en classe à faire
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20 juillet 2012 > Supplément gratuit à L’Équipe N°21165 du dimanche 24 juin 2012 SéBASTIEN JOSSE en classe à faire Tour de France à la Voile - Volvo Ocean Race : Groupama superstar ! Solitaire du Figaro - Brest et Douarnenez : les rassemblements de l’été édito Si proche de la vérité Celui qui gagne a toujours raison. C’est une des maximes préférées de Michel Desjoyeaux. C’est aussi une réalité de la mer. En remportant, le 15 juin, l’étape Lisbonne-Lorient, après avoir pourtant loupé le départ et connu des problèmes avec son mât, Groupama a fait un pas immense vers ce qui pourrait devenir la plus impressionnante des victoires de Franck Cammas. Pourtant, le cv de l’Aixois a déjà de la tenue, avec un Trophée Jules-Verne, une Route du Rhum et, entre autres succès, une victoire sur la Solitaire du Figaro en 1997. Si le bateau vert s’impose le 7 juillet dans ce qu’il convient de considérer comme la plus dure des courses, on accordera à l’éclectique et hyper talentueux skipper une place de choix au sommet du Panthéon des coureurs au large, avec vue sur mer. Franck Cammas a eu raison. Dans le dessin de son bateau : Ken Read himself, patron de Puma, lui reconnaît avoir eu le bon coup de pinceau – pratique, cela évite tout débat sur les qualités de marin du Français. Dans le choix de ses hommes et sa gestion à bord. Dans le choix, aussi, de pousser sa machine comme un dingue dans cette folle étape entre Lisbonne et Lorient. D’accepter, donc, de risquer le plus sombre pour décrocher le fabuleux. Reste à gérer deux régates in-port et une étape, entre France et Irlande, dans des eaux qui ont longtemps été son quotidien. Le 7 juillet pourrait bien, oui, devenir la nouvelle Fête nationale des coureurs au large français, tant le succès de Cammas prouverait que les navigateurs de chez nous n’ont que peu à envier aux coureurs au large d’ailleurs. À la une Sébastien Josse par Pauce Ce défi est aussi celui qui anime la création de la classe MOD 70 qui, début juillet, partira vers sa première course à taille réelle : la Krys Ocean Race, entre New York et Brest. Vieux combat centenaire. On patientera encore avant de voir ces trimarans monotypes porter des sponsors et des skippers de l’étranger mais, comme l’explique Sébastien Josse dans nos colonnes, cette nouvelle classe présente quelques indéniables vertus, mouchées pour l’instant par le tour de vis imposé par une crise économique qui traîne en longueur. Ce printemps fut, pour la voile française, particulièrement douloureux. Nos pensées vont vers la famille de Michel Bothuon, parti brutalement à Saint-Barth peu de jours après avoir terminé en belle place la Transat AG2R. Elles vont aussi à ceux qui aimaient Jean Maurel, tempérament de feu, âme sincère et directeur de course investi d’une mission auprès de ceux à qui il faisait prendre la mer. Il y eut des sourires et même quelques rires, le jour de son enterrement. C’est dire si ses amis avaient compris son amour de la vie. Frédéric Pelatan Diffusion : Directeur de la publication délégué : Conception et direction artistique : Supplément gratuit à L’Équipe N°21165 du dimanche 24 juin 2012 ; Ne peut être vendu séparément. Frédéric Schmitt - Tél. : 01 40 93 25 11 [email protected] Édité par : Frédéric Pelatan - Tél. : 01 40 93 25 32 [email protected] Karin Prissert publicité Impression : Rédaction : Pierre-François Bonneau, Roularta Printing SA, Roeselare, Belgique. Sophie Joffo / 01 41 04 97 84 [email protected] Rédacteur en chef : JOURNAL DU GOLF SAS Président fondateur : Frédéric Schmitt 4, cours de l’île Seguin, 92102 Boulogne Billancourt Tél. : 01 40 93 23 92 [email protected] Catherine Tisseron, Stéphanie Stoll, Dominic Bourgeois, Camille El Bèze, Servane Dorléans, Stefan Lhermitte. Journal du Nautisme est une publication PSI : Responsable de la diffusion et de la communication : Directeur général : Louis Gillet [email protected] Directeur de la publication : François Morinière [email protected] Maquette : Catherine Tisseron - Tél. : 01 40 93 25 31 [email protected] Rédacteur graphiste Responsable fabrication : Jean-Louis Guimar - Tél. : 01 40 93 25 30 [email protected] Dépôt légal à parution. Ne pas jeter sur la voie publique. Journal du Nautisme est une marque déposée par Journal du Golf SAS. Toute reproduction ou représentation même partielle est interdite sans l’autorisation écrite préalable de l’éditeur Journal du Golf SAS. 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Alors, même si les Français avaient endossé l’uniforme des marmitons tels Pierre Mas, Jean-Yves Bernot, Sidney Gavignet, Thomas Coville, Laurent Pagès… ou la toque comme Christine Guillou en 1997-98 (EF Education) ou Sébastien Josse en 2005-06 (Abn Amro), le goût gaulois n’avait plus ni armateurs, ni amateurs… Reprendre le flambeau pour démontrer que la bonne bouffe pouvait prendre le pas sur la cuisine moléculaire était une émulsion papillaire pleine de fragrances. Une année de recherches pour trouver les ingrédients, affiner les coupes, travailler les ustensiles, ménager la chèvre et le chou, former un staff et établir le menu, puis six mois de mise en place, de répétitions, de tests, d’apéritifs avant de rallier la capitale culinaire de l’ex-royaume d’Aragon, pays du touron et de la paëlla… Malheureusement, la mise en bouche a fait flop quand la bouillabaisse météorologique a laissé (presque) tout le monde sur le carrelage, en particulier les locaux ibères et les cuistots français. Au cœur du marais poitevin, le restaurateur Bernard Lafleur est un supporter inconditionnel de Franck Cammas. Depuis 1996, quand le jeune Aixois usait ses fonds de culotte sur un Figaro en solo, il en a coulé des milles sous les étraves de ses bateaux. Alors, s’engager pour la plus longue des courses autour du monde face à un aréopage de stars mondiales était plus qu’un défi : un sacerdoce ! Assaisonnement d’avis épicés et enthousiastes d’un fan pas tout à fait impartial ! Puis ce fut « cauchemar en cuisine » à la première étape, noyé dans le gaspacho barométrique d’une bulle savonneuse sur laquelle le chef Franck et ses marmitons ont glissé pour récolter une maigre troisième place vu que trois autres prétendants avaient pris une casserole en cassant leur manche. La sauce n’avait pas tourné, mais elle n’était pas très fraîche non plus quand le hors d’œuvre sud-africain s’est achevé par une pénultième place devant Cape Town. Le deuxième service s’annonçait flatteur quand le coq sifflotait au large de Madagascar, au gré d’une bise épicée qui malheureusement perdit tout son sel dans la soupe équatoriale de l’océan Indien. Franck eut beau mettre du safran, la fin n’était pas aux petits oignons… Se refaire la cerise L’étape émirati était enfin moins indigeste pour l’équipe gauloise qui caramélisait tout le monde à Abu Dhabi. Le coq reprenait des couleurs et bien qu’il macérât dans son jus équatorial au large de Singapour, le team fondit sur les Ibères pour accrocher leur tablier arrière. Ni nem, ni deux, Groupama s’embourbait dans la rizière chinoise lors du parcours saucisse devant Sanya alors que les Espagnols mettaient une nouvelle fois une pâtée impériale à tout le monde. Mais les rouleaux de ce printemps boréal étaient trop relevés pour partir à la conquête du Pacifique : 24 heures de retard pour la plus pimentée des manches entre nids d’hirondelle et jus de kiwi… à l’arrivée à Auckland, Franck et ses marmitons n’avaient fait qu’une bouchée de leurs adversaires sur cette manche de sanglier où le Pot au Noir n’avait rien de la richesse du pot au feu. Mais les Américains leur soufflaient la deuxième place lors de la banane néo-zélandaise, ce qui permettait tout de même aux Français de devenir les dauphins des Hispaniques. Il fallait ensuite monter les blancs en neige pour traverser le Pacifique Sud par une météo digne d’un congélateur et si, au large de la pampa uruguayenne, Franck et ses aides de camp filaient comme des cocottes vers une victoire assurée, la poignée s’est cassée et tout s’est renversé… Heureusement, le staff a réparé tout ça en deux temps trois mouvements et le Brésil souriait finalement à la tambouille française : première victoire sur une régate inshore alors que les leaders hispaniques se prenaient les pieds dans le tapis et s’écroulaient comme un soufflé raté. Puis dans le four tropical de la remontée vers la Floride, les Américains bouffaient du lion pour recoller au podium. Et ça frémissait de nouveau pour l’entame à Miami où de nouveau les Ibères pédalaient dans la semoule quand les Émirati faisaient coucous royal ! 6 Car la saveur française n’était plus en odeur de sainteté lors des précédentes éditions du concours : la dernière fois, c’était en 1993 et, bien que le grand chef Éric Tabarly effectuât son retour, La Poste avait raté sa distribution… Un fiasco qui tournait vinaigre en Uruguay quand les marmitons se sont retrouvés au frigo ! Et pourtant, les Français ont été présents dès la première édition et n’ont presque jamais raté leur sauce : troisièmes et quatrièmes en 1973-74 avec André Viant (Grand Louis) et le trio Grout-Malinovsky-Gliksman (Kriter), histoire de sabler le mousseux devant la brasserie Whitbread ; une deuxième édition en 1977-78 avec deux victoires d’étapes grâce à Alain Gabbay (33 Export) et Éric Loiseau (Gauloises II) ; une troisième fois en 1981-82 avec encore Alain Gabbay (Charles Heidsieck III) et André Viant Le dessert sera donc breton et on saura enfin à Lorient si Franck et ses marmitons ramassent la galette ‘‘ Tours de chauffe Mais pour ce nouveau défi, il fallait d’abord trouver les ustensiles, choisir les ingrédients, former un staff de marmitons pour mettre en pratique quatorze années d’expériences multifonctions pour un concours d’une autre dimension : cinq autres chefs triés sur le volet, des médaillés à la pelle, des étoilés de l’épreuve, des durs à cuire passés maîtres dans la gestion des plats, à servir chauds sous les tropiques. Parce que le menu était plutôt costaud : 40 000 milles, dix étapes, dix-neuf manches, des services rapides et des repas à rallonge, le tout avec huit assistants, dont le manager de la carte, plus un caméraman pour immortaliser les recettes… Mais avant de concourir, encore fallait-il convaincre le partenaire fidèle : Franck Cammas n’a pas eu trop de difficultés à trouver les mots et les arguments pour s’engager avec tous les moyens nécessaires afin de rassembler toutes les épices indispensables et de renouveler les condiments. ” Top Chef ! Franck Cammas sera-t-il sacré meilleur cuistot de la Volvo Ocean Race ? Un jeune, novice, né à Aix-en-Provence et élevé à l’huile d’olive bio, mais installé depuis presque deux décades au pays du chouchen et de la galette. Un garçon plein de talent et d’expérience culinaires, mais plutôt dans le style polyvalent, multicarte voire fast-food. Le genre de gars qui vous fait un plat global en un peu plus de 48 jours. Ça, il en a gagné des concours et des challenges, avec café, rhum, bananes… Tout ça depuis 1998 avec toujours la même assurance ! Bref, un sacré chef capable de la jouer en solo, mais devenu au fil des saisons grand ordonnateur d’équipage. Un toqué dans son fief à qui il manquait encore la reconnaissance internationale. Alors, ni une, ni deux, le voilà qui s’engage pour le plus grand, le plus long, le plus difficile challenge : la course autour du monde, une sorte de marathon culinaire où il faut assaisonner les parfums locaux espagnols, sud-africains, émiratis, chinois, néo-zélandais, brésiliens, américains, portugais, bretons et irlandais ! Entre la poire et le fromage Alors, pour traverser le dernier océan de ce tour du globe en 270 jours, la hiérarchie prenait du plomb dans l’aile quand Franck et ses marmitons prirent la poudre d’Espelette au large d’une tempête qui n’était pas dans un verre d’eau ! Malheureusement, la porte du placard était fermée : impossible d’attraper le front sur lequel tout le monde butait en naviguant de conserve. Direction réfrigérateur vers les Grands Bancs de TerreNeuve pour un panaché de vents mous et contraires avant d’accrocher le coup de balai dépressionnaire qui sortait du Labrador. Et si les gastronomes arabes réussissaient un service express, les cuistots gaulois étaient plus corsés qu’un piment oiseau : ils survolaient les flots jusqu’à l’entrée du haricot anticyclonique qui barrait la route vers le Portugal pour terminer dans les pas des Émirati. Ce plat de résistance avalé, ne restait plus qu’une banane lisboète à croquer avant de prendre le chemin de la maison lorientaise. Et la moutarde montait au nez des Espagnols qui encaissaient un nouveau carton rouge sur le Tage pour que Franck Cammas et ses assistants confortent leur leadership à quelques semaines du verdict final… Le dessert sera donc breton et on saura enfin à Lorient si Franck et ses marmitons ramassent la galette. Mais attention : la crème de la voile internationale peut encore fouetter si l’un d’entre eux fait une cuillère dans le bouillon açorien ! Il y a toujours de la tension dans les hautes pressions. Et ne nous beurrons pas : il y a encore le pousse à avaler à la fin du repas, genre irish-café aux trois étages qu’il ne faut jamais mélanger… » 7 Volvo Ocean Race dernier arrêt avant le sublime N e jamais crier trop tôt victoire. Vieil adage qui vaut plus encore en voile que dans tout autre sport. Pourtant, en devançant l’ouverture officielle du village de la VOR à Lorient, vendredi 15 juin en début d’après-midi, Franck Cammas et sa troupe ont frappé un coup immense, dans une ambiance mouillée mais magnifique à la base de Keroman. Une victoire, d’abord, dans une étape courte (1940 milles) entre Lisbonne et Lorient, au cours de laquelle l’empoignade fut dantesque : un bras de fer intense avec Puma et Telefonica – qui y laissa ses safrans –, des pointes de vitesse proches de 40 nœuds et un ultime empannage de tous les dangers dans des vents violents. « C’était un jeu très excitant qui aurait pu se terminer très mal », racontait Cammas tout en reconnaissant ne pas avoir été très raisonnable : « Je n’aime pas ce jeu-là (…) mais on ne choque pas tant que le voisin n’a pas choqué. » Et, surtout, le team français enregistre un bénéfice net au classement général qui, à une étape et deux régates in-port de la fin de cette Volvo Ocean Race, le place à quelques points de la victoire finale. Groupama compte 23 points d’avance sur Puma et 28 sur Camper et Telefonica alors que le total des victoires sur les trois manches apporteront 42 points. En imaginant que le bateau américain, le mieux classé des poursuivants, remporte les trois ultimes matches, Groupama a l’obligation de marquer 20 points. Soit l’équivalent d’une troisième place sur l’étape LorientGalway. Un chiffre que le skipper français, qui a fait quelques études poussées en mathématiques, a rapidement converti en terme de course : une place sur le podium suffira à atteindre la désormais accessible étoile, le 7 juillet prochain. 