Plan de gestion de la réserve naturelle marine de Saint

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Plan de gestion de la réserve naturelle marine de Saint
Plan de gestion de la réserve naturelle marine de Saint‐Barthélemy PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 1 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 Évaluation du plan de
gestion 2004/2008
RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 2 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 PRÉAMBULE
L’évaluation quinquennale est prévue pour les Réserves Naturelles Nationales par l’article R 332‐22. Toutefois, elle n’est que « conseillée » et non imposée pour les Réserves Régionales et Communales. Elle permet de dresser un bilan du travail accompli lors des 5 dernières années. L’objectif premier est de vérifier la pertinence du programme, afin de les modifier s’ils ne permettent pas d’atteindre les objectifs à long terme. Cette évaluation est une étape primordiale pour le gestionnaire car elle présente la pertinence des objectifs fixés et permet de mieux cibler les objectifs des prochaines années. Elle apparait à N+1 (2009), à l’issue de la durée du premier plan de gestion, soit dans une année de transition entre les 2 plans de gestion. Elle est d’autant plus importante, en cette année 2009, car elle intervient deux ans après l’instauration de la Collectivité de Saint‐Barthélemy qui a désormais en charge la compétence de l’Environnement. Ce document, produit en mars 2010, est soumis au Comité Consultatif de la Réserve Naturelle de Saint‐
Barthélemy. Il constitue une synthèse des différents éléments du plan de gestion de la Réserve Naturelle de Saint‐Barthélemy, et met en évidence la réalisation des opérations, l’acquisition de nouvelles connaissances et l’analyses des résultats pour définir la pertinence des opérations. Cette évaluation est le fruit d’un travail associant tous les acteurs de la réserve. RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 3 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 BILAN DE RÉALISATION DU PLAN
Le bilan d’évaluation du plan est la synthèse d’avancement des opérations, qui intègre les bilans d’activité réalisés annuellement. Le plan de gestion de la Réserve Naturelle de Saint‐Barthélemy définit 4 objectifs à long terme qui se décomposent en 19 objectifs opérationnels programmées sur la période 2004‐2008. Ceux‐ci ont été transcrits dans un programme d’actions quinquennal qui décline 74 opérations (et sous opérations). Chaque opération a été rattachée à son objectif et resitué dans l’arborescence « Objectifs à long termes (OLT) >>> Objectifs opérationnels >>> Opérations » du premier plan de gestion. Cette analyse permet d’examiner la cohérence de l’arborescence et d’évaluer la logique du plan de gestion. La définition des taux de réalisation indiqués a nécessité de nombreux échanges avec les membres de la Réserve Naturelle et de G.R.E.N.A.T. Dans le premier plan de gestion, 4 objectifs à long terme ont été défini s: OBJECTIFS A LONG TERME (OLT) OBJECTIFS OPERATIONNELS (OO) OPERATIONS (OP) CONSERVATION DU PATRIMOINE 7 28 COMMUNICATION ET PEDAGOGIE 3 20 OPTIMISATION DES MOYENS POUR ASSURER LA QUALITE DES MISSIONS 8 25 RECHERCHE 1 2 TOTAL 20 74 9 opérations complémentaires ont été réalisées sur la période 2004‐2008. Celles ci n’avaient pas été programmées dans le plan de gestion initial. Elles sont intégrées dans l’arborescence, surlignées en jaune et numérotées de N1 à N9. N1 : Gestion de nouveaux espaces N2 : Opération de secourisme en mer N3 : Accompagnement de la brigade terrestre pour des suivis d’actions de police N4 : Suivi des activités dans le Grand Cul de Sac N5 : Gestion des espèces invasives N6 : Suivi de la température de l’eau de mer N7 : Suivi des espèces marines protégées hors du périmètre de la réserve N8 : Sauvetage de la faune sauvage hors réserve N9 : Accueil de volontaires, bénévoles et stagiaires Au total, en 2008 : ‐ 33 opérations (44.5%) sont réalisées à 100 % ‐ 35 opérations (47.5%) ont été partiellement réalisées ou sont en cours de réalisation ‐ 6 opérations (8%) n’ont pas été initiées. Ces opérations qui n’ont pas été amorcées sont surlignées en vert dans le tableau d’arborescence du Plan de Gestion, il s’agit de : SE11 « formation au protocole de suivi du blanchiment des coraux », SE12 « Définition de protocoles de suivis post‐cycloniques » SE 6 « cartographie des biocénoses et analyse des évolutions à 5 ans » FA14 « Création et utilisation des règles d’utilisation des sentiers sous‐marins» FA9 « Étude de la perception de la Réserve par les usagers » AD14 « Évaluation du plan de gestion » L’étude de perception de la Réserve par les usagers FA9 et l’évaluation du plan de gestion AD14 ont été réalisés conjointement en 2009. Taux de réalisation des opérations 2004-2008
Opérations réalisées
8%
44%
48%
Opérations partiellement réalisées ou en cours de réalisation
Opérations non démarrées en 2008
En fonction des niveaux de priorités définis pour chaque opération, le taux de réalisation varie de 33.5% pour les opérations non prioritaires (niveau 3) à 60.6% pour les opérations prioritaires (niveau 1). RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 4 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 En cumulant les opérations totalement réalisées et les opérations partiellement réalisées, le taux global d’exécution est de 92% (variant de 73.5% à 100% en fonction du niveau de priorité). Une seule opération (GH9 « opération Polmar » a été classée en priorité 4). Opérations non réalisées •
SE : suivis écologiques •
GH : gestion des habitats des espèces et des paysages •
FA : fréquentation accueil et pédagogie •
IO : maintenance des infrastructures et des outils Niveau de priorité Nombre d’opérations prévues de 2004‐2008 •
AD : suivi administratif 1 33 20→60.6% 13→39.4% 100% 0→0% •
PO : police de la nature 2 25 8→32% 15→60% 92% 2→8% •
RE : recherche 3 15 5→33.5% 6→40% 73.5% 4→26.5% 4 1 0→0% 1→100% 100% 0→0% total 74 33→44.5% 35→47.5% 92% 6→ 8% Opérations Opérations totalement partiellement réalisées/prévues réalisées/prévues Total opérations réalisées et partiellement réalisées Les 74 opérations définies pour atteindre les objectifs ont été réparties en 7 thèmes : Par souci de clarté, il a té choisi de réaliser ce bilan en abordant individuellement chacun des 4 grands objectifs du plan. LE PLAN DE GESTION DE LA RESERVE DEFINIT SUR LA PERIODE 2004‐2008 : → 4 OBJECTIFS A LONG TERME (OLT) → 20 OBJECTIFS OPERATIONNELS (OO) TAUX DE RÉALISATION DES OPÉRATIONS EN FONCTION
DU NIVEAU DE PRIORITÉ
120
100
80
OPÉRATIONS RÉALISÉES
60
→74 OPERATIONS (OP) OPÉRATIONS EN COURS
40
UN TAUX GLOBAL D’EXECUTION DE 92 % (VARIANT DE 73.5% A 100% EN FONCTION DES PRIORITES) OPÉRATIONS NON DÉMARÉES
20
0
1
2
3
4
RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 5 Plan de gestion de la réserve naturelle marine de Saint‐Barthélemy Objectifs à Objectifs plan de long terme gestion Sous objectifs Opérations Identification des biotopes à protéger hors réserve Extension de la réserve Objectifs liés à la conservation du patrimoine % de n° Priorité
réalisation
Op° GH7 1 3 100 Secteur défini Grand Étang ‐ Grand Étang ‐ Salines ‐ Ilets ‐ Salines ‐ Ilets ‐
Plages ‐ île ‐ Plages plages Optimiser la surveillance 2007 Réalisation Observations Partenaires îlet Bonhomme et Frégate, îlet Classification de 4 ZICO BIOS (Gil Leblond) ‐ DIREN tortue, petite Islette, îlet les (Anthony Lévesque) (ilets) Petits Saints 2004 Expertise faune flore des îlets Mise en place d'une ZNIEFF Félix Lurel DIREN 2007
Étude des beach rocks
carte de localisation Vincent Caron
Propositions 3 50 Grand Étang/les Salines 2008 Proposition à la COM la population de petite sterne a doublé en 2008 sur les Salines Proposition de gestion Gestion de nouveaux espaces GH10 N1 ↗ Milieu terrestre Fort Karl 2008 Transfert de gestion du Fort Karl CERL Proposition de gestion Concertation (collaboration) avec les instances de PO1 3 surveillance et de police locales 1 50 Tous Définition des priorités et PO2 4 surveillance (temps et espace) 1 100 Tous Tous Horaires décalés, dimanche, jours fériés, veille 24h/24 Suivi de la nature des infractions PO3 5 et des poursuites 2 50 Tous Tous Suivi auprès de la gendarmerie et du tribunal à compléter PO6 N2 ↗ tous 2004‐2008
Absence de la SNSM Accompagnement de la brigade terrestre pour des suivis PO7 N3 d'action de police ↗ milieu marin 2004‐2008 formations, braconnage
Suivi de la fréquentation des FA5.1 6 plongeurs 1 100 Tous Tous 2004‐2008
Obligation de permis Sociétés commerciales et particuliers 1 50 Suivi mensuel Suivi sites de plaisance ↗ 2007‐2008
conflits d'usages Tous 2005‐2008
Suivi de la pêche burgos peu de données sur les autres pêches pêcheurs Rapport transmission à la DDE Gestion 2003 et 2006 Inventaire des navires prop gestion faite à la DDE en 2004 à la Com en 2008 Aff Mar/ DDE / Gendarmerie/Usagers Proposition de gestion 2003 et 2006 Contribution à la biodiversité Rapport (2003) Guiheneuf Freddy 2004
Eradication des caprins
2006
Mise en ZNIEFF des îlets
Données DIREN Lurel Félix
veille terrain, carto des COM
Opération de secourisme en mer Étude de la fréquentation plaisance et mouillage Étude de l'impact de la fréquentation Évaluation des contraintes anthropiques Déterminer l'impact des aménagements FA5.2 7 Étude de la pêche dans la réserve FA5.3 8 2 90 Veille sur les projets d'aménagement des étangs GH5 9 3 100 Recherche des solutions pour GH1 10 les mouillages de GCS 1 100 Détermination de Étude de l'impact de l'érosion à l'impact de l'érosion à GH4 11 Fourchue Fourchue 2 GH6 12 3 Déterminer les impacts Date réalisation
Moyens juridiques et réglementaires d'extension de GH8 2 la réserve Suivi des activités dans le Grand GH N4 Cul de Sac 11 Mesures des paramètres 50 50
Colombier / Colombier / Fourchue/ sites 2004‐2008
Fourchue de plongée Grands étangs Grands étangs et 2004 et et Salines Salines 2006 GCS GCS Fourchue Tous
Fourchue Tous Lieu de réalisation à d'autres biotopes Surveillance Code 2004‐2008 Recensement des rejets
PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 des rejets physico‐chimiques sur les sites sensibles nouveaux rejets Formations au protocole de SE11 13 suivi du blanchiment des coraux Réactivité face aux contraintes naturelles 2 0 Tous SE12 14 3 0 Tous Définition d'un plan d'action pré IO1 15 et post cyclonique 1 50 Tous Gestion des espèces invasives SE17 N5 ↗
île
Choix des sites et installation de SE1 16 nouveaux transects 1 100 à définir Définition de protocoles de suivis post‐cycloniques transect Suivi de la prolifération Suivi de la prolifération algale SE3 17 algale Étude de la dynamique des principales biocénoses Suivi des récifs coralliens Suivi des récifs coralliens SE4 18 dynamique des espèces 1 100 100 Rapport Elina Delord RN St Barth Compilation biblio (DDE, BRGM, DSDS…) 2005
Inventaire des rejets
DDE
_ _ Pas de formation mais intégration des données dans suivi UAG depuis 2002 UAG UAG ‐ réseau RN Guadeloupe Protocole pour protection des moyens et locaux RN St Barth pain de sucre et îlet coco ‐ 2002‐2008
Colombier Tous 2004‐2008
Colombier 2007 Colombier transect fixe transect fixe UAG 2007‐2008
transect non fixe Réseau inter réserves 2004 autour de l'île DESS elina Delord transect fixe UAG Réseau RN GPE
baleine de pain 2002‐2008
de sucre et coco
transect Synthèse des pollutions anthropiques baleine de pain 2002‐2008
de sucre et coco
Colombier
2007‐2008
1 50 Colombier, Fourchu, 3 anses Saint‐Jean, Colombier 2004‐2006
Protocole herbier RN St Barth Marigot 2007‐2008
protocole herbier Réseau RN GPE + en interne Suivi des biocénoses Cartographie des biocénoses et SE 6 20 benthiques analyse des évolutions à 5 ans 3 0 Réserve _ _ Retour d'expérience du GCSM TBM T+10 Suivi des paramètres physico chimiques Thermographe SE 18 N6 ↗ Pain de Sucre
Balise 12 2002 1 seule sonde à ‐10m depuis 2006 Suivi des peuplements de poissons Suivi des peuplements de poissons SE7 21 1 100 transect UAG UAG 1999‐2008 Collecte appel pontes réseau de bénévoles def suivi de plage + pontes
Suivi des herbiers de Suivi des herbiers de phanérogames et phanérogames et populations SE5 19 populations de lambis de lambis Étude de la 2 _ 2004 Colombier, 3 baleine de pain 2002‐2008
anses de sucre et coco
île Suivi des tortues et de leur ponte Suivi des tortues et de leur ponte SE8 22 Suivi des espèces marines
protégées hors du périmètre de SE16 N7 la réserve 2 75 ↗ île 2004‐2008
Suivi en alimentation avec les clubs de plongée+ Kap'Natirel Plongeurs + Kap'Natirel 2004‐2008
RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 1 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 Suivi des mammifères Suivi des mammifères marins marins SE9 23 2 25 Eaux proches
Suivis ornithologiques Suivis ornithologiques SE10 24 2 100 île + îlet Sauvetage faune sauvage hors PO5 N8 réserve ↗ Tous Comparaison Comparaison dynamique
dynamique herbiers SE13 25 herbiers dans et hors réserve dans et hors réserve 3 50 île 3 100 Transect 3 50 Transect Saint‐Jean ‐ Marigot Conception, édition et diffusion brochures sur le nouvel arrêté FA1.1 28 préfectoral 1 100 Tous Tous Conception et mise en place panneaux nouvelle FA1.2 29 réglementation sur site 1 100 Tous Réunions publiques nouvelle FA1.3 30 réglementation 1 50 Inventaire documentation et mise en place d'un centre ressource 2 50 Mise en évidence de Comparaison l'effet réserve" peuplements des Comparaison des peuplements
de de poissons dans et hors SE14 26 sur les biocénoses poissons dans et hors réserves réserves et les espèces Comparaison des Comparaison des peuplements peuplements de lambis SE15 27 de lambis dans et hors réserve dans et hors réserve Information sur la nouvelle réglementation Communication, pédagogie Communication extérieure sur la réserve Mise à disposition de la documentation Information du public collecte réseau de bénévoles 2001 et 2008 Inventaire des oiseaux marins nicheurs BIOS Gilles Leblond oiseaux, tortues terrestres, iguanes… protocole herbier en interne non suivi dans le temps, à revoir transect fixe Mise en évidence UAG 2003‐2008
Protocole herbier non suivi dans le temps, à revoir en interne, réseau inter réserve 2004
Guide du visiteur
2006 Magazine Mer Nature Stagiaire Tous 2004 Autocollants (nombreuses dégradations) Tous Tous 2004 Articles de presse Tous Tous Saint‐Jean et 2004‐2005
Marigot baleine de pain 2003‐2008
de sucre et coco
FA6 32 1 100 Tous Tous 2006‐2008
Mise en place d'une communication mensualisée et annualisée Réalisation d'un site internet FA2 33 sur la réserve 1 50 Tous 2003‐2006
Pb mot de passe avec un stagiaire Création de posters FA12 34 d'information sur la réserve 3 50 Tous 2008 RN St Barth RN St Barth Conception, rédaction et diffusion d'une lettre de la réserve 3 100 Tous Tous 2005 initiative avec les médias 2007
mailing
2006‐2008
avec le collège et prise en charge de tout le cycle 5ème en 2008 2004‐2005
une journée avec Subprotect Subprotect 2006 une semaine avec Évasion tropicale Évasion tropicale définition d'un plan de communication médias et rédaction d'articles FA13 35 Définition des conditions et mises en place de visites des FA7 36 scolaires in situ Sensibilisation à la protection Éducation à l'environnement FA4 31 Eaux proches 2007‐2008
Organisation d'une fête annuelle de la mer FA15 37 2 1 50 75 Tous île île Interventions pédagogiques FA8 38 Découverte du milieu In thématiques en milieu scolaire Situ Création et utilisation des règles 1 75 Tous Tous 2004‐2008
Collège et primaire d'utilisation des sentiers sous FA14 39 marins 3 0 A définir RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 2 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 Étude de la perception de la réserve par les usagers Sensibilisation à la protection Optimisation des moyens pour assurer la qualité des missions Intégration/Participation au réseau des réserves de Guadeloupe Formation du personnel FA9 40 2 0 Tous Tous Participation et animation aux FA10 41 journées de l'environnement 2 50 Création/alimentation d'une banque de données FA11 42 audiovisuelles 3 50 Tous opération de nettoyage du littoral 2 50 Tous GH2 43 2009 2006
Semaine de la science
2007
Journée de l'océan
Tous 2004 film sur la réserve et les pêcheurs RN ST BARTH Grand Fond
2004
Nettoyage Grand Fond
Ass bénévoles
Corossol
2006
Nettoyage Corossol
Ass bénévoles
Grand Cul de Sac
2004 Nettoyage grand Cul de Sac Subprotect + clubs de plongée Corossol 2006 Nettoyage Corossol Subprotect + clubs de plongée 2006 et 2007 2007
RNF Guadeloupe
2008 IFRECOR Guadeloupe 2 Réunion semestrielle du réseau AD2 45 des réserves de Guadeloupe 1 25 tous AD3.1 46 1 50 tous Participation à l'AG des réserves naturelles et réseau AMP de AD3.2 47 France 1 50 Tous 2006 AMP Guadeloupe Participation aux ateliers, colloques et séminaires nationaux et régionaux 50 Tous Formation aux protocoles scientifiques SE2 48 1 50 Bouleversement turn over personnel RN ST BARTH Formation POLMAR GH9 49 4 25 2007 Participation avec mise à disposition des moyens nautiques 2004 et 2007 Équivalence 2007‐2008
Recrutement des gardes BEES1 Formation plongée INPP IO3 50 2 100 2 50
IO4 52 2 50
Formation interne du personnel AD1 53 1 100 Tous Formation secourisme Accueil Opération de nettoyage des GH3 44 fonds Commissionnement des gardes PO4 51 Adapter les moyens humains 2009 pas d'opérations équivalentes Assurer une performance d'accueil du public FA3 54 Étude de la possibilité de déléguer la maintenance balises IO2 55 et mouillages 1 1 100 100 Tous
Tous Turn over 2004
AFPSAM
Tous 2004‐2007 turn over important des équipes 2005‐2006
poste d'accueil mi temps 2007‐2008
accueil du mardi au samedi 2006 Études Phares et balises et localement Faible rentabilité prestataires extérieurs 2005 Changement des moteurs 2t en 4t 2007
Traitement osmose
2007 Convention avec mécanicien + carénage en chantier Lourde intervention
Entretien bimensuel pour la Tous Maintenance entretien Entretien bateau Entretien mouillage IO5.1 56 IO5.2 57 1 1 100 100
Colombier 33 plaisance et 2004 et RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 3 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 Fourchue
Entretien balises Entretien des locaux IO5.3 58 IO5.4 59 Entretien matériel de plongée IO5.5 60 Entretien véhicule Administratif/gestion Communication interne Recherche Favoriser l'adhésion à la démarche de protection Recherche 2 100 100 Tous Tous 2005
2006 et 2008 Remplacement des vis par des corps morts 2008 Changement du système de bout 2006
balise en dérive
plaisance et sur appels des usagers ‐ intervention plus légère depuis 2008 Relevés visuels annuels ‐ changement des feux et Changement des chaines de marnages anodes en fonction de l'usure 2007 2004 Mise à disposition de nouveaux locaux par la COM 2008
Réfection
1 100 Entretien régulier en fonction de l'usure 2 100 2007 Changement du véhicule Comptabilité et gestion AD4 62 1 100 Tous tous Prétraitement en interne et vérification 2004‐2008
par un cabinet comptable Secrétariat AD5 63 1 100 tous tous Secrétariat du comité 2004‐2008 consultatif + dossiers administratif et usagers Gestion des ressources humaines (planning, comptes AD6 64 rendu, animations) 1 100 Tous Tous 2004‐2008
RN ST BARTH AD7 65 1 50 Tous 2008 Évaluation du plan de travail AD13 66 3 100
Tous
Tous
2004‐2008
chaque année
Évaluation du plan de gestion AD14 67 3 0
Tous
Tous
2009
à la fin du premier plan
Animation et communication AD9 68 externe 2 100 Tous Tous semestriel avec les usagers ou en fonction de l'actualité Rédaction de la lettre mensuelle AD12 69 "en bref" 2 100 Tous Tous 2007‐2008
mailing Animation et communication interne (réunions diverses AD8 70 Grenat et personnel) 1 100 Tous Tous 2004‐2008
CA bimensuel et bureau en fonction de l'actualité Étude des conditions d'accueil AD11 71 de volontaires 2 25 Tous stagiaires nouveaux locaux ‐ Accueil de volontaires, AD 15 N9 bénévoles et stagiaires ↗ Problème d'assurances et de l'hébergement Création et animation d'une association les "amis de la AD10 72 réserve" 2 25 Tous 2008 Changement de statuts
2004 Stage DESS : cartographie de l'état de santé des récifs de l'île UAG Elina Delord UAG Pédro Portillo Recherche des ressources propres Communication externe IO5.6 61 1 20 mouillage Accueil de stagiaire 3 eme cycle RE1 73 universitaire 2 25 interne Essai avec fondation SEI ventes produits + redevances 2004‐2008
Thèse de doctorat RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 4 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 Accueil d'équipes de recherche RE2 74 2 100 2006 Contribution à la biodiversité des îlets de mise en place d'une ZNIEFF Saint‐Barthélemy 2007 Coopération caraïbe sur la reproduction des lambis 2007
Félix Lurel Étude Beach break
Caron
2005‐2007
madame Frenckiel
2008 Gil Leblond (ornithologue) mise en place d'une ZNIEFF Félix Lurel Chercheurs UAG Claude Bouchon, 2004‐2008 Yolande Bouchon, Max Louis RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 5 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 Tableau 1 : Objectifs opérationnels et opérations liés à OLT 1 « la conservation du patrimoine » BILAN DES OBJECTIFS À LONG TERME
OLT1 – LA CONSERVATION DU PATRIMOINE
L’objectif de la Réserve Naturelle est la « préservation du milieu naturel de Saint‐Barthélemy et le maintien de la biodiversité ». Les objectifs liés à la conservation du patrimoine ont été définis en 7 objectifs opérationnels déclinés en 27 opérations, auxquels s’ajoutent 8 opérations non listées dans le 1er plan de travail. Ces opérations en sus sont surlignées en jaune dans le tableau d’arborescence de l’OLT1. OBJECTIFS OPERATIONNELS (OP) OPERATIONS Identification des biotopes à protéger hors réserve GH7 Extension de la Moyens juridiques et réglementaires d'extension de la réserve à d'autres GH8 réserve biotopes Gestion de nouveaux espaces GH10 Surveillance Nombre d’opérations prévues de 2004‐2008 Niveau de priorité Opérations Opérations totalement partiellement réalisées/prévues réalisées/prévues Total opérations réalisées et partiellement réalisées Opérations non réalisées 1 10 6→60% 4→40% 100% 0→0% 2 8 2→25% 5→62.5% 87.5% 1→12.5% 3 9 3→33.5% 4→44.5% 77.5% 2→22% 4 0 0 0 0 total 27 11→41% 13→48% 89% 3→ 11% En cumulant les opérations totalement réalisées et les opérations partiellement réalisées, le taux global d’exécution de l’objectif lié à la conservation du patrimoine (OLT1) est de 89% (variant de 77.5% à 100% en fonction du niveau de priorité). % DE REALISATI
ON 100 3 50 ↗ Concertation avec les instances de surveillance et de PO1 police locales 1 50 Définition des priorités et surveillance (temps et espace) PO2 1 100 Suivi de la nature des infractions et des poursuites PO3 2 50 Opération de secourisme en mer PO6 ↗ Accompagnement de la brigade terrestre pour des suivis PO7 d'action de police ↗ Suivi de la fréquentation des plongeurs FA5.1 1 100 Étude de la fréquentation plaisance et mouillage FA5.2 1 50 Suivi des activités dans le Grand Cul de Sac GH 11 ↗ FA5.3 2 90 GH5 3 100 GH1 1 100 GH4 2 50 Mesures des paramètres physico‐chimiques sur les sites GH6 sensibles 3 50 Formations aux protocoles de suivi du blanchiment des SE11 coraux 2 0 Étude de l'impact de l'érosion à Fourchue PRIORITE 3 Évaluation des Étude de la pêche dans la réserve contraintes Veille sur les projets d'aménagement des étangs anthropiques Recherche des solutions pour les mouillages de GCS CODE Réactivité face aux contraintes Définition de protocoles de suivis post‐cycloniques naturelles Définition d'un plan d'action pré et post cyclonique SE12 3 0 IO1 1 50 Gestion des espèces invasives SE17 ↗ Choix des sites et installation de nouveaux transects SE1 1 100 Suivi de la prolifération algale SE3 2 100 SE4 Étude de la Suivi des récifs coralliens dynamique des Suivi des herbiers de phanérogames et populations de SE5 principales lambis biocénoses Cartographie des biocénoses et analyse des évolutions à 5 SE 6 ans 1 100 1 50 3 0 SE 18 ↗ Suivi des peuplements de poissons SE7 Étude de la Suivi des tortues et de leurs pontes SE8 dynamique des Suivi des espèces marines protégées hors du périmètre de espèces SE16 la réserve 1 100 2 75 ↗ Thermographe RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 1 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 Suivi des mammifères marins SE9 2 25 Suivis ornithologiques SE10 2 100 Sauvetage faune sauvage hors réserve PO5 ↗ Comparaison dynamique herbiers dans et hors réserve SE13 Mise en évidence Comparaison des peuplements de poissons dans et hors de l'effet réserve" SE14 réserves sur les biocénoses Comparaison des peuplements de lambis dans et hors et les espèces SE15 réserve 3 50 3 100 3 50 Les ZICO de Saint‐Barthélemy associées à ceux des îles voisines permettent d’établir une continuité pour la conservation des oiseaux marins nicheurs. Toutefois, Lévesque (2008) et Leblond (2010) préconise une protection intégrale des îlets abritant des colonies d’oiseaux marins durant la période de reproduction. Une extension de la Réserve Naturelle aux îlots pourrait se faire : ‐ En priorité par les îlots faisant partie de la Collectivité et dans le périmètre de la Réserve Naturelle ‐ En second, les îlets appartenant à la Collectivité mais hors Réserve Naturelle. ‐ Suivi des îlots privé en Réserve Naturelle, et hors Réserve Naturelle. POUR LES ÉTANGS OO1 – EXTENSION DE LA RÉSERVE À D’AUTRES BIOTOPES
La conservation du patrimoine de la Réserve Naturelle est liée à la maitrise des milieux adjacents (îlets, étangs, plages…). L’extension possible de la Réserve Naturelle passe par différentes actions : L’IDENTIFICATION DES DIFFÉRENTS BIOTOPES À PROTÉGER HORS RÉSERVE NATURELLE
(GH7).
Il s’agit des îlets, étangs, saline, plages… Cette démarche a aboutit : POUR LES ÎLETS : A ce jour aucun îlet n’a été mis en gestion à la Réserve Naturelle. Toutefois, la protection des îlets a été renforcée ces dernières années par : ‐ La mise en place d’une ZNIEFF de type I « les îlets de Saint‐Barthélemy » en 2006 (Lurel F, Leblond G.) d’une superficie de 148.1 ha. Les 22 îlets sont primordiaux pour la survie des 12 espèces d’oiseaux marins qui nidifient (Leblond, 2002), les reptiles… Cette démarche souligne que la plupart des îlets sont proches ou inclus dans le périmètre de la Réserve Naturelle et pourraient former son extension terrestre. ‐ La détermination de 4 Zones d'Importance pour la Conservation des Oiseaux (Important Birds Area – IBA) conduite par Birdlife. Les ZICO de Saint‐Barthélemy abritent un pourcentage significatif de la population mondiale nicheuse d’oiseaux marins. 4 ZICO ont été décrites : ‐ Ilets Bonhomme et Frégate (SB001) ; ‐ Ilet Tortue (SB002) ; ‐ Petite Islette (SB003) ; ‐ Ilet Les Petits Saints (SB004). Aucune acquisition des étangs n’a été réalisée par la Réserve Naturelle. Un Arrêté de Protection de Biotope protège l’étang de Saint‐Jean. Il s’étend sur une superficie de 5.5 ha. Il s’agit de terrains constituant ou jouxtant l’étang de Saint‐Jean qui représente un biotope d’intérêt majeur pour le repos et le nourrissage de nombreux oiseaux migrateurs. Notons que cet étang est l’une des dernières étendues d’eau saumâtre à Saint‐Barthélemy avec les étangs de Grand Cul de Sac et Petit Cul de Sac. Les étangs de Grand Cul de Sac et Petit Cul de Sac ont jouit d’un classement en Arrêté de Protection de Biotope pendant plus de 14 ans (1992‐2006). Ces deux étangs d’une superficie de 15.94 ha sont situés près de la plus grande zone de protection renforcée de la Réserve Naturelle. L’Arrêté de Protection de Biotope a cependant été annulé en 2006. La grande saline n’est actuellement pas protégée réglementairement. Leblond (2010) signale le doublement de la colonie de petite sterne nichant sur la grande saline, alors que les populations diminuent à Puerto‐Rico. Une ZNIEFF de type II regroupe les 5 étangs et Salines de Saint‐Barthélemy. Importantes de part leur rôle pour la faune aviaire, ces étendues d’eau sont ceinturées par les dernières mangroves de l’île, puis par des formations à tendance xérophytique dans lesquelles on retrouve des espèces végétales rares et protégées comme le cactus tête à l’anglais (Melocactus intortus) et le Gaïac (Guaiacum officinale). Les étangs de Saint‐Jean et la Grande Saline appartiennent, respectivement, à la Collectivité et au Département. Leur transfert de gestion sera plus simple à mettre en œuvre que pour les étangs de grand et Petit Cul de Sac qui sont à ce jour considérés comme privés. Un projet de restauration de l’étang de Saint‐Jean est en cours d’étude par la Collectivité. LES PLAGES La propriété de l’État sur les 50 pas géométriques ne s’applique pas à Saint‐Barthélemy. L’article 32 du Code Territorial de l’Urbanisme précise « les propriétés privées riveraines du Domaine Public Maritime sont grevées sur une bande de 3 mètres de largeur d’une servitude destinée à assurer exclusivement le passage des piétons ». Les plages sont soumises à une pression foncière importante et sont souvent aménagées à des fins touristiques. L’objectif d’extension à la plage est difficilement réalisable. Les plages sont protégées au tant qu’habitat terrestre des tortues marines, aussi il parait plus judicieux de définir un objectif de prise en compte dans l’aménagement du littoral et de restauration écologique de cet habitat. Un effort de sensibilisation pourrait se traduire par la mise en place de panneaux d’information sur les sites potentiels de ponte. RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 2 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 L’ANALYSE DES MOYENS JURIDIQUES ET RÉGLEMENTAIRES D’EXTENSION DE LA RÉSERVE
NATURELLE (GH8).
Des propositions ont été faites en ce sens à la Collectivité pour la gestion Grand‐Cul‐de‐Sac et des Salines. LA GESTION DE NOUVEAUX ESPACES
Le transfert de gestion des sites du Conservatoire du littoral n’avait pas été programmé. En 2009, le site du Fort Karl (parcelle AL173) a été confié à la Réserve Naturelle. Il s’agit du premier espace terrestre géré par la Réserve. OO2 – LA SURVEILLANCE
Les infractions les plus courantes sont souvent commises par ignorance de la réglementation et très fréquemment par des plaisanciers en vacance. Ce sont : ‐ des ancrages à Marigot, ‐ des véhicules nautiques à moteur (jet‐ski) à Colombier, ‐ de l’ancrage sur les sites de plongée. L’arrivée d’un agent d’accueil à temps plein en 2008 et l’obligation de déclaration des sociétés commerciales préalablement à leur entrée dans la Réserve Naturelle, ont permis de diminuer sensiblement ces infractions maladroites. En 2009, plus de 50 infractions ont été constatées au sein de la Réserve Naturelle. En plus de cette collaboration, l’association s’est toujours investie dans la formation de son personnel. 5 formations de commissionnement ont été suivies par les agents en France métropolitaine. Aujourd’hui, 2 membres du personnel sont commissionnés et assermentés. Les mouvements importants de personnel et le recrutement de contrat emploi‐jeunes ne pouvant être commissionnés ont porté préjudice à cette initiative. DÉFINITION DES PRIORITÉS DE SURVEILLANCE (TEMPS ET ESPACE)
La présence des agents de la Réserve Naturelle sur le terrain a un effet dissuasif. Elle est d’autant plus légitimante que la surveillance est faite les week end, les jours fériés et lors périodes de vacances, notamment de fin d’année. Toutefois, le manque d’effectifs ne permet pas d’assurer en toute sécurité un tel volume de sorties en mer. SUIVI DE LA NATURE DES INFRACTIONS ET DES POURSUITES
Les relations avec le Procureur notamment pour le suivi des infractions en cas de sanctions ou de poursuites se sont améliorées mais restent à conforter. Il en est de même pour la mise en place des timbres‐amendes. La Réserve Naturelle pourrait se porter partie civile automatiquement. OPÉRATIONS DE SECOURISME EN MER
COLLABORATION AVEC LES INSTANCES DE SURVEILLANCE ET DE POLICES LOCALES
Depuis la création de la Réserve Naturelle, une collaboration étroite a été établie avec la brigade de Gendarmerie de Saint‐Barthélemy. La Brigade ayant développée un service maritime avec des moyens nautiques en 2003‐2004 puis de 2006‐2007, les infractions ont rapidement régressé durant ces périodes. Le manque de respect de la réglementation de la vitesse dans la zone des 300 mètres et dans le chenal du port reste préjudiciable aux tortues marines en alimentation. Les agents du Port sont associés à cette démarche et une sensibilisation est menée par la Réserve Naturelle lors des grands évènements nautiques (régates). La Réserve Naturelle a collaboré avec la Gendarmerie et la Police Territoriale sur des infractions hors de son périmètre. Ainsi, une procédure a été lancée suite à la capture d’une tortue marine à Toiny en 2003. Elle a été accompagnée de la saisie du matériel et du jugement des deux plaisanciers, auteurs du braconnage. Des actions ont été menées également contre la prise de burgos de petite taille. Quelques opérations menées en collaboration avec la Police Territoriale ont permis d’évacuer une dizaine d’épaves de scooters des étangs de l’île. La Réserve Naturelle est souvent consultée pour les infractions se faisant hors de son périmètre, comme les constructions sur le Domaine Public Maritime, le braconnage… Le manque de police hors des zones de Réserve Naturelle est lié au manque d’effectifs des administrations sur le milieu marin. 9 procédures ont été menées hors du périmètre de la Réserve Naturelle entre 2004 et 2008. Même assermentés, les gardes n’ont pas autorité hors Réserve Naturelle sauf pour les espèces protégées, et cela après commissionnement spécifique. Seule la Brigade Nautique de Saint‐Martin a compétence pour intervenir sur le Domaine Public Maritime. La mise en place d’astreintes téléphoniques depuis 2006 vient renforcer l’efficacité des actions de police et permet à l’équipe de couvrir des horaires de surveillance plus larges. Rappelons en effet que sur plus d’une centaine de surveillances de jour en 2006 et 2007, soit 1 jour sur 3, aucune infraction n’a été relevée. Ces opérations ont été menées par la Réserve Naturelle jusqu’à ce que la Société Nationale de Sauvetage en mer soit représentée sur l’île. ACCOMPAGNEMENT DE LA BRIGADE TERRESTRE POUR DES SUIVIS D’ACTION DE POLICE
La brigade terrestre n’est ni formée, ni sensibilisée au milieu marin. L’appel à la Réserve Naturelle a été souvent nécessaire pour suppléer à ces manques. Des opérations de formation pourraient être mises en place. RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 3 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 2 sur les VNM 1 pour ancrage à Frégate Tableau 2 : Bilan des actions Police de la NATURE ENTRE 2004 ET 2008 PROCEDURES EN RESERVE
NATURELLE
2004 1 sur VNM à Grand Cul de Sac. 1 surveillance terrestre par jour 2 constructions sur le littoral à Petit Cul de Sac et Grand Cul de Sac. 1 maritime à deux personnes Une trentaine d’infractions avec avertissement (pêche à la ligne, tous les 2 jours ancrage, …). COLLABORATION DES
SERVICES
2 pour pêche au fusil à Fourchue 2008 1 sur braconnage de tortue marine à Toiny (hors RN). Astreintes téléphoniques 24h sur 24. 1sur la pêche au trémail aux Petits Saints. 2 sur la coupe et le remblais de l’étang de Saint‐Jean. Pas de brigade nautique à St‐Barth. 1 sur pêche avec engin non identifié à Shell Beach. -
1 sur une pollution dans le Port de Gustavia. 2005 1 surveillance terrestre par jour 2006 -
1 surveillance terrestre par jour 1 maritime à deux personnes tous les 2 jours 2007 -
1 surveillance terrestre par jour 1 maritime à deux personnes tous les 2 jours Une quarantaine sur VNM à Colombier et défaut de permis 3 sur braconnage de burgos (Petite Anse, Marigot, Petit Cul de Sac). 1 sur braconnage de lambis à Petit Cul de Sac. 1 sur VNM à Colombier. 1 déversement d’eaux usées à Petite Anse 1 intervention de la Gendarmerie Maritime de Guadeloupe. Brigade nautique à St‐Barth en fin d’année. 1 infraction de ramassage de lambis à Petit Cul de Sac ; 2 infractions de ramassage de burgos à Petite Anse ; 1 infraction de ramassage de burgos à Marigot 1 visite de l’ONCFS pour Pâques Vitesse dans le Port 12 surveillances effectuées avec la brigade nautique de St‐Barth 1 surveillance avec la Marine Nationale 70 infractions avec avertissement (ancrage, vitesse, VNM…) 1 pour braconnage de burgos à Marigot 2 pour activités commerciales non autorisées 6 avertissements (ancrage à Grand Cul de Sac et Marigot) Vitesse dans le port 1 intervention de la Gendarmerie Maritime de Guadeloupe. 1 pollution Port de Gustavia Plus de brigade nautique à St‐Barth en fin d’année. 2007 -
4 avertissements ancrage à Gros ilets et Marigot Astreintes téléphoniques de 8h00 à 18h00. 1 déversement d’eaux usées à Marigot Astreintes téléphoniques de 8h00 à 18h00. 1 sur kite‐surf à Grand Cul de Sac 1 sur ancrage Marigot. 1 maritime à deux personnes tous les 2 jours Une dizaine d’infractions avec avertissement (excès de vitesse dans les baies, ancrages, pollution sonore). 2006 1 surveillance terrestre par jour 1 maritime à deux personnes tous les jours 5 surveillances effectuées avec la brigade nautique de St‐Barth 1 pour pêche à l’épervier à Grand Cul de Sac -
2008 1 sur mouillage Marigot. PROCEDURES HORS RN
2 pour pêche avec casier à Pain de Sucre et Petit Cul de Sac 18 surveillances effectuées avec la brigade nautique de St‐Barth LES OPERATIONS DE POLICE DE LA NATURE, LE QUOTIDIEN DES AGENTS DE LA RESERVE NATURELLE Les infractions les plus courantes au sein de la Réserve Naturelle : ‐ La circulation des véhicules nautiques à moteur dans la bande des 300 mètres. ‐ L’excès de vitesse dans les baies ‐ Les actions de braconnage de lambis et de burgos. ‐ Le non respect des zones de stationnement ‐ L’utilisation d’engins de pêche interdits ‐ Les infractions d’ancrage en période touristique Les opérations de police de la nature : ‐ une surveillance terrestre quotidienne ‐ une surveillance maritime tous les 2 jours mobilisant 2 personnes ‐ des astreintes téléphoniques de 8h à 18 h depuis 2006 ‐ des astreintes téléphoniques en continu depuis 2008 Entre 2004 et 2008 : ‐ 188 rapports de police dans la réserve, soit une moyenne de 37 procédures annuelles ‐ 9 rapport de police hors réserve RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 4 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 OO3 - EVALUATION DES CONTRAINTES ANTHROPIQUES
ETUDE DE L’IMPACT DE LA FRÉQUENTATION
Depuis 2006, la Réserve Naturelle effectue un recensement systématique de tous les usagers, avec la mise en place d’autorisations pour les structures de plongée et les structures commerciales pratiquant dans la réserve. Ce permis est conditionné à l’adhésion à la réglementation de la Réserve Naturelle à la présentation d’un dossier complet d’autorisation. LE SUIVI DE LA FRÉQUENTATION DES PLONGEURS Il se fait au travers de l’analyse de la fréquentation des sites de plongée. La plongée sous‐marine est réglementée par Arrêté Territorial et soumise à un permis délivré aux structures commerciales et aux particuliers. Mis en place depuis novembre 2003, le suivi permet d’étudier la pression sur les sites de plongée et de connaître les mouillages le plus fréquentés. Il est tiré des déclarations mensuelles des clubs locaux et des permis journaliers délivrés aux navires de passage. La redevance établie en 2003‐2004 (1€/plongeurs et 15€/carte de forfait), a été porté à 2€ depuis mars 2008. Six clubs de plongée sont installés à Saint‐Barthélemy en 2009 dont cinq sont situés à Gustavia. Près de 10 000 plongées (encadrant compris) sont effectuées chaque année sur les 20 sites de la Réserve Naturelle avec une préférence pour les sites de Gros Îlets et Pain de Sucre qui concentrent, à eux deux, près de 25% des plongées. RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 5 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 Les sites les plus fréquentés sont B2 (Gros îlet), B5 (Pain de Sucre Nord) et B12 (l’âne Rouge). Tous à proximité du port de Gustavia. De nombreux baptêmes sont faits sur le site de Gros Ilet et génèrent une nuisance sur le milieu. Les plongeurs demandent l’aménagement de deux nouveaux sites de plongée à Gros îlet, site protégé des aléas météorologiques. L’aménagement de nouveaux sites, hors Réserve Naturelle, permettant l’accueil des débutants pourrait diminuer cette pression. En 2009, la bouée B9 (Pain de Sucre) est la troisième la plus fréquentée. La plupart des clubs de plongée sont fermés en septembre et octobre. Leur activité varie au gré de la saison touristique. Yellow Submarine, le Visiobulle (sous marin) fréquente les sites de plongée mais est intégré dans le suivi des activités commerciales (Fourchue et Colombier). Le Feeding est interdit dans le périmètre de la Réserve Naturelle, car il entraine un comportement frénétique des animaux conditionnés par l’apport de nourriture et le bruit du moteur(Bouchon). LA PLONGEE DANS LA RESERVE NATURELLE Une démarche de qualité : ‐ Un suivi depuis 2003 ‐ 6 clubs de plongée ‐ 20 sites dans la réserve ‐ 10 000 plongeurs / an Des plongées qualitatives : ‐ 13 plongeurs par site ‐ Des sites aménagés ‐ Un milieu préservé UN IMPACT ENCORE MAITRISE Les sites les plus prisés : ‐ B2 Gros îlet ‐ B5 Baleine de Gros îlet ‐ B12 L’âne Rouge UNE ACTIVITÉ SAISONNIÈRE RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 6 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 LE SUIVI DE LA FRÉQUENTATION DES PLONGEURS EN PALME MASQUE TUBA Une quinzaine de sociétés commerciales pratiquent les activités de « Snorkelling » (ou « PMT » palme‐masque‐tuba) au sein de la Réserve Naturelle. Les sites les plus fréquentés sont : - Colombier (45 %) - Les Gros îlets (30%) Le suivi de la fréquentation entre 2006 et 2009 met en évidence une hausse de près de 60%. Cette hausse est expliquée par la délivrance de permis journaliers à des structures étrangères suite au redoublement des contrôles en 2008. En 2006, la fréquentation par des sociétés implantées localement est de 87% ; en 2007 de 86% ; en 2008 de 40% ; en 2009 elle est d’environ 55 %. Près de 10 000 personnes ont visité les baies de Colombier, Fourchue et Gros îlet par le biais de sociétés commerciales en 2009. RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 7 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 SUIVI DES ACTIVITÉS DANS LE GRAND‐CUL‐DE‐SAC Tableau 3 : Tableau de la répartition de la fréquentation en snorkelling par site et par année. Pour les années 2007 et 2008 la fréquentation des sociétés localisées à Saint‐Barthélemy est précisée. Les conflits d’usage se multiplient dans la baie de Grand‐Cul‐de‐Sac depuis 2003. La Réserve a initié un suivi des différentes activités pratiquées dans la baie (la planche à voile, le kite surf, le canoë, le pédalo, le PMT, la baignade, feux d’artifice,…) dans le but de quantifier la fréquentation et à terme son impact sur les herbiers. Le kite surf est pratiquée dans la baie en 2007. Cette activité nécessite beaucoup d’espaces et engendre des risques réels de sécurité. A Grand Cul de Sac, 800 visiteurs ont découvert le lagon en palmes‐masque‐tuba ou en s’adonnant aux activités de planches. La planche à voile représente 70% des activités, suivi par le kite surf (22%). Ces chiffres n’incluent pas les activités nautiques non encadrées par des moniteurs, ni les touristes accédant par voie terrestre. BOUÉES
LES GROS ILETS
LE PAIN DE
SUCRE
COLOMBIER
FOURCHUE
B4
B1
B9
B11
B12
B18
B15
B8
B17
INCONNUES
FRÉGATE/TOC
VERT
TOTAL
2006
2007
2008
2009
Local Total Local Total Local Total Local Total
287 287 2706 3546 103 2630 2812 2957
20062008
Total
9420
Moy
annuelle
97 1567 1590 85
100
78
90
97
2588 2726 895 910 2302 4465 1977 5572
496 552 339 377 696 710 437 1035
29
29
21
21
14
14
10
10
32
9
9
32
4
4
3
3
22
22
73
73
25
25
159 159
8
8
27
296
91
1760 2379
1877
13673
2674
29
21
14
10
41
4
3
22
257
2774
469
3418
669
7
5
4
3
10
1
1
6
64
694
85
87
5441 6254 5588 6504 3328 8316 5389 9832
87
30906
22
7727
2355
