hydromel - Les Ramoneurs de Menhirs

Transcription

hydromel - Les Ramoneurs de Menhirs
tu
Gra
it
En partenariat avec l’Agence Culturelle Bretonne
H Y DROMEL
N°29 - Septembre à décembre 2011
Musique et culture bretonnes dans le 44
1
Mardi au samedi (16h - 22h)
55, rue du Mal Joffre - Nantes
www.comptoirsdarmorique.blogspot.com
[email protected]
2
N°29- sept/déc 2011
SOMMAIRE
Keleier ACB
Actu
EDITO
4-8
9
Diwan
Dossier Festival
Paimpol
10-14
Cornouaille 15-19
Couv
Yaouank
20
Tendance
21
Miss Breizh
War ar Web
22
Lexilogos
Découverte
23
Flogging Molly
Scène Nantaise 24-25
Sikamor Quartet
Evènement
26
BZH44
Chroniques 27-28
Agenda ACB
29
En juillet dernier, pour les 20 ans des Charrues, un
monument de la musique bretonne s’est reformé, l’espace
d’un instant dit-on. Dit-on car il y a plusieurs raisons de penser qu’Ar Re Yaouank n’est pas fini. D’abord, les « jeunes »,
qui le sont certes un peu moins qu’au milieu des années 90,
ont su garder une patate d’enfer. C’est vrai qu’on est loin de
le penser quand le concert démarre, la tête ravagée de Gaël
Nicol laisse penser que la prestation sera courte. Mais non.
Tout est reparti comme avant, comme quand ils étaient nos
idoles, ceux qui nous ont réveillé, donné envie, qui nous ont
inspiré de leurs mélodies, de leurs arrangements, de cette
folie incarnée dans la bombarde de Pasquet. Leur plaisir
patent sur scène ajoute à l’idée qu’ils ne peuvent en rester
là. Même Nicol, à la fin, semble avoir retrouver toutes ses
forces devant tant de public enthousiaste, tant de gens au
rendez-vous, les attendant depuis 1998, leur pardonnant
le moindre couac du seul concert qu’ils ont accordé après
avoir été tant sollicités. Enfin, dernier indice, la surprise
d’un titre inédit, « tribu ». Comment donc ne pas appeler
de ses vœux la reformation pérenne d’une telle machine à
plaisir. Allez les gars !
La vidéo du concert complet sur : http://liveweb.arte.tv/fr/
video/Ar_Re_Yaouank_Vieilles_Charrues/3695/
La ruche d’Hydromel
Hydromel, est une parution gratuite trimestrielle de l’association
Celtzine Hydromel et de l’ACB 44,
Agence Culturelle Bretonne de
Loire-Atlantique / Ajañs Sevenadurel Breizhek Liger-Atlantel Morvan
Lebesque / Conseil et renseignements pour tous publics.
ACB 44; 24, quai de la Fosse 44000
Naoned – Nantes. 5ème niveau de
l’Espace Jacques-Demy (tramway
ligne 1—arrêt Médiathèque)
ISSN 1957-0651
Illustration couv’: Gaëlle Maisonneuve.
Rédaction: Jan Maï Etienne, Hoel
Louarn, Emmanuel Maisonneuve et
Nicole Roudaut.
3
Mise en page: Nicole Roudaut.
Impression: Copy Media
Tirage: 1200 exemplaires
Contact rédac’: celtzinehydromel@
yahoo.fr ou 06 65 44 47 59 (Manu)
Adresse postale: chez Benoît
Lardière 17, rue Jean Jaurès 44220
Couéron
Contact sponsors:
[email protected]
Contact presse / disque:
[email protected]
A
C
B
EDITO / PENNADIG STUR
3 manières de rencontrer la culture bre- relle Bretonne. Le programme : Vendredi
4 à 19h et samedi 5 novembre à 15h : «
tonne avec l’ACB 44 :
La nuit comme le jour » par Brou Hamon
Quimbert, chant de Haute-Bretagne.
L’AGENCE EST SUR FACEBOOK
Vendredi 9 à 19h et samedi 10 décembre à
Devenez notre ami aussi sur Facebook pour 15h : « L’histoire du cochon de Mac Dathó »
partager vos infos avec nos 750 amis, pour conte irlandais par Gilles Servat. Vendredi 27
nous trouver : Acb Morvan Lebesque.
à 19h et samedi 28 janvier à 15h : concert
de Myrdhin, harpe celtique. Vendredi 2 à 19h
et samedi 3 mars à 15h : « Le Chant des sardinières » par Marie-Aline Lagadic et Klervi
LES VOIX BRETONNES
Rivière.
AU CHÂTEAU 2011-2012
La saison 3 des « Voix Bretonnes au Château » se tiendra du 4 novembre 2011 au
LES RENCONTRES 2011
3 mars 2012 au Château des Ducs de Bretagne à Nantes. Comme l’année dernière, DES ACTEURS DE LA CULTURE BRETONNE
l’événement aura lieu dans le bâtiment du En novembre et décembre, l’Agence CultuHarnachement et deux représentations de relle Bretonne proposera cinq « Rencontres
chaque spectacle seront proposées cette fois des Acteurs de la Culture Bretonne » à Blain,
ci : le vendredi à Clisson, Orvault, Pornic et Pornichet. Ces
19h00 et le sa- réunions sont ouvertes aux associations et à
medi à 15h00. toutes les personnes qui désirent échanger
La programma- pour faire un état des lieux des pratiques et
tion
éclectique envisager des actions communes. Les dates
est proposée à précises et les lieux seront sur le site www.
l’initiative de la acb44.com
Ville de Nantes
et du Château
A bientôt, kenavo,
et imaginée avec
L’équipe de l’ACB 44
l’Agence CultuRéception du public du mardi au vendredi de 13h à 18h.
24, quai de la Fosse— 44000 Naoned – Nantes, 5ème niveau de l’Espace Jacques-Demy
(tramway ligne 1—arrêt Médiathèque)
Tel. 02 51 84 16 07 / Courriel : [email protected] / www.acb44.com
Présidente : Sylvie Boisnard / Coordinateur : Yves Averty / Chargée de communication :
Anne-Claire Quiviger
-Tarif d’adhésion annuelle : 25€ (individuel) / 40€ (association)
L’agence est soutenue financièrement par la ville de Nantes, le département de LoireAtlantique et la Région Administrative des Pays de la Loire. Elle est membre du Conseil
Culturel de Bretagne, de l’Institut Culturel de Bretagne, de Kevre Breizh (coordination
culturelle de Bretagne) et a signé la charte en faveur de la langue bretonne « Ya d’ar
brezhoneg »
COURS D'ACCORDEON DIATONIQUE A ORVAULT
Le CCBO, Centre Culturel Breton d'Orvault, propose des cours collectifs
de 3 personnes d'accordéon diatonique et d’une heure, les mardi ou
mercredi... Ils ont lieu dans les locaux du théâtre d'Orvault, au parc
de la Gobinière. Le professeur, Claudine Jouaud, aborde toutes sortes
de musique traditionnelle du monde, celtique et bretonne. Tous les
niveaux sont acceptés et il n'est pas nécessaire de connaitre le solfège. L'association organise des "mini fest-noz" et autres évènements permettant aux élèves accordéonistes de
jouer en public, s'ils le souhaitent. Contacts : 02 40 76 30 97 et [email protected]
4
K
N O U V E A U
G R O U P E
E
L
E
I
E
CALENDRIERS DIWAN 2012
LE
TRIO
KO RDU
Le Trio Kordu se consacre
au fest-noz en valorisant le
violon comme instrument de
la danse, avec un répertoire
de Haute et Basse-Bretagne
sur des arrangements dynamiques et très rythmiques à
vous faire trépider les doigts
de pied ! Les musiciens :
Julie Vincent (violon), Frederik Bouley (violon, alto) et
Thierry «Aldo» Moreau (violoncelle). Au fait, pourquoi «
Kordu » ? On dit bien jouflu,
barbu, etc… comme ils ont
pas mal de cordes (16) c’est
Kordu ! Contacts : 02 40 40
24 98 - 06 22 05 13 96 [email protected]
Le calendrier Diwan 2012 présente 12 tableaux de
Régis Bradol, peintre des chevaux bretons. Entièrement en langue bretonne, le calendrier est illustré par
des peintures intitulées « Cheval des champs et cheval des villes », « Cheval au travail », « Le poulain est
né », ou « Cheval d’attelage ». En vente à l’Agence
Culturelle Bretonne 10 Euros (seulement). Calendrier visible sur www.diwanbreizh.org
JEUX ET SPORTS TRADITIONNELS DE BRETAGNE
A l’HONNEUR A NANTES
A l’occasion des journées du patrimoine les
17 et 18 septembre, la FALSAB (la confédération des jeux et sports traditionnels de
Bretagne) en lien avec la Fédération des
Amicales de Boule Nantaise et l’Université
de Nantes organisent deux manifestations
gratuites et ouvertes au grand public autour
de la thématique des jeux et sports traditionnels. Ce sont donc un colloque international et deux journées de découverte des
jeux et sports traditionnels qui sont programmés. Un des objectifs de ces actions
étant la préparation du dossier de liste de
sauvegarde urgente des jeux et sports traditionnels de Bretagne qui sera déposé en
2013 auprès de l’UNESCO. Le rassemblement des jeux et sports traditionnels qui
se tiendra le dimanche 18 septembre, sera
l’occasion de découvrir le patrimoine départemental et régional sous un angle convivial, en famille ou entre amis, à travers des
initiations et des démonstrations. Le public
pourra assister à des démonstrations de «
Gouren » (lutte bretonne) ou de jeux de
force bretons et s’initier à l’ensemble des 28
disciplines de Bretagne de jeux de boules,
palets, jeux de quilles, jeux de force et lutte
présents sur le site du terrain des sports
de l’université. Samedi 17 : Portes ouvertes
dans les amicales de Boule Nantaise, 14h00
à 19h00 : http://laboulenantaise.org Dimanche 18 : Grand rassemblement de jeux
et sports traditionnels, terrain des sports
des Facultés, Le Petit-Port, bd Guy Mollet,
11h00 à 18h00 : http://www.falsab.com
5
R
K
E
L
E
I
E
R
C E LTO M A N I A : 2 2 è m e E D I T I O N
Surtitrée “Livioù unaned breizh / United colours of
Brittany”, cette 22ème édition du Festival Les Celtomania ne sera pas seulement “gwenn” et “du” mais
joyeusement bigarrée à l’image des différents spectacles et manifestations proposés dans les 17 communes partenaires de Loire-Atlantique. En ouverture,
Fanny Cheval et le collectif Spered Kelt exposeront
leurs peintures. La touche conviviale sera donnée au
travers d’une randonnée culturelle tro ha distro, d’un
incontournable fest-noz animé par Esquisse et Skolvan, d’une chasse au trésor nantaise en breton, des
chansons chaloupées des ReCeNeurs, et forcément
du retour de l’ineffable musicien bavard Patrick Ewen.
