Michel Loy,un pétanquiste qui roule sa bosse

GENS D’ICI
PORTRAIT
Michel Loy, un pétanquiste
qui roule sa bosse
Michel Loy règne sur les terrains de pétanque. Vingt ans après
sa 1ère compétition, le pétanquiste, actuellement champion
d’Europe, pointe son amour pour ce sport.
Michel Loy, pétanquiste depuis plus de 20 ans.
À
46 ans à peine, Michel Loy est déjà
un vétéran de la pétanque. Venu
s’installer avec sa famille à Dammarie-lès-Lys il y a sept ans, il songe à
quitter les boulodromes prochainement, même si sa 1ère sélection au
championnat de France en 1992, a été « l’un de mes
meilleurs souvenirs. Tout comme ma
1ère victoire au championnat du monde
en 1994. C’est là que j’ai eu un déclic.
Je me suis rendu compte de mon niveau et je me suis dis que finalement,
j’étais peut-être doué. » À cette époque, rien ne
destinait le jeune homme à une carrière dans la
pétanque. « Je jouais au tennis, je faisais également
du judo et j’adorais le foot », une discipline où il
aurait volontiers embrassé une carrière. Le destin
en a décidé autrement.
Loy foule les boulodromes. « Ça met une pression
supplémentaire de jouer devant des gens. » En triplette (3 contre 3), en doublette ou en tête à tête, il
accumule les victoires: trois fois au championnat du
monde, deux fois à celui de France et l’année dernière, le championnat d’Europe. « Ce dernier prix
vaut pour deux années. Mais, l’an prochain, je ne
vais pas défendre mon titre
avec l’Équipe de France. »
Car Michel Loy a d’autres
projets. Se licencier à Lyon
pour participer au Championnat de France avec deux joueurs, champions du
monde quatre fois de suite.
« Être fort dans sa tête
et avoir de l’adresse »
La bonne ambiance des terrains
Adolescent, Michel Loy débute la pétanque dans les
campings avec son grand-père et son père et se familiarise rapidement avec les terrains. À 17 ans, il se
licencie, au moment où ce sport commence à être
médiatisé notamment avec le trophée Canal +.
« Ce jeu est beau lorsqu’on le joue devant un public. » Le pétanquiste apprécie également l’ambiance
conviviale dans laquelle il se déroule. « On fait toute
sorte de rencontres. On est proche du populo mais
pas seulement. Je me souviens d’avoir côtoyé une
personne qui a reçu la légion d’honneur. » Mais c’est
avant tout pour l’esprit de compétition que Michel
Un vrai compétiteur
Avant une compétition, Michel Loy s’entraîne un peu
dans son jardin où il dispose d’un terrain spécial
pétanque. « Pour gagner, il faut surtout de la motivation et de l’envie, pas seulement de l’entraînement. C’est le mental qu’il faut travailler, être fort
dans sa tête et avoir de l’adresse. » Car même pour
les mieux entraînés, qui y passent pratiquement
toute leur journée, la victoire n’est pas toujours
au rendez-vous : « certains joueurs s’exercent tous
les jours. Mais au moment de la compétition, ils
ne réussissent pas à reproduire les mêmes gestes. »
Michel Loy, lui, ne consacre que peu de temps à
s’entraîner. « En tant que grossiste pour les supermarchés Franprix, je passe entre 8h à10h au bureau. Il ne faut pas prendre la pétanque comme un
boulot mais comme un plus », conclut-il. I
SES MEILLEURS
RÉSULTATS
Champion du monde en
1994, 2004 et 2006
Champion de France
doublette en 1990
et triplette en 1996
Vainqueur de la Coupe
d’Europe des clubs avec
le star Masters de Barbizon
en 2000 et 2005
Champion d'Europe en 2011
LE SAVIEZVOUS?
C'est le dixième sport
en France par le nombre de
licenciés : 311 971 joueurs
recensés (fin 2010)
ZOOM SUR
L’ACTUALITÉ DE L’ESD PÉTANQUE
Le club de pétanque de Dammarie-lès-Lys est à la 17e place du classement départemental sur 98 clubs. Actuellement, l'équipe de l’ESD Pétanque est en course
pour la coupe de France des Clubs, saison 2012/2013. L'équipe est composée de Christine Marlard, Catherine Grévin, Daniel Dussolle, Jordan De Almeida,
Jean-Bernard Borroyer, Stéphane Matias, Giuseppe Lapenna et de Pascal Verbregue.
Récemment, Jordan De Almeida a été qualifié en équipe de France des moins de 23 ans. Pascal Barre, président de l’ESD Pétanque, se dit « satisfait
de la saison 2011/2012. Je remercie tous les joueurs qui représentent le club dans la France entière et le département, et à tous les niveaux de compétitions. »
Désormais le club axe son recrutement vers de jeunes joueurs de moins de 23 ans. Et dans le but de promouvoir la pétanque sur la ville, il envisage de monter
une exhibition pour valoriser l'image de ce sport en changeant le règlement pour rendre le jeu plus attractif et qui nécessiterait une préparation physique,
de développer la pétanque indoor ou encore de créer une école de pétanque ou un partenariat avec celle de Melun.
