Espagne 1 formation - Université Grenoble Alpes

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Espagne 1 formation - Université Grenoble Alpes
RAPPORT DE FIN DE SEJOUR ERASMUS
I- Vie pratique :
1) Logement :
A Grenade, il n'y a pas de résidences universitaires, je vivais donc dans un appartement loué
par un particulier.
Mon appartement était situé en centre ville, à 10 minutes à pied de la faculté et proche de toutes
commodités.
Je l'ai trouvé après avoir visité plusieurs appartements moins chers mais plus éloignés du centre
ville.
J'étais en collocation avec quatre autres personnes : un anglais, deux irlandais (une fille et un
garçon), et une française, très sympathique.
J'ai trouvé formidable de se lier d'amitié avec des personnes d'autres pays. Cela m'a également
permis de mieux connaître la culture anglophone.
Je payais 280 euros de loyer par mois, ce qui reste assez cher pour une ville comme
Grenade.
La plupart des loyers dans le centre de Grenade s'élèvent à environ 200 euros.
Mais mon choix s'est porté sur cet appartement parce que toutes les charges étaient
comprises dans le loyer : eau, électricité, internet, et chauffage central surtout ! En effet, en
Espagne, la majorité des logements ne disposent pas de chauffage, les gens se chauffent avec des
radiateurs électriques d'appoint ou/et un brasero placé sous la table de la salle à manger...
La seule chose que je devais payer en plus était la bouteille de gaz (environ 10 euros) avec
mes colocataires et qui durait un peu plus de 15 jours.
De plus, avec cet appartement je disposais de tout le confort nécessaire contrairement à d'autres
appartements moins chers ( four, microonde, lave-vaisselle, internet, TV home cinema...)
J'ai trouvé cet appartement grâce à une autre fille française qui était dans ma faculté à Grenoble
mais que je ne connaissais pas particulièrement.
Le montant de la caution s'élevait à un mois de loyer, c'est-à-dire 280 euros. Le seul
inconvénient était que les loyers devaient se régler en espèce.
Je conseille aux étudiants souhaitant partir à Grenade, de se rendre quelques mois avant leur départ
sur des sites de location d'appartements en collocation (c'est ce qui se fait le plus comme type de
logement), ou bien d'arriver quelques semaines avant le début des cours et chercher sur place.
En effet, il y énormément d'annonces affichées partout dans la ville, Grenade étant une grande ville
étudiante (environ 80 000).
2) Argent :
Je dispose d'une carte bancaire visa, ce qui me permettait d'effectuer des paiements par carte
bleue, ainsi que des retraits en espèce.
On ne peut pas payer par chèque avec un chéquier français.
De plus, je précise que la majorité des paiements s'effectuent en espèce.
Tous les commerçants ne possèdent pas de machine pour carte bleue, et les cartes bleues espagnoles
n'ont ni puce éléctronique, ni code secret à composer chez les commerçants.
Ainsi, à chaque paiment par CB, il fallait automatiquement présenter sa carte d'identité et parfois
signer le ticket de caisse.
3) Santé :
Je n'ai pas eu de problèmes de santé en étant à Grenade.
Concernant ma protection santé je restais couverte par ma couverture sociale habituelle (LMDE).
Pour la complémentaire santé, j'étais également couverte à l'étranger par la mutuelle de mes parents.
4) Télécommunications :
En Espagne :
Je n'avais pas de téléphone fixe alors j'ai rapidement acheté un téléphone portable pour un
prix tout à fait abordable, avec une carte prépayée rechargeable.
On peut en effet acheter un portable à partir de 19 euros avec une carte prépayée de 12 euros
incluse.
Cependant il m'a semblé que les tarifs des communications vocales et sms étaient plus élevés qu'en
France.
Vers la France :
J'avais gardé mon portable français, ainsi que mon forfait, ce qui me permettait de passer des
appels vers la France pour 50 cents/ minutes et d'en recevoir pour 23cents/minute. Les sms
restaient au prix de 13 cents.
Néanmoins le plus intéressant pour communiquer restait internet, notamment ( sans vouloir faire de
pub), avec le logiciel gratuit Skype avec lequel on peut passer des vidéoconférences en illimité et
gratuitement.
5) Vie universitaire :
Concernant le système administratif espagnol, je dirais qu'au niveau des inscriptions ce n'est
pas très simple car il faut se rendre à plusieurs endroits dans la ville pour pouvoir faire sa carte
d'étudiant, s'inscrire dans les matières choisies et faire les formalités nécessaires en tant qu'étudiant
erasmus.