Soïg Sibéril et Jamie Mc Menemie, Clarisse Lavanant
et Dan ar Braz, Wig a Wag, Didier Squiban, Bleunwenn Mével, Gweltaz Adeux, Gilles Servat, Sikamor
quartet, Anna Vreizh, les Churchfitters, et la Kevrenn
Alré au grand complet afficheront les teintes worldchanson-jazz-rock-trad, sans oublier le cinéma avec
un remarquable film irlandais “Once”. Enfin, pour la 3ème année consécutive les organisateurs offriront un disque compilant les artistes du festival (dans la limite des stocks disponibles), histoire de faire durer le plaisir tout en assurant la promotion d’une culture bien
vivante, jeune et colorée ! Toutes les dates de Celtomania sont dans l’Agenda d’Hydromel
et sur www.celtomania.fr
8 OCTOBRE
A SAINT-NAZAIRE
RENCONTRES
BRETAGNE-PAYS DE GALLES
LA BOGUE D’OR DE REDON
36ème EDITION
Dans l'esprit des accords de coopération signés entre la Région Bretagne et l'Assemblée
Nationale galloise, l'Institut Culturel de Bretagne organise le samedi 8 octobre à SaintNazaire un colloque qui accueillera des spécialistes bretons et gallois qui vont revisiter
le passé maritime commun et échanger sur
de nouvelles perspectives d'échanges économiques. Cette rencontre à Saint-Nazaire est
hautement symbolique. C'est dans l'estuaire
de la Loire qu'a débuté dans les années 1850
un vaste mouvement d'échanges entre la
Bretagne et le Pays de Galles sur fond de Révolution industrielle. Saint-Nazaire allait être
jusqu'aux années 1930 le premier port breton pour les échanges avec le Pays de Galles,
suivi par Nantes et Lorient. De Pornic à SaintMalo, l'ensemble des ports bretons a participé activement à ce mouvement. Samedi 8
octobre, à Saint-Nazaire : Rencontres Bretagne Pays de Galles au cœur de l'Arc Atlantique, histoire et prospective, Cinéville, 9h30
à 18h00. Renseignements et inscriptions à
l'Institut Culturel de Bretagne : 02 97 68 31
10 - http://www.culture-bretagne.org.
36ème édition du 17 au 23 octobre 2011
pour la Bogue. « La Bogue, c’est avant
tout une fête qui rend hommage au génie populaire » martèle-t-on ici avec une
pointe de fierté. Chant, conte, menterie, dierie, musique, danse, poésie… Un
savoureux mélange de culture vivante
portée à la fois par les jeunes et les plus
anciens. En toute simplicité, la magie
opère ! A la Bogue, tout le monde est
acteur de la fête : les bénévoles investis dans l’organisation, les habitués de
la scène, celles et ceux qui y montent
pour la première fois, le public qui entre
dans la danse ou donne la réponse aux
chants. La Bogue, c’est aussi l’heure des
rencontres musicales qui se font entre
des instruments dont on n’imaginait pas
l’alliance, entre les plus confirmés et les
néophytes… L’un(e) chante…l’assemblée
répond tout naturellement. Toutes les
dates de la Bogue sont dans l’Agenda
d’Hydromel et sur www.gcbpv.org
6
K
E
L
E
I
E
UN COLLOQUE INTERNATIONAL A
NANTES
“Jeux collectifs et revitalisation des traditions en Europe :
pour une approche comparative des modes d’engagements
corporels”. C’est le nom du colloque international proposé
par le réseau FER-Eurethno du Conseil de l’Europe et le
Centre nantais de sociologie de l’Université de Nantes. Sociologie, ethnologie, histoire. Conférences et tables-rondes.
Le colloque souhaite interroger la patrimonialisation des
jeux collectifs organisés à l’occasion des rituels festifs traditionnels en Europe. Les intervenants, originaires de différents pays d’Europe, éclaireront les manières dont les jeux
traditionnels voyagent d’une région à l’autre et participent
à la construction des identités territoriales. Samedi 17 et
Dimanche 18 septembre : à l’Amphithéâtre de l’UFR STAPS,
25 Bd Guy Mollet (tram ligne 2 arrêt Recteur Schmitt). Gratuit. Samedi 9h00-19h00, Dimanche 9h00-12h00. http://
www.falsab.com
DISTRO SKOL
KENTELIOU BREZHONEG
NANTES ET PORNIC
2 PROJETS DE NOUVELLES
ECOLES DIWAN
EN LOIRE-ATLANTIQUE
Kinnig a ra Skol Veur Naoned a-hed ar
vuhez ur bloavezh skol tematek : "Envorennoù bugaleaj" evit peurzeskiñ ar brezhoneg
pe/ha mont pelloc'h gant ar yezh. Ret eo
d'ar studierien gouzout diazezoù kentañ ar
brezhoneg evit ober o mad eus ar c'hentelioù. Evit gouzout hiroc'h : 02 40 04 45 51.
Deiziataer : fin septembre, distribution du
catalogue de l'Université Permanente. Courant octobre, inscriptions. Après vacances
de la Toussaint, début des cours le lundi à
14h30 aux Ateliers Chantiers de Nantes, Bd
Léon Bureau près du pont de la Duchesse
Anne, Tram ligne 1 arrêt Chantiers Navals. Titouroù : Université Permanente de
Nantes, 1 rue Bias 44009 Nantes cedex. Tél :
02 40 99 83 77.
Les écoles Diwan, enseignement bilingue
breton-français par immersion, sont présentes en Loire-Atlantique depuis plus de
30 ans. D'abord à Nantes (1978) puis à
Saint-Nazaire (1991), Guérande (1999)
et Savenay (2009). Le collège Diwan de
Loire-Atlantique a ouvert ses portes à
Saint-Herblain en septembre 2008. Devant la demande des familles, deux projets voient actuellement le jour avec ouverture possible en septembre 2012 : à
Nantes, pour un deuxième site à NantesSud et à Pornic pour un premier établissement. Pour vous informer sur ces écoles
laïques, gratuites et ouvertes à tous qui
accueillent les enfants dès 2 ans, vous
êtes invité(e)s à une réunion publique
d'information le samedi 8 octobre, à
Nantes, salle Joliot-Curie, 65 boulevard
Joliot-Curie, à 10h00. Lors de cette rencontre conviviale, vous pourrez découvrir
le réseau Diwan, le fonctionnement des
écoles et la pédagogie qui y est mise en
œuvre. Vous aurez également l’occasion
d’échanger avec un enseignant et des parents d’élèves. Contacts : Diwan Nantes,
02 51 80 50 32 et diwan.naoned@yahoo.
fr – Diwan Pornic, 06 29 47 23 59 et
[email protected]
NOUVEAU
GROUPE
LES
SO N NOU S
DE L ’ E RDRE
Les Sonnous de l’Erdre est composé de
5 musiciens : accordéon, vielle, violon et
percussions. Le répertoire est principalement celui du pays nantais. contact : 02
40 77 20 24 - [email protected]
7
R
K
E
L
E
I
E
R
RENTREE DES CLASSES POUR
KENTELIOÙ AN NOZ
En 2011-2012, l’association Kentelioù an Noz recevra ses
élèves sur une vingtaine de lieux de cours et avec une offre
toujours plus étoffée : des cours de breton tous niveaux et
des activités sur Nantes et son agglomération. Cette année
verra l'ouverture de nouveaux lieux de cours, notamment
Rezé et Chateaubriant, ainsi que des cours supplémentaires
niveau débutant à Orvault, Saint-Herblain, La Chapelle /
Erdre et même au Croisic. De nouvelles activités aussi cette
année : en plus du théâtre, de la danse, des cours de cuisine et du chant en breton, Kentelioù an Noz proposera une
préparation au bac pour ceux qui ont choisi de le passer en
breton, un atelier grammaire, un cours de mise en pratique
et des ateliers bijoux, pour apprendre à créer vos bijoux
vous-même. Le tout en breton bien sûr ! Les promenades
et le tournois de foot seront également au menu de cette
année scolaire pleine d'énergie. Et les enfants ne sont pas
laissés de côté : le club B (B pour bugale – enfants en breton) propose une initiation au breton pour les 7-12 ans, et
des cours de théâtre pour ceux qui ont déjà les bases de la
langue. Pour attaquer cette rentrée l'association a fait peau
neuve. Un nouveau bureau est en place avec Ronan Hervé
à sa tête, et une nouvelle coordinatrice, Claire Cariou, a pris
ses fonctions début juillet. Les rendez-vous de rentrée sont
dans l’agenda d’Hydromel et sur le site internet avec tous
les détails (lieux de cours, horaires, liste des activités...) :
www.breton-nantes.org
19 NOVEMBRE A CARQUEFOU
ORATORIO “TIR NA NOG”
Un oratorio celtique sera
présenté le samedi 19 novembre sur la scène de la
Fleuriaye à Carquefou par
l'orchestre Scènefonia et la
chorale Les Maîtr'onomes".
