Traitements de surface

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Traitements de surface
AVRIL 2010 • N°121
Traitements de surface
des procédés et des applications
multiples, pointus, indispensables
Des outils de gestion efficaces pour les PME
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Des outils de gestion efficaces pour les PME
La crise, préoccupation majeure des industriels, est un Leitmotiv dans toutes les
lignes éditoriales des revues professionnelles, industrielles, ou économiques. Mais il
est difficile d'y voir clair ! Pour certains "les industriels ont le moral" Usine Nouvelle
du 22/01/2010, pour d’autres "les industriels français ont toujours le moral en
berne" L’Expansion du 19/02/2010.
Nous retiendrons, en ce début de deuxième trimestre, certains indicateurs
positifs qui renforcent ce constat : de même qu’il faut se battre pour faire face à la
concurrence exacerbée des périodes de crise, il faut se préparer aux périodes de
croissance.
Comment ? Si les innovations technologiques sont facteur de développement, les
outils de gestion ne sont pas à négliger. C’est pourquoi le numéro de cette revue
consacrera une part importante de ses articles aux innovations technologiques,
mais aussi aux outils de gestion mis à la disposition des PME pour augmenter leur
productivité.
D’un point de vue technologique, la Franche-Comté, troisième région française
pour les activités de traitement de surface, a retenu plus particulièrement notre
attention. Le lecteur découvrira en effet, qu’autour de Montbéliard, de grosses
PME traitent les tôles du secteur automobile contre la corrosion, tandis qu’autour
de Besançon (Maîche, Morteau et Morez) les secteurs du luxe et de la finition
utilisent toutes sortes de revêtements pour donner résistance et beauté aux objets
(bijouterie, horlogerie, lunetterie).
En ce qui concerne la gestion, vous constaterez que certains outils sont
particulièrement efficaces pour les PME : plate-forme collaborative de conception
(Expamtion), généralisation des plates-formes d’échanges avec les sous-traitants,
action pour booster les échanges informatisés des industriels de l’horlogerie, PLM
et Lean Manufacturing.
Certaines l’ont bien compris, par exemple, l’entreprise Bourgeat (38) sait qu’elle n’a
aucune chance de réussir le lancement des 121 références de sa nouvelle gamme
d’armoires si elle ne s’engage pas dans le Lean. Diamac (25), PME de 30 personnes,
a quant à elle investit dans Clipper Expert et considère cet outil comme l’épine
dorsale de l’entreprise ; Ilsa (25) précise en écho que cet outil constitue la colonne
vertébrale de son organisation.
Si la technologie et l’innovation s’avèrent toujours nécessaires, cela est loin d’être
suffisant. En temps de crise, il faut savoir s’adapter, être créatif, mais il faut aussi avoir
un regard neuf sur la gestion et les hommes.
La prochaine édition de Micronora, qui se tiendra du 28 septembre au
1er octobre 2010, démontrera que les capacités de rebond de l’économie et de nos
industries sont fortes.
De nombreuses entreprises ont déjà fait le choix d’exposer au salon Micronora,
n’hésitez pas à les rejoindre pour profiter… de la reprise !
Sommaire

Dossier : Traitement de surface 2 à 13

Fabrication additive
15

Découpage-emboutissage
17

Décolletage
19

Outils de production
21

Micro-usinage
23

Micro-dosage
25

Gestion de production

Échange et collaboratif
33

Compétitivité des PME
35

Lean Manufacturing
37
27 à 31
Photo de couverture :
Les phases successives du procédé LIGA UV
de la machine d’électrodéposition de l’IPV
s’apparentent aux traitements de surface.
Source : IPV
Revue du Salon International des Microtechniques
Administration : MICRONORA
BP 62125 - 25052 BESANÇON CEDEX 5
Tél. : 00 33 (0)3 81 52 17 35
Fax : 00 33 (0)3 81 41 30 89
Site : www.micronora.com
E-mail : [email protected]
Trimestriel - Tirage 15 000 exemplaires
Directeur de la publication : Michel Goetz
Date de dépôt : avril 2010
Conception et réalisation : Cactus/Besançon
Impression : Imprimerie de Champagne/Langres
Nous déclinons toute responsabilité pour les erreurs involontaires
qui auraient pu se glisser dans le présent document, malgré tous les soins apportés
à son exécution. (Jurisprudence Cour d’Appel de Toulouse 1887, de Paris 19.10.1901)
Tous droits de reproduction interdits.
Prochaine édition
SALON MICRONORA
28 sept. - 1 er oct. 2010
■ Le Président, Michel GOETZ
Besançon - France
Micronora informations - av r i l 2 0 1 0
1
D O S S I E R
Les traitements de surface en
automobile, luxe et couches
Protection contre la corrosion par dépôt de zinc par voie électrolytique dans l’automobile, couches
en bijouterie, revêtements PVD pour outils coupants, dépôt par PACVD de films de carbone amorphe
Les procédés de traitements de surface et leurs applications sont multiples, pointus… et indispensables.
Pièces en attente de traitement de surface. Source : Surfaces Synergie
Les traitements de surface recouvrent
l’ensemble des procédés industriels destinés à traiter superficiellement un substrat
de nature métallique, plastique, céramique,
composite… Et à y regarder de près, force
est de constater qu’il y a peu de matériaux
ou d’objets complètement nus. D’ailleurs,
à la question "Que seraient les aciers sans
leurs traitements de surface ?", l’OTUA
(Office Technique pour l’Utilisation de
l’Acier) répond : "Rien ! Dans notre environnement, l’acier brut n’existe pas. A partir
du moment où il est utilisé dans une application, il reçoit un traitement pour résister à la
corrosion". Concernant l’acier et d’autres
matériaux, nous pourrions ajouter qu’ils
sont aussi revêtus pour être plus esthétiques. Selon Pascal Olivier, ingénieur R&D
2
M i c ro n o r a i n f o rm ations - avril 2010
à l’Institut Pierre Vernier (IPV), "les applications les plus importantes touchent au secteur
de l’anticorrosion et des rendus d’aspect. Et
dans ces deux domaines, la Franche-Comté,
troisième région française du traitement de
surface, offre un large panel de ressources".
Au nord-est, autour de Montbéliard, le zingage, la phosphatation et l’oxydation anodique sont très utilisés pour l’automobile
dans des ateliers de gros volume. Tandis
qu’autour de Besançon, Maîche, Morteau
et Morez, les sous-traitants travaillent dans
le luxe et la finition pour l’horlogerie, la
lunetterie, la bijouterie, la maroquinerie et
l’industrie du luxe.
Comment "traiter" les traitements de
surface ? Le sujet est si vaste que nous ne
ferons que l’effleurer avec des spécialistes
de l’Institut Pierre Vernier de Besançon,
des chercheurs (Utinam, FEMTO-ST) et
des industriels.
Un large panel
de technologies disponibles
Les domaines d’excellence, présents en
Franche-Comté, couvrent tous les types
de traitements de surface, à l’exception de
la peinture. Le premier domaine concerne
les procédés "voie humide" : dépôts électrolytiques ou électrodéposition type
galvanoplastie (argenture, dorure, nickelage, cuivrage, chromage…), les dépôts
chimiques statiques (argenture, nickelage,
cuivrage...) et dynamiques. L’expertise s’est
t r a i t e m e n t
de
s u r f a c e
Franche-Comté :
minces
de glissement pour la lubrification à sec, traitement de surface galvanique par argenture
hydrogéné sur acier inoxydable, oxydation anodique sulfurique pour la cosmétique…
La Franche-Comté offre un large panel de ressources en termes de traitements de surface.
La microfabrication Liga UV permet de réaliser des objets extrêmement petits
avec une précision micronique. Source : Jean-Yves Catherin
développée autour de thèmes comme la
formulation de bains (dépôts d’or haut
rendement par exemple), la substitution
des métaux toxiques (chrome hexavalent,
nickel), les surfaces autolubrifiantes et
anti-usure, la coloration de l’aluminium
anodisé… Autre technique importante, les
traitements de conversion : électrolytique
(anodisation) ou chimique (phosphatation,
chromatation…).
Dans les dépôts par voie sèche, on recense
essentiellement les dépôts en phase vapeur
(dépôt physique PVD et dépôt chimique
CVD), les dépôts par faisceaux énergétiques, ainsi que les projections thermiques. Les industriels collaborent pour
obtenir des outils de coupe utilisables sans
lubrification, ils cherchent à développer le
dépôt de carbone biocompatible et la projection de polymères, ils étudient les surfaces anti-rayures, de nouvelles couleurs
et souhaitent obtenir des surfaces céramiques, réfractaires, des surfaces dures et
glissantes sans chrome. La recherche traite
Ressort à fouet en nickel, épaisseur 230 µm, obtenu par électrodéposition.
Source : IPV
Tous ces laboratoires rassemblent
aujourd’hui 120 personnes autour de la
recherche fondamentale et forment un pôle
de compétences reconnu par les professionnels, ainsi qu’en témoigne le montant
élevé des contrats passés avec l’industrie.
L’IPV met en œuvre ses compétences et
ses moyens propres, et s’appuie sur ceux
des laboratoires pour diffuser les technologies du traitement de surface et les avancées réalisées par les équipes de recherche
Des centres de recherche
au tissu industriel. Pour Christophe Roux,
performants
IPV, "l’industrie du traitement de surface dispose de procédés industrialisés utilisés dans
Le tissu industriel franc-comtois profite des process rodés, qui sont autant d’outils
du large spectre de compétences et de qui peuvent être employés pour assurer les
connaissances fondamentales élaborées par apports et enlèvements de matière nécesles laboratoires universitaires de la région. saires à la construction de microcomposants
Qui sont-ils ? L’institut UTINAM (équipes et microsystèmes. Les technologies du traiM2S et SRS) de l’université de Franche- tement de surface s’immiscent ainsi dans
Comté (UFC), le LERMPS de l’univer- des applications de plus en plus diversifiées
sité de technologie de Belfort-Montbéliard et exigeantes issues d’univers apparemment
(UTBM) et l’institut FEMTO-ST rattaché sans rapport avec les métiers traditionnels du
suite page 5
aux établissements UFC, ENSMM et UTBM. traitement de surface".
aussi de la caractérisation sensorielle des
surfaces, et de manière plus générale,
les laboratoires analysent la caractérisation morphologique, physico-chimique,
structurale, mécanique, électrochimique
et thermique et les caractérisations fonctionnelles (sensorielles, thermiques, électriques, anticorrosion, usure, frottement,
mouillabilité, adhérence…).
