La santé au travail dans le Nord - Pas-de-Calais

Transcription

La santé au travail
dans le Nord - Pas-de-Calais
ATLAS RÉGIONAL
ACTUALISATION 2012
Direccte Nord - Pas-de-Calais
ÉDITORIAL
La publication de l’Atlas régional de la santé au travail s’inscrit désormais dans une ligne éditoriale commune
de la CARSAT et de la Direccte, La santé au travail dans le Nord Pas-de-Calais. Son objectif est d’actualiser et
d’affiner le diagnostic régional afin de mieux cibler les actions de prévention des risques professionnels. Initiée
dans le cadre du PRST2, elle s’appuie sur les coopérations engagées avec tous ses acteurs sur nos priorités
partagées et vise à leur fournir des données affinées et des outils de suivi.
Depuis le début de l’année, trois études régionales sont venues s’inscrire dans ce projet :
• Structure des activités et fréquence des accidents du travail (mars 2012)
• La grande distribution : santé des travailleurs, risques professionnels et actions de prévention (juin 2012)
• Entretien et réparation de véhicules : constats et actions de prévention face au risque chimique (octobre 2012).
L’actualisation 2012 de l’Atlas régional de la santé au travail a bénéficié des contributions de la MSA (Mutualité
Sociale Agricole), des constats des équipes des Services de santé au travail, de l’appui scientifique de
l’Université de Lille 2 et de la cellule de l’Institut de veille sanitaire (InVS) en région.
L’Atlas présente des informations de natures distinctes :
• L’actualisation du diagnostic régional de la santé au travail en région Nord – Pas-de-Calais s’appuie sur la
synthèse et l’analyse de données de l’Insee, de l’Assurance Maladie et de la MSA en 2011. Ces données
permettent une comparaison France/région. Les données des années antérieures sont rappelées afin
de mieux percevoir les tendances longues. Elles sont aussi présentées par grands secteurs d’activité et
par zones d’emploi afin de permettre aux acteurs des territoires, des branches professionnelles et des
entreprises de se situer par rapport aux données régionales.
• Les constats des équipes de santé au travail s’appuient sur des enquêtes renseignées par les médecins
du travail ou leurs équipes. Une synthèse des résultats du programme MCP 2011 (Maladies à caractère
professionnel) piloté par l’InVS et l’Inspection médicale est intégrée pour la première fois dans l’Atlas.
Sont également présentées, comme les années précédentes, des données de santé perçue collectées
dans le cadre de l’observatoire EVREST et les résultats de l’enquête régionale inaptitudes et maintien dans
l’emploi.
Nous souhaitons avant tout que ces informations soient utiles aux acteurs de la région qui, quotidiennement,
œuvrent pour que le travail, qui est un facteur de construction de la santé, ne soit à l’origine d’aucune
altération de celle-ci. La sinistralité en matière d’accidents du travail a baissé de manière régulière depuis 10
ans. La hausse enregistrée en 2011, de même que celle des maladies professionnelles, constituent des signaux
d’alerte pour les préventeurs, les partenaires sociaux et les entreprises.
C’est pour nous une raison supplémentaire de continuer à agir.
Annaïck Laurent
Directrice régionale
DIRECCTE Nord – Pas-de-Calais
Henri-Pierre Radondy
Directeur Général
CARSAT Nord-Picardie
La santé au travail dans le Nord - Pas-de-Calais - Atlas régional - Actualisation 2012
3
SOMMAIRE
1. DIAGNOSTIC DE LA SANTÉ AU TRAVAIL
EN RÉGION NORD - PAS-DE-CALAIS
Page 5
1.1. Sinistralité accidents du travail et maladies professionnelles :
comparaison France / Région Nord - Pas-de-Calais
Page 5
1.2. La région et ses territoires
Page 22
1.3. Zoom sur les zones d’emploi
Page 35
2. LES CONSTATS DES ÉQUIPES DE SANTÉ AU TRAVAIL
Page 50
2.1. Le programme Maladies à Caractère Professionnel Nord - Pas-de-Calais 2011
Page 50
2.2. Evrest, observatoire de la santé au travail
Page 57
2.3. L’enquête régionale sur les inaptitudes et le maintien dans l’emploi
Page 72
Glossaire
Liste des abréviations
Page 75
4
Page 76
1. DIAGNOSTIC DE LA SANTÉ AU TRAVAIL
EN RÉGION NORD – PAS-DE-CALAIS
1.1. Sinistralité accidents du travail et maladies
professionnelles : comparaison France / Région
Nord – Pas-de-Calais
Les statistiques présentées dans cette rubrique comprennent les emplois salariés du régime général ainsi que les emplois
salariés et non-salariés du régime agricole, ce qui représente environ 80 % des emplois.
Pour le régime général, les regroupements par comités techniques nationaux (CTN) permettent d’effectuer des
comparaisons entre les statistiques régionales et les statistiques nationales. Constitués par branches d’activité, les CTN
ont pour mission d’assister la commission nationale des AT/MP dans la gestion des accidents du travail et des maladies
professionnelles.
Les statistiques concernant les activités diverses1 et les tarifications spécifiques dites «bureaux»2 ne sont pas incluses car
les données nationales ne sont pas connues pour ces catégories.
Pour le régime agricole, les emplois ont été regroupés de la sorte :
• Dans les activités agricoles sont comprises les activités suivantes : culture et élevage, travaux forestiers, travaux
agricoles.
• Dans les activités agricoles diverses figurent les artisans, les coopératives et les secteurs divers (notamment
l’enseignement).
• Dans les organismes professionnels figurent notamment les bureaux de la Mutualité agricole et du Crédit agricole.
• Dans les non-salariés agricoles figurent les chefs d’exploitation, les conjoints de chefs d’exploitation ou d’entreprise
participant aux travaux, les aides familiaux.
Différence de mesure de l’emploi entre secteur d’activité et régime d’affiliation
L’emploi du régime agricole regroupe l’ensemble des exploitants et des salariés agricoles affiliés à la Mutualité
Sociale Agricole (MSA). L’emploi du régime général regroupe quant à lui l’ensemble des salariés du secteur privé :
en sont exclus les affiliés à la MSA, au Régime Social des Indépendants (RSI) et aux divers régimes spéciaux.
L’Insee classe dans la nomenclature d’activités française (NAF Rév 2) les différents secteurs de l’économie en
fonction du produit fabriqué ou du process mis en œuvre par l’unité de production entre l’agriculture, l’industrie,
la construction et les activités tertiaires. Les activités regroupées dans la section agriculture recouvrent les emplois
liés strictement à la culture, l’élevage, la chasse, la pêche et la sylviculture.
Des différences peuvent dès lors apparaître selon que l’emploi est comptabilisé en « régime » ou en « secteur
d’activité ».
Au 01/01/2011, le secteur agricole compterait, avec les intérimaires, 22 650 emplois, dont 9 400 emplois salariés
et 13 250 emplois non salariés (source : Insee (Clap 2010, Epure, Recensement), Direccte (intérim) - Calculs
Direccte Nord-Pas-de-Calais).
L’emploi salarié privé hors agriculture est de 1 076 300 emplois (2010). A comparer avec les données du régime général
de 2010 (1 077 000). L’écart s’explique par les différences de champ couvert. En plus des activités agricoles types
culture, élevage, travaux forestiers et agricoles, la MSA couvre par exemple les activités de bureau de la Mutualité
agricole et du crédit agricole, emplois comptés par l’Insee dans le secteur tertiaire et non dans le secteur agricole.
Activités dont le contenu est hétérogène telles que les associations intermédiaires, les détenus occupés par l’administration pénitentiaire
ou les salariés en contrat d’avenir ou en contrat d’accompagnement dans l’emploi, dans les ateliers et chantiers d’insertion par exemple.
2
Un taux particulier « bureau » peut être attribué pour le personnel administratif d’un établissement, à condition que ce personnel :
• ne soit pas exposé au risque d’accident de la ou des activités principales de l’entreprise, ne serait-ce qu’en devant traverser le chantier,
le magasin, l’atelier, le dépôt…
• soit sédentaire et, le cas échéant, non sédentaire dans les limites fixées par la réglementation.
1
5
L’emploi du régime général et du régime agricole
Région Nord Pas-de-Calais
A - Métallurgie
National
2009
2010
2011
Evolution
20102011
117 293
112 490
111 244
- 1,1%
2009
2010
2011
Evolution
20102011
1 812 729
1 745 842
1 739 928
- 0,3%
B - B.T.P.
93 803
93 000
93 293
+ 0,3%
1 584 916
1 575 551
1 582 891
+ 0,5%
C - Transports, Eau, Gaz, Electricité, Livre,
Communication
106 358
105 892
106 777
+ 0,8%
2 075 197
2 088 154
2 111 128
+ 1,1%
+ 1,2%
D - Services,Commerces, Industries de l’alimentation
127 532
127 587
128 680
+ 0,9%
2 258 112
2 292 886
2 319 312
E - Chimie, Caoutchouc, Plasturgie
27 184
25 875
25 357
- 2,0%
445 918
433 678
430 603
- 0,7%
F - Bois, Ameublement, Papier, Carton, Textile,
Vêtement, Cuirs et peaux, Pierres et Terres à feu
42 389
39 999
37 360
- 6,6%
514 793
491 936
483 847
- 1,6%
+ 0,8%
G - Commerces non alimentaires
127 803
126 958
128 437
+ 1,2%
2 276 809
2 267 866
2 286 575
H - Services 1 (banques, assurances, administrations…)
232 863
245 525
240 402
- 2,1%
4 122 977
4 296 631
4 256 351
- 0,9%
I - Services 2 (santé, nettoyage…) et travail
temporaire
196 942
199 643
207 268
+ 3,8%
3 017 372
3 107 173
3 281 809
+ 5,6%
+ 1,1%
1 072 167
1 076 969
1 078 818
+ 0,2%
18 108 823
18 299 717
18 492 444
Activités agricoles
Régime général
27 832
27 725
28 452
+ 2,6%
1 200 405
1 173 266
1 185 185
+ 1,0%
Activités agricoles diverses
7 501
6 907
7 067
+ 2,3%
208 965
197 994
199 837
+ 0,9%
Organismes professionnels
8 569
8 800
8 826
+ 0,3%
253 213
250 189
248 867
- 0,5%
Non salariés agricoles
18 273
18 060
17 863
- 1,1%
555 650
545 592
534 249
- 2,1%
Régime agricole
62 175
61 492
62 208
+ 1,2%
2 218 233
2 167 041
2 168 138
+ 0,1%
1 134 342
1 138 461
1 141 026
+ 0,2%
20 327 056
20 466 758
20 660 582
+ 0,9%
Régime général + régime agricole
Source : CARSAT Nord-Picardie, CNAMts, MSA Nord - Pas-de-Calais.
Note : si on y ajoute les emplois des activités diverses (CTN Z) et les effectifs salariés soumis à une tarification bureaux, l’emploi total du régime général atteint
1 099 742 pour la région Nord - Pas-de-Calais pour l’année 2011.
La région Nord - Pas-de-Calais représente 5,5 % des effectifs nationaux en 2011, régime général et régime
agricole confondus, soit 1,14 millions d’emplois. En région, le régime général regroupe 5,8 % des emplois
nationaux ; le régime agricole regroupe quant à lui 2,9 % des emplois salariés et non-salariés du national.
Les hausses d’emploi sont peu prononcées en région en 2011 notamment dans le régime général où l’évolution est
moins rapide qu’au national. Que ce soit au niveau régional ou national, l’emploi des activités de Services 2 (santé,
nettoyage…) et travail temporaire est plus dynamique que dans les autres secteurs d’activité. A l’inverse, l’emploi du
CTN F - Bois, Ameublement, Papier, Carton, Textile, Vêtement, Cuirs et peaux, Pierres et Terres à feu présente la plus
forte baisse.
Dans les autres secteurs d’activité, les évolutions de l’emploi sont peu marquées, que ce soit à la hausse ou à la baisse.
Dans le régime agricole, l’emploi régional croît en 2011, plus rapidement qu’au national.
Poids de l’emploi régional dans le national : salariés du régime général, salariés et nonsalariés du régime agricole
Poids toutes activités confondues = 5,5
D - Services, Commerces, Industries de l’alimentation
6,4%
5,9%
5,1%
5,5%
E - Chimie,Caoutchouc,Plasturgie
5,9%
A - Métallurgie
B - B.T.P.
C - Transports, Eau,Gaz,Electricité, Livre, Communication
7,7%
5,6%
5,6%
I - Services 2 (santé, nettoyage…) et travail temporaire
6,3%
2,4%
F - Bois, Ameublement, Papier, Carton, Textile, Vêtement, Cuirs et peaux, Pierres et Terres à feu
3,5%
3,5%
3,3%
0%
1%
2%
3%
Source : CARSAT Nord-Picardie, CNAMts, MSA Nord Pas-de-Calais. Données 2011.
6
4%
5%
6%
7%
8%
Pour le régime général, la répartition des effectifs salariés entre les CTN est proche en Nord - Pas-de-Calais et
au niveau national. Toutefois, en région, les emplois salariés sont sur-représentés dans les activités suivantes :
• CTN A Métallurgie.
• CTN F Bois, ameublement, papier, carton, textile, vêtements, cuirs et peaux, pierres et terres à feu.
• CTN I Services 2 (santé, nettoyage…) et travail temporaire.
Pour le régime agricole, la région Nord Pas-de-Calais regroupe une part assez faible de l’emploi, en moyenne
2,9 % des emplois salariés et non salariés.
Les accidents du travail avec arrêt
Région Nord Pas-de-Calais
2009
2010
2011
National
Evolution
20102011
2009
2010
2011
Evolution
20102011
A - Métallurgie
4 281
4 273
4 068
- 4,8%
65 649
63 385
61 889
- 2,4%
B - B.T.P.
7 328
6 897
6 923
+ 0,4%
120 386
115 405
115 626
+ 0,2%
Communication
5 492
5 676
5 722
+ 0,8%
92 286
95 441
94 499
- 1,0%
D - Services,Commerces, Industries de l’alimentation
6 814
7 041
7 075
+ 0,5%
113 228
113 776
116 131
+ 2,1%
957
935
1 041
+ 11,3%
12 800
12 938
12 727
- 1,6%
1 950
2 015
1 985
- 1,5%
25 396
25 016
25 017
+ 0,0%
+ 0,1%
3 270
3 327
3 346
+ 0,6%
54 552
54 736
54 814
2 414
2 696
2 797
+ 3,7%
39 888
42 439
42 290
- 0,4%
temporaire
8 740
9 255
10 128
+ 9,4%
127 268
135 711
146 921
+ 8,3%
41 246
42 115
43 085
+ 2,3%
651 453
658 847
669 914
+ 1,7%
Régime général
946
816
850
+ 4,2%
28 092
27 686
27 480
- 0,7%
315
258
242
- 6,2%
9 835
9 480
9 477
- 0,0%
53
62
53
- 14,5%
1 962
2 010
2 076
+ 3,3%
552
556
495
- 11,0%
19 875
18 930
17 852
- 5,7%
Régime agricole
1 866
1 692
1 640
- 3,1%
59 764
58 106
56 885
- 2,1%
Régime général + régime agricole
43 112
43 807
44 725
+ 2,1%
711 217
716 953
726 799
+ 1,4%
Source : CARSAT Nord-Picardie, CNAMts, MSA Nord Pas-de-Calais.
Note : si on y ajoute les accidents du travail concernant les effectifs salariés des activités diverses (CTN Z) et de ceux soumis à une tarification bureaux, le
nombre d’accidents du travail du régime général atteint au total 43 085 pour la région Nord - Pas-de-Calais.
En 2011, les accidents du travail avec arrêt du régime général et du régime agricole représentent pour la
région 6,1 % des accidents du national, soit un peu plus que le poids économique de la région.
Au niveau national, les accidents du travail ont augmenté à un rythme un peu plus rapide que l’emploi ; au
niveau régional, le même constat peut être fait mais la hausse des accidents du travail est nettement plus
marquée que celle de l’emploi. Ainsi, l’impact négatif sur la fréquence des accidents du travail est en région
plus prononcé qu’au national.
En région, les hausses les plus fortes d’accidents du travail sont enregistrées par le CTN E - Chimie, Caoutchouc,
Plasturgie et le CTN I - Services 2 (santé, nettoyage…) et travail temporaire.
A l’inverse, dans le régime agricole, une baisse des accidents du travail accompagne la reprise de l’emploi en
2011, ce qui impacte positivement la fréquence des accidents du travail.
Les accidents du travail mortels
Les décès survenant suite à un accident du travail s’élèvent à 35 en 2011 pour la région Nord – Pas-de-Calais.
Les premières causes de décès sont les malaises (26 % des cas). Viennent ensuite les accidents liés au risque
routier et ceux dus aux masses en mouvement (23 % des cas chacun). Les chutes de hauteur constituent la
quatrième cause de décès (14 % des cas).
7
Poids des accidents du travail et des effectifs salariés en 2011
Région Nord - Pas-de-Calais
8,5%
9,7%
A - Métallurgie
B - B.T.P.
C - Transports, Eau, Gaz, Electricité, Livre, Communication
13,0%
9,4%
D - Services,Commerces, Industries de l'alimentation
15,9%
8,2%
16,0%
11,3%
1,8%
2,2%
F - Bois, Ameublement, Papier, Carton, Textile, Vêtement, Cuirs et peaux,
Pierres et Terres à feu
3,4%
3,3%
Accidents du travail
7,5%
Effectifs salariés
11,3%
5,8%
21,1%
18,2%
3,8%
2,5%
0%
20,2%
1,3%
0,6%
0,3%
0,8%
2,5%
1,6%
5%
10%
15%
20%
25%
Source : CARSAT Nord-Picardie, MSA Nord - Pas-de-Calais.
Note de lecture : en 2011, le CTN D Services, Commerces, Industries de l’alimentation regroupe 16,0 % des accidents du travail de la région Nord – Pas-deCalais pour 11,3 % des effectifs salariés.
Dans la région, les secteurs d’activité suivants sont particulièrement accidentogènes :
- CTN B – BTP.
- CTN C - Transport, eau, gaz, électricité, livre, communication.
- CTN D - Commerces, alimentation.
- CTN I - Services 2 (santé, nettoyage…) et travail temporaire.
En effet, pour chacun de ces CTN, la part des accidents du travail est nettement supérieure au poids des
effectifs salariés.
Le CTN B – BTP présente l’écart le plus important entre le poids en région de ses effectifs et celui de ses
accidents du travail.
8
Les indicateurs de sinistralité accidents du travail dans le régime général
La fréquence des accidents du travail dans le régime général
Indice de fréquence / taux de fréquence
L’évolution du nombre d’accidents du travail s’avère sensible aux variations de l’activité économique. Par
exemple, en période de crise économique, alors que l’emploi se réduit, les accidents du travail vont avoir
tendance à diminuer. A l’inverse, lors d’une période de reprise économique, il n’est pas rare de constater
une hausse des accidents du travail en parallèle des créations d’emploi. Ainsi, afin de neutraliser l’effet des
variations de l’activité économique sur la sinistralité accidents du travail, deux indicateurs de fréquence des
accidents du travail sont calculés. L’un d’eux est l’indice de fréquence qui correspond au nombre d’accidents
du travail pour 1 000 salariés. Moins parlant mais plus précis, le taux de fréquence correspond au nombre
d’accidents du travail pour 1 000 000 d’heures travaillées. Cet indicateur apparaît plus précis, surtout pour
une analyse sur le long terme, car il permet de neutraliser l’effet :
• du recours aux heures supplémentaires.
• des contrats à temps partiel et/ou des contrats courts (intérim, contrats à durée déterminée, contrats en
alternance et contrats aidés), en développement et nombreux dans certains secteurs d’activité.
Indice de fréquence
Nombre d’accidents du travail avec arrêt pour mille salariés
45
40
41,8
39,4
42,4
39,9
39,4
38,0
35
30
45
40
200641,8
200742,4
39,4
39,4
2008
39,9
Régional
28
27
30
26
25
24
23
22
21
20
28
27
26
25
24
23
22
21
20
26,9
2006
25,7
39,9
36,0
36,2
2010
39,1
2011
39,9
36,0
2009
38,5
National
38,0
Source : CARSAT
Nord-Picardie
35
39,1
38,5
2007
25,7
36,2
36,0
36,0
27,5
27.0
25,8
2008
25,0
2009
24,2
Régional
National23,4
Taux de fréquence
25,7
2010
23,3
2011
24,3
Nombre d’accidents du travail avec arrêt pour un million d’heures travaillées
26,9
2006
25,7
2006
2007
27,5
25,7
2007
2008
25,8
Régional
2
24,2
2008
Régional
2009
National
25,0
23,4
2009
2010
25,7
23,3
2010
27.0
2011
24,3
2011
National
Source : CARSAT Nord-Picardie
9
Indice de fréquence par CTN en 2011
36,57
35,57
A - Métallurgie
74,21
73,05
B - B.T.P.
53,59
44,76
54,98
50,07
41,05
29,56
F - Bois, Ameublement, Papier, Carton, Textile, Vêtement, Cuirs et
peaux, Pierres et Terres à feu
53,13
51,70
26,05
23,97
Nord - Pas-de-Calais
National
11,63
9,94
48,86
44,77
0
10
20
30
40
50
60
70
80
Taux de fréquence par CTN en 2011
23,75
22,61
A - Métallurgie
47,42
46,75
B - B.T.P.
30,03
34,56
35,35
32,28
19,89
26,57
34,75
33,03
17,02
15,78
National
8,83
7,09
33,37
30,96
0
5
10
15
20
25
30
35
40
45
50
En 2011, pour le régime général, les accidents du travail augmentent à un rythme plus rapide que celui de la
reprise économique (appréciée par la croissance de l’effectif salarié) en région Nord - Pas-de-Calais. Ainsi, la
fréquence des accidents du travail est en hausse en 2011, atteignant 39,9 accidents du travail avec arrêt pour
1 000 salariés. De plus, tous les CTN affichent un indicateur de fréquence supérieur à la moyenne nationale,
avec un écart plus marqué pour les CTN suivants :
• CTN C - Transport, eau, gaz, électricité, livre, communication.
• CTN D - Commerces, alimentation.
• CTN E – Chimie, caoutchouc, plasturgie.
• CTN I - Services 2 (santé, nettoyage…) et travail temporaire.
10
Evolution du taux de fréquence entre 2004 et 2011, par CTN
CTN A Métallurgie
28
27
26
25
24
23
22
21
20
26,96
25,93
60
26,67
25,85
26,15
CTN B BTP
55,11
25,22
24,70
23,59
23,12
24,83
24,69
23,75
50
24,20
22,45
2005
2006
2007
2008
22,61
22,18
2009
2010
34,26
31,21
35,54
31,40
34,42
33,74
49,83
2004
2005
49,65
49,40
2006
National
47,41
48,14
47,42
46,75
46,73
29,91
40
34,56
38,13
2009
National
34
34,30
34,89
34,87
2006
2007
2008
2009
2010
2011
32,28
32,50
2004
36
25,65
26,57
21,21
21,54
20,48
22,12
32
30
19,89
20,49 19,96
34,54
33,33
2008
2009
2010
2011
National
33,77
34,75
31,74
30,86
33,04
31,90
31,74
30,32
33,03
31,55
29,77
29,40
28
18,82
18,34
35,05
35,09
34
22,84
22,82
2007
30,87
31,11
CTN F Bois, Ameublement, Papier, Carton, Textile,
28,49
23,64
2006
CTN E Chimie, Caoutchouc, Plasturgie
26,55
2005
35,35
33,83
33,78
National
34,37
33,34
30
2005
2011
35,71
35,68
32
2004
2010
37,64
38
30,03
29,58
28,70
28,62
2008
CTN D Services, Commerces, Industries de
l'alimentation
33,95
32,58
31,74
2007
20
26
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2004
9,86
17,94
16,93
17,37
15
15,87 15,80
14
16,33
2004
2005
2006
2007
7
2008
2009
2010
2011
National
8,22
6,78
7,71
7,63
8,19
8,83
7,09
7,50
7,20
7,15
7,62
6,72
2005
2006
2007
2008
2009
6
15,11
14,99
8,04
8
17,02
15,78
16,06
2008
9,39
9
15,19 15,81
16,32
2007
CTN H Services 1 (banques, assurances,
administrations…)
10
18,38
17
16,25
2006
20
19
2005
National
CTN G Commerces non alimentaires
16
49,83
36
30,88
25
18
50,24
51,58
45
2011
40
29
27
25
23
21
19
17
15
53,03
53,11
CTN C Transports, Eau, Gaz, Electricité, Livre,
Communication
30
53,39
40
2004
35
54,59
55
6,84
5
2009
2010
2011
2004
National
2010
2011
National
CTN I Services 2 (santé, nettoyage…) et travail
temporaire
35
33
31,48
32,30
31
29
29,75
30,25
2004
2005
32,72
30,90
33,87
30,99
31,83
30,41
30,75
30,96
32,10
28,55
27
33,37
29,06
25
2006
2007
2008
2009
2010
2011
National
11
Pour la majorité des CTN, la fréquence des accidents du travail est sur une tendance à la baisse de 2004 à 2011
mais reste supérieure à celle enregistrée au niveau national. Néanmoins, une augmentation de la fréquence
des accidents est constatée pour la majorité des CTN de 2009 à 2011.
