La filière forêt et bois en Savoie - Le Conseil départemental de Savoie
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La filière forêt et bois en Savoie - Le Conseil départemental de Savoie
savoie mag LE MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL DE LA SAVOIE # AVRIL 2006 N° 19 À LA UNE SERVICES PUBLICS EN SAVOIE: PARTOUT ET PLUS VITE GENS D’ICI DU CHAMP À L’ASSIETTE ACTUALITÉS LE BUDGET 2006 DU CONSEIL GÉNÉRAL VOTÉ DOSSIER La filière forêt et bois en Savoie WWW.CG73.FR EN IMAGES 2006 collégiens ont été invités par le Conseil général sur les sites des Jeux olympiques et paralympiques de Turin 2006. Les premiers chanceux ont pu assister notamment aux brillantes performances des biathlètes français. 6 février 2006 la flamme en provenance d’Olympie, a fait étape à Albertville après un passage par Chambéry où une foule nombreuse et les 37 conseillers généraux l’attendaient. 14 février 2006 Depuis le début de l’année 2006, les étudiants savoyards ont à leur disposition un nouvel espace sportif polyvalent, construit par le Conseil général à la place de l’ancien Hangar Militaire n° 4 sur Savoie Technolac, ainsi qu’un terrain extérieur sur gazon synthétique. Bravo aux 3 médaillés olympiques savoyards des Jeux de Turin ! De gauche à droite : Delphine Peretto, médaillée de bronze en relais 4x5km (Beaufort, biathlon), Sandra Laoura, médaillée de bronze en bosses (La Plagne, ski acrobatique), Joël Chenal, médaillé d'argent en slalom géant (La Rosière, ski alpin). 02 Philippe BAS Ministre délégué à la Sécurité Sociale, aux Personnes Âgées, aux personnes Handicapées et à la Famille, visite la Maison Départementale du handicap. LE MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL DE LA SAVOIE SOMMAIRE 19 À LA UNE 04 • Services publics en Savoie : partout et plus vite. ACTUALITÉS 06 •« Collégiens au concert » fête ses 10 ans sur scène. • Les anciens Conseillers généraux jeunes toujours mobilisés. • Le Conseil général investit 440 euros pour chaque Savoyard. DOSSIER 10 • La filière forêt et bois en Savoie. TERRITOIRES 16 • A41 : 2e tranche des travaux sous le tunnel de l’Épine. 16 février 2006 : le 150e contrat d’insertion Revenu Minimum d’Activité depuis novembre 2004 est signé. Un résultat encourageant qui témoigne de l’efficacité de la politique d’insertion menée par le Conseil général. ÉDITORIAL MÉMOIRES 18 • Les Nuits Romantiques du lac du bourget. TEMPS LIBRE 20 • Rendez-vous sur la base départementale d’aviron du lac d’Aiguebelette ! PLUS DE COMPÉTENCES, plus de services L’année 2006 a ouvert une nouvelle ère pour le Conseil général,celle de la mise en œuvre effective de l’Acte II de la décentralisation. Compensé par des dotations de l’État, le transfert des nouvelles compétences acquises par le Département ne coûtera rien au contribuable savoyard en 2006, tout en organisant de nouveaux services dans la proximité. « Service » et « proximité », plus que jamais ces deux maîtres mots caractérisent l’ambition du Conseil général ! Le premier trimestre qui vient de s’achever en témoigne particulièrement bien avec la signature symbolique du 150e contrat d’insertion « Revenu Minimum d’Activité », l’installation d’un guichet unique « énergies renouvelables » pour les particuliers, l’appui au déploiement des technologies haut-débit sur notre territoire ou la mise en service d’un nouvel équipement sportif pour les étudiants savoyards. Le premier budget primitif d’après décentralisation adopté le 7 février dernier confirme dans les chiffres l’implication départementale dans la vie quotidienne des Savoyards, à tous les âges et dans toutes les activités, du loisir à l’économie en passant par les transports, la culture, l’éducation et plus que jamais l’action sociale qui demeure le 1er budget du département avec une progression de 15% cette année.Notre magazine se veut l’écho de cet engagement concret à vos côtés! Sans en modifier l’organisation générale, nous avons souhaité qu’il soit plus dynamique, plus illustré et donc plus agréable à lire. Le numéro d’avril que vous découvrez est la première traduction de cette évolution. Avec toujours la même volonté de transparence. Vous êtes désormais près de 183 000 foyers à le recevoir dans votre boîte aux lettres tous les 2 mois, y compris si vous avez apposé un autocollant « Stop Pub ». N’hésitez pas à nous faire part de vos observations et de vos remarques. Nous pourrons ainsi répondre au mieux à vos attentes. Bonne lecture, Jean-Pierre Vial, Sénateur Président du Conseil général de la Savoie GENS D’ICI 15 • Du champ à l’assiette. PLACE PUBLIQUE 23 DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Jean-Pierre Vial COORDINATION Anne-Sophie Mégel RÉDACTION Anne-Sophie Mégel, Florence Gérard, Yves de Langhe, Bruno Fournier CRÉDIT PHOTOS COUVERTURE : G.Lansard Photostar – OT La Rosière – Sylvie Friess - Olivier Sébart/ADEME 2003 – Jean-Pierre Clatot – Pays de Savoie Solidaires - Label Image – Alain Blumet - Marc Robert / Serfob – ONF – PNR des Bauges – Ch.Huret /AREA – Bruno Fournier - Marc BELLET, aviron club du lac d'Aiguebelette – Jean-Sébastien Faure EN BRAILLE AUSSI : Savoie Magazine est édité et diffusé gratuitement en braille et en cassette. Toute personne handicapée visuelle qui ne serait pas destinataire de cette parution peut en faire la demande à Savoie Magazine. CRÉATION : Esprit Public - RÉALISATION : Bienvenue sur Mars COMMISSION PARITAIRE en cours SITE INTERNET www.cg73.fr ISSN 0991-3734 — DÉPÔT LÉGAL 1er trimestre 2006 IMPRESSION Groupe OPALE — ISTRA DIFFUSION La Poste Square Paul Vidal, Chambéry TIRAGE 185 000 exemplaires 03 SAVOIE MAGAZINE AVRIL 2006 À LA UNE Maintenir un point postal dans une commune : le “bar-alimentation” d’Attignat-Oncin SERVICES PUBLICS EN SAVOIE: partout et plus vite Hier avec le courrier, aujourd’hui et demain avec l’Internet, la communication reste un enjeu important, le fil qui relie les citoyens entre eux et à leur administration tout en leur offrant une ouverture sur le monde. Pour maintenir ce lien, parfois menacé par les contraintes économiques ou géographiques, le Conseil général s’est résolument engagé depuis plusieurs années pour soutenir le déploiement et le maintien des services publics sur l’ensemble du territoire de la Savoie. Premiers concernés par ce redéploiement : le réseau postal et le haut-débit. En 2003, la Savoie a été désignée département pilote pour expérimenter le maintien des services publics en milieu rural. Deux protocoles signés avec La Poste, le dernier le 17 janvier 2006, en présence de Jean-Claude Bailley,Président du groupe La Poste,sont venus confirmer la volonté des deux parties de proposer aux Savoyards une qualité de service postal égale sur l’ensemble du département. Ils précisent en outre que toute modification du réseau des points de contact de La Poste en Savoie devra se faire après une concertation 04 préalable, accompagnée de propositions alternatives. - 157 points de contact de la Poste maintenus sur la Savoie, - 6 agences postales communales et 6 Relais Poste Commerçants créés depuis le premier protocole (2004). Parmi les alternatives possibles figure la délégation de certains des services assurés normale- ment par la Poste (vente de timbres, envoi de courrier, dépôt et réception de colis ou encore opérations financières courantes) à un commerçant ou une commune. Pour soutenir les communes et les commerçants qui s’engageraient à prendre en charge ces services un fond d’aide à l’investissement a été créé : CREAPOST. Le Département s’est aussi engagé à rechercher toutes les formes d’aide dont pourraient bénéficier les candidats gestionnaires et à communiquer sur la création de chaque relais dans le Savoie Mag et sur le site Internet www.cg73.fr.Vous serez donc tenu informé en temps réel ! De son côté, La Poste prévoit des indemnisations plus importantes en faveur des collectivités et des commerçants. 250 à 900 € mois seront accordés à chaque point de contact selon sa nature et les agences postales communales PRATIQUE » L’ADSL, COMMENT ÇA MARCHE ? C’est une technologie qui permet une connexion sensiblement plus rapide que les modes de connexion classiques. Elle donne ainsi accès à des services plus gourmands en volume (téléchargement légal de vidéo, télévision ADSL, visioconférences, etc.) et laisse disponible la ligne téléphonique même lorsque vous êtes en train de surfer. Pour bénéficier de l’ADSL, il faut d’abord vérifier que votre commune est reliée au réseau (contacter France telecom au 1014), puis s’abonner à un fournisseur d’accès qui vous transmettra un kit de connexion à installer. Pour plus d’informations : mission nouvelles technologies du Conseil général : 04 79 96 88 40 La couverture haut-débit de la Savoie a doublé en trois ans seront en outre dotées d’un équipement informatique. La Poste assurera elle aussi la promotion des points de contact et les gestionnaires bénéficieront par ailleurs d’une formation et d’un suivi mensuel. Ultime témoignage de la bonne coopération des deux administrations:l’installation de deux cyberkiosques sur les communes d’École en Bauges et de Saint-Jean-de-Belleville. Ces deux bornes interactives, achetées par le Département, permettent aux habitants d’accéder aux principaux services publics en ligne et de bénéficier d’une adresse mail. LE HAUT-DÉBIT JUSQU’AU FOND DES VALLÉES Car le développement des technologies numériques au bénéfice des Savoyards est aussi une des priorités du Conseil général. En premier lieu, la mise à la portée de tous de l’ADSL, technologie désormais indispensable pour toute navigation confortable sur le web. Le taux d’équipement ADSL du département est ainsi passé de 44 % en 2002 à 96 % fin 2006, 40 % des abonnés bénéficiant par ailleurs du « dégroupage » qui permet de faire jouer la concurrence entre les différents opérateurs. Cela dit, la géographie de la Savoie ne permet pas d’offrir cette technologie à tous les foyers. C’est pourquoi le Conseil général participe à des solutions WIFI qui permettent d’utiliser les ondes radios à la place de la ligne téléphonique. Une centaine d’abonnés en Chautagne et dans l’Avant-pays savoyard en profite déjà et le Département n’a pas l’intention de s’arrêter en si bon chemin puisqu’il mène actuellement