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dans les métiers du surmoulage, du moulage,
du découpage, de l’emboutissage et de l’assemblage.
t r a i t e m e n t
de
s u r f a c e
Surfaces Synergie : le meilleur du luxe et de la finition
Le PVD répond aux cahiers des charges
les plus sévères et aux exigences de résistance
à l'usure des produits haut de gamme.
Source : Surfaces Synergie
Une des illustrations probantes est celle
de la place que prennent les couches
minces en microélectronique. Ces
couches minces (< 1 µm), mises en œuvre
par exemple à des fins décoratives dans
le traitement de surface, permettent
de réaliser les couches conductrices
et isolantes au cœur des composants.
Dans l’univers des microsystèmes et
des MEMS, ce panel s’est élargi en
intégrant les techniques de gravure
chimique (humide ou plasma), de
Les verres modernes sont l’enjeu de traitements
de surface extrêmement variés. Source : AGC
Surfaces Synergie Holding est composée
de trois entités offrant une réponse
globale aux clients du domaine du Luxe,
notamment la maroquinerie, la lunetterie, l’horlogerie, la bijouterie, les instruments d’écriture, les arts de la table ou
la téléphonie, et œuvre pour une ouverture de marché sur le médical.
Coeurdor (Maîche-25) est l’une des
deux plus importantes entreprises
européennes de traitement galvanique
décoratif. Sa force : une palette impressionnante de finitions galvaniques sur
différents types de substrats à partir
de métaux précieux, pour les industriels et grands noms du luxe. Ionitec
(Mamirolle-25) est spécialisée dans le
dépôt PVD, alliant décoration et performances techniques. Ce revêtement aux
teintes métalliques vient compléter le
panel des finitions galvaniques, sur des
substrats de type inox, titane ou matériaux ferreux ayant subi une préparation
galvanique.
Jean-Marc Cattenot, DG opérationnel
du groupe Surfaces Synergie, est sans
cesse à la recherche de nouvelles teintes.
Le Département Innovation propose
un nouveau dépôt aux performances
accrues : le PURE BLACK, qui se différencie par ses qualités de résistance
et sa profondeur de teinte. "Au-delà
des couleurs elles-mêmes, nous travaillons
beaucoup sur le mariage des technologies
entre elles, en vue d’obtenir des finitions
vieilli, patiné et des effets mat-brillant.
Aujourd’hui, le luxe est très en demande de
ces nouveaux effets". Un projet collectif
"Nanoluxe"* (porté par l’IPV en faveur de
PME) est d’ores et déjà engagé dans le
but de mettre au point une couche de
protection haut de gamme.
dépôts par électroformage pour créer
des structures tridimensionnelles.
La centrale de technologie Mimento,
dédiée à la réalisation de microsystèmes,
comporte ainsi un grand nombre de
procédés hérités et encore pleinement
utilisés par l’industrie du traitement de
surface : techniques PVD ou PECVD,
dépôts chimique et électrochimique…
Ces technologies sont aujourd’hui
incontournables pour la réalisation des
étapes élémentaires de fabrication des
microsystèmes (capteurs de forces, de
température, capteurs SAW, MEMS plus
complexes et leurs interconnexions).
L’IPV vient d’intégrer une machine d’électrodéposition, capable de réaliser des
fabrications collectives de microcomposants métalliques en microfabrication
LIGA UV. Pascal Blind, IPV, rappelle que
"les techniques de fabrication de moules
de résine en vue de la réalisation de microobjets se sont développées initialement avec
la LIGA X qui utilise les rayons X pour
irradier des résines de type PMMA, et plus
récemment la LIGA UV qui a l'énorme avantage de permettre la réalisation de moule à
partir de résines sensibles aux UV et donc
compatibles avec des outils d'insolation classiques de la microélectronique".
Le procédé consiste à déposer une résine
sur un substrat rendu préalablement
conducteur. Par photolithographie, on insole
sélectivement cette résine aux UV à travers
un masque, on élimine la résine non insolée
créant ainsi une cavité dans laquelle on fait
croître un métal (matrice) par électrodéposition (électroformage). Après élimination de
la résine, on libère une pièce métallique finie
très précise (précision de la photo-lithographie). En Suisse, Mimotec a industrialisé ce
procédé (Micronora Informations n° 119)
* Projet soutenu par le Feder, la DRIRE et le conseil régional de Franche-Comté
Traitement fonctionnel
des surfaces
Fonctionnaliser une surface, c’est lui donner
une qualité en vue de remplir une fonction…
et pour cela effectuer un traitement de
surface ! Changement de vocabulaire mais
aussi changement d’approche et de métier.
Chez Zindel (Sochaux-Montbéliard - 25),
on fait du traitement de surface industriel
pour l’automobile avec des chaînes d’une
capacité de 40 T/jour alors qu’à l’Institut
FEMTO-ST, le département MN2S, dirigé
par Frédéric Chérioux, travaille sur des
monocouches d’une épaisseur de l’ordre
suite page 7
du nanomètre.
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t r a i t e m e n t
de
s u r f a c e
Anoxyd donne des couleurs
à l’aluminium
Le département MN2S de Femto-ST travaille sur des monocouches d’une épaisseur de l’ordre du nanomètre.
Source : Femto-ST
"Sur un pare-brise de voiture ou une vitre
d’immeuble, ce sont les premières couches
de molécules déposées à l’interface verre/
air qui le rendent hydrophobe et nonsalissant. Notre propos est de conférer à une
surface de nouvelles propriétés et c’est le
premier nanomètre de l’interface qui modifie
l’ensemble de ces propriétés de surface. Nous
travaillons avec une start-up de Besançon,
Senseor, pour réaliser des capteurs à nanoparticules. Il y a en effet de gros enjeux liés aux
risques potentiels des nano-particules pour la
santé. Nous effectuons des traitements de
surface extrêmement fins sur des capteurs
en greffant des molécules sur des surfaces
actives qui modifient les propriétés physiques
du capteur et permettent de détecter la
présence de nano-particules (ruthénium,
rhodium, or) dans des solutions aqueuses.
Aujourd’hui, nous travaillons beaucoup sur
les dérivés du silicium car la centrale de
L’institut UTINAM s’intéresse à la fonctionnalisation
de surfaces de particules et à l’assemblage
de ces particules. Source : UTINAM
technologie Mimento est très axée sur ce
matériau, mais nous sommes également
performant sur le niobate de lithium, le verre,
l’or et l’arséniure de gallium".
Nicolas Martin travaille lui aussi au département MN2S. Ses activités de recherche
se focalisent sur la technologie des
couches minces métalliques et céramiques
préparées par pulvérisation cathodique en
milieu réactif. Il travaille notamment sur la
structuration de ces couches minces élaborées par la méthode "GLAD - Glancing
Angle Deposition". Méthode qui consiste
à déposer le film mince sous incidence
oblique sur un substrat fixe ou animé d’un
mouvement de rotation. Par un phénomène d’ombrage, un contrôle précis de la
structure du film est obtenu à des dimensions de l’ordre de quelques dizaines de
nanomètres. Des géométries en forme de
zigzags, de bâtonnets ou encore de spirales
sont ainsi produites.
L’équipe "Matériaux et Surfaces Structurés"
de l’institut UTINAM s’intéresse à la fonctionnalisation de surfaces de particules et
à l’assemblage de ces particules nano ou
micro-métriques sur les substrats, également fonctionnalisés. Claudine Filiâtre étudie l’adsorption de molécules (polymères,
tensioactifs…) sur des particules inorganiques (silice, alumine, dioxyde de titane...)
de façon à régler les interactions entre les
particules dans la solution, et entre les particules et le substrat. "Pour cela, il est nécessaire
de comprendre les mécanismes d’interactions
molécules/particules/substrat. Nous étudions
l’adsorption de molécules super-plastifiantes,
sur les particules présentes dans les bétons.
Spécialisée en traitement de surface
aluminium, Anoxyd (Geneuille – 25)
intervient dans différents secteurs d’activité : l’automobile, le secteur défense/
aéronautique (pièces de précision),
le médical et les pièces d’aspect et
pièces colorées (luxe, cosmétique…).
L’anodisation est une oxydation anodique sulfurique contrôlée, elle permet
de créer en surface une couche protectrice qui sera incolore ou colorée
suivant les besoins. L’anodisation sulfurique dure permet d’obtenir des duretés relativement importantes jusqu’à
600/700 Vickers et de se rapprocher
des caractéristiques mécaniques de
l’acier. Elle confère à l’aluminium une
augmentation de la résistance au frottement, elle améliore le glissement et la
tenue au brouillard salin. La conversion
chimique est un traitement de protection anti-corrosion ou d’accroche
peinture, vernis, collage.
Anoxyd est spécialisée en traitement de surface
de l'aluminium dans les secteurs automobile,
mécanique, défense, aéronautique, loisirs,
luxe et cosmétique. Source : Anoxyd
Elles agissent comme retardateurs de prises
pour la réalisation d’ouvrages de grande hauteur. Quant à l’association d’éléments de nature
différente (organique, inorganique, métallique) à
la surface d’un substrat, elle permet de conférer
au revêtement des propriétés multifonctions :
anti-usure, anticorrosion, barrière thermique, propriétés tactiles, optiques, électriques... suite page 9
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7
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t r a i t e m e n t
de
s u r f a c e
Henri Bourgeois : le service et la technologie pour survivre
Henri Bourgeois (Damprichard – 25) est
une vieille entreprise (diplômée en 2009
du patrimoine vivant), qui a connu un
virage "scientifique" en 2008 avec l’arrivée du nouveau Pdg, Alain Pernot. "Toutes
les entreprises de traitement de surface qui
travaillent pour les grandes marques de luxe
ont les mêmes contraintes et les mêmes
cahiers des charges. La galvanoplastie est
un domaine complexe, fait de tours de main,
mais aussi de principes scientifiques. Pour
exister et favoriser le développement de
l’entreprise, j’ai beaucoup axé notre stratégie sur le service, par le biais de conseils aux
clients, en leur apportant plus de traçabilité,
de réactivité, d’écoute et en développant
des produits nouveaux. De formation scientifique, je me suis entouré d’ingénieurs avec
lesquels j’ai développé de fortes interactions
avec les grandes entreprises de la chimie
pour la réalisation de produits nouveaux
(bains écologiques plus performants, nouvelles couleurs) et avec les instituts régioNous réalisons des dépôts composites sur
des substrats conducteurs ou sur des couches
d’oxydes. Les applications de ces matériaux
concernent les microtechniques, l’optique,
l’automobile…"
Projection assistée
par faisceaux laser au LERMPS
"La mise en œuvre de revêtements réalisés par
projection thermique connaît de nombreuses
applications industrielles. Sauf dans les cas
d’adhérence limitée des revêtements aux substrats, de problèmes de qualité, de reproductibi-
Bourgeois SA
s'est diversifiée
dans le domaine
de la galvanoplastie
des métaux précieux :
palladium, rhodium,
platine, traitement
de surface….