Le constat mérite d’être nuancé pour les CTN suivants :
• le CTN F - Bois, ameublement, papier, carton, textile, vêtements, cuirs et peaux, pierres et terres à feu : la
fréquence régionale était jusqu’en 2009 inférieure à la moyenne nationale mais la dépasse en 2011.
• la fréquence des accidents dans CTN B - BTP inférieure à celle de la France jusqu’en 2008 présente depuis
une fréquence légèrement supérieure.
Les taux de fréquence des CTN A - Métallurgie, B - BTP, D - Commerces, alimentation et H - Services 1
(banques, assurances, administrations…) sont ceux ayant le plus diminué entre 2004 et 2011.
Pour les CTN C - Transports, Eau, Gaz, Electricité, Livre, Communication, E - Chimie, Caoutchouc, Plasturgie
et G - Commerces non alimentaires, les fluctuations successives ramènent en 2011 l’indice de fréquence à un
niveau proche de celui de 2004.
Pour les CTN F - Bois, Ameublement, Papier, Carton, Textile, Vêtement, Cuirs et peaux, Pierres et Terres à feu
et I - Services 2 (santé, nettoyage…) et travail temporaire, la hausse enregistrée en 2011 engendre un taux de
fréquence supérieur au niveau constaté en 2004.
La gravité des accidents du travail dans le régime général
Durée moyenne d’arrêt
Nombre moyen de jours d’arrêt par accident du travail
60
55
50
45
40
35
30
25
20
46
50
60
55
50
46
50
45
40
35
2007
30
25
20
51
1,50
2007
1,28
1,50
1,30
1,28
1,28
2007
1,30
1,28
1,20
52
53
52
56
56
53
53
56
56
57
54
57
54
Régional
National
2008
2009
2010
2011
2007
2009
2010
20111,46
Taux de gravité
1,36travaillées
Nombre de jours d’arrêt pour mille heures
1,33
1,39
1,32
1,46
1,32
1,32
1,29
1,36
1,33
1,39
1,32
2008
2009
1,29
1,32
Régional
2008
2009
Régional
25
Source : CARSAT Nord-Picardie17,79
20
15,80
16,15
2010
1,32
National
2010
2011
2011
National
15,73
15,48
15
25
12
10
14,41
Régional
National
2008
1,40
1,40
1,20
53
51
14,81
13,06
13,57
17,79dans le Nord - Pas-de-Calais - Atlas régional - Actualisation 2012
20
La santé au travail
15,80
16,15
15,73
5
15
2007
2008
2009
2010
14,16
15,48
2011
2007
2008
2009
2010
Régional
2011
National
Indice de gravité
Total des taux d’incapacité permanente pour un million d’heures travaillées
25
17,79
20
15,80
16,15
15,73
15,48
15
14,81
14,41
10
14,16
13,57
13,06
5
2007
2008
2009
Régional
2010
2011
National
Si les accidents du travail sont plus fréquents dans la région, leur niveau de gravité est globalement moins
élevé. D’une part, la durée moyenne d’arrêt s’avère moins longue en région puisque un accident du travail
entraîne un arrêt de travail de 54 jours en moyenne contre 57 jours au niveau national. D’autre part, les
accidents du travail engendrent des séquelles moins importantes, les incapacités permanentes étant moins
fréquentes en région Nord - Pas-de-Calais, bien qu’en augmentation.
Néanmoins, en hausse en 2010 et 2011, le taux de gravité régional est pour ces deux années plus élevé que
celui constaté au national.
Les indicateurs de sinistralité accidents du travail pour les salariés du régime
agricole
La fréquence des accidents du travail pour les salariés du régime agricole
Taux de fréquence
Nombre d’accidents du travail avec arrêt pour un million d’heures travaillées
38
36
34
32
30
28
26
24
22
37,8
37,0
35,5
31,1
34,5
33,8
33,3
32,5
31,7
31,2
30,2
28,1
28,0
27,3
27,8
27,6
27,9
23,8
2002
2003
2004
2005
2006
Nord Pas-de-Calais
2007
2008
2009
2010
National
Source : MSA Nord - Pas-de-Calais – traitements CARSAT Nord-Picardie.
L’observation du taux de fréquence, c’est-à-dire du nombre d’accidents du travail pour 1 000 000 d’heures
travaillées, permet de conclure à une sinistralité plus faible en région Nord - Pas-de-Calais pour les salariés du
régime agricole. La fréquence des accidents du travail est également sur une tendance à la baisse, marquée
pour l’année 2010.
13
La gravité des accidents du travail pour les salariés du régime agricole
Indice de gravité
Somme des taux d’incapacité permanente partielle
rapportée au nombre d’heures travaillées
50
45
40
35
30
25
20
15
10
47,2
48,7
45,1
45,0
43,8
39,9
36,2
34,9
30,0
29,5
25,0
35,5
27,8
21,3
18,3
2002
34,3
39,4
2003
2004
2005
2006
Nord Pas-de-Calais
2007
2008
18,4
2009
2010
National
Source : MSA Nord Pas-de-Calais – traitements CARSAT Nord-Picardie.
Pour les salariés du régime agricole, les accidents du travail apparaissent moins graves en région Nord - Pasde-Calais au vu des séquelles laissées par l’accident (cf. l’indice de gravité). Pour 2010, cet indicateur est en
baisse en région.
Les indicateurs de sinistralité accidents du travail
pour les non-salariés du régime agricole
Nombre d’accidents du travail avec arrêt ou sans arrêt
pour mille non-salariés
58
56
54
52
50
48
46
44
42
40
38
56,8
54,3
55,3
53
50,1
51,3
48,9
48,3
2005
2006
48,4
46,4
42,3
2004
48,3
50,1
2007
2008
43,4
2009
44,6
40,3
2010
2011
National
Pour les non-salariés agricoles, les accidents du travail sont moins fréquents en région Nord - Pas-de-Calais par
rapport à la moyenne constatée au niveau national. En effet, en 2011, 40,3 accidents du travail sont déclarés
en région pour 1 000 non-salariés, contre 46,4 au national.
De 2004 à 2011, la fréquence régionale des accidents du travail suit une tendance à la baisse pour les nonsalariés agricoles.
14
Les maladies professionnelles
Région Nord – Pas-de-Calais
National
2009
2010
2011
Evolution
20102011
2009
2010
2011
Evolution
20102011
Régime général
4 210
4 133
4 902
+ 18,6%
49 341
50 688
55 057
+ 8,6%
Régime agricole
effectifs salariés
77
74
88
+ 18,9%
3 334
3 389
3 651
+ 7,7%
Régime agricole
effectifs non-salariés
37
56
48
- 14,3%
1 641
2 158
2 055
- 4,8%
4 324
4 263
5 038
+ 18,2%
54 316
56 235
60 763
+ 8,1%
Ensemble des maladies
professionnelles
Source : CARSAT Nord-Picardie, CNAMts, MSA Nord - Pas-de-Calais.
Au nombre de 5 038 en 2011, les maladies professionnelles sont nombreuses en région Nord - Pas-de-Calais
comparativement au poids des effectifs salariés. En effet, la région regroupe 8,3 % des maladies professionnelles
pour 5,5 % des emplois nationaux, régime général et régime agricole confondus.
Ce constat est fortement lié à la situation observée dans le régime général où la région regroupe 8,9 %
des maladies professionnelles nationales tandis que le régime agricole regroupe un poids de maladies
professionnelles (2,4 %) à peu près équivalent à son poids économique.
Conformément à la tendance nationale, le nombre de maladies professionnelles croît en région Nord - Pas-deCalais en 2011 après avoir diminué l’année précédente. Ce constat est largement imputable à la hausse des
maladies professionnelles dans le régime général, plus marquée qu’au national.
Les maladies professionnelles diminuent dans le régime agricole pour les non-salariés, mais cela concerne un
faible nombre de maladies (- 8 maladies en 2011 en région Nord – Pas-de-Calais).
Les maladies professionnelles dans le régime général :
caractéristiques et fréquence
National
0,7%
1%
3%
0,1%
0,4%
0,5%
2%
2%
57. Affections péri-articulaires
98. Lombalgies dues aux manutentions
0,5%
2%
79. Lésions chroniques du ménisque
0,3%
0,7%
97. Lombalgies dues aux vibrations
9%
1%
19%
69. Affections provoquées par les vibrations
6%
30. Affections et cancers provoquées par les
poussières d'amiante
0,4%
42. Surdité
0,9%
1%
7%
64%
25. Silicose
79%
16. Affections cancéreuses provoquées par la houille
Troubles musculosquelettiques = 73% des
maladies professionnelles
Troubles musculosquelettiques = 86% des
maladies professionnelles
65. Lésions eczématiformes
Autres tableaux
Source : CARSAT Nord-Picardie, données 2011.
Note : les maladies professionnelles sont classées selon les tableaux du régime général. Les troubles musculo-squelettiques correspondent aux tableaux 57,
69, 79, 97 et 98.
15
Dans le régime général, en région Nord – Pas-de-Calais, 3 maladies professionnelles sur 4 sont des troubles
musculo-squelettiques, avec une majorité d’affections péri-articulaires. La part des troubles musculosquelettiques est moins importante en région puisque les maladies professionnelles sont nombreuses dans
d’autres tableaux de maladies. En effet, les maladies professionnelles dues à l’amiante sont sur-représentées
en région Nord - Pas-de-Calais : elles représentent 19 % des maladies professionnelles dans la région, soit un
poids beaucoup plus important qu’au national où 9 % des maladies sont dues à l’amiante.
A noter également une sur-représentation des surdités professionnelles (la région regroupe pour 2011, 164 des
973 maladies professionnelles dues au bruit, soit 17 % des surdités du national) et des affections cancéreuses
provoquées par la houille (la région regroupe 33 des 76 maladies professionnelles du tableau 16B indemnisées
en France, soit 43 % des maladies de ce tableau).
Evolution des maladies professionnelles dues à l’amiante
en région Nord – Pas-de-Calais et en France
En base 100 en 1998
450
400
350
300
250
200
150
100
50
0
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
France
2006
2007
2008
2009
2010
2011
Région
Source : CARSAT Nord-Picardie, CNAMts.
Note : il s’agit des maladies professionnelles des tableaux 30 - affections professionnelles consécutives à l’inhalation de poussières d’amiante, et 30 bis cancers broncho-pulmonaires provoqués par l’inhalation de poussières d’amiante (régime général).
En 2011, le nombre de maladies professionnelles dues à l’amiante indemnisées dans la région Nord - Pas-de-Calais
s’élève à 948. Après une croissance régulière sur la période 1998 – 2004, suivie d’une stabilité jusqu’en 2006, le nombre
de maladies professionnelles dues à l’amiante a connu une première inflexion en 2007 pour la région, confirmée
en 2008. On enregistre ensuite un ralentissement de la baisse de 2008 à 2010, puis une nouvelle hausse en 2011.
Ce constat est conforme à la situation nationale, même si en 2011 les maladies professionnelles dues à l’amiante
augmentent plus rapidement en région.
Indice de fréquence des maladies professionnelles
Nombre de maladies professionnelles pour 1 000 salariés
5,0
4,5
4,0
3,5
3,0
2,5
2,0
1,5
1,0
3,5
3,1
3,8
3,7
3,7
2,1
2,3
2,4
2,4
2,5
2004
2005
2006
2007
2008
4,5
3,9
3,8
2,7
2,8
2009
2010
3,0
2011
National
Source : CARSAT Nord-Picardie.
La fréquence des maladies professionnelles est sur une tendance à la hausse pour les salariés du régime
général, que ce soit au niveau régional ou national.
Toutefois, les maladies professionnelles sont nettement plus fréquentes en région Nord - Pas-de-Calais où 4,5
maladies professionnelles pour 1 000 salariés sont indemnisées en 2011, contre 3,0 en moyenne nationale.
16
Les maladies professionnelles chez les salariés du régime agricole :
caractéristiques et fréquence
National
1%
3%
0,6%
1%
0,9%
3%
3%
5%
A039 Affections periarticulaires dûes à
des gestes et postures
0,6%
0,2%
A757 Affections consécutives à la
manipulation de charges lourdes
3%
A057 Affections consécutives aux
vibrations
5%
A046 Surdité provoquée par les bruits
lésionnels
16%
A044 Lésions eczématiformes de
mécanisme allergique
A045 Affections respiratoires de
mécanisme allergique
71%
86%
A047 Affections dûes à l'inhalation des
poussières d'amiante
Source : MSA - Nord Pas-de-Calais – traitements CARSAT Nord-Picardie, données 2011.
Les troubles musculo-squelletiques correspondent aux tableaux A039, A757 et A057, auxquels il faut ajouter les tableaux A029 Affections dues aux vibrations
/ chocs d’outils ou de machines et A053 Lésions chroniques du ménisque pour lesquels aucune maladie professionnelle n’est reconnue en région Nord – Pasde-Calais ; quelques maladies sont reconnues au national pour ces deux tableaux et sont inclus dans la catégorie « Autres tableaux ».
Dans le régime agricole, 91 % des maladies professionnelles reconnues parmi les salariés de la région Nord –
Pas-de-Calais sont des troubles musculo-squelettiques (95,5 % en moyenne en France).
Indice annuel de fréquence des maladies professionnelles
Nombre de maladies professionnelles comptées dans une année
pour 1 000 salariés de la même année
2,0
1,5
1,4
1,4
1,1
1,3
1,3
1,3
1,3
1,0
0,5
1,3
0,9
0,9
0,9
2005
2006
2007
1,0
1,0
0,6
0,0
2004
2008
2009
2010
National
Pour les salariés du régime agricole, les maladies professionnelles apparaissent moins fréquentes en région
Nord - Pas-de-Calais par rapport à la moyenne constatée au niveau national : en 2010, on recense en région
1 maladie professionnelle pour 1 000 salariés, contre 1,3 au national.
Toutefois, la fréquence des maladies professionnelles présente une légère tendance à la hausse pour la région
Nord – Pas-de-Calais, même si l’année 2010 est caractérisée par une stagnation.
17
Les maladies professionnelles chez les non-salariés du régime agricole :
fréquence
Indice de fréquence des maladies professionnelles
Nombre de maladies professionnelles avec/sans arrêt pour 1 000 non-salariés
4,0
3,8
4,0
3,5
3,0
2,5
2,0
1,5
1,0
0,5
0,0
2,7
2,2
2,6
3,0
2,7
3,1
2,2
1,0
2004
1,9
2,0
2008
2009
2,7
1,4
1,3
2005
3,0
2006
2007
2010
2011
National
Pour les non-salariés du régime agricole, les maladies professionnelles apparaissent moins fréquentes en
région Nord - Pas-de-Calais par rapport à la moyenne constatée au niveau national. Toutefois, entre 2004 et
2011, la fréquence des maladies professionnelles est globalement sur une tendance à la hausse en région pour
atteindre 2,7 maladies pour 1 000 non-salariés en 2011, mais l’année 2011 montre une baisse.
Le coût des accidents du travail et des maladies professionnelles
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
Coût des accidents du travail
dont régime général
dont régime
agricole
173,8
168,0
5,8
172,9
166,0
6,9
174,5
169,1
5,4
183,7
177,9
5,8
191,8
186,8
5,0
182,9
176,7
6,2
202,4
196,2
6,2
206,6
199,6
7,0
Coût des maladies professionnelles
dont régime
agricole
134,7
133,3
1,4
170,3
169,3
1,0
178,5
177,4
1,0
196,7
195,4
1,3
166,9
164,6
2,4
180,4
178,9
1,6
181,8
179,5
2,3
231,0
228,8
2,2
Coût global des accidents du travail
et des maladies professionnelles
dont régime
agricole
308,5
343,2
353,0
380,4
358,8
363,3
384,2
437,6
301,3
7,1
335,3
7,9
346,5
6,5
373,2
7,1
351,4
7,4
355,5
7,8
375,8
8,5
428,3
9,3
Notes : Montants indiqués en millions d’euros.
Pour le régime général, le coût correspond au coût pour la sécurité sociale. Il comprend les frais pharmaceutiques,
hospitaliers et médicaux, le versement d’indemnités journalières, le montant des indemnités en capital, des
incapacités permanentes et des mortels. Ce coût entre dans le calcul du taux de cotisation accidents du
travail / maladies professionnelles (AT/MP) qui permet de déterminer la cotisation AT/MP redevable par toute
entreprise.
Pour le régime agricole, seul est inclus le coût des accidents du travail et des maladies professionnelles pour
les effectifs salariés, celui des non-salariés n’étant pas connu.
18
Evolution du coût des accidents du travail et des maladies professionnelles
Régime général et régime agricole confondus
En millions d'euros
450
400
350
300
250
197
167
180
231
182
170
178
174
173
175
184
192
183
202
207
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
135
200
150
100
50
0
Coût des accidents du travail
Coût des maladies professionnelles
Note : Le coût des accidents de trajet n’est pas inclus.
Même si elles sont moins importantes en nombre, les maladies professionnelles impliquent en moyenne un coût
aussi important que celui des accidents du travail. En cumulé sur 8 ans, le coût des maladies professionnelles
atteint 1,44 milliards d’euros ; celui des accidents du travail atteint 1,49 milliards d’euros (régime général et
régime agricole confondus). En 2011, le coût des maladies professionnelles devient plus important que celui
des accidents du travail.
En effet, le coût des maladies professionnelles croît beaucoup plus rapidement que celui des accidents du
travail, notamment du fait de l’augmentation du nombre d’indemnisations de maladies professionnelles.
Le coût des accidents du travail par CTN dans le régime général
11,7%
10,3%
A - Métallurgie
20,4%
B - B.T.P.
8,6%
16,6%
9,9%
12,1%
11,9%
2,4%
2,4%
Coût des accidents du
travail
Effectifs salariés
5,3%
3,5%
7,1%
11,9%
5,4%
22,3%
19,0%
19,2%
00%
05%
10%
15%
20%
25%
19
Coût des accidents du travail par CTN
En base 100 en 2004
180
A - Métallurgie
B - B.T.P.
160
Communication
140
D - Services,Commerces, Industries de
l'alimentation
120
100
H - Services 1 (banques, assurances,
administrations…)
80
temporaire
60
Ensemble des CTN
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
Certains CTN regroupent une part du coût des accidents du travail nettement supérieure au poids de leurs effectifs
salariés en région. Il s’agit notamment des CTN B – BTP et C - Transports, Eau, Gaz, Electricité, Livre, Communication.
A l’inverse, d’autres CTN regroupent une part du coût des accidents relativement faible en comparaison du poids
économique du CTN en région. Il s’agit du CTN H - Services 1 (banques, assurances, administrations…), et dans
une moindre mesure du CTN G – Commerces non alimentaires.
Néanmoins les CTN où le coût des accidents du travail progresse le plus rapidement ne sont pas ceux qui
présentent une sur-représentation du coût par rapport au poids de leurs effectifs salariés : en effet, ce sont les
services qui présentent les hausses du coût des accidents les plus marquées, notamment le CTN I - Services 2
(santé, nettoyage…) et travail temporaire et H - Services 1 (banques, assurances, administrations…). Les CTN G –
Commerces non alimentaires et C - Transports, Eau, Gaz, Electricité, Livre, Communication présentent également
des hausses du coût plus rapides que la moyenne tous secteurs confondus.
A l’inverse, les CTN A – Métallurgie, E - Chimie, Caoutchouc, Plasturgie et F - Bois, Ameublement, Papier, Carton,
Textile, Vêtement, Cuirs et peaux, Pierres et Terres à feu maîtrisent le coût de leurs accidents du travail qui est sur
une tendance à la baisse de 2004 à 2011.
Le CTN B – BTP, qui regroupe la part la plus importante du coût des accidents du travail (1/5ème du coût), contient la
hausse de ce coût qui bien que progressant affiche une augmentation proche de la moyenne régionale.
20
Le coût des maladies professionnelles par CTN dans le régime général
22,6%
A - Métallurgie
10,3%
15,7%
B - B.T.P.
8,6%
8,3%
9,9%
16,3%
11,9%
2,4%
5,5%
Coût des maladies
professionnelles
Effectifs salariés
10,6%
3,5%
6,2%
11,9%
3,5%
22,3%
11,3%
19,2%
00%
05%
10%
15%
20%
25%
Coût des maladies professionnelles par CTN
En base 100 en 2004
A - Métallurgie
B - B.T.P.
600
C - Transports, Eau, Gaz, Electricité,
Livre, Communication
500
D - Services,Commerces, Industries
de l'alimentation
400
F - Bois, Ameublement, Papier,
Carton, Textile, Vêtement, Cuirs et
300
200
H - Services 1 (banques,
assurances, administrations…)
100
I - Services 2 (santé, nettoyage…)
et travail temporaire
0
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
Ensemble des CTN
Comme pour les accidents du travail, le coût des maladies professionnelles du CTN B – BTP représente en région un
poids plus élevé que le poids de ses effectifs salariés. Se distinguent également les CTN A – Métallurgie, D - Services,
Commerces, Industries de l’alimentation, E - Chimie, Caoutchouc, Plasturgie et F - Bois, Ameublement, Papier, Carton,
Textile, Vêtement, Cuirs et peaux, Pierres et Terres à feu qui affichent une sur-représentation du coût en région.
A l’inverse, d’autres CTN regroupent une part du coût des maladies relativement faible en comparaison du poids
économique du CTN en région. Il s’agit notamment des services, c’est-à-dire les CTN H - Services 1 (banques,
assurances, administrations…) et I - Services 2 (santé, nettoyage…) et travail temporaire, ainsi que le CTN G –
Commerces non alimentaires.
Néanmoins les CTN pour lesquels on observe une sous-représentation du coût des maladies professionnelles sont aussi
ceux où le coût progresse le plus, c’est-à-dire les services, CTN H - Services 1 (banques, assurances, administrations…)
et I - Services 2 (santé, nettoyage…) et travail temporaire. Moins forte que dans les services, la hausse du coût des
CTN B - B.T.P., C - Transports, Eau, Gaz, Electricité, Livre, Communication, D - Services, Commerces, Industries de
l’alimentation et G - Commerces non alimentaires s’avère plus élevée qu’en moyenne.
A l’inverse, les CTN A – Métallurgie, E - Chimie, Caoutchouc, Plasturgie et F - Bois, Ameublement, Papier, Carton, Textile,
Vêtement, Cuirs et peaux, Pierres et Terres à feu contiennent la hausse du coût de leurs maladies professionnelles.
Mais le CTN A – Métallurgie regroupe la part la plus importante du coût des maladies professionnelles, soit plus de
1/5ème du coût régional.
21
1.2. La région et ses territoires
Contexte démographique et économique de la région
La densité de population en 2009
Calais
235
Boulogne
-sur-mer
254
Dunkerque
340
Saint-Omer
164
325 habitants au km2
Roubaix-Tourcoing
1 918
Flandres-Lys
175
De 115 à 325
De 325 à 1 000
Plus de 1 000
Lille
1 187
Béthune-Bruay
421
Lens-Hénin
1 146
Berck-Montreuil
91
Moins de 115
Douai
521
Arras
109
Valenciennes
550
Maubeuge
166
Cambrai
154
Source : Insee, recensement de la population 2009 – traitements CARSAT Nord-Picardie.
