leçons Volume 1
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leçons Volume 1
Les Leçons de Photographie Volume 1 Martin Parr Elliott Erwitt Sebastião Salgado Josef Sudek Lisette Model Manuel Alvarez Bravo Jean Dieuzaide Lewis Hine Lazlo Moholy-Nagy Bill Brandt Martin Parr Né au Royaume-Uni en 1952, élevé dans une banlieue petit-bourgeoise, il étudie la photographie à Manchester. Après des débuts en noir et blanc, il s’oriente rapidement vers la couleur. “J’ai commencé à me demander si la dimension nostalgique de la photographie en noir et blanc pouvait vraiment correspondre au monde dans lequel nous vivons.” Son premier travail majeur, The Last Resort, explore ainsi en couleur la station balnéaire de New Brighton, dans la banlieue de Liverpool, entre 1983 et 1986. Il y montre des vacanciers de la classe ouvrière dans un contexte s’apparentant plutôt à une décharge publique qu’à un lieu de villégiature. C’est le début d’une longue controverse autour de son travail. Le choix et le traitement de ses sujets entraîne de violentes critiques sur son approche. On lui reproche à la fois sa condescendance et son regard cynique – lui dont le dada pervers est l’observation sardonique des mœurs de ses concitoyens. Au fil des ans, il développe ainsi un travail documentaire axé sur l’ordinaire, le quotidien, la satire de nos habitudes, mais aussi l’homogénéisation du monde moderne ou notre consommation effrénée. Il réalise des sujets en supermarché, un reportage sur les téléphones portables, une série sur les couples qui s’ennuient, une sur la bouffe anglaise, ou encore un travail sur la relation qu’entretiennent les gens avec leur voiture. Malgré certains travaux récents qui sentent un peu la formule et le “business”, par son approche unique de “l’ordinaire”, Martin Parr a véritablement renouvelé la notion de documentaire. Et ne serait-ce qu’à ce titre, il est l’une des figures majeures de la photographie contemporaine. Martin Parr New Brighton, 1984 -série The Last Resort Martin Parr Think of England, 1995-2000 Think of England is a comic, opinionated, affectionately satirical photo-essay about the identity of England. As Scotland and Wales consolidate their status as nations and Great Britain begins to unravel, this colour-saturated collection of images contributes to the debate about what it means to be English. Think of England est un essai photographique humoristique, satirique, subjectif mais affectueux sur l'identité anglaise. Alors que la Grande-Bretagne se désagrège, avec l'Écosse et le Pays-de-Galles qui sont en train de consolider leur statut de nations, cette collection d'images aux couleurs saturées contribue au débat de savoir ce que signifie être anglais. Martin Parr Auto-portraits, 1999-2001 Martin Parr Martin Parr Elliott Erwitt Born in Paris in 1928 of Russian parents, Erwitt emigrated to the US with his family in 1939. He studied photography in Los Angeles City College (19421944) then film at the New School for Social Research (1948-1950). After serving as a photographic assistant in the United States Army Signal Corps in Germany and in France, Erwitt met Edward Steichen, Robert Capa and Roy Stryker, former head of the fabled Farm Security Administration in 1950 and worked under him for Standard Oil Company. From 1950 to 1952, Erwitt was a freelance photographer for Collier's, Look, Life and Holiday. He became a Magnum associate in 1953 and a full member in 1954. Erwitt has shot journalistic essays throughout the world and numerous commercial assignments for Air France, KLM, Chase Manhattan Bank, among many others. Since the 1970s, he has turned much of his energy toward movies. His feature films, television commercials and documentaries include "Beauty Knows No Pain" (1971), "Red, White and Bluegrass" (1973) and the prize-winning "Glassmakers of Herat, Afghanistan" (1977). Following the publication of his book "Son of Bitch," he became famous as a maker of funny pictures where dogs play the starring role, and his work has been exhibited in museums and galleries worldwide. (From http://www.magnumphotos.com) Partial Bibliography Son of Bitch, 1974 Recent Developments,1978 Photo Poche 35, Elliott Erwitt. 