Sommet de l`élevage - Paysans de la Loire

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Sommet de l`élevage - Paysans de la Loire
Supplément mensuel agricole
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Supplément au Paysans de la Loire n° 3190 du vendredi 26 septembre 2014 - N° ISSN 1245-0855 - 2,00 €
Sommet de l’élevage
Anticiper le
monde de demain
Hall 1 - C 111
BÂTIMENT
■ Dossier p.10 à 12
Les conseils
pour faire
les bons
choix
LES SOMMETS D’OR ■ p.6-7
Les 1, 2 et 3 octobre 2014
Grande Halle d’Auvergne /
Clermont-Ferrand
ÉVÉNEMENT / Le Sommet de l'élevage ouvre sa 23e édition dans un contexte d'ouverture
de plus en plus forte de l'agriculture à l'international. Les éleveurs doivent s'adapter de
plus en plus vite à la volatilité des marchés et aux évolutions technologiques d'où le succès
rencontré par le salon international de Cournon.
Toutes les innovations
primées
en 2014
ÉLEVAGE ■ p.9
Robot ou salle de traite
rotative ?
HEBDOMADAIRE D'INFORMATIONS GENERALES AGRICOLES - Directeur de publication : Bernard Denis - Edité par la société d'exploitation du journal “Paysans de la Loire” - S.A.R.L. au capital de 24 000 euros - R.C. St-Etienne 564 503 480 - Principaux associés : F.D.S.E.A. - C.R.C.A. Loire - Haute-Loire - Chambre d’Agriculture - Prix de l'abonnement annuel : 97 € Prix du numéro : 2,00 € - REDACTION ADMINISTRATION : 43, avenue Albert-Raimond - BP 30031 - 42272 Saint-Priest-en-Jarez - “PAYSANS DE LA LOIRE” est habilité à recevoir les annonces légales pour le département de la Loire - Tél. 04.77.92.80.30 - C.C.P. Lyon 4 115-67 - Publicité locale : au bureau du journal - N° d’inscription à la commission paritaire de
publication et agence de presse : 0914T85967 - N° ISSN : 1245-0855 - Dépôt légal : à parution - Impression : Imprimerie du groupe Centre-France, 63 avenue Jean Mermoz, 89000 Auxerre.
2■
Sommet de l’élevage
Vendredi 26 septembre 2014
Edition 2014
PRÉSENTATION / La grande halle d'Auvergne de Clermont-Ferrand
accueille du 1er au 3 octobre, la 23e édition du Sommet de l'élevage. Lieu
d'échanges et d'informations pour toute la filière, c'est également un
rendez-vous d'affaires incontournable qui reçoit chaque année plus de
82 000 visiteurs.
L'élevage prend ses quartiers
au Sommet
P
our les professionnels de l'élevage,
les allées de la grande halle d'Auvergne de Clermont-Ferrand n'ont
plus de secrets. Depuis maintenant
23 ans, le Sommet de l'élevage s'est
imposé comme un carrefour incontournable pour les éleveurs comme pour les
fournisseurs du monde agricole où plus
de 82 000 visiteurs se sont rendu l'an
dernier. 86 % des visiteurs sont des agriculteurs et 70 % d'entre eux ont moins
de 50 ans d'après les statistiques des
organisateurs. En 2013, 3 600 visiteurs
internationaux ont été accueillis, en provenance de 80 pays soit + 11 % par rapport à 2012. Le rendez-vous de Cournon
est aujourd'hui, sans conteste, une référence parmi les plus grands salons
mondiaux dédiés aux productions animales.
Le Sommet de l'élevage 2014 est l'occasion de découvrir 1 270 exposants dont
261 exposants étrangers de 33 pays différents. Les visiteurs ont à leur disposition une offre commerciale complète
que ce soit en matériel d'élevage, d'alimentation animale, en produits vétérinaires, en équipements pour le lait, en
machinisme agricole ou encore autour
des nouvelles énergies. Par ailleurs, le
Sommet de l'élevage propose une centaine de conférences, de rencontres professionnelles, colloques qui ont lieu durant les trois jours du salon.
la fenaison
2 000 animaux de toutes
les grandes races
Côté concours, le Sommet 2014 accueille
deux concours bovins d'envergure avec
le concours national de la race aubrac
LES VISITEURS
Le Sommet de l'élevage ouvre sa 23e édition les 1er, 2 et 3 octobre. Plus de
82 000 visiteurs y sont attendus.
avec 400 meilleurs spécimens en compétition du 1er au 3 octobre et le concours
européen de la race simmental qui aura
lieu l'après-midi du 2 octobre 2014. Le
Sommet accueille également les
concours interrégionaux des races bovins
viande : limousines, charolais, blonde
d'aquitaine, salers, gasconne et parthenaise. Les concours interrégionaux des
races de bovins lait se déroulent pendant
les trois jours du salon pour la prim'holstein, montbéliarde, brune, normande,
tarentaise et abondance.
Comme à son habitude, le programme
des présentations animales est dense
avec de très nombreuses races représentées. Pour les bovins viande, les races
bazadaise, ferrandaise, rouge des prés,
blanc bleu belge et hereford seront présentées avec au total plus de 750 animaux. Pour les bovins lait, les races jersiaise et pie rouge des plaines seront
présentes.
Pour les ovins, le mouton vendéen est
en tête d'affiche avec son concours national le mercredi 1er octobre tandis que
les races charollaise, textel et île-deFrance profiteront de l'événement pour
organiser leurs concours interrégionaux.
Par ailleurs, la dernière étape de la finale
mondiale des Ovinpiades se déroulera
au Sommet de l'élevage le mercredi 1er
octobre. La Coupe du monde des jeunes
bergers organisée par Interbev Ovins et
les partenaires de la filière ovine française réunit des jeunes de 19 à 25 ans
suivant une formation agricole ou déjà
en activité. Plus de 20 délégations de
pays différents ont été invitées. ■
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Présent au Sommet de l’ élevage les 1, 2 et 3/10/2014, stand 279, extérieur 2
La web TV
du Sommet s'enrichit
La web TV du Sommet de l'élevage
reprend du service pour la
deuxième année en 2014. Elle diffusera de nouveaux contenus avec
plus de concours, des présentations animales et de nombreux
temps forts. Elle a remporté un
très beau succès auprès des visiteurs en 2013. Elle est visible en
direct ou à la demande sur le site
www.sommet-elevage.fr ■
Sommet de l’élevage ■ 3
Vendredi 26 septembre 2014
Edition 2014
CONCOURS ET PRÉSENTATIONS / Pendant trois jours, les animaux - bovins lait, bovins viande, ovins, chevaux - vont se succéder
dans les différents rings, que ce soit pour des concours ou des présentations. Bien évidemment, la Loire sera représentée
dans plusieurs races.
Un vaste programme pendant trois jours
Bovins allaitants
✓
Les 750 bovins allaitants sont réunis
dans le hall 3. Au programme dans cet
espace : concours national de la race
Aubrac ; concours inter-régionaux des
races Limousine, Charolaise, Blonde
d’Aquitaine, Salers, Gasconne et Parthenaise ; présentation des races Bazadaise, Ferrandaise, Rouge des prés,
Blanc bleu belge et Hereford.
er
Mercredi 1 octobre
8h30 à 13 heures : Concours national
de la race Aubrac (jugement des sections)
Bovins laitiers
✓
550 animaux laitiers sont réunis
dans le hall 2. Au programme :
concours européen de la race
Simmental ; concours inter-régionaux des races Prim’holstein,
Montbéliarde, Brune, Normande,
Tarentaise et Abdondance ; vente
aux enchères de génisses de
races Brune et Simmental ; présentation des races Jersiaise et
Pie rouge des plaines.
13 heures à 15h15 : Concours de la
race Limousine
15h15 à 16 heures : Innovations génétiques en Charolais, Limousin, Blonde
d’Aquitaine, espace Insémination Avenir
16 heures à 18h45 : Concours de la
race Charolaise et présentation de descendances d’IA par Gènes diffusion
18h45 à 20h30 : Soirée internationale
de l'élevage
Jeudi 2 octobre
9 à 11 heures : Concours de la race
Blonde d’Aquitaine
11heures à 11h30 : Innovations génétiques en races rustiques, espace In-
Ovins
sémination Avenir
11h30 à 12 heures : Présentation de la
race Bazadaise
12 heures à 13h30 : Concours de la
race Gasconne
13h30 à 14 heures : Présentation de la
race Ferrandaise
14 à 19 heures : Concours national de
la race Aubrac (jugement des sections,
prix de challenges jeunes, prix de
championnats mâles et femelles, prix
d’ensemble)
Vendredi 3 octobre
9 heures à 11h15 : Concours de la race
Salers
10h30 à 11h30 : Trophée des massifs
✓
Les 400 animaux de l’espère ovine sont réunis dans
le hall 5. Plusieurs animations sont au programme
des trois jours : concours national de la race Mouton vendéen ; concours inter-régionaux des races
Charollaise, Texel et Ile de France ; présentation
des races Suffolk, Hampshire, Lacaune, Blanche du
massif Central, Rava, Limousine, Grivette, Noire du
Velay… ; vente aux enchères de béliers Hampshire ;
ovinpiades mondiales de jeunes bergers ; démonstrations de chiens au travail sur troupeaux, de
contention et de matériel innovant ; concours de
tonte.
Mercredi 1er octobre
9 à 10 heures : Présentation des races herbagères et
rustiques
9h30 à 13h30 : Ovinpiades mondiales, épreuve de
tonte
Equins
Mercredi 1er octobre
9 heures à 13h30 : Concours de la
race Montbéliarde
13h30 à 18 heures : Concours de
la race Prim’holstein
Jeudi 2 octobre
9 à 11 heures : Concours de la
race Normande
11 heures à 12h30 : Présentation
des races Jersiaise et Pie rouge
des plaines
12h30 à 18 heures : Concours européen de la race Simmental
(classement des sections, prix
spéciaux) et vente
Vendredi 3 octobre
8h45 à 12h45 : Concours de la
race Brune et vente
12h45 à 14h15 : Concours de la
race Tarentaise
14h15 à 15 heures : Remise des
prix Trophée des Massifs
15 heures à 16h30 : Concours de
la race Abondance
16h30 à 17 heures : Présentation
des races Jersiaise et Pie rouge
des plaines ■
11h15 à 12h30 : Concours de la race
Parthenaise
12h30 à 13h15 : Présentation des races
Blanc bleu belge, Hereford, Rouge des
prés
13h15 à 14 heures : Trophée des Sabots
d'Or
14 à 18 heures : Concours national de
la race Aubrac (prix de famille, présentations pédagogiques), vente aux
enchères, remise des prix ■
10 heures à 12h30 : Concours de la race Charollaise
12h30 à 13 heures : Démonstration de chiens au
travail sur troupeaux
13 heures à 15h30 : Concours national de la race
Mouton vendéen
15h30 à 16h30 : Remise des prix des Ovinpiades Mondiales
16h30 à 18 heures : Démonstration de chiens au
travail sur troupeaux
Jeudi 2 octobre
9h30 à 12 heures : Concours de la race Texel et témoignages d'éleveurs
12 à 14 heures : Innovations en élevage ovin (démonstrations et matériel)
14 à 16 heures : Concours de la race Ile de France
16 heures à 16h20 : Démonstration de chiens au
travail sur troupeaux
16h20 à 16h45 : Présentation de chevrettes (races
Alpine et Saanen)
16h45 à 18h15 : Présentation des races herbagères
et rustiques
Vendredi 3 octobre
9h30 à 10 heures : Démonstration de chiens au travail
sur troupeaux
10 heures à 12h30 : Challenge races rustiques
12h30 à 13 heures : Animation races rustiques :
estives et transhumances
13 à 15 heures : Vente de béliers Hampshire sortis de
station
15 à 16 heures : Concours Laine
16 à 17 heures : Présentation des races herbagères
et rustiques
17 à 18 heures : Parade des animaux primés ■
✓
Les 300 animaux de
l’espèce équine sont
réunis dans le Hall
4. Au programme
dans cet espace :
concours inter-régionaux des races
Percheron, Ardennais, Comtois et Breton ; présentation des neuf races de Trait français, cheval de race Auvergne,
chevaux et poneys de loisirs, âne Bourbonnais ; démonstrations de chevaux
et ânes au travail ; démonstrations de matériel équin ; Grand prix du massif
Central d’attelage en paire.
