Déroulement d`une partie de jeu de l`oie version ETP

Transcription

Déroulement d`une partie de jeu de l`oie version ETP
Education thérapeutique du
patient en hôpital
psychiatrique
Romain SANCHEZ
Doriane LUIS
Evariste DELANDE
Plan

I. Qu’est ce que l’ETP?

II. L’ETP en hôpital psychiatrique.

III. L’importance de l’observance

IV. Outils disponibles dans l’ETP.

V. Exemple de jeux d’éducation thérapeutique.
I. Qu’est-ce que l’ETP
A) Définition
Rapport technique OMS europe (1998), reprise par HAS et INPES (2007)
« L’éducation thérapeutique du patient devrait permettre aux patients
d ’ acquérir et de conserver les capacités et les compétences qui les
aident à vivre de manière optimale leur vie avec leur maladie. Il s’agit,
par conséquent, d’un processus permanent, intégré dans les soins et
centré sur le patient. L’éducation implique des activités organisées de
sensibilisation, d’information, d’apprentissage de l’autogestion et de
soutien psychologique concernant la maladie, le traitement prescrit, les
soins, le cadre hospitalier et de soins, les informations
organisationnelles et les comportements de santé et de maladie. Elle
vise à aider les patients et leur famille à comprendre la maladie et le
traitement, coopérer avec les soignants, vivre plus sainement et
maintenir ou améliorer leur qualité de vie. »
A) Définition
• Objectif: rendre le patient plus compétent

intelligibilité de soi, de sa maladie et de son traitement

capacité d’autosurveillance, d’autosoin

adaptation et réajustement de la thérapeutique à son mode de vie

intégration des nouveaux acquis de la technologie
Amener le patient à concilier au mieux projets de vie et exigences du
traitement
A) Définition
• Public concerné:

patients atteints d’une maladie qui sont amenés à gérer en
collaboration avec les médecins et soignants leur maladie, leurs
traitements et leurs soins quotidiens sur des périodes plus ou
moins longues, voire pendant toute leur vie
B) Facteurs à prendre en compte
B) Facteurs à prendre en compte
C) Déroulement d’un programme d’ETP
Recommandation HAS (2007)
1.Élaborer
un diagnostic éducatif
2.Définir
un programme personnalisé d’ETP avec des priorités
d’apprentissage
3.Planifier
et mettre en œuvre les séances d’ETP individuelles ou
collectives, ou en alternance
4.Réaliser
une évaluation des compétences acquises
1. Diagnostic éducatif
• Évaluer:

ce que le patient FAIT

ce que le patient SAIT

comment le patient VIT sa maladie:

ce que le patient PENSE et RESSENT

commet il INTERPRÈTE ce qu’il sait ou fait

comment il PERÇOIT sa relation avec les soignants et son
propre rôle
1. Diagnostic éducatif
• Thèmes:

La santé
Aujourd’hui pour vous, la santé c’est quoi ?

La maladie
Quelles sont les conséquences de cette maladie sur votre vie quotidienne ?

Le traitement
Vous a-t-on expliqué à quoi sert chaque médicament qui vous est prescrit ?

Les habitudes de vie
Pensez-vous utile de changer encore quelque chose à votre alimentation ?

Les projets
Qu’est-ce qui vous procure le plus de plaisir actuellement dans la vie ?

Les envies et les façons d’apprendre
Où cherchez vous des informations fiables ?
1. Diagnostic éducatif

Finalité = objectifs prioritaires partagés à l’issue de l’entretien
« Si j’ai bien compris, CE QUI VOUS préoccupe, pour le moment c’est
…»
« A l’issue de notre conversation, voilà les points qu’il nous paraît
important de travailler ensemble lors de nos prochaines rencontres
ou les problèmes que nous pensons devoir résoudre en premier
lieu… »
2. Définir un programme personnalisé
d’ETP avec des priorités
d’apprentissage
3. Séances d’ETP
• Animateur = soignant éducateur
• Orienté sur:

savoir faire (surveiller son poids)

savoir être (faire face aux moments de déprime)

savoir cognitif (comprendre son ordonnance)
• Ateliers, activités
3. Séances d’ETP
• Intervenants multiprofessionnels
• Groupe limités à 8-10 patients
• Nombre à définir de séances à thèmes

