Rénovation et extension de l`école de Francorchamps

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Rénovation et extension de l`école de Francorchamps
Rénovation et extension de l’école de Francorchamps / Réunion de
consultation du 29 janvier 2015 relative aux deux années scolaires pendant
lesquelles dureront les travaux
Exposé de M. Patrice Lefebvre, Echevin de l’Enseignement
Mesdames et Messieurs, Chers Parents,
Je suis particulièrement heureux de pouvoir vous présenter ce soir les différents chapitres du
travail de préparation des deux prochaines années scolaires qui seront deux années de travaux. Je
serai un peu long, un peu technique aussi, et je m’en excuse, mais je souhaite vous donner une
information complète. Elle est nécessaire à la transparence du dossier et pourra, j’en suis certain,
éclairer votre réflexion à partir d’éléments qui ne vous ont pas été dits jusque-là. Je veux aussi
vous dire combien je me suis attelé à ce travail avec enthousiasme : quoi de plus motivant en
effet pour le vieux professeur que je suis de pouvoir apporter mon aide à assurer un long avenir à
l’enseignement de ma commune.
Introduction. « L’école est l’âme d’un village ». Cette expression est assez juste et l’Autorité
communale y souscrit si bien qu’elle a décidé de renforcer la vôtre d’école. Sauvegarder et
préparer le futur de l’enseignement à Francorchamps par de grands travaux, tel est l’objectif
politique dont la réalisation va débuter. Voilà pour demain. Je vous propose de réfléchir ce soir
au présent proche, c’est-à-dire à la période de transition un peu difficile qui est devant nous. Et
permettez-moi de consacrer cette réflexion à l’aspect humain : vos enfants doivent en être le
centre.
La période de transition sera un peu difficile en effet.
Nul ne repeint dans sa maison sans devoir transporter les armoires dans le garage.
Sauf qu’ici il ne s’agit pas d’armoires, mais d’enfants et du personnel qui les encadre.
Sauf qu’ici il n’y a pas de garage ; il faut en trouver un ailleurs ou installer un préfabriqué.
Sauf qu’ici il s’agit d’assurer deux années de scolarité, soit un tiers du parcours primaire, une
durée assez longue pour être déterminante dans la poursuite des études si elle est vécue dans de
mauvaises conditions. Quand les conditions matérielles de l’enseignement sont perturbées, c’est
au détriment de la progression des apprentissages, en particulier chez les élèves les plus fragiles.
Description. Mais avant d’entrer dans le vif du sujet, je souhaite décrire rapidement cette
nouvelle école qui sera mise à votre disposition en 2017.
En section primaire, les trois classes et la salle des professeurs du rez-de-chaussée auront été
modernisées ; elles seront surmontées d’un étage flambant neuf avec deux nouvelles classes, un
espace travaux de groupes avec centre cyber-média, bibliothèque, coin sciences, et un local de
direction. En section maternelle, les deux classes existantes seront rénovées, deux classes
supplémentaires et des locaux spécifiques auront été construits avec espaces puériculture, sieste,
psychomotricité, théâtre avec gradins, ateliers créatifs et cuisinette didactique. Un nouveau préau,
des sanitaires et un abri pour vélos auront été créés sur la cour de récréation. Le réfectoiregarderie aura été agrandi et modernisé par la création d’un sas d’entrée, d’espaces de rangement,
de nouveaux vestiaires-sanitaires. De plus, l’établissement sera conforme à la politique
d’inclusion adaptée aux différences de la personne : des aménagements le rendront accessible aux
enfants à mobilité réduite, tant en primaire qu’en maternelle. Toilettes, rangements, vestiaires et
ascenseur à 2 accès opposés pour desservir les différents niveaux sont prévus à cette fin. L’accès
aux différentes parties du bâtiment sera soit de plain-pied, soit en pente douce. Voilà les grandes
lignes de cette réalisation qui doit aussi répondre à la vitalité démographique de cette partie de la
commune : la possibilité d’accueil passera de 100 à 160 élèves. D’une structure déjà ancienne,
puisqu’elle date de 1958, nous allons faire un bâtiment modèle. Tel est l’engagement que nous
avions pris devant vous et que nous allons mener à bien.
