problematique du drainage au maroc
Transcription
problematique du drainage au maroc
PROBLEMATIQUE .DANIANE DU DRAINAGE M., DEBBAGH RESUME AU MAROC A. ET TABET A. ABSTRACT Le pàtentiel de l'agriculture marocaine irriguée par rapport aux ressources hydrauliques réservées au secteur est estimé à 1.600.000 ha. Actuellement les superficies équipées, en grande hydraulique atteignent 432.000 ha et en PMH 400.000 ha soit 52% du potentiel. The potential of Moroccan irrigated agriculture, with respect ta the hydraulic resources reserved to the sector, is estimated at 1,600,000 ha. At present, equipped areas reach 432,000 ha in large scale irrigation and 400,000 ha in small and medium scale irrigation, re-presenting 52% of the potential. l'irrigation, à travers le Maroc, se fait sur plusieurs classes de sols ayant des propriétés physico-chimiques différentes, évoluant sous des conditions climatiques très contrastées allant du sub-humide à l'aride, et soumises aux influences des caractéristiques des eaux d'irrigation et de la nappe phératique. Irrigation is being practiced throughout Morocco on many types of soils with different physico-chemical parameters, evolving under very contrasted c1imatic conditions, going from sub-humid ta arid, and subject ta the effects of irrigation water and water table characteristics Avec cette diversité des conditions pédoclimatiques, les superficies souffrant ou risquant de souffrir des défauts' d'assainissement, de drainage et des problèmes de salinité/alcalinité, sont évaluées à près de 350.000 ha. Le Gharb en représente environ 57% (principalement les problèmes d'engorgement et d'assinissement). With this diversity of pedo-c1imatic conditions, the areas which suffer or may suffer from drainage deficiencies and salinity / alkalinity problems, are" estimated at about 350,000 ha. The gharb represents nearly 57% of these areas (mainly drainage and water logging problems). Actuellement près de 80.000 ha ont reçu un drainage profond dont 65.000 ha uniquement dans la plaine du Gharb. Le reste est localisé principalement dans la plaine du Loukkos, du Tadla, de la Moulouya et sur quelques autres petites plaines. La problèmatique du drainage et de salinisation des sols se pose différemment selon le contexte écelogique, pédologiue et climatique de chaque région. Si dans les régions du Nord et Nord-Ouest, à pluviométrie importante, le problème réside principalement dans l'engorgement des sols par l'excès d'eau pulviable ou d'irrigation, dans les régions du Sud, à climat plus sévère et aride, les problèmes dominants sont ceux liés à la salinisation des sols par les eaux d'irrigation et/ou de remontée de la nappe phréatique. The problematic of soils drainage and salinity is presented differently according ta the geological, pedological and climatic context of each region. If in the Northern and North-Western regions, with important rainfall, the problem lies principally in the Southern regions, with severe arid c1imate,the prevailing problems are those related to water salinity by irrigation water and water table rising. Therefore, and considering the diversity of these local conditions, and the still very inefficient control of soils salinity and drainage problems, it is urgent ta carry out experimentation and research on the evolution of irrigated soils on the one hand, and on the other hand, the acquisition of references on drainage network setting up, while taking into account the specificities of our local conditions. It is ta be mentioned that, up to now, the technical parameters used for drainage network implementation in Morocco, have been drawn from experiences of other countries (namely Tunisia) which have some similarities with the Moroccan pedo-c1imatic context. Compte tenu, donc, de cette diversité des conditions locales et du niveau encore très insuffisant de la maîtrise des problèmes de drainage et de la salinisation des sols, il est urgent de s'occuper du volet expérimentation et recherche sur, d'une part, l'évolution des sols sous irrigation et, d'autre part, l'acquisition de références sur l'installation des réseaux de drainage tenant compte des spécificités locales de nos conditions. Il faut signaler que, jusqu'à présent, les paramètres techniques ayant servi à l'installation des réseaux de drainage au Maroc, ont été empruntés à des expériences obtenues dans d'autres pays (Tunisie notamment) ayant des similitudes avec le contexte pédo-climatique marocain. 6 Il INTRODUCTION porant salée. L'agriculture marocaine a toujours cherché à compenser les rigueurs de son climat en tirant profit des richesses hydrauliques naturelles, souterraines et de surface, qu'elle peut mo biliser. Actuellement, les superficies équippées en grande hydrauliq ue, atteignent 432.000 ha. En petite et moyenne hydraulique (PMH), la superficie équippée eUou irriguée a atteint 400.000 ha. Les potentialités par -rapport aux réservées au secteur ha ventilées comme grande - petite et moyenne 425.000 ha - irrigation par les 165.000 ha - irrigation : 840.000 ha hydraulique eaux saisonnière de crues 170.000 une eau d'irrigation à l'origine La plaine du Gharb, qui est l'une des à avoir développé premières régions l'irrigation, est, particulièrement, concernée par l'émergence de ces problèmes, et 200,000 hectares y seraient touchés par les phénomènes d'engorgement et/ou de salinité. Les 150,000 ha restants sont répartis principalement dans les plaines du Loukkos, du Tadla du Tafilalet, de la Moulouya, et sur quelques autres petites plaines (Nekkor par exemple). Le Gharb, où 65,000 hectares sont drainés par tuyaux enterrés, le Loukkos (180 ha) et la Moulouya (2000 ha), sont les principales régions du Maroc