No More Worksheets!!
Transcription
No More Worksheets!!
Plan de la journée L’étude sur la petite enfance Margaret N. McCain et J. Fraser Mustard ont conclu que : de nouvelles connaissances ont changé ce que nous comprenons du développement du cerveau et ont enrichi ce que nous savons à propos de la petite enfance; nous savons que le développement cérébral durant la période de la conception à l’âge de six ans a un effet décisif et durable sur le développement d’aptitudes à l’apprentissage, aux émotions et à la santé; les expériences que vit le nourrisson activent le câblage des milliards de neurones du cerveau qui contribue au développement des fonctions fondamentales de celui-ci. Suite…. Le cerveau du jeune enfant se développe en réponse aux stimuli du milieu reçus par les organes des sens (yeux, oreilles, nez, langue, peau, articulations musculaires, etc.). Il est indéniable que la période entre la conception et l’âge de six ans est le temps de la vie où s’exerce la plus grande influence sur le développement du cerveau et sur les apprentissages, le comportement et la santé futurs de l’être humain. Les premières expériences, surtout lors des trois premières années, ont un impact sur le cablâge et la formation des milliards de neurones du cerveau qui dure toute la vie. Les scientifiques savent que : Notre cerveau est composé d’un milliard de neurones. Les signaux électriques circulent entre les neurones. Les neurones sont connectés par des synapses. Ces connections deviennent plus fortes à mesure qu’elles sont sollicitées. La densité synaptique Les bébés naissent avec 100 milliards de neurones dans le cerveau. À la naissance, la plupart de ces neurones ne sont pas connectés entre eux. Les parties du cerveau qui déterminent comment votre enfant écoute, voit, parle, découvre et touche se forment après la naissance. Tout ça se passe au cours des premières années. Les neurones qui ne sont pas utilisés se décomposent. L’activité cérébrale Le cerveau de l’enfant de trois ans est deux fois plus actif que celui d’un adulte. Recherches sur le cerveau La recherche du sens est innée. L’apprentissage engage la physiologie entière. Suite… Nous possédons deux types de mémoire : la mémoire spatiale et la mémoire du par coeur (mémorisation). Le cerveau comprend et retient mieux l’information quand elle est gravée dans la mémoire spatiale. L’apprentissage est augmenté par le défi et diminué par la menace. Après des décennies de recherche, les scientifiques en sont venus à une conclusion claire : Le jeu est la meilleure façon d’apprendre pour nos enfants. Faits saillants des chercheurs En dyades discutez de ce qui vous a frappé, interpellé ou surpris. C’est quoi l’apprentissage par le jeu? Depuis longtemps, l’apprentissage par le jeu fait l’objet de recherche par de grands penseurs tels que : Platon et Kant, de Froebel à Piaget. Philosophes, historiens, biologistes, psychologues et éducateurs, tous ont étudié ce comportement naturel chez les humains afin de comprendre pourquoi et comment on joue. Même les animaux jouent. KATHY HIRSH-PASEK ROBERTA MICHNICK GOLINKOFF, Les chercheurs suggèrent que le jeu est un ingrédient fondamental de l’apprentissage qui permet aux enfants d’imiter les comportements adultes, d’exercer leurs habiletés motrices, de traiter les événements émotifs et d’en apprendre beaucoup sur le monde qui les entoure. Le jeu est tout sauf frivole. Les chercheurs examinent généralement quatre types de jeu, bien qu’en pratique, ceux-ci se fusionnent souvent : a) le jeu avec des objets, la façon dont les enfants explorent les objets, apprennent à connaître leurs propriétés et les transforment pour leur attribuer de nouvelles fonctions; b) le jeu de simulation (seul ou avec d’autres), que l’on appelle aussi faire semblant, le jeu imaginatif, symbolique, sociodramatique ou dramatique, où les enfants expérimentent différents rôles sociaux; c) les jeux physiques ou les jeux désordonnés, qui comprennent tout depuis le jeu de Cou-cou à l’âge de six mois jusqu’au jeu libre pendant la récréation; d) le jeu dirigé où les enfants participent activement à des activités agréables et apparemment spontanées sous la direction subtile des adultes. KATHY HIRSH-PASEK, PhD ROBERTA MICHNICK GOLINKOFF, PhD Le jeu : découle du désir de l’enfant; est agréable et satisfaisant; n’a aucun but extrinsèque; est spontané; implique une participation active; est généralement