Médecin et maladie

Infirmier et prise des traitements

Pharmacien et observance

Assistante sociale et ressources

Diététicien et alimentation…
4. Évaluation des connaissances
• Bilan éducatif partagé:

vécu du patient

« progrès »
• Suivi médical et éducatif

ajuster traitement et/ou prise en charge

plan d’action (tolérance, évolution de la maladie)

actualiser le diagnostic éducatif

suivi régulier
D) Moyens humains et financiers
•
•
•
1) Humains:

fonction de la pathologie (coach sportif)

fonction de la structure proposant l’ETP

Facteurs limitant = temps + argent
2) Financiers:

Dépendants de l’établissement si pas de financement

Financement possible par ARS
3) Locaux
II. Le besoin en ETP pour les
patients psychiatriques
A) La patientèle
•
•
Dépression1:

Prévalence de 15 à 25%, prédominance féminine

Début des trouble: 15-25 ans mais avec existence d’un pic de
survenue à 35 ans

Représente 30 à 60% des causes de suicide
Schizophrénie2:

Prévalence 1% de la population

Début des troubles: 15-25 ans, avec autre pic de survenue des
troubles plus tardif

10 à 20% des causes de suicide
1.Depression: the treatment and management of depression in adults. NICE clinical guideline n°23. 2009
2. Diagnostic and statistical manual of mental disorders – DSM-5, American Psychiatric Association, 5ème édition
A) La patientèle
•
Trouble Bipolaire1:

1 à 2% de la population

Autant les hommes que les femmes

On estime que 20% des patients bipolaires décèdent par suicide
1. Bipolar disorder: the management of Bipolar disorder in Adults, Children and Adolescents in Primary and secondary care. NICE clinical guideline n°38. 1996
B) Besoins de la patientèle
•
Relation médecin/patient particulière
•
Prendre en compte les comorbidités

Tabagisme

Utilisation de substances
•
Suivi cardiométabolique des neuroleptiques
•
Aide à la réadaptation sociale, protection des biens (bipolaires)
•
Observance
•
Prévention du risque suicidaire
•
Signes de rechute à savoir repérer
•
Prévention des récurrences, rechutes
•
Education du patient et de son entourage
C) Problématique de la mise en place de
l’ETP en psychiatrie
•
cf. I.D) Moyens humains et financiers
•
Quels patients ?
•

Hospitalisés

CMP/Appartements thérapeutiques
Capacités cognitives

Différencier les symptômes

Distinguer les différents traitements
C) Problématique de la mise en place de
l’ETP en psychiatrie
•
Durées de concentration des patients

•
Séances et ateliers de courtes durées
Choix du type de séances

Individuelles

collectives
III. L’importance de l’observance
•
A. Définition et épidémiologie
•
B. Les méthodes d’évaluation de
l’observance
•
C. Les causes de non-observance
•
D. Conséquences d’une non observance
•
E. Amélioration de l’observance
A. Définition et épidémiologie

L’observance thérapeutique est définie selon l’OMS comme le degrés
de concordance entre le comportement de la personne malade et les
recommandations de son médecin concernant un programme
thérapeutique.

Concerne:

Traitements médicamenteux (posologie, arrêt prématuré du tmt…)

RDV, examens complémentaires à réaliser

Hygiène de vie (régime, tabagisme…)

Plusieurs types de mal observance:

Non observance

Sous observance

Sur observance

Observance variable.

