AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE
Transcription
AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE
AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) BATIMENTS L/M/N Nicolas ALQUIER Mathieu BONTE Thomas CALMET Lucas DUGRENOT Coralie GARCIA Renan GUILLOU Master 2 Génie de l'Habitat Florence JEANTICOU Aurélien LAGORCE Michel LAMOTE Jean-Rémy MARTINEZ Alexandre MONTELS Benoit MONTELS Année 2010/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) TABLE DES MATIERES AVANT-PROPOS 1 1. GENERALITES 2 1.1 CONTEXTE 1.2 LE LYCEE EN QUELQUES CHIFFRES 1.3 LOCALISATION GEOGRAPHIQUE 1.4 BATIMENTS ETUDIES 1.5 CLIMAT TOULOUSAIN 2 2 2 3 5 2. ORGANISATION ET METHODE 6 2.1 METHODOLOGIE 2.2 PLANNING 2.3 FONCTIONNEMENT DU GROUPE 2.4 FICHES QUALITES 2.5 QUESTIONNAIRE 2.6 AFFICHE 6 8 8 9 9 10 3. ETAT DES LIEUX & CARACTERISTIQUES DES BATIMENTS 11 3.1 CARACTERISTIQUES DE L’ENVELOPPE DES BATIMENTS 3.1.1 PLAN DES BATIMENTS 3.1.2 LES PAROIS OPAQUES 3.1.3 LES PAROIS VITREES ET OUVERTURES 3.1.4 RECAPITULATIF DES SURFACES DEPERDITIVES 3.1.5 MASQUES SOLAIRES ET RELEVES SUR SITE 3.2 CONSOMMATIONS DE CHAUFFAGE 3.3 PLANNING D’USAGE 3.3.1 BATIMENT M 3.3.2 BATIMENT N 12 12 14 16 20 22 23 26 26 28 4. REGLEMENTATIONS 31 4.1 LA REGLEMENTATION DES ETABLISSEMENTS RECEVANT DU PUBLIQUE (ERP) 4.1.1 MISE EN RELATION DES BATIMENTS AVEC LA REGLEMENTATION DES ERP 4.1.2 DEGAGEMENTS 4.1.3 DESENFUMAGE DES CIRCULATIONS 4.1.4 CHAUFFAGE, VENTILATION, CLIMATISATION ET INSTALLATION D'EAU CHAUDE SANITAIRE 4.2 LE CODE DU TRAVAIL ET SON IMPACT SUR LE PROJET 4.2.1 VENTILATION ET THERMIQUE 31 31 32 32 32 33 33 Master 2 Génie de l'Habitat 2010/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) 4.2.2 ECLAIRAGE 4.3 LA REGLEMENTATION THERMIQUE DANS L’EXISTANT 4.4 ACOUSTIQUE 4.4.1 PROXIMITE AVEC LA ROUTE DE NARBONNE ET COULOIR AERIEN 4.4.2 ISOLEMENT ACOUSTIQUE STANDARDISE ENTRE DIFFERENTS LOCAUX 4.4.3 NIVEAU DE BRUIT DE CHOCS 4.4.4 NIVEAU DE BRUIT DES EQUIPEMENTS DANS LES LOCAUX 4.4.5 ACOUSTIQUE INTERNE DES BATIMENTS 4.4.6 ISOLEMENT ACOUSTIQUE DES PAROIS ET DES FAÇADES 4.5 ECLAIRAGE 4.5.1 NIVEAU D’ECLAIREMENT MOYEN EM 4.5.2 L’EBLOUISSEMENT D’INCONFORT 4.5.3 DEFILEMENT D’EBLOUISSEMENT 4.5.4 INDICE DE RENDU DES COULEURS 4.5.5 MAITRISE DES LUMINANCES POUR LE TRAVAIL SUR ECRAN D’ORDINATEUR 4.5.6 CONTROLE DE L’ECLAIRAGE 34 34 36 36 36 37 37 37 38 38 39 39 40 40 40 40 5. OBJECTIFS ET CONTRAINTES DE LA JOURNEE DE MESURE 41 5.1 ORGANISATION DE LA JOURNEE 5.2 LISTE DU MATERIEL UTILISE 5.3 DIFFERENTS TYPES DE MESURES 5.3.1 MESURES THERMIQUES 5.3.2 MESURES ACOUSTIQUES 5.3.3 MESURES D’ECLAIRAGE 42 42 43 43 44 47 6. RESULTATS DES MESURES ET ANALYSES 48 6.1 ACOUSTIQUE 6.1.1 BATIMENT M/N - SALLES DE COURS 6.1.2 BATIMENT M - CAFETERIA 6.1.3 BATIMENT N - BUREAUX RDC 6.1.4 BATIMENT L - CDI ET SALLE DES PROFESSEURS 6.2 ECLAIRAGE 6.2.1 BATIMENT M/N - SALLES DE COURS 6.2.2 BATIMENT M - CAFETERIA 6.2.3 BATIMENT N - BUREAUX RDC 6.2.4 BATIMENT L - CDI ET SALLE DES PROFESSEURS 6.3 EXPLOITATION DES DONNEES ENREGISTREES AU COURS DU TEMPS 6.3.1 BATIMENT M/N - SALLES DE COURS 6.3.2 BATIMENT M – CAFETERIA 6.3.3 BATIMENT N - BUREAU RDC 6.3.4 BATIMENT L – CDI ET SALLE DES PROFESSEURS 6.4 CARTOGRAPHIE THERMIQUE EXTERIEURE 6.4.1 BATIMENT M/N – SALLES DE COURS 6.4.2 BATIMENT L – CDI ET SALLE DES PROFESSEURS 6.4.3 CONCLUSION 6.5 CARTOGRAPHIE INTERIEURE DES BATIMENTS 6.5.1 BATIMENT M/N SALLES DE COURS 6.5.2 BATIMENT M - CAFETERIA 48 48 51 52 53 55 55 62 62 63 72 73 2 4 6 12 12 15 17 18 18 21 Master 2 Génie de l'Habitat 2010/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) 6.5.3 BATIMENT N – BUREAUX RDC 6.5.4 BATIMENT L - CDI 6.5.5 CONCLUSION 21 22 22 7. TRAITEMENT ET ANALYSE DES QUESTIONNAIRES 24 7.1 ETUDES GENERALES 7.2 THERMIQUE 7.2.1 BATIMENTS M/N – SALLES DE COURS 7.2.2 BATIMENT M – CAFETERIA 7.2.3 BATIMENT N – BUREAUX RDC 7.2.4 BATIMENT L – CDI ET SALLE DES PROFESSEURS 7.3 ACOUSTIQUE 7.3.1 BATIMENT M/N – SALLES DE COURS 7.3.2 BATIMENT M – CAFETERIA 7.3.3 BATIMENT N – BUREAUX RDC 7.3.4 BATIMENT L – CDI ET SALLE DES PROFESSEURS 7.4 ECLAIRAGE 7.4.1 BATIMENT M/N – SALLES DE COURS 7.4.2 BATIMENT M – CAFETERIA 7.4.3 BATIMENT N – BUREAUX RDC 7.4.4 BATIMENT L – CDI ET SALLE DES PROFESSEURS 7.5 QUALITE DE L’AIR INTERIEUR 7.5.1 BATIMENT M/N – SALLES DE COURS 7.5.2 BATIMENT M – CAFETERIA 7.5.3 BATIMENT N – BUREAUX RDC 7.5.4 BATIMENT L – CDI ET SALLE DES PROFESSEURS 7.6 ANALYSE DE QUESTIONNAIRES PROFESSEURS 24 24 24 24 25 25 26 26 26 26 26 26 26 27 27 27 27 27 27 27 27 28 8. SIMULATION THERMIQUE DYNAMIQUE 30 8.1 REPRESENTATION 3D DES BATIMENTS 8.1.1 REPRESENTATION DES BATIMENTS M17 & N16 8.1.2 BATIMENT L12 -"CENTRE DE DOCUMENTATION ET D'INFORMATION" 8.2 SIMULATIONS THERMIQUE DYNAMIQUE : CALAGE DU MODELE 8.2.1 HYPOTHESES DE SIMULATION 8.2.2 RESULTATS DE LA STD : BATIMENT M17 8.2.3 RESULTATS DE LA STD : BATIMENT N16 8.2.4 RESULTATS DE LA STD : CDI 30 30 36 38 38 40 42 43 9. PRECONISATIONS 47 9.1 PRECONISATIONS SIMPLE A METTRE EN ŒUVRE 9.2 IMPACT DES DIFFERENTES PARTIES DE L’ENVELOPPE 9.2.1 ISOLATION DES MURS PIGNONS 9.2.2 ISOLATION DES ALLEGES ET LINTEAUX DES MURS EXTERIEURS 9.2.3 ISOLATION DES MURS : PIGNONS ET MURS NE ET SO 9.2.4 ISOLATION DES MURS PIGNONS, DES MURS NE, SO ET DES POTEAUX-POUTRES 9.2.5 PLANCHER BAS 9.2.6 TOITURE TERRASSE 51 54 54 55 58 59 60 62 Master 2 Génie de l'Habitat 2010/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) 9.2.7 MENUISERIES 9.2.8 TOUT + MENUISERIES 9.2.9 RECAPITULATIF 9.3 SOLUTIONS PROPOSEES 9.3.1 MISE AUX NORMES, TEMPERATURE DE CONFORT ET VENTILATION 9.3.2 SOLUTION 1 = VMC DOUBLE FLUX, FENETRES 9.3.3 SOLUTION 2 = SOLUTION 1 + ISOLATION ALLEGE/LINTEAUX, VENTILATION NOCTURNE 9.3.4 SOLUTION 3 = SOLUTION 2 + ISOLATION TOTALE DE L’ENVELOPPE, VENTILATION, BRISE-SOLEILS 9.4 PRECONISATIONS POUR LA NOUVELLE SALLE DES PROFESSEURS 9.5 AMELIORATION DU CONFORT ACOUSTIQUE 9.6 AMELIORATION DU CONFORT VISUEL 9.6.1 PRECONISATION PROPOSEE SUR L’ECLAIRAGE DU CDI 9.6.2 PRECONISATIONS PROPOSEES POUR LES SALLES DE CLASSE ET LES BUREAUX 63 64 65 67 67 74 79 82 88 89 96 96 99 LISTE DES FIGURES 101 LISTE DES TABLEAUX 104 BIBLIOGRAPHIE 106 ANNEXES 109 Master 2 Génie de l'Habitat 2010/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Avant-propos Le travail présenté dans ce document a été réalisé par les étudiants de 2ème année du Master Professionnel Génie de l’Habitat de l’Université Paul Sabatier et a pour but d’améliorer les performances énergétiques des bâtiments ainsi que le confort des occupants du Lycée Bellevue de Toulouse. Dans le cadre de la réhabilitation du lycée Bellevue, deux phases de travaux ont été prévues. La 1ère tranche porte sur les bâtiments de l’externat. L’appel d’offre de Maîtrise d’œuvre ayant déj{ été effectué, cette partie ne sera pas traitée. Dans le but de satisfaire au confort des usagers et utilisateurs, l'audit concerne la 2nde tranche. N’ayant pas encore débuté, les besoins et attentes de ses occupants pourront alors être plus justement pris en considération. En ce sens, ce document pourra servir de base pour les prescriptions et préconisations qui seront faites par le bureau d’étude mandaté pour cette 2nde tranche de restructuration du lycée. L’étude portera sur seulement trois des bâtiments du lycée. Deux bâtiments (bâtiments M17 et N16) regroupant des salles de cours, une cafétéria et des bureaux. Ainsi qu’un autre (bâtiment L) abritant le CDI et la salle des professeurs qui devrait être déplacée au rez-de-chaussée du bâtiment N16 après travaux. Les bâtiments M17 et N16 ont été construits dans les années 1950. Ces deux bâtiments dans lesquels se trouvent les actuelles salles de cours étaient initialement des chambres pour les internes. Quant au bâtiment L, il date des années 1990. Ce travail a été supervisé et encadré par Mme Thellier, M. Bedrune, Mme Spagnol et M. Bertaud, enseignants-chercheurs { l’Université Paul Sabatier. Nous tenons { remercier le personnel encadrant et administratif du lycée Bellevue pour leur accueil et leur coopération tout au long de notre travail. GROUPE 1 1 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) 1. GENERALITES 1.1 Contexte En 1884, Théodore Ozenne, un banquier toulousain, décide de léguer au lycée de Toulouse (actuel lycée Fermat) 33 hectares destinés à « favoriser l'épanouissement des lycéens à l'écart du centre-ville ». En 1952, le lycée Bellevue est créé. On pourra également noter que ce terrain ne peut être utilisé que pour l’enseignement ou le domaine médical selon les volontés de Monsieur Ozenne. 1.2 Le lycée en quelques chiffres 2200 élèves dont 1800 en ½ pension 77 classes 210 professeurs 13 surveillants 90 salles d’enseignement 1.3 Localisation géographique Le Lycée Bellevue est situé au 135 route de Narbonne 31400 Toulouse. Il se trouve sur un parc de 26 hectares. Figure 1 : Situation du lycée Bellevue à Toulouse GROUPE 1 2 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) N M L Figure 2 : Localisation des bâtiments étudiés dans le lycée Bellevue 1.4 Bâtiments étudiés L'étude présentée par la suite se concentre sur trois bâtiments identifiés Les usages et les caractéristiques de ces bâtiments seront décrites par la suite ; cependant, une première approche est nécessaire afin de les identifier clairement. On présente cidessous le plan du rez-de-chaussée de chacun des bâtiments. (Figure 3 et Figure 4Erreur ! Source du renvoi introuvable.) Figure 3 : Plan du rez-de-chaussée du bâtiment L (CDI) GROUPE 1 3 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Figure 4 : Plan du rez-de-chaussée des bâtiments M et N Remarque: Les bâtiments 17 et 16, sont appelés respectivement M et N à l'usage. Ces deux bâtiments sont équidistants d’un même ascenseur auquel ils sont reliés { l’aide d’une passerelle. GROUPE 1 4 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) 1.5 Climat toulousain Toulouse se trouve au centre de trois types de climats tempérés : un climat tempéré océanique, des influences méditerranéenne et continentale. Il est caractérisé par des étés secs et très chauds. Des automnes bien ensoleillés, des hivers frais et des printemps marqués par de fortes pluies et des orages violents. Les vents dominants sont, par ordre d'importance, le vent d'ouest (amenant généralement l'humidité de l'océan Atlantique), le vent d'autan (venant du sud-est) et le vent du nord, nettement moins fréquent et généralement froid et sec (amenant l'air de masses anticycloniques froides placées sur le nord de l'Europe). Mois jan. fév. mar. avr. mai jui. Température 1,6 2,4 4,3 6,6 9,8 13,2 minimale Température moyenne 5,1 6,5 9,2 11,7 15,2 18,9 moyenne (°C) (°C) Température 8,7 10,7 14,1 16,7 20,5 24,5 maximale moyenne (°C) Précipitations 52,4 46,3 51,6 63,9 73,3 60,2 (mm) Record de -8,4 -4,3 -0,8 4 froid (°C) 18,6 jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année 15,3 15,3 12,9 9,2 5 2,5 8,2 21,3 21,3 18,5 14 8,9 5,9 13,4 27,4 27,2 24,1 18,8 12,8 9,2 17,9 40,8 48,3 53,5 52,2 52,2 55,4 649,8 7 5,5 0 -3 -8,3 -12 -19,2 26,9 44 19,2 Record de 23,3 24,8 28,3 30 33,9 39,8 40,5 44 37,5 35,4 27 chaleur (°C) Tableau 1 : Relevés météorologiques de Toulouse de 1978 à 2008 Il est remarquable, d’après le Tableau 1, que les températures moyennes à Toulouse varient entre 5,1°C en Janvier et 21,3 °C en Juillet et Août. Ville Nice Toulouse Paris Strasbourg Moyenne nationale Ensoleillement 2 694 h/an 2 100 h/an 1 797 h/an 1 637 h/an 1 973 h/an Pluie 767 mm/an 655 mm/an 642 mm/an 610 mm/an 770 mm/an Neige 1 j/an 4 j/an 15 j/an 30 j/an 14 j/an Orage 31 j/an 26 j/an 19 j/an 29 j/an 22 j/an Brouillard 1 j/an 44 j/an 13 j/an 65 j/an 40 j/an Tableau 2 : Tableau comparatif des données climatiques de Toulouse et d’autres grandes villes D’autre part, le Tableau 2 indique que la ville de Toulouse possède un assez bon taux d’ensoleillement, une quantité d’eau tombée en-deçà de la moyenne nationale et un nombre de jour de neige très faible. GROUPE 1 5 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) 2. ORGANISATION ET METHODE L'Audit énergétique est réalisé par douze personnes ; sa réalisation repose alors sur une bonne organisation et une méthode structurée. Cela comprend : la communication interne et externe au groupe de travail, une planification précise et enfin des fiches "qualité". 2.1 Méthodologie - Définition : Afin de réaliser un audit énergétique et confort, on se doit de faire appel à différents domaines physiques. En effet, si le mot énergétique met naturellement en avant le domaine de la thermique il ne faut pas pour autant oublier de traiter le domaine de l’éclairage, de l’acoustique mais aussi de la qualité de l’air. C’est seulement en traitant l’ensemble de ces aspect du bâtiment qu’il est possible de réaliser un audit énergétique et confort correct. L’Agence de l’Environnement et de la Maitrise de l’Energie (ADEME) donne au mot audit la définition suivant : « L'audit énergétique, doit permettre, { partir d’une analyse détaillée des données du site, de dresser une proposition chiffrée et argumentée de programme d’économie d’énergie et amener le maître d'ouvrage à décider des investissements appropriés. L'audit est une méthode d'étude […] qui se décompose en trois phases indissociables. » Ces trois phases sont : 1. Un état des lieux 2. Une exploitation et un traitement des données relevées sur le site 3. Une proposition d’un programme de travaux cohérant Afin de répondre { la première phase de la définition de l’audit énergétique on utilise des sondes enregistreuses. Elles permettent de mesurer principalement la température, l’humidité et l’éclairement ont été installées à divers endroits représentatifs des différents usages des locaux (salle de cours, salle informatique, couloirs, salle des professeurs, …). Ces sondes, récupérées lors de la journée de mesure, contribueront { l’analyse des différentes variables enregistrées durant toute la période de mesure. Les courbes de températures enregistrées permettront également de « caler » les modèles de simulation thermique dynamique afin de se rapprocher le plus possible des variations de température interne des bâtiments. Afin de préparer au mieux le déroulement de la journée de mesures, différentes études préliminaires ont été nécessaires. Tout d’abord, le recensement des diverses normes et règlementations en vigueur a été fait. Puis, il a été préparé différentes « fiches type » à remplir lors de la journée de mesure ainsi que les protocoles correspondants. De même, une enquête de satisfaction via un questionnaire a été préparée et sera réalisée auprès des utilisateurs et des usagers afin de recueillir leurs GROUPE 1 6 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) avis par rapport aux problèmes d’inconfort (thermique, acoustique, olfactif et visuel) qu’ils rencontrent dans leurs locaux. Une première visite sur site a permis de faire un état des lieux de l’existant et grâce aux différents relevés effectués, des premières simulations sous le logiciel de simulation thermique dynamique Pléiades-Comfie ont pu être démarrées. Suite { la journée de mesure on entre dans la seconde phase de l’audit, de nombreux relevés (thermique, acoustique et éclairage) ont été réalisé, un certain nombre de dépouillements vont être effectués. Dans un premier temps, une partie de ces mesures va permettre à nouveau de « caler » plus précisément les modèles des bâtiments étudiés sous le logiciel Pléiades puis dans un second temps sous TRNSYS. A l’issue de l’analyse de l’ensemble de ces données la dernière phase de l’audit début, des préconisations permettant d’améliorer les performances énergétiques et le confort { l’intérieur du bâtiment seront proposés. A noter que les simulations thermiques dynamique sont présentes dans les phases deux et trois. Elles permettent dans la phase deux d’avoir un modèle numérique du bâtiment proche de la réalité et donc de simuler dans la phase trois des préconisations. GROUPE 1 7 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) 2.2 Planning La mise en place d'un planning permet une meilleure gestion des différentes tâches { accomplir ainsi qu’une répartition de ces dernières parmi les membres du groupe. Il est important de pouvoir s'y référer afin de visualiser l'avancement du projet et de réévaluer les répartitions suivant l'avancement de chacune des tâches. Pour réaliser ce planning, la méthode du diagramme de Gantt a été utilisée. Cette méthode permet d’organiser, de visualiser dans le temps les diverses tâches d’un projet et d’en représenter graphiquement l’avancement. L’objectif du diagramme de Gantt est de planifier de façon optimale les différentes tâches qui composent un projet. Le planning est établi sur une base de travail de 24h pour les sept jours de la semaine afin de faciliter la comptabilisation des heures de travail effectuées par chaque membre du groupe. Aucune contrainte liée { l’emploi du temps des cours, des projets annexes, des week-ends, des vacances et des jours fériés n’a été retenue. Le projet demande une certaine adaptabilité en fonction des tâches à réaliser et est donc prioritaire sur certains cours prévus dans l’emploi du temps de la formation. La répartition des tâches se fait suivant l’intérêt et la motivation de chacun des membres au cours des réunions de projet. L’objectif est de permettre à chacun de pouvoir s’impliquer dans un maximum de tâches afin d’acquérir la plus grande culture possible au cours du projet. Ainsi, chaque membre du groupe aura la même expérience à la fin du projet. Pour comptabiliser le temps de travail, chaque membre est tenu d’estimer le nombre d’heures qu’il aura mis pour effectuer une tâche afin que les responsables du planning du projet puissent évaluer la durée totale tout en tenant compte des différentes dates limites des rendus imposées. Etant donné que plusieurs membres doivent effectuer plusieurs tâches, il est primordial d’affecter les dates de début et de fin des tâches en fonction de la disponibilité des membres concernés par plusieurs tâches. Cette étape permet d’évaluer au plus juste la durée totale du projet. Par définition, le planning n'est pas définitif mais donne la tendance. Le dernier en date est visible dans les annexes (Cf. Annexe – Planning). 2.3 Fonctionnement du groupe En premier lieu, différents documents permettant un rendu homogène ont été créés sur la base d'une charte graphique simplifiée. GROUPE 1 8 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Les dates et lieux de réunion ne sont pas fixes en raison de l'emploi du temps universitaire. Cependant, elles seront décidées de réunion en réunion. Quant au compte rendu (cf. Annexe - Réunions), une rotation sera effectuée pour la personne chargée de la rédaction. Afin d'optimiser les relations entre les divers intervenants, un contact privilégié pour chacun d'eux a été désigné comme suit: - Relation avec les contacts du Lycée : Lucas Felici Relation avec Mme Argenty, intervenant extérieur en ergonomie : Coralie Garcia Toujours dans ce même but d'optimisation, diverses "Règles" de communication ont été mises au point : - Tous les mails concernant le projet, envoyés ou reçus seront transférés à l'ensemble des membres du groupe. Tous les documents de données, de rendus, de calculs… seront stockés sur le système de partage adopté { l’unanimité (Wuala). 2.4 Fiches Qualités A la demande de Mme Dolgopolof, enseignante référent Qualité, des "fiches qualité" ont été mises en place afin de situer le projet et de synthétiser les différentes informations principales. Voici ci-dessous la liste de ces dernières (consultables en annexe): Fiche projet (cf. Annexe - Fiche projet): contexte, sujet et informations principales Fiche données (cf. Annexe - Fiche données) : recensement des données recueillies Fiche intervenants (cf. Annexe - Fiche intervenants): listing des différents intervenants, leur rôle et leurs contacts Fiche états des lieux (cf. Annexe - Fiche états des lieux): listing des informations caractéristiques du bâtiment. 2.5 Questionnaire Un questionnaire (cf. annexe - Questionnaire) a été réalisé dans le but de recueillir, le jour de la campagne de mesure, des informations relatives au confort des utilisateurs et usagers des trois bâtiments audités. Ce questionnaire permettra après dépouillement de déceler dans certains endroits les problèmes majeurs concernant le niveau de confort thermique, acoustique, visuel et olfactif. Ces informations recueillies en temps réel, s’ajouteront et complèteront les différentes mesures qui seront effectuées le même jour. Ceci permettra une meilleure interprétation des résultats obtenus. GROUPE 1 9 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) 2.6 Affiche Dans le cadre de ce projet, différentes interventions ont été menées dans l'établissement en présence des différents usagers. Afin de les prévenir et de les informer de notre mission, une affiche informatique a été réalisée (cf. annexe Affiche). Une affiche, plus spécifique aux professeurs, a été créée par la suite afin de proposer une intervention dans le cadre de l'un de leur cours. En effet, il a été proposé d'expliquer plus largement les enjeux de ce projet mais aussi le cadre de notre formation. GROUPE 1 10 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) 3. ETAT DES LIEUX & CARACTERISTIQUES DES BATIMENTS Les bâtiments M et N sont sensiblement similaires, en comparaison, le bâtiment L est plus récent et semble présenter des performances énergétiques supérieures. Une estimation des consommations par rapport à la surface est effectuée et, afin d’infirmer ou de confirmer ces estimations, une étude sur chaque bâtiment a été réalisée. Ainsi, si les résultats sont similaires, les études concernant les améliorations du bâti pourront alors commencer. Pour réaliser cela, un état des lieux du bâti a été effectué. Par manque de données sur les plans, des déplacements sur site ont été nécessaires. Les bâtiments M et N datent des années 50. Chacun d’entre eux comporte sa propre chaufferie avec une chaudière dont le combustible est le gaz naturel. Cependant, les installations sont anciennes et vétustes. On à même observés que les compteurs de gaz sont hors d’usage. Concernant le bâtiment L, même s’il est plus récent que les autres il ne comporte aucun compteur individuel. GROUPE 1 11 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) 3.1 Caractéristiques de l’enveloppe des bâtiments 3.1.1 Plan des bâtiments Figure 5 Plan du premier étage des bâtiments M et N GROUPE 1 12 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Figure 6 Plan du deuxième étage des bâtiments M et N GROUPE 1 13 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Figure 7 Plan du troisième étage des bâtiments M et N 3.1.2 Les parois opaques Il est nécessaire de faire un état des lieux des matériaux installés et de prendre en compte leur état de vieillissement. Dans les années 1950, il était courant d’utiliser une structure porteuse en poteaux-poutres béton dans laquelle sont insérées les menuiseries et les parois opaques. Les diverses conductivités thermiques sont issues des règles Th-U 2/5 de la Règlementation Thermique 2005 (RT 2005). GROUPE 1 14 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Voici la liste des matériaux utilisés ainsi que leurs épaisseurs pour la construction des parois : Tableau 3 : Parois des bâtiments M et N Tableau 4 : Parois du bâtiment L (C.D.I) Remarque : Pour les bâtiments M17 et N16, l’isolation réalisée { l’occasion de la transformation de l’internat en salles de cours date de plus de 25 ans. Etant donné la durée de vie de 50 ans de la laine de verre, les performances thermiques de celle-ci sont fortement dégradées. Pour traduire ce vieillissement, on prend pour hypothèse que la résistance de la laine de verre a été réduite de moitié dans les murs. L’ensemble des bâtiments sont chauffés : cages d’escalier et circulations comprises. La présence d’un vide sanitaire sous les bâtiments M et N induit l’application d’un coefficient b de 0,8. Coefficient qui vient pondérer les pertes thermiques avec le sol étant donné qu’un vide sanitaire est considéré comme un espace tampon. GROUPE 1 15 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) 3.1.3 Les parois vitrées et ouvertures Grâce à la visite des locaux, 19 menuiseries différentes ont pu être dénombrées pour les bâtiments M et N. Le bâtiment L compte, quant { lui, 12 types d’ouvertures différentes. Leurs caractéristiques sont présentes dans le Tableau 5 et le Tableau 6. Les données relatives aux performances thermiques proviennent des règles Th-U de la RT 2005. GROUPE 1 16 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Tableau 5 : Catalogue des vitrages des bâtiments N & M * (photos non disponibles) GROUPE 1 17 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Tableau 6 : Catalogue des vitrages du bâtiment L GROUPE 1 18 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) 1 2 3 5 6 7 8 10 12 13 14 15 16 17 18 19 Tableau 7 - Photographies des ouvertures des bâtiments N et M GROUPE 1 20 21 22 23 24 25 26 27 19 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) 28 29 30 31 Tableau 8 - Photographies des ouvertures du bâtiment L Grâce à cet état des lieux, il est possible de tirer une première analyse des performances thermiques des menuiseries : - les bâtiments N et M comportent un grand nombre d’ouvertures avec des qualités thermiques médiocres. De plus, les surfaces de vitrage sont importantes et les déperditions le seront d’autant plus. En plus d’avoir un bâtiment peu ou pas isolé, les menuiseries ne coupent pas le flux de chaleur sortant l’hiver ou entrant l’été. - le bâtiment L est mieux isolé au niveau de ses menuiseries mais les surfaces vitrées sont, une fois de plus, très importantes. Remarque : En partie haute des menuiseries 3 et 8, des plaques de bois sont présentes en remplacement de la partie vitrée normalement présente sur le reste de la fenêtre. Cependant, ces parties des menuiseries ne seront pas prises en compte, car elles donnent sur le faux-plafond. 3.1.4 Récapitulatif des surfaces déperditives Grâce aux métrés (cf. Annexe - « Métrés »), des récapitulatifs de surfaces déperditives ont été établis La première observation est que le pourcentage de surfaces vitrées est très élevé ; en effet, en prenant en compte tous les bâtiments, la moyenne est de 37%. Cela peut être intéressant au niveau des apports en éclairage naturel. La moyenne du bâtiment N est de 35% de surfaces vitrées. Les façades les plus vitrées sont les façades Nord-est (46,2%) puis Sud-ouest (30,5%). Or, thermiquement, il n’est pas intéressant de placer des vitres au Nord-est. En effet, en hiver aucun soleil direct ne pourra entrer par ces fenêtres et l’été, les apports solaires seront maximaux dans la matinée étant donné que le soleil estival se lève proche du NE. Quant aux vitres du Sud-ouest, elles peuvent apporter de la chaleur en hiver, par contre, il y a des risques de surchauffe pendant les périodes chaudes si elles ne sont pas protégées du soleil par des masques extérieurs. La végétation présente permet de compenser ces effets, elle est aussi intégrée aux études thermiques. GROUPE 1 20 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Le bâtiment M17 a sensiblement les mêmes proportions que le N, seulement, ces deux bâtiments ne seront pas être traités de la même manière étant donné les masques solaires qui sont différents pour chacun d’eux. Quant au bâtiment L, la majeure partie de ses parois est vitrée. Ceci est dû au fait du grand arc de cercle où ont été posés des pavés de verre et qui donne sur le hall du bâtiment. Ce hall n’est pas un espace fermé mais est ouvert au CDI, c’est pourquoi ces vitrages seront pris en compte dans les calculs de déperditions. De plus, on remarque que les parois les plus vitrées sont les parois Nord-est (72%) puis Nord-ouest (61%), ce qui est une aberration d’un point de vue thermique étant donné qu’il n’y aura aucun apport solaire en hiver et qu’en été, les premiers rayons de soleil pourront faire augmenter la température intérieure. Par contre, d’un point de vue de l’éclairage naturel, une grande surface vitrée permettra de profiter le plus possible de ce dernier. Bâtiment N : Volume chauffé : 6786 m3 Plancher bas Plancher haut Surfaces déperditives m² 530,10 620,41 Tableau 9 : surfaces déperditives Bâtiment N Bâtiment M : Volume chauffé : 7146 m3 GROUPE 1 21 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Plancher bas Plancher haut Surfaces déperditive m² 571,88 641,01 Tableau 10 : surfaces déperditives Bâtiment M Bâtiment L C.D.I : Volume chauffé : 2784 m3 Surface des planchers haut et bas : 730 m² Tableau 11 : surfaces déperditives CDI 3.1.5 Masques solaires et relevés sur site Suite à une visite sur site, un relevé complet des masques végétaux et architecturaux proches aux trois bâtiments a pu être effectué. Voici un plan de masse sur lequel apparaît l’ensemble de ces masques. Bât N NORD Bât M Bât L Figure 8 : Localisation des masques sur plan de masse GROUPE 1 22 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Il apparaît très clairement que de nombreux obstacles de type végétaux se trouvent relativement près des trois bâtiments étudiés. Ces écrans végétaux masquent une bonne partie du rayonnement solaire. Il est donc nécessaire d’évaluer leurs dimensions par rapport aux bâtiments qu’ils entourent afin de déterminer leur influence sur les ambiances intérieures. Il faudra tenir compte de l’espace qui sépare ces masques des façades des bâtiments ainsi que leur hauteur. Pour la plupart, les écrans sont égaux voire plus hauts que les bâtiments eux-mêmes. Pour plus de détails, il faut se référer { l’annexe Masques solaires. 3.2 Consommations de Chauffage Les factures de gaz ont permis de dégager des ratios de consommations de chauffage pour les différents bâtiments du Lycée. L’intérêt de trouver ces ratios est qu’ils vont nous permettre de caler le modèle de la simulation dynamique. Pour cela, il a été considéré que : le gaz consommé sert uniquement au chauffage et { l’eau chaude sanitaire des cuisines, les équipements des cuisines fonctionnent tous avec l’énergie éclectique. Consommation de gaz année 2009 : 3160 MWh Pour passer à la consommation de chauffage, on ampute la consommation d’ECS de la cuisine du self. Le calcul a été effectué à partir du guide énergétique 1999 de l’ADEME. Il en résulte que pour une cuisine collective relais (sans préparation complète des repas), la consommation terminale quotidienne moyenne est égale à 0,3 kWh par repas servis (à savoir 1800 par jour). On arrive ici à une consommation de 540kWh/j. D’après le document de la Direction de l’Administration, des Finances et des Moyens des Lycées intitulé Modalités d’exploitation en 2010 de la restauration scolaire dans les lycées, le nombre de jours de service est de 180j/an, ce qui donne une consommation totale de 97,2 MWh/an. Au final, on trouve une consommation de chauffage totale de 3062 MWh. Surface totale du parc : 21388 m² Ratio de consommation de chauffage : 143 kWh/m².an En se basant sur une étude statistique de l’Agence Nationale de l’Habitat, (Modélisation des performances énergétiques du parc existant, Agence Nationale de l’Habitat (ANHA), Julien Marchal, janvier 2008) les coefficients suivants ont pu être dégagés : GROUPE 1 23 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Type de construction Avant 1975 non rénovées (1) Avant 1975 rénovées (2) 1975-2000 (3) 2000-2007 (4) Perso (bâtiment 17)* (5) Coefficient k 1.00 0.75 0.45 0.35 0.95 Tableau 12 : Coefficients de besoins de chauffage en fonction de l’ancienneté des bâtiments Ces coefficients permettent d’établir un lien entre la consommation de différents bâtiments suivant leur ancienneté. Ainsi on aura avec la consommation surfacique théorique d’un bâtiment construit avant 1975. On affecte ensuite à chacun de nos bâtiment un coefficient k ce qui donne : Avec : Consommation surfacique théorique en kWh/m².an i indice du coefficient k j indice du bâtiment surface du bâtiment j ayant un coefficient i, en m² consommation surfacique de base théorique en kWh/m².an A la suite de ce calcul, on obtient une consommation théorique différente de la consommation réelle relevée sur les factures. Ceci est dû au fait que est inconnu. Afin de trouver on doit passer par un calcul itératif pour résoudre la référence circulaire. Pour cela on fait varier jusqu’{ ce que l’on ait les consommations théorique et réelle qui soient égales. GROUPE 1 24 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) On obtient alors : Chauffage Surface kWh/m².an kWh/an (m²) Bat10 1 2046 122 249 612 Bat11 1 990 122 120 780 Bat12 3 577 55 31 677 Bat13 1 1220 122 148 840 Bat14 1 138 122 16 836 Bat15 1 169 122 20 618 Bat16 5 2360 122 287 920 Bat17 1 2375 122 289 750 Bat18 2 3942 92 360 693 Bat19 1 1273 122 155 306 Bat20 1 1675 122 204 350 Bat21 1 1083 122 132 126 Bat22 1 1071 122 130 662 Bat23 1 1054 122 128 588 Bat24 1 138 122 16 836 Bat25 1 1067 122 130 174 Bat26 1 105 122 12 810 Bat27 1 105 122 12 810 Total 1,39 21388 115 2 450 388 Tableau 13 : Consommations de chauffage pour chacun des bâtiments du lycée Type GROUPE 1 25 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) 3.3 Planning d’usage Les plannings d’occupation des salles ont permis d’évaluer l’occupation de chaque salle de chaque bâtiment. Les élèves ont cours de 8h à 18h du lundi au vendredi excepté le mercredi où les cours se terminent { 12h. Ils profitent d’une pause variable d’1 { 2 heures entre 12h et 14h. Les salles peuvent donc être occupées pendant la pause-déjeuner. 