absorbant. KATHY HIRSH-PASEK, PhD ROBERTA MICHNICK GOLINKOFF, PhD Le jeu : donne aux enfants un sentiment de pouvoir; permet aux enfants d’inventer; permet aux enfants de résoudre des problèmes; est un outil pour le développement émotionnel; offre l’occasion d’accroître le vocabulaire; permet aux enfants de maîtriser des nouvelles aptitudes. KATHY HIRSH-PASEK, PhD ROBERTA MICHNICK GOLINKOFF, PhD Le niveau de jeu des enfants augmente lorsque des adultes jouent avec eux. Lorsqu’on permet aux enfants de mener, il en résulte un jeu plus avancé. Les enfants qui apprennent en jouant développent des aptitudes sociales et émotionnelles, lesquelles sont essentielles à la réussite à long terme. Empiler des blocs et mélanger du sable et de l'eau encouragent la pensée logique et mathématique, le raisonnement scientifique et la résolution de problèmes cognitifs... l'apprentissage qui se produit est un dérivé du jeu. Paul Cappon, Conseil canadien sur l'apprentissage La recherche suggère que les enfants manifestent leurs habiletés langagières les plus développées lors du jeu et que ces habiletés langagières sont fortement liées à la littératie émergente. Christie JF, Enz B. The effects of literacy play interventions on preschoolers' play patterns and literacy development. Le jeu et l’apprentissage par le jeu supportent aussi la pensée mathématique. Une expérience naturaliste effectuée par Seo et Ginsburg a observé que les enfants de quatre et cinq ans bâtissent les concepts mathématiques de base pendant le jeu libre. Peu importe la classe sociale des enfants, trois catégories d’activités mathématiques sont largement répandues : le jeu lié au modèle et à la forme (propriété des formes géométriques, position et déplacement), jeu lié à la capacité et la masse (quantité, relations ou comparaison de deux éléments ou plus, le jeu d’énumération (numération et sens du nombre). Le jeu libre des enfants contient les racines de l’apprentissage des mathématiques pour 46 % du temps. Le jeu libre et le jeu dirigé sont également importants pour favoriser la compétence sociale et la confiance ainsi que l’autorégulation ou la capacité des enfants { gérer leur propre comportement et émotions. Dans le jeu libre, les enfants apprennent à négocier avec les autres, à attendre leur tour et à se gérer eux-mêmes ainsi que les autres. Le jeu est essentiel pour apprendre à se faire des amis et { s’entendre avec les autres. Connolly JA, Doyle AB. Relations of social fantasy play to social competence in preschoolers. La recherche est claire : La pédagogie par le jeu développe les forces socio affectives et scolaires tout en inculquant l’amour de l’apprentissage. En résumé : Jouer = Apprendre. Pellegrini a découvert que : Les enfants d’école élémentaire qui aiment jouer librement pendant la récréation sont plus attentifs à leur travail lorsqu’ils retournent en classe. Ces enfants, surtout les garçons, réussissent mieux en lecture et en mathématiques que les enfants qui n’ont pas eu de récréation. Le jeu physique est aussi associé à certaines zones du développement du cerveau (les lobes frontaux) qui sont responsables du contrôle comportemental et cognitif. Le jeu pourrait également jouer un rôle important dans la préparation des enfants pour le monde en général, au-delà de la salle de classe. Les chefs de file du monde des affaires suggèrent qu’{ l’ère des connaissances, le succès dépendra des enfants qui auront à leur portée un ensemble d’habiletés comprenant : la Collaboration (travail d’équipe, compétence sociale), le Contenu (p. ex., la lecture, les mathématiques, les sciences, l’histoire), la Communication (orale et écrite), l’innovation par la Création et la Confiance (prendre des risques et tirer des leçons des échecs). L’apprentissage ludique nourrit chacun de ces « Cinq C » « Le développement du cerveau en bas âge établit les fondements de l'apprentissage, du comportement et de la santé tout au long de la vie.» Mustard, JF. (2006) Early Child Development and Expeirence-based Brain Development: The Scientific Underpinnings of the Importance of Early child Development in a Globalized Word Brookings Institute Faits saillants des chercheurs En dyades discutez de ce que vous retenez au sujet du jeu et échangez sur vos pratiques actuelles. Voici notre problème… Le temps que les enfants consacrent au jeu libre diminue sans cesse depuis les années 1980. Le jeu a été dévalué dans notre culture. Un