Le suivi ne permet pas de connaitre la fréquentation totale de ces zones car seules les activités commerciales avec capitaine sont soumises à permis, et de fait recensées. Les clients des sociétés de plaisance professionnelle (Sunsail, Moorings, VPM…), et les plaisanciers ne sont pas recensés. ANNÉE 2007 2008 2009 EFFECTIF 470 797 686 La baie est classée en zone de protection simple, et accueillent traditionnellement les mouillages sauvages des navires riverains et des hôtels. Vu cette forte pression anthropique, la Réserve Naturelle a la volonté de gérer ces mouillages. Une tolérance est accordée aux véhicules nautiques à moteur pour la traversée de la baie de Grand‐Cul‐de‐Sac à la vitesse réglementée à 3 nœuds. RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 8 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 ETUDE DE LA PÊCHE DANS LA RÉSERVE NATURELLE Près d’une trentaine de marins‐pêcheurs sont inscrits aux Affaires Maritimes entre 2004 et 2008. La pêche est une activité relativement réduite sur l’île, son développement est freiné par la ciguatéra. La pêche traditionnelle, patrimoine de la réserve est autorisée dans les zones de protection simple. Il s’agit : - la pêche aux burgos -
la pêche aux appâts. -
La senne aux coulirous Les pêcheurs se plaignent d’une surexploitation de ces ressources par les plaisanciers et du manque notoire de contrôle. Cette permissivité est mal acceptée par la population locale. Afin de diminuer les prises, les pêcheurs ont fait la proposition que la taille minimale des individus pêchées en Réserve Naturelle soit supérieure à 6 cm dès la saison 2008. Cette mesure conservatoire a été appliquée à la propre initiative des pêcheurs. Cette limitation s’inspire de la réglementation aux Îles Vierges qui interdit la pêche entre avril et septembre avec une taille minimale de prise de 6.2 cm. On estime le prélèvement annuel à environ 10 000 burgos au sein de la Réserve Naturelle par une dizaine d’équipages de marins professionnels. Une dizaine de pêcheur pratique régulièrement la pêche aux burgos et aux appâts dans la Réserve Naturelle entre février et juin. Ces techniques de pêche traditionnelles ont une forte valeur patrimoniale sur l’île. 9 LA PÊCHE AUX BURGOS Une étude sur les burgos a été réalisée en concertation avec les pêcheurs pour justifier des mesures conservatrices prises à l’égard de cet usage au sein de la Réserve Naturelle. Le burgo est une espèce vivant dans les zones battues avec une croissance lente (1 à 1.8 mm/mois). Il atteint sa première année de maturité à 40 mm mais avec une production d’œuf faible cette même année. Il a une vie larvaire courte ce qui participe au peuplement des zones situées à proximité de la Réserve Naturelle. Cette étude a été commanditée afin d’évaluer l’impact de cette pêche sur la ressource. Elle a été réalisée entre 2005 et 2007 sous la direction de Mme Frenkiel, Docteur d’État à l’Université des Antilles et de la Guyane. Elle devait permettre de déterminer : ‐ la localisation des sites de burgos ‐ la densité des burgos sur les sites en Réserve Naturelle et hors Réserve Naturelle ‐ la reproduction de cette espèce ‐ Le recrutement en juvéniles des sites en Réserve Naturelle et hors Réserve Naturelle Un protocole d’accord avec l’association des Marins Pêcheurs de St Barthélémy a systématisé l’échange d’information nécessaire à l’efficacité du suivi des populations de Burgos protégées et exploitées dans le périmètre de la Réserve. Les marins pêcheurs signalent systématiquement leur sortie permettant ainsi d’effectuer un comptage et des mesures. Les récoltes hors Réserve ont également fait l’objet de suivis. Des campagnes de récolte de données sont effectuées chaque année afin de suivre l’évolution de la pêche. Le rapport remis par Mme Frenkiel fait part d’une pression de pêche bien trop importante sur les sites de la Réserve Naturelle et un glissement vers le bas des tailles d’individus pêchés, pouvant mettre en cause le potentiel de reproduction de l’espèce sur le long terme. Mme Frenkiel préconise de : - relever la taille de pêche (de 4 à 6cm) sur l’ensemble de l’île, - fermer la pêche pendant les mois de reproduction, de juin à décembre sur l’ensemble de l’île - et de diminuer de moitié les prises dans la réserve avec fermeture de sites tournants et de quotas, le cas échéant de fermer les sites pendant au moins 2 ans. Le rapport de fin d’étude a été présenté au Comité Consultatif en 2007. Aucune réglementation supplémentaire n’a encore été prise. Ces comptages ont été réalisés entre 2004 et 2008 sur un total de 11 sites, dont 6 sites étant en réserve. Il apparait très nettement que les deux sites les plus fréquentés sont Fourchue et Frégate. L’effectif de burgos prélevés par site est très variable d’une année à l’autre. La période de pêche étant étroitement liée à l’état de la mer. En 2006, le nombre de relevés ne reflète pas l’ensemble des prélèvements, soit par manque de collaboration de la part de certains pêcheurs soit par manque de moyens humains de la Réserve. Depuis 2009, la Réserve Naturelle continue de vérifier les prises à chaque pêche et de les peser mais les comptages sont arrêtés. RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 9 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 La pêche aux burgos est soumise aux aléas météorologiques, les données entre 2005 et 2008 montrent une forte proportion d’individus pêchés en période de reproduction. 9 LA PÊCHE AUX COULIROUS ET AUX APPÂTS Afin de pouvoir évaluer l’état de la ressource, une déclaration du site de pêche a été demandée aux équipages. Les pêcheurs n’y étant pas contraints réglementairement, les données récoltées ne semblent pas représentatives de l’effort de pêche sur les coulirous et les appâts. La caractérisation de l’effort de pêche sur les pélagiques et les appâts est actuellement peu satisfaisante. Tableau 4 : Nombre de sennes déclarées à la Réserve Naturelle En 2008, le glissement des tailles des individus pêchés n’a pas été confirmé. Type de pêche lieu Senne à coulirous Colombier 2 1 Colombier 4 Fourchue 1 3 Senne à balaou Senne à l’épervier Grand‐Cul‐de‐Sac 2006 2007 2008 2009
DÉTERMINER L’IMPACT DES AMÉNAGEMENTS
VEILLE SUR LES PROJETS D’AMÉNAGEMENT DES ÉTANGS Un suivi des projets d’aménagements qui concernent les étangs est réalisé lors des surveillances de terrain ou suite à des dénonciations d’infraction, par les agents de la Réserve. Les rapports ont été transmis à la DDE ou DIREN jusqu’au changement statutaire. Depuis, la Collectivité a repris la compétence et travaille en partenariat avec la Réserve. De nombreuses atteintes aux étangs ont été dénoncées : - Un canal (étang de Saint‐Jean en 2004). - L’eutrophisation de l’étang de Saint‐Jean en 2006 - Une pollution sur l’étang de Petit Cul de Sac en 2006 - Des remblais en 2006 sur les étangs de Grand Cul de Sac suite à la résiliation de l’Arrêté de Protection de Biotope… - Des déversements d’essence La Réserve Naturelle a proposé de prendre la gestion de l’étang de Saint‐Jean en 2004. RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 10 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 RECHERCHE DES SOLUTIONS POUR LES MOUILLAGES DU GRAND‐CUL‐DE‐SAC Limitrophe de la lagune du Grand‐Cul‐de‐Sac, à forte valeur patrimoniale (lieu de frayère et de développement), la baie a été classée en zone de protection simple. Elle accueille traditionnellement les 60 mouillages sauvages des navires riverains et des hôtels. Les mouillages se multiplient et des surenchères sont faites par les propriétaires. Vu cette forte pression anthropique, G.R.E.N.A.T. a exprimé la volonté de prendre en gestion ces mouillages. En 2003, un inventaire des mouillages a été réalisé en collaboration avec la Gendarmerie. La gestion des mouillages dépendait jusqu’en 2007 de la DDE Maritime, depuis elle est compétence de la Collectivité et est en cours de transfert à la Réserve Naturelle (Arrêté Territorial). DÉTERMINER L’IMPACT DE L’ÉROSION À FOURCHUE
Vue aérienne du Grand Cul‐de‐sac Marin (Photo Alain BUISSON) Bouchon et al. Avait noté lors de leur contribution à l’étude de la biodiversité de la réserve marine de l’île de Saint‐
Barthélemy en 1999 « La baie de l’îlet Fourchue peut donc être considérée comme un site où la biodiversité est assez élevée ; cependant, l’abondance des espèces est relativement faible. En effet, la communauté benthique y est très pauvre et la colonisation des sols rocheux semble être difficile. L’hypersédimentation et donc la couche vaseuse qui recouvre la dalle pourrait‐être une des causes du faible taux de recouvrement des fonds rocheux de cette partie de l’îlet ». Gilles Leblond alerte également sur la présence de cabris qui est aussi un facteur limitant pour la nidification des oiseaux marins. Breuil (2000) recommande pour cette île d’éliminer ou de parquer les cabris, de réaliser un inventaire floristique détaillé et de revégétaliser l’île. En 2003, la Réserve Naturelle a accueilli un stagiaire travaillant sur le thème « revégétalisation de l’îlet Fourchue ». Un inventaire des espèces végétales présentes sur l’îlet et la mise en évidence du phénomène d’érosion liée à la présence en 2003 d’environs 70 cabris provoquant une hyper sédimentation des fonds ont été approchés. Les conclusions de l’étude préconise : - L’éradication du cheptel - La revégétalisation de l’île - La mise en place de murets pour amoindrir l’impact des fortes pluies. Faute d’accord avec les propriétaires, aucune action de reconstitution du couvert végétal n’a été entreprise. Mais, l’éradication des cabris en 2004 par des particuliers permet depuis à la végétation de se développer. Leblond (Com. Pers.) met en garde contre une restauration ou une revégétalisation active et prône au contraire une revégétalisation naturelle du site. En 2006, les îlets de Saint‐Barthélemy ont été classés en Zone d’Intérêt Faunistique et Floristique (ZNIEFF). RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 11 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 DÉTERMINER LES IMPACTS DES REJETS
MESURES DES PARAMÈTRES PHYSICO‐CHIMIQUE SUR LES SITES SENSIBLES Le suivi des paramètres physico‐chimiques de l’eau de mer n’a pas été mis en place. Cependant, La réserve a mis à disposition son personnel pour l’inventaire des rejets en mer (sans analyse chimique) réalisé par la Direction départementale de l’Équipement en 2005. Elle a initié : - le recensement des usines de dessalement sur le littoral. - Une compilation des données existantes (les suivis réalisés par la DSDS, l’étude du BRGM pour le réseau de suivi de la qualité du milieu…) - Une collaboration avec la Collectivité pour la cartographie de l’ensemble des rejets - Une synthèse des différentes pollutions anthropiques sur le milieu réalisée en 2004 par Élina Delord (stage DESS). L’IGUANE COMMUN L’iguane commun (Iguana iguana), contre qui la lutte a démarrée en 2007. Les deux espèces d’iguanes Iguana iguana (Iguane commun) et Iguana delicatissima (Iguane des Petites Antilles) sont actuellement en compétition, l’hybridation entre les deux espèces pouvant entrainer la disparition de l’espèce Iguana delicatissima (Breuil, 2002). Les populations d’iguane commun sont surveillées par les agents de la Réserve Naturelle. Depuis 2007, 4 observations d’iguanes communs sont réalisées chaque année. L’iguane des Petites Antilles est concentrée sur les hauteurs de Saint‐Jean, à l’anse des Cayes, à Corossol, sur l’îlet Fourchue et à la Petite Islette (Breuil, 2000). Un Plan d’Action Iguane (DIREN, 2009) définit 16 actions qui pourraient être mise en place dans les Antilles Françaises. Tableau 5 : Synthèse des différentes observations de l'iguane commun (Iguana iguana) IGUANE COMMUN
NOMBRE
Déplacement d’œufs sur un
chantier (octobre)
FORMATION AU PROTOCOLE DE SUIVI DU BLANCHIMENT DES CORAUX (SE11)
Aucun protocole de suivi post cyclonique n’a été défini. Les relevés de l’Université des Antilles et de la Guyane permettent de suivre la résilience des sites suite à un évènement météorologique. Il en est de même pour les nouvelles stations de suivis mises en place avec le Réseau Réserve. Les houles cycloniques, sur cette plate forme insulaire peu profonde, ont une action destructrice importante sur les peuplements coralliens (Bouchon et Bouchon‐Navaro, 1992). DÉFINITION D’UN PLAN D’ACTION PRÉ ET POST CYCLONIQUE (IO1)
Ce plan est effectif en ce qui concerne la gestion du matériel. Omar en 2008 a engendré 10 000€ de dégâts matériels. Ces frais sont le fait de la négligence de membres du personnel (bateau, balises, mouillages, panneaux…). Aucun plan d’action pré et post cyclonique n’a été défini en ce qui concerne la gestion des habitats. IGUANES BLESSÉS
4 individus écrasés (octobre)
2007
DÉFINITION DES PROTOCOLES DE SUIVIS POST CYCLONIQUES (SE12)
DATE
2005
OO4 - RÉACTIVITÉ FACE AUX CONTRAINTES NATURELLES
L’équipe n’a pas été formée au protocole. Les données relatives au blanchiment des coraux sont intégrées dans les relevés de l’Université des Antilles et de la Guyane, faisant suite au phénomène de blanchissement de l’année 2005. Le Réseau inter Réserve mis en place en 2007 intègre également le paramètre « blanchissement corallien » qui est défini en 5 classes correspondant à un pourcentage d’atteinte. Ce réseau a vocation à « former le personnel des réserves aux protocoles de suivis simplifiés ». LIEU
2008
2009
1
Gustavia
20/07
1
Saint-Jean
14/08
1
Saint-Jean
30/09
1
Camaruche
8/11
1
Marigot
3/12
1
Marigot
23-janv
1
Gustavia
10-avr
1
St-Jean
21-avr
1
St-Jean
27-mai
1 (1.5 m)
Gustavia
1 15/05/09
1
la Tourmente
5/06/09
1 iguane d’env. 3 ans
saint jean
16/08/2009
1 blessé 18 avril
28/11/09
1
LA RASCASSE VOLANTE La rascasse volante (Pterois volitans) – Ce poisson, considéré comme une espèce invasive marine, a été observé pour la première fois en 1992 suite à l’ouragan Andrew qui aurait causé la destruction d’un aquarium au large de la Floride entrainant la libération des individus dans le milieu naturel. En 2009, l’espèce est proche de Sainte‐Croix à l’Ouest et à Aruba et Curaçao Bonaire pour celles qui viennent du sud. Un réseau d’alerte a été mis en place dans la Caraïbe Cette menace potentielle sur les récifs demande l’implication des Réserves Naturelles et des plongeurs dans la surveillance de son arrivée dans les eaux côtières. Différentes actions sont prévues par la DIREN Guadeloupe: ‐ Une campagne de prévention ‐ La mise en place d’un réseau de surveillance ‐ Une collaboration entre Collectivité et services de l’État pour l’observation et l’éradication LA GESTION DES ESPÈCES INVASIVES
L’ACACIA DE SAINT‐DOMINGUE La population s’est tournée naturellement vers la Réserve Naturelle pour les problématiques liées aux espèces invasives. Cette opération n’avait pas été programmée dans le plan de gestion. Les espèces invasives pouvant avoir un impact non négligeable sur la Réserve Naturelle : L’acacia de Saint‐Domingue (Dichrostachys cinerea) est une espèce terrestre végétale présente sur le site du Fort Karl. Cette épineux est considéré comme invasif. En 2008, des campagnes d’arrachage ont permis de contrôler sa prolifération sur le site du Fort Karl. RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 12 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 ‐
OO5 – ÉTUDE DE LA DYNAMIQUE DES PRINCIPALES BIOCÉNOSES
CHOIX DES SITES ET INSTALLATION DE NOUVEAUX TRANSECTS (SE1)
Les transects et stations mis en place sont détaillés dans le tableau suivant. Type de suivi Station Partenaire/observateur Date Localisation Observations
1 Suivi RC Baleine Pain de Sucre UAG En Réserve Naturelle Depuis 2002 17°53,958’N Transect fixe – protocole 62°52,628’W
GRMN 2 Suivi RC Îlet Coco UAG Hors Réserve Naturelle Depuis 2003 17°52,455’N Transect fixe – GRMN 62°48,863’W
Réseau inter réserve En Réserve Naturelle Depuis 2007 17°55,495’N 62°52,785’ Transect non fixe – protocole DCE Hors RN Depuis 2009 Transect non fixe – protocole DCE 3 4 Suivi RC Suivi RC Colombier Le Bœuf Réseau inter réserve 17°55,495’ 62°52,785’ Protocole Bouchon et al. 2005‐
2006 Protocole Bouchon et al. En Réserve Naturelle 2003‐
2006 17°54,760’ 62°48,462’ Protocole Bouchon et al. En Réserve Naturelle Depuis 2007 17°54,760’ 62°48,462’ Protocole Bouchon et al. 5 Suivi herbiers de Colombier phanérogame Réserve Naturelle Saint‐Barthélemy En Réserve Naturelle 2003‐
2004 6 Suivi herbiers de Saint‐Jean phanérogame Réserve Naturelle Saint‐Barthélemy Hors Réserve Naturelle 7 Suivi herbiers de phanérogame Réserve Naturelle Saint‐Barthélemy 8 Suivi herbiers de phanérogame Réseau inter réserve Marigot Marigot l’élaboration d’une cartographie de l’état de santé des récifs coralliens et des herbiers de phanérogames marines ‐ la synthèse des sources potentielles de pollution. Cette étude a révélé que l’ensemble de l’île était touché en 2004 par la prolifération de macro algue pouvant s’accompagner d’une hyper sédimentation. En 2004, l’occupation du substrat par les macro‐algues brunes était d’environ 40% (Bouchon et al., 2005). Celles ci sont très abondantes autour de l’île, tant dans les périmètres limitrophes des zones urbaines que dans les zones encore naturelles. Une étude approfondie de la courantologie et un suivi des sels nutritifs permettraient d’identifier les sources de pollution. Le suivi qualitatif des communautés coralliennes et des herbiers de phanérogames marines associé au suivi quantitatif des communautés benthiques et ichtyologiques initié depuis 2002 permet d’avoir une approche temporelle de la prolifération des macro‐algues. En 2005, l’équipe de l’Université des Antilles et de la Guyane met en évidence le phénomène saisonnier du taux de recouvrement du substrat par les macro algues, et dans une moindre mesure par les cyanobactéries subissant des fluctuations importantes entre le « carême » et l’ « hivernage » (Bouchon et al., 2005). Ces algues prolifèrent en saison humide au détriment du gazon algal. Ce phénomène saisonnier s’observe sur l’ensemble des Petites Antilles. Bouchon et al. (2008), signalent que les récifs coralliens de Saint‐Barthélemy semblent moins touchés par les poussées importantes d’algues brunes et de Cyanobactéries que les récifs coralliens de Guadeloupe. Le protocole prévoyait des relevés en période sèche (décembre à mai) et en saison fraiche (juin à novembre). Depuis 2007, les relevés de l’Université des Antilles et de la Guyane se font une fois par an. Figure 1: Carte des biocénoses marines de Saint‐Barthélemy (Delord E., 2004) Carte des sites de suivi SUIVI DE LA PROLIFÉRATION ALGALE (SE3)
En 1999, Bouchon et al. soulignent une prolifération des macro algues brunes (Dictyota sp. et Lobophora variegata) et de cyanobactéries qui traduit une eutrophisation du milieu à Gros Îlet. Les algues entrent en compétition avec les coraux pour l’occupation du substrat, et représentent une réelle menace pour le récif corallien. Un stage de 3ème cycle portant sur « l’état de santé des biocénoses marines de Saint‐Barthélemy et la mise en place d’un Système d’Information Géographique » (Delord E., 2004) a été défini en partenariat avec l’Université des Antilles et de la Guyane. Cette étude a abouti à : RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 13 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 En 2005, la réserve a mis en place trois quadrats sur le site de la caye de Pain de Sucre afin de suivre le recouvrement en algues. Le protocole consistait à prendre une zone témoin, une zone arrachée une fois et une zone arrachée tous les mois. Cette expérience n’a pas été reconduite en raison du manque de disponibilité de temps et de moyens. Elle a permis de mettre en évidence que l’arrachage a peu d’impact comparé aux houles hivernales. Figure 2 : Carte des sources de pollution potentielle et de l'état de santé des biocénoses marines (Delord E., 2004) La couverture en macro‐algue est également suivie sur les sites (Colombier et Le Bœuf) mis en place par le Réseau Réserve. Ce recouvrement est évalué visuellement par quadrat de (25cm*25cm). Un code correspondant à un pourcentage de recouvrement est attribué. L’analyse de couverture totale en algue a mis en évidence une forte augmentation (+26%) entre 2007 et 2008 sur le site de Colombier. SUIVI DES RÉCIFS CORALLIENS (SE4)
LE SUIVI EN PARTENARIAT AVEC L’UNIVERSITÉ DES ANTILLES ET DE LA GUYANE SUIVI DES COMMUNAUTÉS CORALLIENNES
¾Une cartographie des communautés benthiques réalisée dès 1986 lors de la mission ECORECIF en télédétection en 2001
¾ Un suivi par l’UAG sur les sites de Coco (2003) et la Baleine Pain de Sucre (2002)
¾ Un suivi inter réserves sur le site de Colombier depuis 2007
SUIVI INTER RÉSERVE
¾ Transects non fixe ¾ Suivi annuel
SUIVI UAG :
¾ Transects fixes
¾ Suivi de l’effet réserve
¾Suivi 2 fois par an Le suivi temporel des communautés marines permet : - De suivre l’évolution de l’état de santé des récifs - De mettre en évidence l’effet des mesures des protections instaurées - D’inscrire les récifs dans des réseaux nationaux (IFRECOR) et mondiaux (GCRMN) de suivi des récifs coralliens. Plusieurs paramètres sont mesurés sur les stations suivies par l’Université des Antilles et de la Guyane. Il s’agit entre autre : - Le taux de recouvrement des fonds par les organismes benthiques - L’état de santé du peuplement corallien - Le taux d’espèces de coraux nécrosés - Le pourcentage de colonies nécrosées - La surface moyenne nécrosée par colonie - Le recrutement corallien, bio‐indicateur de la dynamique de renouvellement des peuplements coralliens - La richesse spécifique des jeunes coraux - Les effectifs de jeunes coraux - L’abondance des oursins Ces paramètres permettent d’étudier l’évolution globale de l’état de santé des récifs coralliens depuis 2002. RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 14 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 Tableau 6 : Les stations de suivi des récifs Type de suivi Station Partenaire/observateur 1 Suivi RC Baleine Pain de Sucre UAG En Transect fixe Depuis 17°53,958’N Réserve – protocole 2002 62°52,628’W
Naturelle GRMN 2 Suivi RC Îlet Coco UAG Hors Depuis 17°52,455’N Transect fixe Réserve – GRMN 2003 62°48,863’W
Naturelle 3 4 Suivi RC Suivi RC Colombier
Le Bœuf Date Réseau inter réserve En Depuis Réserve 2007 Naturelle Réseau inter réserve Depuis 2009 Hors RN Localisation Observations
17°55,495’N 62°52,785’ Transect non fixe – protocole DCE Transect non fixe – protocole DCE Le taux de recouvrement des coraux est resté stable entre 2002 et 2004 (de l’ordre de 20 % à la Baleine du Pain de Sucre et de 16 % à l’îlet Coco). Une diminution de ce taux a été observée suite au phénomène de blanchissement de 2005, dû à une élévation exceptionnelle de la mer de mai à novembre 2005. Ce phénomène s’est traduit par une mortalité massive de coraux en 2006 puis une stabilisation de la régression des coraux en 2007 (Bouchon et al., 2008b). Cette stabilisation est intervenue plus tôt à l’îlet Coco qu’à la Baleine du Pain‐de‐Sucre. L’équipe de l’UAG a émis l’hypothèse d’une pollution organique à proximité du site de la Baleine du pain de Sucre, qui malgré son statut de Réserve, semble être plus exposé à des perturbations que l’îlet Coco. En août 2008, de nombreuses colonies coralliennes présentaient encore des traces résiduelles du blanchissement de 2005. La biodiversité du recrutement corallien est stable, mais le nombre de jeunes coraux a diminué de façon importante à Coco en 2008 (Bouchon et al., 2008). En 2004, la richesse spécifique globale en coraux sur les deux stations est de 25 et 29 espèces, ce qui représente une valeur élevée pour une seule station dans la région caraïbe. Le phénomène de blanchiment a été également mis en exergue par SEI « Sustainable Ecosystems Institute » sur d’autres sites de saint Barthélémy (Coral Bleaching, D. Brosnan, nov. 2006). Quatre espèces d’oursins ont été recensées : Diadema antillarum, Echinometra viridis, E. lucunter, Eucidaris tribuloides. LE SUIVI DU RÉSEAU RÉSERVE Un suivi annuel a été mis en place en 2007 dans le cadre du Réseau Réserve. Les deux stations de Colombier et le Bœuf sont étudiées. Les relevés effectués à le Bœuf en 2009 sont en attente de traitement. Le suivi du benthos récifal est réalisé selon le protocole mis en place dans le cadre de la directive Européenne Cadre sur l’eau. RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 15 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 Ce protocole simplifié fixe 7 paramètres (Pareto, 2009) : - Structure du peuplement benthique - Couverture en macro‐algues - Recrutement corallien - Évaluation de l’état de santé général - Les informations complémentaires - Blanchissement corallien - Oursins diadèmes Le rapport souligne : - une augmentation sensible de la couverture corallienne globale de +9% entre 2007 et 2008. - Aucun blanchissement significatif des colonies coralliennes en 2008 - Une stabilité du recrutement corallien entre 2007 et 2008 SUIVI DES HERBIERS DE PHANÉROGAMES ET DES POPULATIONS DE LAMBIS (SE5)
Les herbiers de Phanérogames marines représentent l'autre milieu naturel le plus productif de la Réserve Naturelle. Ils abritent également de nombreuses espèces menacées dans la Caraïbe telles que le lambi ou les tortues marines et sert de nurserie pour le développement des juvéniles. Ce suivi permet de suivre l’évolution de l’état de santé des herbiers et de la population de lambis. Plusieurs paramètres sont mesurés : - La densité de l’herbier - La longueur des feuilles - L’évaluation de l’état de santé - La densité et la taille des lambis - L’état de vie ou de des lambis Le protocole de suivi a été mis en place par l'Université des Antilles et de la Guyane en 2003 pour être réalisé par l'équipe de la Réserve Naturelle : - sur une station en réserve (Marigot) - une station hors réserve (St Jean) en 2005 et 2006 Le suivi des herbiers en réserve a été repris dans le cadre du réseau réserve en 2007. Le même protocole a été initié dans la baie de Colombier en 2003 et 2004 afin de déterminer l’impact positif des mouillages sur les herbiers. Ce suivi a été abandonné compte tenu des ancrages répétés sur la zone d’étude. Ce protocole ne permet pas de suivre l’impact des mouillages. La trop grande rotation des effectifs de la Réserve Naturelle a conduit à un manque manifeste de fiabilité des relevés et donc des résultats. La méthodologie scientifique impose une certaine constance des personnels pour garantir une fiabilité des résultats (par subjective des observations d’un individu à l’autre). Tableau 7 : Stations de suivis des herbiers de Phanérogames Type de suivi Station Partenaire/observateur Date Localisation Observations
5 Suivi herbiers de Colombier
phanérogame
Réserve Naturelle Saint‐Barthélemy En Réserve Naturelle 2003‐
2004 17°55,495’ 62°52,785’ Protocole Bouchon et al. 6 Suivi herbiers de Saint‐Jean phanérogame
Réserve Naturelle Saint‐Barthélemy Hors Réserve Naturelle 2005‐
2006 Protocole Bouchon et al. 7 Suivi herbiers de phanérogame
Marigot Réserve Naturelle Saint‐Barthélemy En Réserve Naturelle 2003‐
2006 17°54,760’ 62°48,462’ Protocole Bouchon et al. 8 Suivi herbiers de phanérogame
Marigot Réseau inter réserve 17°54,760’ 62°48,462’ Protocole Bouchon et al. En Depuis Réserve 2007 Naturelle La Réserve a effectué deux relevés par an sur les sites étudiés, en carême et en hivernage. Les données récoltées par les agents de la Réserve Naturelle n’ont pas subi de traitement statistique, permettant de mettre en évidence un type d’évolution au cours du temps. La reconduction du suivi de l’herbier de Marigot par le Réseau Réserve est menée une fois par an. LA DENSITÉ DE L’HERBIER Le nombre de plants de Thalassia testudinum et Syringodium filiforme est comptabilisé par quadrat. L’effort d’échantillonnage est fait sur 30 quadrats de 10 cm*20 cm, soit une surface totale de 0.6 m². Les herbiers de Saint‐Jean et Colombier sont au regard des données récoltées des herbiers mixtes avec une prédominance de Syringodium filiforme. Les relevés à la station de Marigot, révèlent l’absence de Syringodium depuis 2007, ce qui tendrait à dire que l’herbier n’est plus mixte mais monospécifique et a atteint son stade climacique. Ces résultats sont à regarder avec vigilance car ils correspondent à la reprise du suivi par le Réseau Réserve, donc à un changement d’observateur. Une visite sur site permettrait de confirmer ou non ces conclusions. RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 16 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 LA LONGUEUR DES FEUILLES DE THALASSIA TESTUDINUM La longueur de 100 feuilles les plus longues de plants pris au hasard est mesurée. Les résultats sont très variables d’une année sur l’autre. Jusqu’en 2006, il apparait que les feuilles sont globalement plus longues à Marigot puis à Saint Jean et enfin à Colombier. ETAT DE SANTÉ DE L’HERBIER L’état de santé de l’herbier est déterminé à partir de 5 classes. Ce paramètre est étudié par le Réseau réserve. L’observation en plongée indique un bon état de santé de l’herbier de Marigot. RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 17 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 LA DENSITÉ DE LAMBIS Le rapport de Pareto, en 2009, indique une forte diminution du nombre de lambis sur marigot entre 2007 et 2008 qui s’expliquerait par une migration des individus et par le braconnage. SUIVI DES BIOCÉNOSES BENTHIQUES (SE6)
Cette cartographie a été réalisée par Sylvain Chauvaud en 2001 et devait être reconduite 5 ans plus tard. Ce pas de temps est défini pour les aires marines protégées des milieux tempérés (protocoles Natura 2000). L’expérience conduite à la Réserve Naturelle du Grand Cul de Sac Marin à t+5 n’ayant pas montré de différences significatives dans l’évolution par cette méthode et les coûts d’une telle cartographie ont freiné sa réalisation. Il a été décidé de la reporter cette cartographie à t+10 (2011). Cette opération sera donc à reconduire dans le nouveau plan de gestion. LA TAILLE DES LAMBIS Le rapport du Réseau Réserve (Pareto, 2009) conclut pour la station de Marigot à « une pêche sélective où les classes de taille supérieure serait privilégiée ». ÉTAT DE SANTÉ DES LAMBIS Pour chaque lambi, il est noté s’il est vivant ou mort. À la station de Marigot, très peu de lambis morts ont été recensé en 2008. RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 18 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 LE SUIVI TEMPÉRATURE DU RÉSEAU RÉSERVE SUIVI DE LA TEMPÉRATURE DE L’EAU DE MER
Un suivi de la température est également mis en place aux stations de suivi du Réseau Réserve à ‐12 mètres de profondeur. Les données ont été enregistrées en continu sur 2008‐2009. - Les températures moyennes annuelles sont de l’ordre de 27.5°C - Les températures extrêmes sont comprises entre 24.93°C et 30.07°C. Ces résultats permettent d’identifier une période chaude (de juin à septembre) et une période fraiche (d’octobre à mai). Un décalage du réchauffement des eaux (juin) d’environ à 1 à 2 mois apparait par rapport à celui de l’air (mars), liée à une plus grande inertie thermique de l’eau. LE SUIVI MIS EN PLACE PAR LA RÉSERVE En avril 2002, deux sondes de température ont été installées sur la balise n°12 (balise du Pain de Sucre), respectivement en surface et à ‐10 mètres. Ces relevés viennent en complément du suivi des récifs afin d’appréhender les phénomènes de blanchissement. Les coraux de la Caraïbe tolèrent une valeur maximale de la température de l’eau de mer de l’ordre de 29°C. Au‐delà, le stress engendré entraine un phénomène de blanchissement, dont la gravité est liée à l’importance de l’élévation de température et à la durée du phénomène (Bouchon et al., 2008). Les thermographes enregistrent la température de l’eau toutes les 3 heures. Ils ont été détruis en 2004 par la corrosion. Le thermographe n’a pas pu enregistrer l’élévation exceptionnelle de température en 2005 entre les mois de mai et novembre. Elle a atteint 32°C à la station du Grand‐Cul‐de‐Sac Marin (Bouchon et al., 2008). En 2006, une nouvelle sonde a été installée à 10 mètres de profondeur. En 2006, la Réserve a accueillit un stagiaire chargé de mettre en évidence une corrélation entre la température de l’air et celle de l’eau. Tableau 8 : Variations des moyennes journalières de la température de la mer à la station Baleine de Pain de Sucre entre 2002 et 2008. Les mesures n'ont pas été prises de janvier 2004 à juillet 2006. Evolution de la température de la mer à -10m du 220302 au 270509
30,0
29,0
Température en °C
28,0
27,0
26,0
25,0
22
/03
22 /200
/05
2
22 /200
/07
2
22 /200
/09
2
22 /200
/11
2
22 /200
/0
2
22 1/200
/03
3
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/05
3
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/07
3
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/09
3
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3
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/01
3
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/03
4
/
2
22
/05 004
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/07
4
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4
/
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4
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/01
4
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/03
5
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/05
5
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/07
5
22 /200
/09
5
/
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5
22 /200
/0
5
22 1/200
/03
6
/
22 200
/05
6
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/07
6
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/09
6
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6
/
22 200
/0
6
22 1/200
/03
7
22 /200
/05
7
22 /200
/07
7
22 /200
/09
7
22 /200
/11
7
22 /200
/01
7
22 /200
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8
22 /200
/05
8
22 /200
/07
8
/
22 200
/09
8
22 /200
/11
8
22 /200
/01
8
/
22 200
/03
9
22 /200
/05
9
/20
09
24,0
Date
Les courbes saisonnières de températures moyennes journalières sur les 4 réserves (2008‐2009) montrent que les eaux de Saint‐Barthélemy et Saint‐Martin présentent des températures moyennes plus élevées en saison chaude et plus basses en saison fraiche (Pareto, 2009) que celles du Grand‐Cul‐de‐Sac Marin et de Petite‐terre. La variation saisonnière de Saint‐Barthélemy est de 1.9°C. Il semble de plus y avoir un réchauffement progressif des eaux du Sud vers le Nord, probablement sous l’action du courant Caraïbe. Saint‐Barthélemy profite d’une inertie thermique prolongée (Pareto, 2009). Figure 3: Données NOAA (nov. 2006). Mesure de la température des eaux de surface SST ‐ risque de blanchissement RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 19 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 OO6- ÉTUDE DE LA DYNAMIQUE DES ESPÈCES
SUIVI DES PEUPLEMENTS DE POISSONS
LE SUIVI DES PEUPLEMENTS DE POISSON (STATIONS UNIVERSITÉ DES ANTILLES ET DE LA GUYANE) Le suivi des peuplements de poissons a été initié par les chercheurs de l’Université des Antilles et de la Guyane sur les sites de la Baleine de Pain de Sucre et Coco depuis 2002. Ils sont réalisés conjointement au relevé du benthos. Au total, 107 espèces de poisson ont été recensées sur les transects entre 2002 et 2008, avec un nombre d’espèces de poisson plus élevé à la Baleine de Pain de Sucre en réserve (93 espèces) qu’à l’îlet Coco (85 espèces). Une tendance évolutive croissante de la richesse spécifique a été détectée entre 2002 et 2008 aux deux stations. La baleine du Pain de Sucre Paramètres Îlet Coco Moy 2002‐2006 2007 2008 Moy 2002‐2006 2007 2008 Richesse spécifique 50.9 54 59 49.1 50 52 Effectifs (/600 m²) 1489.2 2498 1964 1555.8 3647 1941 Biomasse moy. De poissons (kg/ha) 791 730.8 593.7 359 465.9 596 En 2009, le suivi des peuplements de poisson a été intégré aux relevés réalisés par le Réseau Réserve. Le rapport n’a pas encore été transmis. OBSERVATIONS RÉALISÉES PAR LA RÉSERVE NATURELLE La Réserve Naturelle a également noté des observations de plus en plus fréquentes de différentes espèces de requins et de la raie manta. Tableau 9 : Observations de requins et de la raie manta Des variations saisonnières ont été mises en évidence entre le la saison sèche et la saison humide, avec un maximum d’effectif pendant l’hivernage et un minimum pendant le carême (Bouchon et al., 2008). Les espèces dominantes en biomasse aux deux stations appartiennent au Pomacentridae (Chromis multilineatus), Scaridae (Scarus vetula, Sparisoma viride et S. aurofrenatum) et Acanthuridae (Acanthurus coeruleus) (Bouchon et al. ,2006). Les peuplements de poissons n’ont pas été affectés par la mortalité massive des coraux consécutive au réchauffement de la température de l’eau en 2005. La biodiversité est même en augmentation. Cela pourrait s’expliquer par le fait que la structure architecturale des fonds récifaux, qui leur servent d’abris, n’a pas encore été altérée par la dégradation des peuplements coralliens (Bouchon et al., 2008). REQUINS RAIE 2005
1 pointe noire 30‐janv à B8 1 marteau 4m 13‐juin à B2 1 marteau 5m 05‐oct à B12 1 tigre 08 4m ‐nov Marigot 2008
1 tigre 4m pêché sud Fourchue 04‐juin 1 tigre pêché 10‐juin 2 récif pêchés 10‐juin 1 raie manta Colombier 21/04/2009 1 tigre 2m en attaque sur tortue verte sur Marigot 1 raie manta gros îlet 6/06/09 2009
17/04/2009 1 raie manta dans le port 22/09/09 1 requin gris 27/05/09 Pain de Suc 1 raie manta à Pointe Milou 13/10/2009
RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 20 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 SUIVI DES TORTUES ET LEUR PONTES
deux espèces parmi les 6 susceptibles d’être rencontrées dans les Antilles sont fréquemment observées à Saint‐
Barthélemy. La tortue imbriquée (Eretmochelys imbricata), la tortue verte (Chelonia mydas). Une ponte de tortue luth (Dermochelys coriacea) a été recensée sur la plage des Salines en 2009. La Réserve Naturelle est le coordinateur local du réseau des tortues marines de Guadeloupe animé par l’association Kap’Natirel. La collecte des données de pontes, de tortues en alimentation ou des échouages s’est faite en associant la population locale, les agents d’entretien des plages et les clubs de plongée. Une tortue caouanne (Caretta Caretta) mâle a été observée à pain de Sucre en 2009. Deux types de suivi sont réalisées en partenariat avec les bénévoles au sein de la Réserve Naturelle : - Le suivi des tortues en alimentation, action du Plan de restauration des tortues marines aux Antilles françaises. - Le suivi des plages de ponte. PROTOCOLE IN SCUBA II Le suivi des tortues marines par comptage des individus en plongée sous‐marine a été réalisé grâce à la participation des structures de plongée sous‐marine. Le protocole de suivi, mis en place par l’association Kap natirel de Guadeloupe a pour but de vérifier la présence/absence de tortues vertes et imbriquées sur les sites de plongée. Les données recueillies par les clubs de plongées sont traitées par l’association Kap’Natirel qui centralise les données pour la DIREN Guadeloupe. Les plongées enregistrées se sont réalisées sur 28 sites différents dans la réserve et hors réserve. En décembre 2008, 3 clubs de plongée participent aux observations : Big Blue, Ovalanao, Wid Magbo.. Ce protocole permet de définir un indice d’abondance INA SCUBA des tortues marines dans nos eaux. Les fiches d’observation sont transmises à Kap’Natirel depuis 2004, sous tutelle de la DIREN Guadeloupe. Le traitement des résultats depuis 2006 est en attente. Toutefois, les observations générales indiquent un pourcentage de plongées positives plus élevé que sur l’archipel guadeloupéen avec en 2005 un indice d’abondance de 0.7. Les tortues imbriquées représentaient 0.58 (contre 0.49 en Guadeloupe), les tortues vertes 0.11 (contre 0.03 en Guadeloupe). La tortue imbriquée domine dans ces observations, ce qui est probablement liée à l’implantation des sites de plongée sur un milieu récifal. 2004 2005 2006 Nombre de plongées 598 1494 654 Nombre de sites étudiés 28 23 25 Indice d’abondance 0.82 0.61 0.44 La tortue imbriquée 0.7 0.59 0.34 La tortue verte 0.11 0.09 0.09 Le pourcentage de plongées positives, où au moins une tortue est observée, semble plus élevé à Saint‐Barthélemy que sur l’ensemble de l’archipel de la Guadeloupe L’indice d’abondance pour toutes les tortues semble plus élevé à Saint‐Barthélemy que sur l’ensemble de l’archipel de la Guadeloupe. Au vue de l’indice d’abondance des tortues vertes, il semblerait que ces dernières soient plus abondantes que sur l’archipel guadeloupéen SURVEILLANCE DES PLAGES DE PONTES Ce suivi est réalisé en collaboration avec des agents d’entretien des plages et des bénévoles. C’est un indicateur évaluant l’état de santé des populations des tortues marines et donc des actions de conservation mises en œuvre (Delcroix E., 2009). Depuis 1999, la Réserve Naturelle participe au recensement des pontes de tortues marines à Saint‐Barthélemy. Un suivi journalier de juin à août réalisé par une stagiaire en 2001 a montré une faible fréquentation des plages de l’île et n’a pas permis de démontrer la nécessité de mobiliser le personnel de la réserve tous les matins pendant l’été. La surveillance des plages de ponte s’est limitée à l’observation matinale des plages par des bénévoles, et notamment les agents d’entretien des plages et des hôtels de l’île. Des pontes de tortue luth ont été observées sur la plage de Flamands, en 1982 et à saline en 2009. SUIVI DES ÉCHOUAGES Les échouages concernent essentiellement les tortues vertes, la Réserve Naturelle en a recensé 6 entre 2004 et 2008. Un échouage de petites tortues imbriquées a été observé en fonds de rade de Gustavia et plage de Public suite à une houle d’ouest en mars 2004. RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 21 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 SUIVI DES TORTUES BAGUÉES Une tortue baguée en provenance des îles vierges a été vu en 2005. Une tortue baguée aux Turk & Caïcos a été vu à plusieurs reprises dans les eaux de Saint‐Barthélemy. Tableau 10 : Observations notées par la Réserve Naturelle PONTES DE TORTUES TRACES DE PONTE ÉMERGENCES ÉCHOUAGES AUTRES 2004 1 INC à Gd Fond 31/07 et 18/09 1 INC1 à Flamands 15/08 Plusieurs TI à St‐
Jean 26/10 1 TI2 à GCS 14/12 1 TV à Gd Fond 06/05 en décomposition 2005 1 TV3 Anse Caye 27/07 à 21h 1 TV Lorient 11/11 1 TV Flamands 14/11 1 INC Gouverneur 03/08 1 INC Flamands 15‐août 1 INC Toiny 09/11 Plusieurs TV Anse Cayes mi‐juil 106 œufs dont 8 non éclos 1 TV Port 26/01, blessée hélice bateau 1 TC large en mars à 3miles de Gd Fond 1 TI baguée WE5506 (BVI) à B12 11/02 1 INC Colombier juil 1 INC Salines 03/11 1 INC Salines 03/12 1 INC à GCS 15/02 1 INC St Jean 22/07 1 TI Port 11/10 1 TI baguée WE5506 (BVI) à B8 25/03 1 INC Anse cayes 10/07 1 INC St‐Jean 04/12 1 TV Port 08/07 coup d’hélice ANNÉES
Figure 4 : Trajectoire de Lisa, tortue avec une balise qui s'alimente dans les eaux de Saint‐Barthélemy 2006 2007 2008 1 TI Lorient 14/07 et 29/07
4 INC Gouverneur janv
1 INC Gouverneur 25/09 1 INC Gouverneur 09/01 1 TI WE550 07/07 et 1 TV Anse Cayes 30‐
20/12 B8 mars attaque requin 1 LUTH 27‐juil 1 TV Colombier 03/07 largeFourchue coup hélice Présence mâles Toiny 1 TV Marigot 24/08 oct OMAR ingestion filet 1
INC : Individu non identifié 2
TI : Tortue imbriquée 3
TV : tortue verte RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 22 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 Tableau 11 : Les différentes observations de cétacés entre 2004 et 2009 02/02
LIEU
Marigot
2004
1 globicéphale
DATE
LIEU
NOMBRE
ECHOUAGES
DATE
LIEU
DATE
NOMBRE
DAUPHINS
Grand-Cul-de-Sac
1 baleine à bosse
dans DCP sud
2005
1 baleineau
2006
L’association Saint‐Barth Cétacés a suivi les populations de cétacés de 1997 à 2006. En 1997, 113 observations de baleines à bosse ont été recensées. La Réserve Naturelle a repris le recensement des baleines à bosse depuis 2007. En 2006, avec l’opération semaine des Cétacés, l’association Évasion Tropicale a fait de nombreuses observations à bord du Tzigane VI. 6 baleines à bosse ont été observées en 2006 lors de cette opération. Elles ont été détectées tout autour de l’île. Le dauphin tacheté pantropical été détecté à la limite du plateau continental au Nord de Saint‐
Barthélemy. La Réserve Naturelle a repris le flambeau pour le recensement des baleines à bosse depuis 2007. Ce recensement se fait sur la base d’appels des usagers ou de la population témoins du passage de ces mammifères marins près de nos côtes pendant la période de janvier à juin. D’autres cétacés tels que les dauphins sont régulièrement observés sur les côtes nord‐est de l’île. La collecte de données sur la migration des baleines à bosse, sur les cétacés et les échouages s’est faite à partir d’un réseau de bénévoles. BALEINES A BOSSE
NOMBRE
SUIVI DES MAMMIFÈRES MARINS (SE9)
9
De janvier à avril
NE
SO
2007
5
28/01
2008
3
NE
1
11/01
1
05/02
5
10/02
1
30/07
B22
10/02/2009
2
31/01/2009
?
1
28/02/2009
Gp globi
27/02/09
à 15 miles
2
3/03/2009
2
1/04/2009
?