Source : Henri Bourgeois
naux (IPV, UTBM, Femto-ST) sur des études
très techniques (répartition des masses sur
les pièces avec des épaisseurs au 1/10 µm,
étude des bains, nouvelles applications de la
galvanoplastie...)".
Henri Bourgeois participe activement
au projet OPERA (portée par l’IPV
en collaboration avec l’équipe SRS
d’UTINAM) avec Coeurdor, La Comtoise
des Traitements de Surfaces et Zindel.
L’action collective OPÉRA* (Optimisation
des Procédés Électrolytiques de
Revêtement et d'Anodisation) a pour
objectif de répondre aux contraintes
technologiques induites par la pression
des donneurs d'ordre sur la soustraitance dans le secteur des traitements
de surface.
lité, ou encore de coût industriel. En effet, un tel
procédé nécessite plusieurs phases successives
non synchronisées pour l’obtention d’un revêtement. Des techniques connexes à la projection
thermique ont vu le jour ces dernières années
notamment en termes de préparation de surface, de maîtrise des flux thermiques par préchauffage ou par refroidissement cryogénique
ou encore de refusion simultanée". Sophie
Costil, chercheur au LERMPS à l’UTBM de
Montbéliard, rappelle que l’essentiel de son
activité s’appuie sur différents brevets et
savoir-faire relatifs à ces avancées : Protal,
Heat-Cool et Meltpro.
Le procédé Protal vise à modifier in situ
les propriétés interfaciales par un couplage torche plasma / laser impulsionnel.
L'irradiation laser permet d'éliminer le film
superficiel de contamination du substrat
et de générer un état de surface favorable
à l'adhésion du revêtement. Il en résulte
une possibilité de réduire, voire de supprimer totalement les phases préalables de
dégraissage des surfaces à revêtir ainsi que
l'étape traditionnelle de sablage. Protal est
utilisé industriellement au Canada et chez
Caterpillar aux Etats-Unis. Le procédé HeatCool met en œuvre simultanément une
source de chaleur, une torche de projection
et une buse de refroidissement cryogénique.
Le procédé Meltpro consiste à modifier les
caractéristiques microstructurales de revêtements de zircone stabilisée à l'yttrine par
refusion in situ sous irradiation laser.
"Ces procédés qui se situent en amont des
traitements de surface associent toujours
deux techniques, en l’occurrence le traitement
laser et la projection thermique, de façon à
conférer des propriétés nouvelles et d’aller
plus loin en termes de résistance. Ils visent
essentiellement les secteurs automobile et
aéronautique". ■
Jean-Yves Catherin
Schéma de principe
du procédé Protal.
Source : UTBM
* Projet soutenu par le Feder, la DRIRE et le conseil régional de Franche-Comté
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t r a i t e m e n t
de
s u r f a c e
Hardion+, une nanotechnologie
pour une micrométallurgie
Hardion+, procédé "à froid" de traitement de surface par implantation d’ions gazeux multichargés,
s’impose dans les secteurs de l’automobile, de l’aéronautique et du luxe.
bombardement des ions "polit" la surface
et améliore le coefficient de frottement,
cette grandeur caractéristique des interactions entre deux matériaux. De plus, le
traitement est réalisé à froid et ne déforme
pas le métal. Le choix des ions implantés
permet d’obtenir la formation en surface
d’un ré-alliage, d’une amorphisation, d’une
nano-restructuration ou d’une réticulation
dans le cas des polymères.
Image CAO d’un micro-implanteur d’ions azote
multichargés. Source : Quertech Ingénierie
Opérateur sur machine de nitruration.
Source : Quertech Ingénierie
"Nous rencontrons peu d’entreprises de la
taille de Quertech dans le domaine de la physique appliquée. Et il arrive rarement que les
résultats soient aussi immédiats". Ces propos
émanent de Guillaume Devauchelle, directeur de la R&D de Valeo, et font référence
à une application concernant des essuieglaces de Valéo, traités grâce au procédé
Hardion+ de Quertech Ingénierie. Un procédé qui trouve aujourd’hui une véritable
crédibilité industrielle dans les secteurs de
l’automobile, de l’aéronautique et du luxe.
Une véritable nano-structuration
des surfaces
L’histoire commence au GANIL (Grand
Accélérateur National d’Ions Lourds) de
Caen par une thèse de Denis Busardo…
qui reste dans un tiroir jusqu’à l’apparition dans la fin des années 90 des
sources d’ions miniaturisées (ECR), qui ne
pèsent qu’une dizaine de kilos. Quertech
Ingénierie développe à partir de 2004 un
procédé utilisant un faisceau d’ions pour
modifier la surface de la matière.
Hardion+ est un traitement de surface
Valéo, PSA, Renault,
Hutchinson, Safran…
Frédéric Guernalec, Pdg de Quertech
Ingénierie, mentionne deux développeà destination des métaux, céramiques et ments industriels qui confirment la crépolymères qui consiste à implanter des dibilité industrielle de Hardion+. D’abord
ions azote "multichargés" dans les métaux avec Valéo pour le traitement des essuiepour améliorer leurs propriétés de surface. glaces. "Valéo utilisait un procédé chimique
La pièce à traiter est bombardée avec un pour durcir les balais d’essuie-glaces afin
faisceau d’ions : plus la charge d’un ion est d’obtenir un bon essuyage. L’élastomère utilisé
élevée, plus il pénètre profondément dans était cher, difficile à travailler et le traitement
le matériau. Les ions multichargés s’incrus- de bromation était assez polluant. Avec un
tent ainsi uniformément sur une épaisseur élastomère basique et après passage sous
allant de 0,1 à 10 µm et forment un alliage notre faisceau d’ions, nous obtenons de nouavec le métal. Les résultats obtenus sont velles qualités d’essuyage, de durabilité et de
impressionnants : la dureté de surface est non-bruit". Et à la clé, il y a 100 millions
augmentée jusqu’à 7 fois. En outre, la sen- d’essuie-glaces/an !
sibilité à l’oxydation est très réduite car L’autre application concerne des pièces
les ions azote barrent la route aux atomes en inox pour l’aéronautique. "Le traited’oxygène responsables de celle-ci. Enfin, le ment nous a permis d’obtenir une dureté
de 1800 Vickers sur 10 µm avec un profil
dégressif pour ne pas avoir de problèmes
de délaminage. Parallèlement, les qualités de
frottement ont été fortement améliorées ainsi
que la tenue à la piqûration. Ce dernier point
est à souligner dans la mesure où, d’ordinaire,
lorsqu’on traite des inox on perd en tenue
à l’oxydation. Cette application nous permet
d’attaquer des marchés en remplacement du
chromage dur par des inox". ■
Panneaux amovibles traités par le procédé Hardion+.
Source : Quertech Ingénierie
Jean-Yves Catherin
Micronora informations - av r i l 2 0 1 0
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t r a i t e m e n t
de
s u r f a c e
Plasmatreat s’intéresse
aux mini-traitements de surface
Le procédé de plasma froid de PlasmaTreat s’intègre facilement dans des productions automatiques.
Une nouvelle buse, manuelle, développée spécialement pour des zones et pièces plus petites,
sera exposée à Micronora.
Le plasma contient
suffisamment
de particules excitées
pour provoquer
une réaction à la surface
des matériaux traités.
Source : Plasmatreat
Traitement d’une carte électronique avant tropicalisation. Source : Plasmatreat
Forte de 15 ans d’activités et de plus
de 1700 machines vendues par 15 filiales
réparties dans le monde, Plasmatreat est
née peu de temps après l’apparition de la
technologie qu’elle exploite. En effet, l’application du plasma froid atmosphérique
dans l’automobile s’est faite dès les années
1994-95. Aujourd’hui, la demande est importante dans les marchés de l’électronique, de
l’emballage, des transports, dans les industries aéronautiques et bien sûr celles de
l’automobile. "Depuis 3 ou 4 ans, nous avons
vu arriver des demandes nouvelles pour des
Le plasma Openair,
technologie-clé
dans le traitement de surface
Sous l’impulsion d’une décharge électrique et de l’air comprimé utilisé comme
gaz, la torche produit un plasma qui est
éjecté sur le produit à traiter. Ce plasma
contient suffisamment de particules excitées pour provoquer une réaction à la
surface des matériaux traités. L’intensité
du plasma est telle que des adhérences
sur des fluoropolymères, vernis UV, ou
autre surface apolaire, deviennent parfaitement possible. La technologie de plasma
froid Plasma-Openair développée par
Plasmatreat, a permis d’ouvrir la voie à
de nombreuses applications industrielles.
sur des largeurs de plus 4 m. Plus récemment,
nous avons constaté de plus en plus de demandes
sur des pièces plus petites émanant des secteurs
de la plasturgie, de l’électronique et de l’horlogerie.
Aujourd’hui, nous savons répondre plus précisément, avec des outils plus légers de façon à ce que
ces derniers soient plus ergonomiques".
Mais la raison de la venue à Micronora de
Plasmatreat est surtout de présenter une
nouvelle buse, de petite taille, pour aborder
de nouveaux marchés, à la fois pour des
petites pièces, mais aussi pour des applications manuelles plus pointues. "Jusqu’à
Une buse spéciale
pour des activations et dépôts sélectifs maintenant, nos applications étaient souvent
robotisées. Avec cette nouvelle buse, nous pourrons avoir des traitements de grande largeur
"Dans un premier temps, la technologie a connu jusqu’à 50 mm avec une seule buse et avec
un gros succès chez des industriels qui avaient des un outil manuel. Nous visons ainsi deux types
demandes pour traiter des pièces volumineuses. d’applications, d’une part l’activation avant tamNous avons ainsi développé des applications pographie (sur matériau nu ou revêtu de type
nécessitant des machines capables de travailler Zapon par exemple), d’autre part, les dépôts de
couche mince sur des zones précises. Là où il
n’est pas nécessaire de faire une activation ou
un dépôt de couche mince sur plus de 10 ou
50 % de la surface, notre buse RD 2004 peut
intervenir avec plus d’ergonomie".