3.3.1 Bâtiment M Les salles réservées aux cours du bâtiment M se répartissent de la façon suivante : Figure 9 : Répartition des salles (en nombres) du bâtiment M par type d’usage Le bâtiment sert essentiellement aux cours de langues vivantes et de mathématiques. Il dispose de quelques salles informatiques qui sont pour la plupart dédiées aux laboratoires de langue. Le bâtiment M accueille également une annexe du C.D.I avec une salle informatique dédiée { la recherche documentaire et bibliographique. C’est également au rez-de-chaussée de ce bâtiment que se trouve le foyer des élèves (plus communément appelé « Cafétéria »). La cafétéria peut accueillir jusqu’{ 50 lycéens. Au rez-de-chaussée se trouve également un bureau de vie scolaire occupé par 2 auxiliaires de vie scolaire ; une salle d’études pour les élèves en permanence lui est juxtaposée. Le taux d’occupation horaire du bâtiment varie de la façon suivante : Le taux d’occupation de chaque salle varie comme l’indique la Erreur ! Source du renvoi introuvable. : GROUPE 1 26 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Figure 10 : Occupation horaire des salles du bâtiment M On remarque une légère diminution de l’occupation qui chute { environ 50% (sur la période 12h-14h), on peut noter que les salles informatiques sont pratiquement toutes utilisées entre 15h et 17h. La fréquentation des salles chute en fin de journée. Ce graphique a une bonne pertinence car il peut être appliqué { l’ensemble du bâtit en fonction de sa capacité totale ce qui évite de créer un scénario d’occupation par salle et par jour ou même tout simplement un par salle. Il est également à noter que le bâtiment accueille la « salle de Club » qui est une salle dédiée aux clubs de jeux de société et de cartes, son occupation se concentre essentiellement autour de la pause-déjeuner, elle est en revanche plus limitée pendant les horaires conventionnelles de cours. On remarque que certaines salles sont peu occupées comparativement { d’autres. Le taux d’occupation reste néanmoins compris entre des valeurs raisonnables (de 45% à 82%). Il faut remarquer que certaines de ces salles ne sont occupées que certains jours de la semaine. Le taux d’occupation des salles varie de la manière suivante : GROUPE 1 27 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Figure 11 : Taux d’occupation journalier des salles du bâtiment M 3.3.2 Bâtiment N Le bâtiment N sert essentiellement aux enseignements de la section professionnelle, il accueille au rez-de-chaussée un bureau de vie scolaire pour 2 auxiliaires de vie scolaire, le bureau du Conseiller Principal d’Education et des bureaux de la direction relative { la section d’enseignement technologique. Une salle de réunion y est également mise à disposition du corps administratif. Les étages se composent essentiellement de salles informatiques dédiées aux cours de gestion, de comptabilité, d’économie et de mathématiques. La répartition des salles s’effectue comme explicité ci-dessous. Figure 12 : Répartition des Salles du bâtiment N GROUPE 1 28 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) De la même manière que pour le bâtiment M, le taux d’occupation horaires des salles du bâtit est un bon indicateur quant { l’occupation globale des locaux : Figure 13 : Occupation horaire des salles du bâtiment N On remarque ici une occupation beaucoup plus constante avec néanmoins des baisses beaucoup plus significatives { l’heure du déjeuner et { partir de 17h. L’occupation lors de la première heure du matin est également légèrement plus faible. Il n’y a pas de différence majeure entre les salles de cours et les salles informatiques qui sont occupées de façon similaire. Il est également utile de remarquer que le 1er étage du bâtiment accueille un espace pour les professeurs des sections professionnelles ; cette salle a une utilisation ponctuelle : aux heures de pauses et de façon éparse pendant les heures de cours. Le taux d’occupation des salles varie de la manière suivante : GROUPE 1 29 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Figure 14 Taux d'occupation journalier des salles du bâtiment N Mise à part une ou deux exceptions (la salle de réunion et les salles N20 et N31), les salles sont utilisées en moyenne 60% du temps. Les annexes scénarii d’occupation montrent les informations recensées et les capacités estimées ou connues de chaque salle. En ce qui concerne la capacité des salles, la moyenne d’élèves par classe se situe { 31 élèves, on considère donc une classe type de 31 lycéens + 1 professeur. Cependant, certaines salles sont vouées { n’être utilisées que par des demi groupes, soit une capacité de 16. GROUPE 1 30 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) 4.REGLEMENTATIONS Pour mener à bien cette étude, un certain nombre de normes et de règlementations doivent être respectées dans la préconisation des solutions pour réduire les consommations et améliorer le confort du lycée Bellevue. Ainsi, une synthèse de la règlementation des ERP, de la RT 2005, de l’acoustique et de l’éclairage est présentée ci-dessous. 4.1 La règlementation des établissements recevant du publique (ERP) 4.1.1 Mise en relation des bâtiments avec la règlementation des ERP Un lycée est considéré comme un Etablissement Recevant du Public ou ERP. Afin de déterminer précisément les règlementations qu’il est impératif de respecter dans le cadre de la rénovation du lycée, il est nécessaire de connaitre l’effectif de chacun des bâtiments faisant l’objet d’une étude. En effet, la loi demande à chaque chef d’établissement scolaire de déclarer officiellement le nombre maximum d’étudiant que peut accueillir chaque bâtiment qui compose son établissement. De plus, il semble important de préciser que le nombre à prendre en compte est bien le nombre total de personnes. En effet, les professeurs ne sont pas considérés comme du « public » mais ils n’ont pas un système spécifique d’évacuation. Il faut les prendre en compte dans le décompte du nombre de personnes. Il est nécessaire de connaitre les déclarations faites par le chef d’établissement concernant le nombre de lycéens mais aussi de connaître le nombre futur de lycéens afin d’adapter la règlementation et aussi de modifier les déclarations faites. Pour les bâtiments M et N, ce sont des locaux qui vont être utilisés comme des salles de classe mis à part le RDC du bâtiment N qui lui sera utilisé comme salle des professeurs. Ces deux bâtiments sont donc de type R. Après une visite du site, on estime que le nombre de lycéens est compris entre 301 et 700. Il y a donc deux bâtiments de type R et de 3ème catégorie. Ces éléments devront être pris en compte afin de définir les spécificités à respecter dans le cadre de la rénovation. Concernant le centre de documentation, le bâtiment n’est pas destiné { accueillir une classe mais fait plutôt office de bibliothèque. Toujours d’après la visite, on estime que le nombre maximum de personnes est inférieur à 200. Ce bâtiment est donc de type S et de 5eme catégorie. Ces éléments sont à mettre en relation avec la future utilisation des locaux. En effet, dans ce bâtiment qui abrite actuellement la salle des professeurs, il est envisagé de supprimer celle-ci au profit du centre de documentation. Cela engendrerait une augmentation de la surface de celui-ci et par la même une augmentation de sa capacité d’accueil. Ces éléments sont donc provisoires pour le moment et sont { confirmer avec le chef d’établissement. GROUPE 1 31 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Dans le cas du lycée Bellevue, il y a absence d’une zone d’évacuation spécifique aux travailleurs. Il faut donc comptabiliser l’ensemble des personnes qui travaillent dans chaque bâtiment (lycéens, professeurs, personnel d’entretien, etc…). La cafétéria doit être traitée comme une zone différente : il faudra donc consulter la règlementation en vigueur pour ce type d’établissement. 4.1.2 Dégagements L’établissement étudié étant d’avant la date de parution du décret, l’unité de passage pourra être réduite à 0,5 mètres au lieu des 0,6 mètres en vigueur. De plus un escalier de secours doit se situer au moins à 40 mètres de toute zone du local voir 30 si ce local est un cul de sac. 4.1.3 Désenfumage des circulations Un système de désenfumage n’est en aucun cas un moyen de combattre un incendie. Ce système est présent afin de limiter l’accumulation des fumées dans un bâtiment pour que les personnes puissent respirer et évacuer dans les meilleures conditions possibles. Il faut savoir que la première cause de mortalité lors d’un incendie est l’asphyxie. Les cages d’escaliers qui sont encloisonnées peuvent avoir un système de désenfumage par ventilation naturelle. Concernant les circulations, si elles font moins de 30 mètres, il n’est pas nécessaire de prévoir un système de désenfumage. Si les circulations devaient faire plus de 30 mètres, il faudrait prévoir un système de désenfumage naturel par balayage ou mécanique alimenté par une alimentation de sécurité. Les salles de classes pourvues de vitres donnant sur l’extérieur ne nécessitent pas de système de désenfumage. En cas d’incendie, l’ensemble des systèmes de ventilation doivent pouvoir être mis { l’arrêt. 4.1.4 Chauffage, ventilation, climatisation et installation d'eau chaude sanitaire Voir chapitre 5 sur les chaufferies. Si des modifications devaient intervenir sur les locaux des chaufferies, une étude plus en détail de la règlementation des chaufferies, serait nécessaire. (Arrêté du 23 juin 1978). Le réseau de chauffage ne devra pas dépasser une pression supérieure à 4 bars en tout point du circuit accessible au public. S’il est réalisé en métal, aucun matériau isolant n’est obligatoire. S’il est réalisé en matériaux composites, il devra être isolé GROUPE 1 32 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) avec un calorifuge M1. Le réseau d’eau chaude sanitaire (ECS) devra être isolé avec un calorifuge M1. En ce qui concerne la ventilation de confort, il faut garantir une température inférieure à 100°C à 1 cm de la bouche. Le réseau devra être fait { partir d’un matériau classé M0. Il faudra de même rétablir { l’aide d’un Cartouche Coupe-Feu (CCF) le degré coupe-feu de chacune des parois traversées dans les conditions suivantes : - parois délimitant les zones de mise en sécurité (compartimentage) ; - parois d'isolement entre niveaux, secteurs et compartiments ; - parois des locaux à risques importants ; - parois des locaux à sommeil. Si la Centrale de traitement d’air (CTA) débite plus de 10 000 m3/h, certaines spécifications détaillées dans le chapitre 38 sont à prendre en compte. Concernant l’ensemble des filtres, il est nécessaire de prévoir et de réaliser l’entretien et d’en garder une trace. Le réseau de ventilation mécanique contrôlée (VMC) doit respecter les mêmes spécificités que le réseau de ventilation de confort. La VMC devra s’arrêter en cas d’incendie afin de ne pas transmettre les fumées d’un local { l’autre. Le ventilateur d’extraction devra donc résister { une température de 400°C pendant ½ heure. Il y a bien sur d’autres éléments de la règlementation { respecter notamment concernant l’éclairage de sécurité, l’éclairage et les installations électriques. Dans ce cas, il faudra se reporter directement { la règlementation qui détaille l’ensemble des normes et décrets à respecter. 4.2 Le code du travail et son impact sur le projet 4.2.1 Ventilation et thermique D’après les articles du code du travail, il est stipulé que l’employeur doit respecter des débits de ventilations minimaux dans les zones de travail. On trouvera dans le Tableau 14 les débits à prendre en compte par occupant. Désignation des locaux Bureau, locaux sans travail physique Locaux de restauration, locaux de vente, locaux de réunion Ateliers et locaux avec travail physique léger Autres ateliers et locaux DEBIT MINIMAL d'air neuf par occupant (en m3/h) 25 30 45 60 Tableau 14 : Débits à prendre en compte par occupant GROUPE 1 33 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Concernant l’aspect thermique, le code du travail est très succinct. En effet, il parle de chauffage pendant les périodes froides et de maintenir une température convenable. 4.2.2 Eclairage L’éclairage bénéficie, comme pour la ventilation, d’un tableau récapitulatif très complet qui ne nécessite pas de commentaires. LOCAUX AFFECTES AU TRAVAIL VALEURS MINIMALES d'éclairement Voies de circulation intérieure Escaliers et entrepôts Locaux de travail, vestiaires, sanitaires Locaux aveugles affectés à un travail permanent 40 lux 60 lux 120 lux 200 lux ESPACES EXTERIEURS VALEURS MINIMALES d'éclairement Zones et voies de circulation extérieures 10 lux Espaces extérieurs où sont effectués des travaux à caractère permanent 40 lux Tableau 15 : Valeurs minimales d’éclairement par zone 4.3 La règlementation thermique dans l’existant Les travaux de rénovation des bâtiments M16, M17 et L du lycée Bellevue doivent être conformes { l’arrêté du 13 juin 2008 relatif à la performance énergétique des bâtiments existants de surface supérieure { 1000 m², et dont l’achèvement est postérieur au 1er janvier 1948, dans le cadre de travaux de rénovation importants. Ce projet devra être conforme { l’arrêté du 20 décembre 2007, articles R.131-25 et R.131-26 du code de la construction et de l’habitation. Le coût des travaux de rénovation « thermique » décidé par le maître d'ouvrage est supérieur à 25% de la valeur hors foncier du bâtiment, ce qui correspond { 275 €HT/m² pour des locaux non résidentiels. Pour vérifier cette dernière condition, le maître d'ouvrage compare : Le coût prévisionnel des travaux portant sur l'enveloppe et les systèmes du bâtiment. Le montant estimé correspond au coût des travaux prévus pour les deux années à venir ; il intègre notamment les coûts de dépose, pose et fourniture et le coût des sujétions éventuelles liées aux travaux. GROUPE 1 34 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) La valeur hors foncier du bâtiment qui est déterminée grâce à un coût forfaitaire par mètre carré donné par un arrêté du 20 décembre 2007. Afin de respecter les conditions de la réglementation thermique globale, régie par l’arrêté du 13 juin 2008, on considère que le coût des travaux de rénovation des bâtiments M16, M17 et L du lycée Bellevue, dépasseront 25% de la valeur hors foncier de chaque bâtiment. Les exigences ont pour ambition de cibler les techniques performantes tout en tenant compte des contraintes de l'occupant. Cela permettra, en intervenant sur suffisamment d'éléments, d'améliorer significativement la performance énergétique du bâtiment dans son ensemble. Ainsi, plusieurs postes devront répondre à la réglementation thermique : - Parois opaques - Parois vitrées - Chauffage - Eau chaude sanitaire - Rafraichissement - Ventilation mécanique - Energies renouvelables - Eclairage - Le suivi des consommations Applications Chapitre III : Exigences Article 12 : - La consommation conventionnelle d’énergie du bâtiment initial Cepinital fait l’objet d’une estimation selon la méthode TH-C-E ex, conformément { l’article 13, - La consommation conventionnelle d’énergie du bâtiment en projet Cepprojet est inférieure ou égale à sa consommation de référence Cepréf, - Pour les bâtiments en projet { usage autre que d’habitation, la consommation conventionnelle d’énergie du bâtiment en projet Cepprojet est inférieure de 30 % à la consommation du bâtiment initial Cepinital, - Ticref (température intérieure conventionnelle de référence) est égale à 26°C. Article 13 : - Pour l’application de l’article 12, les valeurs du coefficient maximal Cepmax dans la zone climatique de Toulouse sont données dans le tableau suivant : Type de chauffage CEP max (kWhep/m².an) Combustible fossile ou bois Chauffage électrique (y compris les pompes à chaleur) ou réseau de chaleur à partir du 1er janvier 2010 110 145 Chauffage électrique (y compris les pompes à chaleur) ou réseau de chaleur à partir du 31 décembre 2009 175 Tableau 16 : valeur du coefficient maximal Cep selon la zone et le type de chauffage GROUPE 1 35 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Article 15 : - Le maître d’ouvrage doit pouvoir justifier toute valeur utilisée comme donnée d’entrée du calcul des coefficients Cep et Tic conformément { la méthode de calcul TH-C-E ex. 4.4 Acoustique La règlementation acoustique dans le cas de l’audit des bâtiments M, N et L s’appuie sur l’arrêté du 25 avril 2003 relatif { la limitation du bruit dans les établissements d’enseignement (source Le Moniteur du 13 juin 2003) et celui du 28 juin 1996 relatif aux modalités de classement des infrastructures de transports terrestres et { l’isolement acoustique des bâtiments. 4.4.1 Proximité avec la route de Narbonne et couloir aérien D’après l’arrêté relatif au classement sonore des infrastructures de transport terrestre de la ville de Toulouse, la route de Narbonne (route donnant accès au lycée Bellevue) est de catégorie 3. Cela entraine une distance maximale de 100m entre la dites route et les secteurs affectés par les bruits dus aux véhicules. Les bâtiments M, N, et L étant { plus de 100m de cette route, cette dernière n’aura quasiment aucun effet au niveau de l’environnement sonore des bâtiments concernés par l’audit. De plus le lycée Bellevue n’est pas concerné par le plan d’exposition au bruit concernant le trafic aérien (source : plan d’exposition au bruit de juin 2007). On peut donc considérer qu’il n’y a pas de dispositions particulières { prévoir pour limiter la gêne due au passage des avions. 4.4.2 Isolement acoustique standardisé entre différents locaux L’isolement acoustique s’exprime en dB, il permet de caractériser par une seule valeur l’isolement acoustique en réponse à un bruit de spectre donné. Il est mesuré in situ entre deux locaux (DnT,A). Il dépend de l’indice d’affaiblissement acoustique Rw + C de la paroi séparative, des transmissions latérales, de la surface de la paroi séparative, du volume et du temps de réverbération du local de réception. L’arrêté du 25 avril 2003 (article 2) fixe l’isolement acoustique standardisé DnT,A à atteindre entre les différents locaux. Ces valeurs exprimées en décibels sont différentes en fonction de l’usage du local de réception et d’émission du bruit. Ces dernières sont regroupées dans le tableau suivant : GROUPE 1 36 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Tableau 17 : Tableau des isolements acoustiques standardisés pondérés selon l’usage du local (arrêté du 25 avril 2003) 4.4.3 Niveau de bruit de chocs La constitution des parois horizontales y compris les revêtements de sol et des parois verticales doit être telle que le niveau de pression pondéré du bruit de choc standardisé L’nTw ne doit pas dépasser les 60 dB dans les locaux de réception énumérés dans le tableau précédent (chocs réalisé par une machine à chocs). (Article 3 de l’arrêté du 25 avril 2003) 4.4.4 Niveau de bruit des équipements dans les locaux La valeur de pression acoustique du bruit engendré dans une bibliothèque, CDI ou salle de repos ne doit pas dépasser 33 dB(A) si l’équipement fonctionne de manière continue et 38 dB(A) s’il fonctionne de manière intermittente. Ces niveaux sont portés à 38 et 43 dB(A) pour les locaux mentionnés dans la partie relative { l’isolement acoustique. (Article 4 de l’arrêté du 25 avril 2003) 4.4.5 Acoustique interne des bâtiments GROUPE 1 37 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Les valeurs des durées de réverbération, exprimées en secondes, à respecter dans les locaux sont données dans le tableau suivant. Elles correspondent à la moyenne arithmétique des durées de réverbération dans les intervalles d’octave centrés sur 500, 1000, et 2000 Hz (locaux inoccupés et normalement meublés). (Article 5 de l’arrêté du 25 avril 2003) Tableau 18 : Tableau des temps de réverbération { respecter en fonction de l’usage des locaux 4.4.6 Isolement acoustique des parois et des façades L’article 7 de l’arrête du 25 avril 2003 relatif { la limitation du bruit dans les locaux d’enseignement impose un isolement acoustique des parois supérieur à 30 dB. Les bâtiments M, N et L se trouvent à une distance importante de la route de Narbonne (plus de 200m). De plus, de nombreux masques naturels viennent protéger la façade exposée et rendent quasiment nul l’impact de cette voie de circulation sur l’ambiance acoustique des bâtiments. La valeur de l’isolement acoustique des façades { prendre en compte sera la valeur minimale fixée par l’arrêté du 28 juin 1996 relatif { l’isolement acoustique des bâtiments (article 6). Cette valeur est de 30dB(A). 4.5 Eclairage Les exigences règlementaires liées { l’éclairage au sein du lycée Bellevue se trouvent d’une part dans le code du travail qui fixe des obligations aux chefs d’établissement et aux maîtres d’ouvrage (en particulier les articles R232-7-2 et R232-7GROUPE 1 38 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) 8). On trouve dans ces derniers des valeurs minimales d’éclairement { assurer aux salariés dans les locaux affectés au travail ainsi que l’obligation que le matériel d’éclairage soit maintenu facilement. La circulaire du 11 avril 1984 précise quant { elle les aspects pratiques. D’autre part, dans un souci de limiter les consommations électriques et coûts de maintenance tout en améliorant le confort visuel des occupants de l’établissement, la norme européenne NF EN 12464-1 donne une série de recommandations, qui seront détaillées dans ce qui suit, pour l’éclairage des lieux de travail intérieurs. 4.5.1 Niveau d’éclairement moyen Em Ce niveau doit pouvoir être atteint quel que soit l’âge de l’installation. Il est donné pour la surface de référence de la zone de travail qui peut être horizontale, verticale ou inclinée. L’éclairement { maintenir des zones environnantes peut être plus faible que celui de la surface de travail. Tableau 19: Prescriptions définies sur quelques applications utiles dans le lycée UGR (unified glare rating) : méthode d’évaluation du taux d’éblouissement. Plus la valeur d’UGR est faible, plus l’éblouissement est faible. L’UGR est déterminé dans les deux directions d’observation, { savoir dans le sens transversal d’observation du luminaire ainsi que dans le sens longitudinal. 4.5.2 L’éblouissement d’inconfort L’éblouissement d’inconfort peut provenir directement, ou par réflexion, de luminaires brillants ou des fenêtres. Il s’agit de la sensation d’inconfort produite par des surfaces brillantes dans le champ visuel. L’évaluation de l’éblouissement d’inconfort doit être effectuée en utilisant la méthode tabulaire d’évaluation du taux d’éblouissement unifié (UGR) de la Commission internationale de l’éclairage. Les valeurs d’UGR vont de 10 (pas éblouissant) à 30 (très éblouissant). GROUPE 1 39 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Les valeurs d’UGR pour les différentes zones d’activité se trouvent dans le Tableau 19. 4.5.3 Défilement d’éblouissement Un angle de protection minimum dans toutes les directions est recommandé en fonction de la luminance de la lampe, à savoir l'angle de défilement. Tableau 20 : Angles de défilement en fonction des luminances des lampes 4.5.4 Indice de rendu des couleurs Une valeur minimale de l’indice de rendu des couleurs (IRC ou Ra) est requise. La valeur de 80 est retenue dans les locaux où le travail se fait de manière continue. Elle est de 40 pour les zones de circulation et les escaliers. 4.5.5 Maîtrise des luminances pour le travail sur écran d’ordinateur La norme fixe des limites de luminance moyenne pour les luminaires ayant des angles d'élévation > 65° par rapport à la verticale descendante et suivant toutes les directions radiales autour des luminaires et pour toutes les positions de travail pour lesquelles sont utilisés des écrans de visualisation verticaux ou inclinés à 15°. Tableau 21 : luminances des luminaires réfléchis dans l’écran selon la qualité de l’écran 4.5.6 Contrôle de l’éclairage La norme impose d’installer un système de contrôle de l’éclairage dans les salles de classes et de conférence. GROUPE 1 40 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) 5. OBJECTIFS ET CONTRAINTES DE LA JOURNEE DE MESURE Une organisation rigoureuse a permis le bon déroulement de la journée : chaque personne avait en sa possession une feuille de méthode pour chaque type de manipulations, un bref rappel de l’utilisation du matériel en cas d’oubli et une feuille de résultats. Afin d’assurer un bon déroulement et de recueillir toutes les informations nécessaires pour les études, la journée de mesure a été planifiée (cf annexe - Planning journée de mesure) au quart d’heure. Ainsi, il a été possible de savoir { chaque instant où se trouvait le matériel, qui l’utilisait et dans quel but. Quatre domaines ont été choisis afin de pouvoir évaluer la performance énergétique des bâtiments et caractériser leurs ambiances : la thermique, l’acoustique, l’éclairage et le recueil d’informations auprès des usagers et utilisateurs des bâtiments { l’aide d’un questionnaire. De plus, un planning personnel a été donné à chacun avec le déroulement de sa journée ainsi qu’une liste de numéros de téléphone (en cas de problème). Lucas FeliciDugrenot jouera le rôle d’intermédiaire entre le groupe et le lycée. C’est pourquoi son emploi du temps a été un peu allégé par rapport aux autres membres du groupe. Avant de planifier les tâches de chacun, il a été nécessaire d’effectuer un état des lieux du matériel et des types de mesures qui pouvaient en découler. Des groupes de deux personnes ont été créés car toutes les mesures nécessitent au moins deux personnes. Par défaut, chaque tâche du tableau est calibrée pour deux personnes ; s’il y en a plus ou moins, cela est indiqué. Pour l’acoustique, le nom des salles n’est pas indiqué dans le planning afin de l’alléger, les lieux où les mesures ont été effectuées sont, entre autres, inscrits dans la feuille de résultats. GROUPE 1 41 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) 5.1 Organisation de la journée Les documents à rédiger sont : - les feuilles à remplir pour chaque type de mesure (cf annexe - Fiche de mesure) - les feuilles récapitulatives de toutes les manipulations - Les plannings journée personnels Chaque personne dispose d'une feuille méthode (cf annexe - Protocole pour les mesures: Thermiques/Acoustiques/Eclairage) ainsi que pour chaque manipulation le planning de la journée de mesure (cf annexe - Planning journée mesure). 5.2 Liste du matériel utilisé Matériel disponible : Tableau 22 : Liste du matériel disponible GROUPE 1 42 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) 5.3 Différents types de mesures 5.3.1 Mesures Thermiques Pour la partie thermique, il est nécessaire de caractériser les conditions extérieures et intérieures. De plus, il est intéressant d’étudier certaines salles de façon ponctuelle et observer l’évolution pour d’autres locaux. Relevés à l’extérieur : Relevé hygrothermiques : Matériel utilisé : Sonde à main simples Nombre de mesures : 6 mesures : 8h, 10h, 12h, 14h, 16h, 18h Types de mesures : Text, HR Lieux de mesures : en extérieur Utilité : Comparer les résultats aux données météorologiques. Relevés des températures de surfaces : Matériel utilisé : Caméra infrarouge + Appareil photo Nombre de mesures : toutes les façades des bâtiments Types de mesures : Images des ponts thermiques surfaciques, linéiques, ponctuels… + T°surface + T° rayonnement Lieux de mesures : en extérieur Utilité : Connaître les défauts d’isolation des bâtiments Relevés à l’intérieur : Relevés hygrothermiques Matériel utilisé : Sonde à main simples Nombre de mesures : 1 mesure par pièce Types de mesures : Ta, HR, Lieux de mesures : Intérieur Utilité : Cartographie complète du bâtiment existant Relevés hygrothermiques, températures de surfaces et courants d’air : Matériel utilisé : caméra infrarouge + Sonde à main complète ou Ensemble Génie clim Nombre de mesures : suffisamment afin de s’assurer que la mesure est utilisable Types de mesures : Ta, Ts, HR, Va Lieux de mesures : Intérieur, Annexes 97-113 Utilité : Relever un maximum de valeurs afin d’affiner les simulations et pouvoir connaître les conditions ambiantes thermiques pour évaluer la qualité des ambiances et faire un lien avec l’évaluation subjective. GROUPE 1 43 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Analyse de la qualité des ambiances de certains locaux Déroulement du questionnaire : Les deux étudiants arrivent, l’un explique la démarche en général, puis le questionnaire et le distribue. La seconde personne relève Ta, Va, HR, fait les images IR et prend les photos correspondantes. Les personnes s’en vont faire d’autres mesures pendant ¼ d’heure. Les questionnaires sont remplis une seconde fois en fin de cours. On revient alors chercher les questionnaires. Relevés des températures de surface des salles : Matériel utilisé : caméra infrarouge, ou thermomètre infrarouge Nombre de mesures : Intérieur, beaucoup de salles [à détailler] Types de mesures : Ts Lieux de mesures : Intérieur Utilité : Connaître la température moyenne de rayonnement (Tmrt) d’un local Relevés des consommations électriques de certains équipements : Matériel utilisé : Energimètres Lieux de mesures : Bâtiment N : vie scolaire, salle info 1er étage Bâtiment M : cafétéria Utilité : Connaître plus précisément les consommations des appareils et leurs durées de fonctionnement 5.3.2 Mesures Acoustiques Valeurs mesurables : - Temps de réverbération : Tr - Isolement acoustique aérien : Ia - Isolement bruit de choc : Ic Matériel nécessaire : - Temps de réverbération : claquoir, sonomètre intégrateur. - Temps de réverbération : enceintes omnidirectionnelles + pied, amplificateur, générateur de bruit, sonomètre intégrateur. - Isolement acoustique : enceinte simple, amplificateur, générateur de bruit, sonomètre x2 (un simple et un intégrateur). - Isolement au bruit de choc : Machine à chocs, sonomètre. GROUPE 1 44 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Mesures acoustiques pour le bâtiment CDI : Afin de vérifier les conditions acoustiques dans les bâtiments, des mesures acoustiques ont été réalisées. En effet, un centre de documentation est un lieu de travail et de silence. Il est donc important d’avoir une ambiance sonore peu réverbérante, d’avoir un isolement acoustique entre les différents espaces de travail suffisant et bien sur un isolement par rapport { l’extérieur important afin de ne pas être dérangé par les activités des personnes { l’extérieur. Actuellement, le bâtiment du CDI abrite la salle des professeurs. Cependant, cette organisation doit évoluer avec le déplacement de celle-ci dans un autre bâtiment. Les mesures seront alors prises en compte pour faire des préconisations concernant la future salle des professeurs et pour s’assurer que la future organisation du CDI sera en accord avec les caractéristiques des différentes pièces. L'étude du plan ci-dessous indique que le bâtiment CDI ne se compose pas uniquement d’une salle de documentation. En effet, il est composé de salles de travails dans lesquels les personnes peuvent travailler en groupe et discuter. Figure 15 : Plan du rez-de-chaussée du bâtiment L12 CDI GROUPE 1 45 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Il faut donc s’assurer que l’isolement acoustique est suffisant afin que le bruit d’un groupe de travail ne dérange pas les groupes qui travaillent { côté ou les personnes qui sont dans la partie bibliothèque du CDI. Un sonomètre a été mis en place dans la CDI pendant toute la matinée afin de voir si l’ambiance sonore du CDI et pouvoir proposer des solutions. Il faut noter aussi la présence de deux salles de projections, là encore, l’utilisation de ces salles ne devra pas déranger les personnes qui travaillent et il faudra s’assurer que l’isolement entre les deux salles est suffisant. Enfin, la chaufferie du CDI est attenante au bâtiment et est composée de pompes ainsi que de chaudières avec brûleurs. Ces éléments sont des générateurs de bruits et de vibrations. Il faut donc s’assurer que tous les éléments sont bien désolidarisés de la structure et que l’isolement aérien est suffisamment important pour ne pas déranger les personnes qui travaillent. Mesures effectuées Extérieur : Tout d’abord il faut effectuer une cartographie de l’isolement acoustique de la façade. Il faut pour cela effectuer une mesure sur chaque façade du bâtiment. Le bâtiment est composé de 4 façades, nécessitant alors 4 mesures d’isolement entre l’extérieur et l’intérieur. (le nombre de mesure nécessaire afin d’avoir une valeur fiable est définie dans le protocole de mesure.) Intérieur : Salles de projection : - Tr (dans chaque salle) - Ia (entre les deux salles) Salle de CDI : - Tr (dans les trois zones du CDI) - Ia (entre le CDI et la salle des professeurs) Salles de groupe : - Tr (dans une des salles de groupe) - Ia (entre la salle de groupe et le CDI) Sanitaires : - Ia (entre le couloir des sanitaires et le CDI) Chaufferie : - Tr (dans la chaufferie) - Ia (entre la chaufferie et le CDI) Mesures complémentaires : Il semble que le CDI soit ventilé { l’aide d’une CTA (Centrale de Traitement d'Air) double flux. Il parait donc intéressant de localiser les bouches de soufflage et de reprise et de faire une mesure (CDI vide) du bruit au niveau des bouches. Le but étant de vérifier que la CTA n’influe pas sur l’ambiance acoustique. GROUPE 1 46 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Les circulateurs de la chaufferie sont posés sur le mur en contact avec une salle de groupe (6) il faut donc vérifier (pompes en fonctionnement) que cela n’engendre pas de bruit dans la (les) salle(s) de travail. Mesures acoustiques pour les autres bâtiments : La même méthodologie que celle évoquée précédemment est applicable aux autres bâtiments. De plus la mesure de l’isolement au bruit de choc sera étudiée entre les étages. L’ensemble des mesures effectuées sont répertoriés dans le planning. 5.3.3 Mesures d’Eclairage Valeurs mesurables : - Eclairement - Coefficient de réflexion spéculaire - Coefficient de réflexion diffuse Ces différentes valeurs correspondent à des ressentis des usagers définis ci-dessous: Eclairement C'est le flux lumineux par unités de surfaces, ainsi les différentes normes détaillées auparavant (cf 4.2.2) donnent des valeurs minimales à respecter. La mesure de l'éclairement nécessite un luxmètre qui sera placé suivant un quadrillage (détaillé en annexe: Fiches de traitement des mesures d'éclairement) afin de vérifier la conformité des installations. Coefficient de réflexion spéculaire Ce coefficient évalue la sensation d'éblouissement, il s'applique tout particulièrement aux écrans d'ordinateur présent dans les salles informatiques. Coefficient de réflexion diffuse Ce coefficient permet de mettre en valeur des sensations d'inconfort liées à des contrastes trop importants entre deux surfaces de notre champ visuel. GROUPE 1 47 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) 6.RESULTATS DES MESURES ET ANALYSES Les campagnes de mesures menées dans l'établissement, apportent une quantité d'informations qui nécessite d'être traitées, analysées et commentées ci-dessous. Chacune de ces informations découlent d'un phénomène physique décrit dans ce chapitre, des préconisations ciblées découleront de la bonne analyse de ces phénomènes. Une décomposition par thèmes (Acoustique, Eclairage, Thermique…) permet une comparaison des différents bâtis et/ou locaux basée sur une même grandeur physique. 6.1 Acoustique Afin de simplifier l'analyse des résultats les salles se comportant de la même manière sont regroupées, et pour chacun de ces groupes les résultats sont décrits par type de mesures. Chacun de ses types de mesures correspondent à des articles de l'arrêté du 25 avril 2003 comme suit. Article 2 : Isolement acoustique entre locaux Article 3 : Isolement aux bruits de chocs Article 4 : Bruits ambiants Article 5 : Temps de réverbération Article 6 : Isolement acoustique de la façade extérieure Pour plus de précisions concernant cet arrêté, se référer au chapitre Réglementation - Acoustique, de la même manière on pourra se référer à l'annexe pour les mesures d'acoustiques. Dans un premier temps les mesures sont exposées, puis elles sont comparées avec les valeurs décrites dans les articles de l'arrêté. Par la suite, ces résultats sont analysés en fonction des différents éléments pouvant expliquer certains de ces résultats. 