« Tir na nog », de René
Queffélec (livret) et JeanJo Roux (musique) sera interprêté par 60 choristes,
70 musiciens, des solistes et un récitant
qui présenteront une légende mystérieuse
et touchante, au son envoûtant de la harpe
celtique et de la bombarde. Cet oratorio
raconte l'histoire mythique d'une île mystérieuse où accostent les âmes des marins disparus. Youenn, jeune marin breton partira
à la recherche de l'île et de ses sortilèges.
Plus qu'une histoire, cette oeuvre permet
aux choeurs et à l'orchestre de peindre
une grande fresque sonore et colorée où
se mêlent les accents de la bombarde
CORNEMUSE
BATTERIE
ET
Le Gaëlic Pipe Band de Sautron et Askol ha Brug Pipe
Band
de
Saint-Herblain
unissent leurs efforts de formation à la cornemuse et
batterie écossaise : les cours
niveau débutant cornemuse
et caisse claire écossaise reprennent début septembre :
le lundi soir 18h30 à Sautron
et le mercredi soir 20h00 à
Saint-Herblain. Contacts :
02 40 63 88 23 - [email protected] - http://askolhabrug.free.fr
REDADEG 2012
La troisième Redadeg, course
de relais pour la langue bretonne, aura lieu du 12 au 19
mai 2012, sur 1.576 km, de
Brest à Douarnenez ! Mais en
passant par Rennes, Vannes,
Quimper, Morlaix, SaintBrieuc ou Saint-Malo et aussi
Nantes et Saint-Nazaire, le
mercredi 16 mai. L’argent
récolté par la Redadeg permet de financer des activités
de langue bretonne, chaque
kilomètre étant “vendu” 100
Euros. Contact : http://ar-redadeg.org
et les timbres des cordes et des cuivres.
Le récitant sera Hervé Girault et sur scène
les solistes seront : Catherine Chailleu
(soprane), Cédric Lotterie (ténor), Cédric
Baillergeau (baryton), François Pernel
(harpe celtique) et Gurvan L’Helgoualc’h
(bombarde). L’orchestre Scènefonia est
dirigé par Jean-Jo Roux et la chorale Les
Maîtr’onomes par Hervé Girault. Plus de
détails dans l’agenda d’Hydromel et sur
http://scenefonia.space-blogs.com
et
http://maitronomes.chez.com
8
A
C
T
Diwan
une nouvelle école à Nantes ?
Voilà un bon sujet de Rentrée ! La fédération Diwan
qui regroupe les établissements scolaires gratuit
en breton présents sur le territoire, pourraient bien
inaugurer une deuxième école à Nantes, plus axée
centre-ville, à l’horizon 2012.
http://skoldiwan.naoned.free.fr
Lors de la kermesse Diwan à
Nantes (juin 2011)
C’est la rentrée scolaire pour les petits bretonnants de Nantes et ailleurs. Mais les gestionnaires de Diwan pensent déjà à la suivante. Une deuxième école primaire serait
envisagée pour septembre 2012.
ment entraînerait, et notamment au niveau
financier. Car l’association n’est en effet
subventionnée par les organismes publics
qu’à hauteur de 50%. « Le reste, c’est
de l’autofinancement », rappelle le directeur. Pour simplifier, disons que toutes les
subventions des organismes publics sont
allouées au paiement des enseignants.
Les nombreux autres frais (gestion, matériel, location des locaux, salaires des employés…), qui permettent le bon fonctionnement de chaque structure, sont financés
par l’activité bénévole des parents d’élèves,
l’organisation d’événements et les dons
alternes.
Plus « centrale », cette école qui débuterait comme à chaque création par une seule
classe, compléterait la capacité de celle du
quartier des Châtaigniers*. Un établissement qui compte parmi les plus importants
existant à l’heure actuelle pour la Fédération Diwan. « Il y a une capacité de 170
élèves sur l’école primaire de Nantes. Nous
ne pouvons pas pousser les murs et de
la maternelle au CM2, nous sommes aujourd’hui en saturation. Il y a un besoin et
une nouvelle école permettrait d’accueillir
davantage d’enfants, ainsi qu’une meilleure
sectorisation géographique de chacun » a
expliqué Olier, le jeune directeur Diwan de
Nantes.
Diwan Bro Naoned va donc prendre toutes
ces précautions pour permettre la réalisation et la pérennisation de cette possible
43ème école en Bretagne pour la rentrée
prochaine. Le choix du lieu et le coût des
locaux sera lui aussi déterminant.
Le bureau administratif Diwan Bro Naoned
(section associative de Diwan en Loire Atlantique) réfléchit alors à toutes les conséquences qu’un nouveau pôle d’enseigne-
*Ecole Diwan Naoned : 160 rue du Corps de Garde à
Nantes (proche du rond point des Châtaignier, périphérique
porte d’Armor)
9
U
D
O
S
S
I
E
R
Les fanas de voiles, de coques, de
gréements, de corsaires, de « hoplà ho, une bouteille de rhum… » et
de toutes les cultures se retrouvent
en août, tous les 2 ans à Paimpol,
au Nord de St Brieuc. Cette année,
c’était la dixième édition, les 12-13
et 14 août dernier, notamment avec
Sinead O’ Connor, Sushella Ramane
ou Carlos Nunez et Dan Ar Braz.
Et ça a très bien marché au chant
de marin. Grâce à TF1 ? mmmh…
plutôt à l’authenticité et l’éclectisme.
Grâce aussi à l’ambiance chaleureuse
et inter-générationnelle qu’on su
construire les organisateurs en 20 ans
d’expérience.
Si vous n’y étiez pas, il reste 2013
pour vous rattraper !
Fe s t i va l
d u c hant
de Mar ins
2 011
Cap sur Paimpol !
10
D
O
S
S
I
E
L’ambiance est familiale, bon enfant, on se plaît à
déambuler sur les quais, et l’accès aux pontons est
autorisé.
T i t om
un vent d e jeun e sse
Le groupe Titom était samedi 13 août
sur la scène Pempoull du festival pour
un fest-noz transpirant d’énergie et de
plaisir. Un concert fest-noz qui réunit
des cracks de la nouvelle scène bretonne. On a vu, on a aimé !
- Thomas Lotout (ledit ‘Titom’ à la bombarde) « Le groupe a débuté en 2009. Il
découle de mon envie de porter un projet
musical autour de mes compos. Quelque
chose axé concert métissé rock-swing,
enlevé, mélodique et énergique. Le premier album (‘un cri dans l’ébène’ sorti en
mars 2010 ndlr) s’est vidé dans les bacs
vitesse grand V au-delà de ce qu’on attendait. Les gens nous ont plébiscité sur les
plate-formes en nous plaçant en tête des
ventes en France pendant 18 semaines !
Du coup, et là c’est une exclu, on enchaîne
avec ‘Second souffle’ dont la sortie est prévue fin 2011 début 2012, pour en donner
plus aux gens. Un nouvel album studio
encore plus rock et dans une énergie plus
‘live’. Même formule, sauf au bouzouki avec
Etienne Grandjean qui a joué notamment
avec Alan Stivell.
- Mickaël Bourdoit (batteur dans ‘Titom’)
« Ce qui est bien dans ce groupe c’est qu’on
ne se met pas de barrière sur le plan des
styles et orientations musicales. Certains
ont joué aussi bien du rock comme avec
Da Silva, que des musiques orientales avec
Tayfa et de la musique bretonne bien sûr
mais très énergique et innovante. Stef (De
Vito, basse) chez Ar Re Yaouank et maintenant avec Hiks aussi ou Yannig (Alory,
flûte) avec Carré Manchot. N’oublions pas
Xavier Aubert notre ingé’ son qui permet de
transcrire au poil prêt ce qu’on veut donner
aux danseurs et au public. »
11
R
D
O
S
S
I
E
R
Mic hel Ton ne r r e ,
la m é m oir e du fe s t i va l
Michel Tonnerre, ex-chanteur mythique de Djiboudjep (chant de marins
à succès) et solo depuis quelques années nous livre quelques souvenirs qui
l’ont marqué dans ce festival des Côtes
d’Armor. Séquence émotion seulement
pour vous, en direct de l’Hôtel du Goélo
en plein cœur du port de Paimpol.
H - Et en tant qu’artiste…
MT - Les gens qui organisent le festival sont
très fidèles et ils restent sur leurs idées de
départ. C’est-à-dire un festival de bateaux,
de marins, où on préfère la découverte,
l’éclectisme et la curiosité au vedettariat. Et
c’est ça c’est assez rare. Il a su garder son
côté familial.
Hydromel - Depuis combien de temps dure
cette histoire d’amour entre Michel Tonnerre et le festival ?
Michel Tonnerre – J’y participe depuis 20
ans, c’est-à-dire depuis la première édition
finalement…
H - Vous pouvez nous raconter votre plus
belle émotion de ces 10 ans éditions ?
MT - Eh bien je dirais l’occasion de rencontrer Stan Hugill, le dernier Shantyman
vivant de la flotte militaire britannique. Il
est mort maintenant mais ça c’est unique
pour un chanteur comme moi.
H – Début le début ! Le festival a donc
grandi avec vous. C’est un événement quasi incontournable alors…
MT – J’aime venir ici, j’y ai beaucoup d’attaches. En tant qu’artiste mais aussi en tant
qu’homme. J’ai un ami qui tenait un restaurant à Paimpol. J’allais souvent le voir
à l’époque. J’ai écrit une chanson que je
chante à chaque fois et qui s’appelle « Au
bout du Sillon de Talbert ». C’est un bras de
terre qui est proche d’ici et où je me rends
souvent.