Et en aval, Plasmatreat commence à s’intéresser à l’étanchéité des pièces électroniques dans le monde de la communication
(portable), à l’étanchéité dans l’automobile et
à des applications dans horlogerie. ■
Chaque application demande des mises au point
en laboratoire. Source : Plasmatreat
Jean-Yves Catherin
applications dans le surmoulage, directement
à l’intérieur des machines d’injection. Dans le
même temps, la complexification des pièces a
débouché sur des dépôts de couches minces
pour de nouvelles fonctionnalisations de surfaces
(anti-corrosion, promoteurs d’adhérence…)".
Stéphan Gruber, directeur de Plasmatreat
SAS, situé à Courtaboeuf (91), note une
expansion commerciale sensible sur ces
nouvelles applications, mais précise que sa
venue sur Micronora vise un autre objectif.
Micronora informations - av r i l 2 0 1 0
13
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f a b ri c a t io n
a ddi t i v e
La fabrication additive de Poly-Shape
récompensée au Midest
Poly-Shape, spécialisée dans la conception et la fabrication rapide de pièces prototypes fonctionnelles
vient d’être valorisée pour sa capacité d’innovation.
Le laser fusionne sélectivement la poudre selon des strates définies par le logiciel.
Source : Poly-Shape
Le 23 octobre 2009, Poly-Shape, jeune
société implantée à Villecresnes (94), a reçu
le prix de l’innovation du Midest 2009 pour
les aspects médicaux de son activité. De
quoi était-il question ? Lorsqu’un médecin
prend un scanner d’un patient et qu’il le
convertit en format CAO, le logiciel de
Poly-Shape sépare les différents organes du
corps (os, muscles…) en interprétant les
niveaux de gris. Il est ensuite possible d’obtenir par prototypage rapide une pièce plastique, réplique de l’implant avec laquelle le
La fusion laser
Le procédé de fusion laser permet
de générer des pièces métalliques par
addition de matière et plus spécifiquement par une succession de lits de
poudres sélectivement fusionnés par
un laser. Le modèle est découpé en
tranches de 20 à 40 µm par un logiciel
de stratification. La poudre est injectée
sur un plateau (constitué du même
matériau) dans un cylindre de 250 mm
de diamètre sur 200 mm de haut. Le
laser fusionne sélectivement la poudre
selon des tranches (strates) définies par
le logiciel. Entre chaque palier, le plateau
descend de la hauteur d’une tranche.
Opérateur sur machine Trumpf utilisant le procédé Poly-Shape.
Source : Poly-Shape
chirurgien pourra s’entraîner avant l’opéra- térieur de l’outillage et qui permettront
tion. L’implant est ensuite réalisé en titane pendant la production, de réduire les délais
avant implantation dans le corps du patient. de refroidissement des outillages et donc
de gagner en productivité. Qui permettent
également de réguler la thermique dans
Aéronautique, médical
les outillages d’injection et par conséet outillage
quent de gagner en qualité de pièce injectée. Stéphane Abed, à contre-courant des
"Au Midest, nous avons mis en avant cet tendances actuelles qui décentralisent la
aspect médical, très en effervescence en ce fabrication des moules dans les pays lowmoment, car la demande de technologie cost, affirme que le surcoût généré par le
est forte pour tout ce qui peut apporter du procédé est largement compensé par trois
confort et de la qualité d’intervention pour les facteurs : gain de productivité, meilleur
patients". Outre le médical, Stéphane Abed, amortissement et meilleure rentabilité de
Pdg de Poly-Shape, poursuit en expliquant l’outillage.
que le procédé est utilisé principalement Dans l’aéronautique, la fabrication additive
dans deux autres secteurs : l’aéronautique permet notamment de réaliser des pièces
ultra légères avec des designs jusqu'alors
et l’outillage.
Historiquement, le procédé s’est déve- impossibles tout en conservant une tenue
loppé dans l’outillage en Allemagne, il y a mécanique importante (intégration de ren8-9 ans, parce que les aciers utilisés dans forts structuraux). Les matériaux plus
l’outillage sont plus faciles à travailler que sensibles comme les alliages de titane ou
ceux de l’aéronautique. Dans les moules d'aluminium ont nécessité de faire évoluer
d’injection, compte tenu des designs com- la technologie pour contrôler le taux
plexes, l’intérêt de la technologie est oxygène dans la machine, et pour avoir
de mettre des fonctionnalités dans les une possibilité de préchauffage jusqu’à
outillages qui n’étaient pas possibles aupa- 500°C dans les chambres afin de limiter
ravant, par des procédés conventionnels les contraintes résiduelles (meilleur rendu
type usinage. Par exemple, des canaux dimensionnel). ■
Yann Clavel
de refroidissement qui sont laissés à l’inMicronora informations - av r i l 2 0 1 0
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d é c o u p a g e - e m b o u t iss a g e
Schneider Electric choisit Bruderer
pour la polyvalence de ses presses
La BSTA 1250-151B et son outillage savent découper-cambrer-plier des pièces complexes
de disjoncteur en cuivre d’épaisseur 7 mm à 40 coups/mn, et quelques heures plus tard
une épaisseur de 4 mm à 500 coups/mn. Elle permet surtout d’optimiser la productivité…
La presse Bruderer BSTA 1250-151B de 125 tonnes
installée chez Schneider Electric à Moirans.
Source : Jean-Yves Catherin
Le site Master Tech de Schneider Electric,
situé à Moirans (38), produit des disjoncteurs, qui nécessitent des contacts
électriques parfois complexes, en cuivre,
allant jusqu’à des épaisseurs de 7 mm.
Fin 2009, Schneider Electric s’est doté
d’une presse Bruderer BSTA 1250-151B
de 125 tonnes et ce choix ne doit rien
au hasard…
Bruderer maîtrise la mécanique
et la commande de ses presses
Les disjoncteurs de forte intensité
font appel à des matériaux de fortes
épaisseurs et pour les découper, il faut
beaucoup d’énergie mécanique et une
bonne répétabilité dans la précision de
découpage. André Combetto, responsable Maintenance & Investissement
de Schneider Electric France, indique
"qu’après une étape de presse multi-coulisseaux pour les pièces de faible épaisseur,
nous avons pris un virage dans les années
90 en investissant dans des presses Bruderer
pour permettre également la production de
pièces de fortes épaisseurs".
Dans les consultations fournisseurs des
années 90, alors que Schneider Electric
avait déjà quelques Bruderer, ce constructeur s’est encore imposé avec 4 presses
de 80 et 125 T (forte cadence, forte puissance). D’abord parce que le cahier des
charges précisait un besoin de beaucoup
d’énergie mécanique à faible cadence
(40-50 coups/mn), ensuite parce que lors
des opérations de maintenance, entretien
et remise à niveau, Bruderer avait aussi
l’avantage sur ses concurrents de maîtriser l’ensemble des périphériques et de la
gestion de la presse.
Un système d’amenage
pour une meilleure productivité
"Nous avons commencé en 2008 le renouvellement des presses avec une BSTA 1250151B pour développer la polyvalence de la
découpe : une telle presse de 125 T peut
découper de la forte épaisseur et des pièces
complexes (7 mm) à 40-50 coups/mn et
des pièces de 1 à 4 mm jusqu’à 500 coups/
mn. Sur ces presses, nous avons des outils
combinés, des outils à tiroirs et des outils
technologiques avec assemblage intégré
et soudage intégré. Ces presses ont également une ouverture de montage d’outil
La presse est suffisamment polyvalente pour fabriquer
des pièces complexes et de toutes petites pièces.
Source : Jean-Yves Catherin
plus importante de 1510 mm (au lieu de
1170 auparavant)".
Pour augmenter la productivité des
presses, en partenariat avec Schneider
Electric, Bruderer a développé un système
d’amenage qui a permis d’augmenter les
cadences de découpe en toute sécurité.
André Combetto mentionne également
le graissage centralisé incorporé, les
commandes intégrées, un amenage
puissant lui aussi polyvalent capable
d’entraîner des bandes de quelques
centièmes à quelques millimètres
d’épaisseur.
"Bruderer, c’est pour nous le choix d’un
outil flexible, disponible et polyvalent, qui
nous permet de minimiser les investissements pour fabriquer les nouveaux produits.
De plus, compte tenu qu’un opérateur
sur presse change en moyenne cinq fois
d’outil dans la journée, l’avantage sur les
changements de série réside dans le fait
que les machines sont munies de systèmes
de bridage rapide, les programmes sont
mémorisés ainsi que les paramètres de
sécurité de process avec une interface très
conviviale". ■
Jean-Yves Catherin
Micronora informations - av r i l 2 0 1 0
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D é c o l l e ta g e
Jacquard et Jacquemet ensemble à Micronora…
Jacquard et Jacquemet, partenaires industriels, exposeront à Micronora 2010, le
premier au travers de son activité ressort,
le second pour le décolletage. Jacquemet,
implanté à Saint Martin du Fresnes (01),
au cœur de la Plastic Vallée, emploie 90
personnes et exerce ses activités dans la
production de ressorts fins, le travail du
fil, le découpage et la production de sousensembles. L’entreprise travaille les aciers
doux et aciers ressort, l’inox, le cuivre aluminium, le laiton, mais aussi des matières
telles que le titane, l’inconel, le monel, ainsi
que les matériaux à mémoire de forme
pour les montures de lunetterie.
Armand Jacquard Décolletage est basée
à Saint-Cergues (Haute-Savoie). Du fait
de sa spécialisation dans les micro-pièces
(plus de 250 millions de pièces par an,
Armand Jacquard
Décolletage dispose
d’un parc important
de tours Escomatic.
Source : Armand Jacquard
Décolletage
de 0.40 à 10 mm de diamètre), la société
les réalise sur plans pour une multitude
de secteurs d'activité tels que l'industrie
automobile, l'électronique, la téléphonie, la
domotique, le jouet, l'électroménager, les
produits électriques et le secteur médical.
Outre ses 60 tours Escomatic et ses
tours à commandes numériques de type
Tsugami, Star et Escomatic, la société
utilise des rectifieuses Centerless de type
Estarta permettant de travailler avec une
tolérance de 2 µm et un état de surface
Ra 0,04 (poli miroir).