6.1.1 Bâtiment M/N - Salles de cours Il a été choisi d'étudier l'ensemble des salles de cours et des circulations adjacentes comme un tout, mêlant les bâtiments M et N. En effet, ayant une structure identique, ces deux bâtiments ont des comportements semblables. Les mesures ne pouvant être effectuées dans l'ensemble des locaux dans le temps imparti, les mesures rassemblées ci-dessous seront étendues à tous les locaux d'enseignement de ces bâtiments. GROUPE 1 48 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Isolement aux bruits de chocs (dBA) Bruit ambiant (dBA) Temps de réverbération (s) Circulation / M21 M1 Cage d'escalier R+3 Escalier 15 Langues 9 Couloir 12 vers escalier secours couloir 14 couloir 15 R+2 Couloir 2 Palier cage d'escalier vers escalier secours WC handicapé circul suivante couloir 13 R+1 circulation 13 circulation 2 circulation 16 circulation 16 vers escalier suite circulation escalier 15 cafeteria escalier 3 Cage d'escalier N-S15 19 - 41 38 - 0,42 0,71 2,02 N30 / N20 8 Bâtiment N Bâtiment M Lieu de mesure 70 60 68 65 61 65 65 67 70 55 68 70 78 85 70 54 44 71 82 70 45 39 Interclasse (Présence de personnes) Personne Interclasse (Présence de personnes) 2,28 0,74 Tableau 23: Tableau des mesures acoustiques des bâtiments M et N Isolement acoustique entre Salle de cours et circulations Une seule étude est recensée dans le tableau ci-dessus et concerne la salle M1, la mesure donne un isolement entre locaux de 27 dBA, cette unique mesure est à mettre en corrélation avec les mesures du rez-de-chaussée du Bâtiment N. GROUPE 1 49 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) En effet, on retrouve des mesures du même ordre, et la valeur donnée par l'arrêté est de 30 dBA, on constate donc un manque d'isolation entre les couloirs et les salles. L'ambiance acoustique des salles doit être indépendante de celle du couloir pour de bonnes conditions d'enseignement. D'autant plus que le couloir, de par son usage et de par son volume, est une source importante de bruit. Isolement aux bruits de chocs Les deux mesures de bruits de chocs effectuées rapportent des valeurs différentes et sensiblement faibles. Le traitement de ces mesures reste complexe. En effet, il est délicat de déterminer l'isolement aux bruits de chocs d'une paroi horizontale seule, la mesure prenant en compte les transmissions par les parois verticales environnantes. Cependant la norme propose de comparer les valeurs mesurées dans les locaux de réception, dans le cas présent on a 75 dBA (Local N20) et 69 dBA (Local M21), contre une valeur limite de 60 dBA (extrait de l'arrêté). On est donc en présence d'un problème ressenti par les usagers, et préoccupants, car certaines salles de cours sont situées en dessous de couloirs. Là encore, l'ambiance sonore des locaux d'enseignement n'est pas optimisée. Bruits ambiants L'ensemble des bruits ambiants mesurés atteint des niveaux élevés de 60 à 85 dBA en période d'interclasse, cela ne permet donc pas le bon déroulement des cours à proximité des circulations. D'autre part, en période d'inoccupation des couloirs, les différents bruits provenant des salles sont aisément audibles, phénomène non souhaitable que l'on se proposera de corriger par un sur-isolement acoustique du couloir. Dans les différents scénarii possibles, l'isolement acoustique des cloisons fait défaut, et explique donc ces niveaux de bruits ambiants élevés. Point souligné dans les prescriptions. Temps de réverbération Les temps de réverbération mesurés dans les salles de cours sont satisfaisants et sont conformes à la réglementation. En outre, les mesures effectuées dans les cages d'escaliers montrent des temps supérieur à 2 secondes, ce qui favorise la transmission des bruits entre les étages. Isolement acoustique de la façade extérieure Les valeurs et les analyses portées dans la partie se référant au rez-de-chaussée du bâtiment N, sont valables pour l'ensemble des parois des bâtiments M et N. Pour rappel on obtient des valeurs satisfaisantes. Ce point ne sera pas traité en priorité. GROUPE 1 50 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) 6.1.2 Bâtiment M - Cafeteria Un traitement particulier a été effectué dans ce local, car très bruyant et à proximité d'une salle de cours et d'un bureau. Certaines données sont malheureusement manquantes pour des raisons d'accès limité hors période d'utilisation. Bruits ambiants Une attention particulière est portée sur ce point car cette salle est qualifiée de "bruyante" par les utilisateurs. Un sonomètre à enregistrement a été placé durant une matinée d'utilisation, nous permettant d'obtenir des mesures en continu. Les résultats sont présentés ci-dessous. Figure 16: Mesure de bruit ambiant de la cafeteria La Figure 16, permet de visualiser un niveau moyen pendant la période de mesures, ainsi que les pics de valeur. La courbe de fond, représente les mesures avec un pas de temps de 1 seconde et permet de situer les optimums, on note en premier lieu un pic à 97 dBA, puis différents maximums excédant les 90 dBA. La courbe en premier plan est une moyenne mobile de période 1 minute, et donne une meilleure lecture du niveau moyen avoisinant les 73 dBA. Ces deux lectures confirment le niveau de bruit élevé ressenti par les utilisateurs. De plus, on sait qu'une exposition durable à de tel niveau n'est pas souhaitable pour les individus. GROUPE 1 51 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Le traitement acoustique de ce local reste problématique au vue de la fluctuation du taux d'occupation et du volume correspondant. Les préconisations se concentreront sur cette zone. 6.1.3 Bâtiment N - Bureaux RdC Isolement acoustique entre Vie scolaire et circulation: DnT,A,mesuré = 27 dBA entre Bureau de direction et circulation: DnT,A,mesuré = 25 dBA Les valeurs mesurées sont de 27 dBA et 25 dBA, concernant l'isolement entre un local de type bureau et une circulation horizontale, la valeur recommandée est de 30 dBA. L'isolement acoustique est donc trop faible pour garantir une qualité de l'ambiance sonore dans ces locaux. Isolement aux bruits de chocs Aucune mesure d'isolement n'a été réalisée dans ces locaux cependant on pourra se référer à l'étude faites dans les salles de cours. En effet, le système constructif est semblable sur l'ensemble du bâtiment. Bruits ambiants Vie scolaire: Lambiant = 45 dBA Bureau de direction: Lambiant= 42 dBA Les mesures de bruits ambiants révèlent des niveaux trop élevés, du moins supérieur aux 38 dBA préconisés dans l'arrêté, cela reste difficile à expliquer étant donné que ces locaux ne sont pas équipés de système de ventilation motorisée. Les seuls éléments bruyants présents qui peuvent expliquer ces mesures sont l'ordinateur et les radiateurs électriques (dans le bureau de la direction). Temps de réverbération Vie scolaire: Tr = 0.70 secondes Bureau de direction: Tr= 0.69 secondes Les temps de réverbération mesurés sont compris entre les valeurs limites (0.4<Tr<0.8s), il n'y a donc pas de réverbération gênante dans ces locaux, fait important, notamment pour la vie scolaire qui est un lieu de passage, avec des taux d'occupations très variables. Isolement acoustique de la façade extérieure Vie scolaire: DnT,A,mesuré = 32 dBA Bureau de direction: DnT,A,mesuré = 35 dBA La façade du rez-de-chaussée du bâtiment N obtient des mesures d'isolements de façade satisfaisants, avec 32 et 35 dBA contre un minimum réglementaire fixé à 30 dBA. GROUPE 1 52 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Au vue de ces résultats, la qualité acoustique de ces parois extérieures ne semble pas être un problème. 6.1.4 Bâtiment L - CDI et salle des professeurs L'ambiance sonore de la salle des professeurs et du CDI a été pointée du doigt au travers des questionnaires et des entretiens avec les différents usagers. L'analyse des mesures permettra de dégager les sources des problèmes. (cf questionnaire) Isolement acoustique entre CDI et Salle des professeurs Alors que l'arrêté en vigueur recommande une valeur de 40 dBA (43 dBA corrigée à 40 car présence d'une porte de communication) on obtient par la mesure 37 dBA. Ce constat est problématique car la salle des professeurs comme le CDI peuvent être des lieux bruyants et des lieux de travail selon les moments et cela sans simultanéité. Isolement aux bruits de chocs Le bâtiment L regroupant le CDI et la salle des professeurs est de plain-pied ; on peut donc s'affranchir de l'étude des bruits de chocs plus défavorables entre deux étages. Bruits ambiants Les résultats des mesures donnent des niveaux de bruits ambiants trop importants. Avec 38 dBA pour la salle des professeurs on est à la limite de la valeur recommandée, cependant on mesure 44 dBA dans le CDI quand la recommandation est portée à 33 dBA. Les mesures étant faites dans le "silence" (local inoccupé) les bruits proviennent donc des systèmes de ventilation, et par observation on peut préciser qu'ils sont issus des grilles, et peu des calculateurs. La personne responsable du CDI a signalé une gêne sonore occasionnée par le portail magnétique à l'entrée du local. Nos mesures ont donc été ciblées et des niveaux de bruits élevés ont été relevés dans les basses fréquences correspondant au "sifflement" décrit par la responsable. Temps de réverbération Avec une mesure de temps de réverbération de 1.67 secondes dans la salle des professeurs et 2.25 secondes dans le CDI, on obtient des valeurs bien supérieures à la plage recommande (entre 0.6 et 1.2 secondes). Le temps de réverbération étant corrélé à l'isolement acoustique entre locaux, on peut relativiser la valeur faible d'isolement entre le CDI et la salle des professeurs, en effet un temps de réverbération plus faible (dans la plage conseillée) permettrait d'obtenir un isolement acoustique convenable. Isolement acoustique de la façade extérieure GROUPE 1 53 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Les mesures de l'isolement de la façade Sud de la salle des professeurs donnent un isolement global de 32 dBA, lorsque la norme en vigueur exige, pour des locaux d'enseignement, un isolement de 30 dBA. La valeur mesurée d'isolement de la façade extérieure du CDI est de 42 dBA, respectant alors la valeur normée de 30 dBA. En considérant la salle des professeurs et le CDI comme des locaux d'enseignement on se pénalise sur les exigences, ces dernières étant vérifiées par les mesures, on considère que l'isolement de façade est convenable. GROUPE 1 54 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) 6.2 Eclairage Les mesures d'éclairage concernent l'éclairement sur les plans de travail, les coefficients de réflexion des surfaces et les températures de couleur des lampes. Cette série de mesures permet de qualifier quantitativement l'ambiance visuelle des locaux. Afin de visualiser les notions d'éclairement et d'uniformité, une cartographie a été effectuée pour l'ensemble des locaux étudiés. Il est important de prendre en compte que l'ensemble des mesures ont été effectuées avec un éclairement extérieur nul (nuit), les analyses ci-dessous ne sont donc vraies que dans ce cas précis. En effet l'ensemble des locaux disposent d'une surface importante de fenêtre et/ou de baie vitrée, cette information relativise les résultats moyens mesurés. Cependant, dans certaines circonstances, des cours peuvent avoir lieu de "nuit", par exemple au début de l'automne ou le soleil se couche très tardivement, ou à la fin de l'automne lorsque le soleil se couche avant la fin des cours. Mais l’éclairage en place doit apporter l’éclairement donné par la norme NF X 15-103 « Principes d’ergonomie visuelle applicables { l’éclairage des lieux de travail » sans l’influence de l’éclairage naturel. Ces mesures sont par la suite confrontées aux valeurs fixées par le code du travail (Articles R232-7-2 er R232-7-8), rappelé dans le chapitre 4.5. On rappelle ci-dessous les valeurs principales d'éclairement: Salle de cours : 300 lux CDI / Salle informatique : 500 lux CDI (rayonnage) : 200 lux 6.2.1 Bâtiment M/N - Salles de cours Salle S21: La salle S21 est une salle de dessin pour laquelle l’éclairement moyen exigé par la norme est de 500 lux. Or les mesures révèlent un éclairement moyen insuffisant d'environ 410 lux à la hauteur du plan de travail (0,80 m). L’uniformité recommandée est de 0,8 sur un plan de travail. L’uniformité obtenue est de 0,77. L'étude de la cartographie donnée par la figure 1 appuie le calcul d'uniformité et permet une meilleure visualisation des "zones d'ombres". On peut également ajouter que lors des mesures, certains tubes fluorescents étaient hors d'usage, ce qui provoque une dégradation de l’uniformité. Il est difficile d'appréhender la part de ces luminaires, cependant, à la vue des résultats actuels, on peut supposer que l’uniformité aurait été correcte. Il a aussi été remarqué que les tubes fluorescents n’étaient pas de même nature (marque différente, température de couleur différente) ce qui dégrade la qualité de l’éclairage, ce constat est important notamment dans le cas d'une salle de dessin. Des tubes fluorescents de type Polylux XL F36W360 et F36W840, et de type Philips GROUPE 1 55 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) F36W840 sont installés avec des températures de couleur hétérogènes de 4000 et 6000 K et un indice de rendu des couleurs de 30 et 80. La puissance installée totale est de 11,59 W.m-2. 600 450 450-600 300 300-450 150 150-300 0 1 0-150 2 3 4 5 6 7 8 9 10 E D C B A Figure 17: Cartographie de l'éclairement (lux) pour la salle S21 Le tableau 2 donne les coefficients de réflexion des diverses surfaces de la salle S21 : Plan utile Mur Plafond Sol Coefficients de réflexion mesurés 0,9 0,9 0,67 0,31 Coefficients de réflexion NF X 35-103 compris entre 0,3 et 0,5 compris entre 0,3 et 0,7 supérieur ou égal à 0,7 compris entre 0,2 et 0,4 Tableau 24 : Coefficient de réflexion des surfaces de la salle S21 Les tables et les murs de la salle S21 ont un coefficient de réflexion bien trop élevé. Ces surfaces sont trop réfléchissantes et peuvent dégrader le confort visuel des lycéens. Le tableau dispose quant { lui d’un coefficient de réflexion égale { 0,17. Etablissement du modèle numérique de la salle S21 existante { l’aide du logiciel DIALux L’éclairage des salles du lycée Bellevue a été simulé { l’aide du logiciel DIALux. Ce logiciel permet de rendre compte de la valeur de l’éclairement sur une surface, en se basant sur une modélisation en trois dimensions de la salle considérée et de fichiers comprenant les caractéristiques des lampes et luminaires de véritables constructeurs. Dans un premier temps, la simulation effectuée sous DIALux doit être calée par rapport aux diverses mesures effectuées (mesures d’éclairement et coefficient de réflexion des surfaces). Le modèle est alors validé lorsque l’on observe une similitude des résultats obtenus. C’est alors que les préconisations pourront être modélisées en partant du modèle créé et validé. GROUPE 1 56 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Figure 18 : Modélisation d’une salle de cours du bâtiment M { l’aide de DIALux Les caractéristiques des lampes utilisées sous DIALux sont celles relevées lors de la journée de mesures, et les coefficients de réflexion appliqués sur les textures du modèle en trois dimensions sont ceux mesurés au lycée. Afin d’obtenir une correspondance au niveau de l’éclairement moyen obtenu dans la pièce, un décor lumineux est paramétré afin de rendre compte de l’usure des luminaires. Pour obtenir les 410 lux de moyenne sur le plan de travail, les luminaires sont à 76% de leur efficacité. La trame de calcul utilisée dans cette modélisation correspond au périmètre défini lors du maillage de la pièce pendant la journée de mesures, à hauteur de plan utile (0,80 m). La figure 4 donne les courbes isolux dans ces conditions : GROUPE 1 57 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Emoyen= 412 lux Enorme= 500 lux =0,44 Figure 19 : Courbe isolux de la salle S21 dans l’état actuel des luminaires L’uniformité de l’éclairement est en partie dégradée par les zones d’ombre que créent les objets modélisés sous DIALux. Les valeurs d’UGR (Unified Glare Rating) sont vérifiées et ne dépassent pas la valeur de 19 exigée par la norme NF X 35-103. Aucun phénomène d’éblouissement n’est rencontré avec les luminaires de la salle S21. La figure 5 donne les courbes iso UGR de la salle S21 : Figure 20 : Courbes iso UGR de la salle S21 Il est intéressant de s’attarder également sur l’éclairement moyen du tableau. En intégrant une trame de calcul verticale sur le tableau, un éclairement moyen de 685 lux est obtenu. Un éclairement moyen de 500 lux est attendu par la norme NF X 35-103. La valeur calculée est donc en accord avec la norme. GROUPE 1 58 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Si maintenant l’hypothèse d’une bonne maintenance des luminaires est prise en compte, l’éclairement moyen obtenu sur le plan de travail de la salle S21 est de 544 lux. La figure 6 donne les courbes isolux { 100% de l’efficacité des luminaires. L’uniformité trouvée reste inchangée par rapport { celle de l’état actuel de la salle S21. Le taux d’inconfort visuel, caractérisé par l’indice UGR, est toujours en dessous de la valeur 19. Au final, les 400 lux exigés par la norme pour une salle de dessin sont respectés si l’hypothèse d’une bonne maintenance du système d’éclairage est prise en compte. A l’état actuel des choses, l’usure et une mauvaise maintenance sont les responsables d’un éclairement trop faible. Figure 21 : Courbes isolux { 100% de l’efficacité des luminaires Salle S27: La salle S27 était initialement une salle de cours, transformée par la suite en salle informatique, le positionnement des luminaires n'est alors plus adapté. La disposition actuelle place des plans de travail (ordinateurs) le long des parois 'a' et 'd', les mesures montrent alors que cette partie de la salle est la moins éclairée. On mesure sur la file "10" un éclairement élevé dû à la présence d'un luminaire pour le tableau (cf figure ci-dessous). D'autre part entre les lignes "b" et "c", sur la file "7" un seul des deux tubes fluorescents présents était en état de fonctionnement, cela explique alors la partie centrale sombre. Le changement de disposition de la salle est un problème car l'évolutivité de ces locaux n'a pas été prise en compte à la conception, et dégrade fortement les conditions de travail, ainsi les postes informatiques situés sur les murs "a" et "d", reflètent les luminaires en position centrale. Cependant l'utilisation d'écran plat pour la majorité des postes améliore considérablement ce phénomène. GROUPE 1 59 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) De même, il est intéressant de noter que les postes situés le long de la façade extérieure (ligne "d" de la figure ci-dessous), posent des problèmes de contraste avec la lumière naturelle provenant des nombreuses fenêtres. Il est en effet déconseillé de positionner des postes informatique face à une fenêtre, car les contrastes peuvent être très gênants et à long terme dégrader la vue des utilisateurs. 600 450 300 150 0 450-600 300-450 150-300 1 b 2 3 4 5 6 7 8 0-150 d 9 10 Figure 22: Cartographie de l’éclairement (lux) pour la salle S27 L’éclairement moyen mesuré selon le maillage défini dans cette pièce et l’uniformité calculé est de 347 lux et 0,6 respectivement. Les différents coefficients de réflexion de la salle S27 sont donnés par le tableau 2 : Plan utile Mur Plafond Sol Coefficients de réflexion mesurés 0,9 0,8 0,68 0,33 Coefficients de réflexion NF X 35-103 compris entre 0,3 et 0,5 compris entre 0,3 et 0,7 supérieur ou égal à 0,7 compris entre 0,2 et 0,4 Tableau 25 : Coefficient de réflexion des surfaces de la salle S27 L’éclairement exigé par la norme NF X 35-103 pour une salle informatique est de 500 lux. La configuration de la salle S27 est la même que celle de la salle S21 et dispose du même système d’éclairage que cette dernière. En partant du principe d’une bonne maintenance des luminaires, l’éclairement moyen calculé est supérieur aux 500 lux exigés par la norme au niveau du plan de travail (0,80 m). Les coefficients de réflexion des murs et des tables sont trop élevés et peuvent engendrer une gêne visuelle par une réflexion importante de la lumière sur ces surfaces. La température de couleur des lampes installées est égale { 3600 K. Cette valeur est acceptable pour l’usage de la salle. Salle N30 : Cette salle regroupe sans séparation physique, une salle de cours « classique » et des postes informatiques. Lors des mesures il a également était remarqué que 4 tubes GROUPE 1 60 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) fluorescents étaient hors d’état de fonctionnement. L’éclairement moyen est de 205 lux, ce qui est très insuffisant. 600 450-600 450 300-450 300 150-300 150 A 0 0-150 D 1 2 3 4 5 6 J 7 8 9 10 11 12 G Figure 23: Cartographie de l'éclairement (lux) de la salle N30 Quant { l’uniformité elle est de 0,47 ce qui est là aussi bien en-dessous des recommandations. La zone en haut à gauche où l’éclairement est correct correspond à l’endroit où se situe l’éclairage spécifique pour le tableau ce qui explique ces valeurs plus élevées. Les coefficients de réflexion mesurés lors de la journée de mesure sont donnés par la figure 10. Les coefficients de réflexion de chaque mur de la salle ne sont pas homogènes et celui des tables est encore une fois trop élevé. Plan utile Mur 1 Mur 2 Mur 3 Mur 4 Plafond Sol Coefficients de réflexion mesurés 0,9 0,59 0,84 0,59 0,52 0,68 0,33 Coefficients de réflexion NF X 35-103 compris entre 0,3 et 0,5 compris entre 0,3 et 0,7 compris entre 0,3 et 0,7 compris entre 0,3 et 0,7 compris entre 0,3 et 0,7 supérieur ou égal à 0,7 compris entre 0,2 et 0,4 Tableau 26 : Coefficient de réflexion de la salle N30 Salle N14 : De la même manière, la salle N14 regroupe une salle de cours « classique » et des postes informatiques. Lors des mesures, 2 tubes fluorescents étaient hors d’état de fonctionnement (ligne C/colonne 3;7 et ligne I colonne 9). L’éclairement moyen est de GROUPE 1 61 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) 220 lux et l’uniformité est de 0,45. Ces mesures donnent des résultats insatisfaisants par rapport aux exigences de la norme relative { l’ergonomie visuelle sur les lieux de travail. La ligne J est très faible car les mesures furent altérées par la présence d'ordinateurs sur les plans de travail, disposés le long du mur. On peut également remarquer que l’éclairement est plus faible sur les plans de travail que dans la zone centrale inoccupée. Malgré la présence d'un éclairage spécifique au tableau, en colonne 10 et suivant les lignes B à D, les résultats des mesures restent insuffisants. 600 450-600 450 300-450 300 A 150 D 0 1 2 3 4 J 5 6 7 8 9 10 150-300 0-150 G Figure 24 : Cartographie de l'éclairement (lux) de la salle N14 6.2.2 Bâtiment M - Cafeteria Les mesures d'éclairement et de coefficient de réflexion n'ont pu être déterminées pour des raisons d'accès limité hors période d'usage de ce local. Cependant, ce lieu d'activité et de récréation ne nécessite pas réellement de niveaux d’éclairement importants. 6.2.3 Bâtiment N - Bureaux RdC Salle N20 : Dans ce bureau, on peut mesurer un éclairement moyen de 328 lux ce qui n’est pas suffisant. Les problèmes de maintenance et l’usure des luminaires participent { la baisse de l’éclairement global. L’uniformité est quant à elle assez bonne. Elle est de l’ordre de 0,76 ce qui est en accord avec la cartographie ci-dessous (figure 12). GROUPE 1 62 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) 600 450 300 150 0 450-600 300-450 150-300 C 1 2 3 0-150 A 4 5 Figure 25 Cartographie de l'éclairement (lux) de la salle N20 Les coefficients de réflexion des différentes surfaces du bureau N20 sont donnés par le tableau 3. Il est observé des coefficients de réflexion pour les murs trop importants, alors qu’il est inférieur { celui donné par la norme dans le cas du sol. Plan utile Mur blanc Mur de couleur jaune/ocre Rideau Plafond Sol Coefficients de réflexion mesurés 0,28 0,78 0,91 0,66 0,59 0,32 Coefficients de réflexion NF X 35-103 compris entre 0,3 et 0,5 compris entre 0,3 et 0,7 compris entre 0,3 et 0,7 compris entre 0,3 et 0,7 supérieur ou égal à 0,7 compris entre 0,2 et 0,4 Tableau 27 : Coefficient de réflexion des surfaces du bureau N20 6.2.4 Bâtiment L - CDI et salle des professeurs CDI : Le CDI présente un éclairement moyen trop faible de 52.70 lux pour un éclairement de 500 lux indiqués par la norme NF X 35-103 « Principes d’ergonomie visuelle applicables { l’éclairage des lieux de travail » et une uniformité très basse de 0.11. Ces valeurs sont très insuffisantes pour les activités menées dans un CDI. Les niveaux d’éclairement indiqués par la norme NF X 35-103 au niveau du plan de travail (0,80 m) sont donnés par le tableau 4 : Type d'activité Rayonnages Salles de lecture Postes de service au public Eclairement moyen (lux) 200 500 500 Tableau 28 : Eclairements indiqués par la norme NF X 35-103 GROUPE 1 63 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Lors de la journée de mesure nous avons remarqué un deuxième système d’éclairage qu'il n'a pas été possible d'activer car personne ne savait comment le mettre en marche. Bien que le CDI bénéficie de grande baies vitrées orientées Nord Ouest (ce qui amène une très bonne lumière pour les activités nécessitant l’usage accrue de la vue), l’éclairage doit pouvoir être en mesure de satisfaire les éclairements indiqués par la norme NF X 35-103 sans l’influence de l’éclairement naturel. Le CDI dispose d'une grande surface vitrée, le long de laquelle ont été disposés des postes informatiques, ces derniers sont confrontés à des problèmes de contraste par jour ensoleillé, en effet la luminance constante des écrans peut gêner les utilisateurs lorsque l'éclairement extérieur varie. 600 450 450-600 300 300-450 150 150-300 0 A 1 3 5 7 9 0-150 F 11 13 15 17 19 Figure 26 Cartographie de l'éclairement (lux) du CDI Le très mauvais éclairement du CDI ressort également des questionnaires (cf. annexe Résultats des questionnaires parties éclairage partie 3.1.4). Les coefficients de réflexion des différentes surfaces mesurés lors de la journée de mesure s’avèrent être en concordance avec ceux indiqués par la norme. Le tableau 5donne les coefficients de réflexion des surfaces du CDI et les compare avec ceux indiqués par la norme NF X 35-106 : Plan utile Mur Plafond Sol Coefficients de réflexion mesurés 0,36 0,58 0,71 0,4 Coefficients de réflexion NF X 35-103 compris entre 0,3 et 0,5 compris entre 0,3 et 0,7 supérieur ou égal à 0,7 compris entre 0,2 et 0,4 Tableau 29 : Coefficients de réflexion mesurés au CDI Les lampes du CDI disposent d’une température de couleur un peu faible par rapport à celle indiquée par la norme NF X 35-103, de l’ordre de 2700 K, pour un tel établissement. Pour un éclairement de 500 lux, l’idéal serait de disposer de lampes d’une température de couleur comprise entre 3500 K (blanc chaud) à 5500 K (blanc froid). GROUPE 1 64 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Etablissement du modèle numérique du CDI existant Figure 16: Modélisation du CDI sous DIALux L’éclairage des salles du lycée Bellevue a été simulé { l’aide du logiciel DIALux. Ce logiciel permet de rendre compte de la valeur de l’éclairement sur une surface, en se basant sur une modélisation en trois dimensions de la salle considérée et de fichiers comprenant les caractéristiques des lampes et luminaires de véritables constructeurs. Dans un premier temps, la simulation effectuée sous DIALux doit être calée par rapport aux diverses mesures effectuées (mesures d’éclairement et coefficient de réflexion des surfaces). Le modèle est alors validé lorsque l’on observe une similitude des résultats obtenus. C’est alors que les préconisations pourront être modélisées en partant du modèle créé et validé. Eclairage existant du CDI La figure 17 donne le plan d’implantation des luminaires dans le CDI : GROUPE 1 65 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Figure 27 Implantation des luminaires du CDI Ce plan d’implantation tient compte de l’état réel des luminaires. Les lampes ou luminaires défectueux n’ont pas été simulés. La hauteur sous plafond est de 5m { l’endroit le plus haut. La marque et le type de chaque luminaire ne sont pas accessibles, du fait de cette importante hauteur sous plafond. Les luminaires en place ont donc été dimensionnés par rapport aux mesures relevées, afin de caler convenablement le modèle sur la réalité. Les lampes et luminaires choisis sont donnés par le tableau 7 : Index luminaire 1 2 3 4 Nombre de luminaires 7 14 13 14 Luminaire DIAL 10 SM283FHE7M DIAL 10 SM283FHE7M DIAL 10 SM283FHE7M PHILIPS TCS160 4xTL-D18W HFP C5 Nombre de lampes par luminaire 1 1 1 4 Type de lampe OSRAM DULUX S OSRAM DULUX D 827 OSRAM DULUX D 840 TL-D18W/840 Puissance unitaire de la lampe (W) 9 10 10 18 Flux lumineux (lumen) 600 600 600 5400 Indice de Rendu de Couleur 80 80 80 84 Température de couleur (Kelvin) 2700 2700 4000 4000 Tableau 30 : Inventaire des luminaires existants Les 500 lux indiqués par la norme pour les activités d’un local tel que le CDI sont très loin d’être respectés. On obtient une puissance installée de 5,7 W.m -2, ou bien 4,53 W.m-2.100 lux-1, ce qui est bien en-dessous des 12 W.m-² autorisés. Cette faible puissance installée ne permet pas d’assurer l’éclairement { apporter. Le CDI a été divisé en trois parties : la bibliothèque, la grande et la petite zone de travail. Des trames de calculs ont donc été spécifiquement implantées dans ces trois zones. Les figures 19, 20 et 21 donnent les courbes isolux du modèle numérique de l’existant: GROUPE 1 66 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Emoy= 49,5 lux Enorme=500 lux 0,50 Figure 28 : Isolux dans la grande zone de travail Emoy= 22 lux Enorme=200 lux =0,45 Figure 29 : Isolux dans la bibliothèque GROUPE 1 67 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Emoy= 615 lux Enorme=500 lux =0,35 Figure 30 : Isolux dans la petite zone de travail Lors de la journée de mesure, l’essentiel des mesures ont été effectuées dans la grande zone de travail et un éclairement moyen de 50 lux y a été mesuré. Avec les 49,5 lux calculés sous DIALux, on peut clairement avancer que le modèle se comporte de façon similaire au CDI réel. Ce modèle numérique va donc servir de support aux préconisations apportées au système d’éclairage du CDI. Il faut rappeler que le système d’éclairage du cdi dispose de luminaires type spot à lampe halogène installés sur toute la longueur du cdi, éclairant la grande zone de travail et la bibliothèque. Le problème est qu’aucune personne du lycée Bellevue n’a vu ces luminaires fonctionner. Des spots à lampe halogène de type Inset Classic Flush QPAR64 de Sylvania d’une puissance de 75 W ont été intégrés au modèle numérique du cdi, en gardant intacte la configuration existante de l’éclairage. La figure 22 donne le plan d’implantation des spots (index 4): GROUPE 1 68 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Figure 31 : Plan d’implantation des luminaires avec l’intégration des spots Les luminaires défectueux ont cette fois-ci été modélisés comme valables, afin de se rendre compte de la capacité d’éclairement totale du cdi lorsque tous les luminaires sont en bon état. La puissance installée est cette fois-ci égale à 15,84 W.m-², ce qui se situe au-dessus des 12 W.m-² autorisés. Au niveau de la grande zone de travail, l’éclairement moyen est de 180 lux avec l’ajout des spots, ce qui est encore nettement inférieur aux 500 lux indiqués par la norme. On obtient une uniformité de l’éclairement de 0,79, ce qui s’avère être un résultat satisfaisant lorsque l’on sait qu’il est recommandé d’avoir une uniformité égale à 0,8. GROUPE 1 69 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Figure 32 : Courbes isolux de la grande zone de travail en présence des spots En ce qui concerne les allées de la bibliothèque, l’éclairement moyen s’y trouvant est de 176 lux, avec une uniformité de l’éclairement de 0,4. On ne retrouve toujours pas l’éclairement indiqué par la norme, qui est dans ce cas de figure égale { 200 lux. Figure 33 : Courbes isolux de la bibliothèque en présence des spots L’éclairement n’est toujours pas suffisant lorsque les spots sont allumés et que les luminaires défectueux sont remplacés. Le niveau d’éclairement est tout de même bien GROUPE 1 70 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) meilleur, ainsi que son uniformité, mais le confort visuel des élèves n’est toujours pas atteint. Enfin, l’UGR calculé par DIALux pour les 3 zones du CDI, qui caractérise l’éblouissement, ne dépasse pas la valeur de 19, qui est la valeur plafond indiqué par la norme NF EN 12 464-1 dans le cas d’un tel établissement. Figure 34 : Aperçu 3D du cdi avec les spots en fonctionnement sur DIALux Les préconisations sont essentiellement basées sur le respect des 500 lux indiqués par la norme dans la grande zone de travail et des 200 lux à apporter dans les allées de la bibliothèque. La petite zone de travail dispose d’un éclairement suffisant, voire supérieur, à la tâche exercée dans un CDI. Etant supérieur de près de 100 lux aux 500 lux indiqués par la norme NF X 35-103, il est peut être pertinent de reconfigurer le système d’éclairage de ce petit espace en revoyant { la baisse le nombre de luminaires encastrés dans le but de baisser la consommation électrique allouée à cet espace, tout en respectant les 500 lux indiqués par la norme. GROUPE 1 71 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) 6.3 Exploitation des données enregistrées au cours du temps Les sondes ont été placées de manière { avoir une bonne vue d’ensemble des salles caractéristiques des différents bâtiments. Les premières sondes ont été placées le 20 octobre et les dernières ont été enlevées le 29 novembre. Chaque sonde a eu au moins un mois entier d’enregistrement de données. Les données enregistrées permettent de dégager des tendances dans les différentes pièces. Celles-ci sont comparées aux simulations thermiques dynamiques afin d’avoir des consommations conformes à la réalité. Grâce à ces analyses, il est possible de connaître davantage le comportement dynamique des bâtiments en prenant mieux en compte l’inertie, les périodes de chauffe, les ralentis de chauffage et ceci en fonction des différentes périodes journalières et horaires. La journée de mesure donne elle aussi des indications physiques du bâtiment qui peuvent être corrélées aux valeurs des sondes, ainsi, s’il y a bien concordance, les indications qualitatives obtenues pendant la journée de mesure pourront être appliquées { tout moment de l’année. Les sondes donnent des informations de température grâce à un capteur interne qui a une certaines inertie et, parfois, des capteurs de température déportés plus réactifs, des informations d’humidité relative, et certaines permettent de donner une idée de la valeur de l’éclairement. Cette dernière information variant trop et étant trop peu fiable ne donne qu’une indication des heures de début et de fin de la nuit. Les analyses ont été faites sur des semaines classiques en période de chauffage et donc de cours afin d’être plus proches de la réalité que vivent les usagers du bâtiment. Description de l’emplacement des sondes Sondes Kistock KH 200 : Dénomination Salle des professeurs Salle banalisée Langues Informatique Salle banalisée Direction Orientation Sud Sud-Ouest Sud-Ouest Nord-Est Sud-Ouest Emplacement L - RDC M34 - 3ème M31 - 3ème N12 - 1er N14 - 1er N_bureau20 - RDC Explication des choix Connaître son comportement Comparer avec la salle M31 Comparer avec la salle M34 Comparer avec la salle N14 Comparer avec la salle N12 Connaître son comportement Emplacement L - RdC N - 3ème Explication des choix Connaître son comportement Connaître son comportement Emplacement M - RdC Explication des choix Connaître son comportement Sondes Kistock KCH 08 Dénomination CDI Couloir Orientation Nord Nord-Est Sondes Kistock KH 101 Dénomination Cafétéria GROUPE 1 Orientation Nord-Est 72 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) N.B. : Tous les graphiques à suivre ont pour unité d’abscisse les heures avec h=0 heure pour la première heure de Janvier. 