La région Nord - Pas-de-Calais compte 4,1 millions d’habitants en 2009, ce qui en fait la 4e région la plus peuplée
de France, mais la 2e par la densité (325 hab./km² contre 115 hab./km² en France), après l’Île-de-France. Elle
présente en 2009 un léger excédent migratoire, mais sa population est une des plus stables de France. Le
département du Nord est deux fois plus dense que celui du Pas-de-Calais, et particulièrement les zones d’emploi
de Roubaix-Tourcoing et Lille avec une densité supérieure à 1 000 hab./km². Dans le Pas-de-Calais, Lens-Hénin
est la 3ème zone la plus dense de la région ; on y trouve aussi les densités les plus faibles : zones d’Arras et de
Berck-Montreuil.
Le chômage au 4ème trimestre 2011
Calais
16,2%
Boulogne
-sur-mer
13,7%
Berck-Montreuil
9,7%
Dunkerque
12,3%
Saint-Omer
12,2%
Roubaix-Tourcoing
14,7%
Flandres-Lys
7,9%
Région Nord - Pas-de-Calais : 12,7%
Moins de 9,3%
De 9,3% à 12,7%
De 12,7% à 15%
Lille
10,9%
Béthune-Bruay
11,7%
Lens-Hénin
15,8%
Arras
9,2%
Plus de 15%
Douai
14,1%
Valenciennes
14,5%
Cambrai
12,8%
Maubeuge
14,9%
Source : Insee, Taux de chômage localisés - traitements CARSAT Nord-Picardie.
Le taux de chômage est resté au même niveau fin 2011 qu’un an auparavant tant au niveau régional (12,7 %) qu’en France
métropolitaine (9,3 %), maintenant le taux de la région 3,4 points au-dessus de la moyenne nationale. Cette stabilité masque des
disparités départementales : les taux de chômage se sont dégradés dans toutes les zones du Pas-de-Calais et se sont améliorés dans
celles du Nord (sauf Cambrai) et particulièrement dans la zone de Maubeuge. Fin décembre 2011, 44 % de la population régionale
vivent dans un territoire où le taux de chômage dépasse 14 % de la population active. Deux zones d’emploi du Nord - Pas-de-Calais
figurent parmi les trois premières zones françaises possédant les plus forts taux de chômage : Calais au 1er rang et Lens-Hénin à la
3ème place. Deux zones possèdent un taux de chômage inférieur à la moyenne nationale : Flandre-Lys (7,9 %) et Arras (9,2 %).
22
Le taux d’emploi des femmes
Calais
48%
Boulogne
-sur-mer
50,9%
Dunkerque
49,9%
Saint-Omer
51%
Roubaix-Tourcoing
53,6%
Flandres-Lys
58,9%
De 49% à 52%
De 52% à 55%
Pus de 55%
Lille
57%
Béthune-Bruay
49,7%
Lens-Hénin
44,8%
Berck-Montreuil
53,5%
Moins de 49%
Douai
50,1%
Arras
57,4%
Valenciennes
47%
Maubeuge
45,5%
Cambrai
53%
Le taux d’emploi régional des femmes, c’est-à-dire le nombre de femmes de 15 à 64 ans en emploi rapporté
à l’ensemble des femmes du même âge, est largement inférieur à la moyenne nationale, soit 51,7 % contre
59,9 % (- 8,2 points). Aucune zone d’emploi ne dépasse la moyenne nationale. Les territoires à fort taux de
chômage sont aussi ceux qui possèdent les plus faibles taux d’emploi des femmes : Lens-Hénin, Maubeuge,
Valenciennes et Calais, avec moins d’une femme sur deux en emploi. À l’inverse, Flandre-Lys, Arras et Lille
sont les zones possédant les taux d’emploi des femmes les plus élevés (près de six femmes sur dix en emploi)
et les taux de chômage les plus faibles.
Le taux d’emploi des moins de 25 ans
Calais
26,8%
Boulogne
-sur-mer
28,4%
Berck-Montreuil
32,1%
Dunkerque
29%
Saint-Omer
30,7%
Roubaix-Tourcoing
27,6%
Flandres-Lys
35,1%
De 28% à 30%
De 30% à 33%
Lille
26,8%
Béthune-Bruay
29%
Lens-Hénin
26,5%
Arras
32,5%
Moins de 28%
Plus de 33%
Douai
26,6%
Valenciennes
27,1%
Cambrai
30,7%
Maubeuge
26,8%
Le taux d’emploi des jeunes de 15 à 24 ans (nombre d’actifs jeunes en emploi rapporté à la population du même
âge) est de 28,1 % en 2009. L’écart avec la moyenne française (33,3 %) est de 5,2 points. Le taux d’emploi des
jeunes est plus élevé dans le Pas-de-Calais : 29,0 % contre 27,6 % pour le Nord. Les zones d’emploi les plus
touchées par le chômage possèdent naturellement un taux d’emploi des jeunes parmi les plus faibles : Calais,
Lens-Hénin, Maubeuge, Roubaix-Tourcoing et Douai. Avec plus du tiers de sa population jeune en situation
d’emploi, la zone de Flandre-Lys est le seul territoire régional dont le taux d’emploi des jeunes est supérieur à la
moyenne nationale.
23
Le taux d’emploi des seniors de 55 à 64 ans
Calais
28,2%
Boulogne
-sur-mer
31,2%
Dunkerque
30,3%
Saint-Omer
25%
Roubaix-Tourcoing
32,4%
Flandres-Lys
30,6%
Moins de 30%
De 30% à 32%
De 32% à 38%
Lille
38,9%
Béthune-Bruay
28,4%
Lens-Hénin
26,7%
Berck-Montreuil
30%
Plus de 38%
Douai
31,6%
Arras
35,1%
Valenciennes
30%
Maubeuge
29,2%
Cambrai
31,4%
Source : Insee, recensement de la population 2009 – traitements CARSAT Nord-Picardie..
Le taux d’emploi des seniors (nombre d’actifs seniors de 55 à 64 ans rapporté à la population de la même classe
d’âge) atteint 31,7 %. Il reste nettement inférieur au taux d’emploi national (38,5 %). L’écart est de 3,7 points entre les
départements de la région : 33,1 % pour le Nord et 29,4 % pour le Pas-de-Calais. L’écart est encore plus important entre
les zones d’emploi. En tête : la zone de Lille avec un taux d’emploi de 38,9 % ; en dernière place : Saint-Omer avec 25,0 %.
Taux de recours à l’intérim
Calais
4,3%
Boulogne
-sur-mer
4,6%
Dunkerque
6%
Saint-Omer
3,8%
Roubaix-Tourcoing
4,2%
Flandres-Lys
3,6%
Moins de 3,9%
De 3,9% à 4,5%
De 4,5% à 6%
Lille
3,4%
Béthune-Bruay
3,9%
Lens-Hénin
6,3%
Berck-Montreuil
5,2%
Plus de 6%
Douai
5,1%
Arras
3,5%
Valenciennes
7%
Maubeuge
5%
Cambrai
4,3%
Source : CARSAT Nord-Picardie. Données 2011.
Note : taux de recours = volume d’heures d’intérim rapportées au total des heures travaillées du régime général.
L’intérim constitue l’un des outils de flexibilité de l’emploi à la disposition des acteurs économiques. En région,
il représente 4,5 % de l’emploi salarié privé en 2011 (contre 4 % en France métropolitaine). L’intérim s’oriente
avant tout vers la construction (20 %) et l’ensemble des activités industrielles, notamment l’industrie automobile,
l’agroalimentaire, le transport et la logistique. De par l’implantation des sites utilisateurs, le recours à l’intérim
est particulièrement marqué en 2011 sur les territoires de Valenciennes, Lens-Hénin et Dunkerque.
Evolution du taux de recours à l’intérim
Volume d’heures d’intérim rapportées au total des heures travaillées du régime général
5,0%
National
4,5%
4,0%
3,5%
3,0%
2,5%
2006
2007
2008
2009
2010
2011
24
Les salariés du régime général en 2011
Effectifs salariés par zone d’emploi en 2011
Région Nord - Pas-de-Calais : 1 099 742
Dunkerque
69 215
32 000
Calais
33 118
Boulogne
-sur-mer
39 919
Saint-Omer
32 571
Berck-Montreuil
24 860
160 000
Roubaix-Tourcoing
117 245
320 000
Flandres-Lys
24 558
Lille
Béthune-Bruay
318 076
60 015
Lens-Hénin
84 119
Douai
54 928
Evolution 2010-2011
Valenciennes
93 855
Arras
65 598
Cambrai
36 873
Maubeuge
44 792
Zone d’emploi
EFFECTIFS 2011
Nombre
Part de la zone
Evolution des
effectifs
2010-2011
Heures travaillées en 2011
(en milliers)
Nombre
Part de la zone
Roubaix-Tourcoing
117 245
10,7%
- 0,0%
175 285
10,8%
Lille
318 076
28,9%
- 0,7%
458 859
28,3%
Dunkerque
69 215
6,3%
- 1,5%
105 187
6,5%
Flandre-Lys
24 558
2,2%
+ 0,4%
37 134
2,3%
Douai
54 928
5,0%
+ 1,5%
79 882
4,9%
Valenciennes
93 855
8,5%
+ 0,6%
136 628
8,4%
Cambrai
36 873
3,4%
- 0,4%
54 638
3,4%
Maubeuge
44 792
4,1%
+ 0,3%
64 607
4,0%
Arras
65 598
6,0%
+ 3,5%
99 347
6,1%
Lens-Hénin
84 119
7,6%
+ 0,3%
125 315
7,7%
Béthune-Bruay
60 015
5,5%
- 1,5%
88 954
5,5%
Saint-Omer
32 571
3,0%
- 0,7%
49 233
3,0%
Calais
33 118
3,0%
- 1,7%
50 258
3,1%
Boulogne-sur-mer
39 919
3,6%
+ 0,6%
59 602
3,7%
24 860
2,3%
+ 0,5%
38 158
2,4%
1 099 742
100,0%
- 0,1%
1 623 086
100,0%
Berck-Montreuil
Région NPDC
Note : le total des effectifs région NPDC diverge ici de celui présenté dans la partie « Sinistralité accidents du travail et maladies professionnelles : comparaison
France / Région Nord - Pas-de-Calais » car il comprend les effectifs salariés du CTN Z ainsi que les effectifs soumis à une tarification bureau.
Les zones de Lille et de Roubaix-Tourcoing sont les plus importantes en effectifs salariés puisqu’elles regroupent
ensemble 4 emplois sur 10 de la région Nord - Pas-de-Calais. Les situations des zones d’emploi sont contrastées
en 2011 au vu des évolutions d’emploi : l’emploi augmente pour la moitié d’entre elles et diminue pour l’autre
moitié des zones d’emploi ; néanmoins les évolutions sont peu marquées. En pourcentage, la baisse la plus
importante concerne la zone de Calais (-1,7 %, soit une perte de près de 600 emplois). En nombre d’emplois,
c’est la zone d’emploi de Lille qui est la plus touchée, avec 2 100 emplois en moins. La même année, la
zone d’Arras enregistre la plus forte croissance en emplois de la région (+3,5 %, soit près de 2 200 emplois
supplémentaires).
25
Part des effectifs salariés de l’industrie, construction, tertiaire par zone d’emploi en 2011 – régime général
Zone d’emploi
INDUSTRIE
CONSTRUCTION
TERTIAIRE
Roubaix-Tourcoing
14,9%
7,7%
77,4%
Lille
9,0%
6,4%
84,6%
Dunkerque
27,0%
9,0%
63,9%
Flandre-Lys
26,1%
11,5%
62,4%
Douai
24,0%
8,5%
67,4%
Valenciennes
28,4%
6,8%
64,9%
Cambrai
23,5%
9,8%
66,5%
Maubeuge
30,6%
8,0%
61,4%
Arras
17,3%
10,3%
72,4%
Lens-Hénin
13,5%
10,7%
75,9%
Béthune-Bruay
32,7%
9,9%
57,3%
Saint-Omer
29,0%
7,2%
63,8%
Calais
15,2%
7,6%
77,1%
Boulogne-sur-mer
20,1%
9,1%
70,4%
Berck-Montreuil
16,3%
8,2%
75,3%
Région NPDC
18,4%
8,1%
73,5%
En 2011, toutes les zones d’emploi de la région concentrent une majorité d’emplois tertiaires. Le poids du
tertiaire dans la zone de Lille place ce territoire au 1er rang régional (84,6 % des salariés de la zone). De ce fait,
Lille présente les parts d’emplois industriels et de la construction les plus faibles.
Les emplois industriels restent nombreux dans la zone de Béthune-Bruay où près d’un emploi sur trois se
trouve dans l’industrie ; par conséquent, à peine plus d’un emploi de la zone sur deux est un emploi tertiaire.
La zone d’emploi de Flandre-Lys présente la part la plus élevée d’emplois dans le secteur de la construction.
26
Les accidents du travail
Les accidents du travail avec arrêt du Régime général en 2011
Région Nord - Pas-de-Calais : 43 128
Dunkerque
2 303
1 100
Calais
1 151
Boulogne
-sur-mer
1 968
Saint-Omer
1 171
Berck-Montreuil
936
5 500
Roubaix-Tourcoing
5 035
11 000
Flandres-Lys
1 097
Lille
Béthune-Bruay
10 913
2 738
Lens-Hénin
4 840
Douai
2 272
Evolution 2010-2011
Valenciennes
3 277
Arras
2 593
Cambrai
1 320
Maubeuge
1 514
Zone d’emploi
2009
2010
2011
Variation
2010-2011
Part de la zone
en 2011
Roubaix-Tourcoing
4 640
4 878
5 035
+ 3,2%
11,7%
Lille
9 919
10 375
10 913
+ 5,2%
25,3%
Dunkerque
2 192
2 451
2 303
- 6,0%
5,3%
Flandre-Lys
984
1 089
1 097
+ 0,7%
2,5%
Douai
2 122
2 075
2 272
+ 9,5%
5,3%
Valenciennes
3 446
3 438
3 277
- 4,7%
7,6%
Cambrai
1 393
1 399
1 320
- 5,6%
3,1%
Maubeuge
1 518
1 485
1 514
+ 2,0%
3,5%
Arras
2 516
2 616
2 593
- 0,9%
6,0%
Lens-Hénin
4 866
4 575
4 840
+ 5,8%
11,2%
Béthune-Bruay
2 764
2 686
2 738
+ 1,9%
6,3%
Saint-Omer
966
1 101
1 171
+ 6,4%
2,7%
Calais
1 113
1 206
1 151
- 4,6%
2,7%
Boulogne-sur-mer
1 979
2 000
1 968
- 1,6%
4,6%
Berck-Montreuil
Région NPDC
864
855
936
+ 9,5%
2,2%
41 282
42 229
43 128
+ 2,1%
100,0%
9 des 15 zones d’emploi subissent en 2011 une hausse des accidents du travail avec arrêt. Les plus fortes
augmentations concernent les zones de Douai et Berck-Montreuil. En nombre, c’est la zone d’emploi de Lille
qui présente la hausse la plus importante (+538 accidents). A l’inverse, Dunkerque enregistre la plus forte
baisse d’accidents du travail, tant en nombre qu’en pourcentage (-148 accidents du travail, soit –6 %). La zone
de Lens-Hénin présente la sur-représentation d’accidents du travail la plus importante, le poids en région de
ses accidents du travail étant nettement plus élevé que le poids de ses effectifs salariés.
27
Le taux de fréquence en 2011
Nombre d’accidents du travail avec arrêt pour 1 million d’heures travaillées
Région Nord - Pas-de-Calais : 26,6
Dunkerque
21,89
Moins de 24
De 24 à 27
Calais
22,90
Boulogne
-sur-mer
33,02
Saint-Omer
23,78
Berck-Montreuil
24,53
Roubaix-Tourcoing
28,72
Flandres-Lys
29,54
De 27 à 30
Plus de 30
Evolution 2010-2011
Lille
Béthune-Bruay
23,78
30,78
Lens-Hénin
38,62
Douai
28,44
Valenciennes
23,98
Arras
26,10
Cambrai
24,16
Maubeuge
23,43
Zone d’emploi
2009
2010
2011
Variation
2010-2011
Roubaix-Tourcoing
25,61
27,01
28,72
+ 6,3%
Lille
21,31
21,87
23,78
+ 8,7%
Dunkerque
21,01
23,11
21,89
- 5,3%
Flandre-Lys
25,86
29,00
29,54
+ 1,9%
Douai
26,00
25,30
28,44
+ 12,4%
Valenciennes
24,76
24,38
23,98
- 1,6%
Cambrai
24,95
24,91
24,16
- 3,0%
Maubeuge
22,41
21,93
23,43
+ 6,9%
Arras
25,89
26,62
26,10
- 1,9%
Lens-Hénin
38,07
35,91
38,62
+ 7,6%
Béthune-Bruay
30,28
29,42
30,78
+ 4,6%
Saint-Omer
19,66
21,60
23,78
+ 10,1%
Calais
20,86
22,97
22,90
- 0,3%
Boulogne-sur-mer
32,06
32,50
33,02
+ 1,6%
Berck-Montreuil
22,74
22,20
24,53
+ 10,5%
Région NPDC
24,99
25,35
26,57
+ 4,8%
Méthodologie : périmètre de l’emploi salarié et des accidents du travail du régime général
Le total des effectifs salariés de la région Nord – Pas-de-Calais diverge dans cette partie « 1.2. La région
et ses territoires » de celui présenté dans la partie « 1.1. Sinistralité accidents du travail et maladies
professionnelles : comparaison France / Région Nord - Pas-de-Calais » car il comprend en complément
les effectifs salariés du CTN Z Autres catégories3 ainsi que les effectifs soumis à une tarification bureau4. Il
en est de même pour les accidents du travail avec arrêt, ainsi que pour les statistiques liées aux accidents
(indemnités journalières, incapacités permanentes). Ainsi un écart sera observé pour l’ensemble des
indicateurs de sinistralité (indice/taux de fréquence, taux/indice de gravité).
3
4
Activités dont le contenu est hétérogène telles que les associations intermédiaires, les détenus occupés par l’administration pénitentiaire ou les salariés en contrat d’avenir ou en contrat d’accompagnement dans l’emploi, dans les ateliers et chantiers d’insertion par
exemple.
Un taux particulier « bureau » peut être attribué pour le personnel administratif d’un établissement, à condition que ce personnel :
• ne soit pas exposé au risque d’accident de la ou des activités principales de l’entreprise, ne serait-ce qu’en devant traverser le chantier,
le magasin, l’atelier, le dépôt…
• soit sédentaire et, le cas échéant, non sédentaire dans les limites fixées par la réglementation.
28
L’indice de fréquence en 2011
Nombre d’accidents du travail avec arrêt pour 1 000 salariés
Dunkerque
33,27
Moins de 36
De 36 à 40
Calais
34,75
Boulogne
-sur-mer
49,3
Saint-Omer
35,95
Berck-Montreuil
37,65
Roubaix-Tourcoing
42,94
De 40 à 44
Plus de 44
Flandres-Lys
44,67
Evolution 2010-2011
Lille
Béthune-Bruay
34,31
45,62
Lens-Hénin
57,54
Douai
41,36
Valenciennes
34,92
Arras
39,53
Cambrai
358
Maubeuge
33,8
Zone d’emploi
2009
2010
2011
Variation
2010-2011
Roubaix-Tourcoing
39,62
41,59
42,94
+ 3,3%
Lille
31,74
32,40
34,31
+ 5,9%
Dunkerque
31,47
34,87
33,27
- 4,6%
Flandre-Lys
39,46
44,54
44,67
+ 0,3%
Douai
38,85
38,36
41,36
+ 7,8%
Valenciennes
36,83
36,87
34,92
- 5,3%
Cambrai
38,17
37,80
35,80
- 5,3%
Maubeuge
33,41
33,25
33,80
+ 1,7%
Arras
39,99
41,29
39,53
- 4,3%
Lens-Hénin
58,19
54,53
57,54
+ 5,5%
Béthune-Bruay
44,89
44,10
45,62
+ 3,4%
Saint-Omer
29,65
33,57
35,95
+ 7,1%
Calais
32,66
35,79
34,75
- 2,9%
Boulogne-sur-mer
49,55
50,42
49,30
- 2,2%
Berck-Montreuil
34,42
34,55
37,65
+ 9,0%
Région NPDC
37,73
38,38
39,22
+ 2,2%
L’observation de l’indice de fréquence ou du taux de fréquence permet, à un échelon agrégé tel que la zone
d’emploi, de faire les mêmes constats.
En 2011, on observe globalement une évolution à la hausse de la fréquence des accidents du travail. Les
augmentations les plus importantes sont observées pour les taux/indices de fréquence des zones d’emploi de
Douai, Saint-Omer et Berck-Montreuil. A l’inverse, les plus fortes baisses sont enregistrées pour Dunkerque et
Arras. Lens-Hénin continue d’enregistrer la fréquence des accidents du travail la plus élevée de la région, soit
1,4 fois la fréquence régionale. En 2011, Dunkerque est la zone d’emploi présentant les accidents du travail
les moins fréquents de la région.
29
Les accidents graves : accidents du travail avec incapacité permanente partielle en 2011
Dunkerque
126
55
Calais
70
Boulogne
-sur-mer
124
Saint-Omer
83
Berck-Montreuil
68
275
Roubaix-Tourcoing
249
550
Flandres-Lys
61
Lille
Béthune-Bruay
547
224
Lens-Hénin
383
Douai
151
Evolution 2010-2011
Valenciennes
217
Arras
154
Maubeuge
111
Cambrai
80
Zone d’emploi
2009
2010
2011
Variation
2010-2011
Part de la zone
en 2011
Roubaix-Tourcoing
238
216
249
+ 15,3%
9,4%
Lille
466
526
547
+ 4,0%
20,7%
Dunkerque
161
153
126
- 17,6%
4,8%
Flandre-Lys
60
65
61
- 6,2%
2,3%
Douai
174
158
151
- 4,4%
5,7%
Valenciennes
269
229
217
- 5,2%
8,2%
Cambrai
86
58
80
+ 37,9%
3,0%
Maubeuge
137
117
111
- 5,1%
4,2%
Arras
162
153
154
+ 0,7%
5,8%
Lens-Hénin
319
326
383
+ 17,5%
14,5%
Béthune-Bruay
209
190
224
+ 17,9%
8,5%
Saint-Omer
61
80
83
+ 3,8%
3,1%
Calais
57
79
70
- 11,4%
2,6%
Boulogne-sur-mer
121
116
124
+ 6,9%
4,7%
Berck-Montreuil
57
63
68
+ 7,9%
2,6%
2 577
2 529
2 648
+ 4,7%
100,0%
Région NPDC
En 2011, on observe globalement une évolution à la hausse du nombre d’accidents graves, c’est-à-dire des
accidents du travail avec incapacité permanente partielle. La plus forte hausse est enregistrée pour la zone
d’emploi de Cambrai. A l’inverse, c’est dans la zone de Dunkerque qu’ils diminuent le plus.
En 2011, les accidents du travail graves sont relativement peu nombreux dans la zone de Lille : en effet, Lille
regroupe 20,7 % des accidents graves pour 28,3 % des effectifs salariés. A l’inverse, les accidents graves sont
sur-représentés dans la zone d’emploi de Lens-Hénin (14,5 % des accidents graves pour 7,7 % des emplois).
30
Le taux de gravité en 2011
Nombre d’indemnités journalières versées pour 1 000 heures travaillées
Dunkerque
0,93
Moins de 1,2
De 1,2 à 1,3
Calais
1,06
Boulogne
-sur-mer
1,43
Saint-Omer
1,19
Berck-Montreuil
1,31
Roubaix-Tourcoing
1,4
De 1,3 à 1,4
Plus de 1,4
Flandres-Lys
1,35
Evolution 2010-2011
Lille
Béthune-Bruay
1,26
2,03
Lens-Hénin
2,4
Douai
1,56
Valenciennes
1,26
Arras
1,33
Cambrai
1,18
Maubeuge
1,25
Zone d’emploi
2009
2010
2011
Variation
2010-2011
Roubaix-Tourcoing
1,26
1,34
1,40
4,0%
Lille
1,03
1,13
1,26
11,9%
Dunkerque
1,03
1,04
0,93
-10,3%
Flandre-Lys
1,26
1,32
1,35
2,5%
Douai
1,35
1,38
1,56
12,8%
Valenciennes
1,31
1,31
1,26
-4,0%
Cambrai
1,05
1,21
1,18
-3,0%
Maubeuge
1,12
1,15
1,25
9,0%
Arras
1,30
1,34
1,33
-1,0%
Lens-Hénin
2,36
2,39
2,40
0,6%
Béthune-Bruay
1,84
1,88
2,03
8,1%
Saint-Omer
1,03
1,08
1,19
10,1%
Calais
1,02
1,06
1,06
0,3%
Boulogne-sur-mer
1,52
1,51
1,43
-5,3%
Berck-Montreuil
1,41
1,28
1,31
2,5%
Région NPDC
1,29
1,34
1,40
4,2%
Correspondant au nombre d’indemnités journalières versées pour 1 000 heures travaillées, le taux de gravité
donne une indication sur la gravité des accidents du travail au vu de la durée de l’arrêt de travail.