où le drainage enterré est significativement mis en pratiq ue. . Les principaux pro blèmes rencontrés en drainage sont l'esploitation et l'entretien des canaux d'assainissement agricole et des réseaux de drainage, la définition de critères locaux de dimensionnement (normes), les méthodes de conception et le choix des techniques de pose. de l'agriculture irriguée ressources hydrauliques sont estimées à 1,600,000 suit : hydraulique et ha III CADRE NATUREL DANS L.EQUEL S'INSCRIT LA PROBLÉMATIQUE DU DRAINAGE AU MAROC Il faut noter que la mise en valeur de certains grands périmètres, tels ceux du Gharb et du Loukkos, n'a été rendue possible et rentable que par l'installation d'importants réseaux d'assainissement et/ou de drainage profond. D'autres périmètres, comme ceux du Tadla et de Bouareg (ORMV A de la Moulouya) ont connu après quelques années d'irrigation des problèmes de remontée de la nappe phréatique due à des infiltration des eaux de drainage non adéquats. 1. Cadre Le Maroc est de latitude nord Ouest. Il Géographique compris entre les 27" et 26" et 1 à 13" de longtitude est constitué de plusieurs chaînes montagneuses (chaînes du grand, moyen et antiAtlas et la chaîne du Rif) d'altitudes variables, de plaines et plateaux d'étendues et d'importances variables également. Les problèmes de salinité sont spécifiques, mais non exclusifs, à certains périmètres IrrIgués tels que les périmètres de Tafilalet, Draa, Tadla, Moulouya. Sur une superficie irrigable de de 1,600,000 ha, comme indiqué cidessus, près de 350,000 ha souffrent, ou risquent de souffrir à court ou moyen terme du défaut d'assainissement et/ou de drainage profond et des problèmes de salinité et d'alcalinité. L'excès d'eau a pour origine la pluviométrie hivernale (la pluviométrie interannuelle, souvent concentrée en hiver, dépasse 500 mm dans certaines régions), la sur-irrigation ou les fuites au travers des canaux d'amenée d'eau. Dans plusieurs endroits, on assiste à une remontée du niveau des nappes, souvent salées, qui conduit à l'apparition de phénomènes de salinisation aggravés localement par un climat très éva- Les plaines et plateaux Nord Atlantiques forment un couloir entre le Rif et la Mesta. A l'ouest, la plaine alluviable du Gharb, actuelle zone d'action de l'Office Régional de Mise en Valeur Agricole du Gharb, est un acien golfe marin, colmaté à la fin de l'ère tertiaire. C'est la principale plaine agricole du pays. L'atitude n'y dépasse pas 40 m. Plus au Nord, se situe la plaine du Loukkos constituant une partie de la zone d'action de l'Office Régional de mise en Valeur Agricole du Loukkos. Au Sud, les plaines atlantiques moyennes forment un ruban de basses plaines bordées par la mer. C'est là où se trouve la plaine des Doukkalas qui constituent le territoire de l'Office Régional de 7 un Les Valeur inférieure fàancienne aille, Mise en soit Doukkalas l'altitude des est etpar une ydistingue une marisoit àet falaise idominent ntérieurs escarpement soit onAgricole 500 m. les qui plaines particulièrement atlantiques côtes méditerranéennes cependant, moins du Gharb. L'évaporation L'évaporation physique, mesurée à l'évaporamètre piche est plus faible sur le littoral que dans l'intérieur. Les maxima ont lieu en Juillet sur le littoral (162 mm à Ouarzazate : ORMVAO), en Juillet-Aollt à l'intérieur (757 mm à Ouarzazate ORMV AO). Les minima s'observent en Janvier généralement (63 mm à Meknès, 150 à Ouarzazate, mais en Décembre). Les variations quotidiennes sont généralement importantes. * Le Maroc oriental présente un relief compartimenté dans le Nord et assez monotone dans sa partie sud. Le territoire de la Moulouya, qui s'allonge du SO au NE entre les hauts plateaux et le Moyen Atlas plissé, dessine un grand couloir aride constitué de vastes glacis. En aval, un chapelet de basses plaines, séparées par des gorges, constitue une partie de la zone d'action de l'Office Régional de Mise en Valeur Agricole de la Moulouya, Les Enfin, le sud présaharien et saharien est constitué de montagnes, plaines et plateaux en bordure du désert, un complexe de plaines et de chaînons faisant suite à l'anti-Atlas. Vers le sud, on rencontre tour à tour des dépressions alluviales comme le Tafilalet, de larges vallées, comme celle du Drâa, et des crêtes dénudées, voire de petits massifs. C'est dans ce grand domaine que sont délimités les périmètres des Offices Régionaux de Mise en Valeur Agricole de Tafilalet et de Ouarzazate. La distribution géographique des tations au Maroc semble dépendre combinaison de trois facteurs la Climat précipide la latitude, - la continentalité difficile l'influence du relief, à dissocier de températures - le relief: de la mer existe le long on constate une augmentation avec l'altitude jusqu'à un de la pulviométrie maximum situé vers 2500 - 3000 m. Janvier est le mois le plus froid; les moyennes minimales sont partout inférieures à 10'C et peu vent descendre à moins de O'C. L'influence adoucissante de la proximité précipitations Le régime pluviométrique, c'est à dire la répartition au cours de l'année, montre un minimum absolu en Juillet, période particulièrement sèche. On constate généralment deux maxima en Février et en Décembre, sauf pour les régions très continentales (Novembre et Mars). * Les avec, plaine Les température moyennes annuelles sont très influencées par le relief. Les stations côtières varient entre 17 et 18'C, les stations cisatlasiques entre 16 et 18'C au Nord du 33' parallèle et entre 18 et 20' permettant de qualifier les climats marocains, à l'exception de ceux des r,égions prés ahariennes, de tempérés chauds. * La plaine du Haouz, longue plaine synen Ouest entre le Haut clinale allongée d'Est Atlas et le