Vers un équipement culturel exemplaire
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Vers un équipement culturel exemplaire
Musée de Pont-Aven Dossier de presse Chantier du nouveau musée 2013 > 2015 Vers un équipement culturel exemplaire Sommaire 3Editorial du Président 4 Un chantier nécessaire 6L’histoire du musée 8 L’Atelier de l’Île, lauréat du concours d’architecture 10 L’annexe de l’Hôtel Julia, un bâtiment riche en histoires 14Le projet architectural : un musée plus grand, plus lisible, plus ouvert 22L’échéancier du projet 23Le plan de financement 24Le musée en chiffres 25Les informations pratiques Musée de Pont-Aven Adresse postale : 52 rue BAYARD CS 50 636 29 186 Concarneau Cedex Tél. 02 98 06 14 43 Fax. 02 98 06 03 39 [email protected] www.museepontaven.fr Estelle Guille des Buttes-Fresneau, Directrice des équipements culturels CCA Conservatrice en chef du Musée de Pont-Aven et du Musée de la Pêche à Concarneau Editorial du Président Toute jeune agglomération bretonne, Concarneau Cornouaille Agglomération (CCA) s’est dotée de nouvelles compétences lors de sa création le 1er janvier 2012. Les neuf communes rassemblées (Concarneau, Elliant, Melgven, Névez, Pont-Aven, Rosporden, Saint-Yvi, Trégunc, Tourc’h), ont eu a cœur de développer une politique culturelle dynamique, innovante et structurante s’inscrivant dans une perspective globale d’amélioration du bien-être de ses habitants. Dynamique : notre politique vise le développement de l’offre culturelle mais également le rayonnement économique du territoire. En ce sens, un équipement comme le Musée de Pont-Aven dans le giron de l’Agglomération depuis 2012, favorise autant l’apport de flux touristiques importants, qu’il contribue à l’attractivité et la renommée de notre territoire. Innovante : notre volonté est de construire une offre culturelle qui se différencie par sa qualité. Le nouvel équipement « Musée de Pont-Aven » aura, dans sa nouvelle configuration, un champ de possibilités et une capacité d’accueil d’expositions d’envergure nationale voire internationale qui bénéficieront directement à tous les habitants du territoire de l’agglomération. L’originalité de notre politique s’appuiera alors sur l’adéquation entre les contenus culturels offerts et les attentes de tous les publics. Structurante : il s’agit bien pour nous, en tant qu’élus représentants les citoyens, de faire que le Musée de Pont-Aven devienne pourvoyeur de lien social, qu’il constitue un marqueur identitaire sur le territoire dans le maillage si diversifié de la population. Le chantier du nouveau Musée de Pont-Aven s’inscrit, en toute légitimité, dans les valeurs d’actions et de service au public portées par CCA. La pertinence du projet s’explique ainsi par notre volonté de doter ce musée des conditions nécessaires pour répondre à ses missions fondamentales de conservation du patrimoine : conserver, restaurer, enrichir et étudier ses collections, pour ensuite les valoriser, les transmettre et les rendre accessibles au public le plus large. Enfin, la réussite d’un tel projet tient avant tout à la ténacité, la cohésion et l’enthousiasme des équipes du maître d’ouvrage et des maîtres d’œuvre, mais aussi aux soutiens financiers de nos partenaires qui ont, eux aussi, compris son intérêt : l’Etat et la DRAC Bretagne, le Conseil régional de Bretagne, le Conseil général du Finistère, le Député Gilbert Le Bris via la réserve parlementaire, et tous les contributeurs et mécènes qui ont participé à la souscription de la Fondation du patrimoine et de l’Association des Amis du Musée de Pont-Aven. Je leur adresse mes plus sincères remerciements. Jean-Claude Sacré Président de Concarneau Cornouaille Agglomération 3 Un chantier nécessaire Devenu trop petit et manquant de visibilité géographique, le Musée de Pont-Aven, premier musée au monde consacré à l’école de Pont-Aven et troisième musée des beaux-arts le plus fréquenté de Bretagne, est engagé dans un nouveau chantier