Rapport annuel 2012 centre Inra Poitou

Transcription

Rapport annuel 2012 centre Inra Poitou
RAPPORT
D’ACTIVITés
2012
Poitou-Charentes
Chiffres clés 2012
1 unité
de recherche
1 unité
sous contrat
Inra/CNRS
12 projets
de recherche
européens
8 unités
expérimentales
234 agents
permanents
4 implantations en
Poitou-Charentes
20,9 M€
de budget
dont 3 M€
de partenariat
12 projets soutenus
par le Casdar
du Ministère
chargé de
l’agriculture
11 projets soutenus
par l’Agence
nationale
de la recherche
Sommaire
éditorial de Jean-Marc Chabosseau
2
1. L’Inra en Poitou-Charentes
3
Les femmes et les hommes
Les moyens financiers
L’organisation et les structures
Les temps forts 2012
5
7
12
14
2. Résultats scientifiques marquants16
• Gestion durable des prairies, systèmes fourragers et territoires
17
Concevoir des prairies productives et bénéfiques à l’environnement
Concevoir et évaluer des systèmes fourragers et d’élevage durables
Gérer durablement les territoires et préserver la biodiversité
17
21
28
• Gestion durable des productions animales34
Concevoir et évaluer des systèmes d’élevage alternatifs durables
Contribuer à une production animale durable par la sélection génétique
Concevoir des méthodes alternatives de reproduction animale
34
35
37
38
3. Partenariat
étude et contrôle des variétés et semences végétales
Lancement du projet européen Anaee
39
44
4. Partage des connaissances45
Diffusion des connaissances vers le monde agricole et l’enseignement
Rencontres avec le grand public
Publications scientifiques
46
51
52
n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n 1
éditorial
Les équipes du centre Inra Poitou-Charentes mènent des activités de recherche sur la gestion durable des systèmes
fourragers et d’élevage de ruminants en mettant en œuvre des programmes à tous les niveaux d’échelle, de la molécule
aux territoires. Elles produisent également des connaissances en productions caprines, avicoles et porcines dont la
finalité est d’apporter des contributions innovantes aux défis de l’agriculture contemporaine.
En 2012, nous avons élaboré notre schéma de centre en déclinant ces deux grandes orientations et en décrivant le cadre
de leur réalisation. Ce document constitue notre feuille de route à l’horizon 2020. Il est la base de la politique de site que
l’Inra souhaite mener en Poitou-Charentes avec les collectivités territoriales et ses partenaires académiques, agricoles
et associatifs.
Le centre a également été à l’initiative de la constitution d’un comité d’éthique en expérimentation animale en
conformité avec la nouvelle loi encadrant ce secteur d’activité. Outre l’Inra, cette instance à vocation régionale regroupe
les universités, le CNRS, le CHU de Poitiers, l’Ifremer, l’Inserm et deux entreprises privées.
L’activité de communication a été riche en 2012. Cinquante-neuf articles scientifiques ont été publiés dont vous
trouverez la liste à la fin de cet ouvrage. L’unité expérimentale d’Entomologie est particulièrement à l’honneur pour
avoir contribué à la rédaction d’un article sur les abeilles désorientées par une faible dose d’insecticide, paru dans la
prestigieuse revue Science en mars 2012, impliquant aussi l’unité Agripop de Chizé.
à l’automne, plusieurs événements organisés ou co-organisés par le centre ont permis de diffuser et partager nos
connaissances avec différents types de publics. Sur nos sites, nous avons organisé des portes ouvertes et accueilli nos
partenaires du territoire pour échanger autour de nos quatre expérimentations-système. à Poitiers, un Carrefour de
l’innovation agronomique a été consacré aux systèmes de polyculture-élevage, et le colloque Polinov a fait état des
relations entre abeilles et systèmes de grandes cultures.
Je vous invite, par le biais de cet ouvrage, à découvrir les différentes facettes de notre activité et des connaissances
produites en 2012 au bénéfice de la société et du monde agricole.
Jean-Marc Chabosseau
Président du Centre Inra Poitou-Charentes
2 n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n
L’Inra en Poitou-Charentes
Franck Madani - Inra
1.
Construction du
bâtiment Patuchev
à Lusignan
Les femmes et les hommespage 5
Les moyens financierspage 7
L’organisation et les structurespage 12
Les temps forts 2012page 14
n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n 3
Le centre Inra Poitou-Charentes est l’un des 19 centres de recherche régionaux de l’Inra. Il compte aujourd’hui
dix unités : sept unités Inra, une unité sous contrat CNRS/Inra et deux unités du Groupement d’intérêt public Geves
(Groupe d’étude et de contrôle des variétés et des semences).
Unités du centre Inra Poitou-Charentes
(au 1 septembre 2013)
er
• Unité de recherche pluridisciplinaire Prairies et
plantes fourragères (URP3F)
• Unité sous contrat CNRS/Inra Agripop
• Unité expérimentale Fourrages, environnement,
ruminants de Lusignan (UE Ferlus, ex-UEFE et
UEICP)
• Unité expérimentale de Saint Laurent-de-la-Prée
(UESLP)
• Unité expérimentale d’Entomologie
• Unité expérimentale Elevage alternatif et santé des
monogastriques (UE EASM)
• Unité expérimentale Génétique, expérimentation
et systèmes innovants (UE Genesi, ex-UE Gepa et
UEICP)
• Unité expérimentale Secteur d’étude des variétés
(SEV) du Geves
• Laboratoire BioGeves
• Services déconcentrés d’appui à la recherche (Sdar)
Quatre implantations
Le centre regroupe quatre sites implantés dans trois départements : le site de Lusignan-Rouillé dans la Vienne
(86), l’unité sous contrat à Chizé dans les Deux-Sèvres
(79) et les sites du Magneraud et de Saint Laurent de la
Prée en Charente-Maritime (17).
4 n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n
Deux thématiques et des plateformes
expérimentales d’excellence
En Poitou-Charentes, les recherches de l’Inra se
concentrent sur deux thématiques : la gestion durable
des prairies, systèmes fourragers et territoires, et la
gestion durable des productions animales.
Le centre gère des plateformes expérimentales d’excellence, ouvertes aux partenaires scientifiques et
agricoles : des plateformes expérimentales d’élevage
innovant (Alteravi, Patuchev, Oasys, St Laurent), un
Système d’observation et d’expérimentation pour la
recherche en environnement (SOERE), un dispositif
d’observation des abeilles en milieu ouvert (Ecobee),
une plateforme de chirurgie pré-clinique porcine, des
conservatoires de ressources génétiques, un dispositif
d’évaluation des variétés en vue de leur inscription au
catalogue national (Geves) et un laboratoire d’analyse
sensorielle.
>
Les femmes et les hommes
Effectif : 234 agents permanents
Le centre Inra Poitou-Charentes compte 234 agents permanents en 2012. L’effectif est réparti sur quatre sites : 130
à Lusignan-Rouillé (dans la Vienne), 4 agents à Chizé (dans
les Deux-Sèvres), 84 agents au Magneraud et 16 agents à
Saint Laurent-de-la-Prée (en Charente-Maritime).
Une moyenne d’âge de 46 ans et 38 % de femmes
La moyenne d’âge du centre est de 46 ans et près d’un
tiers des agents du centre a entre 41 et 49 ans. L’effectif
total est composé de 90 femmes et 144 hommes.
n Hommes
60 ans et +
50-59 ans
40-49 ans
30-39 ans
5
n Femmes
4
Une population majoritaire en techniciens
et adjoints techniques
Suite à la création de l’unité CNRS/Inra Agripop de
Chizé, la population scientifique du centre se stabilise
à 6 % en 2012. Mais chercheur n’est pas le métier majoritaire dans le centre Inra Poitou-Charentes, essentiellement composé d’unités expérimentales. Le centre
compte 70 % de techniciens et adjoints techniques, qui
travaillent auprès des animaux, dans les serres, dans les
parcelles d’essai ou en laboratoire.
A. Chercheurs
6%
C. Adjoints techniques
27%
A. Ingénieurs
24%
20
54
46
33
31
27
8
20-29 ans
6
Répartition hommes-femmes par tranche d’âge.
Des petites ou moyennes unités
La population des agents est répartie dans une unité
de recherche, sept unités expérimentales – dont le SEV
du Geves et le BioGeves – une unité sous contrat et
une unité d’appui à la recherche. L’unité de recherche
compte à elle seule 21 % des agents. Cinq unités sur dix
comptent moins de 20 agents.
83 % des métiers représentés appartiennent à deux
branches d’activité professionnelle : les sciences du vivant (68 %) et la gestion et le pilotage (15 %).
Répartition des agents par unité (au 1er janvier 2013).
B. Techniciens
43%
Répartition par catégorie de la Fonction Publique (A, B, C).
88 agents non permanents
Les 88 agents non permanents recrutés ou accueillis
en 2012 représentent 22 équivalents temps plein (ETP).
Ce sont des doctorants, des chercheurs étrangers, des
formateurs, des agents recrutés en CDD ou en CDI,
mais essentiellement des stagiaires (31) et des salariés
en main d’œuvre occasionnelle (37) recrutés en renfort
pour les travaux saisonniers.
L’Inra mène une politique active de recrutement de
travailleurs en situation de handicap pour, au moins,
atteindre l’obligation d’emploi de cette catégorie de salariés (6 %). A l’échelle du centre, un agent recruté en
septembre 2011 en contrat d’un an a été titularisé dans
l’emploi de technicienne en gestion financière et comptable à Lusignan. En 2012, dix agents sont reconnus en
situation de handicap dans le centre.
n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n 5
La formation des agents
Développer les compétences des agents
dont le métier est en évolution
Le centre Poitou-Charentes dispose d’un dispositif
unique de quatre expérimentations-système : Patuchev,
Oasys, Saint Laurent, Alteravi. Le groupe Esprit (Expérimentation-système pour la recherche et l’innovation
dans les territoires) constitué à l’initiative du président
de centre pour tirer le meilleur parti de cette situation
inédite, vise à accroître l’efficience des expérimentations
par la mutualisation des compétences, le partage des
connaissances ou la conduite d’actions communes. Il
est composé des quatre ingénieurs en charge des expérimentations-système, des directeurs d’unité concernés
et du président de centre auxquels viennent ponctuellement se joindre certains spécialistes (gestionnaires des
données par exemple). Parmi ses actions, le groupe Esprit a décidé d’organiser un séminaire afin de répondre
aux besoins des techniciens d’être informés et formés
pour l’exercice d’un métier en évolution. Un des temps
forts de l’année 2012 a été la préparation sur plusieurs
mois de ce séminaire pour et en grande partie par les
techniciens en charge de mettre en œuvre sur le terrain
les expérimentations-système. Les objectifs de ce séminaire étaient de connaître et comprendre les fondamentaux d’une expérimentation-système (ES) ; mieux
comprendre le rôle de l’expérimentateur dans une ES ;
découvrir les autres ES du centre ; faire connaissance
des autres agents du centre travaillant en ES.
Armelle Pérennès - Inra
219 agents, permanents ou non, ont bénéficié de 109
actions de formation en 2012. Le taux d’accès à la formation des agents permanents est de 76 %. Le centre
Inra Poitou-Charentes a organisé 75 formations : 56
formations individuelles, 23 formations collectives
– commanditées par le président de centre ou par les
directeurs d’unité – et géré 5 parcours diplômants. Cela
représente un total de 7 364 heures de formation suivies
par les agents du centre dans les principaux domaines
suivants : parcours diplômants, prévention, informatique, statistiques et techniques expérimentales. 42 %
du budget a été consacré à la mise en œuvre d’actions
en appui à la politique scientifique, 25 % à la promotion
des droits individuels, 17 % à l’appui à l’animation et à
la gestion collective.
76 % des agents permanents ont suivi une formation en 2012.
6 n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n
>
Les moyens financiers
Budget du centre : 20,9 millions d’euros
Ressources
Le budget est principalement constitué par une subvention d’Etat. Viennent ensuite les recettes propres des
unités expérimentales qui résultent de la vente de leurs
produits végétaux et animaux (fourrages, lait, viande,
miel, œufs…), et les ressources issues de partenariats
publics et privés.
Subvention d’Etat : 71 %
• salaires des personnels permanents ;
• subventions d’exploitation et d’investissement accordées par les ministères de tutelle, principalement
le Ministère de l’enseignement supérieur et de la
recherche (y compris les salaires des personnels non
permanents).
Investissements : 16 %
Leur part importante tient en grande partie à l’effort
significatif consenti sur les investissements immobiliers, pour mettre en place un dispositif expérimental
d’excellence : une porcherie expérimentale et un dispositif expérimental caprin en 2012.
Fonctionnement : 18 %
Ce poste comprend l’ensemble des achats des unités de
recherche et unités expérimentales (hors équipements)
ainsi que les dépenses collectives (restauration, entretien
des locaux…).
Investissement
16 %
Fonctionnement
18 %
Partenariats publics et privés : 14 %
• c ontrats de recherche et soutiens finalisés à l’activité de recherche.
Personnel (permanent
et non permanent)
66 %
Ressources propres : 15 %
• produits valorisés de l’activité de recherche et de prestations de services ;
• autres produits (non affectés à un projet ou un programme de recherche).
Destination des dépenses 2012
Partenariat public
12 %
Partenariat privé
2%
Ressources propres
15 %
Subvention d’état
71 %
Origine des crédits 2012
DEPENSES
Salaires : 66 %
Pour l’année 2012, les salaires du centre s’élèvent à
12 943 k€. Ceux des personnels non permanents représentent 420 k€, soit 3,2 % des salaires du centre, et sont
gérés sur place par l’unité d’appui à la recherche.
n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n 7
Les ressources contractuelles 2012 : origine et usage (en k€)
Europe (dont Feder)
Etat (dont ANR & Casdar)
Région
Secteur privé
Investissement
883
1
644
0
Fonctionnement
194
204
307
442
Personnel
63
58
62
34
Tous usages
1 140
263
1 013
476
65
116
0
181
1 592
1 263
218
3 073
Autres partenaires
(CHU, CNRS, Geves…)
Toutes origines
Partenariat public et privé : 3 millions d’euros
A l’Inra, de nombreux programmes de recherche associent des chercheurs de l’Institut à des équipes d’autres
établissements publics, aux collectivités locales, à l’Europe, à l’Etat, aux professionnels, aux coopératives, aux
associations… La plupart de ces programmes sont cofinancés par différents intervenants (publics et privés) et
sont gérés par l’établissement sous forme de contrats de
recherche ou de prestation de service. En 2012, le partenariat public et privé a généré 3 073 k€ de ressources
contractuelles. En termes d’emplois, cela représente
une douzaine de contrats de travail, dont quatre boursiers de thèses.
Région peut également octroyer des bourses destinées
à favoriser le séjour à l’étranger de chercheurs confirmés rattachés aux laboratoires de recherche régionaux,
ou subventionner l’organisation de colloques, comme le
colloque Polinov sur les abeilles et les systèmes agricoles
de grandes cultures (voir page 49).
Autres partenaires
(CHU, CNRS, Geves…)
181 k€
Personnel
7%
Secteur privé
476 k€
Fonctionnement
41 %
Europe (dont Feder)
1 140 k€
Investissement
52 %
Région
1 013 k€
Destination des financements du partenariat 2012.
Un engagement fort de la Région Poitou-Charentes
Dans la continuité des années précédentes, le partenariat avec la Région Poitou-Charentes s’est traduit par
l’implication de celle-ci dans le financement du dispositif de recherche du centre Inra : immobilier et équipements majoritairement au travers du Contrat de projets
Etat-Région (CPER 2007-2013), soutien aux projets de
recherche et aux bourses de thèse. Quatre doctorants
étaient notamment cofinancés par la Région PoitouCharentes en 2012 : Fabrice Requier et Amel Maamouri
pour leur deuxième année de thèse, Hélène Deraison et
Vincent Migault pour leur première année de thèse. La
8 n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n
état (dont ANR & Casdar)
263 k€
Origine des crédits de partenariat 2012.
>
Financement d’un séjour
dans un laboratoire britannique
Philippe Barre, chercheur à l’URP3F, a séjourné
quatre mois au sein de l’Institute of biologicial
environment and rural sciences à Aberystwyth
(Grande-Bretagne) grâce à une bourse de la
Région. Son séjour lui a permis de développer des
outils de marquage moléculaire et d’acquérir des
compétences en bio-informatique.
Une implication dans des projets de recherche européens
Le centre Inra Poitou-Charentes contribue activement à
des initiatives internationales et européennes. Les projets
européens dans lesquels il s’implique sont essentiellement
financés dans le cadre du 7e Programme cadre de recherche
et développement (PCRD) de l’Union européenne, et par
le Fonds européen agricole de garantie (Feaga).
