édito actualité danse à biarritz #57 sensibilisation en bref calendrier

Transcription

édito actualité danse à biarritz #57 sensibilisation en bref calendrier
AVRIL > JUIN 2014
ÉDITO
PAGE 3
ACTUALITÉ
PAGE 4
DANSE À BIARRITZ #57
PAGE 6
SENSIBILISATION
PAGE 10
EN BREF
PAGE 11
CALENDRIER
JOURNAL D’INFORMATION DU CENTRE CHORÉGRAPHIQUE NATIONAL D’AQUITAINE EN PYRÉNÉES ATLANTIQUES MALANDAIN BALLET BIARRITZ
PAGE 12
Claire Lonchampt & Raphaël Canet, Cendrillon © Olivier Houeix
ÉDITO
Sortie le 24 avril
« Tu dis que tu aimes le poisson, et tu
leurs coupes la tête. Tu dis que tu aimes
les fleurs, et tu leurs coupes la queue. Tu
dis que tu m’aimes... ça m’inquiète ! »
Sacha Guitry
Ouvrage collectif, « Cendrillon, carnet de
création » paraîtra au mois d’avril dans
la collection « Parcours d’artistes »
du Centre national de la danse. Je
remercie Laurence Liban, journaliste à
l’Express, Laurent Brunner, directeur
de Château de Versailles Spectacles et
Gabriel Prokofiev, compositeur comme
son grand-père de l’avoir enrichi de
leurs talents, mais aussi Frédéric Néry
pour avoir fait de ce volume un modèle
d’élégance. On écrit presque tout
avec vingt-six lettres, mais le temps
s’évaporant en vingt-quatre heures,
c’est aux « divines octaves de l’aube » (1),
à l’abri de journées bien remplies, que
j’ai essayé de faire la lumière sur cette
création. Reste à souhaiter que vous
mordiez à l’hameçon, même si l’on ne
vend pas le poisson qui est encore dans
la mer.
Toujours en avril, après los Teatros
del Canal de Madrid, Cendrillon sera
à l’affiche du Théâtre national de
Chaillot. Mais vu que la passion d’avril
sera fanée lorsque sortira ce Numéro,
soulignons seulement que grâce à
Jean-Marc Gaucher, P.D.G de Repetto,
ces représentations parisiennes auront
été accompagnées d’une campagne
de promotion qui vit les vitrines de la
marque fleurir aux couleurs du ballet de
Prokofiev. Un coup de pouce, une fleur
dont le cœur et la fidélité sont le nectar.
Cendrillon, carnet de création
Thierry Malandain
éditions du Centre national de la danse
collection « Parcours d’artistes »
diffusion toutes librairies par Pollen
et sur la boutique du Ballet
www.malandainballet-boutique.com
24 €
2 3
© Frédéric Néry
format 235 x 158 mm
160 pages couleurs
Aimer son semblable sera pourtant
d’actualité au début de l’été. En effet,
le Sud-Ouest n’étant pas que touristique, gourmand et sportif, sous le
feu du cœur, Biarritz réunira les 5 et 6
juillet le Ballet de l’Opéra national de
Bordeaux que dirige Charles Jude, le
Ballet du Capitole de Toulouse conduit
par Kader Belarbi et le Malandain Ballet
Biarritz. De connivence avec l’entreprise ferroviaire qui sous le Second Empire, exploitait les lignes du Sud-Ouest,
cette « Compagnie du Midi » forte de
quatre-vingt douze danseurs, soit un
cinquième des danseurs permanents
français se produira sur la scène de la
Gare du Midi. Cela fera-t-il de la gare
biarrote le « centre cosmique de l’univers » ? Non, pour ne pas être pris en
« flagrant Dali » d’usurpation, on ne
parlera que d’un « Gala » historique. A
cette occasion, sans rien promettre en
grosses lettres, car le temps qui passe
ne s’est jamais montré aussi cruel, nous
présenterons une nouveauté qui je l’espère fera écho au tic-tac des cœurs.
n Thierry Malandain, mars 2014
Les Heures parisiennes,
Alfred Delvau, 1866
(1)
ACTUALITÉ
Cendrillon
à Madrid
et Paris
Ballets
du Sud-Ouest
à Biarritz
5 juillet 2014 / 21h00
6 juillet 2014 / 14h00
Gare du Midi.
Don Quichotte © David Herrero
Depuis sa création en juin 2013 au
Kursaal de San Sebastián et à l’Opéra
royal de Versailles, avec l’Orchestre
Symphonique
d’Euskadi
placé
sous la direction de Joseph Caballé
Domenech, Cendrillon rencontre un
vif succès.
Ballet du Capitole de Toulouse
Don Quichotte
(Acte III, scène 2)
Musique Ludwig Minkus
Chorégraphie Rudolf Noureev
En l’espace de quelques mois, ce ballet
a été applaudi à Montauban, Biarritz,
Périgueux, Cholet, Arcachon, Carquefou,
Vendôme, en Europe à Bonn, Bilbao,
Santander, Vérone, Pampelune, Trento et
prochainement à Jérusalem, au Japon et
aux Etats-Unis. Sans compter sa diffusion
sur Culturebox et bientôt sur France 2,
plus de 20.000 personnes ont assisté à
l’heure actuelle à une représentation de
Cendrillon.
Malandain Ballet Biarritz
Création
Musique Antonio Vivaldi
Chorégraphie Thierry Malandain
Ballet de l’Opéra national de Bordeaux
Carmina Burana
Musique Carl Orff
Chorégraphie Mauricio Wainrot
Cendrillon sera accueilli
du 3 au 6 avril 2014
au Teatros del Canal de Madrid
Création de Thierry Malandain © Olivier Houeix
du 9 au 18 avril
au Théâtre national de Chaillot
pour neuf représentations.
Informations
Malandain Ballet Biarritz
tél. 05 59 24 67 19
Billetterie
en haut
Office de Tourisme de Biarritz
Javalquinto, Square d’Ixelles
64200 Biarritz
Réservations tous les jours
tél. 05 59 22 44 66
www.biarritz.fr
Don Quichotte,
Ballet du Capitole de Toulouse
© David Herrero
Ticketnet / Virgin – Leclerc
Tél. 0 892 390 100 (0,34€/min)
www.ticketnet.fr
au centre
Cendrillon © Olivier Houeix
4 5
Création Thierry Malandain,
Malandain Ballet Biarritz
© Olivier Houeix
France Billet / Fnac-Carrefour-Géant
Tél. 0 892 683 622 (0,34€/min)
www.fnac.com
en bas
Informations
Carmina Burana, Ballet de l’Opéra
national de Bordeaux
© SigridColomyes
Carmina Burana © SigridColomyes
Malandain Ballet Biarritz
tél. 05 59 24 67 19
A rtiste belge, Augustine Thérèse Petit,
dite Valentine Petit débuta dans « un
essai de danse serpentine » au Théâtre royal
des Galeries Saint-Hubert de Bruxelles le
18 mars 1893. « Beauté, grâce, talent et
charme tout à la fois » son succès lui valut
un engagement à l’Alhambra de Londres.
