Sentier géologique, itinéraire B

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Sentier géologique, itinéraire B
ITINÉRAIRE B
! AROLLA - PRA GRA - LAC BLEU - LA GOUILLE
par Pierre Kunz
(extrait du livret Trois itinéraires géologiques
dans la commune d'Évolène "Haut Val d'Hérens – Valais"
édité par Evolèn’art
n! Départ d'Arolla sur la place de la poste (2000 m).
ð! Prendre la route goudronnée montant aux chalets du lotissement des
Marmottes, passer le premier lacet d'où part le sentier pour l'hôtel
Kurhaus, suivre encore la route sur 300 m et, avant le deuxième lacet,
emprunter le chemin descendant à droite, rejoignant le Centre Alpin.
n! Site B-1 (2040 m, 46°01’39’’_7°28’51’’) : Centre Alpin, Panorama.
!
A proximité du bâtiment inférieur du Centre Alpin, devant un groupe
d'arolles et une longue table en bois.
Les sommets, couronnant le fond du Val d'Arolla, se succèdent ainsi d'est
en ouest :
-! L'arête de Tsalion et l'Aiguille de la Tsa sur la rive droite opposée.
-! Le Mont Collon au fond du val.
-! Le Pigne d'Arolla et le Vuibé.
-! Le Mont Dolin et La Roussette à notre verticale au-dessus d'Arolla.
Historiquement, Arolla doit son nom aux superbes forêts d'arolles qui
tapissaient complètement le fond du val à la fin du siècle passé. Construite
à 2000 m sur un ancien alpage, Arolla est maintenant habité toute l'année.
Station de sport depuis 1968, l'activité touristique a marqué Arolla depuis
le milieu du XIXème siècle, ainsi les premiers hôtels de la vallée furent
construits ici : le "Mont-Collon" en 1875 et le "Kurhaus" en 1897.
Géologie :
L'ensemble des montagnes visibles depuis le site B-1 se situe dans la Nappe
de la Dent Blanche et sa couverture sédimentaire. Cette Nappe est
essentiellement constituée de gneiss et de granites (Série d'Arolla,
exemples : Pigne d'Arolla et Vuibé), ainsi que de roches basiques
composant l'Unité du Mont Collon (métagabbros). Le front de cette Nappe,
vers le nord en direction de La Gouille, est nettement plus schisteux et
écaillé; il est parfois difficile de le différencier de la Nappe du Tsaté sousjacente. De grandes structures plissées apparaissent localement, comme
par exemple sous l'Aiguille de la Tsa.
La Montagne d'Arolla est dominée par la Roussette (gneiss) et le Mont
Dolin (brèches triasiques et calcaires dolomitiques = couverture sédimen-taire de
la Nappe de la Dent Blanche). La topographie est constituée de reliefs
mous, les pâturages reposant sur une grande épaisseur de dépôts
morainiques. Une quantité de blocs rocheux se sont éboulés depuis l'arête
Dolin - Roussette, à travers la forêt d'Arolla.
Morphologies glaciaires :
1.!Le Bas Glacier d'Arolla, avec ses deux grandes moraines latérales d'âge
probablement würmien, était encore en crue dans le années 1970, depuis
le recul ici est très important aussi.
2.!Le fond du val montre un profil de vallée glaciaire typique en "U". Ces
parois très pentues sont tapissées de moraines latérales et de nombreux
cônes d'éboulis, la Borgne d'Arolla serpentant entre ces cônes. Le plancher
du Val est également recouvert de matériaux morainiques et de dépôts
fluvio-glaciaires (sandur); quelques gros rochers ressortent, exhibant des
polis glaciaires (sur des roches moutonnées). La végétation y est du type
"pionnière" (arbustes, mélèzes, pelouses alpines,...).
3.!A droite du Pigne d'Arolla apparaît le magnifique glacier de Tsijiore
Nouve, dont la langue terminale descend très bas vers 2100-2200 m,
bordée de grandes moraines latérales emboîtées dont la plus interne date
du "Petit Age Glaciaire" (voir itinéraire A). Les dernières grandes
avancées de ce glacier datent de 1816 (extension historique maximale
connue), 1852 et 1882, date à laquelle il a refoulé ses moraines frontales.
A titre comparatif il y a 8'000 ans, il rejoignait le glacier d'Arolla au fond
de la vallée ! Il est actuellement en recul après avoir été stationnaire
voire en crue selon les derniers inventaires.