Mercredi 1er octobre
09h30 à 17h30 : Concours interrégional Comtois
14 heures à 17h30 : Animation Shetland
Jeudi 2 octobre
9 à 16 heures : Attelage, concours utilisation 2 et 3 ans
9h30 à 17h30 : Concours interrégional Ardennais
9h30 à 17h30 : Concours interrégional Percheron
9h30 à 17h30 : Présentation Auxois
Vendredi 3 octobre
9 à 16 heures : Attelage en paire, Grand prix du massif Central
9h30 à 17h30 : Concours interrégional Breton
Tous les jours
Présentation des races de chevaux de trait Français, cheval race Auvergne,
Mérens, chevaux et poneys de loisirs, âne bourbonnais
Prestations de chevaux et ânes au travail, démonstration de matériel ■
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4■
Sommet de l’élevage
Vendredi 26 septembre 2014
Edition 2014
CONCOURS EUROPÉEN SIMMENTAL / Après le concours inter-régional de la race Simmental, qui s’est tenu dans le cadre de la
Fête du lait à Feurs, on retrouvera les éleveurs au Sommet de l’élevage, dans le ring et autour du ring.
La Simmental, une race polyvalente
L
e Sommet de l’élevage accueille
cette année le concours spécial de
la race Simmental, qui prend une
forme européenne. Dans une race à effectif limité comme la Simmental, ce
type de concours est peu Fréquent. Il est
organisé tous les trois ou quatre ans.
C’est pour cela que ce concours européen
dans le cadre du Sommet de l’élevage
représente un événement pour les éleveurs et pour tous les acteurs qui travaillent de près ou de loin avec la race
(organismes d’élevage, filières commerciales).
96 animaux issus d’élevages inscrits venus de toute la France et même de
l’étranger devraient être présentés. Effectivement, les partenaires européens
(Allemagne, Autriche, Italie, Suisse et
Tchéquie) ont été invités à participer à
cet évènement avec chacun quatre
vaches. Toutes ces vaches seront réparties dans les différentes sections pour
ainsi constituer un concours simmental
d’envergure internationale.
A noter qu’un élevage de la Loire sera
présent à ce concours, le Gaec Grange
de Saint-Endré-le-Puy, avec au moins
une vache (deux autres vaches sont suppléantes).
Programme du concours
Le jugement se déroulera le jeudi : de
13 à 15 heures, classement des sections,
de 15 heures à 16h30, prix spéciaux.
L’après-midi se poursuivra avec une
vente aux enchères d’une quinzaine
d’animaux de haut niveau génétique. Selon le directeur de Simmental France,
Hervé Vignon, « compte tenu du développement actuel de la race, cette animation
devrait drainer beaucoup de public. Cette
vente sera de renommée internationale ».
Une génisse provenant du Gaec Grange
sera proposée à la vente.
Dans le cadre de ce concours européen
simmental, une large place sera aussi
consacrée à la présentation des produits
issus de la race, en particulier lors de la
remise de prix spéciaux (meilleure fromagère, meilleure bouchère…).
Une race à double fin
Effectivement, il ne faut pas oublier que
la Simmental est une race à double fin.
Ses performances laitières restent néanmoins très intéressantes, notamment
au niveau du rapport taux protéique sur
taux butyreux. Une étude de l’Inra a également mis en évidence de façon significative une résistance naturelle de la
race aux mammites. La Simmental présente des comptages cellulaires nettement inférieurs aux autres races laitières. Toutes ces qualités font de la Simmental une race aujourd’hui très
convoitée dans les zones de production
fromagère notamment du massif Central.
A côté de performances laitières très intéressantes, la Simmental assure aux
éleveurs un produit viande élevé. D’excellente conformation, les vaches de réforme atteignent des poids de carcasse
bien souvent supérieurs à 400 kg. Les
qualités de ces carcasses permettent
aux éleveurs de tirer un différentiel de
prix par rapport aux races laitières spé-
cialisées fort appréciable dans le revenu
de l’exploitation. Les veaux sont eux aussi
très appréciés par les bouchers. Ils sont
vendus à trois semaines beaucoup plus
chers que les races laitières traditionnelles. Les boeufs et taurillons ont des
rendements remarquables et une excellente qualité de carcasse. La Simmental,
grâce à ses qualités bouchères, peut
aussi être utilisée comme vache allaitante en race pure ou en croisement.
La Simmental présente aujourd’hui des
atouts indéniables sur les caractères fonctionnels. C’est la race laitière qui présente
les intervalles vêlage/ vêlage les plus
courts. Ses qualités de rusticité, fertilité,
résistance aux mammites lui permettent
de bien vieillir. Toutes ces qualités ont
largement été prises en compte dans les
objectifs de sélection de la race. L’index
Isu, récemment révisé, accorde une part
importante à tous ces caractères fonctionnels afin que la Simmental reste la
race n°1 sur ces postes qui jouent aujourd’hui un rôle prépondérant dans le
revenu d’un élevage laitier.
De par sa rusticité et sa facilité de
conduite, la Simmental s’adapte à tous
les milieux. Elle est toutefois particulièrement intéressante dans les exploitations herbagères grâce à sa capacité à
consommer des fourrages grossiers en
grande quantité. Elle permet une valorisation optimale des surfaces herbagères des zones naturelles difficiles.
Du fait de sa souplesse d’exploitation,
elle est toujours bien placée dans les
comparaisons économiques. Elle assure
sécurité et diversité dans le revenu de
l’exploitation grâce à sa double aptitude
lait - viande.
Pour Hervé Vignon, « La Simmental est
une race d’avenir. Elle offre aujourd’hui
de réelles solutions pour répondre à une
conjoncture économique agricole nouvelle
et incertaine. Elle correspond parfaitement
à des systèmes d’élevage moins spécialisés, moins consommateurs d’intrants qui
contribuent au maintien d’une activité dans
les régions naturelles difficiles ». ■
Lucie Grolleau Frécon
CONCOURS / Près de 400 animaux de race Aubrac seront en
compétition pour le concours national bovin viande sur le ring du
Sommet de l'élevage, les 1er, 2 et 3 octobre à Cournon d'Auvergne. Une
occasion de mettre en valeur une race en progression.
L'Aubrac, une race rustique
qui gagne du terrain
Présent à
COURNON
R
éputée pour sa rusticité et ses facilités de vêlage,
la race Aubrac se développe en Rhône-Alpes, Bourgogne et Franche-Comté. « Les trois régions connaissent cependant un développement différent », explique Philippe Labarbarie, technicien au Herd book aubrac.
L'implantation de la race aubrac en Rhône-Alpes date
d'une trentaine d'années. Elle a commencé en Ardèche,
proche de la Lozère et de la Haute-Loire, berceau d'origine
de la race. « Depuis une dizaine d'années, la race s'implante
également dans la Loire », poursuit Philippe Labarbarie.
« C'est le secteur avec le plus gros développement, en même
temps que l'Allier et la Saône-et-Loire ».
Quelques éleveurs charolais font en effet le choix de l'aubrac, une race réputée pour ses facilités d'élevage. Par
ailleurs, on assiste également à un développement de la
race auprès d'éleveurs laitiers qui arrêtent la production
laitière ou font le choix de la double activité. « Ces éleveurs
sont en recherche de tranquillité et de facilité », explique
le technicien. En Bourgogne et Franche-Comté, le développement de l'aubrac est plus confidentiel. « Mais les
éleveurs sont curieux », explique Philippe Labarbarie.
L'élevage aubrac est économique, proche des conditions
naturelles d'élevage. »
L’Union Aubrac a prévu un vaste programme pour ce
concours national : jugement des sections, prix de challenges jeunes, prix de championnat mâles et femelles,
prix d’ensemble le jeudi après-midi ; vente aux enchères,
prix de famille mâles et femelles le vendredi après-midi.
Seront aussi organisées des visites d’élevage pour présenter différents systèmes d’élevage.
Deux élevages de la Loire participeront avec des animaux,
trois au total, au concours national : Serge Peyrot de Jonzieux et Ludovic Faverot de Pommiers-en-Forez. ■
Apasec et Lucie Grolleau Frécon
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Sommet de l’élevage ■ 5
Vendredi 26 septembre 2014
Edition 2014
STANDS / De nombreuses entreprises de la Loire seront présentes avec un stand au Somment de l’élevage, que ce soit dans
l’un des halls ou à l’extérieur. Voici ceux recensés sur le site Internet officiel du Sommet de l’élevage, leurs champs d’activités
et l’emplacement de leur stand.
Les exposants ligériens
• Acequal, Elvea Rhône-Alpes, Feurs,
Union d’associations d’éleveurs de bovins
viande, Hall - Allée A - Stand 15
• Actis bovins, Chalain-le-Comtal, Commercialisation de bovins maigres et gras,
Hall 3 - Allée A - Stand 29
• Agri Sud Est Centre, Feurs, Agro-fournitures, aliments du bétail, nutrition des
plantes, Hall 1 - Allée E - Stand 160
• Agricow France, Farnay, Tapis caoutchouc, matelas de logettes, racleurs,
brosses électriques et cage de contention
pour vaches laitières, Hall 2 - Allée A Stand 33
• ALB Innovation, Montbrison, Détecteur
de vêlage, Hall 3 - Allée A - Stand 56
• Alliance bois BOIS SARL, Constructeur
tout bâtiment ossature bois, Saint-Sauveur-en-Rue, Hall 6 - Allée C - Stand 26
• Areas assurances, Assurances, Mallet
Bernard et Annie, Noirétable, Hall 2 - Allée A - Stand 27
• Areas assurances, Assurances, Rabier
Raphaël, Roanne, Hall 2 - Allée A - Stand
27
• Atrial, Feurs, Fabrication d'aliments
du bétail, Hall 1 - Allée D - Stand 130
• Bergeron SARL, Saint-Marcelin-enForez, Vente et négoce alimentation du
bétail en conventionnel ou bio, entreprise
de travaux agricoles soutien aux cultures
d'élevage Extérieur - Allée E - Stand 281
Bioagri, Feurs, Hall 1 - Allée F - Stand 191
et 160
NOUVEAU
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Parmi les 1270 exposants,
plusieurs viennent de la Loire.