Quittant la Belgique pour aller faire
rayonner la Serpentine en Angleterre, puis
en Allemagne et en Italie, elle reviendra
en vedette à l’Empire-Palace de Bruxelles
en octobre 1894. Parlant de « danses
évolutives dans la douce et tournante
« illuminosité » des rouges et des mauves
électriques », la Revue dramatique (1)
écrit alors : « avec suffisamment de
personnalité, Mlle Petit fait élégamment
ce qu’il y a de mieux et de plus neuf en
ce genre multicolore, un peu bien connu
à présent. »
Valentine Petit • photo Reutlinger
q
Loïe Fuller, 1895 • photo Reutlinger
q
En effet, danser dans un flot d’étoffe
volant sous les feux électriques n’était plus
inédit en 1894 et même si l’américaine
Loïe Fuller (1862-1928) fut imitée avant
même de traverser l’Atlantique, elle reste
la créatrice de cet art féérique dont le
hasard est à l’origine de l’histoire. Jouant
en 1891 dans une pièce intitulée Quack
Medical Doctor alors qu’elle entre en
scène avec une robe de soie blanche trop
longue, machinalement Loïe Fuller la
prend des deux mains et lève les bras au
ciel. Le décor figurait un jardin baigné de
lumière pâle et soudain un cri jaillit de la
salle : un papillon ! « Je me mis à tourner
sur moi-même et il y eut un second cri :
Une orchidée ! » raconte la danseuse (2).
De la sorte naîtra la Serpentine créée à
New-York, le 15 février 1892. Rêvant
de conquérir le Vieux-Monde avec son
q
invention, elle débute à Berlin durant l’été
1892. Suivront Hambourg et Cologne où
par nécessité elle paraît dans un cirque.
Humiliation complète : « j’allais alors à
Paris pour y réussir ou pour sombrer ! »
Tout à son rêve de gloire, elle invite
son agent à rencontrer le directeur de
l’Opéra, mais au motif qu’elle est déjà
imitée, Pedro Gailhard proposera un
contrat d’exclusivité pour quatre cachets
par mois. Il ne fallait pas y songer. Elle se
rendit alors aux Folies-Bergère : « qu’on
imagine ma stupeur, quand en descendant
du fiacre, je me trouvai face à face avec
une danseuse serpentine reproduite
sur des affiches colossales.» Il s’agissait
d’une compatriote, Mabel Stuart engagée
par Edouard Marchand, le patron des
Folies-Bergère pour concurrencer Jenny
Joyce prévue au Casino de Paris. S’étant
produite à Londres, Mabel Stuart avait été
lancée par la presse comme la créatrice en
Angleterre de la Serpentine. Elle débutera
aux Folies-Bergère le 13 octobre 1892.
Illico, les journaux annoncèrent Jenny
Joyce, ajoutant à l’instar du Gil Blas que
« la Vénus américaine » avait « inventé et
créé à Londres la danse serpentine » (3).
« Enveloppée de longs voiles ; la lumière
électrique donnant aux vêtements de la
danseuse des couleurs variées et d’un
effet absolument charmant » (4) Jenny
Joyce dansait depuis août à l’Alhambra de
Londres, mais ne viendra pas à Paris. Quant
à « Loïe Fille de l’air » incitant Edouard
Marchand à congédier Mabel Stuart,
elle dansera deux fois sous l’identité de
sa rivale avant de débuter officiellement
le 5 novembre 1892. Trois jours plus tôt
dans un but de réclame, elle parut sur une
scène montée dans les locaux du Figaro
qui écrira : « C’est Miss Loïe Fuller, une
jeune américaine qui a inventé la fameuse
danse serpentine dont Paris n’avait eu
que de pâles imitations et dont on parle
en Amérique avec un enthousiasme que
nous comprenons désormais » (5). Ce qui
n’empêcha pas les contrefaçons puisque
dès le 31 décembre 1892, la Serpentine
reproduite par Emilienne d’Alençon sera
l’un des clous de la revue Tararaboum dont
la bayonnaise Louise Balthy était la vedette
aux Menus-Plaisirs. Tandis que dans les
serpentements d’une jupe lumineuse, Bob
Walter brillera au Théâtre Moderne dans
Tout à la scène le 2 janvier 1893.
Née en Algérie, Bob Walter, Baptistine
Dupré de son vrai nom, douée de facultés
d’assimilation se fit connaître comme
diseuse, mime et chanteuse avant de suivre
Loïe Fuller. « Aussi brillante que la créatrice
du genre » (6), après le Théâtre Moderne,
elle passa à l’Olympia, puis exporta ses
talents à l’étranger. De retour de Russie
où elle avait obtenu un vrai succès, elle
revint à l’Olympia en mai et octobre 1893
avec une Serpentine à transformations,
couleurs et dessins s’y succédaient sans
interruption. Parallèlement, avec Georges
Marchand, dit Georges Marck, un homme
du monde que sa passion pour les fauves
avait entraîné à devenir dompteur, elle
travailla à un numéro qui promettait d’être
sensationnel. C’est ainsi qu’elle triompha le
12 novembre 1893, au Théâtre de la Gaîté
dans Les Bicyclistes en voyage de Henri
Chivot et Henri Blondeau au milieu de
quatre lions : « Le théâtre se trouve plongé
dans la nuit ; on entend une musique
coupée par les rauques rugissements des
fauves, quatre lions qui sont dans une cage
ornée de fleurs. Marck paraît; il accule ses
bêtes dans un coin et les force à se coucher.
Mlle Bob Walter arrive, calme, souriante
et exécute, sous des jets multicolores de
lumière électrique, ses danses serpentines.