8 La Matmut, elle assure ! Photos Todd/Vor, Van Malleghem/DPPI Tour de France à la Voile Texte de Stefan Lhermitte Oman bateau, c’est le plus beau des bateaux Hétéroclite mais particulièrement volontaire, voilà comment se présente l’équipage franco-omanais de BAE System, skippé par Cédric Pouligny, à l’attaque du Tour de France à la Voile. Du 18 juin au 28 septembre 2012 JUSQU’À LES ÉTAPES 1 - Dunkerque : du 29 juin au 3 juillet 2 – Dieppe : du 5 au 8 juillet 3 – Saint-Cast-le-Guildo : 10 et 11 juillet 4 – Roscoff : 12 et 13 juillet 5 – Talmont-Saint-Hilaire : du 14 au 16 juillet 6 – Roses : du 18 au 21 juillet 7 – Gruissan : les 22 et 23 juillet 8 – La Seyne-sur-Mer : du 24 au 26 juillet 200€ REMBOURSÉS Jean-Marie Liot/DPPI sur TOUTE la gamme Marine I l était un petit marin, qui n’avait ja-ja-mais navigué, ohé ohé… Bon, c’est vrai : sur ce bateau-là, on ne boit guère et on n’est pas à joyeusement triturer des paroles pour faire à peu près coller le refrain à la réalité du bord. Mais qu’on le dise en chanson ou pas, c’est de ça qu’il s’agit : quatre des huit garçons de l’équipage de BAE System ne sont guère amarinés. Ils ont passeport omanais, ils ont bien de belles côtes chez eux, en Arabie, mais il n’y a pas si longtemps, la mer, ils ne l’avaient pratiquée que dans les pages de Sinbad le marin, l’odyssée littéraire qui a son théâtre par là-bas. Ali, par exemple, était footballeur, arrière central dans une équipe en vue de Mascate. Il dit : « Je voulais être en équipe nationale. J’ai pas réussi au foot, alors je le fais en voile ». Il y a trois ans il n’avait ja-ja-jamais navigué. Il a suivi le programme de détection Oman Sail, Il a été sélectionné. « J’ai commencé à apprendre sur des petits bateaux, je me suis beaucoup entraîné, et voilà… Mais c’est pas facile. Le foot c’est 90 minutes ; là, quand tu pars loin, tu dois te battre trois ou quatre jours ». Et voilà comment il se retrouve à naviguer sur un M34, à faire le Tour des côtes de France, en course, sous la vigilante attention de quelques pros de l’exercice. Ils n’ont pas toujours de carte bleue, ne parlent pas français et pas souvent anglais, disparaissent parfois nuitamment avec des compatriotes de hasard rencontrés au gré des escales, mais toujours ils font le (nouveau) métier et plutôt bien puisque les deux précédents exercices, le bateau battant pavillon omanais s’est classé cinquième. Il y a Ali le footballeur. Et aussi Majid, l’étudiant diplômé en business management qui caille sévère : « Il pleut toujours comme ça chez vous ? » Il sait sa route : « Ce que je veux, dans la voile comme en tout, c’est gagner. Troisième ou quatrième, ça ne m’intéresse pas. Il faut que l’équipe y arrive. Il faut qu’on travaille ensemble, qu’on se comprenne, qu’on recense nos forces et faiblesses, qu’on tire le meilleur de nous mêmes. » Majid a un père banquier, une mère prof. Il habitait en ville et ne fréquentait pas la mer. Il dit maintenant : « Je veux définitivement être marin. Les études de business me serviront en appoint. » C’est comme si les petits gars d’Oman redécouvraient leur atavisme. En d’autres temps, les hardis marins du cru voguaient à bord de boutres – les dhows – aux proues sculptées en tête de chameau. Ils s’aidaient des vents conciliants pour fourguer en Inde ou en Chine perles, parfums et tissus. Ils s’en revenaient, quand les vents avaient tourné, chargés d’épices et de bois précieux. Il y a Ali le footballeur, Majid l’étudiant en business, et encore Mohamed le pêcheur, le taiseux, le plus vieux, celui qui ne possède pas trois mots d’anglais. C’est troublant, car son destin épouse celui de Sinbad le marin, à l’amorce du premier de ses sept voyages : l’héritage perdu, la nécessité d’aller faire fortune ailleurs… Le père de Mohamed possédait deux bateaux. Il a fallu les partager, >>> 10 www.garmin.com/fr Offre valable en France (Corse et Dom-Tom inclus) du 18/06/2012 au 28/09/2012 réservée aux consommateurs particuliers résidents en France. Frais d’envoi non remboursés. Demande de remboursement limitée à une seule facture par foyer (même nom, même adresse et/ou même RIB). Vous recevrez votre remboursement par virement, sous 6 à 8 semaines à réception de votre dossier conforme. Toute demande incomplète, illisible, frauduleuse ou ne respectant pas les conditions énoncées ci-dessus sera considérée comme nulle. Garmin n’est pas responsable des demandes incomplètes, erronées, retardées, volées. Conformément à la loi Informatique et Libertés du 06 janvier 1978, vous disposez d’un droit d’accès, de rectification et de retrait des données personnelles vous concernant en écrivant à : Garmin France SAS – Immeuble Le Capitole – 55, avenue des Champs Pierreux – 92012 Nanterre Cedex - Garmin, RCS Nanterre : 349 096 834. Visuel non contractuel. Tour de France à la voile semble-t-il, en beaucoup trop de parts pour qu’ils partent encore lancer les filets. Alors, il y a trois mois, Mohamed s’est fait régatier et, du moteur à explosion qui fait pétarader les boutres vers le proche horizon, il est passé à la voile… Sinbad s’échouera vite sur le dos d’une baleine qu’il confondit avec une île. Autour de la France, on recense beaucoup d’îles mais aucune baleine. C’est déjà ça. Nicolas Honor, le chef de projet, Cédric Pouligny, le skipper, et Gérald Véniard, le navigateur, regardent leurs équipiers avec bienveillance. Ils sont les « pros », ils trimballent des CV aussi épais que des piles d’almanach breton. Ils savent trop bien que la mer est avare en miracles, qu’elle sanctionne les à peu près. Honor situe le niveau : « Gagner ? Non, c’est impossible, on est un peu trop juste. » Pouligny appelle les réalités : « Un marin, ça se forme en dix ou quinze ans, minimum... » C’est la troisième année que les Omanais sillonnent Manche, Atlantique et Méditerranée et qu’ils sont de plus en plus à la manœuvre. Mais qu’ils sont cantonnés aux postes les moins techniques, à l’avant, au piano, au pied de mât et à l’embraque. Cédric Pouligny est un patient. Ça tombe bien. Dans une vie d’avant, il passa par lNSA de Lyon et fut ingénieur. « Je crois que je suis très pédagogue, j’en suis sûr, même. » Alors, il leur apprend. « Il faut débriefer, organiser, appliquer. » Et recommencer. Car, tous les ans, quand l’été arrive, ce ne sont pas forcément les mêmes gars qui reviennent affronter les côtes françaises. Cette année, ils ne sont que deux à rempiler. Alors il faut dénicher de nouveaux volontaires, et dans un réservoir encore faible même si, au pays, 6000 personnes, souvent des mômes, ont pu s’essayer à la voile depuis 2008. Richard Langdon-ocean images-oman sail Comme l’écrivait joliment un journal de Mascate : « C’est plus facile de trouver un vainqueur de l’Everest qu’un marin qui a fait le tour du monde en course. » Oman redécouvre la voile. Le pays ne recense que trois oreilles qui ont mérité la boucle du Cap Hornier. Il y eut d’abord Mohsin Al Bussaidi – l’emblème national – qui, en 2009, fut posté sur un 75 pieds avec de solides Bretons pour revenir avec la couronne du premier Arabe à boucler un tour du monde sans escale. Et puis suivirent Ahmed Al Ma’amri et Abdullah Al Busaidi, engagés en 2009/2010 sur la Clipper Round the World Yacht Race. Mohsin est coopté sur le Mod 70 skippé par Sidney Gavignet, car Oman court plein de projets à la fois. Ahmed Al Ma’amari, lui, est bien sur le Tour. « C’est le projet, c’est comme ça », résume Cédric Pouligny. On ose l’expression bateau-école. Nicolas Honor tique un peu : « Ce n’est pas tout à fait ça, car la préparation par exemple est vraiment au top. Disons qu’on a un certain nombre de marins en formation à bord, mais qu’on a aussi un objectif de performances. C’est un projet d’équilibre, qui évite les extrêmes. C’est pas des mercenaires engagés pour gagner à tout prix, c’est pas des débutants qui ramassent les bouées. » Simplement, il faut enseigner avant de chasser les ‘pouièmes’. Et Pouligny, pédagogue mais régatier pur, prévient car il faut toujours se méfier des adversaires de renom (Troussel, Souben, Henry) et des chiffres qui leurrent : « On a fait cinquième l’année dernière. Mais c’était sur un nouveau bateau, le M 34, où tout le monde partait techniquement de zéro. Le niveau général sera plus élevé cette année. On a un beau projet, assez différent, très axé formation, qui bien sûr avance au détriment de la performance pure, de la recherche de vitesse, du travail sur les voiles… » Des victoires d’étape et d’épate, comme l’an passé, sur les régates les plus hauturières, ce serait déjà fort honorable. Car, comme le glisse Nicolas Honor : « Si le projet marche bien, un jour les Omanais nous mettront un coup de pied aux fesses, et ça voudra dire qu’on a réussi. Mais ce n’est pas encore pour demain…» LES éQUIPAGES BAE Sytems : Cédric Pouligny (FRA/OMA) Bienne Voile – SRS : Lorenz Muller et François Kunz (SUI) Bred – La Normandie : Arthur Herreman et Baptiste Choquenet Bretagne – Crédit Mutuel élite : Nicolas Troussel Côtes d’Armor - Bretagne : Josselin Le Moine Courrier Dunkerque 3 : Daniel Souben Fascinating Seas : Leonid Klepikov (RUS) Île-de-France : Jimmy Pahun et Vincent Aillaud Iskareen : Christiane Dittmers et Sönke Nruhns (ALL) Martinique Mediabat : Mathieu Mourès Nantes-St Nazaire – E.Leclerc : Corentin Douguet Région de Bruxelles – Capitale : Bertrand Pacé (BEL/FRA) Solidaires en peloton : Victorien Erussard et Thibaut Vauchel-Camus Toulon Provence Méditerranée – Coych : Fabien Henry et Tugdual Becquemie TU Delft : Pieter Van Notten (P-B) Ville de Genève – Carrefour Prévention : Jérome Clerc et Élodie Mettraux (SUI) 12 Tour de France à la voile La Région Bretagne, partenaire des grands événements maritimes de l’été La Solitaire du Figaro � Paimpol du 16 au 24 juin Volvo Ocean Race � Étape à Lorient du 16 juin au 1er juillet « On vise l’international » Les Tonnerres de Brest � du 13 au 19 juillet Propriétaire depuis le début de l’année du Tour de France à la Voile, Amaury Sport Organisation relance l’épreuve française, dont le départ sera donné le 3 juillet depuis Dunkerque, et compte bien déployer le Tour au-delà de nos frontières. Entretien avec le nouveau directeur du TFV, Baptiste Kern. Pourquoi le Tour de France à la Voile ? B. K. : L’opportunité de racheter le Tour de France à la Voile s’est présentée en début d’année. Son format est assez proche de ce que l’on connaissait, avec la notion de hors stade mais également d’itinérance et de proximité avec les collectivités. La compétition va de ville en ville, ce qui rappelle nos événements clefs tels que le Tour de France. Cela nous a convaincus de tenter l’aventure sur cet événement spécifique. Pensez-vous renforcer cet engagement dans la voile à l’avenir ? B. K. : Ce qui est sûr, c’est que quand on réussit dans un univers, on s’y engage dans la durée. Développer cette magnifique épreuve qu’est le TFV est pour nous un premier défi. Nous regarderons d’autres opportunités et analyserons d’autres modèles. On ne s’interdit rien ! D’ailleurs, ASO a été sélectionnée pour gérer la production TV et la distribution des images du prochain Vendée Globe. Quelles sont les perspectives de développement du TFV à court terme ? B. K. : Nous sommes propriétaires de l’épreuve depuis début février seulement. 2012 est donc une année de transition. Nous nous sommes donné pour objectif de développer l’épreuve sur plusieurs axes. Le premier est la médiatisation. Nous voulons accroître la résonnance médiatique du TFV en le rendant plus spectaculaire et plus lisible. Nous nous appuierons sur des partenariats avec les titres du groupe mais également d’autres médias en TV, radio et presse. En ce qui concerne la lisibilité de la compétition, nous allons créer, en plus des classements pros et amateurs, un classement technique pour les parcours en baie et un au large pour les spécialistes des étapes de ralliement. Il y 14 a un réel équilibre entre les parcours techniques et le large en termes de pondération. Chaque classement aura un spi de couleur distinctif, à l’instar de ce que l’on retrouve sur le Tour de France vélo avec les maillots. Le leader du jour de chaque classement se verra attribuer le spi de la couleur correspondante (bleu pour le classement général, rouge pour le technique, vert pour le large et rose pour amateur). Si un bateau est leader de deux classements, le second prendra un des spis revenant au premier. L’autre axe de développement majeur est le volet service aux concurrents. Nous voulons être plus proches de leurs attentes et leur proposer des services facilitant à la fois l’inscription et la gestion de la course au quotidien. Enfin, nous mettrons en place un village gratuit tourné vers le grand public dans chaque ville étape avec un écran géant permettant la visualisation en 3D des régates, et qui proposera de nombreuses animations ludiques et pédagogiques destinées aussi bien aux passionnés qu’aux néophytes. Nous voulons faire découvrir la voile à tous, sous toutes ses formes. Des concerts gratuits auront lieu tous les soirs. Cet axe est important car, si le challenge sportif se joue en mer, l’aspect fête populaire à terre compte beaucoup. Et à long terme ? B. K. : À long terme, nous voulons en faire une référence à l’international dans la course à la voile en équipage. Nous voulons internationaliser encore davantage le plateau pour que les meilleurs skippers internationaux viennent se mesurer sur le TFV, qui propose une grande diversité de parcours, différents types de courants… Cette année, sept nationalités seront représentées pour seize équipages inscrits. Nous voulons attirer un maximum de nationalités férues de voile. La course a déjà un bel historique mais nous voulons accompagner au mieux sa croissance. D’ici trois à cinq ans, nous espérons réunir une trentaine d’équipages. Qu’en est-il des partenariats ? B. K. : Nous avons essayé de recréer une plateforme de partenariats. Samsung sera cette année le partenaire majeur du TFV et sera présent sur tous les spis. Ce partenariat intervient dans le cadre du lancement de son nouveau téléphone, le Galaxy S3. Découvrez l’exposition « Mer en vue ! » sur l’espace de la Région lors de ces événements. �.bretagne.