Magazine SWISSLIFE Automne 2013

Transcription

Magazine SWISSLIFE Automne 2013
Automne 2013 // Emotions fortes
SWisslife // Automne 2013 // Emotions fortes
Magazine 10.13
4e année // 3e édition // 6.50 francs
www.swisslife.ch/magazine
Imprimé sur papier FSC certifié
X-Per, mat, 200 g/m2
Estampage pointillé
Expéditeur
Prénom
Nom
N° et rue
NPA/localité
E-mail
Téléphone
Conditions de participation
Sont autorisées à participer toutes les personnes âgées de 18 ans au minimum et
domiciliées en Suisse, à l’exception des collaborateurs du groupe Swiss Life, des
collaborateurs des agences participant à la campagne et des membres de leur
famille. Les participants au concours Jaguar Type F doivent être détenteurs d’un
permis de conduire en cours de validité et être domiciliés en Suisse. Les gagnants
seront informés personnellement. Un versement en espèces des prix est exclu. Aucune
correspondance ne sera échangée au sujet du tirage au sort. La voie juridique est
exclue. Vos données peuvent être utilisées à des fins de marketing.
Swiss Life SA
Marketing Suisse
General-Guisan-Quai 40
Case postale
8022 Zurich
SWISSLIFE // Automne 2013 // Emotions fortes
L’app SWISSLIFE au App Store et sur Google
Play donne la chair de poule à votre tablette
ou à votre téléphone. Et vous gagnerez peut-être
un prix riche en émotions!
La naissance de
mon premier enfant
Lors de la dernière course
de Didier Cuche
Lorsque je dois parler devant
un auditoire
La symphonie n° 4
de Bruckner
Lorsque je pense
à une araignée
Lorsque je vais voir mon fils faire du sport
Marcher un jour de match sur la rue
Sir Matt Busby qui mène à Old Trafford
Quand je joue à «Alone in the Dark»
sur un écran géant dans l’obscurité
complète
à
Je suis joignable de
Sujet:
Je souhaite un conseil personnalisé.
Veuillez me contacter s.v.p.
Swiss Life FlexSave (cf. UPDATE page 6)
Swiss Life 3a Start (cf. UPDATE page 7)
Retraite à la carte avec Swiss Life (cf. UPDATE page 8)
Autres:
Je souhaite obtenir de plus amples informations.
Veuillez m’envoyer des documents sur les thèmes suivants:
Date limite de participation: le 7 décembre 2013
Un sondage révèle quand les collaborateurs de Swiss Life ont la chair de poule.
Je veux gagner!
Mon premier amour
Deux entrées pour l’ouverture des Journées de Soleure
avec nuitée à l’hôtel RAMADA (cf. UPDATE, page 10).
Lorsque l’hymne national
a retenti pour Carlo Janka aux J.O.
Veuillez cocher ce qui convient
Lorsque des personnes qui me sont chères
me disent qu’elles m’apprécient
T yPE Z
A moins 15 degrés
T yP E L
Lorsque l’on m’a appris
le décès de mon grand-père
la Jaguar TyPE E
Lorsque le public chante
à un concert
Une semaine de conduite au volant d’une Jaguar TyPE F (cf. magazine, page 60).
Le modèle légendaire qui a précédé la TyPE F est:
Lorsque je repense à mon mariage
Editorial // 3
Bonjour,
Nous connaissons tous cette sensation bizarre: nos poils
se hérissent parce que nous avons froid, lorsqu’une
émotion forte nous submerge ou quand nous entendons
un bruit désagréable. Nous avons la chair de poule!
Et nous frissonnons. C’est ce qui est arrivé à Nicola
Spirig il y a un an aux Jeux olympiques de Londres,
lorsqu’elle a gagné la finale du triathlon. Comme
elle l’explique en page 22, elle a eu la chair de poule
après sa victoire.
Cette édition de Swiss Life devrait aussi vous donner la
chair de poule lorsque vous découvrirez les panoramas
de Peter Hebeisen, un photographe qui s’est intéressé de
près aux champs de bataille en Europe. Quant à
l’agriculteur Thomas Jenny, il part à l’alpage avec 300
oies, dont certaines finiront farcies et dorées au four.
L’instituteur Paul Läuppi parcourt le pays à travers les
fêtes foraines. Mais il restaure aussi le train fantôme
du Prater de Vienne qui comprend 14 monstres sculptés
à la main.
Je vous souhaite une bonne lecture!
SWISSLIFE Automne 2013
Ivo Furrer, CEO Swiss Life Suisse:
«J’ai la chair de poule après une randonnée
en famille, lorsque je contemple le panorama
fantastique de la région Sörenberg Flühli.»
08
Swiss Photo Selection:
Un calme inquiétant
Le temps a fait son œuvre. Les paysages du photographe Peter
Hebeisen montrent des endroits baignés d’une lueur mystique.
Pourtant, leur histoire est loin d’être sereine. Sur ces champs
de bataille, des milliers d’hommes ont perdu la vie.
18 Double face:
22
Rôti d’oie et chair de poule
Grand format:
L’émotion qui nous fait frissonner
Après la bataille
La bataille d’Arras en avril 1917 sur le front
ouest, au cours de laquelle les Britanniques et
les Canadiens réussirent à s’emparer de
la crête stratégique de Vimy a coûté la vie à
plus de 150 000 soldats.
La chair de poule: elle commence par prendre la tête, puis
descend dans le cou et termine par les bras et les jambes.
Tout le monde connaît ce sentiment, mais chacun réagit
différemment. SWISSLIFE dévoile les réactions de six
femmes suisses alémaniques.
32 Déchiffrage:
A faire dresser les cheveux sur la tête
35 Service dermatologique de l’hôpital universitaire de Bâle:
L’avenir commence ici.
Responsables du projet: Swiss Life Public Relations, Martin Läderach Comité de rédaction:
Ivo Furrer, René Aebischer, Thomas Bahc, Monika Behr, Thomas Langenegger, Christian Pfister,
Hans-Jakob Stahel, Paul Weibel Rédacteur en chef UPDATE: Dajan Roman Adresse de la rédaction:
Magazine SWISSLIFE, Public Relations, General-Guisan-Quai 40, 8022 Zurich, [email protected]
Direction du projet: Mediaform, Christoph Grenacher, Ittenthal/Zurich Concept et mise en page:
Festland Werbeagentur, St-Gall/Zurich Traductions: Swiss Life Language Services Impression et envoi:
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Hauptstrasse 3, 5083 Ittenthal, [email protected] Changements d’adresse et commandes:
Magazine SWISSLIFE, General-Guisan-Quai 40, 8022 Zurich, [email protected] Tirage: 100 000
exemplaires Publication: 3 × par an; printemps, été, automne Clause juridique: Les informations contenue
dans cette publication sur des prestations et des produits ne constituent juridiquement pas une offre,
quelle qu’elle soit. Aucune correspondance ne sera échangée sur le concours. Tout recours juridique est exclu.
ISSN 2235-7637
Un réflexe qui vient de loin
La chair de poule est le hérissement des poils
à la surface de l’épiderme. La peau fait alors
penser à celle d’une poule qui vient d’être
plumée. Cette réaction vient des temps
préhistoriques, lorsque nos ancêtres avaient
le corps entièrement recouvert de poils.
Contenu // 5
48
A Swiss Life:
Paul Läuppi
Instituteur, forain et restaurateur d’un train fantôme:
l’Argovien Paul Läuppi passe sa vie entre l’école et la fête foraine.
Il restaure en outre un train fantôme du Prater de Vienne qui
comprend 14 monstres sculptés main.
57 Plaisirs culinaires:
59 Beni Frenkel:
Les fantômes du passé
Le train fantôme du Prater de Vienne
agrémentait les fêtes foraines suisses depuis
1952. A la fin du XXe siècle, il disparut
soudainement. Paul Läuppi restaure ce
vestige du passé pour donner la chair de
poule à ses visiteurs.
60
Quand la mer rejoint la terre
Moi, le Messie et Chantal
Conduisez une Jaguar Type F
pendant une semaine!
62 Encore!
Concours:
Chris von Rohr parle de Krokus et du Dög Song
Le supplément:
UPDATE
Découvrez comment prendre une retraite anticipée grâce à une
planification financière précise, quels produits Swiss Life
allient sécurité et rendement de manière optimale et pourquoi
la prévoyance 3a n’a jamais été aussi flexible qu’aujourd’hui.
Vers la retraite anticipée
Nombreux sont ceux qui souhaitent arrêter
de travailler plus tôt que prévu. Cela est
possible si les finances suivent. Et avec une
planification financière de Swiss Life.
SWISSLIFE Automne 2013
6 // Protagonistes
Page 18 // «Double face»
Giorgio von Arb
Page 48 // «A Swiss Life»
Helmut-Maria Glogger
Ce portraitiste passionné parcourt le
pays à la rencontre des gens, et ses
deux livres sur le Grabserberg sont des
classiques de la photographie en Suisse
allemande. Lors de ses reportages sur
l’alpage, Giorgio von Arb a été fasciné
par la beauté des oies, mais aussi par
leurs mouvements coordonnés au sein
du groupe. 300 oies passent l’été au
Sevelerberg. Ce photographe aime
aussi le contact avec les personnes,
comme le prouvent ses portraits du
personnel en dermatologie à l’hôpital
de Bâle. Page 35.