A la fin, une pluie de feu tombe du haut
de la cage, éclairant d’une lumière vive les
lions qui, apeurés, rugissent. Et voilà! » (7)
Une semaine plus tard, le 17 novembre
1893, Miss Sandowa, nom sous lequel se
cachait Julia Demulot, exécuta le même
numéro à l’Olympia parmi les lions de
Maxime Burger, dit Max-Himm. Tandis que
le 9 décembre l’américaine Vally Neville,
inaugura au Cirque d’hiver la Serpentine
à cheval. Après la Gaîté, Bob Walter,
Georges Marck et leurs fauves, Saïda,
Lili, Boby et César, signeront avec l’Eden
Théâtre, l’Olympia, les Folies-Bergère de
Rouen et divers music-halls londoniens
jusqu’en mai 1894. A son retour, la
danseuse fera l’actualité en dispersant à
l’Hôtel Drouot une cinquantaine d’œuvres
de Caran d’Ache constituant une partie de
sa galerie. Sans quoi, tout en retournant au
chant et à la pantomime, elle s’attacha à
la reconstitution de danses grecques avec
le compositeur Henri Ghys. Le 15 janvier
1895, alors que Loïe Fuller attire les foules
à la Comédie-Parisienne, Bob Walter paraît
aux Folies-Bergère dans un déploiement
d’étoffes et de lumière électrique. Deux
mois plus tard, elle chante et danse dans Le
Rêve d’une marquise, un monomime dont
elle est l’auteur. S’intéressant au répertoire
pastoral du XVIIIe siècle, on l’applaudit en
mai 1896 dans Les Amours de Bastien et
Bastienne (1753) de Charles-Simon Favart
au Théâtre de la Bodinière. Ce qui ne
l’empêchera pas de tourner la Serpentine
avec Alice Guy, la première réalisatrice
de l’histoire du cinéma en 1897. Après
quoi, Miss Fuller ayant fait sa rentrée en
septembre aux Folies-Bergère avec La
Danse du feu, « au désir de montrer qu’une
parisienne est tout aussi capable »(8), le
11 avril 1898, Bob Walter créé Dans les
flammes à Parisiana. Dansant comme sa
devancière sur un sol lumineux, l’effet
nécessitant une vingtaine de machinistes,
après trois mois passés en Russie, le 3
septembre 1898, elle présente Dans le feu
à l’Olympia ajoutant à son programme des
danses avec éventails et parasols. Entre
temps, le 23 décembre 1897, avec un «
succès énorme et de nombreux rappels
», elle paraît à l’Olympia de Bordeaux,
cette fois dans La Danse du feu. On ignore
aujourd’hui si elle vint à Biarritz, mais
devant danser à Madrid, elle aura l’idée
d’accomplir le trajet en automobile au
départ de San Sebastián. Partie le 17 avril
1899, elle couvrit la distance en quatre
jours et demi. C’était la première fois
qu’une française tentait cette entreprise.
Délaissant la scène en 1902, « l’intrépide
sportswoman » ouvrira un garage au 83,
avenue de la Grande-Armée avant de
succomber d’une pneumonie le 8 février
1907 à l’âge de cinquante et un ans.
A cette date, après avoir obtenu un vif
succès à l’Aquarium de Saint-Pétersbourg
dans des pièces en vogue : Le Coup de
Salomon, Quart-de-Soupir, Petite bonne
sérieuse, etc., Valentine Petit participait
à la revue annuelle des Folies-Bergère.
Depuis le 15 décembre 1906, ses qualités
pittoresques y triomphaient auprès
d’Odette Auber dans une « excentricité »
musiquée par Charles Borel-Clerc : le
kicking. Il y avait eu le cake-walk, la
matchiche et la kraquette, chaque saison
apportant une danse nouvelle, le kicking
ou art de jeter son pied aussi haut que
possible faisait alors fureur. Odette Auber
optant pour les danses tyroliennes,
Valentine chantera ensuite à la ComédieRoyale dans la revue La Maison n’est pas
au coin du thé auprès de Félix Galipaux,
humoriste bordelais qui ne manqua pas
de réussir ses « galipettes » à Biarritz et
LA DANSE À BIARRITZ # 57
d’Arlette Dorgère, danseuse, comédienne,
mais aussi châtelaine tout comme
Valentine, qui venait de s’offrir à SaintFargeau-Ponthierry le château de Jonville.
Selon Michel Jonville et Henri Reboul
dans Jonville, une terre… des hommes (9),
elle l’acquit grâce à la générosité de son
amant, le prince Johan zu Löwenstein,
cousin de l’Empereur Guillaume II. Outre
y aménager un théâtre, elle y organisa de
« belles chasses » pour dire qu’il était loin
le temps où elle recevait ses amis à la Villa
Patate, un petit chalet situé aux portes de
Bruxelles.
Si l’on revient en arrière, née à Saint-Josseten-Noode le 29 avril 1873 de Victor Petit,
cordonnier et de Marie-Thérèse Schmidt,
négociante, Valentine, « Valen » pour
les intimes et Adrien son frère jumeau
auront une enfance proche des romans
naturalistes de Zola, Maupassant et autres
Huysmans. Ainsi que le racontent Michel
Jonville et Henri Reboul, deux ans après
leur union célébrée en 1872, leurs parents
se séparèrent « en raison de l’inconduite
notoire de l’épouse qui n’hésita pas au
surplus, dès le lendemain de son mariage,
à loger au domicile conjugal un soi disant
« oncle à héritage » qui n’était autre que
son amant ». La mère accompagnée de
ses enfants et de sa sœur Adèle s’installa
en France où sa présence est signalée
comme « logeuse » à Saint-Denis en 1883,
mais aussi à la prison Saint-Lazare. En
effet, les deux sœurs seront condamnées
à six mois « du chef d’excitation de filles
mineures à la débauche » avant de rentrer
en Belgique. Valentine était alors âgée de
dix ans et autant dire qu’on ignore tout
des années qui précédèrent ses débuts
serpentins à Bruxelles. Sauf si « la jeune
émule de Loïe Fuller » qui attira en 1893
« la gomme bruxelloise et une foule de
tendresses » (10) aux Galeries Saint-Hubert
fut la « première ingénuité » engagée au
Théâtre d’Oran en 1886, au Grand-Théâtre
du Havre en 1889, au Grand-Théâtre
de Reims en 1893 et à celui de Dijon
en 1895. Selon Michel Jonville et Henri
Reboul, elle étudia la danse classique et
son frère épousera une danseuse, l’anglaise
Ethel Grâce Stabord. Ce qui est certain
c’est que se présentant comme « artiste
chorégraphique », après l’Empire-Palace de
Bruxelles en 1894, elle parut à l’Englischer
Garten de Vienne, à l’Orpheum Somossy
de Budapest et en Russie revenant chaque
fois en Belgique « avec ce que l’on fait de
mieux dans l’art kaléidoscopique de Miss
Fuller, les fleurs et les rappels témoignant
de l’enthousiasme du public à la gente
enfant du sol » (11). En janvier 1897, elle
fait courir le Tout-Bruxelles à l’Alcazar avec
une danse intitulée La Salamandre, puis
à nouveau son nom scintille à l’étranger.