petit massif primaire des Djebilet, est comblée par les allivions de l'Oued tensif et de ses affluents. La plaine à la zone d'action de du Haouz correspond l'Office Régional de Mise en Valeur Agricole du Haouz, Le atlantiques pour la Les maxima annuels moyens, se situent le plus souvent en Juillet, parfois en Aollt; Ils sont supérieurs à 30'C, sauf sur la côte atlantique. Le Tadla s'inscrit dans l'isotherme 40'C, une partie du Gharb dépasse 36'C alors que la région prés aharienne dépasse 42'C. * La plaine du Tadla, que traverse l'Oued Oum Er R'bia, est un ancien lac comblé par les alluvions des cours d'eau qui s'y sont encaissés. Elle correspond à la zone d'action de l'Office Régional de Mise en Valeur Agricole de Tadla, 2. et d'influence On continue de distinguer domaines pulviomètriques des 8 au Maroc quatre a) Domaine Tadla Loukkos/ Souss Haouz Doukkalas sols de la Moulouya dosa le + +Cal+mophes cima ++ + +++peu sols soliso hydroVertiSols sodiques Sols Classe de Tafilalet humide Massa Ourzazate montagneuses, Il englobe toutes les régions Gharb du pays la mieux arrosées que le reste général entre 900 et pluviométrie varie en 1500 mm. b) Domaine atlantique Kasba -mm. Valeur Le le 500 domaine 400 800 400 300 Miseen inféles mm Cerde totaux et entre moins l'Office mm. àmême d'action àdu de de de Haouz sont aureçoit Gharb moyen cette de en sont Au 200 Casablanca Souss (points plaines Il de d'une Au Tadla). compris Tadla, (zone ligne, correspond pluies Agricole ligne cisatlasique. reçoit c) Domaine Le sol, comprenant les phases solides, liquide et gazeuze, ne se présente pas - de manière uniforme, ni homogène. Il apparaît sous la forme de couches distinctes et superposées ou horizons naturels ou artificiels marqués par des caractères qui leur sont propres. La texture et la strucutre d'un sol dépendent de leurs constituants et des à l'expoitation soins apportés au travail et de ce sol. Tout l'art du drainage consiste à doter le sol d'un espace poral laissant circuler l'air librement en toutes saisons. oriental Abrité des influences océaniques, il est assez sec. Les versants NO de reliefs reçoivent de 600 à 900 mm, mais les plaines (Moulouya) et les dépressions sont mm. La moyenne Mouau-dessous de 400 louya, très aride, ne dépasse pas 200 mm. d) Domaine Le comportement des sols marocains, issu de leurs propriétés physico-chimiques est· très variable, allant de celui de sols argileux gonflants à texture très lourde et de conductivité hydraulique très insignifiante à celui de sols, sablonneux, très au Gharb, perméables dans une partie importante du périmètre de Loukkos. Aussi, les aspects en drainage superficiel ou de profondeur, liés à la nature du sol et du sous-sol (perméabilité, existance et oscillations des nappes perchées ou phréatiques ... ) du type de climat régnant dans la zone, la qualité et l'importance des eaux d'irrigation, différent à l'autre. d'un périmètre présaharien y sont généralement Les précipitations inférieures à 100 mm sauf pour les piémonts et montagnes (100 à 200 mm). Le nombre de jours de rarement 100 passe"';':·' très est Au Gharb, ce nombre moyenne. 3. Les pluie par an déau Maroc (lfrane). de 65 jours en sols Les facteurs de pédogénèse au Maroc sont les mêmes que partout ailleurs dans le monde le climat, la végétation, la roche mère, le relief, l'érosion et l'action de l'homme. L'originalité du milieu méditerranéen réside dans la prééminence des facteurs roches et reliefs. 111/ NAGE METRES PROBLEMA TIQUE DE DRAIDANS CERTAINS PERI· IRRIGUES MAROCAINS Compte tenu de l'importance des déficits à l'aridité du climat hydriques inhérents marocain, les volumes d'eau apportés annuellement sont extrêment élevés. La pratique de l'irrigation gravitaire, imposée par les vocations et les nécesités locales, ne permet pas, malgré les efforts d'économie d'eau entrepris dans l'ensemble des périmètres, à la suite de la dernière principalement période de sécheresse connue par notre Les différents périmètres irrigués du Maroc sont caractérisés, souvent par l'association de plusieurs pédogenèses donnant lieu à plusieurs classes de sols comme c'est indiqué au tableau suivant 9 rare si revenir de niveau infiltration sols une contrôler moment sols a-t-il des même seule leurs nécessaire àdangereuse" l'on limiter aspersion, eopération st draîner en et leconclu, il aààlatdes tout un àcertain secles est dromorphes ces les de de "L'irrigation cultures. la n'est àde dans Même tirs, équipés par pouvoir principalement) hy(vertisols surprendre agriculteurs supprimer nappe. jugée d'apporter pays, l'irrigation gravique . optimal l'irrigation pour pas, L'irrigation des sols de tirs a, en effet suscité beaucoup de polémique au début de l'aménagement de la plaine G. Leroy (pédologue, à la SOGETIM) a montré (1961) les dificultés posées par le drainage des tirs, à tel point que R. Ringuelet (Ingénieur en Chef du Génie Rural, ancien Directeur du Périmètre du Gharb de l'ONI) n'hésitait pas à écrire qu'au delà de 55% d'éléments fins inférieurs à 20 microns, un sol n'est plus susceptible d'être draîné. En fait, cette prise de position excluant de l'irrigation l'ensemble des sols non sableux du Gharb, puisque les sols des classes de texture ultra-fine, très fine et fine dominantes dans le Gharb, contiennent plus de 55% de ces éléments fins, a été révisée avec les récentes études de G. Les remontées de nappes phératiques, et la création de nappes perchées sont' donc nécessitent des interventions inévitables, et affectent les horiefficaces dès que celles-ci zons de surface. Par l'importance la salinité des être importante au des cultures tique sel. 1. Périmèttre de l'évapotranspiration, horizons superficiels peut point