Les 2 partenaires ont également développé
des sites en Roumanie afin d’accompagner
leur clients et prospects sur la partie
orientale de l’Europe, les savoir-faire étant
similaires dans les différents sites. ■
Cut-Optimizer Sensors
pour optimiser les conditions de coupe
"Pour faire face à la compétitivité internationale, et devenir des Best-Cost, il faut
optimiser au mieux l’outil de production, en
agissant sur différents leviers : organisationnels, logistiques, moyens et ressources. Ainsi,
au niveau de la production, on recherche souvent à optimiser les processus de fabrication
afin d’améliorer la productivité. L’optimisation
des conditions de coupe en est un des
éléments fondamentaux, et cela passe par
la connaissance du domaine d’emploi des
outils". Patrice Laurent, responsable du
département R&D Innovation, poursuit en
affirmant qu’une approche expérimentale
normalisée existe depuis des années : la
méthodologie du Couple Outil-Matière
(NF E 66-520).
Dans le cadre du projet MAAT du Pôle
Arve Industries, différents livrables ont
été développés, basés sur cette méthodologie d’essai, et notamment la série des
mallettes technologiques Cut Optimizer
Premium et Sensors. Leur objectif est
de permettre de déterminer au pied des
Mieux cerner
le domaine d’emploi
de l’outil et le faire travailler
dans des conditions
de coupe plus adaptées,
c’est générer un processus
de fabrication plus stable
avec moins d’aléas
de production et d’incidents
en cours d’usinage.
Source : Mikron
machines le domaine de fonctionnement
des outils de coupe en utilisant différents
moyens de mesure adaptés aux spécificités de fabrication.
Le Cut-Optimizer permet de déterminer le domaine d’emploi d’un outil dans
une matière et avec un lubrifiant donné,
et ainsi de réduire le temps de réglage
et de mise au point par la connaissance
de la plage de conditions de coupe
valides. Il permet également de réaliser
des comparatifs technico-économiques
entre lots de matière, lots d’outils et
lubrifiants. Dernier point, il aide à capitaliser le savoir-faire de l’entreprise, en
quantifiant les pratiques de l’atelier et
en adoptant une approche structurée
de la coupe, ce qui constitue un avantage
concurrentiel.
Le Pack Cut-Optimizer Sensors est
composé d’un logiciel, un boîtier
d’acquisition et un capteur sélectionné
(Wattmètre ou outil instrumenté ou
interface de lecture). ■
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o u t i l s
de
p rod u c t io n
Les nouvelles "ablation laser" de GF AgieCharmilles
La Laser 1000 5Ax, une machine-outil à commande
cinq axes pour la structuration de surface de pièces
et d'électrodes avec un laser à fibre ytterbium pulsé
(standard 20 W). Source : GF AgieCharmilles
Pour adapter et compléter ses machinesoutils à haute performance de fraisage,
d'érosion par enfonçage et d'érosion à fil,
GF AgieCharmilles propose des nouvelles
machines-outils : Laser 500, Laser 600,
Laser 1000 et Laser 1200 qui usinent
des surfaces planes ou toutes sortes de
surfaces bombées sur trois ou cinq axes
grâce à "l'outil laser". Stefan Krüth, gérant
de J&F Krüth GmbH, Form-Ätz-Technik,
à Solingen (DE), a acheté et installé tout
récemment une Laser 600 5Ax et une
Laser 1200 5Ax comme outil de structuration de surface des pièces moulées.
"Il y a quelques années, je ne pouvais pas
m'imaginer que le laser serait apte en si
peu de temps à concevoir des surfaces. En
2006, nous avons eu des premiers contacts
avec une start-up française qui nous a livré
la première installation en 2007. Nous avons
présenté cette technologie à nos clients
qui ont été très intéressés". L’avantage de
l'ablation laser par rapport à la technique de gravure chimique réside dans
le fait que même la troisième dimension
des structures de surface est représentée de façon définie. La technologie se
base sur une chaîne de processus numériques en continue. Pas de copeaux, pas
d'eau de refroidissement, ni diélectrique,
et qui dit technique laser dit également
automatisation permettant d'obtenir des
résultats de qualité et réguliers avec des
travaux multiples ou des ordres répétitifs.
Pièce modèle usinée au laser d'un moule de soufflage
avec la combinaison structure et inscription.
Source : GF AgieCharmilles
Et l'adaptation aux différences du matériau
est plus simple avec le laser qu'avec la
technique de gravure chimique. Les autres
opérations de ce procédé commencent au
scannage d'un modèle réel à surface 3D
par rayon lumineux hors de la machine. La
topographie de la surface est ainsi enregistrée, représentée en nuances de gris et
inscrite dans la ligne DAO/FAO. L'usinage
a lieu en plusieurs passages sur différentes
directions. Chaque passage permet d'enlever une couche de 5 à 10 µm. Un usinage
avec 50 passages est assez fréquent. . ■
La HDC 100-H, une tête de perçage rapide
pour machine d’électroérosion
La tête de perçage rapide
HDC 100-H d’Hirschmann. Source : Hirschmann
Lauréat des Trophées Industrie catégorie
Machine-Outil, la tête Hirschmann HDC
100-H se monte sur toutes les machines
d'usinage par électroérosion par enfonçage
pour réaliser des petits perçages (0,3 à
3 mm) sans démontage de la pièce. Elle
utilise le générateur de la machine en
question ainsi que son contrôle d’avance.
La course en Z de la tête de perçage
est donc identique à celle de la machine
sur laquelle elle est fixée. L’électrode
peut percer jusqu’à une profondeur
de 300 mm à grande vitesse (5 mm/
min) grâce à une pompe haute pression.
Celle-ci autorise cette vitesse de perçage
élevée même avec les tubes de petits
diamètres (0,15 mm). C'est le générateur
de la machine qui assure les étincelles et le
contrôle de l'avance (servo). Ceci garantit
une bonne qualité des perçages et une
faible couche perturbée thermiquement.
En effet, le perçage se faisant dans du
diélectrique, il n’y a pas d'oxydation des
pièces. Une seule tête de perçage est
nécessaire par atelier. On place la tête sur
la machine dans laquelle la pièce à percer
est montée, ou en fonction des courses
de la machine. Les positionnements sont
donc précis et les courses sont fonction
de la taille des machines de l'atelier, donc
adaptées aux fabrications usuelles. Des
séries de perçages peuvent être faites en
automatique sur les machines équipées
d'une commande numérique. ■
Micronora informations - av r i l 2 0 1 0
21
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m i c ro - u si n a g e
Rubis-Précis/Micropierre :
très durs et très précis !
Le Groupe Rubis-Précis/Micropierre qui a aujourd’hui 65 ans d’existence s'est largement développé
en 2009 dans l'usinage des métaux de pointe : aciers inox, titane, tungstène, molybdène, or, platine,
argent, ainsi que les matériaux ultra-durs : céramiques techniques, saphir, silice, carbure de tungstène…
Employant actuellement 105 collaborateurs hautement qualifiés,
le groupe Rubis–Precis / Micropierre est impliqué depuis 60 ans dans la production.
Source : Rubis–Precis / Micropierre
Un nouvel atelier de 600 m2 a été inauguré
début 2008 à Rubis-Précis (Charquemont
- 25) portant ainsi la surface totale du secteur décolletage et usinage CN à 2500 m2,
ceci afin de répondre aux exigences
croissantes du marché pour la réalisation
de composants de plus en plus techniques avec une miniaturisation accrue.
Jean Chapuis, directeur de Rubis-Précis
explique "qu’en plus de l’incontournable
optimisation "qualité, prix, délai", les différents
marchés ont des exigences accrues en termes
de précision et de miniaturisation avec des
tolérances très serrées et des états de surface très soignés". Les capacités actuelles
pour les métaux couvrent des diamètres
allant de 0.40 à 30 mm avec un vaste parc
machines de 45 décolleteuses et 20 tours
à commande numérique.
Au titre des dernières réalisations et
principaux secteurs de destination, Rubis
Précis réalise des pièces pour le médical
(endoscopes et pacemakers), l’aéronautique (Dassault), les machines scientifiques
(spectromètres), les centres de recherches
et laboratoires, la lunetterie, l’analyse, le
Rubis-Précis incorpore fréquemment dans ces ensembles montés des pièces
en matériaux durs. Source : Rubis–Precis / Micropierre
Thales et Sagem. Là encore, il s’agit toujours de pièces hyper techniques dans des
matériaux très durs : céramiques techniques, saphir, carbure de silicium, quartz
qui ne peuvent être usinés qu’à l’outil
diamant. Ces matériaux sont utilisés en
raison de leurs qualités exceptionnelles de
dureté (surpassée uniquement par le diaApplication high-tech et composants micromécaniques mant), résistance à l'usure, utilisation à des
températures très élevées (supérieures à
assemblés
2000°C), utilisation dans le domaine de
l'optique (visible et infrarouge), isolation
La nouvelle usine ultra moderne thermique et électrique, résistance aux
Micropierre à Besançon (25) d’une super- produits corrosifs (acides, bases)…
ficie de 2100 m2 est également opération- Le Groupe Rubis-Précis/ Micropierre est
nelle avec d’importants investissements également à même d'offrir des composants micromécaniques assemblés, par
machines et humains.
Cette unité est le leader européen dans la des techniques telles que le montage en
réalisation de pièces de très haute technicité force, le sertissage, le brasage, le collage,
dans les matériaux durs pour application le soudage laser ainsi que le frettage. Il
high-tech : médical, spatial, militaire, défense, réalise notamment des ensembles montés
aéronautique, machines scientifiques, labo- complexes incorporant diverses pièces
métalliques ainsi que des pièces en matératoires, électronique, avionique…
Micropierre produit notamment des élé- riaux durs pour des clients tels que Thalès,
ments de radomes pour missile et de Sagem, Dassault ou Honeywell. ■
Yann Clavel
gyrolasers pour des sociétés comme
luxe et l’instrumentation. "Notre production est actuellement d’environ 5 millions de
pièces/mois pour un prix unitaire variant de
0,20 € à 500 € pour des ensembles montés
complexes, les tolérances habituelles d’usinage
et de montage étant de l’ordre du micron".