• Caravanes Services, Montrond-lesBains, Fabrication de remorques légères
et industrielles, Extérieur - Allée M Stand 338
• Charvet Lamure Bianco, Villars, Extérieur - Allée C - Stand 128
• Chomat, Saint-Just-Saint-Rambert,
Extérieur - Allée D - Stand 163
• Cizeron bio, La Gimond, Alimentation
animale biologique, conseil en nutrition
animale, Hall 1 - Allée F - Stand 160 et
191
• CK industries et Ets Bayle industries,
Marcoux, Fabricant de matériel tubulaire,
racleurs, évacuateurs, Extérieur - Allée
U - Stand 432
• Crédit agricole, Banque, assurances,
immobilier, Hall 1 - Allée E - Stand 154
• Deltagro, Chalain-le-Comtal, Commerce de bovins vivants à l'exportation,
Hall 3 - Allée A - Stand 28
• Eurea coop, Feurs, Distribution d'aliment du bétail et agro-fourniture, Hall 1
Allée D - Stand 130
• Forages Blachon, Saint-Féréol d’Auroure (43), Extérieur – Allée X – Stand
470
• Galactea, Milk coolers and spare parts,
Cléppé, Fabricant de tanks à lait Proinox et revendeur de pièces détachées,
Hall 2 - Allée A - Stand 38
• GEA Farm technologies France
(concessionnaire dans la Loire : Elevage
service forézien, Chalain d’Uzore), Systèmes innovants en élevages laitiers,
Hall 2 - Allée A - Stand 39
• Giraud et fils, Noirétable, Vente et réparation de matériels forestiers, Extérieur - Allée M - Stand 386
• Groupama Rhône-Alpes Auvergne,
Assurance et banque, Hall 1 - Allée D Stand 128
• Halles foréziennes SARL, Feurs, Commercialisation de bureaux et logements
pour activité agricole, Extérieur - Allée
M - Stand 390
• Innovapesage groupe, AndrézieuxBouthéon, Matériel de pesage, pont bascule, Extérieur - Allée O - Stand 473
• Intrabois SA, Saint-Marcellin-en-Forez,
Constructeur de bâtiments agricoles en
bois, Hall 6 - Allée D - Stand 41
• Laurent lubrifiants, Saint-Etienne, Lubrifiants, graisses, fluides TP, agri et
transport, distributeur lubrifiant biodégradable, Hall 1 - Allée A - Stand 5
• Les laines du Forez, Valleille, Fabrication et distribution de vêtements en laine
naturelle, Extérieur - Allée X - Stand 463
• Loire équipement, Marclopt, Extérieur
Allée D - Stand 176
• Mef, Matériel d’élevage forézien
Groupe Asri, Epercieux-Saint-Paul, Fabricant de bâtiments et vente/installation
de matériel d'élevage, Hall 1 - Allée C Stand 111 et Extérieur - Allée M - Stand
359
• Moto 42, Mably, Vente de mini pelle
Nano Pell, quads, Extérieur - Allée A Stand 510
• Planet compo, Bonson, Fabrication et
commercialisation de volets battants en
fibre de verre, Extérieur - Allée E - Stand
201
• Plasse énergies, Renaison, Extérieur
Allée A - Stand 505
• Prefatech Soutrenon SAS, Pouillysous-Charlieu, Eléments préfabriqués
en béton, Extérieur - Allée N - Stand 483
• Remorques DMS, Sainte-Agathe-laBouteresse, Constructeur de remorques
agricoles et routières, Extérieur - Allée
K - Stand 304
• SARL TIS, Neulise, Aplatisseurs à céréales, Hall 1 - Allée C - Stand 89
• Sicarev, Roanne, Commercialisation
de bovins maigres et gras, Hall 3 - Allée
A - Stand 29 et 28
• Tail’net – Poyet SARL, Chandon,
Constructeur de matériel agricole
Tail’net, Extérieur - Allée A bis - Stand
541
• Valoralys agri, Luriecq, Compléments
nutritionnels, Hall 1 - Allée A - Stand 3
Vitagro, Roanne, Production et négoce
de veaux, Hall 3 - Allée A - Stand 29
• Yanigav, Combre, Mécanisation du bois
et du piquet, Extérieur - Allée P - Stand
460 ■
POUR TOUS
TOUS
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LES ABONNÉS
ABONN
votr
votre
t e jour
journal
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paysansdelaloire.fr
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sansdelaloi
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Dès le JEUDI MIDI,
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consultez toute l’actualité
de la semaine sur notr
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D’ARTICLES
TION D’AR
RTICLES
TICLES
/ une SÉLECTION
/ les PETITES ANNONCES
/ les pages FOIRES ET MARCHÉS
MARCH
/ LE FIL DES COMMUNES
6■
Innovations
Vendredi 26 septembre 2014
Edition 2014
SOMMETS D'OR / Organisé par le Sommet de l’élevage en partenariat avec le groupe Réussir et la presse agricole du Massif
central¹, le concours des Sommets d’Or, vise à mettre en avant les produits innovants. En 2014, parmi les cinquante dossiers
déposés, le jury a décidé de primer douze innovations. And the winners are…
Le palmarès des innovations primées
au Sommet de l’élevage
Machinisme agricole
Aero’Sweep – Emily SA
Finistère
Nouvelle balayeuse
andaineuse sans
roues.
L’Aero’Sweep andaine tout type de
déchets. Le balai suit parfaitement les irrégularités du sol grâce à un asservissement hydraulique, sans aucune intervention du chauffeur. L'usure
du balai est ainsi compensée automatiquement. Cet outil bénéficie
du principe ABS (Activ’Bross System), breveté par la société Emily.
La nouvelle balayeuse sera commercialisée à partir de septembre
2014.
✓Contact : 02.98.21.72.72. www.emily.fr
Aerolib : brumisateur pour pailleuses
ou désileuses-pailleuses – EMK Euromark
Ille-et-Vilaine
De nombreux éleveurs de volailles
et de bovins se plaignent de la
poussière lors du paillage. Pour
répondre à cette problématique, la société EMK Euromark a adapté un brumisateur, dont le débit réglable à
volonté diffuse un brouillard
d’eau au niveau de la goulotte de paillage. Ce fin
brouillard empêche la poussière de voler. Ce brumisateur,
qui s’adapte sur toute la gamme de pailleuse ou désileuse-pailleuse
du constructeur, désinfecte aussi la paille grâce au désinfectant qui
peut être inclus dans le réservoir.
Full-Up : système
anti-mousse –
SERMAP SAS
Doubs
Le système Full-Up est un réservoir
avec pompe adaptable sur toutes citernes. Lors de la phase de remplissage
d’une citerne à lisier, l’opérateur enclenche le système Full-Up qui injecte
alors un liquide à base d’huile hydraulique biodégradable (renouvelable à
plus de 80 %). Cet accessoire optimise
le remplissage en diminuant l’effet de
moussage et par conséquent diminue le nombre de voyages pour
épandre le lisier.
✓Contact : 03.81.56.18.00 www.miro.fr
Monoshox® NG Plus M-Semoir monograine –
RIBOULEAU MONOSEM
Deux-Sèvres
Pour conserver à des vitesses plus
élevées une bonne qualité de semis, précision et régularité de profondeur, Monosem
a développé une vraie suspension pour
élément semeur : le Monoshox®
NG. Comme tous les systèmes de
suspension performants, il associe des ressorts de pression
à un amortisseur spécialement
développé pour cette application. Ainsi, au travail, les deux ressorts de pression collent l’élément semeur au sol
et l’amortisseur absorbe les secousses. De plus, l’élément semeur
dispose d’une pointe interchangeable à démontage rapide qui évite
ainsi le démontage des disques d'enterrage et des roues de jauge.
✓Contact : 05.49.81.50.00 www.monosem.com
Spread Control 400 : boîtier électronique
de commande d’épandeur – PERARD SAS
Meuse
La société Pérard a mis au
point un boîtier de régulation pour épandeur à
fumier muni d’un écran
couleur. Grâce à la pesée
dynamique en continu,
ou la prise en compte de
la densité, la quantité sera respectée sur toute la vidange. En fin de
vidange, le système automatique de fermeture de porte et d’accélération
du tapis fait gagner beaucoup de temps. L’interface de commande
et de contrôle système a été étudiée de manière à être intuitive. Les
multiples sécurités électroniques évitent également toutes mauvaises
manipulations de l’appareil.
✓Contact : 03.29.73.73.73 www.perard.fr
TAMANET EdgeToEdge 4500 : filet pour balles
rondes – TAMA France SARL
Sarthe
La société Tama a breveté un
procédé de tissage inédit,
grâce auquel un filet pour
balles rondes de 4 500 m
conserve le même diamètre
et le même poids de rouleau
par rapport à un filet standard de 3 000 m, avec une résistance à la
rupture supérieure. Sur ce filet, protégé par le brevet EdgeToEdge,
le fil de trame supporte toute la tension, ce qui évite l’éclatement des
bottes lorsque le fil de chaîne est endommagé. Ce filet est utilisable
dans toutes les presses à balles rondes équipées d’un liage filet prévu
pour accueillir les rouleaux de filet de 30 cm de diamètre.
✓Contact 02.43.62.13.14. www.tama-France.fr
✓Contact : 02.99.06.12.60. www.euromark.fr
ROBERT GUITTARD / Lauréat en 2013 d’un Sommet d’Or pour une
résine adaptée aux bétaillères, Robert Guittard, gérant de Resin’it,
constate, un après, que ce prix lui a apporté des retombées
significatives.
Présent au SOMMET de l’ÉLEVAGE stand 137
“Les Sommets d’Or,
un sacré booster !”
L
auréat en 2013 d’un Sommet d’Or pour une résine adaptée aux
bétaillères, Robert Guittard constate, un an après, que ce prix lui
a apporté des retombées significatives.
RONDO-DAN
'pURXOHXVHjEDOOHVURQGHV
GRASS-ROLLER
5RXOHDXVHPRLUSRXUO·HQWUHWLHQ
des prairies de 2,90 à 9,50m.
TERRA-DAN
BOBMAN
9LEURFXOWHXUWUDLQpRXSRUWpGHjP
%DOD\HU3DLOOHU3DVVHUOHUDERW
T. Chenillot
Chosal - F-74350 Cruseilles
Tel. 04 50 44 28 88 - Fax 04 50 32 14 10
Voiture 06 08 97 59 88
[email protected] - www.agridis.com
En deux mots, quelle est votre activité ?
R.G. : Il y a quatre ans, nous avons monté, avec un associé, l’entreprise
Résin’it, basée dans la zone du Brézet, à Clermont-Ferrand. Nous
sommes spécialisés dans les résines de sols pour l’industrie agroalimentaire. C’est en échangeant avec un ami éleveur, soucieux de ne pas
fragiliser ses bêtes lors de leur entrée et de leur sortie dans la bétaillère,
que l’idée de créer une résine spéciale à germer. Nous avons donc mis
au point le produit Résinit Cargo®.
Ce produit a été primé l’an dernier au concours des Sommets d’Or,
avec quelles retombées ?
R.G. : Le prix a sacrément boosté notre activité. La communication qui
a été faite autour de ce prix dans la presse agricole nous a permis d’augmenter notre activité notamment sur le grand Massif central et sur les
Savoie. Le bouche à oreille a fait le reste. Grâce au Sommet d’Or, nous
avons fabriqué une résine pour une salle de prélèvement de l’UNCEIA
(Union nationale des coopératives d'élevage et d'insémination animale)
du côté de Tours. Un marché que nous n’aurions certainement pas
obtenu sans le prix.
Et pour 2014, d’autres nouveautés ?
R.G. :Nous y travaillons. Nous allons accélérer nos travaux de recherche
et de développement, de manière à proposer très prochainement de
nouveaux produits. ■
Robert Guittard, gérant de Resin’it, lors de la
remise des prix des Sommets d’Or 2013.
Innovations ■ 7
Vendredi 26 septembre 2014
Edition 2014
Fourniture pour élevage
AGNODOR Tradition Plus – BONILAIT
PROTEINES
Vienne
L’augmentation de la productivité
est l’un des principaux leviers de
la performance des ateliers ovins
viande, c’est pourquoi les races
prolifiques sont de plus en plus
utilisées dans les schémas de
sélection. Cependant, l’augmentation du nombre
d’agneaux par mise bas n’est rentable que si les agneaux surnuméraires
peuvent être sevrés avec succès. A l’issue de trois ans de travaux et
d’essais réalisés en élevage, Bonilait Protéines a mis au point un
nouvel aliment d’allaitement : appelé « Agnodor Tradition Plus », il
réduit très significativement les cas d’entérotoxémie au cours de l’allaitement artificiel.
✓Contact : 05.49.39.30.40. www.bonilait-proteines.com
Flexibag® et FarmPack®
Virbac France
Alpes-Maritimes
Flexibag® est un nouveau type
de packaging souple pour
conditionner de grands volumes de produits vétérinaires. Une poche faite d’un complexe de 4 couches, dont une feuille
d’aluminium, assure une
protection optimale du médicament et améliore sa conservation même
après ouverture. FarmPack® est l’outil
d’administration dédié au PlexiBag®. Il
s’agit d’un sac à dos rigide qui protège le
FlexiBag®, tout en le portant sur les épaules
pour plus de liberté de mouvements. Les
deux mains laissées libres améliorent l’ergonomie de traitement, ainsi que la sécurité
de l’éleveur au contact des animaux.
Equipement d’élevage
MAXAMMON® : conservateur pour céréales
humides – STRATHCLYDE Nutrition LTD
Harbro Group LTD
Ecosse
Le Maxammon® est un processus innovant
de traitement des céréales (maïs ou céréales
à paille) aplaties. Il permet d'augmenter la
quantité de céréale dans les rations sans
risque d'acidose et de réduire la quantité de
tourteau. La méthode est utilisable sur l'ensemble des grains secs ou humides (de 12 à
25 % d'humidité) et apporte un bénéfice conséquent aux éleveurs. Après la récolte, les céréales
sont broyées et mélangées (dans la mélangeuse)
avec 5 kg de Maxammon® (complexe d'huiles
essentielles et d'uréase) et 15 kg d’urée alimentaire par tonne de
grain. Le mélange est alors mis en tas et bâché pendant deux semaines
avant d'être consommé. Le produit peut alors se conserver un an en
l’état. La réaction permet de produire de l'ammoniac qui se fixe sur
la céréale augmentant ainsi la matière azotée de 30 % et du bicarbonate
d'ammonium augmentant le ph de la céréale de trois points.
