Guide calcaire - Direction territoriale Est
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Guide calcaire - Direction territoriale Est
d’utilisation DGuides des matériaux lorrains ) en technique routière ■ Guide calcaire ■ Guide cendres ■ Guide laitier d’acièrie de four éléctrique ■ Guide laitier haut fourneau ■ Guide matériaux de démolition CETE de l’Est LRPC Nancy ■ Guide schiste Guide calcaires SOMMAIRE I. INTRODUCTION .................................................................................................................................... 2 II. GRANULATS CALCAIRES LORRAINS .............................................................................................. 3 A. Les grands traits de la stratigraphie du jurassique dans le nord-est du bassin parisien [1] [2]:............ 3 B. Les caractéristiques des granulats issus des formations calcaires lorraines ......................................... 7 C. Exemples de sites d’exploitation du calcaire du bajocien lorrain sur la base des données de 1999 du BRGM de vandoeuvre les nancy .................................................................................................................. 8 III. ELABORATION DES GRANULATS CALCAIRES ........................................................................... 11 IV. DOMAINES D’EMPLOI ....................................................................................................................... 15 A. B. C. Emploi dans les domaines routiers et assimilés.................................................................................. 16 Utilisation en remblais d’assainissement ou de faibles largeurs......................................................... 17 Utilisation en remblais routiers, industriels, contigus aux ouvrages et zones inondables .................. 18 D. Utilisation en remblais de trottoirs, finitions d’accotement................................................................ 20 E. Utilisation en couche de forme ........................................................................................................... 21 F. Utilisation en assises de chaussées : Graves non traitées ................................................................... 22 G. Utilisation en assises de chaussées : matériaux traités aux liants hydrauliques ................................. 24 H. Emploi en bétons hydrauliques........................................................................................................... 28 H.1. Emplois des matériaux................................................................................................................ 28 H.2. Précautions et recommandations................................................................................................. 28 H.3. Exemples de formulation ............................................................................................................ 30 I. Autres emplois .................................................................................................................................... 31 I.1. Masques poids – Masques drainants........................................................................................... 31 I.2. Blocs calcaires ............................................................................................................................ 31 I.3. Chemins forestiers ...................................................................................................................... 31 Documents annexés : Annexe 1 : Références bibliographiques Annexe 2 : Abréviations courantes Carrière de Bainville sur Madon page 1 Guide calcaires I. INTRODUCTION L’emploi des matériaux issus des formations calcaires de la Lorraine s’inscrit dans une démarche de valorisation des matériaux locaux. Les domaines d’utilisation possibles sont variés. Des adaptations liées à la nature même des roches ont été faites lorsque cela était nécessaire par le biais d’études, notamment dans le cadre du programme Materloc Calcaire [28] auquel ont participé les laboratoires du RST, des Entreprises et des Institutions Universitaires. Depuis de longues années, les matériaux calcaires lorrains sont utilisés en techniques routières et assimilées : remblais, couches de formes, assises traitées et non-traitées. De nombreuses études ont été faites et les ouvrages réalisés permettent d’en apprécier les qualités et limites après plusieurs années de service. D’autres études ont permis d’aborder avec succès le domaine des bétons hydrauliques. D’ailleurs, ces granulats calcaires sont déjà utilisés pour des bétons de fondation, des glissières en béton armé, des dallages, etc. dans le cadre de formules mixtes avec des alluvionnaires. Cette synthèse propose : • un résumé des connaissances sur les granulats de la Lorraine (géologie et caractéristiques mécaniques intrinsèques), • une schématisation du mode d’élaboration en carrière des granulats à partir des matériaux issus des affleurements calcaires, • par domaine d’emploi, des recommandations sur les qualités requises des matériaux avec quelques références d’ouvrages s’ils sont connus. Des références d’études de matériaux traités aux liants hydrauliques (MTLH) sont également proposées pour apprécier le potentiel que peuvent développer ces matériaux calcaires. Des études sont toujours programmées pour optimiser l’emploi de ces matériaux. Elles viendront utilement compléter les connaissances déjà acquises. Une bibliographie et un index d’abréviations courantes complètent ce document. Ont participé à la rédaction de ce document : Guy Calin (Ent. Calin), Samyr El Bedoui (LRPC de Nancy), Francis Gardeux (Cogesud), Chantal Godmel (LRPC de Nancy), Philippe Huchon (GSM), Michaël Langlet (LRPC Nancy), André Lecomte (Professeur IUT NB Nancy), Benoît Mallet (Eurovia), Daniel Pierron (LRPC Nancy), Cécile Pestelard (LRPC Nancy), Daniel Rengeard (LRPC Nancy), Jean Voirin (Screg Est). Remerciements à Messieurs Antoine Vogrig (Directeur Adjoint de la DDE de la Meuse) et Laurent Varnier (Chef de l’Unité Territoriale de Bar-le-Duc) pour leurs conseils. page 2 Guide calcaires II. GRANULATS CALCAIRES LORRAINS La région lorraine possède d’importantes ressources en roches calcaires. Elles correspondent aux séquences sédimentaires de l’ère secondaire du bassin de Paris. A. LES GRANDS TRAITS DE LA STRATIGRAPHIE DU JURASSIQUE DANS LE NORD-EST DU BASSIN PARISIEN [1] [2]: Les dépôts jurassiques du Nord-Est du Bassin Parisien représentent un mégacycle sédimentaire complet. Après une période de sédimentation continentale à la fin du Trias, la région a été immergée à la suite de la transgression liasique. Cette submersion par la mer liasique est enregistrée sous forme d'épais dépôts de sédiments marins à dominante argileuse et contenant des ammonites. Ceux-ci sont recouverts par l'oolite ferrugineuse de l'Aalénien déposée dans un environnement marin peu profond. Ses couches supérieures constituent la "Minette", le minerai de fer lorrain intensément exploité dans le passé. La période sédimentaire suivante est caractérisée par le développement d'une vaste plate-forme carbonatée. Principalement d'âge Bajocien en Lorraine, cette plate-forme a été noyée sous une épaisse série argileuse. La plate-forme carbonatée se réinstalle à l'Oxfordien moyen. Sur ces plates-formes se sont