Processus dynamique: évolution vers une amélioration ou une dégradation (influences
de plusieurs facteurs)

Non observance concernerait 50% des patients de manière régulière [1] [2]

Problème majeur de santé publique
[1] Rapport IGAS 2007 (Inspection des Affaires Générales Sociales
[2] Sabaté et World Health Organization, Adherence to long term therapies)
Données issues de « Penser autrement le comportement d’adhésion du patient au traitement médicamenteux: modélisation d’une intervention éducative
ciblant le patient et ses médicaments dans le but de développer des compétences mobilisables au quotidien-Application aux patients diabétiques de type 2 »
M.Baudrant-Boga, Université Joseph Fourier Grenoble I, 2009.
L’observance en psychiatrie :
Les chiffres

Prévalence de la mauvaise observance est évaluée à 50% dans les
troubles psychiatriques [3]

Non observance chez les patients schizophrènes: 20 à 89% [4]

50% des patients schizophrènes traités par NRL classiques sont non
observants 1 an après la sortie de l’hôpital et 75% après 2 ans. [5]
[3] Kampman et al « indicators of medication compliance in first episode psychosis » psychiatry res. 2002
[4] Rijcken et al. « Refill rate of antipsychotic drugs ». Pharmacoepidemiol drug saf.2004
[5] Weinden P et al. « Cost of relapse in schizophrenia ». Schizophrenia bulletin. 1995
B. Les méthodes d’évaluation de
l’observance
1. Mesure des taux sériques des médicaments

Objective

Non réalisable pour tous les médicaments
2. Evaluation par un clinicien

Simple

Entretien clinique: questions ouvertes, plaintes générées par des EI etc…

Entretiens standardisés: Rating Of Medication Influences (ROMI)

Questionnaires remplis par les patients: Medication Adherence Rating Scale (MARS),
Drug Attitude Inventory (DAI) et Medication Adherence Questionnaire
3. Pilulier électronique MEMS (Medication Event Monitoring System)

Enregistre tous les jours les heures d’ouverture/fermeture du pilulier

Mesure: % doses effectivement prises, nb moyen de prises oubliées etc..

Coûteuse mais intéressante
C. Causes d’une non observance
1. Causes liées aux caractéristiques sociodémographiques

Age: âge extrême de la vie = mal observance [6]

Sexe: Taux observance: Femmes (48%) ; Hommes (45%) [7]

Statut conjugal: Célibat facteur de mauvaise observance [8]

Entourage: Observance améliorée par un entourage soutenant
[6] Fleischhacker W.W et Al. « Factors influencing compliance in schizophrenia patients » 2003
[7] Bordenave C et Al. « Pourquoi les patients souffrant de troubles psychotiques ne sont ils pas observants ». 2003
[8] Kampman et Al. « Indicators of medication compliance in first episode psychosis » 2002
2. Causes liées à la maladie


Conscience des troubles: facteur de bonne observance
Souffrance psychique: facteur de mauvaise observance
3. Causes liées aux Abus / dépendance à l’alcool et aux substances

Facteurs de risque de non observance [10]
4. Causes liées à la relation Médecin/Malade

Information et éducation du patient favorisent l’alliance thérapeutique et améliore
l’observance
[10] Rijcken C.A et Al. « Refill Rate of antipsychoticdrugs » 2004
5. Causes liées au traitement

Le taux observance est:

Inversement proportionnel au nombre de médicaments prescrits

Inversement proportionnel au nombre de prise quotidienne

Inversement proportionnel à la durée du traitement

Diminué par la présence d’EI
D. Conséquences d’une non observance
1. Conséquences cliniques
Efficacité,


Tolérance du traitement
Sur l’ensemble des cas de rechutes survenant un an après une première hospitalisation:
[11]

40% sont attribuables à la non observance

60% sont dus à la perte d’efficacité du traitement ou à d’autres facteurs
2. Conséquence sur la relation médecin-malade

Dégradation des relations soigné/soignant
[11] Weinden P et Al. « Cost of relapse in schizophrenia » 1995.
3. Conséquences économiques

Enjeu financier: ré-hospitalisations, rechutes

40% des dépenses hospitalières en psychiatrie pourraient être imputées aux
rechutes par défaut d’observance [12]

Council For Affordable Healthcare (Etats-Unis): Coûts supplémentaires globaux de
290 milliards $/ an et 125 000 décès imputables
[12] P.M Llorca « les psychoses » Editions John Libbey 2002
E. Amélioration de l’observance
1. Simplification de la prescription

nombre de médicaments,
nombre de prises,
comprimés/prise.