destiné, d’ici 2015, à offrir aux touristes et publics locaux, un équipement culturel exemplaire sur le territoire breton. Depuis 2007, le projet du nouveau Musée de Pont-Aven gravit les échelons vers sa concrétisation. Ainsi, le Projet Scientifique et Culturel rédigé par la Conservatrice en chef, Estelle Guille des Buttes-Fresneau, qui a pour vocation de faire le bilan de l’existant et de présenter les perspectives et attentes pour le futur musée, a été validé en 2008 par le Conseil Municipal de Pont-Aven et la Direction des Musées de France (actuel Service des Musées de France). Une étude de programmation, conduite par le cabinet Pro-développement , devenu Ap’culture (Viroflay), a suivi cette étape dans le but d’élaborer les phasages du projet et une estimation budgétaire de sa réalisation. Le projet retenu par la municipalité de Pont-Aven est la réhabilitation de l’ancienne annexe de l’hôtel Julia, au centre ville. Ce bâtiment très imposant sur la place principale, constitue un lieu historique puisqu’il s’agit du site où résidaient les peintres venant à Pont-Aven à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle. Il bénéficiera d’une revalorisation devenue aujourd’hui nécessaire et le parti pris architectural préserve l’esprit des lieux. Les espaces dédiés à la conservation seront améliorés : réserves aux normes, salle pour entreposer le matériel muséographique, salle de mise en quarantaine. Les espaces du musée seront doublés et offriront des services plus étendus : salles des expositions temporaire et permanente agrandies avec une muséographie de qualité, librairie-boutique, point café et détente, salle de conférences et de réception, salle pédagogique destinée aux animations pour les enfants, un centre de documentation agrandi et modernisé, un espace paysager inspiré d’une œuvre de Charles Filiger conservée au musée... L’Atelier de l’Île est le cabinet d’architecture lauréat du concours. Le projet retenu à l’unanimité par les membres du jury de sélection constitue une réponse à la fois réaliste, originale, esthétique et fonctionnelle liée aux impératifs du site. 4 La validation des Avant Projet Sommaire (APS) et Avant Projet Définitif (APD) par la maîtrise d’ouvrage à la fin de l’année 2011 a précédé la validation du permis de construire. Les travaux débutent en juillet 2013. La SAFI (Société d’Aménagement du Finistère) a été choisie pour réaliser la maîtrise d’ouvrage déléguée tout au long du projet de réalisation. Le label « Tourisme et handicap » sera sollicité à l’ouverture du nouveau musée. Le 19 mai 2011, le jury du Concours d’architecture s’est réuni pour choisir le lauréat parmi 4 équipes pré-sélectionnées en janvier, à partir de 83 candidats internationaux. Le mot du Maire de Pont-Aven Vue du musée actuel depuis la rue Lomenech Après la longue démarche réglementaire de rédaction du Projet Scientifique et Culturel, d’étude de programmation et de leurs diverses validations, nous voici arrivés à la phase concrète du chantier de re-création du musée de Pont-Aven. Ce chantier exceptionnel pour notre ville, engage ses acteurs à relever trois défis majeurs : un défi culturel, un défi architectural et un défi financier. Un défi culturel tout d’abord car, comme tout musée, le nôtre a pour mission – en conservant des œuvres et en les montrant – de raconter l’histoire d’une révolution picturale qui est née à Pont-Aven, d’entretenir sa mémoire pour émouvoir et enrichir les visiteurs, mais aussi et surtout de faire découvrir le patrimoine aux habitants de notre territoire, et spécialement aux enfants, afin qu’ils se l’approprient et pénètrent un peu plus le destin des hommes… Un défi architectural aussi car l’imposante masse de l’hôtel de ville sera conservée pour respecter le bâti urbain de la place, mais alliera tradition et modernité en respectant toutes les règles d’usage nécessaires au confort, à la sécurité, à l’accessibilité et à l’intérêt du public. Un défi financier