En 2011, le taux de gravité augmente pour la région Nord - Pas-de-Calais, ainsi que pour la majorité des zones
d’emploi. Les augmentations les plus notables sont celles des taux de gravité des zones de Douai, de Lille et
de Saint-Omer mais cet indicateur reste le plus élevé en 2011 pour la zone d’emploi de Lens-Hénin. Le taux de
gravité de Dunkerque diminue pour rester le plus faible enregistré pour la région.
31
L’indice de gravité en 2011
Total des taux d’incapacité permanente pour un million d’heures travaillées
Dunkerque
10,95
Moins de 13
De 13 à 16
Calais
13,71
Boulogne
-sur-mer
16,53
Saint-Omer
21,39
Berck-Montreuil
19,24
Roubaix-Tourcoing
11,59
De 16 à 19
Plus de 19
Flandres-Lys
19,58
Evolution 2010-2011
Lille
Béthune-Bruay
9,45
22,96
Lens-Hénin
24,07
Douai
16,67
Valenciennes
10,52
Arras
12,38
Cambrai
11,73
Maubeuge
16,76
Zone d’emploi
2009
2010
2011
Variation
2010-2011
Roubaix-Tourcoing
9,68
9,56
11,59
21,1%
Lille
8,29
9,77
9,45
-3,3%
Dunkerque
13,19
17,08
10,95
-35,9%
Flandre-Lys
11,17
17,12
19,58
14,3%
Douai
15,12
14,84
16,67
12,4%
Valenciennes
14,40
12,57
10,52
-16,3%
Cambrai
14,36
24,02
11,73
-51,2%
Maubeuge
14,14
13,88
16,76
20,8%
Arras
14,95
14,06
12,38
-12,0%
Lens-Hénin
22,49
22,57
24,07
6,6%
Béthune-Bruay
20,89
22,64
22,96
1,4%
Saint-Omer
12,84
33,61
21,39
-36,4%
Calais
8,11
14,74
13,71
-7,0%
Boulogne-sur-mer
15,08
16,46
16,53
0,4%
Berck-Montreuil
11,74
26,43
19,24
-27,2%
Région NPDC
12,77
14,97
13,85
-7,4%
Correspondant au total des taux d’incapacité permanente pour un million d’heures travaillées, l’indice de
gravité donne une indication sur la gravité des accidents du travail au vu des séquelles laissées par l’accident.
Après une année de hausse, l’indice de gravité diminue dans la région en 2011. Néanmoins, les situations sont
contrastées en fonction des zones d’emploi. Les plus fortes hausses concernent les zones de Maubeuge et de
Roubaix-Tourcoing. A l’inverse, les baisses les plus importantes sont enregistrées par Dunkerque, Saint-Omer,
Berck-Montreuil et surtout Cambrai où l’indice de gravité est divisé par deux. La zone de Lille présente l’indice
de gravité le plus faible et les zones de Béthune-Bruay et Lens-Hénin les plus élevés.
32
Les maladies professionnelles
Les maladies professionnelles reconnues en 2011
Dunkerque
318
61
Calais
115
Boulogne
-sur-mer
256
Saint-Omer
145
Berck-Montreuil
103
305
Roubaix-Tourcoing
469
610
Flandres-Lys
75
Lille
Béthune-Bruay
818
366
Lens-Hénin
724
Douai
273
Evolution 2010-2011
Valenciennes
262
Arras
274
Maubeuge
109
Cambrai
152
Zone d’emploi
Poids de la
zone dans
l’effectif
régional
MP reconnues
MP indemnisées
2011
Part de la
zone dans la
région
2011
Part de la
zone dans la
région
Roubaix-Tourcoing
10,7%
469
10,5%
307
9,6%
Lille
28,9%
818
18,3%
548
17,1%
Dunkerque
6,3%
318
7,1%
242
7,5%
Flandre-Lys
2,2%
75
1,7%
59
1,8%
Douai
5,0%
273
6,1%
181
5,6%
Valenciennes
8,5%
262
5,9%
172
5,4%
Cambrai
3,4%
152
3,4%
121
3,8%
Maubeuge
4,1%
109
2,4%
92
2,9%
Arras
6,0%
274
6,1%
185
5,8%
Lens-Hénin
7,6%
724
16,2%
519
16,2%
Béthune-Bruay
5,5%
366
8,2%
279
8,7%
Saint-Omer
3,0%
145
3,3%
117
3,6%
Calais
3,0%
115
2,6%
91
2,8%
Boulogne-sur-mer
3,6%
256
5,7%
208
6,5%
Berck-Montreuil
2,3%
103
2,3%
87
2,7%
100,0%
4 459
100,0%
3 208
100,0%
Compte spécial
-
1 046
-
1 321
-
Région NPDC
-
5 505
-
4 902
-
Les 15 zones d’emploi
33
Les troubles musculo-squelettiques
Répartis selon le tableau des maladies professionnelles du régime général
Zone d’emploi
57
69
79
97
98
Total TMS
%TMS
Roubaix-Tourcoing
288
-
1
-
7
296
96,4%
Lille
502
1
1
-
13
517
94,3%
Dunkerque
185
-
3
1
4
193
79,8%
Flandre-Lys
53
-
-
1
2
56
94,9%
Douai
156
2
1
-
11
170
93,9%
Valenciennes
148
-
-
-
7
155
90,1%
Cambrai
113
-
-
-
4
117
96,7%
Maubeuge
79
-
-
-
6
85
92,4%
Arras
172
-
1
3
4
180
97,3%
Lens-Hénin
469
1
4
4
12
490
94,4%
Béthune-Bruay
237
1
-
1
6
245
87,8%
Saint-Omer
96
-
-
2
2
100
85,5%
Calais
72
-
3
1
5
81
89,0%
Boulogne-sur-mer
191
-
2
1
9
203
97,6%
Berck-Montreuil
79
-
-
2
3
84
96,6%
2 840
5
16
16
95
2 972
92,6%
Compte spécial
293
15
45
28
228
609
46,1%
Région NPDC
3 133
20
61
44
323
3 581
73,1%
Les 15 zones d’emploi
Note : les maladies professionnelles sont présentées selon les tableaux du régime général
57 : affections péri-articulaires. 69 : affections provoquées par les vibrations. 79 : lésions chroniques du ménisque. 97 : affections chroniques
du rachis lombaire dues aux vibrations. 98 : affections chroniques du rachis lombaire dues au port de charges lourdes.
Les zones d’emploi de Lille et Lens-Hénin concentrent un tiers des maladies professionnelles recensées en
2011 (hors compte spécial). Néanmoins, le poids des maladies professionnelles de la zone de Lille par rapport
à la région est inférieur au poids de ses effectifs salariés. Dans une moindre mesure, le même constat peut
être fait pour la zone de Valenciennes. A l’inverse, les zones présentant une sur-représentation de maladies
professionnelles par rapport à leurs effectifs salariés sont Lens-Hénin de façon marquée, ainsi que BéthuneBruay et Boulogne-sur-mer.
Les troubles musculo-squelettiques restent en 2011 majoritaires puisqu’ils regroupent près de trois maladies
professionnelles sur quatre. A noter que de nombreuses maladies professionnelles sont imputées au compte
spécial, c’est-à-dire qu’elles n’ont pu être imputées à un employeur (parce que l’exposition a eu lieu auprès
d’une pluralité d’employeurs ou auprès d’un employeur qui n’existe plus). Ainsi, le lieu géographique
n’étant pas déterminé précisément, ces maladies ne peuvent être reliées à une zone d’emploi. Les maladies
professionnelles imputées au compte spécial sont majoritairement composées de maladies dues à l’amiante.
34
1.3. Zoom sur les zones d’emploi
Zone d’emploi de Roubaix-Tourcoing
Indicateurs généraux
de la zone en matière de
démographie et d’emploi
Population et emploi
La zone d’emploi de Roubaix-Tourcoing se caractérise par
une forte densité de population (1er rang régional) et un taux
de chômage élevé. Le territoire possède un tissu productif
diversifié. Le poids du tertiaire est au-dessus de la moyenne
régionale (79,4 % des emplois, contre 75,9 %) et place la
zone en 3ème place après Lille et Lens-Hénin. L’importance
du tertiaire est liée à la prédominance du commerce sur
le territoire (le quart des emplois salariés de la zone) du
fait notamment de la vente à distance, elle-même induisant
de nombreux emplois dans des activités de services. Le
tertiaire est voué à se développer encore grâce à de
grands projets de développement économique : le pôle
image, le numérique, le pôle distribution ; mais également
les textiles techniques et l’éco-construction.
Nombre d’habitants en 2009
Densité de la population en 2009
Actifs ayant un emploi
Taux d’emploi des jeunes de
moins de 25 ans
Taux d’emploi des seniors (55
ans à 64 ans)
Taux d’emploi des femmes
Taux de chômage à fin déc. 2011
Zone
Région
Rang
parmi les
15 ZE
419 339
1 918
155 686
4 033 197
325
1 516 573
2
1
2
27,6
28,1
9
32,4
31,7
3
53,6
14,7
51,7
12,7
4
4
Sources : INSEE, recensement de la population 2009
et taux de chômage localisés 2011.
Activité économique des entreprises du secteur privé (salariés du régime général)
Sections d’établissement
Effectif salarié
Heures travaillées (en milliers)
Zone 2010
Part/région 2010
Zone 2011
Part/région 2011
Evolution 2010-2011
11 729
117 292
180 570
10,9%
10,7%
10,8%
11 985
117 245
175 285
11,0%
10,7%
10,8%
+ 2,2%
- 0,0%
- 2,9%
Accidents du travail des entreprises du secteur privé (salariés du régime général)
AT avec arrêt
AT avec IPP
Zone 2010
Part/région 2010
Zone 2011
Part/région 2011
Evolution 2010-2011
4 878
216
11,6%
8,5%
5 035
249
11,7%
9,4%
+ 3,2%
+ 15,3%
Accidents du travail des entreprises du secteur privé : les indicateurs
Taux de fréquence
Taux de gravité
Zone 2010
Taux régional 2010
Zone 2011
Taux régional 2011
41,59
27,01
1,34
38,38
25,35
1,34
42,94
28,72
1,40
39,22
26,57
1,40
Accidents du travail des entreprises du secteur privé par grands secteurs d’activité
Secteur
Industrie
Construction
Tertiaire
AT 2010
AT 2011
IF Zone 2010
IF Zone 2011
1 073
730
3 075
1 029
792
3 220
59,26
80,86
34,11
59,03
87,92
35,46
IF Région 2010 IF Région 2011
40,99
70,96
34,08
41,58
71,82
35,13
Maladies professionnelles des entreprises du secteur privé (salariés du régime général)
MP reconnues et imputées
MP avec arrêt
MP avec IPP
IJ MP
Zone 2010
Part/région 2010
Zone 2011
Part/région 2011
Evolution 2010-2011
276
227
132
51 372
7,8%
8,0%
8,7%
9,0%
469
307
114
67 579
10,5%
9,6%
7,0%
10,3%
+ 69,9%
+ 35,2%
- 13,6%
+ 31,5%
Les accidents du travail augmentent dans la zone de Roubaix-Tourcoing en 2011. Ainsi, avec près de 43 accidents du travail pour
1 000 salariés, la fréquence des accidents du travail est en 2011 plus élevée qu’en 2010. Les accidents restent aussi plus fréquents
qu’en région. L’augmentation est soutenue par la hausse de la fréquence des accidents du travail dans les secteurs de la construction
et du tertiaire mais l’écart avec la moyenne régionale est le plus marqué pour la construction et l’industrie. Les accidents du travail
sont plus graves en 2011 qu’en 2010 mais le taux de gravité reste identique à celui de la région qui augmente au même rythme. En
forte augmentation en 2011, les maladies professionnelles présentent un poids en région conforme au poids économique de la zone.
35
Zone d’emploi de Lille
Taux d’emploi des jeunes
de moins de 25 ans
Taux d’emploi des seniors
(55 ans à 64 ans)
La zone de Lille rassemble 1/5ème des actifs en emploi de
la région (1er rang). La population des seniors possède un
taux d’emploi le plus élevé de la région, par contre celui
des jeunes figure parmi les derniers. La zone possède
un tissu productif diversifié. Le secteur tertiaire est le plus
développé de la région (85,8 % des emplois salariés) avec
une densité de sièges sociaux importante, des pôles de
compétitivité (la chimie, la santé et les biotechnologies,
les TIC) et des infrastructures de haut niveau. L’industrie
est diversifiée : agroalimentaire, mécanique, industries
chimique et pharmaceutique.
Zone
Région
Rang
parmi les
15 ZE
784 327
1 187
322 535
4 033 197
325
1 516 573
1
2
1
26,8
28,1
11
38,9
31,7
1
57,0
10,9
51,7
12,7
3
12
Effectif salarié
Zone 2010
Part/région 2010
Zone 2011
Part/région 2011
Evolution 2010-2011
26 311
320 212
474 366
24,5%
29,1%
28,5%
26 841
318 076
458 859
24,6%
28,9%
28,3%
+ 2,0%
- 0,7%
- 3,3%
AT avec arrêt
AT avec IPP
Zone 2010
Part/région 2010
Zone 2011
Part/région 2011
Evolution 2010-2011
10 375
526
24,6%
20,8%
10 913
547
25,3%
20,7%
+ 5,2%
+ 4,0%
Taux de fréquence
Taux de gravité
Zone 2010
Taux régional 2010
Zone 2011
Taux régional 2011
32,40
21,87
1,13
38,38
25,35
1,34
34,31
23,78
1,26
39,22
26,57
1,40
Secteur
Industrie
Construction
Tertiaire
AT 2010
AT 2011
IF Zone 2010
IF Zone 2011
1 371
1 300
7 701
1 333
1 439
8 152
46,46
64,47
28,49
46,67
70,78
30,31
40,99
70,96
34,08
41,58
71,82
35,13
MP avec arrêt
MP avec IPP
IJ MP
Zone 2010
Part/région 2010
Zone 2011
Part/région 2011
Evolution 2010-2011
536
400
194
92 944
15,2%
14,2%
12,8%
16,3%
818
548
261
115 524
18,3%
17,1%
15,9%
17,6%
+ 52,6%
+ 37,0%
+ 34,5%
+ 24,3%
En 2011, les accidents du travail de la zone d’emploi de Lille augmentent alors que l’emploi diminue. Ainsi la fréquence des
accidents du travail croît, faisant perdre à la zone sa position d’indice de fréquence le plus faible de la région. Malgré cela,
les accidents du travail sont moins fréquents qu’en moyenne en région. Dans la construction, la fréquence des accidents
du travail augmente de façon marquée. Pour les activités tertiaires, la fréquence des accidents du travail de la zone figure
parmi les plus faibles de la région. En hausse en 2011, le taux de gravité de la zone reste inférieur à la moyenne régionale.
Les maladies professionnelles sont relativement peu nombreuses comparativement au poids économique de la zone bien
qu’elles augmentent rapidement en 2011.
36
Zone d’emploi de Dunkerque
de moins de 25 ans
(55 ans à 64 ans)
Le Dunkerquois est une zone en déclin démographique
et qui perd des emplois. Son taux de chômage est
légèrement en-dessous de la moyenne régionale. C’est
la 3ème zone d’emploi la plus industrialisée de la région :
25,2 % des emplois ; 32,1 % avec la construction. L’industrie
lourde influence fortement l’activité locale : métallurgie et
transformation des métaux (13 % des emplois salariés),
activité portuaire importante et un projet d’un terminal
méthanier. Le grand port maritime de Dunkerque est le
3ème port français et regroupe de nombreuses activités de
manutention. La zone concentre plusieurs sites SEVESO à
haut risque. Le recours à l’intérim est élevé.
Zone
Région
Rang
parmi les
15 ZE
254 699
340
95 735
4 033 197
325
1 516 573
6
7
7
29,0
28,1
6
30,3
31,7
8
49,9
12,3
51,7
12,7
10
9
Effectif salarié
Zone 2010
Part/région 2010
Zone 2011
Part/région 2011
Evolution 2010-2011
6 705
70 287
106 055
6,2%
6,4%
6,4%
6 766
69 215
105 187
6,2%
6,3%
6,5%
+ 0,9%
- 1,5%
- 0,8%
AT avec arrêt
AT avec IPP
Zone 2010
Part/région 2010
Zone 2011
Part/région 2011
Evolution 2010-2011
2 451
153
5,8%
6,0%
2 303
126
5,3%
4,8%
- 6,0%
- 17,6%
Taux de fréquence
Taux de gravité
Zone 2010
Taux régional 2010
Zone 2011
Taux régional 2011
34,87
23,11
1,04
38,38
25,35
1,34
33,27
21,89
0,93
39,22
26,57
1,40
Secteur
Industrie
Construction
Tertiaire
AT 2010
AT 2011
IF Zone 2010
IF Zone 2011
528
286
1 637
506
282
1 520
27,35
45,83
36,60
27,04
45,08
34,36
40,99
70,96
34,08
41,58
71,82
35,13
MP avec arrêt
MP avec IPP
IJ MP
Zone 2010
Part/région 2010
Zone 2011
Part/région 2011
Evolution 2010-2011
256
188
100
34 431
7,3%
6,7%
6,6%
6,0%
318
242
142
33 875
7,1%
7,5%
8,7%
5,2%
+ 24,2%
+ 28,7%
+ 42,0%
- 1,6%
En 2011, les accidents du travail ont diminué dans la zone de Dunkerque, à un rythme plus rapide que la baisse des effectifs
salariés. Ainsi la fréquence des accidents du travail a diminué pour être la plus faible de la région Nord – Pas-de-Calais en
2011. Dans l’industrie et la construction, la fréquence des accidents du travail est nettement inférieure à celle de la région.
En baisse en 2011, le taux de gravité de la zone de Dunkerque est le plus faible de la région. Les maladies professionnelles
suivent la tendance inverse puisqu’elles augmentent en 2011 et présentent une légère sur-représentation en région :
celles-ci regroupent un poids en région un peu supérieur au poids des effectifs salariés.
37
Zone d’emploi de Flandre-Lys
de moins de 25 ans
(55 ans à 64 ans)
La Flandre-Lys est un territoire peu densément peuplé,
à caractère fortement résidentiel. La part des actifs en
emploi sur la population est la plus élevée de la région
(devant la zone de Lille), mais une proportion élevée
d’actifs travaillent à l’extérieur de la zone. Le territoire
possède aussi les meilleurs taux d’emploi des jeunes
et des femmes. Son taux de chômage est le plus faible
de la région. La part du tertiaire est bien inférieure à la
moyenne régionale : 66,7 % contre 75,9 %. Le poids de
la construction, qui représente 9 % des emplois salariés,
est un des plus importants de la région. Les principales
activités industrielles sont l’agroalimentaire (10 % des
emplois) et le textile.
Zone
Région
Rang
parmi les
15 ZE
121 740
175
50 590
4 033 197
325
1 516 573
13
10
13
35,1
28,1
1
30,6
31,7
7
58,9
7,9
51,7
12,7
1
15
Effectif salarié
Zone 2010
Part/région 2010
Zone 2011
Part/région 2011
Evolution 2010-2011
3 312
24 452
37 548
3,1%
2,2%
2,3%
3 381
24 558
37 134
3,1%
2,2%
2,3%
+ 2,1%
+ 0,4%
- 1,1%
AT avec arrêt
AT avec IPP
Zone 2010
Part/région 2010
Zone 2011
Part/région 2011
Evolution 2010-2011
1 089
65
2,6%
2,6%
1 097
61
2,5%
2,3%
+ 0,7%
- 6,2%
Taux de fréquence
Taux de gravité
Zone 2010
Taux régional 2010
Zone 2011
Taux régional 2011
44,54
29,00
1,32
38,38
25,35
1,34
44,67
29,54
1,35
39,22
26,57
1,40
Secteur
Industrie
Construction
Tertiaire
AT 2010
AT 2011
IF Zone 2010
IF Zone 2011
322
245
522
342
218
538
49,31
86,09
34,63
53,45
77,03
35,10
40,99
70,96
34,08
41,58
71,82
35,13
MP avec arrêt
MP avec IPP
IJ MP
Zone 2010
Part/région 2010
Zone 2011
Part/région 2011
Evolution 2010-2011
94
92
40
15 839
2,7%
3,3%
2,6%
2,8%
75
59
36
13 259
1,7%
1,8%
2,2%
2,0%
- 20,2%
- 35,9%
- 10,0%
- 16,3%
En 2011, les accidents du travail de la zone de Flandre-Lys augmentent faiblement faisant peu croître la fréquence des
accidents du travail : celle-ci reste néanmoins plus élevée que la fréquence constatée en région. Toutefois les situations
sont contrastées en fonction des secteurs d’activité : la fréquence des accidents augmente dans l’industrie et dans le
tertiaire dans une moindre mesure alors qu’elle diminue rapidement dans la construction. Le taux de gravité augmente
mais reste inférieur au taux régional. En 2011, les maladies professionnelles sont relativement peu nombreuses et en
diminution par rapport à 2010.
38
Zone d’emploi de Douai
de moins de 25 ans
(55 ans à 64 ans)
Le Douaisis est une zone densément peuplée. La part
de sa population en emploi est parmi les plus faibles
de la région, et particulièrement celle des jeunes (avant
dernière place). Son taux de chômage est supérieur à
la moyenne régionale. Dans ce territoire, la part des
emplois industriels dépasse la moyenne régionale
(21,8 % contre 16,8 %) avec une activité industrielle
spécialisée qui est l’industrie automobile (13 % des
emplois salariés). Ce secteur induit de nombreux
emplois de sous-traitance dans la mécanique et le travail
des métaux. Développement d’un pôle d’excellence
éco-activités et éco-entreprises.
Zone
Région
Rang
parmi les
15 ZE
248 168
521
90 513
4 033 197
325
1 516 573
7
5
8
26,6
28,1
14
31,6
31,7
4
50,1
14,1
51,7
12,7
9
6
Effectif salarié
Zone 2010
Part/région 2010
Zone 2011
Part/région 2011
Evolution 2010-2011
5 439
54 092
82 015
5,1%
4,9%
4,9%
5 494
54 928
79 882
5,0%
5,0%
4,9%
+ 1,0%
+ 1,5%
- 2,6%
AT avec arrêt
AT avec IPP
Zone 2010
Part/région 2010
Zone 2011
Part/région 2011
Evolution 2010-2011
2 075
158
4,9%
6,2%
2 272
151
5,3%
5,7%
+ 9,5%
- 4,4%
Taux de fréquence
Taux de gravité
Zone 2010
Taux régional 2010
Zone 2011
Taux régional 2011
38,36
25,30
1,38
38,38
25,35
1,34
41,36
28,44
1,56
39,22
26,57
1,40
Secteur
Industrie
Construction
Tertiaire
AT 2010
AT 2011
IF Zone 2010
IF Zone 2011
468
330
1 277
468
341
1 475
34,78
71,83
35,46
35,47
72,86
39,81
40,99
70,96
34,08
41,58
71,82
35,13
MP avec arrêt
MP avec IPP
IJ MP
Zone 2010
Part/région 2010
Zone 2011
Part/région 2011
Evolution 2010-2011
209
177
88
34 176
5,9%
6,3%
5,8%
6,0%
273
181
92
39 027
6,1%
5,6%
5,6%
6,0%
+ 30,6%
+ 2,3%
+ 4,5%
+ 14,2%
En 2011, les accidents du travail de la zone de Douai augmentent, engendrant une fréquence des accidents du travail plus
importante qu’en 2010. La fréquence des accidents du travail est désormais plus élevée que la moyenne régionale. La
hausse d’accidents du travail la plus notable a lieu dans le secteur tertiaire. Le taux de gravité augmente rapidement en
2011, se plaçant ainsi au-delà du niveau régional. Le nombre de maladies professionnelles augmente la même année et
présente un poids en région un peu supérieur au poids de l’activité salariée de la zone.