Adaptation de la galénique
nombre de
2. Surveillance des taux plasmatiques

Détermination de la posologie efficace induisant une possible
diminution du nombre de prises
3. Rôle de l’entourage

Information, éducation de l’entourage, psychothérapies familiales…
4. Programme psycho-éducatif – ETP

Formation des équipes médicales

Patient qui comprend le but, les EI, et convaincu de l’efficacité du
tmt
Plus observant
IV. Outils disponibles dans l’ETP
A.
Pilulier électronique
B.
Rappel et suivi des prises médicamenteuses à l’aide
d’appareils connectés
C.
Suivi téléphonique de patients
D.
Questionnaire d’évaluation des besoins
A. Pilulier électronique

Système de comptage électronique: MEMS (Médication Event
Monitoring System)

Microprocesseur intégré dans le boitier:


Rappel des prises par signal sonore et visuel

Enregistrement de l’heure et de la date à chaque ouverture (prise
médicamenteuse)

Signalisation d’une mauvaise prise
Données traitées à l’aide d’un ordinateur

Avantages:


Rend peu probable à long terme la simulation par le patient d’une bonne
observance
Inconvénients:

Coûteuse

N’enlève pas le risque que le patient n’ait pas pris le médicament
B. Rappels et suivi des prises
médicamenteuses à l’aide d’appareils
connectés

Exemple à Hôpital de Marseille –Timone [13]
 Service de cardiologie
 SMS rappelant au patient sa prise quotidienne d’aspirine
 Augmentation significative de l’observance

Application pour Smartphone
 Rappel de la prise médicamenteuse
 Le patient indique la prise de son traitement
 Le patient peut informer les raisons d’une non prise
 Autorisation des membres de la famille à recevoir une alerte
lorsqu’une dose n’a pas été prise
[13] Quilici Jacques. « International journal of cardiology » 2013.
C. Suivi téléphonique des patients
D. Questionnaire d’évaluation des
besoins
V. Exemple de jeux d’éducation
thérapeutique
A.
B.
Jeux utilisables durant des entretiens individuels
1)
Qui suis-je? ( variante de Qui est ce ? )
2)
Jeu imagé de concordance
Jeux utilisables durant des ateliers collectifs
1)
Jeu de l’oie
2)
Jeu de questions/réponses interactives
A.Entretien individuel
1)
Qui suis-je?
Règle du jeu : poser des questions au
patient permettant de cibler ses besoins,
sans oublier les questions essentielles au
diagnostic éducatif.
•
•
Matériel :
Un
plateau de jeu Qui est ce
Des
cartes représentant les thématiques du
diagnostic éducatif.
•
Déroulement d’une partie de jeu de Qui suis-je? :
1.
Le patient et le soignant sont assis côte à côte devant le plateau de
jeu « qui est ce? », avec en face d’eux toutes les languettes relevées
et sur chaque languette une carte représentant une thématique
pouvant intervenir dans le diagnostic éducatif ( ex : La maladie, le
traitement, les effets secondaires, les signes d’alertes, la nutrition, le
sport, le social, le professionnel… )
2.
Le soignant pose des questions ouvertes au patient afin de le faire
parler de lui-même et abaisse en fonction des réponses du patient les
languettes qui ne posent pas de problème au patient. Le patient peut
intervenir à tout moment sur le jeu s’il souhaite tout de même garder
une thématique dans son éducation que le soignant estimait non
nécessaire.
3.
En fin de jeu le soignant et le patient peuvent se représenter quels
sont les besoins éducatifs du patient.
Pour améliorer la compréhension du jeu par le patient il sera possible de
regrouper les thématiques dans une même couleur de languette, chaque
languette d’une même couleur correspondant à une question précise de la
thématique.
Par exemple la thématique « effets indésirables » pourrait être jaune
regroupant ainsi sur chaque languette de couleur jaune un effet indésirable
bien particulier.