une expérimentation en zone rurale sur « les courants porteurs en ligne », c’est-à-dire sur l’utilisation du réseau EDF pour acheminer le haut-débit. YENNE AIX LES BAINS ZOOM » LE RELAIS POSTE D’ATTIGNAT-ONCIN Depuis juin 2005, la commune savoyarde bénéficie d’un relais poste commerçant (RPC) qui profite aussi aux communes voisines de La Bauche et Saint-Franc. Le relais, installé dans un commerce multiservices, perçoit de La Poste pour les services rendus un fixe mensuel et une commission sur chaque opération. « Pour les communes rurales et les petits commerces comme le notre, c’est un ballon d’oxygène » reconnaît M. Bisi, le gérant, « d’autant plus que ça nous apporte un volume de clients supplémentaire ». Pour ces derniers, après la déconvenue de la fermeture de l’ancien bureau, la satisfaction est aussi au rendez-vous. « Après un petit temps d’adaptation, ajoute M. Bisi, ils ont appris à apprécier la proximité de ce nouveau service, particulièrement pour les colis qu’ils n’ont plus à aller chercher à des kilomètres. Un changement dans leurs habitudes, certes, mais qu’ils n’ont pas mis beaucoup de temps à intégrer ». ALBERTVILLE CHAMBERY MOUTIERS SAINT JEAN DE MAURIENNE Taux de couverture, en lignes 2002 : 44 % Fin 2005 : 91,1% Prévu fin 2006 : 96,3 % 05 ACTUALITÉS INFOS PRATIQUES PERSONNES HANDICAPÉES - La Maison Départementale du Handicap est opérationnelle depuis le 1er janvier dernier. Pour tout renseignement, rendezvous 110 rue Sainte-Rose à Chambéry le lundi de 13h à 17h30 et du mardi au vendredi de 9h à 12h et de 13h à 17h30 ou par téléphone au N) vert : 0 800 0800 73. - Une nouvelle prestation de compensation est en place pour les personnes handicapées de 20 à 60 ans, dont notamment l’allocation compensatrice tierce personne (ACTP) arrive à échéance. Formulaires disponibles sur demande au Centre communal d’action sociale (CCAS) de votre chef-lieu de canton, du Territoire de Développement Social (TDS) dont relève votre domicile ou de la Maison départementale du Handicap. - L’état des lieux définitif, préalable à l’élaboration du schéma départemental en faveur des personnes handicapées (2006/2011), est bouclé. Si vous souhaitez en consulter le contenu, il vous suffit de vous connecter sur le site Internet du Conseil général : www.cg73.fr TRANSPORTS SCOLAIRES Chaque année, le Conseil général assure le transport de plus de 25 000 élèves de leur domicile à leur établissement scolaire. Tous les écoliers, collégiens et lycéens concernés vont recevoir dans quelques semaines une fiche d’inscription pour l’année scolaire 2006 – 2007. Ces formulaires distribués par les établissements d’enseignement début mai devront impérativement être retournés à la mairie de votre domicile avant le 10 juin prochain. Des fiches vierges sont également disponibles dans les mairies, les établissements, auprès des organisateurs délégués de transports (structures intercommunales) et directement à la Direction Départementale des Transports (Bâtiment l’Adret à Chambéry-le-Haut – [email protected]) à leur établissement scolaire. CULTURE « COLLÉGIENS AU CONCERT » fête ses 10 ans sur scène Depuis 1996, les collégiens savoyards et hautsavoyards ont droit à des concerts privés de l’Orchestre des Pays de Savoie. Un privilège qui soufflera ses 10 bougies au mois de juin prochain. Pour l’occasion, 3 000 jeunes passeront du statut de spectateur à celui de chanteur et de l’obscurité des salles à la lumière de prestigieuses scènes ! En 10 ans, à raison d’une dizaine de concerts par an, les élèves des collèges de Savoie et HauteSavoie ont été particulièrement gâtés. Le succès de l’opération soutenue par l’Assemblée des Pays de Savoie, repose sur une étroite collaboration entre l’Orchestre des Pays de Savoie, l’Éducation Nationale, les professeurs de musique des établissements et les scènes culturelles des deux départements. Dans le dispositif, le concert est l’aboutissement d’un travail pédagogique, commencé en classe par l’écoute et l’analyse des œuvres puis complété juste avant le concert par une présentation succincte de la Directrice musicale, Graziella Contratto. Pour beaucoup, c’est une première rencontre avec la musique, un orchestre de chambre et une salle de spectacle. L’occasion d’y prendre goût aussi ! Au mois de juin prochain, c’est un concert un peu particulier qui attend les collégiens. Pour fêter les 10 ans de l’opération, l’Orchestre a demandé au jeune compositeur Alain Berlaud de créer une œuvre qui puisse être chantée par les chorales volontaires des collèges des deux départements. Commande honorée avec « Pays, Paysages, Visages », une création pour orchestre, bande électronique, groupe de rock, chorales d’enfants et vidéo. « La chorale du collège de Novalaise, un jour de carnaval… Mise en scène par Moïse Touré, cette création a été composée sur les textes de « Feuilles d’herbe » de l’auteur américain Walt Whitman. Beaucoup de surprises en perspective pour une œuvre inspirée des musiques du monde, avec des couleurs sonores très diverses auxquelles s’associent des images réelles et virtuelles ! CALENDRIER DES CONCERTS POUR LES COLLÉGIENS - Mardi 6 juin 2006 à 14 h 15, Dôme Théâtre, Albertville - Jeudi 8 juin 2006 à 14 h 15, Espace Malraux Scène Nationale, Chambéry Contact et renseignements : 04 79 33 42 71 Courriel : [email protected] TÉMOIGNAGE Cyrille Colombier, professeur d’éducation musicale au collège de Novalaise et coordonnateur des chorales des collèges de Savoie. « C’est un véritable défi à relever ! Nous sommes cinq collèges en Savoie et sept en Haute-Savoie à préparer l’événement avec nos chorales. Les enseignants ont fait un stage avec le compositeur pour découvrir l’œuvre et dès la rentrée de septembre, on s’est mis au travail avec les enfants. À Novalaise, 50 collégiens de la 6e à la 3e participent à ce projet et même 3 enseignants. Ce n’est pas évident car ils n’ont qu’une vue partielle de l’ œuvre pour le moment. On répète les chansons toutes les semaines après le temps scolaire et en plus de notre spectacle de fin d’année autour du rock… C’est un vrai challenge de les mener au bout de l’aventure, même si à la clé il y a un spectacle sur la scène d’une grande salle (on sera au Dôme d’Albertville sans doute), accompagné par un orchestre professionnel ! » 06 JEUNESSE Les anciens CONSEILLERS GÉNÉRAUX JEUNES toujours mobilisés Ils ont attrapé le virus de l’action citoyenne collective pendant leur année de mandat au Conseil général ! Vingt-cinq anciens CGJ ont décidé de créer une junior association, baptisée « Sourire au monde », pour prolonger leur engagement. Ils sont désormais lycéens, toujours originaires des quatre coins de la Savoie et ils ont décidé de garder le contact ! Pour le moment ils sont 25, issus des promotions 2004 et 2005 du Conseil général des Jeunes, bien décidés à poursuivre leur aventure citoyenne dans un cadre associatif.Véra Kempf et Aline Cocchi, lycéennes à Chambéry, témoignent de l’enthousiasme que suscite cette initiative : « Sur un plan humain, l’expérience au CGJ nous a beaucoup apporté. On s’est senti utile et on a gagné en confiance personnelle. On souhaite mettre à profit cette expérience et ce que l’on a appris en continuant à s’impliquer. On sait maintenant que si l’on ne peut rien faire seul, on peut faire beaucoup ensemble, même si l’on est jeune! » Née de la volonté de créer une passerelle entre les différentes générations de jeunes élus départementaux, l’association « Sourire au monde » vient d’accompagner les jeunes collégiens savoyards invités par le Conseil général aux Jeux paralympiques et prépare une exposition sur cette journée. Elle s’investira également dans la poursuite des échanges initiés par Pays de Savoie Solidaires et engagés en 2005 avec de jeunes Haïtiens. Un engagement que Véra résume dans une belle leçon de citoyenneté : « je ne peux plus imaginer rester dans un fauteuil devant ma télé ! C’est impossible pour moi de ne pas me bouger pour être utile aux autres ». Contact et renseignements : 04 79 70 63 09 – [email protected] Aline Cocchi et Véra Kempf, deux des anciens conseillers généraux jeunes membres de la nouvelle association. SOLIDARITÉ LE HIP-HOP rapproche Haïti et la Savoie Il y a deux ans, de jeunes Haïtiens étaient venus participer à une création chorégraphique en Savoie. En janvier dernier, trois d’entre eux sont revenus à Chambéry pour 15 jours de stage. Retour sur une coopération qui bouge… au rythme de la danse et des sons électroniques ! Depuis qu’ils ont participé à l’un des spectacles présentés à l’occasion de la quinzaine culturelle « Couleur Haïti » en janvier 2004, les jeunes danseurs haïtiens sont en contact avec la Compagnie chambérienne Alexandra N’Possee. Cette action s’inscrit dans le cadre du programme de coopération décentralisée Pays de Savoie – Dessalines, animé par Pays de Savoie Solidaires. Elle est soutenue par le Ministère des Affaires Étrangères français. Son objectif : permettre à une association locale de prendre progressivement en charge l’animation d’ateliers réguliers pour les enfants. Pour y parvenir, trois jeunes haïtiens ont suivi un stage de quinze jours en Savoie. Au programme, formation à la pratique et à l’enseignement de la danse hip-hop. Cette coopération culturelle illustre l’un des axes de travail choisis pour encourager à Dessalines les projets de jeunes et favoriser leur « mieux-être » dans ce pays où la situation reste particulièrement sensible. « C’est un moyen de développer leur capacité à prendre des initiatives, à transformer une idée en projet, à avoir confiance en soi et dans les autres, à s’exprimer artistiquement, à animer la vie locale et à limiter le désœuvrement des jeunes, notamment en fin de semaine et pendant les vacances », résume Magali Agosti, qui suit la coopération avec Haïti au sein de Pays de Savoie Solidaires. 