Ce clarinettiste de talent joue du
Diexieland et du Swing avec des amis.
Il rédige également quotidiennement
une colonne dans le Blick am Abend et
écrit des livres sur les têtes couronnées.
Cette fois, Helmut-Maria Glogger
a parcouru le Mittelland pour
SWISSLIFE afin de rencontrer
l’instituteur Paul Läuppi, un passionné
d’attractions foraines qui restaure un
train fantôme.
Page 22 // «Grand format»
Daniel Ammann
Le photographe a mis en lumière six
femmes qui racontent à SWISSLIFE
dans quelles occasions elles ont eu
des émotions fortes. En rencontrant
Fränzi Wicki, Daniel Ammann a pu
voir comment la cuisinière préparait
une peau de poule (recette page 29).
Il l’a dégustée avec un bon vin en sa
compagnie.
Page 62 // «Encore!»
Chris von Rohr
Page 18 // «Double face»
Yvonne Eckert
Au moment le plus chaud de l’été
2013, Yvonne Eckert a été prendre
un coup de froid. Pour la rubrique
«Double face», elle a rencontré la
patineuse Tina Stürzinger à l’entraînement. La température à l’intérieur
de la patinoire était glaciale. Mais
ce sont les figures exécutées par la
«nouvelle Sarah Meier», comme la
presse la surnomme, qui ont donné la
chair de poule à la journaliste.
Chris Von Rohr s’est connecté à Skype
pour parler du dernier opus de son
groupe Krokus et de ses méthodes de
travail. Il a en outre rapidement livré
le texte qui lui avait été demandé,
en respectant scrupuleusement la longueur exigée. Ce rocker se montre
toujours extrêmement professionnel,
que ce soit sur scène, en tant que producteur, ou même comme journaliste!
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Un calme
inquiétant
Aujourd’hui, le paysage est idyllique. Par le passé il fut le théâtre
de combats sanglants. European Battlefields 1912 – 2000 est
l’œuvre du photographe suisse Peter Hebeisen. Les images, d’une
beauté fantomatique, témoignent de la manière dont le temps
panse les plaies. Mais elles apportent également un nouvel
éclairage sur le «travail de mémoire».
›››
SWISSLIFE présente les travaux de photo­graphes
suisses dans «Swiss Photo Selection». Ces œuvres
ont été sélectionnées par le jury international du
«Swiss Photo Award». www.ewzselection.ch
Swiss Photo Selection // 9
La bataille de l’Ebre, l’une des dernières grandes offensives menée par les forces républicaines lors de la guerre civile espagnole
a coûté la vie à environ 110 000 hommes entre juillet et novembre 1938. Le 25 juillet 1938, des unités républicaines
passent l’Ebre dans l’espoir de changer le cours de la guerre civile. La bataille s’achève le 16 novembre 1938 sur une victoire
des nationalistes, en raison de la supériorité militaire des troupes de Franco.
SWISSLIFE Automne 2013
L’opération Wyborg-Petrosawodsker – offensive de l’Armée rouge contre l’armée finlandaise – s’est déroulée
en Carélie du 10 juin au 9 août 1944. Elle s’est soldée par le retrait des troupes soviétiques.
La vigueur inattendue des Finlandais dans la bataille de Tali-Ihantala est considérée comme le point
de départ du sauvetage de la Finlande.
Swiss Photo Selection // 11
La bataille de Verdun, au cours de laquelle la France et l’Allemagne s’affrontèrent, est l’un des principaux combats
de la première Guerre mondiale. L’offensive débute le 21 février 1916 par une attaque des troupes
allemandes sur le fort de Verdun et prend fin le 20 décembre 1916, sans déplacement notable de la ligne du front.
La bataille fit 317 000 morts, disparus ou blessés.
SWISSLIFE Automne 2013
Leningrad a été assiégée par la troupe allemande «Heeresgruppe Nord» et les troupes finlandaises,
du 8 septembre 1941 au 27 janvier 1944. Le but des assaillants était de laisser mourir
les habitants de faim d’une manière systématique. Cet exemple d’extermination par la faim reste,
à cette échelle, sans comparaison. Ce siège a entraîné la mort de 1,1 million de personnes.
Swiss Photo Selection // 13
La bataille de Gallipoli s’est déroulée pendant la première Guerre mondiale, sur la péninsule turque du même nom.
Les puissances de l’Entente, le Royaume-Uni, la France et la Russie avaient joint leurs efforts pour
en prendre possession en vue de l’utiliser comme base pour la conquête d’Istanbul, la capitale ottomane.
Cette tentative s’est soldée par un échec et a coûté la vie à 101 335 soldats.
SWISSLIFE Automne 2013
L’offensive sur le saillant soviétique autour de la ville de Koursk a été menée début juillet 43 par les Allemands sous
le nom de code «Unternehmen Zitadelle» (opération citadelle). Elle constitue la dernière grande
offensive allemande dans la guerre contre l’Union soviétique et s’achève par la défaite des Allemands face à la résistance
de l’Armée rouge, qui avait lancé une contre-offensive, et sur un bilan humain de 332 000 morts.
Swiss Photo Selection // 15
Entre 1915 et 1918, une guerre de position complexe est menée dans les Dolomites, sur un terrain difficile.
Les troupes italiennes et autrichiennes, qui s’affrontaient dans les montagnes, prirent rapidement
conscience de l’impossibilité de briser les lignes adverses et de chasser l’ennemi. Cette confrontation s’est révélée
extrêmement sanglante et stérile sur le plan militaire.
SWISSLIFE Automne 2013
Le siège de Dubrovnik a eu lieu au début de la guerre de Croatie. A partir de juin 1991, l’armée populaire yougoslave
bombarde de nombreux objectifs civils dans la ville historique située sur la côte adriatique,
jusqu’à ce qu’une contre-offensive croate permette de lever le siège et de libérer le secteur neuf mois plus tard.
Plusieurs milliers de grenades se sont abattues sur la ville, entraînant la mort de 114 civils et 200 soldats.
Swiss Photo Selection // 17
«Le fait que le temps guérisse
les plaies ne nous autorise pas
pour autant à les oublier.»
Le photographe Peter Hebeisen
est né à Berne en 1956. A la fin de
sa scolarité, et après des passages
marquants auprès d’un luthier et
d’un sculpteur, il devient , au
début des années 80, l’assistant
d’un photographe new-yorkais, ce
qui le mène à entamer des études
de photographie à la Kunstgewerbeschule de Berne. Peter Hebeisen
vit et travaille à Zurich depuis
1986, en tant que photographe
indépendant.
«Metamorphosis and Myth, European Battlefields of the 20th. Century» constitue l’une
des œuvres majeures de Hebeisen. Le siège de
Sarajevo par les Serbes et le génocide en Bosnie
sont à l’origine de ce travail. Les hésitations des
pays européens et la manière dont ces évé­nements
ont été rapportés par les médias mé­contentent
Hebeisen qui développe alors un nouveau type
de photographie de guerre. S’étant donné pour
mission d’immortaliser des lieux qui furent
le théâtre de combats ayant fortement pesé sur
l’histoire du continent, il parcourt plus de mille
champs de bataille, accompagné d’un historien.
Il en photographiera 45, les plus importants.
La sélection des champs de bataille
repose sur des cartes militaires,
mais l’arrivée en ces lieux reste profondément émouvante. Au volant
de son minivan, Hebeisen a parcouru plus de 40 000 kilomètres en
sept ans à la recherche de ces lieux
historiques. Une fois arrivé, il pose
son téléobjectif sur l’épicentre de
ces combats passés, en procé­dant
toujours de la même manière, à
partir d’un trépied réglé à trois
mètres et demi.
www.peterhebeisen.com
SWISSLIFE Automne 2013
Texte: Yvonne Eckert, illustrations: Giorgio von Arb
Rôti d’oie
et chair
de poule
Thomas Jenny (45 ans), agriculteur, Alp Plätsch, Sevelerberg SG
«Les oies n’aiment pas l’orage. Elles le sentent venir et sont prêtes à se mettre à l’abri. Lorsque
l’école d’agriculture nous a demandé de prendre des oies à l’alpage dans le cadre d’un projet
pilote, nous nous sommes posés quelques questions du genre: est-ce qu’elles mordent? Sentent-elles
mauvais? Sont-elles bruyantes? La réponse à tout cela est non! Nous avons essayé, et ça a marché. La
première fois, nous étions trop tôt sur l’alpage. Les oies ont eu froid. Nous les avons ramenées à l’exploitation qui se trouve un peu plus bas. L’oie n’est pas particulièrement futée. Elle met sa tête n’importe où et
reste souvent coincée sans pouvoir se libérer. Les aigles les terrorisent. Elles courent toutes se réfugier dans
un coin. Elles ne sont pas arrivées au pas de l’oie chez nous, mais dans un camion. Les oies bougent beaucoup et développent leurs muscles, c’est-à-dire la viande que nous consommons. Les oies d’alpage sont très
recherchées. Mais nous ne pouvons pas en prendre plus de 300, car selon le législateur, l’oie n’est pas un
animal d’alpage. Lorsque nous mangeons de l’oie, j’apporte la bête et mon beau-frère la prépare. Il la farcit
d’herbes et de fruits et arrose le rôti avec de la bière. La peau est toujours croustillante, mais je ne sais pas
pourquoi. Je n’y comprends rien à la cuisine.»
