Un nouveau port pour Londres
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Un nouveau port pour Londres
Publication destinée aux professionnels du domaine géospatial - Edition 2013-2 technologie&plus Un nouveau port pour Londres Le projet pharaonique du port de Londres (London Gateway Port) est lancé Versailles modélisé Une mine en Chine La numérisation en 3D améliore la sécurité et les performances dans les mines technologie&plus technology&more Bienvenue dans cette nouvelle édition de Technologie&plus! technologie&plus Chers lecteurs, Nous espérons que, désormais, vous vous plongez dans Technology&plus pour vous informer des derniers progrès technologiques, des projets de nos clients et des nouvelles applications dans votre secteur. Ce numéro est dans la même lignée : vous y découvrirez des projets innovants qui vous feront voyager de l'Australie au Burkina Faso et de la Chine au Royaume-Uni. Vous verrez comment, à l'aide du logiciel Trimble® SketchUp, il est possible de Chris Gibson: Vice Président créer un modèle en 3D du château de Versailles en France, comment contrôler la population des éléphants au Burkina Faso à l'aide de drone (UAS) ; procéder aux levers topographiques d'un gratte-ciel unique en son genre, en Allemagne ; créer la première mine numérique en Chine à l'aide d'un scanner 3D Trimble FX™ et vous participerez au débat sur l'utilité du post-traitement à l'heure du RTK ; sans compter toutes les autres informations que nous vous rapportons. • Australie p. 6 Un lever exceptionnel ! • États-Unis p. 12 Les performances de la cartographie mobile • France p. 14 SketchUp modélise un palais Vous remarquerez que la plupart de nos récits de projets illustrent l'importance croissante d'une connexion efficace entre le terrain et le bureau. Les professionnels du géospatial sont devenus aujourd'hui des gestionnaires de données qui fournissent à leurs clients des livrables de plus en plus précieux. Cette tendance mondiale apparaît comme un facteur essentiel en permettant aux professionnels du domaine géospatial d'étendre leur rôle - et leurs activités- en facilitant un flux de données effectif entre le terrain et le bureau. La capacité des professionnels du domaine géospatial à traiter de gros volumes de données et de transmettre les informations ainsi obtenues au client, sous une forme directement utilisable, leur a permis non seulement de redéfinir leur rôle mais également d'étendre la portée et la valeur de leurs services. Nous espérons que ces articles vous permettront de glaner des idées et des informations qui vous aideront à découvrir de nouvelles façons de relever les défis auxquels vous êtes confrontés tous les jours - ou vous aideront à redéfinir votre rôle dans ce monde géospatial en pleine évolution. Vous aurez également le plaisir de retrouver dans ce numéro, notre nouvelle rubrique "Une journée dans la vie", Dressant le portrait de nombreux professionnels du géospatial, ce récit met aujourd'hui l'accent sur la première étape de notre parcours professionnel : le quotidien d'un étudiant. Vous allez faire connaissance avec Julien Clifford, étudiant en géomatique à l'université Texas A&M - Corpus Christi. Faites nous découvrir de nouveaux portraits pour nos prochains numéros. Si vous souhaitez faire partager à d'autres lecteurs de Technologie&plus des informations sur des projets innovants que vous avez menés à bien, nous nous ferons un plaisir de les publier. Contactez-nous par email à l'adresse suivante : [email protected]. Nous nous chargerons de rédiger l'article pour vous. Je vous souhaite une agréable lecture de ce numéro de Technologie&plus. Chris Gibson • Chine p. 18 Création d'une mine numérique Publié par : Trimble Engineering & Construction 10368 Westmoor Drive Westminster, Colorado 80021 Télephone : 720-887-6100 Fax : 720-887-6101 Email : T&[email protected] www.trimble.com Rédacteur en chef : Shelly Nooner Équipe de rédaction : Lea Ann McNabb ; Lindsay Renkel ; Angie Vlasaty ; Eric Harris ; Kelly Liberi ; Susan Hall ; Anke Becker ; Lin Lin Ho ; Jocelyn Delarosa ; Bai Lu ; Echo Wei ; Maribel Aguinaldo ; Stephanie Kirtland ; Equipe Marketing lever technique Directeur artistique : Tom Pipinou © 2013, Trimble Navigation Limited. Tous droits réservés. Trimble, le logo représentant un globe et un triangle, DiNi, GPSeismic, RealWorks, TSC2, TSC3 et Yuma sont des marques commerciales de Trimble Navigation Limited ou de ses filiales, enregistrées au Bureau des marques et brevets des Etats-Unis. Access, CenterPoint, FX, GeoXH, RTX, Survey Controller, SurePoint, VRS, xFill, et Zephyr sont des marques de commerce de Trimble Navigation Limited ou de ses filiales. Toutes les autres marques commerciales appartiennent à leurs propriétaires respectifs. www.northstarstudio.com technologie&plus Exploration à grande vitesse Les topographes sismiques doivent faire face à une demande en forte augmentation, à des contraintes de coûts et à des problèmes environnementaux. L chemin sinueux pour mieux atteindre ces points et plusieurs équipes peuvent travailler simultanément sur différentes sections d'une même ligne. L'impact des équipements mécaniques a également été réduit. Vers le milieu des années 1990, les lignes de coupe mesuraient souvent 5 m de large ; aujourd'hui leur largeur va de 0,5 à 3,5 m. Sur un grand projet, les méthodes modernes permettent de réduire sensiblement les perturbations du sol et le nombre d'arbres abattus. a production de pétrole et de gaz connaît une forte hausse. Depuis 2006, la production pétrolière aux États-Unis et au Canada a augmenté de 16 pour cent et atteint aujourd'hui près de 16 millions de barils par jour. Selon l'Agence américaine pour l'information sur l'énergie (U.S. Energy Information Agency), les États-Unis ont sensiblement réduit leur dépendance du pétrole étranger. En 2005, les États-Unis importaient 60 pour cent du pétrole qu'ils consommaient ; ce chiffre est tombé à 45 pour cent en 2011. Clean harbors garde cependant un oeil attentif sur le résultat. En 2010, la société a enregistré une hausse de 10% de sa productivité par rapport aux systèmes antérieurs. Les équipes sur le terrain ont indiqué que les équipements GNSS Trimble réagissaient plus rapidement, que la composante temps réel se comportait mieux et les équipes ont obtenu de meilleurs résultats dans les zones à fort niveau de bruit et très boisées, où elles interviennent fréquemment. Compte tenu des contraintes de part et d'autre, à savoir contraintes de coûts et problèmes environnementaux, l'exploration pétrolière et gazière ne cesse d'évoluer. Grâce à une meilleure intégration des systèmes GNSS sur le terrain, de l'analyse géophysique, du LiDAR et du SIG, les topographes vont constater de nouvelles améliorations en ce qui concerne la productivité, les coûts et l'impact environnemental. Cette augmentation de la production a permis de découvrir de nouvelles sources pétrolières et gazières et provoqué un véritable "boom" aux États-Unis et au Canada ; les progrès de l'exploration géophysique ont joué un rôle essentiel dans ce phénomène. Au cours des 15 dernières années, les progrès réalisés dans le positionnement, la cartographie et les technologies de calcul ont permis à la topographie sismique de s'adapter à la demande du marché. L'un des premiers moteurs de cette "révolution" est la puissance des logiciels et des matériels informatiques utilisés pour la modélisation géophysique. Au Canada, les Services d'exploration de Clean harbors situés à Calgary, fournissent des services de gestion de projet d'exploration géophysique. En plus de la nécessité de disposer de volumes toujours plus importants de données, l'un des principaux défis auquel se heurtent les professionnels consiste adapter l'étude du programme sismique à la réalité du terrain et aux obstacles rencontrés sur le site. Clean Harbors utilise le logiciel GPSeismic® pour gérer les points et les informations des levers, et notamment pour télécharger les données sur le terrain et exporter les résultats finaux dans le format qu'utilise le client. Sur le terrain, les équipes utilisent des mobiles GNSS R8 Trimble associés à des récepteurs GNSS R7 Trimble configurés en stations de base RTK. Un projet type peut faire appel à 10 équipes voire plus, chaque équipe définissant de 100 à 200 points par jour. Les conditions de travail sont difficiles, les équipes travaillant aussi bien dans des forêts denses que dans des prairies recouvertes d'une épaisse couche de neige et balayées par le vent. Voir l'article à ce sujet dans l'édition de février de POB : www.pobonline.com La topographie GNSS a un impact positif sur l'environnement dans le cadre des explorations. Les topographes GNSS peuvent utiliser un -1- Technology&plus technologie&plus technology&more Un nouveau port pour Londres technologie&plus La construction du nouveau port maritime anglais exige des réponses rapides à une multitude d'exigences sur le plan topographique. Découvrez comment un topographe gère le problème U ne opération offshore de taille qui a exigé de draguer le sable et le limon du lit de la Tamise permettant de créer une nouvelle parcelle de terrain sur la rive nord de l'estuaire de la Tamise à 40 km à l'est du centre de Londres. Cette nouvelle parcelle de terrain sera le site du London Gateway, le premier grand port en eau profonde pour conteneurs, du 21è siècle et le plus grand centre logistique d'Europe. Prêt pour accueillir les gros bateaux. Propriété de DP World et et exploité par cette société, le projet London Gateway consiste à aménager une friche qui permettra d'installer de toutes nouvelles installations de distribution et d'expédition à la pointe du progrès. Avec six mouillages et capable de recevoir des porte-conteneurs géants, ce terminal sera équipé de systèmes automatisés de manutention et de contrôle des conteneurs. Pour un coût prévu de 1,5 milliard de livres sterling (2,35 milliards de dollars US), ce nouveau port mettra en œuvre une approche multi-modale permettant au trafic hauturier de relier le Royaume-Uni, grâce à des bateaux plus petits, des voies ferrées et un réseau routier, augmentant ainsi sensiblement la capacité de prise en charge des conteneurs qu'offre actuellement le Port de Londres. Ce projet devrait attirer de nouvelles activités et se traduire par la création de milliers d'emplois dans les installations de logistique et de distribution modernes. Aujourd'hui des porte-conteneurs géants peuvent transporter 14 000 équivalents vingt pieds (EVP) de marchandises conteneurisées. (Un EVP correspond au volume et aux dimensions d'un conteneur maritime de 20 pieds). Le port et le canal nouvellement creusé offriront les infrastructures nécessaires pour prendre en charge ces énormes navires, notamment la profondeur de mouillage et de canal requise, la hauteur de pont, la hauteur des grues de quai et les longueurs de flèches nécessaires ainsi que les réseaux logistiques dans le terminal et sur la terre ferme. Land and Satellite Surveys (L&SS) intervient en support de nombreuses divisions de London Gateway. Mark Humphrey de L&SS est chargé des levers topographiques et études techniques côté terrestre du chantier du London Gateway. L'objectif principal consiste à préparer cette zone à recevoir les infrastructures routières, ferroviaires et les bâtiments. Tous les jours, Mark Humphrey doit réaliser une série de tâches différentes allant de l'implantation et des mesures volumétriques aux levers d'exécution ou à la préparation des plans en CAO et des modèles de commande des machines. Technology&plus -2- Devant être à la fois mobile et prêt à intervenir au pied levé à n'importe quel endroit du chantier qui s'étend sur 2 km, Mark Humphrey n'utilise qu'un seul instrument de topographie : un système R10 GNSS Trimble. Le fait d'utiliser le système R10 avec soit une station de base RTK locale soit le réseau VRS™ Trimble local pour les corrections RTK, donne à M Humphrey toute la polyvalence, la précision et la fiabilité nécessaires pour effectuer l'ensemble des tâches dont il a la charge.. Il utilise le VRS