S`enrichir sans avilir - Equipe Paris

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S'enrichir sans avilir - Equipe Paris-St Joseph 1
S'enrichir sans avilir - Equipe Paris-St Joseph 1
S'enrichir sans avilir
Beaucoup autour de nous pensent (ou semblent penser) que l?on ne peut réussir dans le monde des
affaires que si on est un « loup parmi les loups » et que tous les moyens sont bons (quelle que soit leur
valeur morale), en d?autres termes, qu?il faut avilir pour s?enrichir. L?équipe Paris-Saint-Joseph 1
s?est posé un certain nombre de questions sur le thème : a-t-on intérêt à - et comment - concilier les
impératifs moraux et l?activité économique ?
Pour traiter ce thème, un « guide de discussion » a été préparé. Sont reprises ci-après quelques-unes
des remarques notées lors des deux réunions où ce thème a été discuté.
Premier exemple : relations avec les clients
Pour beaucoup, la relation professionnelle et marchande étant intéressée, on ne peut la considérer
comme un type de relations humaines dignes de ce nom. Ce jugement est cependant contredit par la vie
professionnelle commune où, s?il y a des clients qu?il faut « supporter », il y a aussi beaucoup de clients
avec lesquels, sur le long terme, il se crée des relations, sinon d?amitié, au moins d?une certaine
sympathie réciproque. Il est rappelé que celui qui est considéré par beaucoup comme le fondateur de la
science économique, Adam Smith, était d?abord un moraliste et qu?une vertu humaine fondamentale
était pour lui l?empathie.
Dans les affaires, on cherche évidemment son intérêt propre, mais les « vraies » bonnes affaires sont
celles où les deux parties trouvent un intérêt commun (un aspect du bien commun). Et si les bonnes
affaires ponctuelles ne sont pas à négliger, ce n?est pas uniquement par des « coups » que l?on crée ce
goodwill qui est la reconnaissance d?un service de qualité offert sur le long terme.
Enfin, nous, entrepreneurs et dirigeants chrétiens, n?avons-nous pas le devoir, même lorsque nous
sommes en relations d?affaires avec nos clients, de ne pas les regarder uniquement sous l?angle
économique ? Si aimer autrui est, comme le dit la définition classique, « vouloir et faire le bien de notre
prochain », les services que nous rendons sont un aspect particulier et spécifique du bien que nous
devons vouloir et faire pour notre client.
Deuxième exemple : la nécessité de l?esprit d?entreprise
L?activité économique est pour beaucoup de nos contemporains (et même au niveau politique) quelque
chose de naturellement stable. La réalité est toute autre : l?activité économique est essentiellement
évolutive et en déséquilibre permanent. Les entreprises, nos entreprises, ne survivent que grâce à
l?innovation, à la volonté de créer de nouveaux et de meilleurs produits qui satisferont plus les clients
potentiels, à leurs facultés d?adaptation.
Le refus de l?esprit d?entreprise, qui plus est, conduit à la sclérose de l?existant : quand priment la routine
et l?irresponsabilité, la qualité des services offerts ou des biens produits a tendance à baisser et la
quantité même de biens et services produits se réduit. D?où l?augmentation de la pauvreté.
Troisième exemple : l?activité économique est-elle aussi une forme de coopération sociale ?
La solidarité est souvent considérée comme une expression de la charité personnelle ou, au niveau de
la collectivité nationale, comme le résultat d?une politique redistributive. Il existe cependant un autre
aspect de la solidarité qu?il ne faut pas mépriser. Il faut avoir conscience que pour obtenir tout bien
économique (et pas qu?économique, d?ailleurs), nous dépendons des autres et réciproquement. Ce
type de solidarité est très extensif car pour beaucoup de biens, même ordinaires, il peut y avoir eu des
centaines et des milliers de personnes impliquées dans toute la supply chain. On peut regretter la
solidarité de proximité d?antan (la famille, le clan?) mais elle n?aurait pas permis les augmentations de
productivité qu?a connues le monde moderne et qui seules ont permis de réduire le taux de pauvreté
dans le monde et le décollage des pays émergents.
En tant qu?entrepreneurs et dirigeants, il nous faut rappeler à temps et à contre temps que cette forme de
solidarité est nécessaire au bien commun.
Jacques-Michel Peu Duvallon et Nicolas Delouis
Guide de discussion à télécharger [2]
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