✓Contact : 06.17.44.50.36. www.strathclydenutrition.com
Télécommande STOP+GO : outil de commande
à distance pour électrificateur de clôture LACME SAS
Sarthe
Cette télécommande utilise le fil de clôture pour mettre
en marche ou éteindre à distance un électrificateur.
Elle est universelle puisque adaptable à tous les
éléctrificateurs, y compris de marques concurrentes. Cet outil détecte également les
pertes, et peut fonctionner jusqu’à 30 kilomètres de distance sur les clôtures
bien installées, apportant ainsi un confort
important à l’éleveur.
✓Contact : 02.43.94.13.45. www.lacme.com
✓Contact : 04.92.08.72.31. www.virbac.fr
¹ La Presse agricole du Massif central est une structure regroupant les journaux agricoles suivants : L’Allier Agricole,
L’Union du Cantal, L’Union Paysanne (Corrèze), La Creuse Agricole et Rurale, La Haute-Loire Paysanne, Le Réveil Lozère
et L’Auvergne Agricole (Puy-de-Dôme).
POINT DE VUE /
Trois questions à
René Autellet, président
du jury technique
Quel est l’objectif du concours
des Sommets d’Or ?
R.A. : L’idée est de mettre en avant
des innovations ou des réalisations
remarquables, en mesure de résoudre les problématiques localisées ou plus générales des éleveurs.
En temps de crise, il me paraît important d’encourager les efforts d’innovations des entreprises. Dans le
domaine agricole, les nouveautés
sont chaque année au rendez-vous.
En témoigne, la participation au
concours qui ne faiblit pas et le bon
taux de renouvellement des participants.
L’examen des dossiers est-il
compliqué ?
R.A. : Cette année, une cinquantaine
d’entreprises ont déposé un dossier,
dans des domaines relativement variés. Notre jury est pluridisciplinaire,
ce qui donne lieu parfois à des débats
riches. La vision de chacun apporte
au collectif. Nous essayons d’avoir
l’analyse la plus juste possible sur
tel ou tel produit, service ou matériel.
C’est à mon sens, ce qui donne toute
sa crédibilité au concours. Alors évidemment, le consensus est parfois
René Autellet, préside le jury
technique des Sommets d’Or.
long à trouver mais nous y parvenons.
Que dire du palmarès 2014 ?
R.A. : Nous n’avons pas dérogé à
notre principe, en primant des dossiers qui auront une utilité réelle
pour les éleveurs ; en prenant en
compte le coût, le côté pratique et
bien sûr le côté innovant. ■
PERFOLUX – Bardage ventilant et éclairant
RENOLIT ONDEX
Côte d’Or
PERFOLUX est le premier dispositif de
brise-vent rigide et éclairant. Il se présente sous la forme de plaques en PVC
translucides et perforées, dont les performances ont été validées en soufflerie.
Sa solidité lui vient du procédé de fabrication par bi-orientation qui lui permet
de résister aux projections des pailleuses. Le fabricant annonce un coefficient de transmission lumineuse supérieur à 60 %, contre 11 % pour un bardage
bois et 30 % (en moyenne) avec des filets brise-vent. Le produit
optimise la lumière tout en assurant une ventilation contrôlée garante
d’une ambiance saine dans le bâtiment.
✓Contact : 03.80.46.80.25. www.ondex.com
Séparateur de logettes à flexibilité
progressive en câble composite DELTEX –
DELTEX
Dordogne
Lorsque la vache entre
dans sa logette l’extrémité
arrondie du séparateur
Deltex s’écarte sous la
poussée du ventre de la
vache sans lui faire mal.
Le séparateur de logette
Deltex se plie sous la poussée du ventre de la vache
mais au fur et à mesure que l’animal avance contre le séparateur celui-ci devient plus rigide et guide l’animal à sa place. Le produit est
fabriqué en trois tailles (150 cm- diamètre 40 mm ; 170 cm-diamètre
44 mm ; 190 cm-diamètre 48 mm). Un câble de nuque, également
flexible, s'adapte aux installations existantes quelque soit la taille de
l'animal.
✓Contact : 05.53.59.22.10 www.deltex.eu
SPACE Hall 2/3 Stand H90
8■
Sommet de l’élevage
Vendredi 26 septembre 2014
Edition 2014
COLLOQUES ET CONFÉRENCES / Plus de 30 colloques et conférences traitant de thèmes phares de l’actualité agricole vont se
succéder dans le Centre de conférence de la Grande Halle durant les trois jours du Sommet de l’élevage.
Les thèmes phares de l’actualité agricole
Mercredi 1er octobre
9 à 11 heures : L'offre française pour
l'élevage en Amérique latine, Adepta
10h30 à 12 heures : Les transformations
de l’élevage vues au travers du dispositif
Inosys - Réseaux d’élevage, observatoire
et acteur pour l’élevage français, Institut
de l’élevage/Chambres d’agriculture
14 à 16 heures : Export et stratégie des
entreprises, Cniel
14 à 16 heures : Dans la nouvelle Pac,
comment valoriser tous ses bovins en
bio ? Commissions bio Interbev
14h15 à 16 heures : La Pac... et après ?
Chambre régionale d’agriculture d’Auvergne
14h30 à 17 heures : L'évaluation de l'exploitation agricole, Confédération des
experts fonciers
15 heures à 16h30 : Les accidents de la
main en milieu agricole : prévention et
prise en charge, MSA Auvergne
15h30 à 17 heures : Génétique et génomique, des innovations gagnantes, Cniel
16h30 à 17h30 : La filière ovin bio : situation, perspectives, Commission bio
d’Interbev
Jeudi 2 octobre
09h30 à 12h30 : Ville, nature, santé, paysages de vie... les conditions du mieux
vivre ? Partie 1, Conseil d’architecture
d’urbanisme et de l’environnement du
Puy-de-Dôme
10 à 12 heures : Les mammites, j'anticipe !, Cniel
Outre les animaux
et les stands,
le Sommet de
l’élevage attire
aussi pour ses
conférences.
Vendredi 3 octobre
9 heures à 12h30 : Agroécologie en élevage : une transition à construire, Inra
10 à 13 heures : Comment pourvoir les
besoins d'emploi et des compétences
de la production agricole du Massif central ? , Commission emploi FRSEA massif
Central
10 à 12 heures : Santé animale : changeons de cap !, Comptoir des plantes
médicinales
10 heures à 12h30 : Quelles réponses
des filières bovines françaises aux attentes des pays du pourtour méditerranéen ? , Interbev
10 à 12 heures : L'élevage ovin français
face à de nouvelles opportunités, Institut
de l’élevage
- Hygiène, santé animale
- Alimentation animale
- Semences fourragères
- Aménagements des bâtiments
- Services pour l’élevage
- Porcs, aviculture, cuniculture
BOVINS LAIT
- Génétique laitière
- Matériel de traite
- Stockage et transformation du lait
BOVINS VIANDE
- Génétique viande
ÉQUINS
- Génétique équine
- Sellerie, attelage
OVINS
- Génétique ovine
- Equipement élevage ovin
- Bâtiments d’élevage
- Nouvelles énergies
14 heures à 15h30 : Les énergies renouvelables, évolutions récentes et à venir. Les opportunités pour le monde agricole, Comment les développer sur mon
exploitation ? Cer France Alliance massif
Central
15 à 16 heures : Séminaire technique
Sersia-Evolution international : Dairy,
beef and biotechnologies, (salle de réunion du Club International, place centrale)
15 à 17 heures : Evolutions des marchés,
réformes de la Pac : quels leviers pour
améliorer la rentabilité des élevages Bovins Viande ? , Institut de l’élevage
18 heures à 19h30 : Les emplois des
agros, un atout pour les entreprises et
les territoires, Agrovergne (Uniagro)
10h30 à 12 heures : Les enjeux environnementaux des systèmes d'élevage allaitants, Institut de l’élevage
13h30 à 17h30 : Outils, références et témoignages en productions ovins bio, en
monogastriques et en conception de prairies, Pôle agriculture biologique et Institut technique de l’agriculture biologique
14 heures à 16h30 : Ville, nature, santé,
paysages de vie... les conditions du mieux
vivre ? Partie 2, Conseil d’architecture
d’urbanisme et de l’environnement du
Puy-de-Dôme
- Tracteurs
- Travail du sol
- Semis, traitement des cultures
- Distribution de l’alimentation
- Récolte des fourrages
- Manutention et levage
- Matériel forestier
- Remorques
- Bâtiments d’élevage
- Equipement des bâtiments
9h30 à 13 heures : Valorisation bouchère
pour la filière équine : quelles orientations pour l'avenir ? , Institut français du
cheval et de l'équitation
10 heures à 12h30 : Du local au mondial,
comment déployer le potentiel économique des filières lait et viande : l'ambition et les stratégies des coopératives,
Coop de France Rhône-Alpes Auvergne
10 à 12 heures : Enjeux et perspectives
commerciales en Russie et dans les pays
limitrophes pour l'export de bovins, Ambassade de France à Moscou
10 heures à 11h30 : Autonomie alimentaire des élevages ovins, état des lieux
et pistes d'amélioration, Institut de l’élevage
14 à 16 heures : S'installer, créer ou développer un atelier ovin : une opportunité
à saisir, Crédit agricole ■
Informations pratiques
✓
Pour bien organiser votre journée de visite au Sommet de l’élevage, voici
quelques informations pratiques concernant les horaires d’ouverture, l’accès, la restauration et le plan du site.
Horaires d’ouverture
Horaires d'ouverture au public : 1er, 2 et 3 octobre, 8h30 à 19 heures
Prix d'entrée : entrée simple individuelle : 12 € ; entrée groupe (à partir de
15 personnes) : 6 € ; entrée gratuite pour les moins de 14 ans, les visiteurs
internationaux et Dom-Tom, sur présentation d’un justificatif
Les chiens (et autres animaux de compagnie) sont interdits sur le site.
Toute sortie est définitive.
Distributeurs de billets à l’entrée principale à côté des caisses et sur l’esplanade 2 à côté du Commissariat Général / Accueil exposants.
Se rendre sur le site
Le parc expositions de la Grande Halle d'Auvergne est situé en bordure de
l'autoroute A75 Paris/Montpellier. Pour accéder à l'entrée principale de la
Grande Halle d'Auvergne, prendre l'autoroute A75, sortie N°3. Coordonnées
GPS : 45.73988 / 3.153269
Manger sur place
Trois restaurants gastronomiques s’installent pendant les trois jours du
Sommet de l’élevage dans le bâtiment central, et plusieurs restaurants
(restauration rapide) sont sur les esplanades extérieures. ■
Sommet de l’élevage ■ 9
Vendredi 26 septembre 2014
Elevage
ROBOT DE TRAITE / Pour les exploitants bovins lait, de nombreux choix s'offrent pour la traite. Nous avons comparé deux
systèmes novateurs : le robot et la salle de traite rotative.
e robot et la salle de traite rotative
sont deux systèmes qui offrent
chacun leurs avantages et leurs
inconvénients. Deux exploitations lozériennes, le Gaec de la Fournelle et le
Gaec de Lauradou ont choisi le système
qui convenait le mieux à la conduite de
leur troupeau, et ne regrettent pas leurs
choix après une année de pratique.
Le robot,
système le plus moderne
© E.Wood
Au Gaec de la Fournelle à Larzalier, commune d'Allenc, on a fait le choix d'un
robot de traite lors de la construction
d'un nouveau bâtiment en 2013. Avec le
robot, les vaches passent la journée en
stabulation libre et se présentent ellesmêmes aux heures de leur choix à la
traite. Sylvain Chevalier, l'un des trois
membres du Gaec familial, raconte :
« Nous avons visité une trentaine d'exploitations munies de robots dans le Sud
de la France avant de prendre notre décision. Nous sommes vraiment satisfaits
du résultat. »
En effet, l'amélioration a été flagrante.