rapport récent d’Elkind suggère qu’au cours des dernières années, 30 000 écoles ont laissé tomber la récréation pour faire plus de place à l’apprentissage scolaire. De 1997 à 2003, le temps que les enfants ont passé à jouer dehors a diminué de 50 %. Au cours des 20 dernières années, les enfants ont perdu plus de huit heures de récréation par semaine. Pourquoi? Parce que nombreuses sont les personnes qui ne réalisent pas que le jeu et l’apprentissage sont inextricablement liés. Quand les enfants jouent, ils apprennent. Les enfants qui s’investissent dans le jeu et dans l’apprentissage ludique ont de meilleurs résultats scolaires que leurs pairs qui jouent moins. D’après un récent sondage, 65 % des parents croient que les cartes-éclairs sont « très efficaces » pour aider les enfants de deux ans à développer leur capacité intellectuelle. « Baby Einstein ». Dans notre société rapide, le jeu considéré comme un luxe est sacrifié par des jeux électroniques passifs, des équipes de sports compétitifs et des activités académiques. David Elkind. Miseducation: Preschoolers at risk Le problème, c’est que les connaissances scientifiques accumulées pendant 30 ans nous ont enseigné que plus vite n’est pas mieux. Pourtant, la crise (Kindergarten Crisis ) se poursuit tandis que l’on pousse de jeunes enfants à réaliser et à produire d’une manière contraire à la meilleure façon d’apprendre. Des enseignantes et enseignants de la maternelle et du jardin d'enfants affirment se sentir poussés à utiliser une instruction plus directe dans une salle de classe structurée plutôt que d'aider les jeunes enfants à apprendre au moyen d'activités ludiques pour stimuler leurs capacités respectives. En résultat, on voit de plus en plus de travail papier crayon. Comparons…. Ce qui est souvent entendu : Si les enfants choisissent les feuilles de travail, il n’y a aucun problème. (réalité : adulte guide…) C’est une question d’équilibre. On peut utiliser les feuilles de travail si on utilise également d’autres types d’activités pratiques. Les feuilles de travail sont efficaces pour développer la motricité fine. Suite : Les feuilles de travail montrent aux enfants à suivre des directives. Mes enfants veulent des feuilles de travail parce qu’ils veulent être comme leur grand frère ou leur grande sœur et faire de véritables devoirs. Je dois utiliser des feuilles de travail parce que les élèves doivent s’exercer en vue de la première année. La privation de jeu peut mener à la dépression et à l’hostilité chez les enfants. (Frost, Neuroscience, Play and Child Les enfants que l’on pousse de façon prématurée vers un enseignement scolaire trop strict démontrent moins de créativité et d’enthousiasme pour l’apprentissage plus tard. (Kathy Hirsh-Pasek, page 11) Qu’est-ce que ça veut dire? Tous les enfants viennent au monde avec un immense potentiel pour penser, créer, exprimer des idées et résoudre des problèmes. La qualité de l’interaction précoce a un impact décisif et permanent sur la vie. L’alphabétisation précoce et l’alphabétisation familiale sont les pierres angulaires de la réussite éventuelle de l’enfant. Un programme d’intervention d’excellente qualité fondé sur l’apprentissage par le jeu peut considérablement modifier les résultats pour un enfant. Hirsh-Pasek K, Golinkoff RM. Après des décennies de recherche, les scientifiques en sont venus à une conclusion claire : Le jeu est la meilleure façon d’apprendre pour nos enfants. Pourquoi? Parce qu’{ long terme, ces enfants auront moins tendance à avoir besoin de services d’appui à l’école, d’assistance sociale ou d’avoir recours à des services dans un centre de correction, tous des services coûteux aux contribuables. Dans l’étude du Perry Preschool Program qui a suivi ces élèves jusqu’{ l’âge de 40 ans, on estime que les avantages à long terme sont équivalents à 17$ pour chaque 1$ dépensé pour un programme de petite enfance de qualité. Un investissement dans la petite enfance est l’investissement le plus économique à long terme en société. Selon des études économiques, chaque 1$ investi dans un programme de petite enfance de qualité rapporte au moins 2$. Les enfants qui participent dans un programme de petite enfance de qualité sont plus susceptibles de réussir à l’école et dans la vie et de gagner un salaire plus élevé. Conclusion Défendons le droit de jouer des enfants! Faits saillants des chercheurs Travail en dyade Bouchée à digérer