développés des récifs coralliens. Une tendance à la diminution de profondeur persiste pendant tout le jurassique moyen et supérieur. L'émersion finale à la fin du Portlandien conclut le cycle sédimentaire jurassique. Un léger pendage des strates vers l'ouest et l'érosion différentielle des faciès alternativement calcaires et argileux contribue à former un remarquable relief de côtes successives subparallèles (fig. 1). Fig. 1 : Cadre géologique de la Lorraine [3] page 3 Guide calcaires Une description détaillée de la géologie en Lorraine est reprise dans le Guide Géologique Régional « Lorraine Champagne » [4]. Sont présentées sous la forme d’itinéraires, les grandes formations géologiques de la région et un panel de coupes verticales souvent associées à des séries stratigraphiques locales ou régionales. La géologie des séquences sédimentaires Lorraine est très compliquée. Citons pour cela ce qui est rapporté dans le recueil cité ci-avant : « En fait, la géologie de ces séries est très complexe, en particulier à cause des nombreux changements de faciès et de puissance liés aux variations de l’intensité de la subsidence, des distances au rivages, de la distribution et de la nature du matériel détritique, etc. De plus, les transgressions et régressions ne sont pas régulières et sont soumises à des pulsations de plus ou moins grandes importances…. » Pour illustrer ces propos, nous présentons dans la suite du document deux coupes géologiques d’axe principal Nord – Sud : Chaumont – Toul (fig. 2) et Void – Verdun (fig. 3). Ces coupes lithostratigraphiques synthétiques rendent compte de la complexité des séries. En préambule, la série stratigraphique du Jurassique au Quaternaire de la Lorraine est présentée. Elle permet de recenser la nature des terrains et leurs puissances moyennes (tab. 1). page 4 Guide calcaires tab. 1 : Série stratigraphique du Trias au Jurassique – Lorraine Sources : Synthèse géologique du bassin de Paris (carte TR2) [1] , Guide Géologique Régional « Lorraine Champagne »[4] , Dictionnaire de géologie 4ième édition [5] SUBDIVISIONS CHRONOSTRATIGRAPHIQUES Portlandien inférieur Bononien supérieur Bononien inférieur Jurassique supérieur (Malm) Kimméridgien Oxfordien s.l. Ex- Séquanien Ex – Rauracien Ex - Argovien Oxfordien s.s. Jurassique moyen (Dogger) Callovien Bathonien Bajocien Supérieur et Moyen Inférieur Supérieur Moyen Inférieur Jurassique inférieur (Lias) Aalénien Toarcien Pliensbachien Domérien Sinémurien Carixien Lotharingien Sinémurien s.s. Hettangien Supérieur Keuper Rhétien Norien Carnien Ladinien Anisien Inférieur Buntsandstein supérieur Buntsandstein moyen Trias Moyen Lettenkohle Muschelkalk Buntsandstein Inférieur LITHOFACIES ET FORMATIONS LITHOSTRATIGRAPHIQUES « Dolomie supérieure » « Oolithe vacuolaire » = « pierre de savonnière » « Dolomie inférieure » « Calcaire tubuleux » « Calcaires tachetés » et « calcaires cariés » « Oolithe de Bure » Calcaires à débris, puis lumachellique et lithographiques avec lits argileux « Marnes supérieures à Exogyres « Calcaires blancs supérieurs » « Marnes moyennes » à Exogyres « Calcaires blancs inférieurs » « Marnes inférieures » à Exogyres « Calcaires rocailleux » Calcaires sublithographiques avec lits marneux « Oolithe de la Mothe » Calcaires sublithographiques avec lits lumachelliques et marneux Argilites, marnes et calcaires Calcaires sublithographiques en plaquettes, graveleux, Oolithiques et récifaux Marnes gris bleu à Polypiers, calcaires oolithiques et à entroques (« pierre d’Euville ») et sublithographiques « Oolithe ferrugineuse » Calcaires siliceux et marnes sableuses : « Terrain à chailles » « Argiles de la Woëvre » p.p. « Argiles de la Woëvre » p.p. « Marnes et caillasse à Rhynchonelles » « Caillasse à Anabacia » « Polypiers de Husson » « Oolithe miliaire supérieure » « Oolithe à Clypeus ploti » « Oolithe à Homomyes » « Oolithe miliaire inférieure » : « Bâlin » « Marnes de Longwy » « Polypiers supérieurs » « Oolithe cannabine » « Polypiers inférieurs » « Calcaire oolithique et calcaire à entroques (« Roche rouge ») « Calcaire sableux de Haye » « Marnes micacées » Conglomérat Minerai de fer (« Minette ») et stériles « Grés supraliasique » Argilites et marnes micacées : « Argiles de Champigneulles » « Schistes carton » « Grés médioliasique » « Argiles à Amalthées » Marnes et « Calcaires à Bélemnites » « Calcaire ocreux » Marnes et argilites à Ammonites « Calcaire à Gryphées » p.p. « Calcaire à Gryphées » p.p. « Argiles de Levallois » Argiles et « Grès infraliasique » « Marnes irisées supérieures » « Dolomie de Beaumont » « Grès à roseaux » « Marnes irisées inférieures (1) formation salifères et (2) Grés et conglomérats inférieurs » « Dolomie » « Calcaires à térébratules » « Couches à cératites » « Calcaires à entroques « Calcaires à entroques « Groupe de l’anhydrite » - 1 formation salifère Grès coquiller Couches intermédiaires Conglomérat principal Grés Vosgien Conglomérat inférieur Grés d’Amnweiler PUISSANCES 5m 2à5m Quelques m 2m 45 m 1à2m 50 m 45 m 10 m 15 m 12 m 12 m 12 m 20 m Quelques m 45 m 10 m 70 m 45 m 0à8m 40 m 10 m 160 m 35 m 7-8 m 18 m 18 m 25 m 25 m 20 m 2m 15 m 2m 23 m 20 m 25 m 25 m 12 m 12 m 12 m 65 m 12 m 15 m 15 m 2m Quelque dm 25 m 15 m 15 m 8m 25 m Puissances non définies page 5 Guide calcaires fig. 2 : Coupe lithostratigraphique synthétique (d’après J. Leroux, in Guide Géologique [4]) : Chaumont – Toul fig. 3 : Coupe lithostratigraphique synthétique (d’après L. Humbert – simplifié, in Guide Géologique [4]) : Void – Verdun Lames minces de calcaires lorrains page 6 Guide calcaires B. LES CARACTÉRISTIQUES DES GRANULATS ISSUS DES FORMATIONS CALCAIRES LORRAINES Les caractéristiques mécaniques des granulats calcaires sont influencées par la composition de la roche, sa diagenèse, la tectonique locale et d’autres facteurs telles que les conditions climatiques actuelles ou passées : gel – dégel, périodes glacières. Le tableau 2 donne des fourchettes de valeurs de coefficients Los Angeles (LA) [6] et micro-Deval (MDE) [7] pour différents faciès. La liste ne couvre pas l’ensemble des faciès rencontrés en Lorraine. Néanmoins elle expose les caractéristiques des roches les plus couramment employées car affleurantes à proximité des bassins de plus grande consommation Elles sont issues de documents publics pour la plupart. fig. 4 : machines d’essais sur granulats : Tambour Los Angeles et machine de micro-Deval. Aspect des granulats avant et après essais. Appareillage Los Angeles : détermination Appareillage micro-Deval : détermination de la résistance aux chocs des granulats [6] de la résistance à l’attrition des granulats [7] Aspect d’un échantillon de granulats 6/10 mm calcaire à l’issue des essais (Après criblage à 1.6 mm) Aspect après essais Los Angeles Aspect après essai micro-Deval Aspect d’un granulat 6,3/10 mm calcaire issu d’un concassage secondaire page 7 Guide calcaires Tab. 2 : Fourchettes de valeurs de Los Angeles LA et de Micro Deval MDE pour différents calcaires lorrains. Liste non exhaustive établie après enquête auprès d’Entreprises et du LRPC de Tomblaine Sous système – époque Jurassique moyen Coefficient MDE Etage Lithofaciès Bajocien sup. / Bathonien Inf. Bajocien sup. / Bathonien Inf. Bajocien supérieur Bajocien supérieur Bajocien moyen Bajocien moyen Bajocien moyen Oolithes blanches Calcaire