Projets au financement européen impliquant le centre Inra Poitou-Charentes comme partenaire ou coordonateur
Nom
PHC PRAD 2010
Reforma
Expeer
Flockreprod
Animalchange
Ecofinders
Multisward
GHG
Anaee
Qualité mâle
Techbee
Extraits pollen
Nourrissement
Objectif
Etudier la dormance estivale des hybrides issus
de croisements entre dactyle dormant et non dormant
Développer des fourrages résilients, économes en eau et
en énergie pour des systèmes agricoles méditerranéens
7e PCRD
Fédérer les infrastructures de recherche
sur les écosystèmes continentaux
Proposer des méthodes alternatives
de reproduction caprine
Proposer une vision prospective de l’élevage
tenant compte du changement climatique
Fonction écologique et indicateurs de biodiversité
dans les sols européens
Proposer des innovations pour utiliser les prairies
et conduire le pâturage des ruminants
Améliorer notre compréhension et notre capacité à
budgétiser le carbone terrestre et les gaz à effet de serre
Analyser et conduire des expérimentations
sur des écosystèmes
Feaga
Mettre au point une méthode pour évaluer
les effets des insecticides sur la fertilité mâle
Mesurer les effets non intentionnels du thiamethoxam
chez l’abeille domestique
Etudier les interactions et synergies entre les différents
facteurs de pression et leurs possibles effets conjugués
sur les colonies d’abeilles
Pratiques de nourrissement et composants exogènes :
conséquences sur la composition des gelées royales
produites et impact biologique sur les larves
Début
2010
Fin
2012
Coordonnateur
Inra
Poitou-Charentes
2012
2015
CRA-FLC, Italie
2010
2014
2011
Inra
Poitou-Charentes
2013
Inra PoitouCharentes/Tours
2015 Inra Clermont
2011
2014
Inra Dijon
2010
2014
Inra Rennes
2010
2013
2009
2012
2010
Thünen Institut,
Allemagne
2016
Inra
Poitou-Charentes
2013
2010
Inra
Poitou-Charentes
2013
Acta
2010
2013
Inra
Poitou-Charentes
2011
2012
CNRS Solaize
n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n 9
Participation à plusieurs projets nationaux
Le centre Inra Poitou-Charentes participe à de nombreux projets financés au niveau national, principalement par l’Agence nationale de la recherche (ANR), le
Compte d’affectation spéciale développement agricole
et rural (Casdar) du Ministère chargé de l’agriculture,
et le métaprogramme Adaptation au changement climatique de l’agriculture et de la forêt (Accaf) de l’Inra.
Projets nationaux impliquant le centre Inra Poitou-Charentes
Nom
Biodivagrim
Pig Feed
Porcinet
Susflora
Dynrurabio
Farmbird
Advherb
Landscaphid
Pig Heat
Farmland
Anaee Services
Stress bio blé
tendre
Esa UEFE
Polinov
Effilolium
AviAlimBio
Objectif
Agence nationale de la recherche
Comprendre les conséquences des évolutions
paysagères sur la biodiversité des agro-écosystèmes
Comprendre le déterminisme génétique de l’efficacité
alimentaire du porc
Améliorer la maturité des porcelets à la naissance
par la sélection génétique
Influence de la flore intestinale
sur la résistance des porcs aux maladies
Dynamiques de développement de l’agriculture
biologique pour une écologisation des territoires
Etudier les conditions d’une conciliation entre
production agricole et conservation de la biodiversité
Gérer la flore adventice
dans des systèmes à bas niveau d’herbicide
Comprendre l’impact du paysage sur les pucerons
ravageurs des cultures
Déterminisme génétique de l’adaptation des porcs
à la chaleur
Tester le rôle de l’hétérogénéité des cultures
pour la biodiversité et les services ecosystémiques
dans les paysages agricoles
Analyse et expérimentation
sur les écosystèmes - Réseau français
Casdar
Tolérance du blé tendre aux stress biotiques
et abiotiques
Concilier productivité et services écologiques
par des associations céréales légumineuses
Concevoir des systèmes de culture innovants
concilliant les enjeux de protection des abeilles
et de durabilité de l’agriculture
Etude la diversité génétique pour des critères intégratifs
d’efficience de l’eau et de l’azote chez le ray-grass anglais
Proposer des solutions et outils techniques
pour accompagner le passage à une alimentation
100 % bio en élevage avicole biologique
10 n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n
Début
Fin
Coordonnateur
2008
2012
CNRS Chizé
2009
2012
Inra Jouy
2010
2013
Inra Toulouse
2011
2014
Inra Jouy
2011
2015
Inra Avignon
2009
2013
Inra Versailles
2009
2013
Inra Versailles
2010
2013
Inra
2012
2016
2012
2014
Inra Antilles
Guyane
CNRS CEFE
2012
2019
Inra Avignon
2008
2012
EGC Versailles
Grignon
2009
2012
Esa Angers
2010
2012
Acta
2010
2013
2011
Inra
Poitou-Charentes
2014 Chambre régionale
d’agriculture des
Pays de la Loire
Contaminants sol/culture
2011 2013
Inra Bordeaux
Faciliter les évolutions d’exploitations
2011 2013
Inra Nancy
vers des systèmes herbagers économes
et favorable à la préservation de l’environnement
Blés tendres à hautes performances
2011 2015
Inra Versailles
Innovation
économiques et environnementales
Grignon
nationale variétale
Evaluation environnementale et optimisation
2011 2013
Chambre
Casdar Parcours
de la conduite des aménagements de parcours
d’agriculture de
de volailles de chair Label Rouge et Biologiques
la Sarthe
Les associations graminées-légumineuses : la diversité
2011 2014
Inra
Aglaé
génétique pour accroître les services écosystémiques
Poitou-Charentes
permis par les prairies
Influence de Cipan produisant du nectar et du pollen
2012 2014 Itsap - Institut de
Interapi
en zone de grandes cultures sur la dynamique
l’abeille
de colonies d’abeilles domestiques hivernantes
Evaluation des variétés nouvelles
2012 2014
Inra
Cultures
pour un usage en interculture
Poitou-Charentes
intermédiaires
Programme national de recherche sur les perturbateurs endocriniens (PNRPE)
Muticontamination
Praiface
Suivre les réponses individuelles et populationnelles des 2010 2012
CTIS
abeilles aux perturbateurs endocriniens xénobiotiques
Cipan Geves
Inra – Adaptation au changement climatique
de l’agriculture et de la forêt (Accaf)
Evaluer les capacités de l’agriculture mondiale
2011 2013
Inra
Agmip
à satisfaire les besoins alimentaires de la planète
Poitou-Charentes
dans un contexte de réchauffement climatique
Analyser et valoriser des stratégies agroécologiques
2012
Inra
Climagie
pour adapter les communautés prairiales
Poitou-Charentes
au changement climatique
ECOPHYTO
Construire des rotations de cultures en polyculture2012 2013
Inra Dijon
Resopest
élevage n’utilisant pas de produits phytosanitaires
Perturbateurs
endocriniens
n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n 11
>
L’organisation et les structures
Conseil scientifique
Il donne son avis sur les actions conduites par le centre
en liaison avec des partenaires extérieurs implantés dans
la région, sur la mise en œuvre des projets impliquant
plusieurs départements de recherche et directions scientifiques de l’Inra, sur les projets de thèse ainsi que sur la
politique de valorisation des travaux conduits au sein des
unités du centre.
Président
Jean-Marc Chabosseau, président de centre
Membres nommés
Joëlle Fustec (ESA Angers)
Catherine Disenhaus (AgroCampus Rennes)
Patrick Dudoignon (CNRS-Université de Poitiers)
Benoit Biteau (Région Poitou-Charentes)
Pascale Pelletier (Arvalis-Institut du végétal)
Membres élus
Abraham Escobar-Gutierrez (URP3F)
Jean-Louis Durand (URP3F)
Marc Ghesquiere (URP3F)
Didier Combes (URP3F)
Jean-François Odoux (Entomologie)
Représentation syndicale
CFDT
CGT
12 n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n
Conseil de gestion
Il délibère sur les questions relatives au fonctionnement
et à l’organisation du centre, et à l’exploitation des résultats de la recherche.
Président
Jean-Marc Chabosseau, président de centre
Membres de droit Corinne Frot, responsable formation
Elodie Carcouët, déléguée prévention
Françoise Macouin, correspondante handicap
Un(e) représentant(e) du comité d’entreprise
Membres nommés
Lilian Giry, directeur des services d’appui
Evelyne Bruneteau (Ferlus)
Bruno Richard (SEV Geves)
Véronique Cadic (Centre Inra Angers-Nantes)
Olivier Schmit (Saint Laurent de la Prée)
Membres élus
Bernadette Julier-Koubaiti (URP3F)
Guillaume Audebert (Ferlus)
Elzbieta Frak (URP3F)
Didier Barreau (SEV Geves)
Jean-Paul Massacret (Sdar)
Représentation syndicale
CFDT
CGT
Président de centre
et directeurs d’unité
Présidence
Jean-Marc Chabosseau
Président de Centre
Gestion durable des prairies, systèmes fourragers et territoires
Gestion durable des productions animales
François Gastal
Jean-Claude Emile
Karine Germain
Yvon Billon
Adjointe : Bernadette Julier
Adjoints : François Gastal
UE EASM, Magneraud
Adjoint : Stéphane Ferchaud
URP3F, Lusignan
et Philippe Guillouet
UE Genesi, Magneraud-Rouillé
UE Ferlus, Lusignan-Rouillé
éric Kernéïs
Adjoint : Olivier Schmit
SEV Geves
BioGeves
Vincent Bretagnolle
Bernard Aizac
René Mathis
USC Agripop, Chizé
Magneraud
Magneraud
UE Saint Laurent de la Prée
Appui à la recherche
Pierrick Aupinel
Lilian Giry
UE Entomologie, Magneraud
Sdar, Lusignan-Magneraud
n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n 13
Les temps forts 2012
Schéma de centre
Les schémas de centre permettent d’établir les spécificités et les plus-values du dispositif territorial de l’Inra :
interactions scientifiques locales ; dispositifs collectifs ;
liens entre recherche, formation, développement et innovation en région ou partenariat avec les acteurs des
territoires. Ils viennent compléter les autres documents
constitutifs de la stratégie Inra : le document d’orientation 2010-2020 de la Direction générale et les schémas
stratégiques des départements de recherche.
En Poitou-Charentes, plusieurs collectifs du centre Inra
se sont mobilisés pour construire les cinq chapitres du
schéma de centre, véritable feuille de route du centre
à l’horizon 2020. Des échanges ont également eu lieu
avec les principaux partenaires du centre et les chefs de
département de l’Inra. Le président de centre a remis
une première version du document à la Direction générale de l’Inra en mars 2012. Cette version a fait l’objet de
discussions avec le collège de direction de l’Inra pour
aboutir, après un nouvel échange avec les conseils de
centre, à une version finale en octobre 2012. Ce document, interne à l’Inra, sera prochainement décliné dans
une plaquette institutionnelle de six pages à l’intention
des partenaires extérieurs.
Création d’un comité d’éthique
en expérimentation animale
Depuis le 7 février 2013, tout projet scientifique faisant
appel à des animaux au sens de la directive européenne
2010/63 UE sur la protection des animaux utilisés à
des fins scientifiques, doit être autorisé par le ministère
chargé de la recherche après avoir reçu l’avis favorable
d’un comité d’éthique. A l’initiative du président de
centre, les structures concernées en Poitou-Charentes
ont créé en 2012 un comité d’éthique en expérimentation animale. Il est composé de 24 personnes : des scientifiques et des techniciens des deux universités (Poitiers
et La Rochelle), du CHU, de l’Inserm, du CNRS, de
l’Ifremer, de Bioprotein, de Cerep et de l’Inra, ainsi que
des représentants de la société civile. Il est présidé par
Hervé Juin, ingénieur de recherche Inra basé au Magneraud.
14 n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n
Christophe Maitre - Inra
>
Tout projet scientifique faisant appel à des animaux doit être autorisé par le ministère
chargé de la recherche, après avis d’un comité d’éthique.
Immobilier : livraison des bâtiments Patuchev
Le dispositif expérimental de l’Inra est unique en Europe
par sa taille dans les domaines de l’agriculture, de l’environnement et de l’alimentation. Riche de nombreuses
unités expérimentales, le centre Inra Poitou-Charentes,
en cohérence avec la politique de l’institut, a choisi d’y
développer des outils structurants, ouverts à la communauté scientifique et aux partenaires agricoles.
Une chèvrerie expérimentale économe en énergie
Pour le programme Patuchev – concevoir et évaluer des
systèmes d’élevage caprins performants et durables –
l’Inra a construit à Lusignan une chèvrerie expérimentale économe en énergie, avec le concours financier de
l’Europe (Fonds européen de développement régional),
de l’Etat (Fonds national d’aménagement et de développement du territoire) et de la Région Poitou-Charentes.
L’ensemble immobilier de 1 970 m² comprend une chèvrerie, une salle de traite et un séchoir à foin (1 540 m²),
ainsi qu’un bâtiment annexe de 430 m² pour stocker le
fumier, la paille et loger des boucs, et un filtre à roseaux
pour traiter les effluents d’élevage. Les travaux se sont
achevés en août 2012.
Région
22 %
Inra
44 %
Europe (Feder)
24 %
Participation des partenaires à la construction de la chèvrerie
expérimentale de Lusignan (2 232 k€).
L’exigence d’excellence environnementale est à la base
du projet. Les locaux techniques bénéficient d’une
isolation performante. Le bois a été privilégié dans la
construction du bâtiment. Le nettoyage de la salle de
traite et les sanitaires du personnel utilisent de l’eau de
pluie récupérée. Le traitement de l’eau est assuré par
un filtre à roseaux et le fumier produit est transformé
par compostage et épandu. Des solutions économes en
énergie fossile ont été recherchées, comme l’optimisation de la mécanisation et le recours à l’énergie solaire.
Séchage du foin en grange et chauffage de l’eau
par l’énergie solaire
Le séchage en grange permet de récolter le foin au
stade optimal de sa valeur alimentaire, et de conserver
les qualités nutritives de l’herbe. Il consomme moins
d’énergie fossile et représente moins de travail que
d’autres modes de conservation. La grange est équipée
d’une double toiture permettant de réchauffer par le
soleil l’air qui y circule. Cet air chauffé est repris dans
un collecteur par quatre ventilateurs qui le propulsent
sous le foin, dans un espace vide de 40 cm de hauteur.
Un capteur solaire permet de produire de l’eau
chaude pour les douches
et les sanitaires du personnel et pour le nettoyage de la machine à
traire et du tank à lait.
Le séchage en grange permet d’obtenir
un foin de très bonne qualité, qui conserve
non seulement les tiges mais également
les feuilles et les fleurs.
Région Poitou-Charentes - Françoise Roch
Pour limiter la mécanisation, la chèvrerie de Lusignan est située
à proximité des prairies destinées à nourrir les chèvres.
Limiter la mécanisation
Le foin est séché et stocké à proximité du lieu d’approvisionnement des auges. Une griffe hydraulique à fourrage sert à la fois à remplir et vider les cellules de stockage du foin, il n’est donc pas nécessaire de démarrer
un tracteur pour affourager.
Armelle Pérennès - Inra
Etat (FNADT)
10 %
n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n 15
L’Inra en Poitou-Charentes
Christophe Maitre - Inra
2.
Conférence de presse
de la revue Science pour
la publication d’une étude
sur la désorientation
des abeilles, cosignée
par l’Inra, l’Acta,
l’Itsap-Institut de l’abeille
et le CNRS (Paris,
29 mars 2012).
Gestion durable des prairies,
systèmes fourragers et territoirespage 17
Gestion durable des productions animalespage 34
16 n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n
Gestion durable des prairies,
systèmes fourragers et territoires
Concevoir des prairies productives
et bénéfiques à l'environnement
Améliorer lA valeur agronomique, lA pérennité
et les services ecosystémiques des prairies
Modéliser la distribution environnementale de la diversité
naturelle des espèces fourragères et à gazon
Cultivées comme fourrage ou comme gazon, les graminées poussent également de façon naturelle en différents
endroits. La distribution spatiale à grande échelle de la
diversité phénotypique d’une graminée fourragère a
été étudiée en 2012 en collaboration entre le centre de
ressources génétiques des espèces fourragères de l’Inra
à Lusignan et le centre de ressources génétiques homologue de l’IPK en Allemagne. Cette analyse a porté sur
des données phénotypiques recueillies sur une collection
de 352 populations collectées par le centre de ressources
génétiques allemand dans plusieurs régions d’Europe
situées en Bulgarie, Croatie, Irlande et Espagne.
A l’échelle de l’Europe, l’analyse des corrélations canoniques montre que la diversité phénotypique des populations collectées est fortement structurée par la latitude
et la longitude. Les latitudes septentrionales et les longitudes occidentales sont associées à une faible alternativité, une date d’épiaison tardive, une bonne tolérance
au froid en fin d’hiver, une faible résistance aux rouilles
mais une bonne résistance aux autres maladies. L’analyse des corrélations canoniques réalisée à l’échelle des
Localisation des sites d’origine de 352 populations naturelles de ray-grass anglais étudiées
par les deux centres de ressources génétiques des espèces fourragères de l’Inra à Lusignan et
de l’IPK en Allemagne.
Jean Weber - Inra
>
Les populations naturelles de ray-grass anglais pourront être une source de diversité
pour améliorer les populations cultivées, dans un contexte de réchauffement climatique.
régions visitées montre que l’altitude des sites de collecte
est associée positivement avec la biomasse aérienne des
plantes, la vigueur au printemps et la tolérance au froid
en fin d’hiver. Les corrélations entre caractères phénotypiques et coordonnées spatiales des populations
qui ont été observées sont cohérentes avec des patrons
d’adaptation le long de gradients climatiques majeurs.
Cette collection de populations naturelles de ray-grass
anglais prélevées dans des conditions environnementales très diversifiées pourra être une source de diversité
pour les programmes d’amélioration visant à accroître
la résilience des variétés de ray-grass anglais face aux
aléas climatiques.
Associations graminées-légumineuses fourragères : la diversité
génétique pour accroître les services écosystémiques permis
par les prairies (Aglaé)
Les cultures fourragères, et surtout les associations de
graminées et de légumineuses, contribuent de façon essentielle à la nutrition des ruminants et assurent certains
services écosystémiques en limitant l’apport d’engrais
azotés de synthèse, en améliorant la qualité de l’eau et
en contribuant au stockage de carbone. L’inscription
n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n 17
Jean-Louis Durand - Inra
des variétés fourragères au catalogue officiel repose sur
une évaluation en culture pure, un mode d’utilisation
qui ne maximise pas ces services agronomiques et écosystémiques. Le projet Aglaé (2011-2014), financé par le
Casdar, a été construit avec l’Inra, l’ACVF (Association
des créateurs de variétés fourragères) et le Geves. Des
essais luzerne-dactyle et ray-grass anglais-trèfle blanc
comprenant huit variétés de légumineuses testées et
trois variétés compagnes, ont été implantés en sept lieux
de France métropolitaine en 2012, en culture pure et
en culture associée. Rendement fourrager, hauteur des
plantes, proportion de chaque espèce, nutrition azotée et
valeur alimentaire sont collectés à chaque coupe jusqu’à
fin 2014. Les résultats de ces essais, en fournissant de
nouveaux éléments sur le fonctionnement de ces peuplements plurispécifiques, permettront de revoir les modalités d’étude des variétés fourragères pour leur demande
d’inscription de façon à mieux prendre en compte leur
utilisation en culture associée.