Trimble pour tous les aspects du projet qui exigent une grande précision tels que la commande, le contrôle et la vérification des commandes des autres sous-traitants. La station de base L&SS (l'une des six du site) est utilisée pour le contrôle des machines. En plus de L&SS, de nombreux entrepreneurs sur le site utilisent des équipements Trimble pour les travaux de construction. Un véritable défi Une partie des travaux seront réalisés sur les nouveaux terrains, mais la grande majorité sera réalisée sur des marais salés récupérés. Dans cette zone, il fallait relever le site existant de 2 m de façon à ce qu'il se trouve au-dessus de la plaine inondable. Les matériaux de remblai sont récupérés soit sur le site d'une ancienne raffinerie dans l'enceinte du projet, soit directement dans le fleuve lors des travaux de dragage. Dans ces deux cas, les levers volumétriques représentent une part importante du travail de Mark Humphrey . Chaque lever porte sur 1000 points voire plus. C'est un chantier dynamique et le moindre retard coûtent cher. Alors que Humphrey se déplace autour d'un tas de matériaux déblayés, la taille du tas perturbe parfois la liaison radio avec la station de base. Lorsque cela se produit, le système R10 GNSS équipé de la technologie xFill™ Trimble se déclenche automatiquement pour "combler" les vides lui permettant ainsi de poursuivre ses levers RTK sans interruption. Humphrey met au crédit de la technologie xFill le fait qu'elle permet de réduire au minimum les interruptions de travail. Un autre défi est apparu, lié à l'activité antérieure de cette zone, qui était occupée autrefois par une raffinerie de pétrole. Disséminés sur les 600 hectares du site, plus de 80 socles d'anciens réservoirs de pétrole ont été identifiés, la plupart d'entre eux étant enterrés. Chacun de ces socles est formé de 600 à 1500 piliers, faisant chacun 60 cm de diamètre. Afin de préparer les travaux de soutènement et de construction des bâtiments, L&SS doit mesurer et enregistrer l'élévation et la position de chaque pilier avec une précision de 20 mm. Faute d'informations sur l'emplacement de ces bases de réservoir, Humphrey a fait des recherches sur Internet et découvert un ancien plan de la raffinerie datant d'après la guerre. Il a intégré ces données dans le logiciel de dessin et les a ajustées pour les adapter à une grille d'état major. Cela a permis de faire progresser de manière extraordinaire les recherches des socles des réservoirs ; le nouveau plan s'est ensuite avéré précis à un ou deux mètres près. Se concentrant sur huit des socles de réservoirs placés dans les positions les plus proéminentes, Humphrey devait intervenir le plus rapidement possible. Pour ce faire, il a configuré son système de façon à pouvoir utiliser la technologie SurePoint™ Trimble pour enregistrer automatiquement un point lorsque le mât est à l'aplomb et fixe. Cette approche utilise l'eBubble du système, un capteur de niveau électronique qui remplace la bulle de liquide classique. L'eBubble détecte la position du mât et affiche une "bulle" électronique sur le logiciel de terrain Trimble Access™ installé sur le contrôleur TSC3® Trimble de Mark Humphrey. "Le faible poids du R10 me permet de le tenir facilement d'une main" raconte Humphrey. "L'eBubble m'indique clairement quand il est possible de réaliser une mesure précise. -3- Technology&plus J'interviens seul et avec ce système, j'ai désormais une main libre pour utiliser la bombe de peinture qui me permet d'identifier chaque pilier enregistré, car le point a été enregistré automatiquement. Ceci a considérablement accéléré ce processus qui est à la fois long et répétitif". Humphrey estime que l'eBubble a permis de gagner plus de 30 pour cent du temps nécessaire pour cette opération de repérage des piliers. L'absence de cartes à jour du site fait qu'il arrive fréquemment que l'on découvre des objets inattendus, des zones de contamination et des canalisation inconnues. Avec le contrôleur, Humphrey peut transmettre par email les coordonnées de ces "éléments surprises" ainsi qu'une photo prise grâce à l'appareil photo intégré, et ce dès qu'il les découvre. Ce flux d'informations rapide permet à London Gateway de réagir rapidement et de réduire les temps d'interruption qui pourraient résulter de ces découvertes. En tant que géomètre d'astreinte, Humphrey voit ce transfert de données continu entre lui-même et les ingénieurs dans leur bureau au London Gateway comme un élément essentiel pour son travail. "Je suis là pour collecter, fournir et vérifier des données et je ne peux pas me permettre d'avoir des temps morts. London Gateway apprécie la rapidité des services fournis et sur tous ces travaux, les données que je collecte doivent être fiables et compilées rapidement. Le site présente un certain nombre de spécificités et la fonction xFill associée à la technologie de communication du R10 m'ont facilité la tâche dans nombre d'occasions. Cependant, ce sont parfois les choses les plus simples qui importent vraiment. Passant des journées entières sur un chantier de cette ampleur, le R10 m'a permis de me déplacer rapidement sur le site. Je peux travailler pendant une journée entière sans éprouver les douleurs ou la fatigue que l'on ressent généralement lorsqu'on transporte l'équipement avec soi ; c'est véritablement une première après toute une journée de topographie. La première phase du London Gateway devrait démarrer au quatrième trimestre 2013 avec une capacité initiale de 1,6 millions d'EVP et déboucher sur la création de 36 000 emplois. Voir l'article phare dans le numéro de mai de Professional Surveyor : www.profsurv.com Technology&plus -4- technologie&plus Des voies rapides L'industrie ferroviaire doit disposer d'informations précises sur les voies et les installations Découvrez comment les systèmes de mesure des voies permettent de répondre à ces exigences. A lors que le volume de marchandises transportées par le rail ne cesse d'augmenter, les réseaux ferroviaires doivent faire face à un besoin grandissant de mesures précises de l'alignement des voies et de l'emplacement des installations techniques, des constructions et des systèmes d'informations géographiques (SIG). Cette exigence est liée aux tolérances beaucoup rigoureuses concernant les voies et aux nouvelles réglementations concernant le système positif de commande des trains (PTC) ainsi que la maintenance et les mises à niveau. Et étant donné que les créneaux d'accès aux voies pour les interventions de maintenance ne cessent de diminuer, les exploitants de réseau doivent désormais réunir de plus en plus d'informations dans des délais de plus en plus courts. Les réseaux disposent de plusieurs approches pour collecter les informations spatiales. De nombreuses agences utilisent un LiDAR aérien ou terrestre pour acquérir d'importants volumes d'informations. Alors que le LiDAR donne de bons résultats pour les emplacements généraux (y compris le PTC), il ne permet pas d'atteindre le niveau de précision et de détail qu'obtiennent les équipes de terrain spécialisées qui collectent des données au sol. Pour ces études au sol, une technologie avancée permet d'augmenter sensiblement les performances et la productivité. En Californie, la société Cinquini & Passarino, Inc., (CPI) utilise un système Trimble GEDO CE pour fournir des services de mesure de la voie. Ce système se compose d'un petit chariot contenant des capteurs permettant de mesurer le dévers et le gabarit de la voie, un système GNSS ou une station totale Trimble pour le positionnement, une alimentation et toute l'électronique nécessaire. En se déplaçant à une vitesse de marche normale, le système GEDO collecte les données essentielles à savoir la position de la voie, le profil vertical, le gabarit et la surélévation à intervalles réguliers définis. Les données sont sauvegardées dans un contrôleur TSC3 Trimble. Aux termes d'un contrat passé avec Parsons Transportation Group, CPI a réalisé un lever sur 84 km de voie, dans le centre de la Californie. Les travaux consistaient à repérer l'axe de la voie, les aiguilles et les cœurs de croisement, les dérailleurs, les plateformes et passages pour piétons, la signalisation, le câblage et les entrées de tunnel. Le trafic ferroviaire étant dense, les équipes doivent de travailler entre minuit et 4 heures du matin. Avec deux personnes sur le chariot GEDO, CPI a réussi à collecter des données sur 8 à 13 km de voie chaque nuit. Sur l'ensemble du lever, ils ont collecté plus e 120 000 points, chaque point étant automatiquement référencé par rapport à l'axe de la voie et l'élévation du sommet du rail. Les équipes de CPI ont également collecté des informations pour Sonoma Marin Area Rail Transit District (SMART). Désirant connaître l'emplacement précis de la voie existante pour l'étude d'un nouveau pont, CPI a utilisé le chariot GEDO Trimble pour répondre à la demande des ingénieurs et leur fournir des informations détaillées sur le sommet du rail, avec une précision de 3 mm maximum et tous les 8 m. Grâce à ce système de chariot, CPI a été en mesure de fournir des données tous les 3 m sans majoration du coût. L'expérience de CPI a démontré que le système GEDO Trimble est particulièrement adapté à la collecte d'informations précises pour la conception, l'ingénierie et la maintenance des réseaux ferroviaires d'Amérique du nord. Le système GEDO permettant de collecter des données avec une précision de 3 mm voire mieux, il peut être utilisé sur les catégories de voie allant de la Catégorie 1 (voie à basse vitesse) à la catégorie 9 (voies à grande vitesse) empruntées par les trains de marchandises et les trains de voyageurs. -5- Technology&plus technologie&plus technology&more Comment maîtriser un stock sauvage technologie&plus Faites un lever d'un tas quelconque, rentrez-le à l'abri et intensifiez les conditions en y ajoutant de la poussière, une chaleur extrême et des gros engins qui se déplacent rapidement ... et soudain ce travail banal devient une chevauchée sauvage. A Des stations totales à l'imagerie spatiale. Les stations totales robotisées Trimble S6 associées au logiciel Trimble Survey Controller™ ont permis au départ de définir une solution intéressante pour réaliser la mission pour Karara, mais HTD a dû déplacer ses géomètres du hangar, tant pour des raisons de sécurité personnelle que pour protéger les équipements de topographie. Compte tenu des contraintes de temps qu'impliquait ce travail, il était impératif d'adopter la solution la plus rapide possible. quelques kilomètres au nord de Perth, en Australie, se trouve la ville de Geraldton, dont le port est un terminal très animé - et en plein essor - spécialisé dans l'exportation et l'importation de minerai de fer, de grains, carburants, métaux, sables minéraux, talc, grenats et d'engrais. Karara Mining Ltd, une filiale de Gindalbie Metals, est l'un des principaux utilisateurs du port de Geraldton. A ce titre, elle possède et gère ses propres infrastructures portuaires, notamment un mouillage dédié, un chargeur de navires d'une capacité de 5000 tonnes et l'énorme hangar du Holding Karara de 290 m x 55 m. En déecembre 2012, en partenariat avec Haefeli-Lysnar (HL), HTD a fait l'acquisition d'un scanner 3D Trimble TX5 ; il s'agit d'un système milieu de gamme léger et compact que HTD, compte tenu de sa taille, une PME de topographie, pouvait s'offrir. Chaque jour, quatre trains chargés de minerai de fer arrivent à l'une des extrémités des installations et sont dispatchés sur toute leur longueur à l'aide d'un système de convoyeur aérien. Puis d'énormes engins trient le minerai et le déversent sur un convoyeur afin de le charger sur des bateaux. La topographie vue sous une nouvelle perspective - de haut en bas HTD a accédé au plafond du hangar, qui abrite le convoyeur aérien et une passerelle, afin de réaliser un scanner en surplomb de toute activité. Conformément aux exigences du client, les scans devaient être réalisés à 25 m d'intervalle ; la passerelle offrait donc une plate-forme idéale pour suspendre le scanner grâce à un système de fixation