ð! Contourner le bâtiment inférieur du Centre Alpin. Suivre sur 100 m un
large chemin, puis à l'entrée de la forêt, prendre le sentier montant en
direction de Pra Gra-Lac Bleu.
ð! A 2050 m, on rencontre un autre chemin au-dessus du Centre Alpin,
prendre à droite. Le chemin continue à l'horizontale, dans une belle forêt
d'arolles et de mélèzes parsemée d'éboulis.
ð! A 2040 m, après environ 200 m, à un nouveau croisement prendre à
gauche la direction du Lac Bleu. Le chemin grimpe à travers la forêt,
serpentant entre de gros blocs isolés, témoins d'anciens éboulements.
! La composition de ces blocs est double :
-! en large majorité des granites et des gneiss montrant de petits
plissotements (Série d'Arolla).
-! des brèches sédimentaires calcaires et dolomitiques (Mont Dolin).
ð! A 2110 m, à la sortie de la forêt un chemin montant de Pramousse et un
autre descendant de l'alpage de Pra Gra inférieur, croisent notre itinéraire.
Continuer tout droit à l'horizontale et traverser un premier torrent. Le
chemin poursuit sa montée jusqu'à 2130 m.
❍! Le sentier traverse une zone humide où figure la niche d'arrachement d'un
glissement affectant tout le versant jusqu'à la route d'Arolla, recouvert de
vernes (aulnes verts). On jouit de cet endroit d'un beau panorama sur le
versant situé en rive droite, c'est-à-dire l'arête de Tsalion (Massif des
Veisivi - Dent de Perroc - Aiguille de la Tsa - Douves Blanches). Ce versant
opposé de la vallée est tapissé d'éboulis, avec d'énormes blocs de gneiss
ponctuant le chemin de la cabane de la Tsa. Des glaciers rocheux
apparaissent sous la pointe de La Maya, ainsi que des traces de coulées
boueuses dont le point de départ se situe dans les moraines supérieures où
les glaciers ont déjà disparu.
ð! A proximité d'un torrent raviné, continuer à l'horizontale au flanc de la
falaise en direction du Lac Bleu. A cet endroit le chemin devient assez
vertigineux, faire preuve de prudence !
n! Site B-2 (2130 m, 46°02’13’’_7°28’56’’) : Affleurement rocheux.
!
Chemin Pra Gra - Lac Bleu, petit pas d'escalade. Lieu-dit : Les Leigères.
Environ 500 m après le torrent se trouve le site B-2, où le chemin assez
vertigineux effectue un lacet dans le rocher (chaîne servant de main
courante). On passe ici à travers une grande falaise débutant à Pra Gra et
descendant jusqu'à la route d'Arolla.
Cet affleurement est constitué de gneiss granitiques, du même type
minéralogique que les blocs parsemant la forêt au-dessus d'Arolla. On
touche ici les gneiss typiques de la Série d'Arolla (cf. Aiguille de la Tsa,
Pigne d'Arolla, etc.). Ceux-ci sont très replissés et écaillés, ils montrent de
petits plissotements soulignés par des lits de micas blancs et de chlorite
verte.
ð! Poursuivre le sentier longeant la paroi, parfois la végétation s'épaissit alors
que le chemin fait quelques zigzags dans une végétation de vernes ou
aulnes verts, témoins de zones humides et ici instables.
n! Site B-3 (2130 m, 42°02’23’’_7°28’60’’) : Panorama.
!
!
Chemin Pra Gra - Lac Bleu, à la verticale de Pramousse.
Lieu-dit : "Rouùna blântsa".
Tout à coup, le chemin
redevient
assez
vertigineux et escalade
une
petite
falaise
(chaîne servant de main
courante). A cet endroit,
on bénéficie d'une vue
dégagée sur le bas du
Val
d'Arolla,
en
particulier sur la plaine
alluviale de SatarmaPramousse. Cette plaine
d'inondation
est
occupée en son centre
par les méandres de la
B o rg n e
d ' A ro l l a ,
divaguant dans ses
alluvions
(sables,
graviers et blocs). On
voit également bien le
bassin de pêche, qui fut
éventré suite à la crue
de septembre 1994.
