Projet d`établissement 2014_2017 - Lycée Camille Claudel

LYCEE GENERAL ET TECHNOLOGIQUE CAMILLE CLAUDEL de BLAIN(44)
PROJET D’ETABLISSEMENT 2013-2017.
Dans les lycées, sous l’uniformité apparente des normes et des instructions officielles, se trouvent des réalités
contrastées où seuls les acteurs ont un réel pouvoir de proposer des stratégies canalisant les énergies et
d’utiliser au mieux les moyens pour les causes auxquelles ils adhèrent.
Ainsi, le projet d’établissement se révèle un instrument dont l’ambition est de produire de la cohérence et du
sens au sein de la communauté éducative :
 entre l’échelon national, l’échelon académique et l’établissement autour d’objectifs et d’actions
élaborées collectivement au service des élèves,
 entre l’établissement et son environnement dans un contexte rural,
 entre les objectifs communs à tous et les missions de chacun.
Le projet d’établissement du lycée Camille Claudel cherche à apporter sa contribution dans la réalisation
d’objectifs nationaux de réussite et d’insertion des jeunes en assurant la convergence des pratiques éducatives,
par une cohérence des activités mises en œuvre.
A partir d’indicateurs significatifs du lycée Camille Claudel, les axes dégagés s’appuient sur les anciens projets
d’établissement 2006-2009, puis celui 2010-2013 revisité à partir de la réforme du lycée et du nouveau projet
Académique 2013-2017 centré autour de 4 mots clés : réussite, insertion, solidarité et coopération.
Le projet d’établissement est le document de référence de la communauté éducative et donne un
cadre aux acteurs autour de projets fédérateurs permettant de répondre aux caractéristiques de la
population scolaire accueillie.
A- LE DIAGNOSTIC DE L’ETABLISSEMENT.
Le lycée Camille Claudel, créé en 1994, est un des éléments structurant de la ville de Blain qui offre aux
familles un accueil des élèves de la maternelle à la terminale avec un ensemble d’équipements sportifs de
qualité.
Le secteur de recrutement du lycée est lié aux transports scolaires (Nozay, Nort-sur-Erdre, Héric, Bouvron,
Plessé, Guéméné Penfao, Blain…) et la démographie des collèges sur ce secteur entraîne une augmentation
des effectifs du lycée. La Région des Pays de la Loire a réalisé une extension-restructuration (2012-2013)
pour atteindre une capacité d’accueil de 920 élèves.
LES CARACTERISTIQUES DU LYCEE CAMILLE CLAUDEL :
A-1 Un lycée rurbain.
Le lycée est à la fois rural par son implantation et urbain par l’arrivée des actifs avec enfants de
l’agglomération nantaise. Ce brassage social constitue un public assez facile à prendre en charge. Les élèves
dépendent fortement des ramassages scolaires (temps de transport de 30 à 120 min par jour) et en font un
public captif sur une grande amplitude horaire (de 8h00 à 17h00 ou 18h00). Cette réalité fait du lycée un
véritable lieu de vie pour les lycéens qui trouvent des espaces dédiés pour le travail scolaire et des activités
périscolaires.
A-2 Les caractéristiques du public scolaire.
En seconde, le public scolaire est très hétérogène avec des motivations et des niveaux scolaires
différents. La grande majorité des élèves veulent obtenir un baccalauréat sans avoir des idées précises de
leurs poursuites d’études. Pour quelques élèves, le choix par défaut du lycée général reste parfois la seule
solution après une non-affectation en lycée professionnel ou l’éloignement géographique. Au cours des trois
dernières années, le nombre de redoublants a diminué de façon significative par le travail effectué sur
l’accueil à chaque niveau pour faciliter l’adaptation à de nouvelles exigences et sur le suivi scolaire
personnalisé dans le cadre la réforme du lycée.
En ce qui concerne l’origine socioprofessionnelle des élèves, on constate que plus de la moitié d’entre
eux sont issus de catégories moyennes ou défavorisées. Cette situation se traduit souvent par un manque
d’ambition de certains élèves et leur famille et un manque de confiance malgré un réel potentiel.
L’implantation en milieu rural et l’éloignement géographique de Blain diminuent les sollicitations de
l’environnement. Les offres et les ouvertures culturelles constituent un des axes du projet d’établissement.
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Lors de la mise en place de la réforme du lycée et l’accueil de nouveaux élèves, le lycée a cherché à
rééquilibrer l’offre entre les séries générales et les séries technologiques qui sont consolidées par
l’augmentation des effectifs en STMG et l’ouverture de la série STI2D à la rentrée 2013.
A-3 Les taux des réussites scolaires
Le lycée Camille Claudel répond aux attentes de la population avec de bons résultats aux baccalauréats
pour les élèves qui y réussissent. Le nombre de non passage en première est encore plus élevé que dans le
reste de l’académie; il est donc nécessaire de construire un lien entre les compétences acquises au collège et
les attentes du lycée pour infléchir cette situation.