Le coût. Le coût de ces travaux s’élèvera à 2473387 euros. Les subsides obtenus permettront de
couvrir 60% de cette somme (soit 1484032 euros) et l’intervention de la commune sera de
989355 euros. Le coût des honoraires de l’architecte ont été établis à 223783 euros. Le contrat de
coordination sécurité, déjà conclu, porte sur une somme de 18246 euros et celui de l’inventaire
amiante sur 1473 euros. C’est un effort financier considérable consacré au bénéfice de
Francorchamps. Un juste retour des choses, Francorchamps contribuant à tant d’autres projets
réalisés partout sur le territoire. Voilà ce qu’est notre Commune : un espace où s’organisent une
volonté collective et des solidarités visant à améliorer le bien de tous. Et ici, le bien de tous,
c’est l’éducation des enfants de Francorchamps.
Principes. La problématique qui nous occupe ne peut pas s’étudier sans s’appuyer sur quelques
principes solides. Je reviens d’abord sur l’expression « L’école est l’âme d’un village » qui, si
elle est juste, possède aussi un côté réducteur : elle n’exprime que le point de vue du village sans
envisager le cas où celui-ci ne pourrait assurer des conditions de sécurité et de confort suffisantes
aux enfants de son école. Or la sécurité est une priorité absolue. Ni les désagréments qui vous
seront imposés, ni les intérêts privés, ni les coûts demandés à la collectivité, ni l’identité du
village, ni les considérations politiques ne peuvent s’imposer à cet impératif. Je veux dire ici un
mot à propos des enseignantes et des gardiennes et de la tâche qui est la leur. Ne sont-elles pas un
peu oubliées ? Il faut pourtant prendre en compte leur lourde responsabilité dans l’exercice direct
de cette sécurité. C’est entre leurs mains que vous déposez chaque matin vos enfants en leur
confiant la mission de veiller sur eux aussi bien que vous le faites vous-même. Et elles le font
avec une attention de tous les instants que je crois trop peu reconnue dans les discussions qui
vous animent. Il est en tout cas absolument impensable de les placer dans des conditions telles
que cette tâche primordiale serait compliquée ou fragilisée. Retenez aussi ceci : face à ce
déménagement, la Commune est soumise à des obligations tant légales que morales qui se
résument de la manière suivante : assurer la SECURITE, le CONFORT et la QUALITE DE
LA SCOLARITE. Ces obligations collectives forment les droits INCONTOURNABLES des
élèves. Nul ne peut s’opposer à cela ni demander d’en diminuer l’importance.
Nous devons cependant admettre que l’exercice de ces obligations et de ces droits collectifs dans
les circonstances particulières qui nous attendent peuvent ne pas correspondre aux souhaits ou à
l’organisation des familles concernées.
Comme l’a confirmé le sondage que vous m’avez envoyé, votre préférence en matière de
localisation géographique de l’école d’attente va à votre village. C’est un élément dont il sera
tenu compte. C’est d’ailleurs pourquoi je l’ai inscrit à cette place de l’exposé. Mais il ne sera pas
seul à nous guider. Je voudrais rappeler aussi ce droit des parents à choisir librement une école
et à en changer à certaines conditions. Vous pourrez donc demander à user de ce droit si, par
exemple, vous trouvez pénible que votre enfant prenne le bus pour aller à Stavelot. Vous pourrez
faire de même si l’idée qu’il passe 6 heures inconfortables chaque jour dans un conteneur vous
est insupportable. A l’inverse, vous pourrez souscrire à la décision qui devra être prise en vertu
des obligations que je viens d’énoncer et collaborer en confiance à son aménagement. Je vois
trois avantages à cette attitude favorable : elle se fera sous le regard des enfants et en deviendra
alors exemplaire et rassurante ; elle participera à la sauvegarde de l’école en évitant de
l’affaiblir ; elle resserra les liens entre les différentes composantes de la communauté éducative
autour du projet. Il y a là un choix qui vous appartient. Si la décision de la Commune sera guidée
par des obligations, vous avez quant à vous un choix réel de soutenir le projet, ou pas.
Cette manière d’aborder la problématique permet d’écarter toute confrontation entre vos motifs
personnels éventuels et les obligations globales du Pouvoir Organisateur. Cette confrontation, je
la refuse même, dès lors que la pertinence des positions divergentes est reconnue et que chacun
peut choisir en toute responsabilité le chemin qui s’impose à lui. Il n’y a pas d’un côté un
méchant Collège conduit par un échevin machiavélique qui veut arracher l’âme d’un village et de
l’autre des parents victimes d’un drame terrible. Il y a seulement des difficultés limitées,
imposées à tous par la nécessité de rénover une école, difficultés que l’on peut dépasser ensemble
ou pas.