d'empêcher la prales plus tolérantes au irrigué du Gharb C'est le périmètre qui offre le plus de superficie irrigable avec 250.000 ha. Actuellement 100.000 ha sont équipés eUou irrigués. Malgré sa proximité de la côte atlantique, son climat est, dans sa majorité, semi-aride. Biyssine, du Projet du Gharb et les l'Ecole Neerlandaise. Sebou sur les sols tirs missions d'experts de été études le les des réservés dosant de obsont sols, la rmoins iziculàque etDe En ales drainage ces conclure 40% perméabilité sols l'évolution et sur de ils il etde au ces ont culturales des faites au unesuffisante 55% terrain, effet, fins, plus techniques draiange d'après techniques plus d'argile quand de drainage. sauf d'éléments servations ture. permis présentent Jusqu'au début du siècle, la plaine du accépté Gharb enfermée de vastes étanges-dit localement "Merja"et qui ne permettaient aucune agriculture organisée. Ces Merja n'abritaient que maladies et quelques animaux domestiques livrés à eux mêmes. Actuellement, et grâce aux énormes efforts entrepris par les sèrvices concernés, cette plaine est entièrement assainie et est devenue la plus importante plaine agricole du royaume compte tenu de son climat relativement favorable, la richesse de ses sols et l'importance de ses ressources hydriques. Cependant, malgré ses potentialités et son assainissement, l'intensification de la mise en valeur agricole de la plaine n'a été rendue possible que grâce à d'importants travaux de drainage profond entrepris à l'occasion de l'équipement des différentes tranches d'irrigation. A ce jour, près de 65.000 ha sont drainés en profondeur. La carte pédologique du Gharb montre que la plupart des sols de ce périmètre ont une évolution fortement marquée par l'hydromorphie; l'irrigation sans drainage efficace accentue encore cette tendance. Les conclusions de Georges Aubert (1) sur l'étude des sols tirs, mettaient l'accent sur le fait qu'il ne faut pas envisager Eminent Pédologue Beaucoup d'observations, sur le terrain ont montré que les vertisols hydromorphes et les sols isohumiques vertiques sont capables, lorsque la nappe est à plus de 4 m de profondeur à la fin de la saison sèche, d'absorber la totalité des eaux de pluie (500 à 600 mm) en année m?yenne ou sèche. ces sols ne nécessiteraient donc pas de travaux d'assainissement s'ils ne sont pas irrigués. Par contre, cette capacité d'absorption est fortement réduite lorsque les sols sont irrigués ou lorsque la nappe est à faible profondeur. Dans ce cas, il est nécessaire d'envisager des travaux de drainage dont la nature et le dimensionnement dépendront en particulier, de la granulomètrie du terrain (Leroy 1961). Français 10 *l'arrivée àm àniveau PVC la 220 P Pente rofondeurdes 30 drains m collecteur. au et varie à de 200 variant en m de des m ddu esdrain esols, tdrains Actuellement, et 0dépend ,05% m, 1,8 ID, plus, l,50 après l'équipement \ de perméabilité Longueur * du 120 ha, de le drainage * profond s'est 1,80 près de 100.000 étendu, comme ça a été indiqué aupaI'avent, L'écartement sur une. superficie de 65.000 ha, et la quesest double tion qui se pose, aujourd'hui, Comment fonctionne cet important réseau de drainage, conçu sur la base des études menées dans d'autres pays,. ayant des similitudes avec les conditions pédoclimatiques du Maroc, et sur les conseils et recommandations de certains spécialistes de drainage, principalement de l'Ecole Neerlandaise? Le critique est pris égale à 5,6 sols portant des assolement mmlj pour des intensifs (canne à sucre, agrumes), Comment tirer profit de cette expérience, pour orienter les projets d'expérimentation et de recherche dans ce domaine, et établir des références et des normes, tenant compte des spécificités locales de la plaine du Gharb, et principalement le problème de l'engorgement des sols gonflants? Des paramètres est ont de été type définis en PVC annelé souterrain. Ces buses en béton vibré en éléments de 1 m de longueur dont le diamètre varie de 100 à 400 mm. Les collecteurs débouchent sur des canaux d'assainissement à ciel ouvert et surcalés à 50 cm au dessus du radier. D'où la nécessité de curer régulièrement ces canaux d'assainissement pour assurer l'écoulement des collecteurs et éviter un éventuel retour des eau x dans le système de· drainage. Cependant, cet entretien souffre de l'irrégularité de son exà écution par l'insuffisance des moyens mis la dispisition de l'Office. Il est certain qu'en canaux l'absence d'un entretien régulier des du draid'assainissement, le fonctionnement nage enterré sera compromis et ne manquera pas de poser des problèmes dans l'avenir. 2. Périmètre du Loukkos suune du situé les Le couvre Maroc Loukkos entre au Ouest du ilduha. est et du 256.000 de Gharb, régions périmètre sentLeêtre Le calcul de l'écartement, aussi bien pour les profils de sols, homogènes qu'hétérogènes, a été fait sui la base des . formules de HOOGHOUDT et ERNEST, réseau aspirateurs des collecteurs de drainage derniers sont constitués de le réseau du drainage Au Gharb, profond suivantes : présente les c arac téristiq ue s d'un facteurs de dont de liées l'écartement débit profondeur 40.500 du réseau et du du ha comen irrigation. en drains aux sont mis nécessitent ladu superficie qu'ils etune des des Loukkos, sol, périmètre régime pluies puisirrigué pour pose dépen17.200 ha de drainage prend Ce drains (0 intérieur 58 mm) ou en PVC lisse semià rigide (0 intérieur 77 mm, se raccordant Les problèmes de salinité, mis en évidence par les différentes cartes pédologiques établies dans le périmètre du terrain, acquièrent un caractère local lié à la topographie du terrain. les dépressions constituent les lieux priviligiés de l'accumulation des sels