�/mer © M. Mochet Qu’est-ce qui a poussé ASO à s’engager dans la voile ? Baptiste Kern : Nous regardions l’univers de la voile depuis un petit moment car il est en parfaite adéquation avec notre stratégie de développement. C’est un milieu attractif doté de valeurs porteuses. ASO se positionne principalement comme un organisateur d’événements hors stades. Il nous manquait l’univers de l’océan. Nous avons étudié plusieurs opportunités ces dernières années. č¦ čč¦ ččč ƬčƬč © B. Stichelbaut Temps Fête à Douarnenez � du 19 au 22 juillet Propos recueillis par Servane Dorléans - Photo Philippe Huguen/AFP Interview Propos recueillis par Frédéric Pelatan - Photo Pauce (www.pauce.com) Nouveau venu dans l’univers du multicoque, Sébastien Josse est le nouveau skipper Groupe Edmond de Rothschild. Le Niçois aborde la nouvelle épopée MOD 70 dès juillet, et le départ de la Krys Ocean Race, avec l’espérance de défendre un circuit vertueux. Il y a une alternance entre périodes de développement et monotypie, qui devient une manière de montrer que le niveau a évolué ? S. J. : Cela ne s’est pas passé comme ça. La classe ORMA a naturellement décliné rapidement, en raison des coûts, du contexte économique et de cette Route du Rhum où tant de bateaux avaient cassé. C’était le plus beau plateau, en 2000, 17 ORMA au départ et trois à l’arrivée… Beaucoup d’acteurs auraient aimé continuer là-dedans, beaucoup auraient aimé dire qu’il était temps de revenir à la raison et de limiter les risques de casse, mais personne n’a vraiment tapé du poing sur la table. Le cycle se fait naturellement, ce ne sont pas les acteurs qui se réunissent et décident. On n’est pas parvenu, à l’époque, à se poser des interdits. Qu’est-ce qui pourrait imposer le MOD 70 au grand public ? S. J. : Le grand public pense plus aventure que performance, je crois. Quand on voit les moyens déployés par la Volvo pour proposer ses régates in-port en direct sur Internet et que, à travers le monde, seules 10 000 personnes les suivent en direct, ça remet les idées en place. Il faut être conscient que tout ceci reste très abstrait pour les gens. On joue avec quelque chose qui est invisible, le vent, les gens n’ont pas la moindre idée des efforts que l’on consent à bord, ni du stress, ni de la psychologie… C’est difficile de décrire ça, personne ne peut le savoir sans être monté sur un multicoque. Ce qui peut le rendre plus télégénique, c’est les « city races ». C’est intéressant, ce que propose la Coupe. Un commentateur, des courses très courtes, pas plus de 25 minutes, du vent, du spectacle… C’est ça qui peut marcher dans un format un peu punchy. Un bateau qui vole en direct sur un patin pendant plus d’une heure, on se lasse, non ? Aujourd’hui, on a cinq bateaux sur le MOD 70, le circuit se met en place, on est au début d’une série. Impossible de dire si on va plaire, mais je crois que ça correspond à ce qu’on va être capable de proposer, mais on réfléchit dans le bon sens. Il manque encore quelques bateaux et ça serait bien qu’il y ait quelques Anglo-Saxons, pour ouvrir le jeu. On revient vers des bateaux plus sages techniquement, mais plus fiables Vu de l’extérieur, ce fut surprenant de voir apparaître cette classe MOD 70 alors que tant de progrès véliques sont en cours chez les multicoques. Il n’y a pas une sorte de régression ? S. J. : C’est une impression que je comprends, oui, parce que ça avance beaucoup, notamment grâce à la Coupe de l’America. Les Français pensaient avoir beaucoup d’avance sur le sujet mais on s’est aperçu que, en trois ans, les Américains d’Oracle avaient grignoté leur retard et même inventé de nouvelles choses… Si notre bateau existe aujourd’hui et qu’on veut faire venir des sponsors, il était incontournable de changer quelque chose dans l’esprit. En mettant notamment la fiabilité en avant. On est fort, on est beau, mais les sponsors ne peuvent plus se permettre de venir sur des projets qui ne sont pas fiables. Ils ne veulent plus prendre le risque de voir leur bateau casser sur le Vendée Globe après trois jours de mer. Ce sont des investissements assez importants, sur lesquels le risque est encore trop grand. Si, tous les ans, tu dois changer une quille, un mât… Il y a des cycles. On a traversé celui du prototype, très léger, qui atteint des vitesses phénoménales. On est maintenant dans celui de la sécurité. On s’est mis autour d’une table pour faire un bateau un peu plus lourd, on concède à notre métier notre amour de la recherche, mais on montre que le milieu réagit aux remarques des partenaires. La Volvo Ocean Race y réfléchit fort, aussi. On entre dans une période rationnelle : priorité au sponsor ? S. J. : Oui, on est très tourné vers les sponsors, parce qu’on ne peut rien faire sans eux. En F1, il y a eu le même phénomène, un peu. Il y a eu une période sans limite, on est aujourd’hui sur des voitures plus fiables. Mais il ne faut pas se tromper : la monotypie n’est pas forcément synonyme de réduction des coûts, parce qu’on est dans un processus de compétition. Alors, puisqu’on ne peut plus faire la différence par la qualité du bateau, on va la faire sur la qualité des hommes et leur entraînement. Ce qui induit plus de journées d’entraînement, donc plus de coûts humains. Au lieu de passer des heures à refaire un profil de safran avec un architecte, pendant des heures, on va travailler les automatismes d’équipe, pour gagner de trente secondes. Pour limiter les coûts, il faut limiter le nombre de jours de navigation. Enfin, pour nous car, pour les équipages de la Volvo Ocean Race, ce sont des équipages engagés sur une durée de 18 mois… 16 Quand la VOR dit qu’elle veut passer sur des monotypes Farr pour réduire les coûts de 30 à 40 %, ce n’est pas forcément vrai ? S. J. : Je me souviens que, chez ABN Amro, avec qui j’ai couru la Volvo Ocean Race 2005-2006, il y avait deux bateaux « parce qu’on peut faire moins cher comme ça ». Mais ça n’est pas vrai. Il faut deux équipes performantes, deux bateaux performants avec des développements. On peut imaginer une petite économie, oui, mais ce n’est pas un sport low cost. ‘‘ “IL FAUT PENSER AUX SPONSORS” ” SéBASTIEN JOSSE : Que vaut, pour vous, le MOD 70 et qu’est-ce qu’on peut attendre de ce format ? Sébastien Josse : On peut en attendre d’avoir une vraie compétition nautique qui met tout le monde à armes égales. C’est un peu ce qui manque sur le circuit. Depuis des années, on a fait des progrès incroyables dans le développement des bateaux, on est parfois allé trop loin sur les prototypes, et on revient vers des bateaux plus sages techniquement et qui sont plus fiables. Mais ils ne sont pas moins sages point de vue vitesse. Ce qu’on en attend, c’est un circuit qui représente la course au large aujourd’hui et qui parvienne à rendre la voile plus lisible en simplifiant les règles, qui sont rarement comprises par le grand public. Entre les classes, si différentes, les courses multiples et la haute technologie qui perturbe la lecture, on propose un jeu purement sportif où vont primer la qualité des marins, de l’entraînement et le sens de la compétition. Il y a cependant un engagement fort : de grands noms de la voile française ont pris place dans le jeu ! S. J. : Oui, sans doute parce qu’on manquait de formats intéressants, aussi. Prenons l’exemple de Michel Desjoyeaux. Il a gagné deux Vendée Globe, mais que faire après ? Un autre Vendée ? Il a donné, c’est bon. Puis le multicoque, c’est une spécialité française qu’on est content de retrouver. Ou de trouver, pour moi. Tout le monde semble nostalgique de l’époque ORMA… S. J. : Oui mais parce que la carrière du Multi One design ne fait que commencer ! Pour le moment, on n’a pas eu de rendez-vous, on n’a pas eu de courses au large ou de grands prix, de départs à 12 bateaux. On est nostalgique de l’ORMA qui avait un calendrier très dense et qui faisait vivre beaucoup de gens, mais attendons qu’on arrive ! Vous en avez fait ? S. J. : Oui, j’ai disputé quelques grands prix, c’était génial. Tout le monde se battait pour monter à bord. Et, là, le MOD 70 a la même force d’attraction ? S. J. : On reçoit beaucoup de cv, oui, de gens qui veulent naviguer. Mais on accueille moins de monde : sur les ORMA, on naviguait à onze. On est six sur un MOD. Mais quand la classe se sera étoffée et qu’on comptera 12 bateaux, tout le monde trouvera ça génial parce que ces bateaux sont fiables et spectaculaires. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’arrivera jamais de pépins : ce sont des multicoques, donc des bateaux volages susceptibles de « cabaner » à tout moment. À 8 nœuds de vent, un ORMA était capable de déraper. Sur le MOD, on commence à devenir multicoque à partir de 13 nœuds de vent. Ce sont quand même des bateaux capables d’atteindre 40 nœuds. Moi, j’ai poussé le mien à 38 nœuds en convoyage. Alors, quand il y aura l’émulation de la course et un bateau à côté… Techniquement, ces bateaux sont une synthèse ? S.J. : Sur de petits systèmes, il y a une régression, parce qu’on va vers des systèmes simples, moins chers et moins faciles à utiliser que ce qu’on sait développer. En revanche, sur le dessin, ce sont des bateaux évolués, plus >>> 17 Interview stables en longitudinal, les appendices sont plus petits que sur un ORMA mais ça ne change pas grand-chose. On doit perdre 4 degrés au près et, au portant, ça ne change strictement rien en performance parce que la forme des flotteurs a évolué. La petite régression, elle disparaîtra quand il y aura douze bateaux, croyez-moi ! Quel est le terrain de jeu technique sur les MOD 70 ? S. J. : Il est quasi inexistant. Tu ne peux rien changer. À la limite, j’échangerais de bateau avec Mich’ Desj’, ça serait exactement pareil. Les bouts sont de la même couleur, tout est identique. Tu vas jouer sur, pffffff, des renforts à droite à gauche, on fiabilise encore un peu… Même avec la peinture, on ne peut rien faire : un poids de peinture est à respecter sur les voiles : 8 kilos, soit deux couches de chaque côté. Pas la peine, du coup, d’avoir un marquage sponsor minimaliste : on doit passer deux couches ! On n’est pas dans la quête du kilo en moins. C’est vachement bien. Tout sera dans la navigation ? S. J. : On l’a vu sur les rares sorties qu’on a déjà faites : il faut des heures de patience pour gratter cent mètres à ton adversaire, tellement les vitesses sont proches. En revanche, tu rates un virement de bord, tu perds cent mètres en un instant. Les bateaux, bord à bord, sont à même vitesse. Mais si ton régleur et ton barreur ne sont pas synchronisés, tu es planté. Ça remet bien l’humain au sommet de la pile. ‘‘ Pour le multicoque, c’est comme si je repartais à zéro ” Vous avez la place, pour jouer des options ? S. J. : Assez peu, ça sera souvent des courses au contact. Si les fichiers GRIB américains et allemands sont différents, le jeu s’ouvrira, mais bon… Sur des bateaux qui vont à trente nœuds, c’est beaucoup mais en fait, on s’en fout. Ce qui compte, c’est le bateau avec lequel tu es en contact. Je me faisais tout un monde des 30, 35 nœuds, mais quand tu es au contact, tu ne penses plus à la vitesse absolue. Vous parliez de sponsors. Comment êtes-vous arrivé chez Gitana ? (Cyril Dardashti, le directeur du Team Gitana est là et lance : « On lui a mis les chaussons aux pieds ! ») S. J. : Oui, c’est un peu ça ! On est venu me chercher et on m’a dit : « Tiens, voilà deux bateaux ! Gitana 11 pour t’entraîner, un neuf dans six mois ». C’était une volonté du team de remettre le nez dans le multicoque dans un circuit naissant (Le Baron Benjamin de Rothschild, fou de voile, ne jure que par le multicoque, ndlr). 18 Quelles sont les exigences de votre armateur ? S. J. : Qu’on ne se comporte pas comme des enfants gâtés, qu’on soit impliqué, qu’on aborde tout ça de manière sportive. Et que quelques résultats tombent, par chance… Il exige surtout du sérieux et de l’investissement personnel. Que représente le MOD 70 dans votre carrière ? S. J. : Eh bien je repars à zéro, ou presque. C’est un tournant à 90 degrés parce que j’ai fait peu de multicoque. De l’équipage, j’en avais fait sur la Volvo Ocean Race. Mais tout ce que j’avais acquis en monocoque et qui aurait pu me permettre de m’aligner au départ d’un Vendée Globe avec une étiquette de favori, eh bien cela ne sert plus à rien en multi. Refaire un Vendée Globe aurait été rester dans votre zone de confort ? S. J. : Non, c’est que, à un moment donné, quand tu passes six ans de ta vie à tenter d’atteindre le max, que tu le frôles mais que cela t’échappe pour une casse, tu valides le fait de ne pas être trop mauvais en IMOCA. Ce n’était pas une question de zone de confort parce que je n’ai finalement pas tout fini sur un Vendée. Le fait est que cela ne s’est pas présenté et Gitana m’a proposé autre chose. De l’IMOCA, je pourrai en refaire plus tard. Mes acquis sont dans un petit coin de ma tête. De toute façon, l’avenir, c’est le multicoque. Et les opportunités d’avoir un bateau tel que celui-là sont rares, que je me devais de dire oui. Je peux bien m’asseoir sur mes rêves de victoire dans le Vendée Globe un bon moment, ce n’est vraiment pas un souci. Combien de cv avez-vous envoyés dans votre vie ? On a l’impression qu’on est toujours venu vous chercher… S. J. : Je n’ai jamais envoyé de cv… J’ai beaucoup de chance. Pourquoi ? S. J. : Impossible de l’expliquer, ce sont des concours de circonstances. Après le Trophée Jules-Verne 2002 (sur Orange 1 de Bruno Peyron, ndlr), le hasard a fait que Michel Desjoyeaux jouait les consultants pour VMI et il propose mon nom. Je fais mon premier Vendée Globe comme ça. Puis un Hollandais entend parler de moi alors qu’il cherchait un skipper étranger de moins de trente ans, et je me retrouve à faire la VOR pour ABN-AMRO 2. Peut-être parce que je suis souriant et que j’ai une bonne tête (il en rit). Puis, ensuite, retour sur le monocoque et BT, grâce à Mark Turner. Ellen McArthur était avec le sponsor mais elle voulait arrêter sa carrière. Je faisais partie de son team, à ce moment-là. Et puis, après, une année un peu décevante avec la Vendée pour une saison de Figaro, parce que je me posais pas mal de questions et que j’étais confronté à des difficultés personnelles. Et puis Gitana est arrivé et je n’ai plus eu de questions à me poser. Quelles étaient ces questions ? S. J. : Je me demandais s’il était intelligent de continuer à naviguer. J’arrivais à 35 ans sans trop savoir si je devais poursuivre sur la même route ou mettre le clignotant pour « entrer dans la vie active ». J’avais déjà bien profité de la chance qu’on a de faire de la passion de la voile un métier… C’est le retour au Figaro qui vous avait meurtri ? S. J. : J’avais pas mal commencé la saison, j’avais connu un décès dans la famille et plus trop envie de naviguer. Du coup, je ne m’étais pas beaucoup entraîné. J’étais usé. Les deux premières régates se passent bien, deux podiums, puis j’ai un peu lâché. C’était la première fois que je m’imprégnais de ce qui se faisait en Figaro 2, notamment sur les jeux de voile. J’arrivais avec mes acquis, mes idées, je suis resté dans ma voie, puis je me suis laissé manger la tête par le milieu, j’ai changé pour des voiles avec lesquelles je n’avais pas de sensation mais, surtout, je n’étais pas très motivé. Le Figaro, c’est de la voile de haut niveau. Les mecs en font 200 jours par an. Quand on arrive avec des acquis, on peut faire une perf, mais jamais gagner la Solitaire. Et puis on n’a pas la même hargne à 35 ans qu’à 20 ans. On n’a pas le même jus. Vous naviguez différemment, avec l’âge ? S. J. : Oui, tu vas moins dans tes ultimes retranchements, tu gères mieux tes efforts, tu appréhendes mieux la course. C’est un peu comme en montagne : avec l’âge, tu sais qu’il y a des montées et des descentes et tu te gères en fonction alors que, à 20 ans, tu as l’impression que la route est plane et tu ne réalises qu’il y avait des montées qu’une fois arrivé. En grandissant, tu apprends à garder du jus pour les moments où c’est nécessaire. Vous étiez dans le projet Groupama, puis vous vous en êtes échappé… S. J. : J’aurais adoré refaire la Volvo Ocean Race, mais j’avais aussi la proposition d’être le patron à bord, chez Gitana. Ça ne se refuse pas. Avant même l’arrivée à Lorient, Groupama était à la lutte pour la victoire. C’est épatant, non ? S. J. : ça, c’est sous-entendre que Franck n’avait pas le niveau des Anglo-Saxons. Or, côté course au large, on a un savoirfaire qui vaut très largement celui des Anglo-Saxons. La question, c’était gérer un équipage au large, aussi longtemps. Là, oui, il y avait un doute. Mais Franck et Groupama n’ont rien laissé au hasard. Les bons équipiers aux bons postes, encore un bateau hyper bien conçu… C’est réglé comme du papier à musique. Et ce qu’ils font est magnifique. Parfait. SÉBASTIEN JOSSE Ses dates clés • Naît le 31 mars 1975 à Montereau-Fault- Yonne (77) • 1998 : Vainqueur du championnat de France espoirs Solitaire. • 2001 : 2e de la Solitaire du Figaro • 2002 : Co-détenteur du Trophée Jules- Verne sur Orange 1 de Bruno Peyron • 2003 : Vainqueur