Démarche. La démarche que nous avons suivie a d’abord été administrative. La commune a fait
accepter le dossier de rénovation tout en dégageant parmi ses fonds propres le million d’euros
nécessaire. Elle est alors entrée dans le volet pédagogique afin d’assurer la poursuite de la
scolarité pendant les travaux. Comme vous allez l’entendre, toutes les possibilités à ce sujet sont
examinées et, contrairement à ce que certains se sont crus autorisés à vous écrire, aucune
conviction n’est formée. Conscient que l’enjeu de ce déménagement est avant tout humain, je
mène une réflexion prudente en refusant de la laisser dériver sous la pression ou la menace. Il
n’était pas possible de donner des réponses définitives avant que toutes les données soient
réunies. Quant à l’agitation d’impatience créée parmi vous avec des rumeurs et des annonces
prématurées de désinscription, je la regrette. Et même j’en condamne les excès. Ils sont contraires
au destin de l’école et néfastes aux activités privées d’accueil temps libre organisées dans le
village. Via le bulletin communal, vous avez été informés de l’évolution et du succès du dossier
administratif. Relativement aux deux solutions en réflexion au plan pédagogique, j’ai mené une
information plus précise dès que cela a été nécessaire par un courrier et par la publication dans
les informations communales d’une communication au conseil communal. J’ai aussi envoyé deux
avis à l’Association des Parents en la priant de remplir son rôle d’information en vous les
communiquant à tous. L’instruction du dossier prévoit aussi la réunion de ce soir qui va nous
servir à écouter directement vos avis, vos suggestions et vos questions. Elles nourriront notre
réflexion. La décision devrait être prise par le Collège dans peu de temps car, si nous sommes à 7
mois de la prochaine rentrée, beaucoup de choses devront être mises en place. Aussitôt prise,
cette décision vous sera communiquée. Nous passerons ensuite à la résolution concertée des
aspects pratiques. Le conseil communal sera quant à lui invité à voter les budgets nécessaires à
couvrir le coût du déménagement. Un élément récent encore : un appel téléphonique donné hier
au Fonds de Bâtiments scolaires m’a appris que le dossier serait approuvé fin avril. L’étude du
chantier pourra alors débuter.
Première lecture du dossier. L’approche initiale était la suivante : on plaçait quelques conteneurs
sur le parking de l’église et le tour était joué. C’eût été trop simple, évidemment. A l’examen du
site et via différents contacts pris auprès d’enseignants qui ont travaillé dans ces conditions, cette
solution ne m’a pas semblé rencontrer tous les impératifs requis de sécurité, de confort et de
qualité d’enseignement. J’ai fait part de mon insatisfaction au Collège et cherché une solution
de repli qui pourrait se tourner vers un bâtiment adapté s’il était plus sûr et plus confortable.
Il y en a un qui s’imposait, tout proche : l’ancienne maison communale. Elle conviendrait à
recevoir une classe maternelle supplémentaire et la garderie, moyennant une sécurisation de
l’espace extérieur et la création d’un espace récréation. Les petits seraient ainsi préservés : ils
pourraient déménager sans voyager. De plus, le village les garderait en son sein avec la
bienveillance et l’animation qu’ils suscitent. L’étude sur la sécurisation du bâtiment a été
entamée par M. Fabien Legros, Echevin des Travaux et je sais pouvoir compter sur sa
compétence et sur celle de ses services qui ont déjà été très utile dans ce travail de préparation.
Pour les plus grands, deux options sont sur la table : celle des classes conteneurs, qui n’a jamais
été abandonnée, et celle du bâtiment adapté qui a fait l’objet de deux demandes. Il y a deux
solutions de ce côté.
Les classes-conteneurs et les sites. Contact a été pris avec une société spécialisée dans les
conteneurs hospitaliers et scolaires et je vous avoue que le matériel qui nous a été présenté est
plus favorable que l’image que j’avais reçue initialement. Ils doivent pouvoir accueillir les
classes concernées, composées d’une 20aine d’élèves chacune, plus un de plus petites dimensions
indispensable au dédoublement des cours philosophiques. Plus un bloc pour les toilettes séparées
et adaptées. Plus un bloc de grandes dimensions (env. 70m2) pouvant servir de salle de
gymnastique, de réfectoire et de préau d’hiver, puisque le village ne dispose pas d’une salle
commune à laquelle on pourrait adosser cette école temporaire. La norme de confort étant de + ou
– 2m2 par élève en classe, la superficie doit avoisiner les 260 m2, auxquels il faut ajouter un
espace récréation suffisant. Ici, la norme est de 4m2/élève. Soit un total d’environ 450/500m2
disponibles au sol. Les sites proposés doivent donc être suffisants vastes. L’équipement intérieur
doit comprendre un tableau, un lave-mains, des appareils de chauffage de préférence électriques.