conçu spécialement pour cette application. (Le scanner n'a pas besoin d'être vertical ou de niveau mais les scans réalisés en positionnant le scanner à l'envers doivent ensuite être inversés lors de leur traitement à l'aide du logiciel Realworks® Trimble. Cette solution impliquait de monter le TX5 Trimble à une hauteur correspondant à dix volées d'escaliers ; la petite taille et le poids de l'appareil sont immédiatement apparus comme étant un avantage. Toute cette activité génère en permanence du bruit, des vibrations et de la poussière à l'intérieur du hangar. De gros extracteurs de poussière contribuent à ce vacarme, mais ne permettent pas de se dispenser des masques respiratoires. Pendant les mois d'été, la température à l'intérieur du hangar (d'une hauteur de 35 m sous plafond) atteint facilement les 55°C. Tous les mois des géomètres de Thompson & Delfos (HTD), un bureau de géomètres s'aventurent dans cet environnement pour mesurer les stocks de minerai de fer. Ne disposant que d'un petit créneau entre deux trains, ils doivent réaliser un lever, avant que le prochain train ne vienne décharger et quitter les lieux dans un délai de 90 minutes. Technology&plus -6- Une trentaine de balles en polystyrène de 300 mm de diamètre ont été suspendues aux chevrons de la toiture. Celles-ci faisaient office de cibles permanentes permettant le contrôle nécessaire pour relier entre eux les scans discrets. Compte tenu de l'uniformité de la structure du hangar, l'espacement des balles sous différentes configurations les unes par rapport aux autres permettait d'améliorer la géométrie et la précision de l'alignement. Pour faciliter encore cet alignement, des colonnes ont été repérées à l'aide de numéros afin d'identifier l'emplacement du scan dans le logiciel RealWorks. Les topographes commandaient l'appareil à l'aide d'une tablette équipée d'un système d'exploitation Androïd ; nul besoin d'utiliser un ordinateur portable encombrant. Les données ont été collectées sur la carte SD de l'appareil permettant ainsi un transfert plus facile vers le bureau. "Il était essentiel de pouvoir utiliser le Wifi" a déclaré Edrick Delfos, directeur général de HTD. Les principaux avantages qu'offrait le TX5 étaient sa capacité de stockage de données, la possibilité de disposer du Wifi, son poids et sa taille. il aurait été impossible de mener à bien ce projet avec un autre système. Cette configuration unique offrait en outre d'autres avantages, à savoir, la possibilité de mesurer un tas à l'aide d'un scan suspendu ; une station totale aurait exigé trois installations sur trois côtés différents. Elle a également permis d'obtenir une image sans surface plate au sommet du tas. Moins de fatigue physique et une plus grande précision. Le TX5 Trimble a permis à HTD de réaliser ses levers en 80 minutes environ, soit en moins de temps que le créneau de 90 minutes entre deux trains ; un lever à l'aide d'une station totale aurait pris 3 heures. L'équipe a également obtenu d'excellents résultats en termes de précision du fait du nombre de clichés réalisés. Le scanner observait les points tous les 50 mm environ, puis les données étaient filtrées lors de leur traitement. Cela a permis d'obtenir une représentation plus réelle de la forme du tas qu'avec une observation classique réalisée tous les 5 à 10 m. Un autre facteur qui a contribué à cette plus grande précision vient du fait que le topographe ressentait moins de fatigue. La configuration du TX5 Trimble réduisait la charge physique de l'environnement du topographe, améliorant sa capacité à se concentrer et à prendre les bonnes décisions, ce qui a également augmenté la probabilité d'une précision dupliquée. Ce que le client a vu ... et ce qu'il n'a pas vu HTD a préparé une série de livrables à l'aide du logiciel RealWorks Trimble. Le client a reçu un simple tracé du contour superposé sur le squelette du hangar et une quantité numérique du volume. L'enregistrement et la production des livrables n'a pris que 15 à 20 minutes, les données étant utilisables deux heures après le lever. Bien que la façon dont le lever a été réalisé constituait un élément important pour HTD, en fait le fait de changer de processus n'a eu que peu de répercussions directes pour le client. Ce qui a eu certainement le plus d'impact pour le client, c'est le fait que ce lever était quasiment invisible sur le site. Les responsables du site, particulièrement attachés à la sécurité, n'ont pas eu à intervenir ou à surveiller l'équipe de HTD, leur permettant ainsi de se concentrer sur d'autres tâches. Le TX5 Trimble travaille désormais tous les mois pour HTD dans le hangar de Karara ; l'équipe considère désormais cette installation tout à fait adaptée pour d'autres projets HTD. "Nous pensons que le TX5 est tout à fait polyvalent" a déclaré M. Delfos. Nous avons la certitude que nous allons l'utiliser quasiment systématiquement sur nos projets et que nous réaliserons très rapidement un excellent retour sur investissement. Voir l'article dans l'édition d'avril de Lidar News (v3-2) : www.lidarnews.com -7- Technology&plus technologie&plus Rapidité des travaux de construction Rapidité des levers topographiques : La Taunus Turm D 2000. L'objectif qui avait été défini dès le départ, était une consommation d'énergie et un niveau d'émissions réduits au maximum et d'atteindre le niveau Platine du système américain de standardisation LEED (Leadership in Energy and Environmental Design) qui est le niveau maximum attribué pour la construction et l'exploitation écologique des bâtiments. éjà la plus haute d'Allemagne et peut-être d'Europe, la ligne d'horizon de Frankfurt s'offre un nouveau gratte-ciel, qui monte rapidement. La construction de la "Taunus Turm", littéralement la Tour Taunus, a commencé en 2011. Elle devrait s'achever à la fin de l'année 2013. Le calendrier serré, associé à une zone d'intervention restreinte en plein cœur du centre financier animé de la ville, exigeait une approche innovante en termes de gestion des travaux de topographie et de construction. Le projet de la Taunus Turm a été lancé par une Joint Venture constituée de la société américaine Tishman Speyer et de l'entreprise allemande Commerz Real AG. Les derniers détails et la décision de démarrer ce projet de construction de ce gratte-ciel ont été finalisés en 2011. Un espace de bureaux, une zone résidentielle, des espaces publics - le tout dans le respect de l'environnement Maître d'œuvre du projet, la société internationale Ed. Züblin AG, leader du marché du bâtiment en Allemagne supervise tous les aspects de la construction. L'aménagement urbain et l'accès restreint au chantier ont imposé des contraintes très strictes sur toutes les activités de construction. Compte tenu du peu d'espace disponible sur le chantier, la plupart des éléments de construction ont dû être montés dès leur livraison sur le chantier. De ce fait, le chantier a vu une véritable noria de camions transportant le béton et les autres matériaux. Ce projet de construction concerne la Taunus Turm, un espace de bureaux commerciaux, une tour résidentielle et un parking souterrain pouvant accueillir 350 voitures. Ces deux nouveaux bâtiments s'inscrivent dans un ensemble d'immeubles existant et s'harmonisent parfaitement avec les monuments historiques du quartier. Une partie des étages inférieurs sera accessible au public ; on y trouvera notamment un restaurant au premier étage et un espace promenade pour les piétons sera aménagé devant le bâtiment, juste à côté d'un grand parc. L'arpentage juste à temps La logistique complexe et les exigences liées au rythme effréné de la construction ont fréquemment constitué de réels défis pour la société Gemmer und Leber GmbH (IGL), société d'ingénierie allemande spécialisée dans la topographie pour le génie civil, la construction de pipelines, l'hydrographie et d'autres industries. Ce projet exigeait des levers de terrain complexes qui devaient respecter toutes les exigences de la construction. Le programme d'arpentage a été élaboré par Willi Almesberger, ingénieur diplômé d'IGL et devait prendre en compte les spécificités uniques de la construction, son rythme soutenu, tout en offrant suffisamment de souplesse pour permettre aux équipes de topographes d'intervenir. La tour de bureaux mesurera 170 m de haut et comportera 40 étages offrant quelques 60 000 m² d'espace à louer sur une surface brute au sol d'environ 105 000 m². La forme unique du bâtiment, à six côtés, crée un espace de bureaux particulièrement intéressant pour les locataires. Le toit à deux pans symétriques, de forme biseautée souligne l'aspect impressionnant du bâtiment. Ajoutez à cela, la tours résidentielle de 70 m de haut qui comptera 44 appartements en plein centre ville, quartier particulièrement prisé. Le architectes Gruber + Kleine-Kraneburg ont remporté le concours d'architecture organisé dans le cadre du projet de la TaunusTurm en Technology&plus -8- Par exemple, le maître d'œuvre a décidé d'utiliser des éléments appelés "corbeaux ou consoles PC" (PCs Corbels) qui sont des éléments adaptables reliant les poutres du plancher aux éléments porteurs en béton. La mise en place de ces corbeaux a permis d'utiliser un coffrage modulaire auto-grimpant et des coulages continus rapides pour réaliser les éléments porteurs en béton et les supports du plancher. La technique du coffrage auto-grimpant permet de s'affranchir de grues supplémentaires car il monte de façon indépendante à l'aide d'un système de grimpage hydraulique. Cependant, la rapidité de la construction a entraîné de nouvelles contraintes pour l'équipe de géomètres. "Du fait du manque de place sur le chantier, les éléments préfabriqués en béton étaient installés directement dès leur déchargement des camions" explique M. Almesberger. "Ceci impliquait une organisation à plusieurs équipes de 6 heures du matin à 10 heures du soir, 6 jours par semaine. De plus, des opérations de topographie spéciales étaient nécessaires pour surveiller toute déformation ou mouvement imprévu du bâtiment en construction". Les chefs de projet d'IGL Tina Sängerlaub et Alexander Stein ont dû coordonner l'équipe d'ingénieurs topographes, les techniciens, les assistants et un technicien du bâtiment présents sur le chantier. "Afin de respecter les exigences du projet en termes de topographie et de répondre très rapidement en cas de nécessité, nous avions mis en place cinq équipes de topographes" précise Tina Sängerlaub. Les équipements de topographie comprenaient quatre stations totales robotisées Trimble S6 équipées de contrôleurs TSC2® Trimble et deux niveaux numériques Trimble DiNi® 07. La précision requise pour l'implantation des points était de +6 mm sur le plan horizontal et de +5 mm en hauteur. "Le fait de pouvoir commander les stations totales à distance à l'aide du contrôleur TSC2 a considérablement facilité la tâche en nous permettant de réaliser rapidement des mesures de qualité." indique T. Sängerlaub. “Au lieu de se tenir à côté de l'appareil, nous pouvions travailler au niveau du point de mesure et faire rapidement les réglages nécessaires." Les opérations de topographie de l'équipe d'IGL ont démarré avec la mise en place d'un réseau de commande géodésique de points fixes, créés en transférant la commande transmise par le système de coordonnées de la TaunusTurm dans le bâtiment. Au niveau du soussol, 12 points furent définis à l'aide des stations totales et du logiciel d'analyse. Les points de contrôle au rez-de-chaussée ont été définis et établis en tant que points fixes au sein du système de coordonnées local du chantier de construction. Ces points dits "de centrage" étaient transférés verticalement au fur et à mesure que le bâtiment montait. Une fois les mesures terminées, les topographes pouvaient prendre en compte l'ensemble des points situés sur les fondations du bâtiment (la dalle de béton) comme étant stables en termes de positionnement et évitaient ainsi les effets des variations topographiques dans le champ géodésique des points fixes. Ensuite, des levers de contrôle permanents étaient effectués