1988 Personal Exposures, 1988 On the Beach, 1991 Between the Sexes, 1994 Museum Watching, 1999 Dogs, Dogs, 1999 Snaps, 2001 Web links Elliott Erwitt Elliott Erwitt Elliott Erwitt Jack Kerouac Elliott Erwitt Elliott Erwitt Elliott Erwitt Elliott Erwitt Sebastião Salgado Sebastião Salgado Josef Sudek Josef Sudek Lisette Model 1901-1983 Née en 1901 dans une famille juive à Vienne, Lisette Model étudie la musique avec pour professeur Arnold Schönberg. De 1922 à 1938, elle s'installe à Paris où elle rencontre un peintre, Evsa Model, qui devient son mari. C'est en 1937 qu'elle commence à apprendre les techniques de la photographie. La série sur la Promenade des Anglais et celle à Monte-Carlo datent de cette période. Le couple d'artistes part vivre à New-York en 1938. Ses photographies sont publiées dans le magazine Harper's Bazaar et elle participe à l'exposition du Musée d'Art Moderne de NewYork. Mais, suspectée par la commission McCarthy, elle n'obtient plus de commande Elle voyage en Europe, et travaille alors sur le thème de "l'homme des rues". En 1954 elle réalise un séjour au Venezuela. Fascinée par les chantiers de l'industrie pétrolière poussant dans une vaste nature, elle réalise des clichés aux motifs architecturaux et géométriques. De 1954 à 1961 elle photographie des musiciens de jazz et réalise une photographie, teintée de mélancolie, de Billie Holiday dans son cercueil. Elle devient membre honoraire de l'American Society of Magazine Photographers en 1968, Lisette Model meurt en 1983 à New York. "Je ne veux rien prouver avec mes images. Ce sont les images qui me prouvent quelque chose... Mon outil pour explorer le monde, c'est l'art d'une fraction de seconde." Lisette Model Lisette Model Manuel Alvarez Bravo Manuel Alvarez Bravo (1902-2002) il est l'un des plus grands artistes mexicains du XXème siècle. Sa carrière, couvrant presque quatre-vingt années, a débuté dans le Mexico post révolutionnaire, alors centre florissant pour artistes et intellectuels. Dès 1916, il quitte l’école pour travailler pour le trésor Mexicain. Pendant ce temps, il suit des cours du soir de littérature, de peinture et de musique à l’Académie des Beaux Arts de San Carlos. Il rencontre Hugo Brehme et se décide à acheter son premier appareil photo. Dès 1926, il gagne un premier prix à l’exposition régionale de Oaxaca. Une suite de rencontres déterminantes lui ouvriront la voie de la photographie : Tina Modotti, Edward Weston, Rufino Tamayo, Diego Rivera, etc. Alors qu’il est professeur de photographie à l’Académie des Beaux-Arts de San Carlos de 1938 à 1940, il fera connaissance d’André Breton. D’où une introduction au surréalisme qui ne sera pas sans influence sur son œuvre. Dans les années 40, Alvarez Bravo découvre le monde du cinéma. Il travaille avec le cinéaste soviétique Sergei Eisenstein dans Que viva Mexico!, et des metteurs en scènes comme John Ford et Luis Bunuel. Fondateur du Fond Editorial de l’Art Plastique Mexicain, il poursuivra inlassablement sa quête d’images. Son travail a été couronné par des prix de grande importance : Prix Sourasky en 1974, Prix National du Mexique en 1975, prix Victor et Erna Hasselblad en Suède en 1984. Depuis 1987 il est gratifié du titre de « maître de la photographie » par le très honorable « Center international of photography ». Il meurt à l’âge de 101 ans. Manuel Alvarez Bravo Manuel Alvarez Bravo Jean Dieuzaide 1921-2003 Photographe français né à Grenade sur Garonne près de Toulouse. Il réalise son premier vrai reportage en août 1944, lors de la libération de Toulouse. De ce reportage mouvementé, seules quelques images ont été sauvées. Elles seront publiées par "La Dépêche" : une première étape vers la reconnaissance de son talent. Reconnaissance rapidement confirmée, grâce à un portrait du général De Gaulle, réalisé place du Capitole à Toulouse, alors qu'il était interdit d'approcher à moins de 10 mètres pour des raisons de sécurité. La carrière de reporter-photographe commençait vraiment. Il continue ainsi sa carrière de reporter photographe en tant que pigiste sous le nom de Yan en s'intérressant à des sujets très variés. En 1951, Arthaud lui commande une série de reportages sur l'Espagne. Attiré depuis toujours par l'au-delà des Pyrénées, Jean Dieuzaide rapporte de ce périple ibérique quelques-unes de ses plus belles images. De 1956 à 1960, il travaille sur sa "rencontre avec le brai", un dérivé de la houille, dont il prend une série de photographies où il exploite le graphisme et les effets de texture produits par cette masse de goudron, noire, épaisse et visqueuse. Résolument abstraites, ces photographies conservent néanmoins un lien étroit avec le sujet représenté. Elles en révèlent l'inquiétante beauté. Ce n'est toutefois qu'en 1968 qu'il se décide à montrer ces images d'une rare sensualité. Tout aussi passionné par le travail de ses pairs, il ouvre en 1974 la galerie du Chateau d'eau à Toulouse, dont la première exposition est consacrée à Doisneau et depuis, ce lieu, devenu véritable institution grâce à l'opiniâtreté de son fondateur, a accueilli quelques 300 expositions. Jean Dieuzaide Jean Dieuzaide Jean Dieuzaide Lewis Hine USA, 1874-1940 Né dans le Wisconsin, Hine doit quitter l'école à l'âge de 16 ans pour subvenir aux besoins de sa mère devenue veuve. Tout en suivant des cours du soir, il fait toutes sortes de métiers avant de découvrir la photographie en 1904 quand son mentor et employeur Frank Manny, membre du mouvement progressiste pour la réforme de l'éducation et directeur de l'Ethical Culture School, lui propose d'utiliser