3
5/03/2009
1 orque
5/04/2009
sur DCP
4
6/03/2009
1 orque
26/04/2009
sur DCP
2
10/03/2009
1 orque
6/09/2009
sur DCP
4
11/03/2009
4
12/03/2009
5
13/03/2009
2
22/03/2009
2
24/03/2009
4
25/03/2009
1
10/04/2009
1
15/04/2009
6
16/04/2009
4
17/04/2009
2
19/04/2009
2
20/04/2009
3
23/04/2009
2
3/05/2009
4
4/05/2009
2
23/05/2009
2009
2
RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 23 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 SUIVI ORNITHOLOGIQUES (SE10)
Deux inventaires ont été réalisés par Gilles Leblond sur les oiseaux marins nicheurs, menant à terme à la création d’un atlas des oiseaux marins : - en 2001, 2002 dans le but était de situer et quantifier les différentes populations d’oiseaux marins nicheurs - en 2008, pour évaluer l’évolution des populations Parallèlement, le GISOM, Groupement d´intérêt scientifique oiseaux marins, a lancé le recensement national des oiseaux marins qui s’effectue tous les dix ans, et qui doit se dérouler pour cette session sur les années 2009 et 2010 avec un complément en 2011 en incluant pour la première fois les DOM dont la Guadeloupe et les îles du nord (Leblond G., 2010). Les oiseaux marins utilisent 18 îlots, plus d’une vingtaine de falaises et une saline. Cette variété d’habitats explique la richesse ornithologique de l’île. Au total quinze espèces d’oiseaux marins4 nidifient sur les falaises, les îlots et la Grande Saline. 2 espèces ont été observées pour la première fois en 2008 : le fou à Pieds rouges (Sula sula), et la sterne caugeck (Sterna sandvicensis). Les oiseaux marins au sens strict, s’alimentent en mer, parfois y dorment et se reproduisent sur le littoral (îlots, falaises ou salines uniquement pour la petite sterne). L’intérêt de Saint‐Barthélemy n’est pas limité à sa diversité spécifique mais également à des effectifs conséquents pour le fou brun (Sula leucogaster) et le grand paille‐en‐queue ou encore à des colonies de reproducteurs peu communes aux Petites Antilles comme pour la sterne royale (Sterna maxima). A part la mouette rieuse d'Amérique (Larus atricilla) capable de se nourrir à terre, les autres espèces d'oiseaux marins pêchent des poissons ou des invertébrés marins suivant les espèces. Tableau 12 : Comparaison du nombre de couples des différentes espèces d’oiseaux marins nichant à Saint‐
Barthélemy (Campagnes 2002‐2008) ‐ Petite sterne 20 44 + Sterne fuligineuse 150‐300
187‐225 + Sterne bridée 75‐100 110‐206 + Noddi brun 98‐120 127‐198 + Les espèces les plus menacées sont : •
La Sterne Pierregarin, Sterna hirundo •
Le Pélican brun, Pelecanus occidentalis, • La Sterne royale qui nidifie en petite quantité sur des îlots privés. Leblond (2010) conclut pour Saint Barthélemy connait une situation relativement satisfaisante quoique mitigée en raison de l’absence de la Sterne de Dougall et de la Sterne pierregarin ainsi que de la régression de la population de Sterne royale. L’installation de nouvelles colonies (Fou à pieds rouges à Saint Barthélemy,) montre qu’il y a un potentiel écologique encore favorable au développement des populations d’oiseaux marins (Leblond G., 2010). Les relevés de Gilles Leblond ont permis au classement de 4 Zones d'importance pour la conservation des oiseaux en 2007 menée par Birdlife. Il s’agit de 4 îlets abritant un pourcentage minimum de la population mondiale nicheuse d’espèces aviaires marines : - Ilets Bonhomme et Frégate (SB001) ; - Ilet Tortue (SB002) ; - Petite Islette (SB003) ; - Ilet Les Petits Saints (SB004). Les ZICO de Saint‐Barthélemy associées à celles des îles voisines permettent d’établir une continuité dans les zones importantes pour la conservation des oiseaux marins nicheurs. 2002 2008 ‐ 2009 Synthèse5
Puffin de l’Herminier P P P Grand paille en queue 294 291 = Petit paille en queue ? Fou brun 150‐193 211 + IGUANES BLESSÉS OISEAUX BLESSÉS Fou à pied rouge 5 ++ 2004 Mouette atricille 443 685 (+ table à diable et Fourchue) + Pélican 18 20 = Sterne royale 30‐50 40‐50 ‐ 2005 4 individus écrasés en octobre Déplacement d’œufs d’un chantier en octobre Sterne caugeck 1 + 5 pélicans à St‐Jean souffrant de botulisme en octobre 4 sternes à St‐Jean souffrant de botulisme en octobre Sterne de Dougall P ‐ 2006 2007 2008 1 individu blessé le 18/04 1 oisillon aux Salines le 22/06 2009 2 puffins à Gustavia (17/06) 1 puffin (24/06) à Grand‐Cul‐de‐Sac Liste des oiseaux marins annexe 15 5
Légende : A : absent ; P : présent ; ? : pas encore de données ; + : augmentation de la population ; ‐ : diminution de la population ; = : effectif équivalent. 30‐35 4
Sterne Pierregarin SAUVETAGE FAUNE FLORE HORS RÉSERVE
La Réserve Naturelle se présente comme l’interlocuteur privilégié sur l’île quand il s’agit d’animaux blessés. Ce sauvetage concerne essentiellement les oiseaux et les iguanes. RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 24 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 Tableau 13 : Bilan de la cohérence et de l'efficacité des Objectifs liés à l'OLT 1 ‐ la conservation du patrimoine Légende COMPARAISON DYNAMIQUE HERBIER DANS ET HORS RÉSERVE (SE13) Le suivi des stations d’herbier de phanérogames n’a pas été reconduit en 2007. Le protocole n’est maintenu qu’à la station de Marigot, située en zone de protection renforcée. L’herbier mixte semble évoluer en herbier mono‐spécifique à Thalassia testudinum, soit vers son stade climacique. Extension de la réserve à d'autres biotopes
Surveillance COMPARAISON DES PEUPLEMENTS DE POISSONS DANS ET HORS RÉSERVE (SE14) une tendance croissante de la richesse spécifique (nombre d’espèces) a été mise en évidence à la Baleine du Pain de Sucre dans la Réserve Marine (Bouchon et al., 2008). Les données comparatives 2002 2006 ont montré l’existence d’une plus grande biomasse des peuplements ichtyologiques à la Baleine du Pain de Sucre (réserve) qu’à l’îlet Coco (hors réserve). Le nombre de poisson de taille supérieure à 20 cm augmenté de 2002 à 2006 à la Baleine du pain de sucre Cela met en exergue l’effet bénéfique des mesures de protection sur les peuplements de poisson Un « effet réserve » a été mis en évidence pour les peuplements de poissons Évaluation des contraintes anthropiques Réactivité face aux contraintes naturelles Étude de la dynamique des principales biocénoses COMPARAISON DES PEUPLEMENTS DE LAMBIS DANS ET HORS RÉSERVES (SE15) Les relevés hors réserve sont arrêtés depuis 2006. Étude de la dynamique des espèces Mise en évidence de l'effet réserve" sur les biocénoses et les espèces + ± ‐ Fort Karl, mais ni proposition de étangs, ni îlets, moyens insuffisants
transfert ni plages astreintes Insuffisante la importantes nuit, opérations Confusion participation des supplémentaires gendarmerie – pêcheurs au lever police‐ réserve du jour naturelle Eaux usées (gestion et suivi) en Insuffisant à GCS partenariat avec la COM Protocole de suivi écologique non mis en place Effectivité Efficience Efficacité État d'avancement Cohérence Objectifs du plan de gestion (OO)
Formulation OO7- MISE EN ÉVIDENCE DE L’EFFET RÉSERVE SUR LES BIOCÉNOSES ET
LES ESPÈCES
Pertinence Manque de moyen pour assurer la sécurité du personnel Gestion des mouillages du GCS moyens difficilement prévisibles Difficulté Mise en Télédétection? d'analyse des cohérence des Prévue pour 2011‐
résultats à cause Cout télédétection
protocoles ‐ Suivi 2012 des différences de des herbiers protocoles A redéfinir pour les tortues, Car actions mammifères supplémentaires marins et oiseaux marins suivi herbier hors réserve à revoir moyens insuffisants pour tortues, suivi ornithologique et mammifères Marins
RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 25 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 Tableau 14 : Objectifs opérationnels et opérations liés à OLT2 « Communication, pédagogie» OBJECTIFS DU OPÉRATIONS PLAN DE GESTION OLT2 – « COMMUNICATION, PÉDAGOGIE »
Les objectifs liés à la communication et à la pédagogie ont été définis en 3 objectifs opérationnels déclinés en 27 opérations. PRIORITÉ
% DE RÉALISATION Conception, édition et diffusion brochures sur le nouvel FA1.1 arrêté préfectoral 1 100 Conception et mise en place panneaux nouvelle FA1.2 réglementation sur site 1 100 Réunions publiques nouvelle réglementation 1 50 2 50 1 100 CODE FA1.3 Inventaire documentation et mise en place d'un centre Communication FA4 ressource extérieure sur la définition d'un plan de communication médias et réserve FA6 rédaction d'articles Niveau de priorité Opérations non réalisées 1 10 3→30% 7→70% 100% 0→0% 2 6 0→0% 5→83% 83% 1→17% 3 4 1→25% 2→50% 75% 1→25% 4 0 0 0 0 0 total 20 4→20% 14→70% 90% 2→ 10% En cumulant les opérations totalement réalisées et les opérations partiellement réalisées, le taux global d’exécution de l’objectif lié à la conservation du patrimoine (OLT2) est de 90% (variant de 75% à 100% en fonction du niveau de priorité). 1 50 Création de posters d'information sur la réserve FA12 3 50 Conception, rédaction et diffusion d'une lettre de la FA13 réserve 3 100 Définition des conditions et mises en place de visites des FA7 scolaires in situ 2 50 Organisation d’une fête annuelle de la mer 1 75 Interventions pédagogiques thématiques en milieu FA8 scolaire 1 75 Création et utilisation des règles d'utilisation des sentiers FA14 sous marins 3 0 FA9 2 0 FA10 2 50 FA11 3 50 opération de nettoyage du littoral GH2 2 50 Opération de nettoyage des fonds GH3 2 50 1 25 1 50 1 50 Participation et l'environnement Total opérations Opérations Opérations réalisées et partiellement totalement partiellement réalisées/prévues réalisées/prévues réalisées FA2 FA15 Éducation à l'environnement Étude de la perception de la réserve par les usagers Nombre d’opérations prévues de 2004‐2008 Réalisation d'un site internet sur la réserve animation Création/alimentation audiovisuelles d'une aux banque journées de de données Réunion semestrielle du réseau des réserves de AD2 Intégration/Partici Guadeloupe pation au réseau Participation aux ateliers, colloques et séminaires AD3.1 des réserves de nationaux et régionaux Guadeloupe Participation à l'AG des réserves naturelles et réseau AMP AD3.2 de France RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 26 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 2004
Film « Pécheu sain bat la » 38’ Film « Présentation
RN» 12’
2
Réédition guide visiteur 10000 ex
2
2005
7
5 collèges
Fête mer avec SubProtect
2
maternelles
15
2006
3 écho
RN
Fête mer avec SubProtect
10 collèges
2 conférences (lambis, poissons)
Semaine Cétacés avec Évasion
Tropicale/PHF
20
Mer nature avec stagiaire 6000 ex anglais/français
4
2 écho
RN
16 collèges
11
16 collèges
2
1 écho
RN
2
maternelles
2007
2008
20
5
2009
8
échos
RN
79
Réédition guide du visiteur
7
12
échos
RN
EVÈNEMENTS
POSTERS
INTERVENTION
S SCOLAIRES
COMMUNIQUÉS/
ARTICLES
PARUTIONS
ANNUELLES
FILMS /
DÉPLIANTS
Dès l’entrée en vigueur du nouvel arrêté préfectoral et des modifications de la réglementation fin 2003, ont suivi de gros efforts de communication auprès de la population locale par le biais de la presse écrite locale, de plaquettes d’informations, d’un site internet et de la modification de la signalétique en place. Le site internet www.reserve-naturelle-stbarthelemy.com, mis en ligne le 15 août 2003, a été fermé en 2004. La lettre mensuelle de la réserve, nommée « Écho de la réserve » depuis 2004 Le magazine « Mer nature » a été publiée en 2006 en anglais et en français. Ce site internet ainsi que des articles dans la majorité des magazines annuels de promotion de l’île ont servi de vitrine pour mieux découvrir la Réserve Naturelle et son rôle dans l’économie touristique de l’île. Des posters de présentation de la réserve ont été réalisés et mis à disposition des usagers à l’Office du tourisme, ou du Port de Gustavia, haut lieux de fréquentation. La permanence d’accueil du public, au siège de la réserve, à des horaires fixes, est désormais en place du lundi au samedi tous les matins et sur rendez‐vous en dehors de ces heures. L’information des visiteurs est indispensable : renseignements, sensibilisation, réglementation…. La Réserve Naturelle a accentué sa sensibilisation auprès des scolaires en mettent en place des ateliers de découverte du milieu marin in situ dès 2006 en partenariat avec les professeurs du Collège Mireille Choisy. L’enseignement de ces « IDD », Itinéraires de Découverte, est depuis fin 2007 étendu à l’ensemble des élèves des classes de 5e de l’île. L’aménagement de sentiers sous‐marins accessibles en apnée est resté au stade de réflexion avec les opérateurs de plongée. La Réserve Naturelle a choisi de privilégier les journées portes ouvertes « fête de la mer » en 2004 et 2005, « la semaine des Cétacés » en 2006 et les conférences organisées avec les scientifiques en visite sur l’île. La semaine des cétacés organisée en collaboration avec évasion Tropicale, a permis la venue du naturaliste canadien Henri Fontaine et l’opportunité de sorties en mer avec des élèves. L’évènement a accueilli près de 800 personnes. 2280 signatures récoltées contre la reprise de la chasse à la baleine dans la Caraïbe. Des nettoyages de fonds marins et plages ont été organisés jusqu’en 2007 avec les membres de l’association SubProtect et les opérateurs de plongée pour permettre la sensibilisation du public à la démarche de protection et d’entretien des espaces naturels. Les actions de protection en cas de pollution marine (POLMAR) se sont traduites par la mise à disposition du personnel et des moyens nautiques. La Réserve Naturelle a participé au réseau des Réserves Naturelles de Guadeloupe en 2006, et aux assemblées générales des Réserves Naturelles de France et IFRECOR qui se sont déroulées en Guadeloupe respectivement en 2007 et 2008. La réserve naturelle a participé à la rédaction d’articles de fond, sur les baleines à bosse, le blanchissement des coraux, le classement en Zones d'importance pour la conservation des oiseaux des îlets… 3 conférences (tortues, ciguatera,
iguanes)
1
1 conférence (botanique)
8
1 conférence (oiseaux marins)
32 collèges
2
maternelles
32 collèges
4
maternelles
4
RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 27 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 LÉGENDE + COMMUNICATION EXTÉRIEURE SUR LA RÉSERVE Promotion et campagne de communication Trop vaste (biodiversité) ÉDUCATION À L'ENVIRONNEMENT INTÉGRATION/PARTICIPATION AU RÉSEAU DES RÉSERVES DE GUADELOUPE Réseau Caraïbe ± Effectivité Efficience Efficacité État d'avancement Cohérence Formulation OBJECTIFS DU PLAN DE GESTION (OO) Pertinence ‐ Site internet à mettre en place manque de moyens financiers Excepté avec Saint‐Martin : Échange d’expérience mutualisation des moyens (suivi scientifique) ‐ Communication ‐ Harmonisation de la réglementation (mouillage et activités commerciales) RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 28 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 OLT3 « L’OPTIMISATION DES MOYENS POUR
ASSURER LA QUALITÉ DES MISSIONS »
L’objectif lié à l’optimisation des moyens a été défini en 9 objectifs opérationnels déclinés en 25 opérations, auquel s’ajoute 1 opération non listées dans le 1er plan de travail « l’accueil de volontaires, bénévoles et stagiaires ». Ces opérations en sus sont surlignées en jaune dans le tableau d’arborescence de l’OLT3. Tableau 15 : Objectifs opérationnels et opérations liés à OLT3 « l'optimisation des moyens pour assurer la qualité des missions » Objectifs du plan Opérations de gestion Code Priorité % de réalisation Formation aux protocoles scientifiques SE2 1 50 Formation POLMAR GH9 4 25 du Formation plongée INPP IO3 2 100 Commissionnement des gardes PO4 2 50 Formation secourisme IO4 2 50 Formation interne du personnel AD1 1 100 Adapter les pas d'opérations équivalentes moyens humains Accueil FA3 1 100 Étude de la possibilité de déléguer la maintenance balises IO2 et mouillages 1 100 Entretien bateau IO5.1 1 100 Entretien mouillage IO5.2 1 100 Entretien balises IO5.3 1 100 Entretien des locaux IO5.4 2 100 Entretien matériel de plongée IO5.5 1 100 Entretien véhicule IO5.6 2 100 Comptabilité et gestion AD4 1 100 Secrétariat AD5 1 100 Gestion des ressources humaines (planning, comptes AD6 rendu, animations) 1 100 Recherche des ressources propres AD7 1 50 Évaluation du plan de travail AD13 3 100 Évaluation du plan de gestion AD14 3 0 Animation et communication externe AD9 2 100 Rédaction de la lettre mensuelle "en bref" AD12 2 100 1 100 2 25 Formation personnel Maintenance entretien Administratif/ gestion Nombre d’opérations prévues de 2004‐2008 Niveau de priorité Opérations Opérations totalement partiellement réalisées/prévues réalisées/prévues Total opérations réalisées et partiellement réalisées Opérations non réalisées 1 13 11→85% 2→15.5% 100% 0→0% 2 9 5→55.5% 4→44.5% 100% 0→0% 3 2 1→50% 0→0% 50% 1→50% 4 1 0 1→100% 100% 0 total 25 17→68% 7→28% 96% 1→ 4% En cumulant les opérations totalement réalisées et les opérations partiellement réalisées, le taux global d’exécution de l’objectif lié à la conservation du patrimoine (OLT1) est de 96% (variant de 50% à 100% en fonction du niveau de priorité). Communication externe Communication interne Assurer une performance d'accueil du public Animation et communication interne (réunions diverses AD8 Grenat et personnel) Étude des conditions d'accueil de volontaires AD11 Favoriser l'adhésion à la Accueil de volontaires, bénévoles et stagiaires AD 15 démarche de Création et animation d'une association les "amis de la protection AD10 réserve" ↗ 2 25 RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 29 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 LÉGENDE ± + EFFECTIVITÉ EFFICIENCE EFFICACITÉ ÉTAT D'AVANCEMENT COHÉRENCE OBJECTIFS DU PLAN DE GESTION (OO) FORMULATION PERTINENCE La Réserve Naturelle a été gérée jusqu’en 2007 par l’association GRENAT sous la tutelle de la Direction de l’Environnement et en partenariat avec d’autres administrations décentralisées de l’État (Affaires Maritimes et Direction Départementale de l’Équipement), animant, au moins une fois par an, un Comité Consultatif. Le changement de statut de la Réserve Naturelle s’est accompagné du transfert de la compétence Environnement à la nouvelle Collectivité, et de fait la tutelle de la Réserve Naturelle lui donnant ainsi le statut de Réserve Régionale. La Collectivité prend en charge depuis 2008, la majorité du financement de la Réserve Naturelle. En 2009, la Collectivité a présidé son premier Comité Consultatif. La Réserve Naturelle a accueilli de nombreux stagiaires dans le but de leur faire découvrir la richesse patrimoniale de Saint‐Barthélemy et le rôle que joue la réserve. Ces stagiaires n’ont apporté aucune plus‐value proprement dite. Un stagiaire BAC+5 a été accueilli en 2004 et a mobilisé un logement de la Collectivité de Saint‐Barthélemy, le logement restant un frein à l’accueil de stagiaire de haut niveau. Des prestations externes ont été contractualisées en tant qu’aide au social et à la comptabilité, le suivi scientifique ainsi que les lourds travaux d’entretien des balises de délimitation. Toutefois, l’étude des prestations pour les travaux d’entretien des mouillages et de surveillance des balises a montré qu’il était préférable d’avoir une équipe multi‐complémentaire pour une forte réactivité. Concernant la maintenance des balises et mouillages divers, l’ampleur de la tâche et des coûts associés ont nécessité la recherche de solutions de partenariat, pour soulager la réserve de tout ou partie de ces charges. Les propositions de convention du service des Phares et Balises, estimée à près de 20 000€ pour une mission annuelle s’est avérée trop onéreuse pour l’association d’autant plus que l’éloignement de ce service ne permettait pas une réactivité optimale en cas de panne de feu ou post‐cyclonique. Les gros travaux d’entretien tels que le changement des chaînes de marnage ont été délégués à des sociétés de travaux sous‐marins. Ce fut le cas aussi lors des périodes de faible effectif sur la réserve. L’accomplissement d’une majorité d’opérations de maintenance nécessite des compétences en interventions hyperbares auxquelles le personnel a du être formé dès 2006. Ces qualifications ont été imposées par la Direction Régionale de l’Environnement, organisme de tutelle à cette période, ce qui a eu une répercussion importante au niveau de la mobilisation du personnel sur les opérations de maintenance mais aussi de suivi écologique. . ‐ FORMATION DU PERSONNEL
Turn over du personnel ADAPTER LES MOYENS HUMAINS Manque de formation : commissionnement, technique, suivis scientifiques… A redéfinir ACCUEIL MAINTENANCE ENTRETIEN ADMINISTRATIF/GESTION Plan de gestion en cours ‐ ressources propres COMMUNICATION EXTERNE
COMMUNICATION INTERNE
manque de moyen pour le balisage: non respect de la réglementation hyperbare Accompagnement juridique insuffisant Doublon FAVORISER L'ADHÉSION À LA DÉMARCHE DE PROTECTION Date des Comités consultatifs, gestion des comptes rendus Bon partenariat avec les usagers, les jeunes… RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 30 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 OLT4 « LA RECHERCHE »
SYNTHÈSE DE L’ANALYSE CRITIQUE DES
MÉTHODES DE SUIVIS
LE SUIVI TEMPOREL DES RÉCIFS CORALLIENS
Tableau 16 : Objectifs opérationnels et opérations liés à OLT4 « recherche» Objectifs opérationnels Opérations Code Priorité % de réalisation Accueil de stagiaire 3eme cycle universitaire RE1 2 25 Accueil d'équipes de recherche RE2 2 100 Recherche Le quatrième objectif « la Recherche » est décliné en deux opérations de priorité 2. La majorité des opérations de suivi écologique des milieux et des espèces sont très proches de la recherche scientifique par les protocoles appliqués. La majorité des opérations de suivis ont été réalisées en partenariat avec l’Université des Antilles et de la Guyane. Les moyens logistiques et le personnel de la Réserve Naturelle sont régulièrement mis à la disposition des chercheurs de passage sur l’île dont le travail est en adéquation avec les préoccupations du gestionnaire. L’accueil de stagiaires de 3e cycle a été contraint par les difficultés de logement. Les résultats du suivi des benthos récifal réalisé par le Réseau Réserve montrent des variations importantes d’une année sur l’autre du taux de recouvrement du substrat. Ces variations peuvent s’expliquer par le fait que le transect n’ait pas été fixé. Le suivi temporel d’une station nécessite que le transect soit fixé sur le substrat. L’harmonisation des protocoles Université des Antilles et de la Guyane et Réseau Réserve (transect fixe) permettra une analyse comparée des résultats. LE SUIVI DES BIOCÉNOSES BENTHIQUES
Ce suivi a été initié en 2001 par la cartographie des biocénoses marines de la réserve en télédétection devait être reconduit à T+5. Ce protocole très couteux à mettre en place n’a pas pu être reconduit. L’expérience a été menée dans le Grand‐Cul‐de‐Sac Marin pour la période 1995‐2005. Les conclusions de l’étude (Chauvaud et al. 2005) souligne : - une grande stabilité de la répartition des principales biocénoses, - qu’en raison du faible taux de recouvrement du substrat par les coraux, la technique ne semble pas adapter à suivre ce paramètre Les coûts d’étude et les conclusions du Grand‐Cul‐de‐Sac Marin ont amenés à repousser l’échéance 10 ans. LE SUIVI TEMPOREL DES HERBIERS DE PHANÉROGAMES MARINES
Le suivi des herbiers de phanérogames marines n’a pas été maintenu dans le temps par manque de moyen humain. Seul le site de marigot a été maintenu, en intégrant les stations du Réseau Réserve. Depuis 2006, aucune station hors réserve n’est étudiée empêchant de fait d’appréhender « L’effet réserve » sur les herbiers. Le protocole de suivi des herbiers mis en place à Colombier ne permet pas d’étudier l’impact des mouillages. Le turn‐over des équipes a joué un rôle important dans l’échec des suivis sur les herbiers qui ont été réalisé mais qui ne sont pas toujours exploitables vu les disparités trop grandes dans les relevés. LE SUIVI DES TORTUES EN ALIMENTATION (INA SCUBA II)
Le suivi des tortues en alimentation est réalisé en partenariat avec les clubs de plongée. Les plongeurs ont fait montre d’une démotivation face au caractère redondant du relevé de la même tortue plusieurs fois dans a même plongée. Ils ont du mal à percevoir la pertinence de l’indice de redondance. Les différés de transmission des résultats scientifiques renforcent cette démotivation. Afin d’obtenir une bonne qualité des données, il convient d’avoir une démarche plus pédagogique et plus motivante auprès des plongeurs pour la mise en place du protocole INA SCUBA. L’équipe de la Réserve Naturelle a été associée à tous les suivis dans le but de se former progressivement et d’acquérir sur le long terme une compétence supplémentaire. L’application de la législation sur la plongée hyperbare aux Réserves Naturelles à partir de 2007 a entraîné une contrainte supplémentaire pour l’accueil de stagiaires ou la réalisation en interne avec des plongeurs non qualifiés. Le réseau des plongeurs professionnels des réserves de Guadeloupe s’est créé en 2007 afin de tenter de répondre à ce problème commun d’effectifs. RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 31 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 LES OPÉRATIONS NON RÉALISÉES
6 opérations n’ont pas été amorcées entre 2004 et 2008 : - L’opération SE11 « formation au protocole de suivi du blanchiment des coraux » n’a pas été mise en place. Toutefois, ces données ont été récoltées par l’équipe de l’UAG à chacune de leurs missions intégrant notamment les effets du phénomène de blanchiment de l’année 2005. Le blanchiment est également pris en compte dans le suivi Inter Réserve mis en place par la DIREN Guadeloupe. - SE12 « Définition de protocoles de suivis post cycloniques », l’opération n’est pas réalisée sur le temps du plan de gestion. Les modifications liées à un événement météorologique sont toutefois retranscrites dans lors des relevés du benthos. - SE6 « Cartographie des biocénoses et analyse des évolutions à 5 ans » ‐ cette cartographie a été réalisée en 2001 par Sylvain Chauvaud – La reconduction de l’étude est prévue à T+10, en raison du coût important de l’étude. - FA14 « Création et utilisation des règles d’utilisation des sentiers sous‐marin ». Cette opération n’est pas une des priorités de la Réserve Naturelle, qui a préféré la mise en place d’action in situ de type « IDD » (Itinéraire de découverte) auprès des scolaires ou la promotion de la randonnée subaquatique. - L’étude de perception par les usagers « FA9 » a été lancée en 2009, conjointement à l’évaluation du premier plan de gestion « AD14 ». Elle a été menée directement par l’équipe de la réserve. LES OPÉRATIONS SUPPLÉMENTAIRES
9 opérations supplémentaires ont été réalisées sur la durée du plan de gestion : N1 : Gestion de nouveaux espaces – GH10 N2 : Opération de secourisme en mer – PO6 N3 : Accompagnement de la brigade terrestre pour des suivis d’actions de police – PO7 N4 : Suivi des activités dans le Grand Cul de Sac – GH11 N5 : Gestion des espèces invasives N6 : Suivi de la température – SE18 N7 : Suivi des espèces marines protégées hors du périmètre de la réserve – SE 16 N8 : Sauvetage de la faune sauvage hors réserve – PO5 N9 : Accueil de volontaires, bénévoles et stagiaires – AD15 L’ÉVALUATION DES MOYENS
FINANCIERS, MATÉRIELS ET HUMAINS
Il s’agit d’évaluer le coût du plan afin de revoir les tarifs des prestations et la mobilisation de nouveaux moyens en matériel et en personnel. Lors de la réalisation du plan de gestion, il était encore prématuré d’estimer les coûts des différentes opérations et du fonctionnement. Pour les opérations réalisées par l’équipe de la réserve, les moyens humains et matériels sont intégrés dans les budgets de fonctionnement et d’investissements annuels. Un tableau des opérations avec le coût prévu le coût réel et l’écart constaté (synthèse des bilans annuels) n’est pas réalisable. LES MOYENS BUDGÉTAIRES
LA RÉPARTITION DES DÉPENSES
L’analyse des dépenses sur 5 ans met en exergue que près de 60% du budget est alloué aux frais de personnel (rémunération et charges sociales). Le budget de maintenance des balises est pris en charge par la collectivité : 60 000 € tous les 3 ans On peut différencier : → LES DÉPENSES DE FONCTIONNEMENT 135 000 €/AN 85% → LES DEPENSES D’INVESTISSEMENT 23 500 €/AN 15% Les dépenses de fonctionnement sont estimées en intégrant les salaires et charges de personnel ainsi que les différentes dépenses de fonctionnement associées à chaque poste (déplacements, location locaux, assurances, bureautique, communications, formation…). Les dépenses d’investissements sont financées par des subventions exceptionnelles. RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 32 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 RÉPARTITION DES POSTES DE DÉPENSE SUR LA PÉRIODE 2004-2008
1% 1%
16%
22%
Marchandises
Autres charges externes
Impôts, taxes et versements assimilés
9%
1%
Rémunérations du personnel
Charges sociales Dotations aux amortissements
Charges exceptionnelles
50%
RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 33 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 LES RECETTES
Tableau 17 : Répartition des recettes par année sur la période 2004‐2008 VENTE DE MARCHANDISES SERVICES (REDEVANCES)
SUBVENTIONS AUTRES PRODUITS PRODUITS FINANCIERS PRODUITS EXCEPTIONNELS TOTAL 2004 2005 2006 2007 1402,40 867,63 3097,68 298,00 23970,16 55337,1 27586,91 20711,37 2008 6549,49 8328,70 12644,65 13595,13 17123,06 113924,60 114932,40 135817,09 141144,24 165800,00 1975,80 0,01 57,91 3200,00 552,54 1315,09 1314,24 2037,69 0,01 148374,99 180780,93 180518,48 177786,43 186123,07 En 2008, près de 90% du budget provient des subventions alloués par la Collectivité. La DIREN ne finance plus les dépenses de la Réserve Naturelle depuis le changement statutaire de l’île. BILAN FINANCIER GLOBAL : UN BUDGET ÉQUILIBRÉ
→ DÉPENSES : → RECETTES : → LE COÛT DE LA RÉSERVE NATURELLE 165 000 €/ AN 175 000 €/AN 137 €/HA/AN A titre comparatif le coût à l’hectare de la Réserve Naturelle de Petite‐Terre est estimée à 140 €/an, celui de la Réserve Naturelle de Saint‐Martin à 118 €/an. Le cout total du plan en fonctionnement et investissement sur les 5 années : → dépenses : 825 000 € → Recettes : 875 584 € RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 34 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 LES MOYENS MATÉRIELS ACTUELS DE LA
RÉSERVE NATURELLE
BALISES ET MOUILLAGES Les balises de délimitation de la réserve ainsi que les mouillages sont propriété de la Collectivité mais leur gestion et entretien sont assurés par la réserve et par des prestataires (Autorisation d’Occupation Temporaire par Arrêté n° 08‐2002 du 19 septembre 2002). BIENS IMMOBILIERS MIS À DISPOSITION PAR LA COM •
1 espace d’accueil « case St Barth » mis à disposition par la COM, servant à l’accueil du public et installé à proximité des bureaux de la réserve, sur le port de Gustavia. •
1 local administratif adjacent à l’Office du Tourisme et servant de bureau au Conservateur et de rangement est mis à disposition. La réserve marine jouit également de la mise à disposition de la salle de réunions de l’Office du Tourisme. • 1 local technique (matériel…) LES MOYENS OU MATÉRIEL DE TRANSPORT •
•
•
1 véhicule 4x4 Suzuky Jimny. 1 bateau Contender 25’ «Cuddy Cabine» équipé de 2 moteurs hors‐bord Yamaha 150 CV (4 temps). Equipement de sécurité bateau (VHF, GPS, ancre, trousse de sécurité…) MATÉRIEL DE PLONGÉE •
•
•
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1 compresseur Mariner II 4 bouteilles aluminium de 12 l 2 équipements complets (combinaison, gilet, stabilisateur, détendeur, masque, palmes, tuba, ceintures de plomb, couteau, sac, lampe, ardoise, parachute…) 2 ordinateurs de plongée 1 compas 1 parachute de relevage de 200 l et 1 parachute de relevage de 2500 l Matériel d’oxygénothérapie MATÉRIEL DE SUIVI SCIENTIFIQUE • 2 thermographes avec interface BUREAUTIQUE •
•
•
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3 postes informatiques Matériel d’impression et scanner 1 vidéoprojecteur 1 téléphone fax/ répondeur 2 téléphones cellulaires MATÉRIEL D’OBSERVATION •
•
•
•
1 paire de jumelles Steiner avec pied 1 appareil photo sous‐marin Olympus 1 longue vue 1caméra LES MOYENS HUMAINS
Durant la période 2004‐20008, on a une moyenne annuelle de 3.4 équivalent temps plein affectés à la réserve naturelle. Tableau 18 : répartition des moyens humains de 2004 à 2008 2004 2005 2006 2007 2008 2009 Conservateur 1 1 1 1 1 1 Garde 2 2 2 2 2 1,75 Agent d'accueil 0 0,25 0,5 0,25 1 0,75 3 3,25 3,5 3,25 4 3,5 La gestion de la Réserve Naturelle nécessite des moyens humains importants en raison de : - La dispersion géographique des sites : le périmètre est éclaté en 5 zones autour de l’île, souvent accessibles que par bateau et exposées à la houle dominante - la nécessaire présence du gestionnaire sur le terrain, notamment pendant les jours fériés et en période de vacance, avec la prise en compte des saisons touristiques. - Un respect de la législation du travail : - La Convention Collective Nationale des Animateurs - Le travail en milieu hyperbare - La gestion des astreintes depuis 2006 L’embauche d’une quatrième personne en 2008 a permis de mettre en application la Convention Collective de l’Animation et la législation hyperbare pour les missions scientifiques et d’entretien des équipements. La réévaluation des salaires en 2008 a permis de relever le niveau des profils de poste recherchés et donc une meilleure efficacité de terrain et le respect des législations. Il convient de noter l’implication forte des équipes qui effectuent des astreintes 24h sur 24 sans indemnité ni récupération et de Jean‐Claude Plassais et Sophie Olivaud, membres de l’association gestionnaire. RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 35 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 Le temps réel de travail d’un membre de l’équipe tourne autour de 200 jours annuels. Ce volume tient dès diverses réglementations telles que la convention collective applicable depuis 2004, le travail spécifique en milieu hyperbare, …. Ceci vient en contradiction avec les projections du premier plan de gestion. Le travail annuel d’une équipe de 3 personnes avait été estimé aux alentours de 870 journées de travail, ce qui ramène le temps moyen annuel d’un salarié à 290 jours travaillés. stagiaires reste cependant limité par le coût de la vie locale, des difficultés de logement, des problèmes d’assurance et de formation (INPP, permis bateau…), mais reste une alternative intéressante au manque de moyens humains. LA RÉPARTITION DES TÂCHES DU PERSONNEL
Taux de répartition des tâches du personnel
Tableau 19: Bilan des moyens humains nécessaires à la réalisation du plan de travail 1%
Tableau récapitulatif du temps prévu pour la réalisation des opérations SE : suivis écologiques
10%
GH : gestion des habitats des espèces et des paysages
19%
2004 2005 2006 2007 2008
SE
172 128 137
GH
29
38
35
FA
235 228 259
IO
42
93
40
AD
250 238 238
PO
132 132 132
RE
5
7
23
tot jr homme/an
865 864 864
effectif prévu
3
3
3
Nb jr travaillés par an/homme programmé 288 288 288
Nb jr travaillés par an / homme réel 200 200 200
effectif nécessaire
4,325 4,32 4,32
effectif sous estimé
1,325 1,32 1,32
eff sous estime en jour homme 265 264 264
125
49
264
33
238
144
11
864
3
288
200
4,32
1,32
264
134
35
257
33
252
144
9
864
3
288
200
4,32
1,32
264
9%
2004‐
2008
696
186
1243
241
1216
684
55
4321
3
1440
1000
4,32
1,32
1321 total sur 5 ans FA : fréquentation, accueil et pédagogie
IO : maintenance des infrastructures et des outils
15%
AD : suivi administratif et gestion du personnel
30%
PO : police de la nature
16%
RE : recherche
Figure 5 : Évolution temporelle du taux de répartition des tâches sur la période 2004‐2009 100%
90%
L'estimation du temps de travail en jour homme établit ne correspond pas au 3 personnes prévues mais à 4,32 homme à temps plein. La différence correspond à 1,325 postes, 264 jours de travail annuels, soit 1 320 jours de travail sur la durée du plan de gestion. Il y a une sous estimation du personnel nécessaire au travail à réaliser d'environ 30%. 80%
RE
70%
PO
60%
Total
Effectifs réels
3
Total jour homme réel
600
Total jour homme prévu
865
265
Travail prévu sup en homme jour
Travail prévu sup en poste
1,325
effectifs manquants en % / plan de travail
31
3,25
650
864
214
1,07
25
3,5
700
864
164
0,82
19
3,25
650
864
214
1,07
25
3,5
700 3300
864 4321
164 1021
0,82
19
moyenne
3,3
660
864,2
204,2
1,021
24
AD
50%
Le temps consacré par le personnel de la réserve aux différentes opérations a été estimé en journée de travail par an. Pour suppléer au manque de moyens humains, la Réserve a recours à des prestataires extérieurs. Les stagiaires, les bénévoles et le partenariat des scientifiques participent aux moyens humains de la Réserve. Ces 5 années ont été l’occasion d’une collaboration avec de nombreux scientifiques et étudiants… L’accueil de 40%
IO
30%
FA
20%
GH
10%
SE
0%
2004
2005
2006
2007
2008
2009
RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 36 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 N9 : Accueil de volontaires, bénévoles et stagiaires – AD15 Tableau 20 : Taux de répartition réel des tâches du personnel de la réserve (%). MOYENNE MOYENNE MOYENNE MOYENNE MOYENNE MOYENNE 2004 2005 2006 2008 2009 2007 Suivi écologique (SE) 13 11 7 9 9 15 Gestion des habitats, des 1 espèces (GH) 10 9 15 10 7 Fréquentation, accueil, 19.7 pédagogie (FA) 24 34 30 40 37 Maintenance des 18.5 infrastructures et outils (IO) 16 18.5 18 10 9 Suivi administratif 23.5 et gestion du personnel (AD) 17 10.5 12 13 11 Police de la 24 nature (PO) 21 20 13 17 20 Recherche (RE) 0.5 1 1 3 1 1 Les opérations d’information et de sensibilisation représentent près de 30% du temps consacré, suivi des opérations de police de la nature qui atteignent près de 20%. Le temps imparti au suivi administratif et à la gestion du personnel (AD) a été réduit de moitié par rapport au prévisionnel. La maintenance des infrastructures et outils (IO) a contraint le personnel à y consacrer presque 3 fois plus de temps que prévu. Les opérations de gestion des habitats et des espèces (GH) ont nécessités plus de temps au détriment des opérations de suivi écologique, ce qui est lié à l’implication importante du personnel de la réserve dans l’étude burgo. Les variations de répartition des tâches du personnel de la réserve sont également liées à l’apparition d’opérations complémentaires au fil du temps. Pour le thème de la gestion des espèces et des habitats, la Réserve a devancé le plan de gestion en s’impliquant en amont dans la gestion des espèces invasives. Les 9 opérations qui n’ont pas été préalablement programmées : N1 : Gestion de nouveaux espaces – GH10 N2 : Opération de secourisme en mer – PO6 N3 : Accompagnement de la brigade terrestre pour des suivis d’actions de police – PO7 N4 : Suivi des activités dans le Grand Cul de Sac – GH11 N5 : Gestion des espèces invasives N6 : Suivi de la température – SE18 N7 : Suivi des espèces marines protégées hors du périmètre de la réserve – SE 16 N8 : Sauvetage de la faune sauvage hors réserve – PO5 Tableau 21 : Comparaison du taux de répartition des tâches du personnel réel et théorique. VALEUR MOYENNE
Comparaison 2004‐
THEORIQUE MOYENNE 2008 réel 2004‐
PLAN DE TRAVAIL 2009 /prévisionnel 2008 2004‐2008 Moyenne 2004‐
2009 Suivi écologique (SE) 9.8 16 __ 15 10.5 Gestion des habitats, des espèces (GH) 9 4 ++ 7 8.5 Fréquentation, accueil, pédagogie (FA) 29.5 29 ≈ 37 31 Maintenance des infrastructures et outils (IO) 16.2 6 ++ 9 15 Suivi administratif et gestion du personnel (AD) 15.2 28 __ 11 14.5 Police de la nature (PO) 19 16 + 20 19 Recherche (RE) 1.3 1 + 1 1.5 RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 37 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 RETOMBÉES ÉCONOMIQUES ET
SOCIALES :
LA RÉSERVE, UN VECTEUR DE DÉVELOPPEMENT POUR SAINT-BARTHÉLEMY
La réserve entraine des retombées économiques directes : ‐ Les dépenses de la réserve (zone de chalandise – budgets d’équipement et de fonctionnement) ‐ flux financier et zone de chalandise du personnel salarié (masse salariale, impôts…) Sa gestion intègre les usages (plongée, certaines pêches traditionnelles, activités de découvertes…) dans les zones de protection simple. Des retombées économiques indirectes par les recettes liées à : ‐ la plongée (560 000€/an) ‐ les sociétés commerciales (450 000 €/an) ‐ L’estimation des burgos pêchés en réserve (70 000 €/an) La réserve, de par sa renommée contribue à l’image de marque de Saint‐Barthélemy et permet de véritables retombées économiques et sociales participant ainsi pleinement à la dynamique insulaire. Différentes études tentent de quantifier les biens et services rendus par la nature et notamment par les récifs coralliens (MEDDAT, 2008). LA RÉSERVE GÉNÈRE : UN REVENU MOYEN DE SOIT SELON l’UICN, POUR UNE PROTECTION EFFICACE DES FONDS MARINS ON ESTIME QU’IL FAUDRAIT ENTRE 10% ET 30% DU PLATEAU CONTINENTAL PRÉSERVÉ LE PLATEAU CONTINENTAL DE SAINT BARTHÉLÉMY, SAINT MARTIN ET ANGUILLA S’ÉTEND SUR PRÈS DE 4600 KM², LES AIRES PROTÉGÉES SUR 36 KM², SOIT UNE PROTECTION EFFECTIVE SUR MOINS DE 0.9% DU PLATEAU 1 080 000 €/an, 900 €/ha/an RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 38 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 SECTION A :
DIAGNOSTIC DE LA
RESERVE NATURELLE
DE SAINT-BARTHELEMY
RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 39 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 • Mars 1992 Avis favorable du CNPN au classement. A.1. INFORMATIONS GENERALES
• Janvier 1995 Délibération du conseil municipal donnant son approbation au projet. • Septembre 1996 Création de l’association G.R.E.N.A.T. dont les statuts sont déposés le 8 septembre 1996 pour une parution au Journal Officiel de la République Française du 2 octobre 1996. L’objectif principal de l’association est la gestion de la réserve naturelle marine de Saint‐Barthélemy. Les statuts ont été modifiés au 17 octobre2009. A.1.1. CRÉATION DE LA RÉSERVE NATURELLE
A.1.1.1. HISTORIQUE
Au cours des années 80, la diminution du nombre de poissons, de coquillages et de crustacés dans les eaux côtières de Saint‐Barthélemy suscite une prise de conscience d’une partie de la population quant à la fragilité du milieu, confronté à l’augmentation de l’activité anthropique. Dans un même temps, la fondation américaine New England Biolabs, à l’occasion d’investigations sur la ciguatera menées par des scientifiques du « Woods Hole Oceanographic Institute », émet un diagnostic de dégradation du milieu marin côtier de l’île et souligne l‘opportunité de protection du milieu marin. Pour répondre à la nécessité de préservation des fonds sous‐marins, l’Association pour la Protection de la Nature de Saint‐Barthélemy (APNSB) est créée, en juin 1989. Les objectifs de l’APNSB visent la protection du milieu marin, la préservation des plages et des zones humides. De nombreuses actions ont été menées par les membres de l’association dont l’élaboration du Plan Municipal de l’Environnement. La réussite du projet de création d’une réserve marine impliquait la sensibilisation et une large consultation des administrations, élus, scientifiques, associations, et usagers concernant l’espace à préserver. Ce travail capital a été réalisé par le biais de l’APNSB, avec le concours de la fondation New England Biolabs qui a accompagné le projet financièrement et techniquement depuis ses débuts ainsi que la municipalité de Saint‐Barthélemy. A partir de cette concertation, les objectifs, missions et moyens de la future réserve ont été définis ainsi que des propositions de délimitation des zones à protéger prioritairement. Cette démarche aboutit à la création de la réserve naturelle marine de Saint‐Barthélemy, le 10 octobre 1996. Les dates clés : A.1.1.2. SITUATION GÉOGRAPHIQUE DE LA ZONE D’ÉTUDE
La réserve naturelle marine est située à Saint‐Barthélemy, île du Nord de l’archipel de la Guadeloupe, à environ 230 km au Nord de la Guadeloupe. Les îles d’Anguilla, Saint‐Martin et Saint‐Barthélemy constituent les territoires les plus septentrionaux de l’archipel des Petites Antilles. La réserve dépend de la Collectivité de Saint‐Barthélemy dont le territoire couvre l’ensemble de l’île. L’île de Saint‐Barthélemy mesure environ 25 km² avec comme point culminant le morne Vitet à 286 m. L’île principale est entourée d’une vingtaine d’îlots ou récifs exondés non habités. • Décembre 1988 Rapport des chercheurs du Woods Hole Oceanographic Institute soulignant la nécessité de protection des écosystèmes marins côtiers de l’île. • Juin 1989 Création de l’APNSB et début des étapes de concertation avec les scientifiques, la population de l’île et les usagers de l’espace maritime, le Parc National de la Guadeloupe, l’Office National des Forêts, le Conservatoire du Littoral, ainsi que les pouvoirs publics (Municipalité, Préfecture, Affaires Maritimes, Direction Régionale à l’Architecture et à l’Environnement…). • Mars 1990 Élaboration du dossier préliminaire pour la création d’une réserve marine à Saint‐Barthélemy en vue de sa présentation au Conseil National de la Protection de la Nature. • Novembre 1990 Rapport de la mission « ECORECIF » de l’Université des Antilles et de la Guyane présentant les communautés marines de Saint‐Barthélemy. • Septembre 1991 Présentation du dossier préliminaire pour la création d’une réserve naturelle au Conseil National de la Protection de la Nature (CNPN) par la DIREN Guadeloupe. RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 40 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 A.1.1.3. EVOLUTION STATUTAIRE DE L’ÎLE
Entre 1947 et 2007, Saint‐Barthélemy a été rattachée administrativement à la Guadeloupe. Depuis le 15/07/2007 l’île a adopté le nouveau statut de Collectivité d'Outre Mer régie par l’article 74 de la Constitution. Il est défini par la loi organique du 21/02/2007 qui fixe les compétences de la collectivité, l’état conservant les « matières régaliennes ». Saint‐Barthélemy a pris la compétence des domaines de l’environnement, l’urbanisme, la construction, l’habitation, le logement. La Collectivité est désireuse d’obtenir le statut de P.T.O.M. : ‐ Afin de décider de l’avenir de l’île selon ses champs de compétence ‐ Et pour favoriser les échanges Régionaux. La Collectivité est en train de mettre en place ses institutions et moyens d’action administrative dans ses différents domaines de compétence, notamment avec la parution récente du nouveau code de l’Environnement. A .1.2. LES LIMITES ADMINISTRATIVES ET LA
SUPERFICIE DE LA RÉSERVE NATURELLE
La réserve naturelle est composée de cinq zones distinctes couvrant une superficie totale d’environ 1 200 hectares (décret 96‐885, article 1). Deux zones sont adjacentes à l’île de Saint Barthélemy, les trois autres concernent des îlets proches. Les délimitations des différentes zones sont présentées d’Est en ouest, ci‐après. 9 ZONE « COLOMBIER – PETITE ANSE » Elle borde la côte de la pointe Nord‐Ouest de l’île de Saint‐Barthélemy. Ses limites sont formées par les trois alignements suivants : •
à l’Ouest ; de la pointe Sud de l’anse Gascon au Nord de la Poule (îlot Mancel), •
au Nord ; des pointes Nord des îles Bonhomme, Frégate et Toc Vers, • à l’Est ; de la pointe Ouest de l’île Pelé à la pointe Nord‐est de la Petite Anse. Les intersections de ces alignements sont matérialisées par 2 balises dont la position ne figure pas dans l’arrêté de création de la réserve : •
balise N°10, à l’Ouest ; 62°53’57’’ Ouest ‐ 17°55’54’’ Nord •
balise N°11, à l’Est ; 62°53’20’’ Ouest ‐ 17°55’28’’ Nord 9 ZONE « GROS ISLETS – PAIN DE SUCRE » La zone Gros‐Islets – Pain de sucre, à l’Ouest de Saint‐Barthélemy, jouxte le domaine portuaire de Gustavia. Elle forme un triangle dont l’un des côtés est déterminé par l’alignement du Nord des Gros‐Islets avec le phare de Gustavia. Le deuxième côté est défini par l’alignement des pointes Est de l’île Petit Jean et de l’île Pelé. Le troisième côté est défini par l’alignement des Gros‐Islets sur le virage de la Tourmente (point géodésique 46). Les extrémités Nord‐Ouest et Sud‐ouest ont été matérialisées par deux balises : •
balise N° 12, au Nord‐Ouest ; 62°52’49’’ Ouest ‐ 17°54’04’’ Nord •
balise N° 13, au Sud‐ouest ; 62°52’54’’ Ouest ‐ 17°53’04’’ Nord 9 ZONE DE « FOURCHUE » Cette zone, qui entoure l’île Fourchue, est la plus éloignée de l’île de Saint‐Barthélemy. Elle forme un quadrilatère dont chaque point cardinal est matérialisé par une balise : CARTE DE DÉLIMITATION DE LA RÉSERVE + ACQUISITIONS DU SITE DU CERL A.1.2.1. LES ESPACES MARINS
9 ZONE « TORTUE – LES TROIS ANSES (MARIGOT, GRAND ET PETIT CUL DE SAC) » La zone comprend l’îlet Tortue et les îlots des Grenadins. Elle couvre les trois anses de la bordure côtière Nord‐
est de l’île de Saint‐Barthélemy : Marigot, Grand Cul‐de‐sac et de Petit Cul‐de‐sac. Elle forme un triangle dont les alignements sont définis de la pointe Mangin à la pointe Nord des Grenadins, puis de la pointe Est des Grenadins à la pointe orientale de l’anse de Petit Cul‐de‐Sac. 9 ZONE « FRÉGATE – TOC VERS » Cette zone comprend les îles de Frégate et Toc‐Vers au Nord de l’île de Saint‐Barthélemy. Elle forme un rectangle délimité par des balises dont les coordonnées sont les suivantes (WSG 84) : •
Balise N° 5, au Nord‐Ouest ; 62°50’40’’ Ouest ‐ 17°56’33’’ Nord •
Balise N° 6, au Sud‐Ouest ; 62°50’30’’ Ouest ‐ 17°55’52’’ Nord •
Balise N° 7, au Sud‐Est ; 62°48’41’’ Ouest ‐ 17°56’27’’ Nord •
Balise N° 8, au Nord‐Est ; 62°49’03’’ Ouest ‐ 17°57’14’’ Nord •
balise N° 1, au Nord ; 62°54’27’’ Ouest ‐ 17°57’56’’ Nord, •
balise N° 2, à l’Ouest ; 62°55’10’’ Ouest ‐ 17°57’24’’ Nord, •
balise N° 3, au Sud ; 62°54’19’’ Ouest ‐ 17°56’44’’ Nord, •
balise N° 4, à l’Est ; 62°53’29’’ Ouest ‐ 17°57’26’’ Nord A.1.2.2. LA GESTION DES SITES DU CONSERVATOIRE DU LITTORAL –
PARTIE TERRESTRE
Le Conservatoire du littoral et la Collectivité Territoriale de Saint‐Barthélemy ont signés, pour une durée de 6 ans, une convention de gestion pour le site de Fort Karl le 17 janvier 2009. Ce site a été affecté au Conservatoire du littoral par arrêté ministériel n°971‐00641 le 10 octobre 2007. Il s’agit de la parcelle AL173 situé hors du périmètre de la Réserve Naturelle. Une délibération du Conseil Territorial en date du 31 mars 2009 confie par délégation à l’Association Grenat la mission de gérer le site. La collectivité de Gustavia a délibéré favorablement en 2009 pour l’affectation de la parcelle AK249, site en contrebas du Fort Gustavia, au Conservatoire du littoral dans le souci de conserver ce site historique et paysager remarquable. Le site de Fort Gustavia ou Fort Gustave III est un morne rocheux sur lequel subsistent les ruines d’un fort construit à la fin du XVIIIème siècle lors de la cession de l’île de Saint‐Barthélemy par Louis XVI à la couronne suédoise. Un transfert de gestion des espaces, hors zone déjà urbanisée, pourrait voir le jour en 2011. RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 41 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 42 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 43 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 A.1.2.3. ASPECTS FONCIERS, MAÎTRISE D’USAGE ET INFRASTRUCTURES
A.1.2.3.1. LA RÉSERVE
Le domaine maritime où s’inscrivent les différentes zones de la réserve, était régi par deux dispositions : •
Le Domaine Public Maritime (D.P.M.) s’étend de la laisse de haute mer à 300 mètres au large. •
Les Eaux Territoriales. Le décret n°93‐324 du 21 avril 1999 définit les lignes de base droites et les lignes de fermeture des baies servant à la détermination des lignes de base à partir desquelles est mesurée la largeur des eaux territoriales française adjacentes aux régions Martinique et Guadeloupe. Les eaux territoriales s’étendent alors sur 12 milles au large. Les frontières maritimes entre les eaux territoriales et Zone Économique Exclusive (ZEE) françaises et celles des états voisins dans le Nord des Petites Antilles ne sont pas définies. La Loi organique su 21/02/2007 stipule que les 8 miles nautiques autour des côtes sont domaine de la Collectivité de Saint‐Barthélemy. EXTRAIT DE LA LOI ORGANIQUE N°2007‐223 DU 21/02/2007 PORTANT DISPOSITIONS STATUTAIRES ET INSTITUTIONNELLES RELATIVES À L’OUTRE MER La loi organique 72‐11 du « Article LO 6211‐1. ‐ Il est institué une collectivité d'outre‐mer qui se substitue, sur le territoire de l'île de Saint‐Barthélemy et des îlots qui en dépendent et sont situés à moins de huit milles marins de ses côtes, à la commune de Saint‐Barthélemy, au département de la Guadeloupe et à la région de la Guadeloupe. » « Article LO 6214‐6. ‐ L'État et la collectivité de Saint‐Barthélemy exercent, chacun en ce qui le concerne, leur droit de propriété sur leur domaine public et leur domaine privé. « Le domaine de la collectivité comprend notamment les biens vacants et sans maître, y compris les valeurs, actions et dépôts en numéraire atteints par la prescription dans les délais prévus par la législation applicable au domaine de l'État et ceux des personnes qui décèdent sans héritier ou dont les successions ont été abandonnées. « Le domaine public maritime de la collectivité comprend, sous réserve des droits de l'État et des tiers, les rivages de la mer, le sol et le sous‐sol des eaux intérieures, en particulier les rades et les lagons, ainsi que le sol et le sous‐sol des eaux territoriales. « Les dispositions de l'alinéa précédent s'appliquent sous réserve des emprises nécessaires, à la date de publication de la loi organique no 2007‐223 du 21 février 2007 portant dispositions statutaires et institutionnelles relatives à l'outre‐mer, à l'exercice par l'Etat de ses compétences et tant que cette nécessité est justifiée. « La collectivité réglemente et exerce le droit d'exploration et le droit d'exploitation des ressources naturelles biologiques et non biologiques des eaux intérieures, en particulier les rades et les étangs, du sol, du sous‐sol Un cas particulier concerne la pointe Est qui délimite la réserve naturelle au‐delà de Gros‐Islets. Cette extrémité superpose, pour partie, un arrêté portant concession du port de Gustavia de l’État à la Collectivité de Saint‐
Barthélemy, datant de novembre 1982. Ce chevauchement entraîne une ambiguïté quant à la réglementation qui s’applique entre ces deux statuts. A.1.2.3.2. RÉGIME FONCIER DES ESPACES ADJACENTS À LA RÉSERVE
Site Tortue – Trois Anses Frégate – Toc Vers Colombier – Petite Anse Pain de Sucre _ Gros Islet Fourchue Nombre de parcelles Secteur cadastrales N° Propriétaires Surface (mètre²) Anse du Petit Cul de Sac 38 Anse de Grand‐
Cul‐de‐Sac 28 Anse de Marigot 34 Anse Maréchal 3 Ilet Tortue 1 AY 1 Gréaux Henri 66 610 Ilet Grenadin 1 AY 103 État 7 170 Ilet Frégate 1 AC 2 Société Civile Rozlaz 138 412 Ilet Toc Vers 3 AC 2‐3‐4 Magras Marie Édouard 58 750 Petite Anse 8 Anse gros Jean 3 Anse Petit Jean 4 Anse Gascon 3 Ilet Petit Jean –
âne Rouge 4 AD 1‐2‐
3‐4 État 22 670 Pain de Sucre 1 AK 198 2 AK 193 Bernier Benoit 8 720 AK 194 Gréaux Luc 2 849 2 AB 2 Beal Carol/Beal Serge 56 375 Gros Islet Ilet Fourchue Les parcelles cadastrales adjacentes à la réserve naturelle sont nombreuses, de petites dimensions et sont souvent des propriétés privés. Ceci est particulièrement vérifié au niveau des Trois‐Anses : Marigot, Petit Cul‐de‐
Sac et Grand Cul‐de‐Sac qui totalisent respectivement 34, 38 et 28 parcelles contiguës à la réserve. Selon l’article 32 du Code de l’Urbanisme, « les propriétés privées riveraines du Domaine Public Maritime sont grevées sur une bande de 3 mètres de largeur d’une servitude destinée à assurer exclusivement le passage des piétons ». RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 44 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 Les îlets entourés par la réserve, sont des parcelles uniques, dont certaines sont propriété de l’État (Grenadins et Ilets Petit‐Jean et Âne Rouge). L’arrêté n°2009‐058 (P) portant règlement de police relatif aux mouillages de plongée mis en place par l’Association Grenat, gestionnaire de la Réserve Naturelle de Saint‐Barthélemy en date du 2 juillet 2009 précise les conditions d’utilisation de ces mouillages (durée maximale d’utilisation de 2h30, . ..). A.1.2.4. L’ACTE DE CRÉATION DE LA RÉSERVE NATURELLE
9 NAVIGATION (ART. 4) La réserve naturelle de Saint‐Barthélemy a été créée par décret ministériel n° 96‐885, le 10 octobre 1996 (ANNEXE 1), pour une parution au Journal Officiel le 11 octobre 1996. Elle est la 132ème réserve naturelle de France. Ce décret institue également la composition, le fonctionnement et les missions du comité consultatif de la réserve (ANNEXE 2). La Réserve Naturelle a subi une évolution statutaire en 2008 qui lui permet de se voir confier du domaine terrestre, prenant en gestion les sites du Conservatoire du littoral (Fort Karl…). La liste des éléments réglementaires de la Réserve Naturelle de Saint‐Barthélemy est présentée en ANNEXE. La pratique et le stationnement de véhicules nautiques à moteur (à l’exception de la traversée du chenal naturel d’accès de Grand‐Cul‐de‐Sac), le ski nautique et des engins tractés sont interdits dans la réserve naturelle. DISPOSITIONS RÉGLEMENTAIRES L’arrêté n°2009‐057 (P) du 2 juillet 2009 portant réglementation des activités maritimes dans la Réserve Naturelle de Saint‐Barthélemy abroge l’arrêté du 28 janvier 2003 et du 23 décembre 1997 (N° 973056) qui définissaient la réglementation de la pêche et de la circulation des personnes dans la réserve. Cet arrête définit les types de zone et le règlement qui lui sont associés. VOIR ANNEXE 9 LES ZONES DE PROTECTION RENFORCÉE (ZONE ROUGE) Elles correspondent « à des zones de nourriceries ou à des lieux de reproduction ou de développement nécessitant des mesures de protection supplémentaires. Il y est interdit de pêcher, de mouiller et de plonger en scaphandre autonome ». La délimitation de ces zones représentées sur la carte en rouge est précisée à l’article 2 de l’arrêté. 9 ZONES DE PROTECTION SIMPLE (JAUNE) Tous les autres espaces de la réserve sont en protection simple. La pêche à la ligne est autorisée pour toute personne, sans mouillage de l’embarcation. La pêche professionnelle est restreinte selon des modalités fixées par l’annexe 2 de l’arrêté préfectoral qui définit les conditions d’emploi de sennes et filets à petits pélagiques et la collecte du burgo. 9 MOUILLAGES (ARTICLE 5) Les mouillages sont interdits dans la réserve hors des 3 zones aménagées et équipées (hachure sur fond jaune) à cet effet : - Anse de Colombier et Anse de Fourchue, où le mouillage forain est autorisé hors des zones de bouées. - Anse de Grand Cul‐de‐Sac, où le mouillage forain est interdit. 9 PLONGÉE (ARTICLE 6) Des sites de plongée définis par le gestionnaire de la Réserve Naturelle et matérialisés par un mouillage sont autorisés. La pratique de la plongée s’effectue selon les règles définies dans l’article 5 et dans le respect des engagements de la charte de Partenariat. - un bateau par site de plongée - 13 personnes équipées maximum par bateau - les plongeurs doivent être équipés de gilets stabilisateurs et ne doivent pas porter de gants. 9 REDEVANCES Des redevances sont perçues par le gestionnaire de la réserve pour l’usage des bouées de mouillage installées dans la réserve et pour la pratique d’activités commerciales de découverte. ARRÊTÉ PRÉFECTORAL DU 19 AOÛT 2002 L’arrêté préfectoral (n° 981082 du 8 juin 1998) portant réglementation de la pêche maritime côtière dans les eaux du département de la Guadeloupe a été remplacé par l’arrêté préfectoral n° 2002/1249 du 19 août 2002 portant réglementation de l’exercice de la pêche maritime dans les eaux du département de la Guadeloupe. Le titre IV de cet arrêté (Article 49) est spécifique aux réserves naturelles marines. Il précise que : - La pêche à la ligne, au filet, à la nasse, la chasse sous‐marine au fusil ou tout autre instrument similaire, le ramassage d’animaux vivants ou morts sont interdits dans l’espace maritime des réserves naturelles. - Par exception à cette règle, des pratiques de pêche professionnelle peuvent être autorisées par arrêté préfectoral spécifique, dans la mesure où elles sont compatibles avec la préservation des fonds et de la faune benthique. A.1.2.5. DESCRIPTION SOMMAIRE DE LA RÉSERVE
La réserve naturelle est exclusivement marine. Elle repose sur la structure géologique du banc d’Anguilla avec des bathymétries comprises entre 0 et 40 m. La profondeur maximale est atteinte au Sud de Pain de Sucre, au niveau de la balise n° 13. Cette faible profondeur, associée à une forte transparence de l’eau se traduit par la présence de différents écosystèmes dont deux font l’objet d’une attention particulière : •
les récifs coralliens frangeants, rencontrés en bordure côtière, sur des substrats rocheux, •
les herbiers de phanérogames marines, qui se développent sur les fonds sableux notamment dans les anses abritées. Ces deux biotopes sont représentatifs des fonds sous‐marins que l’on peut observer autour de l’ensemble de l’île de Saint‐Barthélemy. RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 45 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 46 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 A.1.2.6. LES GRANDES LIGNES DE LA RÉGLEMENTATION DE LA RÉSERVE
NATURELLE
La réglementation de la Réserve Naturelle est présentée au chapitre III (article 9 à article 19) du Décret no 96‐
885 du 10 octobre 1996 portant création de la Réserve Naturelle de Saint‐Barthélemy (Guadeloupe). ANNEXE Tableau 22 : Tableau synoptique résumé de la réglementation Il est interdit de : sous certaines conditions, il peut être autorisé de : D’introduire des animaux, des végétaux De déranger, de porter atteinte à la faune et aux végétaux et aux œufs, couvées, portées ou nids, De pêcher à la nasse, au filet et au fusil De pêcher des appâts, à la ligne, aux burgos, à la senne D'abandonner, de déposer ou de jeter tout produit quel qu'il soit de nature à nuire à la qualité de l'eau, de l'air, du sol ou du site ou à l'intégrité de la faune et de la flore. Idem pour les détritus. A.1.3. LA GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE
A.1.3.1. LE GESTIONNAIRE
La gestion a été confiée à l’Association de Gestion de la Réserve Naturelle marine de Saint‐
Barthélemy (G.R.E.N.A.T.), créée spécialement pour remplir cette fonction. Une convention fixant les modalités de gestion est paraphée le 6 février 1997 entre l’État et l’association (ANNEXE 3). L’association G.R.E.N.A.T. est une association régie par la loi du premier juillet 1901, dont les statuts ont été déposés le 8 septembre (Journal officiel de la République Française du 2 octobre 1996). Ces statuts ont été modifiés le 6 mars 1998 (Articles 3 et 6), le 26 juillet 2001 (Article 8) et le 14 février 2008 et le 17 octobre 2009 (ANNEXE). L’article 6 des statuts définit la composition des membres : 5 à 8 administrateurs de droit (élus représentant la Collectivité ou employés de la Collectivité), 5 à 7 représentants de la société civile. L’admission des membres doit être agrée par le Bureau. A.1.3.1.1. LE BUREAU DE L’ASSOCIATION
Le Bureau est renouvelé tous les 2 ans. •
Le Président actuel est M. Jean‐Claude PLASSAIS, qui a succédé à M. Daniel BLANCHARD •
1er Vice‐présidente : Sophie Olivaud •
Trésorier : Alexandre Dominique •
Secrétaire Général : Gaël Thébault Modifications Statut du gestionnaire De troubler la tranquillité des lieux A.1.3.1.2. LE PERSONNEL ACTUEL
De faire des travaux privés ou publics (article L.242‐9) De faire des travaux d’entretien ou pour la sécurité En mars 2010, le personnel de la Réserve Naturelle est constitué de : De collecter des minéraux et des fossiles Dans un but scientifique •
Franciane Le Quellec, Conservatrice assermentée de la Réserve Naturelle D’entreprendre une activité industrielle ou commerciale d'activités de découverte de la réserve •
Julien Le Quellec, garde polyvalent assermenté •
Elodie Coupy, agent de sensibilisation Activités militaires •
Mickaël Jean qui a pris ses fonctions d’agent polyvalent au 1er mars 2010 Toutes activités de recherche ou d'exploitation minières sont interdites dans la réserve, à l'exception de celles concernant les substances concessibles mentionnées à l'article 2 du code minier. La circulation des personnes, la navigation et le mouillage sont réglementés. La réglementation de la pêche dans la Réserve Naturelle est régie par l’arrêté n°2009‐57 (P) portant réglementation des activités maritimes dans la Réserve Naturelle marine de Saint‐Barthélemy. L’arrêté Préfectoral n°2002‐1249 du 19 août 2002 définit les règles de la pêche côtière dans les eaux de la Guadeloupe. La réglementation est résuma dans le chapitre concernant la pêche. A.1.3.1.3. LES MOYENS
9 BIENS IMMOBILIERS MIS À DISPOSITION PAR LA COM •
1 espace d’accueil « case St Barth » mis à disposition par la COM, servant à l’accueil du public et installé à proximité des bureaux de la réserve, sur le port de Gustavia. •
1 local administratif adjacent à l’Office du Tourisme et servant de bureau au Conservateur et de rangement est mis à disposition. La réserve marine jouit également de la disponibilité de la salle de réunions de l’Office du Tourisme. •
1 local technique (matériel…) 9 LES MOYENS OU MATÉRIEL DE TRANSPORT •
1 véhicule 4x4 Suzuki Jimmy. RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 47 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 •
•
1 bateau Contender 25’ «Cuddy Cabine» équipé de 2 moteurs hors‐bord Yamaha 150 CV (4 temps). Équipement de sécurité bateau (VHF, GPS, ancre, trousse de sécurité…) 9 MATÉRIEL DE PLONGÉE •
•
•
•
•
•
•
1 compresseur Mariner II 4 bouteilles aluminium de 12 l 2 équipements complets (combinaison, gilet, stabilisateur, détendeur, masque, palmes, tuba, ceintures de plomb, couteau, sac, lampe, ardoise, parachute…) 2 ordinateurs de plongée 1 compas 1 parachute de relevage de 200 l et 1 parachute de relevage de 2500 l Matériel d’oxygénothérapie 9 MATÉRIEL DE SUIVI SCIENTIFIQUE •
2 thermographes avec interface 9 BUREAUTIQUE •
•
•
•
•
3 postes informatiques Matériel d’impression et scanner 1 vidéoprojecteur 1 téléphone fax/ répondeur 2 téléphones cellulaires 9 MATÉRIEL D’OBSERVATION •
•
•
•
1 paire de jumelles Steiner avec pied 1 appareil photo sous‐marin Olympus 1 longue vue 1caméra A.1.4. LE CADRE SOCIO-ÉCONOMIQUE GÉNÉRAL
A.1.4.1. LA POPULATION
La population de Saint‐Barthélemy est majoritairement d’origine européenne, descendant des normands et bretons qui peuplèrent l’île au XVIIème siècle. Son isolement et la pauvreté de ses ressources naturelles ont eu pour conséquence une faible croissance de la population jusque dans les années 80. L’accroissement de la population est du, depuis lors, à un flux marqué d’immigration, sous l’attraction du fort développement touristique qu’a connu l’île. De 3 059 habitants en 1982, la population est passée à 5 039 habitants en 1990, à 6 854 habitants au dernier recensement de 1999. En 2006, on compte 8 255 habitants, soit une augmentation de 20.4% par rapport à 1999 (IEDOM, 2009). Cette croissance équivaut à une élévation annuelle de 2.7% soit nettement plus faible que les +6.4% des années 80. En 1999, la population étrangère, essentiellement originaire de l’Union Européenne, représentait 7.4% des habitants. En 2006, le taux d’accroissement naturel était de 7.4%. Tableau 23 : Évolution de la population de l'île de Saint Barthélemy 9 BALISES ET MOUILLAGES Les balises de délimitation de la réserve ainsi que les mouillages sont propriété de la Collectivité mais leur gestion et entretien sont assurés par la réserve et par des prestataires (Autorisation d’Occupation Temporaire par Arrêté n° 08‐2002 du 19 septembre 2002). A.1.3.2. LE COMITÉ CONSULTATIF
Selon l’article 3 (Chapitre II : Gestion de la Réserve Naturelle) du Décret n° 96‐885 du 10 octobre 1996 portant création de la réserve naturelle de Saint‐Barthélemy (Guadeloupe), un Comité Consultatif de la Réserve Naturelle est créé par arrêté préfectoral. Il comprend : - Des représentants de collectivités territoriales concernées et d'usagers - Des représentants d'administrations et d'établissements publics concernés - Des personnalités scientifiques qualifiées et des représentants d'associations de protection de la nature. Les membres sont élus pour 3 ans et doivent se réunir au moins une fois par an. L’article 4 précise le rôle du Comité Consultatif qui se prononce sur le fonctionnement de la Réserve Naturelle, sa gestion, les conditions d’application des mesures prévues au décret, le plan de gestion… L’arrêté n°2004‐158/Pref/Sp/Stm du 5 février 2004 renouvelle les membres du Comité Consultatif de la Réserve Naturelle de Saint‐Barthélemy. Année
1961
1967
1974
1982
1990
1999
2006
Population
2176
2351
2491
3059
5038
6852
8255
A.1.4.2. HABITAT ET URBANISATION
La répartition spatiale de la population s’est historiquement concentrée autour de la baie de Gustavia, principal centre d’activité. L’habitat tend désormais à se diffuser sur l’ensemble du territoire. Les principales zones d’habitat dense se situent sur la frange littorale à Gustavia, Colombier, Flamand, Saint‐Jean, Anse des Cayes, Lorient et Grand Cul‐de‐Sac. La répartition spatiale de la population s’organise ainsi : •
Sous le vent : 2 231 habitants, •
Centre : 1 810 habitants, •
Au vent : 2 810 habitants. L’île ne comptait que 600 résidences principales en 1961. En 1999, ce nombre était de 2 760. En 1999, lon dénombre 3 466 logements dont 410 résidences secondaires et 295 logements vacants. La construction de nouveaux logements a connu une croissance de 6,4 % par an entre 1982 et 1999. Les trois‐quarts des habitations sont des constructions en dur, 8 % sont des cases traditionnelles, 9 % des maisons traditionnelles et 8 % des immeubles. RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 48 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 La fréquentation et les flux touristiques sont particulièrement suivis. Les entrées des touristes dans l’île s’effectuent de 4 façons : par voie aérienne (55%), par ferries depuis Saint‐Martin (20 %), par paquebot (14%), les 11% restant proviennent de la plaisance. A.1.4.3. LES ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES
La géographie de l’île, son faible réseau hydrographique, la faible pluviométrie n’ont pas permis à l’île de développer son agriculture. Le développement s’est alors orienté vers un tourisme résidentiel et haut de gamme attirant essentiellement la clientèle Nord américaine. A.1.4.3.1. L’EMPLOI
En 1999, l’INSEE recense 3 766 actifs soit plus de 57% de la population. Le taux de chômage est très faible, moins de 5% en 1999. La Direction du Travail, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle (DTEFP) comptabilise 96 demandeurs d’emplois en 2008. La nouvelle Chambre Économique Multi professionnelle (CEM) dénombre entre 3400 et 3500 entreprises en 2008. La population active est répartie comme suit : - 71.3% de secteur tertiaire (services aux particuliers, emplois liés au commerce…) - 25.5 % secteur secondaire, avec essentiellement le BTP - 3.2 le secteur primaire En 2008, la Collectivité a inauguré son « Comité du Tourisme » qui promeut la destination « Saint‐Barthélemy » dans sa globalité. 9 LES ACTIVITÉS DE CROISIÈRE ET DE PLAISANCE – LE TRAFIC DE PASSAGERS A.1.4.3.2. LE TOURISME
L’économie de Saint‐Barthélemy repose essentiellement sur le tourisme haut de gamme. Ce secteur correspond à 37% de l’effectif salarié de l’île en 2006 (IEDOM, 2009). Suite à la dernière crise économique mondiale, le nombre de visiteurs sur l’île à diminué de 8% en 2008, s’élevant à 300 423. Ce fort développement s’est accompagné de la mise en place et de l’amélioration des infrastructures et des équipements : usines de production d’électricité et de dessalement d’eau, incinérateur d’ordures ménagères, aménagements portuaires et aéroportuaires, amélioration du réseau routier... cette forte fréquentation touristique entraine des variations saisonnières non négligeables dans le fonctionnement de l’île, la haute saison se situant entre décembre et avril. Depuis 1998, Saint‐Barthélemy a établi une politique de régulation du volume de passagers limitant la capacité des bateaux à 200 ‐300 croisiéristes. Le port de Gustavia accueille 3 types de passagers : - Les visiteurs des ferries (la Compagnie Maritime Voyager) - Les croisiéristes des paquebots - Les visiteurs de Yachts En 2008, on enregistre une diminution de 6.9% du trafic maritime des passagers, soit : - 4.5% pour le trafic passager de ferries - 5.5% pour les passagers des bateaux de croisières - 11.1% pour le trafic des navires de plaisance Le parc de plaisance de Gustavia a une capacité d’accueil d’environ 500 bateaux dont environ 132 bateaux de passage (source : Port de Gustavia). Tableau 24: Évolution du trafic (en nombre de bateau et en nombre de passager) – Source Port de Gustavia 2004 Nb Nb pas.