Fabien Surault – Inra
Prélèvement simultané de plantes et de sol en fin de nuit dans un rhizotron contenant une
association luzerne-fétuque en comparaison avec la fétuque en culture pure. La face transparente du rhizotron permet d’observer les racines (collaboration CNRS Bioemco - Inra URP3F).
Les associations graminées-légumineuses (ici ray-grass anglais – trèfle blanc)
limitent les besoins en engrais azotés et le risque de lessivage de nitrate.
Compétition ou entre-aide : comment les plantes
se partagent-elles l’eau dans le sol ?
L’ascenseur hydraulique est un processus qui provoquerait, par l’intermédiaire des racines, une redistribution de
l’eau dans le sol depuis les couches les plus humides vers
les couches les plus sèches, généralement de bas en haut.
Ce processus n’interviendrait qu’en conditions de très
faible transpiration (nuit, journées à très faible déficit de
saturation de l’air en eau). Ceci permettrait de limiter les
contraintes hydriques pour des graminées, des arbustes
ou des arbres dont l’enracinement est limité aux couches
18 n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n
superficielles du sol. Si les volumes d’eau ainsi mobilisés
étaient conséquents, le maintien de l’humidité dans ces
couches de sol aurait des retombées importantes, dans le
contexte de régions à saisons contrastées, pour la conservation de flux photosynthétique et évapotranspiratoire
conséquents. Il s’agirait d’un cas de coopération entre
espèces (ou facilitation) interne à l’écosystème, permettant à des plantes de grande taille d’alimenter en eau des
voisines de taille plus modeste. Ce processus a été étudié
pour un mélange de graminées et pour une association
luzerne-fétuque, dans le cadre d’un projet Inra-CNRS
soutenu par la Région Poitou-Charentes. Les quantités
d’eau mobilisées se sont avérées faibles et la compétition
pour la lumière a fortement dominé les processus en jeu
dans l’équilibre des espèces. Les effets induits sur la nutrition et la compétition azotée restent à analyser.
Améliorer l’adaptation de graminées fourragères
au réchauffement climatique, notamment grâce aux écotypes
d’origine méditerranéenne
Le projet Elargir (Elaboration de réponses génétiques
innovantes au réchauffement climatique) a démarré en
2013. Financé par le Compte d’affectation spéciale du développement agricole et rural (Casdar) du Ministère de
l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt, le projet
va engager sur les trois prochaines années, outre l’URP3F de Lusignan, l’UMR Environnement méditerranéen
et modélisation des agro-hydrosystèmes (Inra et université d’Avignon), Arvalis-Institut du végétal, la filiale
Agri-Obtentions de l’Inra et le Grand plateau technique
régional de génotypage du Cirad à Montpellier.
Région Poitou-Charentes – Françoise Roch
L’objectif consiste à étudier les moyens de mitigation
des effets du réchauffement climatique sur la production fourragère par la génétique et l’amélioration des
plantes. Pour cela, le projet va exploiter les ressources
génétiques de deux espèces de graminées pérennes –
dactyle et fétuque élevée – et en particulier celles d’origine méditerranéenne. Avec le développement croissant
des modèles de prévision du changement climatique, il
s’agit de préciser conjointement les idéotypes de variétés fourragères à sélectionner dans le futur et pour
quelles grandes zones géographiques. La région Poitou-
Avec le réchauffement climatique, le Poitou-Charentes devrait connaître des sécheresses
estivales plus fréquentes et plus sévères.
Charentes est une région concernée au premier plan de
ce point de vue, par des sécheresses estivales qui seront à
la fois plus fréquentes et plus sévères. Les approches expérimentales ont débuté par l’étude de la réponse génétique
en parcelle agronomique suite à l’application de scénarios climatiques réalisés dans le cadre du programme
ANR Validate (2008-2010). Elles vont se poursuivre par
l’observation en pépinière et sous abris à pluie d’une
diversité génétique augmentée au moyen de croisements
inter et intra écotypes de dactyle, pour certains originaires du Maghreb. A l’échelle individuelle, le niveau
phénotypique de l’évaluation/sélection sera également
couplé à un marquage génomique pour en augmenter la
précision. A l’échelle parcellaire, c’est par modélisation
que sera précisé le rôle de la phénologie et de la morphogenèse sur l’équilibre productivité/résilience des graminées pérennes et sa réponse aux variables climatiques.
Des dactyles productifs dormants l’été adaptés
aux climats méditerranéens
Sous les climats méditerranéens, différentes stratégies
permettent de produire du fourrage sans irrigation. Une
stratégie consiste à éviter la période de sécheresse en utilisant des espèces annuelles comme des céréales ou du
ray-grass d’Italie. Une autre stratégie consiste à utiliser
des espèces de graminées pérennes hautement résistantes à la sècheresse comme le dactyle ou la fétuque élevée. L’avantage de cette stratégie est une repousse rapide
quand les conditions redeviennent favorables après l’été
et une bonne couverture du sol permettant d’éviter l’érosion. La dormance estivale, définie comme une absence
de croissance durant l’été sous irrigation, confère une
excellente capacité de survie en conditions de sècheresses
extrêmes, ce qui a été particulièrement observé chez le
dactyle. Cependant, chez cette espèce la dormance estivale est associée à une faible productivité. Les chercheurs
de l’URP3F ont analysé les déterminismes génétiques et
éco-physiologiques de la dormance estivale et de la production chez le dactyle. Pour cela, ils ont étudié la descendance d’un croisement entre un génotype de la variété
dormante l’été Kasbah et un génotype de la variété non
dormante l’été Medly. Il ressort que la corrélation entre
la production de printemps et la dormance estivale n’est
pas significative et qu’il existe des génotypes aussi dormants l’été que Kasbah mais plus productifs que Medly.
Ces résultats sont encourageants pour la création de
variétés de dactyles à la fois productives et dormantes
l’été ce qui leur confère une excellente résistance à la
sécheresse. Une recherche des régions du génome (QTL)
impliquées dans la variabilité de dormance estivale et de
productivité est en cours.
Relation entre la dormance estivale et la production de biomasse au printemps dans une
population de dactyle issue du croisement de génotypes dormant et non-dormant en été.
n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n 19
évaluer les impacts environnementaux
des prairies semees
La prairie pâturée stocke plus de carbone dans le sol
que la prairie fauchée
L’un des objectifs du dispositif SOERE ACBB de Lusignan est d’évaluer l’impact des pratiques de gestion des
prairies (durée de vie, retournement, fauche ou pâture)
sur les flux de gaz à effet de serre et le stockage de carbone et d’azote dans les sols.
« Le calcul des bilans
de carbone sur les six années
d’expérimentation, révèle
que les parcelles pâturées
accumulent une quantité
de carbone beaucoup plus
importante que les parcelles
fauchées. »
Le stockage de carbone dans le système sol-plante a été
évalué à partir de la mesure continue des flux de CO2
par « tour à flux », sur deux parcelles de 3 ha chacune,
de 2006 à 2011. La première parcelle était fauchée trois
à quatre fois par an et la seconde était pâturée par des
vaches laitières (pâturage tournant, huit à dix périodes
de pâturage par an). L’intégration des flux de CO2 entre
la végétation et l’atmosphère, complétée de l’évaluation
des quantités de carbone exportées par fauche ou ingérées, respirées et déposées par les animaux, a permis
d’évaluer le bilan en carbone des deux parcelles.
Si l’assimilation photosynthétique brute de CO2 est
comparable entre les deux parcelles, la respiration plus
élevée de la parcelle pâturée conduit à un flux net d’assimilation du CO2 plus faible. Néanmoins, les quantités
de carbone ingérées par les animaux sont plus faibles
que les quantités exportées par la fauche. De plus, les
déjections animales et les refus conduisent à une restitution importante de carbone sur les parcelles pâturées. De ce fait, le calcul des bilans de carbone sur les
six années d’expérimentation, révèle que les parcelles
pâturées accumulent une quantité de carbone beaucoup
plus importante que les parcelles fauchées. Ces résultats
originaux seront à confronter à la mesure directe, sur le
long terme, des quantités de carbone dans le sol.
Flux annuels (GPP : Photosynthèse brute ; NEE : photosynthèse nette) et bilans de carbone sur prairie pâturée (droite) et fauchée (gauche).
Valeurs annuelles moyennes sur la période 2006-2011 (gC m-2 an-1).
20 n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n
Concevoir et évaluer des systèmes fourragers
d’élevage durables
l’utilisation des légumineuses, et en recyclant l’eau et les
nutriments. L’agencement dans le temps et dans l’espace
de cette diversité et des strates herbacées, arbustives et
arborées sera organisé de manière à sécuriser l’approvisionnement en fourrages et à constituer une ration
équilibrée pour les ruminants. L’ajustement des besoins
des animaux grâce aux périodes de vêlage, à la durée de
lactation ou à un type génétique animal mieux adapté est également étudié. Enfin, la gestion de l’eau et de
Afin de répondre aux nouveaux défis auxquels l’élevage
laitier doit faire face, un groupe de réflexion comportant
des chercheurs de l’Inra, un représentant du Groupement d’intérêt scientifique « Elevages demain » ainsi que
des partenaires du monde professionnel et associatif, a
co-construit un projet de recherche sur des systèmes
fourragers innovants dans un cadre de polyculture-élevage. La méthodologie mise en œuvre a consisté en une
fertilisation croisée des idées. Ce groupe a préconisé de
concevoir de nouveaux systèmes tirant le meilleur parti
des facteurs du milieu et des effets du changement climatique, tout en économisant les ressources en voie de
raréfaction (énergie fossile, eau) et en maintenant ou
en améliorant la fertilité du sol. Ces nouveaux systèmes
fourragers, qualifiés de « bioclimatiques », ont également pour objectifs de préserver les différents compartiments de l’environnement et de contribuer à atténuer
le réchauffement climatique, tout en assurant la satisfaction des besoins des troupeaux et les attentes des éleveurs
et de la société civile. Le groupe a également réfléchi à
la construction d’un tel système sur l’unité expérimentale Fourrages, environnement, ruminants de Lusignan
(UE Ferlus). L’unité dispose d’un troupeau de 70 vaches
laitières Prim’Holstein et peut mobiliser une centaine
d’hectares pour tester un système fourrager bioclimatique. Les conditions climatiques actuelles de Lusignan
préfigurent celles qui prévaudront vraisemblablement
dans une vingtaine d’années dans le Grand Ouest, principal bassin laitier français. Pour l’UE Ferlus, l’objectif
général sera de concevoir, mettre en œuvre et évaluer
un système bioclimatique adapté aux conditions climatiques futures du Grand Ouest. Le système, associant
cultures et élevage, est conçu en utilisant une approche
agro-écologique basée notamment sur une diversification des fourrages en termes d’espèces et d’associations,
de périodes de production et de modes d’exploitation
afin de favoriser la résilience du système. Des arbres et
arbustes seront introduits pour sécuriser l’approvisionnement fourrager en période de stress hydrique, limiter
le stress thermique des animaux et des couverts végétaux, valoriser l’eau présente dans les couches profondes
du sol, et pour stocker du carbone. Le système est également conçu en maximisant le pâturage, en élargissant
Christian Dupraz - Inra
OASYS : Co-construction de Systèmes
fourragers bioclimatiques
Vers un système fourrager bioclimatique à Lusignan : diversifier les fourrages,
introduire des arbres et arbustes, maximiser le pâturage.
l’énergie sera optimisée à l’échelle de l’exploitation, afin
d’économiser ou de recycler au maximum ces deux ressources. Le travail de co-conception se poursuit afin de
proposer un système de production cohérent qui sera
mis en œuvre au second semestre 2013 à Lusignan. A
plus long terme, ce projet vise également à cristalliser
les réflexions scientifiques sur les systèmes fourragers
bioclimatiques.
Systèmes favorables à la biodiversité
des marais atlantiques
Suivi de l’un des indicateurs de biodiversité
de l’expérimentation système de Saint Laurent : les oiseaux
Depuis 2009, l’unité expérimentale de Saint Laurent
de la Prée a mis en place une expérimentation-système
intitulée : « Conception et évaluation d’un système de
polyculture-élevage autonome produisant et valorisant
la biodiversité en marais ». Elle implique les 200 ha de
l’exploitation (dont 40 ha de cultures) et les 120 bovins
de race maraîchine. Il s’agit de faire progresser le sysn L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n 21
tème initial de 2009 vers ses nouveaux objectifs d’autonomie et de biodiversité en agissant sur les techniques,
les aménagements, les pratiques, les assolements, les
successions… dans un cadre d’ingénierie agro-écologique. Cette évolution est mesurée par une analyse
multicritère d’indicateurs environnementaux, technico-économiques et sociaux. Les oiseaux, passereaux
et limicoles (petits échassiers nichant au sol dans les
prairies humides), font partie des indicateurs de biodiversité suivis depuis 2009.
Jusqu’à 63 espèces de passereaux comptées sur
l’exploitation de Saint Laurent de la Prée mais des
nicheurs limicoles en régression
De 2009 à 2012, plusieurs espèces d’oiseaux ont été
comptées selon les méthodes d’Echantillonnages ponctuels simples (EPS) pour les passereaux et « parcelle
par parcelle » pour les limicoles. Pour les passereaux,
les habitats assez variés à l’échelle de l’exploitation (depuis un milieu très ouvert et dégagé de type marais à
un milieu plus fermé, plus bocager en « terres hautes »)
favorisent une richesse spécifique importante. Elle varie
selon les années, de 41 à 63 espèces sur l’ensemble de
l’exploitation, et selon les milieux – les marais ouverts
étant moins riches que les bocages en bordure de « terre
haute ». Les espèces fréquentant l’exploitation de l’Inra
peuvent être regroupées en trois cortèges en fonction du
type d’habitat qu’elles fréquentent :
• espèces inféodées au marais ou au milieu intermédiaire (beaucoup de limicoles et d’anatidés, quelques
passereaux tels que l’alouette des champs, la bergeronnette printanière),
Référentiel vendéen
• espèces généralistes que l’on retrouve dans les trois
types de milieu (ex : héron cendré),
• espèces de milieu plus bocager (ex : pic vert).
Le nombre annuel d’espèces est relativement stable de
2009 à 2011 (58, 63, 56) et chute fortement en 2012 (41).
Cette chute n’est pour l’instant pas expliquée. En termes
d’abondance, la comparaison des résultats de l’unité expérimentale de Saint Laurent de la Prée à un référentiel
extérieur (marais vendéen, avec un paysage similaire),
montre que plusieurs espèces fréquentant l’exploitation
se portent bien : alouette des champs, bergeronnette
printanière ou bruant proyer. L’exploitation reste cependant peu attrayante pour des espèces telles que le tarier
pâtre, la cisticole des joncs, le bruant des roseaux ou la
rousserolle effarvatte. La rareté – voire l’absence dans
certains secteurs – d’éléments verticaux (haies, arbres
isolés, roselières, etc.) semble expliquer ce constat.
En conclusion, la richesse spécifique baisse à l’échelle de
l’exploitation agricole. Il convient de surveiller si cette
baisse se généralise ou non dans les années qui viennent.
L’examen en détail des résultats des espèces indicatrices
de milieux agricoles montre cependant que leurs abondances se maintiennent.
Pour les limicoles, les espèces prises en compte sont : le
vanneau huppé, le chevalier gambette, l’échasse blanche,
la barge à queue noire, le courlis corlieu et la bécassine
des marais. Le bilan des quatre dernières années montre
que le nombre de couples de vanneaux huppés est en
régression sur l’exploitation. Excepté une fréquentation
Comptage à Saint Laurent de la Prée
Evolution dans le temps des indices ponctuels d’abondance de quelques espèces indicatrices de milieux agricoles.
22 n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n
Guy Renaud – Inra
Le nombre de couples de vanneaux huppés est en régression sur l’exploitation Inra de St Laurent de la Prée.
record en 2010 avec quinze couples nicheurs, seuls sept
couples ont niché en 2009, neuf en 2011 et trois en 2012.
On constate une grande disparité dans la fréquentation
des parcelles par le vanneau selon les habitats (plus
grande en marais). Les raisons de cette chute des effectifs nicheurs sont actuellement à l’étude.
Evaluer l’intérêt des bandes enherbées pour les insectes
en zone humide : 21 espèces de carabes identifiées
La réglementation relative aux BCAE (Bonnes conditions environnementales et agricoles) des terres agricoles du département impose la mise en place de bandes
enherbées autour des parcelles cultivées (voir page 30).
Dans le cadre de l’expérimentation-système de Saint
Laurent de la Prée, une réflexion a été engagée sur leur
utilité et leur gestion tant du point de vue agricole que
de la performance environnementale. En effet, sur l’exploitation les bandes enherbées représentent une surface de 4,7 ha. Leur intérêt au regard des objectifs de
l’expérimentation-système est triple :
• améliorer la biodiversité de manière générale. Elles
constituent un important réservoir de biodiversité,
abritant des espèces d’insectes, d’araignées, d’oiseaux,
de mammifères, etc. et servent de corridors écologiques à de nombreuses espèces (notamment marcheuses), favorisant les échanges entre milieux à
l’échelle du paysage.