6.3.1 Bâtiment M/N - Salles de cours Rappel : caractéristiques principales de salles étudiées : - Salle N12 : Salle classique au premier étage orientée Nord-Est. - Salle N14 : Salle informatique au premier étage orientée Sud-Ouest. - Couloir 3ème étage du bâtiment N : orienté Nord-Est. - Salle M31 : Salle classique au 3ème étage orientée Sud-Ouest. Placée le plus au Nord du bâtiment. - Salle M34 : Salle informatique au 3ème étage orientée Sud-Ouest. Placée le plus au Sud du bâtiment. GROUPE 1 73 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Comportement des salles de cours et de la circulation entre le 20/11 et le 27/11 : Figure 35 - Evolution des températures des bâtiments M et N du 20/11 à 8h au 27/11 à 8h GROUPE 1 74 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Les ralentis du week-end et de la nuit sont très visibles sur ce graphique. On remarque d’ailleurs que le week-end, la température ne cesse de baisser d’un peu plus d’un degré par demi-journée. Cela montre l’importance des déperditions du bâtiment. On voit aussi l’influence des surfaces vitrées qui permettent une hausse de la température le samedi en milieu de journée { cause d’un rayonnement solaire important : en effet, ces apports solaires arrivent même à faire remonter en température une salle exposée Nord-Est (N12). De plus, la salle N12 se trouve proche de l’escalier exposé sud, se réchauffant donc plus facilement et lui transmettant alors sa chaleur. Cette salle N12 est la salle la plus froide, en effet elle est exposée NE, ce qui la défavorise au niveau des apports solaires, elle est en bout de réseau de chauffage et celui-ci est mal régulé, elle n’a également pas d’apports internes liés { la bureautique. De plus, l’amplitude de température est très importante et est synonyme de fortes déperditions. Concernant la circulation au 3ème étage du bâtiment N, les variations jour/nuit sont assez faibles pour un espace qui est majoritairement vitré mais quand même un peu chauffé. Cette température relativement stable trouve son explication dans la mauvaise régulation du chauffage : en effet, beaucoup de radiateurs sont installés sous les fenêtres pour un espace à chauffer finalement réduit. Ensuite, toute la semaine, on observe des différences notables de température entre les salles : - la salle N14 a la température ambiante la plus élevée et pendant toute la journée - la salle M34 peut avoir des températures élevées mais ponctuellement. - la salle N12 a les températures les plus basses et n’arrive jamais { atteindre les 20°C en journée. - la salle M31 arrive difficilement à 19°C de température ambiante, par contre, la courbe de température est plus écrasée et les fluctuations jour/nuit sont donc plus basses (entre 17 et 19°C). Chaque journée est également différente de la précédente { cause de l’occupation des locaux qui n’est exactement identique dans le temps, du rayonnement solaire qui diffère selon les journées. GROUPE 1 75 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Figure 36 - Evolution des humidités relatives des bâtiments M et N du 20/11 à 8h au 27/11 à 8h Pour un bon confort hygrométrique, il est recommandé de maintenir un taux d'humidité relative entre 40% et 60%. On remarque aussi que jour après jour, du lundi au vendredi, lorsqu’il n’y a pas de ralenti, l’humidité relative diminue généralement. Il y a des fluctuations journalières mais l’humidité relative a tendance à diminuer au fil du temps. Pourtant, on a une température relativement identique chaque jour de la semaine. Les tendances générales des humidités relatives { l’intérieur des locaux ne sont donc pas uniquement liées aux utilisateurs du bâtiment, mais plutôt aux conditions climatiques lorsque l’on regarde à grande échelle. En effet, les bâtiments M et N ont une mauvaise étanchéité de part les infiltrations provenant des menuiseries anciennes. Donc, l’arrivée d’air extérieure influence énormément l’humidité relative des locaux, beaucoup plus que la vapeur d’eau apportée par les utilisateurs. GROUPE 1 76 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Comportement des salles de cours et de la circulation le jeudi 18 novembre : Figure 37 – Evolution des températures des bâtiments M et N le 18 novembre GROUPE 1 77 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Grâce à la Figure 37, le ralenti de nuit est observable clairement dans toutes les salles. La tendance de chaque courbe est similaire, donc on peut conclure que le niveau d’isolation des salles est identique quel que soit l’endroit dans les bâtiments M et N. A 8h pour les salles exposées Sud-Ouest, les températures sont encore un peu faibles : N14 à 19°C, M31 et M34 à 18°C. Quant à la salle N12, sa température ambiante est bien trop froide (15°C) et augmente ensuite régulièrement de 7h { 11h. L’élévation de température { 8h, n’est donc, pour cette salle, pas due au chauffage car celui-ci est régulé de la même manière sur un même bâtiment ; elle dépend donc de l’orientation de la salle, exposée Nord-Est, ce qui lui permet d’avoir des apports solaires { partir de 8h. La salle N12 atteint une température règlementaire de 19°C seulement à la pause de l’après-midi. Cette salle est la seule exposée Nord-Est et ces courbes de températures confirment le ressenti de certains professeurs : les salles de la façade Nord-Est sont beaucoup plus froides que celles de la façade Sud-Ouest. En effet, le chauffage étant régulé sur la température extérieure, et avec deux orientations très distinctes, les apports solaires sont mal pris en compte et les salles au Sud-Ouest, sont surchauffées contrairement aux classes au Nord-Est qui sont bien trop froides pour avoir de bonnes conditions de travail. Comme exposé auparavant la salle N14 a la température ambiante la plus élevée : jusqu’{ 22°C. Ceci est dû { l’utilisation des ordinateurs et à la présence d’élèves. Aux alentours de 12h30, alors que les élèves sont en train de déjeuner, la température augmente d’environ 2°C dans les salles orientées Sud-Ouest. On remarque, en regardant les éclairements relevés que ceux-ci augmentent fortement ce qui indique que ce sont les apports solaires qui font varier si sensiblement la température. L’orientation des façades a donc une influence importante sur le comportement des salles. On peut donc conclure que certaines salles, à cause de leur exposition ne permettent pas d’avoir une température ambiante suffisante afin que, élèves et professeurs, aient de bonnes conditions de travail. De plus, des problèmes de régulation ont pu être relevés et peuvent accentuer les problèmes rencontrés. GROUPE 1 1 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) 6.3.2 Bâtiment M – Cafeteria Comportement de la cafétéria entre le 20/11 et le 27/11 : Figure 38 - Evolution de l’ambiance hygrothermique dans la cafétéria du 20/11 { 8h au 27/11 à 8h La figure 38 permet d’identifier le ralenti le week-end et on observe également une baisse des températures le mercredi, ce qui confirme la fermeture de la cafétéria le mercredi après-midi. Les sondes de température interne et déportée montre des différences notables. Ceci s’explique par une mauvais emplacement des sondes. Effectivement, cette dernière était placée non loin de la grande porte vitrée de l’entrée de la cafétéria et était donc très influencée par celle-ci. De plus, la sonde interne était placée au-dessus d’un réfrigérateur en fonctionnement, c’est pourquoi on observe des pics de températures qui correspondent à la mise en marche régulière de celui-ci. Les allures des courbes sont toutefois correctes. GROUPE 1 2 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Comportement de la cafétéria le jeudi 18 novembre : Figure 39 - Evolution de l’ambiance hygrothermique dans la cafétéria le jeudi 18 novembre La figure 39 montre l’évolution de l’ambiance hygrothermique le jeudi 18 novembre. On observe bien la montée en température d’un peu plus d’1°C de la sonde interne. Dès l’ouverture de la cafétéria, on observe une augmentation de la température et de l’humidité relative. Cette dernière montre bien l’arrivée massive d’élèves dans la cafétéria qui apporte une humidité importante { la pièce. En effet, l’humidité relative de la cafétéria commence { devenir élevée très tôt dans la matinée : aux alentours des 9h, l’humidité relative est déj{ { 60%. Le manque d’aération dans cette pièce commune entraîne une augmentation forte de l’humidité, entre la pause matinale et la fin de la journée, l’humidité relative ne descend pas en dessous de 65% et atteint même, à deux reprises, 69% d’humidité relative. Quant à la température, en début de journée, elle est plutôt basse puis, à partir de 9h30, elle atteint 18°C et ne descendra pas en dessous de cette valeur. Les pics de température pendant la journée révèlent l’arrivée d’élèves. De plus, ils ont souvent une activité plus importante que lorsqu’ils sont assis dans les salles de cours (babyfoot, possibilité de se lever, de se déplacer…etc…) et dégagent donc davantage d’énergie. On peut conclure qu’une température basse et une humidité si élevée ne permettent pas aux élèves de se sentir bien dans la seule pièce commune qui est mise à leur disposition. GROUPE 1 3 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) 6.3.3 Bâtiment N - Bureau RdC Comportement du bureau de Mr Bruno au rez-de-chaussée du bâtiment N entre le 20/11 et le 27/11 : Figure 40 - Evolution de l’ambiance hygrothermique dans le bureau du 20/11 à 8h au 27/11 à 8h On observe sur la figure 40 que l’humidité relative dépend énormément des conditions extérieures. En effet, même avec une température relativement identique au cours de la semaine, l’humidité relative ne cesse de décroitre au cours de la semaine. La journée du lundi, le bureau monte très rapidement en température : entre 7h et 9h, le bureau gagne 2.9°C pour atteindre une 17.5°C. A 11h seulement, la température devient plus acceptable : 19.2°C. Ces tendances se retrouvent chaque journée. Par la suite, la température oscille entre 19 et 21°C. Comme vu auparavant, la régulation est la même pour toutes les salles dans le bâtiment et est régulée sur l’extérieur. Etant donné que le bureau a de grandes menuiseries en simple vitrage orientées Nord-Est, obtenir une température satisfaisante dans ces conditions semble compliqué. GROUPE 1 4 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Conditions thermiques locales dans le bureau de direction N20 au Rez-deChaussée Figure 41 : Evolution de la température moyenne de rayonnement, de la température interne, et de l'humidité absolue au cours de la journée de mesure dans le bureau de direction bâtiment N L’humidité absolue au sein de la salle est relativement stable. La température interne suit elle une pente régulière et ascendante de 7h30 à 13h00. On note cependant deux chutes de température avec des pics à 11h et 13h30. Ces chutes sont dues au fait que Mr Bruno n’est pas tout la journée dans son bureau et peut être amené à se déplacer dans le lycée ou partir déjeuner. Après 15h00 la température interne du bureau chute du fait de l’absence d’apports solaires directs. La température interne du bureau est relativement inconfortable le matin. En effet, à 7h30 la température est de 16.8°C et il faut 2h (9h30) pour atteindre 19°C au sein de la pièce. De ce fait, le dimensionnement des émetteurs n’est peut-être pas judicieux pour cette pièce. La température de globe noir ainsi que la température moyenne de rayonnement suivent exactement la même tendance que la température interne. La température moyenne de rayonnement est cependant plus élevée que la température interne dues aux apports solaires et internes (Mr Bruno est conseiller principal d’éducation et a donc pu recevoir certains élèves dans son bureau). On peut également faire la même remarque que pour la température interne. La température moyenne de rayonnement est froide le matin et atteint une température correcte aux alentours de 9h00 du matin. GROUPE 1 5 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) 6.3.4 Bâtiment L – CDI et salle des professeurs Comportement général du bâtiment L : Figure 42 - Evolution des températures en salle des professeurs et au CDI La figure ci-dessus donne l’allure générale des températures du CDI et de la salle des professeurs pendant la période de mesure de la sonde de la salle des professeurs : du 21 octobre au 29 Novembre. La période des vacances de toussaint se distingue nettement, on note une diminution visible des températures. Le bâtiment L met plus de trois jours pour redescendre à une température plus basse que les températures de fonctionnement en période d’occupation. L’alternance du jour et de la nuit est toujours bien marquée avec une remontée diurne en température. Cependant, on observe pendant cette période de vacances, un profil de température plutôt récurrent (17.5°C de nuit et 18.5°C de jour) pour le CDI. De plus les températures ne descendent jamais en dessous des 17°C. Ceci indique la présence d’une consigne chauffage pendant les périodes d’inoccupation. Ces salles l{ sont des salles où l’occupation peut être intermittente mais où les personnes peuvent aussi se réunir tous au même moment. Ces apports internes ne sont pas négligeables et peuvent amener la salle à connaître des températures élevées et non voulues à plusieurs reprises (température atteignant parfois 22.5°C). Les périodes de week-end sont aussi caractérisées par une descente de la température du bâtiment L d’environ 2°C en comparaison la température en semaine. GROUPE 1 6 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Figure 43 - Evolution de l'humidité relative en salle des professeurs et au CDI La figure 43 représente l’évolution de l’humidité relative [%] et l’évolution de la température [°C] dans les salles étudiées. L’allure des courbes est similaire pour les deux pièces. En période d’occupation, on note une diminution notable de l’humidité relative due { la présence de chauffage pendant ces périodes. La plage de confort est généralement respectée pour les deux salles, cependant on note une humidité plus faible en salle des professeurs oscillant, hors vacances et weekend, oscillant entre 35 et 45% le plus souvent. Ce problème d’air sec a tendance { s’aggraver certains jours sur la période de mesure ce qui pourrait causer une gêne aux usagers. La suite de l'étude se concentre à la semaine commençant du samedi 20 novembre au samedi 27 novembre afin d’afiner les analyses. GROUPE 1 7 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Comportement du bâtiment L entre le 20/11 et le 27/11 : Figure 44 - Evolution de la température du 20/11 8h au 27/11 8h du CDI et salle des professeurs Comme traîté auparavant, on observe sur la figure 44 que pendant le week-end, la bâtiment L redescend en température. La forme de marche que prend la courbe du CDI est uniquement due au pas de temps qui était de 1h, autrement, la courbe aurait été plus lissée et s’apparenterait { la courbe de températures provenant de la salle des professeurs. La salle des professeurs est généralement plus chaude, de 1°C en moyenne, que le CDI. L’orientation Sud explique ce phénomène et la nuit, le CDI est plus froid que la salle des professeurs car sur sa façade Nord , on trouve beaucoup de vitrages, donc il y a de grosses pertes déperditives. De plus, l’entrée vitrée du bâtiment donne sur un Hall totalement vitré et orienté Nord où la porte donnant sur le CDI est souvent ouverte. Ceci explique donc la différence nette de température entre ces deux pièces centrales du bâtiment. GROUPE 1 8 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Comportement du bâtiment L le jeudi 18 novembre : Figure 45 - Evolution des humidités relatives et températures en salle des professeurs et au CDI La figure 45 représente l’évolution de l’humidité relative [%] et l’évolution de la température [°C] dans les salles étudiées. Le confort concernant la température ambiante pour cette journée est très acceptable. Les questionnaires confirment cette analyse, les gens dans le bâtiment L n’ont, en moyenne, ni chaud ni froid. Il dépend bien sûr de la température mais subit de faibles fluctuations sur la journée (de l’ordre de quelques pourcents). On remarque aussi que l’humidité relative fluctue en fonction de l’occupation car la nuit, elle est stable. Lorsque les variations apparaissent, cela signifie une entrée de personne corrélée avec une augmentation de température. Ces renseignements permettent de connaître le déplacement des professeurs et les heures où leur salle est vraiment utilisée (ici, le matin avant les cours, un peu avant la pause du midi et pendant celle-ci et à partir de 16h). La salle des professeurs a une température ambiante convenable et une humidité relative plutôt faible. Le CDI a, quant à lui, une température un peu faible, surtout la matinée et des élèves qui n’ont pas trop d’activités ressentent cette gêne : les questionnaires précisent que les usagers souhaiteraient avoir légèrement plus chaud. Par contre, l’humidité relative y est très correcte. GROUPE 1 9 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Conditions thermiques locales dans la salle des professeurs pendant la journée de mesure Figure 46: Evolution de la température moyenne de rayonnement, de la température interne, et de l'humidité absolue au cours de la journée de mesure dans la salle des professeurs bâtiment L Quelques problèmes ont été rencontrés pendant l’enregistrement de la température de la boule noire. L’enregistreur n’a pas fonctionné { partir de 14h22 ce qui rend le calcul de température moyenne de rayonnement impossible à partir de cette heure. Cependant l’enregistrement fait le matin permet de déduire une tendance acceptable. La température de globe noir ainsi que l’humidité absolue au sein de la salle sont quasiment stable au cours du temps. Avec cette courbe d’humidité absolue on peut déduire que la ventilation dans la salle des professeurs est acceptable. En effet, surtout le matin de nombreux professeurs étaient présents. Si la ventilation avait été insuffisante, la courbe d’humidité absolue aurait suivi une tendance { la hausse. A partir de 14h30 on remarque tout de même une légère baisse due au fait que le mercredi après-midi (date de la journée de mesure) peut de professeurs sont présents dans la salle. Concernant la température interne de la salle on remarque une augmentation de la température d’environ 1.2°C entre 8h30 et 14h00. Cela coïncide avec l’arrivée de GROUPE 1 10 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) professeurs au lycée pour travailler au sein de la salle. Le pic de température est atteint vers 14h00 après le déjeuner quand l’ensemble des professeurs sont rassemblés avant la reprise des cours. La température interne chute alors pour atteindre un nouveau pic vers 17h00 à la fin des cours. Apres 17h00 la température interne chute grandement car après cette heure la salle des professeurs est quasiment inoccupée. Tout au long de la journée la température interne reste tout de même convenable pour assurer un confort correct. La température moyenne de rayonnement elle suit une pente ascendante jusqu’{ environ 14h00. Cela est due principale aux apports solaire par les vitrages situés aux sud-ouest. Après 14h22 l’enregistrement de la boule noire s’est arrêté mais on peut penser que la température moyenne de rayonnement va alors suivre une pente descendante (fin progressive des apports solaires par les vitrages et occupation de moins en moins importante). GROUPE 1 11 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) 6.4 Cartographie thermique extérieure 6.4.1 Bâtiment M/N – Salles de cours Lors de la journée de mesure du 1er décembre 2010, une cartographie des surfaces extérieures des différents bâtiments a été réalisée { l’aide de caméras thermiques. Ces photos ont permis de mettre en évidence différents défauts d’isolation mais aussi de révéler des parois plus déperditives que d’autres ainsi que des ponts thermiques surfaciques, linéiques ou ponctuels. L’étude de cette cartographie des températures de surfaces extérieures des bâtiments va permettre une meilleure prise en compte des spécificités de chacun d’entre eux et ainsi faire des préconisations appropriées afin de réduire les consommations d’énergie. Les bâtiments M et N étant similaires, les remarques sur la cartographie peuvent s’appliquer aux deux bâtiments sans distinction significative. Façades Nord-Ouest et Sud Est Figure 47 : Façade Sud Est bâtiment N _ Photo IR & visible La photo IR effectuée sur cette façade (Figure 47) montre des différences de températures importantes entre la surface du vitrage et les menuiseries ainsi que les murs adjacents. On remarque que la température des vitrages est de l’ordre de 7°C tandis que la température des menuiseries et des parois opaques est de l’ordre de 45°C. La plupart des ouvertures sur l’ensemble des deux bâtiments sont en simple vitrage. Cette photographie confirme le caractère très déperditif de ces vitrages. Les images suivantes (Figure 48) montrent que les remarques faites précédemment sur la façade sud-est sont également valables sur la façade Nord-ouest. Les mêmes problèmes que ceux rencontrés précédemment apparaissent. GROUPE 1 12 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Figure 48 : Zoom façade Nord-Ouest bâtiment N _ photo IR & visible Façade Nord Est On peut observer sur les images suivantes (Figure 49) la façade Nord Est du bâtiment M. La photo infrarouge montre la différence de température entre les parois opaques et les vitrages. Cela confirme le caractère très déperditif des vitrages sur ces deux bâtiments. On note que certaines parties des grandes baies vitrées rayonnent davantage d’énergie que d’autres. Cela est dû au fait que les radiateurs dans les différentes salles se situent sous ces ouvertures. Le simple vitrage couplé à des radiateurs en allège ne permet pas de conserver assez de chaleur pour réchauffer l’ambiance de la salle. Figure 49 : Façade Nord Est bâtiment N _ Photo IR & visible La Figure 50 permet d’observer avec plus de précision l’ensemble des surfaces déperditives de cette façade. La surface extérieure des vitrages varie entre 10°C pour celles situées au-dessus d’un radiateur, et environ 6°C pour les autres parties ce qui confirme l’analyse faite précédemment. On peut également observer les ponts thermiques linéiques au niveau des planchers et des poutres. Le bâtiment n’étant pas isolé, les pertes de chaleur vont être plus que conséquentes et vont donc entrainer des surconsommations d’énergie importantes de même qu’un inconfort notable. Pour finir, on observe également certains ponts thermiques au niveau des aérations situées au-dessus des ouvertures. Ces aérations nécessaires à la ventilation GROUPE 1 13 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) naturelle du bâtiment sont situées de part et d’autre des poteaux. Ces dernières sont souvent bouchées ou encrassées et ne permettent donc pas l’apport d’un air sain { l’intérieur des locaux. Cependant, comme on peut le voir sur la thermographie infrarouge, les déperditions énergétiques liées à ces aérations ne sont pas négligeables. Figure 50 : Façade Sud-Ouest Bâtiment M _ Photo IR & visible Façade Sud-Ouest La façade sud-ouest est globalement la même que la façade nord-est pour les deux bâtiments. Les mêmes problèmes que ceux évoqués dans la partie précédente vont donc survenir. Figure 51 : Bas de Façade Sud-Ouest Bâtiment N _ Photo IR & visible On peut observer sur la Figure 51 les fenêtres du logement de fonction du bâtiment N. La photographie infrarouge révèle des températures de surfaces élevées. Les déperditions d’énergie vont donc être conséquentes du fait de la mauvaise qualité des vitrages. On observe aussi ici des ponts thermiques au niveau des menuiseries et du plancher intermédiaire. GROUPE 1 14 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Halls d’entrées Les halls d’entrées des bâtiments M et N utilisent une porte vitrée { double battant avec une menuiserie en aluminium et un double vitrage. Comme on peut l’observer sur la Figure 52, le double vitrage de la porte vitrée permet de limiter les déperditions d’énergie. On note également des ponts thermiques importants au niveau de la jonction du mur adjacent à la salle de réunion et du sol. Figure 52 : Hall d'entrée bâtiment N _ Photo IR & visible 6.4.2 Bâtiment L – CDI et salle des professeurs La Figure 53Erreur ! Source du renvoi introuvable. présentant l’entrée du CDI révèle une certaine homogénéité des températures de surface à la fois du mur en pavé de verre et de la porte d’entrée. On peut noter que la présence d’un sas { l’entrée du bâtiment crée une zone tampon entre l’extérieur et les locaux chauffés et entraine ainsi une diminution des déperditions. Cette photographie infrarouge permet toutefois de déceler un pont thermique surfacique entre les briques de verre du mur et le sol. Ce dernier est relativement important puisqu’il est présent sur l’ensemble du mur en briques de verre qui est en arc de cercle. Figure 53 : Entrée CDI _ Photo IR & visible GROUPE 1 15 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) En faisant un zoom sur le mur en pavé de verre du CDI (Figure 54), on remarque que les jonctions entre les briques de verre sont à une température légèrement supérieure à celle du verre lui-même. Cela correspond à un pont thermique ponctuel à chaque jonction de briques de verre. Cela n’est pas négligeable compte tenu du nombre de briques utilisées pour ce mur. On peut noter également que les briques de verre ont une température relativement élevée sachant que la partie intérieure en contact avec ces briques n’est pas chauffée. Les déperditions d’énergie { travers ces briques sont donc importantes. Figure 54 : Mur rideau Bâtiment L _ Photo IR & visible Sur la façade sud-est donnant sur la salle des professeurs et sur l’espace de travail du CDI, on peut noter sur la Figure 55 des ponts thermiques linéiques au niveau du sol ainsi qu’au niveau de la dalle supérieure. On peut observer sur ce bâtiment la présence de double vitrage ce qui permet de limiter les déperditions d’énergie. Figure 55 : Façade Sud-Est Bâtiment L _ Photo IR & visible On peut observer sur la façade nord-ouest d’importantes surfaces de vitrages qui ne bénéficient d’aucun apport solaire mais qui, par contre, perdent une énergie importante. En effet, cette façade ne fait l’objet d’aucun apport solaire durant la journée. Cependant, au niveau des apports de lumière naturelle et de la spécificité de la salle destinée au travail et à la lecture, cette exposition est tout à fait justifiée. De plus, la Figure 56 montre que certaines fenêtres ne sont pas totalement bien fermées durant la journée et entrainent donc d’importantes déperditions de chaleur. Une sensibilisation du personnel et des usagers doit permettre dans ce cas-là de lutter contre le gaspillage énergétique. GROUPE 1 16 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Figure 56 : Façade Nord-Ouest Bâtiment L _ Photo IR & visible La Figure 57 permet de mettre en évidence l’importance du double vitrage sur la façade nord-ouest du bâtiment L. La température de surface extérieure de la vitre est relativement faible ce qui permet de dire que la chaleur { l’intérieur du bâtiment n’est que modérément perdue vers l’extérieur. Sur l’ensemble de bâtiment L, on constate que le double vitrage a été privilégié ce qui permet de limiter les déperditions d’énergies. Cependant, l’ancienneté des menuiseries nuit { l'imperméabilité de l’enveloppe et va donc conduire { des surconsommations évidentes ainsi qu’{ des sources d’inconfort. Figure 57 : Façade Nord Bâtiment L _ Photo IR & visible 6.4.3 Conclusion Sur l’ensemble de ces bâtiments, les surfaces vitrées occupent une place très importante voire prépondérante. Les déperditions d’énergie par ces éléments vont donc être très importantes. La cartographie extérieure des bâtiments a permis de mettre en évidence de nombreux ponts thermiques notamment au niveau des liaisons poutre-poteaux et planchers. Ces différents défauts nuisent grandement à la performance énergétique des bâtiments et entrainent une facture énergétique revue à la hausse. GROUPE 1 17 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) 6.5 Cartographie intérieure des bâtiments Pour les 3 bâtiments étudiés lors de cet audit, lors de la journée de mesure effectuée, de nombreuses photos ont été prises avec les caméras thermiques. Cela permet ainsi de mettre en évidence les différentes failles au niveau des enveloppes des bâtiments étudiés ainsi qu’éventuellement certains disfonctionnements d’équipements présents dans le bâtiment. 6.5.1 Bâtiment M/N salles de cours Salle M31 La photo IR (Figure 58) effectuée { l’intérieur de cette salle de cours du 3 ème étage du bâtiment M met en évidence plusieurs phénomènes intéressants. On peut d’une part se rendre compte des faibles performances thermiques qu’engendrent les simples vitrages. On constate ainsi ici une différence de température de 6 °C entre le mur et le vitrage. Ces surfaces vitrées qui sont en plus très conséquentes dans tout le bâtiment sont donc de grandes sources de déperdition. On s’aperçoit aussi ici de l’influence des grilles d’extraction d’air intérieur sur la thermique de la pièce. Figure 58 : Menuiserie salle M31 _ Photo IR & visible Salle M34 Sur la Figure 59, prise dans la salle M34, on peut identifier des ponts thermiques linéiques d’importance toutefois modérée au niveau de la liaison entre les murs et avec le plancher haut. GROUPE 1 18 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Figure 59 : Pont thermique structurel salle M34_ Photo IR & visible Salle N12 Sur les clichés qui suivent, pris dans la salle N12, on peut mesurer l’influence de la position du radiateur sur la température des vitrages. Pour la Figure 60, il y a présence d’un radiateur en dessous du vitrage mais pas pour le second (Figure 61), il n’y en pas : cela occasionne une différence de température de plus de 2°C pour des vitrages d’une même salle de classe. Figure 60 : Vitrage avec radiateur Salle N12 _ Photo IR & visible GROUPE 1 19 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Figure 61 : Vitrage sans radiateur Salle N12 _ Photo IR & visible Salle N20 Sur les photos qui suivent, on peut rendre compte d’un phénomène observé dans plusieurs salles des bâtiments N et M à savoir le mauvais fonctionnement de certains radiateurs. On voit pour la salle N20 (Figure 62) par exemple une différence de température de surface de plus de 12 °C entre 2 radiateurs. Ce problème s'est retrouvé dans la salle banalisée 20 du RDC du bâtiment M avec ici une différence de 20°C entre les radiateurs de cette salle. Figure 62 : Radiateurs salle N20_ IR Figure 63 : Radiateur salle N20_ visible GROUPE 1 20 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) 6.5.2 Bâtiment M - cafétéria La porte fenêtre de la cafeteria donnant sur l’extérieur est en menuiserie aluminium avec du double vitrage. On peut s’apercevoir sur la Figure 64 que les déperditions sont plus importantes au niveau de la menuiserie avec une différence de 2°C avec le vitrage ; ce phénomène est amplifié au niveau du sol où l’on constate une différence de 5°C avec le vitrage dû { un défaut d’étanchéité. Figure 64 : Porte fenêtre cafétéria_ Photo IR & visible 6.5.3 Bâtiment N – bureaux RDC Bureau de Mr Bruno Dans le bureau de Monsieur Bruno au RDC du bâtiment N, il a été mis en évidence l’impact positif que peuvent avoir les rideaux intérieurs sur les déperditions par les vitrages ; plus ceux-ci sont réfléchissants, plus les diminutions de pertes de chaleurs seront importantes. Pour ce bureau, on a pu noter une différence de près de 6 °C (voir Figure 65) entre la température du simple vitrage et celle du rideau intérieur. Figure 65 : Rideaux intérieurs bureau Mr Bruno_ Photo IR & visible GROUPE 1 21 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) 6.5.4 Bâtiment L - CDI Dans le CDI, on peut s’apercevoir (Figure 66) qu’il y a des déperditions importantes au niveau des briques de verre : différence de 3°C avec le mur. Les déperditions au niveau des jonctions des briques sont encore plus importantes. Figure 66 : Briques de verre Salle CDI_ Photo IR & visible Enfin, sur la Figure 67, on peut bien visualiser l’air chaud insufflé dans la grande salle du CDI, il est à une température proche des 33°C. Figure 67 : bouche de soufflage salle CDI_ Photo IR & visible 6.5.5 Conclusion Sur l’ensemble de ces bâtiments, les surfaces vitrées occupent une place très importante voire prépondérante. Les déperditions d’énergie par ces éléments vont GROUPE 1 22 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) donc être très importantes. La cartographie extérieure des bâtiments a permis de mettre en évidence de nombreux ponts thermiques notamment au niveau des liaisons poutre-poteaux et planchers. Ces différents défauts nuisent grandement à la performance énergétique des bâtiments et entrainent une facture énergétique revue à la hausse. La cartographie intérieure a pu montrer en plus des problèmes précédemment évoqués certains disfonctionnements au niveau des diffuseurs de chaleur. GROUPE 1 23 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) 7. TRAITEMENT ET ANALYSE DES QUESTIONNAIRES 7.1 Etudes générales Afin de dépouiller et de traiter l’ensemble des questionnaires, il a été mis en place un système de traitement des données sous Excel (cf. annexe tableau résultat questionnaires). Dans ces tableaux, ont été calculés divers indices : - Dispersion : indique l’entropie de distribution - Pourcentage d’insatisfait - Indice de pénibilité Ils permettront ainsi une analyse plus complète. 7.2 Thermique 7.2.1 Bâtiments M/N – Salles de cours A l’issu du traitement de l’ensemble des données de la partie thermique (cf. annexe Résultats des questionnaires), il apparait que la majorité des élèves n’ont ni chaud ni froid, avec une tendance vers le légèrement le froid. Une majorité des personnes interrogées souhaiteraient avoir un peu plus chaud. Cela parait cohérent par rapport aux températures relevées par les sondes fixes et lors de la journée de mesure. La plupart des élèves ressentent une partie de leur corps plus froide : au niveau des mains et des pieds. Ceci est peut être dû { des courants d’air ou { la proximité avec une paroi froide. Par exemple, dans la salle M31, plus de la moitié de la classe se trouve près d’une fenêtre dont les menuiseries sont particulièrement inefficaces face aux infiltrations. 7.2.2 Bâtiment M – Cafétéria D’après les données recueillies (Figure 68) et après analyse, on peut constater que les occupants ont légèrement chaud et trouvent cela légèrement inconfortable. L’indice de pénibilité est de 56%. On peut donc en conclure que la température est légèrement trop élevée dans la cafétéria. GROUPE 1 24 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Figure 68 : exploitation des données recueillies dans les questionnaires 7.2.3 Bâtiment N – Bureaux RDC Dans ce bureau, l’ambiance thermique est bonne. Aucun changement n’est désiré. La personne dans ce bureau nous apprend que la ventilation naturelle ne bloque pas l’air sortant. Ce questionnaire révèle également qu’il utilise un radiateur électrique en mi- saison lorsque les chaudières ne sont pas encore en route. 7.2.4 Bâtiment L – CDI et salle des professeurs A l’issue du traitement de l’ensemble des données de la partie thermique (cf. annexe Résultats des questionnaires), il apparait que la majorité des personnes n’ont ni chaud ni froid, tendant vers légèrement le froid. Ils souhaiteraient majoritairement avoir légèrement plus chaud. Pour ce qui est de la salle des professeurs l’ambiance thermique parait plutôt correcte bien qu’{ proximité du sas, les portes soient souvent ouvertes et qu’un courant d’air soit ressenti. On peut également noter des problèmes de surchauffe en été, dus aux grandes surfaces vitrées et au sas { l’entrée qui est rarement fermé correctement à cause du retour automatique qui est cassé. GROUPE 1 25 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) 7.3 Acoustique 7.3.1 Bâtiment M/N – Salles de cours D’après les données de la partie acoustique (cf. annexe Résultats des questionnaires parties acoustique), il apparait que l’ambiance acoustique est trop bruyante. Les élèves sont gênés par des bruits provenant des pièces voisines et des circulations. De plus, il revient fréquemment dans les commentaires que la salle résonne fortement. Les élèves et les professeurs se plaignent d’une mauvaise isolation sonore entre les différentes salles de cours. On remarque que lorsque les classes sont peu chargées (< 18 personnes), les élèves ne se plaignent pas de l’ambiance acoustique. Dès lors que le nombre d’élèves approche les 30 personnes, l’ambiance acoustique est dégradée. Ceci est dû { l’effet « cocktail » entrainant un bruit de fond détériorant l’acoustique de la salle. 7.3.2 Bâtiment M – Cafétéria A l’issue du traitement de l’ensemble des données de la partie thermique (cf. annexe Résultats des questionnaires partie), il apparait que l’ambiance acoustique est surtout gênante aux heures de pointe et lorsque les babyfoots sont utilisés. On ne relève aucune plainte par rapport { des nuisances sonores pouvant venir d’autres locaux. 