Micronora informations - av r i l 2 0 1 0
23
JTD, le décolletage microtechnique de précision
Le sur mesure industriel pour les pièces techniques
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m i c ro - dos a g e
Les valves de microdosage de Liquidyn,
une réponse à la miniaturisation
La mise en place de composants toujours plus petits impose les solutions de microdosage
de petites quantités d’adhésifs, d’huiles, de graisses ou d’autres matériaux,
qui doivent être déposées avec précision, fiabilité et dans de courts intervalles.
Les valves de microdosage
Micro-dépôt de silicone sur une carte électronique.
Source : Liquidyn
Essai en laboratoire de dépôt à partir d’une valve
de micro-dosage. Source : Liquidyn
On parle de dosage en jet, lorsque la
dépose du liquide se fait sous forme d’un
filet ininterrompu de liquide. Et on appelle
"dosage par point" la dépose dynamique
de gouttes. C´est la séparation d´une
goutte de produit de la buse due à son
énergie cinétique.
Le meilleur exemple pour illustrer ce type
de dosage est le principe de l´imprimante
jet d´encre. Le volume d´encre à projeter
se trouve dans une cavité de dosage disposant d´une buse : la cavité est réduite
Dosage sans contact :
rapidement (par envoi d´une impulsion
jet-forming et drop-forming
et compression de la cavité) et expulse
l´encre à travers la buse. Dans ce cas, la
Il existe en fait deux types de dosage sans cavité de dosage, la buse et le réservoir
contact : le dosage en jet (jet-forming) d´encre sont interconnectés (sans aucun
et le dosage par point (drop-forming). clapet), et forment le circuit fluide du système. Lors de la compression de la cavité
de dosage, alors qu´une partie du fluide
est éjectée en dehors de la buse, une autre
partie fait le chemin inverse et rentre dans
le réservoir. Ce principe de dosage ne peut
être utilisé que pour des produits de faible
viscosité.
Pour une application industrielle,
l´utilisation du système jet d´encre est
limitée par les quantités à doser et les
De plus en plus de petites quantités d’adhésifs,
viscosités utilisées. Les valves de microdod’huiles, de graisses et d’autres matériaux, doivent
aujourd’hui pouvoir être dosée. Source : Liquidyn
sage à géométrie adaptée mises au point
La demande en pièces miniaturisées en
constante augmentation génère un besoin
croissant en systèmes de microdosage
fiables et efficaces. La méthode la plus utilisée
aujourd´hui est le dosage avec contact. Cette
méthode dépose le liquide à doser par arrachement de la goutte lors du contact avec la
pièce. En opposition, le dosage sans contact
projette la goutte à l´endroit voulu sur la
pièce, d´une hauteur de quelques millimètres.
Pour le dosage industriel sans contact
intégré dans une ligne de production
automatique (API), Liquidyn a développé
une gamme de valves de microdosage.
Ces produits sont équipés d´un piston mécanique, activé par valve électropneumatique et dont la puissance
est augmentée par une amplification
de la dynamique de l´air sous pression. Les produits Liquidyn permettent
des temps d´ouverture (impulsion) inférieurs à la milliseconde. De plus, ces
valves ont été conçues pour rester relativement simples d´utilisation et simples
d´insertion dans une ligne de production
industrielle. C´est pour cela, qu´elles
sont alimentées en 24V DC, et qu´elles
n´utilisent pas d´actionneurs piézo-électriques. De plus, l´entretien des valves
Liquidyn et le nettoyage des circuits de
circulation du produit ont été conçus
pour être simple, efficace et surtout
rapide (réalisable par le client lui-même).
par Liquidyn pour apporter des solutions
à ces applications permettent notamment
d’effectuer des brasages de composants
électriques, des déposes de colle instantanée dans de faibles dimensions (diamètre
de 0,4 mm), déposes de colle conductrice en argent, déposes de colle UV
en confection de flacon, des collages de
pièce à l´aide d´adhésifs anaérobiques, des
déposes précises de silicone sur des pièces
pour l´industrie médicale. Elles autorisent
également la lubrification de quelques
nanolitres dans les industries de haute
précision, notamment l’horlogerie. ■
Yann Clavel
Micronora informations - av r i l 2 0 1 0
25
Pour ceux qui savent
qu’on est plus efficace
quand on est bien informé.
GESTION DES FLUX
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La maîtrise des flux bancaires et financiers est capitale pour
une entreprise. C’est pourquoi les experts en région
des Banques Populaires vous proposent aujourd’hui des outils
qui optimisent la gestion des frais professionnels,
les échanges sécurisés dématérialisés,
la vente des produits à distance, l’organisation de la transmission
des ordres bancaires, la centralisation des recettes,
la gestion de la trésorerie
ou la simplification des règlements fournisseurs.
De quoi garder le contrôle.
g es t io n
de
p rod u c t io n
Clipper, colonne vertébrale des PME
Clip Industrie, basé à Saint Cannat (13), est l’un des leaders du marché des logiciels de la GPAO,
de l'ERP et des PGI *. Sa particularité est d’être particulièrement bien implantée auprès des TPE et PME.
Diamac et Ilsa témoignent…
L’offre Clip Industrie se décline en Clipper
Expert pour l’aide décisionnelle, Clipper
Standard, pour la gestion complète de
l’entreprise et Clipper Premier pour l’essentiel de la GPAO. Le dernier né, Clipper
Expert, fournit un ensemble d’outils d’interrogation, d’analyse et de reporting
dans une interface intuitive pour l’utilisateur. Il permet de suivre un grand nombre
d’indicateurs et d’alerter automatiquement l’utilisateur dès qu’un événement
important survient. Chaque responsable
peut fixer des objectifs aux indicateurs
qu’il suit. A partir de là, il est capable de
voir instantanément la progression des
différents indicateurs vers ces objectifs et
prévoir des actions correctives.
Les univers d’analyse sont de trois
ordres. D’abord au niveau de l’activité
commerciale et des Ventes par des outils
d’analyse multiaxes du CA, de localisation géographique des ventes, de palmarès des ventes, d’évolution mensuelle et
annuelle avec progression… Ensuite, au
niveau de la trésorerie de l’entreprise
(Echéances) : évolution de la trésorerie
mois par mois, analyse des encaissements et décaissements. Enfin, au niveau
de la rentabilité des affaires (Marge et
tableaux de bord) : suivi du taux de
marge sur différents axes (client, pièce,
activité...), tableaux de bord, analyse prix
de revient, suivi de projet.
Conception, fabrication,
industrialisation
et distribution
d’outils coupants.
Source : Diamac
Épine dorsale
chez Diamac !
Diamac, implanté à Cléron (25), conçoit
et fabrique des outils coupants pour l'horlogerie, la bijouterie, le médical, l'aéronautique… Jean-Christophe Jarrot, son
directeur, explique qu’il a dû changer son
logiciel de gestion fin 2007. "Une PME de
30 personnes équipée d’un ERP, c’est exceptionnel. Ce choix s’est imposé parce que les
affaires sont complexes et que nos clients
nous demandent d’être bon, réactif, innovant
et pas cher. Pour pouvoir faire tout cela, il faut
avoir une organisation stricte et professionnelle. Le seul moyen, c’est d’avoir des règles,
des procédures en interne, mais aussi des logiciels qui constituent l’épine dorsale de toute
notre organisation. Le but est d’enregistrer et
Collecter les informations
de son entreprise,
c'est une chose,
les analyser
c’est autre chose…
Clipper Expert
fait les deux….
Source : Clip Industrie
*GPAO : Gestion de la Production Assistée par Ordinateur - ERP : Enterprise Ressource Planning - PGI : Progiciels de Gestion Intégrée
d’analyser l’ensemble des données de façon à
prendre la bonne décision, faire les bons choix
et les bons investissements. Clipper est opérationnel depuis le 1er janvier 2009, il prend tout
en charge : le BE, les services techniques, l’ordonnancement qui gère les affaires et jusqu’à
la facturation…"
Colonne vertébrale
chez Ilsa !
Ilsa (Marchaux - 25) est une entreprise hightech qui conçoit et fabrique des automates
d'analyse de laboratoire. Emmanuel Beuffe,
son directeur, avait besoin d’augmenter
sa capacité d’industrialisation : "Sans ERP,
gérer un CA de 5,2 M€ avec 3,2 M€ d’achat
génère un nombre de lignes de commande tellement important que c’est devenu impossible.
Nous avions donc besoin d’un ERP solide car
il était question de bâtir la colonne vertébrale
de l’entreprise au travers de la GPAO. D’autant
plus que nous sommes certifié ISO 9001, et
que demain, nous serons certifié ISO 13485.
Clipper est un outil très convivial et très ergonomique qui nous permet de gérer toute la vie
de l’entreprise : salariés, clients, fournisseurs,
prospects, achats, factures jusqu’aux aspects
financiers, qualité et gestion des non-conformités. Aujourd’hui, tous les services de la société
sont greffés sur ce logiciel". ■
Jean-Yves Catherin
Micronora informations - av r i l 2 0 1 0
27
Vous créez…
nous réalisons
Composants pour l’horlogerie,
la bijouterie, les Industries du luxe
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Le groupe IMI :
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pour les marchés du luxe
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sept sociétés spécialisées
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des 350 collaborateurs
du groupe,
tous rompus aux exigences
de la haute qualité
de leurs productions,
vous apportent les solutions
adéquates à vos besoins
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de l’horlogerie, la bijouterie,
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commercialisation d’implants dentaires
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Marnay (70) France
Tél.: 33 / (0)4 78 50 19 57
g es t io n
de
p rod u c t io n
Quand le PLM devient une stratégie
adoptée par les PME…
Stratégie d'entreprise et système d'information spécialisé, le PLM (Product Lifecycle Management)
fédère l'ensemble des données et des processus relatifs au produit.
Outil fétiche des donneurs d’ordre, il descend aujourd’hui dans les PME…
Le propos du PLM est, entre autre, de connecter
les mondes de la fabrication (CFAO)
et de l’ordonnancement / gestion (ERP).
Source : Dassault Systems
La société Marèse a remporté le trophée du PLM 2010. Source : Jean-Yves Catherin
Le 4 février 2010, l’Espace Numérique
Entreprise (ENE), l’AIP Priméca et le
Cluster Gospi renouvelaient pour la 3e
année consécutive leur Journée du PLM
(Product Lifecycle Management). Succès
évident pour cette manifestation lyonnaise
qui a pour objectif de sensibiliser les PMEPMI rhônalpines au PLM, de leur en présenter les enjeux et de les accompagner
dans leurs démarches, en s'appuyant sur
des retours d’expérience d'entreprises
utilisatrices. Les lecteurs intéressés par
le PLM pourront se reporter au dossier
que nous avions réalisé dans Micronora
Informations n°110 : "Le PLM pour les
PME ? Vivre en l'abordant… ou mourir
en l'ignorant !". Un titre toujours aussi
d’actualité…
S’interroger sur la pertinence
d’un outil PLM pour son activité ?