• fournir des services écosystémiques car, étant non
traitées, elles abritent la faune auxiliaire des cultures.
Elles peuvent ainsi créer un micro-milieu favorable
à l’attraction, au développement et au maintien de la
faune auxiliaire des cultures (dont les pollinisateurs).
Cette biodiversité dite « utile » (ou à fonction agronomique) pourrait participer à la protection des cultures
contre les ravageurs identifiés sur le domaine (principalement pucerons sur céréales, taupins, limaces)
via leur intervention dans les phénomènes de régulation biologique (lutte biologique). Les carabes, par
exemple, sont de redoutables prédateurs des limaces.
• créer un complément de fourrage (à base de graminées et légumineuses) pour alimenter le troupeau. Le
produit des bandes enherbées peut donc participer à
l’autonomie alimentaire du système.
Un essai analytique « bandes enherbées » a été mis en
place à l’automne 2011 à travers le semis de plusieurs
mélanges de graminées et légumineuses dans le but
d’identifier le ou les mélange(s) optimisant les services
rendus par ces bandes enherbées (en mettant l’accent
sur leur intérêt pour les auxiliaires des cultures et les
pollinisateurs).
En 2012, les agents de Saint Laurent de la Prée ont
réalisé des suivis d’arthropodes – notamment carabidés – dans sept types de cultures différentes et dans les
n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n 23
Guillaume Bouger (CNRS), Olivier Jambon (CNRS) et Jean-Luc Roger (Inra)
Trechus gr. quadristriatus, carabidé capturé dans les cultures.
des concentrés. L’unité expérimentale de Saint Laurent
de la Prée cherche à tester l’amélioration de la qualité
des prairies par des sur-semis de diverses espèces de
légumineuses. Diverses modalités de fertilisation en
azote, phosphore et potassium seront également testées afin de déterminer la (les) plus favorable(s) face à
la difficulté de maintenir des légumineuses pérennes en
prairies de marais.
Nebria brevicollis, carabidé capturé
dans les cultures et les bandes enherbées.
Guillaume Bouger (CNRS),
Olivier Jambon (CNRS) et Jean-Luc Roger (Inra)
les bandes enherbées, quatre espèces principales représentent 70 % des individus capturés : Poecilus purpurascens, Nebria brevicollis, Phyla obtusa, ainsi que Chlaenius chrysocephalus. Dans les cultures, on retrouve les
trois premières espèces, auxquelles s’ajoute Trechus gr.
quadristriatus (le tout représentant 85 % des individus
capturés). L’analyse statistique des deux autres périodes
est en cours. Les résultats devraient apporter des informations complémentaires sur les cortèges d’espèces rencontrées au cours du temps dans les agro-écosytèmes en
zones humides.
Sur-semer des légumineuses pour améliorer
la qualité des prairies en zone humide
Améliorer l’autonomie alimentaire à l’échelle de l’exploitation agricole peut impliquer d’améliorer la qualité de
la ration du troupeau en vue de diminuer l’utilisation
24 n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n
Christophe Rossignol – Inra
bandes enherbées adjacentes à quatre céréales d’hiver.
Ils ont utilisé la méthode des pièges Barber, à raison de
trois périodes de piégeage (deux au printemps, une à
l’automne), soit 264 pots-pièges au total. La détermination des 636 carabidés collectés sur la première période
de printemps, a permis d’identifier 21 espèces dans les
bandes enherbées et 15 espèces dans les cultures. Dans
Bande de trèfle de Michéli sur-semée sur une prairie naturelle de marais.
Un essai a été implanté à l’automne 2011. Au total, seize
espèces ont été sur-semées sur une prairie naturelle de
marais, seules ou en mélanges, légumineuses accompagnées ou non de quelques graminées.
Détail des 16 espèces sur-semées sur une prairie naturelle de marais, seules ou en mélanges.
Espèce
Fétuque élevée
Fléole des prés
Ray-grass anglais
Ray-grass hybride
Dactyle
Luzerne
Minette
Variétés
Elodie, Soni
Climax
Themis
Enduro, Pletor
Brennus
Galaxie
Lotier corniculé
Trèfle blanc
Trèfle de Micheli
Trèfle de perse
Trèfle hybride
Trèfle incarnat
Trèfle violet
Vesce d’hiver
Vesce velue
Aran, Aberdai
Paradana
Cirrho
Aurora
Cegalo
Diplo
Pepite
Savane
Des engrais sont épandus fin février-début mars 2012
selon plusieurs modalités de fertilisation. Les 16 espèces
(pures ou en mélanges) sont croisées avec chacun des
six traitements et avec quatre répétitions. Soit un total
de 384 placettes de 9m x 3m.
Type d’engrais
et répartition
Scories
15-15-15
0-25-20
20-16-0-21
33,5
Témoin
Niveau
de fertilisation
60 U
48 U
45 U
45 U
45 U
0U
Moyenne des productions par espèce semée, tous types de fertilisation confondus.
Détail des six modalités de fertilisation testées.
Mi-mai, chaque placette fait l’objet d’une analyse floristique, d’une mesure de biomasse et de prélèvements
pour analyse fourragère. Les premiers résultats concernant la biomasse mettent en évidence les effets des espèces et mélanges semés, du type de fertilisation et de
leur croisement.
Moyenne des productions par type de fertilisation, tous types de semis confondus.
En ce qui concerne l’effet du type de fertilisation, on
constate que l’effet du 0-25-20 est très important sur la
biomasse. Ensuite les scories, le 33,5 et le 20-16-0-21
ont des effets comparables. Le 15-15-15 est nettement
en dessous des autres et le plus proche du témoin.
En ce qui concerne l’effet des espèces et des mélanges
semés, les trèfles blanc, de Perse et de Michéli ont un
comportement particulier en termes de production.
Ils se sont montrés les plus agressifs à l’implantation et
les plus présents quantitativement dans le couvert à la
récolte. Le trèfle hybride et la vesce Savane également
mais sans provoquer une augmentation significative de
la biomasse.
« Améliorer l’autonomie
alimentaire à l’échelle de
l’exploitation agricole peut
impliquer d’améliorer la qualité
de la ration du troupeau en vue
de diminuer l’utilisation des
concentrés.»
n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n 25
Atouts et contraintes de l’élevage
en zones humides
environ 180 partenaires dans un réseau large d’échange
d’informations visant à diffuser des informations sur le
projet, partager la bibliographie et faciliter les échanges
entre les partenaires. Au sein de ce réseau large, 70 personnes ont été intéressées pour participer à un réseau
restreint afin de participer aux réflexions, aux réunions
de travail et à la construction d’un programme de recherche. Ces deux groupes rassemblent des acteurs de
la recherche, de la protection de l’environnement, du
développement agricole et de l’animation des territoires.
Depuis octobre 2011, un ingénieur de recherche (Sarah
Chadefaux) a été recruté à Saint Laurent de la Prée dans
le cadre la convention « atouts et contraintes de l’élevage en zone humide : bilan et pistes pour l’innovation »
signée par l’Inra et le MEDDTL (Ministère de l’écologie, du développement durable, des transports et du
logement) en juillet 2011. Ce projet fait partie du Plan
national d’action en faveur des zones humides. Cette
convention vise à identifier des pistes d’innovation pour
l’élevage en zones humides. Le type d’élevage ciblé est
essentiellement l’élevage bovin et les zones humides
retenues sont les marais littoraux atlantiques, les vallées alluviales et les zones humides de tête de bassin en
France métropolitaine. L’étude s’articule autour de trois
40 partenaires ont défini quatre priorités de recherche autour de la santé animale, la valeur
fourragère des prairies, la biodiversité et la viabilité économique de l’élevage bovin en zone
humide.
axes de travail : mettre en place et animer un réseau de
partenaires concernés par l’innovation en élevage en
zone humide ; faire une synthèse bibliographique sur
les atouts et contraintes économiques et environnementaux des pratiques et système d’élevage bovin en zones
humide ; préparer un projet de recherche, avec les partenaires du réseau, permettant d’éclairer les points faibles
repérés dans la synthèse bibliographique et à travers les
échanges au sein du réseau.
Axe 1 : un réseau de partenaires
La diffusion large au niveau national d’une proposition de constitution de réseau a permis de rassembler
26 n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n
Axe 3 : préparer un projet de recherche
40 partenaires du groupe restreint se sont réunis le
27 septembre 2012 et ont défini quatre thématiques
de recherche prioritaires : gestion durable de la santé
animale ; valeur fourragère et gestion agro-écologique
des prairies humides ; effet des pratiques d’élevage sur
la biodiversité et la préservation des zones humides ;
conditions de viabilité économique des systèmes d’élevage utilisant les zones humides.
Un groupe de travail a été constitué pour chaque thématique. L’objectif de ces groupes est de réaliser un
diagnostic de l’état des recherches et des connaissances
par thème, de juger de la possibilité de réaliser une
synthèse des données existantes ou de la nécessité d’acquérir de nouvelles données. Si c’est le cas, ils travailleront sur la construction d’un programme de recherche
développement spécifique permettant de répondre à
un appel d’offre.
L’Inra et le ministère en charge de l’écologie cherchent
à identifier des pistes d’innovation pour l’élevage bovin en zone humide.
Claire Le Chanony – Inra
Bertrand Nicolas - Inra
Axe 2 : synthèse bibliographique
Une recherche bibliographique a permis de rassembler
400 références sur le sujet. Ces références font l’objet
d’une analyse bibliométrique et d’une analyse thématique dans un cadre à deux entrées :
• En quoi les caractéristiques naturelles et humaines des
zones humides sont-elles des atouts ou des contraintes
pour le fonctionnement et la durabilité des systèmes
d’élevage ?
• En quoi les caractéristiques de fonctionnement des
systèmes d’élevage représentent-elles des atouts ou des
contraintes pour les services écosystémiques et la multifonctionnalité des zones humides ?
n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n 27
Gérer durablement les territoires
et préserver la biodiversité
Les agro-systèmes céréaliers
Les recherches de l’équipe Agripop, unité sous contrat
CNRS/Inra du Centre d’études biologiques de Chizé
(CEBC), visent à évaluer l’impact des pratiques agricoles et de leurs changements sur l’évolution dans l’espace et le temps des populations d’oiseaux, d’insectes,
de plantes adventices et de micro-mammifères, et à
suggérer des mesures de conservation de la biodiversité
patrimoniale des oiseaux et de la biodiversité ordinaire.
Ces recherches allient des problématiques en écologie
des populations et des communautés et des problématiques de sciences sociales dans le cadre conceptuel de
la conception innovante comme appui à une gestion
collective des services écosystémiques.
Adrien Pinot
Conséquences de l’agriculture intensive sur les populations
de campagnols : une mosaïque agricole hétérogène
et des habitats pérennes leur sont favorables
Une étude a été réalisée sur le Système d’observation et
d’expérimentation pour la recherche en environnement
(SOERE-ACBB), à l’Inra de Lusignan, en collaboration
avec l’UE Ferlus. Le but était d’estimer précisément la réponse démographique d’une population de campagnols
Des campagnols ont été capturés sur 20 parcelles aux degrés différents
d’intensification agricole.
des champs à l’intensification de l’agriculture en la suivant au cours d’un calendrier complet de pratiques agricoles. Ce travail a été réalisé sur huit hectares du SOERE
constitués de vingt parcelles organisées en quatre répétitions de cinq parcelles ayant différents degrés d’intensification de pratiques agricoles. L’équipe Agripop a étudié
au cours d’une année complète l’impact de la saison, des
28 n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n
intrants chimiques, des pratiques mécaniques et des flux
individuels de campagnols entre les parcelles, sur la dynamique de population du campagnol. Les animaux ont
été capturés avec des pièges Ugglan disposés en quatre
grilles correspondant aux quatre répétitions du SOERE.
Les pièges étaient espacés de 15 m et chaque parcelle
contenait 15 pièges (pour un total de 300 pièges). Onze
sessions de piégeage d’une semaine ont été réalisées. Les
campagnols capturés ont été examinés afin de déterminer leur sexe, statut reproducteur et masse. Les individus
pesant plus de 14 g ont été marqués avec un transpondeur passif sous-cutané à leur première capture afin de
pouvoir réaliser des analyses de Capture-marquage-recapture (CMR). Des modèles multi-état ont été utilisés
pour modéliser la probabilité de capture, la survie et les
taux de transition entre les différents traitements.
Les résultats de cette étude font l’objet d’une publication récemment acceptée dans la revue Agriculture Ecosystems & Environment. L’abondance de campagnols
dans les parcelles est liée au type de culture ainsi qu’au
niveau d’apport d’azote. Une plus grande quantité de
ressource (grâce à l’apport d’azote) ainsi que la présence
d’une meilleure protection contre les prédateurs (liée à
une hauteur de végétation plus importante) expliquent
la plus forte abondance de campagnols dans les prairies
avec engrais (N +) par rapport aux prairies sans engrais
(N-). Les plus fortes abondances au printemps ont été
observées dans les orges mais suite à la moisson, plus
aucune capture n’a été faite dans cette culture et un seul
individu a été capturé au cours des cinq sessions de piégeage ultérieures. Ces résultats démontrent que la moisson rend les céréales défavorables pour les campagnols.
De plus, l’abondance dans les orges avait diminué de
moitié la semaine avant la moisson ce qui pourrait s’expliquer par une baisse de la qualité des aliments. Ces
observations ainsi que les transitions estimées entre
les orges et les prairies suggèrent que la disparition de
campagnols après la moisson est principalement due à
leur émigration plutôt qu’à leur mortalité.
Une expérimentation spécifique visait également à estimer les conséquences du labour sur la survie des campagnols, grâce à un dispositif permettant d’intercepter
les campagnols fuyant les parcelles suite au labour. Seuls
15 des 57 campagnols estimés dans les parcelles labourées ont été interceptés dans les jours suivant le labour.
Ainsi, à l’échelle de la population, 74 % peut être considéré comme une estimation minimale de la mortalité
due au labour. La proportion de survivants étant faible
Nombre de campagnols capturés par parcelle pour chaque niveau d’azote (axe de gauche)
et estimation de la survie par saison (Intervalle de confiance à 95%, axe de droite).
Prairi’nov : effets des modes de conduite de la luzerne
sur la production agricole en plaine céréalière
Les plaines céréalières connaissent depuis 50 ans une évolution vers l’intensification de l’agriculture accompagnée
d’une spécialisation dans les grandes cultures, au détriment des productions pluriannuelles telles que la luzerne
et les prairies de graminées. L’intensification des systèmes
de production, l’absence de politique de soutien en faveur
de ces productions ainsi que la mise en place d’accords
commerciaux favorisant la dépendance en protéines
végétales de la France, ont contribué à la diminution des
surfaces en légumineuses fourragères, avec comme conséquence directe une érosion de la biodiversité.
Le mémoire d’étude d’Yvon Billon – au cours d’un
stage encadré par Vincent Bretagnolle et Gilles Lemaire – s’inscrit dans ce contexte. Plus spécifiquement,
le Centre d’études biologiques de Chizé (CEBC-CNRS)
développe depuis plus de 10 ans des recherches sur les
intérêts agro-écologiques de l’insertion de la luzerne
dans les assolements et rotations céréalières sur la zone
atelier Plaine et Val de Sèvres. De nombreuses études
montrent l’intérêt de la luzerne comme couvert herbacé pluriannuel et ses fonctions régulatrices écologiques, agronomiques et économiques dans les plaines
de grandes cultures céréalières.
Malgré une réduction des surfaces, la région PoitouCharentes a toujours cultivé de la luzerne. Cette proUne enquête a été menée sur 31 exploitations de la zone atelier Plaine et Val de Sèvre,
pour connaître les différentes conduites de luzerne.
Armelle Pérennès – Inra
dans cette étude expérimentale, on peut se demander
comment les populations de campagnols persistent dans
les paysages agricoles, comme sur la zone atelier Plaine
et Val de Sèvre, où près de 90 % des parcelles sont labourées annuellement. Ce paradoxe s’explique par le fait que
les campagnols quittent les céréales rapidement après la
moisson, c’est à dire plusieurs semaines avant que le labour n’intervienne. Ainsi, le nombre de campagnols subissant le labour se trouve réduit. Ces résultats suggèrent
que l’hétérogénéité de la mosaïque agricole et la présence
d’habitats pérennes sont des facteurs favorables pour le
campagnol et soulignent le rôle crucial joué par les prairies qui agissent comme habitats refuge pour les campagnols. Ceux-ci sont capables d’exploiter les milieux
éphémères comme les céréales grâce à une forte mobilité.
n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n 29
Les bandes enherbées : un habitat stable pour les criquets dans
les paysages agricoles intensifs
En France, les bandes enherbées ont été rendues obligatoires en 2005 pour limiter la dérive des produits
phytosanitaires et des nitrates dans les eaux superficielles. Ainsi, la majorité des bandes enherbées est-elle
implantée le long des cours d’eau. Les bandes enherbées
sont des bandes d’une largeur minimum de 5 mètres,
implantées en bordure d’une parcelle agricole cultivée,
30 n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n
et semées en mélanges de graminées ou de graminées/
légumineuses. D’un point de vue réglementaire, les
bandes enherbées ne reçoivent aucun engrais ni organique, ni minéral, et ne subissent aucun traitement
phytosanitaire. Une hypothèse forte est que ces zones
semi-naturelles, en constituant des habitats pérennes
gérés de manière extensive, peuvent également remplir
un rôle crucial pour la biodiversité dans les agro-écosystèmes intensifs.