pour vérifier les variations relatives entre les points et pour analyser et compenser les variations importantes des points. Il fallut également étendre le système de coordonnées local à chacun des nouveaux étages pendant toute la durée de la construction. Partant des points de centrage définis au rez-de-chaussée, une équipe de topographes transférait les coordonnées horizontales à l'aide d'un centrage sur le niveau de travail correspondant. De plus, des ouvertures d'un diamètre supérieur à 15 cm ont dû être aménagées à la surface du béton directement au niveau des points de centrage -9- Technology&plus Rapidité et Qualité En plus des levers de construction, l'équipe d'IGL a réalisé des études de contrôle de la qualité ou des "levers d'exécution" furent effectués une fois que les différentes sections de coulage du béton étaient terminées et/ou lorsque les noyaux devenaient accessibles. Les points sensibles, tels que les coins des cages d'ascenseur étaient enregistrés à l'aide de la station totale Trimble S6. Les stations totales ont également permis de mesurer la hauteur du sol par rapport aux repères de hauteur de chaque étage. et laissés ouverts pendant toute la durée de la construction. L'introduction de plans de référence tous les 50 m a contribué à minimiser les conséquences des incertitudes topographiques lors de la progression de la construction en hauteur. Après avoir transmis le système de coordonnées local, l'implantation des éléments fut effectuée à l'aide des stations totales. Les topographes d'IGL repérèrent l'axe du bâtiment et les éléments pour les poutrelles préfabriqués, les supports et les parois. De plus, les topographes étaient chargés d'ériger des éléments de soutènement préfabriqués de 7,655 m de long. Lorsque ces éléments étaient livrés sur le chantier, l'équipe fixaient des cibles réfléchissantes au sommet de ces supports avant que ceux-ci ne soient levés pour être mis en place. Ces films réfléchissants permettaient de mesurer précisément les supports lorsqu'ils étaient mis en place et vérifiés. L'équipe de topographes d'IGL a joué un rôle majeur dans le respect du calendrier de construction du nouveau gratte-ciel. "La cadence de la construction de la TaunusTurm s'est avérée un défi extraordinaire du fait des exigences imposées à l'équipe et aux équipements,” explique M. Almesberger. Les contraintes topographiques ont été respectées avec une grande précision grâce à l'expertise technique de nos équipes et aux instruments de topographie modernes dont nous disposions. Les stations totales robotisées ont permis d'accélérer les opérations de topographie et de réaliser des économies substantielles tant sur le plan des délais qu'en termes de coûts de ces opérations. Le béton définitif des parois centrales était en place le 26 février 2013. "Nous avons réussi à anticiper l'échéance fixé par le client de deux jours grâce à l'utilisation de nos équipements modernes de topographie” précise M. Almesberger. “Pendant toute la durée du projet nous avons été confrontés à des travaux de topographie complexes qui se sont avérés de véritables défis non seulement pour l'équipe de direction du projet mais également pour chacun des topographes présents sur le chantier.” Technology&plus Voir l'article phare dans le numéro de juin de Professional Surveyor : www.profsurv.com -10- technologie&plus technology&more Le comptage des éléphants technologie&plus Des levers aériens réalisés à l'aide de drones permettent de surveiller la faune sauvage et de préserver les écosystèmes naturels A fin de gérer efficacement et de préserver les écosystèmes naturels, la faune sauvage doit être surveillée régulièrement. En Afrique cela implique de compter les animaux qui peuplent les différentes régions du continent ; le fait d'effectuer un comptage précis de la faune sauvage facilite les efforts de préservation. Généralement, ces recensements font appel à des avions légers, mais cette approche est carrément impossible dans certaines régions éloignées ; de ce fait, le délai qui s'écoule entre deux levers successifs peut fréquemment atteindre une décennie voire plus, période au cours de laquelle certaines espèces ont totalement disparu. Une étude récente — réalisée dans le Ranch de Nazinga dans le sud du Burkina Faso, une région essentiellement couverte de buissons épars et de savane arborée — a porté sur l'utilisation d'un système de drone (UAS) pour recenser les éléphants, dont la population diminue sensiblement du fait de la chasse, du braconnage et d'autres interventions humaines sur l'écosystème. Les défenseurs de l'environnement essaient de dénombrer les populations d'éléphants au fil des ans afin de soutenir la mise en place de solutions efficaces. Une comparaison de la population au fil des ans permettra de déterminer si cette population est en danger ou non. Un Gatewing X100 (d'une envergure de 100 cm, poids : 2 kg , vitesse de croisière : 80 km/h, altitude de vol : 100–750 m, durée maximum de vol : 40 minutes) équipé d'un appareil photo Ricoh GR3 a été utilisé pour tester la réaction des animaux au passage du drone, pour évaluer la netteté des photos et prendre des photos permettant ensuite de procéder au recensement final. Le drone Gatewing X100 a été sélectionné du fait de sa propulsion électrique silencieuse. Il était équipé d'un GPS et d'un appareil de mesure inertielle (UMI) Ces capteurs déterminaient la position ainsi que l'altitude du X100 en vol. Le GPS avait une précision de quelques mètres et l'angle d'orientation (tangage, roulis, lacet) une précision de 2 degrés. Afin de préparer le plan de vol, les caractéristiques de vol (dimension et situation de la zone d'étude, recouvrement des images, hauteur, situations des points de décollage et d'atterrissage, direction du vent et le sens de l'atterrissage) ont été enregistrées sur une tablette durcie Yuma® Trimble utilisée comme station de contrôle au sol. Aucune réaction (comportement en vol ou en alerte) n'a été enregistrée lorsque le X100 est passé à une hauteur de 100 m. Les observations basées sur quelques 7000 images ont révélé que les éléphants étaient bien visibles à une altitude de 100 m, alors que des mammifères de taille moyenne ou petite ne l'étaient pas. Au total 34 éléphants ont été recensés sur quatre transects, survolés deux fois chacun. La densité d'éléphants a été estimée à 2,47 par kilomètre2. L'utilisation de drones tels que le X100 a ouvert des possibilités intéressantes pour la surveillance des éléphants et d'autres mammifères. Cette technologie est idéale pour recenser les éléphants d'Afrique dans la savane. La mise en oeuvre de missions de vol est plus facile (piste très courte) et plus sûre (pas d'opérateurs à bord) que l'utilisation d'appareils pilotés et les drones sont fiables même dans les situations les plus difficiles. Les résultats de cette étude montrent que les petits drones sont très utiles pour un recensement aérien. Avec les progrès technologiques, les drones vont devenir encore plus performants de sorte qu'ils vont concurrencer les petits avions pour l'étude de la faune sauvage. Voir l'article de recherche sur www.plosone.org -11- Technology&plus technologie&plus technology&more Escapade en voiture technologie&plus La législation américaine exige des états qu'ils réglementent l'installation de panneaux publicitaires le long des routes nationales du pays L a route la plus célèbre des États-unis, la Route 66 construite en 1926 et partant de Chicago traverse aujourd'hui le sud et l'ouest du pays pour se terminer à Los Angeles. Depuis des décennies, nombre de familles et de visiteurs empruntent la Route 66 et le vaste réseau de routes nationales américain pour se déplacer, que ce soit à l'occasion de vacances, pour des besoins professionnels ou pour le plaisir de voyager. Ces périples sont considérés comme un plaisir mais également comme un moyen économique de voir des sites intéressants. Alors que les déplacements en voiture augmentent, les panneaux et enseignes publicitaires poussent comme des champignons le long des routes nationales. Préoccupé par le fait que cette augmentation incontrôlée du nombre et de la taille des panneaux publicitaires pourrait finir par cacher le paysage, le Congrès a adopté en 1965 le Highway Beautification Act (HBA) destiné à réglementer l'installation de panneaux publicitaires le long des routes fédérales. Le HBA exige en particulier du Service des Transports de chaque état qu'il gère un inventaire précis des panneaux publicitaires installés. Or ce n'est pas une tâche facile. Ces panneaux publicitaires extérieurs sont répartis sur des milliers de kilomètres de route nationale et peuvent facilement être modifiés et déplacés. Les services des transports disposent de peu de fonds pour procéder à ces travaux d'inventaire et les anciennes techniques de positionnement manuelle et d'inspection prennent beaucoup de temps si l'on veut être efficace. Dans l'Illinois, une approche intégrée s'est avérée être la bonne solution pour résoudre ce problème. Le Département des Transports de l'Illinois (IDOT) gère environ 26 000 km de routes nationales et compte quelques 24 000 panneaux, qui entrent dans le cadre de la réglementation de l'HBA. Les efforts déployés pour réaliser ces contrôles physiques des panneaux publicitaires ont nécessité énormément de temps et de ressources ; l'IDOT a donc dû chercher des moyens efficaces et économiques pour gérer et tenir à jour un inventaire précis de ces panneaux et identifier les panneaux illégaux ou sauvages installés sur l'ensemble du territoire de l'état. L'IDOT a fait appel à la société Hanson Professional Services Inc. qui a proposé un programme de trois ans pour dresser l'inventaire des panneaux publicitaires installés en extérieur. Etablie à Springfield, capitale de l'état, Hanson propose des prestations de conseil en ingénierie conseil dans les secteurs des transports, du génie civil, du commerce et de l'énergie. Dans le cadre de ce projet, la mission de Hanson consistait à collecter les données initiales, vérifier et gérer la base de données des panneaux, les modifications régulières et le contrôle des autorisations. Cette mission avait pour objectif de réaliser un Technology&plus -12- d'obtenir rapidement une acquisition de qualité de la position et des images et des autres données non collectées par les équipes de terrain, le long des routes nationales contrôlées par l'état. Suivant des itinéraires définis par le personnel SIG de Hanson, le véhicule de cartographie mobile de Hanson a réussi à collecter des données sur environ 640 km par jour, tous les 10 m. En deux ans, Hanson a relevé des données sur plus de 56 000 km de route nationale. inventaire moderne, de numériser et saisir les éléments existant reflétant précisément la situation sur le terrain. Pour gérer ce projet efficacement, Hanson a utilisé un ensemble de technologies SIG et de cartographie mobile. Selon le Vice-président adjoint de Hanson, Gary Rogers, PLS, la société a utilisé la technologie SIG pour capturer et gérer l'emplacement des panneaux. Le SIG contenait également des photos et des informations liées aux autorisations. Certaines informations, tels que les numéros de référence des autorisations ne pouvaient être obtenus qu'en se rendant sur place. D'autres données telles que les dimensions des panneaux, le point kilométrique et la position par rapport à l'axe de la voie ont pu être mieux gérées grâce à la cartographie mobile. Ces deux technologies combinées se vérifiaient et se complétaient l'une l'autre, ce qui a permis à Hanson d'établir une base de données des panneaux existants pour les années à venir. Au cours de la première année du projet, Hanson a réalisé des levers sur le terrain au niveau de chaque panneau de façon à constituer un inventaire de base précis de la situation réelle. Hanson a équipé ses techniciens de terrain et son personnel sous contrat de récepteurs GPS portables Trimble GeoXH™. Au niveau de chaque panneau, le technicien collectait un certain nombre d'informations spécifiques telles que la position GPS et