Double face // 19
Tina Stürzinger (17 ans), patineuse, Erlenbach ZH
«Lorsque je rentre dans la patinoire, j’ai souvent froid. mais cela disparaît pendant l’entraînement. Dès que j’ai chaussé mes patins, je sais précisément ce que je dois faire. Je suis toujours un
peu tendue, mais dans un sens plutôt positif. Je suis devenue patineuse artistique grâce à mon frère. Il faisait
du hockey dans le temps. J’allais le voir, puis je faisais quelques tours de piste avec ma mère. J’ai pris ma
première leçon à quatre ans. Au début, je patinais deux fois par semaine, mais plus le temps passait, plus
j’en voulais! J’ai le même entraîneur depuis 12 ans et je patine deux heures tous les jours. Je n’ai encore
jamais eu de blessure grave. Lors des championnats d’Europe à Zagreb, j’ai été la seule Suisse à se qualifier
pour les championnats du monde. Je n’y croyais pas! La Coréenne Yu-na Kim est mon modèle. Elle est
parfaite au niveau technique et dans l’interprétation de son programme. Elle me plaît énormément.
J’aurais une sensation incroyable si j’arrivais à me qualifier pour les Jeux olympiques. J’ai véritablement
eu la chair de poule une fois, en faisant de la plongée. Une raie Manta est passée juste au dessus de moi.
Cela m’a fait un sacré choc!»
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SWISSLIFE Automne 2013
Illustrations: Getty Images
Lorsque les muscles horripilateurs sont activés
par le système nerveux, nos poils se dressent.
Nous avons alors la chair de poule, qui est aussi
un réflexe de thermorégulation.
Grand format // 23
L’émotion
qui nous fait
frissonner
Texte: Michael Bahnerth, Roberta Fischli, Christoph Grenacher, illustrations: Daniel Ammann
Pour la médecine, le cas est clair: la chair de poule est une
réaction physiologique. Le système nerveux active les muscles
horripilateurs qui se contractent, provoquant le hérissement
des poils. La sensation est connue. Mais les déclencheurs
peuvent être divers, comme les histoires de six femmes suisses
allemandes nous le racontent.
›››
SWISSLIFE Automne 2013
Il y a des émotions qui
nous font dresser les poils
sur la peau!
Nicola Spirig, 31 ans, est une triathlète de
renom. En 2012, elle remportait la médaille
d’or aux jeux de Londres devant la Suédoise
Lisa Norden, à l’issue d’une finale
époustouflante. Son fils Yannis est né en
mars 2013. L’année prochaine, elle
souhaite participer aux championnats
d’Europe d’athlétisme à Zurich.
«Ce triathlon des jeux de 2012 à Londres
m’a donné la chair de poule. Il y a une
image prise après l’arrivée de la finale.
Je suis assise par terre. Si l’on regarde
un agrandissement de cette photo,
l’on voit clairement que j’ai la chair de
poule. Ce n’est pas qu’une expression,
mais véritablement une réaction
physique. L’émotion à l’état brut.
Aujourd’hui encore, les sentiments
qui me viennent quand je pense à ce
moment sont très forts. C’était exceptionnel, et j’en garderai toujours un
souvenir intense. Quelle journée! Mais
il ne faut pas oublier la préparation extrême et l’investissement personnel
énorme avant cette médaille d’or.
L’arrivée s’est jouée sur un rien. C’est
aussi ce qui rend cette victoire unique
et inoubliable.
A l’issue de l’épreuve, mon corps a
réagi en me donnant la chair de poule.
J’ai parfois cette sensation lorsque je
donne tout, lorsque mon corps atteint
ses limites et lorsque je suis déshydratée. Après l’arrivée, la réaction était
plus physique qu’émotionnelle. Mais
sur le podium, en recevant la médaille,
les émotions ont pris le dessus. J’ai eu
le grand frisson. Je réagis ainsi lorsque
des sentiments forts m'étreignent.» La
chair de poule a différentes origines.
Cela peut être une réaction physique.
Les muscles horripilateurs se contractent
lorsque nous avons froid, par exemple.
Il y a aussi des émotions qui nous font
dresser les poils sur la peau! Ce type de
chair de poule est particulier.
J’ai une vie riche en émotions fortes.
Cela a continué après Londres. Nous
avons acheté une maison, nous nous
sommes mariés, et notre fils Yannis est
né. Les gens me demandent souvent
quel a été le moment le plus fort: la
médaille ou la naissance? Impossible
de répondre à cette question. Ce sont
deux moments magnifiques, mais totalement différents. Ils ne sont pas comparables.
Les sentiments surgissent durant
une activité que l’on aime faire, pour
laquelle on s’investit, dans laquelle on
met toute sa passion. Pour moi, c’est
très clairement le sport. Mon métier de
rêve. Gagner une médaille olympique
était précisément un rêve de longue
date. J’ai tellement imaginé ce jour, je
m’y suis tellement préparée...
C’est aussi pour cela que je fais ce
métier et que j’ai choisi le sport professionnel. Mais ce n’est pas la seule raison. J’aime aussi l’entraînement. J’ai
besoin de mouvement. Le sport tiendra
toujours une place importante dans
ma vie, même si je fais un autre métier
un jour. Gagner des compétitions, vivre
ces moments est quelque chose que
l’on voudrait pouvoir faire éternelle-
ment. Mais je sais aussi que je ne pourrai pas faire mieux que cette médaille
olympique. J’ai vécu ce moment et je
m’en souviendrai toujours. Il restera en
moi toute ma vie durant. Tout ce qui
vient après est un plus. C’est agréable
de vivre de nouvelles choses. Cela peut
être totalement différent. Je n’ai pas
besoin de cinq médailles olympiques!
Tu parles à une personne,
mais tu ne sais pas du tout
ce qu’elle pense.
Christine Maier, 48 ans, est la nouvelle
rédactrice en chef du «SonntagsBlick».
Mère de deux enfants, elle a travaillé à
partir de 1987 en que présentatrice et
rédactrice à la télévision en Suisse et en
Allemagne.
«L’annonce du suicide de Carsten
Schloter m’a donné la chair de poule.
Je l’avais rencontré un peu avant, pour le
travail. Il était fidèle à lui-même: charmant, attentif, intéressé… Il m’a même
demandé comment allaient mes enfants. Vous parlez à une personne, mais
vous ne savez absolument pas ce qui lui
passe par la tête dans ces moments.
Je m’imagine que Carsten Schloter
savait peut-être déjà qu’il n’en avait
plus pour longtemps lorsque je l’ai vu,
qu’il était miné par des pensées tristes,
Grand format // 25
qu’il en avait gros sur le cœur. Cela me
fait vraiment un sale choc.
Mais pourquoi ai-je eu la chair de
poule alors que je ne le connaissais pas
si bien, finalement?
Suite à de tels événements, on se
demande soudain si, dans sa famille ou
parmi ses amis, il y a aussi des personnes qui ont le cœur déchiré. Des
personnes qui tentent de le cacher, et
qui le font si bien que personne ne remarque rien... Est-il seulement possible
de se tromper et de tromper les autres à
ce point? Que se passe-t-il dans la tête
de ces gens, et pourquoi ne peuvent-ils
pas demander l’aide dont ils auraient
besoin? Quel est ce mécanisme?
Ces questions me préoccupent et
me donnent la chair de poule.
Il serait naïf de croire que nous réalisons toujours immédiatement qu’une
personne va mal. J’ai présenté quelques
émissions «Club» à la télévision sur le
thème du suicide et j’en ai retiré des
enseignements. Les personnes qui ont
décidé de se suicider ne sont pas nerveuses, distraites ou excitées. Bien sûr,
je généralise. Ce n’est pas mon domaine
de compétences. Mais l’on constate
que ces personnes sont souvent très
calmes, presque satisfaites. Elles savent
ce qu’elles vont faire et que la délivrance approche. C’est pourquoi il est
très important pour moi de pouvoir
dire que je vais mal à une personne qui
se trouve à mes côtés. J’évite le style
«Relève la tête et serre les dents, ça va
aller mieux». J’ai quelqu’un en face de
moi auquel je peux m’ouvrir en lui
racontant ce qui va bien, mais aussi ce
qui va moins bien.
Nous avons besoin de telles personnes dans notre vie.
Elles contribuent à notre existence.»
SWISSLIFE Automne 2013
J’ai eu peur pour la
première fois de ma vie
dans ce zinc déglingué.
Vreny Alessandri-Stadelmann, 57 ans, montait
déjà sur scène à quatre ans. Depuis plus de 50
ans, elle fait partie avec son frère Franz du duo
de jodel le plus connu de Suisse. Originaire de
Entlebuch, elle dirige aussi un chœur et compose
des musiques.