à cause des remontées de la nappe. Dans les secteurs équipés et drainés, la salinité des sols n'est généralement pas inquiétante, sauf si des défauts de fonctionnement du drainage sont constatés. Dans cette situation, et en se basant sur des exemples concrets, la salinité du sol augmente rapidement et peut atteindre des valeurs" inquiétantes. Cette expérience a été vécue, par exemple dans un bloc du centre technique à sucre, à la suite de de la canne l'obturationNordd'un collecteur. perficie Tangérois les débit L'irrigation du périmètre du Loukkos distingue par la présence de deux zones reliefs et conditions édaphiques différents se à La plaine alluviable renfermant des sols Dehs (sols peu évolués d'apport allu~ vial) et Tirs (vatisols) présente les même caractéristiques et les mêmes contraintes composé, dont comme suit 11 fin cours Ksar passées en revue dans l'examen des sols de la plaine· du Gharb. La mise en valeur de ces à envisager sols a amené l'Office du Loukkos leur drainage selon le calendrier suivant : d'avancement été en Etat 1990 1.740 7.500 El 1991 rive Etude achevé 7.020 3.320 travaux sud étude endrainée rive achevée Superficie Equipement Démarrage draiange Secteur . Les principaux types de sols rencontrés dans ce périmètre sont les sols isohumiques, groupes des chatains vertiques et bruns. d'autres types de sols, tels que calcimagnétiques, les peu évolués, les sols salés y sont également présents. Loukkos Le problème principal de ce périmètre réside davantage dans le risque de salinisation et d'alcalisation des sols plutÔt que dans leur engorgement. La faible pluviométrie de la zone « 300 mm), la salinité des eaux d'irrigation et le climat très évaporant en sont les . principaux facteurs. Le tableau suivant permet de situer le niveau de la sa~ linité et l'alcalinité des sols dans ce périmètre 1 m portance de la salinité dans le périmUre de la basse Moulouya tableau récapitulatif des superficies des sols salés et calcalins (toute origine confondue). Le drainage profond est <:onçu spécialement pour pallier les problèmes de la nappe à l'intensification de phréatique, consécutifs l'irigation, et ceux liés aux eaux pulviables Bou Monté dont l'intensité Zebra et la quantité sont supéGaret rieures à celles du Gharb. Triffa Total Arruit -haha Areg PLAINES 1.469 13.604 SUPERFICIES 2.650 1.350 6.935 1.200 Les collines sablonneuses, à relief très doux, sont réservées principalement à la culture de la canne à sucre et au maraîchage. L'assainissement de ces sols a été jugé inopportun avant leur irrigation, compte tenu de leur texture grossière. Mais, après quelques années d'irigation, des problèmes de re~ontée de la nappe ont été vite observés, ce qui amené à instaurer les responsables de ce périmètre un réseau d'assainissement superficiel pour combattre cette remontée accentuée par l'extension des superficies irriguées. 3. périmètre de la Ainsi donc, près de 20% de la surface de la zone d'action de l'ORMVA de la Moude salouya sont menacés par les risques linisation eUou d'alcalinité. Moulouya Le périmètre de la Basse Moulouya, situé au Nord-Est du pays, couvre une superficie de 70.900 ha environ et se compose de 4 plaines situées de part et d'autre du l'Oued Mouficiel et s'agit un de louya. Ilniveau été l'ensemble un autre le cuvette la dau eaest du de Garet installé de En réseau couvre 4système desprévu de (l200ha). dans drainage drainage Madagh ha) (2000 plus plaines, qui super- Rive droite * Plaine des triffa avec 39.060 ha (3.000 ha de PMH). L'irrigation dans ce périmètre se fait à partir des eaux de l'Oued principalemnt Moulouya qui, au point de vue salinité et alcalinité, appartiennent à la classe C3 SI (calains de salinité de Riveside). c'est donc Rive gauche: * Plaine de Zebra avec 5.660 ha, * Plaine de Bou Arig avec 10.178 ha, * Plaine du GARET avec 13.500 ha. 12 du niniveau formations avoir et les Dkhila m mhos/cm/25°C du tradu àsalifères mmhos/cm/25°C Abau après 1,06 barrage perbarrage une eau capable de provoquer une salinisamotdas. des versé veau delmoumen tion secondaire sols, si aucune précaution n'est prise notamment la majoration des doses d'irrigation pour la lixiviation des sels. Cependant, le grand risque de salinisation des sols est rencontré dans les zones • irriguées à partir de pompages dans des eaux plus salées des nappes phréatiques des triffa, de Bou Areg et (plus de 4 g/l) Garet. La plaine de Sebra étant dépourvue de nappes. Dans certaines salinisation des senti au niveau situations, l'impact de la sols est sérieusement resdes rendements. Ceci est de Périmètre La salinité provient de nappe salée La à elle, marées) . Souss·Massa Situé au Souss-Massa métrie très plu viable problème périmètres de Périmètre Tassila Situé le long de la basse valée de l'Oued Massa, sa superficie est de 2200 ha. Le périmètre est irrigué, gravitairement, par les eaux du barrage Youssef Ben Tachfine situé sur l'Oued Massa. d'autant plus vrai que les irrigations sont effectuées à partir de pompage dans des nappes et avec des doses très faibles ne permettant pas un lavage des sols. 4. Le la à des sols situés en amont, d'une remontée capillaire faible profondeur, salinité des l'influence sols à marine l'aval est (remontée due, des Les eaux souterraines de la nappe alluà des fins viable, exploitées des fois d'irrigation, ont des conductivités électriques variables entre 0,9 et 8,6 mmhos/cm/25°C. L'augmentation de la minéralisation des eaux est due à la tranche altérée des schistes acadiens et à l'influence marine. Sud du Maroc, le périmètre de est caractérisé par une pluvio« 300 mm). L'agriculture faible y est presque impossible. Le de la salinité se pose dans deux irrigués Le Tassila l'Oued