Mise en situation :

Avez-vous des effets indésirables liés à votre traitement? Et si oui,
lesquels?

Non je n’ai pas d’effets indésirables liés à mon traitement.


On abaisse toutes les languettes jaunes.
En fait vous avez abaissé cette languette mais des fois je suis
constipé. Est-ce un effet secondaire?

On relève la languette jaune constipation.

Oui cela peut être lié à votre traitement. Y a-t-il d ’ autres
languettes jaunes qui pourraient se rapporter à votre cas?

Non
2)
Jeu imagé de concordance
Règle du jeu : réussir à faire concorder des
traitements à une maladie, des effets secondaires ou
indésirables à un traitement et des symptômes à une
rechute ou à une mauvaise observance.
•
•
Matériel :
Plusieurs
plateaux de jeu représentant les différentes
pathologies du patient
Plusieurs
cartes imagées « médicament »
Plusieurs
cartes imagées « effet secondaire »
Plusieurs
cartes imagées « symptôme »
•
Déroulement d’une partie de jeux de concordance
1.
Devant le patient, déposer des plateaux de jeux représentant les
pathologies du patient. (ex : diabète, HTA, Douleur, maladie psy,
maladie neuro…). Ceci permettra au patient de se représenter sur le
jeu et de mettre des images sur ses maladies.
2.
La première étape du jeu consistera à donner les cartes
« médicament » au patient (cartes correspondant à son traitement
personnel ). Il devra associer ses cartes aux différentes maladies dont
il souffre simplement en posant les cartes sur les plateaux. De cette
manière il sera facile d’évaluer la connaissance du patient sur son
traitement mais également sur ses pathologies.
3.
La deuxième étape du jeu commence à la fin de la première lorsque le
patient aura posé toutes les cartes « médicament ».
Durant cette seconde étape, il faudra donner au patient les cartes
« effet secondaire » représentant les différents effets secondaires qui
peuvent être liés aux traitements du patient. Le patient devra alors
associer les effets secondaires aux cartes médicaments, elles même
placées sur les plateaux de jeu.
De cette manière il sera facile d’évaluer la connaissance du patient sur
les effets secondaires de ses traitements.
4.
La troisième et dernière étape du jeu consistera à donner au patient le
dernier lot de cartes « symptôme », représentant les symptômes de
rechute que peut ressentir le patient en cas de non observance ou
d’échappement au traitement.
Le patient devra de la même manière que précédemment faire
correspondre les symptômes de rechute à une pathologie et à un
traitement.
Grâce à cette dernière étape le patient sera en mesure de faire la
différence entre effets secondaires et symptômes de rechute et de
comprendre d’où proviennent ces symptômes. Il sera aussi en mesure
de s’autoévaluer quand au suivi de son traitement et cela augmentera
sa capacité d ’ autonomie. Cela devrait également diminuer la non
observance du patient ainsi que les rechutes.
•
Présentation des différents éléments du jeux

Des plateaux de jeux au format A4, représentant les différentes
pathologies du patient. Ces plateaux pourront être imagés, de couleurs
différentes etc… tout peut être imaginé.

Un paquet de cartes « médicament » représentant le traitement du
patient, avec le nom de spécialité et la DCI (si générique), ainsi qu’une
image de la boite et du comprimé pour que le patient identifie bien
son traitement.

Un paquet de cartes « effet secondaire » représentant les effets
secondaires les plus fréquents que se soit de manière imagée ou
non. Chaque effet secondaire sera en plusieurs exemplaires pour
permettre au patient un plus grand nombre de combinaisons ( de
plus plusieurs médicaments peuvent avoir le même effet
secondaire).