«Durant ma carrière, j’ai bien sûr vécu
de nombreux moments forts. En 2009,
j’ai été invitée à un festival en Norvège
en tant que seule musicienne représentant la Suisse. C’est le plus grand festival de musique folklorique au monde!
Cette expérience, du début à la fin, m’a
donné la chair de poule plus d’une fois.
Arrivés à Oslo, nous sommes montés à bord d’un avion complètement
déglingué. Pour la première fois de ma
vie, j’ai vraiment eu peur. J’avais l’impression que ce tas de ferraille allait
se désagréger à chaque instant! Mais
nous sommes arrivés sains et saufs.
Puis, après une heure de route, nous
avons rejoint l’aire du festival à Førde.
Là, j’ai encore eu la chair de poule, mais
de joie cette fois! Chaque salle dans laquelle nous allions jouer faisait à peu
près la taille du KKL à Lucerne.
Le jour suivant, une autre surprise
nous attendait. Avec les représentations japonaise, coréenne, hawaïenne
et africaine, nous avons chanté quelques
couplets sur le toit d’un centre
commercial afin d’attirer l’attention
des chalands sur le festival de musique.
Nous étions donc sur l’immeuble et
chantions à tour de rôle durant une
vingtaine de secondes. Nos voix étaient
amplifiées et passaient partout sur des
enceintes. Les concerts sont, eux aussi,
inoubliables. Comme personne ne
comprenait l’allemand dans le public,
j’ai surtout chanté du jodel naturel.
C’est la forme la plus ancienne du jodel, à savoir un chant sans paroles.
Je me demandais à chaque fois d’où
venait cette foule qui remplissait tous
les soirs ces immenses salles jusqu’à la
dernière place. Et tous les soirs, nous
écoutions des musiciens en provenance
du monde entier: Japonais, Africains,
Mexicains... Le matin, au buffet de
l’hôtel, nous commencions souvent à
improviser ensemble. Et puis, et puis...
Le soleil de minuit! Au début, il faut s’y
habituer. J’ai aussi eu une forte émotion lorsqu’une personne dans l’audience s’est adressée à moi en dialecte
bernois. C’était assez improbable. Elle
m’a indiqué qu’à cette période de
l’année, il pleuvait tout le temps en
Norvège. Pourtant, durant le festival,
le soleil n’a pas cessé de briller.»
Nicola Spirig a tout donné pour gagner la médaille d’or aux J.O. Comme elle l’a obtenue de justesse, l’émotion n’en est que plus forte.
Christine Maier a froid dans le dos lorsqu’elle songe à tous ces gens qui ne veulent pas qu’on les aide.
Vreny Alessandri-Stadelmann aime avoir la chair de poule. Mais pas forcément dans un avion déglingué.
La bonne cuisine donne la chair de poule à Fränzi Wicki. Etes-vous prêts à déguster des chips de peau de volaille avec une salade asiatique?
Nina Burri n’avait pas le droit à l’erreur lors de sa prestation «Goldeneye». Sa sortie de scène a été saluée par une standing ovation.
En tant qu’architecte, Tilla Theus a la chair de poule devant certains bâtiments.
Grand format // 29
J’ai la chair de poule
lorsqu’un mets est parfait,
que l’on sent la passion,
l’imagination, et que les
saveurs me transportent.
Fränzi Wicki, 43 ans, est l’une des
meilleures cuisinières de Suisse. Après un
stage chez la star Anton Mosimann, un
apprentissage de cuisinière à Davos et
divers emplois dans des hôtels cinq étoiles,
elle travaille aujourd’hui au restaurant
Helvetia de Zurich, et est associée du
Volkshaus de Bâle.
Je viens d’une famille qui recense des
artistes, des philosophes et plein d’avocats. C’est pourquoi je suis devenue
cuisinière. Après quelques détours. Je
me suis essayée à l’orfèvrerie, mais cela
ne m’a pas donné d’émotions fortes. En
tout cas pas comme un risotto quelques
années après! J’ai fait un stage chez
Martin Surbeck qui faisait un risotto
aux cailles. Un tel mets n’est pas une
sensation en soi. Mais il en a fait une
merveille! A la première bouchée, j’ai
eu la chair de poule. Un sentiment de
plénitude comme je n’en avais pas
connu auparavant m’a parcourue.
La chair de poule est incorruptible.
Elle vient de loin et sort d’on ne sait où,
comme elle veut, quand elle veut. C’est
brusque; comme une déflagration. Je
ne sais pas vraiment ce qui se passe,
mais je ne crois pas que ce soit du
plaisir ou de la volupté. C’est une tension, puis un éclair et un coup de tonnerre qui nous prend quelques secondes, pour une éternité. J’ai toujours
la chair de poule lorsqu’un mets est
parfait, que l’on sent la passion, l’imagination, et que les saveurs me trans-
SWISSLIFE Automne 2013
portent. Lorsque le palais aborde non
seulement un nouveau rivage, mais
embrasse tout un continent. Depuis, je
recherche l’émotion forte dans la cuisine. C’est souvent le cas. Et parfois, la
chair de la poule donne la chair de
poule! Aujourd’hui, la graisse est considérée comme une catastrophe majeure
et le cholestérol comme un tueur en
série.
Mais, les personnes qui placent le
plaisir avant la raison et qui sont prêtes
à connaître le grand frisson font alors
ce voyage intersidéral dans le cosmos
du bonheur gustatif. Que serait une
poule sans sa peau? Sans ce vecteur du
goût et de la sensualité de la chair?
Sans ce côté croustillant, juteux et
tendre à la fois, qui vous fait basculer
dans une intense satisfaction? La peau,
couche de protection pour la survie de
l’animal et factotum de l’organisme à
la base, se transforme en plaisir des
sens.
Pour ce qui est de la volaille, prenez
la peau d’une oie, ou d’une poule, c’est
encore mieux. Tendez-la sur un emporte-pièce, et fixez-la à l’aide d’une ficelle. Ensuite, vous farinez et vous tapotez pour enlever l’excédent de farine.
Faites griller la partie farinée à température moyenne dans une poêle en téflon jusqu’à ce qu’elle soit dorée. Badigeonnez avec un peu de miel et de sauce
soja, et repassez brièvement à la poêle.
Laissez refroidir, enlevez la ficelle et
coupez. Vous obtenez une chips de
peau de volaille. Vous pouvez encore
ajouter une prise de fleur de sel et un
tour de moulin à poivre. Dégustez avec
une salade de poulet à l’asiatique. Un
délice!
On peut également enlever toute la
viande de la peau et l’utiliser pour envelopper une préparation. C’est comme
un cadeau de Noël! L’emballage suscite
la curiosité, et l’ouvrir est un intense
plaisir. La viande séparée de la peau est
préparée, puis emballée dans la peau.
Les deux parties ainsi désunies sont à
nouveau ensemble, mais sous une
forme nouvelle. Les personnes pour
qui manger n’est que se nourrir ne saisiront évidemment pas. Mais celles qui
ont la faculté de comprendre les plaisirs qui subliment la vie feront de cette
dégustation un moment d’une intensité existentielle. Voilà le cadeau offert
par la chair de poule.»
J’ai respiré profondément
en quittant la scène, et
j’ai eu l’impression de me
réveiller, de sortir d’un rêve.
Nina Burri, 35 ans, est danseuse. Elle a
travaillé au «Bejart Ballet» à Lausanne, au
«Staatstheater» de Saarbrück et au «Bal du
Moulin Rouge» à Paris. Elle a aussi étudié
en Chine à la «International Art School»,
où elle a appris l’art de la contorsion. Elle
participe à des émissions de variétés et est
en tournée avec le cirque Knie jusqu’au
mois de novembre.
«J’ai vraiment eu la chair de poule
en 2011, lorsque j’ai participé pour
la première fois à l’émission suisse
alé­manique «Die Grössten Schweizer
Talente». Avant, pratiquement personne ne me connaissait. Lorsque
j’étais en Chine pour apprendre l’acrobatie à raison de huit heures par jour
pendant six mois, j’avais aussi fait
l’objet de quelques articles. J’ai obtenu
le prix Walo pour mon travail en
2009. Mais je n’étais pas du tout
connue du large public. Je voulais que
ça change.
Je suis toujours très nerveuse avant un
spectacle. Le jour de l’émission, j’avais
un tel trac que je n’arrivais même plus à
penser. Contrairement aux spectacles
habituels, tout était filmé, et je savais
que je n’aurais qu’une seule et unique
chance. J’ai exécuté une choréographie
sur la musique de Goldeneye. Un hommage à Mister Bond. Après quelques
figures, j’ai senti que ça marchait. Le
public était avec moi. Je ne sais jamais
ce qui va se passer. Même après une
centaine de shows. Malgré une bonne
préparation, tout peut basculer une
fois sur scène. Je peux aussi avoir une
mauvaise journée où rien ne fonctionne, mais dès que je suis sous le
feu des projecteurs, tout rentre dans
l’ordre.
