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BULLETIN D’INFORMATION MENSUEL
MARS 2015
ENVIRONNEMENT
MACRO-ÉCONOMIQUE
perturber par ces négociations tendues et se sont
davantage concentrés sur ce qui se passe dans
le reste du monde de la finance. La croissance
mondiale connaît son taux le plus élevé depuis
quatre ans, le marché du travail (au niveau mondial)
s'améliore et d'autres variables clés des marchés
tels que le pétrole, les taux d'intérêt et le dollar
montrent des signes de stabilisation. Ces évolutions
favorables expliquent la réaction plutôt modérée
des marchés aux négociations à Bruxelles.
En février, les plus romantiques d'entre nous ont
probablement fêté la Saint-Valentin lors d'un dîner
aux chandelles, avec des roses et des chocolats.
Mais il est un « mariage » qui semble battre de
l'aile depuis fin janvier, celui qui unit la Grèce au
reste de la zone euro.
En février, nous avons été témoins d'une série de
réunions qui se sont tenues à un rythme effréné
entre la Grèce et l'Eurogroupe, au cours desquelles
les deux parties soumettaient leurs conditions dans
le but d'éviter un divorce, à savoir la sortie de la
Grèce de la zone euro. Finalement, à la dernière
minute, un accord a été conclu... mais pour une
durée temporaire.
A l’analyse du comportement des marchés financiers récemment, nous pouvons dire que le sentiment d’incertitude était quasi permanent. Les
causes de ce sentiment sont bien connues : la Grèce,
le cours du pétrole, le niveau des taux d'intérêt, la
solidité du dollar et la croissance mondiale. Aucun
de ces problèmes n'est prêt de disparaître. Ce qui
change est leur importance relative.
La Grèce est en pleine dramaturgie (pour ne pas
dire tragédie) et l'acte qui se joue en ce moment
a dominé l'actualité des dernières semaines. Toutefois, les marchés ne se sont pas laissés trop
1
Pour en revenir à l'accord de dernière minute, il
ne s’agit que d'une prolongation de quatre mois
du programme actuel de sauvetage de la Grèce.
Les ministres des Finances des 19 pays de la zone
euro ont tous approuvé cette prolongation mais
plusieurs parlements nationaux doivent encore
l'autoriser, notamment ceux de l'Allemagne et
de la Grèce elle-même. Bien que les politiciens
de ces deux pays semblent penser que la ratification de l'accord est inéluctable, elle pourrait
pourtant s'avérer compliquée. La bataille la plus
difficile pourrait bien se livrer en Grèce, où les
membres les plus à gauche du parti au pouvoir,
Syriza, commencent à manifester leur mécontentement estimant que les promesses faites pendant la
campagne, afin de mettre définitivement fin au plan
de sauvetage, ne sont pas tenues. En Allemagne,
la coalition au pouvoir réunit une forte majorité,
ce qui signifie que la ratification du Bundestag est
quasiment certaine. Il existe cependant un risque de
défections au sein du parti de l'Union chrétiennedémocrate d'Angela Merkel. Plusieurs membres du
parti ont déjà exprimé leur opposition à cet accord
en raison de leurs doutes au sujet de la liste des
réformes qui doivent être entreprises par la Grèce.
Même si cette prolongation reçoit l'approbation
d'Athènes et de Berlin, les 7,2 milliards d'euros de
solde du plan de sauvetage ne seront pas versés
tant que la Grèce ne remplira pas les conditions
actuelles, ce qui pourrait prendre des mois. D'ici
fin avril, la Troïka (Fonds monétaire international,
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Banque centrale européenne et Commission européenne) effectuera une première évaluation des
réformes proposées. Si celles-ci sont approuvées,
la dernière tranche du programme de sauvetage
sera débloquée et la Grèce pourra rembourser
les obligations arrivant à échéance détenues par
la BCE.
Le compromis a peut-être évité à Athènes le risque
de panique bancaire (voire de faillite), mais de
nombreux risques subsistent pour les quatre mois
à venir. Les analystes sont convaincus qu'Athènes
va rapidement manquer de liquidités et pourrait
avoir besoin d'une assistance extérieure avant la
fin du mois de mars. Le mois dernier, les recettes
fiscales étaient inférieures à l’objectif pour près
de 1 milliard d'euros.