H – Stan Hugill, un Shantyman ?
MT – Les shantyman étaient engagés sur
les navires militaires en Grande Bretagne.
Ils avaient un rôle très fort et étaient grassement payés pour entraîner l’équipage à
hisser, à virer au cabestan etc. Ils avaient
une voix énorme et rauque pour être motivant. Ca, c’est la base du chant de marins.
Sur un rond point, au détour d’une rue, on croise
quelques curiosités…
12
D
O
S
S
I
E
Près de 300 bateaux amarrés au port de plaisance plante un décor coloré et invitant au rêve
et au voyage…
A fr o br ei zh, l e
Po nt Br e t ag n eAfr iq u e
« C’est un vrai spectacle à taille variable selon les commandes, où l’aspect ‘ambiance’
et ‘visuel’ a beaucoup d’importance : jeux
de lumières, projections vidéos… Ici, on était
formation réduite, c’est à dire dix musiciens
en tout mais déjà, ça montait progressivement dans le public. On a fait déjà des
belles scènes et il y a de supers bons retours comme en Italie à San Marina. C’était
un amphithéâtre où tout le monde s’est
levé d’un seul homme. C’est ça, au fur et à
mesure, la chaleur et l’énergie monte et au
final, tout le monde est debout. »
Nul besoin de chercher plus loin dans
le projet de la compagnie Dounia. De
l’Afro et de la Breizh… Vous avez compris ou on vous fait un dessin ? Ce spectacle démarré il y a deux ans était surmesure pour le festival : Créé à Cesson,
à quelques encablures du centre névralgique de Paimpol, il montre un métissage pile poil dans le ton !
L’actu ?
« Un CD Live déjà en vente sur notre site
(www.dounia-cie.com) et un CD-DVD montrant le concert et le spectacle avec de belles
photos qui va apparaître d’ici un ou deux
ans. Sinon prochaine date pas loin de chez
vous, à Rennes le 8 octobre pour les 30. ans
d’Amesty Internationale. A bientôt ! »
Amid Gribi (batteur dans Afrobreizh)
Quelques mots de présentation ?
« Le projet est né à Cesson lors d’une résidence de la compagnie Dounia au Centre
culturel. Il réunit en tout jusqu’à 40 artistes, c’est-à-dire danseurs, chanteurs et
musiciens du Nord Bretagne et des quatre
coins de la France. Il y en a de St Malo, Cesson bien sûr… après Strasbourg, Marseille,
Paris... C’est hyper fédérateur, chaleureux
et original, et le public le remarque. On se
base sur les ponts qui existent entre ces
deux musiques tribales que sont les musiques bretonne et Africaines niveau rythmique et mélodique avec les instruments
trad’ qui vont avec. »
Sur scène ?
13
R
D
O
S
S
I
E
R
Chant de marins bretons et étrangers,
musique irlandaise, fest-noz improvisés, métissages musicaux. Paimpol est
au carrefour de toutes les cultures…
Photos et articles d’Emmanuel. Plus de photos sur le blog
http://hydrobreizh.over-blog.fr et sur le Facebook d’Hydromel.
14
D
O
S
S
I
E
R
Un exemple à suivre pour
la création bretonne!
Le «Cornouaille
Quimper »
Du haut de ses 88 ans, le festival quimpérois, d'abord Fêtes des Cornouailles, puis
festival de Cornouaille, a suivi de nombreuses évolutions : comme ses frères de Bretagne
le désormais Cornouaille Quimper
a peu à peu incorporé à ses affiches
des artistes parfois éloignés de la
musique bretonne, comme James
Blunt et Suzanne Vega en 2011.
Cette année il a réduis sa toile
de 9 à 6 jours tout en conservant le même budget artistique. Et surtout en continuant
les soirées à l'Espace Evéché
avec 3 groupes pour 10 euros,
dont la crème de la création
bretonne actuelle avec, entre
autres : la Kreiz Breizh Akademi 3 et ses instruments electriques, percussions et cuivres;
Krissmen et son rap en breton
accompagné du looper; Cécile
Corbel et sa harpe et Francis
Jackson Project et leur discofunk made in BZH.
Emblème des nombreux festivals
bretons de musique traditionnelle,
nous avons rencontrés ses acteurs
afin de déterminer si celui-ci remplit
son rôle de promotion de la musique bretonne, traditionnelle d'une part et côté création
contemporaine d'autre part. Mais également de savoir si les artistes internationaux qui s'y
produisent y ont toujours leur place.
Un équilibre fragile
traditionnelle car ce mélange des genres,
spécifique à la Bretagne, est à préserver.»
Pour Ronan Le Bars, considéré comme l'un
des meilleurs joueurs de uilleann pipe de
Bretagne, « Le Cornouaille joue un rôle primordial au niveau de la musique bretonne
tout en étant ouvert sur les musiques internationales. Maintenant le risque c'est de
trop évoluer. Ce n'est pas le cas à Quimper
mais certains festivals se tournent un peu
trop vers d'autres musiques, ce qui donne
une programmation un peu déficelée, sans
véritable fil conducteur. Les estivants en
Bretagne n'ont pas fait des milliers de kilomètres écouter des artistes qu'ils peuvent
entendre toute l'année ailleurs. Mais bien
pour la culture bretonne. Et certains festivals oublient pourquoi vient le public et ainsi « se tirent une balle dans le pieds». Aux
côtés d'un Renaud ou d'un Claude Nougaro,
nous devons avoir une majorité de musique
Pour Erwan Roparz, monument des bagadoù à Quimper et au-delà, « Il existe dans
le fait de programmer des musiques d'ailleurs un aspect exotique que tous veulent
mettre en avant pour faire la différence
médiatiquement. Alors que ce n'est pas forcément intéressant sur le plan culturel et
«Le festival joue pleinement son rôle de promotion
de la musique bretonne»
musical. Mais le Cornouaille est celui qui
est le moins atteint par cette démarche : il
fait plus attention à la qualité artistique et
moins à la résonance médiatique des personnages. » Il qualifie la programmation de
15
D
O
S
S
I
E
R
d'ailleurs pour s'ouvrir
l'esprit sur autre chose.
Mais attention d'une
part à ne pas être hors
sujet et d'autre part à
être à priori hostile à un
concert qui peut s'avérer être une bonne surprise finalement. »
Pour Kevin, seul programmateur d'un Off, au
célèbre pub, Le Ceili : «
Il faut des groupes commerciaux également car
ceux-ci définissent les
tendances que des formations amateurs ou
plus réduites vont faire
évoluer. Ils gèrent la
tendance. »
« pédagogique » car « elle suscite l'envie
d'écouter autre chose que ce pour lequel
les spectateurs se sont déplacé. Lorsqu'un
festival ne suscite pas l'envie de découvrir
le public n'est pas forcément là. Les Brodeuses à Pont-L'Abbé ont choisi de ne présenter que du traditionnel et les touristes
sont ravis! »
La part belle au traditionnel : une
nécessité.
Erik Marchand, bien connu pour sa qualité
d'artiste traditionnel et habitué à s'exprimer
également avec des musiques d'ailleurs,
pense que « Le Cornouaille se situe dans
le top 10 en ce qui concerne la mise en valeur des musiques populaires locales, avec
une réelle réflexion sur chaque aspect de la
programmation et une vraie place pour des
artistes non médiatisés comme Krismenn.
Et dans bon nombre de grands festivals
Pour le guitariste Nicolas Quemener, entre
autres compère de Ronan Le Bars « le Cornouaille remplit très bien son rôle : faire
découvrir la musique traditionnelle, telle
qu'elle est, a été, ou modifiée au goût du
jour, à un large public. L'aspect commercial
de certains concerts n'empêche pas d'ouvrir l'esprit du public car il peut découvrir
un cercle celtique ou la cornemuse grâce un
à déclic qui l'amène à fouiller. Grâce à ce
genre de festivals nous ne sommes plus des
personnages sur des boites de gâteau! »
Pour Pierre Droual, le vilonceliste de Hiks,
« Le Cornouaille « remplit son rôle lorsqu'il
finance des artistes bretons grâce aux recettes de certaines têtes d'affiche mais qu'il
s'égare un petit peu : je n'approuve pas
tout. Ils osent beaucoup de choses sur la
nouveauté, c'est un effort significatif mais
manque de fil conducteur, d'équilibre. Il
faut attirer le public même si c'est dommage. Mais d'un autre côté cela démontre
un aspect réaliste car nous écoutons tous 15
000 musiques différentes, donc respect! »
locaux c'est de plus en plus le cas. Mais
les festivals ne sont qu'une cerise sur le
gâteau : les choses se passent ailleurs.
Le creuset de la créativité sont les fêtes et
festoù-noz qui ont lieu toute l'année. Si la
culture est aussi dynamique c'est grâce à
tout ce qui se passe en amont. Ensuite les
festivals qui ont des programmateurs vigilants constituent une prolongation des lieux
L'une des têtes d'affiches bretonne était
Gilles Servat : « Rien ne m'a choqué dans
la programmation très bretonne et celtique.
Et heureusement qu'il y a des artistes
16
D
d'hiver. »
Pierre-Yves Pétillon, jeune chanteur et musicien traditionnel cornouaillais, pense « qu'au
vu du nombre de ses scènes , le festival joue
pleinement son rôle de promotion de la musique bretonne. Contrairement à Lorient qui
ne le fait peut être pas suffisamment et qui
pourrait donner leur chance à des artistes
moins connus. Mais c'est dommage, je n'y
fais plus de découvertes : la programmation me semble un peu trop classique à mon
goût. J'aurais aimé y voir un DJ Zebra avec
un Bagad. Peut-être un jour! »
O
S
S
I
E
cela donne l'idée d'un festival important et
donc intéressant. Et hélas, nous n'avons
plus beaucoup de locomotives de cette envergure en Bretagne! »
Pierre-Yves Pétillon poursuit : « en comparaison avec le cyclisme, le Cornouaille est
reconnu pour être une grande classique.