C’est aussi ce qui s’est passé lors de
ma performance à cette émission télévisée. Toutes les années de travail et
chaque spectacle exécuté jusqu’alors se
sont fondus dans ce moment. J’ai montré tout ce que je savais faire. J’ai respiré
profondément en quittant la scène, et
j’ai eu l’impression de me réveiller, de
sortir d’un rêve. L’adrénaline coulait à
flot dans mes veines, et j’ai mis quelques
secondes avant de réaliser les applaudissements. En regardant le public, j’ai
pensé: «Incroyable. Ils applaudissent
tous!» Encore plus incroyable: ils
étaient tous debout!
Cette performance a changé ma
vie. D’un jour à l’autre, des portes
s’ouvraient et j’étais soudain connue
en Suisse alémanique. J’aurais bien
entendu poursuivi ma carrière sans
cette émission. J’aurais continué mes
performances, et je me serais fait un
nom dans le milieu de la danse. Mais
je n’aurais sans doute jamais atteint le
public suisse. Maintenant, ils pensent
à moi. Comme lorsqu’ils préparent un
mariage et qu’ils veulent une performance spéciale pour leurs invités.
J’adore ça.»
La «chair de poule»,
une leçon de plaisir et
de créativité.
Tilla Theus (70 ans) est architecte diplômée
EPF/SIA/FAS. Elle dirige son propre cabinet
zurichois, qui emploie une vingtaine de
personnes. Native des Grisons, Tilla Theus
s’est spécialisée dans les études de projets
et la construction de nouveaux bâtiments
dans les zones urbaines qui posent des
difficultés architecturales, les transformations de bâtiments, la rénovation de
monuments protégés, l’architecture
d’intérieur et l’aménagement intérieur.
Elle a acquis une certaine notoriété avec
plusieurs de ses projets, par exemple
l’aménagement de l’hôtel Widder à Zurich,
la construction du siège de la FIFA à Zurich,
la rénovation de l’arsenal de Zoug et la
construction du restaurant au sommet du
Weisshorn, à Arosa.
La poule est très présente dans nos dictons. Nous nous moquons des «poules
mouillées», de ceux qui ont l’air «d’une
poule qui a trouvé un couteau», qui «se
couchent avec les poules» ou encore
qui «gloussent comme une poule».
Quant à la célèbre chair de poule
qui s’empare de nous lorsque nous
avons froid ou peur, elle trahit nos sentiments. Nos poils se hérissent et de
petites bosses se forment à la surface de
notre épiderme. Nous avons l’air d’une
poule déplumée.
Les publicitaires élèvent la chair de
poule au summum du plaisir et nous
annoncent que leurs événements nous
la donneront, la chair de poule. Un site
de rencontres en ligne promet même
à ses utilisateurs qu’ils éprouveront
bientôt eux aussi cette sensation bienfaisante lorsqu’ils tomberont amoureux. L’expression prend un sens totalement différent lorsqu’elle sert, par
exemple, à décrire les dangers qui nous
guettent aux aéroports.
Nous sommes sans défense devant
les poules et leur chair. La chair de
poule est un réflexe. Elle est l’une
de nos réactions les plus sincères.
Lorsqu’un monstrueux édifice s’offre
à mon regard d’architecte, j’ai beau
faire usage de l’euphémisme «chair de
poule» pour être polie, je n’en suis pas
moins choquée. En revanche, lorsque
je suis ravie de me trouver devant une
magnifique construction, je ne peux
contrôler mes émotions. Ma chair de
poule est un signe infaillible du sentiment positif qui m’envahit.
Les scientifiques affirment depuis
toujours que ce sont les émotions, la
peur et le froid qui font se dresser nos
poils et forment de minuscules bosses
sur notre peau. Un jour, quelqu’un a
eu l’idée de comparer ces symptômes
à l’aspect d’une poule nue, sans ses
plumes. Un phénomène complexe déclenché par notre système nerveux était
soudainement résumé par une image.
Certes, la chair de poule produit
bien des effets, mais elle est pour moi
aussi un excellent exemple de richesse
linguistique. Cette expression est une
merveille de concision et d’allégorie.
Combien de fois n’avons-nous pas su
trouver les mots justes, provoquant des
quiproquos par nos tâtonnements verbaux? Il vaut la peine de s’en tenir à
l’essentiel. La «chair de poule» réussit
ce tour de force. Nous pouvons nous
en inspirer pour mettre de la créativité
dans nos propos et nos écrits, et plus
généralement avoir le courage et l’envie
d’inventer.
Il en va de même pour l’architecture. La nature a inventé un système
d’isolation ingénieux: l’épiderme de la
Grand format // 31
poule, auquel renvoie le terme «chair»
dans l’expression. La peau des gallinacés exerce immédiatement une action
rafraîchissante ou chauffante si nécessaire. Quand elle n’est pas sollicitée,
elle reste cachée. Son utilisation et son
entretien ne coûtent pas un centime.
Nous devons parvenir à copier les
poules. Nous révolutionnerions alors
la construction. Je peux tout à fait
m’imaginer que l’expression serait alors
comprise dans son acception positive
en association avec l’architecture.
La chair de poule est un reste de notre fourrure
originelle
Pourquoi les poils se dressent-ils?
Le froid, la peur ou une émotion donnent un
signal à notre système nerveux qui provoque la
contraction du muscle horripilateur, d’où le
hérissement du poil sur la couche cornée de
l’épiderme. On trouve au niveau du follicule
pileux une ou plusieurs glandes sébacées et un
muscle horripilateur. Le hérissement des poils
et les petites bosses à la surface de l’épiderme
(notamment aux bras et aux jambes) font penser
à la chair d’une poule que l’on vient de plumer.
Quel est le but physiologique de la chair de poule?
Le léger gonflement de l’épiderme forme des
petites protubérances aussi appelées papules.
Ces papules étendent la surface de la peau et
provoquent une sudation qui agit à la manière
d’un thermorégulateur. C’est pourquoi l’on a
aussi une légère sensation de froid lorsque l’on
a la chair de poule.
Sommes-nous tous égaux devant la piloérection?
Aucunement. C’est très individuel. Certains ont
la chair de poule en entendant le crissement d’une
craie sur un tableau, par exemple.
Clara Boudny Frey, pourquoi a-t-on la chair de poule?
La chair de poule est donc aussi une question de perception?
La chair de poule est un héritage de nos ancêtres
préhistoriques, dont le corps était recouvert de
fourrure.
C’est exact. Des changements sur la peau
permettent de «voir» les sentiments. Même si
l’on ne sait toujours pas bien comment ces
sentiments s’expriment à travers notre peau!
Il ne reste de plus grand-chose de cette fourrure aujourd’hui…
La piloérection est un mécanisme de réflexe qui
a pour effet de dresser les poils et de créer ainsi
une fine couche d’air isolante. Toutefois, chez
l’homme, la diminution de la pilosité durant
l’évolution a rendu ce mécanisme pratiquement
inopérant, peu d’air étant conservé par les poils.
SWISSLIFE Automne 2013
Le Dr Clara Boudny Frey est membre fondatrice du Swiss Group für
Esthetic Dermatology & Skincare, membre de la Société Suisse de
Dermatologie et Vénérologie (SSDV). Elle travaille en tant que
dermatologiste et vénérologiste FMH chez Skinmed à Aarau.
Sons générateurs de frissons
Le crissement d’une craie sur un tableau ou d’une fourchette sur une assiette donnent la chair de
poule à de nombreuses personnes. Ces sons – 6000 à 10 000 hertz pour 80 décibels – sont extrêment
forts. Le système limbique les interprète comme une menace, et l’épiderme réagit en conséquence.
SWISSLIFE vous présente le classement des six sons les plus désagréables.
11
personnes sur
100
frémissent lorsqu’un violon
mal accordé grince.
9
personnes sur
100
trouvent le bruit du polystyrène
insupportable.
82
personnes sur
100
frissonnent lorsqu’une craie
crisse sur un tableau.
Déchiffrage // 33
43
personnes sur
100
se crispent lorsqu’une fourchette
crisse sur une assiette.
3
personnes sur
21
personnes sur
100
100
ont des sueurs froides lorsqu’elles entendent
le bourdonnement d’un moustique.
voient leurs poils se dresser lorsqu’elles entendent
le bruit de la fraise du dentiste.
Télécharger l’app Swiss Life à l’App Store ou sur Google
Play et découvrez quels sont les bruits qui donnent
la chair de poule à votre tablette ou à votre téléphone.
Et à vous aussi, bien entendu!
SWISSLIFE Automne 2013
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structure les univers de travail ouverts. Qui s’adapte à toutes les situations.
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Service dermatologique de l’hôpital universitaire de Bâle // 35
Illustrations: Giorgio von Arb
L’avenir
commence ici.
Le personnel du service dermatologique de l’hôpital
universitaire de Bâle travaille quotidiennement
avec compétence et passion sur la peau des patients.
Le photographe Giorgio von Arb a réalisé les portraits
de ces personnes, dont le travail prend toujours plus
d’importance. 20% de la population a en effet des
problèmes de peau.
›››
SWISSLIFE Automne 2013
Peter Itin, 58 ans, médecin-chef, Bâle:
«Le cancer le plus fréquent est celui de la peau.