7.3.3 Bâtiment N – Bureaux RDC L’acoustique dans ce bureau est bonne ; malgré tout, il est gêné par les bruits provenant des salles adjacentes (circulations, vie scolaire,…). Le problème acoustique ici relève donc plus de l’isolation acoustique entre locaux. 7.3.4 Bâtiment L – Cdi et salle des professeurs A l’issue du traitement de l’ensemble des données de la partie acoustique (cf. annexe Résultats des questionnaires partie), on peut déduire que l’ambiance acoustique doit être améliorée en effet lors des heures de pointes, le CDI devient beaucoup trop bruyant. Il en est de même pour la salle des professeurs. 7.4 Eclairage 7.4.1 Bâtiment M/N – Salles de cours Il ressort de ces questionnaires (cf. annexe Résultats des questionnaires parties éclairage), que l’éclairage des salles est suffisant. Cependant la lisibilité du tableau est amoindrie par des reflets. GROUPE 1 26 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) 7.4.2 Bâtiment M – Cafétéria D’après les données recueillies (cf. annexe Résultats des questionnaires), on ne relève pas de problèmes concernant l’éclairage. 7.4.3 Bâtiment N – Bureaux RDC L’éclairage dans ces bureaux est jugé suffisant par les occupants. 7.4.4 Bâtiment L – Cdi et salle des professeurs Il ressort de ces questionnaires (cf. annexe Résultats des questionnaires parties éclairage), que l’éclairage est insuffisant lorsqu’il n’y a pas de soleil. Dans la salle des professeurs, les lumières sont allumées en permanence car il n’y a pas suffisamment de lumière naturelle. En été, lorsque l’éclairement pourrait être suffisant, les stores sont baissés afin d’éviter tout éblouissement. 7.5 Qualité de l’air intérieur 7.5.1 Bâtiment M/N – Salles de cours La partie du questionnaire de la qualité de l’air intérieur (cf. annexe Résultats des questionnaires) permet de dire que lorsque les salles de cours sont chargées en effectif, les utilisateurs se plaignent d’odeurs corporelles. A contrario, dans les salles peu remplies, on relève beaucoup moins de plaintes vis-à-vis de ces odeurs. Ceci est dû à une forte concentration de personnes et un taux de renouvellement d’air insuffisant. A ce propos, les occupants se plaignent de manière récurrente d’un fort taux d’humidité et d’une odeur de renfermé. 7.5.2 Bâtiment M – Cafétéria D’après les données de la partie qualité de l’air intérieur (cf. annexe Résultats des questionnaires), les odeurs dégagées par les aliments consommés sur place incommodent fortement certaines personnes. Les odeurs corporelles sont également très fréquemment citées. Là encore, elles sont dues à la forte fréquentation de ces lieux et au manque de renouvellement d’air. 7.5.3 Bâtiment N – Bureaux RDC Aucun problème de qualité de l’air n’est { signaler ici. 7.5.4 Bâtiment L – Cdi et salle des professeurs La partie du questionnaire de la qualité de l’air intérieur (cf. annexe Résultats des questionnaires parties Qualité de l’air intérieur) nous renseigne sur des problèmes tels que l’impossibilité d’ouvrir les fenêtres et des problèmes récurrents d’odeurs de renfermé et de brulé pour le CDI. GROUPE 1 27 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Pour la salle des professeurs, c’est globalement satisfaisant sauf lorsque l’occupation devient trop importante. On relève dans cette salle les mêmes problèmes qu’au CDI quant { l’ouverture de fenêtres et des odeurs de renfermé. 7.6 Analyse de questionnaires professeurs Etats généraux des bâtiments M et N Il ressort des questionnaires des professeurs que les bâtiments M et N sont peu entretenues donc dégradées (tags, salissures, couleurs de peintures désagréables, …). La vétusté des bâtiments est aussi largement montrée du doigt. Cette étude fait apparaitre un problème au niveau de l’étroitesse et du mauvais éclairage des circulations. A un niveau moins important, on note une mauvaise isolation des salles de cours ainsi qu’un problème d’ergonomie que ce soit d’un point de vue fonctionnel ou tout simplement visuel (impossibilité de voir le tableau pour certains étudiants). Certains professeurs se plaignent d’une température trop faible, de courant d’air ainsi que d’une mauvaise acoustique des salles de cours. La salle des professeurs, son emplacement géographique et son utilisation D’après les questionnaires, une majorité des professeurs trouvent que l’emplacement de la salle des professeurs est convenable. Cependant, ils trouvent également que la salle n’est pas adaptée au nombre d’utilisateurs. Dans son utilisation, on remarque que les professeurs travaillent majoritairement seuls dans cette salle et que l’utilisation d’un ordinateur n’est pas systématique pour chacun d’entre eux. Toutefois, il ressort que le nombre d’ordinateurs n’est pas suffisant. Concernant les casiers, les résultats sont plus partagés. Certains y trouvent leur compte, d’autres auraient besoin de plus de place. Il en est de même concernant leur accessibilité. Il semble que l’organisation de la salle des professeurs convient { la moitié des personnes interrogées. Pour les personnes non satisfaites, les plaintes se concentrent sur le manque de tables et de chaises, de lumière, et d’espace. De plus, il ressort majoritairement que les professeurs n’ont pas suffisamment d’intimité dans cette salle. On peut faire le bilan suivant : la salle est pour la majorité des professeurs trop petite et trop bruyante et ne permet pas un lien rapide avec la vie scolaire. Cependant, l’accès aisé au CDI et la convivialité sont légèrement mis en avant. Améliorations proposées par les professeurs La majorité des professeurs désire pouvoir profiter d’une salle plus grande avec plus d’ordinateurs, de rangements et de tables. Il ressort que des petites pièces utilisées pour recevoir les parents d’élèves seraient utiles, ainsi qu’une salle informatique { part. Il serait souhaitable de porter une attention importante { l’ergonomie de la salle. GROUPE 1 28 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Coin restauration Il semble qu’une majorité des professeurs n’utilise pas le coin restauration. On peut expliquer cela par un problème d’équipement et d’espace. Si l’espace venait { être mieux aménagé et mieux équipé, plus de professeurs en profiteraient. GROUPE 1 29 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) 8. SIMULATION THERMIQUE DYNAMIQUE Pour enrichir les conclusions de l’audit puis proposer des préconisations d’améliorations thermiques des bâtiments, il est nécessaire de modéliser au préalable chacun d’eux grâce au logiciel de simulation thermique dynamique. Après une première étape de saisie des bâtiments, il faut recaler les modèles grâce aux mesures faites sur les bâtiments existants. Au cours de la campagne de mesures, les sondes placées dans différentes pièces des bâtiments ont permis de connaître l’évolution des températures et de l’hygrométrie dans ces locaux au pas de temps horaire. Dans un premier temps la saisie de la structure du bâtiment (plan, composition des parois, zonage thermique, …) est effectuée dans le logiciel Alcyone. Puis, les fichiers sont transférés dans TRNSYS (Transient Simulation Program) pour effectuer la simulation thermique dynamique par pas de temps d’une heure sur l’année complète. 8.1 Représentation 3D des bâtiments La modélisation des bâtiments s’effectuera grâce aux plans de ces derniers récupérés { l’administration du lycée Bellevue ainsi qu’aux différents relevés effectués sur place lors de nos visites sur place. Les données thermo-physiques, c’est { dire les températures et l’hygrométrie de l’air, ont été recueilli par des sondes placées dans différents locaux. Ces données ont été extraites des sondes par le logiciel de décharge des sondes KIMO. 8.1.1 Représentation des bâtiments M17 & N16 Du fait de leur grande similarité, les bâtiments M17 et N16 ont été modélisés en parallèle afin de pouvoir assurer une précision et une homogénéité accrue des matériaux de construction pour la simulation. Structure Poteaux-Poutres : La structure des bâtiments M17 et N16 est un système poteaux-poutres. Par conséquent, il a paru important de différencier les poteaux des parois opaques, du fait de leur composition différente et afin de prendre en compte de façon plus fine les ponts thermiques structurels. Les poteaux ainsi que les poutres ont une épaisseur de 30 cm pour une composition de béton armée. Partie supérieure en bois des menuiseries : La partie supérieure de la plupart des menuiseries des 2 bâtiments est composée sur une hauteur de 40 cm de bois sur toute la longueur. Zonage des bâtiments : Dans la simulation il n’est pas possible de distinguer chaque pièce, le bâtiment est alors découpé en zones thermiques, chaque zone GROUPE 1 30 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) regroupe plusieurs locaux qui ont des orientations, des charges d’occupation proche et qui auront donc a priori des comportements thermiques similaires. Certaines pièces (en particulier les pièces à risques de surchauffes potentielles type salle informatique et les pièces dans lesquelles les sondes étaient placées) ont été représentées plus finement et ont leur planning propre, les autres pièces ont parfois été regroupées par groupe de 2 ou 3 en fonction du niveau d’occupation et de l’orientation. Au final, 40 zones ont été crées pour le bâtiment M17 et 25 pour le bâtiment N16. Cette différence provient principalement d’une forte alternance de l’utilisation des pièces, soit des apports internes. En effet, dans le bâtiment N16, les salles ayant les mêmes fonctionnalités sont souvent accolées à la différence du bâtiment M37 où les salles de même fonction sont dispersées. Figure 69: Zonage du RDC du bâtiment N16 Figure 70: Zonage du R+1 du bâtiment N16 Figure 71: Zonage du R+2 du bâtiment M17 Les cages d’escalier de même orientation ont été regroupées dans une même zone thermique, ainsi que la totalité des sanitaires et des circulations du bâtiment (cf. Figure 70: Zonage du R+1 du bâtiment N16). GROUPE 1 31 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) L’appartement de fonction désaffecté en rez-de-chaussée du bâtiment N16 constitue une seule zone, chaque bureau de la direction bénéficie également d’une zone propre ainsi que le bureau de vie scolaire et la salle de réunion (cf. Figure 69: Zonage du RDC du bâtiment N16). L’espace C.D.I. au 1er étage du bâtiment M17 a lui aussi été placé dans une zone lui étant propre (cf. Figure 70: Zonage du R+1 du bâtiment N16). Les poteaux en béton devant les menuiseries des cages d’escalier ont été modélisés en tant que masques solaires sur toute la hauteur du bâtiment. L’accès handicapé, composé d’un ascenseur et de passerelles menant aux différents étages, ont également été compris en tant que masques solaires. Les passerelles ont été modélisées par le biais de casquettes à chaque étage du bâtiment. Les bâtiments environnants le bâtiment M17, dont l’annexe du rectorat, le bâtiment N16 et 13, ont été incorporés dans la modélisation en tant que masques. Ces 4 bâtiments se trouvant sur une bute, il a été considéré que la toiture de chaque bâtiment, en partant du plus bas, arrivait au niveau du premier étage du bâtiment le surplombant. Pour le bâtiment N16, la modélisation des masques a été la même, seuls les bâtiments M17 et bâtiment 15 (servant de salle d’études) ont été modélisés comme masques, les autres bâtiments se situant aux nord-ouest du bâtiment N16 n’ont pas été modélisés. Rendu 3D des bâtiments M17 et N16 Les figures ci-dessous correspondent à certains rendus 3D des bâtiments M17 et N16 suite { la saisie de l’enveloppe { l’aide du logiciel Alcyone : GROUPE 1 32 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Figure 72: Vue d’ensemble du bâtiment M17 et des bâtiments environnants créant des masques solaires Figure 73 : Arrière du bâtiment M17 GROUPE 1 33 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Figure 74 : Vue en contrebas du bâtiment M17 et comparaison réalité-modélisation Bâtiment M17 Figure 75 : Vue de la façade ouest du bâtiment N16 GROUPE 1 34 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Figure 76 : Vue générale du bâtiment N16 par la façade est Figure 77 : vue du parking bâtiment N : t comparaison réalité-modélisation GROUPE 1 35 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) 8.1.2 Bâtiment L12 -"Centre de Documentation et d'Information" Structure du bâtiment : Le CDI est construit en "escalier" de manière à suivre la pente naturelle du terrain. Zonage : Le zonage est fait selon le mode d'occupation, l'orientation et le système de ventilation, ici chaque pièce est considérée comme une zone différente, à l'exception des bureaux exposés à la même orientation (cf. zonage du RDC du bâtiment L12). Figure 78 : Zonage du RDC du bâtiment L12 GROUPE 1 36 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Rendu 3D du bâtiment L12 Figure 79 : Vue arrière du CDI - Salle de projection et Chaufferie Figure 80 : Vue de l'entrée du CDI-simulation et photo Figure 81 : Vue de la façade Sud du CDI GROUPE 1 37 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) 8.2 Simulations thermique dynamique : calage du modèle Les sondes de températures et d’hygrométrie ont été installées dans les locaux { partir du mercredi 20 octobre 2010 et retirées le 1er décembre 2010. Le calage des simulations s’effectuera donc sur cette période. Dans le bâtiment M17, les sondes ont été placées dans les salles M34, M31 et la cafétéria. Dans le bâtiment N16, les sondes ont été placées dans les salles N12, N14, le bureau de M. Bruno, et dans les couloirs au 2 ème étage. Par ailleurs, les conditions météorologiques utilisées pour cette période sont celles enregistrées sur l’Université par le laboratoire d’aérologie. 8.2.1 Hypothèses de simulation La saisie du bâtiment étant faite, il faut ensuite donner les scénarii des différentes variables évoluant au cours du temps ; consigne de chauffage, occupation, …. Tous les scénarii décrits ci-dessous sont communs pour toute une zone thermique. Ils ont soit été donnés par l’administration du lycée (occupation), le personnel technique (chauffage) ou éventuellement estimés en l’absence de données suffisamment précises (infiltration). Les scénarii Scénario de chauffage Les bâtiments sont chauffés grâce à un réseau de chauffage relié à une chaudière. Cette chaudière fonctionne grâce { une loi d’eau, c’est { dire que la puissance est modulée en fonction de la température extérieure. Aucune régulation sur les émetteurs n’existe. Seul le rez-de-chaussée est régulé en fonction de la température intérieure, avec une sonde située dans le bureau « direction 23 ». Un ralenti est effectué la nuit de 18h à 5h ainsi que les weekends et le mercredi après-midi à partir de 13h. A 5h, une remontée en température à lieux pour pouvoir accueillir les usagées à 8h. Scénario d’infiltration Les bâtiments datant de plus de 40 ans, les infiltrations dues aux défauts d’étanchéité des parois sont importantes. De plus, lors de la journée de mesure, il a été constaté que les fenêtres sont souvent ouvertes pour permettre un renouvellement d’air plus important pour résoudre les problèmes de qualité de l’air. Un débit de renouvellement de 0,7 vol/h est choisi pour toutes les zones. Scénario d’occupation Dans un local, en particulier dans des salles de cours où la densité d’occupation est importante, l’occupation induit un apport de chaleur important. Il est donc primordial de le prendre en compte lors des simulations. Etant donné que chaque pièce des bâtiments a un scénario d’occupation différent, un planning d’occupation global a été établi pour chaque bâtiment par créneau horaire sur la base du planning d’occupation donné par l’administration du lycée. Le scénario moyen est affecté à toutes les salles de même fonctionnalité, soit les GROUPE 1 38 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) salles de cours, les salles informatiques et les bureaux. Seules les salles disposant des sondes ont un scénario propre. Tous ces scénarii sont en annexe. Scénario d’apports internes par éclairage et équipements Dans les bâtiments M et N, il est constaté un maintien de l’éclairage toute la journée. Il a également été vérifié que les ordinateurs présents dans les salles restent allumés toute la journée. Une moyenne pour chaque type de local a été effectuée pour la puissance installée au niveau de l’éclairage, d’après l’état des lieux effectué au lycée. De la même manière, pour les équipements, notamment informatiques, la base est une puissance de 200 W par ordinateur. Le Tableau 31donne le récapitulatif des hypothèses prises pour les puissances moyennes installées. Eclairage Informatique Puissance installée moyenne (W/m2) 8 12 15 6 6 8 17 96 15 Locaux Circulations Salles de classes Salles informatiques Cafétéria Cages d'escaliers Bureaux Salles de cours et bureaux Salles informatiques Cafétéria Tableau 31: Récapitulatif des puissances installées en éclairage et informatique pour les bâtiments M et N A partir de ces valeurs, on en déduit une puissance dissipée totale moyenne pour chaque type de local, que l’on attribue hebdomadairement de 8h { 18h suivant les heures d’ouverture du lycée, avec un ralenti aux heures du repas de midi. La puissance dissipée par la salle des serveurs (N16) a été évaluée à 200 W/m². Comme ces serveurs sont utilisés pour les inscriptions, les données du site internet et l’intranet du Lycée, ils fonctionnent jour et nuit tout au long de l’année sauf pendant les vacances d’été du 15 juillet au 26 août. Scénario d’occultation Pour le bâtiment N, un scénario d’occultation annuel a été créé afin de simuler le masque solaire lié aux végétaux (rangée d’arbre) devant la façade Est. Trois scénarios d’occultation ont été créés au préalable, un pour chaque saison et qui correspondrait à l’occultation d’arbres { feuilles caduques (platanes). Les taux d’occultation retenus sont les suivants : Hiver + 1 mois d’automne : 10% tout le temps 1 mois d’automne : 50% tout le temps Printemps/été + 1 mois d’automne : 85% tout le temps GROUPE 1 39 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) 8.2.2 Résultats de la STD : Bâtiment M17 Dans un premier temps, pour confirmer le modèle structurel des bâtiments ainsi que les infiltrations, il a été choisi de faire un focus sur les vacances scolaires de la toussaint. Durant cette période, du 23 octobre au 4 novembre, le chauffage a été coupé et les apports internes n’existent pas (éclairage, informatique occupation). Ainsi, seuls les échanges thermiques surfaciques, linéiques et par renouvellement d’air font évoluer la température de l’air intérieur. Figure 82 : Evolution de la température dans la salle M34 Bâtiment M17 lors des vacances de toussaint Il existe une nette similarité entre les deux évolutions des températures. En effet, la dynamique de la simulation est proche de la dynamique réelle. Au vu de la redescente en température après avoir atteint le pic de chaleur, qui est identique pour la simulation et la réalité, on peut estimer que l’inertie du bâtiment modélisé est bonne. De plus, la montée en température du bâtiment sans chauffage est bonne, ce qui induit principalement que le type de vitrage et les infiltrations choisis sont bons. Les résultats sont identiques pour la salle M31 où l’évolution des températures est similaire pour la simulation et la réalité. Ainsi, on considère que la modélisation de l’enveloppe et des infiltrations choisies pour ce bâtiment est validée par les résultats obtenus. Il convient maintenant de valider les scénarii, pour cela le calage s’effectue sur une semaine standard de cours. GROUPE 1 40 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Figure 83 : Evolution de la température dans la salle M34 du 21 au 27 novembre Lors d’une semaine standard de cours, il existe une différence entre l’évolution de la température simulée et la réalité. Cette différence se remarque principalement lors de la montée en température du bâtiment. Lorsque le chauffage se remet en route, soit à 5h, la température simulée remonte plus rapidement que dans la réalité. En revanche, lors de la redescente en température, les courbes sont plus proches. Le problème a été identifié comme venant de la simulation de la loi d’eau. Pour confirmer le calage de la simulation, une comparaison des consommations réelles et simulées est réalisée sur les mois de chauffe. Le logiciel TRNsys donnant les besoins en chauffage du bâtiment, un rendement doit être appliqué pour passer en consommation de chauffage. Un rendement de chaudière a été choisi en fonction de son âge et un rendement de réseau choisi en fonction des pertes en lignes. En effet, lorsque le bâtiment est chauffé { une température supérieure { 19°C, des pertes de calories inutiles dans l’ambiant induisent un rendement de réseau de chauffage. Le rendement global de la chaudière et du réseau de chauffage est estimé à 0,6. GROUPE 1 41 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Figure 84 : Consommations de chauffage du bâtiment M17 L’évolution mensuelle des consommations données par simulation se rapproche des consommations réelles du bâtiment, qui ont été calculées sur la moyenne des consommations des années précédentes. De plus, les valeurs des consommations sont du même ordre de grandeur. Seul le mois de mars a une estimation des consommations par simulation différente des réelles. Ceci s’explique par l’existence d’un ralenti de chauffage pendant les vacances d’hiver. Or en 2010, ces vacances ont eu lieu à cheval sur le mois de février et de mars. Les simulations contiennent un scénario de vacances scolaires basées sur le calendrier de 2010. Usuellement, les vacances d’hiver se situent au mois de février et c’est ce facteur de variabilité des dates qui provoque des consommations plus faibles en simulation par rapport à la moyenne réelle de ce mois. Au vu des résultats comparés entre réalité et simulations, on peut considérer que la simulation de la structure des bâtiments et des différentes hypothèses (scénarii, ventilation) est validée excepté celui de la régulation de la chaudière. On peut donc admettre que la simulation est calée par rapport au bâtiment réel sachant que la régulation changera avec les préconisations. 8.2.3 Résultats de la STD : Bâtiment N16 Contrairement au bâtiment précédent, un réduit de chauffage a été mis en place dans le bâtiment N16 durant les vacances d’automne. L’impossibilité de simuler la régulation du bâtiment par la loi d’eau, il a été choisi de caler le bâtiment N16 par ces consommations mensuelles de chauffage. GROUPE 1 42 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Figure 85 : Consommations de chauffage du bâtiment N16 La dynamique des consommations de la simulation est bonne. En effet, les consommations par la simulation sont proches des consommations réelles, même si elles sont supérieures pour les mois de novembre, décembre et janvier. Concernant le mois de mars, comme pour le bâtiment M17, la différence s’explique une nouvelle fois par les dates de vacances scolaires. 8.2.4 Résultats de la STD : CDI Dans le CDI, les sondes de températures et d’hygrométrie ont été placées dans les deux locaux les plus utilisés, la bibliothèque et la salle des professeurs. Ces donc sur ces deux mesures que le modèle pourra être calé. Scénarii Scénarii de chauffage L{ aussi la régulation du chauffage s’effectue par une loi d’eau. Un ralenti de nuit est appliqué à la chaudière de 18h à 5h ainsi que les week-ends. Scénarii d’infiltration Le bâtiment L date de moins de 15 ans, il est donc relativement récent. Les infiltrations sont donc moins importantes que celles des bâtiments d’enseignement plus anciens. De plus, les fenêtres ne peuvent être ouvertes, seules les portes d’entrée peuvent amener de l’air neuf dues au passage des élèves et des enseignants. Le taux de renouvellement d’air ainsi choisi est de 0,2 vol/h. Ventilation par Centrale de Traitement d’Air (CTA) La CTA est pourvu d’un échangeur de chaleur. Au vu de l’année de construction du bâtiment, un rendement de 60% a été admis pour l’échangeur. La ventilation est mise en recyclage total la nuit, permettant de limiter les déperditions par renouvellement d’air. GROUPE 1 43 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) 3 Pièce Débit (m /h) CDI Salle des Professeurs salle de projection 1550 500 750 Tableau 32 : Débits de ventilation dans les locaux du bâtiment L12 Scénarii d’occupation Le CDI est le bâtiment où l’occupation est totalement aléatoire. Un scénario a été réalisé par rapport { l’accueil possible dans ce bâtiment. Pièce CDI Salle des professeurs Bureaux CPE Salles de groupe lundi, mardi, jeudi, vendredi mercredi Horaire Nombre de personnes 8h-10h 5 5 10h-12h 30 20 12h-14h 20 0 14h-18h 30 0 8h-12h 10 10 12h-14h 15 0 14h-18h 10 0 8h-12h 1 0 14h-18h 1 1 10h-16h 2 1 Tableau 33 : Scénario d’occupation du bâtiment L12 Scénarii d’apports internes par éclairage et équipements Puissance dissipée par l’informatique : il a été constaté lors de la journée de mesure que les ordinateurs restent allumés toute la journée et toute la nuit. Puissance dissipée par l’éclairage : les lumières du bâtiment sont allumées à partir de 5h pour les femmes de ménage et coupé à 19h, lors de sa fermeture. informatique Eclairage Pièce CDI Salle des professeurs Bureau CPE CDI Salle des professeurs Hall Bureau CPE Couloirs Salle de groupes Divers Salle de projection Sanitaires Puissance (W/m2) 17 9 17 7 12 22 25 10 19 8 9 6 Surface (m2) 290 85 12 290 85 82 12 19 8 21 42 10 Tableau 34 : Scénario de puissance installée par éclairage et informatique dans le bâtiment L12 GROUPE 1 44 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) A l’instar du bâtiment N16, la régulation du CDI n’a pu être reproduite parfaitement grâce { la simulation thermique dynamique. En effet, l’évolution de la température intérieure dans les locaux où les sondes ont été posées semble palliative mais sans jamais respecter les mêmes consignes de température. De plus, la pluralité des systèmes employés ainsi qu’une occupation aléatoire, rajoute de la complexité de la simulation pour ce bâtiment. Après de nombreux essais infructueux, comme le bâtiment N16, il a été décidé de caler le CDI uniquement sur les consommations mensuelles du bâtiment en comparant les consommations de la simulation et les consommations réelles. De plus, ce bâtiment datant de moins de quinze ans est relativement performant thermiquement, donc peu de travaux de rénovation sont à prévoir dans ce domaine. Néanmoins, la comparaison des consommations mensuelles est réalisée sur la période de chauffe. Les préconisations concernant ce bâtiment s’attarderont plus sur les problèmes d’éclairage et d’acoustique. Figure 86 : Consommations de chauffage du CDI On constate que les consommations simulées et réelles sont relativement proches. Concernant le mois de mars, il semble avoir un comportement différent, l’explication est similaire aux deux autres bâtiments, soit un décalage des vacances scolaires à cheval sur les mois de février et de mars. Au vu des résultats sortis des simulations thermiques dynamiques, il apparaît que seul le bâtiment M17 est parfaitement calé avec la réalité. En effet, l’évolution de la température lors d’une période de non chauffe colle parfaitement avec la réalité. Lors d’une semaine standard de cours, l’évolution de la température sans être parfaite est vraiment proche de l’évolution mesurée. Ainsi, il a été choisi de réaliser les modifications les plus importantes et les solutions techniques proposées sur ce bâtiment, pour avoir une vue précise sur les gains engendrés au niveau des consommations. En effet, les deux bâtiments étant similaires, GROUPE 1 45 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) avec des consommations semblables, ainsi que des évolutions thermiques proches, les gains engendrés par les solutions techniques pour le bâtiment M17 pourront être admis comme similaires pour le bâtiment N16. La simulation du bâtiment N16 étant calée sur les consommations mensuelles lors de la période de chauffe, il a été choisi d’utiliser ce bâtiment pour connaître les ordres de grandeur des gains que peuvent engendrer certaines solutions techniques sur l’enveloppe du bâtiment. Enfin, comme dit précédemment, le CDI est un bâtiment récent et ces consommations en chauffage sont de 65 kWh/m2.an, ce qui en fait un bâtiment relativement performant. Il a donc été choisi pour ce bâtiment de se concentrer principalement sur les problèmes d’éclairage et d’acoustique rencontrés lors la journée de mesure et relatés par les utilisateurs. GROUPE 1 46 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) 9. PRECONISATIONS Les analyses des mesures et les simulations permettent de proposer des programmes de travaux cohérents. Ces propositions ne portent que sur un bâtiment type M ou N, la similarité de ces bâtiments autorise un traitement commun. D'autre part il a été considéré que le bâtiment L, ne nécessite pas de rénovations thermiques particulières. Les performances énergétiques étant satisfaisantes, on s'attache uniquement à quelques modifications précisées dans les parties "Amélioration du confort Acoustique et Visuel". Le plan de ce chapitre se construit comme suit : Préconisations simples à mettre en œuvre : Applicables à tous les bâtiments, elles permettront d'améliorer le confort des usagers et de réduire les consommations d’énergie. Impact des différentes parties de l'enveloppe : Afin de cibler les préconisations, il est important de connaitre les parties de l'enveloppe à privilégier en fonction de leur influence sur les consommations du bâtiment. Cette étude a été réalisée sur le bâtiment N, les conclusions tirées seront également valables pour le bâtiment M. Solutions proposées : En fonction des conclusions précédentes, on propose quatre niveaux de solutions qui permettront la mise au norme du bâtiment, puis l'amélioration du confort et de la performance énergétique. Récapitulatif des préconisations : Il est mené une étude comparative entre les différentes solutions et le bâtiment actuel. Préconisations pour la nouvelle salle des professeurs : Les souhaits concernant la nouvelle salle des professeurs, recueillis par l'analyse des questionnaires ont permis de créer des propositions d’aménagement. Amélioration du confort acoustique : Des préconisations palliant les points faibles relevés en acoustique sont proposées. Amélioration du confort visuel : Des préconisations palliant les points faibles relevés en éclairage sont proposées. GROUPE 1 47 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Figure 87 : Organigramme des préconisations L'organigramme ci-dessus récapitule l'organisation du chapitre référant aux préconisations définis précédemment. GROUPE 1 48 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Par la suite, il est nécessaire de définir le cadre réglementaire dans lequel on évolue. En effet, il existe un cadre réglementaire pour la rénovation des bâtiments existants qui identifie des exigences de caractéristiques thermiques et de performances énergétiques des équipements, ouvrages et systèmes installés ou remplacés. La réglementation thermique des bâtiments existants s’applique aux bâtiments résidentiels et tertiaires existants, { l’occasion de travaux de rénovation prévus par le maître d’ouvrage. Suivant l’importance des travaux entrepris, la règlementation appliquée est soit la « RT globale » soit la « RT élément par élément » : Figure 88 : Explication de la provenance de la RT globale ou de la RT élément par élément La valeur du bâtiment est basée sur l’Indice de Coût de Construction (ICC) donné par l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). ICC : Depuis 1954, l’ICC mesure tous les trois mois l’évolution du prix de construction des bâtiments neufs { usage principal d’habitation en France métropolitaine. Il est publié au Journal officiel vers le milieu du quatrième mois suivant le trimestre sous revue. C’est grâce { cet indice que les prix des bâtiments ont étés évalués. Au 09/01/2011 la valeur moyenne des quatre derniers trimestres était de 1513,00€/m². Pour chacun des bâtiments M et N nous avons : 2.350 m² soit un prix du bâtiment évalué à environ 3,5 M€ Pour le Bâtiment L nous avons : 740,61 m² soit un prix du bâtiment évalué à environ 1.1 M€ L’Indice des Prix des travaux d’Entretien et d’Amélioration des logements (IPEA) index BT pourra sera utilisé pour évaluer le prix des travaux. GROUPE 1 49 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) IPEA : C’est un indice trimestriel qui mesure l’évolution des prix hors taxes pratiqués par les entreprises ou les artisans de la construction, pour leurs travaux d’entretien et d’amélioration des logements { la fin du trimestre de constat. Il s’agit de travaux effectués dans les logements existants en France métropolitaine et comportant obligatoirement la pose et la fourniture de matériaux. Les index BT du bâtiment ne tiennent compte, quant { eux, que de l’évolution des coûts supportés par les entreprises ou les artisans (principalement salaires et matériaux). A la fin du troisième trimestre 2010 cet indice est de (c’est un prix en euros au m² hors taxes - €/m² HT) Tableau 35 : IPEA Maçonnerie, Béton armé, Carrelage Peinture, Revêtement mural, Revêtement de sol souple Menuiserie de bois et de PVC Génie climatique Plomberie sanitaire Couverture, Zinguerie Électricité Menuiserie métallique, Serrurerie Plâtrerie 3e trim. 2010 100,3 100 2e trim. 2010 100,1 100 1er trim. 2010 100 100 100 99,8 100 99,9 100,5 100,4 100,7 100,4 101,2 100,3 99 100,2 100,1 100,2 100 100,5 100 99,5 100 100 100 100 100 100 100 100,2 100,2 100,3 100,1 100,6 100,1 99,5 Moyenne 100,1 100,0 Tableau 35 : Indice IPEA année 2010 GROUPE 1 50 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) 9.1 Préconisations simple à mettre en œuvre Pour améliorer les performances énergétiques des bâtiments ainsi que le confort des usagers, des préconisations simples et ne nécessitant pas un investissement importants sont possibles. Réduction des consommations d’électricité liées à la bureautique Mise en veille des ordinateurs : Lors de la journée de mesure du 1er décembre 2010, il s’est avéré que de nombreux ordinateurs étaient allumés alors qu’il n’y avait aucun cours dans les bâtiments. Cela engendre des consommations d’énergies inutiles qui pourraient être évitées. Une configuration de l’ensemble des ordinateurs (unité centrale et écran) pour qu’ils se mettent en veille ou s’éteignent après un temps d’inactivité est indispensable. Les consommations de bureautique seraient ainsi significativement réduites. L'université italienne Il Politecnico vient de rendre une étude sur la consommation des appareils informatiques et électroniques domestiques. Cette étude explique que laisser un ordinateur en mode veille pendant 24h/24 peut alourdir la facture électrique de 130 euros / an / machine. Remplacement des équipements de bureautique : Une réflexion doit également être portée sur l’aspect énergétique des équipements lors de leur changement. Par exemple, lors du remplacement d’un ordinateur, il serait intéressant de choisir un ordinateur portable. En effet, d’un point de vue énergétique un ordinateur portable consomme beaucoup moins d’énergie. Pour comparaison l’alimentation d’un pc fixe est d’environ 350-400W tandis que celle d’un ordinateur portable est d’environ 80W. Sur une année et compte tenu du nombre important de poste au sein des bâtiments, l’investissement peut s’avérer rentable. Toutefois, cette solution doit être accompagnée de système de sécurisation contre le vol. Cadre des menuiseries plus étanches à l’air Il est également important de porter une attention particulière aux menuiseries. L’ensemble des joints ne sont plus étanches et laissent entrer de l’air froid { l’intérieur des salles. Une réfection de l’ensemble des joints des menuiseries permettrait d’améliorer l’étanchéité { l’air du bâtiment et donc de réduire les consommations de