Parallèlement, les élèves issus des milieux les plus modestes doivent être mieux préparés à l’accès à
l’enseignement supérieur. Le lycée veillera à améliorer leur connaissance de l’université et de ses parcours
de formation, ainsi qu’à renforcer leur accompagnement. Le déploiement du Parcours de Découverte des
Métiers et des Formations sur les trois années du lycée contribuera à renforcer la motivation des élèves et à
préparer la poursuite d’études post-bac.
A- 4 Le bilan des axes prioritaires des projets 2006-2009 et 2010-2013 :
Les axes des projets d’établissement 2006-2009 et 2010-2013 restent d’actualité en raison du contexte
rural du lycée et de ses résultats. Beaucoup de projets perdurent en raison de leurs qualités, de
l’investissement de nombreux acteurs et malgré un contexte budgétaire de plus en plus contraint.
Néanmoins ces projets innovent avec leurs auteurs, les bilans menés et les évolutions du public scolaire.
Le travail effectué au fil des ans se capitalise et fédère les équipes en donnant au lycée Camille Claudel
ses spécificités. Il faut mentionner particulièrement les places occupées par le service de Vie Scolaire et le
Centre de Documentation qui sont au cœur de la vie du lycée.
B- LES AXES DU PROJET D’ETABLISSEMENT 2013-2017 :
Les indicateurs retenus :
Le taux de passage en fin de seconde.
Les pourcentages dans les différentes formations post-bac (Université, IUT, BTS et CPGE) et les taux
de réussite des néo-étudiants.
Les écarts des PCSD (pourcentage des catégories socio-professionnelles défavorisées) entre les
différents niveaux.
Les taux d’accès à e-lyco.
AXE 1 : LA REUSSITE DE TOUS LES ELEVES.
La réussite scolaire du lycéen reste, par la maîtrise de savoirs et de compétences, un moyen
d’émancipation. Son épanouissement personnel passe par une confiance en lui, en développant au mieux
son appétence scolaire et ses talents, afin qu’il ait le maximum de chance pour sa future insertion sociale et
professionnelle.
La formation de son esprit critique passe aussi par la maîtrise de notions de base et des valeurs
républicaines avec des approches éthiques et esthétiques du monde dans lequel nous vivons, pour donner
du sens au vivre ensemble et partager un avenir commun.
Les objectifs :
 Préparer les élèves de la voie générale et technologique à réussir des études supérieures.
 Accroître l’accès des élèves de milieux défavorisés aux études supérieures.
 Prévenir le décrochage scolaire.
 Développer et maîtriser des outils numériques.
Les leviers d’actions :
 La liaison collèges-lycée dans le cadre du micro-bassin de Blain,
 L’accueil des lycéens pour favoriser l’adaptation aux nouvelles consignes et exigences,
 Les pratiques réflexives au service de pédagogies différenciées,
 Les compétences transversales à chaque niveau pour les travailler collectivement,
 Une offre équilibrée des formations des voies générales et technologiques,
 Les pratiques de l’accompagnement personnalisé et l’aide aux élèves,
 La formation à la recherche documentaire,
 La mise en place du parcours de découverte des métiers et des formations pour travailler sur la
motivation, l’information et la découverte du monde économique
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La mise en œuvre de l’ENT (environnement numérique de travail) pour favoriser de nouvelles
pratiques pédagogiques et coopératives de la communauté éducative.
La mise en place des passerelles entre les différentes voies des lycées.
Le partenariat avec les familles pour une coéducation
AXE 2 : L’EDUCATION A L’AUTONOMIE, A LA RESPONSABILITE ET A LA CITOYENNETE.
L’adolescent est souvent en période de construction de son identité et a besoin de repères pour
dépasser ses doutes, ses interrogations et trouver des réponses qui lui permettent de devenir un lycéen
autonome qui assume ses choix, tout en préparant son entrée dans l’enseignement supérieur.
La société, dans le cadre de la mondialisation et des enjeux écologiques, interpelle chaque citoyen sur le
développement durable par une prise de conscience de nos modes de vie et de la nécessité de les adapter
afin de préserver la planète Terre pour les générations futures.
Le lycée doit contribuer à répondre à ces enjeux en offrant un lieu de vie où les liens entre les membres
de la communauté éducative créent du sens par des réponses collectives et par la formation des citoyens
qui doivent apprendre à « penser global » et « agir local » autour de nos valeurs républicaines.
Les objectifs :
 L’apprentissage de la citoyenneté et des valeurs de la République,
 Le vivre ensemble dans le respect de soi et des autres,
 Le développement du sens critique,
 La transmission des valeurs constituant des repères essentiels, stables pour agir et donner de l'énergie
pour entreprendre.
 L’introduction des thèmes et des problématiques du développement durable et de la transition
énergétique.
Les leviers d’actions :
 Les dispositifs scolaires (les activités pédagogiques, Education Civique Juridique et Sociale, Travaux
Personnels Encadrés, Heure de Vie de Classe, Accompagnement Personnalisé à tous les niveaux),
 Le règlement intérieur,
 L’implication dans les différentes instances du lycée,
 La formation des délégués,
 Le Comité à l’Education à la Santé et à la Citoyenneté (Le Forum santé…),
 La Maison Des Lycéens,
 L’association Sportive pour développer les pratiques sportives et les prises de responsabilité,
 La solidarité du plan local au niveau international,
 Les délégués écoresponsables,
 L’exploitation pédagogique de la salle expérimentale centrée sur le développement durable,
 Une restauration plus respectueuse de l’environnement avec les produits bio et les circuits courts.