compact de Neufchâteau Oolithe miliaire supérieure Oolithe miliaire inférieure (Bâlin) Polypiers supérieurs Oolithe cannabine Polypiers inférieurs Calcaires à entroques et calcaires oolithiques 28 à 35 23 à 27 29 à 65 24 à 28 22 à 41 28 à 33 21 à 40 30 à 36 14 à 17 36 à 86 27 à 29 23 à 40 37 à 40 21 à 45 22 à 32 37 à 41 Dolomie de Beaumont 25 à 45 25 à 40 Alluvions calcaires de la Meuse Alluvions calcaires de l’Ornain Alluvions calcaires de la Woëvre Grouine de Meuse 30 à 40 28 à 34 31 à 46 21 à 59 30 à 40 / / Env. 60 Bajocien Inf. Trias supérieur Coefficient LA Keuper moyen Exemples de site d’exploitation (n° fond de carte Cf. tab 3) 5 3 et 6 7 et 9 2 5 et 8 5 et 8 La résistance au gel des granulats calcaire de la région Lorraine est très variable dans une amplitude de valeurs importante. Des mesures font état de classifications allant de F < 1 à F > 20 (F1 à au-delà de F4). Ce comportement est à relier avec la distribution et la morphologie de la porosité à l’intérieur du grain. La résistance au gel n’est pas systématiquement à relier à la résistance aux chocs des granulats calcaires lorrains. Si cela est nécessaire, il conviendra de faire procéder à une mesure en considérant un site et / ou un lot de granulats car des règles générales ne sont pas disponibles. C. EXEMPLES DE SITES D’EXPLOITATION DU CALCAIRE DU BAJOCIEN LORRAIN SUR LA BASE DES DONNÉES DE 1999 DU BRGM DE VANDOEUVRE LES NANCY Il n’existe pas à notre connaissance une liste exhaustive des sites de production de granulats calcaires en Lorraine. Toutefois, une étude réalisée en 1999 à partir de la base documentaire du BRGM de Vandœuvrelès-Nancy permet d’apprécier le positionnement de quelques sites de production au niveau des affleurements des Côtes de Moselle [8]. Ces données sont reportées dans le tableau 3 qui est complété par une carte régionale situant les sites retenus. page 8 Guide calcaires Tab. 3 : Quelques sites d'exploitation du calcaire du Bajocien lorrain sur la base des données de 1999 du BRGM de Vandœuvre lès Nancy Performances mécaniques intrinsèques N° sur fond de carte 1 2 Lieu dit Billert Forêt communale Commune Ottange Montois la Montagne 3 Les grandes Haies Jaillon 4 - Bainville sur Madon 5 - Coefficient LA Coefficient MDE 37 70 62 78 Calcaire oolithique 58 83 Calcaire à polypiers 38 45 Oolithe cannabine - - 55 57 Calcaire à polypiers 32 29 Calcaire à entroques 22 26 Oolithes blanches 22 26 Polypiers inférieurs 28 35 Polypiers supérieurs 36 34 27 37 28 26 27 29 27 31 26 23 Calcaire d’Ottange Oolithe miliaire supérieure Viterne 6 Les Meulsons Gémonville 7 - Attignéville Oolithe miliaire supérieure Polypiers supérieurs Polypiers inférieurs 8 La Lavière (exemples mesurées) Faciès Rouvres la Chétive Calcaire gréseux et à entroques Les Vieux Fourneaux 9 Beaufremont Polypiers supérieurs Sur Chergodin page 9 Guide calcaires 1 2 3 4 5 6 7 8 100 km 9 page 10 Guide calcaires III. ELABORATION DES GRANULATS CALCAIRES L’élaboration des granulats calcaires peut être schématisée selon la figure 5. Toutefois, le process de fabrication varie d'un site à l'autre. Il est optimisé en fonction du gisement et de l'emploi des matériaux (dessablage, recompositions granulaires, etc.) D’une manière générale, on peut citer les étapes suivantes : Extraction : Lors de l’extraction, une bonne connaissance du gisement est indispensable notamment pour éviter de mélanger des matériaux altérés et/ou les marnes aux « bruts ». Cette remarque est valable lorsque les épaisseurs sont conséquentes. S’il s’agit d’inter-stratifications de faibles épaisseurs, l’extraction sélective est impossible. Dans ce cas, la constance de la qualité du granulat est recherchée par exploitation simultanée de toute l’épaisseur du gisement. Quoi qu’il en soit, les granulats doivent être débarrassés au mieux des produits impropres. Cela commence par l’enlèvement de la découverte et le curage du front de taille si cela est possible. En fonction de l’état de consolidation du massif, l’extraction peut être réalisée à la pelle mécanique (par exemple pour les niveaux altérés comme la « plaquette ») ou par minage pour les parties plus résistantes. Elaboration des granulats : Ce qui est extrait du front de taille est nommé « brut d’abattage » ou « brut de tir ». Ce matériau est transporté à la centrale d’élaboration où il est débarrassé de la fraction argileuse qui l’enrobe : le scalpage. Dans la région lorraine, l’élaboration des granulats est faite par voie « sèche ». Cela implique que la production soit faite par conditions météorologiques favorables pour limiter la pollution argileuse des granulats. Plusieurs étapes récurrentes peuvent être citées : Elimination des éléments argileux par pré-scalpage : les principales installations sont les scalpeurs à barreaux (env. 150 mm) et les scalpeurs à doigts (env. 40 mm). Les refus sur cribles partent pour le concassage primaire. Les produits de scalpages sont retraités en périodes climatiques favorables pour en extraire un maximum de roches qui peuvent être réintroduites dans le circuit d’élaboration. Cela est conditionné par leur propreté. Notons que les matériaux résiduels peuvent être réemployés en techniques routières avec ou sans traitement à la chaux ou liants hydrauliques (ex : couche de forme, remblais, accotements, etc.) Concassage primaire : production de graves 0/20, 0/40, 0/60, etc. qui sont utilisées en l’état (ou bien dessablées) ou qui partent dans la chaîne suivante d’élaboration. Cette opération de fragmentation est généralement faite avec un concasseur à mâchoires. Concassage secondaire et éventuellement tertiaire : en général, le concasseur employé est à percussion. La volonté de procéder à des concassages successifs est dictée par le niveau de qualité du produit final qui est imposé en termes de propretés, formes, caractéristiques mécaniques intrinsèques. Modalités de stockage : La qualité des granulats est tributaire des modes de stockage et des reprises [26]. Des dispositions sont à prendre pour limiter la ségrégation, l’évolution granulaire et la pollution des granulats. page 11 Guide calcaires Le tableau suivant (tab.4) peut servir de base pour la mise en stock des granulats. Tab. 4 : Modes de stockage recommandés Nature du matériau Mode de stockage A la sauterelle A la déverse (camion déversant du sommet du tas 0/d (sables) d/D (coupures serrées) Risques et inconvénients Avantages 1(*) 2 Ségrégation Pas de circulation sur le stock 1 1 Au chargeur (gerbage) muni de pneus basse pression 2 3 Stratifié 1 3 Ségrégation, évolution granulométrique, pollution, contrôles difficiles, hétérogénéité des granulats à la reprise Pollution, ségrégation, évolution granulaire Pollution, évolution granulaire, difficulté de circulation sur les stocks Coût peu élevé Facilité de réalisation au moyen de matériels courants Ségrégation très réduite, homogénéisation du matériau à la reprise, contrôles facilités 1 : à la rigueur, à défaut d’une autre solution 2 : possible moyennant les précautions nécessaires 3 : recommandé (*) il faudra mettre en place des moyens pour limiter les effets du vent. Dans tous les cas, la pollution des stocks sera limitée par un entretien régulier des zones de circulation. Chargement et transport de bruts de tir page 12 Guide calcaires Crible 3 étages : 60 ou 80mm 20 ou 31,5mm 3 mm Fig. 5 : Schéma