Obs de Beauvais

Transcription

Obs de Beauvais
page 30_Obs de Beauvais 31/01/13 11:38 Page1
Sortir
www.lobservateurdebeauvais.fr
L’Observateur de Beauvais du vendredi 1er février 2013
30
EN BREF
Semaine chargée
à l’Ouvre Boîte
■ Semaine chargée à l’Ouvre
Boîte avec pas moins de trois
concerts avant celui de Disiz le
9 février prochain.
■ Don Carlos le 2 février
ph. K. sallaway
Pour commencer, samedi soir,
après les Sierra Leone’s
Refugee All Stars, on continue
sur la note reggae, mais roots
cette fois, avec le Jamaïcain
Don Carlos samedi 2 février
(20 h 30). Il a fêté ses 60 ans
l’an dernier et ses 40 ans de
carrière. Le reggae, il l’a dans
la peau, et plus
particulièrement la version
« Waterhouse Style ». Les
amateurs vont se régaler.
Tarifs : 18, 16 et 13 euros.
■ Les lundis du jazz
le 4 février
Les fans du Disiz d’hier le retrouveront-ils sur scène le 9 février ? « Ils retrouveront mon énergie, mes côtés drôle, vrai, écorché vif, juste... Il n’y a que la forme qui change, pas le fond. Et j’ai l’impression que j’ai plus d’armes dans mon jeu aujourd’hui ». (ph. J. Keezy Dorlipo)
Disiz en concert à l’Ouvre Boîte
«J’ai teinté mon rap de rock»
Le rappeur Disiz sera à l’Ouvre Boîte le samedi 9 février pour un mini-concert
l’après-midi avec les enfants et un vrai concert le soir pour les adultes.
L
voulais écrire pour le public,
pas pour les médias qui attendaient des trucs précis de
moi. Je voulais contrôler ce
que je faisais et mon image. Et
c’est internet qui me l’a permis. Aujourd’hui, je fais ce
que j’ai envie de faire, je suis
plus libre grâce à internet.
Les fans de Disiz le rappeur vont-ils vous reconnaître au concert du 9 février
car vous avez évolué ?
Bien sûr qu’ils vont me reconnaître ! J’ai seulement teinté mon rap de rock parce que
je ne veux pas de quelque
chose d’enfermé, de cadenassé. Mais ils retrouveront mon
énergie, mes côtés drôle, vrai,
écorché vif, juste... Il n’y a
que la forme qui change, pas
le fond. Et j’ai l’impression
que j’ai plus d’armes dans
mon jeu aujourd’hui.
Quel regard portez-vous
sur le rap actuel et la nouvelle génération ?
J’aime bien le retour à un
rap plus lumineux, éloigné du
rap de rue. Le rap se régénère
et beaucoup de jeunes arrivent qui ont des choses à faire et à dire. Avec eux, pas
question de jouer les paternalistes, j’ai horreur de ça. C’est
un plaisir de jouer, c’est tout !
On pratique tous le même
sport et on joue ensemble.
Mais attention, j’assume mon
âge... pas comme certains... je
ne joue pas aux jeunes.
Vous êtes également acteur et écrivain. Où en êtesvous dans ces deux
domaines ?
J’ai sorti deux romans et
j’en ai d’autres dans les tuyaux
mais pour l’instant mon actualité est trop chargée. Ça
viendra plus tard. Pour le cinéma, on verra... j’ai bien envie d’écrire des scénarios. Mais
pour le moment, c’est surtout
le théâtre. Je vais jouer Othello au théâtre des Amandiers en
septembre 2013 et je commence les répétitions cette semaine.
Ecrire, pour vous, c’est un
besoin ?
Non, une envie.
PROPOS RECUEILLIS PAR
PATRICIA HAUTE-POTTIER
■ Royal Republic
le 6 février
Concert de Disiz samedi 9
février, 20 h 30, à l’Ouvre
Boîte. Et à 16 heures pour les
enfants. Tarifs : 16 €, 14 € et
11 € pour le concert du soir ;
et 4 € pour le concert de
l’après-midi (une demi-heure). Rés : 03 44 10 30 80.