L’étude menée vise à évaluer les bénéfices des bandes
enherbées pour les communautés d’orthoptères des
paysages agricoles intensifs. Ces insectes herbivores à
Isabelle Badenhausser – Inra
duction cohabite depuis longtemps avec l’importante
filière céréalière et de nombreux éleveurs laitiers où les
élevages caprins occupent une place importante (23 %
de la collecte laitière française et 72 % du tonnage fromager national). Les atouts de la luzerne dans ce cadre
géographique et économique ont conduit la Coopérative entente agricole (CEA), acteur local, à créer une
filière courte de production de luzerne en partenariat
avec le CEBC et l’Inra de Lusignan entre autres. Un
des enjeux majeurs de ce programme Prairi’nov est de
concilier production – en quantité et en qualité – et services environnementaux.
Phase préalable à ce programme de recherche, un diagnostic a été mené auprès de différents producteurs. Il
visait à recenser les divers modes de conduite de la luzerne – à l’échelle de l’exploitation et de la parcelle – et
à comprendre leur impact sur la production. Au sein de
la zone atelier, 31 exploitations, regroupant des éleveurs
laitiers et des céréaliers, ont été enquêtées en 2012. La
luzerne représente 15 % de la surface agricole utile et
57 % de la surface fourragère. 52 % des surfaces sont
soumises à des mesures agro-environnementales. La
qualité du fourrage est une préoccupation permanente,
même si ses services agronomiques et environnementaux sont reconnus. Des mesures de biomasse et de
teneur en azote ont été effectuées sur 56 parcelles. La
date de fauche a un impact sur le rendement en matière
sèche et la teneur en azote, contrairement au type de sol
et à l’âge de la culture qui ont peu d’effets. Les parcelles
conduites sans intrants ne sont pas pénalisées pour le
rendement tout en maintenant la présence de plantes
adventices. Celle-ci était assez faible en 2012 (10-15 %
de la biomasse). La première coupe a été très productive
(en moyenne 6-8 tonnes de matière sèche à l’hectare),
mais très variable (de 2 à 12 tonnes !). Il ressort de cette
étude une très grande variabilité des pratiques, des itinéraires techniques et des rendements en luzerne sur
la zone atelier, constat déjà fait avec Gilles Lemaire en
2007, lors d’un autre stage.
On trouve environ deux fois plus de criquets dans les bandes enherbées que dans les prairies.
habitats préférentiels – les prairies – sont très sensibles
à la structure des communautés végétales qui les hébergent ainsi qu’aux modes de gestion agricole. Les scientifiques de l’équipe Agripop ont évalué :
• s i les communautés de criquets sont favorisées dans
les bandes enherbées en comparaison avec les prairies ;
• l ’influence des pratiques agricoles menées à l’échelle
de la bande sur l’abondance et la richesse spécifique
des criquets (type de mélange semé, nombre de
coupes, mode d’exploitation avec ou sans exportation
des coupes, âge des habitats) ;
• l ’influence du paysage au voisinage de la bande enherbée sur l’abondance et la richesse spécifique des criquets.
L’étude repose sur un dispositif de 48 bandes enherbées de la zone atelier Plaine et Val de Sèvre observées
durant deux années consécutives. Elle a été menée en
collaboration avec Stéphane Cordeau de l’unité mixte
de recherche Agroécologie (Agrosup Dijon, Inra, université de Bourgogne), qui a réalisé les inventaires bota-
niques dans les bandes tandis que l’équipe Agripop a
réalisé les échantillonnages de criquets dans des prairies de la zone atelier et dans les bandes enherbées.
Les résultats de cette étude ont été publiés en 2012
dans la revue Agriculture, Ecosytems & Environment.
Ils révèlent que les effectifs de criquets dans les bandes
enherbées sont environ le double de ceux observés dans
les prairies au même moment, et ceci en tenant compte
de l’âge des habitats qui est un facteur important. Les
effectifs de criquets adultes sont plus élevés tandis que
les effectifs de juvéniles sont identiques dans les deux
types d’habitat. Plusieurs hypothèses sont avancées
pour expliquer ce résultat : une meilleure qualité de
la ressource dans les bandes enherbées qui conduit à
un développement plus rapide et une meilleure performance des criquets ; une plus forte immigration dans
les bandes enherbées en raison de la forme étroite et
allongée de l’habitat.
L’étude montre également que la richesse des espèces
de criquets n’est pas affectée par les pratiques à l’échelle
de la bande enherbée, tandis qu’elle dépend du contexte
paysager. La proximité d’un cours d’eau adjacent a un
effet négatif sur le nombre d’espèces de criquets, sans
doute car les espèces dominantes de criquets dans la
zone atelier sont des espèces des milieux chauds et secs.
La richesse en espèces de criquets dans les bandes enherbées est plus élevée quand les bandes enherbées sont
situées dans les paysages qui comportent beaucoup de
Différences d’abondance des criquets en fonction du mélange semé
(GL = graminées et légumineuses ; FrLp = Fétuque rouge et Ray-grass ;
Fa = Fétuque élevée) et de l’exportation ou non des coupes.
chemins permettant les déplacements dans leurs bordures enherbées, tandis que la quantité de prairies dans
le paysage a un effet négatif. Celui-ci pourrait s’expliquer par un effet de dilution durant la dispersion.
Concernant la densité de criquets, les pratiques dans
la bande enherbée sont les principaux facteurs explicatifs tandis que le contexte paysager intervient peu et de
manière indirecte au travers de ses effets sur le nombre
d’espèces de criquets. Le facteur déterminant est le type
de mélange semé. Ainsi, les mélanges comportant des
légumineuses comme la luzerne sont moins favorables
que les mélanges de graminées, en particulier les mélanges à base de fétuque rouge. Le type d’exploitation
est également important, notamment l’exportation des
coupes qui affecte l’abondance des criquets par rapport
à des coupes non exportées. Ce résultat peut s’expliquer
par une mortalité accrue lors du ramassage du foin et
par une plus forte exposition aux prédateurs.
Effet positif des bandes enherbées par rapport aux prairies et effet de l’âge de l’habitat sur
l’abondance des criquets au maximum des populations.
n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n 31
Evaluer l’impact du milieu
et des pratiques agricoles sur les abeilles
lations mathématiques.
Ce travail publié dans la
revue américaine Science
en mars 2012 apporte un
nouvel éclairage sur la
dangerosité des néonicotinoïdes sur les abeilles. Il
a conduit au plan national
à une suspension immédiate d’autorisation d’utilisation de ce produit.
Les résultats de l’expérimentation
Plus récemment, l’Union
menée en Poitou-Charentes par l’Inra
et le CNRS sur le dispositif Ecobee
européenne a proposé de
en collaboration avec l’Acta, l’Itsap – Institut
suspendre
l’utilisation
de l’abeille et l’Adapi, ont été publiés
dans la revue internationale Science.
de trois néonicotinoïdes,
dont le thiametoxam, sur une période de deux ans.
Christophe Maitre – Inra
Les abeilles désorientées par une faible dose d’insecticide
Le programme Techbee regroupe trois partenaires : Acta
(Réseau des instituts techniques), Inra (Avignon et PoitouCharentes), et Adapi (Association pour le développement
de l’apiculture provençale). Ce programme – dont une
partie des expérimentation utilise le dispositif Ecobee –
vise à étudier les effets du thiamethoxam (insecticide de
la famille des néonicotinoïdes utilisé en enrobage des semences de colza) sur le comportement de vol des abeilles.
Les techniciens de l’unité expérimentale d’Entomologie
collent sur le thorax d’abeilles ouvrières des puces électroniques RFID qui possèdent un identifiant unique.
Des lecteurs placés à l’entrée de la ruche permettent
d’identifier automatiquement et en temps réel les entrées et sorties d’un nombre important d’abeilles préalablement équipées de puces RFID. En 2011, l’étude a
porté particulièrement sur le vol de retour à la ruche.
650 butineuses ont chacune été équipée d’une puce électronique
pour suivre leurs déplacements.
650 butineuses ont été capturées sur la planche d’envol
et équipées de puces RFID. Certaines de ces abeilles ont
été préalablement exposées en laboratoire à une dose de
1,35 ng/abeille, dose correspondant à l’exposition journalière moyenne d’une butineuse, et comparées à des
abeilles non exposées. Elles ont ensuite été relâchées sur
plusieurs sites distants de 1 km de la ruche. Ce travail
a permis de mettre en évidence un effet significatif du
traitement qui se traduit, au plan individuel, par une
diminution de plus de 30 % du taux de retour. Cette
perte, ajoutée à la mortalité naturelle des butineuses
évaluée à 14 %, peut entraîner un déclin irréversible de
la colonie comme on a pu le montrer au travers de simu32 n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n
Vers une reconnaissance internationale de la méthode
d’élevage larvaire in vitro développée au Magneraud
Une méthode d’élevage larvaire in vitro a été développée initialement à des fins strictement réglementaires
pour évaluer a priori les effets non intentionnels des
pesticides sur les larves d’abeilles ouvrières. Cette méthode consiste à élever des larves dès le premier stade en
conditions contrôlées de laboratoire, permettant ainsi
de maîtriser totalement l’exposition à un pesticide.
Cette technique peut s’appliquer à d’autres facteurs, tels
que des pathogènes ou divers facteurs de stress (température, parasites…), mais peut aussi permettre d’étudier tout simplement le développement larvaire sous
divers aspects (physiologie, génétique…). Le succès de
cette méthode auprès d’un nombre conséquent de chercheurs a suscité l’intérêt de groupes internationaux tels
que la Setac (the Society of environmental toxicology
and chemistry) et Coloss (prevention of Colony losses).
L’Inra a profité de ce courant favorable pour déposer la
méthode à l’OCDE afin qu’elle intègre les tests officiels
internationaux sur les nouvelles molécules avant leur
mise sur le marché. Un comité d’experts internationaux
d’une dizaine de pays membres de l’OCDE s’est réuni
en novembre 2012 pour statuer sur cette méthode.
Pierrick Aupinel et Jean-François Odoux, respectivement auteur de la méthode et expert, ont participé à
cette rencontre. Le comité d’experts a proposé que cette
méthode – dans sa modalité « exposition aiguë et observation de la mortalité à 7 jours » qui a fait l’objet d’un
test inter laboratoires en 2007 – fasse l’objet d’une ligne
directrice OCDE (TG 237, en cours de publication).
Le mode « exposition chronique et observation sur les
stades nymphe et adulte » n’ayant pas été validé par
un test circulaire, il fera l’objet dans un premier temps
d’un document guide OCDE. La publication officielle
est attendue fin 2013.
Thierry Tamic – Inra
Interapi : évaluer l’impact sur les abeilles
des Cultures intermédiaires pièges à nitrates (Cipan)
Ce programme, coordonné par l’Itsap – Institut de
l’abeille, regroupe une dizaine de partenaires, dont
l’Acta (Réseau des instituts techniques), l’Inra (Avignon
et Poitou-Charentes), Arvalis – Institut du végétal, ainsi
que des chambres d’agriculture et des lycées agricoles.
Il vise à préciser le rapport coûts/bénéfices des Cipan
chez l’abeille domestique, pour mieux identifier et diffuser les solutions techniques liées à cette mesure (choix
des couverts et des itinéraires techniques). Les impacts
positifs attendus reposent sur la collecte d’une alimentation stratégique pour le développement des colonies
lors de leur préparation à l’hiver. Les impacts négatifs
Les cultures intermédiaires pièges à nitrates pourraient offrir une alimentation
aux abeilles lors de leur préparation à l’hiver.
possibles peuvent être liés aux conditions climatiques
si la météorologie est inappropriée au butinage (basses
températures) ou à la présence de résidus d’insecticides
issus des traitements des cultures précédentes. Plus globalement, le projet produira un outil d’aide à la gestion
de la ressource mellifère et permettra une concertation
entre acteurs des mondes apicoles et agricoles.
En Poitou-Charentes, l’unité expérimentale d’Entomologie intervient dans ce programme à deux niveaux :
• l’analyse palynologique des pelotes de pollen prélevées
sur les butineuses au cours de la floraison des Cipan, afin
d’évaluer l’intérêt des abeilles pour les plantes testées ;
• la création d’un outil informatique accessible sur
internet, d’aide à la gestion des aménagements flo-
ristiques rassemblant l’ensemble des références sur
l’identification des espèces végétales (phénologie,
caractéristiques mellifères et pollinifères) utilisées en
Cipan et en jachères mellifères. Cet outil utilisera la
structure de la base Apibotanica développée par l’unité expérimentale d’Entomologie.
Programme national de recherche sur les perturbateurs
endocriniens (PNRPE)
Alors que les perturbateurs endocriniens sont de plus
en plus mis en cause pour les effets qu’ils produisent
sur divers organismes, leurs effets sur les invertébrés
terrestres ont fait l’objet de très peu d’études. Leurs
effets sur le système endocrinien de l’abeille sont pratiquement inconnus malgré l’importance écologique
et économique de cet insecte. Les tests obligatoires sur
les abeilles pour les insecticides inhibiteurs de croissance sont réalisés dans un cadre législatif précis, à partir d’un protocole de plus en plus critiqué, permettant
mal de voir les effets adverses de ces substances sur les
larves et sur les populations. Pour pallier ce problème,
une approche méthodologique originale permet de
suivre en continu les effets perturbateurs endocriniens
potentiels de tous les xénobiotiques chez l’abeille au
cours de l’ensemble de son cycle de vie, en s’intéressant
aussi bien aux effets adverses observables sur l’individu
qu’à ceux qui peuvent se manifester sur les populations.
Cette approche qui combine des tests de laboratoire
originaux, des essais en conditions semi-naturelles et
une modélisation individu-centrée sera testée sur cinq
xénobiotiques présentant des structures et des utilisations variées. Ce programme, financé par le Ministère
en charge de l’Environnement sur trois ans (2010-2012)
était coordonné par le CTIS (Centre de traitement de
l’information scientifique), en partenariat avec l’Acta
(Réseau des instituts techniques). Il a permis – au travers de tests de six molécules – de révéler des effets de
certaines d’entre elles sur le développement des glandes
hypopharyngiennes ainsi que sur le comportement,
après une exposition durant le stade larvaire. Ainsi il
a été montré que le pyryproxyfène, insecticide classé
parmi les régulateurs de croissance d’insecte, provoque
à des doses sublétales une inhibition du développement
des glandes hypopharyngiennes chez des adultes exposés durant leur développement larvaire. Ces mêmes
abeilles manifestent des comportements non sociaux
significativement plus nombreux lorsqu’elles sont réintroduites dans une ruche.
n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n 33
Gestion durable des productions animales
Concevoir et évaluer des systèmes d’élevage
alternatifs durables
Pour répondre à cet enjeu, l’unité expérimentale Elevage alternatif et santé des monogastriques (EASM)
dispose d’un ensemble de dispositifs expérimentaux
et de laboratoires d’analyses (biologiques, chimiques et
sensorielles).
Une partie du dispositif est dédiée aux expérimentations dans le domaine de la nutrition et de la santé des
volailles. Les expérimentations en nutrition visent à optimiser la gestion des ressources alimentaires et à proposer des aliments plus efficaces et plus respectueux de
l’environnement. Les expérimentations en santé visent
à trouver des alternatives à l’utilisation d’anticoccidien.
L’autre partie du dispositif est dédiée aux expérimentations sur les systèmes d’élevage avec accès à un parcours.
Il s’agit de la plateforme Alteravi.
Plusieurs projets ont été menés en 2012 sur ces différentes thématiques : le projet Dynrurabio pour développer et pérenniser une agriculture biologique productive
et écologique, un projet sur la recherche de nouvelles
sources de protéines biologiques pour l’alimentation
des volailles, un projet sur la résistance génétique à la
coccidiose et un projet sur la digestibilité de nouvelles
matières premières.
Dynrurabio : évaluer l’effet d’un avancement
de l’âge d’abattage chez les poulets biologiques
Les études menées dans le cadre du projet Dynrurabio
avaient pour objectif de déterminer les conséquences
de l’intensification sur les concepts de l’agriculture biologique et sur les performances productives et écologiques.
Dans ce projet, l’intensification a porté sur une durée
réduite d’élevage de poulets de chair. Les ingénieurs et
techniciens de l’EASM ont étudié comment la réduction de l’âge d’abatage autorisée par l’Europe entraîne
de nouveaux choix techniques et quels sont les impacts
de cette intensification sur la qualité des produits, l’état
sanitaire des animaux (pathogènes du tube digestif) et
l’environnement (quantité de déjections et répartition
entre le bâtiment et le parcours). Quatre systèmes d’élevages ont été étudiés avec des âges d’abattage différents :
56, 70, 84 et 100 jours.
34 n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n
Christophe Maitre – Inra
>
L’âge d’abattage du poulet a un effet sur la tendreté de la viande.
Les premiers résultats ont montré un effet de l’âge d’abattage sur la qualité sensorielle et notamment la tendreté
du produit. L’indice de consommation diffère significativement, allant de 2,7 à 4 sur la période croissance-finition. De plus, les poulets ayant un comportement explorateur sont plus parasités que les poulets casaniers (qui
sortent peu des bâtiments) mais les différents systèmes
d’élevage n’ont pas d’effet sur le niveau d’infestation. Les
durées de séjour des poulets sur les parcours étaient
pourtant très différentes.
Recherche d’alternatives au soja pour nourrir
les poulets de façon 100 % biologique
Le règlement européen de l’agriculture biologique impose le passage à une alimentation 100 % biologique en
élevage monogastrique, engendrant des conséquences
possibles sur les résultats technico-économiques, la
qualité de la viande et des œufs, le prix et l’accessibilité
pour le consommateur, et plus largement sur le développement de l’aviculture biologique en France. Un projet de recherche visait à :
• identifier des matières premières originales ou innovantes et les caractériser notamment sur leurs valeurs
réponse à une infestation par Eimeria maxima entre des
animaux indiquent que les variations individuelles trouvées sont probablement causées par des différences génétiques. La perte de poids a été considérée comme le trait
le plus important pour expliquer la réponse des poulets à
une inoculation par Eimeria maxima.