Le cours de la Borgne est repoussé vers l'ouest par les puissants cônes de
déjection actifs de Perroc et du Leviau descendant de la Dent de Perroc,
servant de trajectoire aux éboulements et aux avalanches (exemple : mars
1996). Sur les deux rives, la plaine alluviale est bordée de larges terrasses
planes, recouvertes de pâturages, celle située entre le cône de Perroc et La
Gouille est entaillée à son pied par la Borgne.
Au niveau géologique, on se trouve ici sur les derniers affleurements de
gneiss de la Nappe de la Dent Blanche : c'est le bord du continent "africain" !
Dorénavant, le chemin va se poursuivre dans la Nappe du Tsaté avec son
cortège de roches vertes (serpentinites, métagabbros, métabasaltes) et ses
sédiments océaniques.
Sur la rive droite de la vallée, on arrive relativement bien à suivre le
contact tectonique entre ces deux nappes : les gneiss massifs reposent
directement sur les sédiments gris et les roches vertes du Tsaté. La Nappe de
la Dent Blanche compose tous les reliefs et les sommets dominant
Pramousse (pylône électrique) jusqu'à l'arête Roc Vieux - Petite Dent de
Veisivi, alors que la Nappe du Tsaté comprend les morphologies sousjacentes, comme l'alpage de Veisivi. Ce contact tectonique traverse en biais
la vallée depuis Pra Gra, faisant un angle d'environ 30° avec l'axe principal
du talweg (direction Nord 40° Est).
❍! Le chemin se poursuit maintenant dans une combe sans rochers, à la
topographie douce soulignant la présence des premiers sédiments
océaniques. La végétation y est relativement abondante (hautes herbes,
arbustes, vernes-aulnes verts, noisetiers, petit bois de mélèzes et d'arolles).
n! Site B-4 (2100 m, 46°02’31’’_7°28’53’’) : Affleurement rocheux.
!
Chemin Pra Gra - Lac Bleu, "Lè Chêss (rochers) dè la Krochalùna" en
bordure de la Zau (forêt) des Achisses.
Après une courte descente d'environ 30 m, le chemin longe la base d'une
falaise. De patine vert sombre, celle-ci est recouverte de lichens jaunes et
gris. Cet affleurement est composé de métabasaltes massifs, figurant
d'anciennes coulées volcaniques épanchées en milieu sous-marin. On y
retrouve des litages grossiers décimétriques et des formes relativements
arrondies correspondant chacune à une "langue de lave" (appelées
"coulées de laves en coussin" ou "pillow lavas", voir photo ci-dessous). Par
endroit, ce litage disparaît et la roche est alors très massive (larges coulées
de lave), ou bien il
est remplacé par
un
rubannage
constitué
de
niveaux jaunes et
vert pistache. Ce
dernier type de
roche constitue des
"prasinites
rubanées". Ce sont
de fins dépôts
rythmés de cendres
et
de
lapillis,
t é m o i n s
d'éruptions explosives sous-marines, ainsi que de remaniements par des
courants océaniques (dépôts volcano-sédimentaires).
Ces roches composent la grande barre rocheuse descendant depuis la Tête
du Tronc que l'on contourne.
ð! Poursuivre le chemin passant sur un promontoire composé de petits
ensembles très fracturés de serpentinites noires, de pierres ollaires et de
sédiments très schisteux sombres (zones humides en glissement, tenir la
main courante). Remarquer un gros pli métrique dans les serpentinites.
ð! Puis le chemin remonte et fait deux lacets dans une région dépourvue
d'arbres. Une fois revenu à l'horizontale, quitter le sentier après environ 50
m et monter une vingtaine de mètres dans une combe tapissée de
calcschistes, jusqu'à la base d'un rocher où se trouve l'entrée d'une galerie
de mine.
n! Site B-5 (2140 m) : Affleurement rocheux et mine.
!
!
Ancienne "mine de Satarma", 20 mètres au-dessus du chemin.
Lieu-dit : "La Zau des Achissses".
Cette zone sans arbres est en fait recouverte par d'anciens déblais
d'exploitations minières, maintenant dissimulés sous une couverture
herbeuse. On se trouve ici au "Pertù dè la Mèïnna", c'est-à-dire à l'entrée
d'une galerie de reconnaissance d'une mine de cuivre, exploitée jusqu'au
début du siècle. Taillé d'abord dans les calcschistes, puis dans les
métabasaltes et les métagabbros, ce tunnel fait partie d'un réseau souterrain
de galeries d'exploitation, creusées à l'intérieur de la grande barrière
rocheuse nous dominant. Trois autres entrées, partiellement effondrées,
sont encore visibles au pied de cette falaise à 2140 m. Dans ces dernières,
comme dans la galerie du site B-5, il est vivement conseillé de ne pas
s'aventurer, soit l'accès est hasardeux, soit les plafonds ne fournissent pas
toutes les garanties de sécurité, soit enfin les venues d'eau sont
importantes.