Le conseil de Disiz
➤ Si Disiz avait un conseil à donner aux jeunes rappeurs,
ce serait celui-ci : « Ne pas se nourrir d’illusions, se nourrir
pour de bon ! Il faut assurer ses arrières. Moi, j’ai galéré pendant dix ans. J’avais arrêté l’école mais je bossais... au McDo,
en intérim, à la Fnac... Je travaillais pour payer ma musique
et pour aider ma mère qui était seule. Tant que ça ne marche
pas pour toi pour vivre de la musique, il faut travailler. Et ce
n’est pas parce que tu es un bon dans le rap que ça va marcher
pour toi, il y a un gros facteur chance qui décide. En attendant,
faut bien manger et faire manger sa famille !
ph. SvenSindt high
es rappeurs-comédiens ai- cette culture. J’écoutais toute
ment Beauvais ! Il y a la journée du rap, et par miquelques semaines, JoeyS- métisme, je me suis lancé. J’ai
tarr présentait son film « Max commencé par des petits
» à Cinespace, le 9 février, c’est concerts, des tremplins... J’ai
un autre rappeur qui sera de fait ça pendant dix ans. Et
passage dans la ville préfectu- puis, il y a eu « J’pète les
re pour un double concert à plombs » qui m’a propulsé du
l’Ouvre Boîte : Disiz. Double jour au lendemain.
concert car il jouera une demiA l’époque, Internet
heure l’après-midi pour les en- n’existait pas. Comment
fants avant de donner son « avez-vous constitué votre révrai » concert le soir pour les seau ?
adultes.
Je vivais à Evry.
Après avoir déJ’étais dingue de
« Il y avait
claré qu’il abanhip hop et je
donnait le rap, une hégémonie n’étais pas le seul.
Disiz est reparti de
On se rencontrait
des radios et tous, on renconplus belle, plus en
forme que jamais des médias que trait
d’autres
dans une tournée
dingues de hip
je vivais
défendant son
hop d’ailleurs, on
dernier album « extrêmement se parlait, on se
Extra-Lucide ».
refilait des infos
mal. »
Entretien.
pour des concerts,
L’Observateur
des tremplins. Il
: Comment devient-on un y avait une sorte de commurappeur reconnu ? Votre ex- nauté autour de cette culture.
périence pourrait servir de Aujourd’hui, avec internet,
nombreux rappeurs beau- c’est plus facile.
vaisiens...
Pourquoi avoir annoncé
Disiz : Ce n’est pas la même que vous arrêtiez le rap il y
époque. Moi, j’étais ado dans a trois ans ?
les années 80-90 et c’était
Il y avait une hégémonie des
l’avènement du hip hop. Je radios et des médias que je vime suis pris de plein fouet vais extrêmement mal. Moi, je
On poursuit avec les Lundis du
Jazz le lundi 4 février (20
heures). L’Ouvre Boîte et le
conservatoire Eustache-duCaurroy ont pris le pari
d’explorer tous les jazz. Lundi,
place à la
Transméditerranéenne et aux
Gnawas du Maroc avec
François Méchali. Rencontre
au sommet entre musique
traditionnelle araboandalouse et musiques
actuelles. Et en prime, une
première partie assurée par
les élèves du conservatoire
dirigé par Stéphane Krégar.
Le tout est gratuit (mais sur
réserv. au 03 44 15 67 04).
Quant au troisième concert,
l’Ouvre Boîte change de cap
toute avec Royal Republic le
mercredi 6 février (20 heures).
De la pop rock made in Suède
qui oscille entre Green Day et
The Hives. Du tonic à l’humour
potache, des airs qui vous
collent aux oreilles des jours
et des jours. Les Suédois
apportent dans leurs bagages
Her Bright Skies pour une
première partie de rock emo.
Tarifs : 11, 9 et 6 euros.
Rens et rés : 03 44 10 30 80.