Le conteneur doit être bien isolé, bien aéré, éclairé de lumière naturelle pour éviter le
confinement et le sentiment d’oppression. La sécurité intérieure de l’équipement électrique et
celle relative à la résistance au feu doivent être aux normes.
Bonne nouvelle : cela existe : on peut atteindre un degré suffisant de confort et de sécurité
intérieure. La sécurité extérieure dépend quant à elle de la configuration et de la salubrité du site,
des obstacles physiques à placer autour des bâtiments, de l’aménagement de la voie d’entrée, de
la proximité de la circulation automobile, de la proximité et de la facilité des parkings. Je rappelle
que l’automobile est un des facteurs les plus accidentogènes de l’espace scolaire. Il faut
évidemment un endroit calme, propice à l’étude.
En compagnie du représentant de cette société spécialisée, j’ai de plus examiné sur le terrain les
sites proches disponibles. Voici ses constatations.
Le parking sous le cimetière est de dimensions suffisantes mais sa déclivité imposerait des
travaux préparatoires importants et coûteux, des fondations et des piliers de soutènement
notamment. L’espace récréation serait tout proche de la route.
En raison de la proximité des habitations et d’un garage, le parking de l’église est de dimensions
insuffisantes, sauf si on colle les installations contre l’entrée de l’église, que l’on rogne dans le
talus d’un côté et que l’on abatte les plots de béton et l’extrémité du muret de l’autre. Mais ce
serait très confiné, l’accès au chemin vers le presbytère serait impossible, d’éventuelles
interventions des pompiers difficiles et l’espace récréation insuffisant.
Installer les conteneurs dans la rue Goedert comme on le fait des baraques foraines est
impossible : elle est trop étroite et trop courte. Même pour la moitié des bâtiments, le
confinement serait extrême.
L’avis du spécialiste est par contre tout à fait favorable à une vaste prairie disponible en bordure
de l’impasse Bordet. L’espace est accessible, suffisamment grand et calme, naturellement
sécurisé par son éloignement par rapport à la route, par la tranquillité de l’impasse et par une
solide haie vive. Le terrain est assez plat ; il faudrait l’empierrer. Une solution devrait être
trouvée pour l’évacuation des toilettes.
La conjugaison des conteneurs que je viens de décrire et de ce terrain prend place dans les
solutions envisageables. Je voudrais souligner ici l’attitude exemplaire de Mme Marquet, la
propriétaire de ce terrain. D’abord parce que, lors de notre rencontre, elle a exprimé à plusieurs
reprises l’importance qu’elle accorde au sort des enfants. Ce qui a renforcé ma détermination à
les mettre au centre de tout. Ensuite parce qu’elle a 89 ans. Elle vit dans une cour, au bord d’une
impasse paisible, et les fenêtres de son salon donnent sur cette prairie qu’elle nous propose quasi
gratuitement. Elle sait que si cette proposition est acceptée, son environnement et sa tranquillité
vont être perturbés pendant 2 ans. Par intérêt pour vos enfants, elle accepte pourtant les
désagréments que cela va lui occasionner. Elle a 89 ans ! Voilà qui est à méditer.
Une dernière possibilité serait d’installer deux conteneurs à côté de l’implantation de Ster et un à
côté de celle de Hockai. On resserrerait l’établissement sur 2 sites mais l’espace manque et où
l’on serait, faut-il le dire, trop à l’étroit. On modifierait aussi la structure de l’école, structure qui
est soumise à autorisation. Pour l’instant, elle prévoit des classes regroupées. Si on les rassemble,
on devrait créer des classes uniques. Et à la fin des travaux, il faudrait reprogrammer les classes
doubles. Cependant, si les normes ou le nombre d’élèves venaient va changer, puisque planent
des menaces de désinscription, la reprogrammation pourrait être refusée. Il faudrait alors ramener
les classes uniques à Francorchamps et l’enseignement primaire à Ster et à Hockai disparaîtrait !
Une implantation dans le bâtiment du circuit ou dans un de ses parkings a été écartée en raison du
bruit généré par les activités qui s’y déroulent du printemps à l’automne.