39
Zone d’emploi de Valenciennes
de moins de 25 ans
(55 ans à 64 ans)
La zone d’emploi de Valenciennes, densément peuplée,
présente un chômage élevé et une proportion de
jeunes et de femmes en emploi parmi les plus faibles
de la région. C’est une zone à vocation industrielle forte
(25 % des emplois salariés) et qui présente le plus fort
taux de recours à l’intérim de la région. La fabrication
de matériel de transport concentre 14 % des emplois
salariés de la zone avec l’industrie automobile (10 %)
et le ferroviaire (4 %). La métallurgie et le travail des
métaux est le second secteur industriel en terme
d’emplois. Le territoire affiche un dynamisme élevé. Il
existe de nombreux axes de développement : pôle de
compétitivité dédié à la filière transports durables, pôle
Image et numérique, services à la personne.
Zone
Région
Rang
parmi les
15 ZE
349 038
550
122 518
4 033 197
325
1 516 573
4
4
3
27,1
28,1
10
30,0
31,7
9
47,0
14,5
51,7
12,7
13
5
Effectif salarié
Zone 2010
Part/région 2010
Zone 2011
Part/région 2011
Evolution 2010-2011
8 252
93 255
141 043
7,7%
8,5%
8,5%
8 432
93 855
136 628
7,7%
8,5%
8,4%
+ 2,2%
+ 0,6%
- 3,1%
AT avec arrêt
AT avec IPP
Zone 2010
Part/région 2010
Zone 2011
Part/région 2011
Evolution 2010-2011
3 438
229
8,1%
9,1%
3 277
217
7,6%
8,2%
- 4,7%
- 5,2%
Taux de fréquence
Taux de gravité
Zone 2010
Taux régional 2010
Zone 2011
Taux régional 2011
36,87
24,38
1,31
38,38
25,35
1,34
34,92
23,98
1,26
39,22
26,57
1,40
Secteur
Industrie
Construction
Tertiaire
AT 2010
AT 2011
IF Zone 2010
IF Zone 2011
840
441
2 157
799
422
2 065
31,32
68,49
35,95
30,02
66,46
33,91
40,99
70,96
34,08
41,58
71,82
35,13
MP avec arrêt
MP avec IPP
IJ MP
Zone 2010
Part/région 2010
Zone 2011
Part/région 2011
Evolution 2010-2011
229
183
99
39 092
6,5%
6,5%
6,6%
6,9%
262
172
92
36 140
5,9%
5,4%
5,6%
5,5%
+ 14,4%
- 6,0%
- 7,1%
- 7,6%
En 2011, les accidents du travail de la zone d’emploi de Valenciennes ont diminué de façon marquée, faisant décroître
la fréquence des accidents du travail qui demeure plus faible que celle observée en région. Les trois grands secteurs
d’activité (industrie, construction, tertiaire) présentent une baisse de la fréquence des accidents et se placent à niveau
inférieur à la moyenne régionale. La même année, le taux de gravité a également diminué. Les maladies professionnelles
regroupent un poids en région significativement plus faible que le poids économique de la zone.
40
Zone d’emploi de Cambrai
de moins de 25 ans
(55 ans à 64 ans)
Le Cambrésis a une population deux fois moins dense
que la moyenne régionale et qui se caractérise par une
augmentation de la part des seniors et un exode des
jeunes. L’industrie représente encore plus de 20 % des
emplois salariés (contre 16,8 % en moyenne régionale).
Les activités industrielles principales sont le textile (25 %
de l’emploi industriel), l’agroalimentaire avec l’existence
d’un pôle d’excellence, et l’industrie chimique. Il existe
un tissu important de PME-TPE. Des zones industrielles
et des zones d’activités se développent, entraînant l’essor
de nouvelles activités industrielles mais aussi des métiers
liés aux services. L’agriculture reste importante.
Zone
Région
Rang
parmi les
15 ZE
178 279
154
67 439
4 033 197
325
1 516 573
10
13
10
30,7
28,1
4
31,4
31,7
5
53,0
12,8
51,7
12,7
6
8
Effectif salarié
Zone 2010
Part/région 2010
Zone 2011
Part/région 2011
Evolution 2010-2011
4 655
37 012
56 169
4,3%
3,4%
3,4%
4 712
36 873
54 638
4,3%
3,4%
3,4%
+ 1,2%
- 0,4%
- 2,7%
AT avec arrêt
AT avec IPP
Zone 2010
Part/région 2010
Zone 2011
Part/région 2011
Evolution 2010-2011
1 399
58
3,3%
2,3%
1 320
80
3,1%
3,0%
- 5,6%
+ 37,9%
Taux de fréquence
Taux de gravité
Zone 2010
Taux régional 2010
Zone 2011
Taux régional 2011
37,80
24,91
1,21
38,38
25,35
1,34
35,80
24,16
1,18
39,22
26,57
1,40
Secteur
Industrie
Construction
Tertiaire
AT 2010
AT 2011
IF Zone 2010
IF Zone 2011
371
264
759
369
243
711
42,72
71,62
30,93
42,65
67,05
29,01
40,99
70,96
34,08
41,58
71,82
35,13
MP avec arrêt
MP avec IPP
IJ MP
Zone 2010
Part/région 2010
Zone 2011
Part/région 2011
Evolution 2010-2011
141
92
43
20 073
4,0%
3,3%
2,8%
3,5%
152
121
53
23 758
3,4%
3,8%
3,2%
3,6%
+ 7,8%
+ 31,5%
+ 23,3%
+ 18,4%
En 2011, la baisse du nombre d’accidents du travail est plus rapide que la perte d’emplois, ce qui impacte positivement la
fréquence des accidents du travail pour la zone d’emploi de Cambrai. En effet, l’indice de fréquence de la zone diminue
pour creuser à son avantage l’écart avec la moyenne régionale. Cette baisse est soutenue par la diminution de la fréquence
des accidents du travail dans les trois grands secteurs d’activité et de façon plus marquée dans la construction et le
tertiaire. Au vu du taux de gravité, les accidents du travail sont moins graves en 2011 et cet indicateur reste pour la zone
inférieur à la moyenne régionale. Le nombre de maladies professionnelles croît en 2011 pour représenter un poids en
région identique au poids économique de la zone.
41
Zone d’emploi de Maubeuge
de moins de 25 ans
(55 ans à 64 ans)
La zone d’emploi de Maubeuge (Sambre-Avesnois)
est un territoire en déclin démographique durable
avec une population vieillissante. Elle présente un taux
de chômage élevé, mais qui s’est amélioré en 2011
lui faisant perdre la dernière place. Le taux d’emploi
des femmes est un des plus faibles de la région. C’est
une zone à vocation industrielle (le quart des emplois
salariés) constituée de pôles industriels forts : mécanique,
métallurgie, transformation des métaux, automobile. Elle
est constituée d’un tissu de grandes entreprises, mais
aussi de PME-PMI. Un pôle régional de compétence Bois
est présent sur le territoire ainsi qu’un pôle d’excellence
rural dans le domaine agroalimentaire.
Zone
Région
Rang
parmi les
15 ZE
234 257
166
80 307
4 033 197
325
1 516 573
9
11
9
26,8
28,1
11
29,2
31,7
11
45,5
14,9
51,7
12,7
14
3
Effectif salarié
Zone 2010
Part/région 2010
Zone 2011
Part/région 2011
Evolution 2010-2011
5 205
44 663
67 724
4,8%
4,1%
4,1%
5 230
44 792
64 607
4,8%
4,1%
4,0%
+ 0,5%
+ 0,3%
- 4,6%
AT avec arrêt
AT avec IPP
Zone 2010
Part/région 2010
Zone 2011
Part/région 2011
Evolution 2010-2011
1 485
117
3,5%
4,6%
1 514
111
3,5%
4,2%
+ 2,0%
- 5,1%
Taux de fréquence
Taux de gravité
Zone 2010
Taux régional 2010
Zone 2011
Taux régional 2011
33,25
21,93
1,15
38,38
25,35
1,34
33,80
23,43
1,25
39,22
26,57
1,40
Secteur
Industrie
Construction
Tertiaire
AT 2010
AT 2011
IF Zone 2010
IF Zone 2011
427
212
846
443
200
872
30,79
58,92
31,12
32,36
55,93
31,70
40,99
70,96
34,08
41,58
71,82
35,13
MP avec arrêt
MP avec IPP
IJ MP
Zone 2010
Part/région 2010
Zone 2011
Part/région 2011
Evolution 2010-2011
106
74
42
12 988
3,0%
2,6%
2,8%
2,3%
109
92
57
15 519
2,4%
2,9%
3,5%
2,4%
+ 2,8%
+ 24,3%
+ 35,7%
+ 19,5%
En 2011, les accidents du travail de la zone d’emploi de Maubeuge ont augmenté impactant à la hausse la fréquence des
accidents. La hausse apparaît plus marquée en observant le taux de fréquence, soit le nombre d’accidents du travail pour
1 000 000 d’heures travaillées, qui s’avère être un indicateur plus précis de fréquence des accidents. Malgré l’augmentation,
les indicateurs de fréquence des accidents de la zone restent parmi les plus faibles de la région. Les trois grands secteurs
d’activité présentent une fréquence des accidents du travail inférieure à la moyenne régionale, même si elle augmente dans
l’industrie. La même année, le taux de gravité de la zone augmente également. Le nombre de maladies professionnelles
poursuit son augmentation en 2011 mais celles-ci restent sous-représentées dans la zone comparativement au poids de
l’emploi salarié.
42
Zone d’emploi d’Arras
de moins de 25 ans
(55 ans à 64 ans)
La zone d’emploi d’Arras possède une densité de
population faible. Son taux de chômage est un des plus
bas de la région et les parts des jeunes, des seniors et
des femmes en emploi sont nettement au dessus de la
moyenne régionale (2ème rang). Le territoire possède un
tissu économique diversifié, à dominante tertiaire (76 %
des emplois) ; il est constitué de nombreuses PME-PMI.
Les secteurs industriels majeurs sont l’agroalimentaire, le
travail des métaux, les transports et la logistique.
Zone
Région
Rang
parmi les
15 ZE
240 155
109
97 684
4 033 197
325
1 516 573
8
14
6
32,5
28,1
2
35,1
31,7
2
57,4
9,2
51,7
12,7
2
14
Effectif salarié
Zone 2010
Part/région 2010
Zone 2011
Part/région 2011
Evolution 2010-2011
6 713
63 350
98 275
6,2%
5,8%
5,9%
6 819
65 598
99 347
6,2%
6,0%
6,1%
+ 1,6%
+ 3,5%
+ 1,1%
AT avec arrêt
AT avec IPP
Zone 2010
Part/région 2010
Zone 2011
Part/région 2011
Evolution 2010-2011
2 616
153
6,2%
6,0%
2 593
154
6,0%
5,8%
- 0,9%
+ 0,7%
Taux de fréquence
Taux de gravité
Zone 2010
Taux régional 2010
Zone 2011
Taux régional 2011
41,29
26,62
1,34
38,38
25,35
1,34
39,53
26,10
1,33
39,22
26,57
1,40
Secteur
Industrie
Construction
Tertiaire
AT 2010
AT 2011
IF Zone 2010
IF Zone 2011
456
517
1 643
488
468
1 639
41,55
76,66
36,01
43,11
69,20
34,50
40,99
70,96
34,08
41,58
71,82
35,13
MP avec arrêt
MP avec IPP
IJ MP
Zone 2010
Part/région 2010
Zone 2011
Part/région 2011
Evolution 2010-2011
237
204
88
34 094
6,7%
7,2%
5,8%
6,0%
274
185
69
35 532
6,1%
5,8%
4,2%
5,4%
+ 15,6%
- 9,3%
- 21,6%
+ 4,2%
La baisse des accidents du travail cumulée à une reprise de l’emploi provoque en 2011 une baisse de la fréquence des
accidents de la zone de Arras, qui s’approche ainsi du niveau constaté en région. Cette baisse est imputable principalement
au secteur de la construction et dans une moindre mesure au tertiaire. Le taux de gravité n’a que peu diminué en 2011,
pour néanmoins se positionner à un niveau plus faible que le taux régional. Le poids des maladies professionnelles est en
région proche du poids de l’activité salariée de la zone.
43
Zone d’emploi de Lens-Hénin
de moins de 25 ans
(55 ans à 64 ans)
La zone de Lens-Hénin est un territoire très densément
peuplé mais en déclin démographique. La population
active est vieillissante, peu diplômée, avec une part
importante d’intérimaires. C’est un important bassin
d’emplois : le 3ème en région et le 1er du Pas-de-Calais. Les
principales activités industrielles sont l’agroalimentaire et
l’automobile. Si l’industrie perd des emplois, l’économie
locale crée beaucoup d’emplois dans les services : le
tertiaire atteint 78 % des emplois de la zone. Des pôles
d’excellence se développent : logistique, éco-matériaux,
sport et bien être, métiers d’art, numérique. Malgré cela,
le taux de chômage reste élevé (le 2ème après Calais) et
particulièrement le chômage des jeunes, des seniors et
des femmes dont les taux d’emploi figurent en dernières
places dans la région.
Zone
Région
Rang
parmi les
15 ZE
364 550
1 146
122 658
4 033 197
325
1 516 573
3
3
4
26,5
28,1
15
26,7
31,7
14
44,8
15,8
51,7
12,7
15
2
Effectif salarié
Zone 2010
Part/région 2010
Zone 2011
Part/région 2011
Evolution 2010-2011
7 489
83 895
127 401
7,0%
7,6%
7,6%
7 666
84 119
125 315
7,0%
7,6%
7,7%
+ 2,4%
+ 0,3%
- 1,6%
AT avec arrêt
AT avec IPP
Zone 2010
Part/région 2010
Zone 2011
Part/région 2011
Evolution 2010-2011
4 575
326
10,8%
12,9%
4 840
383
11,2%
14,5%
+ 5,8%
+ 17,5%
Taux de fréquence
Taux de gravité
Zone 2010
Taux régional 2010
Zone 2011
Taux régional 2011
54,53
35,91
2,39
38,38
25,35
1,34
57,54
38,62
2,40
39,22
26,57
1,40
Secteur
Industrie
Construction
Tertiaire
AT 2010
AT 2011
IF Zone 2010
IF Zone 2011
647
816
3 112
638
779
3 425
56,73
89,81
49,09
56,34
86,85
53,66
40,99
70,96
34,08
41,58
71,82
35,13
MP avec arrêt
MP avec IPP
IJ MP
Zone 2010
Part/région 2010
Zone 2011
Part/région 2011
Evolution 2010-2011
525
457
277
92 390
14,9%
16,2%
18,3%
16,2%
724
519
292
114 530
16,2%
16,2%
17,8%
17,5%
+ 37,9%
+ 13,6%
+ 5,4%
+ 24,0%
En 2011, les accidents du travail augmentent pour la zone d’emploi de Lens-Hénin, impactant à la hausse la fréquence des
accidents. Lens-Hénin conserve l’indice de fréquence le plus élevé de la région, avec un indicateur 1,7 fois plus élevé que la
moyenne régionale. Le secteur tertiaire contribue à la hausse, et les trois grands secteurs d’activité présentent des indices
de fréquence plus élevés qu’en moyenne. La gravité des accidents du travail reste très élevée, le taux de gravité étant
1,7 fois supérieur à la moyenne régionale, soit le taux le plus élevé de la région. Les maladies professionnelles augmentent
en 2011 et restent largement sur-représentées dans la zone : leur poids en région est deux fois plus important que le poids
des effectifs salariés.
44
Zone d’emploi de Béthune-Bruay
de moins de 25 ans
(55 ans à 64 ans)
Béthune-Bruay est un territoire très urbanisé, densément
peuplé et à tendance vieillissante. Les taux d’emploi des
seniors et des femmes sont en dessous de la moyenne
régionale, malgré un taux de chômage qui se place dans
les cinq meilleurs de la région. La situation de l’emploi
continue de se dégrader dans la zone de Béthune-Bruay,
mais elle reste la 2ème de la région en terme d’emplois
industriels, après Saint-Omer (28,5 % des emplois de la
zone hors la construction - moyenne régionale : 16,8 %).
Ce territoire présente une forte spécificité industrielle qui
est l’industrie automobile. Sont présents également la
plasturgie et l’agroalimentaire. Les emplois de services y
sont sous représentés.
Zone
Région
Rang
parmi les
15 ZE
291 681
421
107 648
4 033 197
325
1 516 573
5
6
5
29,0
28,1
6
28,4
31,7
12
49,7
11,7
51,7
12,7
11
11
Effectif salarié
Zone 2010
Part/région 2010
Zone 2011
Part/région 2011
Evolution 2010-2011
6 069
60 904
91 299
5,6%
5,5%
5,5%
6 160
60 015
88 954
5,6%
5,5%
5,5%
+ 1,5%
- 1,5%
- 2,6%
AT avec arrêt
AT avec IPP
Zone 2010
Part/région 2010
Zone 2011
Part/région 2011
Evolution 2010-2011
2 686
190
6,4%
7,5%
2 738
224
6,3%
8,5%
+ 1,9%
+ 17,9%
Taux de fréquence
Taux de gravité
Zone 2010
Taux régional 2010
Zone 2011
Taux régional 2011
44,10
29,42
1,88
38,38
25,35
1,34
45,62
30,78
2,03
39,22
26,57
1,40
Secteur
Industrie
Construction
Tertiaire
AT 2010
AT 2011
IF Zone 2010
IF Zone 2011
750
456
1 480
797
458
1 484
38,28
73,89
42,14
40,59
76,83
43,16
40,99
70,96
34,08
41,58
71,82
35,13
MP avec arrêt
MP avec IPP
IJ MP
Zone 2010
Part/région 2010
Zone 2011
Part/région 2011
Evolution 2010-2011
309
255
149
45 598
8,8%
9,0%
9,9%
8,0%
366
279
147
53 985
8,2%
8,7%
9,0%
8,2%
+ 18,4%
+ 9,4%
- 1,3%
+ 18,4%
En 2011, les accidents du travail de la zone d’emploi de Béthune-Bruay augmentent alors que l’emploi diminue, impliquant
une hausse de l’indice de fréquence. Ainsi, les accidents du travail restent plus fréquents dans la zone par rapport à la
moyenne régionale. L’indice de fréquence augmente dans les trois grands secteurs d’activité, mais l’écart avec la moyenne
régionale s’avère plus marqué pour la construction et le tertiaire. Le taux de gravité des accidents se dégrade en 2011 pour
être le deuxième plus élevé de la région. Les maladies professionnelles augmentent en 2011 et restent sur-représentées
par rapport au poids des effectifs salariés de la zone.
45
Zone d’emploi de Saint-Omer
de moins de 25 ans
(55 ans à 64 ans)
Ce territoire est peu densément peuplé et le nombre
d’actifs ayant un emploi y est un des plus faibles. C’est
la zone la plus industrialisée de la région en termes
d’emplois. Elle est, parmi les zones industrielles, celle
qui possède le meilleur taux d’emploi de sa population
(4ème place après Flandre-Lys, Lille et Arras). Malgré cela,
les seniors présentent un taux d’emploi le plus bas de
la région. La zone est fortement dépendante de son
activité principale prédominante : l’industrie du verre (Arc
international) en baisse d’emplois. L’industrie du papiercarton constitue le second secteur industriel du territoire.
La zone est caractérisée par la présence de grands
établissements et un faible maillage de PME-PMI.
Zone
Région
Rang
parmi les
15 ZE
115 928
164
44 296
4 033 197
325
1 516 573
14
12
14
30,7
28,1
4
25,0
31,7
15
51,0
12,2
51,7
12,7
7
10
Effectif salarié
Zone 2010
Part/région 2010
Zone 2011
Part/région 2011
Evolution 2010-2011
3 085
32 797
50 966
2,9%
3,0%
3,1%
3 131
32 571
49 233
2,9%
3,0%
3,0%
+ 1,5%
- 0,7%
- 3,4%
AT avec arrêt
AT avec IPP
Zone 2010
Part/région 2010
Zone 2011
Part/région 2011
Evolution 2010-2011
1 101
80
2,6%
3,2%
1 171
83
2,7%
3,1%
+ 6,4%
+ 3,8%
Taux de fréquence
Taux de gravité
Zone 2010
Taux régional 2010
Zone 2011
Taux régional 2011
33,57
21,60
1,08
38,38
25,35
1,34
35,95
23,78
1,19
39,22
26,57
1,40
Secteur
Industrie
Construction
Tertiaire
AT 2010
AT 2011
IF Zone 2010
IF Zone 2011
296
176
629
285
147
738
25,97
71,23
33,26
30,22
63,04
35,50
40,99
70,96
34,08
41,58
71,82
35,13
MP avec arrêt
MP avec IPP
IJ MP
Zone 2010
Part/région 2010
Zone 2011
Part/région 2011
Evolution 2010-2011
105
88
58
15 368
3,0%
3,1%
3,8%
2,7%
145
117
60
22 235
3,3%
3,6%
3,7%
3,4%
+ 38,1%
+ 33,0%
+ 3,4%
+ 44,7%
En 2011, les accidents du travail progressent alors que les effectifs salariés de la zone d’emploi de Saint-Omer diminuent.
Ainsi les accidents sont plus fréquents qu’en 2010, mais restent pour Saint-Omer moins fréquents qu’en moyenne en
région. Cette augmentation est due à l’accroissement de la fréquence des accidents dans l’industrie et le tertiaire. Dans
la construction, la fréquence des accidents du travail diminue et se situe sous le niveau constaté en région. La gravité des
accidents augmente avec un taux de gravité qui reste nettement plus faible que le taux régional. Le nombre de maladies
professionnelles augmente, leur poids en région étant un peu supérieur au poids de l’activité économique de la zone.
46
Zone d’emploi de Calais
de moins de 25 ans
(55 ans à 64 ans)
Calais est, après la zone de Lille, la 2ème zone possédant la
plus forte proportion d’emplois tertiaires (81 % - moyenne
régionale : 76 %). La zone présente des atouts liés au port
de Calais et à Eurotunnel : 1er rang national pour le fret
international de marchandises, 1er port de voyageurs
et un pôle commercial important. Ces activités sont
amenées encore à se développer. Malgré cela, la zone
de Calais possède le taux de chômage le plus élevé de la
région et un faible taux d’emploi des jeunes, des femmes
et des seniors. Les indicateurs de santé de sa population
sont défavorables. Le poids de l’industrie est en forte
diminution.
Zone
Région
Rang
parmi les
15 ZE
163 153
235
59 557
4 033 197
325
1 516 573
11
9
12
26,8
28,1
11
28,2
31,7
13
48,0
16,2
51,7
12,7
12
1
Effectif salarié
Zone 2010
Part/région 2010
Zone 2011
Part/région 2011
Evolution 2010-2011
3 975
33 693
52 495
3,7%
3,1%
3,2%
3 972
33 118
50 258
3,6%
3,0%
3,1%
- 0,1%
- 1,7%
- 4,3%
AT avec arrêt
AT avec IPP
Zone 2010
Part/région 2010
Zone 2011
Part/région 2011
Evolution 2010-2011
1 206
79
2,9%
3,1%
1 151
70
2,7%
2,6%
- 4,6%
- 11,4%
Taux de fréquence
Taux de gravité
Zone 2010
Taux régional 2010
Zone 2011
Taux régional 2011
35,79
22,97
1,06
38,38
25,35
1,34
34,75
22,90
1,06
39,22
26,57
1,40
Secteur
Industrie
Construction
Tertiaire
AT 2010
AT 2011
IF Zone 2010
IF Zone 2011
228
152
825
191
150
821
44,21
56,01
32,00
38,03
59,31
32,17
40,99
70,96
34,08
41,58
71,82
35,13
MP avec arrêt
MP avec IPP
IJ MP
Zone 2010
Part/région 2010
Zone 2011
Part/région 2011
Evolution 2010-2011
88
73
32
14 007
2,5%
2,6%
2,1%
2,5%
115
91
58
16 490
2,6%
2,8%
3,5%
2,5%
+ 30,7%
+ 24,7%
+ 81,3%
+ 17,7%
En 2011, les accidents du travail de la zone d’emploi de Calais diminuent faisant diminuer faiblement les indicateurs de
fréquence de la zone qui restent inférieurs à la moyenne régionale. Cette diminution est liée à la baisse de la fréquence
des accidents du travail dans l’industrie, mais les accidents du travail sont moins fréquents qu’en moyenne en région pour
les trois grands secteurs d’activité (industrie, construction, tertiaire). Le taux de gravité de la zone de Calais stagne en 2011
et est le deuxième plus faible de la région. En 2011, le nombre de maladies professionnelles augmente mais le poids de
celles-ci en région reste légèrement inférieur au poids de l’activité salariée de la zone.
