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L’HEBDO DU BAT INF MONT 7 CR 2011 - Tir de bataillon n°6 - 05.05.2011 Mot du commandant Ce cours de répétition marque la fin de mon expérience de commandant du bat inf mont 7. C’est avec beaucoup de regrets que je quitte ce bataillon après trois années passées à sa tête, mais c’est riche de nombreuses expériences et avec le sens du devoir accompli que je me tourne vers les nouveaux défis qui se présenteront à moi. Je garderai de cette période de très bons souvenirs, à l’image de l’exercice de bataillon de cette semaine. Préparé et répété sous un soleil radieux pendant trois jours, «Apocalyspe Snow» s’est déroulé dans des conditions difficiles, mais avec un engagement indéfectible de votre part. Je garderai également en mémoire les excellents moments de camaraderie vécus durant ces trois cours de répétition 2009/2010/2011. Le cdt de bat oriente ses hommes sur l’engagement à venir Au taquet! Après plusieurs jours d’entraînement intensif, le bat inf mont 7 est paré pour son engagement dans l’exercice de tir de combat «Apocalypse Snow». La pluie tombe sur le centre des Paquays à Villeneuve. Il fait gris et les nuages sont dangereusement bas. Les hommes se préparent au combat. Ils ont une tonne de matériel à transporter. Tout le monde est au taquet! Sous un avant-toit, un cdt de cp fait une dernière donnée d’ordre, pour rappel. Les réseaux de transmission sont contrôlés, 1 fois, 2 fois, 3 fois, etc. Une colonne de soldats sort soudain de son couvert en direction des Super Puma. Les visages sont méconnaissables. Superbe! Figures grimées, genouillères de fusiliers aux chevilles, MINIMI en bandoulière, plaque de base de lance-mines (lm) 8,1 cm sur le ventre, trépied sur la nuque, tout est fin prêt. L’impression d’être sur le tournage d’un film de guerre domine, tant la troupe a pris soin de sa préparation au combat. Plus loin, un soldat chantonne la musique d’une scène de «Full Metal Jacket» (ndlr: Trashman de Surfin Bird): tout s’imbrique! Revirement apocalyptique Pendant 3 semaines, grand beau! Bien que quelques petites averses soient tombées sporadiquement, c’est sous des trombes d’eau qu’«Apocalypse Snow» a eu lieu. Tapis dans la forêt, se blottissant les uns contre les autres sous les branches épaisses des sapins, les soldats déjà héliportés attendent l’ordre de feu du cdt de bat afin d’infiltrer leur place de tir. Mais le bataillon ne peut pas être engagé tant qu’il n’est pas complet. Il ne reste pourtant que deux sections à Villeneuve, soit à peine trente minutes pour les monter. Le brouillard tombe et emporte tout espoir. «Fin de l’opération» annoncent les pilotes des hélicoptères au commandant qui grimace légèrement et sort un «merci quand même» atone. I’m singing in the rain Il a donc fallu attendre plus de trois heures pour que le solde des hommes restés à Villeneuve atteigne le lieu de rendez-vous dit «Romeo» en véhicules. Trois longues heures à trouver toutes les combines pour combattre l’humidité et le froid: «Faut chanter, ça réchauffe le coeur» dit un sol- suite au verso Comme à chaque cours, certains d’entre vous quittent également le bataillon et mettent ainsi un terme à leurs obligations militaires. Même si pour un soldat il est de coutume de n’afficher aucun regret face à ce départ, je suis convaincu qu’il représente à vos yeux la fin d’une période, d’une étape de votre vie. Et de cette expérience militaire plus ou moins appréciée par chacun, vos meilleurs souvenirs et les meilleures histoires que vous raconterez seront, j’en suis sûr, liés à la camaraderie, à ces moments si particuliers passés sous les drapeaux. Le Major EMG Frédéric Terrapon me remplacera à la tête du bataillon dès le prochain service, je lui souhaite d’ores et beaucoup de plaisir et de succès dans cette nouvelle fonction. Officiers, sous-offficiers et soldats, je vous remercie pour le travail