Les 50 vaches montbéliardes à la traite
aujourd'hui produisent en moyenne
8 500 litres par an, contre 7 000 litres
par an avec l'ancien système. Sylvain explique : « notre ancien bâtiment était vrai-
ment trop petit. Avec le nouveau bâtiment
et le robot, les vaches sont plus à l'aise
et peuvent exprimer pleinement leur potentiel laitier. » Mais pour Sylvain, le plus
gros avantage reste le temps libéré :
plus de traite obligatoire matin et soir.
Il peut organiser le reste de son travail
comme il le souhaite, mais se doit d'être
présent en cas de panne. « Lorsque cela
arrive, je reçois un SMS. » Autre avantage,
le robot enregistre de nombreuses informations : détection des chaleurs,
conductivité du lait, sa température, et
une analyse de la rumination de la vache.
Elles permettent d'avoir un meilleur suivi
de la reproduction et de l'état de santé
du troupeau.
Le robot a coûté 120 000 euros au Gaec,
qui a cependant économisé de la place
dans le nouveau bâtiment : pas besoin
d'une aire d'attente et seulement 16m2
pour la machine. À noter, il n'est rentable
qu'à partir de 45 vaches ou 450 000 litres
de lait, et sature au delà de 65 vaches.
Le troupeau ne doit donc pas dépasser
cet effectif, ou un deuxième sera nécessaire. Sylvain souligne qu'il est également important d'avoir des notions informatiques et d'être bricoleur afin de
réparer les petits couacs du système.
Enfin, le robot est plus difficilement compatible avec le pâturage et implique une
surconsommation de concentré, ce qui
entraîne des coûts alimentaires plus
élevés.
La salle de traite rotative permet de travailler avec un plus grand nombre
d'animaux.
LYCÉE AGRICOLE DE CIBEINS / A l'automne 2015, une salle de traite flambant
neuve sera inaugurée au lycée agricole de Cibeins, dans l'Ain. Plutôt qu'un
robot de traite, le comité de pilotage a fait le choix d'une salle de traite
classique.
© E.Wood
Robot ou roto, deux systèmes à considérer
L
Au Gaec de la Fournelle à Larzalier, commune d'Allenc, on a fait le choix d'un
robot de traite lors de la construction d'un nouveau bâtiment en 2013.
La roto, système
le plus évolutif
La salle de traite rotative permet de travailler avec un plus grand nombre d'animaux. Au Gaec de Lauradou, à Espradels
dans la commune de Luc, on compte environ 80 vaches. Cela fait pile un an que
la salle de traite rotative a été installée
en même temps qu'un nouveau bâtiment,
et là non plus, il n'y a pas de regret. La
salle de traite a coûté 77 000 euros et
les vaches produisent 1 000 litres de lait
par an de plus qu'avant. Céline Rouvière,
membre de ce Gaec familial avec ses
deux frères et sa mère, explique ce qui
a dicté le choix du roto. « Bien sûr, il y a
toujours une astreinte deux fois par jour,
pour nos vaches et nos 300 brebis laitières !
Mais nous tenions à maintenir le pâturage.
Nous sommes quatre donc il y a toujours
moyen de s'arranger pour le temps d'astreinte. »
Avec un système de traite rotatif, tout se
fait à la main : le nettoyage des mamelles,
la pose des griffes. Le décrochage est
automatique lorsque la traite est finie.
La rotation s'arrête si l'une des vaches
est plus longue à la traite. En moyenne,
pour une rotation de 20 vaches, 12 minutes sont nécessaires. Entre 80 et
100 vaches, une heure suffit. « Dorénavant, nous allons prendre en compte le
temps de traite dans les choix génétiques
de nos animaux car c'est dommage
lorsqu'une seule vache ralentit tout le
système. Mais sinon, je ne regrette pas
de conserver l'astreinte. Pendant une
heure, j'examine chaque bête, je détecte
les problèmes tout de suite. »
Le système rotatif reste un grand progrès
pour le Gaec qui devait autrefois passer
2h30 à deux matin et soir. « Si dans le
futur nous devons augmenter notre cheptel, nous n'aurons pas pour autant besoin
d'augmenter de beaucoup notre temps
d'astreinte. Notre Gaec peut donc continuer à évoluer. » ■
Émilie Wood
Voir les vaches pour mieux les connaître
B
âtiments trop petits, difficultés de
gestion du troupeau : les installations de production laitière du
lycée agricole Edouard Herriot de Cibeins
(Misérieux) montrent des signes de vétusté. Construits dans les années 1970
pour accueillir une quarantaine de
vaches, les bâtiments ne sont plus adaptés à la production actuelle. Arrivé en
2011, le directeur, Pascal Couvez, a donc
lancé un vaste chantier de mises aux
normes des bâtiments d'élevage bovins.
« L'exploitation était en difficulté. Il a fallu
reprendre les fondamentaux de la production laitière », explique le directeur.
Sélectionnées depuis plus de 30 ans au
lycée de Cibeins, les 60 vaches prim'hosltein sont de véritables « formule 1»,
selon Pascal Couvez. Une orientation
qui s'est faite au détriment de certaines
règles sanitaires. « Les vaches sont sur
des aires paillées, ce qui a produit des
montées en température. Le taux cellulaire
était trop élevé. Le collecteur nous a menacés d'arrêter la collecte », se souvient
le directeur. Si aujourd'hui le lait est
noté « super A », pas question d'en rester
là. Après avoir réintroduit le pâturage,
la construction de nouveaux bâtiments
permettra d'accueillir le troupeau dans
de meilleures conditions.
Une salle de traite plutôt
qu'un robot
Au cœur des nouveaux bâtiments, une
installation de traite neuve est prévue.
Plutôt qu'un robot, le comité de pilotage
(personnel, élèves et représentants de
Pascal Couvez. Or, l'établissement a fait
le choix de favoriser la sortie des animaux. Enfin, la salle de traite s'adapte
bien aux contraintes des salariés. « Quand
un éleveur reçoit un SMS à deux heures
du matin car quelque chose ne fonctionne
pas sur le robot de traite, ça ne lui pose
pas de problème d'aller voir ce qu'il se
passe, car il ne compte pas son temps.
Mais avec un salarié, c'est différent. Cela
peut nous mettre en porte à faux avec le
code du travail, notamment concernant
les amplitudes horaires à respecter ».
VELLE
NOUAMME
G
Mélangeuse
à vis verticale
1 ou 2 vis 10 à 25 m3
Mélangeuse à
vis verticales
avec pailleuse
avant intégrée
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Pailleuse
Portée ou semi-portée
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Présent au Sommet de l’élevage
Améliorer la productivité
horaire
La rénovation des installations
coûtera un million deux-cent mille
euros environ, financée par le conseil
régional.
la profession) a opté pour une salle de
traite : en épi, deux fois huit postes en
double équipement. Trois raisons ont
présidé à ce choix qui était loin d'être
évident. Tout d'abord, une raison pédagogique. « Les élèves voulaient apprendre
à traire et les enseignants étaient unanimes : ils voulaient une salle de traite
pour que les élèves sachent traire » explique Pascal Couvez. « Les élèves auraient pourtant pu apprendre à se servir
d'un robot » nuance le directeur. « Mais
les enseignants ont jugé qu'une salle de
traite en épi permet de mieux voir les
vaches ». De plus, la salle de traite est
compatible avec le pâturage. « Avec un
robot, les vaches sortent peu » estime
La nouvelle salle de traite est étudiée
pour n'accueillir qu'un seul trayeur. « La
traite est assurée uniquement par des salariés. Il faut donc être économe en
temps », explique le directeur, qui poursuit : « Il y a de moins en moins d'éleveurs
laitiers, souvent en raison des contraintes
liées au temps de travail. Il faut donc améliorer la productivité horaire ». Particulièrement large, le quai permet un dégagement rapide des animaux, en une
seule fois, grâce à une barrière mobile.
Le nouveau bâtiment, construit en bois
local, pourra accueillera 70 vaches, regroupées avec les génisses sous le même
toit. Des logettes matelas seront installées. Dans le cadre d'un projet de méthanisation, le bâtiment sera « 100 %
lisier ». « Cela posera problème car le fumier va manquer au système pâturage »,
analyse Pascal Couvez. ■
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10 ■
Sommet de l’élevage
Vendredi 26 septembre 2014
Bâtiments d’élevage
CONCEPTION / De la définition du projet à la construction des installations, les décisions à prendre avant de réaliser un
bâtiment d'élevage sont nombreuses.
Qu'est-ce qu'un bon bâtiment ?
L
es bâtiments d'élevage ont changé
depuis le début du siècle. Avantguerre, les fermes étaient traditionnellement construites autour de
l'étable, basse et étroite. Depuis, les bâtiments d'élevage se sont agrandis, modernisés et mécanisés. « Les bâtiments
étaient prévus pour loger les animaux et
que les hommes puissent y travailler »,
explique Stéphane Mille, chef de projet
bâtiments à l'Institut de l'élevage. « Avant
la guerre, il y avait beaucoup de main
d'œuvre, on ne se posait pas la question
du travail. Mais aujourd'hui, l'homme doit
travailler plus vite ». Un impératif dont
découle la mécanisation et l'adaptation
des bâtiments d'élevage. « Il y a cinquante
ans les étables étaient faites pour permettre aux animaux de passer, pas plus !
Depuis, les bâtiments se sont transformés
par la mécanisation du raclage. Il faut que
les tracteurs puissent entrer dans le bâtiment ». Cela implique ainsi que les bâtiments soient plus fonctionnels, plus
hauts.
Réduire les contraintes
Quatre étapes permettent de comprendre
l'évolution des bâtiments d'élevage, explique Stéphane Mille. Tout d'abord, la
mise en place d'une chaîne de curage,
d'étable en étable. Elle constitue un premier pas vers la mécanisation. Ensuite
est venu le changement de disposition
des animaux au sein de l'étable. « Traditionnellement, les animaux étaient attachés en regardant les murs. L'éleveur
devait pouvoir passer au centre pour soigner les vaches», explique le chef de projet. Puis, dans les années 1960, de nombreux éleveurs commencent à entraver
les vaches face à un couloir central. Cela
a permis l'affouragement par le centre
de l'étable. Le raclage était alors possible
par l'arrière. « Deux changements majeurs arrivent ensuite dans le courant des
années 1960 », poursuit Stéphane Mille.
« Tout d'abord, les grandes orientations
nationales avec des lois sur l'élevage et
la modernisation des bâtiments, mais
aussi de nouvelles techniques de construction de hangars métalliques. Les bâtiments
agricoles ont pu se standardiser ».
Jusqu'aux années 1970, les stabulations
libres s'installent progressivement,
constituant ainsi une alternative aux étables entravées. Le but : réduire certaines
contraintes d'affouragement et de curage. « Le changement est important »,
poursuit Stéphane Mille. « Il y a eu une
grande incidence sur la traite. Avant,
l'homme allait à l'animal, alors que désormais c'est l'inverse. Le robot de traite
se situe dans cette continuité. Les animaux
viennent quand ils en ont besoin. »
Pas de bâtiment type
« Nous sommes toujours dans une logique
de réflexion », analyse le spécialiste du
bâtiment. « Pour des petits cheptels, il
est encore envisageable d'avoir des vaches
entravées ». En effet, les projets d'aménagement des bâtiments d'élevage se
font en fonction des besoins de l'exploitant, ainsi que de ses contraintes. « Il
n'existe pas de bâtiment type. » Celui-ci
se définit en fonction de la production,
mais également du budget dont dispose
l'exploitant pour construire ou rénover
son bâtiment. Mettre ou non de la paille ?
Installer des logettes ? « Il n'y a pas un
bâtiment mieux que l'autre », résume
Stéphane Mille. « Le bon bâtiment est
celui qui est adapté au système d'exploitation ».
Les investissements réalisés dans la
construction d'un bâtiment d'élevage
sont capitaux. « Plus le coût d'investissement est élevé, plus le coût de fonc-
Le bon bâtiment est celui qui est
adapté au système d'exploitation.
tionnement est bas », estime le chef de
projet bâtiments. Par exemple, en installant des caillebotis sur les aires d'exercice, associés à une fosse pour les effluents, l'éleveur s'assure un gain de
temps. « Cela change le chantier de curage ».