enfin car cette opération coûte très cher à notre territoire qu’à ce jour les fonds publics promis couvrent la moitié des 8 millions d’euros nécessaires et qu’il nous faut encore beaucoup travailler pour obtenir de mécènes la moitié du reste ! Même si nous sommes loin d’être au bout de nos peines, ce chantier reste une aventure passionnante dont nous savons que nous atteindrons un jour, le but. Isabelle Biseau, Maire de Pont-Aven 5 © Collection du musée de Pont-Aven L’histoire du musée Paul Gauguin, Les Laveuses, zincographie sur papier jaune - 1889. (Collection du Musée de Pont-Aven) Le Musée de Pont-Aven est inauguré le 29 juin 1985. Son objectif est de faire connaître la vie artistique de Pont-Aven, depuis les années 1860, et l’établissement d’une colonie d’artistes américains, jusqu’à la peinture bretonne du milieu du XXe siècle, et de développer un travail scientifique la concernant. Né sans collection, il rassemble aujourd’hui plus de 1300 œuvres et documents d’archives. La collection actuelle est essentiellement consacrée aux artistes de l’école de Pont-Aven mais présente aussi des artistes héritiers du style initié par Paul Gauguin et ses amis. 6 © Collection du musée de Pont-Aven © Collection du musée de Pont-Aven Paul Sérusier, Portrait de Marie Lagadu, Paul Sérusier, Intérieur à Pont-Aven, huile sur toile - 1888. huile sur toile - 1889. (Collection du Musée de Pont-Aven) (Collection du Musée de Pont-Aven) Le musée en quelques dates Août 1939 1953 1971 On assiste à un premier regain d’intérêt pour le passé artistique de la ville : le maire de Pont-Aven inaugure une plaque commémorative fixée sur l’ancienne Pension Gloanec rappelant le séjour fécond de nombreux artistes (Émile Bernard, Charles Filiger, Paul Gauguin, Paul Sérusier…). Cinquantenaire de la mort de Paul Gauguin. Une rétrospective est organisée avec, pour point d’orgue, le prêt exceptionnel de La Belle Angèle, tableau alors conservé au Musée du Louvre. « La Société de Peinture de PontAven », présidée par Bertrand Queinec, se substitue à la précédente association. Elle est elle-même désormais rebaptisée « Association des Amis du musée de Pont-Aven ». Parallèlement à ce geste symbolique, les salons de l’Hôtel Julia accueillent une exposition consacrée à Gauguin et au groupe de Pont-Aven. 1960 Création de « L’association des Amis de Gauguin », présidée par Maurice Malingue. Son ambition est d’organiser une exposition par an à l’hôtel de ville, afin de valoriser l’esprit de l’école de Pont-Aven. Automne 1984 Le projet de création d’un musée prend réellement corps et les travaux de construction et d’aménagement de l’établissement débutent. 29 juin 1985 Inauguration officielle du Musée de Pont-Aven. 7 L’Atelier de l’Île, lauréat du concours d’architecture L’équipe de L’Atelier de l’Île devant les planches présentant le projet. L’Atelier de l’Île est fondé en 1986 à Paris, à l’occasion du concours de la Bibliothèque Départementale de Prêt de la Dordogne à Périgueux, pour lequel ils sont lauréats, en association avec Bernard Cavalié, paysagiste. En 1999, l’atelier ouvre un deuxième pôle architecture et paysage dans le grand Ouest (Brest et région). En 2005, L’Atelier de l’Île se regroupe avec SORETEC (AMO, HQE…) : une étape supplémentaire est franchie, avec le déménagement et le rassemblement dans une même agence de plusieurs complémentarités et compétences autour de l’acte de construire. Attaché à la diversité des exercices de la profession d’architecte, à l’association des spécialités et des complémentarités, l’atelier a participé depuis cette date à de nombreux projets que ce soit en maîtrise d’ouvrage, architecture, muséographie, scénographie, urbanisme, aménagement urbain, paysagisme ou conseil… Cette pratique affirmée du travail pluridisciplinaire, du travail en équipe, s’effectue, en particulier, en interne avec les compétences en paysage, conseil, urbanisme ou en muséographie, mais aussi avec des partenaires d’autres disciplines (éclairage, design, graphisme, technique, économie,…) avec qui l’atelier a su approfondir et développer des relations étroites et régulières. 