Pour le choix des matières il fallait acheter un livret (3 euros) recensant toutes les matières
proposées par années et horaires. J'ai trouvé que ce système n'était pas très pratique, parce qu'en fait
chacun fait son emploi du temps selon les horaires qui lui conviennent et les matières choisies et
cela complique un peu les choses...
La plupart du temps il fallait donc se rendre au bureau des relations internationales, en
général faire la queue pendant un bon moment vu le nombre d'étudiants ayant des problèmes
d'horaires, matières ou questions...Au bureau des relations internationales on pouvait ainsi obtenir
des renseignements.
Justement j'ai dû modifier la plupart des matières que j'avais choisies puisque je ne suis
partie qu'un semestre et je ne pouvais donc choisir que des matières « optionnelles » (optativas) et
non celles du tronc commun qui sont annuelles.
En ce qui concerne les relations professeurs-étudiants, j'ai trouvé que la plupart des
professeurs étaient beaucoup plus accessibles et prêt à aider les étudiants qu'en France.
De plus, le professeur ne se contente pas de faire son cours d'amphi, il pose des questions, c'est
beaucoup plus intéractif qu'en France.
Pour information, à Grenade je n'avais que quatre matières, ce qui m'a vraiment permis de
me concentrer sur chacune d'elles.
J'avais donc moins d'heures de cours qu'en France, mais je tiens à préciser que le travail personnel
requis était beaucoup plus important là-bas...
6) Vie quotidienne :
Climat:
C'est selon moi, un des principaux avantages de Grenade ! Le climat y est très ensoleillé.
L'automne est un véritable été indien alors c'était vraiment très agréable. L'hiver est plus doux qu'à
Grenoble mais les températures chutent surtout la nuit vu que Grenade est une ville proches des
montagnes.
Rythme de vie :
Ce qui m'a le plus marqué c'est que les espagnols ont un rythme de vie décalé d'environ 2 ou
3 heures comparé à celui des français.
Effectivement, en Espagne on ne déjeune pas avant 14 ou 15h et le dîner est à partir de 21-22h.
Attention, les magasins n'ont pas les mêmes horaires d'ouverture non plus :
ils ouvrent entre 10 et 14h, ferment entre 14 et 17h ( pas toujours pratique) mais ferment plus tard, à
21h.
Transports :
J'effectuais essentiellement mes déplacemments à pied, notamment pour aller à la fac
(environ à 15 minutes). Mon logement étant en centre ville, c'était très facile de tout faire à pied.
Sinon il y a aussi tout un réseau de bus urbain.
Pour se déplacer en Espagne le réseau ferroviaire n'est pas très développé et on utilise
surtout l'autobus, et à des prix raisonnables.
Quant au trajet Grenoble-Grenade il y a plusieurs possibilités mais il n'existe aucun trajet
direct.
On peut prendre le bus (moins cher mais plus long).
Le plus simple est de prendre l'avion de Lyon à Malaga et ensuite prendre l'autobus de Malaga à
Grenade (2h environ).
Nourriture :
En général on mange assez bien à l'extérieur (paëlla, jambon « serrano »,...), mais ce qui se
fait le plus c'est de sortir dans des bars manger des tapas. Les tapas sont des portions de nourriture
plus ou moins grosses servies avec la boisson commandée. Grenade est l'une des seules villes
d'Espagne ayant gardé la tradition selon laquelle les tapas servies gratuitement, et cela m'a beaucoup
plût.
De plus, sortir pour « tapear » (manger des tapas) n'est pas seulement réservé aux jeunes, les
espagnols y vont aussi bien en famille qu'entre amis et à tous les âges !
Concernant la nourriture quotidienne on peut touver à peu près le même type d'aliments
qu'en France.
Cependant, en Espagne il existe beaucoup plus de petits primeurs, ce qui permet de manger des
légumes et fruits frais de saison pour des prix raisonnables.
Bien sûr personnellement ce qui m'a le plus manqué en Espagne c'était le fromage, et les pâtisseries
françaises !
Loisirs :
Ce qu'il faut savoir ce que malgré le faible coût de la vie en Espagne, la plupart des loisirs
sont plus chers qu'en France...
Par exemple, les abonnements en salle de sport, l'entrée pour la piscine,...
En fait, c'est surtout parce que pour les loisirs, sorties culturelles, etc, il n'ya pas de tarifs réduits
pour les étudiants.