07 ACTUALITÉS ENVIRONNEMENT INFOS PRATIQUES ÉNERGIES RENOUVELABLES: Un guichet unique pour vos projets LES ÉTAPES À SUIVRE POUR BÉNÉFICIER DES AIDES FINANCIÈRES PROPOSÉES PAR LE GUICHET UNIQUE Un interlocuteur unique et un seul dossier de demande de subventions ! Si vous faites le choix des énergies renouvelables, vos démarches sont, depuis le 1er janvier dernier, simplifiées et donc plus rapidement traitées. Un coup de pouce supplémentaire à l’heure où la flambée des prix du pétrole fait des énergies renouvelables une alternative compétitive, de plus en plus retenue par les particuliers. > Adresser un dossier de demande de subvention au guichet unique énergies renouvelables. > Après accusé de réception du guichet unique, vous pourrez engager les travaux. > L’Assemblée départementale se prononce sur l’octroi d’une subvention commune Département/Région. > Vous recevez une notification de subvention qui précise les justificatifs permettant le règlement du montant indiqué. Vos contacts : • Guichet unique énergies renouvelables Conseil général de la Savoie – BP 1802 73 018 CHAMBÉRY CEDEX – Tél. 04 79 96 75 24 Courriel: [email protected] Les dossiers de subvention sont téléchargeables à l'adresse suivante : http://guichet-unique-enr.cg73.fr Pour tout conseil technique : • Espace Info Énergie – Association Savoyarde pour le Développement des Énergies Renouvelables (ASDER) – BP 99499 – 73 094 CHAMBÉRY CEDEX Tél. 0479858850 – Courriel: [email protected] Pour bénéficier des aides proposées par la Région et le Département, votre porte d’entrée unique est désormais celle du Conseil général. Le dispositif en place concerne les projets d’installations de chauffe-eau solaire individuel, de système solaire combiné individuel et de chaudière individuelle automatique au bois. Les montants cumulés de subventions dont vous pouvez bénéficier sont respectivement, pour ces équipements, 08 de 800, 2 350 et 2 500 euros. Sans compter les crédits d’impôts de 50 % auxquels ils ouvrent droit et les éventuelles subventions complémentaires apportées par une quarantaine de communes savoyardes. Autant d’avantages financiers qui expliquent la montée en puissance des projets des particuliers. Face à ce constat et pour être plus efficaces, les conseils régional et général qui conduisent depuis longtemps des politiques incitatives, ont décidé d’unir leurs moyens. Cette démarche commune s’est concrétisée il y a quelques semaines par l’ouverture d’un guichet unique de proximité dont l’objectif est triple : simplifier les démarches administratives des usagers, apporter une meilleure réactivité aux demandes déposées et réduire le coût et le temps de traitement des dossiers. Priorité à la qualité du service public ! La Savoie en position d’excellence : - Un territoire de référence intégré au pôle de compétitivité « EnRRDIS », dédié aux nouvelles technologies de l’énergie, - Des entreprises performantes et reconnues dans le domaine de l’énergie solaire, - La présence à Savoie Technolac de l’Institut National de l’Energie Solaire (INES) avec 50 chercheurs en 2006 et la perspective de 170 chercheurs en 2010. - Des réalisations concrètes : près de 20 000 m2 de capteurs solaires thermiques installés dans le département. BUDGET 2006 LE CONSEIL GÉNÉRAL investit 440 euros pour chaque Savoyard L’Assemblée départementale réunie en session a adopté son budget primitif pour l’année 2006 le 7 février dernier. Au total, 446 millions d’euros de crédits ont été votés dont plus d’un tiers pour de l’investissement et près de 50% du budget de fonctionnement consacré aux politiques de solidarité. Le détail des chiffres fait ressortir un constat fort : l’action du Conseil général s’adresse de plus en plus directement aux Savoyards dans leur vie quotidienne. L’année 2006 marque pour le Département la prise en charge de ses nouvelles compétences issues en partie de l’Acte II de la décentralisation. Intégralement compensées par des financements venus de l’État, elles ne coûtent rien au contribuable savoyard ! En revanche, elles lui apportent de nouveaux services, sur l’ensemble du territoire. Au premier rang des priorités cette année: les personnes les plus fragiles ou en situation de détresse (personnes âgées, handicapées, privées d’emploi, enfance), l’éducation et les jeunes, le soutien aux acteurs du développement et de l’aménagement de la Savoie. POURQUOI VOS IMPÔTS AUGMENTERONT-ILS EN 2006? 3% : c’est l’augmentation des taux départementaux d’imposition décidée par l’Assemblée départementale. Une hausse très modérée qui concer- ne les quatre impôts directs locaux (taxe d’habitation, taxe sur le foncier bâti, taxe sur le foncier non bâti et taxe professionnelle), dont les taux n’avaient pas bougé depuis 2003. La Savoie fait à cet égard figure d’exception, avec la HauteSavoie, en région Rhône-Alpes. Et cette année, la progression votée est la plus faible de toutes celles actées par les Conseils généraux rhônalpins. Autant d’éléments qui expliquent que la Savoie demeure, au niveau national, parmi les 10 départements où la pression fiscale est la plus faible. En moyenne et pour la part départementale, c’est donc entre 2 et 4 euros supplémentaires qui vous seront demandés pour la taxe d’habitation à l’automne prochain. Des recettes complémentaires qui contribueront à la poursuite et au renforcement des investissements engagés au bénéfice de tous les Savoyards par le Conseil général. Une progression qui se chiffre quant à elle à plus de 14% cette année ! ■ Action sociale (Personnes âgées, handicap, enfance, insertion) : 135 Me politique QUELLES DÉPENSES POUR 2006 ? (30 %) ns (10 %) t ac (5 %) ■ Économie, tourisme, agriculture : 27 Me (6 %) agem ent d u ter sports, lois irs, jeunesritoire se ■ Culture : 8 Me (2 %) sécurité ■ Sécurité Incendie (SDIS) : 21 Me (5 %) s, t en m ne on en vi r , re (5%) e ism iè ut ■ Politique financière : 21 Me (14 %) ur to ie, e m no ltur éco r i c u ag ro (3 %) ure cult es ■ Aménagement du territoire : 15 Me (sdis) r tu uc tr ts as or fr sp in an tr (2 %) Incendie éd uc at io n, en transports seignement, scolaires ■ Sports, loisirs, jeunesse : 7 Me s ion amén ■ Environnement : 22 Me ■ Moyens : 62 Me e ial oc e ■ Éducation, enseignement, transports scolaires : 46 Me oy e financièr m ■ Infra structures routières, transports : 82 Me (18 %) 09 DOSSIER LA FILIÈRE FORÊT ET B 10 BOIS en Savoie Au commencement, il y a l’arbre, un semis dans la forêt savoyarde, la plupart du temps un épicéa, un sapin ou un hêtre. En bout de chaîne, il y a un carton d’emballage, un meuble, une charpente, un jouet en bois, une plaquette ou des granulats pour les chaufferies. Entre les deux, une cinquantaine de corps de métier différents qui entretiennent, coupent, transportent ou transforment le bois. Ils sont pépiniéristes, bûcherons, débardeurs, scieurs, charpentiers, ébénistes, menuisiers ou sculpteurs. Cet itinéraire du bois, de la matière première au produit fini, constitue une véritable filière que Savoie Magazine vous propose de remonter, à la rencontre de professionnels et de passionnés, d’initiatives locales et d’entreprises innovantes. C’est en forêt que commence l’histoire ! Un milieu naturel qui couvre environ 2 000 km2 en Savoie, soit près d’un tiers du département, ce qui correspond à peu près à la moyenne nationale. En tête des secteurs les plus boisés figurent les massifs des Bauges et de Chartreuse et en queue de peloton, les zones d’altitude des vallées de la Tarentaise et de la Haute-Maurienne. La forêt savoyarde est publique pour 50 % de sa superficie. Elle appartient aux communes, à l’État et même au Conseil général, propriétaire de trois forêts. Située en grande partie dans des secteurs de montagne, ce qui n’en facilite pas toujours l’accès et l’exploitation, c’est une forêt dominée par les résineux. Réservoir de biodiversité, elle joue dans notre département un rôle essentiel de protection contre tous les risques naturels liés à la géologie, au relief et au climat que ce soient les avalanches, les chutes de rochers, les glissements de terrain, l’érosion ou les crues torrentielles. Autre spécificité savoyarde : la vocation touristique et de loisirs de la forêt, parcourue par de nombreux sentiers de randonnée, des pistes de ski, ou des itinéraires de VTT. Mais au cœur de ce dossier, c’est de la forêt espace de production, gisement de la matière première bois dont il est question. Chaque année, plus de 160000 m3 de bois sortent des forêts de Savoie. Ils contribuent à approvisionner la filière bois départementale et à générer de l’activité économique et donc des emplois. On considère ainsi que 500 m3 de bois récolté c’est un emploi à temps plein. Petit tour d’horizon, en suivant les étapes de la transformation du bois… En forêt SÉBASTIEN LAGUET « JARDINIER » DE LA FORÊT! Des premiers gardes forestiers médiévaux à la création des « Eaux et Forêts » puis de l’Office National des Forêts (ONF) en 1966 en passant par le 1er Code Forestier en 1827, la préservation et l’entretien de la forêt française est l’héritage d’une longue tradition. Pour savoir en quoi consistent aujourd’hui ces missions, rencontre avec Sébastien Laguet, agent patrimonial sur l’Unité Territoriale Chambéry Sud de l’ONF. Son décor professionnel : environ 1 200 hectares de forêt périurbaine, celle notamment du Massif de l’Épine, de La Motte Servolex, de Chambéry, de Sonnaz, de Vérel Pragondran, de Barby ou de Challes-les-Eaux. Du taillis de versant (chênes, châtaigniers, tilleuls, etc.) pour l’essentiel et, pour les parties en plateau, de la hêtraie sapinière. À sa charge sur ce territoire, l’application du Régime Forestier. Côté « képi », cela signifie relever toutes les infractions qui peuvent être commises en forêt et verbaliser : abattage d’un arbre, chasse sans permis, pollution. Mais il y a aussi un côté « casquette » ! Sébastien consacre l’essentiel de son temps à la mise en œuvre de l’aménagement forestier, à la manière d’un jardinier, « à la différence que notre culture ne se fait pas sur une ou deux années, mais sur 150 ans ! Elle se transmet de génération en génération de forestier », précise-t-il. 11 DOSSIER Très concrètement, il travaille en ce moment à la révision de l’aménagement forestier de la commune de Saint-Sulpice. Établi pour les 15-20 ans à venir, ce document définit, sur la base d’un état des lieux de la ressource écologique et forestière, les travaux à effectuer, les coupes à réaliser, les protections à mettre en place ou les sentiers et pistes à réaliser. Cette approche intégrée de la gestion de la forêt concerne à la fois la production de bois, la protection contre les risques, la