de principe de production de granulats calcaires : exemple d’installation et de productions (2) 0/60 0/80 20/80 BRUT de TIR Trémie d’alimentation à barreaux scalpeurs 150mm (1) Extraction 0/20 0/31.5 (4) (6) Concasseur primaire à mâchoires (3) Scalpeur à doigts 40mm MATERIAUX SECONDAIRES (quelques exemples …) 0/4 0/6 > 150mm 20/40 Produits issus du primaire Produits issus du scalpage Concasseur tertiaire à percussions Concasseur secondaire à percussions SCALPAGE 16/20 (5) 0/20 MATERIAUX PRIMAIRES (quelques exemples …) 0/60 Crible 3 étages : 25 mm 17 et 18 mm 6 mm 6/14 Etc. MATERIAUX TERTIAIRES (quelques exemples … ) 0/4 Concasseur à percussion 0/5 22/40 15/22 5/15 page 13 Guide calcaires (1) Préparation des forages pour tirs de mines (2) Chargement du « brut de tir » (3) Déversement dans le scalpeur - cribleur (4) Schéma d’un concasseur à mâchoires (5) Détail sur le rotor d’un concasseur à percussion page 14 (6) Crible à étages Guide calcaires IV. DOMAINES D’EMPLOI L’emploi des granulats calcaires est présenté ci-après par secteurs d’activité : constructions routières, assainissement, bétons hydrauliques, autres applications. Un schéma général permet de situer l’emploi des granulats et matériaux. Cette présentation est suivie de tableaux qui précisent, par secteurs d’utilisation, les coupures granulaires envisagées, les classifications requises (XP P 18-545 ou NF P 11-300 [27]), les remarques d’usage et les chantiers de référence s’ils sont identifiés. Les documents techniques ou normatifs auxquels il convient de se référer sont cités. Des matériaux sont proposés en terme de granulométrie. Il conviendra de choisir les coupures granulaires en fonction des règles de l’art mais également en fonction du phasage des travaux pour limiter toutes discontinuités qui peuvent être sources de désordres ultérieurs (fissuration, tassements différentiels, etc.). En préambule à cette présentation, il est impératif de retenir que la pérennité des assises de chaussées, des couches de forme et des remblais routiers, notamment s’ils font appel à des matériaux tendres, sera nettement améliorée s’ils sont bien protégés des arrivées d’eau (verticales et horizontales). Cela implique un soin particulier à apporter lors de la réalisation : La mise en place de dispositifs de drainage de la structure de chaussée (fossés, pentes, drains, etc.) Imperméabilisation de la structure par les couches de surface Ces dispositions sont impérativement associées à une mise en œuvre soignée des matériaux (attention à la ségrégation des produits, qualité du malaxage des produits recomposés, respect des épaisseurs prescrites, etc.) et à un programme d’entretien régulier des chaussées incluant les dispositifs de drainage. Ces recommandations sont également valables pour tout autre ouvrage tels que parkings, plate- formes de stockage, cours, etc. Enfin, une utilisation renforcée et sérieuse des matériaux calcaires tendres permettra de consolider les nombreuses connaissances déjà acquises. L’évolution de leur emploi, notamment au regard des classes de trafic, pourra évoluer car rien n’est figé dans ce domaine. Cette démarche s’inscrit pleinement dans un contexte de développement durable d’autant que les gisements de calcaires affleurent sur toute la région, et notamment, au niveau des zones de fortes consommations en granulats. Compte tenu des réserves foncières de roches calcaire, leur accessibilité et les nombreux emplois possibles (maîtrisés et envisageables), ces matériaux se positionnent donc comme une ressource « clé » et durable à l’échelle de la région Lorraine. Mise en oeuvre de matériaux calcaires page 15 Guide calcaires A. EMPLOI DANS LES DOMAINES ROUTIERS ET ASSIMILÉS Les domaines d’emploi concernant la réalisation de couches de chaussée et les fouilles sont représentés sur la figure (fig. 5). Dans ces deux contextes d’ouvrage, les documents de référence sont : - Pour l’utilisation en couche de forme, en remblai, en remblayage de fouilles et remblais contigus aux ouvrages : le guide des terrassements routiers (1992) [9], le guide technique de remblayage des tranchées et réfection des chaussées (1994) [10], Le guide technique Conception et réalisation des terrassements : Fascicule 1 : études et exécution des travaux [33] - Pour l’utilisation en assises : Le guide d’application des normes pour le réseau routier national « Assises de chaussées » (1998) [11], Les normes françaises et européennes produits granulats et GNT : NF EN 13242 [12], NF EN 13285 [13] et XP P 18-545 [14]. Les notes d’information CFTR n° 10[29], 12[30], 13[31] et 15[32] Fig. 5 : Coupes types d’une chaussée et d’une fouille Assises de chaussées : MTLH, GNT, grave bitume. Granularité courantes : 0/6 - 0/14 et 0/20 mm 0/20-0/31.5 + 0/4-0/6 tertiaires propres Structure de trottoirs Couches de Liaison et de Roulement (non abordé dans ce document) 0/31.5 et scalpages Finition d’accotement Couche de Base Couche de Fondation Remblais de trottoirs Plate-forme support de chaussée Couche de Forme Granulométrie en relation avec la position du matériau dans le corps de la couche : 40/200 – 0/50 – 0/100. Fermeture 0/31.5 – 0/20 Remblais d’accotement 0/60 à 0/31.5 Partie Supérieure de Remblais de fouille 0/40 – 0/60 – 0/150 primaires Partie Inférieure de Remblais de fouille Arase de terrassement Plaquettes de découverte, brut de tir, 40/200, 0/80, 0/100, 0/150 Enrobage Remblais PST 0/20 – 0/40 et granularités d/D (5/15 – 6/20) Brut de tir, 30/6030/150-40/200 Cloutage de terrains humides Lit de pose 0/4 – 0/6 de dessablage (autre en fonction de la nature et du Ø de la canalisation Purges 20/40 – 30/60 Nota : La partie supérieure de remblai correspond à la couche de forme de la chaussée et la partie inférieure de remblai est assimilable au remblai routier. page 16 Guide calcaires B. UTILISATION EN REMBLAIS D’ASSAINISSEMENT OU DE FAIBLES LARGEURS USAGE Purge en fond de fouilles Lit de pose des canalisations. Enrobage des canalisations. Partie inférieure des remblais de fouilles Partie supérieure des remblais de fouilles PRODUITS 20/40 – 30/60 0/4 – 0/6 de dessablage ou matériaux d/D sont envisageables (6/14, 6/20, etc.) en lit de pose en présence d’eau Graves : 0/20, 0/40, … ou matériaux d/D (6/14, 6/20, etc.) en présence d’eau 0/40 - 0/60 – 0/150 0/60 – 0/31,5 généralement de concassage primaire CLASSIFICATION GTR Les matériaux D2 et D3 conviennent Les matériaux de catégorie C*,B* et D conviennent. * : seulement à un état hydrique compris entre sec et humide, très sec et très humide exclus Les matériaux de catégorie C*,B* et D conviennent. * : seulement à un état hydrique compris entre sec et humide, très sec et très humide exclus Les matériaux de catégorie C*,B* et D conviennent. * : seulement à un état hydrique compris entre sec et humide, très sec et très humide exclus B1, B3, C1B1, C1B3, C2B1, C2B3, C1B4, C2B4 après élimination de la fraction fine 0/d, D2, D3 REFERENCES Chantiers diffus Chantiers diffus Chantiers diffus Chantiers diffus Chantiers diffus Les précautions d’emploi concernant le compactage, la mise en œuvre et les conditions météorologiques de mise en œuvre sont référencées dans le guide des terrassements routiers (1992) [9] et dans le guide technique de remblayage des tranchées et réfection des chaussées (1994) [10]. Dans le cas de fouilles à des niveaux