2005 Nb Nb pas. 2006 Nb Nb pas. 2007 Nb Nb pas.
2008 Nb Nb pas.
RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 49 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 bat. bat. bat. bat. bat. Yachts 4913 33072 5029 32631 5259 35966 5589 39364 4986 34564 Ferries 2010 60036 2638 67821 2258 64967 1938 61817 2303 59100 Paquebots 232 56300 212 54593 205 45636 188 45039 147 42477 Total 7155 149408 7879 155045 7722 146569 7715 146220 7436 136141
murène verte, le barracuda ainsi que l’ensemble des tétrodons et diodons). La majorité de ces espèces étant d’intérêt commercial, ceci constitue un handicap pour l’activité de pêche. Vernoux (1988) établi une liste de 28 espèces à risques. Lorance (1988), dans son étude de la ciguatera autour de Saint‐Barthélemy, dénombre 17 espèces à risque fort et 14 espèces à risque. Bourdeau et Bagnis (1989) mentionnent 14 espèces présentant un risque majeur, 8 un risque moyen et 7 un risque faible pour les mêmes secteurs. Les Carangidae, Lutjanidae et Serranidae sont les familles présentant le plus d’espèces à risque. 9 L’HÉBERGEMENT 9 PÊCHE DES ESPÈCES DÉMERSALES CÔTIÈRES Dans une volonté de protéger l’environnement, Saint‐Barthélemy a établi « une politique de développement modéré des capacités d’accueil de l’île ». L’hébergement est constitué à : - 70% de villas. L’Office du Tourisme en a répertorié 635 en 2007, équivalant à 1 700 chambres. - 30% d’hôtel, 30 établissements dénombrés en 2008, approchant les 520 chambres. La pêche au fond ou palangrotte se pratique avec des lignes légères de 1 à 4 hameçons et cible les espèces carnivores de récif : soleils (Priacanthidae), les rouges (Holocentridae), les mérous (Serranidae). Cette pêche est pratiquée essentiellement par les plaisanciers autour de Pain de Sucre et sur tous les îlets. Cette pratique est autorisée dans la réserve dans les zones de protection simple. La pêche à la nasse est largement répandue pour la capture des espèces de récif et notamment la langouste par les professionnels. Des casiers en grillage galvanisé renforcé sont spécifiques des îles du Nord de la Guadeloupe afin de résister aux attaques des requins et d’opérer une meilleure sélectivité sur les crustacés. Ces nasses sont montées en filières et relevées tous les 3 à 4 jours. De nombreux plaisanciers possèdent quelques nasses. Le rendement d’une nasse est de l’ordre de 2 kg par cale (Lorance et Huet, 1988). Elle est interdite au sein de la Réserve Naturelle. La pêche du colas (Ocyurus chrysurus, Lutjanidae) se pratique à la ligne sur le plateau insulaire, la nuit, en fonction de la lune. La pêche aux filets ou aux trémails est peu pratiquée par les pêcheurs locaux. Toute fois, il convient de rester vigilant quand à l’emploi de ce type d’engin de pêche, peu respectueux des fonds et de la ressource. C’est à ce titre que son utilisation est interdite dans toute la Caraïbe, à l’exception notable des Antilles Françaises. La pêche aux lambis (Strombus gigas) est pratiquée en apnée au niveau des herbiers de phanérogames ou à l’aide d’une « folle à lambis » sur les fonds de Mélobésiés. Cette pêche est réservée aux professionnels hors de la réserve du 1er septembre au 31 mars. Les lambis doivent présenter une coquille avec pavillon formé et un poids de chair individuel de 250 g minimum. La pêche des burgos (Cittarium picca), pêche traditionnelle, se pratique sur les falaises rocheuses battues, lorsque la mer est calme. Le diamètre minimum autorisé est de 4 cm. Cette pratique est autorisée dans la Réserve pour les professionnels dans les zones de protection simple. Depuis 2008, et suite à l’étude menée par la Réserve, les pêcheurs ont décidés de leur propre initiative de relever la taille minimale à 6 cm. La pêche des oursins (Tripneustes ventricosus) se pratique en apnée sur les herbiers de phanérogames marines. Elle est autorisée pour les professionnels du 15 décembre au 15 janvier, les plaisanciers ont le droit de les prélever pour une consommation directement sur place. Cette pêche est interdite au sein de la Réserve Naturelle. La chasse sous‐marine est pratiquée par une majorité des plaisanciers et interdite dans le périmètre de la Réserve Naturelle. A.1.4.3.3. LA PÊCHE
9 INFORMATIONS GÉNÉRALES La pêche à Saint‐Barthélemy est une pêche artisanale, pratiquée à l’aide de canots non pontés, équipés de propulsion hors‐bord. Il s’agit d’une activité traditionnelle qui a longtemps été capitale pour la survie des habitants de l’île. Au 10 juillet 2009, le nombre de marins pêcheurs professionnels enrôlés déclaré aux Affaires Maritimes est de 41 (25 patrons et 16 matelots). Le nombre de navires armés à la pêche est de 23 unités. Les puissances varient de 39 à 294 CV pour une moyenne de 110 CV (source : Affaires Maritimes). A l’instar de la Guadeloupe, une part non négligeable de pratique informelle s’ajoute à l’activité des professionnels. La tradition maritime de l’île fait qu’une majorité de la population d’origine s’adonne occasionnellement à la pêche sans qu’il soit possible de quantifier la part de cette activité. La pêche entraine un engouement des jeunes depuis 2007. Les informations disponibles concernant la pêche sont principalement qualitatives et concernent les types de pêche pratiqués. La pêche est réglementée dans les eaux de Guadeloupe par l’arrêté préfectoral n° 2002/1249/Pref/Sgar/Map en date du 19 août 2002. 9 LA CIGUATERA La ciguatera sévit dans les eaux de Saint‐Barthélemy et rend impropre à la consommation certaines espèces de prédateurs du récif. Le terme ciguatera désigne à la fois le phénomène responsable de la présence de toxines d’origine algale dans la chair des poissons et les manifestations cliniques de l’intoxication. La source initiale de production est un dinoflagellé benthique, Gambierdiscus toxicus, qui se développe sur les substrats coralliens morts. Le complexe toxinique est introduit dans la chaîne alimentaire par les poissons herbivores. La bioaccumulation de cette toxine fait qu’elle atteint un seuil de concentration toxique pour l’homme chez les prédateurs du sommet du réseau trophique récifal. L’arrêté préfectoral en vigueur mentionne l’interdiction de pêche et de vente de 14 espèces présentant des risques d’intoxication des consommateurs (4 carangues, 4 mérous, 3 pagres excepté s’ils pèsent moins de 1 kg, la RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 50 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 La pêche à pied est autorisée dans les zones de protection simple de la Réserve Naturelle. La pêche à la langouste est interdite dans l’enceinte de la Réserve Naturelle. La langouste brésilienne doit avoir une taille6 d’au moins 14 cm pour être prélevée, la royale de 21 cm. Elle peut être pêchée au collé ou à la main, et ne doit pas porter d’œufs. POUR LES PETITS PÉLAGIQUES CÔTIERS La pêche à la senne, petit filet de 25 à 30 mètres de long sert à la capture des coulirous (Selar crumenophtalmus) par les professionnels. Cette pratique est autorisée dans la réserve du 11 décembre au 31 mai dans les zones de protection simple. La pêche aux balaous (Hemiramphus sp.) se pratique à la senne ou à la traine et est autorisée pour les professionnels dans les zones de protection simple. La pêche aux orphies (Belonidae) se pratique à la traîne mais en surface dans les eaux côtières. Cette pratique est autorisée dans les zones de protection simple de la réserve par les professionnels. La pêche à l’épervier ou pêche aux appâts, sert à capturer des « pisquettes » ou des « cahuts » (petits Engraulidae et Clupeidae). Cette pratique est autorisée toute l’année dans les zones de protection simple de la réserve et du 1 septembre au 31 mai dans la baie de Grand‐Cul‐de‐Sac. POUR LES GRANDS PÉLAGIQUES La pêche à la traîne se pratique au large, hors du plateau insulaire, principalement de décembre à mai. Cette pêche cible les dorades coryphènes (Coryphaena hippurus), les thons (Scombridae) et poissons à rostre (Istiophoridae). Le tourisme permet aussi un fort développement de la pêche au gros. Les eaux du Nord des Petites Antilles sont réputées poissonneuses parmi les spécialistes. La pêche autour des Dispositifs de Concentration de Poissons, se fait au large sur des fonds de 2000 m. Elle permet de fixer certaines espèces pélagiques et rendre moins aléatoire leur capture. A l’instar de la Guadeloupe, le développement de cette pêche est important et contribue à atténuer l’effort de pêche sur le plateau insulaire. Il permet également aux pêcheurs Saint‐Barthélemy de s’affranchir du problème de ciguatoxicité rencontré dans les eaux côtières. POUR LES ESPÈCES PROFONDES Les vivaneaux (Lutjanus vivanus) et œil de bœuf (Etelis oculatus) sont exploités à la ligne sur le talus insulaire entre 100 et 300 m de profondeur. 6
Base des antennes au début de la queue RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 51 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 A.1.4.3.4. L’AGRICULTURE ET ELEVAGE
En raison des conditions climatiques et hydrologiques, Saint‐Barthélemy n’a pu développer son économie autour de l’agriculture et l’élevage. Le milieu marin réceptacle des pollutions du bassin versant est peu touché par la pollution agricole. Les impacts viennent essentiellement de l’hypersédimentation liée au phénomène d’érosion suite à la pression de broutage exercée par les cheptels de cabris sauvages. Ces populations de cabris ont été éradiqués sur certains îlets comme Fourchue. A.1.4.3.5. LES TRANSPORTS
Cinq aléas sont identifiés sur l’île : ‐aléa inondation ‐ aléa houle cyclonique ‐ aléas liquéfaction ‐ aléa sismique ‐ aléa mouvement de terrain AÉRIENS L’aéroport de Saint‐Jean Gustave III ne pouvant pas accueillir de gros porteurs, reçoit de nombreux passagers en provenance de l’aéroport Pôle Caraïbe, Princess Juliana de Sint‐Marteen, Grand Case ou d’avions privés. Bien qu’il soit l’aéroport le plus actif en France enregistrant 39316 mouvements d’avion en 2008, on note une diminution de 8.9% du trafic de passagers cette même année (164 282). Les passagers sont en majorité des ressortissants français (47.6%), suivi des américains (37.4%), des européens (10.2%). Les canadiens, sud américains et la clientèle caraïbe représente moins de 3%. MARITIMES Les marchandises en provenance des États Unis transitent par la Compagnie Tropical Shipping, celle de France par la CMA/CGM. Le nombre de cargos en escale atteint 622 en 2008 contre 1080 dix ans plus tôt, cette diminution est liée à la baisse d’activité du secteur du bâtiment. Le nombre de conteneurs EVP est de 3601. A.1.4.4. LE ZONAGE VIS-À-VIS DES RISQUES NATURELS
Le Plan de Prévention des Risques Naturels est en cours d’élaboration. RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 52 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 53 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 LES ZONES NATURELLES D’INTÉRÊTS ECOLOGIQUE, FAUNISTIQUE ET FLORISTIQUE (ZNIEFF) A.1.5. LES INVENTAIRES ET LES CLASSEMENTS EN
FAVEUR DU PATRIMOINE NATUREL
9 SUD DE L’ÎLET PETIT‐JEAN (ZNIEFF MER DE TYPE 1) Le sud de l’îlet Petit‐Jean fait partie des ZNIEFF de la Guadeloupe (Bouchon C., Bouchon‐Navarro Y., Louis M., 1999). Cette zone d’une superficie totale de 3.7 ha est incluse dans la réserve marine. A.1.5.1. L’INVENTAIRE DES RÉGLEMENTATIONS CONCERNANT LES
ESPACES PROTÉGÉS
9 ÉTANGS ET SALINES DE SAINT‐BARTHÉLEMY A.1.5.1.1. À SAINT-BARTHÉLEMY
D’autres espaces naturels de l’île (lacustres et terrestres), dont certains en interaction avec la réserve marine, sont concernés par des dispositifs de protections divers (Annexes cartographiques, carte 4). LES ARRÊTÉS DE PROTECTION DE BIOTOPE 9 ÉTANGS DE GRAND CUL‐DE‐SAC (GRAND ÉTANG) ET DE PETIT CUL‐DE‐SAC (SALINE), DES ARRÊTÉS DE PROTECTION DE BIOTOPE ANNULÉS Ces étangs étaient protégés par un arrêté préfectoral de protection de biotope (n° 92‐600 du 27 juillet 1992) couvrant une superficie de 15,94 ha. L’objectif premier de cette protection était la préservation de l’avifaune et également de la mangrove subsistante. Le Grand Étang est en interaction directe avec la réserve naturelle par le biais d’un canal le reliant au Grand Cul‐de‐sac. Les échanges sont journaliers et conditionnés par les marées (Assor, 1993). Le Petit Étang n’est pas en communication directe avec l’anse de Petit Cul‐de‐sac, sauf en cas d’abondantes précipitations. Un arrêt de la cour administrative d’appel de Bordeaux du 15 mars 2001 a annulé cet arrêté pour vice de forme. Une nouvelle procédure de classement en arrêté préfectoral de protection de biotope a été engagée pour aboutir à l’arrêté n° 2002‐920 portant protection de biotope sur la Collectivité de Saint‐Barthélemy (Étangs de Grand et Petit Cul de Sac). Cet arrêté interdit les activités susceptibles de dégrader le milieu : tout type de construction, terrassements, remblais et déblais, dépôts de toute nature, coupe et arrachage d’arbres, rejets d’eaux usées, activités bruyantes. Le diagnostic fait par les scientifiques de l’Université des Antilles et de la Guyane (Bouchon et al., 1998) suggérait de mettre en Réserve Naturelle tout ou partie des étangs étudiés. L’étude réalisée sur les oiseaux (Leblond G., 2003) confirme l’intérêt de ces espaces pour l’avifaune. Le 14 septembre 2006, le Tribunal Administratif a annulé cet Arrêté de Protection de Biotope. La décision du Tribunal Administratif en date du 27/04/2006 annule également l’arrêté préfectoral du 18/09/2001 délimitant le rivage de la mer sur le littoral de la Collectivité de Saint‐Barthélemy, qui plaçait les étangs du Grand et Petit Cul de Sac dans le Domaine Public Maritime. 9 L’ÉTANG DE SAINT‐JEAN L’étang Saint‐Jean est protégé par un arrêté préfectoral de protection de biotope (n° 94‐1056 du 03 octobre 1994) couvrant une superficie de 5,5 ha. Outre son intérêt paysager, cet espace constitue une aire de repos et de nourrissage pour les oiseaux migrateurs et un site de reproduction de poissons et crustacés. Les 5 étangs et salines de Saint‐Barthélemy (Grand Étang, Saline ou Petit Étang, Saint‐Jean, Grande Saline, Toiny) font partie des ZNIEFF de Guadeloupe (type II N° 0000 0010). Elles sont importantes de part leur rôle pour la faune aviaire. Ces étendues d’eau sont ceinturées par les dernières mangroves de l’île, puis par des formations à tendance xérophytique dans lesquelles on retrouve des espèces végétales rares et protégées comme le cactus tête à l’anglais (Melocactus intortus) et le Gaïac (Guaiacum officinale). Il s’agit de sites d’intérêt majeur pour le repos et le nourrissage des oiseaux d’eau de passage : limicoles, canards, rallidés, parulines… La superficie totale concernée est de 37,7 ha. 9 POINTE À TOINY La pointe à Toiny au Sud‐est de l’île est une ZNIEFF type I N° 0000 0012. Elle couvre une superficie de 42,3 ha. Son intérêt réside dans la mixité des flores d’origine antillaise méridionale et septentrionale et de leur grand intérêt paysager. 9 MORNE GRAND FOND – MORNE ROUGE D’une surface totale de 173.1 ha, cette ZNIEFF n°41 de type I a été créé en 2007 à partir des relevés effectués par Karl Questel et Félix Lurel. 9 LE PLATEAU DE LURIN ZNIEFF terrestre de type I (n°0043), elle a été établie à partir des inventaires botaniques de Félix Lurel en 2007. LES ZONES D'IMPORTANCE POUR LA CONSERVATION DES OISEAUX (ZICO OU IBA) La définition d’Aires d’Importance pour la conservation des Oiseaux (Important Birds Area – ZICO) conduite par Birdlife, a été menée à Saint‐Barthélemy en 2007‐2008 et s’inscrit dans les programmes d’identification des ZICO d’autres îles des Petites Antilles (Saint‐Martin, Montserrat, Guadeloupe, Dominique…). Les ZICO de Saint‐Barthélemy ainsi retenues sont quatre îlets abritant un pourcentage minimum de la population mondiale nicheuse d’espèces aviaires marines : - Ilets Bonhomme et Frégate (SB001) ; - Ilet Tortue (SB002) ; - Petite Islette (SB003) ; - Ilet Les Petits Saints (SB004). Les ZICO de Saint‐Barthélemy associées à celles des îles voisines permettent d’établir une continuité dans les zones importantes pour la conservation des oiseaux marins nicheurs. Ces Zones d'importance pour la conservation des oiseaux seront réévaluées tous les 4 ans. RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 54 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 55 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 LA CARTE D’URBANISME DE LA COLLECTIVITÉ La propriété de l’État sur les 50 pas géométriques ne s’applique pas à Saint‐Barthélemy en vertu du traité franco‐
suédois de 1877, restituant l’île de Saint‐Barthélemy à la France. Ce traité stipule que « la France succède aux droits et obligations résultant de tous actes régulièrement faits par la couronne de Suède ou en son nom pour des objets d’intérêts public ou domanial ». Ainsi, le littoral est majoritairement propriété de privés. Selon l’article 32 du Code de l’Urbanisme, « les propriétés privées riveraines du Domaine Public Maritime sont grevées sur une bande de 3 mètres de largeur d’une servitude destinée à assurer exclusivement le passage des piétons ». La Loi Littoral 86‐2 du 03 janvier 1986 qui s’appliquait sur la bande côtière ne semble pas avoir été reprise dans le nouveau code de l’urbanisme. L’ensemble des îlets non habités entourant l’île de Saint‐Barthélemy étaient identifiés comme des espaces à préserver en tant qu’espaces littoraux remarquables (article L.146‐6 de la loi n° 86‐2 du 3 janvier 1986 relatif au code de l’urbanisme). La collectivité ayant pris la « compétence urbanisme », il est précisé à l’article 18 du Code de l’Urbanisme de Saint‐Barthélemy en date du 16/07/2009 : « la carte d’urbanisme organise ou préserve le libre accès du public au rivage. Elle garantit la préservation des espaces terrestres et marins remarquables ou caractéristiques du patrimoine naturel et culturel du littoral ainsi que les milieux nécessaires au maintien des équilibres biologiques. La carte d’urbanisme fixe la liste des espaces et milieux à préserver, comportant notamment, en fonction de l’intérêt écologique qu’ils représentent, les plages, les zones naturelles côtières, les mornes, les zones humides, les îlots inhabités, les récifs coralliens. Elle détermine les aménagements légers qui peuvent y être implantés lorsqu’ils sont nécessaires à leur gestion, à leur mise en valeur notamment économique ou, le cas échéant, à leur ouverture au public ». Cette carte d’urbanisme est en cours de réalisation, les éléments n’ont donc pas été intégrés à la présente étude. Elle fait suite au MARNU (1‐50 000ème) réalisé en 1998 et qui proposait un zonage urbain‐naturel. Le Code de l’Environnement (Article 241‐1 – Chapitre 4 Protection du littoral) indique que « la Collectivité de Saint‐Barthélemy assure la protection et la mise en valeur de son littoral. Elle garantit : ‐ La protection des équilibres biologiques et écologiques, la lutte contre l’érosion, la préservation des sites et paysage et du patrimoine ; ‐ la préservation et le développement des activités économiques liées à la proximité de la mer, telles que la pêche, les cultures marines, les activités portuaires et les transports maritimes ». TABLEAU 25 : LES DISPOSITIFS DE PROTECTION DES ESPACES NATURELS À SAINTBARTHÉLEMY
TYPE DE PROTECTION NOM ET LIEU N° ET DATE DE CREATION SURFACE
AUTEURS ASSOCIES APB Étangs de Saint‐Jean 94‐1056 du 3/10/1994 5.5 ha APB Étangs de Grand‐Cul‐de‐
sac et Petit Cul de Sac N°92‐600 du 27/02/92 (annulé) N°2002‐920 du 2/07/2002 (annulé) 15.94 ha ZNIEFF de type II Étangs et salines de Saint‐
Barthélemy 0010 – 1997/99 38 ha N. Barré, P. Feldmann, D. Imbert, F. Lurel ZNIEFF de type I Pointe à Toiny 0012 ‐ 1999 42 ha F. Lurel ZNIEFF de type I Les îlets de Saint‐
Barthélemy 0035 ‐ 2006 148.1 ha F. Lurel, G. Leblond ZNIEFF de type I Morne de Grand Fond, Morne Rouge 0041 ‐ 2007 173.1 ha F. Lurel, K. Questel ZNIEFF de type I Plateau de Lurin 0043 ‐ 2007 F.Lurel ZNIEFF de type I – ZNIEFF MER Ilet Petit‐Jean 1005 ‐ 1999 3.7 ha Bouchon C., Bouchon‐
Navarro Y., Louis M. ZICO Îlets Bonhomme et Frégate
SB001‐ 2008 Lévêsque A., Mathurin A. Le Quellec F. ZICO Îlet Tortue SB002 ‐ 2008 ZICO Petite Islette SB003 – 2008 ZICO Ilets les Petits ‐ Saints SB004 RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 56 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 57 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 A.1.5.1.2. AU NIVEAU RÉGIONAL (GUADELOUPE)
La réserve naturelle marine de Saint‐Barthélemy s’insère dans un ensemble de 4 réserves naturelles partiellement ou exclusivement marines instaurées en Guadeloupe. Une première réunion s’est tenue en 2002 permettant d’identifier des thèmes prioritaires de réflexion, une deuxième en 2003, et la troisième en 2006 a permis notamment la mise en place de la mutualisation des moyens pour les opérations de plongée professionnelle. 9 RÉSERVE NATURELLE DU GRAND CUL‐DE‐SAC MARIN Cette réserve marine et terrestre, créée en 1987, est située dans le Grand Cul‐de‐sac Marin, lagon du Nord de la Guadeloupe. La réserve couvre une superficie totale de 3 706 ha repartis sur 4 communes, dont 2 115 ha situés en mer. Intégré dans le réseau international des Réserves de Biosphères et dans le réseau RAMSAR, la Réserve Naturelle est une véritable mosaïque de milieux littoraux. Elle est éclatée en six pôles qui associent chacun des milieux marins et terrestres, où se mélangent mangroves, forêt marécageuse, marais herbacés, prairies humides, vasières, herbiers sous‐marins, récifs coralliens et plages sableuses. Depuis le décret n°2009‐614 du 3/06/20097, la réserve naturelle du grand cul de sac marin se transforme en nouveau « cœur de parc » du parc national de la Guadeloupe. Le grand cul de sac marin (hors réserve) devient une « aire maritime adjacente » du parc national de la Guadeloupe. 9 RÉSERVE NATURELLE DES ÎLETS DE PETITE‐TERRE Cette réserve marine et terrestre est située au Sud‐ouest de l’île de la Désirade, dont elle dépend. La réserve couvre une superficie totale de 990 ha, dont 841 ha situés en mer. Cette réserve a été créée en 1998. Sa gestion est assurée par l’Office National des Forêts pour l’investissement, et par l’association « Ti Tè » pour le fonctionnement. 9 RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐MARTIN Située au Nord‐Ouest de l’île de Saint‐Martin, cette réserve couvre une superficie totale de 3 148 ha, divisés en une partie terrestre de 154 ha, une partie maritime de 2 796 ha, et un espace lacustre de 198 ha affecté au Conservatoire du littoral et confié en gestion à la Réserve Naturelle. Cette réserve a été créée en 1998. Sa gestion est assurée par l’Association de Gestion de la Réserve Naturelle de Saint‐Martin (AGRNSM). 9 RÉSEAU DES RÉSERVES DE LA GUADELOUPE Sous l’impulsion de la DIREN, les gestionnaires des réserves naturelles de Guadeloupe s’organisent en réseau depuis 2001. Les objectifs de ce réseau sont de favoriser les rencontres entre les acteurs des 4 Réserve Naturelle de Guadeloupe, d’élaborer des stratégies communes, de partager les expériences… Ce réseau doit aussi permettre l’émergence d’une dynamique externe à travers la participation de représentants du réseau aux séminaires, colloques et meetings nationaux et internationaux. 7
Décret n2009‐614 du 3 juin 2009 pris pour l’adaptation de la délimitation et de la réglementation du Parc National de la Guadeloupe aux dispositions du Code de l4environnement issues de la loi n°2006‐436 du 14/04/2006. RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 58 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 A.1.5.1.3. AU NIVEAU NATIONAL
En 2008, on dénombre 327 réserves naturelles qui couvrent au total plus de 2 849 242 ha, réparties en : ‐161 réserves nationales ‐ 160 réserves régionales ‐ 6 réserves naturelles de Corse Les Départements d’Outre‐mer totalisent 16 réserves naturelles : 5 en Guyane, 2 à la Réunion, 2 en Martinique et 4 en Guadeloupe. Depuis 2002, un forum des aires marines protégées au niveau national s’est constitué pour les favoriser les échanges et la mise en commun d’expérience. Ces Aires Marines Protégées (AMP) sont au nombre de 13 (dont 9 réserves naturelles). Les Nations Unies recensent 953 aires protégées dans l’Arc Antillais, couvrant 69 410 km², soit 29,59 % des superficies terrestres totales. Ce pourcentage est le plus élevé des unités géographiques mondiales identifiées par l’IUCN (The World Conservation Union). Pour les Petites Antilles, Geoghegan et al. (2001) dénombrent 22 aires marines protégées. Tableau 27 : Inventaire des Aires Marines protégées dans les Petites Antilles (d'après Geoghegan et al. (2001)) Pays Tableau 26 : catégories d'aires marines protégées (AMP) dans les eaux françaises, leur nombre et les superficies concernées (Source :
Agence des Aires Marines Protégées, 2007). Type Nombre Surface totale en km²
Site Natura 2000*
208
6970
26
1220
Parc naturel marin
1
3550
Parc national
1
13
Domaine public maritime du Conservatoire du littoral
4
55
Arrêté de protection de biotope
3
13
Réserve naturelle nationale et de Corse
8
Syndicat mixte (Parc de la Côte Bleue)
1
91
Réserve spéciale (Nouvelle-Calédonie)
1
86
Réserve spéciale marine (Nouvelle-Calédonie)
6
96
Réserve intégrale (Nouvelle-Calédonie)
1
157
Aire spécialement protégées de l'Antarctique
1
2
Antigua et Barbuda Antilles néerlandaises Gestion effective
Diamond Reef Marine Park 1973 non Palaster Reef Marine Park 1973 non Cades Bay Marine Park 1999 non Bonaire National Marine Park 1979 oui Curacao Underwater Park 1983 oui Saba National Marine Par k 1987 oui 1996 oui 1997 oui St. Maarten Marine Park
Barbade Dominique Folkestone Park and Marine Reserve 1981 oui Cabrits National Park 1987 non 2000 En cours 1999 oui Woburn/Clarks Court Bay Marine Protected Area
1999 oui 1961 oui 1956 oui 1980 oui Soufriere/Scotts Head Marine Reserve
Moliniere/Beausejour Marine Protected Area
Grenade Iles Vierges Britanniques La liste des aires protégées (Nations Unies, 2003) liste 102 102 aires protégées, soit une superficie de 18,8 millions de km². Les étendues marines protégées représentent 8,7 % des superficies protégées totales, soit 1,64 millions de km², soit 0,5 % des étendues marines mondiales. Seules 4 116 réserves sont partiellement ou totalement marines. Création
St. Eustatius Marine Park
Iles Vierges Américaines A.1.5.1.4. AU NIVEAU INTERNATIONAL
Aire Marine Protégée Martinique Buck Island Reef National Monument
Virgin Islands National Park
Wreck of RMS Rhone Marine Park Réserve naturelle de la Caravelle Canaries‐Anse La Ray Marine Management Area
Maria Islands Nature Reserve Sainte‐Lucie Soufrière Marine Management Area
1976 oui 2000 oui 1982 oui 1995 oui St. Vincent et les Grenadines Tobago Cays Marine Park 1997 oui Trinidad et Tobago Buccoo Reef Marine Park 1973 oui 8
Sans compter la réserve naturelle des Terres Australes de plus de 15000 km²
RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 59 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 A.1.5.2. L’INVENTAIRE DE LA RÉGLEMENTATION CONCERNANT LES
ESPÈCES PROTÉGÉS
A.1.5.2.1. LA RÉGLEMENTATION INTERNATIONALE
LA CONVENTION DE WASHINGTON (1973) – CITES Elle concerne le commerce international des espèces de faune et de flore menacées d’extinction. L’annexe I regroupe les espèces menacées d’extinction dont le commerce est interdit (tortues marines), l’annexe II, les espèces dont l’importation est possible avec permis. LA CONVENTION DE BERNE (1979) Il s’git de la convention relative à la vie sauvage et du milieu naturel de l’Europe (portée géographique). LA CONVENTION DE BONN OU CMS (1982) Cette convention concerne la conservation des espèces migratrices (terrestres, aériennes ou marines) appartenant à la faune sauvage, sur l’ensemble de leur aire de répartition. LA CONVENTION DE CARTHAGÈNE (1983) Elle a pour but la protection et la mise en valeur de la mer des Caraïbes sur l’initiative des Nations Unies. Le protocole SPAW découle de cette convention. Il s’agit du protocole relatif aux zones et à la vie sauvage spécialement protégés à la Convention, pour la protection et la mise en valeur u milieu marin de la région des Caraïbes. Il a été signé en 1990 et est devenue une loi internationale le 18 juin 2000, stipulant : - la protection totale et la reconstitution des populations des espèces listées en annexe II (Hylodes de Guadeloupe, le trembleur brun) - la réglementation de l’utilisation des espèces de l’annexe III (iguane, lambi, gorgone, corail, langouste royale). A.1.5.2.2. LA RÉGLEMENTATION NATIONALE
Loi 2 mai 1930 Loi 10/07/1976 Arrêté Ministériel 26/12/88 Arrêté du 17/02/1989 Arrêté Ministériel 2/10/1991 Loi n°92‐3 du 3/01/1992 Arrêté Ministériel 27/07/1995 Arrêté Préfectoral du 19/08/2002 Arrêté n°94‐77 bis Protection des monuments naturels et des sites de caractère artistique, historique, légendaire ou pittoresque Protection de la nature Liste des espèces végétales protégées dans le département de Guadeloupe Liste des oiseaux, reptiles amphibiens et mammifères, gibiers protégés en Guadeloupe Liste des tortues marines protégées Loi sur l’eau
Liste des mammifères marins protégés Réglementation de la pêche côtière dans les eaux de Guadeloupe Réglementation de la pêche professionnelle, la pêche de loisir et la pêche sous‐marine A.1.6. L’ÉVOLUTION HISTORIQUE DE
L’OCCUPATION DU SOL DE LA RÉSERVE
NATURELLE
A.1.6.1. HISTOIRE ET PEUPLEMENT DE L’ÎLE
L’histoire du peuplement de Saint‐Barthélemy avant le XVIIIème siècle est peu connue. Le révérend père du Tertre mentionne l’implantation, en 1648, d’une colonie de 40 à 50 hommes depuis Saint‐
Christophe, alors territoire français. Les populations précolombiennes Caraïbes chassèrent cette colonie en 1656. L’île sera colonisée à nouveau en 1659. En 1665, elle est achetée par la Compagnie française des Indes Occidentales puis rattachée au gouvernement de la Guadeloupe, en 1674. Au XVIIIème siècle, elle sert de refuge aux corsaires français durant les luttes contre les Anglais. En 1784, l’île est cédée à la Suède en échange d’un droit d’entrepôt dans le port de Göteborg. Ce transfert de souveraineté fut à l’origine d’une période de prospérité en raison de la neutralité de la Suède durant les guerres de la Révolution et de l’Empire. Le statut de port franc de Gustavia attire de nombreux navires (près de 1800 bâtiments en 1811). La population culmine à 5482 habitants en 1812. La fin des guerres et un incendie qui ravage Gustavia en 1852 contraignent la majorité de la population à l’émigration. En 1875, la population n’est plus que de 2 734 habitants. En 1878, l’île est rétrocédée à la France par la couronne de Suède. Durant un siècle, Saint‐Barthélemy demeure une île très isolée où les maigres ressources suffisent à peine à entretenir une population contrainte à l’immigration provisoire pour subvenir aux besoins des familles (principalement vers Saint‐Thomas). A partir de la fin des années 1970, l’apparition d’une fréquentation touristique, initialement nord‐américaine, va bouleverser l’économie de l’île. Entre 1947 et 2007, Saint‐Barthélemy a été rattachée administrativement à la Guadeloupe, jusqu’à l’adoption du nouveau statut de Collectivité d’Outre Mer en février 2007 sous la Présidence de Bruno Magras. A.1.6.2. EVOLUTION DES PAYSAGES
A.1.6.2.1. LE PAYSAGE TERRESTRE
La transformation des paysages sous l’action de l’homme a sans doute débutée avant l’arrivée des Français. Il est probable que les populations Caraïbes aient été à l’origine de l’introduction d’espèces végétales dont ils faisaient usage (ricin, corossol, pomme‐cannelle). La venue des français a contribué à la dégradation des formations arborescentes pour la construction, le bois de cuisson et de fabrication de la chaux et la construction navale. Même si l’île ne semble pas avoir hébergé de forêt ombrophile, les essences de grande taille ont été fortement exploitées : fromager (Ceiba pentadra), gaïac (Gaïacum officinale) pour l’ébénisterie, poirier rouge (Tabebuia leucoxylon) pour la construction navale… L’introduction de cheptels (bovins, ovins et caprins), a entrainé une pression de broutage importante sur la flore. 42 espèces végétales semblent avoir disparu entre 1808 et 1941 (Stelhé et Questel, cités par Robequain, 1948). Les premières plantes vivrières des colons ont probablement été le manioc, le maïs et le mil. Le tabac et l’indigo ont été cultivés au XVIIème siècle, le coton au XVIIIème siècle. L’aridité et la qualité de la terre empêchent l’expansion des cultures comme la canne à sucre. RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 60 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 Au milieu du XIXème siècle, on cultive l’ananas, le coton, l’igname, l’arachide et on élève des caprins de façon intensive. On tente, au XIXème siècle, d’intensifier la production du sel afin de satisfaire à la demande croissante des Américains pour la morue et les salaisons de viandes. L’aménagement des salines, la formation des équipes de travailleurs et l’organisation des marchés, retardent la production qui ne démarre qu’à partir de 1845. Les principaux clients sont la Guadeloupe, Terre Neuve, et la Martinique. La production du sel durera un siècle environ et le transport dans les Antilles sera en majorité assuré par les sauniers Saint‐Barths et Anguillais. Bouchon et al, en 1998 rapportent que les étangs de Saint‐Barthélemy hébergeaient des étendues de mangroves bien plus considérables… la disparition de Rhizophora mangle du site du Grand Étang équivaut à son éradication de l’île puisqu’il s’agissait du dernier peuplement vivant connu à Saint‐Barthélemy. A.1.6.2.2. LES FONDS MARINS
Les informations concernant l’impact humain sur le milieu marin sont rares. Des documents du XVIIIème siècle relatent une pêche fructueuse à Corossol et Gustavia (sous le vent) où les petits pélagiques sont pêchés à la senne, à proximité immédiate des côtes, à l’aide de petites embarcations à voile et à rames. La production est salée et séchée pour être conservée en barils. Seule une faible part est exportée vers la Guadeloupe. Lors de la cession à la Suède (1785), la pêche est mentionnée comme la principale ressource de la colonie. Robequain (1948) mentionne l’activité de cabotage pratiquée par les marins depuis la fin du XIXème siècle. Cet auteur signale que le déboisement des pentes aux alentours de Gustavia entraîne une érosion des sols et le colmatage de la baie. La prolifération des caprins sur les îlots et au Sud de l’île a modifié fortement le paysage végétal et entrainé une hypersédimentation des fonds marins. Plusieurs étangs ont été comblés partiellement ou en totalité (SAFEGE, 2002) : - l’étang de Public - La partie Ouest de l’étang de Saint‐Jean - Les zones humides des anses des Cayes et de Flamand Les photos sont extraites du site « Corossol ». RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 61 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 A.2. L’ENVIRONNEMENT ET LE
PATRIMOINE NATUREL
A.2.1. LE CLIMAT
A.2.1.1. TEMPÉRATURE ATMOSPHÉRIQUE
Le climat de l’île de Saint‐Barthélemy est un climat tropical chaud caractérisé par une faible amplitude des variations annuelles des températures atmosphériques. Les températures varient très peu, de 20°C/68°F à 33°C/91,4°F. Durant les périodes les plus fraîches, la température peu descendre jusqu’à 19°C/66,2°F la nuit. La valeur record est de 18°5 C/65,3°F, mais les valeurs les plus courantes se situent autour de 21°C/69,8°F en hiver et 25°5°C/77,9°F en été. Les températures maximales s’approchent en général de 30°C/86°F en février et 33°C/91,4°F les mois les plus chauds. Elles peuvent atteindre exceptionnellement 35°C/95°F.
La température de la mer varie de 26°C/78,8°F en février à plus de 29°C/84,2°F en été. Tableau : Températures atmosphériques, précipitations, insolation et humidité relevées à la Station de Gustavia, Saint‐Barthélemy, en moyennes mensuelles (Source Météo France, années 1956‐1998 et 1976‐1998 pour l’insolation). J
F
M
A
M
J
J
A
S
O
N
D
Température minimum (°C)
23,8
23,4
23,5
25,2
25,8
26,6
27,1
27,2
27,0
26,4
25,5
24,1
25,5
Température moyenne (°C)
25,3
25,4
25,8
26,4
27,3
28,0
28,0
28,2
28,2
27,9
26,9
25,8
26,9
Température maximum (°C)
27,0
26,9
27,2
27,7
29,2
29,0
29,6
29,1
29,6
29,1
28,0
28,1
28,4
Précipitations (mm)
56,7
41,8
48,7
60,0
93,0
53,3
77,9
95,5 118,3 115,7 112,3
97,5
984.4
261,1 235,6 265,6 261,4 257,0 257,5 264,0 269,7 235,1 250,0 232,0 242,9
3031,9
Insolation (h)
Humidité (%)
73,6
72,3
71,3
72,7
74,7
74,6
75,3
76,1
76,2
76,2
76,6
76,2
La baie de Grand Cul‐de‐Sac reçoit les eaux de ruissellement d’un bassin versant dont l’exutoire est la lagune se trouvant en amont. En cas de fortes précipitations, les échanges réguliers entre ces deux secteurs du fait des marées, peuvent entraîner une diminution de la salinité de la baie (Assor, 1993). La baie de Petit Cul‐de‐Sac peut également être affectée exceptionnellement en cas de fortes précipitations. Ce fut le cas après le cyclone Lenny, en novembre 1999, puisqu’un chenal de communication avec la lagune avait été creusé afin d’évacuer l’eau de pluie. 9 INSOLATION La durée annuelle moyenne de l’insolation est de 3 032 heures à Gustavia. L’insolation moyenne mensuelle varie de 232 h, en novembre, à 269 h, en août. Les mois les moins ensoleillés sont ceux correspondant à la saison de pluie : de septembre à décembre avec en moyenne moins de 4 jours de moins de 4 heures d'ensoleillement. Cette insolation est supérieure à celle enregistrée en Guadeloupe. Ceci tient aux faibles reliefs de l’île qui retiennent peu les masses nuageuses. TOTAL
74,7
A.2.1.2. PLUVIOSITÉ
La moyenne des précipitations annuelles de Saint‐Barthélemy est de 984,4 mm. Deux saisons s’opposent : la saison sèche ou carême qui correspond globalement au premier semestre de l’année et la saison des pluies, au second semestre, où les précipitations sont deux fois plus importantes que durant le carême. Il est à noter que Saint‐Barthélemy est l’île la moins arrosée de l’archipel guadeloupéen. Les pluies sont très irrégulières et il peut pleuvoir beaucoup en quelques jours. Les quantités annuelles sont stables et influencées par les passages des tempêtes tropicales. Il n’y a pas de tendance à l’augmentation ou à la diminution des précipitations au moins sur la deuxième moitié du 20e siècle et certainement sur le siècle. Il pleut sur l’île entre 750 et 1115 mm de pluie par an dans 80% des années. Les 20% d’années où il pleut moins de 750 mm ou plus de 1115 mm restent exceptionnels. RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 62 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
Classe 1 ; vents compris entre 118 et 153 km/h, Classe 2 ; vents compris entre 154 et 177 km/h, Classe 3 ; vents compris entre 178 et 209 km/h, Classe 4 ; vents compris entre 210 et 248 km/h, Classe 5 ; vents supérieurs à 249 km/h. Tableau 28 : Liste des cyclones ayant touché Saint‐Barthélemy depuis 1950 Figure 6: Insolation et humidité mensuelle moyenne à Gustavia (Source : Météo France, 1976‐1998 pour l’insolation, 1956‐1998 pour l’humidité) 9 HUMIDITÉ L’humidité relative moyenne de l’air est importante toute l’année avec une moyenne de 74,7 %. Elle varie de 71,3 %, en mars, à 76,6 %, en novembre. Elle est supérieure à 76 % durant les mois les plus pluvieux : d’août à décembre. A.2.1.2. LES VENTS
Saint‐Barthélemy est soumis presque toute l’année aux alizés de secteur Est. La direction des alizés est sous dépendance des cellules anticycloniques mobiles du centre Atlantique. Des alizés frais sont enregistrés de décembre à mars durant la période dite des « avants », caractérisée par des vents forts. Les vents faiblissent généralement quelque peu en avril et mai, puis se renforcent en juin et juillet. D’août à novembre le régime des alizés tropicaux humides prédomine. Les pannes d’alizés sont des périodes de 2 à 3 jours sans vents qui ont pour origine des passages de zones dépressionnaires d’origine polaire en hiver et tropicales en été.