Il est possible de programmer des artistes
internationaux et contemporains mais avec
un lien plus fort avec ce qui se fait ici. Il faut
des têtes d'affiche mais celles-ci pourraient
être plus directement liées à la musique
bretonne. Cette année, avec James Blunt,
je ne vois pas bien le lien. »
Pour Loran, des Ramoneurs de Menhir,
la manière de différencier les artistes commerciaux des autres est simple : « Sur l'affiche de Gilles Servat ou Celtas Cortos il n'y
a aucune pub alors que sur celles de James
Blunt et Nolwenn Le Roy on peut apercevoir différents logos » (NDLR : de NRJ à
M6 en passant par W9 et RTL). Il considère
«que pour programmer un artiste, il faut
au moins un lien, : si c'est juste pour faire
venir du monde, c'est un peu nul! C'est
comme servir de la Kro dans les festoù-noz
car c'est moins cher. » Pour lui la différence
est une bonne chose, tout est affaire d'état
d'esprit : « Si le Cornouaille programme
James Blunt parce qu'il apporte une certaine richesse, c'est très bien. Si c'est à
cause du Box Office américain, ce n'est pas
le cas. »
Jean-Philippe Mauras, directeur artistique du Cornouaille rappelle que « 92%
de la programmation est bretonne, avec
beaucoup de formes dites traditionnelles.
Mon souhait en tant que directeur artistique
est de proposer toutes les formes possibles
de notre culture. Les défilés de sonneurs
et cercles sont des vecteurs de promotion
de nos danses et musiques : si un enfant a
par exemple, envie de jouer cette musique,
alors nous avons aussi rempli notre rôle. »
Une vraie place pour une création
bretonne de qualité
Sylvain Barou, flûtiste breton de renommée internationale, apprécie les récentes
évolutions du Cornouaille : « Aujourd'hui
le festival présente un programme de musique bretonne de qualité et très bien mis
en valeur. Ce qui n'empêche pas des choix
plus populaires ou commerciaux pour « la
grande scène ». Ainsi l'effet boule de neige
fonctionne et d'autres festivals s'y mettent
comme le FIL qui propose également des
musiques pour un public averti. Il y a encore 10 ans ce soutien à la création n'existait pas de la part de ces festivals. »
Artistes « commerciaux » : nécessaires mais peut mieux faire
« Et que si on parle des autres 8% » poursuit-il, « c'est lié au contexte des têtes
d'affiche. Une nécessité car sinon le Cornouaille resterait une fête peu médiatisée
au bout du monde : étant donné la culture
des médias nationaux, il faut les appâter.
James Blunt ou Suzanne Vega drainent aussitôt ces journalistes. Lorsque James Blunt
apparaît dans notre communiqué de presse
Grâce à son enfance bercée par le kan-hadiskan et 8 ans de scènes de festoù-noz
derrièree Rozenn Talec fait partie de la
Kreiz Breizh Akademi 3, également une pépinière de jeunes talents que Le Cornouaille
a toujours programmé. Pour elle, « Le Cor17
R
D
O
S
S
I
E
R
nouaille est une grande vitrine de ce qui
se fait aujourd'hui en Bretagne. Mais heureusement qu'il y a d'autres petites scènes
toute l'année. » Rafaelle Rinaudo, marseillaise venant de la musique médiévale et
expérimentale a, quand à elle, plongé dans
le traditionnel breton suite à sa rencontre
avec Erik Marchand et les autres jeunes artistes de son « centre de formation » Pour
elle « James Blunt peut avoir un rôle de
médiation car il permet d'attirer un public
qui ne connaît pas la musique traditionnelle
ou populaire en lui donnant l'occasion de la
découvrir. L'affiche du Cornouaille est une
formule intéressante qui représente bien le
discours du ministère qui prône « la culture
au plus grand nombre ». Car ailleurs les
les publics : les locaux comme les autres. Et
de ce côté on peut parler cette année de
plébiscite avec par exemple plus de 1000
entrées pour le concert de Cécile Corbel et
Mandala qui affichait complet! Et 350 personnes se déplaçant pour une pièce de
théâtre en breton, avec Strollad ar Vro Bagan, sur une scène nationale! »
Producteur et « suiveur » de nouveaux talents
Cette année, en première partie de Gilles
Servat, le public a pu être positivement
surpris par six jeunes chanteurs en langue
bretonne réunis pour un concert intitulé
« nouvelles voix bretonnes ». Parmi eux
nous avons rencontré Yann Raoul, Gwennyn et Ifig Flatrès, qui ont démarré grâce
au tremplin du Cornouaille. Une démarche
qui méritait d'être reprise, comme le précise Youenn Chapalain : « Pour moi le travail de programmation est excellent mais
également assumé tout au long de l'année.
Notamment grâce à « Talents en scène »
qui met en avant des jeunes artistes qui
démarrent., et ce en plein hiver. D'autres
festivals devraient leur emboîter le pas. »
L’affiche du Cornouaille est
une formule intéressante qui
représente bien le discours du
ministère qui prône « la culture
au plus grand nombre »
festivals se concentrent sur un seul thème :
par exemple que de la musique ou du spectacle de rue. Alors à la longue c'est toujours
un peu la même chose et son cerveau s'en
imprègne moins. »
Yann Raoul considère comme « formidable
que le Cornouaille mise sur des jeunes talents : grâce à l'action de son directeur j'ai
pu me produire pour la 1ère fois en solo.
Et ainsi sans ce festival je n'aurais jamais
trouvé de producteur (NDLR : L'Oz). Cest ce
qui m'a totalement lancé après 11 ans avec
Arvest et Anjel I.K. en festoù-noz. Dans
un créneau complètement différent, JeanPhilippe Mauras m'a permis de remettre le
pieds à l'étrier. J'avais des chansons dans
les tiroirs et celui-ci m'a poussé en m'invitant à chanter avant même d'avoir un album. Hormis ce festival il n'existe aucune
autre scène pour lancer une nouvelle carrière en tant que auteur-compositeur-interprète. »
Youenn Chapalain, animateur de « Son da
zont », l'émission musicale sur France3
Bretagne comprend « le travail de programmateur de Jean-Philippe Mauras : il doit
composer avec un principe de réalité que
sont des données financières. Et pourtant,
au Cornouaille on voit de vraies références
par rapport à ce qui se passe en Bretagne,
alors que c'est parfois risqué. Et la crème
des festoù-noz sur la place Saint-Corentin,
que l'on ne retrouve pas forcément dans
d'autres festivals. »
« Le Cornouaille a proposé beaucoup de
1eres ces dix dernières années, » affirme
son directeur artistique. « Et sert parfois
d'exemple : je sais que certains festivals
observent ce qui se fait ici car je crois que
nous proposons une affiche appréciée par
les initiés, et programment ensuite ces
mêmes artistes. Tant mieux si cela leur permet de se produire ailleurs, comme Krismenn aux Vieilles Charrues par exemple. »
« Nous n'avons pas honte de la programmation : pour moi elle est très pointue sur
certains domaines et plus populaire sur
d'autres. Il faut un juste milieux pour tous
18
D
O
S
S
I
E
Militant pour la langue bretonne, voire
le gallo!
Pour Yann Raoul, « nous sommes ici dans
un festival militant pour la langue bretonne.
Depuis que j'y joue, je constate cette volonté de promouvoir cette langue à travers
les artistes qui l'ont choisie comme vecteur
de création. J'avais travaillé trois ans sur
mon 2ème album, Contes et Légendes de
Noël en Bretagne, qui sortira en Octobre,
mais personne n'était prêt à me donner un
coup de main comme le Cornouaille. Sans
lui j'aurais jeté l'éponge depuis longtemps.
Ainsi j'ai même pu enregistrer un morceau
avec un musicien de renom tel que Didier
Squiban! Et par la suite obtenir une date à
Lorient! »
Jean-Philippe Mauras confirme : « Pour moi
ce n'est pas insignifiant lorsque l'on programme du Rap ou du Funk Hip-Hop en
breton avec Krismenn ou Francis Jackson
Project. Lorsque nous avions invité Kohann
il y a quelques années, on avait pu entendre
des réactions telles que « Quoi? Du Hip-Hop
en breton! ». Pour moi c'est une forme de
militantisme par rapport à la langue. Celleci est le vecteur d'une musicalité et l'on
peut les dissocier. Un festival de musique
bretonne entraîne automatiquement la
langue.
Pour Gwennyn « Le Cornouaille est le
festival qui va le plus au bout de l'idée de
création. « Talents en scène » constitue
une véritable mise en valeur de projets
artistiques en Bretagne. Ce festival tient
la dragée haute et se distingue des autres
qui ne proposent pas une scène comme
celle de l'Evêché. » Pour le guitariste Patrice Marzhin, qui l'accompagne, « Ils ont
organisé une vraie démarche de suivi avec
Gwennyn en la programmant tous les deux
ans. Ce n'est pas seulement permettre de
mettre le pied à l'étrier au départ car une
carrière se construit sur dix ans. »
A Quimper, les bretonnants ne sortent pas
de leur tanière pour le festival! C'est la ville
qui concentre le plus d'écoles bilingues,
cercles et bagadoù. C'est une culture vécue
toute l'année. Ce n'est pas anodin si le Cornouaille se situe dans cette ville. Et si les
plus jeunes aiment un concert de chanteurs
en langue bretonne, alors peut-être pouvons-nous nous considérer comme un vecteur supplémentaire au niveau du breton.
