magazine - Jean
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0n pourraitlesappeler lesno-médias. Ils s'agitentdansI'ombredeI'underground, communiouent Darréseauet font circulerlesidéeslesDlusextrêmes. 0n appelleaussicelalApocalypse culture,trash,destroy, hardcore, du Japonà LosAngeles,en passantparParis.NousavonsrencontréCostes et AnneVan derLinden, avecleur cataloEue Ere|ic,ParJeanZono. oui lesdifflrsentDarcentaines cl|ltl|rB ostesa l æil fiéueux et lajou€ creusedu narginal endurci par la route. Il est parti en Inde à dixneuf ansen 1972aprèsavoirh un Actuelpériode underground. ll me montre un tâtouageramenéde là,bas, éctatede rire et nousdit : "Merci beau, téros,les Yankeesdansla gande tradition underground. Tenez,voicijusteune petite liste de nomsde groupesI Boy RapesBoI ; Buroughs/Clsin, Orgy Boys";Gerogerigegege. "CreatestHits"i InsâneMusicFor Iffane PeopleiMaromberos,"SatanDrugs";PsychoporDadelia,puispersonnene rne cornait,majsil y a "Mother": Tam quam Tabula Rasa, une \raie scèneunderground. AlL\ USA, 't ThreeMen Costesn'est claircm€ntjamaisretourné .Lâborobi8inis Pissing: Vio- ils inveDtentsanscesseet progrâmmert dans le droit chemin qui mène les .norlenceAnd The Sacred,'SongsOf l.abra, aussiplein de lieux avecun public desmâru" du baptêmejusqu'au cimetière. dor". II viennentd'ltalie,duJâpon,dAl, troy et connaisseur. Bien au contraire,danssesperformânces lemagre,de partout. .Qland tu asquâtre centspunk bounés rcck, il poussel'excèsaudelà du maulais Costeset Anne Van der Linden règlenr dans la salle, ça chaufiè. Aux USA, iI' goût toujoursplusloin, et l'on en restecoi. leur comptes.Anne Van der Linde! par n'ont aucun modèle,ce n'est pa! comme Avecsados€de borborlgmeset d'instlltes, le graphismeet les toilesdérangeantes, nous, toujours influencéspar les Ricains rien d étonnântà ce qu'il soit restéincon- avecsexe,gor€ et naniérisme chamel ûr ou lesAnglais,non, eux,ils s€considèrent nu du public.Trop de folie peutêtre.. . brin cannibaleet lui, Costes,héros de la comme leaders,ils créent les genres,les quand il ouvre son catalogueon voit planète underground,avecsesvidéosvio- mod€s,c'esteux qui décidenrqui boudéfiter des centainesde noms d'ois€aux lentesoù viols et gnons sont de rigueur, gent et qui influencent les aurres,c'est la dont on n'âjamais entendu parler er sesCD ultra provocsei sesshowsinsoute- grosseditrérence.En plus, il y a un gros qui, de cass€ttes en CD, couinent pire nables,pleins de bruits et d€ tureur. Son réseauunderground, tu en vis, des mecs que des ptérodactylesde l'époque posrcommeRich Kem, deslabelscommeDutindustrielle. Couinement de tronçon, "Mon art ce n'est pasmoi dans la vie de chist,rnaisil y en a pleind'aures... neûsesà la Mad Mar dans les ruines èr tous lesjours, mais il ne faut se laisser .A Paris,il y âqit lesEtablissements Phe tes zonesde I'Occident. Le catalogue arêter par rien. Sexe,racisme,violence, nographiquesde l'Est, mâis ils ont été Eretic vousproposelesmusiqueslesplus d€ ioute façon, c'est ce que le public virés pour un problème de bail et de bizaÛesde la