AXE 3 : LES OUVERTURES CULTURELLES.
Les ouvertures culturelles permettent aux lycéens de décentrer leurs manières de penser, de ressentir,
de les sensibiliser à l’esthétique, tout en favorisant la découverte d’autres modes d’expression. Elles
contribuent également à transformer les relations enseignants-élèves. L’ouverture linguistique donne du
sens aux apprentissages des langues vivantes, favorise une prise de conscience des lycéens de leur propre
identité culturelle et une découverte d’autres manières de faire et de vivre.
Les objectifs :
 Une action culturelle accessible à tous.
 La maîtrise de langues vivantes.
Les leviers des ouvertures culturelles.
 Le Prix Lire-Elire,
 La participation au dispositif : Lycéen au cinéma,
 Le Pass Culture Sport et les crédits pédagogiques globalisés de la région,
 Des pratiques de modes d’expressions artistiques,
 La découverte des œuvres in situ (expositions, spectacles, musées…),
 L’ouverture à la culture scientifique,
 La participation au Plan Educatif Du Territoire,
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La coopération avec les acteurs locaux : associations, centre social Tempo et la communauté de
commune du Pays de Blain, Gendarmerie…
La semaine de la presse et des médias dans l’école.
L’élargissement des pratiques linguistiques,
La consolidation des échanges et des voyages.
AXE 4 : LA GOUVERNANCE INTERNE AU LYCEE.
Dans le contexte des mouvements de décentralisation et de déconcentration, de la complexité
croissante du travail, il est nécessaire d’adapter notre modèle d’organisation en donnant une autonomie
relative, couplée à une responsabilité accrue, aux acteurs de l’action publique.
La gouvernance est « une manière de concevoir et d’exercer l’autorité à la tête d’une organisation qui
s’apprécie non seulement en tenant compte du degré d’organisation et d’efficience, mais aussi et surtout
d’après des critères de transparence, de participation et de partage des responsabilités».
La République offre un cadre pour l’instruction des jeunes, par la maîtrise de compétences de base, pour
accéder à des formations post-bac, tout en développant par l’expérience d’une vie collective au lycée des
aptitudes citoyennes et sociales. La complexité des enjeux et la diversité des réalités locales nécessitent
une gouvernance où tous les acteurs ont la possibilité d’agir et d’interagir, pour contribuer à une plus
grande pertinence dans l’utilisation des moyens mis à la disposition du lycée.
Les objectifs :
 Faire vivre les instances internes d’exercice de la citoyenneté,
 Renforcer l’aide au pilotage des établissements,
 Stabiliser les équipes dans les territoires relevant de la ruralité,
 Entretenir des partenariats avec les collectivités locales.
Les leviers d’actions.
 Organiser des temps de concertation pour favoriser les débats,
 Donner au conseil pédagogique son rôle d’incubateur d’innovations éducatives et/ou
pédagogiques,
 Favoriser l’implication des élèves (Assemblée Générale des délégués, Conseil de la vie lycéenne,
commissions…),
 Donner une place aux parents (délégués des parents, association des parents) dans le lycée,
 Accompagner la mise en place de l’ENT avec la commission de pilotage des TICE,
 Permettre aux agents d’être force de propositions.
LE SUIVI DU PROJET D’ETABLISSEMENT.
Le bilan annuel, élaboré à l’aide d’une articulation entre les conseils d’enseignements et le conseil
pédagogique, retracera chaque année les actions mises en œuvre et leurs évaluations. Il cherchera ainsi à
impulser des inflexions sur les actions entreprises.
Le CVL (Conseil de Vie Lycéenne), les parents d’élèves et les agents seront consultés avant de présenter
les conclusions de ce bilan annuel au conseil d’administration.
C- CONCLUSION :
Par la validation du projet d’établissement, tous les acteurs de la communauté éducative doivent se sentir
promoteurs de l’affirmation de l’identité du lycée et parties prenantes dans un climat de confiance facilitant
l’émergence de repères et de règles de décision.
Le suivi du projet d’établissement repose sur l’évaluation à partir de quatre critères : sa cohérence, sa
pertinence, son efficacité et son efficience. Cette évaluation a donc une fonction mobilisatrice pour la
communauté scolaire et fournit l’occasion aux personnels de s’interroger sur leurs pratiques et les choix opérés
pour améliorer le service rendu auprès des élèves.
La prise en compte de la performance dans le pilotage d’un établissement combine soutiens et pressions
pour une mobilisation des personnels qui se motivent principalement autour de valeurs partagées, des rapports
de confiance et du respect dans la fonction de chacun.
Se préoccuper des effets des enseignements sur les élèves, c’est se sentir pleinement responsable de leur
réussite en dehors des déterminismes sociaux.
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