Comme il est visible, il peut généralement être
traité à temps. Nous sommes rattachés au nouveau
centre de traitement des tumeurs de l’hôpital
et pouvons ainsi dispenser des soins optimaux.»
Katja Ivanova, 40 ans, médecin-chef, Bâle:
«Je veille a ce que tous mes patients
se sentent bien dans leur peau.»
Andreas Arnold, 44 ans, médecin-chef, Bâle:
«La peau est comme un livre d’images.
On y voit des formes et des couleurs
dont il faut interpréter les combinaisons
avant de poser un diagnostic.»
Sandra Hasler, 43 ans, secrétaire médicale, Bâle:
«Mon travail est passionnant. Il est
aussi complexe que varié et procure
des émotions fortes.»
Brit Freitag, 41 ans, responsable
des Services aux patients, Lörrach:
«J’aime travailler de manière
efficace dans des structures
allégées et exploiter les ressources
avec un soin particulier.»
Lidija Okolic, 44 ans, aide-soignante, Bâle:
«Mon travail en dermatologie
est varié, et j’aime particulièrement
le contact avec les gens.»
Inge Graf, 58 ans, analyste en biomédecine, Bâle:
«Avec le microscope, je suis au cœur des cellules de la peau.»
Barbara Wenger, 42 ans, secrétaire, Bâle:
«En dermatologie, je suis bien dans
ma peau. J’aime mon travail, et
j’apprécie tout particulièrement le
contact avec les personnes.»
Peter Häusermann, 46 ans, chef de clinique, Bottmingen BL:
«Le contact quotidien avec mes patients est
très important. Ce métier permet d’avoir des
contacts humains très intéressants.»
Gabriel Vujic, 37 ans,
spécialiste des plaies Wound Care, Istein, Allemagne:
«En tant que spécialiste des plaies, j’observe
la cicatrisation de la peau. C’est un processus
captivant.»
Astrid Lochmann, 51 ans, secrétaire, Bâle:
«Des gens sympathiques, un travail varié,
une bonne équipe. Je travaille ici depuis
13 ans et je suis très satisfaite.»
Chérie je rentre
à la maison
est vide depuis
longtemps.
La vie est pleine d’imprévus.
Nos solutions de prévoyance s’y adaptent.
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A Swiss Life // 49
Texte: Helmut-Maria Glogger, illustrations: Tom Haller
Entre la salle
de classe et
la fête foraine
Instituteur et forain, l’Argovien Paul Läuppi partage son
existence entre deux mondes diamétralement opposés.
Il trouve aussi le temps de faire renaître le train fantôme
du Prater de Vienne.
›››
SWISSLIFE Automne 2013
P
arc d’attractions «Joyland»: un couple prend place
dans le train fantôme «Horror House». L’homme en
sortira seul. Sur le parcours qui dure neuf minutes,
il a tranché la gorge de la femme et l’a jetée à côté des rails. Le
cadavre ne sera trouvé qu’à une heure du matin par le personnel effectuant sa ronde habituelle. Voici la trame de l’histoire sanglante narrée par le maître de l’horreur Stephen
King dans son dernier thriller, «Joyland». Une œuvre que
l’instituteur argovien Paul Läuppi, «parrain» de l’antique
train fantôme du Prater de Vienne se refuse à lire. Avec ses
amis, il restaure l’attraction croulante – et entend bien ne
pas effrayer les 14 fantômes sculptés à la main par des histoires d’horreur.
«Les entrailles du vieux train fantôme du Prater viennois
sont un mystère», déclare l’imposant bonhomme âgé de 62
ans. Son embonpoint, il le doit aux nombreuses heures passées derrière son pupitre d’instituteur, dans son atelier de
«chirurgie réparatrice pour fantômes» à Aarau et derrière
son guichet, où il vend des jetons pour quelques minutes
d’effroi. «Outre les squelettes et les trucages, il y a une sorcière, des animaux sauvages et un Frankenstein, c’est tout ce
que je peux révéler sans compromettre l’effet chair de poule»
déclare l’instituteur aux yeux gris-vert, avant d’ajouter:
«Il y a aussi cette odeur de renfermé, à nulle autre pareille! Et
l’obscurité totale que confèrent des rideaux de théâtre noirs,
totalement opaques, taillés au cordeau.»
Le chemin qui mène à ce forain – doté d’un large front de
philosophe – relève de l’aventure. Un road-trip sur fond de
routes argoviennes. Il faudra d’abord suivre des virages
étroits, qui semblent ne mener nulle part, puis contourner
des ronds-points biscornus avant de déboucher sur une
route où nids de poule et panneaux d’interdiction font office
de ralentisseurs. De lourdes grilles délabrées, des baraques
en bois d’aspect sinistre et un cube recouvert de graffitis
brouillons, qui rappellent ceux d’un célèbre graffeur suisse
condamné à trois coups de bâton pour vandalisme à Singapour. Nous voilà arrivés dans une cité industrielle fantôme.
Derrière des grilles et des portails fermés par des chaînes, au
milieu de camions éventrés ou sans roues, un homme souriant aux boucles éparses nous fait signe: c’est Paul Läuppi
dans son atelier de forain. L’homme ne ressemble pas à l’idée
que l’on se fait d’un forain. Normalement, ce sont plutôt des
gars balèzes et tatoués, en jeans délavés et marcel Motörhead,
portant une casquette en skaï pour recouvrir soit une chevelure noir corbeau, soit un crâne rasé. Sans oublier l’inévi-
table cigarette – sans filtre – vissée derrière l’oreille. Läuppi
contredit tous les clichés. Il ne ressemble en rien à l’un de ces
forains issus des temps anciens, où les manèges, glauques
lieux de perdition, hapaient les jeunes filles bcbg, entraînées
par des as de l’autotamponneuse, des cow-boys du stand
de tir ou des vendeurs de barbe-à-papa bien mis. Mais une
chose est restée: la classique pancarte: «Recherchons jeune
homme pour voyage»
Paul Läuppi est maître d’école. Il a fréquenté l’école normale d’Aarau entre 1968 et 1972. Il a en outre assuré le suivi
de 32 professeurs comme inspecteur des écoles. Il a effectué
des remplacements dans 25 écoles différentes en l’espace de
«Mon rêve serait de faire
monter Liz Mitchell dans le
Calypso! T’imagines?
La chanteuse de Boney M dans
le Calypso! Ou dans le train
fantôme. Enorme!»
quatre à cinq ans. Jusqu’à ce que le célibataire trouve sa vocation «en tant que maître d’école comblé et bienheureux chef
du manège de légende Calypso.»
Difficile de contenir le flot de ses paroles lorsqu’il conte
avec malice l’histoire de son train fantôme. Il doit parler de
Boney M. C’était un groupe disco qui avait rencontré le succès dans les années 70 grâce à des tubes tels que «Daddy
Cool» ou «Rivers of Babylon». Rien que d’y penser, il s’enflamme: «Mon rêve serait de faire monter Liz Mitchell dans
le Calypso! T’imagines? La chanteuse de Boney M dans le
Calypso! Ou dans le train fantôme. Enorme!»
Quelques explications s’imposent. 1966, fête de la musique fédérale à Aarau: le cadet Läuppi est supposé promouvoir la musique de la police «La Landwehr de Fribourg»-.
Mais où est-il? Bouche bée d’admiration, il contemple la
nouvelle star du champ de foire: le manège Calypso. Celui-ci
avait été construit par l’entreprise Mack de Waldkirch et
avait été inauguré en 1958 à l’occasion de la fête de la bière à
Le Calypso a 50 ans de plus que la Playstation, la X-Box ou l’iPod. Mais il n’a pas à rougir devant la concurrence.
SWISSLIFE Automne 2013
C’est le manège qui, au début des années 60, a éveillé la passion de Paul Läuppi pour l’univers forain.
A Swiss Life // 53
Munich. Il avait remporté un succès colossal. La foule avait
dû être contenue au moyen de cordes. Le manège doit son
nom de «Calypso» à Harry Belafonte, chanteur à succès de
l’époque. Läuppi se souvient avec délices: «Le rythme doux
de la musique s’accordait parfaitement aux mouvements
circulaires du manège.»
En 1963, un nouveau Calypso arrive en Suisse. Puis, en
1965, l’entreprise Müller, dont l’âme véritable était Martha
«Les entrailles du train fantôme
restent secrètes. Outre les
squelettes et les trucages, il y a
une sorcière, des animaux
sauvages et un Frankenstein,
c’est tout ce que je peux révéler
sans compromettre l’effet chair
de poule.»
Müller, en reprend l’exploitation. «J’ai suivi le Calypso.
J’achetais des jetons, des jetons, des jetons, jusqu’à ce que
Madame Müller m’offre un tour gratuit.»
A Lenzbourg, Läuppi s’offre une orgie de Calypso, de
21 h 30 à 1 h 30 nonstop: «Sans même descendre. Si tu
t’assieds correctement, que tu te concentres, tu n’as pas la
nausée.»