planète,du hardcoreau attend.Jene pensaismêmepasâr'oir tant bruit aussiet puis ça commenceà sepas. radical noiseen pasent par Ieshurleun, de succès.Jen'auraispascru quej€ rour- ser en badieue, il y a encore des entreles chuchoteurs,les bidouill€urs,les nerâi en Aménque,en Hollande er en pôt5peinards... industriels,les postpunks,les provos, les Allemagneavecmes spectactes. Je vends "Moi, j'ai commencépâr attaquerla star sexos,les maniacoset les sado-masos... mille de mes CD par an,je peux vivre américaine C.C. Allin, la star underlesfous du son extrêm€,lesNippons b'sparcequ'il n'y a aucunintermédiaire. Et ground, le mec qui eD dnvair parfois à 52 ^vrr! rse4 t' |r.j - Co*ês ên plêi"€ action, Nous avônr.hoisi taphoro '.p'ut chier sur scène.Il lient de mourir d'une o\€rdose.Je sonâisavecune Américaine qui faisaitdesshowsa!€cmoi et aussides CD, Lna Suckdog,elle araitdu succèset elle me baisinaitav€cG.G.Allin, qu elle roulait se faire \ioler par tui, alorsje I'ai j étaisjâloù\. J ai fâit un CD en attâqué, anglais,"RapeG.G.Allin". Il m'en a loutu. Mêmelui ne comprenaitpar que l'insulte.l'attaque,c'estaussiun hommage.Sonnom m'a seffi,le CD s'est!€ndu et j'ai pu fajre une tournée aux USA, maispir5le genreperfomance,plutôt le g€nreopéEhardcoreavecles chansons qui sesuivent,un décor,c ceâude vie d'une heure,ar€ccris et bagarres. Parfoislesflics éaient dansla salle,alors au lieu de jouer à poil, on mettaitnosslips,maisc'étaitencoreplu5 porno parcequ au lieu de montrer un petit sexebanal,je mettaisun pilon de poulet dans mon slip, âlors bien pire. Aujourd'hui,.jem'entendsdire : "Lui c'était un rrâi, il en est mon, toi, tu es toujourslà." Les gensleulent toujours plus.Maismoi,je vewjouir etm'amuser, je ne veux pasm'estropierpour 250 ballesI Il ne faut pasconfondrele shor', l'art, la créationet le vrai bâston.A un monent,je faisaisïenir desloubardssur scèneconme pour me casserla gueule, ils m'arrosaienlde fausseessencepour fairecroirequ'itsallaientm€ brûler,mais ça foutait une paniquepàspossible. J'ai mêmeru descourageuxinconscients monter pour me défendre alors qu'ils n'auraientpaseu une chance,je les admiraisparcequ'ils l'alaient cru et qu ils étâientprêtsà agir quand même, maisils sont fous. Quant aux loubards engages, ih flippaientaussi,desfoisdâns la bagâneilsy lont \raimenr... C'esttou, jours moi qui me fait casser la guelLle, sur scène,personnene r€ùt le salerôle,c'est trèsdur de rrouverdespartenaires.Encc re les mecs,ils sont d'accordpour se foutreà poil €ty aller,maislesgonzesses. c'esttrèsdur d'en trouver.Mêmeles punks : il faut qu'ellessoienrbourrées pour se laisserbousculeret liolenrer. Maisbourré, tu ne pell\ pasarsurerle spectacle.Tu risquestrop d'accidents. I{on ex. Lisâ Suckdogarâit trop bu, une fois,elleesttombéeraidesurlâ tête... "C'est comme pour les races,moi j auaquetouteslesracesipârceque ciest de là quenait le racisme. alorsjedis'lâle Négro,Bicot maisaussisaleBlancpour, n", man lesmecsils ne comprennent pas que t1on attaqueest généralisée, ils ne retiennentque "va mettre ta gandourâ, ton sarouel",et ils leulent re casserIa gueule.Et commeil y a mon numérode téléphonesur mesdisques, lesNTM, par exemple,m'ont appelétoure une nuir Gêrogerageaêtê 0Âpan, lôbêl Vls A V i s ) : 3 eÛ o l v ê à l â F N A C (plu3.h€4 provo. et maturbâtion, vêrsion râdicàur iâpon.it, GÆ ru..