Sinon les sorties cinéma sont beaucoup moins chères (4 euros).
A part cela, j'ai fait pas mal de sorties avec des associations étudiantes le week-end :
montagne, visites de villes à la journée (une vingtaine d'euros), cela permet de rencontrer de
nouvelles personnes et de voyager un peu pour connaître les monuments et villes espagnoles.
Il y a beaucoup de choses à faire et à visiter à Grenade ( La Alhambra surtout, la Cathédrale,
le quartier de l'Albaicin,...), mais aussi en Andalousie qui est une région magnifique.
Anecdotes :
Afin de progresser plus rapidemant, je conseille si c'est possible, de prendre une collocation
avec des espagnols, car ce n'est pas toujours évident de faire connaissances avec eux en cours.
Ils ne vont pas spécialement vers les étudiants erasmus mais ils sont prêt à nous aider si on le leur
demande (notes de cours par exemple).
Sinon, pour améliorer son niveau de langue, il me semble nécessaire de prendre des cours
avec le Centre de Langues Modernes.
Il y a un test de niveau à chaque début de semestre et il y a 6h de cours par semaine.
Ces cours sont malheureusement payant ( 300 euros par semestre tout de même) et je trouve cela
dommage car cela dissuade beaucoup d'étudiants de suivre ces cours.
Et cela d'autant plus que selon les établissements d'origine, les cours de langue sont pas pris en
compte dans le système de notation (notamment Grenoble, ce que je trouve regrettable).
II- Bilan et suggestions :
Si je devais résumer ce séjour je diras que pour moi, Erasmus a été une expérience unique et
enrichissante.
Ce séjour Erasmus m'a permis de mûrir et de connaître des personnes venant de toute
l'Europe.
J'ai appris à être plus autonome et moins timide, à aller plus facilement vers les gens et à m'affirmer.
Professionnellement, ce séjour m'a permis de prendre conscience des domaines juridiques
qui me plaisaient le plus.
J'ai ainsi pû faire le point sur mon orientation professionnelle, tandis qu'avant de partir j'avais
beaucoup de doutes.
De plus, j'espère que ce séjour me permettra de faire la différence à l'avenir dans mon milieu
professionnel.
J'encourage vivement tout étudiant à réaliser un tel séjour, c'est une expérience mémorable,
une chance unique qu'il ne faut laisser sous aucun prétexte...
Encadrement, préparation, orientation avant et pendant le séjour :
Je pense que mon établissement d'envoi a été suffisemment à mon écoute lorsque j'ai eu des
doutes ou questions concernant mon séjour, que ce soit avant de partir ou pendant que j'étais à
Grenade.
Dans mon établissement d'accueil également j'ai trouvé des personnes à mon écoute (bureau des
relations internationnales notamment).
Le seul bémol que je puisse ajouter c'est que j'ai vraiment trouvé dommage que mon
université (Grenoble), ne prenne pas en compte les cours de langue dans notre notation.
Ca ne me semble d'ailleurs pas logique dans la cadre d'un échange international.
De plus, ces cours sont pris en compte dans d'autres universités françaises.
Contact avec d'autres étudiants rhônalpins :
Grâce à ma faculté, j'ai pû contacter une étudiante qui était également partie à Grenade pour
un seul semestre. Elle a donc répondu à certaines de mes questions concernant le logement ainsi que
les éventuelles difficultés d'un séjour d'un semestre (le 1er semestre en Espagne termine plus tard,
j'ai donc raté quelques semaines de cours à mon retour en France).
Cela m'a donc rassuré, j'étais contente qu'elle ait pû m'aider.
Si un étudiant rhônalpin venait à me poser des questions, c'est avec joie que je l'aiderais dans son
projet de départ.
Si je devais repartir à l'étranger, je m'y prendrais plus à l'avance concernant toutes les
démarches de départ, pour les bourses, mais également pour prendre mon billet d'avion!
Sinon je n'ai pas de recommandations particulières.
Echanges internationaux et bourse régionale :
Je suggère que la bourse régionale soit versée dès le début du séjour, afin d'alléger les frais
de déplacement, d'installation (caution de l'appartement notamment).
Sinon je pense que c'est une bonne idée d'étaler les versements de cette bourse.
J'espère que ce rapport vous aura permis d'avoir un petit aperçu de mon séjour Erasmus et
donnera envie à d'autres étudiants de partir à Grenade, parce que si c'était à refaire, je n'hésiterai pas
une seconde...

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