Minéralisation : Cuivre (chalcopyrite, bornite, pyrite, malachite, azurite,
chrysocolle), des traces minéralisées sont encore visibles au-dessus des
galeries supérieures. Le fond de la galerie de reconnaissance, longue
d'environ 100 m, se termine par deux couloirs en "Y".
Roches encaissantes : métagabbros écrasés, pincés entre des métabasaltes
(barre rocheuse du site B-4) et des schistes lustrés.
L'ensemble est fortement replissé, allongé parallèlement à la falaise de
métabasaltes, suivant une direction est-ouest. D'autres amas minéralisés, de
taille métrique, ont été découverts sous la barre rocheuse par prospection
géophysique dans les années 1980.
ð! Redescendre sur le chemin du Lac Bleu et poursuivre dans cette direction.
Le chemin reste horizontal à l'altitude 2100 m, et passe dans une grande
combe composée de calcschistes gris (éboulis).
ð! A l'extrémité de cette combe, le chemin remonte sur un niveau massif de
métabasaltes. Puis il contourne une falaise du même type de roche, par une
descente suivie d'une forte montée dans une forêt de mélèzes clairsemée.
On domine d'ici le village de Satarma.
ð! Le chemin traverse ensuite un torrent venant de la Tête du Tronc (2549 m).
Attention, il n'y a qu'un endroit pour le traverser et le passage est assez
vertigineux !
❍! Dans le lit du torrent affleurent des roches vertes (serpentinites) et des
sédiments, alors que les deux versants de cette gorge sont constitués de
métabasaltes. Cette observation confirme la structure complexe de cette
zone, les différentes lithologies se succédant ainsi presque verticalement.
ð! Après le passage du torrent, le sentier présente un passage délicat avec un
saut, facilité par une échelle. Puis il redescend fortement pour contourner
la base de la falaise composant la masse principale de la Tête du Tronc. Les
roches sont du même type qu'au site B-4 (métabasaltes), la végétation est
composée de vernes, aulnes verts et mélèzes. Attention, le sentier est raide,
assez humide et glissant !
n! Site B-6 (2060 m) : Panorama.
!
Chemin Pra Gra-Lac Bleu sous la Tête du Tronc. Lieu-dit : Les Douves.
A la base de la falaise de la Tête du Tronc, une vue dégagée s'ouvre sur le
massif des Aiguilles Rouges. Celui-ci est composé de métabasaltes et de
métagabbros riches en fer, dont l'oxydation est responsable de la couleur
rouge caractéristique de cette montagne. Au-dessus du site B-6 débouche
la petite vallée suspendue des Ignes, actuellement dépourvue de tout glacier.
En effet, les glaciers Supérieur et Inférieur des Aiguilles Rouges se
terminent maintenant vers 2900 m par une vaste moraine frontale, audessus du chemin de la cabane du même nom. Cette petite vallée glaciaire
est tapissée de dépôts morainiques, et de nombreux cônes d'éboulis
recouvrent ses flancs. Les versants de cette vallée ne sont composés que de
roches massives : métabasaltes et métagabbros, responsables de la
topographie hardie de cette région. Cette vallée latérale suspendue,
perpendiculaire à celle d'Arolla, domine la plaine alluviale de Satarma, face
aux grands cônes de déjection de Perroc et du Leviau descendant de la Dent
de Perroc.
Remarquer le choix judicieux du site du village de Satarma à l'abri des
éboulements et des inondations. Il faut relever que la plaine de Satarma a
fait l'objet, en 1950, de recherches pour la construction d'une retenue d'eau
à des fins hydro-électriques.
Au-dessus de Satarma se dresse le Roc du même nom, c'est une aiguille en
métabasalte vert clair, site de choix pour les grimpeurs.
ð! Poursuivre par une combe sans végétation. Ne pas prendre le chemin
descendant directement sur Satarma, mais continuer tout droit en
direction du Lac Bleu. Traverser le torrent Déchèna au point 2047 m, sur
un petit pont nouvellement refait. Entreprendre la courte remontée vers le
Lac Bleu à travers une forêt de mélèzes et de quelques arolles, parsemée de
blocs de métabasaltes.
n! Site B-7 (2090 m) : Lac Bleu de Louché, Panorama sur le Val d'Arolla
(Planche 9).