préservation de la biodiversité ou l’accueil du public. À la clé un programme annuel d’opérations qui, une fois réalisées, sont inscrites au « sommier ». La mémoire de la forêt est assurée ! « On réalise par exemple aujourd’hui un martelage en forêt de Pragondran, c’est-à-dire que l’on identifie les arbres qui devront être abattus sur une parcelle donnée. Une empreinte au pied, réalisée avec un marteau forestier, pour vérifier que les bûcherons ne se sont pas trompés et deux empreintes au corps pour que les arbres soient rapidement repérés. On surveillera de près les travaux de bûcheronnage et de débardage pour que la forêt ne soit pas abîmée », explique Sébastien Laguet. Sur Chambéry, Saint-Alban-Leysse et Bassens où les sentiers forestiers sont très fréquentés, son travail s’est concentré sur la sécurisation contre les risques d’incendie et l’accessibilité de la forêt aux pompiers. Une exigence mise en évidence après la sécheresse de 2003. Faire que la forêt produise, se renouvelle, assure ses fonctions écologiques ou de protection des terrains et permettre aux promeneurs de s’y ressourcer, « si ce n’est pas le plus beau métier du monde, on n’en est pas loin ! » conclut Sébastien. DÉBARDEURS DEPUIS CINQ GÉNÉRATIONS Dans la famille Blanc, on est débardeur de père en fils depuis le début du xxe siècle ! Aux commandes aujourd’hui, Jean-Luc, le père et ses deux fils. D’avril à novembre, ils sortent de la forêt environ 16 000 m3 de bois. Un volume qui représente l’équivalent de plus de 10 piscines olympiques ! L’équipe familiale intervient en Savoie, HauteSavoie et en Isère, sur demande de scieries, et après le passage des bûcherons. Sa mission : rassembler les arbres abattus, les sortir de la forêt et les transporter vers les places de dépôt, en bordure des pistes et routes forestières. « Même si aujourd’hui les opérations sont mécanisées et que nous utilisons un matériel de plus en plus perfectionné, le métier reste rude et particulièrement physique » confie Jean-Luc Blanc. Les engins 4 x 4, porteurs et tracteurs, qu’ils utilisent désormais avec ses fils feraient en effet sans doute pâlir d’envie ses ancêtres ! Depuis l’époque des attelages et animaux de trait qui servaient à extraire les bois de la forêt, le métier a considérablement évolué et s’est professionnalisé. Si les connaissances sylvicoles et des produits forestiers restent indispensables au débardeur, la conduite et la maintenance d’engins de plus en plus sophistiqués exigent aussi des compétences mécaniques. Et des investissements importants… « Si ce n’est pas le plus beau métier du monde, on n’en est pas loin ! » Relever le défi de la pente Lorsque les pourcentages de pente avoisinent ou dépassent les 60 %, plus question de pistes forestières et d’engins de débardage ! La solution : une ligne de câble à laquelle seront suspendues les grumes sur le principe d’une remontée mécanique. L’unique formation française à cette technique est dispensée au lycée professionnel de Poisy en Haute-Savoie et soutenue financièrement par l’Assemblée des Pays de Savoie. Renseignements : 04 50 46 26 61 12 LE BOIS, Matière première LE PARC À BOIS DES ŒILLETTES COMMERCIALISE LES BOIS DE SAVOIE 1re ÉTAPE DE LA TRANSFORMATION: LA SCIERIE C’est un peu le marché de gros du bois, géré par l’Office National des Forêts! Situé à Saint-Martinla-Porte en Maurienne, le parc des Œillettes, propriété de la communauté de communes Maurienne Galibier, est le plus grand des trois parcs à bois de Savoie. C’est la destination de tous les arbres coupés. La scierie est le lieu de la première transformation du bois, la première étape aussi dans le parcours de sa valorisation. Visite aux Scieries Réunies de Savoie, à Rognaix, où 60 000 m3 de bois ont été sciés en 2005. Quand le bois arrive aux Œillettes, il est déjà précisément identifié et étiqueté, ce qui permet non seulement d’assurer la traçabilité du produit mais aussi de le ranger dans le bon « rayon » ! Là où les clients sont susceptibles de venir le chercher, en fonction des essences et de sa qualité. C’est un impératif car les acheteurs, pour l’essentiel des scieries, ont des besoins de plus en plus ciblés en terme de qualité de bois. « Notre objectif est de faire tourner les bois le plus rapidement possible. L’idéal est qu’ils soient pré-vendus avant même d’être coupés. Le débouché est acquis pour le producteur vendeur, souvent des communes forestières, et l’approvisionnement assuré pour l’acheteur », explique Roger Rouchon, responsable ONF du parc. La tendance et la demande actuelles sont d’ailleurs à la vente sous forme de contrat d’approvisionnement : sur la base de prix et de qualité négociés, le client s’engage sur des volumes d’achat et le vendeur sur une qualité précise de bois à lui livrer. Le plus gros contrat en cours est celui conclu avec la scierie italienne Mallarini, spécialisée dans la fabrication de palettes. En 2006, elle achètera 20 000 m3 de bois aux Œillettes, puis 40 000 m3 en 2007. Des volumes qui justifient qu’elle envisage l’implantation d’une scierie à proximité immédiate du parc à cette échéance. « Ce système a débloqué des coupes jusqu’alors invendables sur pied car le bois était trop hétérogène pour répondre aux demandes. En fournissant du bois à palette à Mallarini, on sort également de la forêt savoyarde du bois de charpente qui intéresse les scieurs locaux » conclut Roger Rouchon. Créée en 1971, l’entreprise est le plus gros scieur du département et emploie aujourd’hui 34 personnes. « Le sciage est devenu une activité industrielle dans laquelle les technologies les plus modernes ont fait leur entrée. La production est désormais quasiment intégralement mécanisée, il ne reste que peu de contact manuel », indique Grégory Martin, le jeune directeur général des Scieries Réunies. En une petite demi-heure seulement, la matière première passe ici de l’état de tronc à celui de pièce de bois, dimensionnée précisément selon les besoins des acheteurs essentiellement pour construire des charpentes. Du sapin, de l’épicéa et un peu de douglas qui arrive par camions entiers. Il est acheté sur pied notamment en Savoie, mais aussi en Haute-Savoie et en Isère, car les volumes mis en vente sur le département ne sont pas suffisants. « Une personne est chargée exclusivement de l’approvisionnement en bois qui représente une part très importante des charges de notre entreprise. Il consulte les catalogues de ventes de bois, visite les lots sur pied et estime le coût de leur exploitation et leur valeur. Les ventes se font sous pli cacheté et l’on ne sait jamais à quel prix le bois sera vendu. On ne peut pas anticiper les coûts », déplore Grégory Martin qui plaide pour l’évolution des modes de commercialisation vers le système des contrats d’approvisionnement. Le bois acheminé à la scierie est d’abord pesé, cubé (on en mesure le volume), puis écorcé et tronçonné avant de passer, en fonction de son diamètre dans l’une des deux lignes automatisées et assistées par ordinateur. Les 60 000 m3 sciés en 2005 ont ainsi été transformés en 35 000 m3 de pièces de bois vendues, des débits standards pour le marché national (75 % de l’activité) ou du sur-mesure qui peut être séché et raboté pour répondre à des commandes d’entrepreneurs locaux et même de particuliers. Et comme rien ne se perd dans le bois, les écorces, les sciures et les plaquettes ont été revendues à l’industrie pour la fabrication par exemple de panneaux ou de granules. Sur 2,5 hectares à ciel ouvert, le parc à bois des œillettes peut ainsi accueillir jusqu’à 25 000 m3 de bois, des grumes venues des quatre coins de la Savoie pour trouver acquéreur. 13 DOSSIER LE BOIS transformé CASCADES SA: QUAND LE BOIS FAIT UN CARTON! Chez Cascades le bois est livré sous forme de plaquettes ou de produits de biomasse. Il entre dans la recette de fabrication du carton et la biomasse alimente la chaudière qui assure son séchage et produit de l’énergie électrique. Un double usage industriel qui assure un débouché aux sous-produits des usines de sciage de toute la région Rhône-Alpes et notamment de Savoie. Au départ,il y a 140000 tonnes de bois, des chutes de sciages de sapin ou d’épicéa écorcé. Cette matière première, une fois défibrée, est transformée en 65 000 tonnes de pâte mécanique. Ajoutée à 40 000 tonnes de pâte chimique, elle produit du carton en fibres vierges – c’est-à-dire non issu de cartons ou papiers recyclés – qui approvisionne le marché français et européen de l’emballage alimentaire, cosmétique et pharmaceutique. L’histoire du bois chez Cascades pourrait s’arrêter là. Mais « le bois tient aussi une place centrale dans le process industriel:il produit plus de 80 % de la vapeur nécessaire au séchage du carton » précise Guy Wasser, responsable des achats du site savoyard. La chaudière biomasse de l’usine consomme chaque année 110 000 tonnes d’écorce et de bois recyclé et développe une capacité de 55 tonnes de vapeur par heure. Avec le projet Boralex, filiale énergie de Cascades, le groupe canadien a d’autres ambitions: « Pour assurer le développement de notre usine et porter notre production annuelle à 160000 tonnes de carton, nous envisageons de nous doter d’une nouvelle chaudière qui produirait 20 mégawatheures d’électricité, 100 tonnes de vapeur, mais nécessiterait un approvisionnement complémentaire de 90 000 tonnes de produits de biomasse ». Avec la participation des Conseils généraux de Savoie et de l’Isère, une étude est lancée pour vérifier les capacités d’approvisionnement locales en plaquettes forestières. Chez Cascades à La Rochette, 250 000 tonnes de produits forestiers sont consommées chaque année ! En bout de chaîne, 140 000 tonnes de carton par an sortent de l’usine et la chaudière biomasse génère 5 à 6 mégawatheures d’électricité. 