aspersion, du de Issen, périmètre par irrigué périmètre irrigué Le Le de périmètre L'Oued 5. Issen à de ce des eaux Le Périmètre de vers la Tafilalet La plaine du Tafilalet est située Est du Royaume et représente un irrigable de 50.000 ha: 27.000 grande hydraulique dont 22.000 ha plaine du Tafilalet et 5000 ha dans de Ziz et le reste en PMH et par des eaux de crues. Elle constitue le Ce périmètre de 8550 ha renferme 1130 ha, soit 13%, de sols salés. Cette salinité, à l'eau qualifiée de secondaire, est attribuée d'irrigation. L'irrigation 1986. écoulement à cause d'un important cordon dumer, naire, a engendré une remontée du niveau de la nappe; ce qui a rendu inculte certaines terres. Cette remontée de la nappe est liée également à la mise en eau d'une grande partie du périmètre. Le problème du drainage ne semble pas se poser avec acuité dans le périmètre du Souss-Massa ayant une nappe très profonde, à l'exception du périmètre de Tassila. * Le mauvais partir de l'Oued Issen. périmètre a commencé en des régions climat chaud le de de eaux traversent les ensuite d'atteindre deux leur entre se des le ABDELMOUMEN de Leseaux Dkhila l'Oued de cours sont avant Issen le eaux des ces sel. En formationssalifères Permoet de Trias contidans et d'irrigation chargent du pasrégulari0,42 effet, la sabarrage barrage compensapar périmètre. trajet, passe arides, et sec et au Sudpotentiel ha en dans la la vallée épandage modèle caractérisées par où la mise en un valeur des sols passe obligatoirement par la mise en place d'une agriculture irriguée intensive. Le développement de cette agriculture se heurte parmi par ailleurs à une série de contraintes lesquelles l'irrégularité des ressources en eau' et la salanité agissant directement sur le choix· des espèces culturales et leur productivité. Les ressources en eau, très limitées et très irrégulières, ont fait J'objet de plusieurs 13 dans le' aménagements Rbia la d'altitude d'accroîtreNord production but d'intensifier Sud. vaste l'oued une traversée celle Beni Beni Moussa des de auAmir Er Oum Tadla 400 située m etau es est àd.la qui plaine plaine par sépare et agricole. Enfermé à l'intérieur d'une cuvette, l'acquifère est parfaitement déprouvu d'exutoire. Essentiellement alimentée par infiltration des eaux superficielles des oueds Ziz et Ghéris, et notamment celles qui sont utilisées pour l'irrigation des palmeraies et les épandages de crue, la nappe se trouve à moins de 5 m de profondeur sur 40% de la superficie. Sa '. décharge par évaporation. ne peut s'opérer L'équipement hydro-agricole des BeniAmir a débuté en 1922; de 1930 à 1947 les ouvrages principaux ont été exécutés et 18.000 ha ont été équipés. Depuis cette date à des remontées jusqu'en 1957 on assistait de nappe dangereuses. Un réseau de drainage par fossés a été, alors installé. Après ceci l'extension des irrigations se poursuivait et le réseau de drainage était étendu et approfondi mais la nappe, stabilisée pendant quelques temps, continue de monter. que Ainsi donc, se trouvent réunis les principaux facteurs de salure des sols climat chaud et sec, apports de sels extérieurs par l'eau d'irrigation, nappe salée et peu profonde. Parallèlement à la réalisation Les de cette remontée sont impufacteurs à plusieurs tables Les marnes du sous-sol qui ralentissent l'écoulement de la nappe vers l'Oum Er Rbia, de de la plaine l'aménagement hydro-agricole de Tafilalet, des études furent entreprises de la pour la mise au point d'un diagnostic mesures à entresalure des sols et des prendre pour pallier La dernière communication La suralimentation de celles-ci par les du réseau réalisé en majeure partie pertes et la non maîtrise des irrigations en terre, agriculteurs, occasionnant des conpar les sommations d'eau très importantes. phénomène. ce à la étude, (en se référant de Mr. GUIMIMI sur "le Avant l'installation du périmètre, la situait à 50 nappe se m de profondeur dans hautes et les parties 15 m dans les parties basses de la plaine. Dans les années 70, le niveau de celle-ci se situait à moins de 1 m de 2 m sur sur 3 ou 4000 ha et à moins ha. 20.000 drainage du sols salés cas du Tafilalet"), entreprise en 1980 a permis de réaliser une carte au 1120.000 des sols de cette plaine temps. étude et l'évolution de Les principaux sont Les moins de sols peu 1,5 g/kg, causes leur salure dans le résultats de cette salure, affectés par la 38,2%, représentent Dans le périmètre des Beni Moussa, le même phénomène de remontée de la nappe s'est manifesté à partir de 1970. Le premier secteur qui y était irrigué, date de 1954. Les sols pouvant être facilement lessilors des lâchers d'eau à partir du barHassan Addakhil, représentent 44%, rage vés salés abandonnés dàélicat, lessi. sols fortement alcalinisés Les et et alcalinisés salés, 10,2%, représentent 7,6%, représentent Actuellement, varie beaucoup la profondeur de selon les endroits. En général, est critique d'Avril - Mai. le niveau phréatique observé durant les la nappe, le plus mois la salinité et Lessols environ 18% Le Tadla Périmètre dedonc compromis potentiel irrigable. par représentent la . à Limité au Nord Ouest au Nord par phosphates, à l'Est et au Sud par Selon une étude menée dans la section de suivi de la nappe la communication de MM Antaki région par (référence et Bousta- ni), la nappe est proche du sol dès la fin de la période hivernale. Elle s'y mainti~nt pendant une durée supérieure à un mois, avant de commencer à se rabattre pour atteindre son minimum au mois de Novembre. par le Plateau des le plateau central, le Moyen Atlas, le 14 Les reponsables du périmètre estiment que la réalisation des canaux secondaires et tertiaires d'irrigation en béton, le curage régulier, l'extension