Par ailleurs, nous avons toujours développé
des formes de présentations bilingues des
concerts. Et pourquoi pas en gallo? Étant
à Quimper nous ne sommes pas dans une
réalité concernée par la langue gallèse, par
contre on peut imaginer pour des évènements tels que le championnat de Bretagne
des bagadoù une présentation Breton-Gallo-français! »
De son côté, Ifig Flatres imagine « bien les
difficultés du point de vue économique pour
un festival à vocation artistique comme
celui-ci, ancré depuis plus de 80 ans dans
la culture bretonne. Il est dans son rôle
lorsqu'il fait la promotion des groupes actuels déjà établis : c'est l'occasion de faire
entendre ce qui marche en terme de musique et danse, notamment la dynamique
des bagadoù. Et par ailleurs, notre groupe
Oktopus Kafé a bénéficié de « Talents en
scène ». Mais pas seulement car nous
avons ensuite été programmés pour différentes animations, sur la scène de la place
Saint Corentin, puis à l'Espace l'Évêché et
enfin, sur la scène Gradlon cet année. Un
vrai circuit qui traduit un réel suivi des nouveaux groupes. »
Hoel Louarn
19
R
I
N
F
O
S
H y d r o m e l paraît
trois à quatre fois par
an et est disponible
gratuitement à
Nantes
HYDROMEL
recrute!!
!
Lieux de
dépôt
Pubs/Bars/Cafés:
De Dannan, John Mc
Byrne, Buck Mulligan’s,
Le Graslin, Le Torr e
benn, La Perle, le Ty Coz,
Le Lieu Unique, Le Violon
Dingue, Le Brocéliande,
La Gargouille...
Crêperies:
Ste Croix, Les Cordelières,
La Gavotte
Commerces:
Envie de rédiger, d’interviewer, de découvrir, de
partager, de créer des contacts, d’informer?... ou
plus encore? La ruche d’Hydromel est prête à
t’accueillir.
Pour faire entendre ta voix, n’hésite pas à contacter Nicole Roudaut
06 86 89 67 85
Comptoirs d’Armorique,
Comptoir du Château,
Comptoir Irlandais, La
Trinitaine,
Michenaud
Musique,
Desevedavy
Musique, Violin Musique,
A l’Aise Breizh, Sam
Music,
Imprimerie
Alphacopie
Centres culturels:
Agence Culturelle bretonne
(Espace Jacques Demy
- Quai de la Fosse),
Médiathèque Centre et
Nord, Espace Culturel
Capellia (La Chapellesur-Erdre),
Espace
Culturel Leclerc Paridis,
Universités...
Pour annoncer à l’avance votre manifestation en Loire Atlantique gratuitement
sur Heol ! et sur le site Internet de l’Agence Culturelle Bretonne 44, envoyez
votre annonce à :
[email protected]
Indiquez dans l’ordre :
1 – Jour (numéro, mois, année)
2 – Commune
3 – Type de manifestation (fest-noz, conférence, portes ouvertes,…)
4 – Lieu, adresse, heure
5 – Tarif
6 – Nom de l’organisateur et contact
20
T
E
N
D
A
N
C
Enf in, l a Br e t ag n e a sa
MISS
Et à t a l o n s h a u t s , m a r pli j. . .
Après avoir trainé vos guêtres estivales dans les festivals
bretons vous aurez pu - à l’occasion d’un parapluie qui se
replie ou d’un rayon de soleil - apercevoir à son étal Maïwenn
Tournelec, jeune femme entreprenante à l’origine de Miss
Breizh, un nouveau label dans le panorama dynamique de
la mode et de la représentation bretonnes.
Féminine / Indépendante
L’entreprise ne s’est pas créée
du jour au lendemain. De fil en aiguille,
Maïwenne, originaire de la région parisienne
et d’origine bretonne, a tissé une toile à
l’épreuve du mauvais goût. L’idée de départ
a été un panier garni offert aux clients de la
boîte – Com & déco – qu’elle venait de créer
en 2011. Pour cela, il fallait un logo et au
logo il fallait adjoindre une image. La base
féminine est venue d’elle-même et pour le
nom la toute nouvelle élection de Miss Bretagne comme Miss France l’a aidée un peu.
A sa surprise, les droits d’utilisation du nom
étaient libres ce qui offrait une perspective
communicationnelle intéressante. Le produit de lancement a été le tee shirt qu’elle
décline dorénavant sous toutes les couleurs
et tous les modèles : un tissu de qualité fabriqué dans le respect écologique et humain
qui plus est !! Mais depuis, la Miss Breizh
a posé ses courbes et son élancement bigouden sur des tasses, des stickers, des
stylos, des écharpes, etc… Le site de vente
par Internet – le mieux pour l’instant si l’on
veut acquérir ces produits - est très bien
configuré, on peut y naviguer facilement et
y trouver son petit bonheur.
Installée en Loire Atlantique et se
revendiquant bretonne, cette chef d’entreprise milite également pour la valorisation
de la femme. Son logo, suggérant sensuellement plus qu’aguichant, confirme cette
prise de position féminine pour ne pas
dire féministe. Cet engagement n’est pas
qu’idéaliste il est aussi factuel : elle est
prête à sponsoriser des actions, des sports
réservés plutôt aux hommes mais où les
femmes cherchent à se faire une place :
sports aquatiques, voile, rallye. Lors du Cap
Femina du 29 septembre on pourrait voir un
duo de femmes sponsorisé par la Miss.
Selon les paroles de la créatrice, Miss
Breizh est « une femme libre et ouverte
sur le monde extérieur. Une femme qui a
confiance en elle et qui est bien avec les
autres. C'est une femme dynamique qui est
loyale et va au bout de ses rêves et ses
projets. Une femme qui n'a pas peur de
s'aventurer dans des actions ou combats
menés par les hommes. » Au-delà d’une
femme, c’est une bretonne qui représente
une Bretagne à cinq départements, forte et
engagée.
www.missbreizh.com
21
E
A
R
A
R
W
E
B
L 'Al exand r i e
de l a l ang u e b r e t o n n e
s ur l e We b
Une base de dizaines de milliers de l'aise dans la langue de Shakespeare? Alors
passez par le dictionnaire Anglais-Breton!
termes
Vous vous intéressez particulièrement à la
grammaire? L'onglet « analyse morphologique d'une phrase en breton » deviendra
votre ami. Et pour ceux d'entre vous qui
n'auraient pas les connaissances suffisantes
pour manier ces différents outils, l'option «
traduction en ligne d'un petit texte » vous
aidera à comprendre un petit texte rédigé
en breton! Si vous êtes curieux de découvrir la première trace écrite du français :
plongez vous dans le célèbre Catholicon,
dictionnaire breton-latin-français!
Différentes études vous en apprendront
plus sur les langues et ses variantes
comme celles du Léon ou de Ouessant, par
exemple. Et vous pourrez vous régaler avec
plusieurs sélections de proverbes particulièrement imagés du breton!
Dans la première partie proposant une
dizaine de dictionnaires vous trouverez
l'ensemble des termes nécessaires à la
traduction d'un texte général mais également spécialisé grâce à des dictionnaires
thématiques spécifiques. Une base de 35
000 mots dans le Favereau, dont des noms
de lieux et quelques prénoms vous accompagnera au quotidien. Freelang lui servira
de parfait complément car vous utiliserez
le premier pour les notions de grammaire
nécessaires (genre,...) alors que le second
vous apportera une quantité d'expressions
usuelles impliquant le terme que vous aurez
cherché. Dans Termofis, la base de l'Office
de la langue bretonne 20 000 termes techniques répartis par domaines tels que :
l'écologie, la démographie, la communication, le cinéma, la cybernétique, la cartographie ou la brasserie! Vous ne comprenez
pas tous les termes utilisés par vos petitsenfants? alors consultez le dictionnaire des
sciences et techniques et disciplines scolaires de Diwan.
Dictionnaire érotique de 1884!
Et nous de décrivons ici que la première
partie! Alors n'hésitez pas à aller découvrir
les autres, des plus classiques ou usuels
(prénoms bretons, noms d'animaux, toponymie, grammaires, cours de breton, ...)
aux plus originales ou spécialisées comme
les termes de l'industrie textile ou le dictionnaire érotique du breton publié en
1884. Ainsi que tous les liens pour accéder aux vidéos et radios en breton et une «
librairie en ligne » proposant également de
la musique!
Des entrées pour chaque utilisateur
Vous êtes passionnés d'étymologie? Lexilogos est fait pour vous également puisqu'il
vous propose trois entrées différentes pour
faire des recherches dans ce domaine. D'informatique ou d'économie? Un dictionnaire
y est consacré également. Vous êtes plus à
Hoel Louarn
22
D
E
C
O
U
V
E
R
T
Découvrir ou redécouvrir le punk celtique !
On en parle peu mais le punk celtique
existe. Et vous le savez ! Eh oui, rappelez-vous les Pogues ! Formés en 1982,
ceux qui se sont d’abord appelés « Póg
mon thóin », c’est-à-dire « embrasse mon
cul » en gaélique, mariaient génialement
(éternels « Red Roses For Me » et « Rum,
Sodomy & The Lash ») les influences punk
et celtiques : La gouaille unique de Shane
MacGowan qui emmène l’accordéon, la
flûte et le banjo sur un lit de guitare, basse,
batterie. Inoubliable ! Malheureusement,
The Pogues ne sont plus, perdus entre les
abus de MacGowan, les échecs et le départ
des autres. Le punk celtique n’en demeure
pas moins. Sans doute un peu plus léché,
mais toujours débordant d’énergie.
Premier exemple avec Flogging Molly formé dans les 1990’s dans un pub de Los
Angeles, le Molly Malones. Si ce ne sont
plus des Irlandais mais des « Etatsuniens », le chanteur Dave King a grandi,
physiquement et culturellement, à Dublin,
bercé dans la musique et encouragé dans
le traditionnel. A l’instar de MacGowan, la
voix de King est une pièce maîtresse (sinon la pierre angulaire) de Flogging Molly.