de la Rolex Fastnet Race à bord de VMI • 2005 : 5e du Vendée Globe (VMI) • 2005/2006 : 4e de la Volvo Ocean Race avec ABN-AMRO 2 • 2008 : Abandon sur le Vendée Globe suite à un délaminage du rouf de BT • 2010 : 2e de la Solo Concarneau (Vendée) 19 Krys Ocean Race DU 29 JUIN AU 26 JUILLET 2012 GRAND VILLAGE ANIMATIONS OUVERT À TOUS, SUIVI LIVE DE LA COURSE, JEUX, CONCERTS, ENTRÉE GRATUITE Une légende en entrée Premier récital grandeur nature pour le MOD 70 et un circuit qui débute son existence par la route qu'avait parcourue, il y a plus d'un siècle, la Kaiser Cup : de New York à Brest, à partir du 7 juillet prochain. Une légende. Texte de Servane Dorléans - Photo Christophe Launay/DPPI I l aura fallu attendre plus d’un siècle après la victoire de Charlie Barr à bord de sa goélette Atlantic en 1905 pour voir à nouveau une course océanique emprunter le parcours mythique de l’Atlantique Nord, d’ouest en est, dans le sillage des chasseurs de records qui ont marqué de leur empreinte l’histoire de la voile aussi bien en solitaire qu’en équipage. Parmi ces navigateurs figurent Éric Tabarly, Marc Pajot, Loïc Caradec, Philippe Poupon, Steve Fossett, Serge Madec, Bruno Peyron ou encore Franck Cammas pour ne citer qu’eux. Des skippers émérites qui ont tous contribué au côté mythique du parcours. S’inscrivant dans la volonté de renouer avec un passé maritime riche en émotions fortes, la Krys Ocean Race, course en équipage à armes égales, ouvrira le bal du Multi One Championship en s’élançant de New York le 7 juillet prochain, mettant le cap sur Brest. Un parcours fort et symbolique Six équipages prendront le départ de cette transatlantique à armes égales, précédée d’un prologue entre Newport et New York du 2 au 3 juillet et du New York Speed Match qui se disputera sur l’Hudson River le 5. Newport où les AC45 se disputeront le titre de la saison des America’s Cup World Series. « Notre choix s’est porté sur l’Atlantique Nord entre New York et Brest parce qu’en termes d’orthodromie, c’est la route la plus courte et donc une des plus rapides. Cette route symbolise à la fois la vitesse avec des vents dominants et des dépressions qui arrivent de l’arrière, mais aussi la difficulté avec la remontée vers Terre-Neuve », commente Franck David, organisateur de la Krys Ocean Race. Le mois de juillet, mois des records, offre en général des conditions météo favorables à de grandes vitesses. « C’est un parcours fort et symbolique idéal entre une ville qui a connu peu de départs de courses et Brest, dotée d’un fort ancrage maritime et située à l’extrême pointe ouest de l’Europe », ajoute-t-il. Cette course marquera également le retour des multicoques, dans un format monotype cette fois, qui privilégie les capacités de l’homme à celles de la machine. Véritable test grandeur nature pour les cinq équipages qui s’affronteront pour la première fois sur une course océanique, la Krys Ocean Race marquera également l’entrée dans le monde de la course au large de certains. « ça sera ma 35e transat mais pour les Omanais, la Krys Ocean Race sera leur première en conditions de course. Je suis content qu’ils puissent découvrir la course au large sur un aussi beau parcours. New York à la voile, c’est extraordinaire. La première fois que j’y suis allé, c’était par la mer », confie Sidney Gavignet, skipper de Musandam Oman Sail. « Cette traversée va nous en mettre plein les mirettes, entre le Gulf Stream, les brouillards de Terre-Neuve qui seront nouveaux pour eux, 20 puis les belles chevauchées sur l’Atlantique. On a l’équipage le moins expérimenté de la flotte, mais c’est en faisant une transat qu’on acquiert ses galons de coureur au large et je suis ravi de partager cette expérience avec eux. » Les bateaux sont attendus à Brest autour du 13 ou 14 juillet, en plein Tonnerres de Brest. Les cinq équipages participeront à la parade des Tonnerres de Brest le 15 juillet, puis à la Brest City Race le lendemain, avant de tirer leur révérence sur la parade de clôture des Tonnerres, le 19. Des perspectives d’avenir florissantes Si pour l’heure, seuls six équipages sont inscrits à la Krys Ocean Race, d’autres devraient rejoindre le Multi One Championship prochainement. Cela sera notamment le cas de Virbac-Paprec qui signera son entrée dans la flotte début 2013, après le Vendée Globe. « Notre objectif est d’avoir deux ou trois bateaux de plus en 2013 et, à terme, d’en avoir 12, venus d’horizons variés », indique Franck David. Côté médiatique, l’organisation espère toucher un maximum de personnes via des partenariats médiatiques et des accords de distribution avec l’Union européenne de Radio-Télévision (UER) visant plus de 350 millions de téléspectateurs. De quoi faire naître de nouvelles vocations ? équipages engagés Race for Water – Stève Ravussin (skipper), Yvan Ravussin, Loic Forestier, François Morvan, Kévin Escoffier, Benoît Lequin Foncia – Michel Desjoyeaux (skipper), Xavier Revil, Emmanuel Le Borgne, Antoine Carraz, Jérémie Beyou, Sébastien Col Groupe Edmond de Rothschild – Sébastien Josse (skipper), Antoine Koch, Christophe Espagnon, David Boileau, Florent Chastel, Thomas Rouxel Spindrift Racing – Yann Guichard (skipper), Pascal Bidégorry, JeanBaptiste Levaillant, Jacques Guichard, Léo Lucet, Billy Besson Musandam Oman Sail – Sidney Gavignet (skipper), Ryan Breimaier, Fahad Al Hasni, Mohsin Al Busaii ou Khamis Al Anbouri, Jeff Cuzon, Brian Thompson www.tourvoile.fr LES OFFRES JFC-GROUPE DUFFORT � TTC C70 0 àp art i r de 2 7 950 � TTC S60 Driv e Kin eti c (2) BM Coté Ou est D S 6 e 28 300 (2) OFFRE EXCLUSIVE JOURNAL DU NAUTISME OFFRE EXCLUSIVE JOURNAL DU NAUTISME Côté Sud D3 BM à 31 500 € ttc soit 7 375 € TTC sur l’ensemble de la gamme / C70 D3 BM Momentum PRIME REPRISE 10% de remise + d’avantage client 950 � TTC C3 0 Ki net ic 2 ,0 2 000 � TTC* e 35 90 t ir d 0 � TTC S80 Edit ion Lux e D (4) S8 0 ar àp M 3B ( 2) C t ir d BM 30 de 19 artir àp 0 ar àp M 3B C 7 À DES CONDITIONS EXCEPTIONNELLES(1) OFFRE EXCLUSIVE JOURNAL DU NAUTISME OFFRE EXCLUSIVE JOURNAL DU NAUTISME S80 D3 BM Edition Luxe à 35 900 € ttc soit 7 090 € TTC 10% de remise sur l’ensemble de la gamme d’avantage client Evreux Caen / S80 D3 BM Momentum Lisieux + PRIME REPRISE 1 200 � TTC* Montrouge r de arti 51 800 � TTC XC90 D 5 AW D7 pl (5) A BV XC es 9 0 àp ac Tours Nord Tours Sud (2) 50 Orléans BM V Les Ulis de 25 900 � TTC V50 Kin artir etic àp D2 OFFRE EXCLUSIVE JOURNAL DU NAUTISME OFFRE EXCLUSIVE JOURNAL DU NAUTISME Business Edition D2 à 21 990 € ttc au lieu de 27 250 € soit 5 260 € FINANCEMENT** d’avantage client 10 000 € TTC d’avantage client ASSURANCE*** sur XC90 D5 AWD BVA Xenium 7 Places + ou 19,3% de remise Kin eti c 2 000 � TTC* 3 mensualités offertes (2) OFFRE EXCLUSIVE JOURNAL DU NAUTISME a nL uxe D Lisieux Montrouge Les Ulis Orléans Tours Nord Tours Sud JFC Automobiles et VPA Volvo VPA LES ULIS 8, avenue des Andes 91940 Les Ulis - T 09 69 39 91 00 VPA MONTROUGE 129, avenue Aristide Briand 92120 Montrouge - T 09 69 39 91 01 JFC ORLEANS 10, avenue des Droits de l’homme 45000 Orléans - T 02 38 65 31 31 JFC CAEN Le Village / Rond Point de la Bijude 14112 Biéville-Beuville - T 02 31 35 76 00 JFC LISIEUX Rue Paul Cornu 14100 Lisieux - T 02 31 48 24 24 JFC EVREUX 20, rue Aristide Briand 27930 Gravigny - T 02 32 39 22 74 JFC TOURS SUD 66, rue Charles Coulomb 37170 Chambray Les Tours - T 02 47 48 44 84 JFC TOURS NORD Rond Point de l’Aérogare / Boulevard Abel Gance 37100 Tours - T 02 47 85 10 15 Depuis le 1er janvier 2012 les Groupe JFC et DUFFORT se sont rapprochés pour vous offrir les meilleures offres et le meilleur service dédiés à la marque VOLVO. 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(3) tarif Volvo MY12 du 01/09/2011. (4) tarif Volvo MY12 du 02/01/2012. (5) tarif Volvo MY12 au 01/10/2011. *PRIME REPRISE en € ttc, vient en complément de la «valeur professionnelle» Argus du véhicule, quelque soit l’âge du véhicule. Offre réservée aux particuliers, titulaires d’une carte grise de plus de 6 mois avec reprise effective du véhicule. **BARÈME DE FINANCEMENT Exemple de financement en crédit (6) réservé aux particuliers, sur une durée de 36 mois, valable pour toute Volvo neuve en stock VPA et livrable avant le 30/06/2012 - Sans Apport - Montant du crédit : 5000 € Ce crédit est consenti au TAEG fixe de 0.9% Vous remboursez 36 mensualités de 140.82€(7) , soit un coût total du crédit de 5069.68 € (dont 69.68 € d’intérêts et frais de dossiers 0 €). Montant total dû : 5069.68 € (7) Exemple hors assurance facultative. Un crédit vous engage et doit être remboursé. Vérifiez vos capacités de remboursement avant de vous engager. Aucun versement sous quelque forme que ce soit, ne peut être exigé d’un particulier, avant l’obtention d’un ou plusieurs prêts d’argent. sous réserve d’acceptation du dossier par CGL, Compagnie Générale de Location d’Équipements, SA au capital de 58 606 156 euros – 69, avenue de Flandre 59708 Marcq-en-Baroeul Cedex – SIREN 303 236 186 – RCS Roubaix-Tourcoing. ***VOLVO AUTOMOBILES ASSURANCE Volvo Automobiles Assurance est le nom du programme proposé par VAF SAS Immeuble Nielle 131-151 rue du 1°mai 92737 Nanterre cedex France Siren RCS Nanterre 479807141 Contrats d’assurance souscrit soit auprès d’Eurofil - 351542451 RCS Nanterre soit auprès d’autres compagnies d’assurance par l’intermédiaire d’Aviva Solutions, 80 avenue de l’Europe 92270 Bois Colombes RCS Nanterre 49956866500016 ORIAS 07031709, VAF est enregistré à l’ORIAS en qualité de courtier d’assurance soius le N° 10054506 Volvo, Autorité de contrôle prudentiel (ACP) 61 rue Taitbout 75436 Paris Cedex 09. VPA LES ULIS 8, avenue des Andes 91940 Les Ulis - T 09 69 39 91 00 VPA MONTROUGE 129, avenue Aristide Briand 92120 Montrouge - T 09 69 39 91 01 JFC ORLEANS 10, avenue des Droits de l’homme 45000 Orléans - T 02 38 65 31 31 JFC CAEN Le Village / Rond Point de la Bijude 14112 Biéville-Beuville - T 02 31 35 76 00 JFC LISIEUX Rue Paul Cornu 14100 Lisieux - T 02 31 48 24 24 JFC EVREUX 20, rue Aristide Briand 27930 Gravigny - T 02 32 39 22 74 JFC TOURS SUD 66, rue Charles Coulomb 37170 Chambray Les Tours - T 02 47 48 44 84 JFC TOURS NORD Rond Point de l’Aérogare / Boulevard Abel Gance 37100 Tours - T 02 47 85 10 15 Depuis le 1er janvier 2012 les Groupe JFC et DUFFORT se sont rapprochés pour vous offrir les meilleures offres et le meilleur service dédiés à la marque VOLVO. NOUS DEVENONS AINSI LE 3ÈME DISTRIBUTEUR VOLVO EN FRANCE. Londres 2012 Prétendantes, pas figurantes Propos recueillis par stéphanie stoll - Photos Vincent Curutchet/Dark Frame/DPPI Il pleuvait sans cesse sur Brest ce jour-là. Barbara n’était pas là. Jacques Prévert était resté au vestiaire. Alors, on a rencontré Mathilde Géron (25 ans) et Camille Lecointre (26 ans), au pôle d’entraînement olympique. En 470, elles représenteront la France aux Jeux Olympiques. Vous souvenez-vous de votre première navigation ensemble ? Mathilde Géron, équipière : Ah oui ! C’était en septembre 2008, j’étais en flip total car, avant cette date, je n’avais jamais fait de trapèze de ma vie. D’un coup, tu es accrochée au-dessus de l’eau… bizarre ! Camille Lecointre, barreuse : C’était ici, à Brest, devant le Moulin blanc. Il y avait 20 nœuds, mais notre entraîneur ne nous a pas laissé le choix, on est allées sur l’eau. Je crois même qu’on a dessalé… J’avais navigué pendant sept ans avec la même équipière et elle arrêtait la compétition. Je connaissais un peu Mathilde, sa motivation, son gabarit ; elle terminait ses études et pouvait se libérer pour naviguer. Il restait à savoir si elle allait aimer son rôle d’équipière, si on allait avoir une bonne marge de progression et si on allait s’entendre. Mathilde : Il faut s’entendre pendant les quatre ans de préparation olympique, et en sport féminin, parfois c’est compliqué… Avant le 470, je naviguais en solitaire, en match-race ou en gros bateau et j’avais toujours la barre. Alors, le trapèze, c’est spécial, mais quand en plus, tu n’as plus la barre, c’est horrible ! J’avais l’impression de ne plus rien maîtriser. Si Camille lâche son écoute de grand-voile, moi, je suis dans l’eau ! Camille : On s’est donné quelques mois pour décider. L’entente était bonne à l’entraînement, mais aussi en compétition, sous l’effet du stress. On a gagné notre première régate à Palamós, en Espagne en mars 2009. Nos études collaient avec nos projets voile. Donc, même si on n’est jamais sûr de ce qu’on peut avoir au bout, on s’est dit que ça pourrait marcher. Mathilde, comment s’est passée la découverte de ce nouveau support ? Mathilde : Le quat’sept’, c’est cool, ça va vite ! En solitaire, quand tu es collée au près, ce n’est pas terrible… Au début, j’aimais bien apprendre de nouvelles choses, mais ensuite, il y a eu une période où je vivais mal d’être équipière. Mon truc, c’était de barrer, alors c’était dur, par rapport à ça. Entre nous, on n’en parlait pas. Mais maintenant, ça va mieux. Camille : Je savais, mais c’était comme ça. Pour moi, c’était plus facile, car je connaissais déjà le bateau et le poste. Ça a aussi été une période dure car les résultats ont mis du temps à venir. Quelle a été votre meilleure navigation ensemble ? Camille : Le dernier championnat du monde, en avril, à Barcelone. On venait d’être sélectionnées pour les Jeux et on finit 2e, c’est notre meilleur résultat. Avant la dernière manche, on était 4e au classement général. Et quand on a fait 2e de cette course, on savait qu’on passait 2e au général. Il y avait de la houle ce jour-là. Mathilde : Ah oui ! C’était les montagnes russes ! Quand on a fini les manœuvres, on est restées sur l’eau pour aller voir les Open 60 qui partaient pour la Barcelona Warm Up. Puis, on est allées voir la medal race des garçons qui ont aussi fini 2e au classement général. À Miami aussi, pendant l’hiver 2010-2011, c’était excellent de naviguer là-bas. On avait une étape de la Coupe du monde, du coup, on y a fait deux sessions d’entraînement d’hiver et on y a passé un mois. L’atmosphère de cette ville, c’est comme dans les films ! Tout est trop bien, là-bas. Julien Bontemps (RS :X), Charline Picon (RS :X), Jean-Baptiste Bernaz (Laser Standard), Jonathan Lobert (Finn), Pierre Leboucher – Vincent Garros (470), Emmanuel Dyen – Stéphane Christidis (49er), Xavier Rohart – Pierre-Alexis Ponsot (Star) et Claire Leroy – Marie Riou – Élodie Bertrand – Claire Pruvot en Eliott 6, Sarah Steyaert (Laser Radial) ; Camille Lecointre – Mathilde Géron (470). Comment s’est passée votre progression ? Camille : La première année, on a navigué en pointillés et on n’a pas fait beaucoup de résultats car nous devions terminer nos études. Si bien que notre statut en équipe de France a été remis en question. Il fallait accepter la situation, mais c’est dur d’être patientes. Mathilde : (…) Sachant qu’en face, les deux autres équipages en lice avaient une expérience olympique. On était trois équipages complètement différents : l’un typé vent, l’autre typé petit temps et nous entre les deux… donc un peu nulle part ! Heureusement, en avril 2010, on a fait notre premier podium à la Semaine olympique française, à Hyères. Et les sélections s’approchent. Tic, tac, tic, tac… Camille : On s’est rapprochées des meilleures en niveau, mais les deux équipages méditerranéens étaient encore un poil devant. On a continué à bosser nos points faibles, on est restée solidaires en espérant que les autres craquent avant nous. Il fallait que notre polyalence devienne un atout. Comment travaille-t-on dans ces conditions ? Mathilde : C’est simple : avec Gildas Philippe, notre entraîneur, qui nous surveille de près, on y passe des heures. Des heures d’essais de vitesse, de manœuvres, de parcours, de régates. Par exemple, pour les essais de vitesse, avec un autre bateau, tu pars dix minutes sur un bord. Ensuite, tu t’arrêtes. Tu changes un réglage et tu recommences. Comme dirait le directeur technique national, tu ‘améliores ton fond de jeu’. Les manœuvres, c’est pareil. On répète les virements, les empannages, les envois de spi, les départs au largue. Dans 5 nœuds, dans 10 nœuds, dans 20 nœuds. Quand il y a des vagues. Quand il n’y a pas de vagues. Parlez-nous du plan d’eau des Jeux, à Weymouth. Camille : Suivant la direction du vent, on navigue parfois au pied des falaises ou au large ; il y a du courant. C’est très changeant. Donc, il faut être polyvalent, ça tombe bien. Devez-vous votre sélection, qui a duré une longue année, à cette polyvalence ? Et votre pire souvenir ? Camille : En partie, oui. Mais aussi au fait que nous avons été plus solides mentalement. En double, il faut faire des concessions. On a su le faire. Et la concurrence entre trois équipages a renforcé le nôtre. Mais cette sélection a duré trop longtemps. Il ne reste qu’un mois et demi avant les Jeux. Nos régates ont lieu du 3 au 10 août. Mathilde : Scheveningen, au Pays-Bas, au printemps 2010. L’enfer. Votre objectif ? Camille : Il faisait mauvais temps, l’eau était marron, les résultats n’étaient pas au rendez-vous. Ce sont mes pires navigations depuis que j’étais petite, en Optimist quand j’avais si froid aux mains que j’en pleurais. Mathilde : La medal race au championnat d’Europe à Istanbul, en 2010, était aussi un mauvais souvenir. On était 2e avant la course et on a fini 4e au général. On n’était pas contentes car c’était le premier podium important qui était à notre portée. En chœur : Une médaille, on n’y va pas pour la figuration. Le mot de la fin reviendra à leur entraîneur, Gildas Philippe sélectionné olympique en 2000 et en 2004. « Elles n’ont pas peur. Si elles le disent, c’est qu’elles y vont pour ça. D’autres ne le disent jamais ou font cette réponse pour satisfaire les médias. Cet équipage, c’est du solide ! » !"