14 « LE BOIS S’AMUSE EN HAUTE-MAURIENNE… Loin de l’agitation, de la poussière et du bruit des grosses unités de production industrielle, Anne et Philippe Roulier ont installé leur atelier à Sollières pour y fabriquer et vendre des objets en bois. L’aboutissement d’une passion commune pour la matière « bois ». Une formation supérieure en chimie pour Anne et un parcours scolaire du BEP au Bac +5 dans la filière bois pour Philippe prédestinaient le jeune couple à une belle carrière dans l’industrie. Et c’est d’ailleurs ce qu’ils ont fait pendant plusieurs années dans les Vosges, respectivement comme cadre de l’industrie papetière et responsable de l’atelier d’ébénisterie d’une grosse entreprise d’ameublement. Avant que l’appel du bois ne soit plus fort! « J’avais besoin de toucher la matière… » se rappelle Philippe, originaire de Haute-Maurienne où le travail du bois hérite d’une vraie tradition locale. En juillet 2001, après une étude de marché, il se lance. « Le cœur de notre activité, ce sont les petits objets souvenirs, décoratifs, les jouets et le petit mobilier, fabriqués avec des essences locales, le mélèze, le pin cembro et l’épicéa. ». Sauf pour les jouets, en érable (de Savoie !) plus résistant. La répartition des tâches est désormais bien rôdée: Anne apporte la touche féminine, elle s’occupe de l’administration, de la peinture et de la découpe des petits objets, tandis que Philippe assure la création et la fabrication du mobilier et des objets qui nécessitent un assemblage particulier. Magasin ouvert toute l’année à Sollières Endroit – De 10 heures à 12 heures et de 15 heures à 19 heures – Démonstrations les mardis et jeudis à 15 heures – Tél. 04 79 20 58 22. C’est un petit bout de la forêt mauriennaise qu’emmènent avec eux les clients de Philippe et Anne Roulier. Signe des temps, le loup a désormais détrôné la marmotte au hit-parade des animaux en bois les plus vendus aux touristes ! LE BOIS dont on se chauffe ECOTIM: LA CHARPENTE GRAND FORMAT LE BOIS DONNE DE L’ÉNERGIE AU MASSIF DES BAUGES! LA FILIÈRE BOIS PREND CORPS DANS LE BEAUFORTAIN Après plus de 10 ans d’expérience en ingénierie dans la construction bois et une cinquantaine de projets réalisés en région Rhône-Alpes, en Suisse et en Italie du Nord, le groupe CBS-CBT * crée la société Ecotim installée à La Rochette, et se lance dans la fabrication de charpentes, bardages et planchers destinés aux bâtiments qui requièrent de longues portées. Avec 34 000 hectares de forêt, soit 58 % du territoire, les Bauges ont de la ressource ! Du bois d’œuvre qui alimente les scieries du département mais aussi du bois de qualité moyenne et les résidus de l’exploitation forestière, impropres au sciage, pour lesquels les chaufferies bois locales offrent désormais un débouché économique et écologique. Au palmarès de la renommée du Beaufortain, il y a le fromage bien sûr mais aussi un formidable patrimoine de chalets anciens. Une marque de fabrique que s’attache à préserver l’Association Beaufortaine du Bois avec un objectif : valoriser le bois de pays et joindre tous les maillons possibles pour constituer une véritable filière locale. La spécificité des produits proposés tient à l’absence quasi totale de collage. Pas de lamellé-collé mais un assemblage vissé et boulonné. Cette technique particulièrement innovante présente de nombreux avantages : un faible impact environnemental bien sûr, mais aussi la possibilité d’utiliser tout type de résineux et de confier le montage à de petites équipes locales. Elle offre également de nouvelles opportunités pour les scieries savoyardes susceptibles d’approvisionner l’entreprise. Conçues et paramétrées par ordinateur, les pièces de bois sont découpées par des machines à commandes numériques. Le tout est livré en kit ou pré-assemblé à des poseurs qui en assureront l’assemblage à l’aide d’énormes vis et boulons : un grand Meccano pour charpentiers avertis… Vitrine grandeur nature du procédé, les 2 200 m2 d’ateliers de l’entreprise à La Rochette accueillent déjà six employés. Soutenu par l’Agence économique de la Savoie, Lionel Demay, directeur de l’usine, s’en félicite : « nous espérons porter nos effectifs à 15 personnes dans les 3 prochaines années. Ce qui nous permettrait de produire de 20 à 30 bâtiments par an ». Tout le monde connaît depuis longtemps le bois « en bûches » pour les poêles ou cheminées des maisons individuelles, voici venu le bois en plaquettes, le combustible des chaufferies ! Ces plaquettes sont obtenues par déchiquetage des résidus de l’exploitation forestière ou des branchages consécutifs à l’élagage et au défrichage.Trop souvent laissée sur place ou brûlée, cette ressource peut être utilisée comme combustible. Et à la différence des énergies fossiles, l’énergie contenue dans le bois est renouvelable : elle existera tant qu’il y aura des hommes pour exploiter les forêts. Depuis un an, le Parc propose aux collectivités un approvisionnement assuré en plaquettes pour leurs chaufferies. Près de 300 tonnes de bois ont ainsi été déchiquetées pour être ensuite vendues. « La réussite du dispositif tient à la mobilisation de tous les professionnels de la forêt (scieurs locaux, ONF, COFALP, CRPF). Et ces efforts portent leurs fruits aujourd’hui. Au-delà de la production de plaquettes, c’est le maintien de l’exploitation forestière et l’entretien de nos forêts qui est en jeu », insiste Édouard Mari. Forte de ses premiers succès, l’expérience fait des émules. En renforçant la demande, les projets de réseaux de chaleur d’Aillon-le-Jeune, Lescheraines ou Jarsy devraient dès cette année encore conforter la filière bois énergie du Massif des Bauges. Depuis 1998, date de création de l’association, la mobilisation des professionnels du canton s’est concrétisée par de nombreuses initiatives: initiation aux métiers du bois pour les collégiens de Beaufort, création de l’association de gestion du bois du Beaufortain pour l’approvisionnement de la chaufferie de Beaufort, participation, aux côtés du GRETA d’Albertville, à la formation d’adultes ou encore édition de la brochure « Compétences bois dans le Beaufortain ». Cet engagement a été récompensé cette année par un Trophée de Savoie, celui de l’action collective. « C’est un bel encouragement pour tous les professionnels de la filière sur notre canton », confie Didier Gachet, président de l’association et luimême acteur de la filière bois du Beaufortain. « Je fabrique et je pose des tavaillons. Ce sont des tuiles traditionnelles en bois qui ont la particularité d’être fendues dans le fil du bois pour être plus résistantes. Et je n’utilise que du bois du canton », précise-t-il. Pour 2006 et 2007, la priorité est au développement du chauffage au bois à partir de plaquettes forestières et la mise en place d’une structure de séchage du bois. « Notre réussite tient à un travail en étroite collaboration avec les administrations et les collectivités locales. Un passage obligé qui nous permettra de créer les conditions optimales pour transformer notre bois sur place et permettre ainsi aux jeunes de vivre de leur métier, au pays » conclut Didier Gachet. * Concepts Bois Structure – Concept Bois Technologie Les Bauges optimisent leurs ressources sylvicoles «Nous avons pris l’initiative de produire nos propres plaquettes, à partir de notre bois. Pour assurer l’approvisionnement et le déchiquetage, nous avons travaillé en partenariat avec les agriculteurs de la Coopérative d’Utilisation de Matériel Agricole (CUMA) des Bauges, la Chambre d’agriculture, l’Interforêt Bois Savoie et la fédération départementale des CUMA », indique Édouard Mari, directeur du Parc naturel des Bauges. 173 chaudières automatiques au bois privées et 10 chaufferies collectives ont été installées en Savoie en 2005. 15 TERRITOIRE TERRITOIRE DE L’AVANT-PAYS SAVOYARD A41: 2e tranche des travaux sous le tunnel de l’Épine Après le tube Chambéry/Lyon l’année dernière, c’est au tour du tube Lyon/Chambéry de connaître un coup de neuf ! La société d’autoroute AREA s’apprête à démarrer les travaux : 4 mois de chantier et 20 millions d’euros d’investissement. L’occasion de rappeler que le Conseil général et la Région RhôneAlpes proposent aux usagers réguliers de l’autoroute des transports collectifs à prix réduits. Carburant, péage et parking compris ! Vous empruntez quotidiennement ou très régulièrement l’autoroute et utilisez votre véhicule personnel ? La 2ème tranche de travaux sous le tunnel de l’Épine qui durera jusqu’au mois d’août prochain, va peut-être vous décider cette année à emprunter les transports en commun, TER ou lignes départementales de bus. En effet, ce chantier d’envergure, dont l’objectif est de rénover et de sécuriser cette portion sous tunnel de l’autoroute A41, implique la fermeture totale, pendant 4 mois, du tube concerné. La circulation s’effectuera à double sens dans le tube opposé . Pour vous permettre de circuler plus facilement et éviter les encombrements notamment aux heures de pointe de départ et de fin de journée, le Conseil général et la Région Rhône-Alpes vous proposent de vous transporter ! DESSERTE ASSURÉE POUR 11 COMMUNES DE L’AVANT-PAYS SAVOYARD L’offre de service renforcée mise en place par les deux collectivités a été pensée dans une logique géographique : au Nord, la ligne régulière du Département et au Sud, le réseau TER. Avec les mêmes possibilités d’arriver à Chambéry le matin pour 7h30, 8h00 et 8h30 et d’en repartir à partir de 16h30 et jusqu’à 18h30. Pour ces créneaux horaires particulièrement chargés, un train ou un car vous est proposé toutes les demi-heures. Les correspondances avec les réseaux urbains de bus et le réseau ferré sont bien entendu assurées. Avis aux habitants d’Aiguebelette, Lepin-le-Lac, La Bridoire, Saint-Béron, Domessin, Pont-de-Beauvoisin, Saint-Alban-de-Montbel, Novalaise, Nances, Saint-Genix-sur-Guiers et Belmont-Tramonet. TARIFS MODIQUES Afin de rendre le dispositif attractif, le Conseil général s’est aligné sur les tarifs pratiqués par la SNCF pour les TER. Résultat, vous n’aurez à payer que 3 euros pour un aller-simple, 5 euros pour un aller-retour et 30 euros si vous choisissez l’abonnement mensuel. Une solution qui peut être combinée avec un abonnement pour le réseau de Chambéry Métropole pour 51,82 euros. De quoi vous faire changer vos habitudes et abandonner votre voiture individuelle pour les TERRITOIRE DE CHAMBÉRY Bienvenue au café du Passage À deux pas de la fameuse fontaine des Éléphants, en plein centre de Chambéry, le café le Passage vous propose, pour 1,50 euro, le couvert et une boisson non alcoolisée, chaude ou froide. À vous d’apporter votre repas qui pourra être réchauffé sur place. Une façon de pique-niquer dans une