Du reste, les ingrédients sont identiques
à ceux de The Pogues (accordéon, man-
doline, violon, flûte, Uielleann pipes sur
batterie, basse, guitare électrique). Alors,
certains parlent davantage de folk-punk
pour les décrire car, le punk mis à part, les
influences varient entre la folk américaine,
les musiques traditionnelles, les chansons
marines et pas seulement les sonorités celtiques. Retenons que ça bouge et ça ira.
Nos 7 Californiens en sont à leur 7e production, le dernier album studio Speed Of
Darkness, est paru en 2011 et l’énergie n’a
pas cédé, tout comme les textes toujours
politiques (ils ont participé à une compilation intitulée « Rock Against Bush ») quand
ils ne racontent pas l’Irlande. Avant tout
groupe de scène, ils enchaînent les tournées, et cet été ils étaient chez nous au
festival « Du bruit dans Landerneau ». Pour
choisir un album parmi les 5, c’est évidemment difficile, mais « Drunken Lullabies »,
paru en 2002, a marqué les esprits et peut
constituer un bon départ. C’est d’ailleurs
sur ce disque qu’on retrouve la perle « If
I Ever Leave This World Alive », reprise au
cinéma dans le film « P.S. I Love You » de
R. Lagravenese.
Jañ-Maï
23
E
S
C
E
N
E
N
A
N
T
A
I
S
E
SIKAMOR QUARTET
Pas Quatuor mais Quartet.
Rencontre avec le violoncelliste Thierry Moreau
qui veut faire connaître cette formation autour
du violon celtique assez unique dans le paysage
breton.
Hydromel : Qu’est-ce que c’est Sikamor Quartet ?
sicales sont assez longues car nous avons
choisi d’enchaîner les morceaux. Cela dit,
ils sont tout de même présentés, tour à tour
par chacun des musiciens. Les inspirations
sont variées, les arrangements seront
tantôt
issus
du
jazz, du classique,
venus
d’Europe
de l’Est ou d’Amérique. Cela crée
une palette de couleurs aussi diverses
qu’agréables.
Thierry Moreau : C’est une formation à
cordes, à l’image du
quatuor en musique
classique mais qui
a pris pour terrain
de jeu la musique
celtique, bretonne
bien sûr mais aussi
écossaise et irlandaise. Les pièces
sont
traditionnelles mais aussi
composées par les
membres du groupe
ou des musiciens
contemporains bretons, écossais ou
irlandais. Avec des
arrangements originaux. Du coup, le
jeu n’est pas académique, il recherche
la dynamique des
musiques traditionnelles,
destinées
à la danse. Et de
la même manière,
si nous proposons
surtout sur scène
une formule de concert, on a choisi à la
différence du quatuor de jouer debout, y
compris moi au violoncelle. Les plages mu-
H : Qui compose
Sikamor Quartet?
Th. M.: La formation
a débuté en 2009 à
l’occasion des Rencontres du fleuve
organisées à Nantes
et dans l’Estuaire,
sur une commande
autour du violon
celtique. L’idée initiale était de rassembler beaucoup
de violons, 8 ou 9
dans notre idée.
Mais des raisons
financières ont poussé à réduire la formule
au quartet. J’assure la partie violoncelle,
Hervé Lorre, Frédéric Bouchet et Gabriel
24
S
Faure assuraient aux violons. Mais Gabriel
Faure s’est éloigné pour d’autres projets
et c’est Louis-Marie Séveno qui l’a remplacé. Nous
s o m m e s
de
vieilles
connaissances, des
musiciens
souvent
rassemblés en fest
noz,
lors
de sessions
irlandaises
ou
par
l’enseignement pour
Frédéric et
Hervé. Chacun a suivi
un parcours
différent, moi j’ai participé à Archetype il
y a déjà quelques années, une formation
autour du violon celtique à l’existence brève
mais au succès indéniable en Bretagne, en
France et à l’étranger (ajoutons encore Cabestan, Sloï). Hervé Lorre a joué dans de
nombreuses formations comme Roquio ou
Vertigo. Frédéric Bouchet a joué au sein du
groupe fest noz Talar ou du groupe Mister
Midnight et Louis-Marie Séveno est bien
connu pour avoir intégré longtemps l’équipe
de Tri Yann. Avec Louis-Marie, nous nous
connaissions depuis très longtemps par le
biais de son frère, Jean-Yves Séveno, avec
qui il jouait en fest noz autour de Nantes.
Jean-Yves faisait comme moi partie de l’association Sonneurs de Veuze. Les aventures
avec Tri Yann nous avaient un peu éloignés
mais l’idée lui a plu et il nous a rejoint.
C
E
N
E
N
A
N
T
A
I
S
H : Quelle est l’actualité de Sikamor
Quartet?
Th. M. :
Nous avons
participé
l’an passé à
la programmation
du
Nouveau
Pavillon de
Bouguenais.
C o m m e
c’était une
période de
t ra va u x
pour
eux,
nous avons
investi
la
chapelle
Saint-François à Saint-Philbert de Grand-Lieu et ce fut
un carton plein. Cette année, le Festival Celtomania nous a programmé en l’église du
Temple de Bretagne le 21 octobre prochain.
Nous réfléchissons évidemment à enregistrer un disque mais la question du financement est une entrave certaine à l’heure
actuelle. Pourtant, ce serait bien pour
vendre en fin de concert et proposer une
carte de visite sérieuse. Nous avons bien
réalisé une démo de 4 titres mais qui est
destinée aux organisateurs de spectacle.
Certains des morceaux de cette démo se
retrouvent sur la page Myspace de Sikamor
Quartet à côté d’autres titres en live tirés de
ce concert à Saint-Philbert l’an passé. C’est
une formation encore nouvelle et que nous
voulons faire découvrir, mais ce n’est pas
simple. Il nous manque une structure pour
nous promouvoir mais ce n’est pas facile
à trouver, il y a beaucoup de groupes, et
les recherches restent vaines pour l’heure,
mais nous continuons.
H : Quelle est le but de Sikamor Quartet et d’où vient ce nom?
Th. M.: Sikamor en breton littéraire renvoie à l’érable, l’une des deux essences
utilisées en lutherie dans la fabrication des
violons. Depuis Archetype ou Arz Nevez,
on ne voyait plus beaucoup de formations
autour du violon celtique, nous avions envie
de réparer cela. Nous nous destinons plutôt aux petits lieux, 200 places. Nous avons
voulu une formule plutôt intimiste, souvent
acoustique d’ailleurs, chapelles, théâtres...
C’est une formule qui s’écoute pour l’essentiel.
H : Alors bonne route Sikamor Quartet!
Th. Moreau : à bientôt !
Propos recueillis par Jañ-Maï le 22 août 2011
Adresse myspace :
www.myspace.com/sikamorquartet
25
E
E
V
E
N
E
M
E
N
T
Retour sur un événement
à venir
Avant l’été, le 18 juin, par un jour de vent violent, l’éléphant a cessé de barrir sous les voix et les cris d’une manifestadeg 44=BZH. Cette manifestation trouve un écho
musical et festif au mois d’octobre...
Retour vers le futur!!
Bonne humeur et jovialité, pancartes, banderoles, slogans,
tous bretons finistériens, morbihannais, costarmoricains, ille
et vilainais, loire-atlanticais et de
cœur se sont mis en marche ce jour là pour
prôner autour de l'île l'appartenance du département à la région Bretagne. A l'Hôtel
de Région, sourd à l'appel, le cordon de sécurité faisait front et transformait la bonne
humeur en tension. Des barbouillages
avaient coloré la ville sur tout le parcours
et l’instance régionale subissait le même
sort. Quelques bousculades ont eu lieu avec
les forces de l’ordre mais de manière générale, les deux ‘clans’ ont tenu leur rôle sans
conséquence fâcheuse. Histoire de…, un
manifestant a été arrêté quelques heures.
Après 12 km de marche, la foule a empli
l’esplanade près de l’éléphant. D’après Jonathan Guillaume, le public a apprécié la
journée de manière générale et plus particulièrement le concert dont les artistes ont
été présentés dans notre dernier numéro.
Pour l’association, ce regroupement s’est
révélé encourageant et moins décevant
qu’en 2008 car l’écho dans les médias –
même minime – est plus satisfaisant. Désormais, il faut trouver d’autres champs
d’action plus être davantage entendu, « il
faut faire plus fort ».
Le prochain rendez vous donné par l’asso
sera le 29 octobre pour un fest noz à l’affiche radicalement jeune et moderne : Al
Loar Zu, Digresk, IMG (sortie du nouvel album) et Startijenn qui mèneront à la danse
le public sur parquet. Le fest noz se fait en
soutien aux inculpés dans des procès pour
barbouillage (amende, frais de justice). Il
est à l’initiative des groupes qui « n’ont
pas oublié l’aspect politique » de la culture
bretonne « pour pas trop cher ». En effet,
Jonathan Guillaume nous rappelle que les
bretons sont « un peuple qui sait se réunir
sur des choses transversales »
Toutes les infos sur le fest-noz sont disponibles dans l’agenda (p.34)
Nicole
Toujours plus de news!!!
Retrouvez les aventures de nos abeilles sur:
www.hydrobreizh.over-blog.com
L’actualité musicale et culturelle bretonne qui touche de près ou de
loin la région nantaise : participez et laissez vos commentaires ou vos
questions!
Voulez-vous être ami (e) de l’abeille Hydromel? Rendez vous sur
Facebook
pour échanger, converser, se tenir au courant de tout...
26
C
JM - « Un vent d’Europe de l’Est
souffle sur la Bretagne ». Tout
est dit, l’un des plus fameux bagad breton célèbre aujourd’hui
les noces entre l’est et l’ouest.