! Promontoire sur la bordure sud du lac, chemin de la cabane des Aiguilles
Rouges. Lieu-dit : "Le Plan de Mèclia".
Le Lac Bleu s'est formé au sein d'un surcreusement glaciaire et est limité
en aval par des cordons morainiques. Il est alimenté uniquement par une
émergence dans le rocher, représentant le débouché des eaux souterraines
circulant dans ce versant du Mont des Ritses. Ces eaux sont issues de la
fonte des neiges, ainsi que de torrents infiltrés dans le sol. Le lac a une
couleur bleue soutenue toute l'année (action conjuguée des algues et des
argiles glaciaires). Attention, l'eau y est très froide pour la baignade !
On se trouve ici à la limite supérieure de la forêt (mélèzes et arolles).
A l'amont du Lac Bleu vers le sud-ouest, l'horizon est obstrué par la Tête
du Tronc (2549 m) et son massif de métabasaltes. L'imposant cirque rocheux
des Ignes est le siège de belles cascades.
Au sud et à l'est, un magnifique dégagement sur le Mont Collon et l'Arête
de Tsalion, permet d'avoir une vue d'ensemble sur la Nappe de la Dent
Blanche. En face de nous, sur la rive opposée de la vallée, la large
échancrure du Col de Tsarmine (3051m) sépare la Petite de la Grande Dent
de Veisivi. C'est une région connue pour ses nombreux bouquetins.
ð! Emprunter le chemin partant de l'exutoire principal du Lac Bleu, longer le
groupe des chalets d'alpage ("tsaleù") de Louché (vente de fromages et de
lait frais !) et poursuivre la descente vers La Gouille. A la première
bifurcation prendre le chemin de gauche et suivre le torrent. De nombreux
lacets dans la forêt et entre de gros blocs de métabasaltes, amènent le
chemin dans une petite gorge humide au-dessus de La Gouille.
ð
Une autre possibilité d'itinéraire, consiste à longer en direction du nord le
Lac Bleu, puis un petit lac accolé à celui-ci. Le chemin d'abord horizontal,
descend ensuite dans une petite dépression bordée par une ancienne
moraine latérale. Suivre ce sentier, souvent un peu flou, serpentant dans la
forêt sur quelques centaines de mètres, jusqu'à ce qu'il débouche tout à
coup sur le versant dominant le hameau de Ouartsé. Le chemin longe à
flanc de coteau les grandes pentes du Mont des Ritses, pour rejoindre
finalement l'itinéraire C au site C-1 (pâturages de Ouartsé).
n! Site B-8 (1860 m) : Panorama.
!
!
Chemin Lac Bleu - La Gouille, au-dessus du hameau : panorama sur La
Gouille (hameau et lac) et les Dents de Veisivi.
Lieu-dit : "Tsaleù de la Goélye".
D'ici s'offre une bonne vue sur le massif des Veisivi (gneiss de la Dent
Blanche) et le Roc Vieux (2213 m, métabasaltes du Tsaté). La falaise
relativement massive, haute d'environ 200 mètres dominant la Borgne face
à La Gouille, est composée d'une grande épaisseur de calcschistes gris très
monotones, recoupés de veines de quartz et de calcite.
Le site de La Gouille - Ouartsé correspond à une grande terrasse morainique
peu inclinée, recouverte de pâturages. En amont, les grandes pentes
descendant du Mont des Ritses sont parsemées d'éboulis relativement
stabilisés par la végétation, alors que les couloirs sont empruntés par des
avalanches en hiver (par exemple coulée de Cherné tuant deux personnes
à Noël 1935). Le hameau de Ouartsé (1891 m) au-dessus de La Gouille,
regroupe les habitations les plus anciennes, perchées en altitude. Par la
suite, le hameau s'est développé sur le site de La Gouille, dans une zone à
l'abri des avalanches.
Le lac de La Gouille est alimenté par des petits torrents serpentant dans les
champs. Des truites y sont mises pendant la saison estivale touristique
(vente de permis journaliers).
n! L'arrivée à La Gouille (1834 m) se fait au-dessus de la Pension du Lac
Bleu, sur l'ancienne route Les Haudères - Arolla.

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