En février 1898 par exemple, elle est
au Wintergarten de Berlin avec la Belle
Otéro. Le mois suivant, lors du bal de la
mi-carême donné au Théâtre royal de la
Monnaie, elle fait la Une des faits divers :
« Jeudi soir, la belle Valentine valsait avec
ardeur, tandis que des rubans de papiers
multicolores se déroulaient au-dessus de
sa tête. Soudain, elle s’arrêta. Elle venait
de constater qu’un collier de pierreries,
d’une valeur de 15,000 francs avait
disparu. Immédiatement, on interrompit
le bal, on chercha dans tous les coins, on
promit même une récompense de 1,000
francs à qui rapporterait le précieux bijou
; mais tout cela fut en vain, les diamants
étaient volés. Vous voyez d’ici le désespoir
de l’artiste, et la rivière de larmes qui
remplaça celle des brillants ! » (12)
Le 9 avril 1898, alors que la presse
parisienne annonce au Trianon-Concert
les dernières représentations du dompteur
Georges Marck, non pas avec Bob Walter,
mais avec la serpentine hongroise, Mariska
Recsey, Valentine fait la réouverture
du Palais d’Eté de Bruxelles dans un
ballet japonais du directeur-écrivain Luc
Malpertuis. Elle viendra à Paris deux ans
plus tard. En effet, engagée par Edouard
Marchand pour le firmament des FoliesBergère, elle paraît le 24 janvier 1900
Garage Bob Walter
...
Bob Walter • photo Benque
q
Valentine
Petit
6 7
...
dans Visions de rêve, un poème féerique
en quatre chants où devant les yeux
éblouis, elle se métamorphose en sirène,
en fleur, en libellule, en fée neigeuse. On
parlera d’impressions encore inconnues,
de danses inspirées de celles de Loïe Fuller,
mais inspirées seulement, car gardant
une saveur toute personnelle. Le critique
dramatique Paul Burani notant : « comme
on a déjà pu le dire de cette créatrice - et
ne craignons pas de le répéter - elle dote
« le ciel de l’Art d’un frisson nouveau. » (13)
Dans l’éblouissement de ses robes qui
semblaient faites de pétales de fleurs,
parée « de joyaux d’un prix inestimable »,
Valentine s’installa aux Folies-Bergère
jusqu’à la fin mars. Paris la retrouva le 8 juin
d’été de Bruxelles. Une fois de plus, « on a
fait fête à sa beauté et à son art, la petite
ballerine d’autrefois étant devenue une
danseuse aussi légère que charmante » (14).
Suivant les impulsions de la mode, elle
adopte ensuite le succès du jour : « une
danse nègre, non pas la bamboula trop
connue, mais quelque chose de plus inédit,
le cake-walk. » (15)
Introduit au Nouveau-Cirque en novembre
1902 par Mr et Mme Elks et leur troupe
dans la revue Les Joyeux nègres, le cakewalk fut aussitôt « parisianné ». Même
Louise et Blanche Mante, Antonine
Meunier et Jeanne Barbier de l’Opéra
inscriront ses syncopes et ses pas saccadés
à leur répertoire. A l’origine, il constituait
une sorte de concours dont l’enjeu était
un gâteau, c’était aussi une parodie des
danses et des manières des maîtres blancs,
ce qui échappera à la supériorité raciale
des commentateurs qui pensaient que « les
nègres l’avaient appris des singes avant de
nous l’enseigner. » (16)
Quatre jours plus tard, les potins mondains
la signalent à Spa, un rendez-vous couru
de la noblesse européenne. On la perd
ensuite jusqu’en février 1901. Elle danse
alors à l’Apollo-Theater de Berlin dans Zehn
Mädchen und kein Mann, une opérette de
Franz von Suppé. Après « une saison des
plus brillantes » au Colosseum de Vienne,
elle enchaîne le 10 octobre 1902 au Palais
Sitôt engagée à la Scala, Valentine
participa au Moulin-Rouge à un concours
de cake-walk présidé par Louise Balthy. A
cette occasion son partenaire fut la cible
du critique de La Lanterne : « On nous a
exhibé un vilain nègre moricaud qui sert
de cavalier à Mlle Valentine Petit sur la
scène de la Scala, dans un costume qui
est peut-être de mise dans la brousse,
Pour tout dire, Valentine échoua à ce
concours enlevé par Alice de Tender, mais
au volant de son automobile fleurie de
glaïeuls, elle remportera deux ans plus
tard un concours d’élégance à Auteuil.
Dans l’intervalle, le 16 septembre 1903,
elle parut au Casino municipal de Biarritz.
Ouvrant avec La Conversation de Pierrot
chanté par Jeanne Marié de l’Isle de
l’Opéra-Comique, le spectacle s’acheva
avec Dunka, un ballet russe réglé par
Rita Papurello, dont le chef d’orchestre
Alexandre Luigini avait composé la
musique. Entre, on accueillit chaudement
le cake-walk, décrit de la sorte par Le Petit
courrier de Biarritz : « L’orchestre attaque
la musique, sauvage bruyante où dominent
les sons cuivreux du trombone et le bruit
cadencé des cymbales. Le rideau se lève et
apparait sur scène, en plus riche costume
la gracieuse et sémillante Valentine Petit
qu’accompagne son nègre Davies, ma
foi très élégant avec son habit de flanelle
blanche, et tout aussitôt au son de la
fanfare sonore les deux danseurs exécutent
la fameuse danse avec un brio qui nous
a paru un peu trop parisien. Inutile de
dire que le cake-walk a fait un triomphe
souligné de nombreuses corbeilles de
fleurs, de rappels et d’applaudissements.
Son nègre, Davies, un vrai nègre, a partagé
ses succès pour la souplesse et l’agilité de
ses mouvements. » (20)
Après avoir remporté le plus grand succès,
« depuis son existence le Casino n’avait
pas encaissé une si grosse recette »,
Valentine quitta Biarritz début octobre
pour une longue tournée qui s’acheva en
Russie. Débitrice d’une somme d’argent
envers Mme Marchand, directrice de la
Scala et de l’Eldorado depuis 1901, elle
revint à Paris en 1904 pour exécuter « une
suite de danses et de poses plastiques »
dans Le Jardin du rêve. Devançant d’un
an Mata-Hari, il s’agissait de danses
indiennes. Engagée le 22 octobre pour
vingt-quatre représentations, la Scala
ayant à préparer sa revue annuelle, on
supprima son décor hindou après la
huitième, elle refusa alors de danser.