des photos numériques ainsi que le numéro d'autorisation, le type et l'état du panneau. Selon Rogers, chaque technicien a contrôlé et collecté, chaque jour, des informations sur une cinquantaine de panneaux environ. Les données relevées quotidiennement étaient téléchargées et transmises au bureau de Hanson où elles étaient vérifiées et traitées. Les résultats étaient ensuite intégrés dans une base de données spatiale Esri ArcGIS. Pour vérifier les informations collectées, Hanson comparait les données SIG obtenues lors des levers sur le terrain aux mesures indépendantes réalisées par ailleurs. Pour cela, Hanson a utilisé un système de collecte de données mobile MX1 Trimble afin A la fin de chaque journée, les données mobiles étaient transférées au bureau de Hanson à Springfield. A l'aide du logiciel Trident Analyst Trimble, les techniciens ont examiné chaque photo afin d'en extraire la position des panneaux et un certain nombre d'informations telles que les dimensions de chaque panneau, le type de structure et la distance par rapport à l'axe de la route. Les informations ainsi formalisées étaient associées aux données SIG de terrain. Rogers est convaincu que l'utilisation de plusieurs technologies Trimble est la clé de la réussite de ce projet. “La collecte des données a permis de réaliser un inventaire complet des panneaux contrôlés et de leur emplacement ; ces données étaient ensuite comparées aux informations de la base de données des autorisations de l'IDOT" précise-t-il. “Cela nous permet d'identifier rapidement toutes les modifications par rapport à l'inventaire, en termes de respect de la loi sur le contrôle de la publicité sur les routes nationales de l'état.” L'utilisation du MX1 Trimble pour confirmer les données de terrain était essentielle pour atteindre les objectifs du projet et a permis de réaliser d'importantes économies en termes de temps et de coûts. A la fin de la première année du contrat, Hanson avait terminé et vérifié l'inventaire des panneaux de l'IDOT. Ces informations furent ajoutées à celles de la base de données de l'état, ce qui a permis de vérifier les panneaux par rapport aux autorisations délivrées et d'identifier les incohérences et les panneaux illégaux. Dans les années à venir, Hanson utilisera le système de cartographie mobile Trimble pour identifier les modifications ou les panneaux nouvellement installés sur le terrain. La technologie offre un certain nombre d'avantages au-delà des aspects financiers. Les systèmes de cartographie ont permis de s'affranchir du personnel nécessaire le long des routes nationales pour arrêter la circulation afin de pouvoir travailler. Ceci a également permis de réduire les risques d'accident et d'améliorer la sécurité et le confort des équipes sur le terrain. “C'est un outil tout à fait essentiel,” conclut Rogers. "Il permet de collecter des données de qualité tout en se déplaçant à la vitesse autorisée sur les routes nationales. Il est rapide, fiable et précis. La prochaine fois que vous emprunterez la Route 66, vous vous souviendrez que c'est grâce à la cartographie mobile que vous pouvez encore admirer ces paysages fascinants d'Amérique". Voir l'article phare dans le numéro de mars de Professional Surveyor : www.profsurv.com -13- Technology&plus technologie&plus Modélisation du château de Versailles A u cours d'une série de trois campagne de construction, qui se sont étalées sur 20 ans, Louis XIV - roi de France, appelé le Roi Soleil, a dirigé la transformation d'un ancien pavillon de chasse en l'un des plus grands et des plus célèbres palais royaux du monde : le château de Versailles. Situé à quelques kilomètres de Paris, Versailles devient le centre du prestige et de la puissance royale, lorsque Louis XIV déplace sa cour de Paris à Versailles en 1682. Ce palais fut le siège de la monarchie française pendant plus d'un siècle, jusqu'en 1789, lorsque le roi Louis XVI fut contraint de retourner à Paris lors de la Révolution Française. Aujourd'hui encore, le château de Versailles jouit d'une réputation internationale en tant que symbole historique ; il a été classé au Patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO en 1979 et reste aujourd'hui l'un des sites les plus visités par les touristes. Le château a encore aujourd'hui des fonctions politiques ; sa célèbre galerie des glaces est une magnifique salle de réception où sont reçus en grandes pompes, les chefs d'état étrangers. Versailles en 3D : Le roi aurait approuvé cette initiative. Pour capitaliser sur la renommée du château, Google France a lancé un projet en 2011 ayant pour objectif de créer un modèle en 3D de Versailles, qui pourrait être utilisé dans les films d'animation et sur Google Earth. Ce projet a été mis en place en collaboration avec l'équipe marketing du château de Versailles et d'autres sociétés, dont Aloest Productions, qui intervient en tant que coordonnateur et chef de projet pour les films. Au total une centaine de personnes travaillant pour différentes sociétés ont travaillé sur ce projet. Compte tenu des nombreuses possibilités qu'il offre et de sa simplicité d'utilisation, le logiciel SketchUp a été choisi comme outil de modélisation 3D. Il restait cependant un défi à relever : Aucune des personnes impliquées dans le projet n'avait utilisé Technology&plus -14- ce logiciel auparavant. Bertier Luyt, spécialiste français de la modélisation 3D, fut engagé comme consultant SketchUp. Sa mission était de taille. Compte tenu de ses immenses jardins et des nombreux bâtiments annexes, le Château de Versailles est l'un des palais les plus imposants d'Europe, s'étendant sur une superficie de 8 km². Le bâtiment principal compte à lui seul plus de 700 pièces, 67 escaliers, 325 cheminées, 2153 fenêtres et une façade sur jardin de 570 m de large. En outre, on dénombre dans les jardins quelques 607 fontaines et cascades, cinq grottes, 250 000 arbres et plus de 300 statues. Collecter les données pour la modélisation M. Luyt intervenait avant tout en tant que consultant et point de contact entre les différentes équipes sur le terrain. Pendant six mois, il a participé à la collecte des meilleures photos tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du palais qui furent ensuite modélisées à l'aide de SketchUp, avec des vidéos et des photos du château, des autres bâtiments et des jardins, prises sous différentes perspectives. Lors de la création du modèle, il était important de texturer autant d'éléments que possible afin d'obtenir un effet des plus réalistes. Un grand nombre de photos détaillées et de séquences filmées ont été réalisées pour le projet : l'équipe a même utilisé un ballon captif pour prendre des photos en vue plongeante de la campagne environnante et de la texture des toits. Pour obtenir le niveau de détail requis, les travaux sur site n'ont exigé pas moins d'efforts. Francois-Hugues de Vaumas, metteur en scène et producteur de films chez Aloest Productions, était prêt à intervenir. “Nous avons tout d'abord pris une vue générale de toute la zone,” se souvient-il. C'était à la fois énorme et passionnant mais également une entreprise colossale. Pour parvenir à une précision optimale, nous avons utilisé un scanner 3D pour un certain nombre de statues ainsi que pour les ornements intérieurs. C'était la première fois que des scans en 3D étaient intégrés dans Google Earth." La modélisation à l'aide de SketchUp Le moment était alors venu de convertir l'énorme volume de données en modèles du château. Cinq modèles ont été réalisés : un modèle correspondant au château de Versailles tel qu'il est aujourd'hui et quatre autres modèles correspondant au château à quatre périodes de construction différentes. Pendant tout le processus de modélisation, l'équipe a consulté d'anciens dessins et plans de construction, conservés à Versailles depuis des siècles. Il a fallu très peu de temps pour former les équipes de modélisation à l'utilisation de SketchUp, conçu spécialement pour une utilisation intuitive et explicite. Plus besoin, par conséquent, de dessins 2D complexes ou de paramètres divers qui devaient être coordonnés de façon formelle pour extrusion, sans affecter le modèle. SketchUp permet également d'afficher les détails architecturaux spécifiques des bâtiments, de sorte que sur le plan photographique ils semblent quasiment réels. Le modèle final de Versailles présente les deux styles du château à savoir les débuts du Baroque français et le Baroque classique ; il met en lumière l'influence personnelle des principaux architectes qui ont participé à la construction et les différentes étapes. Une fois intégrés et positionnés précisément dans Google Earth, les modèles donnent l'impression de la réalité. Le niveau de détail et de plasticité obtenu lors de la conversion dans SketchUp est impressionnant. La géométrie du bâtiment au niveau des façades et des surfaces de toiture a été décomposée en éléments modélisés puis affinée. Les détails architecturaux fonctionnels et ornementaux ont été affichés en 3D en utilisant des découpes et des éléments saillants et des photos prises au préalable ont été utilisées pour texturer les éléments. Les rambardes, les corniches, les colonnes, les balcons, les fenêtres ainsi que de nombreux autres ornements ont été détaillés et modélisés avec un réalisme quasi photographique. Pour numériser une statue, trois scans étaient réalisés sous différentes perspectives ; ensuite le traitement de ces scans qui comprenait le nettoyage des données, la triangulation et la texturation nécessitait encore quatre heures de travail. Les statues réalisées à l'aide du scanner 3D étaient ensuite importées dans SketchUp. Grâce à la triangulation encore visible sur Google Earth, il est possible de voir quels sont les modèles créés à l'aide de cette méthode qui ont été incorporés dans le résultat final. Finalisation de l'ensemble Les volumes colossaux de données intégrés dans le modèle se sont avérés un nouveau défi, lorsqu'il s'est agi du rendu du modèle et de l'exporter ensuite dans Google Earth ainsi que le travail sur le film d'animation. L'équipe de projet a de ce fait dû faire appel à des spécialistes de SketchUp dans le Colorado, où Luyt a présenté le projet et obtenu l'assistance nécessaire. -15- Technology&plus Luyt a mis en contact Abvent et la société de production cinématographique, Aloest productions, ainsi que d'autres géomodélisateurs. Les solutions pour exporter les modèles SketchUp dans Google Earth et pour réaliser un film d'animation ont été élaborées par toute cette équipe. La communauté SketchUp internationale, qui partage une véritable passion pour ce logiciel, est également intervenue avec toutes ses compétences pour résoudre les problèmes. Les modèles SketchUp réalisés lors du projet ont constitué la base de nombreuses applications commerciales portant sur le château de Versailles, dans le domaine des nouveaux média tandis que les modèles animés devenaient le cœur même du contenu du site www. versailles3d.com. Intégrés dans un environnement réaliste, les films illustrent de façon vivante l'évolution du château de Versailles au cours des siècles. Les visiteurs potentiels et tous les internautes intéressés découvrent une vue quasi photographique de l'ensemble du château et de certaines salles en avant-première. Aujourd'hui lorsque les touristes visitent le château, ils pénètrent dans 11 salles remodélisées récemment qui n'avaient jamais été ouvertes au public auparavant. Ces nouvelles salles présentent l'histoire de Versailles en montrant des œuvres d'art et des meubles qui n'avaient jamais été exposés jusque-là ; les zones remodélisées mettent également en valeur les modèles SketchUp et présentent des films qui font voyager le visiteur à travers toute l'histoire du château. Le modèle complet de Versailles est désormais disponible sur Google Earth : le château, ses jardins et les autres bâtisses du parc, les jeux d'eau ainsi que les nombreuses statues. Ainsi, grâce à SketchUp, à l'expertise de Bertier Luyt en modélisation 3D et aux efforts colossaux déployés par une équipe de projet