Eviter les risques
sanitaires
Quelque soit les choix réalisés, il convient
de respecter certains principes de bonne
conception du bâtiment. Il existe tout
d'abord des règles concernant le mode
de logement des animaux : le choix réalisé a en effet des conséquences sur le
mode d'affouragement. Il faut ensuite
bien choisir les éléments d'aménagement du bâtiment qui ont une incidence
sur le confort des animaux.
Afin de réaliser le meilleur bâtiment, les
conseils des chambres d'agriculture sont
précieux. « Les conseils ne sont pas systématiques », explique Stéphane Mille.
« En élevage laitier ils sont plus fréquents
car les projets sont d'envergure ». Pourtant, les élevages en viande méritent eux
aussi de bénéficier d'un accompagnement. « Il y a plus d'économies à bien
concevoir un bâtiment qu'à le faire soimême », estime le chef de projet. En
effet, le risque est important d'entraîner
des malfaçons problématiques. « Cela
peut engendrer des problèmes sanitaires », poursuit Stéphane Mille. « A
cause d'un problème d'inclinaison d'une
dalle par exemple, on voit parfois des liquides qui s'écoulent vers la salle de
traite. » ■
PROSPECTIVE / Alors que les éleveurs sont de moins en moins nombreux
et les troupeaux toujours plus gros, l'automatisation séduit de nombreux
élevages.
Tout automatiser
n'est pas la solution
D
epuis quelques années, les robots de traite se développent
dans les exploitations laitières.
Exemple emblématique de l'automatisation des bâtiments d'élevage, ce
dispositif n'est qu'une des technologies
existantes permettant de réduire les
astreintes des éleveurs. Paillage, raclage ou encore affouragement, « tout
est automatisable », estime Stéphane
Mille, chef de projet bâtiment à l'Institut
de l'élevage. Est-ce pour autant souhaitable ? « L'automatisation n'est qu'une
piste », rappelle Stéphane Mille. Quatre
dimensions sont à prendre en compte
dans la conception d'un bâtiment d'élevage. Une dimension technico-économique, une dimension environnementale, le travail de l'éleveur ainsi que le
bien-être animal. Imbriqués les uns
dans les autres, ces paramètres permettent de faire des choix adaptés à
l'exploitation.
Modifier le suivi du
troupeau
L'automatisation de l'affouragement
est un des aspects de la modernisation
des bâtiments d'élevage. Qu'il s'agisse
de la préparation ou de la distribution
du fourrage, les solutions sont nombreuses. Sur rail, sur tapis ou encore
sur roues, plusieurs dispositifs existent.
Un bémol cependant : ces systèmes
sont onéreux. « Ces solutions sont plus
adaptées à des troupeaux en stabulation
à l'année ou des ateliers d'engraissement de grande taille », explique Stéphane Mille. « Notamment les élevages
caprins et ovins ». L'affouragement au-
tomatisé en libre service se développe
également. Il permet des gains de
temps d'une part et des économies
d'espace d'autre part, en réduisant
considérablement les lignes d'auges.
Cependant, si elle permet d'éviter des
astreintes, l'automatisation ne dispense pas d'un suivi régulier des animaux. « Il faut valoriser le temps dégagé
par l'automatisation », estime Stéphane
Mille. « Sur les robots de traite par
exemple, le temps économisé doit permettre d'exploiter les informations fournies par le robot afin d'assurer un meilleur suivi du troupeau », explique le
chef de projet bâtiments. Un travail
différent qui ne convient pas à tous les
éleveurs. « Certains reviennent à la
salle de traite classique », souligne Stéphane Mille. ■
Sommet de l’élevage ■ 11
Vendredi 26 septembre 2014
Bâtiments d’élevage
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SÉCURITÉ / Assurer la sécurité et la santé des hommes sur une exploitation est une obligation à
prendre en compte dès la conception du bâtiment d'élevage.
Sécuriser le bâtiment dès sa conception
I
Limiter la surface
de stockage de fourrage
L'incendie représente un risque majeur
pour les biens comme les personnes
Les chutes de botte sur les
zones de passages peuvent
être très dangereuses.
© Institut de l'élevage
ncendies, accidents de circulation
ou encore chutes de hauteur, les
risques sont nombreux dans les bâtiments d'élevage. Qu'il s'agisse d'ateliers d'engraissement ou d'élevages laitiers, il est nécessaire de garantir la
sécurité de l'éleveur comme la santé
des animaux dès les premiers plans du
bâtiment d'élevage. Sa bonne conception
permet tout d'abord de disposer d'un
outil de production efficace, d'améliorer
les conditions de travail de l'éleveur
mais également de garantir un environnement sain dans lequel le bien-être
animal est préservé. Dans un rapport
publié en 2008 , le ministère de l'Agriculture et l'Institut de l'élevage ont mené
une réflexion sur les sources d'accidents
ou de maladies générées par les animaux, le matériel ou encore les pratiques
de travail de l'exploitant. Ces risques
imposent à l'éleveur d'assurer sa sécurité dans le bâtiment, mais également
celle de ses salariés ainsi que de tous
les intervenants extérieurs qui utiliseront
le bâtiment (laitier, inséminateur, etc).
Il s'agit d'une obligation législative prévue par le code du travail. Celui-ci dispose en effet que « l'employeur prend
les mesures nécessaires pour assurer la
sécurité et protéger la santé physique et
mentale des travailleurs » (article
L 4121- 1). Par ailleurs, le code pénal
prévoit la responsabilité générale des
personnes qui n'ont pas pris les mesures
nécessaires pour éviter un dommage.
L'éleveur est donc tout particulièrement
concerné lors de la conception de son
bâtiment.
sur les exploitations. Les zones de
stockage ou de fabrication d'aliments
sont particulièrement sensibles, tout
comme le bloc traite. La présence
d'équipements électriques dans une
pièce humide est en effet un facteur de
risques important. Aussi, des précautions sont-elles à prendre lors de la
conception des bâtiments. « Dans un
bâtiment d'élevage, il faut séparer les
risques », résume Gilles Rochelle, responsable au service prévention de Groupama Rhône-Alpes Auvergne. « Cela ne
coûte rien ! Tout est une question d'aménagement ». Il convient de séparer les
locaux à risques d'incendies (stockage
d'engrais ou de foin par exemple) des
sources d'inflammation comme les ateliers ou les lieux de garage d'engins
motorisés. En effet, la propagation de
Nutrition animale toutes espèces
(certifié Ecocert)
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chaleur ou des étincelles peuvent être
à l'origine d'un départ de feu. De même,
il est important de limiter les surfaces
de stockage de fourrage à 2 000 m2 afin
d'éviter la propagation des flammes.
Une bonne ventilation permet par ailleurs d'éviter la fermentation du fourrage, cause de nombreux incendies.
Une séparation des produits incompatibles est également à prévoir, tels que
les ammonitrates à tenir éloignés des
produits phytosanitaires afin d'éviter
les réactions dangereuses. Enfin, des
voies d'accès dégagées pour les services
de secours sont à aménager.
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Séparer
les activités privées
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Il est crucial de prévenir les risques engendrés par l'intrusion de tiers dans
l'exploitation. Accidents causés par un
animal, contact avec des produits vétérinaires dangereux ou encore chutes
dans une fosse, les exemples sont nombreux. Les enfants y sont particulièrement exposés. Aussi est-il important de
prévoir une séparation stricte entre activités professionnelles et privées au sein
de l'exploitation. Les produits dangereux
doivent être stockés dans des locaux
verrouillés et ventilés.
Les chutes de hauteur constituent la
première cause des accidents de travail
mortels chez les agriculteurs (23 %). Réparations sur un toit, intervention sur
un silo, les positions instables sont nombreuses. De même, la chute d'objets
pouvant causer des dommages est particulièrement importante dans les bâtiments d'élevage. Il est ainsi important
que les opérations de maintenance sur
le matériel puissent s'effectuer de plain
pied depuis des plateformes. De plus, il
convient de choisir des matériaux résistants pour réaliser les toitures, (au moins
1200 joules) afin de ne pas passer au
travers. ■
J-B. P.
Source : ministère de l'Agriculture, Institut de l'élevage,
« Intégrer la santé et la sécurité dès la conception des
bâtiments d'élevage de bovins », 2008
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Sommet de l’élevage
Vendredi 26 septembre 2014
Elevage ovin
PRODUCTION OVINE / Philippe Bergogne, éleveur au Vernet-Sainte-
OVINPIADES MONDIALES / Le 30 septembre à
Marguerite, dans le Puy-de-Dôme accompagné de François Madeuf,
technicien à la coopérative Copagno, a installé différents dispositifs pour
faciliter ses travaux quotidiens et saisonniers.
Brioude et le 1er octobre au Sommet de l'élevage
a lieu la seconde coupe du monde des jeunes
bergers. Une occasion de susciter de nouvelles
vocations parmi le jeune public.
En élevage ovin aussi,
Les jeunes bergers
à
l'honneur
on peut se faciliter la vie !
C
S
ur l’exploitation de Philippe Bergogne, éleveur de 500 brebis Rava,
tout est fait pour faciliter le travail.
Depuis 2011, il a aménagé ses deux tunnels avec différents dispositifs de distributions alimentaires et réalisé un parc
de contention. « Je tenais à ménager mes
efforts sans pour autant avoir à reconstruire des bâtiments. Les solutions qui
ont été trouvées me permettent aujourd’hui de gagner du temps et de réduire
la pénibilité », explique l'éleveur.
e sont 22 délégations étrangères
qui sont réunies au Lycée agricole
de Brioude Bonnefont en HauteLoire, le mardi 30 septembre 2014 pour
la seconde coupe du monde des jeunes
bergers. Réunissant 38 candidats âgés
de 19 à 25 ans, cette nouvelle finale des
ovinpiades est centrée autour du thème
de la formation. Existante depuis 2005,
cette manifestation réunira cette années
des jeunes bergers venus de grandes
nations moutonnières, comme la Nouvelle-Zélande ou encore l'Argentine.
« Les ovinpiades donnent une recrudescence d'intérêt et attirent les candidats
vers cette production » se réjouit Emmanuel Coste, président de la section
ovine d'Interbev. « Depuis nous sommes
connus et reconnus ».
Philipe Bergogne, éleveur ovin au Vernet-Sainte-Marguerite
dans le Puy-de-Dôme, a installé un convoyeur de botte dans ses
deux tunnels pour faciliter son travail au quotidien.
Un parc adéquat
L’éleveur commence par réaliser un parc
de contention digne de ce nom dans l’ancienne étable. Lors de ces travaux, il est
accompagné par François Madeuf, technicien à la coopérative Copagno . « Dans
ces parcs, il faut avant tout penser à la
fonctionnalité, souligne le technicien.
L’installation de portiques à des points
stratégiques, des aires de travail où les
intervenants ne sont pas à l’étroit ne sont
pas à négliger. Les éleveurs doivent également faire attention à l’emplacement
du parc. Ce dernier ne doit pas être trop
loin de la bergerie ni des parcelles pour
éviter des déplacements trop longs. Si
possible, il faut essayer de réaliser son
parc à l’abri de la pluie, dans un endroit
lumineux et facile à nettoyer. C’est toujours
plus agréable et moins fatiguant pour
l’éleveur de travailler dans de bonnes
conditions. »
Philippe Bergogne a donc suivi ces recommandations à la lettre. Il a installé
une cage de contention permettant par
un cornadis individuel de bloquer les
brebis pour les vacciner, les échographier
ou encore poser les éponges. Une cage
de retournement maintient les animaux
au moment du parage des pieds. Un
poste de tonte avec des barrières latérales amovibles a aussi été mis en place
ainsi qu’un parc de tri.
Des installations pas vraiment innovantes
mais qui rendent les travaux moins fastidieux, le tout pour un coût abordable.
« Lors de la conception d’un parc de
Encourager les échanges
contention, il faut veiller à répondre aux
besoins réels de l’éleveur mais aussi à
ses possibilités financières, poursuit François Madeuf. Aujourd’hui, il est possible
d’avoir un parc de tri entièrement automatisé via la lecture des boucles électroniques mais à un coût relativement élevé».