8 Leurs références L’équipe Maîtrise d’œuvre de musées Dominique BRARD, né le 29 décembre 1953 Architecte d.p.l.g Diplômé DPLG à Paris, Tolbiac en 1983. Compétences particulières : > scénographe, muséographe > programmateur architectural de musées > enseignant à Paris, Val de Seine > architecte urbaniste conseil de la ville de Rennes > Restructuration du pavillon Amont, musée d’Orsay, 2011 > Galerie de l’évolution, Museum Bruxelles, 2009. > Aménagement de 6 salles de peintures (peintures nordiques), aile de Rohan au musée du Louvre, en association avec I.M.PEI, 2001. > Réaménagement de la section archéologique du musée Carnavalet, à Paris, 2001. Scénographie d’expositions > E xpressionnisme, Cinémathèque française, 2007 omère, Bibliothèque Nationale >H de France, Paris, 2007 > Rodin – Carrière, musée d’Orsay, Paris, 2006 > L e Théâtre de l’œuvre, musée d’Orsay, Paris, 2005 > E tienne-Jules Marey, musée d’Orsay, Paris, 2004 ector Berlioz, Bibliothèque >H Nationale de France, Paris, 2003 eorges Méliès, fondation EDF >G Electra, Paris, 2002 L’Atelier de l’Île Brest 13 rue de Kérabecam 29200 Brest Tél. 02.98.43.07.28 [email protected] L’Atelier de l’Île Paris 3 rue Dagorno 75012 Paris Tél. 01.48.06.22.00 [email protected] www.atile.fr Olivier LE BRAS, né le 9 novembre 1956 Architecte d.p.l.g Diplômé DPLG à Paris, La Villette en 1982. Compétences particulières : > bâtiments publics, enseignement > réhabilitation > architecte (sécurité) de la ville de SaintBrice-sous-forêt (près de Sarcelles dans le département 95) Marc QUELEN, né le 18 juin 1956 Architecte d.p.l.g Diplômé DPLG à Paris, La Villette en 1983. Compétences particulières : > responsable de l’antenne brestoise logements > urbanisme, aménagements urbains, paysage > architecte de la Banque de France de Brest et de Quimper 9 L’annexe de l’Hôtel Julia, © Collection du musée de Pont-Aven un bâtiment riche en histoires L’Hôtel Julia Un hôtel réputé, une clientèle très artistique et son annexe. Julia Guillou (1848-1927), fille d’un meunier originaire de Quimperlé et d’une crêpière de Baye, a donné son nom à l’hôtel qu’elle dirige de nombreuses années, faisant de ce lieu un incontournable de Pont-Aven. Né en 1848, à Pont-Aven, elle fréquente l’école des religieuses de Riec où elle apprend sans doute à lire et écrire. Le « Grand Hôtel » de Concarneau l’emploie pendant dix ans, ce qui lui permet d’acquérir les connaissances du métier. Quittant Concarneau en 1870, elle remplace la propriétaire de l’hôtel des Voyageurs, Mme Feutray, pendant son absence. A son retour de voyage, cette dernière met fin à ses jours et les pensionnaires, satisfaits de ses services, demandent à Julia de prendre la suite. Grâce à un emprunt, elle acquiert l’hôtel. Sa clientèle se constitue en grande partie parmi les peintres américains et anglais qui fréquentent Pont-Aven depuis les années 1865. La réputation du lieu, de sa table et de son hôtesse aimable et gentille se répand rapidement. (Collection du Musée de Pont-Aven) 10 © Collection du Musée de Pont-Aven Julia Guillou. (Collection du Musée de Pont-Aven) © Collection du musée de Pont-Aven Salle à manger de l’Hôtel Julia. (Collection du Musée de Pont-Aven) Construction d’une annexe prestigieuse En 1881, l’acquisition d’une maison en toit de chaume de l’autre côté de la rue lui permet d’envisager la construction de la première partie de l’annexe de son Hôtel Julia, l’actuelle partie gauche du bâtiment. En 1900, la partie droite est construite et accueille la salle à manger (salle Julia), les cuisines et le bar (salle Gauguin), les chambres et les ateliers occupent les étages. L’ensemble devient officiellement « L’Annexe de l’Hôtel Julia ». En 1905, un voyageur anglais, Francis Miltoun, fournit une description de l’Annexe de l’hôtel Julia : (Source : Miltoun, Rambles