1/09/1950
14/09/1953
2/01/1955
5/09/1960
17/07/1979
6/10/1990
5/09/1995
8/07/1996
21/09/1998
21/10/1999
18/11/1999
21/08/2000
15‐16 /10/2008
Ouragan DOG Tempête tropicale EDNA Ouragan Alice Ouragan Donna Ouragan Frédéric Tempête tropicale Klaus Ouragan Luis Ouragan Bertha Ouragan Gorges Ouragan José Ouragan Lenny Ouragan Debby Ouragan Omar Classe IV
Record de quantité de pluie
Classe II – centre stagnant plus de 18h
Classe II
Si on considère le dénombrement purement arithmétique, en 60 ans de statistiques cycloniques depuis 1950, on recense 3 Tempêtes Tropicales et 11 Ouragans, chiffres très influencés par les 6 ouragans de la période 1995 ‐ 2000, ce qui représente en moyenne : ‐ 1 phénomène cyclonique (tempête ou ouragan) tous les 4,3 ans ; ‐ 1 ouragan tous les 5,5 ans A.2.1.4. L’INFLUENCE DES CRUES DE L’AMAZONE
A.2.1.3. LES CYCLONES
L’île de Saint‐Barthélemy est soumise, de par sa situation, aux risques cycloniques. Les cyclones sont des perturbations météorologiques typiques des zones tropicales. Une des conditions essentielles pour qu’un cyclone puisse se former est que la température de la mer soit suffisamment élevée : au moins 26°C sur 60 m de profondeur. Ces températures marines de surface élevées génèrent une évaporation intense et des transferts d’humidité de l’océan vers l’atmosphère et la formation de dépressions tropicales pouvant évoluer en cyclones. Pour l’Atlantique tropical nord, ces conditions sont réunies d’août à novembre, lorsque la température des eaux de surface dépasse 28/29°C. Les cyclones concernant les Petites Antilles se forment généralement près des îles du Cap‐Vert et peuvent s’intensifier pendant un long parcours sur l’océan : c’est, en général, le cas des cyclones majeurs. D’autres se forment plus près de l’Arc Antillais (« cyclones barbadiens ») et sont généralement d’intensité moindre. L’intensité d’un cyclone est déterminée par la force des vents maximum constants sur une minute qu’il engendre : •
inférieurs à 63 km/h : dépression tropicale, •
de 63 à 118 km/h : tempête tropicale. Le phénomène est alors nommé d’après une liste alphabétique établie préalablement chaque année. •
supérieurs à 118 km/h : Ouragan. Il existe cinq classes d’ouragans : En 2009, les chercheurs de l’IRD ont enregistrés une crue exceptionnelle de l’Amazone. Avec un niveau exceptionnel et toujours en augmentation de 814 cm, il surpasse de 4 cm le niveau de la précédente crue record en 2006. Cette crue, exceptionnelle selon les experts de l’IRD, est due aux fortes pluies qui s’abattent sur la région nord du bassin amazonien depuis cet hiver. Elles se superposent aux crues normales des cours d’eaux formateurs de l’amazone qui gonflent déjà le fleuve à cette période. Ces fortes pluies sont liées à des températures de surface océaniques anormalement élevées sur l’Atlantique tropical nord qui favorisent le maintien de la convection et de la vapeur d’eau aux basses latitudes, près de l’Équateur. Le phénomène de La Nina accentue cette tendance en favorisant la présence de pluies sur le nord du bassin amazonien. A.2.2. LA QUALITÉ DE L’AIR (SOURCE GWAD’AIR)
En 2007, GWAD’AIR a mené une étude de la qualité de l’air ambiant à Saint‐Barthélemy en carême et d’hivernage, période correspondant également à la haute et la basse saison touristique. Cette étude conclut à un air de bonne qualité avec des émissions de monoxyde d’azote (27 µg/m3) importantes en période touristique au port de Gustavia liée à la présence des yachts. Il est également souligné que la décharge et la zone industrielle constitue la zone la plus polluée de l’île. L’ozone est globalement en plus grande quantité à Saint‐Barthélemy qu’à Pointe à Pitre. Ce phénomène avait déjà été observé à la Désirade. RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 63 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 64 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 A.2.3. L’EAU
de vue, la pointe Milou le plus souvent. La hauteur des creux est généralement sous‐estimée du fait de la position élevée (47m) de la station. Les états de la mer sont donnés théoriquement au large. Les relevés indiquent : A.2.3.1. HYDROGRAPHIE ET HYDROGÉOLGIE
Le rapport de synthèse des connaissances hydrogéologiques de Guadeloupe (Vimen et al., 2003) souligne qu’aucune étude globale n’a été menée sur la Collectivité, dont le réseau hydrographique est constitué essentiellement de ravines sèches et lagunes. Le potentiel hydrogéologique semble limité vu l’étroitesse de l’île et la faible pluviosité (900 mm/an). Toutefois, le BRGM au travers de la présence des puits anciens, des forages et du contexte géologique (milieu calcaire et volcanique fissuré) de l’île envisage l’existence de nappes d’eau souterraines. une prédominance du secteur Sud‐est pour les houles inférieures à 1m, •
une prédominance du secteur Nord‐est pour les houles supérieures à 1,50m, Une prédominance du secteur Nord‐est à Sud‐est apparaît pour toutes les hauteurs confondues, sous l’influence directe des alizés. Aucune houle des secteurs Sud‐ouest à Nord‐Ouest n’a été relevée sur l’ensemble de cette période. Assor (1993), mentionne la répartition des orientations de la houle d’après les cartes météorologiques mensuelles de l’office météorologique anglais pour le secteur de Saint‐Barthélemy : A.2.3.2. LES EAUX MARINES
A.2.3.2.1. LES MARÉES
D’une façon générale la marée a un marnage faible atteignant en vive‐eau une moyenne de 0,40 m. La marée est de type mixte, sous l’influence conjuguée d’une onde Atlantique et d’une onde Caraïbe. Le marnage à Saint‐
Barthélemy correspond aux 2/3 de celui observé en Guadeloupe. Le niveau moyen de la mer autour de Saint‐
Barthélemy se situe à 0,43 m au‐dessus du zéro hydrographique. Le niveau des pleines mers de vives eaux (PMVE) se situe à +0,60 m et le niveau des Basses mers de vives eaux (BMVE) se situe à +0,30 m. Des variations exceptionnelles du niveau de la mer peuvent apparaître en fonction de la direction et de la force du vent ou lors de fortes fluctuations de la pression atmosphérique : 0,5 m en cas de dépression atmosphérique et jusqu’à 1 m en cas de cyclone. •
•
secteur Nord‐est pour 72 % du temps, •
secteur Sud‐est pour 20 % du temps, •
secteur Nord‐Ouest pour 2,5 % du temps, •
absence de houle pour 5 % du temps. L’amplitude de la houle atteint au maximum 9,5 m pour une période de 21 s lors de conditions cycloniques exceptionnelles. Toutefois, 88 % des observations correspondent à des amplitudes inférieures à 5 m et 81 % des périodes sont inférieures à 8 s. A.2.3.2.4. PARAMÈTRES PHYSICO-CHIMIQUES DES EAUX MARINES
Pour les paramètres physico‐chimiques des eaux côtières de Saint‐Barthélemy, des suivis spatio‐temporels font défaut. Les informations disponibles sont éparses, ponctuelles et localisées. A.2.3.2.2. LA COURANTOLOGIE CÔTIÈRE
Les courants généraux dans les Antilles résultent de la combinaison des courants de marée alternatifs avec un courant général constitué par la branche septentrionale du courant de dérive Nord‐Équatorial portant Ouest – Nord‐Ouest. Ce courant possède une vitesse moyenne de 0,5 à 1 nœud au large, renforcée au niveau des détroits séparant les îles de l’Arc Antillais (« canaux »). Les courants de marée portent alternativement à l’ouest et à l’est, au niveau des canaux. La conjugaison de ces deux courants, renforcée par les alizés peuvent générer des courants supérieurs à 4 nœuds au niveau des canaux. Gréaux (1979), cité par Aussédat (1991) produit une carte générale des courants côtiers observés autour de Saint‐Barthélemy. La composante dominante est un courant d’Est dévié vers le Sud‐ouest par la côte orientale de l’île et remontant Nord‐Ouest sur la façade occidentale de l’île (Annexes cartographiques, carte 5). Assor (1993) a étudié spécifiquement la dynamique de l’eau au niveau de l’anse du Grand Cul‐de‐Sac. Il relève un déplacement des masses d’eau d’Est en ouest, sous l’influence des alizés et de la houle diffractée sur la barrière récifale protégeant l’anse. Les courants mesurés sont faibles sur le pourtour de l’anse (10 cm/s en moyenne), et supérieurs dans la partie externe et au niveau de la passe (jusqu’à 27 cm/s en moyenne). LA TEMPÉRATURE A.2.3.2.3. LA HOULE
La station météorologique de Gustavia fournit des relevés visuels quotidiens de la houle, de fin 1987 à juin 1990. Les houles de Nord à Sud‐est, non observables depuis la station météorologique, sont relevées à partir de points La température de surface oscille entre 25 °C et 29 °C. De plus, la température est globalement homogène et ne présente pas de stratifications entre la surface et le fond. Dans le Grand Cul‐de‐Sac, Assor (1993) confirme cette absence globale de stratification. Une stratification épisodique est relevée dans la partie externe de la baie en relation avec l’apport d’eau du large. La température est largement supérieure à la base de la tranche d’eau. Le confinement de lamasse d’eau dans l’anse génère des températures de surface de l’extérieur vers le fond de la baie. Le suivi de ce paramètre a démarré le 19 avril 2002 au niveau de la balise n° 12, à –1 m et –10 m. Les résultats sont disponibles jusqu’en 2004. Une seule sonde a été replacée sur le site de la baleine de Pain de Sucre depuis 2006. Un suivi de la température est également mis en place aux stations de suivi inter réserve à ‐12 mètres de profondeur. Les données ont été enregistrées en continu sur 2008‐2009. Les températures moyennes annuelles sont de l’ordre de 27.5°C Les températures extrêmes sont comprises entre 24.93°C et 30.07°C. L’élévation de la température peut avoir un impact négatif sur les peuplements de scléractiniaires. Les coraux possèdent une tolérance réduite aux températures supérieures à 30 °C et blanchissent lorsque de telles conditions se maintiennent. RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 65 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 LA SALINITÉ
D’après les courbes isohalines de surface exposées dans le SHOM (Services Hydrographiques de la Marine), la salinité des eaux côtières de l’île de Saint‐Barthélemy ne connaît pas de variations notables : La salinité de surface est d’environ 35 %. Dans la baie du Grand Cul‐de‐Sac, Assor (1993), montre un gradient de salinité qui suit les mêmes évolutions que la température, avec des salinités supérieures en fond de baie (40 %o). Après des pluies intenses et à marée basse, l’eau de la lagune qui sert de récepteur aux bassins versants de la zone, pénètre dans la baie, entraînant la dessalure des eaux de fond de baie (27 %o). LA TRANSPARENCE DE L’EAU
Ce paramètre a été ponctuellement mesuré à l’aide d’un disque de Secchi par les scientifiques du SEI (Sustainable Ecosystems Institute), en décembre 1997. La profondeur de visibilité limite du disque se situe entre 4,5 m et 8 m autour de l’îlet Fourchue, à 5 m autour de l’îlet Frégate et entre 1,5 m (port de Gustavia) et 10 m (Gros‐Islet), pour la zone sous le vent. Les eaux côtières de Saint‐Barthélemy sont globalement claires, ce qui peut expliquer le développement d’herbiers de phanérogames au‐delà de leurs bathymétries habituelles. La visibilité en plongée est souvent exceptionnelle et peut dépasser 30 m. L’équipe de l’Université des Antilles et de la Guyane mesure ce paramètre lors de leur mission annuelle. A.2.3.3. QUALITÉ DES EAUX
Un inventaire des rejets en mer (sans analyses chimiques) et dans les milieux aquatiques à fort enjeu écologique a été réalisé en collaboration avec la DDE en 2005. Cet inventaire a permis la cartographie de plusieurs types de pollutions : - Les pollutions organiques pouvant entrainer un développement algal - Les pollutions bactériologiques (rejets d’eaux usées) - Les pollutions par les métaux d’origine industrielle ou par le stockage de déchets ou par ruissellement des eaux pluviales L’étude (Dumont, 2008) menée par le BRGM dans le cadre de la définition d’un réseau de suivi de la qualité du milieu à la demande de la collectivité a été lancée dans le but : - D’évaluer l’impact des rejets des eaux usées en définissant les zones de concentration des écoulements - De définir le réseau de suivi de la qualité pour les zones les plus sensibles. 27 puits situés essentiellement en bordure de littoral dans les cordons sableux ou dans les anciennes lagunes comblées ont été recensés. Différentes zones de suivis ont été déterminées en fonction de : -
La concentration des écoulements, les exutoires des bassins versants et la présence de failles Le risque de pollution lié aux bassins versants urbanisés, aux hôtels en bord de plage, aux rejets dans les puisards… La sensibilité du milieu (zones d’intérêt environnemental, eaux de baignade…) 3 suivis seront mis en place : - Le suivi qualitatif de l’eau de mer au niveau des plages de Sean‐Jean, Corossol, la plage de Grand Cul de Sac, Lorient - Le suivi des eaux superficielles, qui se fait en priorité au niveau Petit Cul de Sac, Saint‐Jean et Salines. - Le suivi des eaux souterraines avec 4 stations : - o Puits de Marigot o Puits communal de Saint‐Jean o Puits de l’hôtel de l’Anse des Cayes o Puits de la bibliothèque de l’anse Flamand Les paramètres indicateurs d’une contamination anthropiques étudiés sont les nitrates (NO3), l’ortho phosphate (PO2‐), le phosphate (P), le Bore (B), la DBO5, la DCO, les germes témoins de la contamination fécal. Ces mesures sont réalisées 2 fois par an en carême et en hivernage. L’alimentation en eau potable se fait par désalinisation de l’eau de mer captée par des griffons sous‐marins dans la baie de Gustavia. A.2.3.3.1. LA QUALITÉ DES EAUX DE BAIGNADE (DSDS)
La DSDS suit 13 plages de baignade sur la Collectivité de Saint‐Barthélemy. Différents paramètres physico‐
chimiques sont ainsi mesurés (température, couleur, transparence, mousses, phénols, huiles minérales, résidus goudronneux et les matières flottantes). Ils sont accompagnés de l’analyse de différents paramètres bactériologiques (coliformes totaux, Escherichia coli, streptocoques fécaux). La campagne 2006‐2007 a entrainé le classement de l’ensemble des plages en « eau de bonne qualité » (classe A), excepté l’Anse Corossol classée en « eau de qualité moyenne » (classe B). A.2.3.3.2. LES EAUX DES ÉTANGS
L’étude du BRGM (Dumont, 2008) a notamment mise en évidence la présence de zones endoréiques où les écoulements n’atteignent pas la mer et se concentrent dans des dépressions fermées (les lagunes). Les lagunes en arrière des cordons littoraux sont Saint‐Jean, l’Anse de Petit Cul de Sac, Grand‐Cul‐de‐sac, Toiny et Grande Saline. Ces zones humides concentrent les écoulements superficiels et sont en connexion hydrauliques avec les eaux souterraines et l’eau de mer. RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 66 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 67 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 A.2.4. LA GÉOLOGIE
A.2.4.1. GEOMORPHOLOGIE
Le linéaire de Saint‐Barthélemy est de plus de 66 km, dont le littoral est entrecoupé de falaises et baies sédimentaires (Bouchon et Bouchon‐Navaro, 1992). Sur le pourtour de l’île on dénombre 22 plages. L’évolution sédimentaire a entrainé l’apparition de lagunes côtières en eau ou asséchées par la formation de cordons littoraux. Ces lagunes sont aujourd’hui au nombre de quatre bordés d’un fin cordon de mangrove. Les îles de Saint‐Barthélemy et de Saint‐Martin avec Anguilla constituent la partie émergée d’un vaste plateau sous marin peu profond (40 mètre en moyenne) qui occupe près de 4600 km². Cette plate forme est couverte par des épandages sableux et par des champs de nodules de Mélobésiées dans les zones de plus fort courant (Bouchon et al. 2008). A.2.4.2. GÉOLOGIE
Saint‐Barthélemy est une petite île au relief tourmenté et rocailleux, typique de l’arc insulaire externe des petites Antilles. Avec Saint–Martin, Saint–Barthélemy constitue un des principaux reliefs émergés du banc d’Anguilla, ce qui se traduit par l’existence d’un plateau subhorizontal dont la profondeur se situe aux alentours de 30 m, au pourtour de l’île. Les études géologiques effectuées sur la partie insulaire de Saint‐Barthélemy révèlent que le substratum est d’âge Éocène moyen ou supérieur et Oligocène : entre ‐51 et –24 millions d’années. Ce substratum associe des formations marines (calcaires oolithiques, conglomérats grossiers à éléments volcaniques, tufs fins), des formations volcaniques (épanchements rhyolitiques) et des dépôts détritiques superficiels (sables de plage, éboulis). Un premier ensemble géologique, qui constitue l’ossature de l’île, associe des évènements volcaniques intercalés de dépôts calcaires entre –43 et –39 millions d’années (Westercamp et Andreieff, 1979). Suit une période de soulèvement et de basculement vers le Sud de la plate‐forme insulaire qui provoque l’émersion et l’érosion de la moitié septentrionale de l’île. Des volcans sous‐marins émergent également vers le nord : les îlets du nord de Saint‐Barthélemy (Fourchue, Bonhomme, Frégate, Toc‐Vers) constituent des vestiges des contreforts méridionaux de ces volcans. Une seconde phase d’activité volcanique de nature phréatomagmatique affecte ensuite la région durant l’Éocène supérieur ou l’Oligocène inférieur. Une sédimentation récifale calcaire se déroule au Miocène inférieur (îlets Roche Bœuf et roche Table). Assor (1993), mentionne les grands traits géomorphologiques de l’île, conséquences des manifestations tectoniques ayant affecté la région. Deux directions principales sont apparentes, déterminant une tectonique oblique, fréquente dans les Petites Antilles : - Direction Nord‐Ouest ‐ Sud‐Est, inscrite dans l’allongement de la moitié occidentale, qui suit l’orientation générale de la côte et du rebord du plateau insulaire (Pointe de Colombier à l’anse de Gouverneur). Cette direction est également relevée dans les dépressions constituées par la Grande Saline, le quartier de Grand‐Fond ainsi que la rade de Gustavia. RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 68 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 Direction Nord‐Est – Sud‐Ouest, perceptible dans l’allongement de la partie orientale de l’île, dans l’alignement des îlots de Petit‐Jean à Toc‐Vers ainsi que dans le découpage des anses de Marigot et Petit Cul‐de‐Sac. Les informations concernant la nature géologique de la plate‐forme insulaire du banc d’Anguilla sont peu précises. Bouchon et al. (1990) rapportent que les fonds du chenal entre Saint‐Barthélemy et Saint‐Martin, sont constitués soit d’une dalle rocheuse portant des traces d’érosion en cannelures couvertes d’une mince couche de galets et de nodules d’algues calcaires, soit par des épandages de sédiments d’origine corallienne. Cette dalle, lorsqu’elle affleure, est parfois occupée par des communautés coralliennes peu développées. La présence d’herbiers de phanérogames marines à Syringodium filiforme colonisent les fonds sédimentaires jusqu’à plus de 20 m de profondeur. Chauvaud (2001) précise que 59 % des superficies de la réserve cartographiées sont des substrats durs et que 32 % correspondent à du sable nu. La sédimentologie au niveau de la baie du Grand Cul‐de‐Sac a été étudiée en détail par Assor (1993). Cette étude révèle une juxtaposition de micro milieux en fonction de la proportion d’éléments fins et de carbonates. Deux cuvettes de décantation sont localisées en milieu de baie et une zone de colmatage à l’est de la baie. La carte des curiosités géologiques de la Guadeloupe, éditée par le BRGM en 2006, identifie en tant que tel le site de Colombier. « Le pointe de vue de Colombier est implanté sur un diatrème composé essentiellement d’une brèche d’andésite porphyrique à augite. Ce diatrème est une cheminée volcanique remplies de brèches volcaniques dues à des explosions, … Un peu plus à l’Ouest les hyaloclastiques ayant subies un métamorphisme de contact offrent des figures d’érosion différentielle spectaculaire en forme d’amandes. » Figure 7 : Le site de Colombier (Carte des curiosités géologiques de Guadeloupe, 2006) Figure 8 : Carte géologique de Saint‐Barthélemy (1‐20 000 e) A.2.4.3. LES BEACHROCKS
De nombreuses plages sableuses et brécho‐conglomératiques présentent des cimentations littorales récentes (Holocène) de type beachrock (Caron et al., 2007). Ce sont des sables cimentés en dalles indurés selon le profil de la plage. Une carte des plages de Saint‐Barthélemy supportant ces formations a été réalisée par Caron et al. en 2007. Ces beachrocks sont remarquables du fait qu’ : - Ils sont d’excellents marqueurs de la ligne de rivage, des variations du niveau marin relatif d’origine eustatique, climatique ou tectonique enregistrant l’avancée ou le retrait de la côte. - Ils jouent un rôle déterminant dans la limitation du processus d’érosion des côtes, en étant de véritables barrières contre l’action de la houle, protégeant ainsi le littoral. RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 69 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 A.2.5. LES HABITATS NATURELS ET LES ESPECES
•
L’observation des tortues marines en mer et le suivi des sites potentiels de ponte, en cours. Le personnel de la réserve et les partenaires bénévoles de la Réserve Naturelle (agents d’entretien des plages, clubs de plongée…) participent aux observations et suivis des tortues. Les fiches d’observation sont transmises au réseau kap’Naturel. Ce suivi est réalisé depuis le dernier trimestre 2000. •
Le suivi des herbiers de phanérogames marines et des lambis et oursins réalisé par les agents de la Réserve Naturelle. •
Le suivi de l’évolution des communautés benthiques et ichtyologiques récifales, en cours. Ce travail a été initié par l’Université des Antilles et de la Guyane. Des protocoles d’observation simplifiés sur transects (150 m linéaires pour les poissons, 60 m linéaires pour les espèces benthiques) sont mis en place et suivis chaque année. Un premier transect a été installé à la Baleine du Pain de Sucre, en janvier 2002, un second à Coco en 2003, site hors réserve. Le suivi temporel de ces stations permet d’étudier « l’effet réserve ». Ces relevés intègrent notamment les éléments relatifs au blanchiment. A.2.5.1. L’ÉTAT DES CONNAISSANCES ET LES DONNÉES DISPONIBLES
Carte : localisation des différentes études et travaux Divers travaux scientifiques ont servi à la rédaction de ce chapitre et du suivant : •
Mission ECORECIF de l’Université des Antilles et de la Guyane, en 1986 et 1989. Ce travail permet, à travers l’étude de 29 stations du pourtour de l ‘île et des îlets par une équipe pluridisciplinaire, de caractériser les biotopes et de dresser un inventaire faunistique et floristique (Bouchon et al., 1990 ; Bouchon, 1993, Bouchon‐Navaro, 1997). •
Étude des biologistes du Woods Hole Oceanographic Institute, en 1988 sur différents sites autour de l’île et des îlets. Ce travail permet une caractérisation des biotopes et le diagnostic de la nécessité de préservation (Lobel et Anderson, 1988 ; Lobel et al., 1988 traduits et cités par Aussédat, 1991). •
Études sur la Ciguatera. Les eaux du Nord des Petites Antilles sont situées dans la zone d’endémicité ciguatérique du secteur Centre‐Ouest Atlantique. Les risques pour la santé publique que cela représente ont contribué à la réalisation de diverses études : Vernoux (1988), Lorance (1988), Bourdeau (1994). Ces études tentent de dresser un inventaire des espèces à risque et de mesurer la dynamique de ce phénomène. •
•
•
Étude de la pêche, en 1988. L’IFREMER a évalué les ressources démersales potentielles des bancs de Saint‐
Barthélemy et de Saint‐Martin à l’aide de nasses en chevron et de filets trémails. Le suivi des rendements par espèce a été réalisé (Lorance et Huet, 1998). •
Étude en télédétection des biocénoses marines, en 1989. Ce travail associant des chercheurs de l’Université des Antilles et de la Guyane et de l’Université de Bordeaux III permet de dresser une cartographie des unités géomorphologiques et biologiques marines côtières à partir de l’analyse d’images satellites (Spot) croisées avec des relevés de terrain (Courboulès et al., 1992) •
Programme de suivi de la réserve marine du Sustainable Ecosystems Institute, de 1997 à 2001. Ces travaux sont destinés à fournir un diagnostic sur l’évolution temporelle des peuplements. Le suivi de la faune fixée est assuré par interprétation de photoquadrats de 2 x 2 m implantés à Gros‐Islets, Pain de Sucre et Frégate. Le suivi de l’ichtyofaune est assuré sur transect, en plongée, dans les secteurs précédemment étudiés par Lobel et son équipe (méthode "Manta Tow")(Brosnan et al., 1997 ; Brosnan et Becker, 1998 ; Brosnan et al., 2002). •
Cartographie des biocénoses marines côtières de la réserve, en 2000. Ce travail a été réalisé par TBM, en télédétection, par interprétation d’images aériennes, recoupées par des observations de terrain. Une cartographie des biocénoses de la réserve comprenant 28 thèmes a été dressée et les surfaces de chaque biocénose estimées (Chauvaud, 2001). •
La cartographie de la frange littorale du milieu marin peu profond de la Guadeloupe et de ses îles proches (Saint‐Martin et Saint‐Barthélemy), en 2001. ce travail a été réalisé par CAREX Environnement et synthétise sous forme cartographique l’ensemble des informations disponibles. Le suivi de l’état de santé des communautés benthiques des réserves naturelles de Guadeloupe initié en 2007 par le « réseau réserve » permet la récolte des données sur l’état de santé des peuplements, sur l’évolution de la température. Ce réseau doit permettre de former le personnel des réserves à des protocoles de suivi simplifiés… En 2009, deux stations sont mises en place pour le suivi des peuplements récifaux : Colombier et le Bœuf permettant également le comparatif en réserve/hors réserve. Un suivi des herbiers et des peuplements associés est réalisé à Marigot. •
Le suivi de la température, initié en 2002. •
Le suivi de l’avifaune marine, en cours. Ce travail a été confié à G. Leblond, ornithologue et a débuté en 2001. Ces observations complètent celles réalisées par le personnel de la réserve. •
L’étude de l’état de santé des biocénoses marines (récifs coralliens et herbiers de phanérogames marines) et la mise en place d’un SIG Environnement. Ce travail, réalisé, en 2004 par Elina Delord s’est fait sous l’encadrement de Claude Bouchon et Franciane Le Quellec. L’étude des populations de burgos Cittarium pica, biologie et pêche entre 2005 et 2007. Cette étude a été menée par Franciane Le Quellec et son équipe sous la direction de Liliane Frenkiel. Le suivi des stocks de burgos pêchés chaque année est assuré par les agents de la Réserve Naturelle. •
Les observations des cétacés : elles sont faites par la Réserve Naturelle depuis 2007. •
La mission géologique réalisée en 2007, réalisée en collaboration avec la Réserve Naturelle de Saint‐
Barthélemy. Les investigations ont portés sur : ƒ Les oursins Spatangues fossiles de l’Éocène ƒ Les oursins Spatangues actuels ƒ Les beachrocks Holocène de Saint‐Barthélemy. Ces études montrent que la réserve naturelle abrite une grande diversité de types de fond garante d’une biodiversité importante. Les deux principaux milieux d’intérêt écologique de la réserve sont les récifs coralliens et les herbiers de phanérogames marines. Le premier est connu pour être un support de grande diversité spécifique et un habitat privilégié pour de nombreuses espèces. Le second joue un rôle important de nurseries et nourricerie pour de nombreuses espèces. RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 70 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 A.2.5.2. LES HABITATS NATURELS
A.2.5.2.1. DESCRIPTION DES HABITATS
LES FORMATIONS CORALLIENNES
Deux types morphologiques de formations coralliennes existent autour de Saint‐Barthélemy : •
•
Des formations non constructrices sur substrat rocheux, observables sur tout le littoral de l’île, le long des côtes rocheuses et autour des îlots. Ce type de formation prédomine. Des récifs peu développés sur petits fonds (moins de 10 m), essentiellement formés de millépores et de corail Acropora palmata. Ces récifs ferment certaines baies ou croissent autour des îlots. Le récif qui relie l’îlet Tortue au littoral en est un exemple. Ils constituent non seulement des zones d’alimentation et de refuge pour toute une faune mais préservent également de la houle les baies ou lagons situés en retrait. La taille des colonies et la croissance récifale sont globalement réduites. En 1990, Bouchon mentionne que les peuplements d’Acropora montrent des signes de destructions récentes avec une recolonisation timide. La petite taille de la plupart des espèces est interprétée comme le signe d’une instabilité des peuplements attribuée à la fréquence des cyclones dans la zone. Selon Bouchon et al. (2008) le faible développement des récifs coralliens serait du à : - La présence d’une plate forme insulaire en grande partie recouverte par des sédiments qui recouvrent périodiquement les affleurements rocheux où pourraient s’installer les coraux - La fréquence des cyclones qui, sur ce plateau peu profond, ont une action destructrice sur les coraux. Chauvaud (2001) rapporte que les coraux colonisent 48 % des substrats durs, soit une superficie de 275 ha. 10 % de ces étendues ont pour support du corail mort, 37 % des blocs rocheux et 53 % sont fixés sur la roche affleurant. Parmi les fonds durs colonisés par les coraux, les taux de couverture sont généralement très faibles : 50 % des superficies présentent des taux de couverture par du corail vivant inférieures à 5% et 30 % des taux de couverture compris entre 5 et 15 %. Seulement 35 % des fonds rocheux sont colonisés par du corail en raison de la présence sur les dalles rocheuses d’une pellicule de sable peu propice à la fixation de colonies. Pour cet auteur, le faible développement des communautés coralliennes est autant lié aux impacts des cyclones récents qu’au fait que les secteurs de fonds durs n’offrent pas les conditions écologiques favorables au développement des coraux. Les suivis du SEI, à partir de photoquadrats, entre 1996 et 2001, ne montrent pas d’augmentation significative de la couverture corallienne ou de la composition spécifique des scléractiniaires, ce qui semble rejoindre les observations précédentes.
LES HERBIERS DE PHANÉROGAMES MARINES :
Les herbiers sont composés de phanérogames marines représentées essentiellement par les espèces Thalassia testudinum et Syringodium filiforme. Ce sont des plantes à fleur développant un système racinaire, contrairement aux algues. Les herbiers de phanérogames constituent les peuplements benthiques les plus développés et les plus caractéristiques de l’île. Deux espèces sont majoritaires : •
Thalassia testudinum ou « herbe à tortue » est une angiosperme qui se développe dans des profondeurs allant de 1 à 20 m. Elle colonise les fonds sableux ou sablo‐vaseux de secteurs abrités et forme des prairies pouvant couvrir de grands espaces, •
Syringodium filiforme ou « herbe à lamantin » croit dans des profondeurs comprises entre 1 et 12 m. Cette espèce colonise les fonds sableux jusqu’à 30 m de profondeur. Les observations par Bouchon et al.(1990) de formes d’érosion, de recolonisation et de piégeage de sédiments au niveau de ces herbiers témoignent d’une dynamique intense. Chauvaud (2001) précise que sur les 875 ha de la réserve cartographiés, les herbiers représentent une couverture de 25 ha (7,1 %) et que ces derniers sont généralement mixtes, associant les deux espèces précitées (96 % des herbiers) et denses (71 % des herbiers). Ces herbiers abritent également certaines algues, notamment celles du genre Halimeda. Dans les anses telles celle du Grand Cul‐de‐Sac, cet auteur mentionne l’intrication de micro milieux dominés par les phanérogames mais variant dans leur composition spécifique et leur densité. Il remarque également la faible couverture par les herbiers de phanérogames de baies pourtant propices, comme celle de Colombier. Il semblerait, pour cette dernière, que la couverture était nettement supérieure précédemment aux cyclones des années 1990, ainsi que l’ont cartographié Courboulès et al. (1992). Les nombreux mouillages forains, précédemment à l’installation des bouées, ont également contribué à la disparition des herbiers de cette baie. RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 71 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 A.2.5.2.2. CARTOGRAPHIE ET DESCRIPTION DES PRINCIPALES BIOCÉNOSES MARINES
Dans son étude en 2001, Chauvaud a cartographié tous les secteurs de la Réserve Naturelle, et décrit 28 thèmes présentés dans le tableau suivant. Les zones non déterminées correspondent aux zones de déferlement. Au total 875 ha de réserve ont été cartographiés. Substrats durs 569 ha 59% Substrat sédimentaire 354 ha 36% Récifs morts 34 ha Roches et dalles 407 ha
Blocs 114 ha
Tableau 29 : Superficies couvertes par les différentes biocénoses pour chacun des secteurs de la réserve (d'après Chauvaud, 2001) A.2.5.2.3. EVALUATION DE LA VALEUR PATRIMONIALE DES HABITATS NATURELS
(avec pourcentages de couverture) Tortue ‐ Les trois anses Récif mort 5,0 1,6 6,6
Corail sur corail mort (<5 %) 7,5 0,1 Corail sur corail mort (5‐15 %) 10,8 2,6 3,0 7,6
16,4
Les récifs coralliens, les herbiers de phanérogames, représentent des habitats remarquables, nécessaire au développement et à la croissance d’espèces sensibles d’intérêt international, national ou régional. Leur importance est autant écologique qu’économique. Corail sur corail mort (15‐25 %) 1,0 Corail sur corail mort (>25 %) 2,1 0,01 1,0
2,1
LES HERBIERS DE PHANÉROGAMES MARINES Corail sur roche en place (<5 %) 17,4 26,4 1,5 10,8 0,4 Corail sur roche en place (5‐15 %) 4,5 27,9 13,8 1,9 1,1 Corail sur roche en place (15‐25 %) 0,6 0,2 15,6 Corail sur roche en place (>25 %) 5,0 6,5 11,7 Corail sur blocs (<5 %) 4,1 0,3 15,7 38,7 15,3 Corail sur blocs (5‐15 %) 2,4 0,3 7,4 5,8 3,8 Corail sur blocs (15‐25 %) 0,8 1,0 0,6 16,4
23,2
59,1
20,9
2,4
Corail sur blocs (>25 %) 4,6 0,3 0,3 1,0 0,7 7,9
Thalassia testudinum peu dense 0,6 0,6
Herbier mixte dense 18,0 Herbier mixte peu dense 3,7 2,5 18,0
6,2
Syringodium filiforme dense 0,1 0,1 Syringodium filiforme peu dense 0,3 Sable 33,3 96,9 31,7 55,1 63,7 Sédiment grossier hétérogène 7,7 Algues sur sable 2,2 1,5 Halimeda sp sur sable 4,8 Roche en place 3,4 1,1 Blocs 2,4 1,6 0,5 3,0 4,1 Dalle rocheuse et sable 2,1 8,2 2,7 Dalle rocheuse, algues brunes et corail 6,4 70,7 Dalle, algues brunes 75,4 44,7 40,7 8,9
13,0
77,1
160,8
Non déterminé 12,7 12,7
TOTAL 219 288 80 177 119 868,0
Biocénoses Frégate ‐ Colombier Fourchue Toc‐Vers Gros Ilets ‐
Pain de Sucre TOTAL 56,5
49,3
Les herbiers de phanérogames marines de la Caraïbe sont reconnus comme devant être protégés par la convention de Carthagène. Les herbiers abritent des espèces remarquables et protégées (le « lambi » Strombus gigas) dont la pérennité passe par une conservation de leur habitat. Sur les 875 ha de la réserve cartographiés, 25 ha (7,1 %) sont couverts d’herbiers de phanérogames (Chauvaud, 2001). Les herbiers sont des zones de reproduction, de nurseries, d’abris ou d’alimentation pour de nombreuses espèces récifales. Les herbiers contribuent à la stabilisation des sédiments et à l’oxygénation de l’eau, facteurs favorisant l’implantation et le développement corallien. 0,2
0,3
280,1
7,7
3,7
4,8
4,5
RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 72 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 LES RÉCIFS CORALLIENS Bouchon et al. (2002) rapportent que les peuplements coralliens sont pratiquement partout en régression dans les Antilles Françaises. On observe jusqu’à une perte de 40% du recouvrement corallien en 2006 (Bouchon et al. 2008). En tant que biotopes menacés au niveau mondial (par l’activité anthropique et le réchauffement des eaux), ces milieux sont particulièrement suivis dans le cadre de l’ICRI (International Coral Reef Initiative) dont l’IFRECOR (Initiative Française pour les Récifs Coralliens) est une déclinaison nationale. Les récifs coralliens, avec 275 ha, couvrent environ 30 % de la superficie de la réserve cartographiée et 59 % des substrats durs (Chauvaud, 2001). La majorité des espèces qui constituent ces récifs coralliens sont protégées au niveau international. Les étendues des différentes biocénoses distinguées par Chauvaud (2001) à l’aide de la télédétection sont reproduites dans le tableau précédent, pour chaque secteur de la réserve. Les constructions coralliennes protègent les baies de la houle et des courants. Les récifs coralliens constituent également des zones de reproduction, de nurseries, et d’abris. Les principales unités structurelles des secteurs marins côtiers de la réserve naturelle sont les récifs coralliens, les herbiers de phanérogames marines. Ces unités écologiques sont interdépendantes et constituent un ensemble fonctionnel indissociable. A.2.5.2.4. LES FACTEURS LIMITANTS ET LA FONCTIONNALITÉ DES HABITATS
Ces facteurs sont résumés dans le tableau suivant mais repris de façon plus précise au chapitre B4.1.2. Rappelons que les ouragans constituent le principal de ces facteurs naturels, les développements algaux la première menace anthropique pesant sur les invertébrés benthiques. Ces facteurs extérieurs, naturels comme anthropiques, semblent avoir globalement plutôt un impact négatif sur les deux principaux écosystèmes de la réserve ou plus largement sur l’environnement marin côtier de l’île. Parmi les phénomènes naturels on peut citer : •
les ouragans et le risque de dommages majeurs périodiques qu’ils font subir aux écosystèmes marins, •
Le blanchiment des coraux lié au réchauffement global de la planète (favorisé par l’activité humaine) Les facteurs anthropiques sont plus nombreux à créer une menace potentielle ou avérée pour les écosystèmes marins : •
Pollutions divers (rejets organiques, hydrocarbures, métaux lourds, ordures ménagères, déchets divers…), •
Aménagements maritimes ou côtiers, •
Pêche, par un effort de pêche et des prélèvements supérieurs à la capacité de renouvellement des ressources cibles ou par utilisation d’engins ou de techniques endommageant physiquement les milieux, •
Plongée sous‐marine, qui peut être un facteur de dégradation du milieu, •
la prolifération des caprins et l’hypersédimentation néfaste aux coraux qui en découle • Ancrages de navires qui endommagent herbiers et récifs. VECTEURS DE POLLUTION ET DE DÉGRADATION ACTUELS Le fort développement touristique de ces dernières années et l’augmentation de la population associée peuvent contribuer à renforcer les vecteurs de dégradation et de pollution du milieu marin côtier de l’île 9 LES EAUX USÉES ET AUTRES REJETS Actuellement, Gustavia est équipé d’une station d’épuration de petite capacité (300EH9) située à Petite Anse galet. La Collectivité d'Outre Mer met en place en 2010 un assainissement collectif sur la zone de Gustavia, avec une Station d’Épuration de 3 500 EH (système membranaire). Le raccordement des riverains est prévu pour 2012. Le SPANC a été mis en place en 2006 pour la gestion de l’assainissement non collectif. La majorité des habitations collectives et des hôtels est équipée de mini stations d’épuration de capacités comprises entre 25 et 400 équivalents habitants. Les habitations sont traditionnellement dotées de fosses septiques ou puisards qui peuvent être sources de rejet en mer d’eaux non traitées, quand elles sont implantées sur le littoral. La mise en conformité des assainissements autonomes est en cours. Les normes de rejets en azote sont de 15 mg/l (arrêté du 22/12/94), or selon Bouchon (com. pers.), le seuil de la concentration en azote responsable de l’eutrophisation est estimé sur les récifs coralliens à 5 µg/l. A ces rejets, s’ajoutent les eaux superficielles polluées, les rejets des différentes usines de dessalement, les rejets industriels. Le recensement des rejets réalisés par la DDE en 2005 montre que la majorité des rejets en mer représentent des rejets pluviaux. Sur les 32 rejets mis en évidence 14 concernent la zone du port de Gustavia, soit l’équivalent de 44%. L’alimentation en eau potable se fait par désalinisation de l’eau de mer captée par des griffons sous‐marins dans la baie de Gustavia. Quelques usines de dessalement ont également été répertoriées par les services techniques et les agents de la Réserve Naturelle. 9 LES ORDURES MÉNAGÈRES ET DÉCHETS DIVERS Le problème des ordures ménagères est également crucial dans un espace insulaire étroit. Une des deux usines d’incinération que possédait l’île a été détruite par le cyclone Luis, en 1995 entraînant momentanément la multiplication des décharges sauvages. La volonté de la Collectivité de remédier à cette situation a permis l’entrée en fonction de l’usine d’incinération ultra moderne à public et répondant aux normes européennes (combustion et traitements physico‐chimiques des fumées), en 2001. L’énergie de combustion dégagée est transformée en vapeur pour fournir de l’énergie à l’usine de dessalement d’eau de mer, ce qui a autorisé le doublement de la capacité de production d’eau potable, autre souci majeur de l’île. Des relevés des différentes unités de dessalement sur le littoral de l’île ont été entrepris par la réserve en collaboration avec les Services Techniques de la Collectivité d'Outre Mer. La collecte et le tri sélectif des ordures ménagères ainsi que le broyage des encombrants sont réalisés avant l’incinération ou l’exportation, ce qui permet la récupération des verres et métaux. Ces aménagements majeurs et coûteux sont révélateurs de la volonté des décideurs locaux d’assurer la préservation de l’environnement de l’île. 9
EH : unité équivalent/habitant RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 73 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 9 LES ACTIVITÉS ARTISANALES, INDUSTRIELLES ET AGRICOLES Hormis les hôtels, certaines activités potentiellement polluantes sont recensées dans les travaux du Schéma Directeur d’Assainissement (Safège, 2002). Les principales sources potentielles de pollution identifiées sont localisées à Public : centrale à béton, centre de stockage des hydrocarbures, centrale thermique EDF, usine d’incinération, usine de dessalement d’eau de mer, garages de mécanique, activités navales de réparation et d’entretien … 9 LE RÉ ENSABLEMENT DES PLAGES En 2000, des opérations de réensablement des plages ont été conduites à Saint‐Jean, Colombier et Shell Beach, pour compenser l’érosion de ces dernières consécutive aux cyclones. Ces travaux, menés sans étude préalable, ont pu occasionner des perturbations des écosystèmes par mise en suspension de matière et dégradation des herbiers dans les secteurs de prélèvement. En 2009, ces opérations ont été reprises à Saint‐Jean. 9 L’ÉLEVAGE Les cheptels de cabris à l’état sauvage se retrouvent encore sur l’île à Fort Oscar, Grande Pointe, Morne Rouge, Pointe à Toiny, Pointe de Petit Cul de Sac et Morne Criquet. Ces troupeaux ont entrainés la disparition d’une part du couvert végétal et aggrave l’érosion du sol. L’ensemble de ces facteurs peut contribuer à l’altération ponctuelle de la qualité des eaux de baignade au niveau de certains secteurs abrités proches des sources de pollution bactériologiques (Marigot, Grand Cul‐de‐Sac, Saint‐
Jean, entrée du port de Gustavia, anse à Galets). Sur ce sites, des altérations ponctuelles et exceptionnelles de la qualité des eaux de baignade ont été relevées en 1998 et 1999 (Annexes cartographiques, carte 9). L’étude réalisée en 2004 a montré une corrélation entre les pollutions anthropiques et naturelles et l’état de santé des récifs coralliens. Ces conclusions confirment la nécessité pour le gestionnaire de réduire les impacts anthropiques sur le milieu. -
demande l’implication des Réserves Naturelles et des plongeurs dans la surveillance de son arrivée dans les eaux côtières, puis pour sa capture afin d’étudier son bol alimentaire. L’acacia de Saint‐Domingue (Dichrostachys cinerea) est une espèce terrestre végétale présente sur le site du Fort Karl. Cette épineux est considéré comme invasif, pouvant être un véritable fléau dans les zones sèches (Désirade, Marie‐Galante…). En 2008, des campagnes d’arrachage ont permis de contrôler sa prolifération sur le site du Fort Karl. 9 LES ESPÈCES INVASIVES -
-
L’iguane commun : la lutte a démarrée depuis 2007. Les deux espèces d’iguanes Iguana iguana (Iguane commun) et Iguana delicatissima (Iguane des Petites Antilles) sont actuellement en compétition, l’hybridation entre les deux espèces pouvant entrainer la disparition de l’espèce Iguana delicatissima (Breuil, 2002). La surveillance de la population d’iguane commun est surveillée par les agents de la Réserve Naturelle. Depuis 2007, 4 observations d’iguanes communs sont réalisées chaque année. La rascasse volante (Pterois volitans) – Ce poisson, considéré comme une espèce invasive marine, a été observé pour la première fois en 1992 suite à l’ouragan Andrew qui aurait causé la destruction d’un aquarium au large de la Floride entrainant la libération des individus dans le milieu naturel. En 2003, on l’observe jusque dans les eaux new‐yorkaises. L’année 2007, se traduit par une forte explosion des effectifs au Bahamas. Elle s’expliquerait par l’introduction en milieu naturel d’individus provenant d’un aquarium qui n’était pas en circuit fermé. En 2009, l’espèce est proche de Sainte‐
Croix à l’Ouest et à Aruba et Curaçao Bonaire pour celles qui viennent du sud. Elle se nourrit de juvéniles d’herbivores, ce qui risque de déstabiliser la chaîne alimentaire et peut avoir un impact important sur le développement des algues. Cette menace potentielle sur les récifs RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 74 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 Actions indirectes Tableau 7 : Menaces réelles et potentielles pesant sur les milieux de la réserve naturelle marine de Saint‐
Barthélemy MENACES CONSEQUENCES Origine naturelle •
Mortalité des poissons •
Fuite des oiseaux marins •
Arrachement des feuilles des phanérogames •
Arrachement des gorgones •
Dégradation des peuplements coralliens par action physique et couverture par les sédiments mis en suspension •
Blanchissement des coraux (Scléractiniaires et hydrocoralliaires mais également Actiniaires, Zoanthaires et certaines gorgones) au‐dessus de 29°C (stress) (Réchauffement global mais aussi phénomènes saisonniers ou cycliques tel « El Nino ») •
Mortalité des colonies si la température se maintient plusieurs semaines au‐dessus de ce seuil •
Prolifération des macroalgues sur les coraux morts Maladies des coraux •
Mortalité des colonies (Maladie de la bande noire et de la bande blanche) •
Prolifération des macroalgues sur les coraux morts empêchant la recolonisation du substrat par les coraux •
Mortalité massive des oursins diadèmes •
Prolifération des algues en raison de la disparition des brouteurs •
Déséquilibre des communautés benthiques au profit des algues et au détriment des coraux •
Iguane commun •
Rascasse volante Ouragans (ou cyclones) Réchauffement de la température du milieu Maladie des oursins diadèmes (Épizootie massive subie aux Antilles en 1982‐1983) Les espèces invasives •
Eutrophisation Rejets urbains •
Augmentation de la turbidité des eaux (détergeant, matière organique) •
Croissance des algues •
Hypersédimentation de matière organique réduite Rejets industriels •
Empoisonnement des écosystèmes (hydrocarbures, métaux lourds) •
Disparition des espèces sensibles Origine anthropique Actions mécaniques •
Augmentation de la pression urbaine périphérique •
Aménagements des espaces connexes (bassins versants et étangs) •
Réduction des espaces naturels périphériques •
Destruction physique des herbiers de phanérogames marines et des récifs coralliens Plongée sous‐marine •
Impacts physiques accidentels sur le benthos Aménagements urbains, routiers et portuaires •
Régression et réduction des habitats •
Hypersédimentation •
Destruction du couvert végétal •
Érosion et lessivage des sols •
Hypersédimentation dans le milieu marin adjacent •
Mort des coraux Surexploitation des ressources (pêche) •
Raréfaction ou disparition des espèces les plus exploitées ou les plus sensibles Nuisances diverses •
Dérangement des espèces (son, lumière, navigation) •
Désertion de sites de reproduction (tortues par exemple) Introduction d’espèces exotique •
Perturbation des écosystèmes Accroissement démographique Mouillages et ancrages Prolifération non régulée des caprins sur l’île RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 75 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 76 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 A.2.5.2.5. L’ÉTAT DE CONSERVATION DES HABITATS ET LE SUIVI SCIENTIFIQUE
Type de suivi Station Partenaire Date Localisation Prof Observations
1 Suivi RC Baleine Pain UAG de Sucre En Réserve Depuis Naturelle 2002 17°53,958’N 10‐
62°52,628’W 13 m Transect fixe –
protocole GRMN 2 Suivi RC Îlet Coco UAG Hors Réserve Naturelle 17°52,455’N 10‐
62°48,863’W 13 m Transect fixe –
GRMN 3 Suivi RC Colombier Réseau réserves En Réserve Depuis Naturelle 2007 Transect non fixe – protocole Reef Check 4 Suivi RC Le Bœuf Réseau réserve Hors RN 5 Suivi herbiers de Colombier phanérogame Réserve Naturelle Saint‐
Barthélemy En Réserve 2003‐
Naturelle 2004 17°55,495’ Protocole Bouchon et al. 6 Suivi herbiers de Saint‐Jean phanérogame Réserve Naturelle Saint‐
Barthélemy Hors Réserve Naturelle Protocole Bouchon et al. 7 Suivi herbiers de Marigot phanérogame Réserve Naturelle Saint‐
Barthélemy En Réserve 2003‐
Naturelle 2006 17°54,760’ Protocole Bouchon et al. 8 Suivi herbiers de Marigot phanérogame Réseau réserve Protocole Bouchon et al. Depuis 2003 Depuis 2009 2005‐
2006 inter En Réserve Depuis Naturelle 2007 62°52,785’ 62°48,462’ 17°54,760’ 62°48,462’ Tableau 30 : tableau récapitulatif des différents suivis des biocénoses marines La cartographie réalisée par Chauvaud en 2001 devait être reconduite 5 ans plus tard afin de voir l’évolution des biocénoses. Cette comparaison temporelle a été menée dans le Grand‐Cul‐de‐Sac Marin pour la période 1995‐
2005. Les conclusions de l’étude (Chauvaud et al. 2005) souligne : - une grande stabilité de la répartition des principales biocénoses, - qu’en raison du faible taux de recouvrement du substrat par les coraux, la technique ne semble pas adapter à suivre ce paramètre Les coûts d’étude et les conclusions du Grand‐Cul‐de‐Sac Marin ont amenés à repousser l’échéance à T+10. Le suivi du benthos est réalisé au moins une fois par an sur les sites de suivi temporel de l’Université des Antilles et de la Guyane et ceux mis en place par le Réseau réserve. Les paramètres étudiés sont : - La structure du peuplement benthique et son taux de recouvrement - Le recouvrement en macroalgues - Le recrutement corallien - L’état de santé et le blanchissement corallien - La densité en oursins Les communautés benthiques récifales ont subi un lent phénomène de dégradation au cours des 25‐30 dernières années, qui s’est traduit par une invasion progressive par des macro algues brunes et dans une moindre mesure par des cyanobactéries (Bouchon et al. 2008). L’état de santé des biocénoses côtières a été cartographié (Delord, 2004) mettant en avant que plus de la moitié des récifs coralliens et des herbiers sont en bon état. Ils sont pour la majorité situés dans des zones faiblement anthropisées. Le phénomène de blanchiment qui a touché la Caraïbe en 2005 a entrainé une tendance décroissante significative du taux de recouvrement en coraux (Bouchon et al 2008), soit une perte de près de 40%. Ces phénomènes rappellent l’importance de la maitrise des facteurs anthropiques favorisant une bonne qualité du milieu dans les mesures de gestion des sites, pouvant diminuer l’impact du blanchissement sur les coraux et faciliter le recrutement des juvéniles. Un « effet réserve » a été souligné par les scientifiques de l’Université des Antilles et de la Guyane (Bouchon et al. 2008) qui ont mis en exergue à la station du pain de Sucre : - une plus grande biomasse des peuplements ichtyologiques - une tendance évolutive croissante du nombre d’espèces - les effectifs de poisson de grande taille (>20cm) Le suivi des herbiers de phanérogames marines n’a pas été stable dans le temps, seule la station de Marigot a bénéficié de relevés depuis 2002. Les résultats montrent un retour de l’herbier vers un stade climacique (herbier à Thalassia testudinum). Toutefois, il convient de rester vigilant quand à ces observations qui font suite à un changement d’observateur. RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 77 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 3 RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 78 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 La mise en place des 4 Zones d'Importance pour la Conservation des Oiseaux en 2008 (Ilets Bonhomme et Frégate, Îlet Tortue Petite Islette, Îlet Les Petits Saints et Gros îlet) souligne l’intérêt de la conservation de ces habitats pour les populations d’oiseaux marins. Selon Lévesque (2008) une protection intégrale des îlets abritant des colonies d’oiseaux marins devrait être mise en place durant la période de reproduction. Les habitats terrestres des tortues marines sont protégés depuis l’arrêté du 14 octobre 2005. Ne bénéficiant pas de la zone des 50 pas géométriques, les plages de Saint‐Barthélemy sont soumises à de nombreuses pressions foncières. Leur acquisition par la Réserve Naturelle parait difficile pour assurer leur protection. La Réserve Naturelle se base toutefois sur le guide « l’habitat terrestre des tortues marines, prise en compte dans l’aménagement du littoral et restauration écologique aux Antilles françaises » pour sensibiliser la collectivité. Un projet de sanctuaire pour les mammifères marins est en cours dans l’espace maritime des Antilles françaises. Il est créé dans le but de protéger les mammifères marins contre toute cause de dégradation provenant des activités humaines, en conciliant le développement harmonieux des activités socio‐économique et la protection des habitats des espèces. La mission EXOCET a été menée par l’Université de la Rochelle afin d’identifier les habitats associés aux plus fortes densités de mammifères et oiseaux marins, et de modéliser des zones d’intérêt écologique dans la ZEE des Antilles françaises par une méthode de transect linéaire aérien. Une cartographie de l’index d’habitat prioritaire montre que le talus continental est une zone prioritaire pour les cétacés, le plateau pré insulaire dans une moindre mesure est fréquenté par les oiseaux. La réserve marine a un impact positif sur l’île et son économie. La pérennisation d’un tourisme haut de gamme implique nécessairement la préservation d’un environnement attractif tant esthétiquement qu’éthiquement. La clientèle nord‐américaine est particulièrement sensible à ces aspects et la réserve marine peut agir comme un pôle attracteur. Cette nécessité bien comprise de la population et des décideurs locaux est un argument supplémentaire capital en faveur de la préservation de l’environnement à Saint‐Barthélemy. A.2.5.3. LES ESPÈCES ANIMALES ET VEGETALES
A.2.5.3.1. DESCRIPTION DES ESPÈCES ET LEURS POPULATIONS
LA FLORE 9 LES CYANOBACTÉRIES Une espèce de cyanobactérie (Hydrocoelium coccineum). 9 LES ALGUES Les études de l’Université des Antilles et de la Guyane et du CEMINAG permettent de recenser 53 espèces (ANNEXE). Cette liste n’est probablement pas exhaustive. Cette diversité est peu élevée si on la compare au Grand Cul‐de‐Sac Marin de Guadeloupe où 87 espèces sont inventoriées. Figure 9 : Cartographie de l’Index d’Habitat Prioritaire (MissionEXOCET, 2009) •
Les Dinophycées sont représentées par 1 espèce •
Les Chlorophycées (algues vertes) sont bien représentées, avec 23 espèces appartenant à 13 genres. Elles colonisent surtout les fonds sableux, quelquefois associées à des phanérogames, mais ont une distribution clairsemée. Les espèces du genre Halimeda (5 espèces) secrètent un squelette calcaire qui contribue à la formation des sables blancs. •
Les Phéophycées (algues brunes) sont représentées par 8 espèces appartenant à 5 genres. •
Les Rhodophycées (algues rouges) sont représentées par 19 espèces appartenant à 11 genres. Elles doivent leur couleur à des pigments qui leur permettent de capter des radiations bleues et violettes, ce qui leur permet de coloniser les secteurs plus profonds. RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 79 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 •