ambiance conviviale avec un petit plus solidaire à la clé. Car le café fonctionne comme un atelier de redynamisation ouvert à des bénéficiaires du 16 RMI qui assurent le service sur des périodes de 1 à 3 mois. Il est aussi le relais de deux associations favorisant l’accès aux spectacles pour les personnes défavorisées. « Le Passage » — 35 rue du Verger à Chambéry – Tél. 0479705033 – Réservation conseillée au-delà de 4 personnes – Ouvert du mardi au vendredi de 12h à 19h et le dimanche de 15h à 18h – Animations le jeudi de 18h à 20h. transports collectifs ! L’année dernière, pendant la durée des travaux, plus de 1 600 personnes empruntaient chaque mois la ligne de bus départementale qui, à titre dérogatoire, pouvait utiliser la voie de chantier pour rejoindre le soir l’Avant-pays savoyard. De la même façon, les gares de Pont-de-Beauvoisin et Lepin-le-Lac avaient vu leur fréquentation augmenter. Pour franchir l’Épine, une montagne d’avantages vous attend ! Alors, pensez aux transports collectifs… Pour connaître tous les horaires et tous les tarifs: > des lignes de bus départementales : www.cg73.fr,Transavoie 04 79 68 32 90 (Ligne Novalaise/Chambéry), Autocars Faure 04 76 37 32 07 (Ligne Saint-Genix-sur-Guiers/Chambéry). > des TER : www.cr-rhone-alpes.fr Allo TER0 891 67 68 00. TERRITOIRE DE MAURIENNE Promenade autour du Mont-Thabor Créé en 1986, le sentier de Grande Randonnée de Pays (GRP) « Tour du Mont Thabor » s’adapte cette année aux demandes nouvelles des randonneurs. Au programme à partir de ce printemps : révision de la signalétique, remodelage des itinéraires ou création de petites boucles de promenade. Les GRP sont des itinéraires de randonnée à étapes (entre 5 et 12) et en boucle, repérables par leur balisage jaune/rouge. Celui du Mont-Thabor permet depuis 20 ans aux promeneurs de découvrir les splendides paysages situés entre les vallées de la Maurienne, sur les cantons de Modane et Saint-Michel-de-Maurienne, de Névache (Hautes-Alpes) et de Bardonnèche (Piémont/Italie). Au fil des années, les tracés des sentiers ont évolué et l’itinéraire proposé par le GRP s’est adapté. Cette année, il est relooké sur la base d’un principe novateur qui permettra de proposer à la fois de petites promenades familiales de quelques heures pour les moins avertis à l’itiné- rance sur plusieurs étapes pour les plus passionnés ! Une quarantaine de kilomètres de sentiers, tous inscrits au Plan départemental des itinéraires de randonnée sont concernés par cette opération « peau neuve », pilotée par le Conseil général en lien étroit avec les collectivités du secteur, les associations et les partenaires touristiques locaux. Parmi les nouveaux aménagements programmés : un peu de hauteur supplémentaire pour le Tour du Mont-Thabor qui sera recentré plus en altitude, sur des sentiers balcon, des portes d’accès, de petites boucles de promenades au départ des stations de Valfréjus, Valmeinier, Valloire, Névache et Bardonnèche. Bon chemin au nouveau GRP et bonne balade à tous ceux qui l’emprunteront ! Pour ceux qui veulent explorer tous les itinéraires de randonnée des Pays de Savoie, l’Agence Touristique Départementale propose un guide « Promenades et Randonnées » en Savoie et Haute-Savoie. Conseils, itinéraires, cartes, circuits… Tout y est pour préparer au mieux vos sorties pédestres ! www.savoiehautesavoie.com TERRITOIRE DE TARENTAISE – VANOISE Signature du contrat cantonal jeunes de Bozel Le dernier né des contrats cantonaux jeunesse est arrivé ! 100 % des cantons savoyards sont désormais couverts par ce dispositif qui permet de mobiliser et de faire travailler ensemble, sur un territoire donné, tous les acteurs concernés par la jeunesse. Pour le SIVOM Val Vanoise, porteur de la démarche pour le canton de Bozel, l’histoire a commencé il y a trois ans par un diagnostic. Aujourd’hui, les premières actions concrètes sont en place. Au dernier recensement général de la population de l’INSEE, près du quart des habitants du canton de Bozel avait moins de 20 ans. Missionnée par le SIVOM Val Vanoise en 2003, la Mutualité Sociale Agricole avait conclu son diagnostic par la nécessité de mettre en place des actions spécifiques pour ces jeunes, notamment en matière d’animation,de prévention des conduites à risques et d’ouverture culturelle. Depuis le mois de janvier dernier, on est passé de l’intention à la réalité ! Pour démarrer, trois priorités ont été ciblées : l’accompagnement scolaire, l’accès à la culture et à l’information pour les 12 – 25 ans et l’offre d’activités nouvelles. Chaque semaine, dans 6 des 8 communes où le contrat cantonal jeunesse a été approuvé, une permanence, encadrée par un animateur, ouvre ses portes aux jeunes. « On a choisi de jouer la carte de la proximité. Les permanences sur le canton permettent d’échanger avec les jeunes, de leur proposer des activités,de leur donner les informations dont ils ont besoin, de les aider au montage de leur projet – particulièrement les 18-25 ans – et de préparer avec eux les animations des petites et grandes vacances », explique Alexandra Hinsinger, chargée de mission jeunesse au SIVOM Val Vanoise. Les dernières vacances scolaires d’hiver ont été l’occasion d’inaugurer un centre de loisirs dans les locaux du collège de Bozel, mis à disposition pour organiser des activités. Huit adolescents et douze enfants ont ainsi été accueillis pour un stage de cirque et des sorties à thème. Une expérience qui sera « renouvelée pour les vacances de printemps et celles d’été ! En période scolaire, un dispositif d’aide aux devoirs est en place. Chaque semaine et pendant deux heures,les collégiens peuvent ainsi bénéficier d’un accompagnement sur quatre sites du territoire. Cette action, dont l’initiative est venue de l’association des parents d’élèves du collège de Bozel,a pu se concrétiser grâce au soutien financier et à l’aide technique du SIVOM, dans le cadre du contrat cantonal. La dynamique des projets est bel et bien lancée ! Prochaine étape, l’été qui devrait être l’occasion de proposer aux jeunes des animations culturelles. Pour tout renseignement : 04 79 55 02 59. courriel : [email protected] TÉMOIGNAGE Vincent Rolland, Conseiller général du canton de Bozel « Quand on se place du côté des jeunes, ce qui caractérise notre canton, c’est une forte saisonnalité de l’activité et des animations, beaucoup de mouvements de population et l’éloignement géographique par rapport à l’offre culturelle. Quand on est jeune dans notre canton, il n’est pas toujours facile d’aller assister aux spectacles proposés sur Albertville… Notre secteur, déjà très dynamique économiquement, se devait aussi de se préoccuper des jeunes qui en sont l’avenir ! Je me félicite de la mobilisation de tous qui permet je crois de mettre en œuvre des actions vraiment adaptées à la demande et aux besoins de nos jeunes. Bien sûr, c’est un effort au long cours, mais le succès des premières actions mises en œuvre nous encourage tous à poursuivre notre travail…Notre jeunesse le vaut bien ! » 17 LES NUITS ROMANTIQUES DU LAC DU BOURGET 18 MAI – 4 JUIN 2006 UNE BELLE AVENTURE HUMAINE Le festival aixois, né de la volonté d’un groupe d’amis, a gagné en guère plus d’une décennie ses lettres de noblesse. Devenu une manifestation majeure, fort du soutien du Département et d’une audience nationale, il aspire à mieux capter encore le public régional « Il faut que les gens d’ici soient fiers de ce qui se passe chez eux », affirme Jean-Michel Paillot, président de Musique passion. 18 C’est l’année précédant les Jeux olympiques de 1992, qui plaçait la Savoie sous les projecteurs, qu’est née l’idée d’un festival de musiques romantiques. Un thème collant bien à l’image d’Aix-les-Bains et au lac du Bourget, estimait le groupe d’amis fondateur de l’association « Musique passion », porteuse du projet. JeanMichel Paillot, qui en est aujourd’hui le président, se souvient des premiers pas puis de la création officielle des « Nuits romantiques » en 1995. « Une belle aventure humaine », dit-il, avec des gens qui croyaient à leur projet et avaient de l’ambition. C’est ainsi que le festival s’est fait une place et a acquis une excellente réputation. « Petit à petit on convainc de plus en plus de partenaires. » À commencer par le Conseil général, « notre locomotive », avec lequel est passée une convention triennale, la ville d’Aix et le Conseil Régional étant également partie prenante. Mais que ce soit avec les collectivités ou les sponsors privés, tels le CIC (Lyonnaise de banques) et, nouvellement arrivée cette année, La Générale de la Santé, le souhait est de « s’inscrire dans la durée » et que chacun s’y retrouve en terme de notoriété et de relationnel. Fédérer les gens mais aussi tout un secteur est l’objectif prioritaire. Ainsi les concerts sont-ils donnés dans des salles d’Aix surtout mais également du Bourget-du-Lac et de Chambéry ou encore au château de Caramagne et sous les voûtes de la petite église de Motz. Une enquête réalisée il y a quatre ans, faisait ressortir que le public venait à 55 % de Savoie, 30 % de Rhône-Alpes et le restant de la France entière, cette dernière part ayant tendance à s’élargir. Mais si le festival est passé de 1 500 spectateurs en 1998 à 5 000 en 2005, il a encore une belle marge de manœuvre. Notamment en direction du public local « Il faut que les gens d’ici se rendent compte de ce qui se passe chez eux, qu’ils en aient une certaine fierté », estime Jean-Michel Paillot. D’autant plus que, par rapport à d’autres festivals de la même envergure, celui du lac du Bourget a un budget de deux à quatre fois moins important. Rien ne serait donc possible sans la quarantaine de bénévoles. « Chacun se définit une tâche et connaît ce qu’il a à faire d’une année sur l’autre ». Une approche rigoureuse, sans amateurisme, avec l’aide précieuse des services techniques communaux. Ainsi le festival ne compte-t-il que deux salariés,le directeur artistique et l’administratrice Frédérique Voiron. Cette dernière est en contact permanent avec les agents des artistes,les sponsors,les responsables de salles,sans oublier les relations avec la presse. Elle apprécie le travail avec l’association tout comme avec Philippe Cassard, véritablement l’homme de la situation, tant