in Brittany. Duckwood & Co London, 1905) « La modeste petite pension campagnarde qui constituait l’hôtel initial a maintenant un voisin magnifique construit avec une armature d’acier comme un gratte-ciel de Chicago et resplendissant de mobilier moderne avec chaises, fauteuils de cuir, électricité, sonnettes électriques, eau glacée, thé dans l’après-midi, whisky écossais et tous les supers raffinements de la civilisation du XXe siècle » 11 © Collection du musée de Pont-Aven Salle à manger de l’Annexe de l’Hôtel Julia (actuelle Salle Julia). (Coll. du © Collection du Musée de Pont-Aven Musée de Pont-Aven) Le grand salon, aujourd’hui salle des mariages, communique avec la salle à manger (salle Julia actuelle). La réception, le bureau et le petit salon privé de la propriétaire occupent l’auditorium de l’ancien musée. De multiples panneaux de bois, décorés par les artistes séjournant à l’hôtel, recouvrent les murs. La clientèle est présente toute l’année et y descend souvent plusieurs semaines, accompagnée de domestiques. Des soirées, des concerts, des bals pour distraire les pensionnaires sont organisés par Mademoiselle Julia : « la bonne hôtesse ». L’hôtel offre de nombreux emplois aux habitants : laveuses et repasseuses, location de voitures et chauffeurs, etc. 1938, l’hôtel contraint de fermer Après 1915, la santé de Julia Guillou se dégrade. C’est sa nièce qui reprend l’établissement à partir de 1917. La crise de 1929, les changements comportementaux des clients, ainsi que l’attrait d’autres régions ont raison de l’établissement qui se voit contraint de fermer en 1938. Le mobilier et tout ce que contient l’hôtel, est vendu aux enchères. Un temps donné, il est question de l’achat pour le transformer en hôpital cantonal. La Seconde guerre mondiale Menu original du 18 novembre 1914 et carte publicitaire de l’Hôtel Julia. (Coll. du Musée de Pont-Aven) 12 Lors de la Seconde guerre mondiale, 205 réfugiés du nord occupent l’hôtel alors vide. Des paillasses et des couvertures sont envoyées par la Préfecture tandis que les habitants apportent ce qu’ils peuvent. En juillet 1940, les réfugiés repartent ou se relogent chez l’habitant. Les Allemands occupent l’hôtel. Puis, les Forces Françaises de l’Intérieur réquisitionnent l’hôtel vandalisé pour en faire une infirmerie. Restées peu de temps, ce sont finalement les personnes âgées de l’hospice de Quimperlé qui y sont transférées à la fin de l’année 1944 et s’y entassent dans une grande promiscuité. En 1945, des prisonniers de guerre et des déportés arrivent en repos ou convalescence. 1946, le bâtiment devient communal En 1946, la commune acquiert l’hôtel pour y installer les services de la Mairie au prix de 3 millions de francs de l’époque. Des travaux d’aménagement sont alors réalisés. Le salon devient la Salle des mariages et du Conseil Municipal. La Salle Julia sert de salle pour les bals, de bureau de vote. Le premier étage reçoit les services administratifs : secrétariat, bureau du maire, cadastre, perception, contributions indirectes. Il y eut même une salle pour la consultation des nourrissons. Le second étage est occupé par un bureau des affaires maritimes. Les troisième et quatrième étages accueillent des appartements de fonction destinés aux employés communaux, postiers, garde maritime, instituteurs, inspecteur primaire, concierge et employés d’autres administrations. L’aile latérale (partie du fonds permanent de l’ancien musée) abrite au rez-de-chaussée la justice de paix et à l’étage habitent des enseignants. L’espace de l’ancienne Salle Gauguin (bar et cuisine de l’hôtel) était séparé par un couloir. Une cantine scolaire et une auberge de jeunesse estivale y sont installées à partir de 1953. Quant à la cour intérieure, des douches municipales y fonctionnent de 1957 à 1983. A partir de 1949, la salle de l’ancien Foyer des meunières (cour intérieure) a été utilisée pour l’enseignement des Arts Ménagers et Agricoles pour les