Christophe Maitre – Inra
nutritives, leur disponibilité et les formes sous lesquelles elles pourraient être valorisées dans l’alimentation des poulets de chair et des poules pondeuses ;
• tester différentes formules alimentaires.
Ces formules ont été évaluées sur différents critères :
performances zootechniques et économiques de la
ration, niveau de proximité/accessibilité des matières
premières avec l’enjeu d’une utilisation minimale de
matières premières importées, impact sur l’environnement et le bien-être animal.
12 régimes alimentaires à base de matières premières biologiques innovantes
ont été testés sur des poulets de chair.
Les premiers essais de digestibilité testaient 22 matières
premières innovantes sur poulets de chair. Les matières
premières présentant des valeurs nutritionnelles intéressantes ont été incorporées dans différents régimes
alimentaires. Les performances zootechniques des animaux nourris avec 12 régimes différents ont été suivies.
Etudier la résistance génétique à la coccidiose
La coccidiose est une maladie parasitaire du tube digestif
des volailles qui cause des pertes économiques importantes. Elle est due à une coccidie appelée Eimeria. La
coccidiose diminue la prise de poids, provoque des lésions et dans les cas les plus graves, la mort de l’animal.
Une solution pour contrôler cette maladie serait de sélectionner des animaux résistants. Une étude visait à observer la réponse d’une population de poulets de chair à une
inoculation à Eimeria maxima et de trouver des marqueurs pour prédire le statut de l’animal. Pour cela, 2 000
animaux ont été élevés jusqu’à 23 jours. Une partie a été
infectée à 16 jours. Les performances zootechniques des
animaux, le niveau d’infestation en coccidies et d’autres
critères ont été mesurés. L’étude a montré des différences
significatives dans la prise de poids. Ces différences de
Rechercher des coproduits issus de la fermentation
Les volailles élevées en bâtiment consomment des aliments riches en énergie comme les céréales, et des
protéines comme le tourteau de soja. Ces matières premières ont un coût important. De nouvelles sources de
matières premières sont donc recherchées. Les coproduits sont des matières inévitables créées au cours du
même processus de fabrication que le produit principal.
Il s’agit par exemple de tourteaux de colza issu du biodiesel ou de drèches issus de la brasserie. Ces matières
riches en fibres sont moins utilisées car peu digestives et
peuvent contenir des composés antinutritionnels. Une
étude a comparé, chez le poulet, la digestibilité de différents régimes contenant des drèches.
Contribuer à une production animale durable
par la sélection génétique
La sélection génétique porcine s’est longtemps focalisée
sur des critères de production : la quantité de nourriture
consommée par l’animal, sa croissance, la quantité de
porcelets par portée. Depuis 3 à 4 ans, les recherches se
diversifient vers des caractères impliqués dans la qualité des produits et dans les processus d’adaptation et de
comportement pouvant favoriser le bien-être animal.
En génétique animale, l’objectif prioritaire de l’Inra est
d’étudier et gérer la composante génétique de la robustesse des animaux. Pour des systèmes de production
innovants et durables, les scientifiques recherchent des
animaux performants, robustes et adaptables : rejetant
peu d’effluents, résistants aux maladies, ou plus matures
à la naissance par exemple.
Le pôle d’expérimentation porcin de l’Inra, situé en
Poitou-Charentes, est entré dans sa phase de croisière
avec la mise en service des dernières infrastructures en
mai 2012. En effet, le bâtiment reproducteur permet
l’hébergement des adultes et la réalisation des naissances dans les locaux maternité. D’une capacité de 280
truies en reproduction, ce dispositif permet d’assurer
des programmes scientifiques ambitieux et originaux
nécessitant des effectifs importants tout en respectant
les normes de bien-être animal au-delà de la réglementan L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n 35
tion en vigueur et des conditions de travail satisfaisantes
pour les expérimentateurs. Ce dispositif est composé
d’équipements spécifiques tels qu’un système d’alimentation automatisé et personnalisé pour les truies et la
mise en groupe de 35 truies durant leur gestation.
porcelets. L’héritabilité de la flore intestinale à 60 jours
et les corrélations avec les paramètres de la réponse
immunitaire ont été calculées. Les données issues du
phénotypage des animaux montrent que les variations
d’un grand nombre de caractères immunitaires sont
bien héritables. Le séquençage du gène ribosomique
16S montre que la flore intestinale des porcs âgés de 60
jours a des genres bactériens divers. Les premiers résultats suggèrent que la flore intestinale se stabilise entre
36 et 48 jours de vie. Des analyses encore préliminaires
mettent en évidence des corrélations entre la fréquence
de certains genres bactériens et des paramètres immunitaires.
Christophe Maitre – Inra
Rôle de la flore intestinale sur le système immunitaire porcin
Dans un contexte économique difficile et un cadre réglementaire de plus en plus contraint, la diminution des
antibiotiques en élevage devient une priorité. Dans cette
optique, la sélection d’animaux plus robustes et capables
de mieux faire face aux pathologies devient incontournable. La flore digestive a un impact très important sur
l’immunité. Le programme Susflora soutenu par l’Agence
nationale de la recherche (ANR) aborde la caractérisation de la diversité de la flore intestinale chez le porc,
afin d’estimer ses paramètres génétiques et de calculer les
corrélations avec les paramètres de l’immunité. Par des
approches de génétique et de génomique, le projet vise
l’étude simultanée de la variabilité du génome de l’hôte et
de celle du métagénome de la flore intestinale.
L’unité expérimentale Genesi a conduit les expérimentations pour ce projet sous la responsabilité scientifique
de l’unité mixte de recherche Gabi (Inra/AgroParisTech) et impliquant cinq autres unités de recherche et
La flore intestinale des porcelets se stabiliserait entre 36 et 48 jours de vie.
le partenaire professionnel Bioporc. Le projet inclut,
d’une part une étude globale des porcs avec leur phénotypage et leurs analyses génétiques et, d’autre part, une
étude des interactions locales entre la flore et l’épithélium intestinaux. La flore des 540 porcelets à 60 jours
et celle de leurs mères après la mise-bas est caractérisée,
et les variations de la flore entre la naissance et la période
de croissance sont étudiées pour un sous-groupe de 36
36 n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n
Recherche de régulateurs clés de la plasticité lipidique
en relation avec l’adaptation de nouveaux génotypes
aux futures contraintes alimentaires
L’adiposité corporelle et la répartition des lipides dans
les tissus corporels des animaux sont des caractéristiques phénotypiques importantes à considérer pour
garantir la compétitivité et la durabilité des filières de
production de viande. Les facteurs génétiques et les
régimes alimentaires sont susceptibles de modifier l’adiposité corporelle, par leurs actions sur le métabolisme
des lipides et des acides gras dans et entre les tissus corporels. La flexibilité du métabolisme lipidique influence
ainsi l’adaptation des animaux vis-à-vis de perturbations
de leur environnement, incluant la distribution des régimes formulés en-deçà des besoins spécifiques pour
répondre à des situations économiques. Le programme
Fatinteger soutenu par l’Agence nationale la recherche
(ANR) vise à caractériser la réponse du métabolisme
lipidique et de l’adiposité corporelle à des régimes plus
ou moins riches en fibres chez des génotypes divergents.
Ce projet est conduit entre l’unité expérimentale Genesi
et l’unité mixte de recherche Pégase (Inra/Agrocampus Ouest). L’unité expérimentale Genesi a sélectionné
deux lignées de porcs divergentes sur l’efficacité alimentaire. Ces deux lignées soumises à des régimes alimentaires différents (par leurs taux de fibres et de lipides),
permettent de mesurer des interactions entre facteurs
génétiques et régimes alimentaires.
La fertilité de la semence congelée de bouc est très variable non seulement entre boucs mais surtout entre
éjaculats d’un même bouc. Parmi les voies possibles
d’amélioration de cette fertilité, l’optimisation de la méthode de congélation est une piste possible.
Actuellement le tri des éjaculats, pour leur utilisation
en insémination artificielle, se fait sur deux critères in
vitro : la motilité et la mobilité. Ces mesures s’effectuent
en observant au microscope le déplacement des spermatozoïdes à partir d’une paillette de chaque éjaculat
produit, 5 minutes après sa décongélation. Cependant,
de précédentes expérimentations ont montré que le lien
entre la fertilité des paillettes inséminées et ces mesures
effectuées à 5 minutes est peu avéré. La possibilité de
pouvoir prédire la fertilité d’un éjaculat par un test de
laboratoire reste un enjeu important. C’est pourquoi
depuis 2004, une expérimentation vise à créer un jeu de
données permettant la recherche de variables plus prédictives de la fertilité. Le meilleur modèle qui en est ressorti est la variable de mobilité mesurée à 120 minutes,
celle-ci permettant d’expliquer 50 % de la variation de la
fertilité des éjaculats congelés de boucs.
Sur les éjaculats de ses boucs, l’unité expérimentale
Fourrages, environnement, ruminants de Lusignan
(UE Ferlus) a montré que l’élimination des seuls éjaculats dont le pourcentage de mobiles est inférieur à
7,5 % à 120 minutes d’incubation à 37°C, soit 30 % des
éjaculats, conduirait à une augmentation de la fertilité
de 18 points, par rapport à la fertilité obtenue avec le
critère de tri actuel de 30 % de spermatozoïdes et 3
de motilité à 5 minutes. Lors de l’étude qui a mis en
évidence la pertinence de la mobilité à 120 minutes,
l’unité a également montré que les mesures par analyse d’image (Ivos) pouvaient être au moins aussi intéressantes à condition d’en améliorer la répétabilité.
Un nouveau protocole de préparation des échantillons
pour la mesure Ivos a été mis au point et testé. En 2012,
la poursuite de cette étude visait à valider cette variable
comme critère de choix d’un éjaculat pour l’insémination artificielle. Des essais d’inséminations à partir
d’éjaculats remplissant ou non le critère ont donc été
réalisés dans le réseau d’éleveurs de l’UE Ferlus sur les
deux principales races caprines (Alpine et Saanen) lors
de la campagne d’insémination 2012.
La mobilité des spermatozoïdes de bouc 120 minutes
après leur décongélation serait un bon indicateur de fertilité.
Bertrand Nicolas – Inra
Concevoir des méthodes alternatives
de reproduction animale
n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n 37
Partenariat
Christophe Maitre - Inra
3.
Le Système d’observation
et d’expérimentation pour
la recherche en environnement
(SOERE) de Lusignan fait
partie des infrastructures
coordonnées par le projet
européen Anaee piloté
à Lusignan.
étude et contrôle des variétés
et des semencespage 39
Lancement du projet europeen Anaeepage 44
38 n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n
Étude et contrôle des variÉtÉs et des semences
Le Geves est un Groupement d’intérêt public constitué par l’Inra, le Ministère en charge de l’agriculture et le Gnis
(Groupement national interprofessionnel des semences et des plants). Il évalue et caractérise les nouvelles variétés
végétales créées chaque année par la recherche publique ou privée. Ces variétés peuvent ainsi être protégées
juridiquement et inscrites au catalogue officiel français qui autorise leur commercialisation. En Poitou-Charentes,
des unités du Geves sont basées sur les sites Inra de Lusignan et du Magneraud : le Secteur d’étude des variétés (SEV)
et le laboratoire BioGeves.
étudier les variétés au champ
L’unité de Lusignan coordonne en routine les réseaux
nationaux d’essais de valeur agronomique, technologique et environnementale du Comité technique paritaire de la sélection (CTPS) pour les variétés nouvelles
de plantes fourragères, de féverole et de lupin. Elle programme et met en œuvre également 70 essais officiels
de fourrages, protéagineux et sorghos, et homologue
des essais locaux ou extérieurs de fourrages, gazons et
protéagineux.
évaluation des nouvelles variétés pour un usage
entre deux cultures
L’unité de Lusignan coordonne un programme triennal
(2012-2014) financé par le Casdar (Compte d’affectation
spéciale développement agricole et rural) qui associe
experts et équipes d’une dizaine de laboratoires et d’organismes de recherche et développement (Inra, Ecole
supérieure d’agriculture, Arvalis – Institut du végétal,
Institut technique de la betterave, Chambre régionale
d’agriculture, Carneau, Geves). Lancé le 25 janvier 2012,
ce programme propose de déterminer les indicateurs et
traits variétaux prédictifs des fonctions associées aux
cultures intermédiaires, d’adapter les méthodologies
existantes et d’élaborer les protocoles expérimentaux
correspondants, d’évaluer la variabilité génétique existante et de définir les idéotypes variétaux répondant aux
fonctions ciblées. Il comprend trois sous-projets distincts et complémentaires :
• facilité d’installation en conditions limitantes ;
• capacité à capter et restituer l’azote en conditions limitantes ;
• lutte contre les bioagresseurs.
Denis Leclercq – Geves
>
Essai pour déterminer les indicateurs d’évaluation des fonctions d’installation
du couvert (octobre 2012).
« Nouvelle » espèce et nouveau dispositif en évaluation
variétale de plantes fourragère
Une variété de vesce de Pannonie a été déposée au Comité technique permanent de la sélection, et implantée en octobre 2011 dans un réseau d’essais constitué
à cette occasion pour évaluer sa Valeur agronomique,
technologique et environnementale (VATE). La vesce
de Pannonie offre une grande souplesse sur les dates
d’implantation de fin d’été à fin d’automne, une bonne
résistance au froid et un fort développement végétatif
au printemps. C’est une espèce couvrante et nectarifère,
utilisable en interculture longue et favorable à l’entomofaune. Si la variété passe avec succès les épreuves de Distinction, homogénéité et stabilité (DHS) et VATE, elle
inaugurera le catalogue national pour cette espèce.
Une variété de pois fourrager d’hiver a également été
déposée en 2011, après 20 ans sans nouveauté au catalogue. A la demande de l’obtenteur, une expérimentation spéciale a été conçue et mise en œuvre en semis
n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n 39
Fabrice Dinet - Geves
d’automne 2011 sur différents sites français dont Lusignan. Cet essai de pois fourrager est conduit en association avec du triticale en parallèle à l’expérimentation
classique en culture pure.
Variété de vesce de Pannonie en cours d’étude au CTPS.
Un nouveau protocole d’évaluation des betteraves
permet de diminuer les traitements fongicides
Dans le réseau national des essais VATE d’inscription de
betteraves et de chicorée industrielle, un nouveau protocole est mis en place depuis 2010. Il comprend des
modules pour suivre les maladies du feuillage et déclencher les traitements fongicides, et des modules «azote»
pour contrôler la fertilisation azotée et caractériser le
statut azoté de l’essai.
S’agissant des maladies du feuillage, l’année 2012 a
confirmé que ce protocole avait conduit à réduire le
nombre moyen de traitements sur les essais par rapport
aux pratiques antérieures, et par rapport à ce qui est
recommandé en culture.
S’agissant de l’azote, le protocole permet d’encadrer les
pratiques et contrôle la fertilisation azotée afin d’éviter
tout écart vis-à-vis des pratiques recommandées en
cultures. La réflexion se poursuit sur la mise en relation
du statut azoté de l’essai et le comportement des variétés.
L’évaluation des variétés de sorgho prend en compte
les pratiques agricoles limitant l’irrigation et les engrais
Depuis sept ans déjà, les réseaux d’expérimentation des
variétés de sorgho grain demi-précoces et demi-tardives à
tardives, sont subdivisés en deux sous-réseaux correspondant à deux types de conduite. La première reste sur le principe d’une conduite raisonnée, la seconde suit une conduite
limitante : pas d’irrigation (sauf éventuellement pour assurer la levée) et avec une adaptation des intrants au potentiel
(limitation des engrais azotés en particulier) et densité plus
faible. La règle de décision tient compte du comportement
des variétés dans ces deux types de conduite.
Pour le sorgho fourrager « monocoupe », le protocole
et le règlement technique ont beaucoup évolué, notamment avec la création de nouvelles rubriques d’inscription au catalogue : usage non alimentaire, double usage,
ensilage. Les variétés seront jugées sur le rendement, la
précocité, la valeur alimentaire et la verse.
Nombre moyen de traitements fongicides avant et après le nouveau protocole d’évaluation des betteraves.
40 n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n
Démarches transversales de qualité
La certification Iso 9001 du Geves renouvelée pour trois ans
Début avril 2012, s’est tenu l’audit pour le renouvellement de la certification Iso 9001 du Geves, obtenue
pour la première fois en 2009. Cette certification prouve
que le Geves a mis en place un système efficace de management de la qualité, dans une démarche d’amélioration continue visant à satisfaire ses clients et ses partenaires. Plusieurs unités du Geves ont été auditées, dont
au Magneraud le Secteur d’étude des variétés (SEV) et le
laboratoire BioGeves.
Les auditeurs ont relevé un système mature, une politique qualité bien suivie par les outils mis en place au
Geves, une documentation riche et disponible et une
Les essais menés par le Geves suivent bien les recommandations de l’OCVV et, en leur absence, celles de
l’Upov (Union internationale pour la protection des obtentions végétales). L’audit a mis en évidence les forces
du Geves mais aussi des recommandations et améliorations à apporter. Par rapport à l’audit Iso, l’audit de
l’OCVV était plus technique, réalisé par des gens du
métier, homologues européens du Geves. Ils ont vérifié
la cohérence du système, la mise en œuvre des procédures, la traçabilité des dossiers, les enregistrements,
les compétences des agents audités. Le Geves, un des
derniers offices d’examens à être audité, fait maintenant
partie du cercle des offices habilités. Toutes les opportunités d’amélioration seront passées en revue afin de
permettre au Geves de se maintenir à un haut niveau
de compétences et de continuer à évoluer. Le prochain
audit de l’OCVV aura lieu en 2015.