et l'approfondissement du réseau de drainage pourraient constituer la clé du problème. possibilités aussi bien de dessalage que de désalcalinisation des sols de la basse Moulouya, par la pratique d'une conduite d'irrigation appropriée. Cet effort est poursuivi actuellement par le suivi des analyses des eaux de la Moulouya au niveau des barrages et des canaux principaux, le contrôle des piézomètres dans la plaine de Bou Areg et le suivi des apports de sel par à partir des puits dans la l'irrigation plaine des Triffa. efforts quelques Cependant, malgré les actuel, drainage entrepris, le système de mesure de ras'il permet dans une certaine ineffidemeure battre le toit de la nappe, cace face à la concentration des sels, sans à l'aval du cesse en hausse, principalement périmètre. * recherches Au niveau de l'ORMVA et de l'ORMV A du Gharb années 70 au traente l'Institut Motivé par l'importante surface drainée et des problèmes liés à l'entretien et à la maintenance des réseaux de drainage en à nouer place, l'Office du Gharb a cherché des relations de collaboration, sur ·les sols gonflants de son périmètre, avec des institutions intéressées par le sujet, d'une p art et pouvant associer leurs efforts à ceux de l'ORMV AG pour trouver un financement, d'autre part. C'est dans ce contexte qu'une convention de travail a été établie avec le CEMAGREF (France) avec l'aide financière de la coopération française. Actuellement, une station expérimentale est en cours d'équipement et les travaux d'expérimentation y débuteront au cours de la campagne agricole 1990-1991. Les princià y développer porteront prinpaux thèmes cipalement sur le développement des normes de drainage convenable aux sols gonflants de la région (profondeur et écartement des drains, enrobage des drains, techniques associées au drainage: taupage et sous solage principalement). Le projet vise aussi la détermination des besoins en eau des cultures, et le pilotage de l'irrgiation. au niveau de Face aux problèmes posés études expérimentales chaque région, des ont été initiées dans plusieurs périmètres, à titre d'exemple, il faut noter : * de Agronomique et Vétérinanire Hassan II et l'ORMV A du Gharb, la recherche dans le domaine de l'engorgement des sols et de la lutte contre la salinité a dû être en grande partie interrompue faute de financement suffisant et d'une pré-disposition de l'IAVH2 à mobiliser à (insuffisance en chercheurs cette fin) à continuer cette recherche. IV/ BESOINS EN RECHERCHE Eh PRINCIPAUX AXES D'ORIENTATION DE CETTE RECHERCHE des niveau Engagée au début des vers d'une collaboration En conclusion, la problématique du drainage et de la salinisation des sols se pose différemment selon le contexte géologique, pédologique et climatique de chaque région. De manière générale, les périmètres à pluviométrie importante (superieure à 450 mm/an), cas du Gharb et Loukkos, souffrent davantage des problèmes d'engorgement des sols, ceux à pluviométrie faible (Moulouya, Tafilalet, Souss-Massa) souffrent des problèmes de salinisation et d'alcalinisation des sols dûs à des remontées capillaires à partir de nappes phréatiques salées et/ou à l'irrigation par des eaux salées. La présence de la salinité et de l'alcalinité n'est cependant pas exclue dans le premier groupe. Enfin, la présence des deux situations, peut être rencontrée dans d'autres périmètres, non présentés dans cette communication. 1. Situation expérimentation Au la Moulouya Des études de dessalage et de désalcalinisation ont été entreprises par le Bureau de Pédologie de l'ORMV A de Moulouya. Il s'agit d'études expérimentales menées par A. Ruellan dans la plaine de Zebra entre 1960 et 1964 et Mathieu et Al à partir de 1979. Ces expérimentations ont montré les grandes * Au niveau de )'ORMVA du Souss- Massa de Des la depuis 15 de l'évolution visant le suivi essais sols ont été salinité des entrepris de Décembre 1987. Ce le mois des stations expérimentales spécialisées et dotées de moyens humains et matériels suffisants et face aux problèmes sans cesse croissants, issus de l'exploitation de plus en plus intensive des sols de leur périmètre, les ORMV A essaient, chacun selon contrôle régulier de la salinité des sols permettra de définir les mesures nécessaires pour remédier aux problèmes posés (lessivage, drainage, amendement, techniques culturales appropriées, choix des cultures tolérantes aux sels ... ). Les essais portent également sur le suivi de l'évolution de la qualité de l'eau d'irrigation à différents points de sa mobilisation. * Au niveau Une section de créée en vue de de l'ORMV suivi de A la de Tadla nappe a Suivre l'évolution de la nappe et blir des isobathes périodiques à partir observations faites sur des puits, Suivre guliers l'Office, la au des salinité, laboratoire eaux par de d'irrigation les moyens et l'exp-érience dont il dispose, d'appréhender les problèmes de salinité eUou d'engorgement qui se posent dans sa zone d'action. La plupart du temps, ces "expérimentations", se limitent à des suivis de l'évolution de la nappe et de la salinité des eaux d'irrigation, de la nappe phréatique eUou des sols. été L'ANAFID, étades des dosages répéédologie de et de drai- nage. de l'irrigation des possibilités drainage des qui constituent pandue dans la * fil ale Au mais, d'étude sols isohumiq ues la classe de sol la région. niveau du périmètre qui sur Le offre le "chatains" normes est en , plus ré- de Ta- initié l'ORMVA l'la usalées tilis ation élevés 1989, cul taux ture des salinité. sur Tafilalet de Face salinité aux accrus de desen et de des essais problèmes l'adoptionde zone, expérimentale, pour pouvant Le de mettre de ap- en coordi- relatif à "l'établissement des sols avec le