47
Zone d’emploi de Boulogne-sur-mer
de moins de 25 ans
(55 ans à 64 ans)
La structure économique de la zone d’emploi de Boulognesur-Mer est à dominante tertiaire (73,4 % des emplois de
la zone). Elle présente une activité touristique importante
et des filières stratégiques pour le territoire doivent
encore se développer (santé, tourisme, commerce). Elle
possède un tissu économique industriel très diversifié
constitué principalement de PME. Avec Boulogne-surMer, 1er port de pêche, l’agroalimentaire (transformation
des produits de la mer) occupe une place importante sur
le territoire et une place de leader européen. L’intérim y
est très présent. Un pôle de compétitivité lié à la mer est
également présent sur le territoire. Le taux de chômage
est au-dessus de la moyenne régionale.
Zone
Région
Rang
parmi les
15 ZE
162 595
254
60 354
4 033 197
325
1 516 573
12
8
11
28,4
28,1
8
31,2
31,7
6
50,9
13,7
51,7
12,7
8
7
Effectif salarié
Zone 2010
Part/région 2010
Zone 2011
Part/région 2011
Evolution 2010-2011
4 830
39 663
61 530
4,5%
3,6%
3,7%
4 875
39 919
59 602
4,5%
3,6%
3,7%
+ 0,9%
+ 0,6%
- 3,1%
AT avec arrêt
AT avec IPP
Zone 2010
Part/région 2010
Zone 2011
Part/région 2011
Evolution 2010-2011
2 000
116
4,7%
4,6%
1 968
124
4,6%
4,7%
- 1,6%
+ 6,9%
Taux de fréquence
Taux de gravité
Zone 2010
Taux régional 2010
Zone 2011
Taux régional 2011
50,42
32,50
1,51
38,38
25,35
1,34
49,30
33,02
1,43
39,22
26,57
1,40
Secteur
Industrie
Construction
Tertiaire
AT 2010
AT 2011
IF Zone 2010
IF Zone 2011
556
292
1 142
590
290
1 072
68,50
78,58
41,32
73,43
79,96
38,15
40,99
70,96
34,08
41,58
71,82
35,13
MP avec arrêt
MP avec IPP
IJ MP
Zone 2010
Part/région 2010
Zone 2011
Part/région 2011
Evolution 2010-2011
273
214
129
49 598
7,8%
7,6%
8,5%
8,7%
256
208
104
51 811
5,7%
6,5%
6,4%
7,9%
- 6,2%
- 2,8%
- 19,4%
+ 4,5%
En 2011, bien que l’emploi de la zone de Boulogne-sur-mer ait augmenté en terme d’effectifs salariés, il s’est réduit au vu
des heures travaillées. En parallèle, les accidents du travail avec arrêt ont diminué. Ainsi il est plus pertinent d’observer
le taux de fréquence, soit le nombre d’accidents du travail pour 1 000 000 d’heures travaillées, qui est plus précis dans la
mesure où les indicateurs de fréquence des accidents du travail traduisent dans ce cas deux constats différents. De ce fait,
la fréquence des accidents du travail a augmenté en 2011 et reste la deuxième plus élevée en région. La même année,
les accidents du travail apparaissent moins graves en terme de durée d’arrêt de travail, mais le taux de gravité reste plus
élevé que l’indicateur régional. En 2011, le nombre de maladies professionnelles diminue mais présente un poids en région
supérieur au poids économique de la zone.
48
Zone d’emploi de Berck-Montreuil
de moins de 25 ans
(55 ans à 64 ans)
Berck-Montreuil possède une densité de population et
un nombre d’actifs ayant un emploi les plus bas de la
région. Son taux de chômage est le 3ème plus faible de la
région. Seule, la part des seniors en emploi est inférieure
à la moyenne régionale. C’est une zone dynamique avec
encore un fort potentiel de développement. Les deuxtiers des emplois du territoire sont des emplois tertiaires
avec notamment le tourisme (1er secteur touristique
régional), l’hôtellerie-restauration, la santé, l’hébergement
médico-social. Un secteur industriel caractérise la zone
d’emploi : l’industrie des composants électroniques
(dont la fabrication d’instruments médicaux, d’optique et
d’horlogerie). Importance de l’agriculture dans l’arrièrepays rural ainsi que l’agroalimentaire et la filière bois.
Zone
Région
Rang
parmi les
15 ZE
105 288
91
39 055
4 033 197
325
1 516 573
15
15
15
32,1
28,1
3
30,0
31,7
9
53,5
9,7
51,7
12,7
5
13
Effectif salarié
Zone 2010
Part/région 2010
Zone 2011
Part/région 2011
Evolution 2010-2011
3 695
24 748
38 518
3,4%
2,2%
2,3%
3 722
24 860
38 158
3,4%
2,3%
2,4%
+ 0,7%
+ 0,5%
- 0,9%
AT avec arrêt
AT avec IPP
Zone 2010
Part/région 2010
Zone 2011
Part/région 2011
Evolution 2010-2011
855
63
2,0%
2,5%
936
68
2,2%
2,6%
+ 9,5%
+ 7,9%
Taux de fréquence
Taux de gravité
Zone 2010
Taux régional 2010
Zone 2011
Taux régional 2011
34,55
22,20
1,28
38,38
25,35
1,34
37,65
24,53
1,31
39,22
26,57
1,40
Secteur
Industrie
Construction
Tertiaire
AT 2010
AT 2011
IF Zone 2010
IF Zone 2011
149
136
569
124
154
657
37,43
66,83
30,45
30,57
75,38
35,08
40,99
70,96
34,08
41,58
71,82
35,13
MP avec arrêt
MP avec IPP
IJ MP
Zone 2010
Part/région 2010
Zone 2011
Part/région 2011
Evolution 2010-2011
135
98
39
18 513
3,8%
3,5%
2,6%
3,2%
103
87
60
16 348
2,3%
2,7%
3,7%
2,5%
- 23,7%
- 11,2%
+ 53,8%
- 11,7%
En 2011, les accidents du travail de la zone d’emploi de Berck-Montreuil augmentent, faisant croître les indicateurs de
fréquence des accidents. Néanmoins, la fréquence des accidents du travail est moins élevée dans la zone par rapport à
la moyenne constatée en région. La fréquence des accidents augmente dans la construction et le tertiaire mais diminue
dans l’industrie qui présente un indice de fréquence plus faible qu’en moyenne. Le taux de gravité augmente également
mais reste en-dessous du taux régional. Le nombre de maladies professionnelles décroît en 2011 et le poids de celles-ci en
région reste proche du poids de l’activité salariée.
49
2. LES CONSTATS DES ÉQUIPES
DE SANTÉ AU TRAVAIL
2.1. Le programme Maladies à Caractère
Professionnel Nord - Pas-de-Calais 2011
Méthodologie : les maladies à caractère professionnel
Une maladie à caractère professionnel (MCP), est définie comme toute maladie susceptible d’être d’origine
professionnelle et non prise en charge au titre des maladies professionnelles indemnisables (MPI). Leur
déclaration est une obligation pour tout docteur en médecine (article L.461-6 du Code de la sécurité sociale).
Dans le cadre d’un partenariat entre l’Institut de veille sanitaire et l’Inspection médicale du travail, un
programme de surveillance de ces MCP (dit « Programme MCP ») a été mis en place dans plusieurs régions
de France.
L’objectif de ce programme est de permettre une veille sanitaire en milieu du travail, afin d’améliorer la
connaissance des pathologies d’origine professionnelle, de détecter d’éventuelles pathologies émergentes
en estimant les prévalences des MCP dans la population salariée et de décrire les agents d’exposition
professionnelle qui y sont associés.
A terme, le but est de fournir des informations pertinentes aux acteurs de la prévention.
Le programme MCP repose sur des médecins du travail volontaires qui signalent pendant deux semaines
consécutives (appelées «quinzaines MCP»), deux fois par an, tous les cas de MCP observés au cours de leurs
consultations. Les caractéristiques de l’ensemble des salariés venus en consultation lors des quinzaines sont
également recueillies par le médecin (sexe, âge, profession, secteur d’activité de l’entreprise, …) afin de
calculer la prévalence de ces MCP.
La région Nord - Pas-de-Calais participe au programme de surveillance des MCP depuis 2009. Dans le cadre
de l’Atlas régional, les résultats des Quinzaines du Nord – Pas-de-Calais peuvent fournir des informations
selon les secteurs d’activité présents en région.
Les salariés vus
En 2011, 6 153 salariés ont été vus en consultation au cours des deux quinzaines par les médecins participants.
Les salariés ont été vus principalement à l’occasion d’une visite périodique (51 %). Une grande majorité d’entre
eux (82 %) étaient en CDI au moment de la visite et il s’agissait plus souvent d’hommes (64 %). La majorité était
des ouvriers (49 %) et des employés (28 %). L’âge moyen des salariés vus en consultation était de 39 ans et ne
diffère pas selon le sexe.
Par comparaison avec les salariés de la région, on observe une surreprésentation des hommes par rapport
aux femmes et des salariés des secteurs de l’industrie, du transport et des activités spécialisées, scientifiques
et techniques et activités de services administratifs et de soutien et une sous-représentation des secteurs de
l’administration publique, de l’enseignement et du secteur santé et action sociale.
Les MCP signalées
Au cours des quinzaines 2011, 376 signalements de MCP ont été adressés par l’ensemble des médecins
participants.
Ces MCP concernent 360 salariés (16 salariés ont présenté 2 pathologies) sur les 6 153 salariés vus pendant
les périodes considérées. Le taux de signalement des MCP (i.e. nombre de signalements parmi l’ensemble des
visites) sur cette année est de 5,8 %, il est proche de celui observé en 2009 soit 5,3 %.
Le taux de signalement chez les femmes (6,4 %) est plus élevé que celui des hommes (5,5 %) mais cette
différence n’est pas significative. Le taux de signalement augmente avec l’âge, passant de 1,7 % chez les moins
de 25 ans à 10 % chez les plus de 55 ans.
50
Signalement par sexe et catégorie sociale
Les taux de signalement sont plus élevés chez les ouvriers que pour les autres catégories. Cependant la
différence est moins nette chez les femmes qui présentent un taux de signalement plus important que les
hommes dans toutes les catégories sauf chez les ouvrières qualifiées.
Parmi les hommes, en effet, les ouvriers qualifiés semblent les plus touchés, tandis que les employés paraissent
protégés.
Répartition des taux de signalement selon la catégorie sociale et le sexe
6,5%
6,4%
5,1%
6,2%
6,6%
4,9%
3,9%
3,8%
Hommes
Femmes
Cadres et professions
intellectuelles supérieures
Professions Intermédiaires
Employés
Ouvriers
Source : InVS – programme de surveillance des MCP.
Signalement en fonction du secteur d’activité
Les salariés les plus nombreux pendant ces quinzaines ont été ceux des secteurs de l’industrie : ce sont aussi
ceux qui ont fait l’objet du plus grand nombre de signalements, avec un taux de 7,6 %.
L’un des secteurs les moins représentés au cours de ces visites médicales, l’administration publique, semble
avoir lui aussi un taux de signalement élevé mais, du fait même du faible effectif de salariés vus, la confiance
en la valeur observée est faible et la vraie valeur est comprise dans un intervalle large, entre 3,8 % et 11,2 %.
Le secteur de la santé et de l’action sociale (également sous-représenté lors des quinzaines) atteint un taux de
signalement compris entre 4,7 % et 8,2 %.
Répartition du nombre et du taux de signalement selon le secteur d’activité
Signalement
Nb
Nb de salariés
vus
Taux de
signalement (%)
Industrie manufacturière, industries extractives et autres
144
1 900
7,6%
Construction
19
324
5,9%
Commerce de gros et de détail
40
777
5,1%
Transports
30
537
5,6%
Hébergement et restauration
9
182
4,9%
Activités spécialisées, scientifiques et techniques
et activités de services administratifs et de soutien
23
770
3,0%
Administration publique
15
199
7,5%
Santé humaine et action sociale
49
759
6,5%
Autres activités de services
13
178
7,3%
360
6 153
5,9%
SECTEUR D’ACTIVITÉ
Ensemble
Les pathologies
Au total, 376 pathologies ont été signalées, 360 en première pathologie et 16 en deuxième affection.
Plus de la moitié des pathologies signalées (56 %) étaient des affections de l’appareil locomoteur et 41 % des
souffrances psychiques (tandis qu’en 2009 les premières représentaient 6 pathologies sur dix signalées mais la
souffrance psychique environ deux sur dix).
51
Prévalence des MCP pour chaque groupe de pathologies
Prévalence (%)
Groupes de pathologies
Femme
Homme
Ensemble
Sollicitations de l’appareil
locomoteur
3,5
3,2
3,3
Souffrance psychique
2,2
1,3
1,6
Irritation et/ou Allergie
0,4
0,3
0,3
Traumatisme sonore
0,0
0,2
0,1
Affections autres
0,3
0,6
0,5
Total
6,4
5,5
5,9
Parmi les salariés vus en consultation au cours des 2 quinzaines, 3,3 % présentaient des affections de l’appareil
locomoteur (la prévalence est la plus élevée pour ce groupe de pathologies, aussi bien chez les hommes que
chez les femmes).
La prévalence de la souffrance psychique est passée de 1,1 % en 2009 à 1,6 % en 2011, elle demeure plus
élevée chez les femmes (2,2 %) que chez les hommes (1,3 %).
Affections de l’appareil locomoteur en lien avec le travail
Localisation des atteintes
Au cours des quinzaines 2011, les médecins participants ont signalé 213 affections de l’appareil locomoteur.
Celles-ci se situent à part égale au niveau des membres supérieurs et du rachis (soit 39 % des 213 affections
pour chacune de ces 2 localisations).
Les syndromes canalaires représentent quant à eux 11,7 % de ces 213 pathologies de l’appareil locomoteur.
En termes de prévalence, 1,3 % des salariés vus pendant les quinzaines souffraient d’affections situées au
niveau du rachis et 1,3 % au niveau des membres supérieurs.
Principales localisations des affections de l’appareil locomoteur
Nb de pathologies
Groupes de
pathologies
%
nb de salariés
concenrés
Nb
prévalence (%)
Rachis
83
39,0
79
1,3%
dont lombaire
63
29,6
58
0,9%
dont cervical
14
6,6
14
0,2%
Membre supérieur
83
39,0
82
1,3%
dont coude
24
11,3
24
0,4%
dont épaule
47
22,1
46
0,7%
dont main-poignet
12
5,6
12
0,2%
Membre inférieur
(pied, genou)
<5
-
<5
-
Syndrome canalaire
25
11,7
24
0,4%
Total
213
100,0
188
3,0%
Note : la prévalence n’est pas estimée quand les effectifs sont trop faibles (inférieurs à 5).
Répartition par secteur d’activité
Le secteur industriel et le secteur sanitaire et social présentent les prévalences les plus élevées d’affections de
l’appareil locomoteur avec respectivement 4,2 % et 4,5 % de signalement chez les salariés de ces secteurs vus
pendant la quinzaine.
52
Prévalence des affections de l’appareil locomoteur selon le secteur d’activité
Note : Les secteurs de l’agriculture, de l’information et la communication, de l’activité immobilière, des activités financières et de l’enseignement ne sont pas
repris car les effectifs sont faibles <100.
Répartition par agent d’exposition
Impliqués dans la survenue de ces 213 pathologies, 307 agents d’exposition ont été identifiés par les médecins
du travail : 91,5 % se situent au niveau des ambiances et contraintes physiques de travail et 8,5 % sont des
facteurs organisationnels et relationnels.
Les contraintes posturales et articulaires sont plus souvent mises en cause dans les pathologies des membres
supérieurs alors que pour les pathologies du rachis, ce sont les manutentions manuelles de charges qui sont
le plus souvent identifiées comme agents d’exposition. Les facteurs organisationnels et relationnels le plus
souvent cités sont les exigences inhérentes à l’activité et une insuffisance de moyens dans l’organisation
fonctionnelle de l’activité.
Répartition des agents d’exposition impliqués dans les affections de l’appareil locomoteur
Contraintes posturales et articulaires
Manutention manuelle de charges
Organisation du temps dans le travail
Conduite
Travail avec machines et outils vibrants
Nuisances thermiques
Contraines visuelles
0
10
20
30
40
50
60
70
80
%
Ensemble
Rachis
MS
53
Les pathologies liées à la souffrance psychique en lien avec le travail
Au cours des quinzaines 2011, les médecins participants ont signalé 107 symptômes ou pathologies relevant
de la souffrance psychique. Il s’agit en majorité de dépression (66,3 % de ces 107 cas).
Au total, parmi les salariés vus en consultation au cours de ces périodes, 1,6 % souffrent de pathologies
relevant de la souffrance psychique (contre 1,1 % de prévalence au cours de la quinzaine 2009).
Prévalence de la souffrance psychique selon les symptômes ou pathologies
Ensemble
Symptômes ou pathologies
prévalence (%)
Nb
%
Dépression
71
67,0
1,2
Anxiété
8
7,5
0,1
Burn out
13
12,3
0,2
Trouble du sommeil
5
4,7
0,1
<5
-
-
5
4,7
0,1
106
100,0
1,6
Somatisation
Autres*
Total
Répartition par sexe et par âge
La souffrance psychique est plus souvent signalée chez les femmes que chez les hommes.
Alors que chez les femmes sa prévalence augmente avec l’âge, chez les hommes on n’observe aucune tendance
nette.
Répartition des signalements selon le sexe et l’âge
4,5
4,0
3,5
3,0
%
2,5
2,0
1,5
1,0
0,5
0,0
moins de 25 ans
25 - 34 ans
35 - 44 ans
Femme
45 - 54 ans
55 ans et plus
Ensemble
Homme
Répartition par catégorie sociale
La prévalence de la souffrance psychique chez les salariés vus pendant la quinzaine paraît plus importante
chez les cadres (cependant les effectifs sont faibles et l’estimation est donc peu précise). Elle ne diffère pas
significativement de la prévalence observée chez les salariés exerçant une profession intermédiaire ou chez
les employés.
Par contre la prévalence des effets psychiques chez les salariés vus pendant la quinzaine est significativement
plus faible chez les ouvriers que dans les autres catégories.
54
Prévalence de la souffrance psychique selon la catégorie sociale
4,0
3,5
3,0
%
2,5
2,0
1,5
1,0
0,5
0,0
Cadres et professions
intellectuelles
supérieures
Professions
Intermédiaires
Employés
Ouvriers
Répartition par secteur d’activité
La répartition des signalements par secteur d’activité est difficile à interpréter en termes de prévalence en
raison des faibles effectifs observés par secteur.
Répartition par agent d’exposition
Les médecins du travail participants ont identifié 175 agents à l’origine de leurs signalements de souffrance
psychique.
L’organisation fonctionnelle de l’activité est mise en cause dans plus de la moitié des cas. Les facteurs relationnels
et la violence sont cités dans 28 % des signalements. La qualité des relations au travail et la violence interne
sont plus souvent identifiées chez les femmes alors que les hommes semblent plus impactés par les exigences
inhérentes à l’activité (horaires de travail, déplacements professionnels, etc.)
A noter que dans 2 cas pour lesquels les ambiances et contraintes physiques de travail sont incriminées, le
médecin a précisé qu’il s’agissait d’open space.
Répartition des agents d’exposition impliqués dans la souffrance psychique
Organisation fonctionnelle de l'activité
Relation au travail et violence
Exigences inhérentes à l'activité
Ambiances et contraintes physiques
(openspace)
Ethique personnelles - conflit de valeur
Ethique de l'entreprise
Autres facteurs
0
10
20
30
40
50
60
%
Ensemble
Hommes
Femmes
55
Les maladies professionnelles indemnisables (MPI)
Définition
Sont définis comme « MCP », toutes pathologies ou symptômes considérés par le médecin du travail comme
en lien avec le travail et n’ayant pas fait l’objet d’une réparation en maladie professionnelle (maladie non
déclarée, déclarée mais en cours d’instruction, ou refusée). En sont exclues les pathologies qui relèvent d’un
accident du travail.
Parmi les 376 pathologies signalées durant les Quinzaines MCP 2011, 177 figuraient dans un tableau de MPI
(soit 47 % des signalements).
Pour ces 177 pathologies, 139 n’avaient pas fait l’objet d’une déclaration par le salarié en vue de la réparation
(soit 78 % de ces 47 %). Les raisons de l’absence de déclaration étaient principalement l’ignorance par le
salarié de sa possibilité de demande de réparation et un diagnostic insuffisant.
Sous-déclaration et sous-réparation des MPI
56
2.2. Evrest, observatoire de la santé au travail
L’observatoire Evrest est un dispositif pérenne initié en 2007 dans la région Nord – Pas-de-Calais (et en 2008
au niveau national), ayant pour objectif de collecter des indicateurs sur le travail et la santé, notamment à
l’échelon régional et national, grâce à la participation active des équipes de santé au travail. Ce dispositif permet
également aux médecins du travail et aux médecins de prévention participants de suivre plus spécifiquement
un groupe de salariés (d’une entreprise, d’un secteur d’activité, …).
Méthodologie de l’observatoire national Evrest
L’observatoire Evrest est basé sur des données recueillies auprès d’un échantillon national de salariés, nés au
mois d’octobre des années paires. Les salariés sont sollicités lors des consultations systématiques de santé au
travail, par les médecins du travail participants au dispositif Evrest, ou leurs infirmières. La fiche de recueil de
données est intentionnellement courte, comportant des éléments d’identification et quelques informations
sociodémographiques ; le travail est abordé à la fois de façon large, par la diversité des domaines abordés, et
très succincte, compte tenu du nombre de questions dans chacun de ces champs ; les informations recueillies
sur la santé visent à repérer l’existence de signes cliniques ou plaintes, ainsi que la gêne qu’ils occasionnent
dans l’activité de travail. Ce dispositif a ainsi comme particularité le repérage des problèmes de santé en
amont de l’apparition des pathologies.
Afin de tenir compte de la périodicité variable des visites médicales de santé au travail (la périodicité des
visites variant entre deux fois par an et tous les 2 ans selon les expositions professionnelles des salariés), les
statistiques utilisées dans ce document sont issues de l’analyse de périodes de 2 années : la période 20082009, au cours de laquelle 3294 salariés de la Région Nord - Pas de Calais nés en octobre des années paires
ont participé, et la période 2010-2011, avec 2180 salariés interrogés.
Les comparaisons effectuées avec les données disponibles montrent que l’échantillon interrogé est plus
proche du champ des salariés du privé (données UNEDIC) que de celui des salariés publics et privés (données
issues des Déclarations Annuelles de Données Sociales, Insee). Cependant, l’échantillon Evrest régional
surreprésente les hommes, les ouvriers et le secteur industriel, aux dépends des femmes, des employés et du
secteur des services. L’échantillon Evrest 2010-2011 diffère légèrement de l’échantillon 2008-2009, avec des
salariés plus souvent de sexe masculin et issus de l’industrie. C’est pourquoi les chiffres présentés doivent être
plutôt lus pour des comparaisons entre secteur ou catégories socioprofessionnelles (par exemple) que pour
les échantillons dans leur ensemble.
Les comparaisons effectuées sont basées d’une part sur les réponses des salariés des 4 grands secteurs
d’activités les plus représentés dans la région (NAF 2008) :
• L’industrie, comprenant les sections B Industries extractives, C Industrie manufacturière, D Production
et distribution d’électricité, de gaz, de vapeur et d’air conditionné et E Production et distribution d’eau ;
assainissement, gestion des déchets et dépollution.
