Mauvais genre : cinéma

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Mauvais genre : cinéma
Films polémiques :
Baby Doll, d’Elia Kazan (1956)
BIBLIOGRAPHIE
L’incinérateur de cadavres ,de Juraj Herz (1968)
La grande Bouffe, de Marco Ferreri (1973)
La dernière tentation du Christ, de Martin Scorsese (1988)
C’est arrivé près de chez vous, de Remy Belveaux (1992)
Tueurs nés, d'Oliver Stone (1994)
Funny games, de Michael Haneke (1998)
The very black show, de Spike Lee (2000)
Bully, de Larry Clark (2001)
CINEMA ET
CENSURE
Amen, de Costa Gavras (2002)
Tarnation, de Jonathan Caouette (2004)
Ressources :
Livres :
Dictionnaire de la censure au cinéma/ Jean-Luc Douin, PUF, 2001
Censures visibles, censures invisibles/dossiers de l’audiovisuel, INA, 2002
La censure/Jean-Michel Ducomte, Milan, 2006
Propagandes silencieuses/ Ignacio Ramonet, Galilée, 2001
Sites :
Un dossier pour faire le tour du cinéma qui dérange :
http://www.cinemotions.com/modules/Dossiers/dossier/479
Un mémoire très complet avec de nombreuses références :
http://doc-iep.univ-lyon2.fr/Ressources/Documents/Etudiants/Memoires/MFE2001/
trelisl/these.html
Le cinéma qui dérange
Sélection de films censurés et
polémiques
« L'ancienne censure voulait rendre l'adversaire
inoffensif en le privant de ses moyens d'expression ; la nouvelle - que j'ai appelé sensure - vide
l'expression pour la rendre inoffensive. »
Bernard Noël
Films frappés d’interdiction :
Années 1950-2000
Années 1930-1950
Les sentiers de la gloire, de Stanley Kubrick (1957)
M le maudit, de Fritz Lang (1931)
« M le maudit met en garde les parents contre les assassins d’enfants et cherche à
comprendre ce qui pousse un individu à commettre des crimes horribles.
Interdit en Italie fasciste, en Hongrie, en Tchécoslovaquie, le film a d’abord un succès
foudroyant en Allemagne où il est sorti sans coupures. Le IIIe Reich changera d’avis
quelques temps plus tard, l’interdisant et montrant certaines séquences comme exemplaires de l’art dépravé. »
Dictionnaire de la censure au cinéma p.291
Freaks, de Tod Browning (1932)
Browning montre pour la première fois à l’écran des personnages atteints d’anomalies
physiques et approche les thèmes de la différence, du handicap et du regard de l’autre.
Les artistes sont cyniques et dépeignent une conception désespérée de la condition humaine.
Sorti en salle dans une société en crise et à la recherche d’un bouc émissaire, Freaks va
susciter le scandale et le dégoût des spectateurs.
Lors des premières projections, certaines personnes quittent la salle en poussant des
hurlements et injures concernant Browning (qui serviront également de pub pour le film)
Suite aux projections à Los Angeles et dans d’autres villes, le film est définitivement retiré
des salles après son passage à New York durant l’été 1932. Il sera des lors censuré dans de
nombreux pays pendant plus de 30ans.
Zéro de conduite, de Jean Vigo (1933)
Un film ou Jean Vigo raconte les souvenirs de sa vie de gosse. Considéré comme une
offense au corps enseignant, la censure interdit le film pendant douze ans pour dénigrement de l’instruction publique.
Le Rendez-vous des Quais, de Paul Carpita (1955)
On reproche au film de Paul Carpita de montrer des scènes de résistance à la force publique lors d’une manifestation déclenchée en 1950 par les dockers de Marseille pour protester contre la guerre d’Indochine. Le film sera enterré jusqu’en 1990.
Censuré car jugé dégradant pour le souvenir des soldats de la Grande Guerre.
Il dénonce les atrocités futiles et l’insoutenable ignominie hiérarchique, peu soucieuse
des soldats, véritables chairs à canon. Le film ne sortira à Paris que 17 ans plus tard,
après tant de polémiques et de menaces.
Viridiana, de Luis Bunuel (1961)
« Contraint de présenter son scénario à la censure espagnole, Bunuel accepte d’en
modifier la fin. Le film raconte l’histoire de Viridiana, jeune novice qui ,avant de
prononcer ses vœux, rend visite à son oncle qui vit retiré avec sa domestique depuis la mort
de sa femme. Troublé par la ressemblance de Viridiana avec sa défunte épouse, le veuf
réussit à convaincre sa nièce de revêtir ses habits de noce, tente de la posséder après lui
avoir fait absorber un narcotique, et se suicide. Censuré en Espagne, en Italie et en
Suisse. »
Avoir 20 ans dans les Aurès, de René Vautier (1972)
« Cette vision incorrecte de la guerre d’Algérie et de l’état d’esprit des rappelés du
contingent, avec apologie de la désertion, ne fut pas du goût des autorités françaises
particulièrement chatouilleuses sur la question coloniale. »
Salo ou les 120 journées de Sodome, de Pier Paolo Pasolini
(1975)
Salo ou les 120 journées de Sodome marque les esprits. Le film parvient à la limite du
supportable, comme le souhaitait l’auteur. Antifasciste, Pasolini montre un visage
proprement écœurant de l’homme, aux confins du sadisme, du scatologique et de
l’humiliation.
Adieu ma concubine, de Chen Kaige (1993)
Couronné par une palme d’or au Festival de Cannes en 1993, le film déplaît aux autorités
chinoises qui lui reprochent d’avoir abordé un thème tabou (l’homosexualité) et d’avoir
dépeint la Révolution culturelle sous un jour des plus critiques.

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