inférieurs à la hauteur de la nappe phréatique, ou bien lorsqu’il existe des arrivées d’eaux diffuses, il faut recourir à des matériaux de type d/D (d = de l’ordre de 10 à 20 mm et D fonction de la taille de la fouille. Cette disposition sera complétée par l’emploi d’un dispositif limitant le colmatage de ce matériau. Par extension, ces dispositions sont envisageables dans le cas de fouilles drainantes (avec ou sans canalisations drainantes). Les précautions d’emploi concernant la dimension maximale D en fonction des largeurs de tranchées et des diamètres nominaux sont définies dans la norme NF P98-331, paragraphe 6.2.2.1 [25]. Les calcaires rocheux sont classés en R2 au sens de la norme NF P11-300. Après élaboration, les sables, graves et gravillons obtenus entrent dans les classes suivantes : • Sols Insensibles à l’eau : D2 ou D3 • Sols graveleux et sableux avec fines : B à l’état hydrique ts (très sec) à th (très humide) • Sols comportant des fines et de gros éléments : C à l’état hydrique ts (très sec) à th (très humide). R Remblaiement de fouilles Place Stanislas – Nancy page 17 Guide calcaires C. UTILISATION EN REMBLAIS ROUTIERS, INDUSTRIELS, CONTIGUS AUX OUVRAGES ET ZONES INONDABLES USAGE Cloutage de zones humides et inondables. La mise en œuvre s’effectue jusqu’à « refus » du sol au cylindre lisse sans vibration Les épaisseurs sont généralement supérieures à 50 cm. L’objectif est de repositionner les sols en classe d’arase AR1 (ou mieux). Pour les usages routiers, les granularités de type d/D sont envisageables. En revanche, pour le domaine du bâtiment, ces granulométries « d/D » sont à éviter car elles ne sont pas propices à la réalisation de découpes précises des tranchées et la « perméabilité » de ces matériaux sont la cause de surconsommations de béton dans le cas de fondations notamment. La granulométrie est Dmax ≤ 150 mm Remblais contigus aux ouvrages d’art. La taille des matériaux est fonction de la hauteur du remblai, la présence de circulation d’eau, de la qualité de l’étanchéité. Généralement, l’étanchéité est protégée par la mise en œuvre de matériaux 0/60 à 0/31,5 mm, quelque soit la nature du matériau du cœur de remblais PRODUITS CLASSIFICATION GTR REFERENCES Brut de tir, 40/200 – 30/150 – 30/60 (R2), D3 Chantier LGV à Vandière (MO : RFF). 200 000 tonnes pour les pistes d’accès réalisées en zone inondable. 0/150 – 0/80 – 0/100 40/200 – plaquettes de découverte Matériaux généralement mis en œuvre : (R21 ou 22), D2, D3, C1B3. Chantiers diffus et de toutes tailles (privés ou publics) Granulométries de 40/200 à 0/31,5, Matériaux sableux B3 et D2 (*) Chantiers diffus Les précautions d’emploi concernant le compactage, la mise en œuvre et les conditions météorologiques de mise en œuvre sont référencées dans le guide des terrassements routiers (1992)[9] et dans le guide technique de remblayage des tranchées et réfection des chaussées (1994) [10]. (*) Pour les remblais contigus aux ouvrages d’art, les matériaux généralement recommandés sont généralement des graves B3 ou D2 peu ou pas sensibles à l’eau et qui présentent un bon frottement interne et un bon module pressiométrique. Les solutions techniques sont décrites dans le guide [33] à la page 87. page 18 Guide calcaires Fondation en rigole dans une couche de forme calcaire 0/31,5 mm Cloutage de zones humides Réglage et compactage d’une couche de forme CORPS DU REMBLAI page 19 Guide calcaires D. UTILISATION EN REMBLAIS DE TROTTOIRS, FINITIONS D’ACCOTEMENT Schéma explicatif de la photographie USAGE Remblais et structures de trottoirs. Les matériaux à mettre en œuvre ont un impératif : la propreté. Ils sont généralement issus de concassage secondaires voir tertiaires si nécessaire. Remblais d’accotement et finition d’accotement. Pour ce type d’ouvrage, le recours à des matériaux de scalpage peut être un avantage dans certains cas : ce matériau est apprécié car il possède naturellement une forte cohésion et limite le départ de matériaux notamment en cas de circulation accidentelle de l’accotement. PRODUITS CLASSIFICATION GTR REFERENCES 0/20 – 0/31,5 – 0/4 et 0/6 Matériaux de classes B « propres » Chantiers diffus 0/31,5 et scalpages Les matériaux courants sont de catégories B et D Chantiers diffus Remblaiement de zones piétonnes – Vandoeuvre les Nancy page 20 Guide calcaires E. UTILISATION EN COUCHE DE FORME USAGE Couche de forme (épaisseurs courantes : 20 à 75 cm). Cette couche de matériaux compactés peut être traitée ou non traitée. Elle peut être réalisée avec différentes granularités décroissantes de bas en haut. On se limitera à D = 50 mm dans le cas de traitement aux liants hydrauliques. La granularité doit être choisie en tenant compte d’impératifs tels que le nivellement (généralement +/- 3cm), la nature de la couche supérieure (béton hydraulique, béton bitumineux, GNT, etc.). PRODUITS CLASSIFICATION GTR REFERENCES 0/60 - 0/80 (généralement) 0/150 - 30/150 – 40/200 Fermeture : 0/31,5 – 0/20 Autres : scalpage Les catégories de matériaux généralement rencontrées sont : B31 – C1B31 – C2B31 – D21 – D 31 RD 674 (CG 54) RD 83 Cerville (CG 54) Déviation de Maidières (CG 54) Echangeur A31 Custine (Dir Est) RD 331 (CG 54) En l’état, sans traitement, ils sont utilisables en classe R21. Ils peuvent être employés en l’état s’ils se positionnent dans les sous classes : • B31 • C1B31 et C2B31 (dans l’hypothèse C2B4, une élimination de la fraction 0/d est nécessaire pour aboutir à une utilisation en l’état) • D21 et D31 Dans les autres cas, un traitement aux liants hydrauliques peut les rendre utilisables. Une étude en laboratoire doit le démontrer (GTS, 2004 [15]). Il faut également considérer l’emploi des « scalpages » pour la réalisation de ces ouvrages sous réserve éventuelle d’un traitement à la chaux vive ou aux liants hydrauliques. Couche de forme sur géotextile – Gondreville page 21 Guide calcaires F. UTILISATION EN ASSISES DE CHAUSSÉES : GRAVES NON TRAITÉES USAGE PRODUITS Grave non traitées aux liants hydrauliques (GNT). 0/14 – 0/20 La classification est à faire selon la norme produit NF EN 13285 dans le cadre de l’utilisation des calcaires en GNT sont : [13]. CLASSIFICATION Granulats : relèvent de la norme XP P 18-545 – article 7 REFERENCES Selon expérience avec les matériaux calcaires locaux et note d’info CFTR n°10 [29] L’avant-propos national reprend les classifications de la NF P 98-125 [16]. Les précautions d’emploi a - Le malaxage : dans le cas de GNT B, il est conseillé de contrôler l’évolution granulométrique du matériau. Une augmentation de la teneur en fines entraîne une plus grande absorption d’eau. Dans ce cas il peut être nécessaire de recaler la teneur en eau en validant la référence OPM sur le matériau produit. b - Le compactage : on emploiera des faibles énergies de compactage. Pour compenser la création de fines on privilégiera les courbes creuses (fraction sableuse réduite). Intercaler un cloutage en sommet de couche. A noter qu’un défaut de propreté (argiles), qui n’est pas directement lié à la nature calcaire du matériau, peut entraîner du matelassage. c - La teneur en eau : les calcaires tendres sont plus sensibles à l’eau que d’autres matériaux. Des difficultés de compactage et des gradients de densité peuvent être rencontrés à des teneurs de mise en œuvre inférieures de 0,5 à 1% de la Wopm. Même si un