Assignée en remboursement, le tribunal
déclarera en 1907 que la modification du
décor l’autorisait à se croire dégagée de sa
dette. La même année, traduite en police
correctionnelle pour outrage à agent, elle
écopera en revanche d’une amende de 50
francs. Pour la petite histoire, quittant en
automobile les Folies-Bergère où elle avait
été acclamée dans le Kicking, un agent
arrêta sa voiture. Elle protesta : « Je vous
ferai révoquer, déclarât-elle au gardien de
la paix. J’ai un ambassadeur pour ami. »
Entourée d’une cour d’adorateurs choisis
dans le Gotha, elle aura aussi l’affection
du directeur de l’Opéra de Monte-Carlo,
Raoul Gunsbourg, du grand-duc Boris
et sans parler de sa liaison avec Johan zu
Löwenstein et elle sera dit-on : « fidèle
à d’aristocratiques amours avec le plus
jeune et le plus aimable gentilhomme de
France ». Au final Valentine épousera en
1918, le comédien et réalisateur Léonce
Perret, figure de la Gaumont qui la dirigea
dans une quarantaine de films dont le
premier, adapté d’un scénario d’Abel
Gance fut Molière en 1909.
La même année, les recherches n’ayant
rien donné, elle déposa plainte pour le vol
de 80 000 francs de bijoux dont elle avait
été victime en novembre 1908. De retour
de Buenos-Aires et de Saint-Pétersbourg
où elle avait chanté au milieu des bravos
du public, elle jouait alors au Casino de
Toulon dans Au nom de la Loi, pièce de
Marc Bonis-Charancle. Le 1er décembre
1910, elle fait la réouverture de la
Comédie-Royale dans Excelsior, revue de
Nozière et Yves Mirande avec Mayol, Alice
Bonheur, Emilienne d’Alençon et d’autres.
Le 19 mars 1911, on la croise à Cannes
à un concours de chiens de défense en
compagnie du dompteur Georges Marck.
Parmi ses lions, elle venait de créer Les
Dévorées au Moulin-Rouge. Le scénario
de ce mimodrame : une pathétique
histoire d’amour, où un peintre (Georges
Marck) amoureux d’une dompteuse
(Valentine Petit) repousse sa femme et sa
fille et les voit en rêve dévorées par les
fauves. Ces « vingt minutes de cauchemar
atroce, où l’angoisse du danger physique
s’allie à l’horreur d’une situation morale
hallucinante »(21) passeront ensuite à
l’Olympia, au Ba-Ta-Clan avant de faire
courir l’Europe entière. Le 8 novembre
1912, sur une musique d’Eugène Poncin,
elle joue avec le mime Jean Jacquinet
à l’Etoile-Palace dans Les Saphirs, une
pantomime imaginée par Léonce Perret.
Puis, Philippe Gille évoquant « le plus joli
ballet qu’on ait monté depuis dix ans » (22) le
15 décembre 1913, elle paraît à l’Olympia
auprès de Yetta Rianza, étoile de l’OpéraComique, de Gustave Ricaux de l’Opéra,
d’Alice Delysia et des soixante danseuses
du corps de ballet dans Les Fanfreluches
de l’amour, réglé par Léo Staats sur une
musique de la compositrice Jane Vieu.
On la retrouve en novembre 1916 à
l’affiche du Gaumont Palace dans Dernier
amour de Léonce Perret. « Avec une
intensité et une émotion exemptes de
toute exagération » (23), elle y interprète à
quarante trois ans le rôle d’une ancienne
vedette qui se sent vieillir et tombe
amoureuse d’un homme plus jeune
qu’elle. Dans la vraie vie, l’inconnu règne
sur ses adieux à la scène. Suivant une
légende familiale rapportée par Michel
Jonville et Henri Reboul, ils se déroulèrent
en Belgique et à cette occasion, parmi les
bouquets, ses détracteurs lancèrent une
couronne mortuaire. Ce que l’on sait, c’est
qu’elle suivit Léonce Perret aux Etats-Unis
en 1917 et qu’elle parut à l’écran pour
la dernière fois dans L’Ecuyère en 1922.
Rentrée d’Amérique en 1921, elle aidera
son mari dans ses affaires, sans doute trop,
certains critiques reprochant son emprise
sur les distributions, tandis que le chef
opérateur, Léonce-Henri Burel, décrit « une
femme absolument impossible, qui voulait
s’occuper de tout sur le plateau, de la mise
en scène, des décors, des costumes, de
la place de l’appareil. »(24) Lui, très calme,
ne cessant de conserver sa bonne humeur
s’éteindra en pleine gloire en 1935. Elle le
rejoindra le 18 janvier 1951. n TM
(1)
(2)
(3)
(4)
(5)
(6)
(7)
(8)
(9)
(10)
(11)
(12)
(13)
(14)
(15)
(16)
(17)
(18)
(19)
(20)
(21)
(22)
(23)
Valentine Petit dans
Visions nocturnes,1900 • photo Boyer
q
au Palais de la Danse élevé près du pont
de l’Alma pour l’Exposition universelle. Il
était surmonté d’une statue représentant
Loïe Fuller, mais la muse des symbolistes
érigera son propre théâtre pour y présenter
ses créations et la danseuse japonaise Sada
Yacco. Sous la direction de Mariquita,
maîtresse de ballet à l’Opéra-Comique, le
Palais de la Danse offrit plusieurs ballets
joués en matinée et en soirée, passant
chaque soir à 23 heures. Valentine,
« la fée blonde, d’une grâce infiniment
harmonieuse » fut très applaudie au milieu
de miroirs dans Visions nocturnes, mais ne
participa pas à la 300e représentation fêtée
le 20 octobre. Appelée à l’étranger, elle
fera ses adieux au Palais de la Danse le 5
août 1900.
Escortée de « son nègre Davies », Valentine
parut pour la première fois dans un cakewalk « étourdissant, intense et frénétique »
à la Scala, le 28 mars 1903. En matière
d’anecdote, la salle était dirigée par
Edouard Marchand, tenu d’offrir chaque
mois de l’inédit aux Folies-Bergère, à la
Scala et à l’Eldorado qu’il avait racheté en
1894 à Mr et Mme Allemand. Précurseurs
du « trust » théâtral, le couple avait
fait fortune en tenant le Café-Glacier
à Marseille. Selon la chanteuse Yvette
Guilbert (17), Mme Allemand avait été
très jolie et on disait que l’achat de cette
brasserie sur la Cannebière avait été facilité
par un de ses puissants admirateurs, gros
bonnet du Conseil municipal de Marseille.
Ces limonadiers que rien ne disposait à
diriger les trois plus grands music-halls
parisiens se reposèrent en partie sur
Edouard Marchand, époux de leur nièce
depuis 1886. Toutefois à l’Eldorado, « M.