Gérer des collections de semences de référence
Christophe Maitre - Inra
L’unité SEV du Magneraud gère les milliers d’échantillons de semences implantés ensuite dans un réseau
national d’essais VATE afin d’évaluer le progrès géné-
grande maîtrise de la traçabilité des dossiers ainsi que
l’implication et le professionnalisme des agents. Sur
l’ensemble des quatre sites du Geves audités en France,
quatre non conformités mineures ont été mises en évidence, comme l’inventaire du matériel métrologique au
Magneraud. Elles feront l’objet d’améliorations avec un
plan d’action défini.
Habilitation technique à évaluer la Distinction, homogénéité,
stabilité (DHS) des variétés
Mi-avril 2012, suite à un audit technique, l’OCVV (Office communautaire des variétés végétales) a habilité
le Geves à réaliser des examens DHS pour différentes
espèces. Au Magneraud, l’audit a porté sur la DHS du
tournesol, du colza et du triticale, sur la gestion de collections de référence, sur le domaine expérimental et
sur les activités de laboratoire (électrophorèse de maïs
et de colza).
Christophe Maitre - Inra
L’audit de certification Iso 9001 au Geves a révélé un système efficace de management
de la qualité, avec une grande maîtrise de la traçabilité des dossiers.
Près de 30 000 variétés sont stockées au Magneraud : essentiellement des maïs et sorghos,
des crucifères, oléagineux, protéagineux et des céréales.
tique apporté par une nouvelle variété. 30 451 lots de
semences sont stockés en chambres froides au Magneraud, dont 8 585 inventoriés en 2012. Ils représentent
27 727 variétés dont 1 644 nouvelles variétés stockées
en 2012. 213 000 sachets environ sont gérés dans les collections. 503 demandes de travaux ont été effectuées, ce
qui a engendré 24 608 interventions dans les chambres
froides pour les divers besoins : préparations de semis,
préparations des germinations, prélèvements pour BioGeves ou d’autres organismes, maintenance. 7 521 tests
n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n 41
Marquage moléculaire sur abricotier
Le laboratoire BioGeves a initié en 2012 une collaboration avec l’Inra d’Avignon pour développer le marquage
moléculaire sur abricotier. Cette collaboration a permis
de mener une étude de la diversité génétique chez l’abricotier provenant de plusieurs zones géographiques telles
que le bassin méditerranéen, l’Asie, le Japon ou les EtatsUnis. De plus, ces travaux vont permettre de proposer
une nouvelle prestation de contrôle d’identité variétale
sur abricotier aux différents acteurs de la filière.
Céréales
5 575 • 18 %
Betteraves
1 206 • 4 %
Crucifères, Oléagineux
Protéagineux
7 570 • 25 %
Fourrage-Gazon
2 709 • 9 %
Maïs-Sorgho
13 391 • 44 %
Lots de semences stockés par groupe d’espèces.
de faculté germinative ont été effectués en 2012 par la
SNES ou le Magneraud concernant les lots de semences
conservés en chambre froide à 5°C et 30 % d’humidité.
Environ 90 % des échantillons préparés sont expédiés vers les réseaux nationaux d’essais. Le reste de ces
échantillons est conservé à titre de «kits de secours »
pour pallier les problèmes éventuels rencontrés lors de
la mise en place des essais.
Caractériser les variétés et les semences
en laboratoire
Le laboratoire BioGeves étudie les variétés végétales
(grandes cultures, espèces potagères, ornementales
et forestières), détecte les organismes génétiquement
modifiés et conduit des programmes de recherche pour
développer des marqueurs et des critères d’utilisation
de ces marqueurs. En 2012, BioGeves a traité au total
11 500 échantillons, soit 1,8 % de plus qu’en 2011. 61 %
ont été traités dans le cadre d’une activité d’analyse et
34 % dans le cadre d’activités de recherche finalisée.
42 n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n
Technologies de génotypage
Le laboratoire a poursuivi en 2012 son effort de recherche sur le projet de marquage moléculaire SNP sur
maïs afin d’offrir un nouvel outil de gestion des collections de référence, de description des lignées nouvelles,
de contrôle de maintenance et de conformité d’hybride.
Technologies NIRS : spectroscopie proche infra rouge
Dans le cadre des études variétales, le travail de développement de calibration NIRS s’est poursuivi en 2012
pour évaluer spécifiquement les teneurs en eau et en
protéines du blé dur, soja, pois, féverole et lupin. Par
ailleurs, le laboratoire a intégré un nouveau caractère
technologique : la « finesse » de l’avoine.
L’activité OGM évaluée au niveau européen
L’Office alimentaire et vétérinaire de l’Union européenne a mené en 2012 un audit visant à évaluer le dispositif français de contrôle des OGM sur son territoire.
La Direction générale de l’alimentation du Ministère
chargé de l’agriculture a choisi BioGeves comme représentant des laboratoires nationaux de référence dans le
domaine de la détection d’OGM. Cet audit a été l’occasion de confirmer la conformité du processus de détection des OGM réalisé au laboratoire BioGeves avec les
référentiels qualité et les exigences règlementaires communautaires et nationales. Le haut niveau des compétences présentes a été souligné.
Une collaboration entre BioGeves et l’Inra d’Avignon (PACA) a permis d’étudier
la diversité génétique chez l’abricotier provenant de plusieurs zones géographiques
(bassin méditerranéen, Asie, Japon, Etats-Unis).
Christian Slagmulder - Inra
Quantité d’échantillons de semences préparés et expédiés chaque année
au réseau national d’essais VATE (2007-2012).
n L’Inra en Poitou-Charentes
n L’Inr a en Poitou-Charentes
n Rapport
n R apport
d’activit
d’ac tivités
és 2010
2012 n 43
Lancement du projet europeen Anaee
Le projet européen Anaee (Analysis and experimentation on ecosystems) a démarré le 14 novembre 2012
lors d’un colloque réunissant les 12 pays participants.
Coordonné par l’URP3F, Anaee vise à améliorer les dispositifs existants et à construire de nouvelles infrastructures pour la recherche sur les écosystèmes. Il a pour
objectif de mettre en place, à l’échelle européenne, un
ensemble coordonné de plateformes d’expérimentation et d’observation in situ ainsi qu’en milieu contrôlé
(comme les écotrons du CNRS), qui seront associées à
des plateformes d’analyse et de modélisation. Ces plateformes de haute technologie s’intègrent en France aux
Systèmes d’observation et d’expérimentation au long
terme pour la recherche en environnement (SOERE) et
à l’infrastructure nationale en biologie et santé « Anaee
Services » financée dans le cadre des Investissements
d’avenir.
Ce réseau de plateformes performantes et durables à
l’échelle européenne permettra notamment :
• de prendre en compte une variété de conditions de
sols et de climats ;
• d’expérimenter des modes de gestion contrastés (forêts, prairies, cultures alimentaires ou non), susceptibles d’engendrer diverses trajectoires d’évolution des
écosystèmes ;
• d’enregistrer l’évolution sur le long terme des variables
relatives à la végétation, au sol et à la biodiversité ;
• de mesurer les flux de matière et d’énergie, en particulier vers l’atmosphère et l’hydrosphère et de les relier
aux changements globaux ;
• ou encore de modéliser le fonctionnement et la dynamique des écosystèmes selon les différents scénarios
de changements globaux.
44 n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n
Le coût de préparation et de construction de ce projet
est estimé à 281 millions d’euros, financés par les Etats
membres. La commission européenne a octroyé 3,5
millions d’euros pour la mise en place du réseau. Opérationnel dès 2015, Anaee permettra à 200 chercheurs en
France et plus de 2 000 en Europe de profiter de la mutualisation des ressources des plateformes européennes.
D’envergure internationale, Anaee sera le noyau qui permettra le développement des programmes de recherche
européens et mondiaux. Au niveau national, Anaee
contribuera avec Anaee-Services à l’harmonisation et à
la pérennisation des SOERE portés par l’Alliance nationale pour la recherche en environnement (Allenvi).
Christophe Maitre – Inra
>
Le projet Anaee vise à coordonner les infrastructures européennes de recherche
en environnement sur les écosystèmes (ici : le SOERE de Lusignan).
Partage des connaissances
Sébastien Blugeon - Inra
4.
Pendant quatre jours, le
laboratoire de biotechnologies de l’URP3F a accueilli et
formé 15 étudiants du lycée
agricole Xavier Bernard de
Venours.
Diffusion des connaissances
vers le monde agricole et l’enseignementp 46
Rencontres avec le grand publicp 51
Publications scientifiquesp 52
n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n 45
Diffusion des connaissances vers le monde
agricole et l’enseignement
Congrès scientifiques et techniques
Philippe Grimaud - Chambre d’agriculture Maine et Loire
Sabrina Peyrille – Chambre d’agriculture de la Charente
2e journée technique régionale Fourrages
L’Inra et les Chambres d’agriculture du Poitou-Charentes ont organisé la deuxième journée technique régionale Fourrages dans le cadre du Programme régional de développement agricole (PRDA) en matière de
recherche, développement et formation. Elle s’est tenue
le 29 mai 2012 au lycée agricole de Melle, sur le thème
«Associez les espèces pour mieux sécuriser votre système fourrager». Une centaine d’agriculteurs, techniciens et conseillers agricoles, enseignants et étudiants
rences. Le centre Inra Poitou-Charentes présentait un
poster sur l’élevage biologique de porcs avec la Chambre
d’agriculture Pays de la Loire, et animait une conférence
avec la Chambre d’agriculture de la Sarthe sur l’élevage
de poulets de chair biologique. Stéphane Ferchaud (UE
Aux Rendez-vous interrégionaux Tech&Bio, l’Inra présentait deux résultats en agriculture
biologique, sur l’élevage de porcs et de poulets de chair.
Le 29 mai 2012 à Melle, la deuxième journée technique régionale Fourrages
mettait l’accent sur les associations d’espèces.
en agriculture y ont participé. La journée se déroulait
en deux temps : des présentations scientifiques et des
témoignages d’éleveurs le matin, puis des ateliers techniques sur une plateforme fourragère présentant des
légumineuses, des graminées et des mélanges multiespèces.
Rendez-vous Tech&Bio
Les rendez-vous interrégionaux Tech&Bio « Elevage et
cultures associées » du Grand Ouest se sont déroulés les
6 et 7 juin 2012 au lycée agricole du Haut-Anjou à Château Gontier (53). Durant deux jours, 4 500 visiteurs
et professionnels de l’agriculture sont venus découvrir
ou approfondir leurs connaissances des techniques
agricoles biologiques et alternatives. Organisé par les
Chambres d’agriculture, ce salon regroupait 72 exposants professionnels, 10 ateliers techniques et 19 confé46 n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n
Genesi) a présenté une expérimentation conduite sur
deux types génétiques de truies mieux adaptées à l’élevage biologique. Karine Germain (EASM) a restitué les
résultats du projet Alteravibio. Cette étude avait pour
but de comprendre comment le comportement exploratoire des poulets sur les parcours influence les autres
paramètres du système d’élevage (performance, parasitisme, consommation de végétaux du parcours, gaz à
effet de serre…). La Chambre d’agriculture de la Sarthe
présentait ensuite les aménagements nécessaires des
parcours de volailles (plantation d’arbres, protection
des vents…) pour optimiser leurs élevages.
Colloque de restitution du projet Alteravibio
Les acteurs concernés par les productions biologiques
avicoles ont été invités à participer à un colloque pour
connaître les résultats du programme de recherche Alteravibio le 16 février 2012 à l’Ecole supérieure d’agriculture d’Angers. Le projet Alteravibio (2009-2011) a bénéficié d’un soutien financier dans le cadre du programme
Pour et sur le développement régional - Grand Ouest
Intégralement filmées, les interventions du Ciag sur la polyculture-élevage
le 24 octobre 2012 à Poitiers, sont disponibles sur internet.
Armelle Pérennès - Inra
>
n L’Inra en Poitou-Charentes
n L’Inr a en Poitou-Charentes
n Rapport
n R apport
d’activit
d’ac tivités
és 2010
2012 n 47
(PSDR-GO). De nombreux partenaires ont participé à
ce projet pluridisciplinaire : Inra, université, Chambre
d’agriculture, instituts techniques (Itab, Itavi), syndicats de professionnels (Synalaf, Sysaaf). Intitulé «Pour
un développement territorialisé de l’élevage de poulets
biologiques», le colloque de restitution a abordé des
thèmes biotechniques (l’animal, l’environnement, l’état
sanitaire, etc.), socio-économiques (potentiels de développement et stratégies des acteurs). Karine Germain,
directrice de l’EASM, a présenté une vision intégrée
du système d’élevage. Le colloque s’est terminé par une
table ronde sur les différents scenarii de développement
de la filière avicole dans le Grand Ouest.
Armelle Pérennès – Inra
Carrefour de l’innovation agronomique
sur la polyculture-élevage
La spécialisation des territoires depuis 30 ans – séparant territoires d’élevage et territoires de grandes
cultures – pose des problèmes environnementaux : ap-
Le Ciag polyculture-élevage présentait des systèmes innovants associant élevage et cultures,
puis évaluait dans quelles mesures ils pourraient contribuer à préserver l’environnement.
pauvrissement de la fertilité des sols et de la biodiversité
et, dans certaines zones, pressions très élevées en azote
et potassium et émissions d’ammoniac et de gaz à effet
de serre. Le 24 octobre 2012 au centre de conférence de
Poitiers, en partenariat avec l’Acta, l’Inra proposait un
colloque national intitulé « Associer productions animales et végétales pour des territoires agricoles performants ». Organisé dans le cadre des Carrefours de l’innovation agronomique destinés à diffuser les résultats
de recherche au service de l’innovation, ce colloque a
rassemblé environ 180 participants.
Le colloque présentait des systèmes innovants associant
élevage et cultures à différentes échelles territoriales,
48 n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n
puis évaluait dans quelles mesures leur développement
pourrait contribuer à préserver l’environnement. Plusieurs interventions du centre Inra Poitou-Charentes
ont mis en avant les bénéfices des prairies dans les
systèmes de culture sur les émissions de gaz à effet de
serre, l’eau, la qualité des sols et la biodiversité. D’autres
analysaient les conditions pour que le développement
de systèmes de polyculture-élevage à l’échelle d’un territoire soient acceptables, assurent le revenu des exploitants et maintiennent le dynamisme et la compétitivité
des filières. Comme pour tous les Carrefours de l’innovation agronomique, les vidéos et diaporamas du colloque sont accessibles sur le site web de l’Inra (www.
inra.fr : rubrique Entreprises, monde agricole/Ciag).
Rencontre avec les partenaires des filières
sur les expérimentations-système du centre
Les expérimentations-système permettent de tester
« grandeur nature » une combinaison de techniques,
d’améliorer leur cohérence et de développer une approche multicritères pour en évaluer les effets sur plusieurs années. Elles nécessitent de mobiliser plusieurs
disciplines scientifiques et de partager les données.
L’Inra souhaite co-construire les projets de recherche
et partager les acquis avec les acteurs du territoire. Les
quatre expérimentations-système conduites en PoitouCharentes visent à concevoir et évaluer des systèmes
d’élevage ou fourragers durables pour répondre aux
enjeux d’une agriculture durable :
• Patuchev : systèmes caprins laitiers utilisant la prairie ;
• Oasys : systèmes bovins laitiers économes en eau et en
énergie et anticipant le changement climatique ;
• Saint Laurent de la Prée : système de polyculture-élevage autonome, produisant et valorisant la biodiversité en territoire de marais ;
•A
lteravi : systèmes d’élevage de poulets avec accès à un
parcours en plein air.
Le 20 novembre 2012, le centre Inra conviait ses partenaires à découvrir ces quatre expérimentations et à
définir de façon participative les critères économiques,
environnementaux et sociaux à retenir pour évaluer la
durabilité des systèmes étudiés. La journée s’articulait
entre réunions plénières, ateliers de travail et visite des
installations expérimentales. Elle a accueilli une quarantaine d’acteurs du développement agricole (chambres
d’agriculture, Civam, instituts techniques), d’associations
de l’environnement et de la consommation, de coopératives, d’organismes de formation ou de collectivités.
Armelle Pérennès – Inra
systèmes de culture innovants favorables aux abeilles,
avec neuf autres partenaires : Acta (Réseau des instituts techniques), Itsap – Institut de l’abeille, Unité mixte
technologique Prade (Protection des abeilles dans l’environnement), Arvalis – Institut du végétal, Cetiom,
Centre d’études biologiques de Chizé du CNRS, Université de Lorraine, Chambre d’agriculture des DeuxSèvres, Ada (Association pour le développement de
l’apiculture) Poitou-Charentes.
Définition participative des critères de durabilité à retenir pour évaluer des systèmes
d’élevage et fourragers innovants.
Colloque de restitution du projet Polinov proposant
des systèmes de cultures innovants favorables aux abeilles
Les abeilles contribuent à la pollinisation de 80 %
des espèces de plantes à fleurs nécessaires pour nourrir les hommes mais elles connaissent un fort déclin.
L’Inra a participé au projet Polinov pour concevoir des
Le suivi de 250 ruches sur le dispositif Ecobee situé dans
la zone atelier Plaine & Val de Sèvre a montré qu’en
plaine céréalière, la flore dont se nourrissent les abeilles
de mars à septembre est très irrégulière dans le temps et
peut contenir des traces de pesticides. Entre la floraison
des champs de colza en avril-mai et celle des champs
de tournesol en juillet-août, les ressources alimentaires
s’amenuisent alors que les abeilles connaissent leur pic
démographique. Les plantes sauvages, essentielles pour
les abeilles sauvages, nourrissent également les abeilles
Christophe Maitre - Inra
Le suivi de 50 ruches par an pendant 5 ans, sur le dispositif Ecobee en zone atelier Plaine et Val de Sèvre, a montré qu’en plaine céréalière,
la flore dont se nourrissent les abeilles est très irrégulière dans le temps et peut contenir des traces de pesticides.
n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n 49
domestiques à cette période. Le paysage idéal pour les
abeilles associe cultures (colza, tournesol, luzerne) appréciées des abeilles domestiques et haies, lisières ou bords
de champs offrant une flore plus variée et régulière dans
le temps. A partir d’observations en plaine céréalière, le
projet a permis de concevoir six systèmes de culture innovants alliant réduction des insecticides, gestion adaptée de la surface et implantation de plantes à pollen et/ou
nectar, en culture ou en couloirs fleuris dans les cultures.