• La construction, correspondant à la section F Construction : cette section comprend les activités de
construction générale et de construction spécialisée pour les bâtiments et le génie civil. Elle comprend
les chantiers de construction neuve, les rénovations, les réparations, les extensions et les transformations,
le montage de bâtiments préfabriqués ou de structures sur le site ainsi que les constructions de nature
temporaire.
• Le commerce, correspondant à la section G Commerce, réparations d’automobiles et de motocycles : elle
comprend le commerce de gros et de détail (vente sans transformation) de tout type de marchandises et
la prestation de services liés à la vente de marchandises. Le commerce de gros et le commerce de détail
sont les étapes finales de la distribution de marchandises. La réparation de véhicules automobiles et de
motocycles est également comprise dans cette section.
• Les services, comprenant les sections H Transports et entreposage, I Hébergement et restauration, J
Information et communication, K Activités financières et d’assurance, L Activités immobilières, M Activités
spécialisées, scientifiques et techniques, N Activités de services administratifs et de soutien, O Administration
publique, P Enseignement, Q Santé humaine et action sociale, R Arts, spectacles et activités récréatives, S
Autres activités de services, T Activités des ménages en tant qu’employeurs, activités indifférenciées des
ménages en tant que producteurs de biens et services pour usage propre, et U Activités extra-territoriales.
57
D’autre part, les comparaisons sont basées sur les réponses des salariés, classés en 4 grandes catégories
socioprofessionnelles :
• « Cadres » (professions libérales exercées sous statut de salarié, cadres de la fonction publique, professeurs,
professions scientifiques, professions de l’information, des arts et des spectacles, cadres administratifs et
commerciaux d’entreprises, ingénieurs et cadres techniques d’entreprises).
• « Professions intermédiaires » (professeurs des écoles, instituteurs et professions assimilées, professions
intermédiaires de la santé et du travail social, professions intermédiaires administratives de la fonction
publique, professions intermédiaires administratives et commerciales des entreprises, techniciens (sauf
techniciens tertiaires), contremaîtres, agents de maîtrise (maîtrise administrative exclue)).
• « Employés » (employés de la fonction publique, employés administratifs d’entreprise, employés de
commerce, et personnels des services directs aux particuliers).
• « Ouvriers » (ouvriers qualifiés de type industriel, ouvriers qualifiés de type artisanal, chauffeurs, ouvriers
qualifiés de la manutention, du magasinage et du transport, ouvriers non qualifiés de type industriel, ouvriers
non qualifiés de type artisanal, ouvriers agricoles et assimilés).
Deux types d’exploitations sont présentés dans cet Atlas : d’une part des éléments concernant les pénibilités
perçues par les salariés en 2010-2011 ; d’autre part les évolutions des indicateurs régionaux concernant
3 thèmes importants du PRST2 (bruit, TMS et RPS) entre 2008-2009 et 2010-2011.
LES PÉNIBILITÉS PERÇUES PAR LES SALARIÉS
La pénibilité figure dans le débat social en tant qu’élément justifiant une éventuelle différenciation des
conditions de départ en retraite. Les incapacités faisant suite à l’exposition à certaines contraintes (énumérées
dans le décret n° 2011-354 de mars 2011) sont actuellement l’un des critères pris en compte pour permettre
des départs plus précoces, mais aussi pour fonder une démarche de prévention. Cette « pénibilité » renvoie
donc à des expositions définies de façon limitative, indépendamment les unes des autres.
Une autre approche de la pénibilité s’intéresse à ce qui fait qu’une situation de travail, ou certaines de ses
caractéristiques, soient ressenties comme pénibles par ceux qui les vivent. Interroger la pénibilité à partir de sa
perception par les salariés eux-mêmes fait émerger d’autres critères d’appréciation. Le mode d’interrogation
retenu dans Evrest permet d’en approcher certains.
Les questions de l’observatoire Evrest portant sur la pénibilité perçue et retenues dans le cadre de cet
Atlas sont les suivantes :
• Votre poste de travail présente-t-il les caractéristiques suivantes :
- Des postures contraignantes ?
Si oui, est-ce difficile ou pénible ?
- Des efforts, port de charges lourdes ?
- Une station debout prolongée ?
• Etes-vous exposé à :
- du bruit > 80 db
- des vibrations
- de la pression psychologique
• Pouvez-vous coter les difficultés liées à la pression temporelle ?
58
non jamais / oui parfois / oui souvent
non / oui
non / oui
non / oui
non / oui
non / oui
non / oui
échelle de 0 à 10
Les postures contraignantes
Si les postures contraignantes sont globalement plus souvent signalées par les hommes que par les femmes,
leur fréquence varie différemment avec l’âge selon le sexe : 60 % des hommes de moins de 50 ans s’estiment
exposés aux postures contraignantes, cette proportion diminuant chez les plus âgés ; les femmes ne bénéficient
pas de cette « mise à l’abri » avec l’âge, puisque ce sont au contraire les femmes de 50 ans et plus qui se disent
plus souvent exposées à cette contrainte. On constate que, aussi bien chez les hommes que chez les femmes,
parmi ceux ayant des postures contraignantes, la proportion de ceux les jugeant comme difficiles ou pénibles
a tendance à augmenter avec l’âge.
Le vécu des postures contraignantes, selon le sexe et l’âge
100%
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
Non concerné
Oui, mais pas difficile ou pénible
Oui, et c'est difficile ou pénible
<35 ans 35-49 ans 50 ans et
+
<35 ans 35-49 ans 50 ans et
+
Femmes
Hommes
Source : Observatoire Evrest, données région Nord – Pas-de-Calais, 2010-2011
Il existe un gradient socioprofessionnel très net dans le fait de rapporter des postures contraignantes ; 11
% des cadres rapportant des postures contraignantes qu’ils jugent difficiles ou pénibles, ce qui est le cas de
42 % des ouvriers. Signaler des postures contraignantes varie également selon les secteurs d’activité, avec
plus de 70 % de salariés en rapportant dans le secteur de la Construction, autour de 60 % dans l’Industrie et
le Commerce et un peu plus de 40 % dans les Services. Quel que soit le secteur, environ la moitié des salariés
ayant des postures contraignantes jugent cette contrainte difficile ou pénible.
Le vécu des postures contraignantes, selon la catégorie socioprofessionnelle (PCS) et le
secteur d’activité
100%
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
PCS
Services
Industrie
Construction
Commerce
Ouvriers
Employés
Prof intermédiaires
Cadres
Non concerné
Secteurs
59
Les efforts et le port de charges lourdes
Les efforts et le port de charges lourdes sont rapportés par environ 1/3 des femmes, de façon relativement
stable avec l’âge ; le fait de juger cette contrainte difficile ou pénible augmente en revanche légèrement avec
l’âge. Chez les hommes, les efforts et le port de charges lourdes concerne clairement les plus jeunes (61 %
des moins de 35 ans) et diminue avec l’âge (43 % des hommes de 50 ans et plus) ; la proportion des hommes
jugeant cette contrainte difficile ou pénible, parmi ceux la signalant, augmente en revanche nettement avec
l’âge (passant de 43 % des moins de 35 ans à 69 % chez les 50 ans et plus).
Le vécu des efforts et port de charges lourdes, selon le sexe et l’âge
100%
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
Non concerné
<35 ans
35-49 50 ans et
ans
+
<35 ans
Femmes
35-49 50 ans et
ans
+
Hommes
Comme pour les postures contraignantes, on observe un gradient socioprofessionnel très net dans le fait de
rapporter des efforts et port de charges lourdes ; 7 % des cadres rapportent des efforts et port de charges
lourdes qu’ils jugent difficiles ou pénibles, ce qui est le cas de 44 % des ouvriers. Signaler des efforts et port
de charges lourdes varie également selon les secteurs d’activité, le profil observé étant proche de celui décrit
pour les postures contraignantes.
Le vécu des efforts et port de charges lourdes, selon la catégorie socioprofessionnelle
(PCS) et le secteur d’activité
100%
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
PCS
Services
Industrie
Construction
Commerce
Ouvriers
Employés
Cadres
Non concerné
Secteurs
60
La station debout prolongée
Selon l’âge, entre 33 et 41 % des femmes signalent une station debout prolongée au travail ; ce sont les
femmes d’âge intermédiaire qui semblent les moins concernées. Quel que soit leur âge, près de la moitié de
ces femmes jugent cela difficile ou pénible. Les hommes se disent nettement plus souvent exposés à cette
contrainte, de 60 % d’entre eux chez les moins de 35 ans à 53 % des plus de 50 ans. Chez les plus jeunes,
24 % de ceux y étant exposés trouvent cela difficile ou pénible, pour 42 % chez les salariés plus âgés.
La station debout prolongée, selon le sexe et l’âge
100%
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
Non concerné
<35 ans
35-49 50 ans et
ans
+
<35 ans
Femmes
35-49 50 ans et
ans
+
Hommes
Pour cette contrainte également, un gradient socioprofessionnel très net est observé dans le fait de rapporter
une station debout prolongée (19 % des cadres et 75 % des ouvriers) ; la proportion de ceux qui jugent cette
contrainte difficile ou pénible augmente également en fonction des catégories socioprofessionnelles. Signaler
avoir une station debout prolongée varie également selon les secteurs d’activité, avec 70 % de salariés en
rapportant dans le secteur de la Construction, autour de 60 % dans l’Industrie et le Commerce et 37 % dans
les Services. Quel que soit le secteur, environ 1/3 des salariés y étant exposés jugent cette contrainte difficile
ou pénible.
La station debout prolongée, selon la catégorie socioprofessionnelle (PCS) et le secteur
d’activité
100%
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
PCS
Services
Industrie
Construction
Commerce
Ouvriers
Employés
Cadres
Non concerné
Secteurs
61
Les vibrations, le bruit, la pression psychologique et les difficultés liées à la
pression temporelle
Le bruit et les vibrations sont des contraintes peu rapportées par les femmes, contrairement aux hommes ;
elles évoluent peu avec l’âge, mais les hommes de 50 ans et plus se disent plutôt un peu moins exposés aux
vibrations que les plus jeunes. La pression psychologique est en revanche plus souvent signalée par les femmes
que par les hommes, quel que soit leur âge. Les difficultés liées à la pression temporelle sont plus souvent
signalées quand l’âge augmente, aussi bien chez les femmes que chez les hommes (plus de 30 % des 50 ans
et plus).
Les vibrations, le bruit, la pression psychologique et les difficultés liées à la pression
temporelle, selon le sexe et l’âge
50%
45%
40%
Vibrations
35%
30%
Bruit
25%
20%
Pression psychologique
15%
10%
Difficultés liées à la
pression temporelle >7/10
5%
0%
<35 ans
35-49 ans 50 ans et +
<35 ans
Femmes
35-49 ans 50 ans et +
Hommes
Le bruit et les vibrations sont des contraintes très liées à la fois au secteur d’activité (la Construction et l’Industrie
étant les secteurs les plus exposants) et à la catégorie socioprofessionnelle (les ouvriers étant de loin les plus
fréquemment concernés). La pression psychologique et les difficultés liées à la pression temporelle varient en
revanche peu selon les secteurs d’activités. Les difficultés liées à la pression temporelle suivent un gradient
socioprofessionnel inverse : elles sont plus fréquemment rapportées par les cadres (36 %) que par les ouvriers
(23 %). Enfin, ce sont les salariés des professions intermédiaires qui expriment plus souvent que les autres être
exposés à de la pression psychologique, les ouvriers étant les moins concernés.
Les vibrations, le bruit, la pression psychologique et les difficultés liées à la pression
temporelle, selon la catégorie socioprofessionnelle (PCS) et le secteur d’activité
70%
60%
Vibrations
50%
Bruit
40%
30%
Pression psychologique
20%
10%
Difficultés liées à la
pression temporelle >7/10
Services
Industrie
Construction
Commerce
Ouvriers
Employés
Cadres
0%
62
EVOLUTION DES INDICATEURS DE TRAVAIL ET DE SANTÉ
Ces indicateurs sont fournis à partir des échantillons de salariés travaillant dans la région Nord – Pas-de-Calais,
ayant répondu au questionnaire Evrest proposé par leur médecin du travail en 2008-2009 (3 294 salariés) ou
en 2010-2011 (2 180 salariés).
Ces comparaisons ne peuvent être présentées de façon brute, l’échantillon n’ayant pas parfaitement la même
structure aux 2 périodes étudiées, mais prennent en compte la structure régionale des emplois et des secteurs
d’activité. Cette approche ne garantissant cependant pas une parfaite comparabilité des données rapportées
dans ce cadre, ces résultats devront donc être lus avec prudence.
Le bruit
L’exposition nocive au bruit, définie comme une exposition moyenne dépassant 80 décibels durant une
journée de travail de 8 heures, est encore une source fréquente de maladie professionnelle. Il s’agit en effet
de la 3ème cause de maladies professionnelles dans la région Nord – Pas-de-Calais, après les troubles musculosquelettiques et les affections liées à l’amiante (en 2011, 164 maladies du tableau 42 - Atteinte auditive
provoquée par les bruits lésionnels sur les 4 902 maladies professionnelles indemnisées).
Selon les données de l’observatoire Evrest, parmi les salariés du Nord – Pas de Calais interrogés, 38,1 % se
disaient exposés à une gêne sonore en 2008-2009, et 42,9 % en 2010-2011 ; 25,2 % s’estimaient exposés au
bruit>80 dB en 2008-2009, et 28,1 % en 2010-2011.
Les ouvriers sont de loin les plus concernés, que ce soit pour l’exposition à une gêne sonore ou au bruit >80
dB, puis les professions intermédiaires. On observe des tendances, pour ces 2 groupes de salariés, à plus
fréquemment s’estimer exposés à ces nuisances sonores en 2010-2011 qu’en 2008-2009.
Les salariés des secteurs de la construction et de l’industrie évoquent deux fois plus souvent l’exposition à
une gêne sonore et près de 4 fois plus souvent une exposition à des bruits>80 dB que ceux des secteurs du
commerce ou des services. Les salariés des secteurs des commerces et services ont tendance à signaler un peu
plus fréquemment des nuisances sonores en 2010-2011 que les 2 années précédentes.
Evolution des pourcentages de salariés se disant exposés à une gêne sonore ou au bruit
> 80 dB, selon la catégorie socioprofessionnelle
Gêne sonore
Ouvriers
Employés
Professions intermédiaires
Cadres
Ouvriers
Employés
Cadres
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
2008-2009
2010-2011
Bruit > 80db
Source : Observatoire Evrest, région Nord – Pas-de-Calais, données 2008-2011.
63
Evolution des pourcentages de salariés se disant exposés à une gêne sonore ou au bruit
> 80 dB, selon le secteur d’activité
80%
70%
60%
50%
40%
2008-2009
30%
2010-2011
20%
10%
0%
Industrie
Construction Commerce
Services
Industrie
Gêne sonore
Construction Commerce
Services
Bruit > 80db
La prévalence des problèmes d’audition est faible avant l’âge de 45 ans quelle que soit la catégorie
socioprofessionnelle ; elle augmente légèrement chez les cadres et les employés de 45 ans et plus, de façon
plus nette chez les professions intermédiaires et de façon beaucoup plus marquée chez les ouvriers : plus
d’un ouvrier sur 5 de plus de 45 ans a des problèmes d’audition, ce qui est environ 3 fois plus que pour les
autres catégories socioprofessionnelles. Il est difficile d’apprécier les évolutions de ces problèmes de santé sur
une courte période, d’autant que la fréquence de ces problèmes est rare (notamment chez les cadres et les
employés) et l’échantillon de taille modeste.
Evolution des pourcentages de salariés déclarant un problème d’audition, selon la
catégorie socioprofessionnelle et l’âge
25%
20%
15%
10%
2008-2009
2010-2011
5%
0%
<45ans
Cadres
45ans
<45ans
45ans
Professions
intermédiaires
<45ans
45ans
Employés
<45ans
45ans
Ouvriers
Les prévalences des problèmes d’audition dans les différents secteurs d’activité sont faibles avant l’âge de 45
ans (bien que les secteurs de la construction et de l’industrie s’individualisent un peu). En revanche, elles sont
nettes à partir de 45 ans : les prévalences de problèmes auditifs sont plus élevées dans la construction, puis
dans l’industrie et le commerce ; le secteur des services n’est que très peu concerné par ce problème de santé.
64
On observe globalement une tendance à l’augmentation de la déclaration de problèmes d’audition chez les
salariés de plus de 45 ans, entre 2008-2009 et 2010-2011 (qui passent de 11,2 à 14,5 %).
Evolution des pourcentages de salariés déclarant un problème d’audition, selon le
secteur d’activité et l’âge
25%
20%
15%
2008-2009
10%
2010-2011
5%
0%
<45ans
45ans
Industrie
<45ans
45ans
<45ans
Construction
45ans
Commerce
<45ans
45ans
Services
Les troubles musculo squelettiques
En France, les troubles musculo squelettiques (TMS)5 représentent plus de trois quart des maladies
professionnelles indemnisées, et sont toujours en progression (+7,4 % par an de 2003 à 2011).
Dans la région Nord - Pas-de-Calais, en 2011, les TMS représentent 73 % des maladies professionnelles (MP)
indemnisées (source : CARSAT).
Toutes les entreprises, quelles que soient leurs activités et leur taille sont touchées car les nouvelles exigences
de productivité, qui semblent au moins en partie la cause de ces TMS, concernent tous les secteurs d’activité.
L’exposition à diverses contraintes de travail génératrices de TMS, telles que les postures contraignantes,
les efforts et ports de charges lourdes, les gestes répétitifs et les vibrations, suit très nettement un gradient
socioprofessionnel. On constate que, même si les catégories socioprofessionnelles comprennent, pour
chacune d’elles une diversité importante de professions, les contraintes physiques de travail sont en moyenne
plus rarement déclarées par les cadres ; les professions intermédiaires déclarent environ 2 fois plus souvent ces
mêmes contraintes physiques de travail ; les employés se distinguent par l’importance des gestes répétitifs ;
enfin, plus de 70 % des ouvriers rapportent des contraintes physiques à type de postures contraignantes, efforts
et ports de charges lourdes, gestes ou tâches répétitives, et plus de 40 % une exposition à des vibrations.
On remarque que, sur la période de temps 2008-2009 et 2010-2011, il n’y a pas d’évolution marquée de ces
contraintes.
En termes de santé, les problèmes perçus au niveau des membres supérieurs, inférieurs, et du rachis, suivent
ce même gradient socioprofessionnel, d’autant plus marqué après 45 ans. On observe quelques évolutions
entre les 2 périodes observées, à la fois des augmentations et des diminutions de problèmes rapportés, mais
qu’il est difficile d’interpréter avec seulement 2 périodes d’observation.
5
Il s’agit des tableaux 57, 69, 79, 97, 98 des maladies professionnelles du régime général.
65
Evolution des pourcentages de salariés se disant exposés à des contraintes de travail
génératrices de TMS, selon la catégorie socioprofessionnelle
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
Postures contraignantes
Efforts, port de charges lourdes
Gestes répétitifs
Ouvriers
Employés
Cadres
Ouvriers
Employés
Cadres
Ouvriers
Employés
Cadres
Cadres
Ouvriers
2010-2011
Employés
2008-2009
0%
10%
Vibrations
Evolution des pourcentages de salariés déclarant des problèmes de santé au niveau des
membres ou du rachis, selon la catégorie socioprofessionnelle et l’âge
40%
35%
30%
25%
20%
15%
10%
5%
<45ans
45ans
Membres supérieurs
<45ans
45ans
Membres inférieurs
<45ans
Ouvriers
Employés
Cadres
Ouvriers
Employés
Cadres
Ouvriers
Employés
Cadres
Ouvriers
Employés
Cadres
Ouvriers
Employés
Cadres
Ouvriers
Employés
Cadres
0%
45ans
Rachis (cervical et dorso-lombaire)
2008-2009
2010-2011
66
Les postures contraignantes, les efforts et ports de charges lourdes, les gestes répétitifs sont plus souvent
cités par les salariés du secteur de la construction, puis par ceux de l’industrie et du commerce ; le secteur
des services est moins concerné par ces contraintes. Les vibrations concernent plus de la moitié de salariés du
secteur de la construction, environ 30 % des salariés de l’industrie et environ 10 % des salariés du commerce
et des services.
En ce qui concerne la santé, les problèmes au niveau du rachis (cervical ou dorsolombaire) prédominent par
rapport aux problèmes aux membres supérieurs ou inférieurs. Ces problèmes ostéoarticulaires sont nettement
plus fréquents après 45 ans qu’avant. Les plaintes ostéoarticulaires varient également selon le secteur d’activité,
des problèmes sont plus fréquemment observés dans le secteur de la construction.
Quelques fluctuations sont observées entre les périodes 2008-2009 et 2010-2011, ne modifiant pas ces grandes
tendances, stables dans le temps.
Evolution des pourcentages de salariés se disant exposés à des contraintes de travail
génératrices de TMS, selon le secteur d’activité
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
2008-2009
20%
2010-2011
10%
Postures contraignantes
Efforts, port de charges lourdes
Gestes répétitifs
Services
Commerce
Construction
Industrie
Services
Commerce
Construction
Industrie
Services
Commerce
Construction
Industrie
Services
Commerce
Construction
Industrie
0%
Vibrations
67
Evolution des pourcentages de salariés déclarant des problèmes de santé au niveau des
membres ou du rachis, selon le secteur d’activité et l’âge
45%
40%
35%
30%
25%
20%
15%
10%
5%
<45ans
45ans
Membres supérieurs
<45ans
45ans
Membres inférieurs
<45ans
Services
Commerce
Construction
Industrie
Services
Commerce
Industrie
Construction
Services
Commerce
Construction
Industrie
Services
Commerce
Construction
Industrie
Services
Commerce
Construction
Industrie
Services
Commerce
Construction
Industrie
0%
45ans
Rachis (cervical et dorso-lombaire)
2008-2009
2010-2011
D’une façon générale, certaines variations dans le temps peuvent être liées à des fluctuations d’échantillonnage
entre les 2 périodes observées (les groupes pouvant varier dans leur composition, notamment en ce qui
concerne l’âge ou les activités prises en compte) ; par ailleurs, certains groupes étudiés sont de faibles effectifs
(entre 100 et 200 salariés). Ces comparaisons dans le temps sont donc à interpréter avec une grande prudence.
Un recul plus important et des échantillons de plus grande taille permettraient de mieux évaluer ces évolutions.
Les risques psychosociaux
En avril 2011 est paru le Rapport du Collège d’expertise sur le suivi des risques psychosociaux au travail6,
faisant suite à la demande du Ministre du travail, de l’emploi et de la santé.
La définition retenue par ce Collège est la suivante : les risques psychosociaux au travail sont entendus comme
risques pour la santé mentale, physique et sociale, engendrés par les conditions d’emploi et les facteurs
organisationnels et relationnels susceptibles d’interagir avec le fonctionnement mental.
Les facteurs psychosociaux de risque au travail mis en évidence par la littérature scientifique peuvent être
regroupés autour de six axes. Ils sont relatifs à l’intensité du travail et au temps de travail, aux exigences
émotionnelles, à une autonomie insuffisante, à la mauvaise qualité des rapports sociaux au travail, aux conflits
de valeurs et à l’insécurité de la situation de travail.
En France, l’enquête SUMER 2010 a apporté des éléments sur les évolutions des contraintes organisationnelles
et psychosociales selon les professions et secteurs d’activité : entre 2003 et 2010, toutes les catégories
socioprofessionnelles connaissent un accroissement de la demande psychologique, le plus souvent associé à
une baisse de la latitude décisionnelle (marges de manœuvre individuelles)7.
6
http://www.travail-emploi-sante.gouv.fr/documentation-publications,49/rapports,51/travail,900/sante-au-travail,1803/mesurer-les-facteurs-psychosociaux,13319.html
7
http://travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/2012-023.pdf
68
Selon l’observatoire Evrest, au niveau de la région Nord – Pas de Calais :
- 35,2 % des salariés disaient avoir des difficultés du fait de la pression temporelle (>5 sur une échelle de 0 à
10) en 2008-2009, et 39,1 % en 2010-2011 ;
- 24,1 % estimaient ne pas avoir de choix dans la façon de procéder en 2008-2009, et 24,5 % en 2010-2011 ;
- 18,0 % rapportaient une des possibilités d’entraide insuffisantes en 2008-2009, et 16,6 % en 2010-2011 ;
- 21,2 % estimaient en 2008-2009 que leur travail n’est pas reconnu, et 23,3 % en 2010-2011.