Au Knabenschiessen de Zurich, à la faveur d’un furoncle
empêchant le chargé de la vente des jetons de remplir son
office, il se retrouve vendeur: «Au son de Boney M, naturellement». A Wädenswil, il remplace Madame Müller – partie en
raison d’un besoin pressant – et se retrouve responsable du
manège et du guichet. Tout cela parallèlement à ses
activités d’enseignant.
En 1989, le Calypso est en si mauvais état que Läuppi le
reprend un an plus tard, sur un coup de tête. Il le restaure avec
des amis, et depuis, le manège culte refait tourner les têtes.
SWISSLIFE Automne 2013
«Le côté difficile était que je n’avais pas encore de permis camion. Je devais trouver un hangar pour y abriter l’engin pendant l’hiver. Läuppi y parvient. Pourtant, vivre uniquement de
la fête foraine se révèle illusoire. «Au fond de moi, je suis instituteur: Mais sa passion pour la fête foraine reste intacte.
Revenons-en au train fantôme. Son dernier projet au
long cours. «Il était dans un piteux état» se souvient-il.
Connu comme «train de la jungle» dans les années 30 en
Autriche, le manège reconverti en train fantôme à deux
étages, hante, à partir de 1952, les villes suisses. Peu avant
le passage à l’an 2000, il disparaît. «Des visiteurs venaient
souvent me demander ou était passé le beau, l’ancien train
fantôme», déclare Läuppi, connu comme le loup blanc
dans le milieu des forains. Jusqu’en 2005, lorsqu’il rencontre Pascal Steiner, l’actuel propriétaire du train fantôme.
Une fois locataire du hall du Torfeld argovien, il appelle
immédiatement Pascal Steiner et lui dit: «Commençons les
rénovations!» Depuis septembre 2011, Läuppi (qui exerce
encore son métier d’instituteur à 80%), Steiner et toute une
équipe consacrent plus de 20 heures par semaine aux deux
manèges. La façade, les personnages et les wagonnets cabossés ont été rénovés à la main sur la base d’anciennes photos
– avec le soutien de l’artiste-peintre Gertrud Sommer, âgée
de 80 ans. «Eu égard à son âge, nous avons déplacé les pièces
de la façade transportables à Neuhausen.» Aujourd’hui, tout
est prêt: Hildy, la mère de Läuppi âgée de 88 ans tient la
caisse, le mécanicien Alois Steiner entretient le manège et le
génie des circuits électriques, Beat Ranalder, répare toutes
les pannes.
Après avoir examiné le train fantôme restauré, des inspecteurs avaient exigé deux phases sombres de moins, et
deux fantômes de plus. Aucun problème pour Läuppi et ses
compères.
Et lorsque des visiteurs saoûls se comportent mal, le parrain du train fantôme connaît une recette simple: «Deux collaborateurs sont postés dans le manège – si des visiteurs font
les idiots, nous leur braquons des spots en plein dans les
yeux. Cela les effraie tellement qu’ils en restent cois.» «Oui,
oui», se félicite Läuppi en passant sa main sur son ventre, «le
train fantôme du Prater de Vienne sera sans nul doute la
grande attraction de la fête foraine de Bâle du 26 octobre au
10 novembre 2013. C’est une merveille absolue.»
Les Diablerets, Canton de Vaud
Bonjour, avez-vous envie
de connaître nos bons
plans pour cet hiver?
C’est bien entendu sur les pistes qu’ils démontrent le mieux leurs aptitudes, mais personne ne connaît mieux
l’hiver suisse que nos moniteurs de ski. Commandez la brochure «myTop10 – Les bons plans des moniteurs
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Plaisirs culinaires // 57
Saveurs marines,
fruitées et safranées
Illustrations: Sylvia Geel
L’union de la terre et de la mer, du sucre
et du sel, du croquant et de la douceur
donne un mets aussi savoureux
que spectaculaire.
Georges Lelièvre
nous parle
de sa cuisine
Millefeuille de pomme et de tourteau avec espuma au safran
Cuire les tourteaux 20 minutes avec le bouquet garni, refroidir à l’eau
glacée, couper en deux et décortiquer // Faire revenir les oignons 5
minutes à feu vif dans l’huile d’olive avec le thym effeuillé // Espuma:
Faire infuser les 250 g de crème pendant 20 minutes avec une pincée de
sel et de safran. Passer au chinois et réserver dans un siphon avec une
cartouche // Emietté de tourteau: mélanger la mayonnaise avec la
coriandre hachée, le jus du citron vert, le vinaigre balsamique, les
oignons, le tourteau. Salez et poivrez // Evider les pommes, puis les
couper en lamelles de 3 à 4 mm d’épaisseur // Sur une grande assiette
plate, intercaler les lamelles de pommes avec l’émietté de tourteau sur
trois niveaux dans un emporte-pièces // A l’aide du siphon, ajouter une
rosace d’espuma au safran sur la lamelle du dessus // Décorez de pistils
de safran et disposer les jeunes pousses agrémentées de quelques
gouttes de balsamique réduit autour du millefeuille.
Mon objectif est de combiner les
bonnes choses qui poussent près de
chez moi à des produits du monde
entier. Ces bonnes, choses, il faut les
chercher parfois toute une vie! Mais
c’est aussi ce qui rend ce métier si
captivant et si riche en découvertes.
Dans cette recette, la Granny Smith
et son acidité jouent un rôle essentiel.
Cette pomme croquante aussi très
répandue chez nous se marie parfaitement à la chair de crabe douce et à sa
saveur discrète, presque sucrée. Les
nombreux arômes des pistils de safran offrent un assaisonnement varié.
Ils viennent également parachever
le plat au niveau visuel grâce à leur
teinte légèrement rouge-orangé qui
propose un beau contraste avec la
verdure. C’est une cuisine aromatique, pure et fraîche.
Ingrédients pour 4 personnes: 300 g de chair de tourteau, 2 pommes Granny Smith, jeunes
pousses (p. ex. cresson, pourpier, roquette, etc.), 1 bouquet garni (1 carotte, 1 oignon,
laurier, thym), 100 g d’oignons en brunoise, huile d’olive, 10 g de feuilles de thym, 150 g de
mayonnaise, 1 botte de coriandre, 1 citron vert, 5 cl de balsamique blanc, sel et poivre du
moulin, 1 réduction de balsamique.
Espuma au safran: 1 cartouche de gaz, 250 g de crème, safran, sel.
Avec sa femme Céline, Georges Lelièvre tient
l’«Auberge de l’Union à Arzier», VD. Ses
talents culinaires ont été récompensés par
15 points Gault & Millaut, et il a été élu
«Découverte de l’année en Romandie» pour
l’année 2013.
www.auberge-arzier.ch
SWISSLIFE Automne 2013
Accéder aux
saveurs du
vin partout en
Suisse.
Au quotidien aussi, vous désirez savourer des vins qui sortent un peu de l’ordinaire:
eh bien chez Martel, vous êtes à la bonne adresse. Entreprise familiale de cinquième
génération, nous cultivons un art de vivre le vin où se mêlent allègrement tradition,
classicisme, innovation et créativité. Grâce à nos relations privilégiées avec les
vignerons, vous dénicherez chez nous les bons crus de derrière les fagots, que vous
ne trouverez nulle part ailleurs. Laissez-vous séduire par la diversité des saveurs
sensuelles du vin et jetez un œil sur: www.martel.ch
Illustrations: Sarah von Blumenthal
Beni Frenkel // 59
Quels événements gardons-nous en souvenir? Si l’on mesure cela à l’aune
de mon cerveau, je vous répondrai: presque rien. Les quelques instantanés
qui me restent en mémoire sont là parce qu’ils m’ont donné la chair de poule.
Le reste s’apparente à du brouillard.
Cela doit faire 25 ans maintenant que j’ai participé à cette
colonie de vacances organisée par la Fédération Suisse des
Communautés Israélites (FSCI). J’aurais le plus grand mal à
vous raconter quelles activités nous y avons entreprises.
Nous avons dû passer quinze jours dans un blockhaus souterrain, quelque part en Argovie, non loin d’une école
primaire. Mes souvenirs sont diffus, dommage. A croire que
j’ai passé mon séjour sous l’emprise de l’alcool. Mais bon,
j’avais 11 ans.
Je crois que nous avons passé deux semaines à jouer au
foot et au ping-pong. Y avait-il un programme? Je ne saurais
le dire. Je ne me souviens que de deux choses. Et ce, comme
si elles s’étaient déroulée hier. Un vieux rabbin nous a rendu
visite. Nous étions un tas de gosses dénués de toute religiosité. Mais nos parents entendaient renforcer notre idendité
juive et nous avaient de ce fait envoyés dans ce blockhaus
rance.
Le rabbin est donc venu. Il nous a priés de former un
grand cercle, avant de nous informer du fait qu’il allait entonner une mélodie, et qu’il nous suffirait de la reprendre, et
de continuer à chanter une fois chez nous pour qu’Israël soit
délivré et que le Messie juif descende enfin sur terre! Aujourd’hui, je ne suis plus sûr si le rabbin nous a effectivement raconté ces balivernes. Mais on est naïf, à onze ans.