chauffage. Renouvellement d’air hygiénique Un nettoyage des grilles d’entrées d’air au-dessus des menuiseries est également indispensable pour assurer un renouvellement d’air suffisant dans les salles et également pour assurer une bonne qualité hygiénique de l’air. La qualité de l’air ainsi que le confort olfactif en sera grandement amélioré. Entretien et modification de la robinetterie GROUPE 1 51 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Mousseurs : Pour limiter la consommation d’eau, l’installation de réducteurs de débit est une solution efficace ne nécessitant pas un lourd investissement. Un robinet standard débite au minimum 12 l/min sous une pression de 3 bars. Les mousseurs hydroéconomes permettent de réduire ce débit de 30 à 70 % (débit de 4 et 8 litres/minute) sans perte de confort. Chaque mètre cube d’eau chaude économisé, c’est près de 4 € d’économie. Le prix d’un mousseur hydroéconome est inférieur { 10€. Figure 89 Mousseur hydroéconome Joints et étanchéité : Le changement des joints abîmés et une inspection attentive des fuites (robinetterie, tuyauterie) sont également préconisé pour réaliser des économies d’eau en limitant les fuites et ceci pour un coût très réduit. Réduction des nuisances sonores Une communication efficace est essentielle sur le lieu de travail, qu’il s’agisse d’une usine, d’un chantier, d’un centre d’appels ou d’une école. Une bonne communication orale nécessite un volume vocal au niveau de l’oreille de l’auditeur dépassant d’au moins 10 dB le niveau du bruit ambiant. Dans le cadre de cet audit un bruit ambiant contraindra les enseignants à élever la voix, ce qui entraîne des problèmes vocaux (extinction de voix). Des recommandations simples permettent de réduire le bruit ambiant. L’emploi de patins anti-dérapant au niveau du pied des chaises dans les salles de cours est une solution peu couteuse pour améliorer le confort acoustique pendant les interclasses. Une sonnerie agréable pour annoncer la fin du cours bonifiera le confort des usagers dans le bâtiment. Qualité de l’air L’ajout de plantes dans les classes régulera l’hygrométrie dans les salles et apportera un surplus d’humidité pendant les périodes chaudes. Elles peuvent également servir de « brise soleil ». Les Plantes Vertes permettent également d’améliorer la qualité de l’air ambiant en éliminant de nombreux polluants nocifs pour la santé. De plus la qualité de vie dans les salles sera grandement améliorée. Il est donc préconisé d’installer ces plantes dans les bureaux, les salles de classes et les espaces commun comme la cafétéria. Calorifugeage et mesure Figure 90 Exemple de plante verte Calorifugeage des réseaux : Pour limiter les pertes d’énergies au niveau des équipements un calorifugeage des conduites dans les locaux non chauffés doit être réalisé et ne nécessite pas un grand investissement. GROUPE 1 52 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Compteur d’énergie : Le remplacement des compteurs d’énergies défaillants (électrique, gaz, eau) par des plus performants peut également permettre un meilleur contrôle des dépenses énergétiques et donc engendrer une meilleure régulation des équipements. Sensibilisation des usagers : Le comportement des usagers influe grandement sur les consommations d’un bâtiment (énergie thermique, électrique et consommation d’eau). Une sensibilisation des usagers des bâtiments pourrait réduire grandement la dépense énergétique. Eteindre les ordinateurs inutilisés, réduire l’éclairage artificiel quand l’éclairage naturel est suffisant sont des exemples de petites actions qui mises bout à bout réduisent les consommations énergétiques. Une majeure partie de la population française n’est pas sensibilisé à ces petites économies. Une prise de conscience collective des usagers est donc nécessaire pour que les consommations inutiles soient réduites. GROUPE 1 53 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) 9.2 Impact des différentes parties de l’enveloppe Sur les bâtiments M et N existants, aucune isolation n’est en place sur l’enveloppe, { l’exception du plancher haut où il existe une fine épaisseur de polystyrène. Ces bâtiments sont donc des vrais passoirs énergétiques. L’un des moyens facile et classique de limiter les déperditions des bâtiments est l’isolation. Il a donc été choisi de réaliser une étude sur l’impact de l’isolation des différents éléments de l’enveloppe. En effet, une étude sur l’enveloppe permet de mesurer l’impact que les différentes solutions existantes ont sur les besoins de chauffage des bâtiments. Cette étude est réalisée sur le bâtiment N16. Les constats tirés des simulations pour ce bâtiment pourront être retenus pour le bâtiment M17 du fait de leur grande similarité. Le bâtiment N16 à actuellement des consommations de chauffage de 122 kWh/m2.an. Pour chaque type d’isolation (mur pignon, allège+lintaux,…), une étude sur l’épaisseur optimale d’isolant { mettre en place est effectuée. Un temps de retour sur l’investissement sera calculé pour chaque solution. Ce temps de retour est calculé en prenant en compte une augmentation de 5% du prix de l’énergie chaque année. En effet, sur les deux dernières années, soit en 2009 et 2010, l’augmentation du prix du gaz a été de 5% chaque année. L’énergie utilisée par le lycée Bellevue pour le chauffage des bâtiments M et N est le gaz. Le prix du gaz en janvier 2011 est de 4,169 centimes/kWh HT. Pour rappel, la consommation annuelle moyenne du bâtiment N16 est de 120 kWh/m2.an. 9.2.1 Isolation des murs pignons La solution technique la plus simple { mettre en œuvre est l’isolation des murs pignons. En effet, l’isolation se fait sur la quasi-totalité du mur du fait du nombre peu élevé de vitrage et la surface est plane. Figure 91 : Evolution des besoins du bâtiment N16 GROUPE 1 54 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) en fonction de l’épaisseur d’isolant sur le mur pignon L’évolution des besoins en fonction de l’épaisseur de l’isolation sur les murs pignons n’est pas linéaire. La diminution des besoins se stabilise arrivée { une certaine valeur d’isolant. Il convient donc de se limiter { 10 cm d’isolant, car pour une épaisseur supérieure, le gain n’est plus assez conséquent. Pour cette valeur d’isolation des murs pignons, les besoins du bâtiment sont de 110 kWh/m2.an. Ceci représente un gain de 10 kWh/m2.an par rapport au bâtiment actuel, alors que la surface des murs pignons représente 23% de la surface totales des murs du bâtiment. Coût de l’investissement o Surface à isoler : 425 m2 o Prix du m2 (pose et main d’œuvre) : 150 € o Investissement : 45 000€ - 55 000 € 9.2.2 Isolation des allèges et linteaux des murs extérieurs Les résistances thermiques des murs existants ainsi que les garde-fous de la RT existante élément par élément à respecter sont : R (m².K/W) Valeur de l'existant Valeur de référence RT 2005 0,34 2,3 Tableau 36 : Tableau des Résistances thermiques des murs extérieurs Les murs étant très peu isolés, il est nécessaire d’augmenter considérablement leur résistance thermique. Le système d’isolation par l’intérieur présente trop de contraintes : - Nécessité de déplacer les radiateurs et le réseau de chauffage - Travaux { l’intérieur du bâtiment qui prennent trop de temps pour un bâtiment tertiaire tel qu’un lycée - Plus de complications pour faire d’autres travaux en même temps dans les salles - Perte de surfaces exploitables dans les différentes pièces - Pas de préservation de l’inertie du bâtiment indispensable au confort d’été Il a donc été choisi une isolation par l’extérieur car ses avantages sont multiples : - Permet d’avoir en même temps un ravalement de façade qui est nécessaire - Les ponts thermiques peuvent être réduits - L’inertie thermique existante est préservée - Les radiateurs peuvent être conservés - Possibilité de faire les travaux d’isolation sur les façades extérieures même si les locaux sont occupés par des élèves ou pour des travaux GROUPE 1 55 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Solution adoptée On met en place une isolation extérieure au niveau de l’allège des fenêtres et au niveau de la partie supérieure en bois (cf Figure 93Erreur ! Source du renvoi introuvable.). Des ouvertures sont prévues pour les entrées d’air au dessus du linteau, il sera donc nécessaire de prévoir ce détail de mise en œuvre en amont. Figure 93 : Schématisation de la solution Figure 92 : Schématisation de la solution d'isolation des murs retenue - Vue en coupe d'isolation des murs retenue Matériaux courants : De la laine de verre, de roche ou du polystyrène expansé ou extrudé pourra être utilisés. Ces matériaux d’isolation pourront être recouverts de bardages ou bien enduits. Voici les différentes solutions de mise en œuvre : Figure 94 - Polystyrène avec bardage GROUPE 1 Figure 95 - Polystyrène enduit 56 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Figure 96- Laine minérale avec bardage Figure 97 - Laine minérale enduite Matériaux à impact environnemental réduit : Il est possible de choisir une isolation ayant un impact sur l’environnement et un impact sanitaire faible. Les matériaux utilisés en isolation peuvent être de la fibre de bois, du liège, de la ouate de cellulose. Les deux premiers peuvent être bardés ou enduits comme on peut le voir ci-dessous ; la ouate peut, quant { elle, être mise en œuvre derrière un bardage. Si on choisi de recouvrir l’isolant par un enduit extérieur, tout impact et projection de ballon ou autre, entrainerait une dégradation de l’enduit et donc une diminution de la protection de l’isolant. Il serait donc intéressant de mettre un bardage jusqu’{ une hauteur de 3 mètres et au-delà un enduit peu être envisager. Figure 98 - Fibre de bois GROUPE 1 Figure 99 - Fibre de bois avec contrelattage 57 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Afin de déterminer l’épaisseur optimale d’isolant sur les allèges et les linteaux, le graphe suivant est utilisé : Figure 100 : Evolution des besoins en fonction de l’épaisseur d’isolant sur les allèges et linteaux Comme pour l’isolation des pignons, les besoins du bâtiment se stabilisent pour une valeur d’isolant. Il n’est plus nécessaire d’isoler les allèges et linteaux au del{ de 12 cm pour réduire de manière significative les besoins. Matériau choisi : Fibre de bois, épaisseur = 12 cm, = 0,042 W/m.K, R = 2.86 m².K/W La simulation de cette préconisation donne le résultat suivant : Consommations du bâtiment : 87 kWh/m2.an Coût de l’investissement o Surface à isoler : 1350 m2 o Prix du m2 (pose et main d’œuvre) : 150 € o Investissement : 190 000€ - 210 000 € 9.2.3 Isolation des murs : pignons et murs NE et SO Une combinaison des deux solutions précédentes, c’est { dire isolation des murs pignons, des allèges et des linteaux, permet de réduire les déperditions et donc les consommations de manière plus significative. La simulation de cette préconisation donne le résultat suivant : Consommations du bâtiment : 82 kWh/m2.an GROUPE 1 58 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) On en déduit : Coût de l’investissement o Surface à isoler : 1 775 m2 o Prix du m2 (pose et main d’œuvre) : 150 € o Investissement : 250 000 – 270 000 € La combinaison de ces deux solutions permet effectivement de réduire de manière plus significative les consommations mais augmente le temps de retour sur investissement. 9.2.4 Isolation des murs pignons, des murs NE, SO et des poteaux-poutres Les solutions précédentes entraînent une diminution locale de la résistance thermique au niveau des poteaux et des poutres. Dans cette préconisation, les murs extérieurs sont donc entièrement isolés y compris la structure apparente afin de remédier à ce problème. Figure 101 : Schématisation de la solution Figure 102 : Schématisation de la solution d'isolation des murs retenue d'isolation des murs retenue - Vue en coupe La simulation de cette préconisation donne le résultat suivant : Consommations du bâtiment : 72 kWh/m2.an On en déduit : Coût de l’investissement o Surface à isoler : 1 775 + 870 (poteaux + poutres) = 2645 m2 o Prix du m2 (pose et main d’œuvre) : 150 € o Investissement : 390 000 – 410 000 € Le gain engendré par l’isolation des poteaux-poutres par rapport à la solution technique précédente n’est que de 10 kWh/m2.an. Or, l’isolation d’une telle structure est imposante. En effet, pour chaque mètre linéaire de poteaux ou de poutre, une surface de 1,3m2 d’isolant doit être mise en place, ce qui représente une surface totale GROUPE 1 59 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) non négligeable de 870m2. L’isolation des poteaux-poutres n’est pas un investissement économique viable. 9.2.5 Plancher bas Les résistances thermiques du plancher bas existant ainsi que les garde-fous de la RT existante élément par élément à respecter sont : R (m².K/W) Valeur de l'existant Valeur de référence RT 2005 0.11 2 Tableau 37 : Tableau des Résistances thermiques du plancher bas Le plancher bas est sur un vide sanitaire peu voire pas isolé du tout dans certaines parties, il est donc nécessaire de mettre en place une isolation qui permettra de respecter cette valeur de référence. d (cm) 0<d<30 d>30 épaisseur de mur (cm) 20 25 30 0,7 0,75 0,8 0,6 0,65 0,7 Tableau 38 : Valeurs des ponts thermiques du plancher bas Figure 103 : plancher bas en béton plein isolé en sous-face Solution adoptée Dans les bâtiments M17 et N16, les épaisseurs de murs extérieurs sont de 25 cm, en isolant le plancher bas en sous face (dans le vide sanitaire) et descendant l’isolant extérieur jusqu’{ 30cm maximum en dessous de la dalle, on diminue fortement le pont thermique. (= 0,65 W/(m.K)) Le système d’isolation qui permet d’atteindre une telle exigence est le suivant (cf. figure ci-dessus) : - Descente de l’isolant extérieur jusqu’{ 15 cm du sol - Isolant sous dalle Le vide sanitaire n’étant pas enterré il sera facile de descendre l’isolant comme sur le schéma ci-dessus. Seule une des façades n’est pas accessible sans creuser le sol bétonné. GROUPE 1 60 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) En isolation extérieure des murs il est nécessaire d’arrêter l’isolant { une hauteur de 15cm par rapport au sol afin d’éviter d’éventuelles remontées d’eau qui pourrait détériorer l’isolant. Solution classique : De la laine de minérale pourra être utilisée et collée en sous face de la dalle. Solution plus écologique : fibre de bois d’épaisseur ou panneau de liège type Thermoliège. La courbe suivante représente l’évolution des besoins de chauffage en fonction de l’épaisseur de l’isolant mise pour le plancher : Figure 104 : Evolution des besoins en fonction de l'épaisseur d'isolant sur plancher bas Matériau choisi : Polystyrène expansé, épaisseur = 8cm, = 0,038 W/m.K, R = 2.11 m².K/W La simulation de cette préconisation donne le résultat suivant : Consommations du bâtiment : 102 kWh/m2.an On en déduit : Coût de l’investissement o Surface à isoler : 570 m2 o Prix du m2 (pose et main d’œuvre) : 150 € o Investissement : 80 000€ - 90 000 € GROUPE 1 61 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) 9.2.6 Toiture terrasse Les résistances thermiques du plancher haut existant ainsi que les garde-fous de la RT existante élément par élément à respecter sont : R (m².K/W) Valeur de l'existant Valeur de référence RT 2005 0.09 2,5 Tableau 39 : Tableau des Résistances thermiques de la toiture terrasse La toiture est isolée de 7 cm de polystyrène, mais ceci n’est pas suffisant pour un poste qui est généralement l’un des plus déperditifs. Solution adoptée On pourra mettre en place une isolation extérieure par-dessus l’étanchéité existante. Cette isolation devra être complétée d’une étanchéité afin d’éviter les infiltrations. Enfin, si l’isolant n’est pas solidaire de la structure, on mettra en place une couche de graviers de lestage. Figure 105 - Schéma de principe de rénovation de la toiture terrasse Figure 106 - Photographie d'une rénovation de toiture terrasse Propriétés des matériaux mis en place Solution classique : De la laine de roche, du polystyrène expansé ou bien du polystyrène extrudé pourront être utilisés. Ces matériaux d’isolation seront recouverts d’une étanchéité bitumineuse. Solution à impact environnemental réduit : Il sera également possible d’utiliser la même mise en œuvre avec des isolants plus écologiques comme le liège, la fibre de bois rigide, de la fibre de cellulose sous forme de panneaux rigides. Quant { l’étanchéité de la toiture terrasse, il est aussi possible d’utiliser une bâche EPDM, membrane à faible impact environnemental, avec une excellente durabilité dans le temps. La courbe suivante représente l’évolution des besoins de chauffage en fonction de l’épaisseur de l’isolant mise pour le plancher : GROUPE 1 62 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Figure 107 : Evolution des consommations en fonction de l’épaisseur d’isolant sur le plancher haut Matériau choisi : Rajout de polystyrène, épaisseur = 8 cm, = 0,038 W/m.K, R = 2.1 m².K/W Cette solution permettrait d’avoir une épaisseur cumulée d’isolant de 15 cm. La simulation de cette préconisation donne le résultat suivant : Consommations du bâtiment : 118 kWh/m2.an Coût de l’investissement o Surface à isoler : 620 m2 o Prix du m2 (pose et main d’œuvre) : 80 € o Investissement : 45 000€ - 55 000 € Contrairement aux préconisations précédentes, celle ci impose un temps de retour sur investissement très important. En effet, un isolant en toiture est déjà en place, ainsi le rajout d’isolant influe moins sur les besoins que les autres parois du bâtiment. Cette préconisation est une de celles qui apportera le moins de bénéfice énergétique et économique. 9.2.7 Menuiseries Uw (W/m².K) Valeur de l'existant Valeur de référence RT 2005 5,88 2,1 Tableau 40 : Tableau des coefficients de transmission du vitrage et de la menuiserie Les menuiseries sont clairement trop déperditives. De plus, elles provoquent des sensations d’inconfort important, le simple vitrage et le cadre en acier sont très GROUPE 1 63 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) déperditifs, et du fait de leur mauvais état provoque des infiltrations désagréables et couteuses en énergie. Il est donc fortement recommandé de changer les fenêtres. Solution adoptée Nous choisissons des fenêtres double vitrage avec un cadre en PVC. Le double vitrage améliorera le confort et les déperditions. Le cadre PVC est plus isolant que l’acier et l’aluminium. Il permettra également d’avoir un entretien réduit et une meilleure étanchéité comparé aux cadres en bois. De plus, ces vitrages seront recouverts d’un film peu émissif et entre les deux vitrages, on aura une lame d’argon. Figure 108 - Schématisation de l'insertion de la nouvelle fenêtre et réduction le pont thermique Afin de réduire le pont thermique entre le dormant de la fenêtre et la paroi, la menuiserie est insérée entre l’isolant du haut et du bas. On déconstruira les vitrages existants et de nouveaux seront installés. Propriétés des matériaux mis en place Il est aujourd’hui commun d’utiliser des vitrages { isolation renforcée, c’est pourquoi nous avons choisi des menuiseries de type Climaplus de St Gobain, 4/16/4, à faible émissivité avec remplissage argon ou équivalent. Le facteur solaire est de 0.71. Le cadre est en PVC. Le coefficient de transmission du vitrage et de la menuiserie est : Uw = 1.9 W/m².K La simulation de cette préconisation donne le résultat suivant : Consommations du bâtiment : 80 kWh/m2.an Cette forte baisse est non seulement due aux performances des vitrages et des menuiseries mais également au fait qu’en changeant fenêtre on réduit très fortement les infiltrations et donc les déperditions et par conséquent les consommations. Coût de l’investissement o Surface à isoler : 518 m2 o Prix du m2 (pose et main d’œuvre) : 400 € o Investissement : 200 000 – 220 000 € 9.2.8 Tout + menuiseries La simulation de cette préconisation donne le résultat suivant : GROUPE 1 64 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Consommations du bâtiment : 30 kWh/m2.an Coût de l’investissement – Murs pignons, Allèges + Linteaux, Fenêtres, Planchers haut et bas : o Investissement : 715 000 – 800 000 € La figure suivante permet de visualiser que les économies qui seront réalisé avec ces préconisations augmenteront de manière exponentielle au cours des années : Remarque importante Il est important de remarquer que cette préconisation ne peut s’appliquer sans la mise en place d’une ventilation mécanique contrôlée (VMC). En effet, ces préconisations réduisent énormément les infiltrations ce qui pose des problèmes hygiénique quant { la qualité de l’air intérieur. Une autre solution serait la ventilation naturelle par ouverture des fenêtres mais cette solution dégraderait fortement les performances énergétique du bâtiment et le confort des occupants lors des périodes froide. Seule une VMC serait capable de résoudre ces problèmes. 9.2.9 Récapitulatif R de l'existant (m².K/W) R de la référence RT 2005 (m².K/W) R utilisée dans la simulation consommations (kWh/m2.an) Isolation murs pignons 0,34 2,3 2,86 110 Isolation allèges et linteaux 0,34 2,3 2,86 87 Isolation murs pignons + allèges et linteaux 0,34 2,3 2,86 82 Isolation allèges et linteaux + murs pignons + ponts thermiques 0,34 2,3 2,86 72 Isolation Plancher bas 0,11 2 2,11 102 Isolation toiture terrasse 0,09 2,5 2,1 118 Changement des menuiseries Uw = 5,88 W/m2.K Uw = 2,1 W/m2.K Uw = 1,9 W/m2.K 80 Isolation Plancher haut + plancher bas + murs + ponts thermiques + menuiseries - - - 30 Tableau 41 : Comparatif des consommations de chauffage selon les solutions techniques GROUPE 1 65 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Figure 109 : Comparatif des gains sur les consommations de chauffage selon les solutions techniques La Figure 109 permet de visualiser clairement les impacts sur la consommation énergétique de chaque préconisation. Il apparaît clairement que certaines préconisations comme l’isolation par l’extérieur des allèges et des linteaux ainsi que le changement des menuiseries sont indispensables { mettre en œuvre. Effectivement, elles permettent les plus grands gains en termes d’économie sur consommations de chauffage. L’isolation du plancher bas, de la toiture terrasse et des murs pignons est la moins prépondérante quant aux diminutions des déperditions du bâtiment. Il est à noter que le changement des menuiseries influera plus sur le taux de perméabilité { l’air du bâtiment que sur les déperditions. En empêchant l’air extérieur de pénétrer dans le bâtiment les déperditions seront sensiblement réduites. GROUPE 1 66 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) 9.3 Solutions proposées 9.3.1 Mise aux normes, température de confort et ventilation La journée de mesure ainsi que les questionnaires ont permis de mettre en évidence la non-conformité des bâtiments concernant les températures et la ventilation. Les normes de confort préconisent une température d’au moins 19°C dans les salles de cours et le règlement sanitaire départemental de Haute Garonne un renouvellement d’air minimal 18m3/h par occupant. Ces conditions n’étant pas respectées, il est nécessaire de mettre en conformité ces paramètres essentiels. Température de consigne La base réglementaire implique une température minimale de 19°C dans chaque pièce et la mise en place d’une ventilation réglementaire. Le fait d’imposer une température de 19°C augmentera fortement les consommations énergétiques mais cette mise aux normes est nécessaire et permettra d’obtenir de meilleures conditions de travail. Pour cela, une restructuration des espaces permettra de compenser les déperditions de certaines zones grâce aux importants apports internes des équipements. Les salles informatiques pourront être alors déplacées du coté de la façade Nord et au dernier étage. Il faudra donc prévoir toutes les prises électriques et réseaux informatiques nécessaires dans les nouvelles salles informatiques. On pourra conserver les prises dans les anciennes salles. Cette nouvelle disposition permettra de mettre en place des systèmes de ventilation spécifiques pour les salles informatiques et également de compenser les déperditions des zones bénéficiant de moins d’apports solaires (façade Nord-est). Cette préconisation permettra de faire des économies sur les consommations énergétiques. Ventilation Après traitement des donnés (questionnaires et sondes) de la journée de mesure, on remarque que les plaintes concernant la qualité de l’air intérieur sont nombreuse. En effet, nombreuses sont les personnes qui disent être gênées par de fortes odeurs corporelles, une odeur de renfermé ou un taux d’humidité trop important dans les salles de cours. Lors de la journée de mesure on a remarqué à plusieurs reprises que des fenêtres étaient et restaient ouvertes afin d’adhérer et de ventiler les salles de cours que ce soit { l’inter classe ou { la fin du cours. Si l'humidité est trop importante les effets nuisibles suivants apparaissent : - Condensation - Confort moindre : Sensation de moiteur (souvent retrouvé dans les questionnaires) GROUPE 1 67 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Hygiène : Risque de prolifération de germes et moisissures - Afin d’améliorer le confort olfactif et par conséquent obtenir une meilleur qualité de l’air, on préconise dans la mise en conformité, la mise en place d’une ventilation simple flux qui aura pour but d’assurer un taux de renouvellement d’air suffisant dans les salles de cours. On améliorera ainsi le confort des usagers et on procèdera de même dans les bureaux et les sanitaires. Dans ce cas, on préconise la mise en place d’un caisson d’extraction avec des bouches d’extraction dans chacune des salles de cours. Dans le cas présent, la mise en place d’une ventilation n’est pas obligatoire. Cependant, la mise en place d’une VMC (Ventilation Mécanique Contrôlée) simple flux est préconisée. La VMC engendrera une importante augmentation de la consommation électrique et des déperditions dues { l’air neuf, non préchauffé, insufflé en grande quantité dans les pièces. Néanmoins, cette ventilation permettra de réduire très sensiblement les problèmes de qualité de l’air mis en avant par l’analyse des questionnaires. Et également de limiter les risques hygiéniques. Le confort des occupants sera ainsi améliorer. Les débits réglementaires de ventilation sont les suivants : Débit (m3/h par occupants) Type de pièce Salle cours Bureaux WC Cafétéria Divers de Les débits dans chaque classe seront modulés en fonction du nombre d’occupants maximum que peut accueillir la salle. En effet, certaines salles peuvent accueillir 19 personnes et d’autres plus cela influe sur le dimensionnement de la ventilation. 18 18 30 22 0 Commentaires Naturelle, infiltration par les menuiseries Tableau 42 : Tableau des débits par types de salles Systèmes de production Afin d'améliorer le confort intérieur des locaux, on se propose ici de procéder à une division des réseaux sur chacun des bâtiments M et N. En effet les campagnes de mesures ont révélé une dissymétrie des températures selon les façades. Pour y remédier on peut alors effectuer une régulation par façade, ainsi le réseau distribuant les locaux de la façade Nord-est sera indépendant du réseau alimentant la façade Sudouest (Figure 110). GROUPE 1 68 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Figure 110 : Schéma de principe de la chaufferie existante (gauche) et de la chaufferie avec nouvelle régulation (droite) Les schémas de principe ci-dessus mettent en évidence la modification apportée. Par rapport à l'existant on ajoute une vanne 3 voies, et deux pompes en parallèle (une fonctionne pendant que l’autre assure le secours en cas de panne) afin de réguler séparément les deux réseaux (façade Nord-est et façade Sud-ouest). Un travail d'équilibrage sera alors nécessaire sur l'ensemble des émetteurs, une manipulation simple qui ne s'effectue qu'à la mise en service. Il est important de noter que cette modification améliore nettement le confort dans les bâtiments tout en ayant un faible impact sur les consommations (ajout d’une pompe mais meilleure régulation). Désenfumage Les bâtiments M et N sont des bâtiments d’enseignement et sont donc considérés comme des établissements recevant du public. Ils sont soumis à une réglementation particulière concernant la sécurité incendie. Etant donné la catégorie ERP du lycée, soit de type R en 3ème catégorie, un système de désenfumage est obligatoire dans les circulations de plus de 30m de long. Un système de désenfumage est un système de ventilation permettant l’évacuation rapide des fumées lors du déclenchement d’un incendie dans le bâtiment. Il fonctionne de la manière suivante : lorsqu’un départ de feu est détecté soit par une personne qui déclenche l’alarme, soit par la machine (détecteur de fumée), les portes coupe-feu se referment pour condamner la zone où le feu agit. Après un temps de temporisation, les volets de désenfumage s’ouvrent pour permettre l’insufflation et l’extraction des débits d’air réglementaire dans les zones { désenfumer. Dans les deux bâtiments M et N, toutes les circulations dépassent les 30 m de long exceptés les rez-de-chaussée. Il est donc indispensable de mettre en œuvre un GROUPE 1 69 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) système de désenfumage dans les étages de ces bâtiments. En effet, les seuls systèmes de désenfumage présent sont situés dans les cages d’escalier. Dans chaque circulation, un débit d’air neuf doit être insufflé et un autre débit extrait. Le débit d’insufflation doit être égal { 0,6 fois le débit d’extraction, ceci pour mettre les zones de désenfumage en dépression et empêcher les fumées de migrer dans les zones pouvant être occupées, telles que les salles de classe. Ces débits dépendent des UP (unités de passage) de la circulation. Les débits d’air { appliquer { chaque circulation sont les suivants : Bâtiment Etage 1 M 2 3 1 N 2 3 numéro couloirs Couloirs 15 Circulation 16 Circulation 14 Couloirs 15 Circulation 13 Couloirs 14 Circulation 17 Couloirs 1 Circulation 4 Circulation 3 Circulation 5 Circulation 6 Circulation 7 Circulation 5 Largeur moyenne (m) 2,0 2,0 1,7 2,1 1,7 2,1 2,0 1,7 1,5 3,1 1,8 1,5 2,7 1,5 UP 3 3 3 3 3 3 3 3 2 5 3 2 4 2 Débit extrait (m3/h) 5400 5400 5400 5400 5400 5400 5400 5400 3600 10800 5400 3600 7200 3600 Débit d’insufflation (m3/h) 3240 3240 3240 3240 3240 3240 3240 3240 2160 6480 3240 2160 4320 2160 Tableau 43 : Débits d'extraction et d'insuflation à appliquer dans les circulations en fonction de l’UP Les bouches d’insufflation et d’extraction d’air doivent être placées dans les circulations suivant la réglementation incendie en vigueur : « Arrêté du 4 juin 1982, section V-désenfumage ». Un système complet de désenfumage est composé des éléments suivants : - Détecteurs d’incendie - Portes coupe feu résistantes de 1 à 2 heures - Volets de désenfumage résistants au feu de 1 à 2 heures - Gaines entourées de 3 cm d’isolant au feu reliant les volets de désenfumage sur une même colonne (soit extraction, soit insufflation) - Caissons d’insufflation ou d’extraction d’air Les volets de désenfumage situés dans les zones ciblées pour le désenfumage doivent respecter certaines règles : - La distance VB-VH ne doit pas excéder les 15m dans une circulation rectiligne. - La distance VB-VH ne doit pas excéder les 10m dans une circulation non rectiligne. GROUPE 1 70 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) - Toute porte d’un local accessible au public non située entre une VB et une VH doit être distante d’au moins 5m de l’un des volets de désenfumage. Figure 111: Distance maximale réglementaire des volets de désenfumage - La distance entre le plancher bas et la partie supérieure de la VB ne doit pas excéder le mètre. - La distance entre le plancher bas et la partie inférieure de la VH doit être au moins de 1m80. Figure 112: Hauteur réglementaire d'installation des bouches Les réseaux : Le réseau de gaines pour le désenfumage doit être séparé du réseau de ventilation. En effet, les réseaux doivent être certifiés pour la lutte anti-incendie. De plus, dans une même zone, chaque volet de désenfumage doit être relié à une gaine unique, comme indiqué dans le schéma de principe suivant : GROUPE 1 71 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Figure 113 : Schéma de principe de la disposition des gaines de désenfumage Le système de désenfumage est un point important de la remise aux normes des bâtiments d’enseignement du lycée Bellevue. Résultats de la simulation Pour rappel, les consommations du bâtiment M17 actuel sont de 122 kWh/m2.an. A partir de la simulation thermique dynamique du bâtiment qui a permis de déterminer cette consommation, un scénario de ventilation simple flux et une température de confort sont appliqués. L’influence de ces scénarii sur les consommations de chauffage sera donnée dans la suite de l’audit. Scénario de ventilation (Tableau 44) : journée (7h-18h) nocturne (18h-7h) Un ralenti de débit nocturne est mis en place pour limiter les déperditions. Débit (vol/h) 2 0,5 Tableau 44 : Sénario des débits en fonction des heures Scénario température de confort à 19°C : Les consommations de chauffage passent alors à 218 kWh/m2.an. Cette forte augmentation est principalement due à la mise en place de la ventilation simple flux (pour 80% et { l’augmentation de la température (pour 20%). Une fois le bâtiment existant mis aux normes de température (19°C) et de débits hygiéniques règlementaires, on obtient alors de nouvelles consommations. Consommation du bâtiment existant mis aux normes de température et de débits de ventilation : 218 kWh/m².an GROUPE 1 72 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) La consommation du bâtiment existant étant 122 kWh/m².an, on a donc une consommation de 96 kWh/m².an. On se rend compte que la consommation énergétique du bâtiment est fortement augmentée, proche du double. Cette surconsommation s’explique par une grande quantité d’’air neuf introduite par la ventilation en simple flux. Afin de réduire les pertes par la ventilation il est possible de mettre en place un système de ventilation double flux. GROUPE 1 73 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) 9.3.2 Solution 1 = VMC double flux, Fenêtres Dans la solution 1, on se propose d’étudier l’impact de la mise en place d’une ventilation double flux sur les besoins du bâtiment. Ventilation double flux Dans cette proposition, on préconise la mise en place d’une Centrale de Traitement d’air (CTA) double flux avec un échangeur rotatif. Le principe de ce système est de récupérer l’énergie de l’air extrait afin de réchauffer l’air neuf et donc de diminuer la facture énergétique. L’avantage de l’échangeur rotatif par rapport { un système { plaque classique est de pouvoir gérer la quantité d’énergie récupérée sur l’air extrait et de permettre d’avoir un by-pass de l’échangeur sans augmenter l’encombrement. Dans cette préconisation, on propose de ne pas réchauffer l’air après l’échangeur ce qui permet d’avoir une régulation simplifié et de limiter les coûts d’investissement. Concernant la régulation de ce système, on prévoit de mettre sur le réseau de soufflage et d’extraction de chaque salle un régulateur de débit (constant) afin de pouvoir régler lors de la mise en service le débit d’air neuf de la salle en fonction du nombre d’occupants. Nous reprendrons la même méthode de calcul que celle vue dans la solution précédente afin de calculer les débits de soufflage et de reprise (le nombre d’occupants par pièce étant indiqué sur le schéma de principe dans Annexe schéma de principe simul 1). Les principales caractéristiques contrôlées ou régulées sont : - le niveau de pollution de l'air ambiant (local à traiter) : renouvellement, soit par extraction forcée de l’air hors du local, soit par introduction forcée d'air neuf (air extérieur) dans le local, soit par