En français, PLM signifie "gestion du cycle
de vie d'un produit" et prend en compte
tout ce qui concerne un produit depuis le
cahier des charges transmis par le client
jusqu’au règlement financier. Les outils
PLM couvrent donc la gestion des données produit, la gestion des processus et la
gestion des projets et des plannings. Une
majorité des participants venaient pour
s’initier ou trouver la solution, la leur, à
leur taille… Autour d’un verre entre les
cessions et au sein des conférences, les
questions fusaient : le PLM est-il adapté
à une PME ? Peut-il améliorer le développement et les performances techniques
d’un produit ? Comment choisir et implémenter une solution PLM ? Quels sont les
impacts organisationnels ? Comment proposer un outil structurant et de nouveaux
modes de travail à ses donneurs d’ordre
et ses partenaires ? Pour y répondre,
Siemens était là avec Teamcenter, SAP avec
SAP PLM, PTC avec Windchill, Prios avec
la suite Estelle, Oracle avec Agile, Lascom
avec Lascom PLM, Dassault Systemes avec
Catia, Simulia et Enovia, Assetium avec
@udros, et Lectra, PCO et PI3C étaient
également présents. Pas facile de se situer
par rapport au PLM, car si je suis une PME
de rang 3 qui fait du copeau, le PLM ne
m’intéresse pas. Si par contre, je veux me
démarquer, apporter de la valeur ajoutée
et m’équiper d’un BE pour proposer des
fonctions et travailler en co-conception,
je passe automatiquement du plan 2D à
une masse documentaire qui nécessite
des outils.
Il n’est sans doute pas excessif de dire
que les PME "ambitieuses"qui sauront le
mieux s’adapter à la crise, aux contraintes
du marché et aux exigences croissantes
des donneurs d’ordre seront celles qui
commencent aujourd’hui à s’interroger sur
la pertinence d’un outil PLM pour leur
activité.
@udros ou Teamcenter ?
Chacun son besoin,
chacun son PLM…
Mais quel outil ? @udros ou Teamcenter ?
Jean-Louis Tixier, directeur des opérations
commerciales d’Assetium a de l’humour.
Et il en faut forcément pour faire figure de
Petit Poucet face à l’un des poids lourds
suite page 31
du PLM.
Micronora informations - av r i l 2 0 1 0
29
En Franche-Comté, à Besançon,
dans une région d’Europe reconnue
comme pôle des microtechniques,
UND dispose sur une même zone
géographique, de complémentarités
industrielles et scientifiques.
UND met à votre disposition
son savoir-faire et une situation
privilégiée.
UND SAS - rue de la Gare - 25770 FRANOIS - Tél. : 03 81 48 33 10 - Fax : 03 81 59 94 80 - E-mail : [email protected] - www.und.fr
g es t io n
de
p rod u c t io n
Le PLM propose aujourd’hui aux PME un outil
structurant et de nouveaux modes de travail
à ses donneurs d’ordre et ses partenaires.
Source : Mikron
travaillant en direct pour des donneurs
d’ordre tels que EADS ou PSA. Pour introduire son aventure PLM, Olivier Vérot,
directeur UF1, en donne d’abord une
définition à la fois humoristique et réaliste.
"Pour nous, PLM a d’abord signifié "Personne
au Limite du Management". J’avais l’impression d’être dans une spirale infernale avec
d’une part, des projets complexes à gérer avec
de plus en plus de pression et des exigences
clients de plus en plus fortes. Chez nous,
en interne, cela générait un stress énorme,
avec des difficultés de fidélisation de mes
Usinage UGV d’un bras sur machine CN chez UF1.
Source : UF1
les phases de développement produit et employés. Certes, notre activité était passionde permettre un travail collaboratif sécu- nante, mais pour tenir les objectifs des clients,
risé des équipes Design. Un découpage en les semaines se remplissaient d’heures suppléQuand on lui demande ce que pensent trois paliers a été retenu pour une mise mentaires, y compris le week-end ! Relations
de lui ceux qui jouent dans la cour des en œuvre progressive du périmètre global tendues avec les clients, stress énorme sur
grands, il sourit : "Ils disent que nous ven- à savoir gestion des données techniques les épaules de mes collaborateurs, bref, une
dons un petit produit qui s’adresse aux PME, (et des processus), gestion de l’industriali- situation difficile…
alors qu’eux, sachant gérer la complexité sation et interface GPAO et enfin pilotage Un jour, j’ai assisté à une démonstration de
maximale des grands comptes, peuvent for- global des projets. Le périmètre concernait PI3C, revendeur PTC (Windchill), chez un
cément prendre en charge celle des PME. 4 départements (BE - BM, Qualité, Achats client et j’ai compris que cette solution pouvait
De fait, nous sommes moins chers, nous et Gestion de production, Production) et m’aider à résoudre mon problème. Depuis,
savons parler et nous vendons aux PME et 27 utilisateurs (8 Gestion de projet, 15 Catia nous avons écrit nos processus et PI3C les a
nous affirmons que la suite SGDT / PLM et Solidworks, 4 Gestion documentaire). intégrés dans la plateforme Windchill et notre
@udros est une solution rapide à déployer La solution retenue a été Teamcenter de vie a commencé à changer de façon radicale.
et qui demande peu d’interventions type ser- Siemens et l’intégrateur, PCO Technologies. Nous ne nous posons plus de questions sur le
fait de savoir si nous parlons du même fichier,
vices". Alors ? Qui croire ? Où aller ?
portant le même indice, toutes les personnes
Duqueine (Massieux - 01) a pris la décision
Le PLM chez UF1 :
d’optimiser la gestion des données techPersonne au Limite du Management ! concernées par un dossier (et seulement
elles !) ont accès à la plateforme et parlent
niques de ses produits en investissant dans
de la même chose.
une solution PLM. Il s’agissait de diffuser
l’information technique dans l’entreprise, UF1, basée au Chambon Feugerolles (42), Nous avons même vécu une situation étonde centraliser et sécuriser les données illustre parfaitement l’engagement PLM nante… Nous fournissons EADS en direct et
produit sensible, d’organiser et normaliser d’une TPE mécanique (10 personnes !) ce donneur d’ordre a fait le choix de WindChill
à peu près au même moment que nous. Or,
coïncidence positive, j’étais en relation avec
un chef de projet de Zodiac qui trouvait que
notre plateforme était intéressante. Lorsque
je lui ai dit que EADS aurait sans doute envie
de partager sa plateforme avec ses fournisOlivier Vérot, directeur UF1,
seurs de rang 1 (Zodiac entre autre), cette
en train d’effectuer
des réglages machine.
personne a tout de suite compris l’intérêt de
Source : UF1
notre démarche. Quand un tout petit comme
nous informe un fournisseur de rang 1 et que
ce dernier écoute, je vois cela comme un bel
exemple de partenariat positif". ■
Jean-Yves Catherin
Micronora informations - av r i l 2 0 1 0
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Journées Nationales
des Procédés Laser pour l’Industrie
22 & 23 juin 2010 à Bordeaux
> L’évènement majeur en France dans le domaine
du laser industriel et des procédés laser
> Rencontrez les spécialistes du domaine,
dans la recherche et l’industrie
> Une opportunité unique pour s’informer
sur l’état de l’art et les dernières innovations
Au programme :
• Sessions de conférences sur des sujets fondamentaux ou appliqués
• Présentation de posters et d’équipements
• Visites d’entreprises
Deux thèmes pour cette édition :
• Technologies et procédés innovants pour la microfabrication laser
• Le laser en Aéronautique et Spatial aujourd’hui et demain
www.procedes-laser.com
CLUB LASER
ET PROCÉDÉS
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A
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B
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Centre Technologique Optique et Lasers
é c h a n g e
e t
c o l l a b or a t i f
Généraliser des plates-formes d’échanges
avec les sous-traitants
Les constructeurs automobile sont si puissants
que le dialogue avec les sous-traitants manque
de véritables échanges. Source : Peugeot PSA
Dans l’Usine Nouvelle du 15 décembre
2009, Dominique Vernay, président du pôle
System@tic et président du groupe de
travail Politique de filière des états généraux de l’industrie, exprimait sa surprise
dans des réunions du groupe de travail, de
"constater un malaise entre donneurs d’ordre et
sous-traitants. Tous les secteurs industriels sont
concernés. Je ne pense pas qu’il faille légiférer
pour régler le problème. En revanche, il faut
étendre à d’autres secteurs l’exemple de la
plate-forme d’échanges dans l’automobile. Mise
en place dans la foulée des états généraux de
l’automobile le 20 janvier 2009, elle a réussi à
faire travailler ensemble clients et fournisseurs".
Rappelons que cette plate-forme permanente d'échanges et de concertation
entre clients et fournisseurs de la filière
automobile, mise en place par le CCFA*
et le CLIFA* a pour objectif d'améliorer
le dialogue dans la filière automobile, et
de suivre la bonne application du code
de bonne conduite dont ont accouché
les Etats généraux de l'automobile. Les
actions de la plateforme d'échanges sont
organisées autour de quatre groupes de
travail : la diffusion du Lean manufacturing,
les compétences et métiers de demain,
les technologies d'information et de communication, et les processus d'acquisition
des biens d'équipement de production, et
enfin, les stratégies à moyen et long terme
des donneurs d'ordre. ■
*CCFA (Comité des constructeurs français d'automobiles) - CLIFA (Comité de liaison des fournisseurs de l'automobile)
Expamtion : plate-forme collaborative
de conception pour la mécatronique
Le projet Expamtion (EXpérimentation
d’une infrastructure de simulation
Partagée par tous les Acteurs de la chaîne
Mécatronique de concepTION), porté
par la PME Simpoe, a été labellisé par
les pôles de compétitivité Mov’eo et
System@tic. Il vise à élaborer une plateforme collaborative de conception des
composants mécatroniques pour les équipementiers automobiles français. Celle-ci
va permettre aux acteurs de la "supply
chain automobile" d’expérimenter de nouvelles méthodes de conception collaborative basées sur l’utilisation massive de la
simulation multi-domaines. Le monde du
calcul rejoint donc celui de la filière automobile dans un projet visant à mettre au
point de nouvelles méthodes de conception collaborative appliquées aux composants mécatroniques, basées sur l’utilisation
massive de la simulation multi-domaines.