dédiée et créative, l'héritage historique et la beauté architecturale du château sont désormais accessibles à toute personne qui dispose d'une connexion Internet, même si elle n'a jamais la chance de visiter Versailles en réalité. Pour plus d'informations, rendez-vous sur le site : http://www.versailles3d.com/en/the-new-exhibition-rooms/gallery.html Voir l'article à ce sujet dans l'édition d'avril de POB : www.pobonline.com Technology&plus -16- technologie&plus technology&more CONCOURS PHOTOS technologie&plus N os adeptes de Facebook se sont exprimés: après que nos rédacteurs ont sélectionné les trois meilleures photos, les "fans" de Trimble Survey sur Facebook (www.facebook.com/TrimbleSurvey) ont choisi les deux grands vainqueurs. Classée numéro un à l'issue des votes sur Facebook, la photo "Amis dans les hauteurs", fait remporter à son auteur une veste 3 en 1, tous temps Trimble. Le lauréat qui arrive en deuxième position avec la photo "Vous appelez ça une flaque d'eau ?" gagne un iPod Shuffle. Vous découvrirez la photo qui a été classée troisième, en quatrième de couverture. Pour participer à ce concours, rendez-vous sur la page Trimble Survey Division sur Facebook pour découvrir les participants à la prochaine édition de ce concours de photos. Amis dans les hauteurs Giuliano Novello nous a envoyé cette photo prise dans le cadre d'un projet situé dans les Dolomites en Italie à proximité de Val Gardena. Le lever, réalisé à une altitude de 2416 m, comprenait non seulement le lever topographique mais également la mesure du bâtiment dont on aperçoit le toit sur la gauche. Novello, qui possède le Studio Tecnico Geomatics à Bolzane, utilise le système GNSS Trimble R8 et une station totale Trimble S3 pour la plupart de ses projets. Novello s'est lancé dans la topographie à l'âge de 19 ans. Il créa sa propre entreprise à 26 ans et travailla "en solo" jusqu'en 2008. Il eut alors la possibilité d'embaucher une collaboratrice, également topographe, Elisabetta Grassi. “Parfois, mon père Carlo Alberto vient également m'aider,” précise Novello. La plupart des projets qu'il prend en charge portent sur des levers topographiques de rues et de constructions résidentielles, des levers cadastraux mais il travaille aussi sur des grottes et dans les montagnes. “Comme je vis et travaille dans le nord de l'Italie, je suis souvent amené à intervenir en montagne,” explique-t-il. “Je suis content lorsque l'occasion se présente car j'adore les Alpes !” N'est-ce pas le cas de tout le monde ? "Vous appelez ça une flaque d'eau ?" Chuck Clark, PLS (géomètre professionnel) a réalisé ce cliché amusant lors d'un projet routier, dans le Kentucky. Son collègue et lui, Trey McAdams, PLS, de la société Qk4, Inc., à Louisville, KY effectuaient un lever dans le cadre d'un projet de rénovation et de nouveau tracé de la route nationale 31E. Le client, le Département des Transports du Kentucky, souhaitait supprimer un certain nombre de virages afin que la route soit plus droite entre Bardstown et Mt. Washington. Clark et Adams procédaient à l'implantation de l'emprise de la route de façon à ce que les propriétaires fonciers concernés puissent voir le nouveau tracé prévu. “Peu importe où tombe le point, on le relève,” déclare Clark. "Même s'il se trouve dans une mare glauque !" Il semble que cette opération ait débouché sur des solutions originales, mais grâce à leur système GNSS Trimble R8 et leur véhicule toutterrain, Mc Adams était bien équipé et a réussi à garder les pieds au sec. -17- Technology&plus technologie&plus technology&more technologie&plus La première mine numérique chinoise Une équipe d'ingénieurs utilise la numérisation 3D pour améliorer la sécurité et les performances dans la plus grande mine d'or de Chine. L province de Shandong. Shandong Gold a été un pionnier dans l'application de l'exploitation minière numérique en Chine et en particulier dans la numérisation des cartes et schémas existants afin d'établir une base de données géologiques de la mine. SGG était consciente de la nécessité d'améliorer la collecte des données souterraines et de créer une base unifiée des données spatiales de la mine. L'équipe de la mine a estimé que la numérisation laser 3D permettrait d'atteindre la précision et la densité de données nécessaires tout en réduisant les délais pour effectuer les mesures souterraines dans les tunnels miniers. Mais se contenter de réunir de gros volumes de données ne permettait pas de répondre à toutes les exigences. Pour que ces données soient utiles, SGG dut mettre au point des processus pour gérer, modéliser et utiliser les informations 3D. a technologie topographique a permis d'améliorer la productivité et les performances dans de nombreuses applications et l'industrie minière est l'un des plus grands bénéficiaires de ces progrès. Les sociétés minières utilisent des systèmes de topographie tout au long de la vie de la mine : lors de la planification et de la construction, de l'exploitation et de la production et enfin pour la surveillance et la restauration du site. Les technologies de l'information et de positionnement modernes jouent un rôle majeur dans l'exploitation minière à ciel ouvert et souterraine. La numérisation laser 3D a trouvé dans l'exploitation minière une niche dorée. Associés aux technologies de positionnement classiques et aux nouvelles technologies de gestion des données et de visualisation, les systèmes de numérisation 3D fournissent les principales informations de cette technologie émergente plus connue sous le nom de "mine numérique". Les mines numériques associent la visualisation et la gestion des données spatiales d'un SIG aux capacités opérationnelles et décisionnelles des progiciels de gestion intégrés. Ces systèmes ont pour objectif d'améliorer la sécurité et les performances ainsi que la gestion des rendements et d'optimiser l'utilisation du personnel, des équipements et des ressources naturelles. Une équipe dirigée par Wang Jian, Li Lei et Jiang Yan de l'Université des Sciences et de Technologie du Shandong (SDUST) examina les données collectées à l'aide d'un scanner 3D Trimble FX. Travaillant à 650 m de profondeur, l'équipe mit au point des procédures pour travailler dans des tunnels chauds et humides. La vitesse était l'un des éléments critiques, la production de la mine ne pouvant pas être arrêtée pendant ce processus de mesure. Mettant en œuvre un ensemble de méthodes d'installation telles que des trépieds, des supports de montage et des systèmes de fixation sur les structures, les topographes réussirent à installer le scanner en quelques minutes. Chaque scan était réalisé en moins de 5 minutes et n'exigeait pas la mise à niveau du scanner Trimble. La province du Shandong, située dans l'est de la Chine est la région qui abrite les principaux gisements d'or du pays. La plus grande mine en activité de la région est exploitée par le Groupe Shandong Gold Group (SGG), société nationalisée du gouvernement de la Technology&plus -18- L'équipe de la SDUST chargea les données acquises sur le terrain dans le logiciel RealWorks Trimble, où elles furent associées aux scans puis convertirent les nuages de points dans le système de coordonnées de la mine. Ils réduisirent la densité des nuages de points originaux d'environ 10 mm à 5 cm, obtenant ainsi un ensemble de données plus facile à gérer tout en conservant la précision du modèles et des calculs suivants. Le modèle numérique présentait la surface rocheuse des tunnels et des galeries d'avancement. Cependant les tunnels étaient encombrés de structures et d'équipements utilisés dans l'exploitation de la mine. Ces divers éléments furent capturés lors du processus de numérisation puis l'équipe créa des modèles séparés des divers tuyaux, conduits et autres objets. Il était alors possible de manipuler ces éléments comme des surfaces 3D et de les exporter directement vers des logiciels de CAO et d'exploitation minière. L'une des applications essentielles du modèle est le calcul des volumes ; l'équipe procéda également à des analyses des déformations afin de comparer les tunnels existant aux données d'étude. Les modèles leur permirent également d'identifier les problèmes de sécurité potentiels dus aux déformations ou d'effondrements dans les tunnels. L'équipe SDUST définit les procédures pour pouvoir travailler dans des tunnels chauds et humides Les travaux réalisés par l'équipe de la SDUST ont démontré les possibilités qu'offre la numérisation 3D dans la gestion des exigences très contraignantes de ce secteur industriel. Ils associèrent des processus performants à des équipements de mesure rapide pour collecter les données en perturbant le moins possible l'exploitation normale de la mine. Les tunnels sont des éléments essentiels de la structure souterraine de la mine et la possibilité de créer des modèles précis contribue à la sécurité et à l'efficience dans la mine. Un deuxième avantage de l'utilisation des modèles 3D pour la planification et l'étude de la mine est également apparu. “Les modèles issus du système Trimble ont permis de transformer la gestion de la mine et de passer de méthodes manuelles à des méthodes numériques,” indique M. Wang. “Ce modèle de conception intuitif facilite le processus de décision qui se traduit par une exploitation plus performante.” En comparant les données scannées à l'étude d'un tunnel, les ingénieurs peuvent confirmer que la mine progresse conformément au plan et vérifient que le volume de minerai extrait est conforme aux calculs théoriques. Vue en 3D qui illustre une chambre avec des éléments de charpente modélisés à partir du nuage de points. Le troisième point essentiel, précise" M. Wang, c'est la possibilité de fournir des données spatiales détaillées pour les programmes d'application dédiés. Avec la topographie classique, il peut s'avérer difficile de créer des modèles 3D complets des tunnels et des gisements. Le système Trimble FX permettant de générer des données qui peuvent être utilisées en CAO, ce système améliore sensiblement l'aspect numérique de la gestion de l'exploitation de la mine. A la fin de la première année du projet, l'équipe de M. Wang avait numérisé et traité les données d'environ 20 km des principaux tunnels. En plus de développer des approches efficaces pour les travaux souterrains, l'équipe a défini des procédures de communication des données, le traitement au bureau et l'exportation des données vers des logiciels spécialisés. Son travail sera le point départ et le moteur de la poursuite du développement des mines numériques en Chine. Des coupes individuelles peuvent être générées à partir des données numérisées en 3D. -19- Technology&plus technologie&plus UNE JOURNEE DANS LA VIE : En quête d'une carrière L orsque Julien Clifford est arrivé sur le campus de l'Université A&M du Texas - Corpus Christi, il y a quatre ans, c'était un jeune en quête d'un diplôme. A la fin de la première semaine, il avait choisi la géomatique. Tout s'est passé au hasard d'une conversation. La curiosité le conduisit à l'Institut Conrad Blucher de Topographie et Sciences (CBI) du campus, un centre de recherche en sciences géospatiales, axé sur le développement de solutions technologiques pour les environnements côtiers. A l'issue d'une discussion apparemment anodine avec le directeur de l'Institut, Clifford sortit décidé à étudier la géomatique. “La seule chose dont j'étais certain, c'était que je voulais faire des sciences", déclare Clifford, originaire de Houston. “Je pensais au départ que cela me mènerait à de l'ingénierie mécanique, mais après m'être renseigné sur la diversité du programme de topographie géospatiale, mon choix était fait. J'ai été époustouflé de voir à quel point la topographie était une science dynamique. En effet, depuis qu'il s'est engagé dans ce programme de Géomatique/SIG, Clifford s'est vu proposé un véritable “buffet” de matières universitaires. En plus des cours de base de topographie, tels que mesure en plan, Clifford a également suivi des cours d'histoire, de physique, de technologies de lever SIG telles que GPS et LiDAR et de