jeunes filles. La création du musée municipal En 1953, cinquantenaire de la mort de Paul Gauguin, la première grande exposition de peinture sera présentée dans la salle des mariages. A cette occasion, le Louvre prête le tableau La Belle Angèle. En 1959, la Salle Julia accueille le premier festival de peinture de Pont-Aven. Une nuit de septembre 1968, des explosifs sont déposés par le Front de Libération de la Bretagne et engendrent des dégâts considérables dans le bâtiment. Jusqu’en 1984, les locaux du rez-de-chaussée sont loués à des artistes. Depuis 1973, l’idée d’abord d’une maison des expositions, puis en 1979 d’un musée, fait son chemin. C’est en 1981 que le Conseil Municipal décide de la création d’un musée municipal là où se trouvait le bureau de poste. 13 Le projet architectural, un musée plus grand, plus lisible, plus ouvert Lieu de mémoire et de réappropriation de l’histoire des peintres de l’école de Pont-Aven, le musée, dans son ancienne configuration, était devenu trop petit et manquait de visibilité. Aussi, le projet architectural du nouveau musée répond aux enjeux suivants : > Clarifier son positionnement dans l’espace urbain > L’ouvrir au maximum au public local > L’établir comme un véritable moteur économique et touristique du territoire de Concarneau Cornouaille Agglomération Concarneau Cornouaille Agglomération, CCA comprend neuf communes (Concarneau, Elliant, Melgven, Névez, Pont-Aven, Rosporden, Saint-Yvi, Tourc’h et Trégunc). En concertation avec le maître d’oeuvre, les axes prioritaires du travail des architectes sont : > le traitement de l’entrée principale et son interaction avec l’aménagement de l’espace public aux alentours > l’organisation générale des fonctions du musée > l’organisation du parcours muséographique de la collection permanente L’organisation générale du nouveau musée privilégie la clarté et la lisibilité des différentes fonctions du bâtiment afin de faciliter la déambulation des visiteurs. L’entrée du musée depuis la rue est rendue lisible par un accès large et ouvert sur la place qui se développe largement sous la salle Julia qui, elle, devient une salle de prestige. Le hall d’accueil met en scène un jeu de transparences et de reflets qui invite le visiteur à pénétrer dans le musée. 14 Entrée du nouveau musée depuis la rue. Façade principale. 15 L’extension contemporaine se fera sur cour Un bâtiment en retour d’aile sur cour, adossé au mitoyen ouest, est créé. Un jeu de niveaux garantit des hauteurs de présentation importante tout en gardant des jonctions de plainpied avec l’ancien bâtiment. Une vaste circulation verticale vitrée, ouverte et lumineuse est créée, favorisant ainsi une dynamique importante au cœur du projet. Cet aménagement constitue un véritable point d’appel des publics vers les espaces muséographiques. L’architecture du nouveau bâtiment est simple et minimaliste pour être au service des collections et de l’architecture existante. Un vocabulaire de lames de bois verticales enveloppe l’extension et se prolonge en toiture, en assurant la protection et le filtrage de la verrière, ainsi qu’une qualité de lumière naturelle zénithale pour les salles de présentation des expositions. Une répartition claire des fonctions du musée et une grande lisibilité du parcours muséographique Le rez-de-chaussée bas donne accès aux espaces exonérés de droits : l’accueil, la boutique-librairie, les expositions-dossiers, le centre de ressources et de documentation ; et aux espaces sous douanes : l’escalier menant aux salles d’expositions, les services administratifs, l’espace de détente, l’atelier pédagogique et la zone technique. 