Allemand, un petit bonhomme effacé,
neutre, lourd, surveillait l’office et les
cuisines et les achats liquides, en laissant à
sa femme, l’ancienne belle limonadière de
Marseille, la tâche de mener la ComédieFrançaise de la chanson » raconte Yvette
Guilbert en 1889. Cinq ans plus tard, la
« belle limonadière » achètera à Biarritz
un terrain en bordure de la place de la
Mairie, où elle fera construire l’Hôtel
Cosmopolitain ouvert le 1er janvier 1896.
mais qui est absolument inconvenant
sur une scène parisienne. Ah ! Le pauvre
Bamboula, qu’est-ce qu’il a pris pour son
rhume, quand on l’a vu arriver, presque
nu, son corps simiesque à peine voilé d’un
pagne. Voilà un nègre qui ne pourra pas se
vanter qu’on lui ait dit : Continuez ! »(18) Se
ravisant, le même écrira ensuite : « On me
demande une légère rectification, que je
m’empresse de faire, avec d’autant plus de
joie qu’elle est agréable à la plus séduisante
des danseuses-étoiles, Mlle Valentine
Petit. Ce n’est pas le nègre qui lui tient lieu
de partenaire sur la scène de la Scala, que
nous avons vu, en caleçon de bain, danser
le cake-walk au Moulin-Rouge, mais un
autre nègre, lequel, du reste, était un nègre
teint. Pauvre Bamboula ! Il paraît qu’il est
tout contrit de ma satire et que sa pudeur
en a été offensée; il ne faut pas faire rougir
les nègres ! » (19)
q
LA DANSE À BIARRITZ # 57
Les Elks
(24)
La Revue dramatique, octobre-novembre
1894
Quinze ans de ma vie, Loïe Fuller, 1908
Gil Blas, 14 octobre 1892
Le Figaro, 31 août 1892
Le Figaro, 3 novembre 1892
Gil Blas, 29 avril 1893
Le Rappel, 13 novembre 1893
La Justice, 29 octobre 1897
Jonville, une terre… des hommes,
Michel Jonville et Henri Reboul, 2010
Gil Blas, 22 mars 1893
Le Monde artiste, 26 mars 1896
Gil Blas, 23 mars 1898
Gil Blas, 25 janvier 1900
Le Monde artiste, 26 octobre 1902
L’Impartial, 8 février 1903
Le Monde illustré, 21 février 1903, cité
par Rae Beth Gordon dans Les rythmes
contagieux d’une danse noire, 2010
Chanson de ma vie, Yvette Guilbert,
1927
La Lanterne, 14 avril 1903
La Lanterne, 18 avril 1903
Le Petit courrier de Biarritz, 27
septembre 1903
L’Echo d’Alger, 13 octobre 1913
Le Figaro, 19 décembre 1913
Hebdo-film, 11 novembre 1916
Cité par Michel Jonville et Henri Reboul
d’après les souvenirs de René Prédal
8 9
SENSIBILISATION
Dans le cadre des représentations de
Roméo et Juliette au Teatro Arriaga de
Bilbao, une répétition publique a été
organisée le 29 mars.
10 anniversaire des Rencontres
Inter-universitaires UPPAdanse
e
À l’occasion du 10e anniversaire des
Rencontres Inter-universitaires UPPAdanse,
organisées par l’Université de Pau et des
Pays de l’Adour, en partenariat avec la ville
de Bayonne, une soirée exceptionnelle
sera proposée à la salle Lauga de Bayonne
le 5 avril 2014.
À 20h45, aura lieu une projection du
documentaire intitulé, Le Ballet de
l’étudiant (réalisation : Caroline de
Otero et Catherine Guillaud, BoiSakré
productions), retraçant l’aventure et la
progression des lauréats accueillis en
résidence chorégraphique au Malandain
Ballet Biarritz, depuis leur sélection lors
du concours jusqu’à la présentation du
ballet sur les scènes des villes universitaires
d’Aquitaine.
À 21h15, en partenariat avec Malandain
Ballet Biarritz, un spectacle associant les
lauréats du concours UPPAdanse 2013
et les danseurs du Centre de Formation
professionnelle en Danse de Biarritz sera
proposé au public.
Entrée libre et gratuite dans la limite
des places disponibles, y compris pour
le concours UPPAdanse 2014 de 14h à
19h30.
Renseignements
[email protected]
tél. 05 59 40 70 61
Formation
Option Art-Danse d’Aquitaine du Lycée
André Malraux de Biarritz
Du 7 au 11 avril, sous le parrainage de Silvia
Magalhaes, le Malandain Ballet Biarritz
accueille la Escola de Dança Ginasiano
pour un parcours culturel. Les élèves de
cette école portugaise suivront des cours
de danse classique et des ateliers conduits
par Giuseppe Chiavaro et Dominique
Cordemans. Ils participeront également
à des ateliers d’improvisation avec Gaël
Domenger. Le 9 avril, un moment de
rencontre aura lieu avec le Centre de
Formation professionnelle en Danse de
Biarritz, qui présentera des extraits de son
prochain spectacle.
Les élèves de l’option Art-Danse
d’Aquitaine, encadrés par Agnès Baty,
Anne Schaller, Agathe North et Gaël
Domenger présenteront le 14 mai à
20h00 au Colisée de Biarritz le résultat
de leurs travaux de la saison 2013-14. Les
neuf élèves de terminale présenteront les
chorégraphies préparées pour les épreuves
du Baccalauréat, ainsi qu’un travail de
recherche autour de la thématique du
bal dirigé par Célia Thomas. Les dix-huit
élèves de seconde et de première, quant
à eux, présenteront un extrait du bal de
Roméo et Juliette remonté par Dominique
Cordemans d’octobre à mai durant une
trentaine d’heures d’ateliers à Biarritz.
Transmission du répertoire
Epsedanse Montpellier / N.I.D.
Nouveaux Interprètes Danseurs /
Direction Anne-Marie Porras
Invitée par Anne-Marie Porras et Rudy
Bryans, Dominique Cordemans a remonté
des extraits de l’Amour sorcier (De Falla /
Malandain) pour les jeunes danseurs de la
cellule d’insertion professionnelle du NID
(Nouveaux Interprètes Danseurs).