droit appliqué aux aspects légaux des informations spatiales et de l'histoire des terres du Texas. Particulièrement représentatif de la réalité de la profession de topographe d'aujourd'hui, le programme met également l'accent sur les solutions logicielles et les techniques de base de la topographie. Selon J. Clifford, c'est une approche holistique qui est à la fois surprenante et déconcertante. “Il m'est rapidement apparu clairement que pour être un bon topographe, il fallait posséder un éventail époustouflant de connaissances et de compétences,” indique J. Clifford qui en plus d'être étudiant à plein temps est également assistant chercheur à CBI. “Outre la compréhension et l'application des concepts fondamentaux de la topographie, vous devez aussi connaître les aspects légaux des levers de terrains et cadastraux, l'ingénierie et la trigonométrie. Vous devez également avoir une bonne connaissance de tous les outils disponibles de façon à savoir lequel est le plus adapté à une opération particulière. Cela exige que vous soyez désireux d'apprendre, ce qui est passionnant mais aussi un peu accablant. Et surtout, Clifford a appris que la qualité la plus importante pour réussir dans sa carrière de topographe c'est de savoir résoudre les problèmes - une compétence qu'il a acquis rapidement lorsqu'il est passé des salles de cours au terrain. Technology&plus -20- Les enseignements appris sur le terrain Partageant son temps entre les travaux pratiques à l'université et les projets de l'institut, Clifford a appris à s'affranchir de la topographie de "la vieille école" - ruban de mesure et chaînes d'arpenteur - en adoptant les systèmes électroniques d'aujourd'hui, ce qui lui a permis non seulement d'apprécier les deux techniques mais lui a également donné le goût de l'expérience du topographe sur le terrain, avec tout ce que cela implique, les mains sales, les pieds au frais et les surprises ou problèmes inattendus à résoudre. Un exemple typique fut le projet de lever des 0,405 hectares de Mollie Beattie Coastal Habitat, une réserve intertidale de 400 hectares située à proximité de Corpus Christi, pour obtenir les données d'élévation pour un modèle hydrodynamique, un modèle de calcul pouvant être utilisé pour simuler les courants, les niveaux d'eau, le déplacement des sédiments et la salinité. Avec un niveau d'eau arrivant à la taille, Clifford et un autre étudiant durent remiser leurs bottes et leurs pantalons et choisir l'option pieds nus et slip de bain, puis essayer de se tenir debout tout en se débattant dans une boue épaisse, un GPS monté sur un mât dans une main, pour collecter le niveau de l'eau à des intervalles déterminés. Ils ont également relevé la ligne des marées. Les données collectées ont été corrélées avec les valeurs transmises par les stations d'observation des marées et intégrées dans un modèle d'eau hydrodynamique afin de quantifier les fluctuations du niveau de l'eau. Les projets d'aménagement hydraulique semblent en fait être un type de projet récurrent pour Clifford., Après avoir réalisé le lever du wadden, Clifford accompagna les professionnels de la Shell Oil pour faire des levers AUS dans le golfe du Mexique ; Il est également intervenu en tant que programmeur principal pour le développement réussi d'une application mobile, Transit Time, destinée aux capitaines de navires et aux pilotes. Développée en association avec le Centre National de l'Administration Océanique et Atmosphérique (NOAA) pour les produits et services opérationnels et océanographiques, l'application mobile Transit Time fournit des prévisions en temps réel, des niveaux de l'océan et des courants le long du canal de Houston (Houston-Galveston Ship Channel), une voie navigable qui se jette dans le deuxième plus grand port, en tonnage, des États-Unis. Transit Time associe les données modélisées et les données en temps réel à la vitesse et à la position des bateaux de façon à fournir une prévision des niveaux d'eau et des courants, sur le trajet des bateaux, calculant le temps qu'il leur faudra pour remonter le courant ; il transmet alors les données sur l'appareil mobile du capitaine du bateau. Les pilotes peuvent également utiliser Transit Time pour les aider à déterminer si des plus gros bateaux ont suffisamment de dégagement pour emprunter ce canal. “Ce type de travail est pour moi le plus gratifiant car il me permet d'intervenir à la fois comme topographe et développeur de logiciel,” précise Clifford. “Je pense que pour réussir, vous devez être compétent dans ces deux domaines. Il est important de bien comprendre les fondamentaux de la topographie et du positionnement ; mais compte tenu du fait que la topographie est étroitement liée à la technologie, vous devez également connaître les équipements et les logiciels qui existent et savoir les utiliser comme outils d'aide sur le terrain. Si vous êtes bon sur ces deux points, vous aurez beaucoup d'opportunités dans ce secteur industriel. Clifford est très motivé par cette idée d'opportunité, aussi bien sur le terrain que dans le cadre de son avenir professionnel, depuis qu'il a reçu un récepteur GNSS Trimble R10 au mois de mars, appareil qu'il a gagné en tant que lauréat du grand Prix du concours étudiant 2013 des Topographes Professionnels. “Disposer d'une technologie aussi moderne pour mon usage personnel est idéal car cela me donne la chance d'apprendre à maîtriser toutes ses fonctionnalités et de les tester sur le terrain,” rapporte Clifford. “Je sais déjà que cela représente un énorme avantage pour mes travaux de topographie ordinaires, mais je suis impatient de découvrir de nouvelles applications au fur et à mesure que je me familiariserais avec toutes les possibilités qu'il offre.” Toute cette diversité et ces opportunités, peuvent cependant être problématiques. En effet, alors que Clifford se prépare à passer son diplôme en 2014—il termine un autre diplôme moins important en informatique — le large éventail d'options professionnelles qui s'offre à lui, lui pose pose un problème pour décider de son avenir. Tout comme lorsqu'il est entré à l'université, Clifford est désormais un jeune en quête d'une carrière. Compte tenu des compétences qu'il a acquises en matière de résolution de problèmes, il saura sans aucun doute trouver une solution adaptée. Retrouvez l'épreuve qui a permis à Julien Clifford de remporter le concours, dans le numéro de février de professional Surveyor sur : www.profsurv.com -21- Technology&plus technologie&plus technology&more technologie&plus Le confort de la précision Avec les progrès du RTK, les jours du post-traitement sont-ils comptés ? Selon les topographes sur le terrain, apparemment non. N ous avons entendu des tas d'histoires depuis l'avènement du GPS. Les topographes passent de longues journées sur le terrain, suivies de nuits plus longues encore à télécharger et traiter les données, pour découvrir finalement qu'ils doivent recommencer tout ce qu'ils ont fait pendant la journée. Frustrant, non ? Très. La récompense de tant d'efforts apparaît cependant sous la forme d'un accroissement sensible de la productivité et de la précision par rapport aux méthodes optiques de l'époque. Mais pour récolter tous les avantages du GPS, il était nécessaire de traiter les données, tâche parfois difficile, mais c'est la dure réalité de la vie. L'industrie était prête pour que cela change, et les topographes ont acclamé l'avènement des méthodes RTK (cinématique en temps réel), tant attendu, ce qui a amené un certain nombre d'entre eux à prédire la fin prochaine du post-traitement. Or malgré, l'utilisation très répandue des techniques en temps réel, le post-traitement continue à occuper une place importante dans la topographie GNSS. La solution réside dans le choix de la technique la mieux adaptée et dans le fait de comprendre comment le post-traitement contribue à la productivité, tant sur le terrain qu'au bureau. Lorsque l'on met en place des gros projets qui s'étendent sur le long terme, on établit généralement un cadre de référence pour le positionnement. Les topographes placent les points là où il faut pour faciliter le contrôle des levers suivants en utilisant aussi bien l'approche RTK que l'approche optique. Ces réseaux locaux sont souvent construits en utilisant des lignes de base internes courtes, associées à des liaisons à des points de contrôle plus distants. Cela permet un contrôle interne cohérent de l'ensemble du projet Le GNSS statique avec du post-traitement donne des résultats solides et une grande confiance ; c'est l'outil que l'on utilise généralement pour ce type de travail. Même pour les petits projets ou sur le court terme, le post-traitement présente des avantages non négligeables en termes de précision et de géo-référencement. Un GNSS Trimble R7 collecte des données statiques qui seront ensuite post-traitées. L'antenne géodésique GNSS Trimble Zephyr™ permet de réduire les signaux multitrajets. Des outils adaptés Avec la décision d'utiliser le post-traitement en place, les topographes développent leur propre stratégie de traitement des données. Ces options comprennent le traitement des données en interne ou l'accès à un service en ligne tel que le service américain NGS (National Geodetic Survey) le système OPUS (Online positioning User Service) ou le service de post-traitement RTX™ Trimble CenterPoint™. Chaque option a ses propres avantages. L'un des principaux avantages du traitement en interne est qu'il offre la possibilité de mesurer des lignes de base au sein d'un Technology&plus -22- Un topographe travaillant sur les réseaux publics collecte des données à l'aide du RTK. Le remplissage RTK et le post-traitement offre une flexibilité optimale sur le terrain. Les vecteurs GNSS et les temps d'observation s'affichent sur un même écran. Les techniques de post-traitement modernes font gagner du temps aussi bien sur le terrain qu'au bureau. communication, les équipes peuvent travailler sans se préoccuper des solutions RTK. La fonction remplissage a récemment évolué vers le temps réel avec la technologie xFill Trimble qui permet un positionnement de qualité "lever topographique" pour continuer à travailler pendant les courtes périodes d'interruption des liaisons de données. projet et de les utiliser pour l'ajustement du réseau. Les points définis en utilisant des services en ligne sont calculés de façon indépendante et ne sont pas mesurés directement par rapport à d'autres points du projet. Alors que les longues lignes de base qui entourent les stations de référence offrent une bonne précision, l'incertitude au niveau de chaque point et l'absence de liaisons croisées peut poser des problèmes lorsqu'on relie deux points intérieurs. Compte tenu de l'aspect pratique des services en ligne, de nombreux topographes utilisent le post-traitement en interne pour construire un réseau local et les services en ligne pour relier le réseau au système géodésique. Cela permet d'obtenir un cadre de contrôle géoréférencé serré. A l'intérieur de la boîte noire Alors que la topographie RTK et GNSS a connu d'énormes avancées au cours de ces 20 dernières années, d'importants progrès ont également été réalisés dans les bureaux. Les algorithmes de traitement GNSS modernes sont extrêmement puissants et permettent d'obtenir des résultats dans des délais d'observation de plus en plus courts. Et lorsque les nouveaux algorithmes sont associés aux progrès réalisés en matière de puissance de calcul, les résultats sont impressionnants. Une ligne de base qui aurait nécessité deux heures d'observation et une heure de traitement dans les années 90 peut aujourd'hui être résolue en quelques minutes pour les données et quelques secondes de traitement. Alors que le choix du post-traitement influe sur le travail sur le terrain pendant la partie contrôle d'un projet, il joue également un rôle important dans les étapes qui suivent lorsque le travail est passé de la méthode cinématique à la méthode optique. On citera à titre d'exemple, le temps d'occupation nécessaire pour un point donné. Compte tenu du fait qu'OPUS exige au minimum