de lourds au Maroc", Comité Allemand 2ème, la sera consacré des sols salinité des à gonflants sols au l'étude de et Maroc la et Un projet similaire devrait être initié dans la zone du Sud, au périmètre de Tafimanilalet par exemple, pour maîtriser les festations de la salinité dans ces régions très arides et difficiles et mettre au point avec des techniques culturales en relation courageante. l'impossibilité de il est en cours de négociation avec plusieurs bailleurs de fonds dont la Banque Mondiale et avec le concours de plusieurs organismes et pays étrangers. L'ORMVAG et l'lA VH2 seront les principaux patenaires de ce projet. Partout . donc, après la consécration des efforts à l'équipement, une sensibilisation des responsables et des techniciens sur la nécessité de la maîtrise des problèmes d'engorgement des sols et de leur salinisation, est devenue très concrète et très en- Dans 1er, de drainage voie d'étude l'engorgement maîtrise de d'établissement recherches l'avenir rôle de la ClIO. Le problème d'établissement de normes de draiange pour l'ensemble des conditions marocaines (sol, matériaux de pose ... ) doit être envisagé dans les meilleures dé1ais. t 2. Nécessité programmes de propriés pour du eU et de recherche de partenaires nationaux ou étrangers pouvant aider dans la solution des problèmes posés à chaque périmètre. Dans cette perspective, l'ANAFID est en cours de discussion au sujet de deux projets sur le drainage : Tadla Il faut signaler que l'ORMV A de stadispose de l'une des plus anciennes station tions expérimentales des ORMV A, d'Oulad Gnou, où sont conduits principaleeau et de ment des essais de besoins en pilotage également consciente nation qu'elle peut jouer auprès de tous les responsables des perimètres irrigués, a pris l'initiative de prendre contact avec eux en vue de recenser les problèmes liés au drainage au niveau de chaque office et essayer de les aider, dans le cadre d'orientations des cultures lorisation de plus valeur place 16 en et tolérables des sols plus de aux de sels pour ces régions, à des problèmes désertification. de la vaexposés misé en Les différentes ront données au REFERENCES communications qui secours de ce séminaire ainsi que l'échange des points de vue entre les à participants, contribueront certainement poser des jalons pour asseoir une ligne de conduite en matière de recherche développement sur le sujet du drainage à la fois délicat et passionnant. A. EL BIBLIOGRAPHIQUES ANT AKI et M. 1990 : Drainage et Gestion du périmètre du Tadla. FAVROT, M. FRANKINET, M. D. ZIMMER, 1989 : Rapport de dans la plaine du Gharb (Maroc). J.C. qui niveau tâches ... des plinaires, provoir recommandé démarrer des de ces il,des Dansl'attente est de au des de de de recherche, GR, pour chaque office, agronomes pluridisci comprenant PENEL, mission A. GUMIMI, 1990 salés : cas du Tafilalet. Suivre l'évolution des ainsi que leur impact sur 1973, propriétés nage physioco-chimiq ues Hommes, Drainage des sols F. GAD ELLE, B. LESAFFRE, L. RIErendu de mission au VEL, 1989 Compte Maroc. Réviser la cartographie des sols en vue d' actualiser les données des périmètres irricaractérisation des sols et la gués sur la localisation à problèmes d'engorde ceux salinité eUou d'alcalinisation, gement, de Actualiser et suivre périodiquement régulièrement des nappes phréatiques des mesures piézométriques, EL BOUST ANI, des nappes, cas K. HMAMO, 1989: Note sur l'importance de la salinité dans le périmètre de la Moulouya. et par O. LAHLOU, M. HAMDI, 1989 : Problématique du draiange au Gharb, séminaire international sur le drainage (Maroc).;: eaux d'irrigation l'évolution des des sols, O.draiet 1973 1985 trimèstre et aujourd'hui. G. Eaux, 2ème LAHLOU, PALLIX, CHRAIBI, n° 7,.'I;erre irrigation M. Etablir un programme de suivi de l'évolution des sols sous irrigation en vue de se rendre compte, à tout moment, de la tendance de l'évolution des paramètres physicochimiques des sols et d'attirer à temps l'attention sur les évolutions néfastes qui pourraient compromettre la mise en valeur de ces sols. Par ailleurs, des Technniques des services la dynamisation des des Irrigations (BTI) de Gestion des ORMVA dans le du périmètre Loukkos, 1990 du Loukk:os. ORMV A de Souss-Massa, sur les problèmes de la drainage dans l'ORMV A S.M. Bureaux au sein Réseaux Drainage 1990 salinité Note et de B. OULAD CHRIF, 1989 : Rôle de l'agriculture irriguée dans l'économie nationale et dans le développement régional. d'Irrigation et de Drainage est nécessaire pour suivre le fonctionnement des réseaux de drainage et proposer les solutions approà leur entretien. priées Projet dologie 17 Sebou, de la 1965 plaine Rapport du de péGharb. SOCIETE DE DEVELOPPEMENT tt~~~~ :·s···~ la -a~ 1° ~~ AGRICOLE S 0 DEA .-~.~~ ~~J!IJr ~ S"""" ,''''''''OW 14, rue"udeC'pi,,1 Tangerd, • RAB 10000.000 A T d, Di,h"m., LA SODEA GERE DES TERRES A DOMINANCE LA REPARTITION DES DIFFERENTES PLANTÉE. SPECULATIONS SE PRESENTE AINSI : AGRUMES VIGNES OLIVIERS ROSACEES FORETS DIVERS TERRES DE CULTURES Soit au Total : __ 16_700 14. 100 4.300 2 _5002 _000 300 1r; C)()() 274 unités de production LA SODEA INTEGRE L'AGRO INDUSTRIE DANS SON ACTIVITE ET NOTAMMENT: _ Le Conditionnement des agrumes: 22 unités avec' 300.00 TONNES _ La Vinification: 1.000.000 d'hectolitres: Capaciré contrôlée _ La Conserverie de fruits :_ ABRICOTS _ OLIVES EXPORT de capacité Huilerie LA SODEA PREND DES PARTICIPATIONS AFFAIRES A CARACTERE SOTRAG FRUSUMA SINCOMAR CHARIKA SICOR hectareshectares hectares heètares hectares hectares hectares DANS DES AGRO - INDUSTRIEL: JUS D'ORANGE COMMERCIALISA nON DES VINS CONSERVERIE POLYV ALENTE LA SODEA VISE AINSI LA PROMOTION PLANTE DE L'ETAT 18 Dl! PATRIMOINE