Il y a tout lieu de croire que la BCE est prête à
financer le système bancaire grec tant que les
négociations progressent. Cependant, il est également important de comprendre que nous n'en
sommes qu'au premier stade et que, comme le
diable se cache toujours dans les détails, les problèmes risquent de s’accumuler quand il s’agira de
discuter des différents points de détail concernant
les réformes structurelles à entreprendre.
Le risque d'un scénario de « Grexit » (sortie de la
Grèce) a globalement quelque peu diminué, mais
il n'a pas complètement disparu.
Outre-Atlantique, la date à laquelle la Réserve fédérale (Fed) américaine procédera à la première
hausse de taux d'intérêt est le sujet de nombreuses
discussions. Selon la majorité des prévisions, la
première hausse devait être annoncée en juin. Mais
les anticipations semblent désormais s’orienter
vers une date ultérieure. Cependant, si la banque
centrale reporte trop longtemps le relèvement
des taux d'intérêt, le marché pourrait être porté à
croire que les taux bas pourraient persister indéfiniment. La Fed cherche clairement à éviter un
nouveau « taper tantrum », cette réaction violente
des marchés provoquée par Ben Bernanke en mai
2013, qui a résulté en une envolée des rendements
obligataires. Dans ces dernières communiqués , la
Fed modifie son message et prépare les marchés
à passer du concept de taux bas prolongés à celui
d’un éventuel relèvement de taux guidé essentiellement par les fondamentaux macroéconomiques.
Les marchés à terme (futures) anticipent mainte-
2
nant une hausse des taux pour juin et les prévisions de la plupart des économistes sont orientées
dans la même direction. Dans les prochains mois,
la banque centrale américaine va surveiller les
tendances de l'inflation sous-jacente, les anticipations d'inflation et les salaires ainsi que le taux
de change du dollar et l’évolution du marché du
travail. Le dernier rapport sur l'emploi donnait déjà
des statistiques clairement favorables, avec des
créations d'emplois au-dessus du consensus, un
taux de chômage des ménages faible et un rebond
des salaires après la faiblesse des données de
décembre. Le risque qu'un relèvement précoce des
taux étouffe la reprise reste présent. Cependant,
étant donné la vigueur de la demande de consommation aux États-Unis, il est probable que ce risque
soit maintenant plus faible qu'il ne l'était il y a
presque deux ans lors du « taper tantrum ». Janet
Yellen est une banquière intelligente qui connaît
l'importance d'adopter des tactiques imprévisibles,
tout en possédant une stratégie bien définie.
Dans les pays émergents, le principal thème a été la
poursuite de è politique monétaire accommodante,
l'Indonésie et la Turquie étant les deux économies
ayant embrayé le pas le plus récemment. Parmi les
seize principaux pays émergents, douze pratiquent
actuellement une politique monétaire accommodante. Ceci s'explique par la croissance faible, la
baisse de l'inflation et le désir des banques centrales nationales de maintenir des taux de change
suffisamment bas pour compenser la chute des
cours des matières premières et/ou une perte de
compétitivité. La baisse des cours des matières
premières continue de peser sur de nombreuses
économies émergentes et plus particulièrement
sur les plus faibles d'entre elles ou sur celles qui
dépendent de l'exportation des matières premières.
Après un ralentissement de presque cinq ans, la
croissance des marchés émergents a encore du
mal à re-décoller. Nous avons également constaté
une volatilité accrue des taux de change provoquée
par cette combinaison de ralentissement de croissance et d'assouplissement monétaire. Tant que
cette situation perdurera, les marchés émergents
resteront sous pression. En mars, nous suivrons
attentivement les indicateurs macroéconomiques
chinois après les fêtes du nouvel an . Le Congrès
national du Peuple chinois débutera le 5 mars. On
s'attend à ce que le gouvernement réduise son
objectif de croissance du produit intérieur brut
(PIB) de 7,5 % à 7 %.
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