Enregistré en public entre Lorient et la Savoie, le troisième
et nouveau spectacle du Bagad
Kemper fait bien toujours dans la
musique traditionnelle bretonne
mais tournée vers le monde. Ainsi, la prestigieuse troupe poursuit
sa volonté d’ouverture et d’enrichissement après “Sud ar su” en
2003 qui avait mêlé ses cornemuses aux sonorités cubaines
et brésiliennes. Avec pour titre
“Breizh Balkanik”, qui d’autre
que le chanteur breton Erik Marchand, coutumier des aventures
balkaniques, pouvait s’imposer
dans cette création. Aux traditionnelles bombardes, cornemuses et batteries s’ajoutent
donc le violon (ici joué par un
ex-nantais, Gabriel Faure), le
violoncelle, la trompette, la clarinette, le saxo, le buggle et bien
sûr la voix. D’autres musiciens
prestigieux comme le bassiste
Erwan Volant sont du voyage et
font découvrir entre les mélodies
vannetaises ou cornouillaises,
des airs serbes, bulgares, bosniaques ou encore macédonien.
L’idée est originale et aboutie, le
produit est assez sympa et chapeau au photographe pour qui
prendre un bagad au complet ne
doit être une sinécure.
19,50€
15 titres, Durée totale: 1h14
Keltia Musique, 2011
BAGAD KEMPER
Breizh Balkanik
PAIMPOL
Compil’
M - Cette compilation célèbre
la 10ème édition du festival de
Paimpol, LE festival incontournable du Chant de Marin, ouvert
sur les musiques des mers du
Monde. Et très généreusement !
En tout ce sont pas moins de 35
airs qu’ont réunis les organisateurs, parmi les plus significatifs
de la thématique navale, signés
par autant d’artistes bretons et
outre-manche qui ont marqués
l’histoire autour du port Paimpolais. L’hymne Tri Martolod d’Alan
(Stivell) et les très estivaux «
Marins d’Iroise » assurent la
tête de gondole de cette compil-anniversaire. On y retrouve
la volonté de bien faire et l’authenticité du festival, qui marient
harmonieusement célébrités et
amateurs dans une ambiance
festive et conviviale. Il démontre
aussi la vitalité et la qualité de ce
genre : XV Marins, Les Souillés
de Fond de Cale, Michel Tonnerre
y côtoient les plus intimes ‘Les
Vareuses Portelaises’, ‘Marée de
Paradis’, ‘Z’embruns d’comptoir’… tout aussi légitimes. Sans
oublier les anglo-saxons. Côté
chansons, c’est un répertoire
oscillant entre standards qu’on
aime à fredonner, en anglais et
français (‘Amsterdam’, ‘Dirty Old
Town’, ‘Rio-Grande’, ‘Sur l’eau,
sur la rivière’,…), et des découvertes
agréables
(‘Chantons
la Loire et sa marine’, ‘Vire au
cabestan’…). Un bon achat donc
pour les amoureux de la mer, de
la Bretagne, de la convivialité…
et du festival ! Accompagné d’un
livret de textes, racontant l’histoire et l’idée du festival, subtilement illustré de photos colorées
de bateaux, l’autre attrait du
festival.
27
H
R
O
N
I
Q
U
E
JM - Débarquant « de l’est de
Haute-Bretagne », Digresk se
veut « festif », « épicé et coloré
», entre trad’, rock et électro.
C’est vrai, Alkemi est un album
de fest noz aux sonorités trad’
(binioù, bombarde, accordéon
diatonique) rock (guitare, basse,
batterie) et électro. Un disque
constitué de danses traditionnelles, assez ordinaires par ailleurs, où l’on ne manque pas de
constater la volonté dynamique
du groupe. Cependant, les guitares sous-mixées laissent un
peu sur sa faim, la saturation
est là mais pas toujours très
assumée. Et la flûte traversière
entrave naturellement ce style
rock. Donc, pour les épices,
on repassera … En revanche,
la flûte, par l’alternance avec
la cornemuse écossaise, tout
comme celle entre binioù kozh
et bombarde, participe bien de
cet effet coloré de Digresk. Pour
l’électro, c’est maîtrisé mais
un peu convenu, là encore on
cherche les épices… Il reste enfin
le groupe, d’une sympathie sûre
et certaine, d’une pêche incontestable sur scène, et un peu
militant sur les bords puisque «
digresk » en breton renvoie à la
décroissance. Néanmoins, ce militantisme n’est pas très explicite
dans les titres. Donc, c’est vrai
Digresk est « festif », plus coloré
qu’épicé, entre trad’, rock, électro et c’est bien comme ça !
15€ / 13 titres, durée totale : 1h08
Contact : [email protected]
www.myspace.com/digresk
www.digresk.com
Production et distribution : Kerig/Coop
Breizh, juillet 2011
DIGRESK
Alkemi
S
C
H
R
O
N
I
Q
U
E
WIPIDOUP
L’opium du danseur
JM - Confirmant les éloges du
magazine
Musique
Bretonne
n°214, ce second album est,
comme son titre le laisse deviner, un bon disque de fest noz,
entre trad’ et compos, qui se
danse ou s’écoute simplement.
Régis Huiban à l’accordéon chromatique et accordina, Gildas Le
Buhé au chant et saxo, Pierre
Tardivel à la basse, contrebasse
et « bigouden’goni » (sic) forment ce trio expert : Régis Huiban connu depuis Tan Ba ’n Ty,
Pierre Tardivel depuis Dibenn
ou Darhaou. Le répertoire est
vannetais mais pas seulement
(vrai coup de cœur pour « Pantin
cherche Pantine », mazurka sensible et poétique signée Huiban).
C’est un album soigné, jusque
dans le graphisme. Cependant, à
la différence d’Hugo Aribart qui
signe ces éloges en voyant dans
ce disque « la petite tocade qui
extirpe de la torpeur musicale
que l’habitude incite à tolérer »,
ce n’est peut-être pas non plus
l’album qui réveille le fest noz. Il
y a en musique bretonne de façon incontestable une diversité,
une créativité et des talents qui
empêchent souvent de dormir.
15€
9 titres, durée totale : 50’ env.
Production, diffusion : bemolproductionsvpc, 2011
S
R
N - Les mélodies à la harpe
quelque soit l’interprète ou le
compositeur invite à la féérie,
au voyage imaginaire vers des
mondes fabuleux et inconnus tant
dans l’espace que dans le temps.
Le voyage à travers le temps et
l’espace nous est proposé par les
airs et les paroles de cet album.
Des airs connus comme Brian
Boru (emprunté à un autre harpiste célèbre ; Alan Stivell) ou
d’autres qui nous viennent des
confins de différents siècles et
de différentes latitudes (Ecosse,
Proche Orient,…) que l’artiste
a retravaillés pour nous transmettre son monde propre. Des
paroles poétiques qui enlèvent
l’aspect ancré de la réalité des
histoires contées pour les faire
s’envoler dans un monde sans
frontières et fantasmagorique.
En cela, l’aspect musical du CD
se trouve un peu en contradiction avec le livret qu’il contient :
en effet, beaucoup d’explications
sont données sur l’inspiration, les
références de l’artiste. Pour des
fans assidus, cela fait plaisir ! La
dichotomie entre réel / imaginaire
se trouve aussi sublimée par les
illustrations : dessins et photos
s’intercalent. Un album de qualité
où sur certaines chansons Simon
Caby vient donner le contrepoint
grave à la douceur de la voix
de C. Corbel et sa guitare de la
force à la harpe. Enfin, cet opus
fait penser à Loreena Mc Kennit
qui a les mêmes inspirations et
le même instrument ; celui de C.
Corbel se veut plus attaché à la
tradition par un dépouillement
instrumental discret. Un album
qui ne peut pas décevoir.
10 titres - 2011
Production: Bran Music
Cécile CORBEL
Renaissance
E
T
R
O
DIAOULED AR
MENEZ
N - Les Diables de la Montagne.
Rappelez-vous
leur
premier
disque ; cette envolée disco
de Nono immanquable en tons
chauds jaune rouge… Des strass
pour cet album qui faisait la révolution de la tradition. Peu apprécié à leur début, ce groupe s’est
fait une place à force de qualité et
de sérieux et reste une valeur de
la musique bretonne aujourd’hui
sur laquelle on peut compter. Ce
rythme enlevé à la manière d’un
cheval au galop digne des meilleurs groupes de rock anglais
des sixties est reconnaissable
parmi mille et jamais imité. Leur
dernier album (An dro, 2007)
contient ces mêmes sonorités et
loin de faire la révolution il a le
mérite de l’authenticité malgré
les changements dans le groupe.
Seuls subsistent Mélaine Favennec et Yann Goasdoue depuis
1973. Groupe de Fest-Noz, ils
ont acquis la notoriété par un attachement à la tradition (chants
en breton par des voix profondément venus de nos terres) tout
en créant leur propre son. En
effet, peu de compositions originales mais des airs traditionnels
renouvelés par de l’audace et
du plaisir de jouer. Loin de toute
nostalgie gluante, la sincérité
du jeu – individuel et collectif –
transperce par son intimité et
sa beauté ; des éléments parfois difficiles à trouver chez les
musiciens d’aujourd’hui. Et ça a
libéré une jeunesse comme le
disait Per Denez « Gant Diaouled
Ar Menez, ha war un ton dañs, e
vo kaset ar yaouankiz war-raok
hentoù meur ar Frankriz »
3 / 5 titres - 1973
ARFOLK
28

Documents pareils

Gratuit - ACB 44

Gratuit - ACB 44 Nicole Roudaut, Jan Maï Etienne, Emmanuel Maisonneuve, Corrections : Bernard Pivot Mise en Page : Emmanuel Maisonneuve Photo couv’: Yaouank 2009, [email protected]

Plus en détail