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Pro-Services Consultance en gestion de flot Certains leur reprochent de mettre le secteur sous pression et de réduire la profitabilité des loueurs. Ils s’en défendent, invoquant la complémentarité des métiers. Eux, ce sont les consultants en gestion de flotte. Des partenaires précieux. A certaines conditions… Le multi-bidding, soit la collaboration avec plusieurs loueurs, s’adresse à des flottes d’une certaine taille, à partir d’une centaine de véhicules. L e conseil en fleet management recouvre des réalités diverses et l’appréhension du concept demande un recadrage terminologique. Il y a d’abord les « généralistes de l’opérationnel. » Ceux qui gèrent la flotte à votre place. Il y a ensuite les spécialistes, d’une problématique ou d’une étape clé dans le cycle de vie d’une voiture de société : les spécialistes « fin de contrat », les spécialistes en gestion de sinistres, etc. On retrouve enfin ceux qui endossent les habits du « Le support en outsourcing est l’autre raison d’être du consultant en gestion de flotte. » conseiller. « C’est dans cette catégorie que nous situons notre activité. Nous travaillons en amont, avec les fournisseurs fleet. La formation est notre métier. » explique Daniel Debrouwer, Managing Partner chez Eurofleet Consult. « L’entreprise peut s’adresser à un consultant dans le cadre d’un besoin identifié ou pour faire le point. Elle fait alors appel à un expert perçu comme neutre pour procéder à l’évaluation de sa flotte », précise Daniel Debrouwer. Cet audit, même s’il s’agit souvent d’un bien grand mot, concerne tantôt le coût total de détention de la 88 Profacility Guide 2009 flotte, tantôt ses aspects contractuels. Dans cette perspective, l’entreprise peut être à la recherche d’une réponse globale. « Nos modes d’acquisition ou de financement sont-ils toujours adaptés ? Quelle stratégie verte adopter dans le contexte actuel ? Jusqu’où aller en matière d’outsourcing ? » Besoins ciblés « Mais la problématique soulevée par l’entreprise peut aussi être plus précise. », poursuit encore Daniel Debrouwer. C’est souvent le cas en fin de contrat. « Mon loueur me réclame des frais de réparation pour un véhicule endommagé. Est-ce normal et que puis-je faire pour limiter le montant de ces frais ? » « S’il est appelé à guider l’entreprise dans ses choix de gestion, le consultant se contentera parfois d’avaliser, en sa qualité d’expert neutre et indépendant, des orientations prises ou envisagées par l’entreprise », ajoute Filip Van Mullem, Group Marketing & Communication Director chez Fleet Logistics. Dans tous les cas, l’entreprise à la recherche de conseils confie une mission ponctuelle au consultant, à charge pour lui d’apporter une réponse globale ou ciblée, mais toujours adéquate. « Chez KPMG Belgique, précise Peter Van de Velde, son responsable de flotte, nous avons fait appel à un consul- Fleet Management tte : au « cas par cas » Retour sur investissement Ghislain Vanfraechem, responsable du parc chez Ernst & Young : « Une étude de marché approfondie nous a amenés à collaborer avec un prestataire indépendant. » tant extérieur pour l’implémentation d’un outil de gestion de flotte. L’ampleur de notre parc et la structure de l’entreprise justifiaient l’intervention d’un prestataire de ce type et le recours à une banque de données avec interfaces mis à disposition de nos fournisseurs et de nos départements HR et Finances. » Support en outsourcing D’autres choisissent de confier la gestion globale de leur flotte. C’est notamment le cas de Ernst & Young. « En 2003, nous décidions d’externaliser la gestion opérationnelle de notre parc auprès de Fleet Logistics. Depuis, ils nous fournissent des rapports trimestriels relatifs au TCO, à la consommation de carburant, au remplacement des voitures, aux commandes, etc. Notre parc totalise aujourd’hui 1.050 véhicules. Nous ne pouvions continuer à fonctionner sur base de documents Excell développés en interne. Il nous fallait chercher ailleurs des outils performants et le bagage technique nécessaire à l’optimisation de notre gestion. Une étude de marché approfondie nous a ainsi amenés à collaborer avec un prestataire indépendant. Il nous prête son expertise sur la base d’un forfait mensuel par voiture.», précise Ghislain Vanfraechem, responsable du parc chez Ernst & Young. Si ces services s’adressent aux flottes locales d’une certaine taille ou à celles disposant de ramifications internationales, il semblerait qu’ils puissent aussi venir en aide aux gestionnaires débutants. Ainsi, de par sa position de neutralité, le consultant recueille une grande quantité de données. Données qu’il pourra mobiliser sur demande, avec, à la clé, un gain de temps parfois considérable. En cela, le consultant est aussi un « catalyseur d’informations », pour reprendre l’expression de Filip Van Mullem. Et si notre interlocuteur évoque, dans les cas décrits plus avant – grosses flottes ou flottes internationales –, des retours sur investissement situés entre 1:2 et 1:4 – soit deux à quatre euros pour un euro investi –, Daniel Debrouwer établit une distinction en terme de rentabilité en fonction du type de prestations. « Les missions ponctuelles et stratégiques peuvent être rentables pour des parcs de taille plus modeste. C’est beaucoup moins vrai en matière opérationnelle car l’assimilation, l’intégration des process prend un certain temps et ne fournit parfois ses résultats qu’après plusieurs années. » Effectifs et compétence En marge du conseil et de l’orientation stratégique, le support en outsourcing est l’autre raison d’être du consultant en gestion de flotte, aussi nommé dans ce cas « fleet manager indépendant ». Aux dires de Daniel Debrouwer, deux éléments peuvent motiver l’entreprise à solliciter ses services. « Soit son inadéquation en termes d’effectifs compte tenu de l’importance du volume de véhicules à gérer. Soit son inadéquation en termes de compétences. Pour palier ces manques, la société devra s’assurer que le consultant choisi dispose bien d’outils de gestion performants, d’une capacité à organiser les process de manière optimale, et des hommes pour mener à bien les tâches d’exécution. A partir de là, le grand défi sera d’obtenir une formule de services précise et bien étoffée à un prix qui demeure compétitif. » Multi-bidding Cet aspect financier est au cœur de la collaboration qui prévaut entre le consultant et l’entreprise. « Le premier objectif de nos clients est un objectif d’économie. Ils souhaitent optimaliser le coût opérationnel de leur flotte, soit son coût total de détention. », insiste Filip Van Mullem. « Partant de là, notre business model repose sur le multi-bid- ding, soit la collaboration avec plusieurs loueurs. Bien sûr, ce message s’adresse à des flottes d’une certaine taille, à partir d’une petite centaine de véhicules. Nous leur proposons de mettre en concurrence plusieurs loueurs afin d’obtenir le meilleur prix pour chaque voiture. L’option du prestataire unique en vue de décrocher des réductions sur volumes est un mythe en matière de leasing, construit, faut-il le rappeler, sur l’anticipation de la valeur de revente. Le loueur assume un risque lié à la détermination de la valeur résiduelle. Or, il ne peut rehausser cette valeur à sa guise. » Des valeurs qui sont néanmoins, de par la diversité des modes de calcul, différentes d’une société à l’autre. Selon notre interlocuteur, ces différences sont à la base de différentiels de cotations allant de 30 à 100 euros/mois pour un même modèle. « Et ces différences vont encore s’accentuer à l’avenir avec l’avènement de nouvelles technologies, l’incertitude qui plane sur le futur automobile et la crise du crédit qui menace certains loueurs. » Alain VANDERSANDE I Profacility Guide 2009 89