renouvellement partiel de l'air ambiant pollué. - la teneur en poussière de l’air : traitement par filtration de l'air soufflé. La régulation se fera alors par allumage ou extinction de la CTA avec un système d’horloge. On prévoit un fonctionnement { 7H00 le matin afin de dépolluer les salles de cours avant l’arrivée des lycéens et jusqu'{ 19H00 le soir afin de pouvoir évacuer l’ensemble des polluants accumulés tout au long de la journée. On prévoit un arrêt du système pendant les week-ends et les vacances scolaires. (A savoir qu’il faudra prévoir surtout pendant les longues périodes de congés des périodes de fonctionnement afin de faire respirer le bâtiment) Pour les sanitaires et les zones diverses, on prévoit de conserver la ventilation de type mécanique et simple flux. Le calcul des débits se fera comme expliqué dans la préconisation précédente. Le but de la ventilation simple flux pour cette zone est d’extraire cet air sans risquer de polluer d’autres zones notamment les salles de cours. Avantages : - Système simple et peut couteux GROUPE 1 74 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) - Récupération d’énergie - Bonne qualité d’air intérieur - Bonne rentabilité Inconvénients : - Mauvaise adaptabilité - Pas de prise en compte de la présence - Horloge à régler et à vérifier Le Tableau 45 donne les ordres de grandeur du coût de la préconisation de ventilation double flux correspondant à la solution 1. Système Caractéristiques Prix du matériel (€) Prix de main d'œuvre (€) Total (€) Centrale double flux air acces 200 40000 500 Réseau Gaine + calorifuge + registres 30000 70000 Regul base 5000 1000 Caisson 1000 300 Régulation générale VMC 40500 100000 6000 1300 147800 Tableau 45 : Caractéristiques et coûts des systèmes de ventilation (solution 1 et 2) Le principe de fonctionnement est le suivant : De l’air vicié est extrait dans les pièces et de l’air neuf y est insufflé selon les débits hygiéniques règlementaires. Ce système permet donc de contrôler la quantité et la qualité de l’air intérieur. La présence d’un récupérateur de chaleur permet de préchauffer l’air entrant { l’aide de l’air sortant et l’été en by-passant l’échangeur cela permet de rafraîchir l’air. Figure 114 - Schéma de principe d'une ventilation double flux GROUPE 1 75 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Mise en œuvre Pour mettre en œuvre un tel système il est nécessaire de prévoir le passage des gaines de ventilation dans les faux-plafond si l’espace est suffisant. Il faut également prévoir des bouches de soufflage et d’extraction dans les pièces nécessitant une ventilation. Cette préconisation impacte premièrement sur les consommations d’énergie. En effet, une centrale double flux permettra des économies d’énergie. Deuxièmement cela aura un effet sur le confort des occupants. Cela permettra également de régler les problèmes d’odeurs et de sensation de moiteur que l’on peut retrouver dans les salles de classe (ce qui est un problème récurent d’après les analyses des questionnaires). Caractéristiques de la ventilation double flux Efficacité de l’échangeur : 60% Taux d’infiltration : de 0.7 pour l’existant on passe { 0.9 vol/h Consommations du bâtiment existant mis aux normes de température et de débits de ventilation + double flux : 145 kWh/m².an Il est important de préciser que la mise en place d’une ventilation double flux met en dépression les locaux et par conséquent rend plus prépondérante la part des infiltrations par les menuiseries et autres défauts d’étanchéité de l’enveloppe. Afin de palier ce problème il peut être intéressant de changer les menuiseries qui actuellement ont une étanchéité { l’air très mauvaise. Et ainsi de pouvoir estimer le gain apporté par l’ajout de ces deux préconisations. Fenêtres – Vitrages et menuiseries Caractéristiques des menuiseries Vitrage 4/16/4, à faible émissivité et remplissage argon Cadre est en PVC Uw = 1.9 W/m².K Facteur solaire = 0,71 Taux d’infiltration : 0.5 vol/h Consommations du bâtiment existant mis aux normes de température et de débits de ventilation + ventilation double flux + changement des menuiseries : 103 kWh/m².an On obtient donc un gain de 42 kWh/m².an en changeant les menuiseries après avoir installée la VMC double flux. GROUPE 1 76 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) On obtient donc notre solution 1 comprenant la mise aux normes + la ventilation double flux + changement des menuiseries pour une consommation totale de 103 kWh/m².an Systèmes de production Les différents changements effectués dans cette solution (mise en place de la ventilation double flux et changement des fenêtres) modifient les consommations et les appels de puissance. Il sera alors nécessaire de procéder au remplacement des chaudières actuelles. Ce changement peut être l'occasion d'installer deux chaudières par chaufferie, chacune de ces chaudières ayant une puissance égale à 1/2 de la puissance totale nécessaire (cf Figure 116). Cela permet une sécurité d'une part (en cas de panne de l'une des deux chaudières), et des économies d'énergie d'autre part. Les chaudières fonctionneraient à un régime correspondant à leurs meilleurs rendements. La Figure 115 présente le schéma de principe correspondant à cette solution. En comparaison avec l'étape précédente (Figure 110) on ajoute une seconde chaudière en parallèle. Le coût se porte donc essentiellement sur le prix de la chaudière. Figure 115 : Schéma de principe de la chaufferie (Solution 1) GROUPE 1 77 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) La Figure 116 indique la fréquence d'utilisation en fonction de la puissance, ainsi on note qu'une chaudière (Chaudière 1) d'une puissance maximale de 60 kW couvrira 73% du temps d'utilisation (valeur calculée, lisible sur la Figure 116: 100-27=73). D'autre part, afin de subvenir au temps d'utilisation restant. On propose une seconde chaudière (Chaudière 2) d'une puissance de 60 kW qui couvrira 90% du temps d'utilisation, combinée à la chaudière 1, soit une puissance totale de 120 kW. Les 10% restant correspondent à des appels de puissance qui seront amoindris par la régulation. Figure 116 : Monotone de puissance issue de la simulation (solution 1) En fonction des puissances de chaudière installées, on peut alors estimer les prix sur la base des catalogues fabricants. La Tableau 46 rappelle les puissances des chaudières, le rendement global de l'installation et le prix estimé de la chaufferie. Solution 1 Puissance (kW) Rendement Global(%) Prix du matériel (€) Prix main d'œuvre (€) Prix total (€) Chaudière 1 60 80 6000 1500 7500 Chaudière 2 60 80 6000 1500 7500 15000 Tableau 46 : Caractéristiques et coût de la chaufferie (solution 1) GROUPE 1 78 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) 9.3.3 Solution 2 = Solution 1 + Isolation allège/linteaux, ventilation nocturne Afin d’améliorer la performance du bâtiment, cette solution a été élaborée { partir de la solution 1 et en améliorant deux autres paramètres, décrits ci-dessous. Isolation des allèges et des linteaux D’après l’étude faite dans la solution 1, on remarque qu’après les postes les plus déperditifs traités dans la solution 1, on retrouve les déperditions liées aux murs du bâtiment. La préconisation est donc de mettre en place une isolation au niveau des allèges et des linteaux comme détaillé dans la partie étude de sensibilité des paramètres. L’isolant installé est de la fibre de bois ayant une conductivité thermique λ= 0.042 W/m².K et pour une épaisseur de 10 cm. Valeur de l'existant R (m².K/W) 0,34 Valeur utilisée dans la simulation 2,4 Tableau 47 : Tableau des résistances thermiques de l’isolant des murs extérieurs On obtient donc notre solution 2 comprenant les paramètres de la solution 1 + l’isolation des allèges et linteaux du bâtiment pour un besoin total de 78 kWh/m².an Systèmes de production Les diverses modifications dernièrement proposées entrainent des consommations de chauffage très inférieur à la solution précédente. Cependant, dans le but d'améliorer la consommation en énergie primaire, on propose dans cette solution une installation identique (à la solution 1) mais avec une des deux chaudières récupérant la chaleur latente (chaudière à condensation). GROUPE 1 79 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Figure 117 : Schéma de principe de la chaufferie (solution 2) Le schéma de principe (Figure 117) correspondant à la solution 2, est sensiblement similaire à la version précédente, seules les valeurs de puissances misent en jeu changent, ainsi que la présence d'une chaudière à condensation. Les chaudières à condensation nécessitent une température de retour plus basse, le réseau étant à haute température (environ 70/90°C) on installe une seule chaudière à condensation afin de subvenir aux besoins de production inter-saisonniers, lorsque la température nécessaire dans le réseau est inférieure. Consommations du bâtiment avec la solution 2 + Isolation allège et linteaux : 62,96 kWh/m².an Nombres d’heures où une salle de cours exposée ouest a une température supérieure à 28°C : 495 h GROUPE 1 80 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Figure 118 : Monotone de puissance issue de la simulation (solution 2) De la même manière que dans la solution précédente, en analysant la Figure 118 et les remarques ci-dessus, on préconisera une chaudière à condensation d'une puissance de 30 kW pour couvrir 65% des heures de chauffe. Une seconde chaudière (chaudière 2) de 70 kW, fonctionnera lorsque les besoins seront plus importants (température nécessaire de réseau plus basse), puis les deux combinés pour le temps de fonctionnement restant assurant une puissance totale de 100 kW. Solution 2 Puissance (kW) Rendement Global(%) Prix du matériel (€) Prix main d'œuvre (€) Prix total (€) Chaudière 1 30 95 10000 1500 11500 Chaudière 2 70 80 6500 1500 8000 19500 Tableau 48 : Caractéristiques et prix de la chaufferie (solution 2) GROUPE 1 81 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) 9.3.4 Solution 3 = Solution 2 + isolation totale de l’enveloppe, ventilation, brise-soleils A présent, comme le montant des travaux est probablement supérieur à 25% de la valeur du bâtiment, c’est le cadre de la règlementation sur la rénovation thermique de l’existant globale qui s’applique. D’après l’étude faite dans les parties précédentes, on remarque qu’après les postes les plus déperditifs traités dans les solutions 1 et 2, on retrouve encore les déperditions liées { l’enveloppe du bâtiment. Isolation totale de l’enveloppe Les murs ayant été isolés { la solution 2 avec 8 cm d’isolant, on propose d’augmenter cette épaisseur à 14cm. Aussi, il sera intéressant de mettre en place une isolation au niveau de la toiture et du plancher bas en sous-face comme détaillé dans la partie étude de sensibilité des paramètres. L’isolant installé est du polystyrène ayant une conductivité thermique = 0.038 W/m².K, en toiture, on installera 14 cm de plus d’isolant (20 cm au total) et 15 cm en sous-face du plancher bas. Les fenêtres, quant à elles, restent inchangées (on conserve le double vitrage comme dans les solutions 1 et 2. On garde donc un coefficient de transmission thermique Uw = 1.9 W/(m².K) Valeurs des garde-fous R (m².K/W) Résistance thermique intégrée à la simulation R (m².K/W) Murs isolation extérieure 2,2 3,3 Plancher bas 2,5 2,4 Toiture terrasse 2,94 5,26 Menuiseries 0.38 0.52 Tableau 49 : Tableau des résistances thermiques de l’isolant des murs extérieurs Consommations du bâtiment avec la solution 2 + isolation totale de l’enveloppe : 18 kWh/m².an Nombres d’heures où une salle de cours exposée sud-ouest a une température supérieure à 28°C : 2887 h Les consommations du bâtiment ont donc sensiblement diminué grâce à l’isolation totale de l’enveloppe. Toutefois, lorsqu’une enveloppe est bien isolée, des problèmes de surchauffe dans le bâtiment apparaissent. Installation de brise-soleils sur la façade Sud-ouest du R+1 au R+3 GROUPE 1 82 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Etant donné la surchauffe du bâtiment, il est nécessaire d’anticiper ce problème afin d’éviter d’avoir recours { des systèmes de climatisations peu économes. Les surchauffes en été peuvent être réduites par l’installation de brise-soleils à l’ouest compte tenu de l’orientation du bâtiment et des importantes surfaces vitrées sur cette façade. Ils permettront de préserver le bâtiment du rayonnement solaire direct et ainsi limiter sa montée en température. Ils seront mis en place sur 3 niveaux. Ils seront commandés depuis l’intérieur grâce { une commande manuelle gérée par les usagers. Cette commande permettra de faire pivoter les volets afin filtrer plus ou moins l’ensoleillement direct. Cette commande permettra de faire pivoter les volets afin filtrer plus ou moins l’ensoleillement direct. De plus, il est possible de faire glisser verticalement le brise-soleil au niveau de l’allège afin de profiter au maximum des apports gratuits solaires. La mise en place de brise-soleils coûtera environ 20000€. Besoins du bâtiment avec la solution 2 + isolation totale de l’enveloppe : 18 kWh/m².an Nombres d’heures où une salle de cours exposée sudouest a une température supérieure à 28°C : 1731 h Le nombre d’heures où la salle est supérieure { 28°C est encore trop élevé pour un confort des usagers suffisant. Il sera donc mis en place une ventilation des locaux pendant les nuits d’été. Figure 119 : Schéma de l'installation des brises soleil Ventilation nocturne La ventilation nocturne est une solution à ce problème. Cette solution consiste à rafraîchir le bâtiment en insufflant { l’intérieur l’air plus frais venant de l’extérieur GROUPE 1 83 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) pendant la nuit. Elle permettra d’évacuer les apports internes accumulés pendant la journée dans les pièces et permettra de stocker la fraîcheur de la nuit et grâce { l’inertie du bâtiment, de stocker cette fraîcheur qui se diffusera pendant la journée. Ces débits supplémentaires seront gérés par la CTA (centrale de traitement de l’air). Ils s’élèvent { 4 vol/h. La mise en place d’une ventilation nocturne ne nécessitera qu’une modification sur la programmation de la régulation, et du fait de l’augmentation des débits, il y aura une augmentation de la consommation électrique durant les périodes à risque de surchauffe. Consommations du bâtiment avec la solution 2 + isolation totale de l’enveloppe : 18 kWh/m².an Nombres d’heures où une salle de cours exposée ouest a une température supérieure à 28°C : 0 h A présent, la température en été dans les locaux est acceptable sans que les besoins ne soient trop augmentés. Température de consigne à 20°C Une dernière préconisation pouvant être prescrite pour améliorer le confort des occupants est d’augmenter la température intérieure des salles. Consommations du bâtiment existant mis aux normes de température et de débits de ventilation + double flux + changement des menuiseries + T° 20°C : 22 kWh/m².an Cette préconisation entraîne une augmentation de 4 kWh/m².an de la consommation du bâtiment. Cette surconsommation est négligeable comparée à l’amélioration des conditions de travail que cette solution procurera. Ventilation Dans cette solution on propose de conserver les systèmes précédents, ventilation double flux et ventilation et de proposer une régulation plus performante afin de mieux prendre en compte les occupants. Tout d’abord, on préconise la mise en place d’une batterie { eau chaude (reliée { la chaufferie) en sortie de la CTA afin de garantir une température de soufflage d’air constante { 17°C. L’avantage est que les pertes thermiques par renouvellement d’air sont compensées par le système de ventilation et non plus par le système de chauffage. Ensuite, on sait que la qualité de l’air se dégrade en fonction de l’occupation, il est donc judicieux de mettre en place un système qui régule le débit d’air neuf en fonction de l’occupation de la salle de cours et ceux pour chacune des salles. Afin de mettre en place un tel système, il faut prévoir non plus des registres à débit fixe mais des registres motorisés ainsi que des sondes de CO2 qui vont nous GROUPE 1 84 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) permettre de définir la qualité de l’air intérieur et donc d’adapter le débit de la ventilation. Le schéma de principe de cette installation est présenté en Annexe. Le système ne sera plus un système à horloge mais une installation qui va fonctionner en fonction de la qualité de l’air intérieur. Il faudra prévoir cependant des gardes fous afin de s’assurer que la nuit en période de non occupation le système limite son débit au maximum et qu’il relance l’installation avant les cours même si le taux de CO2 est faible de même pendant les périodes de vacances. La sonde de CO2 est un bon indicateur de pollution de l’air en cas de présence d’individus ; cependant, même pendant leur absence l’air d’une pièce se pollue (dégazage des matériaux et humidités sont autant de polluants qu’il est important d’évacuer). Avantages : - Adaptabilité Consommation des ventilateurs Gestion de l’installation Inconvénients : - Investissement élevé Nécessité d’une régulation complexe voir une GTB On donne dans le Tableau 50 les estimations de coût pour le système de ventilation préconisé ci-dessus: Système Caractéristiques Prix du matériel (€) Prix de main d'œuvre (€) Total (€) Centrale double flux air acces 200 40000 500 Réseau Gaine + calorifuge + registres 30000 70000 Régulation générale Regul base 5000 1000 VMC Caisson 1000 300 Régulation spécifique GTB 25000 5000 40500 100000 6000 1300 30000 147800 Tableau 50 : Caractéristiques et coût des systèmes de ventilation (solution 3) Systèmes de production Dans cette dernière solution on propose de conserver le réseau et les émetteurs existants. Cependant alors qu'à l'état initial le réseau était à un haut régime de température, on va ici réduire le régime de température pour obtenir un régime "basse température". GROUPE 1 85 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Ce changement modifie les puissances des émetteurs, mais dans cette dernière solution, les puissances nécessaires sont nettement réduites par rapport à l'existant. De plus, dans cette solution, la Centrale de Traitement d'Air souffle un air à une température de 17°C, les radiateurs apportant la puissance nécessaire pour atteindre la température de consigne (ici 20°C). Au niveau du système de production on préconise alors deux chaudières à condensation, à basse température, chacune d'entre elles ayant une puissance égale à 1/2 de la puissance maximale. Ces chaudières assureront la production d'eau chaude alimentant le réseau de distribution existant et la batterie chaude de la Centrale de Traitement d'Air (cf Figure 120). Figure 120 : Schéma de principe de la chaufferie (solution 3) GROUPE 1 86 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Figure 121 : Monotone de puissance issue de la simulation (solution 3) Toujours par la méthode expliquée auparavant et en fonction du choix de régulation détaillé ci-dessus, on choisira deux chaudières d'une puissance de 50 kW, permettant de faire fonctionner une seule d'entre elle en période de besoin réduit et les deux simultanément en période de besoin maximal et de fort appel de puissance. Solution 2 Puissance (kW) Rendement Global(%) Prix du matériel (€) Prix main d'œuvre (€) Prix total (€) Chaudière 1 50 95 10000 1500 11500 Chaudière 2 50 95 10000 1500 11500 23000 Tableau 51 : Caractéristiques et prix de la chaufferie (solution 3) On récapitule dans le Tableau 51 les caractéristiques des chaudières préconisée pour cette solution. On note un coût légèrement plus élevé que la solution précédente, ce surcoût sera rentabilisé rapidement par le changement de rendement des chaudières (pour rappel, les chaudières à condensation ont un rendement de l'ordre de 110% contre 90% pour une chaudière simple). Pour assurer le bon fonctionnement d'une telle installation, il est nécessaire de mettre en place une Gestion Technique du Bâtiment (GTB), permettant le contrôle de la régulation. Et notamment en fonction des sondes CO2 préconisée pour cette solution. En période d'occupation, la Centrale de Traitement D'air fournie de l'air à 17°C, cet air est ensuite soufflé dans les salles. Les radiateurs apportent la puissance supplémentaire pour atteindre la température de consigne de 20°C. Hors période d'occupation, le réseau de ventilation est arrêté, car on le débit d'air hygiénique n’est pas nécessaire. Le réseau de chauffage existant est alors régulé afin de maintenir une température de consigne réduite à 17°C. GROUPE 1 87 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) 9.4 Préconisations pour la nouvelle salle des professeurs La salle des professeurs devant être déplacé au rez-de-chaussée du bâtiment N, des préconisations sur l’organisation de cet espace peuvent être faites. L’intervention d’un architecte et d’un ergonome pourrait être un plus très important pour la réalisation d’une salle des professeurs plus agréable { vivre. Grâce aux questionnaires et aux discussions avec les enseignants certains souhaits sont apparus nettement. Pour la salle des professeurs : o 2 Pièces séparées pour pouvoir recevoir les parents des élèves o 1 Espace salle informatique, o 1 Espace reprographie (cet espace devra être séparé pour des problèmes d’acoustique), on y retrouvera une imprimante, une photocopieuse et 5 postes informatiques avec un accès internet. o 1 Espace commun convivial avec des fauteuils, canapés et tables basses. Il faudra aussi prévoir un espace pour poser les vêtements (portemanteaux). Des plantes vertes devront également être mise en place dans l’espace commun. Les plantes vertes permettent aux salariés de ressentir leurs espaces de travail comme étant plus agréables. Cette appréciation s'accompagne d'une diminution visible du stress et des symptômes typiques du "mal des bureaux" tels que les maux de tête et la fatigue. o 1 Machine { café, elle pourra être placée dans l’espace commun o 1 Pièce dédiée aux casiers o 2 Sanitaires (H/F) o 1 Espace de travail avec des tables et munis de lampes d’appoints. Cet espace devra être séparé. Il devra être partitionné ou modulable pour une meilleure tranquillité et une plus grande souplesse d’usage. Cet espace doit pouvoir également servir de salle de réunion lors des conseils de classe par exemple. Dans la salle des professeurs un accès wifi pourra être mis en place pour permettre aux professeurs d’accéder { internet dans les salles de travail. GROUPE 1 88 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) 9.5 Amélioration du confort acoustique Isolement acoustique des parois intérieures D’après les mesures acoustiques effectuées et les analyses des questionnaires il en résulte qu’un problème d’isolement entre les salles de cours et entre les salles de cours et les circulations est présent. On privilégiera les systèmes simples d’installation et ayant une grande résistance mécanique pour éviter des dégradations. Les parois séparatives du lycée sont exclusivement des panneaux de plaques de plâtre avec lame d’air mis { part quelques murs en maçonnerie légère. Afin d’améliorer l’acoustique interne des salles d’enseignement (temps de réverbération correct mais légèrement élevé) on installera des panneaux à lames de bois disjointes posés sur un feutre ou un isolant. Figure 122 : Indice d’isolement acoustique de deux parois Cela permet d’associer une correction acoustique performante et résistance mécanique. L’isolant sera de la laine de roche d’une épaisseur de 2cm. Le système Rockfon Selva Mural utilise cette solution pour garantir une bonne isolation phonique De plus, comme ces panneaux seront disposés de part et d’autre de la paroi séparative, ils constitueront une paroi « sandwich » et il ne sera pas nécessaire de démolir les parois existantes. L’isolant acoustique pourra être un panneau de fibres de bois, qui présente l’avantage d’être totalement naturel, et non allergisant. On peut compter environ 60€/m² pour ce système. GROUPE 1 89 Figure 123 Panneaux à lames de bois disjointes 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Variante écologique : L’isolant acoustique pourra être un panneau de fibres de bois, qui présente l’avantage d’être totalement naturel, et non allergisant. Bruits d’équipements Dans les salles informatiques où un serveur est présent, un bruit d’équipement est perceptible pour les usagers. Il est possible de poser un isolant de type mousse acoustique autour de l’armoire des serveurs pour limiter les nuisances sonores de ces équipements. Isolement acoustique entre les circulations Suite aux mesures de temps de réverbération effectuée dans les circulations et les cages d’escaliers, il a été noté que la réverbération de ces locaux était beaucoup trop élevée. Le fait que les sons émis dans ces pièces se réverbère pendant un temps très long implique que les transmissions au travers des parois des salles d’enseignement seront augmentées. Variante économique : Pour cette variante il est préconisé d’installer des joints d’encadrement des portes qui bloqueront efficacement les transmissions de sons. Cette solution est très simple { mettre en œuvre et économique. Une autre mesure simple de correction acoustique des cages d’escaliers est le remplacement des sols des cages d’escaliers. Le carrelage présent sera remplacé par des dalles souples de type linoléum ou équivalent, ce qui limitera dans une certaine mesure les transmissions acoustiques des circulations vers les salles d’enseignement afin de ne pas perturber les cours avec des bruits extérieurs. Variante plus efficace : Dans les circulations, on optera pour l’utilisation de faux plafond acoustique Rockfon Sonar. Ce dernier sera composé d’un panneau acoustique en laine de roche (20 mm) pourvu, sur la face visible, d’un voile peint en blanc (finition structurée) assurant une parfaite pérennité d’aspect et d’un contre-voile sur la face arrière. Il est à noter que le faux plafond pourra également servir à faire passer les gaines de VMC. Le prix de ce système est d’environ 40€/m². Ce système de faux plafond acoustique pourra également être mis en place dans les salles de cours si les panneaux à lames de bois disjointes ne sont pas suffisants pour fournir un confort suffisant aux usagers des salles de cours. Pour limiter le temps de réverbération et la diffusion du bruit dans l’ensemble des circulations, des panneaux à lames de bois disjointes pourront également être disposés dans les cages d’escaliers. Isolement de Façade Comme vu dans le chapitre règlementation, les bâtiments traités ne font pas l’objet de mesures spécifiques de protection aux bruits de route (pouvant être GROUPE 1 90 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) occasionnés par la route de Narbonne proche). La règlementation en vigueur impose donc de respecter un minimum de 30dB d’isolation de façade. Les niveaux d’isolement au bruit de façade mesurés lors de la journée de mesure dépassaient tous les 30 dB imposés par la réglementation, sauf pour le cas de la salle M01, pour laquelle il a été mesuré à 28 dB. Le traitement thermique de l’enveloppe dans les différentes variantes de modifications étudiées, par la mise en place d’une isolation par l’extérieure ainsi que le remplacement des menuiseries par du double vitrage augmentera fortement le niveau d’isolement de la façade. Une étude des différents locaux testés pour l’isolement de façade a permis de déterminer les éléments responsables de la transmission sonore au travers des parois en contact avec l’extérieur : Figure 124 : Eléments responsables de la transmission du bruit extérieur La quasi-totalité des transmissions se font par les fenêtres et les entrées d’air (grilles hautes) qui sont également un bon vecteur de propagation des nuisances extérieures. La contribution des murs et des parois extérieures reste faible. Il n’est pas nécessaire de rajouter une couche d’isolant acoustique. En effet la faiblesse de l’isolement de façade est essentiellement due au faible indice d’isolement des menuiseries simple vitrage représentant plus de 60% de la surface du bâtiment en contact avec l’extérieur. Le remplacement de ces menuiseries par du double vitrage 4/16/4, permet l’augmentation de l’indice d’isolement d’environ 15 dB par bande d’octave par rapport au simple vitrage. GROUPE 1 91 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Figure 125 : Affaiblissement acoustique de deux fenêtres par bandes d'octave L’affaiblissement d’un double vitrage est plus fort dans les domaines fréquentiels couvrants la voix et plus faible dans les basses fréquences mais très peu de sons sont émis dans les basses fréquences à proximité des bâtiments. Isolation aux bruits de chocs D’après la campagne de mesure il s’avère que l’isolation aux bruits de chocs n’est pas réglementaire. La mise en place de patins antidérapants aux pieds des chaises a déjà été évoquée dans la partie « préconisations générales ». Variante économique : Pour limiter les bruits de chocs sans faire de travaux très importants, la mise en place d’un linoléum acoustique est une solution bien adaptée à la problématique posée. On pourra choisir le Linosom Silencio xf de « Tarkett Bâtiment » qui a une performance acoustique aux bruits d'impacts de 17 dB. Ce qui est idéal pour équiper les établissements scolaires. Variante efficace : Lorsque la désolidarisation entre la dalle et le plancher est impossible, l’ADEME recommande de mettre en œuvre un plafond suspendu constitué de plaques de plâtre vissées sur une ossature métallique. L’espace entre le plafond et le plafond suspendu est garni de laine minérale. En plafond, il ne faut pas coller un complexe de doublage. Le plafond est suspendu { l’aide de suspentes antivibratiles. Figure 126 : Schéma de principe d'un plafond suspendu Un tel système constitue une protection partielle contre les bruits de chocs, cependant associé à un revêtement de sol du plancher supérieur performant les résultats sont nettement satisfaisants. Il peut être mis en œuvre sur un système de faux-plafond existant en remplaçant les suspentes de celui-ci, ce qui réduit la charge d’investissement et évite de faire appel à un remplacement total des faux-plafonds. GROUPE 1 92 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Variante la plus performante : Pour un maximum d’efficacité, il est possible de mettre en place des solutions permettant une désolidarisation entre le plancher porteur et le plancher qui est susceptible de recevoir le choc. La mise en place d’un plancher flottant ou d’une chape flottante avec traitement acoustique est une solution possible. L’isolant phonique Isover Fonas M est spécialement conçu pour les chapes flottantes et permettra de limiter grandement les bruits de chocs. 