L’objectif à terme de cette plate-forme
est d’aider à développer des produits plus
Nouveau Renault Grand Scénic moteur TCE 130.
Source : H. Vincent
performants permettant, entre autres, de
réduire les émissions de CO2 de 2 à
6 %, grâce à l’optimisation de la masse
des structures, du système d’échange
thermique et de refroidissement, ainsi
que de la commande mécatronique de la
ventilation.
Prévu sur trois ans, ce projet, qui fait
appel à des moyens de calcul sécurisés,
regroupe des acteurs de l’informatique et
de la simulation (Bull, Altair Engineering,
CADLM,Intes,Simpoe),des équipementiers
automobiles (Valeo Systèmes Thermiques,
MDP, SNR Roulements), des universités
et des centres de recherche (Cetim,
Université Versailles-Saint-Quentin-enYvelines, Université de Technologie de
Compiègne). ■
Micronora informations - av r i l 2 0 1 0
33
Moutier, Suisse
04 – 08 I 05 I 2010
Renseignements sous: www.siams.ch
La rencontre des microtechniques
Der Treffpunkt der Mikrotechniken
Zuliefermarkt
Sous-traitance
Automation
Werkzeugmaschinen
Machines-outils
Auskünfte unter: www.siams
c o m p é t i t i v i t é
des
p m e
Allé Horlogerie
booste les échanges de données informatisées
Les entreprises du secteur Horlogerie
présentent actuellement un tissu informatique très hétéroclite où chaque acteur
(fabricant et distributeur) possède un
système de gestion de données qui lui
est propre. Ceci entraîne notamment
un certain nombre de conséquences
dommageables pour l’activité et la compétitivité de ces dernières. Face à ces
difficultés, la profession sous l’égide de la
Chambre Française de l’Horlogerie et des
Microtechniques (CFHM) et en partenariat avec la société GS1 a décidé d’engager
une action collective visant à proposer un
système d’échange de données informatisées normalisé. En plus de GS1 le porteur national, chargé de la définition et la
diffusion des standards internationaux de
communication GS1/EAN pour améliorer
l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement, un porteur régional, SEM Numerica,
est chargé de mettre en oeuvre le projet
Les fabricants de montres engagent
une action collective pour proposer un système
d’échange de données informatisées normalisé.
Source : Péquignet
en région Franche-Comté. SRCI, éditeur
spécialisé dans le domaine des échanges
électroniques professionnels a développé
la solution normalisée d'échange de la
filière. SMB, entreprise multi-marques spécialisée dans la fabrication de montres et
première entreprise pilote du projet, a
participé activement à la définition de la
norme d'échange.
Les travaux réalisés dans le cadre de
la filière horlogerie permettront aux
entreprises de transmettre sous format
électronique toutes les transactions
commerciales, dont la bonne réalisation
ne pourra se faire qu’avec la connaissance
des informations étudiées dans le cadre du
dossier ameublement. Valérie Marchand,
GS1, note qu’Allé Horlogerie "montre
combien les PME sont conscientes que
l’amélioration de leur compétitivité, tant
au niveau national qu’international, passe
par l’utilisation d’un outil informatique
homogène, capable de dynamiser la chaîne
d’approvisionnement". ■
Le design : un atout pour les PME
Etude design issu du Mégane Coupé Concept.
Source : Renault DDI
La France compte de nombreux et très
bons designers, mais leurs talents ne sont
pas encore suffisamment mis à profit par
les PME françaises,
qui ne paraissent pas
toujours conscientes
des
avantages
concurrentiels
qu’une démarche
de design pourrait
générer. Nombre
d’entre elles s’interrogent sur les difficultés, le coût et le
retour sur investissement du design. Face
à cette situation, la
Direction Générale
de la Compétitivité de l’Industrie et
des Services (DGCIS) a jugé utile de
proposer aux PME une information plus
réaliste, plus lisible et plus complète par
le biais d’un site web consacré au design
(http://www.entreprise-et-design.fr).
Le site veut accompagner les entrepreneurs qui hésitent à se tourner vers le
design. Cet accompagnement est articulé
autour de trois axes : casser les poncifs
(en retournant les idées fausses), lever les
freins (en démontrant que la démarche
d’innovation par le design est accessible à
toute entreprise), déclencher la démarche
(en présentant aux industriels tous les éléments qui prouvent qu’ils peuvent démarrer facilement).
L’intention est clairement de rassembler et
de donner de la consistance aux différentes
visions sur le design. Pour faire avancer le
sujet dans le paysage industriel français, il
fallait donner la parole à tous les organismes
représentatifs qui souhaitaient s’exprimer.
C’est le propos de ce site bâti autour d’un
principe fédérateur : l’heure n’est plus à
s’interroger sur ce qu’est le design, mais bien
sur son utilité pour les entreprises ! ■
Micronora informations - av r i l 2 0 1 0
35
JUILLET 2007 • N°110
revue trimestrielle
au service
des microtechniques
et des nanotechnologies
diffusée à 15 000 exemplaires en France et en Suisse Romande
téléchargeable gratuitement sur www.micronora.com
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Tél. +33 (0)3 81 52 17 35 - Fax +33 (0)3 81 41 30 89 - E-mail : [email protected]
l e a n
m a n u f a c t u ri n g
Le Lean Manufacturing selon Bosch Rexroth
En prolongement de notre dossier sur le
Lean du numéro 120, nous rapportons
les propos de Laurent Luce, expert Lean
France chez Bosch Rexroth, qui expliquait dans PEI que le Lean est l'un des
facteurs de redynamisation de l'industrie
française : "Le Lean revient depuis peu
sur le devant de la scène industrielle en
France, notamment avec le plan national
Qualité et Performance 2010. Une gamme
de produits Bosch Rexroth dédiée à l’îlot de
production manuelle a été développée afin
de répondre aux enjeux stratégiques de la
mise en place du BPS, le Bosch Production
System. Le Lean Manufacturing remet l'intelligence de l'humain et de chaque opérateur au cœur de l'optimisation".
Sa mise en place a également un impact
sur la santé au travail. Le développement
des produits Bosch Rexroth prend en
considération les règles d’ergonomie afin
d’améliorer le confort des personnes sur
la chaîne de production. Le gouvernement
prépare à ce sujet un plan de santé
2010-2014. L'un des points phares de
Afin de répondre
à la problématique de réduction
des surfaces de production,
les postes de travail Rexroth
sont dimensionnellement définis
de manière à être parfaitement
adaptés à l’opérateur
dans sa situation de travail.
Le juste dimensionnement
des postes de travail
permet de réduire les surfaces
de production de l’outil industriel.
La réduction des stocks
est réalisée grâce à l’implantation
de stockeurs dynamiques
au sein de l’îlot de production.
Les principes FIFO et KANBAN
y assurent la mise à disposition
des justes quantités
de pièces à assembler.
Source : Bosch Rexroth
ce plan concerne les TMS : troubles
musculo-squelettiques. Il existe un lien
fort entre le Lean et l’ergonomie : la
convergence des deux approches permet
à la fois d’améliorer la performance
industrielle d’un site de production tout
en préservant la sécurité et le confort
des opérateurs. ■
Bourgeat récompensée pour sa démarche
de Lean Manufacturing
Bourgeat produit des équipements de cuisines
professionnelles et offre une gamme complète
de produits variés dans tous types de métaux,
formes et dimensions. Source : Bourgeat
Implantée aux Abrets (38), l’entreprise
Bourgeat s’est spécialisée dans la transformation des métaux. Elle conçoit
et fabrique une gamme très large de
produits adaptés aux nouvelles normes
d'hygiène et de préparation des repas
(batteries, bacs, chariots de transport,
étagères, conteneurs, armoires de maintien et de remise en température…).
Pour cela, elle intègre quatre technologies principales : le découpage-emboutissage, le repoussage, le fluotournage
et la tôlerie. Elle vient d’être primée
pour la mise en place d’une démarche
de Lean Manufacturing.
Fabien
Genetier,
responsable
production-qualité, explique que
le lancement de la démarche Lean a
commencé en septembre 2008. "Nous
lancions une nouvelle gamme d’armoires
de maintien en température pour les
traiteurs et préparateurs de repas qui
comportait, avec les options, pas moins
de 121 références. Bourgeat ayant une
réputation de qualité service qui consiste
à livrer tous les articles de cuisine en J + 2
(donc d’avoir du stock), l’organisation en
flux poussé de la société supposait la
constitution d’un stock d’armoires trop
coûteux. Lorsque nous avons cherché
des solutions pour fonctionner à la
commande, nous avons opté pour le Lean
management. Et avec cette démarche
que nous avons mis un an à installer,
nous avons complètement réorganisé la
production pour travailler en flux tiré". ■
Micronora informations - av r i l 2 0 1 0
37
Pour tout savoir, tout le temps,
sur l’actualité de l’optique et de la photonique
La revue francophone des solutions optiques
Photoniques est un bimestriel d'information entièrement dédié
aux solutions optiques, tant dans leur conception (produits)
que leur mise en application.
Véritable lien de la communauté francophone de l'optique
photonique, cette revue s'adresse aux décideurs, chefs de
projet, ingénieurs R&D, scientifiques...
Avec une diffusion moyenne de 10 000 exemplaires,
Photoniques est diffusé auprès de sociétés (de la TPE au grand
compte) et de laboratoires, dans tous les domaines de
l’optique, ainsi qu’aux décideurs et personnalités de
nombreuses structures économiques et stratégiques en
France et en Europe.
Toute l’actualité du monde de l’optique
Focus : faire le point sur une région
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qui ont fait et font la photonique d’hier
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Découvrir : comprendre et découvrir la
photonique à travers ses applications
Cahier technique : faire le point sur une
technologie ou un domaine d’application
Produits
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pour choisir composants et matériels optiques
• Les nouveaux produits français ou distribués en France
• Les nouveaux produits
• Un agenda exhaustif des événements et des formations, en France et à l’étranger
• Des compléments à certains articles de la revue
• Des articles exclusifs
• Le sommaire de chaque numéro 10 jours avant sa parution
• Le PDF de chaque numéro 15 jours après parution
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