Les Cyanophycées sont représentées par 2 espèces. Les mers tropicales étant pauvres en sels minéraux, la prolifération des algues de grande taille est limitée. Les suivis du SEI montrent toutefois une forte augmentation de la couverture algale à Gros‐Islets et Pain de Sucre, entre 1996 et 2001 (jusqu’à 20 %). Ceci est peut‐être à relier à un enrichissement en sels minéraux du milieu, en raison de la proximité de l’agglomération de Gustavia. Les scientifiques de l’UAG ont mis en évidence que le phénomène d’algues brunes est général dans les récifs des Petites Antilles et apparaît plutôt comme un phénomène saisonnier entre le « carême » et l’ « hivernage » ; Elles ont tendance à proliférer en saison chaude (Bouchon, 2008). 9 LES PHANÉROGAMES MARINES Les phanérogames marines forment de véritables « prairies sous‐marines » appelées herbiers. Elles se développent sur les fonds sableux ou sablo‐vaseux. Les 5 espèces sur les 6 répertoriées dans les Antilles Françaises sont présentes à Saint‐Barthélemy : Thalassia tesdudinum, Syringodium filiforme, Halodule beaudettei, Halodule wrightii, Halophila decipiens (ANNEXE). Les deux premières principalement colonisent les baies abritées. La profondeur atteinte par les différentes espèces est supérieure à la moyenne des Antilles françaises en raison de la clarté de l’eau. Ainsi, Thalassia testudinum est présente jusqu’à 12‐15 m et les herbiers à Syringodium sont observés au‐delà de 20m. Les herbiers de phanérogames font l’objet de suivi chaque année. Des relevés sont effectués à Marigot depuis 2002. La densité, la longueur des plus grandes feuilles et l’état de santé sont vérifiés. LA FAUNE 9
SPONGIAIRES
Les éponges présentent des difficultés particulières d’identification, ce qui restreint leur reconnaissance aux spécialistes. Les observations de Vacelet, dans le cadre de la mission ECORECIF (1986), de l’Université des Antilles et de la Guyane (UAG) et du Sustainable Ecosystems Institute (SEI) permettent d’identifier 39 espèces appartenant 31 genres (ANNEXE). Cette liste n’est pas exhaustive, puisque Vacelet mentionne environ une centaine d’espèces entre Anguilla, Saint‐
Martin et Saint‐Barthélemy, dont une soixantaine pour cette dernière. Les résultats des identifications en laboratoire n’ont pas été publiés. Cet auteur précise que la diversité est limitée par le développement moindre des récifs et de la prédominance des herbiers de phanérogames. Les éponges exploitables des genres Spongia et Hippospongia sont absentes, à l’instar de la Guadeloupe et de la Martinique, bien que la présence d’herbiers leur soit favorable. Les éponges jouent un rôle écologique dans les récifs coralliens en tant que filtreurs. Certaines d’entres elles sont capables de perforer et de détruire les substrats calcaires morts ou vivants (genre Cliona). Cette action est antagoniste de la bioconstruction corallienne et participe à la dynamique des récifs. La faune de spongiaires de Saint‐Barthélemy offre de nombreuses similitudes avec celle de la Guadeloupe et de la Martinique et les espèces observées peuvent être regroupées en plusieurs groupes correspondant aux différents biotopes : récifs à des bathymétries supérieures à 10 m, herbiers, plateaux rocheux, falaises, le premier milieu étant le plus riche. 9 CNIDAIRES
•
Gorgones Les octocoralliaires sont représentés par 27 espèces appartenant à 10 genres (Annexe 9). Les genres les mieux représentés sont Plexaura et Pseudopterogorgia avec 6 espèces chacun. Cette diversité est comparable à celle du Grand Cul‐de‐Sac Marin, en Guadeloupe, qui compte 29 espèces. L’espèce la plus fréquemment rencontrée est Plexaura flexuosa (56,7 %). Philipot, spécialiste de la mission ECORECIF (Bouchon et al., 1986) note que les espèces de la famille des Plexauridae ne présentent pas de différence notable dans sa composition par rapport à la Martinique et la Guadeloupe. Elle note également que la richesse spécifique des stations étudiées est supérieure à Anguilla. • Coraux Le groupe des coraux comprend 51 espèces d’hexacoralliaires appartenant à 31 genres (ANNEXE), ce qui est comparable aux valeurs produites pour le Grand Cul‐de‐Sac Marin de Guadeloupe (50 espèces). Une telle diversité spécifique place Saint‐Barthélemy parmi les sites les plus riches des Antilles Françaises. En revanche les taux de couverture, la taille des colonies et l’abondance globale demeurent faibles. Le phénomène de blanchiment qui a touché la Caraïbe en 2005 a été suivi d’une mortalité retardée des coraux en 2006 qui a tendance à se stabiliser en 2008 (Bouchon et al. 2008) Tableau 31 : Suivis des stations benthos (Université des Antilles et de la Guyane) Stations
2005
Taux de La Baleine de 22%
recouvrement du Pain de Sucre Substrat par les Îlet Coco
16%
coraux 2006 14% 2007 12% 2008
12%
10% 10% 10%
Le benthos est également suivi depuis 2007 par le réseau Réserve sur la station de Colombier. Une station hors réserve a été installée en 2009 à le Bœuf. Les transects n’étant pas fixés, l’analyse temporelle des résultats n’est pas comparable aux résultats des stations Université des Antilles et de la Guyane, ni d’une année sur l’autre. 9 ANNÉLIDES Les différentes études permettent de totaliser 11 espèces appartenant à 10 genres, sans que ce groupe ait fait l’objet d’inventaire rigoureux. Notons que les Sabellidae (6 espèces) et Serpulidae (4 espèces), familles de vers tubicoles à panaches très esthétiques, sont abondantes. 9 MOLLUSQUES L’étude de Lamy, dans le cadre de la mission ECORECIF, a permis d’observer 194 espèces de mollusques auxquels s’ajoutent une trentaine d’espèces non identifiées (ANNEXES). Il a été recensé à Saint‐Barthélemy : - 150 gastéropodes, - 41 bivalves, - 1 scaphopode, - 2 céphalopodes. Au total, 64 familles sont répertoriées, dont les plus riches en espèces sont les Muricidae (12 espèces), les Fissurellidae (11 espèces), les Turbinidae (9 espèces), les Conidae (7 espèces), les Arcidae (7 espèces). Les espèces les plus abondantes sont Strombus gigas, Strombus costatus, Lima scabra, Arca zebra et Isognomon bicolor. Dans l’ensemble, les milieux prospectés se révèlent assez pauvres, à l’exception des zones à gros éboulis rocheux situées le long des falaises ou aux extrémités des pointes. Les Strombidae se retrouvent dans les herbiers à Thalassia et à Syringodium. La liste faunistique des mollusques mise à jour en 2002 par D. Lamy est produite en ANNEXE. Environ 570 espèces de mollusques sont répertoriées dans l’archipel guadeloupéen (Bouchon et al., 2002). RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 80 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 Une étude a été menée sur les populations de burgos dans et hors réserve afin de mieux connaitre leur biologie et l’impact de la pêche. Le burgo est une espèce vivant dans les zones battues avec une croissance lente (1 à 1.8 mm/mois). Il atteint sa première année de maturité à 40 mm mais avec une production d’œuf faible cette même année. Il a une vie larvaire courte ce qui participe au peuplement des zones situées à proximité de la Réserve Naturelle (Frenkiel, 2007). On estime à environ 10 000, le nombre de burgos pêchés chaque année au sein de la Réserve Naturelle par une dizaine d’équipages de marins professionnels. Le rapport fait part d’une pression de pêche bien trop importante sur les sites de la Réserve Naturelle et un glissement des tailles d’individus pêchés vers le bas, pouvant mettre en cause le potentiel de reproduction de l’espèce sur le long terme. La poursuite de l’étude en 2008 n’a pas confirmé cette tendance à la baisse. 9 CRUSTACÉS Les diverses études permettent de totaliser 13 espèces appartenant à 11 genres. Il faut préciser que les Arthropodes n’ont pas fait l’objet d’inventaires par des spécialistes et que cette liste est peu révélatrice de la diversité probable de cette classe. Les langoustes Panulirus argus (« royale ») et P. guttatus (« brésilienne ») présentent un intérêt économique particulier et sont ciblées par la pêche aux casiers pratiquée sur le plateau insulaire. A titre d’indication, le Grand Cul‐de‐Sac Marin de Guadeloupe compte 59 espèces identifiées, dont 30 inféodées à la mangrove. 9 ÉCHINODERMES Quatorze espèces, dont 13 oursins et une holothurie, sont mentionnées dans les diverses études. La mission réalisée en 2007 sur les échinides de Saint‐Barthélemy (Caron et al., 2007) a porté sur l’évaluation de la richesse en oursins fossiles et actuels et la caractérisation de leurs milieux de vie. Les oursins fossiles ont été répertoriés dans les formations calcaires éocènes (îlet du pain de sucre, flanc occidental de l’anse du Gouverneur, les falaises de l’Anse entre Lorient et Mangin). Notons que l’espèce Tripneustes ventricosus, consommée et donc d’intérêt commercial, est présente dans les herbiers de phanérogames peu profonds. La densité en oursin est un des paramètres étudiés lors des suivis. 9 POISSONS Les études dont il est fait état ici s’appuient sur des relevés en plongée sur transects dont la méthodologie peut varier, selon les équipes de recherche (ANNEXE). Les diverses études permettent de totaliser l’observation de 183 espèces appartenant à 39 familles. Au moins une cinquantaine d’entre elles présente un intérêt halieutique, malgré la ciguatera. Dans le Grand Cul‐de‐Sac Marin de Guadeloupe, 255 espèces sont dénombrées dont 102 sont plutôt liées à la mangrove, ce qui donnerait une diversité spécifique comparable, abstraction faite de ces dernières espèces. Bouchon et al. (2008) indiquent à partir de relevés quantitatifs sur transects, que la densité moyenne observée est de 248 individus pour 100 m2 à Baleine de Pain de Sucre et de 259 à Coco. Les espèces les plus abondantes sont les Pomacentridae : Chromis cyanea (26/100 m2), Chromis multinineatus (21/100 m2) et Stegastes partitus (15/100 m2). Cette famille peut, à elle seule représenter plus de 75 % des effectifs dénombrés (Brosnan et al., 2002). Les Acanthuridae viennent ensuite : Acanthurus coeruleus (20/100 m2), suivis des Labridae. Les suivis du SEI, à partir de comptages sur transects de 20x5 m, ont montré une augmentation du nombre de poissons dans les deux sites de la réserve étudiés : •
de 352 poissons/100 m2, en 1996 à 504/100 m2, en 2001 pour le site de Gros‐Ilets, •
de 152 poissons/100 m2, en 1996 à 522/100 m2, en 2001 pour le site de Pain‐de‐Sucre. Ces considérables augmentations sont principalement imputables aux Serranidae et Pomacentridae. Les mérous ont vu leur représentation passer d’une proportion insignifiante en 1996 (0,3 %), à 2,3 % en 2001. Il semble donc qu’un « effet réserve » positif soit manifeste en ce qui concerne la densité de la faune ichtyologique. Les biocénoses marines situées sur la frange littorale urbanisée (Gustavia…) sont dégradées. Les suivis réalisées par l’Université des Antilles et de la Guyane depuis 2002, ont permis de mettre en évidence : - une plus grande biomasse des peuplements ichtyologiques à la Baleine du pain de Sucre (site en réserve) - une tendance évolutive croissante du nombre d’espèces à la Baleine du pain de sucre - l’augmentation du nombre de poissons de taille supérieure à 20 cm Ces tendances évolutives croissantes mises en exergue à la station de la Baleine du pain de sucre montrent l’effet bénéfique à long terme des mesures de protection sur les peuplements de poissons. Les peuplements de poissons n’ont pas été affectés par la mortalité massive des coraux suite au réchauffement de la température en 2005. Selon Bouchon et al. (2008) ce phénomène est lié au fait que la structure architecturale des fonds récifaux qui leur servent d’abris n’a pas encore été altérée par la dégradation des peuplements coralliens. Le suivi des poissons a été mis en place en 2009 sur les stations Colombier et le Bœuf du Réseau réserve. Les résultats sont en cours de traitement. RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 81 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 LES REPTILES MARINS Quatre espèces parmi les 6 susceptibles d’être rencontrées dans les Antilles sont présentes à Saint‐Barthélemy. Le personnel de la réserve et les bénévoles participent aux observations de ces espèces. Deux types de suivi sont réalisées en partenariat avec les bénévoles au sein de la Réserve Naturelle : - Le suivi des plages de ponte. Ce suivi est réalisé en collaboration avec des agents d’entretien des plages et des bénévoles. C’est un indicateur évaluant l’état de santé des populations des tortues marines et donc des actions de conservation mises en œuvre (Delcroix E., 2009). - Le suivi des tortues en alimentation, action du Plan de restauration des tortues marines aux Antilles françaises. Ces données sont récoltées grâce à la collaboration des clubs de plongées. Au 31 décembre 2008, 3 clubs participaient au protocole INASCUBA : Big Blue, Ovalanao, Wid Magbo. Ce protocole permet de définir un indice d’abondance INA SCUBA des tortues marines dans nos eaux. Les résultats sont en attente. Toutefois, les observations générales indiquent un pourcentage de plongées positives plus élevé que sur l’archipel guadeloupéen avec en 2005 un indice d’abondance de 0.7. Les tortues imbriquées représentaient 0.58 (contre 0.49 en Guadeloupe), les tortues vertes 0.11 (contre 0.03 en Guadeloupe). Les fiches d’observation sont transmises à Kap’Natirel depuis 2004, sous tutelle de la DIREN Guadeloupe. Les deux espèces les plus fréquemment observées sont : •
La tortue imbriquée (Eretmochelys imbricata). La majorité des individus mesurent entre 20 et 60 cm et sont donc des jeunes. Cette espèce est classée comme « en danger critique d’extinction » par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN). •
La tortue verte (Chelonia mydas) qui se nourrit dans les herbiers de phanérogames marines. La majorité des individus mesurent entre 20 et 60 cm. Cette tortue rarement rencontrée dans les eaux des Antilles françaises est un véritable patrimoine de Saint‐Barthélemy (Delcroix E., com. Pers.) En outre : Figure 10 : Résultats des suivis de tortues marines en plongée à Saint‐Barthélemy (janvier 2004 – septembre
2005) •
La tortue luth (Dermochelys coriacea) : Des pontes ont été observées sur la plage de Flamands, en 1982 et à saline en 2009. •
Un mâle de l’espèce de la tortue caouanne (Caretta caretta) : a été observé en 2009. RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 82 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 9
RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 83 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 OISEAUX MARINS (SOURCE : GILLES LEBLOND, 2003 ET 2008) Deux inventaires ont été réalisés par Gilles Leblond sur les oiseaux marins nicheurs, menant à terme à la création d’un atlas des oiseaux marins : - en 2001, 2002 dans le but était de situer et quantifier les différentes populations d’oiseaux marins nicheurs - en 2008, pour évaluer l’évolution des populations Les oiseaux marins utilisent 18 îlots, plus d’une vingtaine de falaises et une saline. Cette variété d’habitats explique la richesse ornithologique de l’île. Au total quinze espèces d’oiseaux marins10 nidifient sur les falaises, les îlots et la Grande saline. 2 espèces ont été observées pour la première fois en 2008 : le fou à Pieds rouges (Sula sula), et la sterne caugeck (Sterna sandvicensis). Les oiseaux marins au sens strict, s’alimentent en mer, parfois y dorment et se reproduisent sur le littoral (îlots, falaises ou salines uniquement pour la petite sterne). L’intérêt de Saint‐Barthélemy n’est pas limité à sa diversité spécifique mais également à des effectifs conséquents pour le fou brun (Sula leucogaster) et le grand paille‐en‐queue ou encore à des colonies de reproducteurs peu communes aux Petites Antilles comme pour la sterne royale (Sterna maxima). A part la mouette rieuse d'Amérique (Larus atricilla) capable de se nourrir à terre, les autres espèces d'oiseaux marins pêchent des poissons ou des invertébrés marins suivant les espèces. Bien qu’elles ne soient pas considérées comme oiseaux marins deux espèces pêcheuses migratrices exploitent les zones de la réserve. Il s’agit de l’aigle pêcheur (Pandion haliaetus) et du martin pêcheur migrateur (Ceryle alcyon). A Saint‐Barthélemy ils se nourrissent partiellement en mer. Tableau 32 : Comparaison du nombre de couples des différentes espèces d’oiseaux marins nichant à Saint‐
Barthélemy (Campagnes 2002‐2008) 2002 2008 ‐ 2009 Synthèse11
Puffin de l’Herminier P P P Grand paille en queue
294 291 = Petit paille en queue ? Fou brun 150‐193
211 + Fou à pied rouge 5 ++ Mouette atricille 443 685 (+ table à diable et Fourchue)
+ Pélican 18 20 = Sterne royale 30‐50 40‐50 ‐ Sterne caugeck 1 + Sterne de Dougall P ‐ Sterne Pierregarin 30‐35 ‐ Petite sterne 20 44 + Sterne fuligineuse 150‐300
187‐225 + Sterne bridée 75‐100 110‐206 + Noddi brun 98‐120 127‐198 + Les espèces les plus menacées sont : •
La Sterne Pierregarin, Sterna hirundo •
Le Pélican brun, Pelecanus occidentalis, •
La Sterne royale qui nidifie en petite quantité sur des îlots privés. Leblond (2010) conclut pour Saint Barthélemy connait une situation relativement satisfaisante quoique mitigée en raison de l’absence de la Sterne de Dougall et de la Sterne pierregarin ainsi que de la régression de la population de Sterne royale. La prise en compte des populations d’oiseaux marins et la collecte d’un minimum de données sont importantes : le suivi des populations d’oiseaux marins est un des indicateurs pris en compte par l’Agence des aires marines protégées pour évaluer la richesse et la gestion des réserves marines. En 2011, il est prévu pour la première fois dans les DOM, le Recensement National des oiseaux marins par le GISOM. Il est réalisé une fois tous les 10 ans et permet de réactualiser l’atlas des oiseaux marins et d’élaborer un plan d’action régional. 11
Légende : A : absent ; P : présent ; ? : pas encore de données ; + : augmentation de la population ; ‐ : diminution de la 10
population ; = : effectif équivalent. Liste des oiseaux marins annexe 15 RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 84 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 85 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 LES MAMMIFÈRES MARINS Trente‐trois espèces de mammifères marins peuplent ou fréquentent les eaux de la Caraïbe. Certaines de ces espèces sont observées à proximité de Saint‐Barthélemy, durant le carême (janvier à mai). L’association Saint‐Barth Cétacés a suivi les populations de cétacés de 1997 à 2001. En 1997, 113 observations de baleines à bosse ont été recensées. La Réserve Naturelle a repris le recensement des baleines à bosse depuis 2007. Ce recensement se fait sur la base d’appel des usagers ou de la population témoins du passage de ces mammifères marins près de nos côtes pendant la période de janvier à juin. En 2009, 62 observations de baleines à bosse (Megaptera novaeangliae) ont été enregistrées, auxquelles s’ajoutent des dauphins, un groupe de globicéphale et 3 orques observés au niveau des DCP12. Entre 2004 et 2008, 3 échouages de cétacés ont été enregistrés. 6 baleines à bosse ont été observées en 2006 lors de la semaine des Cétacés. Elles ont été détectées tout autour de l’île. Le dauphin tacheté pantropical été détecté à la limite du plateau continental au Nord de Saint‐
Barthélemy. De Janvier à Mai, le plateau formé par les îles de Saint‐Martin, d’Anguilla et de Saint‐Barthélemy est une zone de rassemblement des baleines à bosse, qui affectionnent particulièrement les hauts fonds pendant la période de reproduction. DONNÉES CAMPAGNE EXOCET La strate G qui contenait les eaux de St Barth et St Martin ne peut pas être analysée seule, car elle est trop petite pour avoir un sens écologique pour ces espèces et le nombre d'observations obtenues dans ce secteur est assez faible (6). A titre d'inventaire tout de même, on peut noter 3 observations de baleines à bosse, 1 observation de grand cachalot, 1 observation de cachalot nain ou pygmée (Kogia sp. indéterminé) et une observation de baleine à bec indéterminée (Ziphiidé indéterminé) ont été faites dans ce secteur. Les observations de grand cachalot et de cachalot pygmée/nain sont clairement dans les eaux de St Martin côté mer des Caraïbes, et non pas dans les eaux de St Barth (Ridoux, com. Pers.) Figure 11 : Distribution des observations de baleines à bosse ‐ Campagne EXOCET, 2008 : 12
DCP : Dispositif de concentration de poissons RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 86 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 LES ESPÈCES ANIMALES ET VÉGÉTALES TERRESTRES Sur le site du Fort Karl, on rencontre quelques espèces végétales comme : - poiriers‐pays - frangipaniers - cactus (3 espèces) - agaves - mapou (2 variétés) - gommier rouge - bois savonnette L’éradication de l’Acacia de Saint‐Domingue, espèce envahissante devrait être réalisée courant 2010. Une première coupe ayant été faite au préalable en 2008. Carthagène (protocole SPAW) ‐ Annexe II, la convention de Bonn – Annexe I et la convention de Berne – Annexe II. Tout produit découlant de leur capture ou de leur exploitation est interdit à la vente et à l’exportation. Les deux espèces d’iguanes Iguana iguana et Iguana delicatissima font partie de la liste en annexe III de la Convention de Carthagène et la Convention de Washington ANNEXE A (Annexe II). Ils peuvent être rencontrés sur le site du Fort Karl. L’hybridation entre les deux espèces peut entrainer la disparition de l’espèce Iguana delicatissima (Breuil, 2002). 9 LES OISEAUX MARINS Ils sont protégés par la Convention de Carthagène (protocole SPAW) – Annexe II (4 espèces) et Annexe V (8 espèces). 4 espèces figurent également dans les listes de la Convention de Berne – Annexe II. 9 LES MAMMIFÈRES MARINS A.2.5.3.2. EVALUATION DE LA VALEUR PATRIMONIALE DES ESPECES
Ils sont protégés par le chapitre 3, article 22. AU NIVEAU INTERNATIONAL AU NIVEAU NATIONAL Les objectifs des conventions de Carthagène, Washington, Bonn et Berne 9 REPTILES 9 PHANÉROGAMES Les 5 espèces constituant les herbiers de phanérogames marines de la réserve de Saint‐Barthélemy sont protégées par la Convention de Carthagène (protocole SPAW)‐ Annexe III. 9 LES CORAUX Toutes les espèces de coraux retrouvées dans la réserve naturelle de Saint‐Barthélemy sont protégées par la Convention de Carthagène (protocole SPAW) – Annexe III et la convention de Washington – Annexe A (annexe 2). 9 LES GORGONES L’ensemble des espèces recensées dans la réserve naturelle de Saint‐Barthélemy fait l’objet d’un protocole de protection dans la Convention de Carthagène (protocole SPAW) – Annexe III. 9 LES MOLLUSQUES L’espèce Strombus gigas, localement appelée lambi, est protégée par la Convention de Carthagène (protocole SPAW) – Annexe III et la convention de Washington – Annexe A (annexe 2). 9 LES CRUSTACÉS L’espèce Panulirus argus, dont le nom vernaculaire est langouste royale, est protégée par la Convention de Carthagène (protocole SPAW) Annexe II. 9 LES REPTILES Les tortues marines font l’objet d’une protection renforcée considérant les menaces pesant sur la conservation de ces espèces. Elles sont protégées par la Convention de Washington – Annexe A (annexe I), la Convention de Les reptiles marins sont protégés par l’arrêté interministériel du 2 octobre 1991. Un plan de Restauration des tortues marines aux Antilles Françaises (PRTMAF, 2005) a été initié en 2005 pour une durée de 5 ans. L’arrêté du 14 octobre 2005 définit la protection des habitats terrestres des tortues marines. L’iguane des Petites Antilles ou Iguana delicatissima est protégé par l’arrêté Ministériel du 17 février 1989. Un plan d’action pour l’Iguane des Petites Antilles (2009‐2014) est en cours pour les Antilles françaises. Il fait également partie des actions prioritaires affichées dans les Stratégies locales pour la biodiversité (DIREN, 2005) et les Orientations Régionales de Gestion de Conservation de la Faune sauvage et de ses Habitats (DIREN, 2004). 9 OISEAUX MARINS Au niveau national les oiseaux marins sont protégés par l’Arrêté du 17 avril 1981. 9 LES VÉGÉTAUX MARINS, LES ÉPONGES ET LES CORAUX Ils sont protégés par l’arrêté n°94‐77 bis portant réglementation de l’exercice de la pêche maritime côtière dans les eaux du Département de la Guadeloupe – Titre 1 – Chapitre 3 – article 17. 9 LES MOLLUSQUES Ils sont protégés par l’arrêté n°94‐77 bis portant réglementation de l’exercice de la pêche maritime côtière dans les eaux du Département de la Guadeloupe – Titre 1 – Chapitre 3 – article 13. 9 LES CRUSTACÉS Ils sont protégés par l’arrêté n°94‐77 bis portant réglementation de l’exercice de la pêche maritime côtière dans les eaux du Département de la Guadeloupe – Titre 1 – Chapitre 3 – article 14. 9 LES ÉCHINODERMES Ils sont protégés par l’arrêté n°94‐77 bis portant réglementation de l’exercice de la pêche maritime côtière dans les eaux du Département de la Guadeloupe – Titre 1 – Chapitre 3 – article 16. Elle ne concerne que l’oursin blanc, Tripneustes esculentus. 9 LES POISSONS Ils sont protégés par l’arrêté n°94‐77 bis portant réglementation de l’exercice de la pêche maritime côtière dans les eaux du Département de la Guadeloupe – Titre 1 – Chapitre 3 – article 12. RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 87 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 9 LES POISSONS AU NIVEAU RÉGIONAL 9 LES VÉGÉTAUX MARINS, ÉPONGES, GORGONES, CORAUX La flore marine, les éponges, les gorgones et les coraux sont protégés par l’arrêté préfectoral n°2002‐1249 portant réglementation de l’exercice de la pêche maritime côtière dans les eaux de Département de la Guadeloupe et de ses dépendances – Titre 1 – Chapitre 3 – Article 19. Leur pêche, colportage, vente et destruction autrement qu’à l’état d’épaves sont interdits en tous temps tous lieux. Les espèces Acropora palmata et A. cervicornis, coraux branchus, sont qualifiées d’espèces rares ou menacées par Bouchon et al. (2002), car en forte régression dans les Antilles Françaises. 9 LES MOLLUSQUES Les mollusques sont protégés par l’Arrêté N°2002‐1249 portant réglementation de l’exercice de la pêche maritime côtière dans les eaux de Département de la Guadeloupe et de ses dépendances – Titre 1 – Chapitre 3 – Article 15. Sont interdits de pêche et de vente : • Les casques : Cassis flammea, C. Madagascarensis, C. tuberosa La pêche, le colportage, la vente, et la destruction des coquillages qui n’ont pas atteint les tailles minimales suivantes mesurées dans leur plus grande dimension sont interdit en tous temps, tous lieux : •
Cittarium picca (« burgo ») : 4 centimètres. •
Strombus gigas (« lambi ») : Pavillon formé et poids en chair nettoyée de 250 grammes au minimum par individu. Pêche interdite pour les plaisanciers en tous temps et tous lieux. Pêche et vente en frais interdites du 1er avril au 31 août dans les Iles du Nord. •
Charonia variegata (« triton ») : 25 cm, •
Spondylus sp (« spondyles ») : 6 cm, •
Codakia orbicularis (« palourde de sable ») : 4 cm. 9 LES CRUSTACÉS Ils sont protégés par l’Arrêté N°2002‐1249 portant réglementation de l’exercice de la pêche maritime côtière dans les eaux de Département de la Guadeloupe et de ses dépendances – Titre 1 – Chapitre 3 – Article 14. Les tailles de pêche et de vente des langoustes sont réglementées (mesurées de l’espace inter orbital au telson) : •
14 centimètres pour l’espèce Panulirus guttatus (« brésilienne ») • 21 centimètres pour l’espèce Panulirus argus (« royale »). Les femelles portant des œufs (« grainées ») sont interdites à la pêche et à la vente en tout temps. Ils sont protégés par l’Arrêté N°2002‐1249 portant réglementation de l’exercice de la pêche maritime côtière dans les eaux de Département de la Guadeloupe et de ses dépendances – Titre 1 – Chapitre 3 – Article 13, 20 et 21. La pêche et la vente des poissons sont interdites si leur taille minimale est inférieure à 10 centimètres sauf pour les espèces suivantes : Harengula humeralis, harengula clupeola ("Cahuts"), Decapterus macarellus ("Quiaquia"), Jenkinsta lamprotaenia, Stipes Anchoa lyoleosis et Artherinomerus "Pisquettes". La pêche et la vente d’"œil de bœuf" (Etelis oculatus) sont interdites pour des poissons de moins de 42 centimètres. La capture de poissons d’ornement et d’aquarium nécessite une autorisation annuelle du Directeur Régional des Affaires Maritime de Guadeloupe. 9 LES REPTILES MARINS Ils sont protégés par l’Arrêté N°2002‐1249 portant réglementation de l’exercice de la pêche maritime côtière dans les eaux de Département de la Guadeloupe et de ses dépendances – Titre 1 – Chapitre 3 – Article 17 et par l’Arrêté Interministériel du 2 octobre 1991. La pêche, la vente, et la récolte d’œufs ainsi que la vente de toute partie (carapace, tête) des tortues marines sont interdites en tout temps, tous lieux. Les captures accidentelles doivent être signalées à la Direction Régionale des Affaires Maritimes. Les Reptiles représentent un phylum d’intérêt d’importance international, national et régional, et leur protection renforcée s’explique par la menace d’extinction qui pèse sur ces espèces (Chevalier et Lartiges, 2001). 9 LES OISEAUX DE MER Ils sont protégés en Guadeloupe et en Martinique par l’Arrêté du 17 février 1989. 9 LES MAMMIFÈRES MARINS Ils sont protégés par l’Arrêté N°2002‐1249 portant réglementation de l’exercice de la pêche maritime côtière dans les eaux de Département de la Guadeloupe et de ses dépendances – Titre 1 – Chapitre 3 – Article 22. Leur capture, destruction, mutilation et la vente de tout ou partie de leur corps sont interdites (Tableau 7). La Réserve Naturelle de Saint‐Barthélemy abrite une multitude d’espèces à fort intérêt patrimonial. Peu d’inventaires ont été réalisés sur la période 2004‐2008, n’alimentant pas les listes d’espèces. Les efforts ont été essentiellement concentrés sur les suivis temporels des stations récifs et herbiers, et sur le suivi des populations d’oiseaux marins donnant des indications sur l’évolution et l’état de conservation des populations. La cartographie des biocénoses permettrait de voir l’évolution sur une dizaine d’années. 9 LES ÉCHINODERMES L’espèce Tripneustes ventricosus "oursin blanc" est protégée par l’Arrêté N°2002‐1249 portant réglementation de l’exercice de la pêche maritime côtière dans les eaux de Département de la Guadeloupe et de ses dépendances – Titre 1 – Chapitre 3 – Article 18. La pêche, la vente, le colportage et l’exposition à la vente sont autorisés pendant un mois, du 15 décembre au 15 janvier de l’année suivant. La taille minimale de capture est de 10 centimètres mesurée dans leur plus grande dimension. Le prélèvement pour consommation sur place est autorisé toute l’année. RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 88 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 A.3. LE CADRE SOCIO-ÉCONOMIQUE ET
CULTUREL DE LA RÉSERVE
Tableau 33 : questions relatives à la Réserve Naturelle et à son fonctionnement A.3.1. LES REPRÉSENTATIONS CULTURELLES
A.3.1.1. PERCEPTION DE LA RÉSERVE NATURELLE PAR LA POPULATION
LOCALE ET LES USAGERS
La Réserve de Saint‐Barthélemy s’inscrit dans une démarche de gestion globale et intégrée du milieu avec la volonté d’une gestion intégrée des différents usages dans les zones autorisées de la Réserve Naturelle. Les différentes réunions de concertation avec les usagers de celle ci, pêcheurs, plongeurs… ont révélé une perception globale plutôt positive. Une étude de perception a été réalisée en décembre 2009 sur près de 240 personnes. Les questions relatives à la pêche montre une bonne acceptation de cet usage au sein de la Réserve Naturelle, mais une connaissance encore insuffisante de la réglementation. La population semble toutefois avoir été sensibilisée à la problématique du lambi. Ces questions montrent une bonne acceptation de ces activités au sein de la baie de Grand‐Cul‐de‐Sac bien qu’elle fasse partie du périmètre de la Réserve Naturelle. La taille de la Réserve Naturelle est comme il faut 56.4% La Réserve Naturelle est bien protégée 51.9 % La législation de la Réserve Naturelle est satisfaisante 60.9% La Réserve Naturelle est une gestion de l’activité humaine 65.4% La Réserve Naturelle est un atout pour l’image touristique 95.9% Accès facile aux informations de la Réserve Naturelle 65.1% Connaissance des comptes rendus de la Réserve Naturelle 60.7% Pas connaissance des suivis scientifiques dans le Réserve Naturelle depuis 2002 55.8% La Réserve Naturelle n’a pas assez de moyens financiers et humains 80% Volonté de recevoir la lettre de la Réserve Naturelle 54.6% Volonté d’une plus large diffusion de la carte de la Réserve Naturelle 54.6% Tableau 34 : Questions relatives à la pêche La pêche professionnelle contrôlée dans la Réserve Naturelle est une bonne chose normal
Pas normal Une bonne chose 30.4% 25.4% 44.2% Savez vous que le pêche au rocher est autorisée dans les zones de protection simple de la Réserve Naturelle comme Colombier OUI NON 29.6% 70.4% Oui NON 22.5% 77.5% 6 mois 1 an 4 ans 11.5% 31.7% 56.8% OUI NON 72.1% 27.9% Connaissance de la réglementation de la pêche hors Réserve Naturelle Le lambi est adulte à Savez vous que la pêche aux lambis est interdite pour les plaisanciers Tableau 35 : questions inhérentes aux activités dans la baie de Grand‐Cul‐de‐Sac Le kite ne dérange pas à Grand‐Cul‐de‐Sac 77.5% Les mouillages de bateaux ne dérangent pas à Grand‐Cul‐de‐Sac 85.2% RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 89 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 A.3.1.2. LE PATRIMOINE CULTUREL, PAYSAGER, ARCHÉOLOGIQUE ET
HISTORIQUE
La Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) a transmis l’ensemble des informations dont elles disposaient sur les sites à proximité de la Réserve Naturelle, dans un périmètre de 500 m. Ces informations concernent uniquement les vestiges patrimoniaux terrestres. On dénombre un total de 29 sites connus à ce jour, qui sont représentés sur la carte suivante. Les îlets n’ont pas été prospectés par la DRAC, ce qui explique qu’un seul site soit référencé sur l’îlet Fourchue, bien que ces zones aient un fort potentiel archéologique. Le Département des Recherches Archéologiques Subaquatiques et Sous‐marines (DRASSM) n’a pas donné suite à la demande de renseignements sur l’inventaire des biens culturels maritime dans l’enceinte de la Réserve Naturelle. La liste des sites référencés sur les cartes est annexée au présent document. Trois épaves de navires récentes, imputables entre autres, aux cyclones, sont répertoriées : Tableau 36 Les épaves de navires situées dans la réserve marine Épaves Caractéristiques Histoire Coulé lors du cyclone Hugo (1989)
Le Non‐Stop (en Situé près de la balise de chenal de Gustavia*son accès est Yacht de 210 pieds en acier possible par la B5 Réserve Naturelle)
75 m de long et à ‐15 m Échoué sur Gros‐Islet lors du cyclone Luis (1995).
Le Marignan (hors Navire de 60 pieds Réserve Naturelle)
Déplacé de 200 m par le cyclone Leny (1999) et situé actuellement en bordure du chenal portuaire A ‐8m de profondeur 30 Mètres de long et à moins 30 Mètres
Le Kayali (en Bateau de pêche Réserve Naturelle)
Le Dakar (en limite de Réserve Naturelle) Coulé par défaut d’entretien (électrolyse) Situé entre le Pain de Sucre et la Baleine de Pain de Sucre, accessible par la B11 Coulé en 1998 Long de 24 m, il se trouve à ‐15 Mètres Pas d’accès aménagé Il est possible de considérer que les dérogations aux interdictions de pêche dans la réserve (en particulier la pêche à l’épervier, à la senne ou la pêche des burgos) contribuent au maintien d’activités culturelles patrimoniales des Saint‐Barthélemy davantage qu’à une simple activité économique. La préservation de ces traditions à travers la réserve marine semble importante, tant ces pratiques anciennes déclinent au profit du tourisme, au risque de se perdre. RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 90 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 91 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 A.3.2. LES ACTIVITÉS SOCIO-ECONOMIQUES
DANS LA RÉSERVE
A.3.2.1. LA PÊCHE
A.3.2.1.1. LA PÊCHE PROFESSIONNELLE
On dénombre une trentaine de marins pêcheurs, qui font usage de la pêche au sein de la Réserve Naturelle, avec une recrudescence des jeunes depuis 2007. Cette pêche et ses techniques traditionnelles sont un véritable patrimoine de l’île. La Réserve Naturelle intègre ces différents usages dans les zones de protection simple (pêche aux burgos, aux appâts et aux coulirous). La réserve semble pour l’heure bien perçue par les marins pêcheurs. La pêche professionnelle au sein de la Réserve Naturelle est réglementée par l’arrêté n°2009‐057 (P). On entend par pêche professionnelle, la pêche pratiquée par les marins pêcheurs enrôlés sur des navires de pêche immatriculés aux Affaires maritimes, conformément aux réglementations en vigueur. L’article 3 précise « Sur l’étendue de la réserve naturelle, sont interdits la pêche, la cueillette et le ramassage d’organismes vivants ou morts, sur le rivage et dans les fonds marins aux exceptions suivantes dans les zones de protection simple : - la pêche à la ligne est autorisée pour toute personne, mais le bateau ne devra pas mouiller lors de la pratique de cette pêche. - La pêche professionnelle est autorisée suivant le tableau de l’annexe 2. Pour la pêche à la senne, elle devra respecter les règles d’autorisation préalable prévues par les textes et toutes les espèces non destinées à la vente devront être libérées. La collecte du burgo (Cittarium pica) est autorisée suivant les textes en vigueur. » Tableau 37 : Autorisation de pêche professionnelle – la Réserve Naturelle de Saint‐Barthélemy (annexe 2 – arrêté n°2009‐057 (P). Zone Type de pêche et d’espèce Zone de protection simple (sauf l’anse de Grand‐Cul‐de‐Sac) Pêche des appâts : Cahuts Pisquettes Épervier et filet Toute l’année Zone de protection simple de Grand‐Cul‐de‐
Sac Pêche des appâts : Cahuts Pisquettes Épervier et filet Du 1/09 au 31/05 Zone de protection simple Balaou et orphie Senne tournante et coulissante Toute l’année Zone de protection simple Coulirou Senne tournante et coulissante Du 11/12 au 31/05 Engin autorisé Période autorisée 9 LA PÊCHE AUX BURGOS Une dizaine de pêcheur pratique régulièrement la pêche aux burgos et aux appâts dans la Réserve Naturelle entre février et juin. Près de 10 000 burgos sont prélevés chaque année au sein de la Réserve Naturelle, avec 2 sites particulièrement prisés Frégate et Fourchue. Depuis 2008, les pêcheurs ont appliqués de leur propre initiative une des préconisations de l’étude burgo, et de relever la taille minimale de prise à 6 cm. A l’heure actuelle, cette disposition n’est pas transcrite réglementairement. Ils dénoncent également la pêche abusive réalisée par les plaisanciers en dehors de la Réserve Naturelle (taille minimale non respectée, pêche la nuit…). Les échanges avec les pêcheurs ont amenées aux propositions suivantes : ¾ L’association G.R.E.N.A.T s’engage à proposer à la Collectivité de prendre une réglementation passant le diamètre des burgos pouvant être pêchés à 6 cm au lieu de 4 cm, sur tout le pourtour de SAINT BARTHELEMY et à imposer un quota de pêche pour les plaisanciers autorisés à pêcher uniquement hors réserve ‐ ¾ Une fois la mise en place des contrôles supplémentaires et l’étendue de la réglementation sur la taille des burgos hors réserve, une interdiction de la pêche de 3 mois pourra être définie en fonction de la période de reproduction sur le pourtour de l’île. ¾ Suivi de l’effet réserve de la population de burgos ¾ Étude complémentaire sur la période de reproduction des burgos 9 LA PÊCHE AUX APPÂTS ET AUX COULIROUS La caractérisation de l’effort de pêche sur les pélagiques et les appâts est actuellement peu satisfaisante. Les demandes des pêcheurs : •
La réunion de concertation avec les pêcheurs du 3 décembre 2009 a amené aux décisions suivantes : •
Que la pêche aux appâts soit ouverte toute l’année dans les zones autorisées. Que la senne puisse être pratiquée toute l’année dans les zones jaunes de la réserve exceptée dans la baie de Colombier où elle sera interdite entre le 15 décembre au 15 février (haute saison touristique). La senne ne peut être mise en place pas plus de 3 jours et la durée entre deux coups de sennes ne peut être inférieure à 10 jours. La senne se fait hors des zones de mouillage dans les baies de Colombier et Fourchue. A.3.2.1.1. LA PÊCHE DE LOISIR
La pêche à la ligne, autorisée dans les zones de protection simple, se pratique à la dérive ou à pieds. Cette activité a un faible impact sur le milieu, les prélèvements étant limités par la ciguatéra et la réglementation de la Réserve. Son intégration au sein du périmètre de la Réserve Naturelle permet la valorisation de cette pratique coutumière traditionnelle de l’île. Les prises concernent essentiellement les colas, grands gueules, soleil, cardinal… RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 92 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 93 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 A.3.2.2. LA FRÉQUENTATION ET LES ACTIVITÉS NAUTIQUES
De nombreuses activités sont proposées sur l’île : croisière, plongée, snorkelling, voile, kayac, scooter, ski, kite surf, windsurf, pêche aux gros, surf…. Certaines de ces activités sont pratiquées au sein de la Réserve Naturelle, d’autres y sont interdites. 9 LA PLONGÉE L’activité de plongée sous‐marine est réglementée par arrêté préfectoral et soumise à un permis délivré aux structures commerciales et aux particuliers. L’arrêté n°2009‐058 (P) en date du 9/07/2009 porte règlement de police relatif aux mouillages de plongée pour une plongée de qualité, limitée à 13 plongeurs par site. L’article 6 de l’arrêté n°2009‐057 (P) définit les règles de plongée. Ce suivi mis en place depuis le 1er novembre 2003, permet d’étudier la pression sur les sites de plongée et de connaître les mouillages le plus fréquentés. Il se fait à partir des déclarations mensuelles des clubs locaux et des permis journaliers délivrés aux navires de passage. La redevance établie en 2003‐2004 (1€/plongeurs et 15€/carte de forfait), est passée à 2€ depuis mars 2008. Près de 10 000 plongées (encadrant compris) sont effectuées annuellement sur les 20 sites de la Réserve Naturelle avec une préférence pour les sites de Gros Îlets et Pain de Sucre qui concentrent à eux deux près de 25% des plongées. Les sites les plus fréquentés sont B2, B5 et B12, tous à proximité du port de Gustavia. Le site de Gros îlet accueille de nombreux baptêmes, ce qui entraine une pression importante. La mise en place de bouée de plongée hors réserve permettrait d’atténuer les impacts sur la réserve. Six clubs de plongée sont installés en 2009 dont cinq sont situés à Gustavia. La plongée reste une activité saisonnière liée au flux touristique, la plupart des clubs de plongée sont fermés en septembre et octobre. La plongée est indispensable pour appréhender directement le patrimoine paysager et biologique de la réserve naturelle. RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 94 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 9 LES AUTRES ACTIVITÉS Les activités maritimes sont réglementées par l’arrêté n°2009‐057(P). 3 zones de mouillage ont été aménagées : - L’Anse de Colombier - L’Anse de l’Ile Fourchue - L’Anse de Grand‐Cul‐de‐Sac Le mouillage forain est autorisé dans certaines zones de Colombier et Fourchue. Le suivi de fréquentation, mis en place en 2006, permet d’étudier la fréquentation des baies de Colombier et de Fourchue. Le suivi ne permet pas de connaitre la fréquentation totale de ces zones car seules les activités commerciales avec capitaine sont soumises à permis, et de fait recensées. Une quinzaine de sociétés pratique actuellement au sein de la Réserve Naturelle. Ce suivi ne tient pas compte des clients des sociétés plaisance professionnelle (Sunsail, Moorings, VPM…), ni de l’ensemble des plaisanciers. Un arrêté territorial est en cours d’élaboration visant à intégrer l’ensemble des usagers commerciaux utilisant régulièrement les aménagements et sites de la Réserve Naturelle. 2 bouées de couleurs différentes sont réservées aux activités commerciales à Colombier et 2 à Fourchue Le suivi de la fréquentation entre 2006 et 2009 met en évidence une hausse de plus de plus de 60%. Cette hausse est expliquée par la délivrance de permis journaliers à des structures étrangères suite au redoublement des contrôles en 2008. Près de 10000 personnes ont visité les baies de Colombier, de Fourchue et Gros îlet par le biais de sociétés commerciales en 2009. A Grand Cul de Sac, 800 visiteurs ont découvert le lagon en palmes‐masque‐tuba ou en s’adonnant aux activités de planches. La baie est classée en zone de protection simple, et accueillent traditionnellement les mouillages sauvages des navires riverains et des hôtels. Vu cette forte pression anthropique, la Réserve Naturelle a la volonté de gérer ces mouillages. Un Arrêté Territorial est en cours de rédaction. La pratique et le stationnement des véhicules nautiques à moteur et le ski nautique sont interdits au sein de la Réserve Naturelle. La traversée de la baie du Grand‐Cul‐de‐Sac est tolérée à une vitesse inférieure à 3 nœuds. A.3.2.3. LES ACTES CONTREVENANTS ET LA POLICE DE LA NATURE
Deux types d’action de police de la nature sont exercés par les agents assermentés de la Réserve Naturelle : - Les actions qui peuvent se programmer (surveillance des jours fériés, les sorties matinales rendues possibles par une météo clémente, les différentes infractions prévisibles…). - les urgences ou astreintes (infractions, braconnages…), qui demandent une disponibilité importante. Les opérations de police de la nature font partie du quotidien des agents de la Réserve Naturelle. Elles se décomposent en : - surveillance terrestre quotidienne - surveillance maritime tous les 2 jours mobilisant 2 personnes - des astreintes téléphoniques de 8h à 18 h depuis 2006, qui se font en fonction de l’implication de chaque agent - des astreintes téléphoniques en continu depuis 2008 Les actions de police demandent une présence importante des agents de la Réserve Naturelle sur le terrain, car elle a un effet dissuasif et légitimant. Ces actions nécessitent la mobilisation importante du personnel qui doit être en binôme lors des sorties en mer pour assurer la sécurité. Les principales infractions qui apparaissent et qui sont récurrentes eu sein de la Réserve Naturelle sont : ‐ La circulation des véhicules nautiques à moteur dans la bande des 300 mètres. ‐ L’excès de vitesse dans les baies ‐ Les actions de braconnage de lambis et de burgos. ‐ Le non respect des zones de stationnement ‐ L’utilisation d’engins de pêche interdits ‐ Les infractions d’ancrage en période touristique Même assermentés, les gardes n’ont pas autorité hors Réserve Naturelle sauf pour les espèces protégées, et cela après commissionnement spécifique. Seule la brigade nautique de Saint‐Martin a la compétence d’intervenir sur le Domaine Public Maritime. Une collaboration a été mise en place avec la gendarmerie en 2006 avec des surveillances communes mensuelles. Il n’y a plus de brigade nautique sur l’île depuis 2008. Toutefois, au total, depuis 2004, les agents ont réalisés 188 procédures au sein de la Réserve Naturelle, soit environ 37 procédures annuelles. L’année 2008 comptabilise 54 procédures. 9 procédures ont été menées hors du périmètre de la Réserve Naturelle entre 2004 et 2008. Le constat d’un manque de police hors des zones de Réserve Naturelle liée au manque d’effectifs des administrations sur le milieu marin est récurrent. RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 95 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 A.3.2.4. LES AUTRES ACTIVITÉS
Aucun prélèvement n’est autorisé au sein de la Réserve Naturelle. En effet, la réglementation précise : ‐ Toute activité industrielle ou commerciale est interdite, à l'exception d'activités de découverte de la réserve. ‐ La collecte des minéraux et des fossiles est interdite sauf autorisation délivrée à des fins scientifiques ‐ Toutes activités de recherche ou d'exploitation minières sont interdites dans la réserve, à l'exception de celles concernant les substances concessibles mentionnées à l'article 2 du code minier. Tableau 38 : Tableau récapitulatifs des biens et services rendus par les récifs coralliens (source : MEDDAT, 2008) Valeurs obtenus dans les études Estimation des valeurs pour 2007 Biens et services marchands ($/ha/an) Services récréatifs 45 – 8 295 ≈ 100‐37 000 Pêche – aquariophilie 32 – 700 1 – 4 ≈ 80‐900 ≈1‐10 Aquaculture 1 – 60 ≈ 1‐65 Matériaux de construction 5 – 270 ≈6‐270 Services non marchands ($/ha/an) 9 DES RETOMBÉES ÉCONOMIQUES DIRECTES : ‐ Les dépenses de la réserve (zone de chalandise – budgets d’équipement et de fonctionnement) ‐ flux financier et zone de chalandise du personnel salarié (masse salariale, impôts…) 9 DES RETOMBÉES ÉCONOMIQUES INDIRECTES PAR LES RECETTES LIÉES À: La plongée (560 000€/an), aux activités des sociétés commerciales (450 000 €/an), à la pêche aux burgos au sein de la Réserve Naturelle (70 000 €/an). En intégrant les différents usages dans les périmètres de protection simple, la réserve génère un revenu moyen estimatif de plus d’un million d’euros par an. Cette gestion intégrée des activités permet des prestations qualitatives et la valorisation des milieux. Différentes études tentent de quantifier les biens et services rendus par la nature et notamment par les récifs coralliens (MEDDAT, 2008). 55 – 14 000 ≈80‐40 000 Recherche et éducation 2 ‐186 ≈6‐184 Biodiversité 1 – 660 ≈1‐660 Traitement des eaux 58 ≈75‐100 Valeur d’existence, valeur d’option 2 – 120 ≈3‐160 13
A.3.2.5. SYNTHÈSE DES ACTIVITÉS SOCIO-ÉCONOMIQUES
La Réserve Naturelle de Saint‐Barthélemy est un véritable vecteur de développement, contribuant par sa renommée à l’image de l’île. Son patrimoine naturel, paysager, l’intégration et la valorisation des usages traditionnels participent hautement à l’attrait touristique de la destination, lui révélant ainsi une véritable identité. Elle permet ainsi de véritables retombées économiques et sociales participant pleinement à la dynamique insulaire. Protection côtière Valeur économique totale ($/ha/an) 1 000 – 17 100 (Costanza : 6 075) 1 000‐17 700 (Costanza 10 000) Les valeurs avancées par Costanza et pour une surface récifale de 275 ha, donnent une cotation des biens et services rendus d’environ 2 millions d’euros par an. La Réserve, de par sa renommée, contribue à l’image de marque de Saint‐Barthélemy 13
Le bénéfice lié à la biodiversité a été estimé à 75$/ha/an pour la zone de Pigeon en Guadeloupe RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 96 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 A.4. LA VOCATION À ACCUEILLIR ET
L’INTÉRÊT PÉDAGOGIQUE DE LA RÉSERVE
NATURELLE
La Réserve Naturelle a augmenté ses efforts autour de journées portes ouvertes « fête de la mer » en 2004 et 2005, d’une semaine sur le thème des cétacés en 2006 et de conférences chaque année en fonction de personnalités scientifiques en visite sur l’île. Chaque année, des animations sur une semaine seront organisées autour d’un thème lié à la vie de la Réserve Naturelle. L’APPRENTISSAGE DU MILIEU IN SITU INTERVENTIO
NS SCOLAIRES POSTERS EVÈNEMENTS COMMUNIQU
ÉS/ARTICLES LA MISE À DISPOSITION D’OUTILS DE COMMUNICATION Tableau 39 : Bilan des opérations de communication entre 2004 et 2008 PARUTIONS ANNUELLES Une permanence d’accueil du public, à la « case de la Réserve », permet d’informer les visiteurs sur la réglementation, de sensibiliser, de vendre des produits de la réserve (outils pédagogiques). L’accueil du public se traduit par la mise en place sur le terrain de différents aménagements : ‐ les infrastructures d’accueil (bouées de plongée, mouillages…) ‐ les panneaux d’accueil ‐ les tables panoramiques, postes de vigie à terre ‐ les sentiers de découverte (ex du site du Fort Karl) La communication de la réserve contribue à la valorisation des usages traditionnels de l’île, que ce soit par la réalisation d’un film avec les marins pêcheurs en 2004, la mise en valeur de la destination plongée au travers d’articles à visée touristique... 2004
Film « Pécheu sain bat la » 38’ Film « Présentation RN» 12’ 2 7 5 collèges 2 maternelles Fête mer avec SubProtect 2005
Réédition guide visiteur 10000 ex 2 15 + 3 écho RN 10 collèges Fête mer avec SubProtect 2 conférences (lambis, poissons) 2006
Mer nature avec stagiaire 6000 ex anglais/français 4 20 + 2 écho RN 16 collèges Semaine Cétacés avec Évasion Tropicale/PHF 3 conférences (tortues, ciguatera, iguanes) 2007
2 11 + 1 écho RN 16 collèges 2 maternelles 1 1 conférence (botanique) 2008
5 20 + 8 échos RN 32 collèges 2 maternelles 8 1 conférence (oiseaux marins) 2009
Réédition guide du visiteur La nouvelle brochure imagée de la Réserve Naturelle en 5 000 exemplaires 7 79 + 12 échos RN 32 collèges 4 maternelles 4 ‐
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Les dépliants comme la nouvelle « brochure imagée de la Réserve Naturelle » publiée en 5 000 exemplaires en 2009 Les différentes publications (brochures, articles de presse dans des magazines de promotion de la destination…) Le site internet. Ce site a été mis en place en 2003 mais ne fonctionne plus à l’heure actuelle. Les lettres mensuelles de la Réserve Naturelle diffusée à plus de 500 personnes depuis 2007 La rédaction d’articles de vulgarisation présentant le travail de la réserve en collaboration avec les scientifiques. L’information « au fil de l’eau » de la population et des usagers couvrant les travaux menés au sein de la Réserve Naturelle et l’état des habitats et espèces légitimise la présence de la Réserve Naturelle. L’EVÈNEMENTIEL L’ACCUEIL DU PUBLIC VALORISATION DES USAGES TRADITIONNELS FILMS / DÉPLIANTS Le monde marin est, par définition, moins accessible au public que le monde terrestre. Hormis l’avifaune marine, la découverte du patrimoine naturel de la réserve naturelle demeure, pour l’heure, réservée aux plongeurs. Les opérateurs de plongée de l’île sont étroitement associés à la démarche de préservation du milieu marin et à la politique du gestionnaire en tant que vecteurs privilégiés de la découverte de la réserve, mais aussi dans leur participation au protocole INA SCUBA pour le suivi des tortues en alimentation. La Réserve Naturelle doit faire découvrir les biocénoses qu’elle abrite. Cette initiation passe par : La sensibilisation auprès des scolaires se fait par le biais d’ateliers de découverte du milieu marin in situ ou « IDD ». Instaurés en 2006, ils se font en collaboration étroite avec les professeurs du Collège Mireille Choisy. Depuis fin 2007, ce programme est dispensé à l’ensemble des classes de 5ème de l’île. RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 97 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 A.5. LA VALEUR ET LES ENJEUX DE LA
RÉSERVE NATURELLE
A.5.1. LA VALEUR DU PATRIMOINE NATUREL
La valeur patrimoniale de la Réserve Naturelle a été mise en évidence par les différents scientifiques, mettant en avant : ‐ des stocks de lambis importants dans les herbiers de Marigot, du Petit Cul de Sac, une limpidité de l’eau permettant une large distribution des colonies coralliennes (Bouchon et al., 2002), des tendances évolutives croissantes en réserve pour les poissons (la biodiversité, les effectifs de poissons > 20 cm) (Bouchon et al., 2008) soulignant « l’effet réserve ». ‐ l’abondance de la tortue verte dans les eaux de Saint‐Barthélemy par rapport aux eaux des Petites Antilles (Delcroix E., com. Pers.), le retour de la tortue luth, ‐ les quinze espèces d’oiseaux marins nicheuses avec le retour ces dernières années du fou brun et de la sterne caugeck, de nouveaux sites de nidification pour les pélicans (Leblond G., 2010), ‐ l’observation de la raie Manta en 2009. ‐ De nouvelles espèces d’échinodermes révélées lors de la mission géologique en 2007. Le morcellement de la réserve marine en 5 zones rend plus difficile la gestion et la surveillance, mais a l’avantage de concerner une variété d’espaces autour de l’île. Ce privilège permet la conservation de différentes zones et peut être un atout lors d’un évènement météorologique ou en cas de pollution anthropique. L’acquisition de nouveaux espaces (étangs, îlets, plages) en lien direct avec le milieu marin permettrait la protection de l’ensemble des habitats concernés par le cycle de développement de ces espèces sensibles. Ces relations de complémentarité et d’interdépendance de la réserve naturelle avec les milieux adjacents doivent être prises en compte par le gestionnaire : ‐ Les plages constituent les sites de pontes des tortues marines. La dynamique des sédiments du cordon littoral sous l’action des courants et de la houle peut également avoir un impact sur les biocénoses benthiques proches (herbiers et récif corallien). ‐ Les îlets constituent des sites de nidification des oiseaux marins. L’érosion consécutive à l’éradication du couvert végétal par les caprins sur l’île de Fourchue a eu un impact négatif sur les communautés coralliennes de la baie. ‐