èi undêrgrôund. Power To Thê People(Hong Kond, Pa! lè. mêillêur!, m.i. la Chinê 3ê révêillê ênfn, Pàni Smirh ên .hi.oir. Co3te3: "Têrminator Moulè", L. baisèselon Coitei,.otrê hér6, Inrultêr, brâillément3êt pete ên touj gênrei, l-esvideos de C6tej lâi$entpantoir, S m ê l lA n d Q u i m : ' r i i 3 3 ûélodièr et fant smêr dêtârés polr unê iêune icène ùnderaround.n!lai3ê ên plêin boom. 54 ^vR'r 'Êe. pour me dire : on râ te casser la gueule,tu væ y pâ5seret tou!. Heureurement ma gueulen'est pr-sconnu€ à SainËDenisI ArL,( USA,on ne peutpasjouerdans le sud. maisà NewYork. en Califomie, il l a plein de sallespoul punk destroy.Aujapon aussiça marchetrèsfor! er en Belgique, Hollânde,A]lemâgneet lespays nordiquesaussis'ymettent... "Commentje suisarrivéIà ? On selaissepiéger,c'estpetit à peût, tu joues Led Zeppelinar,ecton franginet puis,lui, il fait dentai' re, il Jarrête,maisroi, ù esûré, tu continues,tu faccroch€s,c'est commeune drogue,tu peu plus r'arrêter,et par érapes, iu pousses, Iu conIinues...Les maisonsde disques,ellesrn'onrjeÉ ou âlors de tempsen temps,il y avâit un m€c que ça démangeait, ii loulait sortir mes trucs et au dernier momeût, il alait pas les couilles. Pire,ils'enïoulait. "De loute façon,il I a des milliers d'ârtistesunderground,par la télé et lesjournaux, tu vois rien, une centainede groupes,zéro,il I en a mille autres,pour rousles goûrs, maisqui ne croisentjamais la mode, alors ça ne passepas, c'est décalé, pascompris...Mêmeen radio çâ re passepar. A Radio Libertaire, le mec qui nl'a programmé, ça a été fini pour lui, moi,je couleune émission, c'eslpaspossible, çacoince. rappers,je les ai atÉqués,jeleur "Les €n \,orLlais : copieurs d Américains. Vais en même temps,j'adnirais, ils éBientcommemoi, ils ont commencé a1€cun magnétodansleur charnbre, dansleur banlieue,maisil ont croisé lamode,ils y sontarri\és... .L'underground,dit Costes,c'estdur, maisc estresterlibre, à fond, tu faisce que tu !ell\! personnenia rien le droit de dire, tu es le chef.Les décisions finales,c'esttoi, pasd'obstacle,moije crois à ca, commânderjusquau bout, décider,d'âilleursj'y lais à fond. C'est rrai commedânsla !ie, rout Ie resteest écrit.filtré, trié. Moi, c'estbrut comme c est touslesjours,liolence,insulres, c'estphNfort. "C'estpdce quec'estuaiquec'estinsup portable etje \ais le plus loin possibte.Je me rouI desautes,je nejugepas,maisj€ vise1âlégendepour moi, aprèsma morr on sesouliendra. J'I cron." Jeanhm Adrcsse .atakgueLrett : Van derLinden, l, rueFutnouze,93150 L'I h-Saint-Deùis,Fnn e. It { tr \ 1r v '.: li. I I I i \ -i irai'f;rit hon g{rûT,4rrû('rrl.1T.r.if . . ,I î l i r q : l u ii r a l ae 1l t l i r r l e d c l a n r ê n r r , ' . r i r r r l , " i : r r i i L";t it ll i-it l' un rte'r-.qi-o i it r.ti rl{lr-lr,-lt,{lr-issc r-ti.,I i. 55 ÀvRr! ,E,1