Au programme :
Deux chorégraphies de Thierry Malandain
remontées par Dominique Cordemans,
responsable de la sensibilisation et de la
Renseignements
Epsedanse Montpellier
tél. 04 67 42 08 95
Labo
Festival Paratge
Magali
Praud
rejoindra
Johanna
Etcheverry, Gaël Domenger et Mizel
Théret pour participer à la représentation
de Trois citrons sur un sol froid / Hiru
zitroin lur hotzean de Mizel Théret au
festival « Paratge », organisé par l’agence
culturelle départementale de Dordogne,
le 14 Juin à 21h00 à Bourdeilles. En
amont du spectacle, le documentaire
Je me souviens…, réalisé par BoiSakré
Productions sera diffusé.
Renseignements : tél. 05 53 06 40 00
Conférence Université du Temps Libre
Anglet
Le 20 mai 2014 à 17h00 au Cinéma
Monciné d’Anglet, conférence de Thierry
Malandain sur «l’évolution de la danse ».
Gratuit pour les adhérents - 5€ pour les
non-adhérents.
Renseignements : tél. 05 59 57 00 37
Renseignements
Cie Hervé Koubi
tél. 06 51 20 37 10
Malandain Ballet Biarriz reçoit la Escola
de Dança Ginasiano de Gaia (Portugal)
Première représentation à Montpellier le
22 avril au Théâtre de la Chapelle Gély à
20h.
10 11
Dans le cadre des Rencontres Chorégraphiques Départementales de Corrèze initiées par le Conseil Général de la Corrèze et
menées par l’Adiam Corrèze et la Compagnie Hervé Koubi, douze jeunes danseurs
issus des conservatoires et des écoles de
danse du département interpréteront les
7 et 8 juin au Théâtre municipal de Brivela-Gaillarde, La Valse des fleurs ( Tchaïkovski / Malandain ) remontée par Dominique
Cordemans.
Dans le cadre des représentations de
Cendrillon au Théâtre national de Chaillot,
outre habiller aux couleurs de Cendrillon ses
boutiques parisiennes, la maison Repetto
qui soutient le Malandain Ballet Biarritz a
organisé un jeu concours permettant à cinq
jeunes danseurs de passer une journée en
compagnie des danseurs de la troupe, le
13 avril au Théâtre National de Chaillot.
Remonté par Françoise Dubuc, maîtresse
de ballet, l’Après-midi d’un faune de
Claude Debussy et Thierry Malandain est
entré le 7 février au répertoire de la Compagnie Introdans (Pays-Bas).
Nouvelle venue
Lucia You González, née à Madrid (Espagne). Formée au Conservatoire royal
professionnel de danse de Madrid, après
un passage à l’école du Victor Ullate Ballet
Madrid, elle entre au Barcelona Ballet en
2009 sous la direction d’Ángel Corella.
Engagée en 2011, comme soliste au Magdeburg Ballet en Allemagne, elle intègre le
Malandain Ballet Biarritz en 2014.
Thierry Malandain, parrain du Festival
Les Jours Heureux d’Anglet
« C’est un grand honneur, mais aussi un
plaisir d’être le parrain de l’édition 2014
du festival angloy les Jours Heureux.
D’abord parce que l’art d’être heureux
et les arts en général se tiennent la main
prouvant ainsi qu’un bonheur n’arrive
jamais seul. Puis le bonheur n’attend pas,
c’est même une étoile à suivre dès le plus
jeune âge. Soit dit en passant, depuis les
débuts de notre compagnie, la relation
avec la jeunesse est essentielle. Il y a
plus de vingt ans, nous dansions sous les
préaux, dans les réfectoires, les salles de
classe des établissements scolaires. Depuis
lors, combien de répétitions publiques, de
représentations, d’ateliers, de rencontres,
de spectacles montés avec des jeunes. Un
travail passionnant tant il ouvre de perspectives à commencer par celle de voir
ces jeunes élire la danse, la musique, le
théâtre… ou de les croiser aux spectacles
en famille. Naturellement, plus tard, pour
un jour heureux, ils en trouveront cent
qui chagrinent, c’est sans doute pourquoi
la plupart des adultes parlent d’un temps
© Olivier Houeix
Répétition publique à Bilbao
Vers 22h30, après le spectacle et la
remise des prix du concours 2014, la
danse sera à la fête. La scène sera ouverte
tout d’abord aux anciens lauréats de ces
dix dernières années, dont certains sont
devenus danseurs professionnels. La soirée
se clôturera par un grand « bal d’impro »
ouvert à tous, où l’on passera de la danse
contemporaine au hip hop, et de la danse
classique à la danse basque. Une fête
d’anniversaire joyeuse et spontanée pour
tous les amoureux de la danse !
Rencontres Chorégraphiques
Départementales de Corrèze
Cie Hervé Koubi
L’Après-midi d’un faune à Introdans
Repetto partenaire
du Malandain Ballet Biarritz
© Olivier Houeix
© Johan Morin
Quarante élèves de la petite section de
maternelle au CM2 de l’Ecole Elizaberri
de Mouguerre, et dix enseignants et
conseillers pédagogiques de l’IEN 64
Saint-Jean-de-Luz ont été accueillis pour
une visite de la Gare du Midi et des
locaux du Centre Chorégraphique National
de Biarritz les 12 et 13 mars. Outre le
cours des danseurs, ils ont pu assister à
une répétition de la nouvelle création de
Thierry Malandain.
Une chorégraphie de Françoise Poulteau
par les lauréats du concours UPPA 2013
Renseignements : tél. 05 59 58 35 60
q
Accueil / visite de la Gare du Midi
Le Bal de Roméo et Juliette, musique
d’Hector Berlioz par les lauréats du
concours UPPA 2013
lointain, mais jamais oublié : les beaux
jours de l’enfance, « les Jours Heureux » en
somme. » TM
q
François d’Assise (extraits), musique de
Francis Poulenc par les élèves du Centre
de Formation professionnelle en Danse de
Biarritz.
Le 25 mai à la Gare du Midi, les jeunes
danseurs du Centre de Formation
professionnelle en Danse de Biarritz (CFD)
présenteront un large extrait de François
d’Assise (Poulenc-Malandain) remonté par
Dominique Cordemans et Carole Philipp,
responsable pédagogique du CFD. A
cette occasion, ils reprendront également,
Schéhérazade, duo créé en 2007, par
Gaël Domenger sur la musique de Rimski
Korsakov pour Irma Hoffren et Mickaël
Conte, lors de leur passage au Ballet
Biarritz Junior.
q
transmission du répertoire au Malandain
Ballet Biarritz.
Sensibilisation
EN BREF
Centre de Formation professionnelle en
Danse de Biarritz / Ecole de Ballet Gillet
Lipszyc
Accueil Studio
Du 3 au 7 mars, Malandain Ballet Biarritz a accueilli en résidence Ando Danse
Compagnie dirigée par Davy Brun. Après
avoir dansé au Ballet de l’Opéra de Lyon
et au Grand Théâtre de Genève, Davy Brun
s’est orienté vers la création depuis 2006.