1 Revêtement 2 Dalle en béton ou X-Chape flottante 3 Fonas M 4 Adhésif bande intégrée 5 Plancher à entrevous béton Figure 127 : Coupe d’une chape flottante avec un isolant Isover Fonas M Insonorisation de la cafétéria Suite aux résultats de notre enquête et de nos mesures acoustiques au sein de la cafétéria, il ressort que l’acoustique de cet espace est particulièrement mauvaise. Le bruit provient d’un phénomène acoustique appelé « effet cocktail ». L’ensemble des personnes présentes communiquent entre elles et élèvent la voix pour se faire entendre, créant ainsi un brouhaha auto générateur. Cet effet est d’autant plus accentué que le temps de réverbération de la salle est élevé. Une modélisation sur le logiciel « ECOTECT » édité par Autodesk a permis de déterminer expérimentalement les temps de réverbération de la cafétéria pour plusieurs configurations (avec ou sans occupation et pour la cafétéria rénovée { l’aide de dalle de plafonds acoustiques). Figure 128 : Capture d’écran du logiciel Autodesk ECOTECT GROUPE 1 93 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) L’objectif dans notre cas va donc être de réduire le niveau du temps de réverbération pour limiter cet « effet cocktail » et créer une atmosphère sonore plus étouffé. On installera par conséquent des ilots acoustiques suspendus absorbants « Rockfon Eclipse » ou équivalent pour réduire la nuisance sonore et assurer le confort des usagers. Ce système permet { l’air de circuler librement entre l’ilot et le plafond, les échanges thermiques sont donc favorisés. De plus, cette solution d’ilots suspendus offre une qualité esthétique supérieure à des faux plafonds Figure 129 : Ilots acoustiques Rockfon acoustiques traditionnels. Eclipse « Rockfon Eclipse » est un îlot acoustique composé d’un panneau de laine de roche de 40mm. La face visible est recouverte d’un voile de verre peint offrant une finition blanche et lisse. La face arrière du panneau est pourvue d’un voile acoustique blanc offrant une excellente réflexion de la lumière. Le prix de ce système est d’approximativement 200€ par panneau (système de fixation compris). Les gains théoriques en temps de réverbération sont indiqués dans le graphique qui suit : Figure 130 : Temps de réverbération calculés avec ECOTECT selon les variantes et l'occupation Le temps de réverbération de la salle corrigée est légèrement plus faible que le temps de réverbération optimal pour les hautes fréquences. Dans la réalité on considère qu’il est difficile de descendre en dessous de 0,5 ce qui dans la théorie peut arriver, on considèrera dès lors que le temps de réverbération corrigé approche l’optimal y compris pour les hautes fréquences. GROUPE 1 94 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Insonorisation du C.D.I. D’un point de vue acoustique, les mêmes problématiques sont constatées dans la cafétéria du bâtiment M. Lors d’une forte occupation du CDI, un fort « effet cocktail » se fait ressentir. On emploiera donc la même solution que dans la cafétéria c'est-à-dire des ilots acoustiques suspendus au plafond. Le système d’éclairage devra être modifié pour tenir compte des panneaux suspendus. La modélisation du C.D.I. sur le logiciel ECOTECT nous a permis de calculer les temps de réverbération et indique qu’une fois corrigé le temps de réverbération s’approche de l’optimum { l’aide de 8 panneaux acoustiques disposés dans l’ensemble de la salle. Figure 131 : Aperçu de la modélisation du CDI sur Ecotect Figure 132 : Temps de réverbération calculés avec ECOTECT selon les variantes et l'occupation La personne responsable du CDI a signifié une gêne acoustique au niveau du portail magnétique. Les mesures effectuées révélaient effectivement des bruits élevés dans les basses fréquences correspondant au « sifflement » ressenti par cette responsable. Une réorganisation de l’espace de travail est peut être envisageable pour éviter un remplacement de matériel. Sinon, pour remédier à ce problème seul un GROUPE 1 95 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) changement de portail magnétique est possible. Il faudra veiller à ce que ce nouveau portail ne procure aucun gène acoustique à proximité. Suite { l’analyse des questionnaires des bruits d’équipements sont également gênant dans le CDI notamment au niveau des bouches d’insufflation d’air. Des silencieux cylindriques à bulbe peuvent être placés afin de limiter les bruits au niveau des bouches. Le coût de cet équipement est d’environ 60€ par silencieux. Figure 133 : Silencieux cylindrique à bulbe 9.6 Amélioration du confort visuel 9.6.1 Préconisation proposée sur l’éclairage du CDI Le principal problème concernant l’éclairage du CDI réside dans un éclairement sur le plan de travail des lycéens bien trop faible. Les mesures, le modèle numérique sous DIALux et les résultats des questionnaires font tous état d’un éclairement moyen trop faible, de l’ordre de 50 lux sur les tables de travail du CDI, ce qui est nettement inférieur aux 500 lux prescrits par la norme NF X 35-103 dans un tel local. Il en est de même concernant les 20 lux présents à hauteur de lecture dans les allées de la bibliothèque du CDI. Un éclairement d’au moins 200 lux est demandé dans un tel endroit. Si l’on observe un éclairement si bas dans le CDI du lycée Bellevue, c’est essentiellement en raison d’un éclairage peu puissant pour la hauteur où il se situe (5 m). Une première piste de préconisation serait donc de baisser la hauteur sous plafond, ou de mettre en place des luminaires suspendus. Cette dernière proposition fait l’objet de cette préconisation. La mise en place de luminaires suspendus, à la place des lampes fluo compactes et des spots { lampe halogène, est donc proposée. Afin d’avoir l’éclairement moyen voulu de 500 lux sur les tables du CDI, ils doivent être fixés à une hauteur de 3 m. L’abaissement des luminaires est une préconisation transversale avec la préconisation concernant l’amélioration de l’acoustique du CDI (figure 8). La diminution de la hauteur des luminaires permettra la mise en place de panneaux acoustiques. Le modèle de luminaire choisi est de type TPS682 1xTL5-73W HFP C8 de Philips pour la grande zone de travail du CDI et de type TPS682 1xTL5-45W HFP C8 de Philips pour la bibliothèque. Ces luminaires { ballast électronique disposent d’un haut rendement de 72% et d’un indice de rendu des couleurs de 84. Le coût des luminaires issu du catalogue de Philips, qui ne comprend pas la main d’œuvre, est indiqué dans le tableau ci dessous: GROUPE 1 96 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) nombre type 12 6 Type TPS682 1*73W Type TPS682 1*45W Coût Coût €HT unitaire €HT 664 407 7968 2442 Coût toal €HT 10410 Tableau 52 : Coût des luminaires Un champ de luminaires de type TPS682 avec un tube fluorescent de 73W de 3 lignes et 4 colonnes est à installer, afin d’avoir les 500 lux donnés par la norme, le long de la grande zone de travail du CDI, et un autre utilisant les tubes fluorescents de 45W de 3 lignes et 2 colonnes pour la bibliothèque. Voici la répartition des différents luminaires, avec en index n°4 les tubes de 73W et en n°3 les tubes de 45W : Figure 134 : Répartition des luminaires de type TPS 682 à tubes fluorescents Pour la grande zone de travail, l’éclairement moyen obtenu suite { la réorganisation de l’éclairage est de 501 lux, avec une uniformité de 0,6 : GROUPE 1 97 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Figure 135 : Courbes isolux de la grande zone de travail après réorganisation de l’éclairage En ce qui concerne la bibliothèque, la simulation nous donne un éclairement moyen de 234 lux, avec une uniformité de 0,5, en partie dégradée par la présence des étagères : Figure 136 : Courbes isolux de la bibliothèque après réorganisation de l’éclairage Suite { la réorganisation de l’éclairage, l’éclairement moyen donné par la norme NF X 35-103, 500 lux pour la grande zone de travail et 200 lux pour la bibliothèque, est effectif dans les deux zones spécifiques du CDI. GROUPE 1 98 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Figure 137 : Modèle 3D de la salle du CDI après réorganisation de l’éclairage et en présence des panneaux acoustiques La puissance installée trouvée suite à la simulation est de 8,4 W.m -2. Les puissances installées sont récapitulées dans le tableau suivant : Puissance installée Eclairement norme (W/m2) NF X 35-103 atteint CDI existant 5,7 NON CDI avec des spots 15,8 NON CDI avec réorganisation de l’éclairage 8,4 OUI Tableau 53 : Récapitulatif des puissances installées Version 9.6.2 Préconisations proposées pour les salles de classe et les bureaux Il apparaît d’après nos mesures que les niveaux d’éclairement moyen au sein des salles de classe et des bureaux sont insuffisants sur la base de la norme NF X 35-103. En dimensionnant l’éclairage du lycée Bellevue sur DIALux, et en appliquant les coefficients de réflexion mesurés lors de la campagne de mesure sur les surfaces modélisées, il apparaît cependant que les niveaux d’éclairement sont supérieurs { ceux exigés par la norme. On en déduit que le facteur dégradant l’éclairement au sein des locaux du lycée Bellevue provient d’un suivi pas assez poussé de la maintenance des luminaires. Le non remplacement des lampes défectueuses, des lampes de type différent pour un même luminaire (température de couleur et indice de couleur différents) et un mauvais entretien de ces derniers (saletés, poussière sur les tubes) GROUPE 1 99 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) participent grandement { l’inconfort visuel des élèves. Il est donc primordial d’apporter plus d’attention { la maintenance des luminaires du lycée. Les coefficients de réflexion mesurés sur les différentes surfaces des locaux du lycée s’avèrent être trop importants, notamment ceux des murs et des tables. Ils sont { la base d’éblouissement provoqué par une trop importante réflexion de la lumière sur ces surfaces. La peinture des murs est donc à revoir. Il serait judicieux de choisir des peintures ou revêtements disposant d’un coefficient compris entre 0,3 et 0,7 pour les parois verticales et entre 0,3 et 0,5 pour les plans de travail. Les tubes fluorescents à ballasts ferromagnétiques sont largement utilisés dans les locaux du lycée Bellevue. L'éclairage fluorescent nouvelle génération permet de réduire considérablement les consommations d'énergie: les ballasts électroniques remplacent les ballasts ferromagnétiques et les lampes haut rendement (type T5), remplacent les lampes traditionnelles (type T8). Les luminaires actuels pourront être remplacés par des luminaires équipés de ballasts électroniques et de tubes T5 avec gradation de lumière (60% d'économie d'énergie et une durée de vie du ballast prolongée de 12 000 h à 50 000 h et du tube de 14 000h à 20 000h). Les prix des différents blocs T5 sont estimés dans le tableau 2 : Type Coût (euros HT) Bloc T5 3*14 W 80 Bloc T5 1*24 W 65 Bloc T5 1*35 W 90 Bloc T5 1*28 W 70 Bloc T5 2*35 W 95 Tableau 54 : Prix des blocs T5 L’éclairage artificiel du lycée reste la plupart du temps allumé toute la journée. L'emploi de détecteurs gérant automatiquement la détection de présence et la gradation d'intensité en fonction du niveau d'éclairage naturel sont prioritairement recommandé. Les ballasts électroniques autorisent l’ajout de capteurs de luminosité permettant la gradation continue de l’éclairage artificiel, ce qui augmente fortement les économies d’électricité et optimise surtout la puissance électrique par rapport aux besoins. L’extinction automatique de l’éclairage artificiel en cas d’inoccupation des locaux est également possible. Ce système entraîne un allongement de la durée de vie des équipements et une diminution du coût de la maintenance. Il faut compter 200 € pour l’obtention d’un tel multi-détecteur. Une réorganisation des postes de travail comprenant un écran d’ordinateur est { prendre en compte. Des écrans se trouvant à proximité direct de baies vitrées peuvent engendrer des gênes importantes dues aux reflets et au fort contraste. Il est donc important du point de vue du confort visuel de réorganiser la configuration de certaines salles pour diminuer ces effets perturbateurs. GROUPE 1 100 21/01/2011 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Liste des Figures Figure 1 : Situation du lycée Bellevue à Toulouse ................................................................................... 2 Figure 2 : Localisation des bâtiments étudiés dans le lycée Bellevue .................................................... 3 Figure 3 : Plan du rez-de-chaussée du bâtiment L (CDI) ......................................................................... 3 Figure 4 : Plan du rez-de-chaussée des bâtiments M et N ...................................................................... 4 Figure 5 Plan du premier étage des bâtiments M et N ......................................................................... 12 Figure 6 Plan du deuxième étage des bâtiments M et N ...................................................................... 13 Figure 7 Plan du troisième étage des bâtiments M et N ....................................................................... 14 Figure 8 : Localisation des masques sur plan de masse ........................................................................ 22 Figure 9 : Répartition des salles (en nombres) du bâtiment M par type d’usage ................................. 26 Figure 10 : Occupation horaire des salles du bâtiment M .................................................................... 27 Figure 11 : Taux d’occupation journalier des salles du bâtiment M ..................................................... 28 Figure 12 : Répartition des Salles du bâtiment N .................................................................................. 28 Figure 13 : Occupation horaire des salles du bâtiment N ..................................................................... 29 Figure 14 Taux d'occupation journalier des salles du bâtiment N ........................................................ 30 Figure 13 : Plan du rez-de-chaussée du bâtiment L12 CDI .................................................................... 45 Figure 16: Mesure de bruit ambiant de la cafeteria ............................................................................. 51 Figure 17: Cartographie de l'éclairement (lux) pour la salle S21 .......................................................... 56 Figure 18 : Modélisation d’une salle de cours du bâtiment M à l’aide de DIALux ................................ 57 Figure 19 : Courbe isolux de la salle S21 dans l’état actuel des luminaires .......................................... 58 Figure 20 : Courbes iso UGR de la salle S21 .......................................................................................... 58 Figure 21 : Courbes isolux à 100% de l’efficacité des luminaires .......................................................... 59 Figure 22: Cartographie de l’éclairement (lux) pour la salle S27 .......................................................... 60 Figure 23: Cartographie de l'éclairement (lux) de la salle N30 ............................................................. 61 Figure 24 : Cartographie de l'éclairement (lux) de la salle N14 ............................................................ 62 Figure 25 Cartographie de l'éclairement (lux) de la salle N20 .............................................................. 63 Figure 26 Cartographie de l'éclairement (lux) du CDI ........................................................................... 64 Figure 27 Implantation des luminaires du CDI ...................................................................................... 66 Figure 28 : Isolux dans la grande zone de travail .................................................................................. 67 Figure 29 : Isolux dans la bibliothèque .................................................................................................. 67 Figure 30 : Isolux dans la petite zone de travail .................................................................................... 68 Figure 31 : Plan d’implantation des luminaires avec l’intégration des spots ........................................ 69 Figure 32 : Courbes isolux de la grande zone de travail en présence des spots ................................... 70 Figure 33 : Courbes isolux de la bibliothèque en présence des spots .................................................. 70 Figure 34 : Aperçu 3D du cdi avec les spots en fonctionnement sur DIALux ........................................ 71 Figure 35 - Evolution des températures des bâtiments M et N du 20/11 à 8h au 27/11 à 8h ............. 74 Figure 36 - Evolution des humidités relatives des bâtiments M et N du 20/11 à 8h au 27/11 à 8h ..... 76 Figure 37 – Evolution des températures des bâtiments M et N le 18 novembre ................................. 77 Figure 38 - Evolution de l’ambiance hygrothermique dans la cafétéria du 20/11 à 8h au 27/11 à 8h... 2 Figure 39 - Evolution de l’ambiance hygrothermique dans la cafétéria le jeudi 18 novembre .............. 3 Figure 40 - Evolution de l’ambiance hygrothermique dans le bureau du 20/11 à 8h au 27/11 à 8h ..... 4 Figure 41 : Evolution de la température moyenne de rayonnement, de la température interne, et de l'humidité absolue au cours de la journée de mesure dans le bureau de direction bâtiment N............ 5 Figure 42 - Evolution des températures en salle des professeurs et au CDI........................................... 6 Figure 43 - Evolution de l'humidité relative en salle des professeurs et au CDI ..................................... 7 Figure 44 - Evolution de la température du 20/11 8h au 27/11 8h du CDI et salle des professeurs ...... 8 Figure 45 - Evolution des humidités relatives et températures en salle des professeurs et au CDI ....... 9 GROUPE 1 101 21/10/2010 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Figure 46: Evolution de la température moyenne de rayonnement, de la température interne, et de l'humidité absolue au cours de la journée de mesure dans la salle des professeurs bâtiment L ......... 10 Figure 47 : Façade Sud Est bâtiment N _ Photo IR & visible ................................................................. 12 Figure 48 : Zoom façade Nord-Ouest bâtiment N _ photo IR & visible................................................. 13 Figure 49 : Façade Nord Est bâtiment N _ Photo IR & visible ............................................................... 13 Figure 50 : Façade Sud-Ouest Bâtiment M _ Photo IR & visible ........................................................... 14 Figure 51 : Bas de Façade Sud-Ouest Bâtiment N _ Photo IR & visible ................................................. 14 Figure 52 : Hall d'entrée bâtiment N _ Photo IR & visible..................................................................... 15 Figure 53 : Entrée CDI _ Photo IR & visible ........................................................................................... 15 Figure 54 : Mur rideau Bâtiment L _ Photo IR & visible ........................................................................ 16 Figure 55 : Façade Sud-Est Bâtiment L _ Photo IR & visible .................................................................. 16 Figure 56 : Façade Nord-Ouest Bâtiment L _ Photo IR & visible ........................................................... 17 Figure 57 : Façade Nord Bâtiment L _ Photo IR & visible ...................................................................... 17 Figure 58 : Menuiserie salle M31 _ Photo IR & visible .......................................................................... 18 Figure 59 : Pont thermique structurel salle M34_ Photo IR & visible ................................................... 19 Figure 60 : Vitrage avec radiateur Salle N12 _ Photo IR & visible ......................................................... 19 Figure 61 : Vitrage sans radiateur Salle N12 _ Photo IR & visible ......................................................... 20 Figure 63 : Radiateur salle N20_ visible ................................................................................................ 20 Figure 62 : Radiateurs salle N20_ IR ...................................................................................................... 20 Figure 64 : Porte fenêtre cafétéria_ Photo IR & visible......................................................................... 21 Figure 65 : Rideaux intérieurs bureau Mr Bruno_ Photo IR & visible ................................................... 21 Figure 66 : Briques de verre Salle CDI_ Photo IR & visible .................................................................... 22 Figure 67 : bouche de soufflage salle CDI_ Photo IR & visible .............................................................. 22 Figure 68 : exploitation des données recueillies dans les questionnaires ............................................ 25 Figure 69: Zonage du RDC du bâtiment N16 ......................................................................................... 31 Figure 70: Zonage du R+1 du bâtiment N16 ......................................................................................... 31 Figure 71: Zonage du R+2 du bâtiment M17 ......................................................................................... 31 Figure 72: Vue d’ensemble du bâtiment M17 et des bâtiments environnants créant des masques solaires .................................................................................................................................................. 33 Figure 73 : Arrière du bâtiment M17 .................................................................................................... 33 Figure 74 : Vue en contrebas du bâtiment M17 et comparaison réalité-modélisation ........................ 34 Figure 75 : Vue de la façade ouest du bâtiment N16 ............................................................................ 34 Figure 76 : Vue générale du bâtiment N16 par la façade est ................................................................ 35 Figure 77 : vue du parking bâtiment N : t comparaison réalité-modélisation ...................................... 35 Figure 78 : Zonage du RDC du bâtiment L12 ......................................................................................... 36 Figure 79 : Vue arrière du CDI - Salle de projection et Chaufferie ........................................................ 37 Figure 80 : Vue de l'entrée du CDI-simulation et photo........................................................................ 37 Figure 81 : Vue de la façade Sud du CDI ................................................................................................ 37 Figure 82 : Evolution de la température dans la salle M34 Bâtiment M17 lors des vacances de toussaint ................................................................................................................................................ 40 Figure 83 : Evolution de la température dans la salle M34 du 21 au 27 novembre ............................. 41 Figure 84 : Consommations de chauffage du bâtiment M17................................................................ 42 Figure 85 : Consommations de chauffage du bâtiment N16 ................................................................ 43 Figure 86 : Consommations de chauffage du CDI ................................................................................. 45 Figure 87 : Organigramme des préconisations ..................................................................................... 48 Figure 88 : Explication de la provenance de la RT globale ou de la RT élément par élément .............. 49 Figure 89 Mousseur hydroéconome ..................................................................................................... 52 Figure 90 Exemple de plante verte ....................................................................................................... 52 Figure 91 : Evolution des besoins du bâtiment N16.............................................................................. 54 Figure 92 : Schématisation de la solution ............................................................................................. 56 Figure 93 : Schématisation de la solution ............................................................................................. 56 Figure 94 - Polystyrène avec bardage ................................................................................................... 56 GROUPE 1 102 21/10/2010 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Figure 95 - Polystyrène enduit .............................................................................................................. 56 Figure 96- Laine minérale avec bardage ............................................................................................... 57 Figure 97 - Laine minérale enduite........................................................................................................ 57 Figure 98 - Fibre de bois ....................................................................................................................... 57 Figure 99 - Fibre de bois avec contrelattage ......................................................................................... 57 Figure 100 : Evolution des besoins en fonction de l’épaisseur d’isolant sur les allèges et linteaux ..... 58 Figure 101 : Schématisation de la solution ........................................................................................... 59 Figure 102 : Schématisation de la solution ........................................................................................... 59 Figure 103 : plancher bas en béton plein isolé en sous-face ................................................................ 60 Figure 104 : Evolution des besoins en fonction de l'épaisseur d'isolant sur plancher bas ................... 61 Figure 105 - Schéma de principe de rénovation de la toiture terrasse ................................................. 62 Figure 106 - Photographie d'une rénovation de toiture terrasse ......................................................... 62 Figure 107 : Evolution des consommations en fonction de l’épaisseur d’isolant sur le plancher haut 63 Figure 108 - Schématisation de l'insertion de la nouvelle fenêtre et réduction le pont thermique .... 64 Figure 109 : Comparatif des gains sur les consommations de chauffage selon les solutions techniques ............................................................................................................................................................... 66 Figure 107 : Schéma de principe de la chaufferie existante (gauche) et de la chaufferie avec nouvelle régulation (droite) ................................................................................................................................. 69 Figure 111: Distance maximale réglementaire des volets de désenfumage........................................ 71 Figure 112: Hauteur réglementaire d'installation des bouches ........................................................... 71 Figure 113 : Schéma de principe de la disposition des gaines de désenfumage .................................. 72 Figure 114 - Schéma de principe d'une ventilation double flux............................................................ 75 Figure 115 : Schéma de principe de la chaufferie (Solution 1) ............................................................. 77 Figure 116 : Monotone de puissance issue de la simulation (solution 1) ............................................. 78 Figure 117 : Schéma de principe de la chaufferie (solution 2) ............................................................. 80 Figure 118 : Monotone de puissance issue de la simulation (solution 2) ............................................. 81 Figure 119 : Schéma de l'installation des brises soleil .......................................................................... 83 Figure 120 : Schéma de principe de la chaufferie (solution 3) .............................................................. 86 Figure 121 : Monotone de puissance issue de la simulation (solution 3) ............................................. 87 Figure 122 : Indice d’isolement acoustique de deux parois .................................................................. 89 Figure 121 Panneaux à lames de bois disjointes ................................................................................... 89 Figure 124 : Eléments responsables de la transmission du bruit extérieur .......................................... 91 Figure 125 : Affaiblissement acoustique de deux fenêtres par bandes d'octave ................................. 92 Figure 126 : Schéma de principe d'un plafond suspendu ..................................................................... 92 Figure 127 : Coupe d’une chape flottante avec un isolant Isover Fonas M .......................................... 93 Figure 128 : Capture d’écran du logiciel Autodesk ECOTECT ................................................................ 93 Figure 130 : Temps de réverbération calculés avec ECOTECT selon les variantes et l'occupation ...... 94 Figure 126 : Ilots acoustiques Rockfon Eclipse ...................................................................................... 94 Figure 131 : Aperçu de la modélisation du CDI sur Ecotect .................................................................. 95 Figure 132 : Temps de réverbération calculés avec ECOTECT selon les variantes et l'occupation ....... 95 Figure 133 : Silencieux cylindrique à bulbe ........................................................................................... 96 Figure 134 : Répartition des luminaires de type TPS 682 à tubes fluorescents .................................... 97 Figure 135 : Courbes isolux de la grande zone de travail après réorganisation de l’éclairage ............. 98 Figure 136 : Courbes isolux de la bibliothèque après réorganisation de l’éclairage ............................ 98 Figure 137 : Modèle 3D de la salle du CDI après réorganisation de l’éclairage et en présence des panneaux acoustiques ........................................................................................................................... 99 GROUPE 1 103 21/10/2010 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Liste des Tableaux Tableau 1 : Relevés météorologiques de Toulouse de 1978 à 2008 ....................................................... 5 Tableau 2 : Tableau comparatif des données climatiques de Toulouse et d’autres grandes villes ........ 5 Tableau 3 : Parois des bâtiments M et N .............................................................................................. 15 Tableau 4 : Parois du bâtiment L (C.D.I) ............................................................................................... 15 Tableau 5 : Catalogue des vitrages des bâtiments N & M .................................................................... 17 Tableau 6 : Catalogue des vitrages du bâtiment L ................................................................................ 18 Tableau 7 - Photographies des ouvertures des bâtiments N et M ....................................................... 19 Tableau 8 - Photographies des ouvertures du bâtiment L .................................................................... 20 Tableau 9 : surfaces déperditives Bâtiment N ...................................................................................... 21 Tableau 10 : surfaces déperditives Bâtiment M.................................................................................... 22 Tableau 11 : surfaces déperditives CDI ................................................................................................. 22 Tableau 12 : Coefficients de besoins de chauffage en fonction de l’ancienneté des bâtiments .......... 24 Tableau 13 : Consommations de chauffage pour chacun des bâtiments du lycée ............................... 25 Tableau 14 : Débits à prendre en compte par occupant ....................................................................... 33 Tableau 15 : Valeurs minimales d’éclairement par zone ...................................................................... 34 Tableau 16 : valeur du coefficient maximal Cep selon la zone et le type de chauffage ....................... 35 Tableau 17 : Tableau des isolements acoustiques standardisés pondérés selon l’usage du local (arrêté du 25 avril 2003) .................................................................................................................................... 37 Tableau 18 : Tableau des temps de réverbération à respecter en fonction de l’usage des locaux ...... 38 Tableau 19: Prescriptions définies sur quelques applications utiles dans le lycée ............................... 39 Tableau 20 : Angles de défilement en fonction des luminances des lampes ....................................... 40 Tableau 21 : luminances des luminaires réfléchis dans l’écran selon la qualité de l’écran .................. 40 Tableau 22 : Liste du matériel disponible ............................................................................................. 42 Tableau 23: Tableau des mesures acoustiques des bâtiments M et N ................................................. 49 Tableau 24 : Coefficient de réflexion des surfaces de la salle S21 ........................................................ 56 Tableau 25 : Coefficient de réflexion des surfaces de la salle S27 ........................................................ 60 Tableau 26 : Coefficient de réflexion de la salle N30 ............................................................................ 61 Tableau 27 : Coefficient de réflexion des surfaces du bureau N20 ...................................................... 63 Tableau 28 : Eclairements indiqués par la norme NF X 35-103 ............................................................ 63 Tableau 29 : Coefficients de réflexion mesurés au CDI ......................................................................... 64 Tableau 30 : Inventaire des luminaires existants .................................................................................. 66 Tableau 31: Récapitulatif des puissances installées en éclairage et informatique pour les bâtiments M et N ........................................................................................................................................................ 39 Tableau 32 : Débits de ventilation dans les locaux du bâtiment L12 .................................................... 44 Tableau 33 : Scénario d’occupation du bâtiment L12 ........................................................................... 44 Tableau 34 : Scénario de puissance installée par éclairage et informatique dans le bâtiment L12 .... 44 Tableau 35 : Indice IPEA année 2010 .................................................................................................... 50 Tableau 36 : Tableau des Résistances thermiques des murs extérieurs ............................................... 55 Tableau 37 : Tableau des Résistances thermiques du plancher bas ..................................................... 60 Tableau 38 : Valeurs des ponts thermiques du plancher bas ............................................................... 60 Tableau 39 : Tableau des Résistances thermiques de la toiture terrasse ............................................. 62 Tableau 40 : Tableau des coefficients de transmission du vitrage et de la menuiserie ........................ 63 Tableau 41 : Comparatif des consommations de chauffage selon les solutions techniques ................ 65 Tableau 42 : Tableau des débits par types de salles ............................................................................. 68 Tableau 43 : Débits d'extraction et d'insuflation à appliquer dans les circulations en fonction de l’UP ............................................................................................................................................................... 70 Tableau 44 : Sénario des débits en fonction des heures....................................................................... 72 GROUPE 1 104 21/10/2010 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Tableau 45 : Caractéristiques et coûts des systèmes de ventilation (solution 1 et 2) .......................... 75 Tableau 46 : Caractéristiques et coût de la chaufferie (solution 1) ...................................................... 78 Tableau 47 : Tableau des résistances thermiques de l’isolant des murs extérieurs ............................. 79 Tableau 48 : Caractéristiques et prix de la chaufferie (solution 2) ....................................................... 81 Tableau 49 : Tableau des résistances thermiques de l’isolant des murs extérieurs ............................. 82 Tableau 50 : Caractéristiques et coût des systèmes de ventilation (solution 3) ................................... 85 Tableau 51 : Caractéristiques et prix de la chaufferie (solution 3) ....................................................... 87 Tableau 52 : Coût des luminaires .......................................................................................................... 97 Tableau 53 : Récapitulatif des puissances installées ............................................................................. 99 Tableau 54 : Prix des blocs T5 ............................................................................................................. 100 GROUPE 1 105 21/10/2010 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) Bibliographie TEXTES RÉGLEMENTAIRES, D’APPLICATION OBLIGATOIRE Relatifs { l’éclairement (niveau, uniformité, commande, entretien…) : Décret 83-721 du 2 août 1983 (articles R. 232-7 à R. 232-7-10 du Code du travail) et décret 83-722 du 2 août 1983 (articles R.235-1 à R. 235-2-3 du Code du travail) fixant les règles relatives { l’éclairage des lieux de travail auxquelles doivent se conformer les maîtres d’ouvrage entreprenant la construction ou l’aménagement de bâtiments destinés { l’exercice d’une activité industrielle, commerciale ou agricole (+ circulaire d’application du 11 avril 1984 relative au commentaire technique des décrets). Arrêté du 23 octobre 1984 relatif aux relevés photométriques sur les lieux de travail et aux conditions d’agrément des personnes et organismes pouvant procéder { ces contrôles. Journal officiel de la république française pour les tableaux des décrets concernant l’acoustique des bâtiments { usage d’enseignement. NORMES Relatives { l’installation électrique et d’éclairage : NF C 15-100 : « Installations électriques à basse tension ». Relatives aux luminaires : Les luminaires doivent répondre aux normes européennes harmonisées de la série NF EN 60-598. Ces normes visent essentiellement la sécurité des luminaires. Relatives { l’éclairagisme : NF EN 12464-1 : Éclairage des lieux de travail – intérieurs. NF C 71-121 : Méthode simplifiée de prédétermination des éclairements dans les espaces clos et classification correspondantes. NF X 35-103 : Principes d’ergonomie visuelle applicables { l’éclairage des lieux de travail. NF EN 13032-1 : Lumière et éclairage - Mesure et présentation des données photométriques des lampes et des luminaires - Partie 1 : Mesurage et format de données. NF EN 13032-2 : Mesure et présentation des caractéristiques photométriques des lampes et luminaires - Partie 2 : Présentation des données utilisées dans les lieux de travail intérieurs et extérieurs. Relatives aux établissements recevant du public Règlementation des ERP : (www.sitesecurite.com et www.legifrance.gouv.fr), d’après l’arrêté du 4 juin 1982 consolidé le 16 mai 2010 AUTRES www.energieplus-lesite.be/energieplus/page_9973.htm www2.ademe.fr/servlet/list?catid=15030 GROUPE 1 106 21/10/2010 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) www.cstb.fr/fileadmin/documents/telechargements/Guide_CPE_V1_15_02_10.pdf www.rockfon.fr www.sitesecurite.com www.acouphilie.fr www.ademe.fr Guide Energétique de l'ADEME 1999 Modélisation des performances énergétique du parc existant - Agence Nationale de l'Habitat Catalogue CIAT Magazine Agence Qualité Construction, Janvier Février 2009, N°112 Magazine Agence Qualité Construction, Juillet Août 2008, N°109 Le coût des travaux du bâtiment, Groupe Moniteur (Editions du Moniteur), Paris 2007-20090 Caractéristiques des produits pour la construction durable, Groupe Moniteur (Editions du Moniteur), Paris 2008 La rénovation écologique, Pierre Lévy, Editions terre vivante, Mens, 2010 GROUPE 1 107 21/10/2010 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) GROUPE 1 108 21/10/2010 AUDIT ENERGETIQUE ET CONFORT LYCEE BELLEVUE (TOULOUSE) ANNEXES GROUPE 1 109 21/10/2010