#$%&'$(&)(*&+,%-.*& .(&/-*0,%,-**(.1&0)$*&(.&+(%2 Mathilde Géron et Camille Lecointre 24 L’éQUIPE DE FRANCE OLYMPIQUE 8887*#.-+*#*+,%-.(74#+ & & &&&3)#%(.4(&5%16,$/7 Solitaire du Figaro- LES 37 PARTANTS ® Vincent Biarnes (Prati’bûches) Henry Bomby (Artemis 37) (pré-inscrit) Didier Bouillard ( Jehol) Thierry Chabagny (Gedimat) Nick Cherry (Artemis 77) Eric D’Hooghe (Voyons large) Charlie Dalin (Keopsys) (pré-inscrit) Fabien Delahaye (Skipper Macif 2012) Frédéric Duthil (Sepalumic) Yann Eliès (Morbic) Matthieu Girolet (Entreprendre Lafont Presse) Sam Goodchild (Artemis 23) Jeanne Grégoire (Banque-Populaire) Damien Guillou (La Solidarité-mutualiste) Adrien Hardy (Agir Recouvrement) Corentin Horeau (Bretagne-Crédit Mutuel Espoir) Isabelle Joschke (Galettes Saint-Michel) Nicolas Jossier (In Extenso experts comptables) Morgan Lagravière (Vendée) Yannig Livory (One Network Energies) Francisco Lobato (Roff) Alexis Loison (Groupe Fiva) (pré-inscrit) Nicolas Lunven (Generali) Xavier Macaire (Skipper Hérault) Anthony Marchand (Bretagne Crédit Mutuel Performance) Paul Meilhat (Skipper Macif 2011) Gildas Morvan (Cercle-Vert) Jean-Paul Mouren (Groupe Snef) Jean-Pierre Nicol (Bernard Controls) Thomas Normand (Financière de l’Echiquier) Sébastien Picault (Kickers) Yoann Richomme (DLBC) Thomas Ruyant (Destination Dunkerque) David Sineau (Britanie Cosmétiques) Kristin Songer Moller (Kritsin) Erwan Tabarly (Nacarat) Julien Villion (Seixo Promotion) ANY DAY ON THE WATER IS A GOOD DAY Pho to : JDP h ot ofa Citizenside.com iry Sauf qu’à suivre aveuglément les indications d’un logiciel, on ne devient jamais champion. « Dans une course, il n’y a jamais une seule route. Il y en a des plus sûres que d’autres. Le cartésien prendra la route la plus sûre. Le problème c’est que si tu ne te démarques pas des autres, tu ne les doubleras jamais. Il y a donc une part de jeu. Moi, je suis prêt à sacrifier une place de 10 pour une place de 15 si je sais que ça peut me faire gagner. » « Pour gagner la Solitaire, renchérit Yann Eliès, il faut s’écarter du troupeau. » Les exemples du genre sont légion. En 2006, Nicolas Troussel avait osé quitter le peloton englué dans le golfe de Gascogne pour finir avec six heures d’avance sur tout le monde et remporter sa première Solitaire. Le feeling introduit donc une notion de prise de risque ou, simplement, d’adaptation au réel. >>> Yann Eliès Encombrement minimal. Idéal à bord de votre bateau. NAISHSUP.COM ŎŶ!++'Č+)ħ %/$".*! %/$0* , 26 Nalu Air 11’0” - 6” inconsciente d’un certain nombre de données, de situations, de statistiques. Bref, le fruit de l’expérience. Jean-Pierre Nicol : « Ce n’est pas un don, ce sont des tas d’infos très cartésiennes qui sont calculées tellement vite qu’on ne se rend pas compte qu’on les analyse. » « C’est une accumulation d’images, de situations déjà vécues auparavant », insiste Anthony Marchand. « La mémoire joue pour beaucoup, convient Gildas Morvan. Tu sais qu’en 1997, Franck Cammas est passé tout droit dans la dorsale et qu’il a mis ‘12 heures’ à tout le monde. Alors tu te dis que c’est possible. » Pour d’autres, avoir du feeling relève de l’aura. Yann Eliès : « Le vainqueur de la Solitaire parle toujours d’état de grâce. Et la base de cela, c’est la confiance en soi qui te permet de sentir les moments, d’avoir la vista. » Nalu Air 10’2” - 4” P our avoir brillé sur la Solitaire, Yann Eliès ouvre le débat : « Naviguer en Figaro, c’est prendre des décisions, faire des choix plus ou moins importants pendant toute la course, avec plus ou moins de lucidité. » Ces décisions – stratégiques, tactiques, une manœuvre, un réglage – peuvent être le résultat d’une réflexion basée sur des données scientifiques, ou être prises à l’instinct, au feeling. Or, le feeling en navigation est une matière floue. Pour les uns, c’est une affaire de fulgurance dans le temps de réaction. C’est « prendre direct la bonne décision, sans réfléchir. Comme une réflexion que tu n’as pas le temps de mener à bout. Tu donnes la réponse dans les 15 secondes alors qu’en temps normal, il te faudrait 10 ou 15 minutes », analyse Anthony Marchand. Mais ce qui pourrait passer pour un acte réflexe un peu magique est en réalité la conséquence de l’intégration Mana Air 11’6” - 6” Pour remporter la Solitaire du Figaro, faut-il naviguer scientifique ou intuitif ? Avoir de la méthode ou du flair ? Le bon dosage entre ces deux vertus est la clef. C’est ce que nous révèlent Gildas Morvan, Yann Eliès, Erwan Tabarly, Anthony Marchand, Nicolas Lunven et Jean–Pierre Nicol. L’impact de la créativité Le feeling, c’est aussi une certaine forme de créativité, notamment au plan stratégique. Mais y a-t-il encore de la place pour une navigation « inventive » alors que les bateaux sont bardés d’électronique et que les marins sont bombardés d’informations toujours plus pertinentes ? Avec des fichiers météo de plus en plus fins, les outils de navigation calculent la route idéale, les pourcentages de risques, indiquent la meilleure configuration de voiles, le moment, à la minute près, où il faudra virer ou empanner… Stratégiquement, le chemin semble balisé par la technologie ; la liberté bridée par le progrès. Tactiquement aussi, puisque, avec l’AIS (automatic identification system), il est possible de contrôler en permanence la position de ses adversaires. À condition de bien maîtriser tous ces outils d’aide à la navigation (un préalable indispensable), il est presque possible aujourd’hui d’être téléguidé, de faire une route saine et sûre, de limiter les erreurs de navigation. Mana Air 10’0” - 6” Texte de Camille El Beze Gonflables super rigides. Cyril Folliot/AFP Des chiffres et des yeux, discours de la méthode AIR Series 27 (%*# NAISH FRANCEŶŶēŶŶĂĄŶċĊŶĈĄŶĊĊŶĈĄŶŶēŶŶ*%/$".*!Č+)ŶŶēŶŶ+*00İ*%/$".*!Č+) Solitaire du Figaro- Anne-Christine Pougoulat/AFP Du 3 au 5 août 2012 Nouveau Lunettes Flottantes* Gildas Morvan l’insoutenable versatilité de l’air Quand les observations sur l’eau (angle et force du vent, nébulosité, etc) contredisent les prédictions scientifiques, il faut savoir composer. C’est ainsi que Gildas Morvan, avec son expérience et son ressenti, a fait des choix décisifs dans la Transat AG2R La Mondiale. Nicolas Lunven explique pourquoi : « La voile est très loin d’être une science exacte. Il y a énormément de choses difficiles à maîtriser. Rien ne remplacera la perception d’une bascule ou d’une risée que l’œil ou la sensation sur le visage. » Ici, on entre dans une rhétorique de l’indicible, comme le sont les éléments qui composent le tableau vivant dans lequel évoluent les marins : l’insoutenable versatilité de l’air, l’indomptable fluidité de l’eau. Autrement dit, en mer, il y aura toujours des variables que les ordinateurs ne pourront pas modéliser. Une histoire de sensibilité Idem pour la façon de piloter. Les marins reconnaissent une sensibilité de barre particulière à tous ceux issus de la voile légère. Cette finesse, ce toucher, ces sensations sont d’ailleurs travaillés dans les centres d’entraînement. On fait barrer les yeux bandés, on supprime toutes les informations concernant le cap, l’angle, la force du vent, etc. Bref, on travaille le feeling ! C’est d’autant plus important que le format de la Solitaire pousse à une forte réactivité dans la prise de décision, à tous les niveaux. Sur cette course, les skippers passent 23 heures sur 24 sur le pont, à barrer et régler. Contrairement à un parcours plus long comme celui d’une Transatlantique, ils n’ont pas le temps de passer des heures devant la table à carte. En cela, naviguer au « feeling » est d’abord une activité de plein air, une fois que la course est lancée. à côté de la question stratégique, la vitesse est aussi une composante de la performance. Elle passe par les réglages, la façon de barrer. Certains skippers ont des marques de réglage partout, sur toutes les commandes de leur Figaro (écoutes, drisses, barbers etc). D’autres non. « On m’a toujours dit : une voile est bien réglée quand tu la trouves belle. Je n’ai aucune marque sur le bateau », avoue Anthony Marchand. Erwan Tabarly non plus. « Certains savent que leur bateau est bien ou mal réglé même en dormant », nous dit-il. Pour Yann, « il faudrait être capable de régler son spi dans la nuit noire sans avoir besoin de l’éclairer. » En amont, en revanche, dans les mois qui précèdent le départ, rien ne doit être laissé au hasard. Que ce soit dans la préparation technique du bateau ou du parcours. Pour anticiper leur navigation, tous les figaristes conçoivent un road book, véritable conducteur où sont recensés différents scénarii sur chaque étape, en fonction des secteurs vent, du courant, des horaires de marées, où sont pointés les passages clés ou difficiles. C’est un garde-fou, un pense-bête à consulter quand on a perdu le fil, quand la fatigue altère les capacités mentales. C’est un document plus ou moins précis, personnel, voire très personnalisé à l’instar de celui de Yann Eliès qui le rédige toujours à la main, quand d’autres utilisent de complexes tableaux Excel ou des captures d’écran. Yann dispose aussi d’un « outil » de mesure de son état de forme. Il sait qu’en fonction de certains symptômes (bâillements, humeur, sensation de froid, vue), il est à 100 %, 75 % ou 25 % de ses batteries. Pour lui, il est essentiel de développer ses capteurs sensoriels : « Arriver à connaître son corps, détecter quand il appelle au secours », pour savoir quand il devient urgent de dormir, s’hydrater ou se nourrir. 43e Solitaire du Figaro Parcours : 1432 milles en 3 étapes étape 1 : Paimpol / Gijón (Espagne) : 504 milles Départ le 24 juin. Premières arrivées : 27 juin étape 2 : Gijón (Espagne) / Saint-Gilles-Croix-de-Vie : 442 milles Départ le 1er juillet. Premières arrivées : 4 juillet étape 3 : Saint-Gilles-Croix-de-Vie / Cherbourg Octeville : 486 milles Départ le 8 juillet. Premières arrivées : 11 juillet 28 Tout ce travail de préparation, de prises de notes, représente autant de repères qui permettent au final de libérer du temps de cerveau disponible pour la sensibilité et la créativité. Jean-Pierre Nicol compare cela au travail de l’artiste peintre : « En peinture, si tu n’as pas la base, la maîtrise technique, tu ne peux pas t’exprimer. Mais il faut aussi y ajouter ton imaginaire, ton inspiration pour aboutir à quelque chose d’original et de personnel. Nous, nous faisons du bateau, mais comme le disait Michel Desjoyeaux, nous traçons aussi de beaux dessins avec nos trajectoires. » Or, pour faire de belles trajectoires et pour gagner à la fin, il faut maîtriser les fondamentaux tout en conservant son flair. Savoir osciller librement d’un mode à l’autre. *Monture officielle de la course Lissac Classic; voir détail sur www.lissac.fr. Fini l’éblouissement ! Découvrez les verres polarisants. Demander conseil à votre opticien Fêtes maritimes juillet 2012 La fête, de Brest à Douarnenez J eudi 19 juillet, dernier jour des Tonnerres de Brest : devant le port de Brest, à l’entrée du goulet, la grande transhumance, comme tous les quatre ans, se met en place. Vont se côtoyer, l’espace de quelques heures, des petits canots voiles-avirons, une sélection des plus beaux yachts classiques, des bateaux de travail emblématiques des côtes de France et quelques-uns des plus grands voiliers du monde. Rapidement, le semblant d’organisation qui aura présidé au départ de la grande transhumance va, comme à chaque fois, laisser la place à un joyeux désordre. Point d’orgue de la grande parade, le passage emblématique des fameux Tas de Pois, ces blocs granitiques qui débordent la presqu’île de Crozon. Quand certains font prudemment le tour du Tas de Pois Ouest, le plus au large, d’autres s’engagent allégrement dans les chenaux étroits qui séparent la Fourche du Dentelé et du Grand Tas de Pois… Ce spectacle unique qui rassemble aussi des dizaines de milliers de spectateurs du haut des falaises de la pointe de Pen Hir va se renouveler au gré des passages des uns et des autres plusieurs heures durant. Sur l’eau, on s’interpelle de bateau à bateau, on se prend au jeu de venir tourner au pied des unités les plus emblématiques pour une photo souvenir ou le simple plaisir d’en prendre plein les mirettes. On piaffe à Douarnenez Pendant ce temps, sur les quais de Douarnenez, on attend. Et comme une vague qui enfle, l’armada pointe le bout de l’étrave. C’est d’abord la vision d’une étrange animation sur l’horizon, au pied du cap de la Chèvre. Ça bouge, mais on ne peut pas encore distinguer clairement ce qui se passe, sauf à posséder de bonnes jumelles. Puis arrivent les premiers éclaireurs, les régatiers sans concession qui ont tenu à démontrer la vélocité de leur machine. Ils ne sont encore que l’écume de la déferlante à venir… On distingue maintenant les silhouettes hiératiques des grands trois-mâts barques autour desquels s’agitent une nuée de petites unités jouant les mouches du coche. Quelques heures plus tard, tout ce petit monde tente de trouver sa place dans le port du Rosmeur, l’ancien port de pêche de Douarnenez. Ça rentre au chausse-pied, mais avec un peu de bonne volonté et beaucoup d’astuces, tout