Les salines, milieux d’eaux saumâtres où subsiste une mangrove résiduelle, au niveau du Grand et du Petit Cul‐de‐Sac (Saline et Grand‐Étang) ont des échanges permanents ou ponctuels avec la Réserve Naturelle et participent au cycle de l’avifaune (zone de nourrissage, de nidification…). Leblond signale également le doublement de la colonie de petite sterne qui nidifie à la grande saline alors que la population de Puerto Rico diminue. Riches et fragiles, ces milieux participent au maintien de la biodiversité. La Réserve Naturelle permet une gestion intégrée des différents usages au sein des zones de protection simple. Par exemple, l’autorisation de certaines pratiques de pêche traditionnelles au sein de la réserve contribue au maintien de ces activités patrimoniales, l’aménagement des sites de plongées et des mouillages permet l’offre de prestations qualitatives, véhiculant une image authentique de l’ile. En impliquant les différents usagers au quotidien de la Réserve Naturelle, cela participe à la connaissance et à l’appropriation des ces espaces par la population locale. Ces constats légitiment l’objectif de préservation aux yeux du public et des décideurs locaux. Tableau 40 : Synthèse par zones des potentiels d'interprétation et évaluation de la fragilité, l’attrait la lisibilité et l’accessibilité. *** : fort(e) ; ** : moyen(ne) ; * : limité(e). Secteur Thèmes Tortue – Les trois anses •
Herbiers de phanérogames •
Lambis •
Barrière récifale Frégate – Toc‐Vers •
Récifs coralliens non bioconstruits •
Récifs coralliens non bioconstruits Fourchue Colombier Gros Islets – Pain de Sucre •
Altérations liées à l’hypersédimentation •
Récifs coralliens non bioconstruits florissants (îlets Petit‐Jean) Fragilité Attrait Lisibilité Accès *** ** ** Plongée (départ plage) * ** * Plongée, Accès en bateau, mer souvent agitée * ** * Plongée. Accès en bateau (mouillages baie de Fourchue) ** *** * •
Herbiers de phanérogames altérés (Colombier) *** * ** •
Récifs coralliens en reconstruction (Petite Anse) *** ** * •
Récifs coralliens non bioconstruits florissants ** *** * •
Plongée. Accès en bateau (mouillages baie de Colombier) ou à pieds (plage de Colombier et Petite Anse Plongée. Accès en bateau, eaux calmes Tombant récifal RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 98 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 A.5.2. LES ENJEUX
La valeur patrimoniale de la Réserve Naturelle et liée aux habitats (récifs coralliens, herbiers de phanérogames…) et espèces qu’elle conserve. Elle abrite de nombreuses espèces protégées et menacées. L’objectif principal de la réserve Naturelle de Saint‐Barthélemy « la préservation du milieu naturel de Saint‐Barthélemy et le maintien de la biodiversité » a été défini dans le premier plan de gestion. Il passe par une gestion intégrée de l’ensemble des écosystèmes de l’île. Cette richesse est menacée par des phénomènes naturels auxquelles s’ajoutent les pressions anthropiques croissantes. L’enjeu fondamental est la conservation de ce patrimoine unique. A.5.2.1. LES ENJEUX DE CONSERVATION
Cet enjeu est conditionné à la protection : ‐ des habitats fragilisés et menacés qui sont interdépendants : o Les récifs coralliens, herbiers de phanérogames marines, qui font actuellement partie de l’enceinte de la Réserve Naturelle. o Les îlets et étangs qui actuellement ne sont pas gérés par la Réserve Naturelle mais qui sont identifiés comme des habitats en lien direct (complémentarité et fonctionnalité) avec les biocénoses et espèces de la Réserve Naturelle, notamment l’avifaune. ‐ Les espèces sensibles et à forte valeur patrimoniale comme les tortues, oiseaux marins, lambis et oursins des herbiers de phanérogames… A.5.2.4. LES ENJEUX PÉDAGOGIQUES
Cet objectif passe par la promotion, la communication et la valorisation de la réserve mais également par une démarche pédagogique vis‐à‐vis des scolaires (les itinéraires de découverte du milieu) et la vulgarisation des différents travaux scientifiques. A.5.2.5. LES ENJEUX DE GESTION
Une bonne gestion nécessite l’optimisation des moyens. A.5.2.2. LES ENJEUX DE CONNAISSANCE DU PATRIMOINE
L’appréciation de la valeur patrimoniale de la Réserve Naturelle est soumise à l’amélioration des connaissances sur le milieu biologique (espèces et habitats) et physique (courantologie, température…). Elle se fait en collaboration avec les scientifiques, partenaires et la Collectivité. Elle permet d’améliorer les protocoles de suivi, de les harmoniser afin de définir des indicateurs de suivis cohérents. A.5.2.3. LES ENJEUX LIÉS À L’ÉVALUATION ET A LA MAITRISE DES
CONTRAINTES ANTHROPIQUES ET NATURELLES
L’enjeu de conservation est intiment lié à la maitrise et la gestion des pressions sur le milieu (fréquentation, rejets urbains, espèces invasives, destruction en amont des écosystèmes…). La préservation des habitats et des espèces passe, d’une part, par la surveillance du respect de la réglementation de la réserve par les usagers, et, d’autre part, par la maîtrise des impacts anthropiques. RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 99 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 100 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 Section B :
Gestion de la Réserve
Naturelle de
Saint-Barthélemy
RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 101 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 B.1. RÉSUMÉ DE LA GESTION ANTÉRIEURE
ET LA CONCERTATION
B.2. LES OBJECTIFS À LONG TERME
B.2.1. OBJECTIF PRINCIPAL
Les différents échanges avec les membres du Conseil d’administration, les usagers (pêcheurs, plongeurs, commerçants…), les scientifiques et les partenaires de la réserve ont conclu à une perception globale plutôt positive de la réserve. Plusieurs constats et requêtes ont été récurrents : •
Le statut de la réserve parait précaire suite au changement institutionnel de l’île •
La volonté d’une gestion intégrée des différents usages (pêche activités commerciales, plongée…) dans les zones autorisées de la réserve. •
Le défaut de police sur l’ensemble de la bande côtière (braconnage important…) •
La demande d’extension de la compétence police des agents de la réserve autour de l’île •
Le besoin d’aménagements d’accueil supplémentaires •
Le partenariat avec les scientifiques à poursuivre et à renforcer Les différents scientifiques et partenaires s’inscrivent dans la volonté de renforcer le partenariat, dans la mise en place de nombreuses actions liées à l’amélioration des connaissances, en s’impliquant notamment dans des projets régionaux et nationaux. Le bilan de la gestion du premier plan établi pour la période 2004‐2008, les différentes réunions de concertation avec le Conseil d’administration, les usagers, les rencontres avec les partenaires (scientifiques, DIREN, DDE, COM…) ont permis de définir les objectifs du nouveau plan. Cette réflexion a été menée par l’équipe de la réserve naturelle et les membres de l’association Grenat. ANNEXE A RAJOUTER : LISTE DES RÉUNIONS DE CONCERTATION Le dessein principal de la réserve Naturelle de Saint‐Barthélemy « la préservation du milieu naturel de Saint‐
Barthélemy et le maintien de la biodiversité » a été défini dans le premier plan de gestion. Ces objectifs intemporels sont à restituer dans le contexte de l’île : exiguïté du territoire, forte poussée démographique et intense développement touristique. La pression anthropique croissante, sur un espace réduit, fait du maintien de la qualité des milieux un challenge particulièrement ambitieux. Ce plan permettra également une valorisation de l’image de l’île, la réserve naturelle étant un véritable vecteur de développement pour Saint‐Barthélemy (Tourisme…). B.2.2. OBJECTIFS À LONG TERME LIÉS À
L’OBJECTIF PRINCIPAL
A partir de l’objectif principal et de la définition des enjeux, 5 objectifs à long terme ont été formulés. Ils ont été déclinés en un certain nombre d’objectifs opérationnels qui à leur tour ont été traduis en différentes opérations. Tableau 41 : Déclinaison des différents objectifs à long terme. LES OBJECTIFS À LONG TERME OBJECTIFS OPÉRATIONNELS OPÉRATIONS
OLT1
LE RENFORCEMENT STATUTAIRE DU GESTIONNAIRE DANS LE CADRE DE LA COM 4 8 OLT2
L’AMÉLIORATION DES CONNAISSANCES 8 27 OLT3
L’ÉVALUATION ET LA MAÎTRISE DES CONTRAINTES ANTHROPIQUES ET NATURELLES 7 19 OLT4
COMMUNIQUER, VALORISER, SENSIBILISER ET ÉDUQUER 2 12 OLT5
LES MOYENS DE GESTION 5 16 RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 102 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 B.2.2.1. OLT1 : LE RENFORCEMENT STATUTAIRE DU GESTIONNAIRE
DANS LE CADRE DE LA COM
L’objectif principal « la préservation du milieu naturel de Saint‐Barthélemy et le maintien de la biodiversité » oriente vers une gestion intégrée de l’ensemble des écosystèmes de l’île, cela avec une hiérarchisation des priorités d’extension liées aux différents enjeux, aux opportunités et au statut foncier de ces espaces. Le développement d’une approche globale permettra une meilleure protection des milieux marins (récifs, herbiers…). B.2.2.2. OLT2 : L’AMÉLIORATION DES CONNAISSANCES
De nombreuses connaissances ont été acquises par l’équipe de la réserve et par les différents partenaires et prestataires. Différents suivis des espèces et habitats ont été mis en place depuis 2002. Ils devront être poursuivis afin de compléter les données en possession. L’analyse des résultats a mis en exergue certaines carences que ce soit du point des méthodes mises en place ou des données acquises : •
L’amélioration des méthodes de suivi passe par une harmonisation des protocoles, et une mise en cohérence entre les différentes missions (liaison à faire entre les programme de recherche, les chercheurs : interrelation). •
La gestion de la réserve nécessite également une meilleure connaissance du milieu physique (courantologie, marnage, température…), qui sont de précieuses informations pour la maitrise des impacts anthropiques. Les contraintes naturelles obligent à une réactivité quant à la gestion des sites et au suivi écologique, nécessitant une forte capacité d’adaptation face aux perturbations du milieu. A ces contraintes s’ajoutent la gestion des espèces invasives pour le maintien et l’équilibre des milieux. B.2.2.4. OLT4 : COMMUNIQUER, VALORISER, SENSIBILISER ET ÉDUQUER
Cet objectif passe par la promotion, la communication et la valorisation de la réserve mais également par une démarche pédagogique vis‐à‐vis des scolaires (les itinéraires de découverte du milieu) et la vulgarisation des différents travaux scientifiques, rendant accessible à tous la connaissance du milieu. B.2.2.5. OLT5 : LES MOYENS DE GESTION
Une bonne gestion nécessite l’optimisation des moyens. Celle‐ci passe : ‐ par la formation du personnel qui est amené à être polyvalent (compétences scientifiques, juridiques, techniques, administratives, communication…) ‐ par la maintenance et l’entretien du matériel assurés par le personnel de la réserve et/ou délégués à des prestataires ‐ par la maintenance et l’entretien des sites ‐ par la gestion administrative ‐ par la concertation et le travail d’équipe en interne, mais également tous les acteurs concernés L’enrichissement des connaissances dans le périmètre de la Réserve, mais également hors de ces limites, permettrait une gestion plus intégrée du milieu. B.2.2.3. OLT3 : EVALUATION ET MAITRISE DES CONTRAINTES
ANTHROPIQUES ET NATURELLES
La préservation des habitats et des espèces passe, d’une part, par la surveillance du respect de la réglementation de la réserve par les usagers, et, d’autre part, par la maîtrise des impacts anthropiques. Les actions d’évaluation des impacts s’accompagnent d’actions de gestion (fréquentation, aménagements…) et d’une présence dissuasive sur le terrain (action de police de la nature). RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 103 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 B.3. LES OBJECTIFS DU PLAN OU OBJECTIFS
OPÉRATIONNELS
Les objectifs du plan (ou objectifs opérationnels) déclinent les objectifs à long terme en visant un premier résultat concret à moyen terme, cherchant à diminuer l’impact des différents facteurs sur l’état de conservation. Ces objectifs ont été définis suite aux différentes phases de bilan, de concertation et résultent d’un véritable travail d’équipe. B.3.1. OLT1 : RENFORCEMENT STATUTAIRE DU GESTIONNAIRE DANS LE
CADRE DE LA COM
•
Définir d’un outil cohérent d’aménagement et de gestion globale de la bande côtière (aménagement d’accueil, action de police…). La bande côtière a été délimitée provisoirement à partir des isobathes 30 m. Cette ligne bathymétrique circonscrit également la zone sensible définie par l’arrêté préfectoral n°2007‐2068/PREF/DIREN. •
au positionnement du gestionnaire hors réserve, que ce soit dans les espaces protégés de l’île et face aux espèces protégées. Figure 12 : carte de l'OLT1 ‐ " Le renforcement statutaire du gestionnaire dans le cadre de la COM" Tableau 42 : Tableau des objectifs opérationnels liés à l'objectif à long terme OLT1 "Renforcement statutaire du gestionnaire dans le cadre de la COM" OO1 EVOLUTION DU STATUT DE LA RN DANS LE CADRE DE LA COM EPIC, GIP… OO2 INTÉGRATION DE NOUVEAUX ESPACES SITES DU CERL, ÉTANGS, ÎLETS OO3 APPROCHE ET GESTION GLOBALE DE LA BANDE CÔTIÈRE DÉFINIR UN OUTIL D’AMÉNAGEMENT ET DE GESTION OO4 DÉFINITION DU STATUT DU GESTIONNAIRE DANS ET HORS RN ESPÈCES ET ESPACES PROTÉGÉES HORS RN Le renforcement statutaire de la réserve a été décliné en 4 objectifs qui permettront à court ou moyen terme d’étendre les compétences du gestionnaire quant à la préservation de la biodiversité de l’île. Cette action fait suite à la prise de « la compétence environnement » par la COM de Saint‐Barthélemy. Cette démarche tend à : •
Accompagner l’évolution statutaire dans le cadre de la collectivité. Il est nécessaire, dans un premier temps, accompagné de conseil juridique, d’explorer les moyens réglementaires ainsi que les formalités administratives nécessaires. •
Intégrer de nouveaux espaces dans le périmètre de la réserve (sites du CERL, étangs, saline, îlets). Ces acquisitions sont fonction du régime foncier, de leur positionnement par rapport à la réserve, des opportunités de transfert…. La préservation du milieu passe par la maîtrise des milieux adjacents et implique l’intégration en priorité des îlets, des milieux lagunaires en étroites relations avec la réserve. L’intégration des plages notamment dans une volonté de maintien des sites de ponte de tortues n’est raisonnablement pas envisageable dans le cadre du plan de gestion vu le régime foncier de ces espaces adjacents (pas de 50 PG) et les enjeux touristiques. Ces acquisitions se feront en priorité sur le foncier public (COM et état) et adjacent au périmètre actuel de la réserve. RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 104 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 B.3.2. OLT2 : L’AMÉLIORATION DES CONNAISSANCES
L’amélioration des connaissances passe par une actualisation des listes d’espèces et la description des écosystèmes associés. L’analyse cartographique en télédétection (Chauvaud, 2001) pourra être reconduite à t+10, soit programmée pour l’année 2012 (budget) au regard du travail réalisé dans le Grand Cul de sac Marin. Cette cartographie, réalisée uniquement au sein de la réserve, pourra être étendue autour de l’île afin de mieux appréhender les différentes biocénoses marines (en interaction avec la réserve) pour une approche globale de la bande côtière. A ces différents diagnostics, s’ajouteront ceux des nouveaux espaces mis en gestion à la réserve. L’autre axe majeur de cet objectif concerne l’étude de la dynamique des biocénoses et des espèces (dans et hors réserve). Ces suivis ont permis aux scientifiques de mettre en évidence l’effet réserve (la biodiversité ichtyologique en augmentation, l’herbier de Marigot qui au dire d’expert tend vers le stade climacique14…). A la demande des pêcheurs, un suivi des populations de burgos sera mené dans et hors de la réserve afin d’étudier l’effet réserve. Ce travail implique la poursuite et le renforcement du partenariat avec les différents scientifiques (UAG, stagiaires universitaires, BIOS, …) et le réseau inter‐réserves de Guadeloupe. L’amélioration des connaissances nécessite : •
la mise en cohérence et l’harmonisation des différents protocoles utilisés pour le suivi des espèces et des biocénoses (suivi des récifs, suivi des herbiers…), •
des suivis réalisés par une équipe stable (même observateur dans le temps) •
Le maintien des stations de suivi dans le temps (dans et hors réserve) OO1
ACTUALISATION DES LISTES D’ESPÈCES ET DESCRIPTION DES ÉCOSYSTÈMES ASSOCIÉS MARIN ET TERRESTRE OO2
CARTOGRAPHIE DES BIOCÉNOSES ACTUALISATION RN, BANDE CÔTIÈRE SB OO3 RÉALISATION DES DIAGNOSTICS DES ESPACES À INTÉGRER SITES TRANSFÉRÉS OO4 ETUDE DE LA DYNAMIQUE DES PRINCIPALES BIOCÉNOSES RC, HERBIERS… OO5
ETUDE DE LA DYNAMIQUE DES ESPÈCES POISSONS, TORTUES, CÉTACÉS, AVIFAUNE ESPÈCES CIBLES (BURGO, LANGOUSTE…)
OO6
MISE EN ÉVIDENCE DE L’EFFET RÉSERVE SUR LES BIOCÉNOSES ET LES ESPÈCES RC, HERBIERS, BURGOS… OO7
ETUDE DES PARAMÈTRES PHYSICO CHIMIQUE TEMPÉRATURE, … OO8
LES ÉCHANGES ET RÉSEAUX UAG, CARAÏBE, RNF, LES AMIS DE LA RÉSERVE… •
la concertation entre les différents acteurs (scientifiques, usagers, institutionnels, décideurs, aménageurs…). Ces approches à des échelles d’observation et d’intégration différentes (transects, quadrats et télédétection) sont complémentaires et doivent permettent d’apprécier les évolutions des milieux et des espèces. Tableau 43 : Tableau des objectifs opérationnels liés à l'objectif à long terme OLT2 "L’amélioration des connaissances" 14
Stade d’équilibre RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 105 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 B.3.3. OLT3 : EVALUATION ET MAITRISE DES CONTRAINTES
ANTHROPIQUES ET NATURELLES
Tableau 44 : Tableau des objectifs opérationnels liés à l’objectif à long terme OLT3 « Évaluation et maitrise des contraintes anthropiques et naturelles » OO1 SUIVI ET GESTION DE LA FRÉQUENTATION ET PRESSION DES USAGERS PLONGÉE, ACTIVITÉS COMMERCIALES, PÊCHE, … OO2 SUIVI ET GESTION DES AMÉNAGEMENTS DANS LE PÉRIMÈTRE DE LA RN (GCS, …) OO3 OPTIMISATION DES AMÉNAGEMENTS D’ACCUEIL OO4 VIGILANCE SUR LES REJETS ANTHROPIQUES NOUVEAUX ÉQUIPEMENTS EN PARTENARIAT AVEC LA COM OO5 PRÉVENTION ET ACTION DE POLICE DE LA NATURE ACTIONS DE POLICE (TERRAIN, INSTRUCTION, RÉGLEMENTATION…) OO6 RÉACTIVITÉ FACE AUX CONTRAINTES NATURELLES GESTION DES SITES ET SUIVI ÉCOLOGIQUE OO8 GESTION DES ESPÈCES INVASIVES PLAN D’ACTION IGUANE, RASCASSE, ACACIA DE SAINT‐DOMINGUE… La préservation du milieu et le maintien de la biodiversité passent nécessairement par la maîtrise des différentes contraintes anthropiques et naturelles. Le suivi de la fréquentation des différentes zones de la réserve par les usagers (plongée, plaisance, activités commerciales, pêche…) sera perpétué. De nouveaux suivis seront mis en place au fur et à mesure de l’acquisition de nouveaux sites (site du CERL…). L’amélioration des connaissances des usages s’accompagnera de la gestion des aménagements existants dans le périmètre de la réserve (ex des mouillages du Grand Cul de Sac…) et permettra l’optimisation des aménagements d’accueil (équipements supplémentaires) pour minimiser l’impact de la fréquentation anthropique. Le milieu marin étant le réceptacle final de l’ensemble des pollutions des bassins versants, une veille sur les différents rejets anthropiques pourra être menée en collaboration avec les services techniques de la COM (rejets assainissement, unité de dessalement…). La présence des gardes sur le terrain doit être maintenue voire renforcée pour crédibiliser les actions de la Réserve. Les missions de terrain doivent être optimisées afin d’assurer en toute sécurité les actions de police de la nature. Cette veille de terrain pourra s’harmoniser avec l’ensemble des services de police. Suite aux évènements naturels, qui pourraient survenir, l’équipe devra gérer les sites touchés et mettre en place un suivi des différentes biocénoses impactées afin d’appréhender leur résilience. La gestion des espèces invasives passe soit par l’intégration à des plans d’action nationaux (cas de l’iguane), par des campagnes de prévention, par la participation au réseau de surveillance (ex de la rascasse), et par l’amélioration des connaissances des impacts de ces espèces. RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 106 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 B.3.4. OLT4 : COMMUNIQUER, VALORISER, SENSIBILISER ET ÉDUQUER
Tableau 45 : Tableau des objectifs opérationnels liés à l’objectif à long terme OLT4 « Communiquer, valoriser, sensibiliser et éduquer » OO1 PROMOTION, COMMUNICATION ET VALORISATION DE LA RÉSERVE UNE DÉMARCHE ACTIVE DE SENSIBILISATION, COMMUNICATION… OO2 ACTIONS PÉDAGOGIQUES IDD, VALORISATION DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES, SUIVIS DES BAGAGES… Deux objectifs opérationnels ont été définis : •
La promotion, la communication et la valorisation de la réserve : Cet objectif passe par une démarche active de sensibilisation à la réglementation en vigueur auprès des usagers (locaux, pêcheurs, aménageurs…), au travers d’une permanence d’accueil mais surtout par la présence dynamique des membres de l’équipe sur le terrain. Cette promotion se traduit par une médiatisation et une large diffusion des actions de la réserve (site internet, parutions dans les journaux, brochures, lettres mensuelles de la réserve…), des manifestations annuelles… Elle se manifeste sur le terrain par divers aménagements d’accueil et support de découverte (tables d’orientation, postes de vigie…). •
Les actions pédagogiques : Le succès de l’itinéraire de découverte du milieu (IDD) auprès des scolaires montre l’intérêt d’une sensibilisation par des actions de découverte du milieu in situ qui pourrait être étendue aux élèves du primaire. L’intégration de tout un chacun et son implication dans une démarche de protection du milieu passe par la valorisation des travaux scientifiques ainsi que des actions de vulgarisation. Cette large diffusion des travaux de la réserve débutera par l’édition d’une plaquette illustrant le plan d’actions de la réserve pour les 5 ans à venir. Les usagers (pêcheurs, plongeurs …) et partenaires (scientifiques…) pourront être associés à ces démarches de sensibilisation notamment lors de campagne de baguage de tortues associant senneurs, scientifiques et clubs de plongée. La perception de la réserve par le public doit être connue du gestionnaire pour parfaire ses actions de communication et éventuellement adapter ses actions de protection et de gestion. RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 107 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 B.3.5. OLT5 : LES MOYENS DE GESTION
•
La présence de l’équipe de la réserve sur le terrain, •
des actions en collaboration et en concertation avec les usagers •
Une perception positive de la réserve par les différents usagers et la population •
La réserve, un vecteur de développement contribuant à l’image de marque de l’île Les moyens de gestion ont été déclinés en 5 objectifs opérationnels. •
Les biens et services rendus par ces écosystèmes qui peuvent se traduire par une valeur économique et/ou sociale. Tableau 46 : Tableau des objectifs opérationnels liés à l’objectif à long terme OLT5 « Les moyens de gestion » •
Certains articles de la réglementation de la réserve, les chartes de partenariat… •
La « compétence environnement » de la Collectivité, qui peut faciliter une implication des décideurs politiques dans les actions de préservation •
Des espèces de retour : la tortue luth, le fou à pied rouge, la sterne caugeck, la raie Manta… •
La mise en évidence de l’effet réserve sur les herbiers et les populations de lambis à Marigot, sur le transect de la baleine pain de Sucre suivi par l’UAG (biodiversité et biomasse du peuplement ichtyologique) •
L’implication volontaire des pêcheurs de l’île pour la gestion des populations (burgos) OO1 LA FORMATION DU PERSONNEL FORMATION TECHNIQUE ET INTERNE OO2 MAINTENANCE ET ENTRETIEN DU MATÉRIEL MOUILLAGES, BALISES, BATEAU… OO3 MAINTENANCE ET ENTRETIEN DES SITES OO4 ADMINISTRATIF/GESTION FONCTIONNEMENT OO5 RÉUNIONS ET CONCERTATION EN INTERNE, COM, OFFICE DU TOURISME, USAGERS, CERL
B.4. LES OPÉRATIONS
Les opérations sont définies pour une période de 5 ans. Au total 82 opérations sont programmées. Ces actions sont la mise en œuvre concrète et planifiée des moyens qui contribuent à la réalisation des objectifs du plan. Elles constituent le terme de l’arborescence « Objectifs à long terme/ objectifs opérationnels/ opérations ». Ces opérations seront corrélées aux moyens humains et financiers nécessaires pour leurs bonnes réalisations. Ces adéquations confortent et crédibilisent la programmation des opérations ainsi présentées. Certaines opérations d’entre elles seront réalisées en partenariat avec les scientifiques, des prestataires extérieurs et des stagiaires. La situation exposée de Saint‐Barthélemy aux aléas naturels oblige à rappeler la nécessité d’adaptation de la programmation des opérations du plan suite à un évènement climatique. B.4.1. FACTEURS INFLUENÇANT LA GESTION
B.4.1.1. LES FACTEURS FAVORABLES
Il s’agit des facteurs favorisant la réussite des objectifs du plan : B.4.1.2. LES FACTEURS CONTRAIGNANTS
B.4.1.2.1. TENDANCES NATURELLES
Les facteurs climatiques, cyclones et phénomènes El Nino (détournement des populations de poissons), les éboulements (falaises), les éruptions, séismes, les inondations côtières par les eaux douces et les déplacements de masses d’eau océaniques, peuvent jouer un rôle dans la dynamique des espèces (santé des coraux, habitat et reproduction des oiseaux marins, ressources alimentaires pour les mammifères marins…). Ces évènements peuvent être en partie liés au changement climatique global comme l’augmentation des phénomène météorologique, l’élévation des températures entrainant des épisodes de blanchiment des coraux (2005) suivi d’une mortalité massive des colonies, ou l’augmentation de la concentration du CO2 dans l’eau de mer entrainant une diminution du potentiel de calcification des coraux. « Les effets conjugués de l’élévation thermique à la surface des océans et de l’augmentation de concentration de CO2 pourraient conduire à un appauvrissement de la biodiversité des écosystèmes récifaux et une aggravation des infestations de parasites et des maladies » (MEDDAD, 2008). L’exposition aux aléas naturels oblige au maintien de la qualité des habitats afin de rendre possible un mouvement de population. Des masses d’eaux douces chargées, riches en nutriments et particules venant des fleuves Amazone et Orénoque, peuvent s’étendre plus ou moins loin dans l’Atlantique et la mer Caraïbe selon les années et entrainer une prolifération algale. A ces perturbations s’ajoutent des maladies pouvant se transformer en épizooties (oursins diadèmes, Acropora palmata…) avec des incidences importantes sur les populations. Bien que les suivis datent de 2002, qu’ils aient permis de mettre en exergue un effet réserve sur le site de la Baleine Pain de Sucre, il parait prématuré d’en extraire des tendances à moyens ou à long terme. La collecte des informations sur la dynamique naturelle des milieux et des espèces de la réserve est à perpétuer sur du long terme. RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 108 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 B.4.1.2.2. FACTEURS ANTHROPIQUES
•
•
La disparition de la végétation liée aux défrichements non contrôlés, aux piétinements et au pâturage par les cabris, favorisent l’érosion qui a impact non seulement sur les communautés benthiques (hyper sédimentation) mais également sur les populations d’oiseaux marins qui doivent se déplacer. La raréfaction de certaines espèces en raison de la pression de pêche dans les eaux de Saint‐Barthélemy, le braconnage (ex des burgos)… •
L’écotourisme, les activités de loisir qui risquent de menacer les milieux naturels s’il n’y a pas de gestion de la fréquentation. Les activités de loisirs telles que la voile, le scooter de mer, le kayak, facilitent l’accès à des zones qui étaient jusqu’alors peu accessibles, les rendant ainsi plus vulnérables. La destruction des herbiers et récifs par les mouillages forains. •
La pollution marine, d’origine domestique (rejets des eaux usées mal traitées), d’origine agricole (pesticides) et d’origine industrielle peuvent porter préjudices aux espèces et habitats. •
Les dérangements que peuvent constituer le bruit, la lumière, les activités diverses à la périphérie de la réserve ou même dans le périmètre de la réserve (cas du Grand Cul de sac) qui peuvent se traduire par la désertion des espèces sensibles à ces nuisances. •
Introductions accidentelles ou volontaires d’espèces exotiques pouvant perturber les écosystèmes (espèces envahissantes : rascasse, iguane…). Vu la dépendance de Saint‐Barthélemy vis‐à‐vis du tourisme, elle est particulièrement exposée aux risques d’introduction. Les populations et habitats impactés par les actions anthropiques sont alors fragilisés et plus exposées aux aléas naturels. B.4.1.2.3. AUTRES CONTRAINTES DE GESTION
La principale contrainte de gestion est relative aux moyens humains. Le personnel de la réserve est actuellement constitué de 3 personnes : le conservateur, un garde technicien et un garde polyvalent animateur. Les moyens humains nécessaires à la réalisation du premier plan de gestion avait été nettement sous estimés (sous effectif de 25%). Une mise en cohérence du plan de travail doit être faite avec : •
La législation (convention collective, travail en milieu hyperbare…). •
La gestion des astreintes B.4.2. LA DÉFINITION DES OPÉRATIONS
Compte tenu de l’ensemble des paramètres (favorables ou non) évoqués précédemment, les opérations des 5 années à venir ont été formulées et ont été regroupées et ordonnées en tableaux, pour une meilleure lisibilité. Les zones de la réserve et les partenaires éventuels concernés par les opérations sont précisés, si nécessaire. La réflexion sur les objectifs opérationnels à mettre en œuvre dans les cinq années à venir a mobilisé les membres de Grenat et le personnel de la réserve, confrontés dans leur action quotidienne à l’ensemble des contraintes évoquées. Les opérations devant permettre d’atteindre les objectifs sont regroupées en 6 thèmes :
PO : police de la nature ;
TU : travaux uniques, équipements ;
TE : travaux d’entretien, maintenance ;
PI : pédagogie, informations, animations, éditions ;
AD: gestion administrative.
B.4.2.1. LES OPÉRATIONS DE
POLICE DE LA NATURE (PO)
Au total 4 opérations de police de la nature ont été définies. Elles s’inscrivent toutes dans l’objectif opérationnel OO7 « Prévention et action de police de la nature ». Opérations PO1 Présence renforcée sur le terrain des agents de la réserve PO2 Renforcer la coordination des différents moyens de police PO3 •
Une présence sur le terrain renforcée les week end et les jours fériés L’embauche de personnel supplémentaire est une condition sine qua non à l’atteinte des objectifs. Ce recrutement est rendu difficile en raison du coût de la vie à Saint‐Barthélemy (salaire insuffisant) et de la polyvalence des compétences nécessaires. SE : suivis, études, inventaires ;
PO4 Suivi de l’instruction des dossiers Mise en place de la réglementation aux navires étrangers Observations Achat matériel terrain formation au milieu marin, participation aux actions Collectivités se porter partie civile Partenaires Secteurs
RN PT, gendarmerie, AM, les douanes RN RN AM, TP, procureur RN RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 109 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 transects Suivi des communautés benthiques Suivi des herbiers de phanérogames marines B.4.2.2. LES OPÉRATIONS DE SUIVI ÉCOLOGIQUE (SE)
SE9 UAG, Inter RN RN phanérogames marines, oursins, lambis… UAG, Inter RN RN Le suivi écologique représente plus de 40% de l’ensemble des opérations. Il comptabilise un total de 35 opérations détaillées dans les tableaux suivants. SE10
OPÉRATIONS LIÉES À L’OLT2 « AMÉLIORATION DES CONNAISSANCES »
9 L’ÉTUDE DE LA DYNAMIQUE DES ESPÈCES 9 ACTUALISATION DES LISTES D’ESPÈCES ET DESCRIPTION DES ÉCOSYSTÈMES ASSOCIÉS Opérations Opérations SE1 SE2 SE3 SE4 benthos marin Poissons et autres Espèces terrestres (faune, flore) Description des milieux Partenaires Secteurs UAG, spécialistes… Bande côtière SB Bande côtière SB Sites CERL, étangs, îlets.. SB (terrestre et marin) UAG, spécialistes… UAG, spécialistes… UAG, spécialistes… Observations Partenaires Secteurs Suivi des peuplements de poissons UAG, Inter RN RN Suivi des populations de tortues marines Identification et suivi des sites de pontes de tortues marines Suivi des tortues en alimentation (IN SCUBA) Opération de capture/marquage/recapture Gestion des échouages Mise en place et suivi d'une balise Argos Réseau tortue, kap'nat, clubs de plongées, agents de nettoyage des plages, pêcheurs Bande côtière SB Participation aux campagnes de transect AET, DIREN, AMP SE11 SE12 9 LA CARTOGRAPHIE DES BIOCÉNOSES MARINES Opérations Partenaires 15
TBM SE5 Mise à jour de la cartographie des biocénoses marines de la RN TBM, SHOM… SE6 Cartographie des biocénoses marines autour de Saint‐Barth Secteurs Suivi des mammifères marins SE13 RN Bande côtière SB
Participation à la création du sanctuaire des cétacés Animation des postes de vigie Gestion des échouages Collaboration aux campagnes aériennes Opérations Observations Diagnostic écologique des SE7 différents espaces mis en gestion à la RN Inventaire faune flore, physico chimique Partenaires stagiaires AET, Carlspaw AET, BREACH, AMP, Carlspaw SE14 Suivis ornithologiques (oiseaux marins) SE15 Identification et suivi d'espèces cibles lambis, burgos, langouste… UAG, réseau Caraïbe, pêcheurs Bande côtière SB SE16 Sauvetage faune flore hors RN, échouages Aquarium GPE, réseaux SB (terrestre et marin) Secteurs Sites CERL, étangs, îlets...
ZEE SB AET Participation à l'inventaire national Grand paille en queue Inventaire National Réévaluation des ZICO achat mat. Photo en 2010 9 LES DIAGNOSTICS DES ESPACES À INTÉGRER AMP, DIREN 9 L’ÉTUDE DE LA DYNAMIQUE DES PRINCIPALES BIOCÉNOSES BIOS, ONCSF Falaises, îlets, bande côtière SB Opérations SE8 Choix des sites et installations de nouveaux Observations Partenaires Secteurs UAG, Inter RN Bande côtière SB 9 LA MISE EN ÉVIDENCE DE L’EFFET RÉSERVE Opérations 15
Société Travaux Biologie Marine SE17
SE18
Comparaison des peuplements benthiques dans et hors réserve Comparaison des peuplements de poissons Observations Partenaires Secteurs UAG, inter RN Bande côtière SB
UAG, inter RN Bande côtière SB
RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 110 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 dans et hors réserve Comparaison de la dynamique des herbiers SE19 dans et hors réserve Comparaison des pop de burgos dans et hors SE20 RN SE21 Suivi de la température SE22 SE23 Courantologie, marnage Autres paramètres physico‐chimique Phanérogames, oursins, lambis UAG, inter RN Bande côtière SB
Bande côtière SB
Achat thermographe en 2014 Opérations Réseau inter RN Bande côtière SB
SHOM Bande côtière SB
Bande côtière SB
SE25
SE29
9 L’ÉTUDE DES PARAMÈTRES PHYSICO‐CHIMIQUES (CHANGEMENT CLIMATIQUE) SE30
Opérations SE22 SE24
SE26
SE27
SE28
SE21 OPÉRATIONS LIÉES À L’OLT3 «
ANTHROPIQUES ET NATURELLES »
Observations Partenaires
Suivi de la température Achat thermographe en 2014 Réseau inter RN Courantologie, marnage Fortement recommandé par CB et Franck Mazéas SHOM COM SE23 Autres paramètres physico‐chimique Secteurs Bande côtière SB Bande côtière SB Bande côtière SB SE31
SE32
SE33
SE34
EVALUATION ET MAITRISE DES CONTRAINTES
Observations Partenaires Secteurs Clubs de plongée plongée RN activités charter, PMT, activités GCS RN commerciales Pêcheurs pêche Suivi de la ressource et gestion des stocks RN activités GCS RN plaisance pro nouvelle réglementation (morrings, VPM, Sunsail) RN Étude de la fréquentation des Fort Karl Site du CERL sites terrestres mouillage du GCS GCS vigilance et travail en partenariat avec la RN COM suivis écologiques (cyclones, houle, augmentation de la suite aux évènements RN température…) naturels Participation au Plan d'Action National Lutte contre l'iguane commun SB Iguane Campagnes de prévention Participation au réseau de surveillance la rascasse Bande côtière SB
Collaboration l’observation et l’éradication COM /état étude de l'impact des SE35
nuisibles (rat, caprins…) stagiaire RN B.4.2.3. LES OPÉRATIONS DE TRAVAUX UNIQUES (TU)
9 OPTIMISATION DES AMÉNAGEMENTS D’ACCUEIL Opérations TU1
Nouveaux équipements nécessaires à l'accueil du public Observations Aménagement postes de vigie, mouillages plongée sup… Partenaires Secteurs
prestataire RN RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 111 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 B.4.2.4. LES OPÉRATIONS DE TRAVAUX D’ENTRETIEN, MAINTENANCE
(TE)
Objectifs opérationnels Réactivité face aux TE1 contraintes naturelles Gestion des espèces OO19 TE2 invasives OO18 Opérations Gestion des sites suite aux évènements lutte contre l'acacia de Saint‐
Domingue maintenance du matériel (mouillage, bateau, matériel de plongée…, locaux) Maintenance du balisage Observations nettoyage des sites, encombrants… TE3 Maintenance et OO23 entretien des matériels TE4 Maintenance et OO24 TE5 Maintenance et entretien des sites entretien des sites B.4.2.6. LES OPÉRATIONS DE GESTION ADMISNISTRATIVE (AD)
Objectifs opérationnels OO2 OO3 B.4.2.5. LES OPÉRATIONS DE PÉDAGOGIE, INFORMATIONS,
ANIMATIONS, ÉDITIONS (PI)
OO4 Intégration de nouveaux espaces PI1 PI2 PI3 PI4 PI5 PI6 PI7 PI8 PI9 PI10 Une démarche active de sensibilisation à la réglementation auprès des usagers permanence d'accueil panneaux, tables d'orientation, postes de vigie brochures Conception et maintenance du site internet lettre de la réserve parutions dans les journaux Animation d'un espace vente et documentation étude de la perception de la RN par les usagers Manifestation annuelle programme éducatif (itinéraires de découverte du milieu IDD) Valorisation des travaux scientifiques PI12 (vulgarisation) PI11 Observations Partenaires Analyse juridique Mise en place du nouveau statut Transfert de gestion des sites AD3 du CERL AD4 Acquisition des étangs AD5 Acquisition des îlets Approche et gestion globale AD6 de la bande côtière Définition le statut du gestionnaire hors réserve Ces opérations sont toutes liées à l’OLT 4 « Communiquer, valoriser, sensibiliser et éduquer Opérations Observations AD1 Évolution statutaire de la RN OO1 dans le cadre de la COM AD2 éradication et lutte chimique (mouillage, bateau, matériel de plongée, locaux…) Opérations AD7 AD8 AD9 Secteurs AD10
La RN vecteur de promotion économique et sociale prestataire AD15
AD16
stagiaire AD17
OO12
Échanges et réseaux AD11
AD12
Thème annuel (tortues, lambis et langoustes programme collège à étendre au primaire prestataire, collège, COM AD13
OO22
Formation du personnel AD14
Tous secteurs confondus OO25
Administratif/gestion AD18
AD19
AD20
AD21
Fort Gustavia, les étangs, fonds dominants de la Pointe Nègre Aménagements d'accueil (bouées, épaves, sentiers sous marins…) Action de police pour la Définir un outil réglementation en place d'aménagement et de gestion Gestion de la ressource (réglementation), lutte contre le braconnage Cibler le mode de gestion des Sauvetage faune, flore, échouages espaces protégés hors RN Cibler le mode de gestion des sites de ponte, falaises, îlets… espèces protégées hors RN Renforcement du partenariat chercheurs, stagiaires avec l'UAG Renforcement des échanges avec la Caraïbe Participation et collaboration réseaux régionaux, nationaux et aux réseaux internationaux Rencontres et formations des plongeurs, pêcheurs, locaux… usagers et bénévoles de la réserve plongée, navigation, Formation technique du commissionnement (police, faune personnel flore), site internet… Formation interne du protocoles scientifiques, personnel écosystèmes de la réserve… Fonctionnement CERL, COM Accompagnement juridique assurer la vie administrative Gestion des ressources humaines Recherche de ressources propres Évaluation annuelle du plan de travail Évaluation quinquennale du comptabilité, gestion, secrétariat (comptes rendus, animation) RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 112 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 AD22 OO26 Réunion et Concertation AD23 AD24 AD25 plan de gestion Animation et communication interne (Grenat, personnel…) Réunion et concertation COM Office du tourisme RN St Barth Concertation des usagers Réunion et concertation avec le CERL B.5. CODIFICATION ET ORGANISATION
DE L’ARBORESCENCE
Les objectifs à long terme, les objectifs du plan et leurs opérations liées sont présentées sous la forme d’une arborescence qui servira de tableau de bord pour suivre et rendre compte annuellement de l’état d’avancement de la gestion. Tableau 47 : Arborescence des objectifs et des opérations du plan de gestion 2010‐2014 OLT2 Opérations Renforcement statutaire du gestionnaire dans le cadre de la COM Évolution statutaire de la RN 1 AD1 dans le cadre de la COM 2 AD2 3 AD3 Intégration de nouveaux OO2 4 AD4 espaces 5 AD5 Approche et gestion globale OO3 6 AD6 de la bande côtière Objectifs opérationnels OO1 Amélioration des connaissances OLT1 OLT OO4 Définition le statut du gestionnaire hors réserve 7 AD7 8 AD8 9 Actualisation des listes 10 OO5 d'espèces et description des 11 écosystèmes associés 12 SE1 SE2 SE3 SE4 13 SE5 OO6 Cartographie des biocénoses 14 SE6 OO7 Réaliser les diagnostics des 15 SE7 espaces à intégrer OO8 16 SE8 Étude de la dynamique des 17 SE9 principales biocénoses 18 SE10 OO9 19 20 Étude de la dynamique des 21 espèces 22 23 SE11 SE12 SE13 SE14 SE15 Analyse juridique Mise en place du nouveau statut Transfert de gestion des sites du CERL Acquisition des étangs Acquisition des îlets Définir un outil d'aménagement et de gestion Cibler le mode de gestion des espaces protégés hors RN Cibler le mode de gestion des espèces protégées hors RN benthos marin Poissons et autres Espèces terrestres (faune, flore) Description des milieux Mise à jour de la cartographie des biocénoses marines de la RN Cartographie des biocénoses marines autour de Saint‐Barth Diagnostic écologique des différents espaces mis en gestion à la RN Choix des sites et installations de nouveaux transects Suivi des communautés benthiques Suivi des herbiers de phanérogames marines Suivi des peuplements de poissons Suivi des populations de tortues marines Suivi des mammifères marins Suivis ornithologiques (oiseaux marins) Identification et suivi d'espèces cibles RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 113 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 Évaluation et maîtrise des contraintes anthropiques et naturelles OLT4
72 TE4 lutte contre l'acacia de Saint‐Domingue Une démarche active de sensibilisation à la réglementation auprès des usagers permanence d'accueil panneaux, tables d'orientation, postes de vigie brochures Conception et maintenance du site internet lettre de la réserve parutions dans les journaux Animation d'un espace vente et documentation étude de la perception de la RN par les usagers Manifestation annuelle programme éducatif (itinéraires de découverte du milieu IDD) Valorisation des travaux scientifiques (vulgarisation) Formation technique du personnel Formation interne du personnel maintenance du matériel (mouillage, bateau, matériel de plongée…, locaux) Maintenance du balisage 73 TE5 Maintenance et entretien des sites 58 PI2 59 PI3 60 PI4 OO20
Promotion, communication 61 PI5 et valorisation de la réserve 62 PI6 63 PI7 64 PI8 65 PI9 66 PI10 67 PI11 OO21
Action pédagogique 68 PI12 OLT5
Les moyens de gestion OLT3 56 TE2 57 PI1 Communiquer, Valoriser, sensibiliser et éduquer 24 SE16 Sauvetage faune flore hors RN, échouages
Comparaison des peuplements 25 SE17
benthiques dans et hors réserve Comparaison des peuplements de Mise en évidence de l'effet 26 SE18
poissons dans et hors réserve OO10 réserve sur les biocénoses et Comparaison de la dynamique des les espèces 27 SE19
herbiers dans et hors réserve Comparaison des pop de burgos dans et 28 SE20
hors RN 29 SE21
Suivi de la température Étude des paramètres OO11 physico chimiques 30 SE22
Courantologie, marnage (Changement climatique) 31 SE23
Autres paramètres physico‐chimique 32 AD9 Renforcement du partenariat avec l'UAG Renforcement des échanges avec la 33 AD10
Caraïbe OO12 Échanges et réseaux 34 AD11 Participation et collaboration aux réseaux Rencontres et formations des usagers et 35 AD12
bénévoles de la réserve 36 SE24
plongée 37 SE25
activités commerciales 38 SE26
pêche Suivi et gestion de la OO13 fréquentation et pression 39 SE27
activités GCS des usagers 40 SE28
plaisance pro Étude de la fréquentation des sites 41 SE29
terrestres Suivi et gestion des OO14 aménagements dans le 42 SE30
mouillage du GCS périmètre de la RN Optimisation des Nouveaux équipements nécessaires à OO15 43 TU1 aménagements d'accueil l'accueil du public Vigilance Rejets vigilance et travail en partenariat avec la OO16 44 SE31
anthropiques COM Présence renforcée sur le terrain des 45 PO1 agents de la réserve Renforcer la coordination des différents 46 PO2 Prévention et action de moyens de police OO17 police de la nature 47 PO3 Suivi de l’instruction des dossiers Mise en place de la réglementation aux 48 PO4 navires étrangers 49 TE1 Gestion des sites suite aux évènements Réactivité face aux OO18 suivis écologiques suite aux évènements contraintes naturelles 50 SE32
naturels Participation au Plan d'Action National 51 SE33
Iguane Gestion des espèces 52 SE34
la rascasse OO19 invasives étude de l'impact des nuisibles (rat, 55 SE35
caprins…) OO22
Formation du personnel OO23
Maintenance et entretien des matériels OO24
Maintenance et entretien des sites OO25
Administratif/gestion 69 AD13 70 AD14 71 TE3 74 75 76 77 78 79 AD15 AD16 AD17 AD18 AD19 AD20 80 AD21 81 AD22 OO26
Réunion et Concertation 82 AD23 83 AD24 84 AD25 Fonctionnement Accompagnement juridique assurer la vie administrative Gestion des ressources humaines Recherche de ressources propres Évaluation annuelle du plan de travail Évaluation quinquennale du plan de gestion Animation et communication interne (Grenat, personnel…) Réunion et concertation COM Office du tourisme RN St Barth Concertation des usagers Réunion et concertation avec le CERL RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 114 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 OO6 Cartographie des biocénoses Mise à jour de la cartographie des biocénoses marines de la RN SE6 Cartographie des biocénoses marines autour de SB OO7 Réaliser les diagnostics des espaces à intégrer Diagnostic écologique des différents espaces mis en SE7 gestion à la RN B.6. PROGRAMMATION DU PLAN DE
GESTION
SE5 1 fois par an 1 fois par an 1 fois par an 1 fois par an Ponctuel OO8 Étude de la dynamique des principales biocénoses Le plan de travail propose une répartition réfléchie des opérations sur la durée du plan afin de prévoir le programme de travail de chaque année et les moyens financiers et humains nécessaires. Cette programmation est établie à titre indicatif de façon à s’adapter aux fluctuations naturelles et budgétaires, aux difficultés imprévues de mise en œuvre. SE8 Choix des sites et installations de nouveaux transects SE9 Suivi des communautés benthiques SE10
Suivi des herbiers de phanérogames marines OO9 Étude de la dynamique des espèces SE11
Suivi des peuplements de poissons 1 fois par an Il s’agit d’organiser la chronologie des opérations et d’indiquer leur année de mise en œuvre en tenant compte de leur degré de priorité. Les différentes opérations identifiées ont été inscrites dans un plan de travail élaboré pour 5 ans. Cette planification tient compte des disponibilités humaines et matérielles propres à la réserve et des priorités de mise en œuvre des opérations. SE12
Suivi des populations de tortues marines Permanent Tableau de programmation calendaire des opérations SE13
Suivi des mammifères marins Permanent B.6.1. LE PLAN DE TRAVAIL QUINQUENNAL
Opérations Périodicité Années 2010 2011 2012 2013 2014
OO1 Évolution statutaire de la RN dans le cadre de la COM AD1 AD2 Analyse juridique Mise en place du nouveau statut OO2 Intégration de nouveaux espaces AD3 Transfert de gestion des sites du CERL AD4 Acquisition des étangs AD5 Acquisition des îlets Ponctuel Ponctuel SE14
Suivis ornithologiques (oiseaux marins) Permanent Ponctuel Ponctuel SE15
SE16
Identification et suivi d'espèces cibles Sauvetage faune flore hors RN, échouages Permanent OO10 Mise en évidence de l’effet réserve sur les biocénoses et les espèces OO3 Approche et gestion globale de la bande côtière SE17
AD6 Définir un outil d'aménagement et de gestion Ponctuel SE18
OO4 Définition du statut du gestionnaire hors RN Cibler le mode de gestion des espaces protégés hors RN Cibler le mode de gestion des espèces protégées hors AD8 RN AD7 SE19
Ponctuel Ponctuel OO5 Actualisation des listes d’espèces et description des écosystèmes associés SE1 SE2 SE3 SE4 benthos marin Poissons et autres Espèces terrestres (faune, flore) Description des milieux Ponctuel Ponctuel Ponctuel Ponctuel SE20
Comparaison des peuplements benthiques dans et hors réserve Comparaison des peuplements de poissons dans et hors réserve Comparaison de la dynamique des herbiers dans et hors réserve Comparaison des pop de burgos dans et hors RN 1 fois par an 1 fois par an 1 fois par an OO11 Étude des paramètres physico chimique (changement climatique) SE21
SE22
SE23
Suivi de la température Courantologie, marnage Autres paramètres physico‐chimique OO12 Échanges et réseaux AD9 AD10
AD11
Renforcement du partenariat avec l'UAG Renforcement des échanges avec la Caraïbe permanent Participation et collaboration aux réseaux permanent RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 115 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 AD12 Rencontres et formations des usagers et bénévoles de la réserve PI9 PI10 étude de la perception de la RN par les usagers Manifestation annuelle OO21 Actions pédagogiques programme éducatif (itinéraires de découverte du PI11 milieu IDD) PI12 Valorisation des travaux scientifiques (vulgarisation) OO22 Formation du personnel AD13
Formation technique du personnel AD14
Formation interne du personnel OO23 Maintenance et entretien des matériels maintenance du matériel (mouillage, bateau, TE3 matériel de plongée…, locaux) TE4 Maintenance du balisage OO24 Maintenance et entretien des sites TE5 Maintenance et entretien des sites OO25 Administratif / gestion AD15
Fonctionnement AD16
Accompagnement juridique AD17
assurer la vie administrative AD18
Gestion des ressources humaines AD19
Recherche de ressources propres AD20
Évaluation annuelle du plan de travail AD21
Évaluation quinquennale du plan de gestion OO26 Réunion et concertation Animation et communication interne (Grenat, AD22
personnel…) Réunion et concertation COM Office du tourisme RN AD23
St Barth AD24
Concertation des usagers AD25
Réunion et concertation avec le CERL OO13 Suivi et gestion de la fréquentation et pression des usagers SE24 SE25 SE26 SE27 SE28 SE29 plongée activités commerciales pêche activités GCS plaisance pro Étude de la fréquentation des sites terrestres permanent permanent permanent permanent permanent permanent OO14 Suivi et gestion des aménagements dans le périmètre de la RN SE30 mouillage du GCS 1 fois par an OO15 Optimisation des aménagements d’accueil Nouveaux équipements nécessaires à l'accueil du TU1 permanent public OO16 Vigilance sur les rejets anthropiques SE31 vigilance et travail en partenariat avec la COM OO17 Prévention et action de police de la nature Présence renforcée sur le terrain des agents de la PO1 réserve Renforcement de la coordination des différents PO2 moyens de police PO3 Suivi de l’instruction des dossiers Mise en place de la réglementation aux navires PO4 étrangers OO18 Réactivité face aux contraintes anthropiques TE1 Gestion des sites suite aux évènements SE32 suivis écologiques suite aux évènements naturels permanent permanent permanent permanent Ponctuel ponctuel ponctuel OO19 Gestion des espèces invasives SE33 Participation au Plan d'Action National Iguane permanent SE34 la rascasse permanent SE35 TE2 étude de l'impact des nuisibles (rat, caprins…) lutte contre l'acacia de Saint‐Domingue ponctuel permanent OO20 Promotion, communication et valorisation de la réserve Une démarche active de sensibilisation à la PI1 permanent réglementation auprès des usagers PI2 permanence d'accueil permanent PI3 panneaux, tables d'orientation, postes de vigie ponctuel PI4 brochures ponctuel PI5 Conception et maintenance du site internet permanent PI6 lettre de la réserve 1 fois par mois PI7 parutions dans les journaux permanent PI8 Animation d'un espace vente et documentation permanent Ponctuel 1 fois par an permanent permanent Ponctuel Ponctuel Permanent Permanent ponctuel Permanent Permanent Permanent 1 fois par an ponctuel 1 fois par an 1 fois par an RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 116 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 B.6.2. LA PROGRAMMATION INDICATIVE DES
MOYENS HUMAINS ET FINANCIERS
B.6.2.1. PROGRAMMATION INDICATIVE PAR OBJECTIF À LONG TERME
ANNEXE TABLEAU DÉTAILLÉ DE LA PROGRAMMATION FINANCIÈRE ET HUMAINE La programmation détaillée des moyens humains et financiers déclinés par opération est jointe en annexe. Le temps à consacrer à chacune de ces opérations (ponctuelles ou cycliques) a été estimé le plus précisément possible, pour ce qui concerne le personnel de la réserve (en journées individuelles de travail). Les disponibilités en personnel se situent aux alentours de 200 journées de travail par an et par employé, en tenant compte de la réglementation, des astreintes…. Le nombre de jours/homme a été ensuite converti en valeur financière afin de définir le coût total de chaque opération. Tableau 48 : Tableau de la programmation indicative des moyens humains et financiers par année et par objectif à long terme. Les jours/homme ont été convertis en investissement financier. 2010 OLT OLT1 OLT2 OLT3 OLT4 OLT5 Total Total EQ € Total EQ € Total € Total EQ € Total € Total EQ € Total € Total EQ € Total € jr/H €/an 21 4095 114 24300 22230 46530 301 4500 58695 63195 365 42500 71175 113675 198 47000 38610 85610 2011 jr/H €/an 18 3510 127 24500 24765 49265 292 5000 56940 61940 365 29500 71175 100675 215 47000 41925 88925 2012 jr/H €/an 11 2145 123 71300 23985 95285 300 4000 58500 62500 365 24500 71175 95675 215 47000 41925 88925 2013 jr/H €/an 3 585 127 24500 24765 49265 316 6000 61620 67620 365 24500 71175 95675 201 52000 39195 91195 2014 jr/H €/an Plus de 30% du budget est alloué à la communication (OLT4), l’équivalent réparti dans les moyens de gestion, 20% sont programmés pour l’évaluation et la maîtrise des contraintes anthropiques et naturelles, 17% à l’amélioration des connaissances et 1% au renforcement statutaire du gestionnaire dans le cadre de la COM. → Le budget estimé pour l’ensemble du plan de gestion, soit sur les 5 années est de : 1 550 655 €. 6 1170 81 17300 15795 33095 294 2500 57330 59830 365 24500 71175 95675 221 62000 43095 105095 → Le budget annuel indicatif de la réserve naturelle est estimé à environ 310 000€. RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 117 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 B.6.2.2. VENTILATION DU VOLUME DE TRAVAIL ET DU BUDGET PAR
THÈMES
Le volume de travail estimé par thèmes, pour la période de 5 ans fait apparaître la prépondérance des opérations
liées à la pédagogie et l’information avec 365 homme-jours (jr/H) par an soit 37 % des charges de travail. La
police de la nature et de gardiennage de la réserve naturelle (PO) et tâches administratives (AD) viennent ensuite
avec 26% et 20% respectivement.