Pour Philippe Bergogne, son parc de
contention constitue « une délivrance »
qu’il regrette de ne pas avoir réalisé
avant.
Distribution alimentaire
facilitée
L’éleveur ne s’est pas arrêté en si bon
chemin puisqu’en 2013, il a aussi aménagé ses deux tunnels, longs de 50 et 35
mètres, en les équipant de différents
dispositifs pour faciliter la distribution
alimentaire.
Dans le premier tunnel, plusieurs vis
sans fin, délivrent aux agneaux la ration
alimentaire. Le système se met en route
dès que le niveau diminue dans les mangeoires. « Avant, je remplissais les bacs
à la main et deux fois par jour. Désormais,
je ne m’occupe plus de rien et ce système
Présent au Sommet de l’Elevage
Stand 370, allée M en extérieur
ne remet pas en cause la mobilité des
parcs à l’intérieur du bâtiment », se félicite
l’éleveur.
Par ailleurs, il a investi dans des
convoyeurs de bottes. Un treuil équipé
d’une pince a été installé sur des portiques métalliques sur la longueur des
tunnels. L’éleveur dépose la botte de
foin à l’entrée du bâtiment avec son tracteur, installe la pince de chaque côté de
cette dernière et avec une télécommande, actionne le treuil qui soulève et
tire la botte sur la longueur entre les
auges. L’éleveur n’a alors plus qu’à monter sur la partie centrale pour la dérouler
au fur et à mesure qu’elle se déplace.
Là encore, François Madeuf a conseillé
l’éleveur sur le choix de ce type d’équipement. « Un tapis d’alimentation n’était
pas justifié parce qu’il ne soulage pas vraiment la pénibilité du travail. Ici, l’éleveur
n’a pas à prendre de fourche pour distribuer le foin. »
Ces systèmes qui demandent tout de
même un investissement financier peuvent être aidés par les collectivités locales. ■
Mélodie Comte
Le mardi 30 septembre, une première
compétition débute avec une épreuve
théorique de reconnaissance des races
ovines. Un tri de brebis avec lectures de
boucles électroniques est également organisée. Les compétiteurs doivent en
outre procéder à l'évaluation de l'engraissement et du poids d'agneaux de
boucherie. A 16 heures, une conférence
est organisée sur la production ovine et
le renouvellement des générations d'éleveurs. La seconde partie de la compétition est organisée au Sommet de l'élevage à Cournon d'Auvergne le mercredi
1er octobre. Une épreuve de tonte se déroule à cette occasion. « Le jury est composé d'agriculteurs et de professeurs de
zootechnie » explique Emmanuel Coste.
« Le but est de renforcer la formation. Il
faut trouver des candidats au remplacement des fermes. C'est un problème international : toutes les fermes ovines ont
des déficiences de candidats. Il faut attirer
des gens qui viennent d'autres horizons
en dehors du milieu agricole classique ».
Au-delà de la compétition, la profession
entend favoriser les échanges entre
jeunes bergers des différents pays compétiteurs. En organisant des échanges
via le programme Erasmus ou des
bourses aux échanges, la filière espère
La seconde partie des Ovinpiades
mondiale se déroulera lors du Sommet
de l’élevage.
encourager les rapprochements au niveau international. « Il se passe des
choses sympas ! » sourit Emmanuel
Coste. « Il convient d'encourager le fait
que les jeunes partent à l'extérieur. Il faut
montrer l'image du métier à travers le
voyage et le partage ». ■
JP-B. P.
Sommet
de l'élevage
er
✓
Le mercredi 1 octobre à 14h30 et
le jeudi 2 octobre 2014 à 10h00
aura lieu une conférence intitulée
« l'élevage ovin face à de nouvelles
opportunités » organisée par
l'Institut de l'élevage et la chambre
régionale d'agriculture d'Auvergne.
Par ailleurs, une conférence sur
l'autonomie alimentaire des
élevages ovins est organisée par
l'institut de l'élevage le mercredi
1er octobre à 9h00. ■
Sommet de l’élevage ■ 13
Vendredi 26 septembre 2014
Transformation
AUTOMATISATION / La coopérative la Grande Rivière dans le Jura a investi
1290, chemin du contour
3,5 millions d'euros dans un nouveau bâtiment afin d'automatiser une
grande partie des tâches difficiles liées à la fabrication de Comté. Le travail
physique est devenu moins dur et la productivité a augmenté.
S
Le sous-sol abrite la génératrice vapeur
alimenté au gaz, trois tanks, un de
30 000 litres pour le lait et deux autres
pour le sérum. Au-dessous de l’atelier,
se trouvent toute la tuyauterie et les
pompes ainsi qu’un système hydraulique
qui permet de basculer les cuves. « Nous
en avons trois, en forme de double O qui
assure un meilleur rendement, c’est-àdire un poids optimum de fromages par litre. Ce qui reste toutefois immuable, c’est
le savoir-faire du fromager qui est le seul
à même, en plongeant la main dans le
caillé, d’éprouver sa texture et de reconnaître le bon moment pour le soutirage. »
Le caillé est alors aspiré par des pompes,
puis dirigé vers les moules, 72 au total,
de la presse tournante. Ici à Grande Rivière, le démoulage se fait au bout de
24 heures. Les fromagers ont juste à
Une véritable entreprise
RSC 793 649 427 - TVA FR 67 793 649 427
LA VENTE DIRECTE – LE PRIX – LE SERVICE- LA DISPONIBILITE
et déposées dans un bac. De manière
automatique, celui-ci se remplit de saumure dans laquelle les meules séjournent quelques heures et puis se vide tout
seul. Les fromages sont ensuite installés
en cave d’affinage.
Moins de bras
Mélodie en sous-sol
« Les pompes et les tuyaux sont situés
en sous-sol ce qui permet de dégager
l’espace de l’atelier », explique JeanJacques Charton, le président de la
coopérative Grande Rivière.
faire glisser les meules sur des tables
qui s’adaptent à la presse. « Une fois que
le démoulage est terminé, les rideaux de
la presse tournante s’abaissent pour un
lavage automatique et quotidien identique
à celui d’un lave-vaisselle », explique
Jean-Jacques Charton. A l’aide d’un palan, les meules sont ensuite soulevées
✆ 06 48 10 72 09 ✆ 04 74 85 65 41
✆ 06 42 32 75 19 ✆ 06 33 11 77 52
[email protected] ● www.dfae.fr
Une fruitière investit
pour améliorer
les conditions de travail
ituée à quelques mètres de l’ancien
atelier qui datait de la fin des années
70, la nouvelle fruitière de Grande
Rivière (Jura) a vu le jour il y a deux ans.
« Le choix était clair, soit l’atelier était
mis aux normes, soit il disparaissait purement et simplement », précise JeanJacques Charton, président de la coopérative et maire de Grande Rivière.
Cette nouvelle fruitière a intégré de
vastes locaux, modernes, dotés d’un
équipement de pointe en matière d’automatisation des tâches.
38260 Le MOTTIER
« La fruitière affine 80 % de sa fabrication », indique Jean-Jacques Charton.
Les caves sont équipées d’un robot qui
assure les opérations de frottage au sel
et de retournement. « Compte tenu du
nombre de place, nous aurions besoin de
trois à quatre personnes supplémentaires
pour effectuer ces deux interventions extrêmement exigeantes physiquement, que
d’ailleurs plus personne ne veut faire aujourd’hui », confie le président de la coopérative.
« Cette automatisation a demandé un
temps d’adaptation, mais une fois que tout
le monde a pris ses marques, personne
ne regrette les anciennes méthodes. En
deux ans, nous avons l’impression d’avoir
changé de siècle. Avant l’atelier était vétuste, avec du matériel qui laissait à désirer.
Aujourd’hui, l’équipe qui est assez jeune
se réjouit des changements de conditions
de travail. Avant la création du nouvel atelier, la fromagerie comptait quatre fromagers, aujourd’hui ils ne sont que trois,
indique Jean Jacques Charton, les équipements permettent, les dimanches par
exemple, de fonctionner avec un seul fromager. »
Grues forestières
Remorques de débardage
Scies, Scies tapis,
Tapis monte bois, fagoteuse
Lamiers
Sécateurs
Fendeuse de bûches
Presses à granulé
Broyeurs de Branches
Grappins
Rotators
Flexibles hydraulique
Service technique
Exemple :
ensemble de débardage WEIMER
Grue 5,10 m + remorque 6 tonnes homologuée route
10.450 €H.T.
T.V.A. 20% soit 12540 €TTC.
Attirer les jeunes
Maître fromager depuis sept ans à
Grande Rivière, Jean-François Troutet
ne cache pas sa satisfaction quant à ses
nouvelles conditions de travail. « Avec la
robotisation, on ne porte plus rien. Même
l’installation pour l’affinage, que l’on fait
encore à la main, pourrait être effectuée
par le robot. Notre confort de travail a
vraiment évolué, grâce à la programmation
de certaines tâches, les temps de surveil-
lance ont diminué. L’automatisation du
lavage des moules évite que l’on ait
constamment les bras dans l’eau. Le travail en cave, première tâche du matin, est
désormais assuré par le robot, on ne sale
plus, on ne tourne plus les meules manuellement. Cette amélioration des conditions de travail augmente l’attrait de la
profession aux yeux des jeunes qui ont
envie de se lancer dans cette voie. » ■
Magdeleine Barralon
Justine Virey, aidefromager, entre
Jean-François
Troutet et JeanJacques Charton
devant les trois
cuves en double O,
montées sur vérin
hydraulique.
✓
Négociant
en
matières
premières
pour
l’alimentation
animale
Onze salariés dont trois fromagers, deux chauffeurs, quatre vendeurs.
Collecte de 6,5 millions de litres par an, 22 producteurs, dont dix sur
Grande Rivière, douze communes collectées, cinq heures de ramassage.
6 000 places d’affinages, 14 000 meules produites, vendues par deux
boutiques l’une à Grande Rivière, l’autre à Morbier.
Coût de la création de la nouvelle fromagerie : 3,5 millions d'euros dont
1,5 million d'euros pour le matériel et 1,5 million d'euros pour le bâtiment,
auquel s'ajoute 300 000 euros pour la galerie de visite.
Total des aides : 700 000 euros, emprunt de 2 millions d'euros, le reste
étant financé sur fonds propres.■
Présent au sommet : hall 1 - Allée G - stand 235
Dans les caves d’affinage, c’est un
robot qui prend les meules, les tourne,
puis les frotte avec du sel avant de les
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14 ■
Sommet de l’élevage
Vendredi 26 septembre 2014
Transformation
ATELIERS DE TRANSFORMATION / La réglementation relative à
l'aménagement des ateliers de transformation est très exigeante. Une
complexité déroutante pour certains producteurs qui doivent obtenir un
agrément européen, nécessaire pour commercialiser leurs produits.
CONTRÔLES / La direction départementale de
protection des populations est chargée de
délivrer les agréments européens aux ateliers
de transformation d'une part et de procéder
aux contrôles sur place d'autre part
Aménager son atelier :
Veiller à la qualité
de nombreuses contraintes sanitaire des ateliers
L
A
gréments, contrôles, procédures,
les contraintes sont nombreuses
lors de la réalisation d'un atelier
de transformation. Qu'il s'agisse d'un
atelier de transformation du lait ou de
la viande, la réglementation est très
exigeante. En fonction du circuit de commercialisation dans lequel se classe
l'atelier, les contraintes ne sont pas
les mêmes. Deux catégories principales
d'ateliers se distinguent. Ceux qui sont
dispensés d'agrément sanitaire européen et ceux pour qui une procédure
administrative préalable est obligatoire.