par ses compétences que par son approche humaine. Car, c’est avant tout l’esprit d’équipe, qui est garante du succès de la manifestation. UNE ACTION SUIVIE AUPRÈS DES JEUNES Les Nuits romantiques mènent un travail en profondeur avec les enseignants et conseillers pédagogiques en éducation musicale, plusieurs mois à l’avance. Cette année, 5 écoles d’Aix-les-Bains, Chambéry et du Bourget-du)lac vont réaliser un travail autour du festival et assister à un concert. D’autre part deux concerts seront donnés par les étudiants comédiens et musiciens de l’Arc Alpin,et par ceux du conservatoire d’Aix. Le concert « Nos leçons de piano” permettra un travail, avec l’aide de l’ADMS Association Danse et Musique de Savoie, auprès des professeurs et des élèves de l’école de musique de Montmélian. Notons également deux masterclasses, celles que donneront le pianiste Roger Muraro et le hauboïste David Walter. D’autre part, des lycéens savoyards et des étudiants des universités de Grenoble et de Savoie sont invités à travailler autour du spectacle tiré d’un récit de Nathalie Sarraute. « J’aime fédérer les publics » Directeur artistique des « Nuits romantiques du lac du Bourget », le pianiste Philippe Cassard essaye à chaque édition de faire venir des artistes inédits en Rhône-Alpes. Avec le thème de cette année « Musiques d’enfance », il entend susciter la curiosité. Pianiste renommé, Philippe Cassard aurait pu poursuivre sa carrière personnelle, entièrement consacre à soigner son répertoire et ses tournées toujours aussi prisées. Mais, un beau jour, il a été tenté par l’aventure que proposait le festival aixois à la recherche d’un second souffle. En février 1999, il s’est porté candidat au poste de directeur artistique, montant son dossier en trois semaines. Essai gagnant pour celui qui, dès la première année, apporta aux Nuits Romantiques toute leur crédibilité. « Ce festival, dit-il, me tient à cœur, j’ai envie d’y construire quelque chose. Je n’enseigne pas, ce qui veut dire que c’est ma seconde activité et que j’y consacre beaucoup de temps, d’énergie et d’enthousiasme. Le fait de jouer beaucoup me laisse moins l’occasion d’aller aux concerts des autres, alors je m’en offre en faisant venir des artistes que j’admire, que j’estime beaucoup et pour lesquels j’ai de la sympathie, parfois de l’amitié. Certains reviennent, créant un lien avec le public… Je veux éviter par-dessus tout l’effet des modes en essayant aussi de renouveler mes listes, de faire venir des talents que l’on a jamais entendus en Rhône-Alpes, que les auditeurs ne trouvent pas le reste de l’année. » Au fil des éditions, il se montre « plus audacieux » avec toujours à l’esprit non seulement de fidéliser les festivaliers mais également d’en attirer de nouveaux. « Il faut savoir aller les chercher sans aucune démagogie, explique Philippe Cassard, mais en suscitant l’intérêt. J’aime fédérer les publics… » Un souci qu’illustre bien la variété des thèmes d’une édition à l’autre. Ainsi, après « Tchaïkovski et la musique romantique russe » il y a deux ans, Schubert l’an dernier, « Musiques d’enfance » ne manque pas d’interpeller. Le directeur artistique ne s’en cache pas, il s’agit d’attiser la curiosité, de provoquer une démarche. Un thème qui ne se résume pas aux mélodies qui ont bercé notre enfance, il ne faut pas s’y tromper, mais se décline sur plusieurs dimensions. Le rapport à la mère est illustré par « L’enfant et les sortilèges » de Ravel, sur un livret de Colette, interprété par l’Orchestre National de Lorraine et des solistes de Lyon, celui au père dans le récit de Nathalie Sarraute, auquel Judith Magre prêtera sa voix, accompagnée à la clarinette par Michel Portal. L’une des deux créations commandées par le festival, l’autre étant « La boîte à joujoux de Debussy » mise en scène par la compagnie de marionnettes Arketal, accompagnée par le quintette à vent Moragès. Le jeu, le conte, seront donc bien présents aussi. Tout comme la pédagogie avec « Nos leçons de pianos », concert donné par deux jeunes artistes français, et les masterclasses. Parmi les têtes d’affiches, citons Jean Rochefort, récitant, l’Orchestre de la Suisse Romande, avec Vladimir Ashkenazy, ou encore la chanteuse anglaise Félicity Lott « Après 2003, elle revient pour le plus grand bonheur de tous », affirme Philippe Cassard, louant « son rayonnement, sa présence, son magnétisme… ». Il souligne que chacun de ces grands noms vient à Aix avec un programme original, différent de celui d’une tournée. Une touche personnelle forte pour un festival qui se veut « à la fois très festif, ludique et populaire. » 19 TEMPS LIBRE A NE PAS MANQUER En plus des formules proposées toute l’année pour découvrir l’aviron (séance individuelle, visite commentée, cours collectifs enfants et adultes, etc.), la base d’aviron accueille des compétitions de haut niveau. De la course de skiff (bateau individuel) jusqu’au huit en passant par le double et le quatre… SALON SALON HABITAT ET JARDIN Une 20e édition qui à travers le professionnalisme de ses 330 exposants vous fera découvrir sur 26 000 m2 les nouvelles tendances déco et ameublement, les dernières innovations dans les domaines du chauffage et de la climatisation, les nouveaux matériaux et revêtements ou encore des astuces pour votre jardin,… CHAMBÉRY, PARC DES EXPOSITIONS, DU 7 AU 10 AVRIL RENSEIGNEMENTS : 04 79 62 22 80 – COURRIEL : [email protected] – SITE INTERNET : WWW.HABITAT-JARDIN.COM RENDEZ-VOUS SUR LA BASE DÉPARTEMENTALE D’AVIRON DU LAC D’AIGUEBELETTE ! RÉGATE INTERNATIONALE DE SAVOIE La compétition annuelle organisée par le comité de Savoie d’aviron rassemble environ 2 600 rameurs, toutes catégories confondues ! Des champions venus de France mais aussi de Suisse, d’Italie, d’Angleterre ou d’Allemagne. Les 13 et 14 mai 2006. CHAMPIONNATS DE FRANCE CADETS/ JUNIORS 1 000 jeunes sportifs s’affrontent sur trois jours de compétition. Sous la houlette de la Fédération française des sociétés d’aviron, c’est l’événement phare de la saison sportive à Aiguebelette. Les meilleurs rameurs français du moment seront au rendez-vous savoyard ! LES 30 JUIN, 1er ET 2 JUILLET 2006. RENSEIGNEMENTS : 04 79 36 06 34 – COURRIEL : [email protected] CG73.FR MEETING INTERNATIONAL DE NATATION Organisé par le S.O. Chambéry Natation, cette rencontre a pour marraine Solenne Figues, médaillée aux Jeux olympiques d’Athènes en 2004 et championne du monde à Montréal en 2005 (200 m nage libre). Près de 400 nageurs sont attendus à la piscine de BuissonRond, des compétiteurs des clubs régionaux et des représentations de Suisse et d’Italie. L’ENTRÉE EST GRATUITE LE SAMEDI DE 10 HEURES À 15 H 30 ET LE DIMANCHE DE 9 HEURES À 14 H 45. CHAMBÉRY, PISCINE DE BUISSONROND, LES 22 ET 23 AVRIL 2006. RENSEIGNEMENTS : 04 79 85 92 10 LA CLASSIQUE DES ALPES – CHALLENGE NATIONAL JUNIORS Au départ de Chambéry, les meilleurs cyclistes juniors s’affronteront sur une parcours de 101,5 km entre Chambéry et Savoie Grand Revard. Parmi les difficultés à franchir : les Cols de Marocaz, du Frêne, des Près ou la montée de la Féclaz. CHAMBÉRY, LE 3 JUIN 2006 CHAMPIONNATS DU MONDE DE VOILE OLYMPIQUE 49er Le Lac du Bourget, stade nautique naturel exceptionnel, accueille l’événement, qualificatif pour les Jeux Olympiques de Pékin 208. Au total, 120 bateaux, 35 nations représentées et 240 coureurs dont l’équipa- 20 ge savoyard Manu Dyen et Yann Rocherieux, assurent le spectacle. Au programme, des sensations par tous les vents pour ce dériveur véritable « F1 » de la voile olympique ! AIX-LES-BAINS, LAC DU BOURGET, DU 4 AU 11 JUIN 2006 RENSEIGNEMENTS : 04 79 88 68 00 – COURRIEL : [email protected] – INTERNET:WWW.AIXLESBAINS.COM LES CHÉRUBINS EN SAVOIE Une manifestation cousue main pour les familles à vélo ! Petits et grands sont attendus, deux à quatre heures sur la journée, autour d’itinéraires vélos mais aussi de visites pédagogiques : moulin à papier, musée du vin, fort, lacs, château des Ducs de Savoie, élevage d’escargots, ferme avicole ou apicole, etc. LES MARCHES, LES 6 ET 8 MAI 2006-02-27 RENSEIGNEMENTS : 04 79 71 67 70, COURRIEL : [email protected] SPECTACLES VISITES PRENEZ LA CLÉ DES CHAMPS ! Cette année, 94 fermes de Savoie et d'Isère vous ouvrent leurs portes. Sept circuits de visite vous sont proposés en Savoie pour découvrir les savoir-faire et les productions de nos terroirs. Pour préparer votre itinéraire, un livret est disponible sur simple demande auprès de la Chambre d'Agriculture et dans les offices de tourisme. RENSEIGNEMENTS : 04 79 33 92 51 - COURRIEL : [email protected] L’ORCHESTRE DES PAYS DE SAVOIE : DIALOGUE AUTOUR DU TEMPS PASCAL FESTIVALS FESTIVAL DES NUITS ROMANTIQUES Direction artistique :Philippe Cassard 04 79 88 09 99 WWW.NUITS ROMANTIQUES.COM DU 19 MAI AU 4 JUIN 2006 FESTIVAL DU PREMIER ROMAN DE CHAMBÉRYSAVOIE Depuis 19 ans, l’événement s’attache à découvrir de nouveaux talents, à promouvoir la création littéraire et à favoriser l’échange entre les écrivains et le public des lecteurs ! Depuis l’automne dernier, lectures et débats ont permis de sélectionner quatorze auteurs francophones et deux étrangers, italien et espagnol, invités de l’édition 2006. Pendant 4 jours et 3 nuits, une conquantaine de rencontres, tables rondes, lectures et ateliers se succèdent, parrainés par l’écrivain Philippe Besson. Cette 19e édition est placée sous le signe de l’identité. Le Festival s’ouvrira également à d’autres formes artistiques et à de nouveaux publics, avec notamment Samuel Benchetrit, romancier, metteur en scène et comédien de renom. CHAMBÉRY, DU 18 AU 21 MAI 2006 04 79 60 04 48, COURRIEL : [email protected], INTERNET :WWW.FESTIVALPREMIERROMAN. ASSO.FR La musique religieuse de Mendelssohn rencontre celle de Gubaidulina, à la croisée de l’Occident incarné par le violoncelle et de l’Orient représenté par le bayan et nourri de musique folklorique russe.Avec la participation du chœur de Haute-Savoie pour un florilège d’œuvres autour de la musique chorale,sacrée et profane. EXPOSITIONS RE-BONDISSANT LA NUIT DES MUSÉES Issus de l’école des Arts du cirque de Chambéry (Arc en Cirque),les artistes de la Compagnie « Terrain d’Entente » mêlent théâtre,danse, acrobaties et mise en scène.Un duo de portés acrobatiques précédé en