Pour sa quatrième pièce, le chorégraphe
a choisi de s’emparer de l’Oiseau de feu
d’Igor Stravinski. La compagnie, qui sera
programmée au Festival le Temps d’Aimer
en septembre, a présenté son travail le 6
mars dans le Grand Studio du Malandain
Ballet Biarritz.
Soutenue dans le cadre de l’Accueil Studio,
la Compagnie Etorkizuna Kontzeptuak présentera son spectacle Ravel Jauna le 15 juin
à 16h à Bourdeilles (Dordogne). Mettant
en scène une quarantaine de danseurs et
musiciens en hommage à Maurice Ravel,
ce spectacle est composé de trois pièces
distinctes chorégraphiées par Bittor Corret,
Christian Larralde et Maider Oyarzabal.
Renseignements : Tél. 05 53 06 40 00
USB-Concours International de Danse
de Biarritz / Monik Elgueta
Du 1er au 3 mai, Thierry Malandain sera
membre du jury classique et contemporain
du Concours International de Danse de
Biarritz. En parallèle le 2 mai de 10h30 à
12h30, une master classe/atelier de répertoire sera proposée par Dominique Cordemans aux participants du concours ainsi
qu’aux jeunes danseurs extérieurs.
Renseignements : Studio Ballet
tél. 05 59 03 29 29
AVRIL > JUIN 2014
centre chorégraphique national
d’aquitaine en pyrénées atlantiques
Gare du Midi
23, avenue Foch • F-64200 Biarritz
Tél. : +33 5 59 24 67 19
Fax : +33 5 59 24 75 40
[email protected]
Cendrillon
Président Pierre Durand
Vice-Président Pierre Moutarde
Trésorière Solange Dondi
Secrétaire Richard Flahaut
09/04
Paris
10/04
Paris
Cendrillon
11/04
Paris
Cendrillon
12/04
Paris
Cendrillon
13/04
Paris
Cendrillon
15/04
Paris
Cendrillon
16/04
Paris
Cendrillon
17/04
Paris
Cendrillon
18/04
Paris
Cendrillon
20/04
Fouesnant
Une Dernière chanson, La Mort du cygne, l’Amour sorcier
Artistes chorégraphiques Ione
Miren Aguirre, Raphaël Canet,
Mickaël Conte, Ellyce Daniele,
Frederik Deberdt, Baptiste Fisson,
Michaël Garcia, Aureline Guillot,
Jacob Hernandez Martin, Irma
Hoffren, Miyuki Kanei, Mathilde
Labé, Hugo Layer, Claire Lonchampt,
Fabio Lopez, Nuria López Cortés,
Arnaud Mahouy, Patricia Velázquez,
Laurine Viel, Daniel Vizcayo, Lucia
You Gonzalez
22/04
Le Mans
Roméo et Juliette
Professeurs invités Angélito Lozano,
Bruno Cauhapé
24/04
Laval
Magifique
Pianistes Alberto Ribera, Miyuki
Brickle, Jean-François Pailler
13/05
La Nouaille
La Mort du cygne
19/05
Biarritz
Une Dernière chanson, scolaire en partenariat avec Biarritz Culture
20/05
Biarritz
Une Dernière Chanson, scolaire en partenariat avec Biarritz Culture
Sensibilisation des publics et
transmission du répertoire
Dominique Cordemans
Formation et accueil studio
Gaël Domenger
24/05
Reims
Cendrillon
25/05
Reims
Cendrillon
26/05
Reims
Cendrillon, représentation scolaire
Représentations à l’étranger
03/04
Espagne / Madrid
Cendrillon
04/04
Espagne / Madrid
Cendrillon
05/04
Espagne / Madrid
Cendrillon
06/04
Espagne / Madrid
Cendrillon
26/04
Russie / Saint-Pétersbourg
Magifique
10/05
Espagne / Gijón
Magifique
16/05
Espagne / Terrassa
Une Dernière chanson, l’Amour sorcier, Boléro
17/05
Espagne / San Cugat
Magifique
31/05
Espagne / Ubeda
Une Dernière chanson, La Mort du cygne, l’Amour sorcier
06/06
Espagne / Vitoria
Une Dernière chanson, La Mort du cygne, Le Spectre de la rose, Boléro
12/06
Israël / Jérusalem
Cendrillon
13/06
Israël / Jérusalem
Cendrillon
14/06
Israël / Jérusalem
Roméo et Juliette
Directeur / Chorégraphe
Thierry Malandain
Directeur délégué Yves Kordian
Maîtres de ballet Richard Coudray,
Françoise Dubuc
Administrateur Jacques Jaricot
Administrateur adjoint Jean-Paul
Lelandais
Comptable Arantxa Lagnet
Responsable de communication
Sabine Lamburu
Accueil, logistique, diffusion,
secrétariat technique Lise Philippon,
Laura Delprat
Chargée du développement
transfrontalier Carine Laborde
Directeur de production /
Concepteur lumière Jean-Claude
Asquié
Régisseur général Oswald Roose
Régie lumière Frédéric Eujol,
Christian Grossard
Régie plateau Chloé Bréneur
Technicien Plateau Jean Gardera
Régie son Jacques Vicassiau,
Nicolas Rochais
Réalisation costumes Véronique
Murat
Régie costumes Karine Prins
Construction décors & accessoires
Frédéric Vadé
Techniciens chauffeurs Thierry
Crusel, Guy Martial
Agent d’entretien Ghita Balouck
Mécénat / Partenariat Georges Tran
du Phuoc
Attaché de presse
Yves Mousset / MY Communications
Consultant en communication
Frédéric Néry / Yocom
Photographe Olivier Houeix
Suivi et prévention médicale des
danseurs Romuald Bouchbacher,
Jean-Baptiste Colombié, Aurélie
Juret
San Sebastián
Centre Chorégraphique
Transfrontalier
Malandain Ballet Biarritz
Yves Kordian directeur délégué
Carine Laborde suivi du projet
Arantxa Lagnet relations partenaire,
traduction basque
Teatro Victoria Eugenia
Amaia Almirall directrice
Norka Chiapuso direction de
programmation
Maria Jose Irisarri suivi administratif
Koldo Domán suivi des actions
Numéro
Directeur de la publication
Thierry Malandain
Conception & réalisation graphique
Frédéric Néry
Imprimeur IBL (Hendaye)
ISSN 1293-6693 - juillet 2002
Rejoignez-nous sur
Représentations en France
www.malandainballet.com
CALENDRIER