Un bâtiment adapté (1). Le premier bâtiment retenu est celui de la section primaire de l’Athénée
de Stavelot. Il est né en 1953, comme moi ce qui, je le reconnais, ne plaide pas en sa faveur ! J’y
ai songé parce que je savais que des classes pouvaient y être disponibles, que les collaborations
entre différents réseaux d’enseignement sont aujourd’hui souhaitées et qu’il s’agit d’une petite
école, familiale et semblable à la nôtre. Une demande de faisabilité a été introduite auprès de
Mme la Préfète Julien qui s’est montrée favorable à cette idée. C’est elle qui a fait remonter cette
demande jusqu’à la Direction Générale de la FWB. Une réponse positive en est venue : cette
solution est possible. Le bâtiment est établi en bordure de l’avenue des Marlennes avec la Haute
Levée toute proche. Assez de locaux équipés sont disponibles, comme aussi la salle de
gymnastique, les sanitaires, la cour de récréation, le restaurant scolaire. La sécurité intérieure est
aux normes, bien entendu. L’entrée se fait via un trottoir protégé par une porte unique et un
escalier qui mène au préau d’hiver. La cour de récréation donne sur l’arrière, elle est bordée par
le bâtiment lui-même, deux hauts murs et un talus qui lui donnent la configuration d’une cour
intérieure. L’inconvénient de cette possibilité est celui des trajets ; même si 5 km seulement
séparent Francorchamps et Stavelot, le déplacement serait plus long le matin. Le cas échant, le
coût du bus serait pris en charge par la Commune.
Pour couper court à d’éventuelles suppositions, je veux expliquer encore les raisons de l’accord
donné par la Fédération Wallonie Bruxelles. Retenez d’abord qu’il n’y a dans cette collaboration
aucun avantage direct pour l’Athénée : comme il ne s’agit pas de fusionner, il ne gagnera aucun
élève. Il devra au contraire partager ses bâtiments, revoir son organisation et même se serrer un
peu, ce qui ne va pas sans susciter là aussi quelques réticences.
Les avantages de la FWB sont plutôt à trouver dans 1°) la politique de rapprochement et de
coopération entre les réseaux 2°) la rationalisation dans l’utilisation des bâtiments, synonyme de
bonne gouvernance 3°) la solidarité au sein des composantes de l’enseignement officiel ; à
Stavelot, cette solidarité existe depuis les années 50, quand l’enseignement primaire communal à
Stavelot-centre fut confié à l’Etat ; le contrat moral signé à cette époque se poursuit aujourd’hui
et 4°) l’image positive donnée par un Athénée accueillant et ouvert. Quant à un éventuel avantage
que l’échevin retirerait de cette cohabitation sous prétexte qu’il termine sa trop longue carrière
dans la section secondaire de l’Athénée, il est imaginaire. Tout au plus cette idée lui a-t-elle valu
quelques grincements de dents supplémentaires. Et si vous songez à la concurrence les réseaux,
vous découvrirez que, en facilitant les travaux que l’échevin va piloter, l’Athénée où celui-ci
travaille permettrait à un « concurrent » situé à seulement 5 km de prendre un avantage en
matière de modernité et de capacité d’accueil…
Je voudrais encore vous rappeler l’avis de l’Inspection des Etudes : « Il me paraît raisonnable, écrivait M
l’Inspecteur Pirlot, de privilégier la solution (de l’Athénée), une véritable infrastructure scolaire étant
davantage un gage de sérénité tant pour les enseignants que pour les enfants. En effet, une telle structure
offre une stabilité à plus longue échéance et surtout couvre l’ensemble des besoins des élèves notamment
pour l’éducation physique. Donc, à mon sens, c’est bien la solution qu’il faut favoriser si l’Administration
de la FWB vous confirme sa décision. » On doit admettre que cet avis repose sur les diverses situations
qu’un inspecteur rencontre dans sa mission itinérante. Il a cependant été rendu avant que d’autres pistes
apparaissent.