la photo pour conserver une trace des activités scolaires et pour servir d'outil pédagogique. Ensemble, il vont donc photographier l'arrivée des immigrants à Ellis Island, dans le port de New-York. En 1908, il travaille pour le National Child Labor Comittee (NCLC) et, durant 10 ans, photographie le travail des enfants à travers les USA, aidant le NCLC dans sa lutte contre cette pratique. Il est également photographe indépendant pour The Survey, un magazine prônant des réformes sociales. Climbing into America, 1905 Au cours de la Première guerre mondiale il documente l'action de la Croix Rouge américaine en Europe. Quand il revient à New York, au printemps 1919, son oeuvre prend une nouvelle direction car il veut montrer des documents plus "positifs". C'est ainsi que dans les années 1920 - 1930 il se consacre principalement à la photographie des travailleurs de l'industrie. En 1930, il devient le photographe officiel de la construction de l'Empire State Building, dont il publiera les photos dans l'ouvrage Men at work en 1932. Durant la Grande depression, les commande se raréfient mais il réalise encore quelques travaux pour l'Exposition Universelle de Chicago en 1933, pour la Croix-Rouge dans le sud des Etats-Unis et quelques missions gouvernementales dans les usines du nord est des USA. A la fin des années 30, les commandes gouvernementales et publiques se tarissent et Hine meurt en 1940 à l'âge de 66 ans. Rope, 1930 Lewis Hine 1905, Ellis Island Immigrant juive russe, 1905 Immigrant juif arménien, 1905 Lewis Hine Famille italienne sur un Ferry boat quittant Ellis Island , 1905 Lewis Hine Lewis Hine Lewis Hine Lewis Hine 1930-1932, La construction de l'Empire State Building Lewis Hine Lewis Hine Lazlo Moholy-Nagy Artiste hongrois (Bácsborsód, 1895 - Chicago, 1946). Fondateur du groupe Ma («Aujourd'hui») en 1919 à Budapest, professeur au Bauhaus (1923-1928), il réalisa notamment des peintures-sculptures (Modulateurs d'espace, 1922-1930) et de nombreux photomontages. Fuyant le nazisme, il s'établit à Chicago, où il fonda et dirigea le New Bauhaus (1937), qui devint, ensuite, l'Institute of Design. Pionnier de la recherche visuelle et cinétique, précurseur de l'op art, ce fut aussi un théoricien (New Vision , 1946). Moholy-Nagy est aujourd'hui considéré comme un novateur et un pionnier de la photographie des années 20. Ce sont surtout ses photogrammes qui le font connaître ; les premiers datent de 1922. Il devient le représentant de la photographie du Bauhaus notamment par la publication de "Peinture, Photographie, Film" en 1925, où il prend partie pour une franche démarcation entre les deux supports que sont la photographie et la peinture. Ce livre souligne aussi le concept de photoplastique : "Ce sont des assemblages de diverses photographies, une [...] tentative méthodique de représentation simultanée: superposition de jeux d'esprit et de sensations visuelles, fusion étrange et inquiétante, au niveau de l'imaginaire, des procédés d'imitation les plus réalistes. Mais ils peuvent en même temps raconter quelque chose, être du solide, du concret "plus vrai que la vie elle-même" . " ici vous pourrez voir l'une de ses expérimentations les plus célèbres "Ein Lichtspiel schwarz-weiss-grau" (1930) : http://video.google.com/videoplay?docid=5147471494426028619&q=moholy+nagy&hl=fr Lazlo Moholy-Nagy Lazlo Moholy-Nagy Lazlo Moholy-Nagy Lazlo Moholy-Nagy Lazlo Moholy-Nagy Bill Brandt 1904-1983 Bill Brandt, est né à Hambourg d’un père Anglais et d’une mère allemande, il renonça à sa culture germanique et s’identifia à l’Angleterre où il vécut la plus grande partie de sa vie. En 1929, Bill Brandt commence sa carrière de photographe au côté de Man Ray. L'un de ses premiers travaux personnels a pour thème les anglais (il part pour l'Angleterre en 1931), reportage qui lui vaudra d'être publié dans plusieurs magazines. Après la guerre, il se concentre sur les portraits d'artistes britanniques pour Lilliput, le Picture Post et Harper’s Bazaar. Il s'intéresse aussi aux paysages et aux atmosphères qui s'en dégagent. Images qu'il compile dans Literary Britain en 1951. Enfin, avec un appareil grand angle Kodak (ceux qui étaient alors utilisés par la police), il se consacre au nu, travail qu'il publie dans Perspective of Nudes (1961). Brandt fait ses tirages lui-même, insiste sur le contraste, la pronfondeur des noirs. Il photographie une "présence féminine" dans des intérieurs plus proches du souvenir que de la réalité. Son oeuvre souvent mélancolique mais extrêmement rigoureuse, s’écoule sur près de cinquante ans et résume à elle seule les quatre grands genres de la photographie - reportage, portraits, nus et paysages. Il s’éteint à Londres en décembre 1983. Ses cendres furent dispersées sur Holland Park, dans le quartier de Londres où il passa la fin de ses jours. Bill Brandt Bill Brandt Bill Brandt Droits : Magnum,