Jean-Louis Laurens
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Jean-Louis Laurens
Jean-Paul Siret Président-Directeur général du groupe Le Noble Âge « Notre plan 2014 est en bonne voie » Le groupe spécialisé dans l'exploitation et la gestion d'établissements de prise en charge globale de personnes âgées dépendantes a réalisé un exercice 2011 solide. Il revient sur son début d’année et son plan de développement. Quel bilan faisiez-vous de l’exercice 2011, pour le groupe Le Noble Âge ? Jean-Paul Siret : La croissance du chiffre d’affaires est ressortie à 9,8% et celle du résultat d’exploitation a été de 11,6%. Le résultat net est ressorti à hauteur de 8 millions d’euros, en hausse de 23,5%. Ce bénéfice ne tient pas compte de 2,100 lits qui ne sont toujours pas en régime de croisière sur l’ensemble du périmètre. Ces chiffres correspondaient-ils à vos attentes ? J.-P. S. : Il n’a ni mauvaise ni bonne surprise, ces chiffres sont complètement dans la lignée de nos prévisions. Quels éléments ont caractérisé l’exercice 2011, au niveau de l’activité ? J.-P. S. : Nous avons constaté une très bonne tenue de l’exploitation régime de croisière avec une marge d’Ebitda de plus de 28% contre 27% habituellement. C’est donc une très belle performance pour l’exploitation en régime de croisière. Un écart est à souligner, puisque les lits n’étant pas en régime de croisière sont plutôt avec une marge d’Ebitda à 11% contre plus de 28% pour les lits en régime de croisière. On voit ainsi le cap ayant été franchi par nos établissements. En revanche, nous le savions déjà, sur le plan immobilier, l’année a été pratiquement insignifiante, en raison du décalage de livraison de travaux. En effet, nous continuons notre modèle, ainsi nous voulons tous nos établissements neufs, nous les reconstruisons donc les uns après les autres et il peut y avoir par moment un petit décalage. Lorsqu’une livraison est prévue en décembre et qu’elle se déroule en février, automatiquement, dans l’immobilier, par nature, la possibilité de marge que nous devions récupérer n’existe pas. Par ailleurs, dans un deuxième cas, nous avons été contraints de passer par trois permis de construire successifs et cela s’est traduit par 1 million d’euros de surcoût immobilier, que nous avons passé «cash» dans nos comptes, afin de ne pas traîner cette charge et de ne pas perturber l’exploitation par la suite. 1 Pouvez-vous nous détailler votre plan 2014 ? J.-P. S. : Aujourd’hui, nous sommes propriétaires de 5,300 lits, alors que 3,200 lits seulement sont en régime de croisière. 4,200 lits environ sont en exploitation. Sur ceux-ci, 1,000 lits à peu près sont exploités, mais totalement en restructuration, avec des travaux lourds actuellement exécutés dans les établissements. Enfin, un peu plus de 1,000 lits sont en construction et ne sont donc pas exploités. Pour notre objectif de 6,900 lits en 2014, nos lignes de financement sont suffisantes pour les deux ans et demi restant, puisqu’il nous manque environ 1,600 lits pour arriver à notre objectif. Ainsi, en ordre de marche, le financement, les ressources humaines, sont en ligne pour tenir les objectifs que nous avions fixés pour 2014, d’être à 70 établissements et 6,900 lits. Nous n’avons aucun problème de ce côté. Comment se porte l’activité depuis le début de l’année ? J.-P. S. : Le groupe a poursuivi sa dynamique de croissance soutenue au premier trimestre 2012. Le chiffre d’affaires Exploitation s’est élevé à 51,04 millions d’euros en hausse de 8,8% comparé à la même période de 2011. La tenue de l’activité est conforme à nos attentes, avec une très bonne tenue sur le secteur sanitaire particulièrement. Nous avons des restructurations lourdes en 2012, qui sont dans le prolongement de l’exercice 2011 et qui continueront de peser assez fortement sur les taux d’occupation. Sur le plan des marges 2012 sera une année de transition, un peu comme pour 2013. En effet, sur le plan de l’exploitation, notre base d’établissements aux normes Noble Âge ne va pas beaucoup s’étendre. En 2012, nous aurons à peu près la même base d’établissements qu’en 2011 et ceux aujourd’hui en restructuration ou à installer rentreront en production plutôt sur 2014 – 2015. Nous aurons effectivement un mix d’établissements entre ceux qui sont en régime de croisière et ceux qui sont en restructuration, qui devrait plutôt baisser en défaveur des régimes de croisière. Ce momentum en 2012, ne nous est pas forcément très favorable sur le plan de l’affichage, mais il nous laisse par contre extrêmement confiants sur la fin de notre business plan, puisque tous les établissements que nous reprenons arriveront à la même rentabilité que le parc de régime de croisière aujourd’hui. ----Propos recueillis par Jean-Christophe Rolland www.charts.fr 2