deux heures d'observation pour chaque point, il est souvent plus rapide de faire des sessions d'occupation les plus courtes et de les traiter vous-même. Des programmes du commerce, tel que le logiciel Trimble Business Center fournissent d'excellents résultats statiques avec des ensembles de données de15 minutes seulement. L'une des avancées les plus spectaculaires au niveau du traitement GNSS s'est produite dans le domaine de la résolution de l'ambiguïté du nombre entier de cycles de la phase porteuse. Le moteur de traitement HD-GNSS Trimble offre une nouvelle approche qui profite de l'amélioration des possibilités de suivi des récepteurs GNSS modernes. Plutôt que de se concentrer sur la transition discontinue de la solution du nombre entier flottant à la solution de nombre entier fixe, le GNSS-HD offre une convergence rapide et continue vers une solution précise. Ces techniques sont utilisées par le logiciel Trimble Business Center pour le post-traitement des levers cinématiques et statiques. Combler les lacunes du RTK Le post-traitement joue également un rôle important dans la cinématique GNSS. Offrant la possibilité de post-traiter les données collectées à l'aide de méthodes cinématiques, les applications telles que les levers topographiques, les études d'exécution et les inspections peuvent utiliser des méthodes de remplissage pour continuer sans interruption. Avec tous les progrès réalisés dans ce domaine, les jours du posttraitement sont-ils comptés ? En un mot non. Les topographes ont bien compris toute la valeur qu'offre le post-traitement non seulement pour eux-mêmes mais également pour leurs clients. D. Kowbuz résume ce constat : “Le post-traitement est un élément essentiel de l'ensemble des compétences professionnelles que doit avoir le topographe. Nous avons mis au point un système qui fonctionne très bien. Nous utilisons les divers équipements et techniques qui vont de la cinématique statique à la cinématique post-traitée au RTK et RTN. Nous les employons toutes, en fonction de celles qui conviennent le mieux à nos clients et à la précision recherchée pour une journée donnée et en fonction des besoins." A Denver, le topographe Devin Kowbuz, P.L.S., de CH2MHill nous fait part de l'approche choisie par sa société. “Une fois que tout a été traité et ajusté, nous utilisons alors essentiellement les techniques RTK,” dit-il. “Mais nous exécutons le RTK avec un remplissage PPK (cinématique post-traité) pour couvrir les pertes de liaison radio. Ainsi, nous n'avons pas de lacunes dans les données, ni besoin de revenir sur le terrain pour définir des points de contrôle supplémentaires. D. Kowbuz, qui utilise un équipement GNSS Trimble et un logiciel de bureau, précise qu'il lui arrive fréquemment de passer au remplissage RTK, s'il se trouve dans une zone où la communication n'est pas très bonne. Sachant qu'elles ont la possibilité faire du post-traitement pour obtenir les points que le RTK peut manquer du fait de problèmes de Voir l'article à ce sujet dans l'édition de mars de POB : www.pobonline.com -23- Technology&plus technologie&plus Réaliser des levers à bord d'un Quad technology&more technologie&plus L es énergies renouvelables, telles que la biomasse, l'énergie géothermique, hydroélectrique, éolienne et solaire, sont un créneau important en Italie. Le pays se classe parmi les plus gros producteurs d'électricité issue de l'énergie solaire. Le secteur solaire photovoltaïque (PV) s'est sensiblement développé au cours de ces cinq dernières années, et ce en partie grâce à des aides de l'état. Utilisant des panneaux PV installés au sol ou sur les façades et les toits des bâtiments, l'énergie produite par le soleil peut être transformée en énergie électrique. La puissance photovoltaïque installée dans le pays approche aujourd'hui les 17 GW avec environ 475 000 installations, soit à peu près trois fois plus qu'en 2010. En Italie, les fermes solaires capables de produire 1 MW de puissance nominale, voire plus, sont considérées comme de "très grosses" installations. Avant d'installer une telle station photovoltaïque, un lever topographique précis du sol doit être réalisé, afin de définir le positionnement et la meilleure orientation possible des panneaux photovoltaïques et de fournir aux urbanistes une description détaillée du terrain. Des défis particuliers En 2011, Siemens, Ltd., avait besoin d'un lever topographique et d'une étude d'implantation d'un site sur lequel devait être construite une centrale photovoltaïque. Le site s'étendait sur une superficie de plus de 180 000 m2 et était situé à proximité de Nepi, à environ 50 km de Rome. Ce projet impliquait un certain nombre de contraintes particulières : Le lever devait être fait en même temps que les travaux d'installation de la centrale (à savoir lors de la construction d´unréseau routier et des clôtures et à l'endroit où étaient utilisés les mâts de battage). Le principal souci du client était de faire faire le lever aussi rapidement que possible sans pour autant compromettre la précision. Giuseppe Greco fut chargé de réaliser ce lever. Greco, topographe possédant une grande expérience, est réputé en Italie en tant qu'expert spécialisé dans la topographie de zones étendues et difficiles d'accès. Cette réputation lui vient du fait qu'il utilise pour travailler un Quad tout terrain, un véhicule électrique monoplace Segway et un chariot électrique robotisé pour transporter ses équipements. On le considère comme l'une des rares personnes à être capable d'exécuter un lever comme celui de Nepi, dans les conditions définies par le client : une équipe composée d'une seule personne (ce qui permet de faire des économies de main d'œuvre) travaillant rapidement et avec précision. Le lever Greco réalisa immédiatement que ce lever ne serait pas facile à faire. Hormis la topographie très irrégulière de la zone, il dût également affronter la pluie, la boue et une mauvaise visibilité aussi bien le matin que l'après-midi, sans parler des températures extrêmes qui pouvaient atteindre jusqu'à 30 voire 40°C à l'ombre. Pour le lever, Greco choisit un Trimble R8 GNSS (comme station de base et mobile) et une station totale robotisée Trimble S6, les deux étant reliés à un contrôleur Trimble TSC2. Il utilisa également trois prismes : un prisme simple pour les valeurs jusqu'à 2500 m, un prisme triple pour la précision des distances au-delà de 2500 m et un Technology&plus -24- prisme à 360° pour les levers topographiques en mode robotisé. Pendant le lever, Greco utilisa essentiellement son Quad pour ses déplacements ; lors de l'implantation, cependant, il se servit principalement de son véhicule monoplace (Segway), auquel était attelé un chariot électrique robotisé pour ses fournitures. Greco commença par effectuer un lever topographique des conditions du site tout en créant simultanément huit références à l'intérieur d'un cercle, identifiées soit par des balises soit par des bornes. Au cours de cette phase, il utilisa un récepteur R8 Trimble. Après avoir configuré la base GNSS sur la première référence, Greco installa le mobile sur le Quad, équipé pour pouvoir transporter l'équipement, procédant ainsi à l'implantation et au lever en temps réel. Il utilisa le Quad lorsqu'il apparut clairement que cette partie du lever impliquerait des différences de hauteur importantes et de nombreux arrêts. Cette approche permit à Greco de réaliser le lever dans les délais prévus. Implantation La seconde phase de sa mission portait sur l'implantation du chantier. A l'aide d'une station totale robotisée Trimble S6 et d'une base configurée sur une référence intermédiaire, Greco utilisa le mobile de topographie intégrée (IS) Trimble, qui se compose d'une canne en carbone de 2 m avec un prisme à 360° et un mobile Trimble R8 installé au sommet de la canne. Cette installation utilise à la fois les technologies optique et GNSS ce qui permit à Gréco d'implanter le site même sans signal GNSS ou lorsqu'il n'y avait pas de ligne de visée directe sur la station totale robotisée. Pour se déplacer sur le terrain pendant cette phase d'implantation, Greco utilisa son véhicule électrique monoplace que suivait le robot d'alimentation mobile. L'utilisation du Quad pour cette opération aurait en fait constitué une gêne pendant l'implantation. Les dimensions du véhicule et le rayon de braquage n'auraient pas été pratiques pour l'opération d'implantation, où les mesures devaient être réalisées à une très faible distance les unes des autres. Le véhicule électrique monoplace était plus adapté à cette tâche et l'utilisation d'un chariot électrique robotisé a permis de résoudre le problème du transport de l'équipement. Tout s'est déroulé comme prévu Le lever fut réalisé exactement comme indiqué lors de la phase de planification du projet. Ces deux étapes furent exécutées rapidement ; en fait le lever topographique fut effectué en exactement une journée. De retour à son hôtel, Greco téléchargea les données, les traita et les envoya par email aux urbanistes. Deux jours plus tard, ceux-ci renvoyèrent le fichier pour l'implantation et la journée du lendemain fut consacrée à générer les données à implanter. Il fallut trois jours pour implanter toute la zone ; Greco définit environ 700 jalons pour les clôtures, les routes, les structures et les équipements photovoltaïques. Un second passage, 10 jours plus tard, permit de remplacer les piquets qui avaient été enlevés lors des travaux de construction Greco respecta les exigences qui lui avaient été fixées en travaillant alors que les travaux de construction étaient réalisés, tout en exécutant le lever rapidement et avec une précision optimale. Les instruments Trimble lui permirent de réaliser le lever et les phases de vérification sur le terrain, de travailler plus rapidement et plus efficacement et de gérer les énormes volumes de données collectés. Greco a réalisé l'équivalent de 10 jours de travail en quatre jours seulement, et ce grâce à une approche unique en termes de déplacements et de la technologie de topographie intégrée Trimble. Voir l'article phare dans le numéro d'août de Professional Surveyor : www.profsurv.com -25- Technology&plus technologie&plus technology&more technologie&plus UNE JOURNEE DANS LA VIE VOUS ATTEND ! Que vous soyez topographe dans une grande ville ou en province, que vous travailliez seul ou en équipe, sur des projets de construction spectaculaires ou au cadastre dans des pays en voie de développement, racontez-nous votre journée et nous la ferons partager. Si vous souhaitez participer à notre rubrique "Un jour dans la vie", il vous suffit de nous envoyer un petit texte nous racontant une de vos journées en nous indiquant votre nom et vos coordonnées, de joindre une photo ou deux et d'adresser le tout à [email protected]. Nous attendons de vos nouvelles et espérons mettre à l'honneur "une journée de votre vie". Lauréat, classé troisième au concours de photo : "Sahara" de Gary Pierce Pour vous abonner gratuitement à Technologie&plus, rendez-vous sur : www.trimble.com/t&m. Vous pouvez également nous contacter par email à : T&[email protected]. Vous pouvez enfin consulter Technologie&plus en ligne sur www.trimble.com/t&m. Ou photocopier, remplir et nous retourner ce bulletin par fax. Télécopie (États-Unis) +720 887 6101 Télécopie (Europe) : +49 61 42 2100 140 Télécopie (Asie) : ++61 7 3216 0088 q Veuillez me faire parvenir des informations sur le produit suivant : ____________________________ q Veuillez me faire parvenir des informations sur l' Société________________________________________ Nom__________________________________________ Rue__________________________________________ Ville__________________________________________ État / Province__________________________________ article suivant : _____________________________ qVeuillez m'inscrire sur la liste de diffusion de Technology&plus. qVeuillez m'appeler. q Mes commentaires sur Technology&plus : Code postal________________ Pays________________ Téléphone_____________________________________ Email_________________________________________