le monde finit par trouver sa place. La fête engagée du 13 au 19 juillet avec les Tonnerres de Brest va encore se prolonger jusqu’au dimanche 23 avec Temps Fête. Un succès qui ne se dément pas au fil des ans. Passage de témoin Entre les deux ports, c’est une histoire de caractères complémentaires. Les fêtes maritimes ont pris leur véritable envol en 1986, quand la revue Le Chasse-Marée décide d’organiser à Douarnenez le premier grand rassemblement national de vieux gréements. Douarnenez 86 fut au patrimoine maritime ce que Woodstock fut à la pop music, un événement fondateur, une balise. Pour la première fois, des marins échangeaient sur les traditions de leur région ou de leur pays, partaient à la rencontre du public. Douarnenez, ville frondeuse par excellence, se révélait Les fêtes maritimes achèvent leur mue. Adoption de noms évocateurs, Tonnerres de Brest et Temps Fête sur Douarnenez, soin particulier apporté aux animations à terre et recherche qualitative sont désormais les dénominateurs communs des deux grandes fêtes de juillet, arrimées par un trait d’union inoubliable, la grande parade autour de la pointe de Bretagne. Les Tonnerres de Brest du 13 au 19 juillet 2012 30 Temps Fête Douarnenez du 19 au 23 juillet Cinq pays à l’honneur : la Russie, la Norvège, le Mexique l’Indonésie et le Maroc. Les Tonnerres de Brest accueilleront aussi les deux plus grands trois-mâts barques du monde, le Sedov et le Krusenstern. La Russie proposera aussi la visite d’un brise-glace polaire géant, le Saint-Petersbourg, ou du destroyer Vice-amiral Kulakov. La fête sera aussi le théâtre de l’arrivée de la transat New York – Brest en MOD70, ces trimarans de course monotypes menés en équipage. Des parades nocturnes, des « vire-vire » autour des jetées pour mieux connaître les flottes présentes. Sur les quais, des animations permanentes avec une forte thématique autour des voyages polaires. Le port du Rosmeur mis en scène pour mettre les bateaux au cœur du spectacle. Une scène principale sur l’eau avec en toile de fond, chaque soir, une unité emblématique du patrimoine maritime. La Catalogne invitée d’honneur et une marraine d’exception, Samantha Davies. Une programmation musicale éclectique depuis la nouvelle scène rock catalane aux musiques celtiques revisitées par des artistes comme Erik Marchand et Rodolphe Burger. Un café des gens de mer pour débattre des « travailleuses de la mer », des « aventuriers des pôles », des missions scientifiques maritimes ou de la transmission orale du patrimoine maritime. Une large place faite aux artistes et aux spectacles de rues avec une soirée du dimanche 23 juillet sous l’égide de l’Envolée chromatique, un spectacle d’une poésie rare. www.lestonnerresdebrest2012.fr www.tempsfete.com le lieu parfaitement approprié pour lancer un tel mouvement. Rapidement, il fallut se rendre à l’évidence : l’engouement créé par la renaissance du patrimoine maritime dépassait les capacités du port cornouaillais. Il fallait un lieu tout aussi emblématique, mais capable d’accueillir des grandes unités comme les navires-écoles russes et de répondre à la floraison de lancement de répliques de bateaux de travail, nées du concours lancé en 1992 par la revue du ChasseMarée. Lougre de l’Odet, bisquines cancalaises et granvillaises, chasse-marée de l’Aven, barques catalanes, cotre de la baie de Morlaix ou goélette de chasse de la Marine royale, les projets fleurissaient dans tous les ports de France. Portée par des associations créées le plus souvent pour l’occasion, la mémoire des navires d’autrefois renaissait à coup d’herminette et de calfat. Pour accueillir une telle flotte, Brest s’imposait comme le nouveau rendez-vous emblématique. Depuis, les deux manifestations cohabitent et se complètent. À Brest, le soin d’emmener des fêtes toujours plus spectaculaires et grandioses, à Douarnenez, les retours de noces, plus intimistes. Un souffle nouveau Mais chaque médaille a son revers. À force de vouloir faire toujours plus grand, plus beau, plus fort, les fêtes maritimes de Brest ont fini par arriver au bout d’une certaine logique. On ne peut pas réinventer à chaque édition de nouvelles flottes, de nouveaux défilés maritimes. Le succès des fêtes de Brest et Douarnenez a, par ailleurs, provoqué des vocations. Les rassemblements du patrimoine ont commencé à fleurir sur tout le littoral et parfois même sur les plans d’eau intérieurs comme les fêtes des bateaux de Loire à Orléans. Petit à petit, le public a commencé à manifester une certaine lassitude. Aux premières éditions ont succédé quelques années plus difficiles : fréquentation du public en baisse, usure des concepts, il fallait trouver un nouveau souffle. Une fois de plus, ce sont les Douarnenistes qui ont initié un vent nouveau. L’édition 2006 des fêtes maritimes de Douarnenez est un échec : une manifestation qui tend à ronronner, une fréquentation des bateaux en baisse et des conditions météorologiques catastrophiques aboutissent à une fréquentation du public bien en deçà des prévisions les plus pessimistes. Les fêtes maritimes sont dans le rouge. Après la tempête économique, les organisateurs décident de relever le gant et créent « Temps Fête sur Douarnenez ». Avec une conviction : pour regagner le cœur du public, il faut proposer autour du rassemblement des bateaux une véritable programmation culturelle à la fois festive et ambitieuse. C’est ainsi que Douarnenez propose en 2008 à Christophe Miossec de conduire un concert unique avec des musiciens comme Didier Squiban ou Manu Lann Huel autour de Georges Perros, poète exigeant qui a vécu les dernières années de sa vie dans le port sardinier. Dans le même temps, Brest réfléchit sur des concepts permettant de juguler le caractère parfois trop massif de la fête. C’est l’apparition de villages spécifiques autour de pays invités d’honneur ou de thèmes particuliers comme l’aventure polaire. Au toujours plus, succède le toujours mieux… Une bonne raison d’aller humer l’air du large. Texte de Pierre-François Bonneau - Photos DR Hydroptère juillet 2012 Du coup, DCNS s’est acharné ces dernières semaines à décliner un système d’asservissement proche de celui qui équipe les sous-marins lanceurs d’engins qui, en mode « target », ont besoin de la plus grande stabilité de navigation pour des tirs de précision. Le système est connu, l’application pour un bateau qui vit entre air et eau n’est pas simple. Il convient de le raccorder à la centrale inertielle, d’installer à bord des capteurs de hauteur au-dessus de l’eau afin de procéder, automatiquement, à des réajustements d’assiette instantanés. Car le système de correction, qui existe déjà en mode manuel (un petit joystick proche du volant permet de corriger l’équilibre dans la houle), peut se décliner en quatre modes, du plus manuel au plus automatisé. Un outil indispensable dans l’optique d’une traversée. « Une F1 transformée en 4X4 » Le record Los Angeles – Honolulu 2 215 milles théoriques Détenu par Olivier de Kersauson depuis novembre 2005, à la vitesse de 19,17 nœuds de moyenne à bord de Geronimo. À fin de performance sur la Transpac, l’Hydroptère a subi quelques modifications supplémentaires : un bout-dehors de 4,5m a été adjoint afin d’agrandir la surface de voile par le développement d’un grand gennaker. Des foils plus tolérants ont remplacé les foils hyper profilés qui équipaient le bateau pour ses tentatives en vitesse absolue, mais qui ne répondaient pas bien dans les vagues attendues dans le Pacifique. C’est aussi prendre en considération que, bien évidemment, le bateau ne volera pas tout le temps. « La F1 s’est transformée en 4x4 des mers », résume Alain Thébault, pas très inquiet d’avoir à tenter de détrôner Kersauson. En une pique : « C’est Kersauson, quand même, il n’est pas réputé pour border ses voiles à mort », puis en une idée rationnelle : « On a à affronter un record établi à 20 nœuds de moyenne, avec un bateau qui sait aller à 50 nœuds, ça devrait le faire », le boss a transformé en anecdote un record qui, pourtant, est fondamental pour lui. Car le défi ultime de l’Hydroptère, c’est bien « d’aller vite en volant dans la houle ». Ce record, s’il tombe, pourrait être un des derniers combats de cet Hydroptère-là. « On retournera chercher le record du 500 mètres, précise Thébault, mais on ne fera pas plus avec ce vieux bateau. » Plus, c’est la traversée de l’Atlantique Nord, le plus beau des records pour Thébault. C’est aussi le Trophée Jules-Verne, qu’il se verrait bien taquiner avec un maxi-Hydroptère qui, pour l’heure, reste un rêve. En attendant, le projet, réel, ancré par la recherche de financements, c’est l’IDroptère, version (très) améliorée de l’Hydroptère actuel et tellement ancrée dans la réalité de l’ancien protégé d’Éric Tabarly qu’il a déjà fait développer… une application iPhone pour que, toi aussi, tu puisses jouer à la chasse aux records ! L’IDroptère réunit quelques-unes des plus grosses pointures du multicoque à la française : VPLP pour le dessin, Hervé Devaux pour l’aile rigide, DCNS pour ses expertises – la société lui a assuré être capable de créer des foils qui gèrent le problème de cavitation, ces turbulences créées par le fait que l’eau se vaporise quand le foil passe dedans à très haute vitesse – et les « papés » de l’aéronautique, issus de chez Dassault et Airbus. Philippe Perrier, l’ancien patron du programme Rafale, suit notamment depuis des années le développement de l’Hydroptère. L’IDroptère d’avenir L’ingénieur a notamment créé un simulateur hyper sophistiqué sur lequel, paraîtil, Ernesto Bertarelli lorgne avec insistance – L’America’s Cup, une drogue dure –, et le système d’écrêteur qui permet d’encaisser sans dommage les exagérations de poussée sur les contre-fiches en jouant le rôle d’amortisseur, une extrapolation de ce qui se fait sur les Rafale marins, qui appontent violemment sur les porte-avions en encaissant le même genre de pression verticale. Aujourd’hui, Philippe Perrier joue les chefs d’orchestre sur le projet IDroptère, dont les mensurations sont l’objet de toutes les spéculations et de tous les « petits mensonges » bien utiles pour préserver les grands secrets. Ce que l’on sait, en fin de compte, c’est que cet Hydroptère sera un carré de 22 à 30 mètres, à coup sûr plus large que long et doté de deux flotteurs plus grands que les actuels, afin de poser des plans porteurs arrière sur chacun d’eux, pour résoudre une partie du problème de stabilité de l’Hydroptère dans la houle. Le véritable défi technologique que vont affronter Jacques Vincent, Jean Le Cam, Luc Alphand et Alain Thébault, notamment dans les vagues du Pacifique. C’est, en somme, le défi ultime face auquel personne ne donnait la moindre chance de victoire à Thébault, qui est à moins de quatre jours de mer de réussir son plus grand pari. EMPORTéS PAR LA HOULE Dans les jours qui viennent, l’Hydroptère s’attaquera au vieux record d’Olivier de Kersauson sur la traversée Los Angeles – Honolulu, record établi en 2005 en 4 jours, 19 heures et 31 minutes. Tout un symbole puisque ce temps fut établi sur un trimaran à foil, premier du genre. Le temps est largement à portée de foil de l’Hydroptère, qui attend déjà son successeur. Et peut-être bien que j’irai saluer Oracle à San Francisco, au passage, tiens. » Du Thébault dans le texte. Taquin, le patron de l’Hydroptère irait bien serrer le foil des multicoques typés Coupe de l’America, histoire de papoter vite fait entre spécialistes du vite navigué. Y’a une petite idée, derrière, comme un rêve que Thébault caresse depuis que la Cup a décidé de passer aux bateaux à deux ou trois pattes. Le Breton en disputerait bien une. Pas la prochaine, mais celle d’après. Ce n’est plus qu’un secret de Polichinelle, Thébault en parle, un peu, beaucoup avec Michel Desjoyeaux. Des idées qui volent, de la technique, des espérances. Depuis que l’Hydroptère a signé deux records de vitesse absolue, sur 500 mètres et sur le mille nautique, à l’automne 2009, le doux dingue qui revendique suivre son rêve – voler au-dessus de l’eau – a acquis une légitimité certaine. Son Hydroptère, ça marche. C’est compliqué, mais ça marche. Vingt ans de développements divers, des gamelles à la pelle pour, finalement, être l’heureux propriétaire d’un trimaran de 60 pieds, premier voilier flashé au-delà des 50 nœuds et toujours détenteur du record de vitesse absolue sur le mille nautique, à 50,17 nœuds de moyenne. Sur le 500 mètres – désormais propriété du kitesurfeur américain Rob Douglas (55,65 nds de moyenne) – Thébault et son bateau avaient été photographiés à 56,3 nœuds en vitesse instantanée. DCNS au soutien Cette année 2012, l’Hydroptère a changé de nom. Parlons désormais de l’Hydroptère DCNS, puisque l’ancien sponsor de Marc Thiercelin a décidé de soutenir par nombre de moyens les avancées technologiques que Thébault compile consciencieusement depuis vingt ans. Plus cohérent en termes de stratégie que la course au large ? Oui, sans doute. Puis l’apport en industrie de DCNS trouve une réelle application sur le bateau qui vole. La preuve : le fabricant de sous-marins a développé un système d’asservissement associé au plan porteur arrière de l’Hydroptère, long empennage de 3,5 mètres qui tient lieu de troisième point d’appui (avec les deux foils d’avant) pour le bateau lorsqu’il décolle de l’eau. Seulement, outre cette fonction, l’empennage arrière, qui ressemble de plus en plus à un empennage d’avion avec son appendice perpendiculaire, sert aussi de correcteur d’assiette. Alain Thébault : « Notre mission, après avoir montré qu’on savait aller très vite, c’est de prouver qu’on peut le faire dans la houle, ce qui n’est pas une mince affaire. En effet, avec les vagues, le bateau a tendance à gîter, logiquement, mais aussi à tanguer, ce qui est plus problématique. La raison ? L’empennage supporte seul, à l’arrière, ce que les foils assument en duo sous les coques latérales. » Texte de Frédéric Pelatan « IDroptère », design VPLP 32 33 Tourisme Fernando do norohna la belle protégée 40 ans, ça se fête ! Texte de FRÉDÉRIC PELATAN- Photo embratur INFOS NAVIGATION . Position GPS : 3°51’S, 32°25’W . L’archipel est situé à 220 milles de Natal. L’endroit est idéal pour qui vient de traverser l’Atlantique. . Mouillages sauvages interdits : l’île est classée au Patrimoine mondial de l’Unesco et les côtes sont en grande partie dans un parc protégé. . Depuis peu, une capitainerie accueille les arrivants. Pas de visa nécessaire pour les Français. Vous attendent les douanes, l’administration du parc, et l’immigration. Certains forums vous glissent un conseil : soyez très précis sur votre escale suivante et la date de votre départ du Brésil, le service d’immigration semble tatillon. . Outre les frais portuaires, une taxe « écolo » vous sera réclamée à l’arrivée. Jour après jour, elle gonfle de manière exponentielle. . Gardez vos eaux grises et noires : Fernando do Noronha n’en veut pas. Vous devrez attendre le Continent. L A R É F É R E N C E D E S PA S S I O N N É S à quelque 360 kilomètres de Natal, Fernando do Norohna veille avec soin aux trésors que la nature lui a donnée. Passer quelques jours dans ce paradis réglementé tient du privilège absolu. L’archipel a été déclaré Parc naturel marin en 1988. Il est classé Patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2001. Une contrainte et un privilège que les équipes de l’IBAMA, l’Institut brésilien de l’environnement, défendent