Un paquet de cartes « symptôme » représentant les symptômes
de la maladie en cas de rechute. Ces symptômes seront
également en plusieurs exemplaires pour les mêmes raisons que
précédemment.
B. Atelier collectif
1)
Jeu de l’oie
Règle du jeu : Etre le premier des
participants à finir le circuit jusqu’à la case
« arrivée ».
•
•
Matériel :
1
plateau de jeu
Un
2
pion par participant
dés 6
Des
cartes « thème » et « défi » préparées en
fonction des thèmes qu’on désire aborder et de
la difficulté voulue.

Déroulement d’une partie de jeu de l’oie version ETP :
1.
Le premier joueur lance les deux dés et avance son pion du nombre de
case correspondant à l’addition des 2 dés.
2.
Le maître du jeu ( le personnel soignant ) tire alors une carte « thème »
ou « défi » correspondant à la case et pose la question au joueur.
3.
Si le joueur répond bien à la question, il gagne le droit de rejouer. S’il
répond à côté ou qu’il ne sait pas, le joueur suivant joue à son tour.
4.
Le jeu se termine lorsqu’un joueur arrive au bout du chemin.
•
Présentation des différents éléments du jeu :

Le plateau sera constitué de cases de couleur ( une couleur par
thème ) ce qui permet de bien différencier par les participants les
thèmes évoqués durant l’atelier. Le plateau est ainsi malléable à
l’infini car il peut être créé sans difficulté.

Un jeu de cartes « thème » de couleurs identiques au plateau.
Chaque jeu de cartes sera constitué d’une question et d’une
réponse sur le thème choisi. Ces thèmes peuvent être choisis en
concertation entre les patients en fonction des besoins avec l’aide
du personnel soignant.
Ex de thèmes : bien comprendre sa maladie, bien comprendre son
traitement, bien comprendre les effets indésirables/signes de
rechute…

Un jeu de carte « défi » vierge en début de partie, sur lequel les
patients peuvent écrire une question qu’ils se posent. Le nombre
de cartes vierges n’est pas limité par joueurs.
2) Jeux de question/réponse interactif
De nombreux jeux de type question/réponse peuvent être
imaginés. Nous allons ici vous en présenter 2 exemples :
Qui veut gagner des millions, jeu connu de tous
permettant de s’abstenir d’avoir à expliquer les règles trop
longtemps auprès des patients.


Un simple jeu de vrai ou faux.
Qui veut gagner des millions


Règle du jeu:

Le but du jeu est simple : répondre aux différentes questions correctement
ce qui permet de monter dans la pyramide des gains.

A chaque étage de la pyramide, 1 question pour 4 réponses possibles avec
une seule réponse exacte.

Possibilité d’avoir accès à 3 joker : le coup de fil à un ami, le 50/50 et
l’avis du public.
Déroulement du jeu :

Le soignant pose la première question et dévoile par la suite 4 réponses
possibles. Il laisse 30 secondes aux patients pour réfléchir et à la fin des 30
secondes tous les patients lèvent en même temps une pancarte avec la
lettre correspondant à leur réponse.

Ce type de jeu permet l’interaction entre les patients qui doivent se
mettre d’accord sur la réponse. Le personnel soignant est là pour guider la
discussion et permettre un échange constructif entre les patients.

Matériel :

Pour mettre cet atelier en place il suffit de créer les questions à
l’aide d’un ordinateur. Des sites permettent la création très facile
de power point utilisant tous les concepts du jeu télévisé. Il est
entièrement modulable.
https://www.youtube.com/watch?v=wwzUMoLUeD4

Il faudra également des pancartes représentant les 4 réponses
possible : A, B, C ou D.
Vrai ou Faux?

Le concept est similaire.

Le soignant pose une affirmation et les patients doivent y répondre
par vrai ou faux.

Les patients disposent de pancarte de couleur rouge pour faux et
verte pour vrai, et doivent après un laps de temps de réflexion tous
lever leurs pancartes en même temps.

Ce type d’atelier permet également de diriger un débat entre
patients.
Nous vous remercions de
votre attention