16 Coupe sur les espaces muséographiques regardant l’extension. Coupe selon les espaces d’exposition regardant la façade arrière de l’Hôtel Julia 17 Schéma fonctionnel du nouveau musée Les deux niveaux supérieurs regroupent les salles du musée. Ces espaces constituent le cœur et l’âme du projet. Les architectes ont affirmé leur volonté d’une présentation sur un même niveau avec un circuit en boucle accessible à tous en adéquation avec le programme muséographique. Ainsi, le premier étage accueille les expositions temporaires et, le deuxième étage, la collection permanente. Les espaces sont pensés pour créer une fluidité de circulation et permettre l’arrêt de plusieurs personnes et de groupes devant des œuvres importantes, sans perturber les visites individuelles. Les files porteuses sont conservées et homogénéisées de façon à permettre des enfilades claires au niveau des façades, tout en conservant la partition serrée évoquant les chambres d’hôtel. Les cimaises contemporaines, décollées du sol et du plafond, se glissent entre les murs anciens, révélant une faille centrale qui permet des vues filantes au travers de vitrines. 18 Libraire-boutique Atelier pédagogique Accueil Expositiondossier Espace détente Centre de documentation Rez-de-chaussée bas Plans de différents niveaux du nouveau musée Premier étage, Deuxième étage, niveau de présentation niveau des expositions temporaires du fonds permanent. 19 La muséographie Afin d’assumer certaines lacunes du parcours que connaît actuellement le musée, des dispositifs audiovisuels simples et efficaces sont prévus. La part belle est faite aux images et aux explications pédagogiques à l’attention des publics divers. Leur intégration est discrète, toujours liée au contenu. Ils seront simples et adaptés à tous les types de publics, notamment les personnes handicapées, âgées et enfants. Croquis des espaces muséographiques Coupe des espaces muséographiques Plan de circulation du nouveau parcours permanent 20 Le Jardin « Filiger » La cour intérieure du musée est traitée en jardin penté constituant à la fois une continuité avec le vaste hall d’accueil du rez-de-chaussée, et un espace de représentation, visible de la desserte des étages. C’est une sorte de jardin « coup d’œil » qui renvoie, dans ses lignes souples et le choix des végétaux représentatifs des paysages bretons (bruyères colorées, ajoncs, graminées…), aux lieux qui ont inspiré les peintres présentés dans le musée. La composition du jardin évoque le paysage de l’artiste Charles Filiger conservé au musée : Paysage rocheux, Le Pouldu. Rez-de-chaussée haut : Salle Julia, réservée aux conférences, vernissages et soirées privées. Charles Filiger (1863-1928), Paysage rocheux, Le Pouldu, gouache sur carton, vers 1891. Collection du Musée de Pont-Aven 21 L’échéancier du projet 2007 Rédaction du Projet Scientifique et Culturel 2008 Validation du Projet Scientifique et Culturel 2009 2010 Étude de programmation 2011 Concours d’architecture, Avant Projet Sommaire Avant Projet Définitif 2012 Dépôt du Permis de construire Début des travaux 2013 Travaux Chantier des collections et de restauration Printemps 2015 Ouverture au public Lancement du Chantier des collections Lors de la fermeture, l’équipe du musée s’attellera à des missions spécifiques : > Le chantier des collections : une campagne de bichonnage (nettoyage de la surface), restauration et d’encadrement des œuvres, la formalisation de l’inventaire informatisé, le conditionnement et le transport des œuvres dans des réserves externalisées le temps des travaux. > La rédaction de tous les supports d’information et de communication du musée en collaboration avec les muséographes (panneaux, textes, synopsis des outils multimédias et vidéos…) > La réalisation du catalogue inaugural > La préparation des expositions de la réouverture > La tenue de la boutique qui sera toujours ouverte pendant le chantier > La mise à jour régulière du site Internet > La communication sur le chantier > Les actions de médiation hors les murs > Le recrutement et la formation de nouveaux collaborateurs > La recherche de deux millions d’euros de mécénat > La collecte de nouveaux dons pour enrichir la collection 22 Le plan de financement Dépenses TRAVAUX HONORAIRES CONCOURS (Indemnités des équipes non