Les suivis écologiques (SE) représentent 13%. Ce volume de travail s’explique par l’intervention de nombreux
spécialistes externes et l’accueil d’un stagiaire de 3ème cycle chaque année. Les travaux d’entretien (TE) et les
travaux uniques (TU) totalisent moins de 5% du temps de travail des agents de la réserve. Ces travaux seront pour
la plupart délégués à des prestataires extérieurs.
Quelles catégories de personnel (source : ATEN, 2006) ? → PO : gardes commissionnés ou non, → SE‐RE : Chargé de mission scientifique ou conservateur → TU : Conservateur (petits travaux, suivi des chantiers commandés) → TE : agent technique ou conservateur → PI : animateur ou garde animateur → AD : Secrétaire et/ou comptable, directeur et/ou conservateur pour le montage de dossier, la recherche de financement, les réunions La répartition du volume de travail nécessite un effectif de 5 employés à temps plein. Cette estimation tient compte de : •
La législation (convention collective, travail en milieu hyperbare…) •
La gestion des astreintes •
La présence renforcée de l’équipe sur le terrain les week end et jours fériés •
La gestion de nouveaux espaces (sites du CERL…) RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 118 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 Tableau 49 : Répartition du temps de travail et du budget par thème et par année Code PO 2010 2011 2012 PI9 2013 2014 Jr/h16 €/an Jr/h €/an Jr/h €/an Jr/h €/an Jr/h €/an 263 1500 258 258 258 258 1500 21300 133 18000 136 71300 162 26500 94 14300 1718
130 20
TU 2 2000 2 4000 2 2 2 TE 38 23000 39 23000 45 23000 39 28000 39 23000 PI 365 42500 365 29500 365 24500 365 24500 365 24500 AD 201 28000 215 28000 208 28000 186 28000 209 4300021
SE
19
L’opération AD17 « assurer la vie administrative », représente un volume annuel de 100 Jr/h pour assurer la vie administrative de la réserve (comptabilité, gestion, secrétariat…). 240 Jr/H sont dédiées annuellement à l’opération PO1, « présence renforcée sur le terrain des agents de la réserve ». Cette estimation correspond à la présence de 2 agents 2 heures par jour sur le terrain. Une seule opération correspond aux travaux uniques « TU », il s’agit de l’opération TU1 « Mise en place de nouveaux équipements nécessaires à l’accueil du public ». Les budgets liés à cette opération ont pu être estimés pour les deux premières années du plan. Les aménagements nécessaires dépendront notamment de l’acquisition de nouveaux sites. Il est pressenti l’accueil d’un stagiaire de 3ème cycle une fois par an sur une durée de 6 mois. Ces stagiaires apporteront leur contribution pour les différentes opérations : en 2010 (SE7), 2011 (SE15), 2012 (SE20), 2013 (SE15). Ces stages mobilisent le personnel 22 jr/h par an (encadrement) et un budget de 5 000 € est prévu pour la rémunération et les différents frais du stagiaire. Un logement de la collectivité sera mis à disposition pour l’accueil de chaque stagiaire (200 jr/an). L’accueil de stagiaire n’est pas programmé en 2014 en raison du surplus de travail lié à l’évaluation et à la rédaction du nouveau plan de gestion. L’étude de la perception de la réserve par les usagers (PI9) réalisée annuellement prévoit l’assistance de stagiaire. Étude de la perception de la réserve par les usagers Le budget total intégrant les frais d’investissement et de fonctionnement a été décliné par thème. La répartition montre qu’un tiers du budget total est alloué aux opérations de pédagogie et d’information (PI), suivi de la gestion administrative (AD) avec 23%. Le suivi écologique (SE) et les actions de Police (PO) comptabilisent respectivement 18% et 17% du budget. 10% du total est dédié aux travaux d’aménagement et d’entretien. Tableau 51: Ventilation du budget total (investissement et fonctionnement) par thème d'opération 2010 2011 2012 2013 2014 total PO 52 785 50 310 50 310 50 310 53 310 257 025 SE 46 650 43 935 97 820 58 090 32 630 279 125 TU 2 390 2 390 390 +? 390 +? 390 + ? 4 950+ ? TE 30 410 30 605 31 775 36 605 30 605 159 000 PI 113 675 100 675 95 675 95 675 95675 493 875 AD 67 295 69 925 68 560 64 270 83 755 353 705 Tableau 50 : Programmation des stages 2010 2011 2012 2013 2014
SE7 Diagnostic écologique des différents espaces mis en gestion à la RN SE15 Identification et suivi d’espèces cibles (burgos, lambis…) SE20 Comparaison des populations de burgos dans et hors réserve SE35 Étude de l’impact des nuisibles 16
Jr/H = homme jour 17
18
Les opérations SE22 et SE23 relatives à l’étude des paramètres physico‐chimique (courantologie…) n’ont pas été quantifiée pour le budget du plan. 19
50 000 € sont prévus pour les opérations de cartographie SE5 et SE6 en 2012 20
Le budget nécessaire à l’opération TU1 n’a pas pu être estimé de 2012 à 2014 21
15 000 € de budget prévu pour l’évaluation quinquennale et la rédaction du nouveau plan (AD21) RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 119 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 B.6.2.3. LE BUDGET ANNUEL DE LA RÉSERVE
B. 6.2.4. LES DÉPENSES DE FONCTIONNEMENT ET D’INVESTISSEMENT
Les dépenses de fonctionnement annuel sont estimées à environ 289 000 €. Elles se déclinent comme suit : → Le budget annuel indicatif de la réserve naturelle est estimé à environ 310 000€. Les recettes estimatives sont déclinées comme suit : Les ressources sont estimées à près de 289 000 €. La majorité du budget est assurée par les subventions d’équipement et de fonctionnement provenant de la collectivité. 12% proviendront des diverses redevances récoltées par la réserve au travers des chartres mises en place. Les ventes des produits de la réserve et les dons représentent une part négligeable des revenus. → 85% des ressources proviennent de la Collectivité. Les dépenses de fonctionnement ont été estimées en intégrant les salaires et charges de personnel ainsi que les différentes dépenses de fonctionnement associées à chaque poste (déplacements, location locaux, assurances, bureautique, communications, formation…). Cette estimation considère des effectifs stables, les recrutements étant opérés préalablement ou en tout début de la période considérée. Au total les dépenses de fonctionnement pour la réserve naturelle sont estimées à environ 289 000 €. → 67% du budget est alloué à la rémunération du personnel (salaire et charge). RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 120 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 Ces dépenses de fonctionnement représentent 100 % des recettes estimées, d’où la nécessité de garantir les revenus par la sécurisation des sources de financement et la prospection de recettes complémentaires. La programmation des moyens indique un investissement annuel exceptionnel de 21 000 € correspondant aux dépenses liées à la réalisation des cartographies, des stagiaires, des mouillages… Le budget de maintenance des balises est pris en charge par la collectivité (60 000 € tous les 3 ans). → 85% des ressources proviennent de la Collectivité → Un budget de fonctionnement de 289 000 €/an → Un investissement exceptionnel de 21 000 €/an → Un budget indicatif de 310 000 €/an (93%) → Un effectif moyen de 5 personnes → Coût de la réserve : 258 €/ha/an (7%) RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 121 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 ARBORESCENCE OLT → OO→ OPERATIONS
Objectifs opérationnels OO1 Opérations Évolution statutaire de la AD1 RN dans le cadre de la COM AD2 AD3 le cadre de la COM Renforcement statutaire du gestionnaire dans OLT1 OLT OO2 Intégration de nouveaux AD4 espaces AD5 Amélioration des connaissances Secteurs Analyse juridique Conseiller juridique Mise en place du nouveau statut Conseiller juridique, COM Transfert de gestion des sites du CERL Fort Gustavia, les étangs, fonds dominants de la Pointe Nègre CERL, COM sites du CERL Acquisition des étangs Etangs (St Jean, Salines, GCS, PCS) Acquisition des îlets COM, propriétaires privés îlets publics et privés COM, Affaires maritimes, … Bande côtière Saint
Barth (ex bathymétrie des 30 m) Approche et gestion OO3 AD6 Définir un outil d'aménagement et de gestion globale de la bande côtière OO6 OO7 Cartographie des biocénoses Gestion de la ressource (réglementation), lutte contre le braconnage Cibler le mode de gestion des espaces protégés hors RN Sauvetage faune, flore, échouages Vétérinaires… Saint‐Barth AD8 Cibler le mode de gestion des espèces protégés hors RN sites de ponte, falaises, îlets… Vétérinaires… Saint‐Barth SE1 benthos marin UAG, spécialistes… Bande côtière SB Poissons et autres UAG, spécialistes… Bande côtière SB Espèces terrestres (faune, flore) UAG, spécialistes… Sites CERL, étangs, îlets.. SE4 Description des milieux UAG, spécialistes… SB (terrestre et marin) SE5 Mise à jour de la cartographie des biocénoses marines de la RN TBM RN SE6 Cartographie des biocénoses marines autour de Saint‐Barth TBM, SHOM… Bande côtière SB Inventaire faune flore, physico chim stagiaires Sites CERL, étangs, îlets.. Choix des sites et installations de nouveaux transects UAG, Inter RN Bande côtière SB Suivi des communautés benthiques UAG, Inter RN RN Suivi des herbiers de phanérogames marines phanérogames marines, oursins, lambis… UAG, Inter RN RN Suivi des peuplements de poissons UAG, Inter RN RN Suivi des populations de tortues marines Identification et suivi des sites de pontes de tortues marines Réaliser les diagnostics des Diagnostic écologique des différents espaces mis SE7 espaces à intégrer en gestion à la RN SE8 Étude de la dynamique des OO8 principales biocénoses SE9 SE10 OO9 Action de police pour la réglementation en place AD7 SE2 Actualisation des listes OO5 d'espèces et description SE3 des écosystèmes associés OLT2 Partenaires Aménagements d'accueil (bouées, épaves, sentiers sous marins…)
Définition le statut du OO4 gestionnaire hors réserve Observations Étude de la dynamique des SE11 espèces SE12 Réseau tortue, kap nat, clubs de plongées, Bande côtière SB RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 122 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 Suivi des tortues en alimentation (IN SCUBA) agents de nettoyage des plages, pêcheurs Opération de capture/marquage/recapture Gestion des échouages Mise en place et suivi d'une balise Argos SE13 Suivi des mammifères marins Participation aux campagnes de transect AET, DIREN, AMP Participation à la création du sanctuaire des cétacés AMP, DIREN Animation des postes de vigie AET Gestion des échouages AET, Carlspaw Collaboration aux campagnes aériennes AET, BREACH, AMP, Carlspaw ZEE SB Participation à l'inventaire national Grand paille en queue SE14 Suivis ornithologiques (oiseaux marins) Inventaire National BIOS, ONCSF Falaises, îlets, bande côtière SB Réévaluation des ZICO achat mat. Photo en 2010 SE15 Identification et suivi d'espèces cibles lambis, burgos, langouste… UAG, réseau Caraïbe, pêcheurs Bande côtière SB SE16 Sauvetage faune flore hors RN, échouages Aquarium GPE, réseaux SB (terrestre et marin) SE17 Comparaison des peuplements benthiques dans et hors réserve UAG, inter RN Bande côtière SB UAG, inter RN Bande côtière SB phanérogames marines, oursins, lambis UAG, inter RN Bande côtière SB Bande côtière SB Suivi de la température Achat thermographe en 2014 Réseau inter RN Bande côtière SB Courantologie, marnage Fortement recommandé par CB et Franck Mazéas SHOM Bande côtière SB Autres paramètres physico‐chimique Bande côtière SB AD9 Renforcement du partenariat avec l'UAG chercheurs, stagiaires AD10 Renforcement des échanges avec la Caraïbe Carlspaw, CAMPAM AD11 Participation et collaboration aux réseaux réseaux régionaux, nationaux et internationaux RNF, AMP, IFRECOR, UICN… AD12 Rencontres et formations des usagers et bénévoles de la réserve plongeurs, pêcheurs, locaux… SE24 plongée Clubs de plongée RN activités commerciales charter, PMT, activités GCS RN pêche Suivi de la ressource et gestion des stock Pêcheurs RN activités GCS RN plaisance pro nouvelle réglementation (morrings, VPM, Sunsail) RN Fort Karl Site du CERL GCS Mise en évidence de l'effet SE18 Comparaison des peuplements de poissons dans et hors réserve OO10 réserve sur les biocénoses et les espèces Comparaison de la dynamique des herbiers dans SE19 et hors réserve SE20 Comparaison des pop de burgos dans et hors RN
Étude des paramètres SE21 OO11 physico chimiques SE22 (Changement climatique) SE23 OLT3 Évaluation maîtrise contraintes anthropiques et naturelles OO12 Échanges et réseaux SE25 Suivi et gestion de la SE26 OO13 fréquentation et pression SE27 des usagers SE28 SE29 Étude de la fréquentation des sites terrestres OO14 Suivi et gestion des aménagements dans le SE30 mouillage du GCS RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 123 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 périmètre de la RN OO15 OO16 Optimisation des Nouveaux équipements nécessaires à l'accueil TU1 aménagements d'accueil du public Vigilance Rejets anthropiques Prévention et action de OO17 police de la nature OO18 Réactivité face aux contraintes naturelles SE31 vigilance et travail en partenariat avec la COM Gestion des espèces invasives Les moyens de gestion Communiquer, Valoriser, sensibiliser et éduquer OLT5 OLT4 Achat matériel terrain RN PT, gendarmerie, AM, les douanes RN Suivi de l' instructions des dossiers se porter partie civile RN PO4 Mise en place de la réglementation aux navires étrangers AM, TP, procureur RN TE1 Gestion des sites suite aux évènements nettoyage des sites, encombrants… RN (cyclones, houle, augmentation de la température…) RN Lutte contre l'iguane commun SB Campagnes de prévention Participation au réseau de surveillance l’observation et l’éradication Collaboration COM /état stagiaire RN SE32 suivis écologiques suite aux évènements naturels SE34 la rascasse Bande côtière SB TE2 lutte contre l'acacia de Saint‐Domingue éradication et lutte chimique COM, CERL Site du CERL PI1 Une démarche active de sensibilisation à la réglementation auprès des usagers PI2 permanence d'accueil La RN vecteur de promotion économique et sociale brochures Conception et maintenance du site internet prestataire lettre de la réserve parutions dans les journaux PI8 Animation d'un espace vente et documentation
PI9 étude de la perception de la RN par les usagers stagiaire PI10 Manifestation annuelle Thème annuel (tortues, lambis et langoustes PI11 programme éducatif (itinéraires de découverte du milieu IDD) programme collège à étendre au primaire prestataire, collège, COM PI12 Valorisation des travaux scientifiques (vulgarisation) AD13 Formation technique du personnel plongée, navigation, commissionnement (police, faune flore), site internet… AD14 Formation interne du personnel protocoles scientifiques, écosystèmes de la réserve… maintenance du matériel (mouillage, bateau, (mouillage, bateau, matériel de plongée, locaux…) RN + prestataire Action pédagogique OO22 Formation du personnel RN PO3 PI7 Renforcer la coordination des différents moyens formation au milieu marin , participation aux actions communes de police PI4 Promotion, communication PI5 OO20 et valorisation de la réserve PI6 PO2 PI3 panneaux, tables d'orientation, postes de vigie OO21 RN Présence renforcée sur le terrain des agents de la réserve SE35 étude de l'impact des nuisibles (rat, caprins…) prestataire PO1 SE33 Participation au Plan d'Action National Iguane OO19 Aménagement postes de vigie, mouillages plongée sup… OO23 Maintenance et entretien TE3 Tous secteurs confondus Tous secteurs confondus RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 124 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 des matériels matériel de plongée…, locaux) TE4 OO24 OO25 Maintenance du balisage prestataire Maintenance et entretien des sites prestataire AD15 Fonctionnement CERL, COM AD16 Accompagnement juridique AD17 assurer la vie administrative comptabilité, gestion, secrétariat (comptes rendus, animation) prestataire (compta, assurance) AD18 Gestion des ressources humaines AD19 Recherche de ressources propres AD20 Évaluation annuelle du plan de travail AD21 Évaluation quinquennale du plan de gestion bureau d'études AD22 Animation et communication interne (Grenat, personnel…) COM, Office du Tourisme Maintenance et entretien TE5 des sites Administratif/gestion Réunion et concertation COM Office du tourisme OO26 Réunion et Concertation AD23 RN St Barth AD24 Concertation des usagers AD25 Réunion et concertation avec le CERL CERL, COM RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 125 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 PROGRAMMATION INDICATIVE DES OBJECTIFS ET MOYENS FINANCIERS
Années OO2 OO3 Amélioration des connaissances Intégration de nouveaux espaces OO6 OO7 OO8 OO9 2013 2014 Total 2010‐2014 Moy /an Analyse juridique Ponctuel 5 5 10 2 AD2
Mise en place du nouveau statut Ponctuel 5 5 10 2 Ponctuel 3 3 3 9 1,8
jr/H €/an jr/H €/an jr/H €/an jr/H €/an jr/H €/an jr/H Total € jr/H €/an
AD4
Acquisition des étangs 3 3 3 9 1,8
AD5
Acquisition des îlets Ponctuel 3 3 6 1,2
Approche et gestion globale de la bande Définir un outils d'aménagement et de AD6
côtière gestion Ponctuel 5 5 10 2 AD7
Cibler le mode de gestion des espaces protégés hors RN Ponctuel 2,5 2,5 0,5
AD8
Cibler le mode de gestion des espèces protégés hors RN Ponctuel 2,5 2,5 0,5
SE1
benthos marin Ponctuel 6 800 6 800 12 1600 2,4
320 SE2
Poissons et autres Ponctuel 6 800 6 800 12 1600 2,4
320 SE3
Espèces terrestres (faune, flore) Ponctuel 6 800 6 800 12 1600 2,4
320 SE4
Description des milieux Ponctuel 6 800 6 800 12 1600 2,4
320 SE5
Mise à jour de la cartographie des biocénoses marines de la RN 10 10 50000 2 Définition le statut du gestionnaire hors OO4 réserve 2014 AD1
AD3 Transfert de gestion des sites du CERL
OO5 OLT2 Évolution statutaire de la RN dans le cadre de la COM Périodicité
2013 2012 OO1 opérations 2012 2011 Objectifs opérationnels 2011 2010 Renforcement statutaire du gestionnaire dans le cadre de la COM OLT1 OLT 2010 Actualisation des listes d'espèces et description des écosystèmes associés Cartographie des biocénoses Réaliser les diagnostics des espaces à intégrer Cartographie des biocénoses marines SE6
autour de Saint‐Barth Ponctuel 50000 10 10000
10 2 SE7
Diagnostic écologique des différents espaces mis en gestion à la RN 1*/an 22 5000
22 5000 4,4 1000
SE8
Choix des sites et installations de nouveaux transects 1*/an 3 500 3 500 0,6
100 Suivi des communautés benthiques 1*/an 5 1500
5 1500
5 1500 5 1500 5 1500
25 7500 5 1500
SE10
Suivi des herbiers de phanérogames marines 1*/an 3 1000
3 1000
3 1000 3 1000 3 1000
15 5000 3 1000
SE11
Suivi des peuplements de poissons 1*/an 5 1500
5 1500
5 1500 5 1500 5 1500
25 7500 5 1500
SE12
Suivi des populations de tortues marines Permanent 5 1500
5 1500
5 1500 5 1500 5 1500
25 7500 5 1500
Étude de la dynamique des principales SE9
biocénoses Étude de la dynamique des espèces RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 126 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 SE13
Suivi des mammifères marins Permanent 5 SE14
Suivis ornithologiques (oiseaux marins) Permanent 26 4000
SE15 Identification et suivi d'espèces cibles Mise en évidence de l'effet réserve sur OO10 les biocénoses et les espèces Étude des paramètres physico OO11 chimiques (Changement climatique) maîtrise contraintes anthropiques OLT3 OO12 OO13 5 800 18 1500
5 800 800 25 4000 18 1500 18 1500 18 1500
98 10000 19,6 2000
22 5000
5 800 5 22 5000 44 10000 5 800 8,8 2000
SE16
Sauvetage faune flore hors RN, échouages Permanent 5 500 5 500 5 500 5 500 5 500 25 2500 5 500 SE17
Comparaison des peuplements benthiques dans et hors réserve 1*/an 5 1500
5 1500
5 1500 5 1500 5 1500
25 7500 5 1500
SE18
Comparaison des peuplements de poissons dans et hors réserve 1*/an 5 1500
5 1500
5 1500 5 1500 5 1500
25 7500 5 1500
SE19
Comparaison de la dynamique des herbiers dans et hors réserve 1*/an 3 1000
3 1000
3 1000 3 1000 3 1000
15 5000 3 1000
SE20
Comparaison des pop de burgos dans et hors RN 22 5000 22 5000 SE21
Suivi de la température 2 2 2 2 2 1000
10 1000 2 200 SE22
Courantologie, marnage SE23 Autres paramètres physico‐chimique 4,4 1000
Non quantifiée AD9
Renforcement du partenariat avec l'UAG 5 5 5 5 5 25 5 0 AD10
Renforcement des échanges avec la Caraïbe permanent 5 2000
5 2000
5 2000 5 2000 5 2000
25 10000 5 2000
AD11
Participation et collaboration aux réseaux permanent 5 2000
5 2000
5 2000 5 2000 5 2000
25 10000 5 2000
AD12
Rencontres et formations des usagers et bénévoles de la réserve 5 5 5 5 5 25 5 0 SE24
plongée permanent 3 3 3 3 3 15 3 activités commerciales permanent 3 3 3 3 3 15 3 pêche permanent 3 3 3 3 3 15 3 activités GCS permanent 3 3 3 3 3 15 3 Échanges et réseaux 800 Suivi et gestion de la fréquentation et SE25
pression des usagers SE26
SE27
RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 127 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 OO14 SE28
plaisance pro permanent 3 3 3 3 3 15 3 SE29
Étude de la fréquentation des sites terrestres permanent 3 3 3 3 3 15 3 mouillage du GCS 1*/an 10 5 5 5 5 30 6 Suivi et gestion des aménagements dans SE30
le périmètre de la RN OO15 Optimisation des aménagements d'accueil TU1
Nouveaux équipements nécessaires à permanent l'accueil du public 2 2000
2 4000
2 a def 2 a def 2 a def
10 3000 2 600 OO16 Vigilance Rejets anthropiques SE31
vigilance et travail en partenariat avec permanent la COM 2 2 2 2 2 10 2 PO1
Présence renforcée sur le terrain des permanent agents de la réserve 240 1500 240
240
240 OO17 OO18 Prévention et action de police de la nature Réactivité face aux contraintes naturelles permanent 6 6 6 6 6 30 6 PO3
Suivi de l’instruction des dossiers permanent 12 12 12 12 12 60 12 PO4
Mise en place de la réglementation aux navires étrangers Ponctuel 5 5 1 TE1
Gestion des sites suite aux évènements ponctuel 6 6 1,2
SE32
suivis écologiques suite aux évènements naturels ponctuel 2 3000 2 3000 0,4
600 6 1000
6 1000
6 1000 6 1000 6 1000
30 5000 6 1000
4 0 0,8
0 OLT4 Communiquer, Valoriser, sensibiliser et éduquer OO20 Participation au Plan d'Action National permanent Iguane la rascasse permanent Gestion des espèces invasives Promotion, communication et valorisation de la réserve 240 600 Renforcer la coordination des différents moyens de police SE34
3000 PO2
SE33
OO19 240 1500 1200
2 2 SE35
étude de l'impact des nuisibles (rat, caprins…) ponctuel 22 5000 22 5000 TE2
lutte contre l'acacia de Saint‐
Domingue permanent 1 1 1 1 4 0,8
PI1 Une démarche active de sensibilisation à la réglementation auprès des usagers permanent 35 35 35 35 35 175
0 35 PI2 permanence d'accueil permanent 160
160
160
160 160 800
0 160
PI3 panneaux, tables d'orientation, postes de vigie ponctuel 3 10 000
3 5000
3 3 3 15 15000 3 3000
PI4 brochures ponctuel 10 5000
10 2000
10 2000 10 2000 10 2000
50 13000 10 2600
PI5 Conception et maintenance du site internet permanent 12 5000
12 12 12 12 60 5000 12 1000
PI6 lettre de la réserve 1*/mois 12 12 12 12 12 60 12 PI7 parutions dans les journaux permanent 24 24 24 24 24 120
24 PI8 Animation d'un espace vente et documentation permanent 1000
1000
1000 1000 1000
0 5000 1000
4,4 1000
RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 128 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 OO21 PI9 étude de la perception de la RN par les usagers Ponctuel 15 1000
75 5000 15 1000
PI10
Manifestation annuelle 1*/an 60 16000 60 16000 60 16000 60 16000 60 16000 300
80000 60 16000
PI11
programme éducatif (itinéraires de découverte du milieu IDD) permanent 30 3000
30 3000
30 3000 30 3000 30 3000 150
15000 30 3000
Valorisation des travaux scientifiques permanent (vulgarisation) 4 1500
4 1500
4 1500 4 1500 4 1500
20 4 AD13 Formation technique du personnel Ponctuel 12 3500
29 3500
29 3500 15 3500 15 3500 100
AD14
Ponctuel 2 2 2 36 16000 36 16000 36 16000 36 16000 36 16000 180
80000 Action pédagogique PI12
OO22 Formation du personnel OO23 Maintenance et entretien des matériels Les moyens de gestion OLT5 OO24 OO25 Maintenance et entretien des sites Administratif/gestion TE3
Formation interne du personnel maintenance du matériel (mouillage, Permanent bateau, matériel de plongée…, locaux)
Réunion et Concertation 15 1000 15 1000 15 1000
2 2 10 17500 20 3500
2 36 16000
TE4
Maintenance du balisage Permanent 0 5000
5000
5000 5000 5000
25000 5000
TE5
Maintenance et entretien des sites 2 2 000
2 2 000
2 2 000 2 7 000 2 2 000
10 15000 2 3000
AD15
Fonctionnement 11 000
11 000
11 000 11 000 11 000
55000 11000
AD16
Accompagnement juridique ponctuel 2 2 2 10 7500 2 AD17
assurer la vie administrative Permanent 100 8000 100 8000 100 8000 100 8000 100 8000 500
40000 AD18
Gestion des ressources humaines Permanent 12 12 12 12 12 60 12 AD19
Recherche de ressources propres Permanent 2 2 2 2 2 10 2 1*/an 10 10 10 10 10 50 10 15000 4 3000
AD20 Évaluation annuelle du plan de travail
OO26 15 1000
1500
1 500
1500 2 1500 2 1500
1500
100 8000
AD21
Évaluation quinquennale du plan de gestion ponctuel 20 15000 20 AD22
Animation et communication interne (Grenat, personnel…) 12 12 12 12 12 60 12 AD23
Réunion et concertation COM Office du tourisme RN St Barth 2 2 2 2 2 10 2 AD24
Concertation des usagers 1*/an 3 3 3 3 3 15 3 1*/an 3 3 3 3 3 15 3 AD25 Réunion et concertation avec le CERL
RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 129 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 ÉVALUATION DU PLAN DE GESTION 2004/2008 ............................................................ 2 PRÉAMBULE ........................................................................................................................................................... 3 BILAN DE RÉALISATION DU PLAN ................................................................................................................................ 4 BILAN DES OBJECTIFS À LONG TERME .......................................................................................................................... 1 OLT1 – La conservation du patrimoine .............................................................................................................. 1 OO1 – Extension de la réserve à d’autres biotopes ...................................................................................... 2 L’identification des différents biotopes à protéger hors Réserve Naturelle (GH7). ................................. 2 L’analyse des moyens juridiques et réglementaires d’extension de la Réserve Naturelle (GH8). ............ 3 La gestion de nouveaux espaces ............................................................................................................... 3 OO2 – La surveillance .................................................................................................................................... 3 Collaboration avec les instances de surveillance et de polices locales ..................................................... 3 Définition des priorités de surveillance (temps et espace) ....................................................................... 3 Suivi de la nature des infractions et des poursuites .................................................................................. 3 Opérations de secourisme en mer ............................................................................................................ 3 Accompagnement de la brigade terrestre pour des suivis d’action de police .......................................... 3 OO3 ‐ Evaluation des contraintes anthropiques ........................................................................................... 5 Etude de l’impact de la fréquentation ....................................................................................................... 5 Déterminer l’impact des aménagements ................................................................................................ 10 Déterminer l’impact de l’érosion à Fourchue ......................................................................................... 11 Déterminer les impacts des rejets ........................................................................................................... 12 OO4 ‐ Réactivité face aux contraintes naturelles ........................................................................................ 12 Formation au protocole de suivi du blanchiment des coraux (SE11) ...................................................... 12 Définition des protocoles de suivis post cycloniques (SE12) ................................................................... 12 Définition d’un plan d’action pré et post cyclonique (IO1) ..................................................................... 12 La gestion des espèces invasives ............................................................................................................. 12 OO5 – Étude de la dynamique des principales biocénoses ......................................................................... 13 Choix des sites et installation de nouveaux transects (SE1) .................................................................... 13 Suivi de la prolifération algale (SE3) ........................................................................................................ 13 Suivi des récifs coralliens (SE4) ................................................................................................................ 14 Suivi des herbiers de phanérogames et des populations de lambis (SE5) .............................................. 16 Suivi des biocénoses benthiques (SE6) .................................................................................................... 18 Suivi de la température de l’eau de mer ................................................................................................. 19 OO6‐ étude de la dynamique des espèces ................................................................................................... 20 Suivi des peuplements de poissons ......................................................................................................... 20 Suivi des tortues et leur pontes ............................................................................................................... 21 Suivi des mammifères marins (SE9) ......................................................................................................... 23 Suivi ornithologiques (SE10) .................................................................................................................... 24 Sauvetage faune flore hors réserve ......................................................................................................... 24 RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 130 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 OO7‐ Mise en évidence de l’effet réserve sur les biocénoses et les espèces ............................................. 25 OLT2 – « communication, pédagogie » ........................................................................................................... 26 OLT3 « L’optimisation des moyens pour assurer la qualité des missions » ................................................... 29 OLT3 « L’optimisation des moyens pour assurer la qualité des missions » ................................................... 29 OLT4 « La Recherche » ................................................................................................................................... 31 OLT4 « La Recherche » ................................................................................................................................... 31 Synthèse de l’analyse critique des méthodes de suivis ................................................................................... 31 Le suivi temporel des récifs coralliens ......................................................................................................... 31 Le suivi des biocénoses benthiques ............................................................................................................ 31 Le suivi temporel des herbiers de phanérogames marines ........................................................................ 31 Le suivi des tortues en alimentation (INA SCUBA II) ................................................................................... 31 Les opérations non réalisées ........................................................................................................................... 32 Les opérations supplémentaires ..................................................................................................................... 32 L’ÉVALUATION DES MOYENS FINANCIERS, MATÉRIELS ET HUMAINS ................................................................................ 32 Les moyens budgétaires .................................................................................................................................. 32 La répartition des dépenses ........................................................................................................................ 32 Les recettes .................................................................................................................................................. 34 Bilan financier global : Un budget équilibré ................................................................................................ 34 Les moyens matériels actuels de la Réserve Naturelle ................................................................................... 35 Les moyens humains ....................................................................................................................................... 35 La Répartition des tâches du personnel ...................................................................................................... 36 RETOMBÉES ÉCONOMIQUES ET SOCIALES : ................................................................................................................ 38 LA RÉSERVE, UN VECTEUR DE DÉVELOPPEMENT POUR SAINT‐BARTHÉLEMY ....................................... 38 SECTION A : DIAGNOSTIC DE LA RESERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHELEMY ........... 39 A.1. INFORMATIONS GENERALES .................................................................................................................... 40 A.1.1. création de la réserve naturelle ........................................................................................................... 40 A.1.1.1. Historique ....................................................................................................................................... 40 A.1.1.2. Situation géographique de la zone d’étude ................................................................................... 40 A.1.1.3. Evolution statutaire de l’île ............................................................................................................ 41 A .1.2. Les limites administratives et la superficie de la réserve naturelle ..................................................... 41 A.1.2.1. Les espaces marins ......................................................................................................................... 41 A.1.2.2. La gestion des sites du Conservatoire du littoral – partie terrestre ............................................. 41 A.1.2.3. Aspects fonciers, maîtrise d’usage et infrastructures .................................................................... 44 A.1.2.3. Aspects fonciers, maîtrise d’usage et infrastructures .................................................................... 44 A.1.2.3.1. La réserve ............................................................................................................................... 44 A.1.2.3.2. Régime foncier des espaces adjacents à la réserve ............................................................... 44 A.1.2.4. L’acte de création de la réserve naturelle ..................................................................................... 45 A.1.2.5. Description sommaire de la réserve .............................................................................................. 45 A.1.2.6. Les grandes lignes de la réglementation de la réserve naturelle .................................................. 47 A.1.3. La gestion de la réserve naturelle ......................................................................................................... 47 A.1.3.1. Le gestionnaire ............................................................................................................................... 47 A.1.3.1.1. Le bureau de l’association ...................................................................................................... 47 A.1.3.1.2. Le personnel actuel ................................................................................................................. 47 A.1.3.1.3. Les moyens .............................................................................................................................. 47 A.1.3.2. Le Comité Consultatif ..................................................................................................................... 48 A.1.4. Le cadre socio‐économique général ...................................................................................................... 48 A.1.4.1. La Population .................................................................................................................................. 48 A.1.4.2. Habitat et urbanisation ................................................................................................................... 48 A.1.4.3. Les activités économiques .............................................................................................................. 49 A.1.4.3.1. L’emploi ................................................................................................................................... 49 A.1.4.3.2. Le tourisme .............................................................................................................................. 49 A.1.4.3.3. La Pêche ................................................................................................................................... 50 A.1.4.3.4. L’agriculture et elevage ........................................................................................................... 52 A.1.4.3.5. Les transports .......................................................................................................................... 52 A.1.4.4. Le zonage vis‐à‐vis des risques naturels ......................................................................................... 52 A.1.5. Les inventaires et les classements en faveur du patrimoine naturel .................................................... 54 A.1.5.1. l’inventaire des réglementations concernant les espaces protégés .............................................. 54 A.1.5.1.1. à Saint‐Barthélemy .................................................................................................................. 54 Tableau 25 : Les dispositifs de protection des espaces naturels à Saint‐Barthélemy ............................. 56 A.1.5.1.2. Au niveau Régional (Guadeloupe) .......................................................................................... 58 A.1.5.1.3. Au niveau National .................................................................................................................. 59 A.1.5.1.4. Au niveau International ........................................................................................................... 59 A.1.5.2. L’inventaire de la réglementation concernant les espèces protégés ............................................. 60 A.1.5.2.1. La réglementation internationale ........................................................................................... 60 A.1.5.2.2. La réglementation Nationale ................................................................................................... 60 A.1.6. L’évolution historique de l’occupation du sol de la réserve naturelle .................................................. 60 A.1.6.1. Histoire et peuplement de l’île ....................................................................................................... 60 A.1.6.2. Evolution des paysages ................................................................................................................... 60 A.1.6.2.1. Le paysage terrestre ................................................................................................................ 60 A.1.6.2.2. Les fonds marins ...................................................................................................................... 61 A.2. L’ENVIRONNEMENT ET LE PATRIMOINE NATUREL ................................................................................................. 62 A.2. L’ENVIRONNEMENT ET LE PATRIMOINE NATUREL ................................................................................................. 62 A.2.1. Le climat ................................................................................................................................................. 62 A.2.1.1. Température atmosphérique ......................................................................................................... 62 A.2.1.2. pluviosité ........................................................................................................................................ 62 A.2.1.2. Les Vents ......................................................................................................................................... 63 A.2.1.3. Les cyclones .................................................................................................................................... 63 A.2.1.4. L’influence des crues de l’Amazone ............................................................................................... 63 A.2.2. La qualité de l’air (source gwad’air) ....................................................................................................... 63 A.2.3. L’eau ....................................................................................................................................................... 65 A.2.3.1. Hydrographie et hydrogéolgie ........................................................................................................ 65 A.2.3.2. Les Eaux marines ............................................................................................................................ 65 A.2.3.2.1. Les Marées .............................................................................................................................. 65 RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 131 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 A.2.3.2.2. La courantologie côtière ......................................................................................................... 65 A.2.3.2.3. La houle ................................................................................................................................... 65 A.2.3.2.4. Paramètres physico‐chimiques des eaux marines ................................................................. 65 A.2.3.3. Qualité des eaux ............................................................................................................................. 66 A.2.3.3.1. La qualité des eaux de baignade (DSDS) ................................................................................. 66 A.2.3.3.2. Les eaux des étangs ................................................................................................................ 66 A.2.4. La géologie ............................................................................................................................................ 68 A.2.4.1. geomorphologie ............................................................................................................................. 68 A.2.4.2. Géologie ......................................................................................................................................... 68 A.2.4.3. Les beachrocks ............................................................................................................................... 69 A.2.5. Les habitats naturels et les especes ...................................................................................................... 70 A.2.5.1. L’état des connaissances et les données disponibles .................................................................... 70 A.2.5.2. Les habitats naturels ...................................................................................................................... 71 A.2.5.2.1. Description des habitats ......................................................................................................... 71 A.2.5.2.2. Cartographie et description des principales biocénoses marines .......................................... 72 A.2.5.2.3. Evaluation de la valeur patrimoniale des habitats naturels ................................................... 72 A.2.5.2.4. Les facteurs limitants et la fonctionnalité des habitats .......................................................... 73 A.2.5.2.5. L’état de conservation des habitats et le suivi scientifique ................................................... 77 A.2.5.3. Les espèces animales et vegetales ................................................................................................. 79 A.2.5.3.1. Description des espèces et leurs populations ........................................................................ 79 A.2.5.3.2. Evaluation de la valeur patrimoniale des especes .................................................................. 87 A.3. LE CADRE SOCIO‐ÉCONOMIQUE ET CULTUREL DE LA RÉSERVE ................................................................................ 89 A.3.1. Les représentations culturelles ............................................................................................................. 89 A.3.1.1. Perception de la réserve naturelle par la population locale et les usagers ................................... 89 A.3.1.2. Le patrimoine culturel, paysager, archéologique et historique ..................................................... 90 A.3.2. Les activités socio‐economiques dans la réserve .................................................................................. 92 A.3.2. Les activités socio‐economiques dans la réserve .................................................................................. 92 A.3.2.1. la pêche .......................................................................................................................................... 92 A.3.2.1.1. La pêche professionnelle ........................................................................................................ 92 A.3.2.1.1. La pêche de loisir .................................................................................................................... 92 A.3.2.2. La fréquentation et les activités nautiques .................................................................................... 94 A.3.2.3. Les actes contrevenants et la police de la nature .......................................................................... 95 A.3.2.4. Les autres activités ......................................................................................................................... 96 A.3.2.5. synthèse des activités socio‐économiques .................................................................................... 96 A.4. LA VOCATION À ACCUEILLIR ET L’INTÉRÊT PÉDAGOGIQUE DE LA RÉSERVE NATURELLE ................................................ 97 A.5. LA VALEUR ET LES ENJEUX DE LA RÉSERVE NATURELLE .......................................................................................... 98 A.5.1. La valeur du patrimoine naturel ............................................................................................................ 98 A.5.2. Les enjeux .............................................................................................................................................. 99 A.5.2.1. Les enjeux de conservation ............................................................................................................ 99 A.5.2.2. Les enjeux de connaissance du patrimoine ................................................................................... 99 A.5.2.3. Les enjeux liés à l’évaluation et a la maitrise des contraintes anthropiques et naturelles ........... 99 A.5.2.4. Les enjeux pédagogiques ............................................................................................................... 99 A.5.2.5. Les enjeux de gestion...................................................................................................................... 99 SECTION B : GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY .............. 101 B.1. RÉSUMÉ DE LA GESTION ANTÉRIEURE ET LA CONCERTATION................................................................................. 102 B.2. LES OBJECTIFS À LONG TERME ........................................................................................................................ 102 B.2.1. Objectif principal ................................................................................................................................. 102 B.2.2. Objectifs à long terme liés à l’objectif principal .................................................................................. 102 B.2.2.1. OLT1 : Le Renforcement statutaire du gestionnaire dans le cadre de la COM ............................. 103 B.2.2.2. OLT2 : L’Amélioration des connaissances ..................................................................................... 103 B.2.2.3. OLT3 : Evaluation et maitrise des contraintes anthropiques et naturelles .................................. 103 B.2.2.4. OLT4 : Communiquer, valoriser, sensibiliser et éduquer ............................................................. 103 B.2.2.5. OLT5 : Les moyens de gestion ....................................................................................................... 103 B.3. Les objectifs du plan ou objectifs opérationnels .................................................................................... 104 B.3.1. OLT1 : Renforcement statutaire du gestionnaire dans le cadre de la COM .................................... 104 B.3.2. OLT2 : L’Amélioration des connaissances ....................................................................................... 105 B.3.3. OLT3 : Evaluation et maitrise des contraintes anthropiques et naturelles ..................................... 106 B.3.4. OLT4 : Communiquer, valoriser, sensibiliser et éduquer ................................................................ 107 B.3.5. OLT5 : Les moyens de gestion .......................................................................................................... 108 B.4. LES OPÉRATIONS .......................................................................................................................................... 108 B.4.1. Facteurs influençant la gestion ............................................................................................................ 108 B.4.1.1. Les facteurs favorables ................................................................................................................. 108 B.4.1.2. Les facteurs contraignants ............................................................................................................ 108 B.4.1.2.1. Tendances naturelles ............................................................................................................. 108 B.4.1.2.2. Facteurs anthropiques ........................................................................................................... 109 B.4.1.2.3. Autres contraintes de gestion ............................................................................................... 109 B.4.2. La définition des opérations ................................................................................................................ 109 B.4.2.1. Les opérations de Police de la nature (PO) ................................................................................... 109 B.4.2.2. Les opérations de suivi écologique (SE) ........................................................................................ 110 Opérations Liées à l’OLT2 « Amélioration des connaissances » ........................................................... 110 Opérations Liées à l’OLT3 « Evaluation et maitrise des contraintes anthropiques et naturelles »...... 111 B.4.2.3. Les opérations de Travaux uniques (TU) ....................................................................................... 111 B.4.2.4. Les opérations de travaux d’entretien, maintenance (TE) ........................................................... 112 B.4.2.5. Les opérations de pédagogie, informations, animations, éditions (PI) ........................................ 112 B.4.2.6. Les opérations de gestion admisnistrative (AD) ........................................................................... 112 B.5. CODIFICATION ET ORGANISATION DE L’ARBORESCENCE ....................................................................................... 113 B.6. PROGRAMMATION DU PLAN DE GESTION ......................................................................................................... 115 B.6.1. le plan de travail quinquennal ............................................................................................................. 115 B.6.2. La programmation indicative des moyens humains et financiers ....................................................... 117 B.6.2.1. Programmation indicative par objectif à long terme .................................................................. 117 B.6.2.2. Ventilation du volume de travail et du budget par thèmes ........................................................ 118 B.6.2.3. Le budget annuel de la réserve ..................................................................................................... 120 B. 6.2.4. Les dépenses de fonctionnement et d’investissement ............................................................... 120 RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 132 PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY 2010‐2014 Figure 1: Carte des biocénoses marines de Saint‐Barthélemy (Delord E., 2004) .................................................... 13 Figure 2 : Carte des sources de pollution potentielle et de l'état de santé des biocénoses marines (Delord E., 2004) ......................................................................................................................................................................... 14 Figure 3: Données NOAA (nov. 2006). Mesure de la température des eaux de surface SST ‐ risque de blanchissement ......................................................................................................................................................... 19 Figure 4 : Trajectoire de Lisa, tortue avec une balise qui s'alimente dans les eaux de Saint‐Barthélemy ............... 22 Figure 5 : Évolution temporelle du taux de répartition des tâches sur la période 2004‐2009 ................................ 36 Figure 6: Insolation et humidité mensuelle moyenne à Gustavia (Source : Météo France, 1976‐1998 pour l’insolation, 1956‐1998 pour l’humidité) .................................................................................................................. 63 Figure 7 : Le site de Colombier (Carte des curiosités géologiques de Guadeloupe, 2006) ...................................... 69 Figure 8 : Carte géologique de Saint‐Barthélemy (1‐20 000 e) ................................................................................ 69 Figure 9 : Cartographie de l’Index d’Habitat Prioritaire (MissionEXOCET, 2009) ..................................................... 79 Figure 10 : Résultats des suivis de tortues marines en plongée à Saint‐Barthélemy (janvier 2004 – septembre 2005) ......................................................................................................................................................................... 82 Figure 11 : Distribution des observations de baleines à bosse ‐ Campagne EXOCET, 2008 ..................................... 86 Figure 12 : carte de l'OLT1 ‐ " Le renforcement statutaire du gestionnaire dans le cadre de la COM" ................. 104 Tableau 1 : Objectifs opérationnels et opérations liés à OLT 1 « la conservation du patrimoine » .......................... 1 Tableau 2 : Bilan des actions Police de la NATURE ENTRE 2004 ET 2008 .................................................................. 4 Tableau 3 : Tableau de la répartition de la fréquentation en snorkelling par site et par année. Pour les années 2007 et 2008 la fréquentation des sociétés localisées à Saint‐Barthélemy est précisée........................................... 8 Tableau 4 : Nombre de sennes déclarées à la Réserve Naturelle ............................................................................ 10 Tableau 5 : Synthèse des différentes observations de l'iguane commun (Iguana iguana) ...................................... 12 Tableau 6 : Les stations de suivi des récifs ............................................................................................................... 15 Tableau 7 : Stations de suivis des herbiers de Phanérogames ................................................................................. 16 Tableau 8 : Variations des moyennes journalières de la température de la mer à la station Baleine de Pain de Sucre entre 2002 et 2008. Les mesures n'ont pas été prises de janvier 2004 à juillet 2006. .................................. 19 Tableau 9 : Observations de requins et de la raie manta ......................................................................................... 20 Tableau 10 : Observations notées par la Réserve Naturelle .................................................................................... 22 Tableau 11 : Les différentes observations de cétacés entre 2004 et 2009 .............................................................. 23 Tableau 12 : Comparaison du nombre de couples des différentes espèces d’oiseaux marins nichant à Saint‐
Barthélemy (Campagnes 2002‐2008) ....................................................................................................................... 24 Tableau 13 : Bilan de la cohérence et de l'efficacité des Objectifs liés à l'OLT 1 ‐ la conservation du patrimoine .. 25 Tableau 14 : Objectifs opérationnels et opérations liés à OLT2 « Communication, pédagogie» ............................ 26 Tableau 15 : Objectifs opérationnels et opérations liés à OLT3 « l'optimisation des moyens pour assurer la qualité des missions » ........................................................................................................................................................... 29 Tableau 16 : Objectifs opérationnels et opérations liés à OLT4 « recherche» ......................................................... 31 Tableau 17 : Répartition des recettes par année sur la période 2004‐2008 ............................................................ 34 Tableau 18 : répartition des moyens humains de 2004 à 2008 ............................................................................... 35 Tableau 19: Bilan des moyens humains nécessaires à la réalisation du plan de travail .......................................... 36 Tableau 20 : Taux de répartition réel des tâches du personnel de la réserve (%). .................................................. 37 Tableau 21 : Comparaison du taux de répartition des tâches du personnel réel et théorique. .............................. 37 Tableau 22 : Tableau synoptique résumé de la réglementation .............................................................................. 47 Tableau 23 : Évolution de la population de l'île de Saint Barthélemy ...................................................................... 48 Tableau 24: Évolution du trafic (en nombre de bateau et en nombre de passager) – Source Port de Gustavia .... 49 Tableau 25 : Les dispositifs de protection des espaces naturels à Saint‐Barthélemy .............................................. 56 Tableau 26 : catégories d'aires marines protégées (AMP) dans les eaux françaises, leur nombre et les
superficies concernées (Source : Agence des Aires Marines Protégées, 2007)......................................... 59 Tableau 27 : Inventaire des Aires Marines protégées dans les Petites Antilles (d'après Geoghegan et al. (2001)) 59 Tableau 28 : Liste des cyclones ayant touché Saint‐Barthélemy depuis 1950 ......................................................... 63 Tableau 29 : Superficies couvertes par les différentes biocénoses pour chacun des secteurs de la réserve (d'après Chauvaud, 2001) ....................................................................................................................................................... 72 Tableau 30 : tableau récapitulatif des différents suivis des biocénoses marines ..................................................... 77 Tableau 31 : Suivis des stations benthos (Université des Antilles et de la Guyane) ................................................. 80 Tableau 32 : Comparaison du nombre de couples des différentes espèces d’oiseaux marins nichant à Saint‐
Barthélemy (Campagnes 2002‐2008) ....................................................................................................................... 84 Tableau 33 : questions relatives à la Réserve Naturelle et à son fonctionnement .................................................. 89 Tableau 34 : Questions relatives à la pêche .............................................................................................................. 89 Tableau 35 : questions inhérentes aux activités dans la baie de Grand‐Cul‐de‐Sac ................................................. 89 Tableau 36 Les épaves de navires situées dans la réserve marine ........................................................................... 90 Tableau 37 : Autorisation de pêche professionnelle – la Réserve Naturelle de Saint‐Barthélemy (annexe 2 – arrêté n°2009‐057 (P). ......................................................................................................................................................... 92 Tableau 38 : Tableau récapitulatifs des biens et services rendus par les récifs coralliens (source : MEDDAT, 2008)
................................................................................................................................................................................... 96 Tableau 39 : Bilan des opérations de communication entre 2004 et 2008 .............................................................. 97 Tableau 40 : Synthèse par zones des potentiels d'interprétation et évaluation de la fragilité, l’attrait la lisibilité et l’accessibilité. *** : fort(e) ; ** : moyen(ne) ; * : limité(e). ...................................................................................... 98 Tableau 41 : Déclinaison des différents objectifs à long terme. ............................................................................. 102 Tableau 42 : Tableau des objectifs opérationnels liés à l'objectif à long terme OLT1 "Renforcement statutaire du gestionnaire dans le cadre de la COM" ................................................................................................................... 104 Tableau 43 : Tableau des objectifs opérationnels liés à l'objectif à long terme OLT2 "L’amélioration des connaissances" ........................................................................................................................................................ 105 Tableau 44 : Tableau des objectifs opérationnels liés à l’objectif à long terme OLT3 « Évaluation et maitrise des contraintes anthropiques et naturelles » ............................................................................................................... 106 Tableau 45 : Tableau des objectifs opérationnels liés à l’objectif à long terme OLT4 « Communiquer, valoriser, sensibiliser et éduquer » ......................................................................................................................................... 107 Tableau 46 : Tableau des objectifs opérationnels liés à l’objectif à long terme OLT5 « Les moyens de gestion » 108 Tableau 47 : Arborescence des objectifs et des opérations du plan de gestion 2010‐2014 .................................. 113 Tableau 48 : Tableau de la programmation indicative des moyens humains et financiers par année et par objectif à long terme. Les jours/homme ont été convertis en investissement financier. ................................................... 117 Tableau 49 : Répartition du temps de travail et du budget par thème et par année ............................................ 119 Tableau 50 : Programmation des stages ................................................................................................................. 119 Tableau 51: Ventilation du budget total (investissement et fonctionnement) par thème d'opération ................ 119 RÉSERVE NATURELLE DE SAINT‐BARTHÉLEMY / CARAÏBES AQUA CONSEIL ‐ MARS 2010 133 

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