Le 29 novembre 2012 à Poitiers, l’Acta organisait un colloque de restitution du projet Polinov, en collaboration
avec l’Istap – Institut de l’abeille et l’Inra, avec le soutien
financier de la Région Poitou-Charentes et du Casdar.
Le colloque a réuni 120 personnes et les actes sont disponibles sur les sites internet des partenaires. Les propositions issues de Polinov seront mises à l’épreuve en
exploitations agricoles, dans le cadre d’un nouveau projet, Dephy-abeilles.
Enseignement et formation
En 2012, les agents du centre Inra Poitou-Charentes ont
formé plus de 300 personnes. Des chercheurs et ingénieurs
ont dispensé 54 heures de cours pour 160 professionnels
ou étudiants en lycée agricole, à l’université ou en école supérieure d’agriculture. Les différentes unités de recherche
et expérimentales du centre ont organisé 15 visites-formations au sein de leurs installations pour 136 chercheurs
étrangers, professionnels ou étudiants. Enfin, elles ont
accueilli 39 stagiaires dans leurs équipes : 6 collégiens, 3
professionnels et 30 étudiants (de bac + 2 à bac + 4).
Stage
39
Visites
136
Cours
160
120 personnes ont débattu sur les résultats du projet Polinov,
le 29 novembre 2012 à l’Espace Mendès France de Poitiers.
Le centre Inra formera chaque année la classe
de BTS Productions animales du lycée agricole de Melle.
50 n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n
Les élèves en productions animales du lycée agricole
de Melle se forment à l’Inra
Les deux unités expérimentales porcines du centre ont
accueilli pendant six jours, début 2012 à Rouillé, 25
élèves en BTS Productions animales du lycée agricole de
Melle. Sa porcherie ayant fermé en 2011, le lycée agricole
a sollicité l’Inra pour dispenser à ses élèves une formation
pratique en production porcine. Collecte et conditionnement de la semence, détection des chaleurs, insémination
des truies, échographie, identification et castration des
porcelets… les élèves ont pu suivre les étapes successives
de la reproduction porcine, entourés des conseils de onze
agents mobilisés. L’opération devrait se reproduire tous
les ans. Cette action s’inscrit dans le cadre du partenariat
entre l’Inra Poitou-Charentes et la Draaf responsable de
l’encadrement des formations dans les lycées agricoles.
Karine Chevet – Inra
Armelle Pérennès – Inra
Nombre de personnes extérieures formées par des agents du centre Inra en 2012.
>
Rencontres avec le grand public
Fête de la science : l’Inra était présent à Lusignan,
au Magneraud, à Jarnac et à La Rochelle
Dans le cadre de la Fête de la science, le centre Inra Poitou-Charentes invitait le public à visiter le site de Lusignan pendant trois jours, et participait également à trois
autres actions : une visite d’étudiants étrangers à l’unité
expérimentale EASM au Magneraud, un débat sur l’eau
à Jarnac et une conférence sur les abeilles à La Rochelle.
Ces différentes propositions ont touché 645 personnes
au total et ont mobilisé 64 agents du centre.
et d’Espagne pour découvrir les habitudes alimentaires
des Français. Le 5 octobre à Jarnac, dans le cadre du
Forum de l’eau organisé par l’Espace Mendès France,
Jean-Louis Durand de l’URP3F a participé à un débat
sur les usages de l’eau animé par Pascal Chauchefoin de
l’université de Poitiers. Mercredi 10 octobre au Muséum
d’histoire naturelle de La Rochelle, Pierrick Aupinel,
directeur de l’unité expérimentale d’Entomologie, a
tenu une conférence intitulée «Abeilles et pollens : une
source d’informations nouvelles pour caractériser la
biodiversité territoriale».
Images de sciences, sciences de l’image :
participation à deux débats sur l’eau en Charente
Pour la quatrième année, durant la deuxième quinzaine
de novembre, l’Espace Mendès France organisait la
manifestation Images de sciences, sciences de l’image qui
touche en moyenne 2 600 participants. Sur un thème
donné, la manifestation propose aux établissements
scolaires, maisons rurales et centres socioculturels de la
région, une sélection de films dont la diffusion est suivie
d’un débat avec un ou plusieurs intervenants locaux. Sur
le thème 2012 de l’eau, Jean-Louis Durand de l’URP3F
a débattu avec 110 lycéens de Ruffec et Angoulême, à
l’issue du film Pour quelques grains d’or sur les questions
d’irrigation.
Du 11 au 13 octobre 2012 à Lusignan, l’Inra a organisé
des visites guidées de ses installations sur le thème «Des
recherches pour une agriculture durable» pour les scolaires (de collège, lycée agricole et BTS), les personnels
de l’Inra et le grand public. Jeudi 11 octobre, le laboratoire d’analyse sensorielle de l’EASM a accueilli au Magneraud des élèves européens venus d’Italie, de Pologne
n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n 51
>
Publications scientifiques
Ouvrages ou chapitres d’ouvrage
Articles dans des revues scientifiques
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Bidanel J.P., San Cristobal M., Liaubet L., Labrune Y.,
Gress L., Feve K., Villa-Vialaneix N., Fleury J., Anais
C., Giorgi M., Silou F., Bructer M., Bocage B., Bénony
K., Beramice D., Billon Y., Bailly J., Gerbe P., Meslier
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Rollin O., Bretagnolle V., Decourtye A., Michel N., Vaissière B.E., Henry M. (2012-USC Agripop) Differences
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Tichit M., Magda D., Durant D., Lauvie A., Lecrivain
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n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n 61
Thèses
Rapports de stage
Pauly L. (2012-URP3F) Utilisation de marqueurs moléculaires pour la création de variétés synthétiques.
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Billon Y. (2012-USC Agripop) Effets des modes de
conduite de la luzerne sur la production de biomasse en
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Bordeaux.
Pinot A. (2012-USC Agripop) Causes et conséquences
de la disparition des cycles de micro-mammifères : une
explication posthume du phénomène de cyclicité ? Université Pierre et Marie Curie (Paris 6).
Bobille H. (2012-URP3F) Réponse à l’azote foliaire et
à la température de la photosynthèse chez la luzerne.
Licence 3. Université de Nantes.
Bodarenko T. (2012-URP3F) L’action de la sélection et
de ses effets sur la production sous fauche chez RayGrass Anglais. Faculté Agro-technologie et écologie,
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Bourdareau S. (2012-URP3F) Effet d’un éclairement déficient en rouge sombre sur la morphologie du Ray-grass
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Brochier R. (2012-UE Entomologie) Élaboration d’une
méthode d’évaluation des effets d’insecticides sur la fertilité des mâles chez l’abeille. Université Montesquieu
- Bordeaux IV, Institut universitaire de technologie,
département génie biologique – option agronomie.
Brunel T. (2012-URP3F) Création de l’architecture de
la base de données et définition du cahier des charges
d’un module d’expérimentation. Formation d’ingénieur
CESI, La Couronne.
Caesar M. (2012-USC Agripop) Patron de diversité génétique et structure des populations du Busard cendré
(Circus pygargus, Linnaeus, 1758) : sont-ils conditionnés par leurs histoires ou les flux de gènes contemporains ? Master éco-ingénierie des zones humides, bioindicateurs, biodiversité. Université d’Angers.
Coutanceau C. (2012-UE EASM) Validation de la
méthode d’analyse de l’acide urique dans les fientes de
volailles.
David A. (2012-UE Saint Laurent de la Prée) Effet de la
composition des bandes enherbées sur la richesse spécifique et l’abondance en insectes marcheurs. Licence de
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Den Haan Alonso H. (2012-URP3F) Compétition et
facilitation dans les associations luzerne-fétuque : variabilité génétique. Stage Eurodyssée.
Denis S. (2012-URP3F) Analyse de la morphogenèse de
plantes individuelles de type gazon soumis à un éclairage artificiel complémentaire au rayonnement naturel.
Master 2 Biologie végétale intégrative : gène, plante,
agrosystème (Biovigpa). Université d’Angers.
El Atba N. (2012-URP3F) Genetic response to extreme
climate conditions among temperate and Mediterranean
populations of two grasslands species: Dactylis glomerata and Festuca arundinacea Schreb. Master 1 Ecologie
et biologie des populations. Faculté des sciences fondamentales et appliquées, Université de Poitiers.
Fazillault S., Gay C. (2012-URP3F) Etude de la gestion
des serres. Formation d’ingénieur CESI, La Couronne.
Fernandez L. (2012-URP3F) Etude du fractionnement
isotopique de l’azote chez la luzerne – Application à la
mesure de fixation symbiotique par abondance naturelle dans une collection de génotypes. Master 2 Biovigpa, Université d’Angers.
Gaceur K. (2012-URP3F) Calculs d’indices pour l’analyse de la compétition dans les associations luzerne-fétuque. Master 2 Biovigpa. Université d’Angers.
Gilbert A. (2012-UEFE) Contribution à la caractérisation de prairies temporaires. Licence Sciences et technologie, mention Sciences du vivant – parcours « Ecologie
et biologie des organismes » (EBO). Faculté des sciences
fondamentales et appliquées, Université de Poitiers.
Guillier F. (2012-USC Agripop) Etude des compromis
de sélection alimentaire chez l’abeille domestique (Apis
Mellifera, L.) pour des ressources polliniques variables
dans l’espace et dans le temps. Master 2, Ecologie, biodiversité, évolution. AgroParisTech, Paris.
Guinard P. (2012-URP3F) Couplage d’un modèle de
morphogénèse avec un modèle de génétique pour simuler les générations successives d’un peuplement de
ray-grass anglais. Master Modélisation mathématique
et analyse statistique.
Hashimi A. (2012-URP3F) Impact de différents génotypes de luzerne sur la croissance et le statut azoté de
fétuques cultivées en association. Master 1. ESA Angers.
Henckel L. (2012-USC Agripop) Effet de l’agriculture
biologique (abondance et spatialisation des parcelles)
à l’échelle d’un territoire sur la biodiversité et les processus qui sous-tendent les services écosystémiques.
Master 2, Ecologie, biodiversité, évolution. Université
Pierre et Marie Curie (Paris 6).
Hérault J. (2012-URP3F) Analyse d’un dispositif expérimental multi-local de phénotypage de populations
recombinantes de ray-grass anglais. IUT Vannes.
Lapleau J. (2012-URP3F) Compétition et facilitation
dans les associations luzerne – fétuque : variabilité
génétique. BTSA Agronomie et productions végétales,
Rouillé.
Le Chanony C. (2012-UE Saint Laurent de la Prée) Résilience des prairies permanentes des marais atlantiques :
effets de la tempête Xynthia, 3 ans après. Master 2, Biologie fondamentale et appliquée, EcoCaen « Gestion et
valorisation agri-environnement ». Université de Caen
– Basse Normandie.
Le Liard G. (2012-UEFE) Bilan énergétique de l’exploitation de l’unité expérimentale de l’Inra de Lusignan.
Diplôme d’ingénieur de l’agriculture et de l’environnement. Université de Bordeaux Sciences Agro.
Lepeytre M. (2012-UE Saint Laurent-de-la-Prée) Tempête Xynthia : conséquence sur la fertilité des sols de
marais. Licence Professionnelle « Gestion durable des
ressources en agriculture », Université de ClermontFerrand.
Marcheseau E., Verdon Y., Blanchard B. (2012- USC
Agripop) Effet du paysage sur la dynamique de population des pucerons en agro-écosystèmes. Stage ingénieur,
CFAI CESI EIA, Saintes.
n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n 63
Marras E. (2012-UEFE) Mesures et analyse de la solution du sol sous divers systèmes de cultures. Licence
professionnelle « Mesures de la qualité des milieux »,
Université de Poitiers.
Millon L. (2012-USC Agripop) Apport de la modélisation d’occupation spatiale pour la conservation d’une
population en déclin : cas de l’Outarde canepetière.
Master 2, Ecologie, biodiversité, évolution. Université
Pierre et Marie Curie (Paris 6).
Miot L. (2012-UE Entomologie) Ressources polliniques et
influence de la composition paysagère sur l’abeille domestique
(Apis mellifera) en système agricole céréalier. Licence professionnelle partager. Agrocampus Ouest, Université Rennes 1.
Neuillé H. (2012-UE Saint Laurent-de-la-Prée) Approche méthodologique du suivi de la structure des
prairies pâturées : comment rendre compte de la vision
de l’oiseau, de la vache et de l’éleveur ? DUT Génie biologique, option Génie de l’environnement. IUT Brest.
Peyrol G. (2012-UE EASM) Etude de la phase lipidique
de pollens multifloraux.
Roger M. (2012-UE Entomologie-USC Agripop) Santé
de l’abeille domestique en paysage agricole. Master 2,
Gestion durable du végétal en horticulture et paysage.
Institut supérieur des sciences agronomiques, agroalimentaires, horticoles et du paysage, Angers.
Scarbonchi A. (2012-URP3F) Compétition et facilitation dans les associations luzerne-fétuque : variabilité
génétique. Licence Biologie, parcours Biologie moléculaire cellulaire et génétique. Université de Poitiers.
Simon N. (2012-USC Agripop) Effets du contexte paysager sur l’abondance et les traits morphologiques d’une
espèce de criquet d’un paysage agricole intensif. BTS
Gestion et protection de la nature. PôleSUP, Montpellier.
Talent O. (2012-UEFE) Révision de la documentation
qualité du SO-ACBB. Licence professionnelle « Mesures
de la qualité des milieux ». Université de Poitiers.
Vieira K. (2012-UE Entomologie) Diversité pollinique et
défense sanitaire des abeilles. DUT, Institut universitaire
de technologie, département génie biologique – option
agronomie. Université Montesquieu - Bordeaux IV
64 n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n
Tout juste paru, sous presse ou en préparation
Crailsheim K., Brodschneider R., Aupinel P., Behrens
D., Genersch E., Vollmann J., Riessberger-Galle U.
(2013-UE Entomologie) Standard methods for artificial
rearing of Apis mellifera larvae. Journal of Apicultural
Research 52(1). doi: 10.3896/ibra.1.52.1.05.
Durant D., Chadefaux S., Kernéïs E. (2013-UE Saint
Laurent de la Prée) « Grasslands of the French Atlantic
littoral marshes ». Chapitre d’ouvrage à paraître dans le
cadre du projet européen « Multisward ».
Ferchaud S., Boulot S., Furstoss V., Manceau P., Boutin J.,
Michel S., Guillouet P. (2013-UEICP) Quels paramètres
liés à l’insémination peuvent expliquer les variations des
performances de reproduction en élevage ? 45. Journées de
la Recherche Porcine, Paris (France), 5-6 février 2013.
Gardarin A., Garnier E., Carrère P., Cruz P., Andueza D.,
Bonis A., Colace M.P., Dumont B., Duru M., Farruggia A.,
Gaucherand S., Grigulis K., Kernéïs E., Lavorel S., Louault
F., Loucougaray G., Mesléard F., Yaverkovski N., Kazakou E.
(2013-UE Saint Laurent de la Prée) Plant trait-digestibility
relationships across management and climate gradients in
permanent grasslands. Journal of Applied Ecology, soumis.
Ghesquière M., Barre P., Boutet G., Cameleyre I., Gibelin C., Pierre J.B., Sampoux J.P. (2013-URP3F) Progrès
génétique et maintien de la variabilité génétique : sontils incompatibles ? Le cas du ray-grass anglais au travers de 40 ans d’amélioration de variétés fourragères et
à gazon. Séminaire Ressources génétiques, Qualité des
semences et innovations variétales, Comité Technique
Permanent de la Sélection, Paris (France), 23 novembre
2012. Innovations Agronomiques (27), 14 p.
Odoux J.F., Aupinel P., Gateff S., Requier F., Henry M.,
Bretagnolle V. (2013-UE Entomologie-USC Agripop)
ECOBEE: a tool for long-term bee colony monitoring
at landscape scale in West European intensive agro-systems. Journal of Apicultural Research, sous presse.
Sampoux J.P., Baudouin P., Bayle B., Beguier V., Bourdon P., Chosson J.F., De Bruijn K., Deneufbourg F.,
Galbrun C., Ghesquiere M., Noel D., Tharel B., Viguie
A. (2013-URP3F) Breeding perennial ryegrass (Lolium
perenne L.) for turf usage: an assessment of genetic improvements in cultivars released in Europe, 1974-2004.
Grass and Forage Science 68(1), pp. 33-48.
Directeur de la publication : Jean-Marc Chabosseau
Conception , coordination : Armelle Pérennès
Rédacteurs : Bernard Aizac, Pierrick Aupinel, Yvon Billon, Vincent Bretagnolle, Jean-Marc Chabosseau, Jean-Claude Emile, Corinne Frot, François Gastal
et les scientifiques de l’URP3F, Karine Germain, Lilian Giry, Philippe Guillouet, Eric Kernéïs, Denis Leclercq, Françoise Macouin, Eric Marchoux,
René Mathis, Jean-François Odoux, Laëtitia Pacaly, Armelle Pérennès, Aurélia Priet, Daniel Rémy, Amandine Vogt
Appui iconographique : Delphine Descombes • Graphiste : Fred Briand • Photo couverture : Pérennès – Inra • Impression : Imprimerie Rochelaise • Septembre 2013
10-31-1240
Centre de Poitou-Charentes
Le Chêne – RD 150 - CS 80006
86600 Lusignan
Tél. : 05 49 55 60 00
Fax : 05 49 55 60 03
www.poitou-charentes.inra.fr

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