retenues) ALÉAS, ÉTUDES COMPLÉMENTAIRES Recettes 5 870 000 € 954 150 € 60 000 € 1 305 850 € ETAT/DRAC 2 457 000 € CONSEIL REGIONAL 830 000 € CONSEIL GENERAL 1 000 000 € MAÎTRE D’OUVRAGE 1 873 000 € RESERVE PARLEMENTAIRE 30 000 € PARTENARIATS PRIVÉS Coût total des travaux HT 2 000 000 € 8 190 000 € 8 190 000 € Maîtrise d’ouvrage : Ville de Pont-Aven, puis Concarneau Cornouaille Agglomération Maîtrise d’ouvrage déléguée : Société d’aménagement du Finistère (SAFI) Maître d’oeuvre : L’atelier de lÎle Le mécénat L’objectif de 2 M€ en mécénat issus de partenariats privés a été fixé dans le plan de financement. Aussi, le musée entame une démarche de sollicitation de fonds privés pour contribuer à la réalisation de ce grand projet. Tous les donateurs (entreprises comme bienfaiteurs privés) pourront bénéficier du dispositif de la loi mécénat de 2003 : Lorsqu’une entreprise assujettie à l’impôt en France fait un don à un organisme d’intérêt général, elle bénéficie d’une réduction de l’impôt sur les sociétés ou de l’impôt sur le revenu, mais peut aussi bénéficier de certaines contreparties en communication et relations publiques. > Pour les entreprises, la réduction d’impôt est égale à 60 % du montant du don effectué en numéraire, en compétence ou en nature, et retenue dans la limite de 0,5 % du chiffre d’affaires H.T., avec la possibilité, en cas de dépassement de ce plafond, de reporter l’excédent au titre des cinq exercices suivants. Il est à noter que les mécènes sont soumis à des obligations déclaratives. > Pour les particuliers, la réduction d’impôt est égale à 66 % des sommes versées, retenue dans la limite annuelle de 20 % du revenu imposable. Une souscription publique sous l’égide de la Fondation du patrimoine et en lien avec l’association des Amis du Musée de Pont-Aven a été lancée en 2011 pour aider à la rénovation de l’ancienne annexe de l’Hôtel Julia. Les dons sont récoltés soit directement par la Fondation soit par le musée et donnent droit aux avantages fiscaux offerts par la loi mécénat de 2003. 23 Le musée en chiffres 1er musée au monde consacré à l’école de Pont-Aven 3e musée des beaux-arts le plus fréquenté de Bretagne avant les travaux 4 500 œuvres et documents inventoriés et numérisés 1 des 2 musées bretons retenu au Plan-musées* en région 2011-2013 1 674 m2 de surface utile dans le futur musée, soit plus qu’un doublement par rapport à l’ancien musée 70 à 100 000 visiteurs attendus à la réouverture * Plan-musées en faveur des musées territoriaux et des petits musées nationaux qui mobilise près de 70 millions d’euros en tout. Il permet de soutenir 79 projets sur l’ensemble du territoire, soit en moyenne 3 projets par région. 1er pôle muséal de Bretagne avec le Musée de la Pêche à Concarneau 24 Les visuels de ce dossier, ainsi qu’une sélection plus large, sont disponibles pour la presse Contact : Pour toute utilisation, nous vous demandons de bien vouloir veiller au respect des crédits photographiques. Estelle Guille des Buttes-Fresneau, Directrice des équipements culturels CCA Conservatrice en chef du Musée de Pont-Aven et du Musée de la Pêche à Concarneau Vous pouvez demander les visuels par mail : ou par téléphone : 02 98 06 14 43 Nathalie Floc’h, assistante de direction ou à Camille Armandary, référente communication [email protected] [email protected] Pour chaque visuel du projet architectural merci d’indiquer le crédit suivant : © Musée de Pont-Aven, réalisation L’Atelier de l’Île. possibilité d’accueillir les journalistes sur rendez-vous Musée de Pont-Aven Place de l’Hôtel de Ville 29930 Pont-Aven Tél. 02 98 06 14 43 Fax. 02 98 06 03 39 [email protected] www.museepontaven.fr Adressez vos correspondances à : Musée de Pont-Aven 52 rue Bayard - CS 50 363 29 186 Concarneau Cedex Quimper Pont-Aven Rennes Lorient Accès RN 165, Gares TGV : Rosporden ou Quimperlé, aéroports : Lorient ou Quimper Partenaires financiers publics : Mise en page > David Yven Les informations pratiques