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INTERVIEW
Bruno Nseka donne la parole
aux dammariens
Bruno Nseka fait partie de ceux qui souhaitent dynamiser la ville. De chez lui, il a lancé rtlina.net,
une web radio et télé pour créer un lien entre les différentes cultures.
Lys’mag : Comment vous est venue l’idée de créer
rtlina.net ?
Bruno Nseka : Je suis originaire de la République
démocratique du Congo où je travaillais pour
RTNC, Radio-Télévision Nationale Congolaise,
en tant qu’animateur d’émissions culturelles et
musicales. En 2005, je suis arrivé en France,
directement à Dammarie-lès-Lys. J’ai eu des difficultés à trouver un poste dans le domaine de la
communication. J’ai donc fait un stage à la radio
melunaise Magembo où j’ai rencontré beaucoup
de gens et où j’ai aussi pu voir le fonctionnement
d’une radio en France. J’ai ensuite décidé de lancer rtlina.net (Radio et Télé Lina) en juillet 2011.
Au départ, j’exploitais très souvent le Lys’mag
pour y trouver des informations relatives aux
événements de la ville. Puis j’ai fait des reportages audio et visuel sur le terrain. Je me souviens de mon premier reportage lors des
Journées du Patrimoine. J’ai rencontré une dame
qui m’a raconté l’histoire et l’évolution récente
de Dammarie. Ça m’a motivé à poursuivre mon
projet de web radio et télé.
LM : Pourquoi se lancer dans une telle aventure ?
BN : Je veux avant tout permettre aux dammariens, habitants comme associations et commerçants, de s’exprimer. Que ce soit pour diffuser
une information par rapport à une réunion ou
une Assemblée générale ou pour promouvoir un
projet, les personnes peuvent se présenter à moi.
Si certains ont en tête l’idée d’une émission, on
peut travailler ensemble pour la concrétiser. Je
ne gagne rien à faire ça. Mais en étant implanté
en plein cœur de la Plaine du Lys, je me mets au
service des gens et ça me fait plaisir de sentir
que je leur suis utile. Je souhaite aussi préciser
aux jeunes qu’ils sont les bienvenus. S’ils veulent
apprendre le métier, je suis prêt à les accompagner. Mais il faut savoir qu’avec une web radio et
télé, il ne s’agit pas seulement de prendre le
micro et d’animer une émission mais aussi de
connaître l’aspect technique : enregistrer le son,
filmer, faire du montage son ou image, animer ou
encore avoir des bases en informatique. Deux
jeunes dammariens viennent déjà régulièrement
et me soutiennent par la même occasion dans
mon travail. J’ai lancé rtlina.net via l’association
Multimédias – Intégration et Société créée avec
Bruno Nseka a lancé rtlina.net, une web radio et télé dammarienne, depuis
son appartement en plein cœur de la Plaine du Lys.
LE PARCOURS
ma femme et des habitants du quartier. Mais
je travaille seul même si mon épouse, Délicia
Ngababa, m’aide à préparer mes émissions.
Naissance à Kinshasa en
République Démocratique du
Congo (RDC) le 21 août 1973.
Études en RDC notamment
en sciences de l’informatique
puis en anglais.
Travaille au sein de
Radio-Télévision Nationale
Congolaise, service public
de radio et télévision de l'État
de la RDC, pendant 2 ans.
Responsable du service
informatique de l’Ambassade
de Libéria à Kinshasa
au Congo, pendant 2 ans.
Installation à Dammarielès-Lys en septembre 2005
pour des raisons familiales.
Formation en Maintenance
micro-réseau et
administrateur réseau
à l’IUT d’Evry.
Lancement de rtlina.net en
juillet 2011 par le biais de
l’association Multimédias –
Intégration et société.
LM : Quelles informations peut-on trouver sur
rtlina.net ?
BN : Tous les jours de 7h à 9h, il y a la Matinée du
DE BRUNO NSEKA
Lys qui met en avant les événements de la ville
de Dammarie. Le week-end place à Lys’sport.
J’aborde aussi l’actualité des communes environnantes et de la Seine-et-Marne. Et parmi mes
principales émissions, Rive Gauche cherche à
accompagner les jeunes dans leur parcours
d’insertion sociale, face à leurs difficultés à poursuivre des études ou à trouver un emploi. Ce
serait idéal si ce programme était animé par de
jeunes dammariens. Sons de cloche laisse place
aux débats et échanges socio-culturels. Et l’Heure
de Vérité laisse la parole aux parents pour mieux
comprendre l’éducation liée à leur culture. Cette
émission met en avant la diversité et la mixité
sociale. J’informe aussi sur ce qui se passe dans
le monde notamment en République Démocratique du Congo. J’aborde en effet ce que je
connais. On trouve donc toutes sortes d’informations : culturelles, sociales, sociétales, environnementales ou encore politiques. En résumé,
rtlina.net est un média afropolitain et apolitique
mais est en priorité un outil de communication
pour les habitants de la ville. I
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