excès d’eau peut entraîner du matelassage, cet excès est souvent préférable à un matériau trop sec. Les préconisations de la note n°10 du CFTR sont reportées dans le tableau suivant (Tab. 5). Par extension des dérogations concernant les trafics T3 et T4, une autorisation est faite pour les très faibles trafics T5 : Mise en œuvre d’une couche d’assise en GNT au finisseur Tab. 5 : Emploi des GNT à base de granulats calcaires en assises de chaussées selon [29] Classe de trafic Couche de base Couche fondation T5 E ou F(*), (**) F (**) T4 T3 D ou E(*) C ou D(*) E D T2 T1 >T0 Non admis C C Non admis page 22 Guide calcaires (*) Lorsque la grave non traitée est caractérisée par l’essai triaxial à chargements répétés et que les performances obtenues satisfont aux exigences requises, des gravillons de code D peuvent être utilisés pour un trafic T3 et des gravillons de code E peuvent être utilisés pour un trafic T4. Par extension, on peut considérer que les gravillons de code F peuvent être utilisés pour un trafic T5 (**) Les caractéristiques mécaniques de la catégorie F sont bornées LA ≤ 45 et M.D.E ≤ 55 selon l’expérience locale [17]. Toutefois, il est envisageable que des expériences locales (ayant fait l’objet d’un suivi suffisamment long et concluant) permettent à terme des dérogations autorisant un glissement vers des classes de trafic supérieures : par exemple : autoriser les matériaux de catégories D en couche de fondation sous trafic T2. Certaines expériences en France ont montré des phénomènes de montées en cohésion dans des GNT formulées à partir de granulats très tendres. Ces phénomènes confortent les propositions de surclassements pour faibles trafics proposés dans le tableau 5. page 23 Guide calcaires G. UTILISATION EN ASSISES DE CHAUSSÉES : MATÉRIAUX TRAITÉS AUX LIANTS HYDRAULIQUES USAGE PRODUITS CLASSIFICATION REFERENCES Selon expérience avec les Matériaux traités aux liants hydrauliques Granulats : relèvent de la norme 0/6 – 0/14 – 0/20 – 0/31.5 matériaux calcaires locaux et note (MTLH). XP P 18-545 – article 7 d’info CFTR n°10 [29] Les précautions d’emploi sont identiques à celles exprimées pour les calcaires utilisés en GNT B. On notera la possibilité d’avoir des décollements et des désagrégations en sommet de couche dus : • À la fillerisation du squelette granulaire. • À la présence d’eau liée à la présence de fissures • Maîtrise de la teneur en eau (si besoin par temps chaud, bâchage des camions et arrosage complémentaire sur site) Pour éviter ces problèmes, on préconisera : • Un épaississement de la couche de roulement • Des systèmes anti remontée de fissures (maîtrise du rejet de matériaux lors des découpes de préfissuration : à anticiper pour éviter des singularités) • Une meilleure prise en compte de la fillerisation : maîtrise du compactage (puissance faible si granulats tendres) et suivi de l’évolution granulométrique du matériau. Si nécessaire, il convient d’en tenir compte lors de la formulation en laboratoire. • Références de compactage : réf. OPM dans le cas des MTLH de type 1, 2, 4. et pour le type 3, se tenir à une teneur en eau proche du matelassage (exemple des grouine de Meuse). • Une mise en œuvre en situation météorologique favorable, et sinon, une recoupe de la partie supérieure. Les préconisations de la note n°10 du CFTR sont reportées dans le tableau suivant (Tab. 6) : Tab. 6 : Emploi des MTLH à base de granulats calcaires en assises de chaussées selon [17] Classe de trafic Couche de base Couche fondation <T3 E F (**) T3 D ou E(*) E ou F(*) T2 D E T1 D D >T0 D D (*) Des dérogations concernant les trafics T3 et inférieurs à T3 peuvent être envisagées sur la base d’expériences locales suivies dans le temps (**) Les caractéristiques mécaniques de la catégorie F sont bornées LA ≤ 45 et M.D.E ≤ 55 selon l’expérience locale. Ceci peuvent être corrélés aux travaux de Voirin / Desmoulin / Lecomte traitant de l’influence des caractéristiques mécaniques intrinsèques des granulats calcaires sur les performances mécaniques des MTLH [18] page 24 Guide calcaires Les études de MTLH présentées ci-après pour l’exemple sont issues de formulations à base de liants hydrauliques routiers (LHR) [19]. Le choix des LHR par les formulateurs doit se faire sur la base de deux critères : compatibilité du liant avec le granulats et disponibilité local du produit hydraulique. D’une manière générale, les LHR qui contiennent une forte teneur en laitier sont adaptés au traitement des granulats de type calcaire [8]. Détail sur un granulat enrobé d’une pâte de liant hydraulique durcie : qualité de l’adhérence [8] (photographies de lames minces) Granulat Pâte de LH durcie page 25 Guide calcaires L’objectif qu’il convient de rechercher pour la recomposition granulaire des formules est le fuseau G1 ou « au plus proche » de ce dernier (pour les formulations qui relèvent de cette prescription). Le respect de cette disposition permettra d’augmenter la compacité des produits et donc la stabilité du squelette granulaire. Pour ce qui concerne les MTLH Routiers de type 3, il faut impérativement veiller à la propreté du sable (essai de valeur au bleu de méthylène). Exemples de formulations de MTLH routier types 1 à 3 et performances mécaniques obtenues • • • • • • Rt MTLH Routier 1 – 0/31.5 – Oolithe blanche / polypiers - Bajocien (cat : D/E) : 4.5 % de LHR : T3 MTLH Routier 2 – 0/20 – Oolithe blanche / polypiers - Bajocien (cat : D/E) : 3.5 % de LHR : T2 à T3 MTLH Routier 2 – 0/20 – Oolithe miliaire supérieur - Bajocien (cat. F) : 3.5 % et 4.5 % de LHR : T2 MTLH Routier 2 – 0/20 – Oolithe de Jaumont / polypiers supérieurs - Bajocien (cat. F) : 3.5 % de LHR : T3 MTLH Routier 3 – 0/6 – Polypiers inférieurs / supérieurs – Bajocien : 5.5 %de LHR : T3 MTLH Routier 3 – 0/6 – Oolithe de Jaumont / polypiers supérieurs - Bajocien : 5 % de LHR : T3 Rappel de la notation selon la norme des NF EN 14227-5 relative aux mélanges traités aux liants hydrauliques routiers [20] : MTLH : matériau traité au liant hydraulique Type 1 : mélange à granulométrie 0/31,5 bornée par un fuseau normatif, type 2 : mélange granulaire avec spécification de compacité (granulométrie 0/10 à 0/20), type 3 : mélange sableux avec spécification d’IPI et type 4 : mélange dont la granularité est déclarée par le fournisseur. Catégories mécaniques : la norme envisage 5 catégories pour la classification mécanique des MTLH : T0 à T5. Il s’agit de « fuseaux » mécaniques ; Le positionnement d’un mélange durcis est déduit graphiquement après mesure à 360 jours des grandeurs « Rt » (résistance à la traction directe) et « E » (module d’élasticité). Des travaux relatifs aux coefficients de correspondances permettant d’estimer les performances à 360 jours sur la base de mesures faites à 60 jours ont montré la spécificité des mélanges à base de granulats à caractère basique tels que les calcaires lorrains [21]. Ils ont permis d’affiner les coefficients proposés par la norme NF EN 14227-5 E Diagramme de classification des MTLH selon Rt et E – NF EN 14227-5 De nombreux chantiers routiers ont été faits depuis que l’exploitation des calcaires lorrains s’est industrialisée. Un listing de réalisations exhaustif est impossible à établir, il convient ici de faire état de quelques réalisations majeures qui sont analysées dans l’ouvrage « utilisation des granulats calcaires