Deux catégories
d'ateliers
Si l'ensemble de la production est vendue au consommateur final, sans aucun
intermédiaire (vente à la ferme, marchés
etc), l'atelier se classe dans une catégorie appelée « remise directe ». Dans
ce cas, la procédure est uniquement
déclarative. « A partir du moment où la
déclaration est faite, on peut commencer
la production sans contrôle », explique
Yves Arnaud, responsable atelier technologique à l'ENILV d'Aurillac. « Il faut
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tout de même mettre en place un plan de
maîtrise sanitaire », souligne-t-il. Cela
implique notamment de décrire les procédures de fabrication, de traçabilité
ainsi que les auto-contrôles (analyses
de températures notamment). Applicables depuis 2006, l'ensemble de ces exigences sont prévues dans le « paquet
hygiène ». Cela comprend un ensemble
de règlements communautaires spécifiques à l'aménagement des ateliers de
transformation. Par ailleurs, ces règles
concernent également les ateliers qui
vendent une partie de la production à
un intermédiaire. Pour cela, il ne faut
pas vendre plus de 30 % du volume de
production hebdomadaire dans un rayon
de 80 km autour de l'exploitation. Dans
ce cas, une « dérogation à l'agrément »
européen est possible. « Ces ateliers ne
peuvent faire de prestation de service »,
prévient Yves Arnaud. « Il faudrait alors
un agrément ». Cet agrément européen
est obligatoire dans le cadre de la vente
des produits transformés aux commerces de détail. « Il faut réaliser un
dossier d'agrément sanitaire qui sera validé par la DDPP. L'administration valide
les plans, les circuits, les procédures de
fabrication ainsi que les auto-contrôles »,
explique Yves Arnaud. Seuls les ateliers
de transformation « végétale »
(conserves ou frais) ne sont pas soumis
à cet agrément.
La marche en avant
Lors de l’aménagement de l'atelier de
transformation, plusieurs principes sont
à respecter, qu'il s'agisse de la transformation de produits laitiers ou carnés.
Tout d'abord, la marche en avant. Afin
d'éviter les contaminations entre produits, les matières premières et produits
finis ne doivent pas se croiser. Dans un
atelier laitier par exemple, le lait et les
fromages ne doivent pas être en contact.
Ils doivent passer par des pièces différentes, ou être déplacés à des moments
distincts. Par ailleurs, les pièces doivent
être spécialisées par type d'activité,
comme la découpe et la transformation
par exemple. Enfin, les secteurs doivent
être clairement séparés. Les pièces
propres sont séparées des laveries, les
zones humides séparées des zones
sèches, les pièces froides séparées des
pièces chaudes.
De nombreuses normes d'agencement
des locaux sont à respecter : une inclinaison du sol adaptée, des murs lisses
et lavables, un éclairage suffisant, des
aérations efficaces.
De même, l'équipement doit être
conforme au paquet hygiène : une table
en inox pour les préparations, du matériel en verre ou inox pour faciliter la
désinfection. « En général ça se passe
bien », explique Yves Arnaud. « Il y a eu
un gros travail des chambres d'agriculture, particulièrement en Rhône-Alpes
et en Auvergne. Des formations ont été
mises en place », se réjouit le responsable qui souligne néanmoins la complexité des règles : « Un producteur qui
tombe seul là dedans, sans conseils, est
perdu. » ■
a DDPP est chargée, dans chaque
département, d'instruire les dossiers de demande d'agrément européen des ateliers de transformation,
en lait ou en viande. Qu'il s'agisse d'une
entreprise de 1500 ou de 15 personnes,
l'administration a les mêmes exigences.
« Nous sommes obligés d'exiger les
mêmes choses car les conséquences
concernent la santé publique », explique
Sandrine Ayral, de la DDPP de la Loire.
Cependant, afin de garantir la proportionnalité de l’exigence, l’application des
critères est adaptée par l’administration
à l'activité développée par l’entreprise.
L’objectif partagé par l’ensemble des
acteurs est de garantir au consommateur final la livraison d’un produit sain.
Agrément conditionnel
La réglementation permet de délivrer
des agréments conditionnels si l'ensemble des critères ne sont pas remplis
lors de la mise en service de l'atelier.
Un agrément est alors délivré pour une
période de trois mois, renouvelable une
fois, permettant la commercialisation.
Un contrôle mensuel permet d'évaluer
l'avancée de la mise aux normes. « Au
terme des trois mois, si nous ne constatons pas d'amélioration, l'agrément n'est
pas renouvelé. En revanche, si des amé-
liorations sont enregistrées et que les
procédés sont maîtrisés, l'agrément est
renouvelé. Lorsque tous les critères sont
remplis, l'agrément définitif est donné »,
explique Sandrine Ayral.
Contrôles inopinés
Enfin, la DDPP procède à des contrôles
au sein des ateliers de transformation.
Inopinées, ces visites permettent de
vérifier si toutes les règles d'hygiène
sont remplies. « Il faut qu'on voit l'établissement dans son fonctionnement habituel », estime Sandrine Ayral. Si un
manque d'hygiène met en cause la
santé des consommateurs, une palette
de mesures sont à la disposition de
l'administration. Une mise en demeure
avec obligation de nettoyer peut être
prononcée. La DDPP peut également
suspendre l'agrément ou le retirer définitivement si les circonstances l'exigent.
Si un état de dégradation ne permet
pas d'autres solutions, l’administration
peut également fermer l'établissement
pour une mise en conformité. « Ces
mesures sont prises par arrêté préfectoral », explique Sandrine Ayral. Les
procédures sont contradictoires et donc
susceptibles de recours devant le tribunal administratif. ■
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Vendredi 26 septembre 2014
Transformation
FROMAGERIE DE CITEAUX / En 2010, l'Abbaye de Citeaux (Côte-d’Or) s'est dotée d'une nouvelle fromagerie, un investissement
d'importance (2,5 M€) qui a bouleversé le process de fabrication d'un fromage de haute réputation et les habitudes des
moines qui l'élaborent. Retour d'expérience.
Rigueur industrielle et savoir-faire artisanal
P
résent dès le démarrage de l'installation, frère Benoît, responsable
de la fromagerie, mesure le chemin
parcouru en quatre ans. La mise aux
normes et la construction de nouvelles
salles et caves ont fait basculer l'abbaye
dans un autre siècle. Salles aseptisées,
air purifié et renouvelé, éléments tout
inox flambant neuf capable de résister
à l'oxydation et au sel, pilotage électronique, écrans de contrôle à tous les
étages ou presque... En matière de mises
aux normes, nécessité a fait loi, quand
il s'est agi quatre ans plus tôt de se mettre en conformité avec les normes sanitaires. Il en allait du renouvellement
de l'agrément européen, une épée de
Damoclès qui menaçait l'équilibre économique d'une abbaye qui tire une
grande partie de sa subsistance de la
vente de ses fromages.
La technique au service
du temps monastique
Le fromage de Citeaux est réputé bien
au-delà de la région, où cette pâte pressée et lavée est fabriquée depuis 1930.
Son processus de fabrication a évolué
au fil des années, mais sans se préoccuper outre mesure des nécessaires
adaptations à l'évolution des normes sanitaires. Le coup de semonce des services
sanitaires a ainsi permis comme le souligne Frère Benoît, « de prendre
Les ferments constituent un élément
essentiel de la carte d'identité et de la
typicité d'un fromage. Ils sont préparés
une fois par semaine dans la salle des
ferments, pendant 5h dans une solution
à 40°.
conscience de nos points faibles » et de
repartir du bon pied en abandonnant
« des installations un peu désuètes" qui
ne respectaient pas vraiment "la marche
en avant ». En fait, résume non sans humour le responsable de la fromagerie
« on faisait tout à l'envers, mais cela marchait, l'affinage récupérait bien des aberrations ».
Du passé, l'Abbaye a fait table rase ou
presque, puisque les anciennes installations ont été carrément abandonnées
au profit de nouvelles salles et de nouvelles caves, logées dans le même corps
de bâtiment. Un process rigoureux, bien
encadré techniquement, s'est mis en
place. Les installations ont été définies
et paramétrées en fonction d'un cahier
des charges, toutes les étapes de la production ont été rationalisées et au passage les moines en ont profité pour mieux
caler les étapes de fabrication avec les
temps monastiques. Le lait mature maintenant dans les cuves pendant le temps
de la messe... La rationalisation des pratiques a permis des gains de temps en
concentrant le temps de fabrication et
installant les équipements sur deux niveaux au lieu de trois précédemment.
Les trois fabrications antérieures ont
été contractées sur une seule journée,
soit 12h de travail (de 6h à 17h) au lieu
des 36 heures du passé. Le progrès technologique a totalement bouleversé le
process. L'acidification, notamment, se
réalise aujourd'hui en 2h30 (le temps
dévolu au repas), contre 24 heures avant.
Les moules microperforés sont
rangés sur deux
grandes tables inox
(plus de 432 par
table), au-dessus, la
rampe de dispersion
projette le caillé
dans les moules de
14 cm de diamètre.
Après un temps de
saumurage et
d'égouttage, les
fromages sont
ensuite pressés
automatiquement à
1,8 kg.
La salle de fabrication actuelle « a un
petit côté cathédrale » apprécié par frère
Benoît, avec ses deux tables de moulage,
ses moules micro-perforés, ses rampes
de dispersion. « Nous sommes passés
d'un cadre quasi artisanal à un process
plus rigoureux, nous avons une meilleure
maîtrise de l'ensemble, mais nous avons
aussi une plus grande fragilité face aux
Trois caves pour trois semaines d'affinage, les frères qui s'en occupent comme
frère Benoît lavent chaque jour les fromages à la main. Un hygromètre, avec sonde
sèche et sonde humide compare la température sèche et la température humide. Il
corrige l'ambiance en conséquence.
Génétique et modernité
✓
Le fromage de Citeaux est fabriqué à partir du lait d'un troupeau de vaches
de race montébéliarde à forts indices génétiques. Les 600 000 litres
produits annuellement par les 60 à 70 vaches en production sont
intégralement transformés, « tout et rien que cela », précisent les moines.
L'abbaye produit ainsi 80 000 tonnes de fromage par an, soit 100 000 unités.
Les pratiques d'élevage (conduite du troupeau, alimentation, sélection...) ont
pour objectif d'harmoniser la richesse et la qualité du lait, clé de voûte de la
typicité du fromage de Citeaux. Récemment, l'abbaye s'est dotée d'une
nouvelle salle de traite (2X8 avec traite par l'arrière) équipée d'un système
automate réglant notamment l'aspiration en fonction des spécificités de
chaque quartier. L'installation permet de traire 70 vaches en une heure, ce
qui profite à la production et à la qualité du lait.
L'abbaye engraisse depuis peu des jeunes mâles, elle optimise ainsi la
gestion de ses hectares de pâturage, tout en valorisant le petit lait. Ce coproduit de la production fromagère, jusqu'alors épandu, est
particulièrement apprécié par les animaux à l'engraissement et concourt à
moindres frais à leur croissance.■
aléas. C'est ce qui arrive quand on passe
de 10 km/h à 300 km/h, le moindre grain
de sable et c'est la sortie de route. »
Concilier le beau et le bon :
un pari tenu
Des sorties de route il y en a eu quelquesunes, des incidents de salage notamment, mais toutes ont été maîtrisées aujourd'hui. C'est aussi le prix à payer
quand il faut entrer « dans le cadre de la
standardisation des normes et des goûts ».
Pour les frères, le challenge consiste
toujours « à concilier le beau (l'aspect) et
le bon (le goût) ». Et le pari est tenu, en
partie grâce aux installations high-tech,
mais aussi grâce au savoir-faire et aux
mains qui ne veulent surtout pas renoncer au lavage manuel des fromages. Un
rituel immuable, répété chaque jour, qui
permet de toucher, de sentir et d'évaluer
les évolutions de chaque pâte. Et même
si les caves actuelles n'ont de caves que
le nom, tant la technologie est présente
pour mesurer l'hygrométrie, maintenir
une ambiance optimale pendant les trois
semaines que dure l'affinage, traquer
les bactéries indésirables... Rien ne remplace le toucher et un œil exercé pour
relever le petit défaut, mesurer les écarts
d'affinage, observer l'évolution du produit
et anticiper sa qualité gustative. Un moment d'intimité entre le fromager et sa
création qui se prolonge à l'emballage,
manuel lui aussi. Chaque fromage, même
dans une production standardisée, reste
unique, l'emballage doit donc respecter
cette part d'authenticité. « L'affinage
reste la part de l'artisan », confirme frère
Benoît, qui insiste « si les paramètres
sont industriels, le rapport à la matière
reste lui artisanal ».■
Anne-Marie Klein
Côté hygiène, sécurité maximum,
Frère Benoît est passé du simple
pédiluve à cette installation de
brossage automatique des bottes.
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