Le fait de ne pas avoir le choix dans la façon de procéder et un travail peu reconnu sont moins fréquents
chez les cadres, mais augmentent chez les professions intermédiaires, les employés et enfin les ouvriers. Les
difficultés liées à la pression temporelle, ainsi que le fait de traiter trop vite une opération qui demanderait
davantage de soin suivent un gradient inverse, plus fréquentes dans les catégories socioprofessionnelles
élevées. Enfin, ne pas avoir de possibilités suffisantes d’entraide concerne plus les employés et les ouvriers
que les autres catégories de salariés. Entre 2008-2009 et 2010-2011, il semble y avoir une légère augmentation
des contraintes temporelles, notamment pour les professions intermédiaires et les employés.
Evolution des pourcentages de salariés se disant exposés à diverses contraintes
psychosociales de travail, selon la catégorie socioprofessionnelle
60%
50%
40%
30%
20%
10%
Pas de choix dans la façon de
procéder
Pas de possibilité suffisante d'entraide
Travail pas reconnu
Traiter trop vite une opération qui
demanderait davantage de soin
Ouvriers
Employés
Cadres
Ouvriers
Employés
Cadres
Ouvriers
Employés
Cadres
Ouvriers
Employés
Cadres
Ouvriers
Employés
Cadres
0%
Difficultés liées à la pression
temporelle (>5/10)
2008-2009
2010-2011
Parmi les conséquences potentielles des facteurs psychosociaux de risque, Evrest explore les problèmes d’ordre
neuropsychique (lassitude/fatigue, anxiété/nervosité, troubles du sommeil, et association de ces 3 signes). Ces
symptômes sont plus fréquemment signalés après 45 ans, et un peu plus fréquemment chez les employés et
les professions intermédiaires. On constate que des fluctuations entre les périodes 2008-2009 et 2010-2011
sont mesurées pour chacun de ces problèmes d’ordre neuropsychique, car il s’agit ici de « petits » signes
qui peuvent être très fluctuants dans le temps, et impactés par de nombreux autres facteurs que les risques
psychosociaux de travail ; on constate néanmoins que les troubles du sommeil sont plus souvent rapportés par
les salariés dans la période 2010-2011 qu’en 2008-2009. Le fait de présenter les 3 signes cliniques de façon
associée est en revanche plus stable dans le temps (6 % chez les salariés de moins de 45 ans, et 11 % à partir
de 45 ans).
69
Evolution des pourcentages de salariés déclarant des problèmes d’ordre neuropsychique,
selon la catégorie socioprofessionnelle et l’âge
<45ans
<45ans
Lassitude, fatigue
<45ans
Anxiété, nervosité
<45ans
Troubles du sommeil
Ouvriers
Employés
Cadres
Ouvriers
Employés
Cadres
45ans
Ouvriers
Employés
Cadres
Ouvriers
Employés
Cadres
45ans
Ouvriers
Employés
Cadres
Ouvriers
Employés
Cadres
45ans
Ouvriers
Employés
Cadres
Ouvriers
Employés
Cadres
40%
35%
30%
25%
20%
15%
10%
5%
0%
45ans
Lassitude + anxiété + troubles du sommeil
2008-2009
2010-2011
Les difficultés liées à la pression temporelle jugée importante et le fait de traiter trop vite une opération qui
demanderait davantage de soin varient peu selon le secteur d’activité, avec une tendance à l’augmentation
dans le temps de ces contraintes temporelles. Le fait de ne pas avoir le choix de la façon de procéder concerne
un peu plus les salariés des secteurs des services ou de l’industrie. L’entraide est moins fréquemment jugée
insuffisante dans le secteur de la construction que dans les autres secteurs. Le travail est plus souvent perçu
comme non reconnu dans le secteur de l’industrie, puis dans les services.
Comme pour les autres problèmes de santé, les problèmes d’ordre neuropsychique sont moins fréquents avant
45 ans. Il existe des variations en fonction des secteurs d’activité, les salariés du secteur de la construction
étant les moins concernés par ces problèmes Il y a globalement peu d’évolutions de ces problèmes de santé
entre les 2 périodes étudiées.
Evolution des pourcentages de salariés se disant exposés à diverses contraintes
psychosociales de travail, selon le secteur d’activité
45%
40%
35%
30%
25%
20%
15%
10%
5%
Pas de choix dans la façon
de procéder
Pas de possibilité suffisante
d'entraide
Travail pas reconnu
Traiter trop vite une opération qui
demanderait davantage de soin
Services
Commerce
Construction
Industrie
Services
Commerce
Construction
Industrie
Services
Commerce
Construction
Industrie
Services
Commerce
Construction
Industrie
Services
Commerce
Construction
Industrie
0%
Difficultés liées à la pression
temporelle (>5/10)
2008-2009
2010-2011
70
Evolution des pourcentages de salariés déclarant des problèmes d’ordre neuropsychique,
selon le secteur d’activité et l’âge
40%
35%
30%
25%
20%
15%
10%
5%
<45ans
Lassitude, fatigue
45ans
<45ans
45ans
Anxiété, nervosité
<45ans
45ans
Troubles du sommeil
<45ans
Services
Commerce
Industrie
Construction
Services
Commerce
Industrie
Construction
Services
Commerce
Industrie
Construction
Services
Commerce
Industrie
Construction
Services
Commerce
Industrie
Construction
Services
Commerce
Industrie
Construction
Services
Commerce
Industrie
Construction
Services
Commerce
Industrie
Construction
0%
45ans
Lassitude + anxiété
+ troubles du sommeil
2008-2009
2010-2011
Au final, on note peu d’évolution significative entre les 2 périodes 2008-2009 et 2010-2011 : les conditions de
travail perçues sont plutôt stables, les problèmes de santé un peu moins, mais ne montrent pas de tendance
notable dans l’ensemble, en dehors des troubles du sommeil, un peu plus fréquemment rapportés par les
salariés sur la période la plus récente.
Cependant, étudier les évolutions sur une courte période de temps est délicat, notamment lorsqu’elles
sont étudiées selon les catégories socioprofessionnelles ou selon les secteurs d’activité (générant alors des
échantillons de taille plus restreinte) ; ces découpages sont néanmoins nécessaires pour étudier des groupes de
salariés plus homogènes, permettre de donner un sens aux données et d’orienter les politiques de prévention.
71
2.3. L’enquête régionale sur les inaptitudes
et le maintien dans l’emploi
Dans le cadre de la gestion de l’inaptitude et du maintien dans l’emploi, les médecins du travail référents
du réseau régional Santé Travail Maintien dans l’Emploi (STME) (ex-réseau régional Santé-Travail-Handicap)
et l’Institut de Santé au Travail du Nord de la France ont mis en place en 2006 un recueil de données auprès
des équipes santé - travail de la région Nord – Pas-de-Calais. Le questionnaire utilisé permet de recueillir
des informations sur les salariés pour lesquels une inaptitude médicale a été prononcée par le médecin du
travail. Les exploitations de ces données visent à mieux connaître les populations de salariés touchés par une
inaptitude médicale et les moyens mis en œuvre dans ces situations, afin de pouvoir élaborer des stratégies
d’intervention mieux ciblées et en adéquation avec les attentes de tous les acteurs de la santé au travail.
En 2011, 214 médecins du travail de la région (médecins des services interentreprises de santé au travail et de
la MSA) y ont participé, recueillant un échantillon de 2 799 dossiers d’inaptitude médicale.
Quel est le profil de ces salariés déclarés inaptes ?
Le profil des salariés déclarés inaptes se modifie peu dans le temps. En 2011, on constate, comparativement
aux données des Déclarations Annuelles de Données Sociales de 2009 de l’INSEE (salariés des secteurs publics
et privés), que :
• la part des femmes parmi les salariés déclarés inaptes (48 %) est supérieure à celle des femmes dans la
population salariée (42 %) ;
• plus de 62 % des salariés ont 45 ans et plus alors que ceux-ci ne représentent que 35 % de la population
salariée ;
• 50 % des salariés sont ouvriers alors que ceux-ci ne représentent que 30 % de la population salariée du
Nord Pas-de-Calais ;
• 78 % des salariés déclarés inaptes ont une formation de niveau inférieur au baccalauréat, ce qui est le reflet
à la fois de l’âge (population plus âgée) et de la catégorie socioprofessionnelle (population plus ouvrière)
de ces salariés ;
• l’inaptitude est peu liée à la taille de l’entreprise et au secteur d’activité bien que les salariés du secteur de
la construction semblent être un peu plus concernés (12 % des salariés déclarés inaptes, versus 9 % de la
population salariée).
Quelles sont les pathologies à l’origine des inaptitudes ?
Les pathologies à l’origine de l’inaptitude des salariés sont relativement stables dans le temps. En 2011, 4
grands groupes de pathologies totalisent 87 % des pathologies en cause dans l’inaptitude :
• le système ostéoarticulaire (50 % des salariés déclarés inaptes),
• les troubles mentaux et du comportement (24 %),
• le système nerveux (7 %),
• et l’appareil circulatoire (6 %).
72
Répartition des salariés déclarés inaptes selon l’appareil ou l’organe motivant l’inaptitude
Système ostéo-articulaire
Troubles mentaux et du
comportement
Système nerveux
Appareil circulatoire
Appareil respiratoire supérieur ou
inférieur
Appareil génito-urinaire
2011
Appareil digestif
2010
2009
Autres pathologies
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
Source : Suivi des inaptitudes et maintien dans l’emploi, 2011 – Réseau régional Santé Travail Maintien dans l’Emploi Nord – Pas-de-Calais
On peut également souligner que :
• la pathologie à l’origine de l’inaptitude est tumorale dans 5 % des cas ;
• une origine professionnelle est à noter dans environ 1/3 des pathologies, chez les hommes comme chez
les femmes, 34 % des cas étant liés à un accident du travail (AT), 32 % à une maladie professionnelle (MP)
et 34 % à une maladie à caractère professionnel (MCP) ;
• cependant, on note des disparités importantes de l’origine professionnelle selon l’âge, le sexe et les
pathologies en cause :
o la part des MP augmente avec l’âge, tandis que la part des MCP diminue ;
o l’origine professionnelle est plus souvent liée à un AT chez les hommes que chez les femmes (42 % versus
26 %), et plus souvent liée à une MCP chez les femmes que chez les hommes (44 % versus 25 %) ;
o 86 % des AT et 88 % des MP sont liés à un problème ostéoarticulaire, alors que 73 % des MCP sont liées
à des troubles mentaux et du comportement.
En début de procédure, de nombreux salariés ont déjà bénéficié de prises en charge diverses visant au maintien
dans l’emploi, puisque la moitié des salariés déclarés inaptes était déjà bénéficiaire de la loi d’obligation
d‘emploi.
De nombreuses mesures réalisées par les acteurs de la santé au travail
Les mesures réalisées ont été les suivantes :
• La MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées) a été sollicitée pour 717 des 2 799 salariés
de l’échantillon (26 %), le plus souvent pour une demande de reconnaissance travailleur handicapé ;
• Les médecins conseils de la Sécurité Sociale ont été sollicités pour 747 salariés (27 %), le plus souvent pour
une demande d’invalidité ;
• Le service social de la CARSAT a été contacté pour 330 salariés (12 %), principalement pour des demandes
de soutien et de suivi, ou un bilan social ;
• Des ressources internes au service de santé au travail ont été également sollicitées pour 330 salariés (12 %) ; il
s’agissait le plus souvent de l’assistante sociale, de l’assistante santé travail et du médecin référent santé – travail
– handicap ;
• Le SAMETH (Services d’Appui au Maintien dans l’Emploi des Travailleurs Handicapés) a été contacté pour
298 salariés (11 %), dans la majorité des cas pour un bilan de compétences.
On constate que la reconversion professionnelle a souvent été envisagée dès la visite de pré-reprise ou lors de
la visite de reprise par l’orientation vers les professionnels du maintien dans l’emploi.
73
Quel devenir pour ces salariés déclarés inaptes ?
Le bilan réalisé à l’issue d’un délai de un mois après la procédure d’inaptitude a permis de montrer que, parmi
les 2 395 salariés enquêtés en 2011 et dont le devenir était connu, la moitié était en recherche d’emploi et 37%
étaient en invalidité (dont plus de 84% en invalidité de 2ème catégorie).
Devenir des salariés inaptes un mois après la procédure d’inaptitude (ces situations
pouvant cumuler entre elles)
Demandeur d'emploi
50%
Invalidité
37%
Dossier de formation / réorientation professionnelle
14%
Maintien dans l'entreprise
9%
Retraite
4%
Projet de création d'entreprise
2%
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
Des situations très contrastées dans les métiers du secteur des services
Le secteur des services est celui qui emploie le plus de salariés dans le Nord - Pas-de-Calais (51 %) et dans
lequel ont été enregistrés 50 % des salariés déclarés inaptes.
Dans ce secteur, les procédures d’inaptitude concernent plus fréquemment les femmes (62 % des salariés
inaptes de ce secteurs alors qu’elles représentent 56 % des salariés du secteur).
Les troubles mentaux et du comportement sont à l’origine de l’inaptitude dans 29 % des cas (dans 18 % des
cas pour les autres secteurs), et les pathologies ostéoarticulaires dans 46 % des cas (54 % des cas pour les
autres secteurs).
On constate cependant que les troubles mentaux ou du comportement sont en cause pour la majorité des
inaptitudes survenant dans les métiers à consonance administrative, tandis que les pathologies ostéoarticulaires
sont majoritairement en cause dans les inaptitudes prononcées dans les métiers à consonance plus physique
de ce même secteur.
Pathologies principales à l’origine des inaptitudes, dans les principaux métiers du secteur
des services
Ensemble de la population inapte interrogée
50%
24%
Employés de commerce (n=85)
14%
64%
Prof. intermédiaires de la santé et du travail social (n=63)
27%
56%
Employés administratifs d'entreprises (n=136)
17%
54%
Ouvriers qualifiés de type artisanal (n=78)
56%
23%
Employés civils et agents de service de la fct publique (n=96)
63%
20%
Personnels des services directs aux particuliers (n=366)
62%
17%
Chauffeurs (n=138)
51%
15%
Ouvriers non qualifiés de type artisanal (n=132)
60%
11%
0%
10%
20%
30%
40%
Troubles mentaux et du comportement
50%
60%
70%
Pathologie ostéoarticulaire
74
80%
90%
GLOSSAIRE DE LA SANTÉ AU TRAVAIL
Accident du travail
Est considéré comme tel, quelle qu’en soit la cause, l’accident survenu par le fait ou à l’occasion du travail,
à toute personne salariée ou travaillant à quelque titre ou en quelque lieu que ce soit, pour un ou plusieurs
employeurs ou chefs d’entreprises.
Accidents et maladies professionnelles avec arrêt
Sont recensés comme tels, les accidents ou les maladies professionnelles suivis d’un arrêt de travail pour
lesquels des indemnités journalières ont été réglées au titre de la législation sur les accidents du travail. Ils
ne sont pas recensés sur la date de survenance de l’événement mais sur la date du premier versement de
prestations. Sont inclus dans ceux-ci les accidents du travail ou maladies professionnelles graves et les accidents
du travail ou maladies professionnelles mortels.
Accidents et maladies professionnelles graves
Est recensé comme tel, l’accident ou la maladie professionnelle qui a entraîné l’attribution d’une indemnité
en capital ou d’une rente «accident du travail». Sont inclus dans ceux-ci les accidents du travail ou maladies
professionnelles mortels.
Incapacité permanente
Par incapacité permanente on entend l’état de la victime qui garde de sa blessure une infirmité permanente
susceptible de diminuer son salaire futur (ou sa capacité de travail).
Incapacité temporaire
Période au cours de laquelle des indemnités journalières sont versées par les Caisses Primaires. Evaluée en
nombre de jours indemnisés, elle prend fin, soit à la guérison complète, soit à la date de consolidation de la
lésion, soit encore au décès de l’accidenté.
Indice de fréquence (IF)
C’est le nombre d’accidents avec arrêt pour 1 000 salariés.
Indice de gravité des incapacités permanentes (IG)
C’est le total des taux d’incapacité permanente pour 1 000 000 d’heures travaillées.
Taux de chômage
Le taux de chômage est le rapport (en %) entre le nombre de chômeurs et la population active totale au lieu de
résidence. Pour les 322 zones d’emploi de France métropolitaine, il est évalué quatre fois par an, en moyenne
sur le trimestre (données corrigées des variations saisonnières). Il est aussi calculé en moyenne annuelle.
Taux de fréquence (TF)
C’est le nombre d’accidents avec arrêt pour 1 000 000 d’heures travaillées
Taux de gravité des indemnités temporaires (TG)
C’est le nombre de journées indemnisées pour 1 000 heures travaillées.
Zone d’emploi
Une zone d’emploi est un espace géographique à l’intérieur duquel la plupart des actifs résident et travaillent.
Effectué conjointement par l’Insee et les services statistiques du Ministère du Travail, le découpage en zones
d’emploi constitue une partition du territoire adaptée aux études locales sur l’emploi et son environnement.
Les déplacements domicile-travail constituent la variable de base pour la détermination de ce zonage. Le
découpage respecte nécessairement les limites régionales, et le plus souvent les limites cantonales (et donc
a fortiori départementales). Il était recommandé de ne pas créer de zones réunissant moins de 25 000 actifs.
Défini pour la France métropolitaine, il comporte actuellement 322 zones, dont 15 en Nord Pas-de-Calais. La
zone d’emploi coïncide avec la zone de proximité au sens d’accès aux soins.
75
Liste des abréviations
AST : Assistant(e)s en santé–travail
AT : Accident du travail
BTP : Bâtiment et Travaux Publics
CARSAT : Caisse d’assurance retraite et de santé au travail
CHSCT : Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail
CNAMts : Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés
CTN : Comités Techniques Nationaux
DIRECCTE : Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de
l’emploi
EVREST : Evolutions et relations en santé au travail
IJ : Indemnités journalières
Insee : Institut national de la statistique et des études économiques
InVS : Institut de Veille Sanitaire
IPP : Incapacité permanente partielle
IPRP : Intervenants en prévention des risques professionnels
MCP : Maladies à caractère professionnel
MDPH : Maison Départementale des Personnes en situation de Handicap
MP : Maladie professionnelle
MPI : Maladie professionnelle indemnisable
MSA : Mutualité Sociale Agricole
NAF : Nomenclature d’activités française
PCS : Professions et Catégories Socioprofessionnelles
PRST : Plan régional de santé au travail
SAMETH : service d’appui au maintien dans l’emploi des travailleurs handicapés
SST : Services de santé au travail
TMS : Troubles musculo-squelettiques
76
NOTES
77
NOTES
78
Les Services de Santé au Travail
en Nord – Pas-de-Calais
1
CEDEST
3
Centre pour le
Développement Santé
au Travail
4/10 rue Albert Thomas
59210 COUDEKERQUEBRANCHE
Tél. 03 28 24 98 98
www.cedest.net
2
ASTIL 62
Association Santé Travail
Interentreprises du Littoral
430 boulevard du Parc - BP 94
62903 COQUELLES Cedex
Tél. 03 21 85 51 85
POLE SANTE TRAVAIL
7
5
Antenne Nord
4 rue de la Fosse aux Chênes - BP 449
59058 ROUBAIX Cedex 1
Tél. 03 20 26 15 71
AST 62/59
8
Association Santé Travail
6 rue de la Symphorine
Parc des Bonnettes - BP 60503
62008 ARRAS Cedex
Tél. 03 21 15 15 52
AISMT
Association interprofessionnelle
de santé et de médecine
du travail
1461 avenue du Cateau
Park Services
59400 CAMBRAI
Tél. 03 27 72 63 63
www.simup.fr
Antenne Sud
65 rue François Lemaire
BP 70076
59502 DOUAI Cedex
Tél. 03 27 71 29 79
STSA Santé au Travail
Sambre Avesnois
24 rue Romain Duchateau
59720 LOUVROIL
Tél. 03 27 53 31 31
www.ast6259.fr
6
ASTAV
Association de Santé
au Travail
de l’Arrondissement
de Valenciennes
62 rue Milhomme
59300 VALENCIENNES
Tél. 03 27 46 19 24
Dunkerque
2
SIMUP
Service interprofessionnel
de santé au travail
de la vallée de la Lys
22 rue de Lille - BP 40018
59431 HALLUIN Cedex
Tél. 03 20 94 12 54
www.polesantetravail.fr
Antenne Ouest
238 route de Bailleul
59190 CAESTRE
Tél. 03 28 50 92 80
Calais
4
Métropole Nord
Antenne Centre
118 rue Solférino - BP 1365
59015 LILLE Cedex
Tél : 03 20 12 83 00
www.astav.fr
1
4 Halluin
Caëstre
Boulogne
Tourcoing
Roubaix
3
Lille
Béthune
6
Valenciennes
Douai
5
Arras
Maubeuge
7
Cambrai
8
Fourmies
Service Santé Sécurité au Travail de la MSA Nord – Pas-de-Calais
Adresse postale : 59716 Lille cedex 9
Adresse physique : 33, rue du Grand But, Capinghem
Téléphone : 03 20 00 21 70 ou 03 21 24 60 56
http://www.msa59-62.fr/
Directeur de la publication : Annaïck Laurent - Henri-Pierre Radondy.
Comité de rédaction
CARSAT Nord-Picardie : Myriam Berroyez, Letizia Chiarore, Monique Crespel, André-Marie Loock.
DIRECCTE Nord - Pas-de-Calais : Bruno Clément-Ziza, Martine Leblanc, Philippe Lemaire, Dr Brigitte Sobczak.
MSA : Béatrice Dewaele, Dr Marie Inglard, Marie-Madeleine Kesteman.
Université Lille 2 - CHRU Lille : Dr Ariane Leroyer.
INVS : Dr Hélène Prouvost.
Services de santé au travail : Dr Claude Buisset.
ISSN : 2101-4469
Contributeurs à l’Atlas régional, la santé au travail
dans le Nord – Pas-de-Calais – Actualisation 2012
Caisse d’assurance retraite et de santé au travail – CARSAT Nord-Picardie
11, allée Vauban 59662 Villeneuve d’Ascq cedex
Téléphone : 0 821 10 59 60 - Fax : 03 20 05 62 50
http://www.carsat-nordpicardie.fr/
Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi - DIRECCTE
Les Arcades de Flandres
70, rue Saint-Sauveur BP 456 – 59021 Lille cedex
Téléphone : 03 20 96 48 60 - Fax : 03 20 52 74 63
http://www.npdc.travail.gouv.fr/
Mutualité Sociale Agricole du Nord – Pas-de-Calais
Adresse postale : 59716 Lille cedex 9
Adresse physique : 33, rue du Grand But, Capinghem
Téléphone : 03 20 00 21 99 - Fax : 03 20 00 20 00
http://www.msa59-62.fr/
Université de Lille 2 - Faculté de Médecine
Pôle recherche
1, Place Verdun 59045 Lille Cedex
Téléphone : 03 20 96 43 43 - Fax : 03 20 88 24 32
http://www.univ-lille2.fr/
Institut de veille sanitaire en Région Nord - Pas-de-Calais et Picardie
556 Avenue Willy Brandt 59777 Euralille
Tél. : 03 62 72 88 73 - Fax : 03 20 86 02 38
http://www.invs.sante.fr
Les services de santé au travail du Nord – Pas-de-Calais
http://www.entrepriseetsante.com
Les autres acteurs de la santé au travail
Assurance maladie - Risques professionnels
http://www.risquesprofessionnels.ameli.fr/
Institut national de recherche et de sécurité - INRS
http://www.inrs.fr
Ministère du travail, de l’emploi et de la santé
http://www.travail-emploi-sante.gouv.fr
http://www.travailler-mieux-gouv.fr
Ministère de la santé
http://www.sante-jeunesse-sports.gouv.fr
Observatoire EVREST
http://evrest.istnf.fr
Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics – OPPBTP
http://oppbtp.fr
Agence Nationale pour l’Amélioration des Conditions de Travail – ANACT
http://www.anact.fr
Direccte Nord - Pas-de-Calais
Conception et mise en page : Gilles VIDAL - 03 20 806 806 / Impression : CARSAT Nord-Picardie
Institut de santé au travail du Nord de la France - ISTNF
http://www.istnf.fr

La santé au travail dans le Nord - Pas-de-Calais

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