Un bâtiment adapté (2) L’autre bâtiment envisagé est celui de la SWDE qui va être disponible
dans le zoning de Ster tout proche. L’annonce de ce départ, assez récente, a permis au Collège
d’introduire une autre demande de faisabilité qui a elle aussi été accueillie favorablement puisque
j’ai été invité vendredi dernier à visiter ce bâtiment récent, moderne, qui bénéficie d’une belle
lumière naturelle et est parfaitement sécurisé contre les intrusions et l’incendie. Il est composé de
deux parties : un vaste atelier chauffé et une partie administrative avec bureaux, salle de réunion,
réfectoire, cuisine, toilettes, infirmerie. Il y a aussi un bar mais je dois reconnaître que je n’ai pas
encore entraperçu l’utilisation pédagogique de cet équipement ! L’ensemble est fonctionnel :
l’atelier pourrait servir de préau intérieur et de salle de gymnastique alors que les 2 grands
bureaux, le réfectoire et la salle de réunion accueilleraient les classes entières et qu’un bureau de
plus petite dimension recevrait un cours philosophique. Resteraient deux bureaux et la cuisine
pour la salle des professeurs, la photocopieuse,... Autre question réglée : la salle qui servirait à la
gymnastique pourrait recevoir les clubs sportifs qui s’entraînent actuellement à l’école ! Le
bâtiment est ceinturé par un chemin asphalté en certains endroits suffisamment large pour les
récréations. Autre avantage important : l’ensemble est entièrement clôturé et des grilles ferment
les entrées. Il est facilement accessible par les bus et les voitures et même via le RAVeL tout
proche qui permettrait, pourquoi pas, aux plus grands d’y venir à vélo à la belle saison. Sa
position géographique est intéressante : il resserrait les implantations de l’enseignement
communal alors que l’Athénée les éloignerait. Il proposerait notamment à courte distance une
salle de gym pour les deux autres implantations. De plus, il appartient à l’espace
francorchamptois. L’inconvénient des trajets serait plus limité, le bâtiment se trouvant sur le trajet
déjà suivi actuellement chaque matin et chaque soir. Des demandes plus précises ont été
adressées à la SWDE.
Je ne m’étendrai pas sur les propositions du Paradis du Matelas et de La Bohème, des bâtiments
dont la mise aux normes scolaires serait difficile, sinon impossible.
Les coûts Le coût de la piste SWDE n’a pas encore pu être chiffré. La comparaison entre les
deux autres solutions est la suivante :
• conteneurs : 117735,63 euros
• Athénée : 50160 euros
Cette comparaison est établie pour les deux prochaines années scolaires.
Détails du coût des conteneurs (durée : 23 mois de location)
Location : 3280 euros/mois
Frais fixes (transport, grutage, installation) : 8451,75 euros x 2
Total TVAC 21% : 117735,63 euros
Somme à laquelle il faut ajouter les charges d’électricité, d’évacuation des toilettes,…
Mais elle peut être diminuée à partir des éléments suivants : 1°) deux conteneurs et un bloc
toilettes sont en vente dans une école de Spa. Le coût serait de 15000 euros. Ce matériel doit être
inspecté 2°) une surface commerciale donnant sur l’impasse Bordet serait à louer pour 450
euros/mois.
Détails du coût de l’Athénée (durée : 20 mois de location / 360 jours de transport)
Location : 600 euros par mois, charges comprises
Transport : 38160 euros, TVAC 6%
Total : 50160 euros
Conclusion
« … Instruire, c’est construire » a dit Victor Hugo.
Avec les travaux qui s’annoncent, à Francorchamps, nous allons construire pour instruire et je
voudrais vous demander de vous rassembler autour de cet objectif. Les deux années un peu
difficiles dont je viens de vous parler le seront certainement moins si tous répondent au souhait
exprimé par les enfants lors de la dernière fête de St Nicolas : la solidarité.
C’est avec ce mot que je veux saluer le personnel qui, par la voix de Mme la Directrice, annonce
avec loyauté, calme et détermination qu’il répondra présent et que, quelle que soit la décision
prise, il fera en sorte que la prochaine rentrée se passe dans les meilleures conditions. Le Collège
et moi-même serons à ses côtés.
Je remercie particulièrement Mme Anne Wetz et M. Raymond Kockelmann, nos deux conseillers
communaux de Francorchamps, pour leur aide à l’élaboration du dossier. Merci également aux
services techniques et à la cellule communale de l’enseignement avec laquelle Mme Anselme, M.
le Directeur général et moi-même travaillons chaque semaine.
Pour finir, si vous me demandez quelle est ma position, je vous répondrai qu’elle sera celle prise
par le Collège parce qu’elle offrira le meilleur équilibre entre les différents critères de
décision tout en restant RESPECTUEUSE DES ENFANTS, DU PERSONNEL QUI LES
ACCUEILLE et de leur SECURITE.
Je vous remercie de m’avoir écouté.
Patrice Lefebvre,
Echevin de l’Enseignement, des Villages, de la Jeunesse, des Sports et des Affaires sociales.