première partie de numéros d’élèves en formation à Arc en cirque. LA MOTTE SERVOLEX, SALLE DE SPECTACLE SAINT-JEAN, LE 19 AVRIL 2006 À 15H ET 19H30 – 04 79 65 17 78 LES WRIGGLES Un spectacle d’humour et de chanson.Avec leurs seules voix et une guitare,les Wriggles font découvrir le monde de la chanson a capella.En première partie,des élèves des écoles de musique de Cognin,du Bourgetdu-Lac,de La motte Servolex et la chanteuse Anaïs. CHAMBÉRY, LE SCARABÉE, LE 21 AVRIL À 20H –04 79 65 17 78 ANIMA La chorale de l’école des musiques actuelles (DEVA) d’Aix-les-Bains, accompagnée par le groupe Moonrise,vous propose un spectacle original autour du répertoire de la chanson française et internationale.Laissezvous tenter par l’envie de chanter, Anima s’occupe de tout ! AIX-LES-BAINS,THÉÂTRE DU CASINO GRAND CERCLE, LE 6 MAI 2006 À 20H30 04 79 08 09 99 – COURRIEL : [email protected] A l’occasion de cette opération nationale, le réseau des musées de Savoie vous propose une ouverture tardive exceptionnelle et des animations sur le thème du « Passage », choisi en Rhône-Alpes.Renseignez-vous auprès des musées participants ! LES EXPOS DU CHÂTEAU "TERRE !" Autodidacte, Daniel MOULIN vit et peint au Bourget-du-Lac. Depuis 1992, elle se consacre entièrement à la peinture et à son enseignement. De son enfance proche de la nature, des éléments, de l’eau en particulier, elle garde une faculté de résonance aux rythmes du monde, qu’elle entretient par ses voyages à la rencontre des « oubliés » de la terre. CHAMBÉRY, CHÂTEAU DES DUCS DE SAVOIE, DU 5 AVRIL AU 2 JUIN 2006 "PENDANT LES ESTIVALES DU CHÂTEAU" Le photographe Jean-Sébastien FAURE nous ramène un an en arrière avec ses clichés de l’édition 2005 des Estivales du château ! CHAMBÉRY, CHÂTEAU DES DUCS DE SAVOIE, DU 13 JUIN AU 1 SEPTEMBRE • Musée Régional de la Vigne et du Vin, Montmélian : 04 79 84 42 23 Radio-musée Galetti, Saint-Maurice de Rotherens : 04 79 31 76 38 • Musée de l’Ours des Cavernes en Chartreuse, Entremont-le-Vieux : 04 79 26 29 87, courriel : [email protected] • Musée d’Art et d’Histoire d’Albertville : 04 79 37 86 86, courriel : [email protected] • Maison des Jeux olympiques d’Hiver, Albertville : 04 79 37 75 71, courriel : [email protected] • Le Grand Filon, Saint-Georges d’Hurtières – 04 79 36 11 05, courriel : [email protected] • Musée gallo-romain « les Potiers de Portout », Chanaz : 04 79 52 11 84, courriel : [email protected] LE 20 MAI 2006 NOUVEAUTÉS INTERNET WWW.SAVOYARDSDANSLEMONDE.COM Le site Internet de la diaspora savoyarde est en ligne ! Initié par la Chambre de Commerce et d’Industrie et soutenu par le Conseil général. N’hésitez pas à alimenter le réseau … WWW.SAVOIEHAUTESAVOIE.COM Si vous êtes à la recherche d’idées pour vos week-ends ou vos vacances en Pays de Savoie, rendez-vous sur le site Internet des agences touristiques de Savoie et HauteSavoie ! Itinéraires de randonnées, circuits découverte, suggestions de visites, bons plans, événements incontournables, … Vous ne pourrez plus rien manquer ! 21 GENS D’ICI DU CHAMP À L’ASSIETTE Malgré le froid hivernal, les clients ont répondu présents au rendez-vous de « Saveurs Campagnardes » le 4 février dernier, pour partager pommes de terre vapeur, fromages, charcuteries et vin chaud. Un événement de ce type est organisé chaque premier samedi du mois par les cogérants du magasin : une occasion de rassembler clients et producteurs, dans une ambiance très chaleureuse… Maraîchage,fruits d’été,tisanes,poisson sauvage du lac du Bourget, jus de fruits, pains, terrines, confitures, lapin, fromages de vache, chèvre ou brebis : le point de vente collectif propose tout au long de l’année une gamme complète de produits fermiers. À l’initiative de ce projet, une poignée de producteurs qui avait pour habitude de vendre ensemble leurs produits au Col de 22 Porte, en Chartreuse. Partis du constat que le concept de point de vente collectif n’existait pas en Savoie et fonctionnait très bien ailleurs, ils ont organisé une réunion collective à Chambéry en 1999. Pour André Pascal, apiculteur, Jean-Pierre Usseglio, éleveur d’escargots, et quelques autres producteurs, l’objectif était de « recruter » d’autres professionnels pour compléter leurs productions et de trouver un local entièrement dédié à la vente. Aujourd’hui, ils sont 13 associés à se partager la gestion du magasin situé depuis peu à La Motte Servolex « L’ancien local situé dans la ZA du Verger n’était plus adapté à nos besoins. Le Conseil général nous a accordé une subvention et nous a aidés à trouver un nouveau bâtiment », confie Thierry Vannier, cogérant du magasin. À la fois point de vente, lieu d’information et de rencontre, cette nouvelle structure leur a permis d’améliorer leurs conditions de travail et leurs possibilités d’animations à l’extérieur… « Constitué en SARL, « Saveurs Campagnardes » est le prolongement de nos 13 exploitations agricoles », explique Paulette Balmain, productrice de confitures et de jus de fruits avant d’ajouter : « mon activité au sein de Saveurs Campagnardes me permet d’écouler une grande partie de ma production et ainsi, je peux réduire certains marchés ». En plus des quatre salariés, les permanences de vente sont assu- Vendre autrement, échanger un savoir, favoriser le lien avec le consommateur. PLACE PUBLIQUE LE GROUPE UNION POUR LA SAVOIE LE GROUPE DES ÉLUS DE GAUCHE « SAVOIE POUR TOUS » ET APPARENTÉS UN BUDGET 2006 MAÎTRISÉ DANS LA VÉRITÉ Les élus de gauche (et pas seulement) n’ont pas voté le budget 2006 du Département, pour <Néant>deux raisons. Le vote du budget 2006 du département a été une nouvelle fois l’occasion pour la majorité départementale de confirmer la voie dans laquelle elle s’est engagée au niveau budgétaire depuis quelques années, à savoir celle de la maîtrise des dépenses conjuguée à un niveau d’investissements par habitant largement au-dessus de la moyenne nationale (+ 47 %). Mais ce débat important dans la vie d’une collectivité locale fut également l’opportunité de rappeler aux savoyardes et aux savoyards quelques vérités malheureusement tronquées par l’opposition. rées par chaque agriculteur, leur temps de travail étant réparti en fonction du chiffre d’affaires réalisé par chacun. Mais travailler à treize ne s’improvise pas : « grâce à notre adhésion à l’association « AVEC Rhône-Alpes », nous avons bénéficié d’une formation au travail en groupe, assurée par un technicien de la Chambre d’Agriculture, afin d’apprendre à nous connaître et à travailler ensemble » renchérit Thierry. Vendre autrement, échanger un savoir, favoriser le lien avec le consommateur, produire et vendre dans un souci de transparence… Autant d’objectifs communs à tous ces producteurs qui se sont vus remettre le 12 janvier dernier le Trophée de Savoie « Agriculture et Forêt », initié par le Conseil général. Non! Les compétences transférées par l’État dans le cadre des lois de décentralisation ne pèsent pas sur ce budget.Toutes les dépenses associées aux compétences nouvelles sont compensées par l’État : 0.6 millions d’Euros pour les TOS des collèges, 5.5 millions d’Euros pour les investissements et l’entretien des routes, 2.70 millions d’Euros pour la prestation de compensation des personnes handicapées, etc. La hausse des charges de fonctionnement s’explique par la progression des dépenses traditionnelles, notamment dans le domaine de l’aide aux personnes âgées et les transports scolaires, deux secteurs d’intervention essentiels dans la vie des savoyardes et des savoyards et dans lesquels le Conseil Général entend rester à leurs côtés. Non ! Le Conseil général n’affaiblit pas son soutien aux communes : à titre d’exemple, + 9 % pour les travaux consacrés aux routes, + 41 % pour le soutien aux communes et structures intercommunales en matière d’assainissement et d’alimentation en eau potable. Non! Le Conseil général ne privilégie pas les grandes stations dans son soutien au développement touristique de la Savoie : l’enveloppe consacrée au soutien des stations moyennes est, cette année, le double de celle consacrée en 2005. Oui ! La majorité départementale entend poursuivre sa politique de développement de nos territoires et de promotion de la Savoie sur les principes et l’état d’esprit qui font la réussite de notre département depuis plusieurs années. L’intérêt du département et des Savoyards n’est pas bien défendu dans les négociations avec l’État sur la décentralisation : toutes les charges ne sont en effet pas compensées. Le Conseil général crée par exemple des postes pour combler le désengagement des subdivisions de l’Équipement, d’autres dans les services administratifs pour gérer le doublement des effectifs, mais sans en demander la prise en charge à l’État ! Ou encore il accepte le transfert de routes nationales qui ont été mal entretenues ou insuffisamment sécurisées comme les gorges de l’Arly, la RN 6 en Maurienne et dans l’Avant-Pays, la RN 201. La nouvelle augmentation des taux d’imposition de 3 % (au total + 17,5 % depuis 2002) n’est pas justifiée. Des besoins supplémentaires pour les personnes âgées (APA), les services d’incendie et de secours, la protection de l’enfance, le logement et les transports scolaires, doivent être financés. Ce sont des compétences du département, et des priorités, que la seule progression de la richesse départementale permet d’assurer sans augmentation de la pression fiscale. Par contre, des hausses importantes de + 8 à + 12 % d’autres dépenses ne sont pas justifiées : il en est ainsi des frais de fonctionnement général, des routes, de l’aménagement… Qui devraient évoluer de façon plus raisonnable, plus proche de la réalité que vivent nos concitoyens. Dans cette même réunion du Conseil Général du 7 février, nous avons d’ailleurs abordé la dure réalité des suppressions d’emplois industriels et des menaces qui pèsent sur l’avenir de plusieurs usines (UCAR, Salomon,Téfal, Arcelor), en faisant adopter un vœu : « Les conseillers généraux font solennellement appel à tous les décideurs de ces mutations pour qu’ils fassent des choix dictés par des considérations industrielles et humaines, et demandent au gouvernement de rechercher tous les moyens permettant de faire prévaloir la logique industrielle sur la logique financière ». 23