avec ardeur sur un territoire de 17 kilomètres carrés. L’endroit est accidenté et quelques pics surplombent l’île : Morro do Pico veille sur la communauté du haut de ses 323 mètres et les autres pics : Morro do Espinhaço (223m) ou encore Morro do Francês, le Mont du Français (195 m), Alto da Bandeira (160 m), Morro do Curral (126 m), Morro de Sto. Antônio (105 m). à leurs pieds, quelques unes des plus belles plages de tout le Brésil. Un coup de cœur inévitable pour Praia do Sancho ou Cacimba do Padre. Certains criques, somptueuses, sont difficilement accessibles. On y accède parfois en descendant par une cheminée rocheuse et un escalier périlleux. Le plus joli spot de snorkeling, c’est sans doute à Praia da Atalaia, la plage de la tour de garde. Dans le sanctuaire marin, qu’on visite sous haute surveillance – il recèle une « piscine » naturelle qui recense nombre d’espèces végétales et animales dans un écosystème très spécifique – la crème solaire est proscrite, comme poser le pied au fond. Trois clubs de plongée sont accrédités, pas plus. On regrettera, ou pas, qu’un nombre infinitésimal de bateaux à voile soit disponible. Toutes ces côtes mériteraient qu’on tire quelques bords sans le bruit des moteurs des bateaux de pêche reconvertis au tourisme… Il est un endroit pour lequel on se damnerait : la Bahia dos Golfinhos, la baie des dauphins, à quelques encablures du port. Sur un demi-mille, où il est absolument interdit de se mettre à l’eau, des quantités astronomiques de dauphins, joueurs au possible, assurent un spectacle fantastique. à dix jours de mer depuis les côtes atlantiques, à deux jours de bateau depuis Natal, un peu plus depuis Recife, mais à une heure seulement de vol, se cache donc un paradis authentique. Qu’on rêve déjà de revisiter. SALON NAUTIQUE INTERNATIONAL À FLOT PAYS INVITÉ D’HONNEUR : LE BRÉSIL W W W. G R A N D - PA V O I S . C O M 34 Crédit photo S. Cornillet Q uand, en 1503, l’explorateur Amerigo Vespucci décrivit l’archipel qu’il venait de découvrir, il commença simplement : « Le paradis se trouve ici ». Six siècles plus tard, ça n’a pas changé. à peine plus de 2800 habitants, pas une maison, pas un hôtel de plus de deux ou trois étages, une vigilance absolue sur le bâti. De la mer, d’ailleurs, on en voit bien peu, des maisons. à peine un toit par-ci, le centre-ville qui affleure entre deux rochers et un clocher qui perce la végétation. La patronne, c’est bien la nature et tout l’archipel résiste aux dérives touristiques sous son autorité. Fernando do Norohna est un de ces sanctuaires écologiques les plus importants au monde. La beauté des lieux, le côté mythique de ce bout de terre à 500 kilomètres du « pays continent » en font un des fantasmes de tous les Brésiliens. On y vient en voyage de noce, oui, mais on n’y vient pas longtemps. Une taxe de séjour soutient en effet le financement de la préservation du patrimoine. 10 euros pour une journée, environ, puis on progresse de manière exponentielle, jusqu’à près de neuf cents euros pour un mois entier. Puis cela se mérite, aussi : officiellement, le nombre de visiteurs est très limité, environ 200 par jour. On peut imaginer qu’avec un millier de chambres à pourvoir, le tourisme bat son plein en haute saison, mais cela reste tellement raisonnable… Accastillage TOUT pour MA MER Uship s’associe à Journal du Nautisme pour vous présenter les nouveautés de l’année 2012. Glacière semirigide Thermos Annexes gonflables USHIP Les annexes USHIP à plancher latté sont conçues à partir d’un cahier des charges rédigé par les membres du réseau USHIP avec l’objectif d’offrir une annexe confortable, sûre, pratique et résistante. Les tubes de Ø 37 cm diminuant en Ø 32 cm sur le nez assurent la performance et la stabilité et le tableau arrière reculé offre un maximum de place. Une housse néoprène amovible (fixation par velcro) protège des UV le tissu des flotteurs et améliore le confort de l’assise. Les annexes USHIP sont livrées dans leur sac à dos de transport. à partir de 449 e au lieu de 499 e pour le modèle 2.20m jusqu’au 15 juillet. Annexes gonflable Presto Une annexe prix « au taquet » sélectionnée par USHIP pour sa qualité de fabrication. La Presto est l’annexe idéale pour les mouillages occasionnels. Tissu 1100 Décitex. Livrée avec 1 paire d’avirons, 2 dâmes de nage, 1 banc bois, 1 sac de transport et 1 trousse de réparation. Amarre USHIP Topline avec messager à lancer Amarre polyester rouge de 15 m de long. Tresse très souple avec boucle épissée de 40 cm. Allongement en charge supèrieur à 20 %. Livrée avec messager stocké dans un sac lesté. Depuis le pont du bateau, lancez le sac et le messager se déploie tout seul. Depuis le quai, tirez sur le messager jusqu’à avoir l’amarre en main. Pour réutiliser votre sac à lancer : rangez dedans le messager progressivement sans le lover. Ainsi vous serez sûr de ne pas avoir de boucles. à partir de 79 e à partir de 339 e au lieu de 379 e pour le modèle 2.20m Etanche à 6m, livré avec cordon flottant. Compatible avec tous les modèles de iPhone. Deux couleurs : Jaune Noir Prix : 44,90 e GPS Garmin Montana GPS étanche IPX7 avec écran tactile plein soleil de 4’’. Il est équipé d’un altimètre barométrique, d’un compas électronique 3 axes et d’une antenne GPS haute sensibilité. Cet appareil peut recevoir la cartographie marine Blue Chart G2, les cartes routières City Navigator et les cartes topographiques Garmin. La version 650 contient un appareil photo 5 mégapixels avec géolocalisation. Le 650t est en plus préchargé avec la carte topographique Europe au 1/100 000ème. Ces performances en font le GPS portable polyvalent de référence. à partir de 497 e Balise AIS Kannad R10 Cette balise transmet un signal pour afficher une cible sur les récepteurs AIS dans un rayon de 4 milles permettant la localisation d’une personne tombée à l’eau. Très compacte, elle peut facilement être accrochée à votre gilet gonflable. à partir de 269 e 36 Toile extérieure imperméable, isolation mousse de polyéthylène épaisse. Doublure Flex-A-Guard 6 fois plus résitante que les sacs standards. Cet intérieur anti-fuite est également lavable facilement. Trappe de visite, bandoulière réglable. Capacité 15 l, coloris noir/gris et liserés jaune. Particulièrement attrayant pour profiter au mieux de vos mouillages, vous balader en rivière ou vous essayer au surf. La construction« Drop Stitch » permet un gonflage haute pression et vous serez surpris par ses qualités de glisse, sa maniabilité et sa robustesse… pour un minimum de place une fois dégonflé ! Il est équipé d’un élastique de rangement, d’un patch antidérapant, d’une poignée centrale, d’une valve de gonflage, d’un anneau de fixation du leash et d’une dérive amovible. Livré avec sac de transport, gonfleur, leash 3,30 m, kit de réparation et pagaie démontable 2 parties. Dim. L. 330 x l. 80 x ép. 10 cm. Dim. rangé L. 86 x l. 40 x ép. 30 cm. Poids 10 kg. Garantie 2 ans. Prix : 699 e Prix promo : 649 e du 30 juin au 19 Aout Prix : 64,40 e Prix promo : 54 e du 30 juin au 19 Aout Vélo électrique pliant Mobiky Youri Ce vélo à assistance électrique de grande qualité a un système de pliage unique à 3 positions : plié compact, intermédiaire pour le faire rouler en marchand et déplié. Roues de 16», cadre et fourche aluminium, 3 vitesses. La batterie de 5,5 Ah vous donne une autonomie de 18 à 25 km. Dim. plié 85 x 85 x 30 cm, poids 17,8 kg. Garantie : cadre 5 ans, équipement 2 ans, batterie 1 an. Existe en 2 couleurs : blanc et noir jusqu’au 15 juillet. Boîtier étanche Aquabox pour Smartphone juillet 2012 Stand Up Paddle gonflable Egalis 1795 e Siège multi positions Siège transportable particulièrement confortable, que ce soit sur le pont ou sur la plage, assis ou allongé grâce aux multiples positions. Livré avec housse d’hivernage. Existe en 3 couleurs : Bleu marine, Taupe et Rayé bleu/blanc à partir de 117 e Sac étanche PVC OverBoard Sac étanche tube Overboard rose Idéal pour stocker le matériel de sécurité ou pour protéger vos affaires personnelles. Toile Nylon 420D enduite, système de fermeture 100% étanche. Livré avec une sangle de portage réglable et une poignée (à partir du 20 L). Prix : 20 e Sac 100% étanche P.V.C. blanc, solide et robuste. 90 l. Fond renforcé. Zip étanche, 2 poches intérieures Mesh. Parfaitement adapté pour transporter votre matériel de bateau. Dim. l. 39 x H. 29 x L. 70 cm, poids 1,6 kg. Prix : 75 e 86 magasins Uship - uship.fr * Offre valable dans les 80 magasins en France, adresses sur uship.fr Disponible sur iPhone Disponible sur Android 37 Sorties de chantiers voile juillet 2012 Une question d’élégance Journal du Nautisme poursuit sa revue des nouveautés des chantiers, du côté des voiles. Zoom sur du frais. Un monocoque et un multicoque sont au programme de ce numéro. Texte de Servane Dorléans - Photos DR Fiche technique Architecte naval Marc Lombard Longueur hors tout 16,30 m Largeur 8,55 m Tirant d’eau 1,50 m Hauteur mât 22 m Poids lège 11 200 kg Hauteur sous barrot 2 m Surface voilure 143 m2 Moteurs 2 x 75 CV Capacité eau 800 litres Capacité carburant 2 x 220 litres Homologation CE Catégorie A 38 Fiche technique Architecte naval : Berret-Racoupeau Yacht Design Architecture et design intérieur : Nauta Design Longueur hors tout : 14,60 m Longueur coque : 14,30 m Largeur de coque : 4,74 m Déplacement lège : 13 300 kg Capacité de carburant : 400 litres Capacité d’eau douce : 690 litres Puissance moteur : 75 CV – POD 120 Surface GV : 56 m2 Surface génois (105%): 56 m2 Certification CE demandée : A12 – B14 – C14 Propulsion : Sail Drive Nautitech 542 Océanis 48 Sorti en 2011 et présenté en septembre dernier au Salon nautique de Cannes, le Nautitech 542, conçu par les chantiers Nautitech et dessiné par l’architecte naval Marc Lombard, est un catamaran de très grande croisière qui vient confirmer la montée en gamme de la marque. Caractérisé par son élégance extérieure ainsi que par la qualité de son agencement et de ses finitions extérieures, le Nautitech 542, qui symbolise le renouveau de la marque, reste fidèle à certains grands fondamentaux du chantier basé à Rochefort. Misant sur la vitesse et la sécurité, le catamaran doté de deux postes de barre situés à l’arrière des flotteurs et d’une carène parfaitement adaptée à la croisière rapide accueille ses passagers dans le plus grand confort grâce notamment à son cockpit spacieux complètement fermé sur l’arrière. Côté intérieur, Franck Darnet en a fait un bateau aussi bien esthétique que moderne. Customisable, il permet à chaque propriétaire de choisir un agencement en adéquation avec son programme de navigation, ses envies ou ses habitudes de vie. Le carré est lui aussi modulable au niveau de la cuisine, de la table à cartes ou encore du coin salon. Disponible en versions trois, quatre, cinq ou six cabines, sa grande flexibilité offre à un vaste panel d’utilisation, que ce soit privé ou en charter. Son faible tirant d’eau et sa grande manœuvrabilité en équipage réduit permettront de se rendre en toute facilité dans les plus beaux mouillages et font de lui un bateau idéal pour une croisière en famille ou entre amis. Tous les essais ont confirmé ses performances indiscutables avec de très bonnes moyennes en vitesse et un excellent confort à bord. Un vent de renouveau souffle sur la gamme des bateaux de croisière facile des chantiers Bénéteau, avec l’arrivée de la sixième génération des voiliers Océanis, plus performants, plus volumineux, plus sécurisants et plus confortables que leurs prédécesseurs. Présentation. Signé Berret-Racoupeau Yacht Design, l’Océanis 48 reste fidèle à la gamme Océanis en affichant des lignes pures et tendues et une architecture minérale. Pour conserver son caractère protecteur, le cockpit reste fermé par le banc arrière qui s’ouvre pour se transformer en plage arrière et offrir un accès direct à la mer. Lieu de vie et d’échange, le carré, lumineux, luxueux et confortable dispose d’un salon transformable. Plusieurs versions sont proposées selon la vocation du bateau. Autour de cet espace de vie s’articulent les pièces-chambres équipées de salles d’eau design et fonctionnelles. Côté design d’ailleurs, rien n’a été laissé au hasard. Côté performance et navigation, le bouchain maximise la stabilité du bateau en réduisant la gîte grâce à une très grande raideur de carène, apportant une navigation plus performante et confortable. Autre caractéristique de l’Océanis 48, le reçu du mât à 47 % de l’étrave qui équilibre mieux le bateau et facilite les manœuvres. Le génois à faible recouvrement autorise quant à lui des virements de bord plus rapides et plus faciles. Et pour que le recul du mât n’ait pas d’incidence sur la taille du cockpit et du carré, Bénéteau a systématisé l’arceau de grand voile sur lequel vient se fixer le palan de grand voile. Enfin, notons que le bateau est éligible à la technologie Dock&Go, qui permet de manœuvrer dans un mouchoir de poche depuis le poste de barre au moyen du joystick, même par vent latéral fort. 39 Le management du sport, ça s'apprend ! Débouchés : Clubs professionnels Equipementiers Institutions sportives Agences conseil/événementiel ... Types de postes : Directeur administratif et financier Responsable marketing Chargé de communication Chef de projet ... Nos partenaires: Canal + Events, le Stade Toulousain, le Toulouse Olympique XIII, les Spacer's, le Toulouse Football Club, la Dépêche du Midi, le Fenix Handball, SC Albi, le Toulouse Métropole Basket ... Contact : Camille BLAIN : 05 34 44 16 07 ou [email protected] Former les pilotes du changement Plus d'informations sur : www.esc-toulouse.fr Sorties de chantiers moteur POUR LE PLAISIR Journal du Nautisme poursuit sa revue des nouveautés des chantiers, du côté des moteurs. Zoom sur un semi-rigide et un timonier. Texte de SERVANE DORLEANS - Photos DR Quicksilver Activ 705 Cruiser Présenté au Nautic de Paris en décembre dernier, le Quicksilver Activ 705 Cruiser, disponible en version hors-bord et in-board s’inscrit dans la lignée de la nouvelle gamme Activ de Quicksilver. Régi par les mêmes règles d’esthétisme qui ont fait le succès de la marque, le successeur de la gamme Quicksilver week-end, à la coque noir et blanc soulignée d’un accent de bleu électrique, est un modèle à la fois sportif et spacieux. Conçu pour accueillir huit personnes à son bord, il dispose d’une cuisine aménagée et d’un coin salle à manger spacieux qui peut se transformer facilement en double couchette, alors que le cockpit peut aussi bien servir de lieu de pêche que d’espace convivial. Une couchette privée vient renforcer l’aspect confort du bateau. Trois options, « Croisière », « Croisière Deluxe » et « Electronique » permettent d’adapter l’Activ 705 Cruiser aux besoins de chacun. Niveau stockage, tout a été étudié. De nombreux rangements se situent dans le cockpit et sous les couchettes privées. Le confort n’est pas en reste avec une conception pratique du système de gouvernail permettant de garder le contrôle du bateau aussi bien debout que confortablement assis sur le double siège de pilotage. Côté sécurité, rien n’a été laissé au hasard. Outre les mains courantes, le Quicksilver Activ 705 Cruiser est doté d’une échelle de haute qualité et d’un accès au cockpit depuis la plateforme de bain bien meilleurs que sur ses concurrents dans cette catégorie. Un haut franc-bord et une surface antidérapante offrent également des conditions de sécurité