tendres en assises de chaussées » [17] ou bien issues de références du Réseau Scientifique et Technique ou dans les Entreprises. (données de trafics de 2006, toutes voies confondues : CETE Est). • • • • • • • RN 4 à Saulx (grave laitier – granulats E) – Dir Est (4838 PL/jr : Trafic > T0) : Couche de fondation RN 4 à Void (grave laitier – granulats E) – Dir Est (4838 PL/jr : Trafic > T0) : Couche de fondation RD 964 dans la Meuse (grave ciment de type T2 – granulats F) – CG 55 (4522 véh/jr) : Couche de base Autoroute A4 (Grave laitier – granulats F) – Sanef : couche de fondation RN 4 à Pagny sur Meuse (sable traité au liant hydraulique 0/10) – Dir Est (4838 PL/jr : Trafic > T0) : Couche de fondation A31 à Toul (Grave laitier – granulats E) – APRR(9691 PL/jr) : Couche de fondation Liaison A31 – A 330 : D 331 (sable traité au liant hydraulique 0/6 de type D) – CG 54 : couche de fondation Couche de fondation en grave laitier – A31 – Prélèvement effectué en 2005 (document d’Entreprise) page 26 Guide calcaires Tableau de chantiers de références ayant fait l’objet d’un suivi rigoureux. Gisement Lieu ou producteur Localisation du chantier Département Travaux Site Trafic Nature Couche concernée et épaisseur de mise en œuvre Produits Date de réalisation Carrière de Tilly sur Meuse. Grouine : altération des calcaires de Creuë (oxfordien inférieur). Carrière Prodical. Calcaire à grains fins (oxfordien moyen). Meuse RD 964 PK 74,4 – 76 entre Génicourt sur Meuse et Dieue sur Meuse T2 initial. Un comptage a été réalisé en 2006 : 4522 véhicules / jour toutes voies cumulées Renforcement de chaussée Couche de base sur 20 cm. Septembre 1973 Meuse Déviation de la RN 4 au droit de Pagny sur Meuse. Chaussée Sud. PR 58 – 59+800 (sens Paris Nancy) TO initial – Actuellement T0-TS : un comptage a été réalisé en 2006 : 4838 poids lourds / jour toutes voies cumulées Création d’une déviation Couche de fondation sur 27 cm. Dispositifs complémentaires : anti remonté de fissure Armaco et préfissuration Craft. Juin 1995 Site d’emprunt d’Harmonville. Oolithe miliaire supérieure (bajocien supérieur) Vosges A31 Section Gémonville – Toul. PR 199+671 à PR 227+691 T2 initial. Actuellement, trafic > TO : un comptage a été réalisé en 2006 : 9691 poids lourds / jour toutes voies cumulées Création d’une autoroute Couche de fondation sur 22 cm. 1984 à 1985 Nature Formulation Quantité Grouine traitée au ciment. Granulats de catégorie F pour une spécification initiale de catégorie D Calcaire de catégorie F (LA=50 et MDE = 70) traité au liant hydraulique. Spécification initiale : granulats de catégorie D. Calcaire de catégorie E et très sensible au gel (LA=27 et MDE = 37 et Ig 102 à 111). Spécification initiale : granulats de catégorie D. MTLH type 2 Grouine 0/10 6% CLK. Classement mécanique du mélange durci : T2/T3 5000 tonnes MTLH type 3 66% grav. 2/10 30% sab. 0/10 4% ARC GS Classement mécanique du mélange durci : T4 et non gélif (altération # 5%) MT Laitier 50% grav. 6/25 34% sab. 0/6 15% LG 1% CLK 45 A 90 jours : Rt = 1,22 MPaet E = 24GPa. Altération au gel : pas d’altération significative 8000 tonnes Env. 270000 tonnes de grave laitier soit environ 230000 tonnes de granulats calcaires. (+ les BAU en GNT calcaire = env 80000 tonnes) page 27 Guide calcaires H. EMPLOI EN BÉTONS HYDRAULIQUES H.1. Emplois des matériaux Les textes de référence liés à l’emploi des granulats pour les techniques de bétons hydrauliques sont : NF EN 12620 [22] et XP P 18-545 article 10 [14] . La norme principale relative aux bétons hydrauliques est : NF EN 206-1 [23] La raréfaction et, dans certains cas, l’éloignement des ressources alluvionnaires siliceuses ont rendu nécessaires les formulations de bétons hydrauliques intégrant des granulats calcaires. Les études techniques et réalisations menées depuis plusieurs années ont démontré la faisabilité de cette solution. Ces travaux ont fait l’objet d’une partie du programme d’études « Materloc Calcaire » qui a débouché sur de nombreuses publications de la part du RST, Universités, Entreprises, etc. Certains calcaires concassés peuvent être utilisés pour la réalisation de bétons courants. En France, de nombreuses régions ont recourt aux granulats calcaires (concassés ou alluvionnaires) pour la réalisation de bétons hydrauliques. Après études de formulations, des bétons hydrauliques de catégories jusqu’à C40/50 peuvent être réalisés avec des granulats concassés calcaires lorrains. Citons pour l’exemple les travaux de A. Lecomte, L. Masson et A. Rémillon en 1995[24] H.2. Photographie d’une éprouvette 16x32 réalisée à l’aide d’un tomodensitomètre (Scanner médical) sur une éprouvette de béton épuisée en compression simple. La fissure circulaire est le bord du cône de compression. Cette fracture passe indifféremment dans le mortier et dans les grains de roches ce qui indique une très bonne adhérence entre ces deux phases. L’éprouvette testée a été réalisée avec un calcaire du bajocien (site de Viterne) et ciment de type CEM III. [22] Précautions et recommandations Dès lors que les caractéristiques intrinsèques et de fabrication des granulats respectent la norme relative aux granulats pour bétons hydrauliques, ces matériaux sont totalement assimilables aux matériaux traditionnels et peuvent donc être employés dans la formulation de bétons. Photographie d’une éprouvette 10x10 sollicitée en compression diamétrale : le plan de fracture est parfaitement généré par les lignes de 28 de contrainte. La rupture par traction indirecte est « en masse page » : pas déchaussement. (Granulats issus de la carrière de Jaillon pour études d’adhérences mortier / liants hydrauliques). [22] Guide calcaires Deux points doivent toutefois être soulignés : • La maniabilité et le comportement à l’état frais des bétons à base de granulats calcaires concassés, différents de ceux des bétons traditionnels, doivent être mis en adéquation avec le type d’ouvrage à réaliser. Le mélange avec des fractions granulaires alluvionnaires roulées et/ou l’emploi d’additifs constituent des solutions pour augmenter et maintenir l’ouvrabilité des bétons « calcaires » (dans le cas de bétons prêts à l’emploi (BPE) notamment). • Compte tenu de la variabilité des gisements de calcaires lorrains disponibles, une attention toute particulière doit être menée quant à la validation des gravillons en matière de résistance au gel et également quant à la validation des sables et gravillons calcaires en matière d’absorption d’eau. L’examen de la régularité de ces caractéristiques dans le temps est impératif. L’emploi de bétons hydrauliques contenant des granulats calcaires concassés lorrains n’est pas une initiative récente. Durant, ces dix dernières années, des ouvrages ont été réalisés avec succès. Le tableau 7 présente quelques-unes de ces réalisations. page 29 Guide calcaires H.3. Exemples de formulation En 1996, le département des Vosges a procédé à la réfection d’un ouvrage d’art de petite taille (RD 3 à Fruze – commune de Soulosse). Le tablier et les piles ont été réalisés avec une formulation mixte : alluvionnaire (sable siliceux 0/4) et massif (0/6 et 6/20 calcaire). 