La mélodie était très belle. Lorsque nos cent voix d’enfants se sont jointes à celle du rabbin, j’en ai eu la chair de
poule. Beaucoup de petites filles ont fermé les yeux en bougeant au rythme du chant. Le texte ne consistait qu’en une
répétition de «lalala», mais lorsque le rabbin a sorti sa
SWISSLIFE Automne 2013
guitare et que nous avons élevé la voix, j’ai eu l’impression
que le ciel s’ouvrait quelque peu. Lorsque, par hasard, j’entends «Ich bin der König von Mallorca» à la radio, je repense
à la chanson de la délivrance. «N’oubliez pas la chanson!»
nous a lancé le saint homme avant que nous ne nous précipitions vers la cantine. Je me souviens l’avoir sifflotée toute
la journée. Je ne serai pas la cause de l’échec de la délivrance
me suis-je dit. Le lendemain, j’avais naturellement oublié la
chanson.
Je n’ai jamais oublié Chantal non plus. C’était la dernière
soirée. Chantal avait une demi-tête de plus que moi et déjà
des prémices de seins. Les organisateurs avaient eu l’idée de
former des couples pour le bal par tirage au sort. Le hasard a
voulu que ce soit Chantal. Inoubliable: elle s’est avancée vers
moi en me regardant intensément. Chair de poule. C’était
comme dans «Dirty Dancing», à la différence près que
Chantal tenait le rôle du professeur et moi celui de l’élève.
Je ne savais absolument pas comment m’y prendre, ni quoi
faire de mes jambes. Ma seule certitude à ce moment était
que j’aurais largement préféré avoir John Travolta à mes
côtés plutôt que le Messie.
Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts depuis. Je n’ai plus
jamais dansé. Et le Messie juif attend encore ma chansonnette. Je garde de cet épisode des souvenirs douillets. Je le
raconterai à mes petits-enfants. Souvent.
Beni Frenkel est instituteur et travaille comme pigiste
pour NZZ am Sonntag et d’autres journaux. Il relate
des moments de vie inoubliables dans SWISSLIFE.
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Visuellement parlant, elle a de quoi faire battre les cœurs.
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Pour plus de simplicité, répondez à la question en ligne (www.swisslife.ch/
magazine). Vous pouvez aussi nous renvoyer la carte-réponse ci-jointe dûment
remplie (rabat en dernière de couverture). Date limite de participation:
7 décembre 2013. Les noms des gagnants seront publiés dans la prochaine
édition de SWISSLIFE. Nous adressons toutes nos félicitations à Valentina
Bilalovic, de Oberrohrdorf, gagnante du dernier concours SWISSLIFE.
SWISSLIFE Automne 2013
62 // Encore!
Chris von Rohr parle de Krokus
et du Dög Song
«Nous sommes
toujours des jeunes
chiens fous»
All night long –
You gimme what I need
All night long –
the world is at your feet
«Notre album Dirty Dynamite enregistré aux Studios Abbey
Road de Londres est la meilleure production suisse de l’année 2013. Nous en sommes extrêmement heureux. Cela ne
va pas de soi, mais les gens sentent bien que nous avons de
nouveau une bonne équipe de musiciens qui travaille bien
ensemble. Le groupe s’est retrouvé. Nous jouons dans le
monde entier et remplissons les salles. L’année prochaine, ce
sera l’Amérique du sud et l’Asie.
Le «Dög» Song a rapidement pris forme. D’abord avec
Fernando, qui a apporté les accords sur lesquels j’ai développé une mélodie et le slogan. Ensuite, J’ai travaillé avec Marc
sur le texte, et voilà! Ce n’est qu’un morceau sympa pour
l’été. Ni plus, ni moins. Mais la partie la plus intéressante est
le tournage du clip vidéo. Nous voulions faire un clip dans
lequel nous n’apparaissons pas en tant que groupe.
Cela a commencé avec la pochette de l’album. Pour ce 17e
opus, je voulais une pochette sans la sempiternelle tête de
mort. C’est notre manager qui a eu l’idée géniale en demandant: «Existe-t-il une pochette connue avec un chien?»
Eh bien non, du moins rien dont le large public se souvienne
précisément. Nous avons donc conçu cette image avec un
British Terrier qui fume et qui représente aussi un excellent
sujet pour la scène. Mais il fallait aller encore un peu plus
loin. Krokus est toujours un groupe de jeunes chiens fous.
Nous sommes toujours partants pour faire des inepties.
Nous nous sommes dits que le chien allait faire la fête pour
nous à Los Angeles, avec sa part d’ombre et de lumière, de
glamour et de maléfice, de mirage et d’aventure au pays de
Mickey Mouse.
C’est sans doute le seul clip de rock avec un chien qui
tient le rôle principal tout au long du film, et qui part à
l’aventure à travers un Los Angeles bien trash. Le clip a été
produit par Martin Häusler. Cela n’a pas été vraiment facile,
car les ricains sont extrêmement prudes. Ils ont interdit le
film plusieurs fois, juste parce que l’on voyait un sein nu ou
je ne sais pas quoi encore. Ils nous ont mis des bâtons dans
les roues, tu ne peux même pas t’imaginer! Actuellement,
il y a encore des problèmes entre notre éditeur et Youtube.
Le film est régulièrement supprimé. Mais bon, nous avons
toujours aimé la faire à l’envers. C’est comme ça qu’on garde
la patate.
Nous sommes donc extrêmement heureux que le morceau ait été choisi pour l’app «Pinball Rocks» vendue à des
millions d’exemplaires. Je pense que ce clip peut devenir
culte avec les années. Même pour des gens qui ne sont pas
des fans de Krokus. C’est un clip marrant qui invite à la fête
et qui fait rocker dans les chaumières. Il dilate un max! Nous
disons: «Reste cool et keep on rocking in a free world!»
Depuis près de 40 ans, Krokus est synonyme de hard-rock authentique.
Aucun autre groupe de rock suisse n’a connu autant de succès que Krokus
avec ses 14 millions d’albums vendus dans le monde et des disques d’or
et de platine aux USA ou au Canada également. Depuis la réunion des
membres fondateurs en 2008 et les deux albums au top des hit parades
«Hoodo» et «Dirty Dynamite», Krokus met à nouveau le feu aux plus
grandes scènes dans le monde entier.
SWISSLIFE // Automne 2013 // Emotions fortes
L’app SWISSLIFE au App Store et sur Google
Play donne la chair de poule à votre tablette
ou à votre téléphone. Et vous gagnerez peut-être
un prix riche en émotions!
La naissance de
mon premier enfant
Lors de la dernière course
de Didier Cuche
Lorsque je dois parler devant
un auditoire
La symphonie n° 4
de Bruckner
Lorsque je pense
à une araignée
Lorsque je vais voir mon fils faire du sport
Marcher un jour de match sur la rue
Sir Matt Busby qui mène à Old Trafford
Quand je joue à «Alone in the Dark»
sur un écran géant dans l’obscurité
complète
à
Je suis joignable de
Sujet:
Je souhaite un conseil personnalisé.
Veuillez me contacter s.v.p.
Swiss Life FlexSave (cf. UPDATE page 6)
Swiss Life 3a Start (cf. UPDATE page 7)
Retraite à la carte avec Swiss Life (cf. UPDATE page 8)
Autres:
Je souhaite obtenir de plus amples informations.
Veuillez m’envoyer des documents sur les thèmes suivants:
Date limite de participation: le 7 décembre 2013
Un sondage révèle quand les collaborateurs de Swiss Life ont la chair de poule.
Je veux gagner!
Mon premier amour
Deux entrées pour l’ouverture des Journées de Soleure
avec nuitée à l’hôtel RAMADA (cf. UPDATE, page 10).
Lorsque l’hymne national
a retenti pour Carlo Janka aux J.O.
Veuillez cocher ce qui convient
Lorsque des personnes qui me sont chères
me disent qu’elles m’apprécient
T yPE Z
A moins 15 degrés
T yP E L
Lorsque l’on m’a appris
le décès de mon grand-père
la Jaguar TyPE E
Lorsque le public chante
à un concert
Une semaine de conduite au volant d’une Jaguar TyPE F (cf. magazine, page 60).
Le modèle légendaire qui a précédé la TyPE F est:
Lorsque je repense à mon mariage
Automne 2013 // Emotions fortes
SWisslife // Automne 2013 // Emotions fortes
Magazine 10.13
4e année // 3e édition // 6.50 francs
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Imprimé sur papier FSC certifié
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Conditions de participation
Sont autorisées à participer toutes les personnes âgées de 18 ans au minimum et
domiciliées en Suisse, à l’exception des collaborateurs du groupe Swiss Life, des
collaborateurs des agences participant à la campagne et des membres de leur
famille. Les participants au concours Jaguar Type F doivent être détenteurs d’un
permis de conduire en cours de validité et être domiciliés en Suisse. Les gagnants
seront informés personnellement. Un versement en espèces des prix est exclu. Aucune
correspondance ne sera échangée au sujet du tirage au sort. La voie juridique est
exclue. Vos données peuvent être utilisées à des fins de marketing.
Swiss Life SA
Marketing Suisse
General-Guisan-Quai 40
Case postale
8022 Zurich