optimales à bord. Fiche technique Longueur de coque : 6,8 m Longueur extérieure du bateau : 7,05 m Largeur extérieure : 2,55 m Longueur arbre moteur : XL Puissance maximum : 220 hp Réservoir d’eau (optionnel) : 45 litres Capacité du réservoir de carburant : 220 litres Hauteur du bateau : 2,72 m Nombre maximal de passagers : 8 Catégorie CE : C GAMME JET SKI® 2012, CAP SUR LA NOUVEAUTÉ. Manta 680 Forte de 25 ans d’expérience dans la transformation de matériaux composites, Pro Marine, qui propose une gamme complète d’embarcations professionnelles, militaires et de plaisance s’attaque au segment des bateaux non taxés de moins de sept mètres avec la nouvelle Manta 680 présentée au Nautic de Paris en décembre dernier. Après le succès indiscutable de la Manta 795, c’est au tour de la Manta 680, qui réunit toute la qualité et le savoir-faire du chantier breton, de reprendre le flambeau. Sa carène aux qualités marines indiscutables, la profondeur de son cockpit, sa stabilité, l’échantillonnage et la robustesse de ses équipements font de lui un semi-rigide à la fois polyvalent et sécurisant, voué aussi bien aux loisirs qu’à la pêche sportive. Rapide, il peut atteindre 42 nœuds en vitesse de pointe. Une belle performance pour un bateau de cette taille-là. Son point fort ? La possibilité de construction sur mesure et un agencement à la carte qui devraient séduire une clientèle variée. Plan de pont, motorisation, équipements, coloris, tout est modulable en fonction de ses envies et de ses besoins ! « Ce bateau a une carène que l’on connaît bien et que l’on a fait évoluer selon les dernières avancées architecturales et le savoir-faire du chantier. La Manta 380 affiche une très bonne navigabilité, un bateau très marin aux réactions saines. Il prend bien les vagues également. Son profil chaloupé permet d’avoir un style particulier niveau design », commente Dominique le Bohec, gérant de Pro Marine. « C’est un bateau très robuste. La sécurité et la qualité des coques sont notre priorité dans nos cahiers des charges », ajoute-t-il. STX-15F ULTRA LX ULTRA 300X ULTRA 300LX Encore une fois Kawasaki, l’inventeur du jet ski®, tourne une page historique. Fiche technique Constructeur Ouest Composites Longueur coque 6,80 m Largeur coque 2,53 m Largeur intérieure 1,47 m Poids (sans moteur) 750 kg Tirant d’eau 0,35 m Réservoir carburant 200 litres Puissance moteur conseillée 150 cv monomoteur Puissance maximale 200 CV Catégorie CE C 40 Coque allégée, moteur vif aux performances exceptionnelles, selle LXuryseat, découvrez l’Ultra LX, cette nouveauté 2012 qui affiche un mélange inédit de sportivité et de confort. Vaisseau amiral de la gamme, faites cap sur l’excellence avec l’Ultra 300LX et ses prestations premium. Pour suivre le sillage des champions, optez pour les accélérations exceptionnelles de l’Ultra 300X ou encore celles du STX-15F qui délivre une puissance douce et confortable à tous les régimes. A vous maintenant de choisir, selon votre style, votre compagnon des mers. www.kawasaki.fr Tiercé gagnant pour Kawasaki au Championnat de France FFM Rally Jet 2012 : 3 Jet Ski Kawasaki sur le podium et le grand vainqueur est J-B Pastorello. Kawasaki France Officiel sur Club-house Kawasaki ultra 300X Une fois de plus, Kawasaki fait des vagues avec ce Jet Ski® ultra puissant de 290 cv. Moteur 4 cylindres en ligne aux accélérations impressionnantes, commande électronique des gaz, correction d’assiette électrique, tout a été pensé pour un plaisir de pilotage maximum. Et le confort au long cours n’est pas en reste, avec sa selle ergonomique et le quadruple déflecteur Quattro KSD qui réduit les éclaboussures et permet de rester toujours concentré. Allez, l’océan vous attend... Renseignements sur www.kawasaki.fr RS 500, le dériveur de glisse à la mode Un dériveur double en polyester, pas trop extrême, ni trop simple, offrant des bonnes sensations tout en restant dans une fourchette de prix très compétitive. Beaucoup l’envisageaient, RS l’a fait : le retour sur le devant de la scène d’un dériveur avec un seul trapèze, performant, moderne et abordable. « Le fait pour nous de revenir sur un produit polyester était un contre-pied à la tendance du roto-moulé qui s’établit sur le marché aujourd’hui, dont nous sommes aussi les acteurs par ailleurs », dit Nicolas Honor, de RS France. Le meilleur moyen de démarquer le 500 était de le fabriquer en polyester et de revenir à un bateau de loisir/régate sans arrière-pensées, en évitant les extrêmes. Quand on le voit à la fois simple et ostensiblement performant, on s’imagine tout de suite au trapèze ou à la barre. Infos : www.rssailing.fr Northstar 880 RS Lissac Classic Bateau amiral de la gamme Northstar, le 880 RS présente de sérieux atouts. Long de 9,20 m, large de 3,05 m et motorisé avec deux fois 300 cv. Il saura vous convaincre par ses capacités marines, ainsi que par son confort. Cette motorisation lui procure des performances de haut niveau. Il dispose d’une cabine avec couchette double et toilettes. Un coin cuisine est disponible dans le cockpit arrière. Afin d’accéder à un grand bain de soleil sur le rouf avant, un passavant de 40 centimètres offre un passage sécurisé vers celui-ci. Northstar met à votre disposition par l’intermédiaire de son réseau de revendeurs une large gamme de semi-rigides allant de 4 m à 9,20 m. Gamme présentant différents plans de ponts et aménagements, soit pour des utilisations familiales soit pour une destination pêche. Infos : www.northstarfrance.eu C’est officiel, l’enseigne Lissac sera partenaire de la Lissac Classic qui aura lieu cet été du 3 au 5 août 2012 à Noirmoutier. Cette régate réunit une cinquantaine de bateaux pour trois jours de compétition à Noirmoutier. Les plus beaux spécimens des bateaux des années 1930 à 1950 s’affrontent dans une ambiance à la fois sportive et conviviale : Requin, Dragon, les « métriques » ou « quillards de sport ». Chaque année, cette épreuve accueille des bateaux d’exception comme les Pen Duick ou le Viola. L’organisation de ces épreuves est assurée par le Cercle de la Voile du Bois de la Chaize (CVBC), club affilié à la Fédération française de voile, allié du Yacht Club de France et membre de l’Association Éric Tabarly. Pour Lissac, participer à cette course, c’est traduire les valeurs fortes de l’enseigne : tradition, technique et qualité. C’est aussi l’occasion d’impliquer le réseau – des manifestations autour de la voile seront organisées à l’attention des opticiens – et d’apporter un message de prévention sur la protection solaire. Infos : www.lissac.fr Panerai Classic Yachts Challenge 2012 Le 3 juin dernier s’est terminée sur la Côte d’Azur la 17e édition des Voiles d’Antibes, première étape méditerranéenne du Panerai Classic Yachts Challenge, la série internationale de régates réservée aux voiliers classiques et d’époque. Malgré le temps nuageux et la mer d’huile, plus de 50 embarcations – réparties en 9 groupes selon leur année de construction et leur gréement – ont disputé trois passionnantes régates, sur des parcours variant entre 7 et 16 milles. Dans la catégorie Big Boats, la victoire est allée au Moonbeam IV de 1914, arrivé premier dans les trois régates. Le voilier aurique, qui a déjà remporté de nombreux titres, a ainsi inauguré par un succès sa longue saison de participation à la régate Panerai. Le Moonbeam IV prendra également part à la prestigieuse Panerai Transat Classique 2012, régate transatlantique qui partira de Cascais (Portugal) en direction de la Barbade le 2 décembre prochain. Infos : www.paneraiclassicyachtschallenge.com Vacances écolo à Beg-Meil C’est là-bas, tout au bout de la pointe de Beg-Meil, pas tellement loin de Concarneau, qu’Arnaud Polaillon a créé ses éco-lodges. Nichées à quelques dizaines de mètres de la plage qui donne sur la crique de Bot-Conan, dans le parc d’une vaste propriété familiale, des tentes particulièrement soignées, agrémentées d’une cuisine extérieure, d’une terrasse de bois et d’un toit – on est en Bretagne, tout de même – ont été bâties. Bâties car on est bien plus proche de l’habitat « nature » que du camping. Du calme, de l’espace, une communion avec la nature… Voici le programme proposé par ces charmantes « demeures » vouées à accueillir des familles, jusqu’à cinq personnes. Les six tentes portent chacune le nom d’une île de l’archipel des Glénan. Ici, on défend sa spécificité ! Infos : www.botconan.com - 06 11 05 19 43 42 Club-house A B V M U U 7 K A ¥ = A S 7 ¤ -KAB S7U¤9£7UU¥\BAm B @ W @ Grand Pavois : 40 ans, ça se fête ! d MWS7J7 U A @ U A S ¤d K ¥S JJ7VdAVI¤7 =MKKAfMU¥A ¥V A S U7K>I7U@ B A7K*7>Ab A£7 > ! M W A £\ W M T 2 ¥K 7 7 \ mas. £A7@AU@A£ ec Franck Cam Le Grand Pavois, salon nautique international à flot, se tiendra du 19 au 24 septembre 2012 au Port des Minimes de la Rochelle. Plus de 850 exposants sont attendus sur 100 000 m2 d’exposition. 300 bateaux seront présentés à flot sur 750 exposés au salon. Des espaces thématiques seront une fois de plus proposés à tous les visiteurs et le Brésil sera le pays invité d’honneur de cette 40e édition. Référence des passionnés, le Grand Pavois offre l’opportunité unique d’essayer les bateaux en mer avant l’achat. Le Grand Pavois se place dans le top 5 des salons nautiques internationaux à flot. Le public du Grand Pavois est ciblé : selon une enquête réalisée par la CCI de la Rochelle, près de 70 % des visiteurs du salon déclarent pratiquer le nautisme et, parmi eux, 43,5% sont propriétaires de leur bateau. Parmi ceux-ci, 32 % déclarent visiter le salon dans l’intention de changer de bateau, 35 % pour les propriétaires de bateaux à moteur et 30% pour les voiliers. Pour son anniversaire, le Grand Pavois a choisi de mettre en avant… ses visiteurs à travers une série de portraits de passionnés, réalisée lors de l’édition 2011 ! Un photographe portraitiste a pris en photo les visiteurs du Grand Pavois lors de leur visite au salon en 2011. Ils avaient la possibilité de se mettre en situation et ce sont près de 400 portraits qui ont été pris en six jours d’exposition. Après une première sélection de 40 portraits, quatre portraits photos ont été sélectionnés par un jury de professionnels du nautisme, de la communication et par les visiteurs du Nautic de Paris 2011. Ces quatre portraits ont servi de supports de communication à la campagne de publicité célébrant la 40e édition. Plus d’infos : www.grand-pavois.com eloppée av uée PIPELINE. Dév g de technologie embarq . 8 3 , ntes Verres Octopus les eaux les moins accueilla e ter mêm pour tout affron Fin mai, les Régates Impériales ont célébré leur 10e édition à Ajaccio. En dépit d’une météo très défavorable la semaine précédente, qui a empêché bon nombre de bateaux de rejoindre l’Île de Beauté, Ajaccio a pu profiter d’une présence internationale accrue, des unités britannique, américaine, italienne, australienne et luxembourgeoise sont venues rejoindre le contingent classique. Mieux : la marine nationale française, venue avec Oiseau de feu, un 23 mètres, avait invité la marine italienne, représentée par Stella Polare, de même taille, ainsi que la Royal Navy soutenue par The Blue Peter (20 m). Un nouvel événement va venir marquer la fin de l’été de la troisième édition : la Corsica Classic, du 26 août au 2 septembre. Elle s’inscrit dans le circuit officiel organisé par le Comité international de Méditerranée, qui intègre aussi les Régates Impériales. Un événement sportif incontournable. Les étapes jour après jour ? Calvi-Girolata, Girolata-Ajaccio, Ajaccio-Propriano, ProprianoBonifacio, Bonifacio-Porto Vecchio, Porto Vecchio-Bastia. Le meilleur de la Corse et de la voile classique. Infos : www.regates-imperiales.com www.corsica-classic.com VOLVO DRIVe RACE Nouveau partenaire de la FF Voile, Volvo soutient la création du nouveau circuit M34, le monotype habitable du Tour de France à la voile. Cinq rendez-vous de début et de fin de saison sont au programme : le Spi Ouest France, le Grand Prix Guyader, le championnat de France monotype, la Normandy Sailing Week et, du 15 au 23 septembre, la Med Race. Après quatre étapes, Toulon Provence Méditérannée - Coych, mené par Fabien Henry, est en tête du classement général, avec trois victoires dans le « Spi », le GP de l’école navale et la Normandy Sailing Week. Opiniâtre, Daniel Souben et Courrier Dunkerque ont remporté le GP Guyader et pris la deuxième place sur toutes les autres étapes. Troisièmes du général, Nicolas Troussel et Bretagne Crédit Mutuel Elite. Avec l’étiquette Volvo DRIVe Race, ces courses réparties sur tout le littoral français bénéficieront de véhicules mis à disposition, d’un dispositif de communication approprié ainsi que d’un soutien financier. La classe IM34 sera elle aussi aidée financièrement, notamment pour lui permettre de mieux contrôler la jauge et les coureurs engagés sur la saison disposeront d’un spi monotype siglé Volvo. Le constructeur automobile devient également partenaire sécurité de la FFV. Plus d’infos : http://www.volvodriverace.fr 2012 -Photos : © Studio Zedda - © Yann Riou - Groupama sailing team - Volvo Ocean Race - *Le monde a besoin de votre regard. La Corse dans tous ses états Julbo, avec Franck Cammas, skipper de Groupama 4, au coeur de la Volvo Ocean Race 2011/ 2012. ^^^bªW£=MfA_A^A7Ub>MJ 44 The world needs your vision Les essentiels de Kate & présentent Texte de Catherine Tisseron STETSON THE Chapeau ! Prix : 49 e Renseignements : www.stetson.com ICE TROPEZ Cooler Ice Tropez by Christophe Pillet. Prix : 35 e Renseignements : www.icetropez.com GAASTRA Élégant jusqu’à la serviette. Prix : 69 e Renseignements : 01 42 86 65 00 KRYS OCEAN RACE BY OAKLEY En mer comme sur terre, les lunettes de soleil sont indispensables pour protéger les yeux. Avec la gamme Krys Ocean Race, le confort visuel est nettement amélioré grâce aux verres polarisants 100 % anti- UV et combinés d’un traitement anti-reflets. Prix : 295 e Renseignements : www.krys.com Conçue pour répondre aux attentes aussi bien dans les vagues que sur eau plate, l’Alana est destinée aux femmes à la recherche d’une planche extrêmement stable et contrôlable. Les débutants apprécieront son accessibilité tandis que les pratiquantes averties apprécieront sa maniabilité et sa glisse. Prix : 1 190 e Renseignements : 02 98 62 88 02 SKIMP Je les veux toutes ! Prix : 59 e Renseignements : www.skimp.fr PULL INN Prime à la «branchitude» ! Prix : 79 e Renseignements : 05 58 43 69 11 S p e c t a c l e avec M u s i c a l YANNICK NOAH s JULIEN CLERC s MAXIME LE FORESTIER s GAD ELMALEH s MIMIE MATHY MATHILDA MAY sGÉRARD DARMON s MAURANE s NOLWENN LEROY s SANSEVERINO s ANGGUN TINA ARENA s SOFIA ESSAIDI s STEVE HEWITT s JULIE ZÉNATTI s JEANNE CHERHAL s ZAZ MICHEL BOUJENAH s ELIE SEMOUN s LAURENT BAFFIE s JEAN-MARIE BIGARD s LYS s OURS YVES JAMAIT s MARIE FUGAIN s ALEXIS FUGAIN AINSI QUE DE NOMBREUX AUTRES INVITÉS... ET AVEC LA PARTICIPATION DE ALAIN DELON. NAPAPIJRI Pour être la plus belle cet été. Prix : 160 e Renseignements : 01 53 30 04 45 Création à l’Olympia-Bruno Coquatrix pour les 10 ans de Laurette Fugain IPANEMA Love, love ! Prix : 22,50 e Renseignements : 05 56 11 35 60 46 le 24 septembre 2012 à 20h sur une idée originale de Stéphanie Fugain écrite et mise en scène par Rodolph Nasillski Pyrprod - Licences 2-146643 & 3-146644 - Création graphique : Fromkayz - Crédits photos : Getty Images, Fotolia. NAISH Découvrez le nouveau Armanibeauty.com le nouveau parfum