120 m3 ont été employés pour ces travaux. Autre exemple : GBA – muret de séparation pour le compte de APRR en 2004 : formulation mixte en 0/4 alluvionnaire de Moselle et 6/20 calcaire d’Attignéville et CEM III/B 32.5. Pour cette formule, les performances mesurées à 28 jours s’élèvent jusqu’à 52 MPa. Dans cet exemple, avec un dosage en ciment ordinaire, on obtient des performances mécaniques équivalentes à celles que l’on mesure sur des formulations à base de granulats de Moselle. Tab. 7 : Exemples d’ouvrages réalisés avec des bétons mixtes. Bétons formulés à partir de granulats calcaires concassés lorrains et de sable alluvionnaire de la Moselle Année Maitre d'ouvrage Chantier Nature Ouvrage Quantité 2007 C.A.L. (Coopérative Agricole Lorraine) Chatenois (88) Silos à grains 812 m3 2007 EoleRès Silos Eoliennes 2007 2006 2006 Cne de Maxey-sur-Meuse C.A.L. Ets Etienne Chatenois (88) BonnetHoudelaincourt (55) Maxey sur Meuse (88) Begnécourt (88) Dompaire (88) Fondations - Voiles Dallage Dallage Massifs de fondations 2004-2005 Ville Neufchâteau Neufchâteau (88) Voirie Silos à grains Bâtiment Industriel Voiries extérieures STEP 2004 2002-2003 SAPRR Ville Neufchâteau A31 (district Châtenois) Neufchâteau (88) Pôle Culturel 1999-2000 Gaz de France Neufchâteau (88) Morelmaison (88) 1998 et 2003 1996 Cne de Gelvécourt Gelvécourt (88) Département des Vosges Soulosse - Fruze (88) Pôle Culturel Station de compression Réfection OA Voirie rurale en béton Fondations - Dallage Dallage intérieur Voiries en béton Fondations - Dallages Voiles banchés glissières GBA Fondations - Voiles Dallage Pieux Fondations - MassifsVoiles - Dallages Voiries rurales en béton Tablier - Piles 227 m3 2 661 m3 327 m3 1 050 m3 422 m3 1 013 m3 1 600 m3 3 723 M3 1 238 m3 1 013 m3 340 m3 2 649 m3 200 m3 120 m3 page 30 Guide calcaires I. AUTRES EMPLOIS I.1. Masques poids – Masques drainants Exemples de granulométries courantes : 30/150 – 30/60 (attention aux contraintes liées au gel : F2 souvent requis) Exemples d’ouvrages : Bretelle A31 à Custine (DIR EST) 15 000 tonnes Voie d’Amezules (CG 54) 30 000 tonnes I.2. Blocs calcaires Dimensions courantes : de 200 à 1000 kg Emplois : protection de berges, maintiens de talus, délimitation de zones, variations de seuils de cours d’eau Exemples d’ouvrage : Travaux sur la Meurthe à Jarville-la-Malgrange (MO : VNF) : 6 000 tonnes de blocs 300/500 kg Protection de berges : blocs de calcaires oolithiques I.3. Chemins forestiers page 31 Guide calcaires ANNEXE 1 Références bibliographiques du document 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 BRGM - Synthèse géologique du bassin de Paris – Atlas - Mémoire du BRGM n° 102 – 1980 BRGM - Synthèse géologique du bassin de Paris – Mémoire du BRGM n° 103 – 1980 BRGM - Carte Géologique de la France au 1/1000000e – extrait - 2003 MASSON - Guides géologiques régionaux – Lorraine Champagne – J. Hilly / B. Haguenauer – 1979 MASSON – Dictionnaire de géologie – 4ième édition – A. Foucault / J-F Raoult – Février 1995 AFNOR – NF EN 1097-2 – Essais pour déterminer les caractéristiques mécaniques et physiques des granulats - Partie 2 : méthodes pour la détermination de la résistance à la fragmentation – Octobre 1998 AFNOR – NF EN 1097-1 – Essais pour déterminer les caractéristiques mécaniques et physiques des granulats - Partie 1 : détermination de la résistance à l'usure (micro-DEVAL) – Novembre 1996 THESE – Utilisation des calcaires du bajocien lorrain en techniques routières – J. Voirin – UHP Nancy 1 – Juin 2004 LCPC Sétra – Guide technique. Réalisation des remblais et des couches de formes – Septembre 1992 Sétra – Guide technique. Remblayage des tranchées et réfection des chaussées – Septembre 1994 Sétra – Assises de chaussées – Guide d’application des normes pour le réseau national - 1998 12 AFNOR – NF EN 13242 - Granulats pour matériaux traités aux liants hydrauliques et matériaux non traités utilisés pour les travaux de génie civil et pour la construction des chaussées – Août 2003 13 AFNOR – NF EN 13285 – Graves non traitées - Spécifications – Mai 2004 14 AFNOR – XP P 18-545 – Granulats – Eléments de définition, conformité et codification – Février 2004 15 Sétra LCPC – Guide technique - Traitement des sols à la chaux et / ou aux liants hydrauliques. Application à la réalisation des remblais et des couches de forme - 2000 16 AFNOR – NF P 98-125 – Assises de chaussées – Graves non traitées – Méthodologie d’étude en laboratoire – Novembre 1994 17 LCPC – Utilisation des granulats calcaires tendres en assises de chaussées – V. Lédée / M. Boutonnet / J-J. Chauvin / C. Cimpelli / H. Havard / R. Hiernaux – Juin 2005. 18 BLPC n° 254 - Classification des GTLH calcaires et propriétés intrinsèques des gravillons - J. Voirin, D. Desmoulin et A. Lecomte - 2005 19 AFNOR – NF P 15-108 – Liants hydrauliques - Liants hydrauliques routiers - Composition, spécifications et critères de conformité – Décembre 2000 20 AFNOR – NF EN 14227-5 – Mélanges traités aux liants hydrauliques – Spécifications - Partie 1 : Mélanges traités au liant hydraulique routier – Février 2005 21 BLPC n° 231 – Prévision de la résistance à long terme de mélanges routiers traités aux liants hydrauliques – J. Voirin, D. Desmoulin et A. Lecomte - 2001 22 AFNOR – NF EN 12620 - Granulats pour bétons – Août 2003 23 AFNOR – NF EN 206-1 – Béton – Partie 1 : spécification, performances, production et conformité – Avril 2004 page 32 Guide calcaires 24 ANNALES DE L'INSTITUT TECHNIQUE DU BATIMENT ET DES TRAVAUX PUBLICS n° 539, 124-Formulation de bétons courants avec des granulats calcaires lorrains 0/6 et 6/20- A. Lecomte, L. Masson, A. Rémillon - 1995. 25 AFNOR – NF 98-331 - Chaussées et dépendances - Tranchées : ouverture, remblayage, réfection– Février 2005 26 Sétra LCPC – Stockage des granulats – Aires de stockage – Guide technique – mars 1981 27 AFNOR – NF P 11-300 - Exécution des terrassements - Classification des matériaux utilisables dans la construction des remblais et des couches de forme d'infrastructures routières – septembre 1992 28 APC Analyses – Rapport de synthèse bibliographique des travaux de l’Association Materloc Calcaire – L. Ferreira, M. Bondant – 1999 29 CFTR – Aide au choix des granulats pour chaussées basé sur les normes européennes - note n° 10 – janvier 2005 30 CFTR – Mise en application de la nouvelle norme Grave Non Traitée NF EN 13285 – note n° 12 – mai 2006 31 CFTR – Application des nouvelles normes NF EN 14227 – Parties 1, 2, 3 et 5 : mélanges traités aux liants hydrauliques – Spécifications – note n° 13 – Mai 2006 32 CFTR – Application des nouvelles normes Assises de chaussées NF EN 14227 – Parties 10, 12, 13 et 14 - mélanges traités aux liants hydrauliques – spécifications – note n° 15 – Juillet 2007 33 Sétra - Guide technique Conception et réalisation des terrassements : Fascicule 1 : études et exécution des travaux – Mars 2007 page 33 Guide calcaires ANNEXE 2 Abréviations courantes MTLH Matériau traité au liant hydraulique GNT Grave non traitée D Taille maximale des grains d’une distribution granulaire (en mm) d Taille minimale des grains d’une distribution granulaire (en mm) LA Coefficient Los Angeles MDE Coefficient MDE GTR Guide des terrassements routiers VNF Voies navigables de France LHR Liant hydraulique routier (ou HRB) LCPC Laboratoire Central des Ponts et Chaussées Rt Résistance à la traction directe (en MPa) E Module d’élasticité (en MPa) RST Réseau Scientifique et Technique Sétra Service d’Etudes sur les transports, les routes et leurs aménagements page 34