accompli durant ce cours et j’espère que nos chemins se croiseront à nouveau, en-dehors des sentiers militaires! Le Commandant Lt col EMG Frédéric Gendre dat de la 7/3. «Nous, on fait des pompes» lance un groupe de la 7/2 avant de s’exécuter. Un homme un peu à l’écart, le regard noir, les bras tombant le long de sa pélerine inondée, observe ses camarades s’exciter, puis se tourne vers ses deux obus lm 8,1 cm attachés à son sac de combat: «Il faut arrêter cet exercice! Je peux pas transporter ça dans ces conditions!». Immédiatement, son sergent lui rétorque: «T’est fou! Maintenant qu’on est là, on va pas s’arrêter comme ça.» Faits divers ... Mot doux «Je t’embrasse chérie, tu me manques beaucoup» sont les mots qu’un officier de l’EM envoya par sms au commandant de bat dans la confusion du combat. Un moral d’acier Si toute la troupe a réussi à contrôler ainsi son impatience, c’est grâce à sa remarquable camaraderie, tout autant qu’à son envie de réussir sa mission, et spécialement dans le cadre d’«Apocalypse Snow». Les ordres de base sont clairs, le matériel complet et l’engagement maximal. Mais voilà, la vie est faite d’imprévus avec lesquels il faut conjuguer. Comme le cdt de bat s’amuse à le répéter: «Avant, c’est la merde, après, c’est la merde, et partout autour, c’est aussi la merde». Cette citation convient bien à la première partie de l’exercice. La troupe a cependant su renverser la situation. Même s’il règne quelques lacunes à corriger au niveau de la discipline et de la technique de combat, tous les hommes ont merveilleusement prouvé leurs compétences en matière de tir. Le bat inf mont 7 n’est pas le seul bataillon d’infanterie de montagne romand pour rien. Assistance aux toilettes Un conducteur, ayant amené un blessé à l’hôpital et pris d’une envie pressante, confondit le bouton de la lumière avec celui utilisé pour appeler l’infirmière. Il se retrouva nez à nez avec elle, les frocs en bas. Rectification La rédaction de l’hebdo souhaite s’excuser. Le renard qui n’a peur de rien n’était pas en face d’un soldat de la cp 7/1 mais d’un sergent de la 7/2, un tantinet énervé. Comme quoi, on ne rigole pas avec les grades. L’anecdote de compagnie Textes: sdt G. Brunner et plt G. de Diesbach / Photos: sgt P.-E. Monnier Une présentation des missions de la compagnie de back office: la cp EM C’est bien connu, la cp EM, excepté ses sections d’explorateurs et de sûreté, n’est pas constituée de foudres de guerre. Et pour cause, sa mission fait de ses hommes des as de la clé à molette et des professionnels de l’antenne, mais les éloigne quelque peu des outils que sont le fusil, le lancemines et le panzerfaust. Il est donc légitime de se poser la question de l’engagement d’une telle compagnie lors d’un tir de combat à l’échelon du bataillon. Petit résumé de ses missions… Les échelons de conduite ont eu la lourde tâche d’ouvrir une succursale de la Suisse miniature à proximité de Villeneuve… 600 mètres carré de maquette de terrain n’est pas un luxe pour le bat inf mont 7! Les explorateurs se virent assigner la reconnaissance d’un itinéraire de canyoning pour l’infiltration des compagnies de combat. On ne badine pas avec les rivières de l’Hongrin! Le Ravitaillement a ouvert une petite entreprise de livraison de munition à domicile. Le commerce a, semble-t-il, extrêment bien marché dans le secteur de la Barme. Quand on aime on ne compte pas! La Maintenance a participé à une petite instruction qui avait pour thème «force de traction». La donnée du problème se résume à cette courte phrase: quel véhicule est approprié pour dégager un engin de cinq tonnes posé sur le chassis et bloqué dans des ornières dignes des tranchées de Verdun? Une fois encore, l’Eagle aura démontré ses compétences comme jeep d’exploration! Il convient de conclure sur cet adage: la compagnie EM: une compagnie spéciale constituée de nombreux spécialistes indispensables!