Rapport annuel 2012 centre Inra Poitou
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Rapport annuel 2012 centre Inra Poitou
RAPPORT D’ACTIVITés 2012 Poitou-Charentes Chiffres clés 2012 1 unité de recherche 1 unité sous contrat Inra/CNRS 12 projets de recherche européens 8 unités expérimentales 234 agents permanents 4 implantations en Poitou-Charentes 20,9 M€ de budget dont 3 M€ de partenariat 12 projets soutenus par le Casdar du Ministère chargé de l’agriculture 11 projets soutenus par l’Agence nationale de la recherche Sommaire éditorial de Jean-Marc Chabosseau 2 1. L’Inra en Poitou-Charentes 3 Les femmes et les hommes Les moyens financiers L’organisation et les structures Les temps forts 2012 5 7 12 14 2. Résultats scientifiques marquants16 • Gestion durable des prairies, systèmes fourragers et territoires 17 Concevoir des prairies productives et bénéfiques à l’environnement Concevoir et évaluer des systèmes fourragers et d’élevage durables Gérer durablement les territoires et préserver la biodiversité 17 21 28 • Gestion durable des productions animales34 Concevoir et évaluer des systèmes d’élevage alternatifs durables Contribuer à une production animale durable par la sélection génétique Concevoir des méthodes alternatives de reproduction animale 34 35 37 38 3. Partenariat étude et contrôle des variétés et semences végétales Lancement du projet européen Anaee 39 44 4. Partage des connaissances45 Diffusion des connaissances vers le monde agricole et l’enseignement Rencontres avec le grand public Publications scientifiques 46 51 52 n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n 1 éditorial Les équipes du centre Inra Poitou-Charentes mènent des activités de recherche sur la gestion durable des systèmes fourragers et d’élevage de ruminants en mettant en œuvre des programmes à tous les niveaux d’échelle, de la molécule aux territoires. Elles produisent également des connaissances en productions caprines, avicoles et porcines dont la finalité est d’apporter des contributions innovantes aux défis de l’agriculture contemporaine. En 2012, nous avons élaboré notre schéma de centre en déclinant ces deux grandes orientations et en décrivant le cadre de leur réalisation. Ce document constitue notre feuille de route à l’horizon 2020. Il est la base de la politique de site que l’Inra souhaite mener en Poitou-Charentes avec les collectivités territoriales et ses partenaires académiques, agricoles et associatifs. Le centre a également été à l’initiative de la constitution d’un comité d’éthique en expérimentation animale en conformité avec la nouvelle loi encadrant ce secteur d’activité. Outre l’Inra, cette instance à vocation régionale regroupe les universités, le CNRS, le CHU de Poitiers, l’Ifremer, l’Inserm et deux entreprises privées. L’activité de communication a été riche en 2012. Cinquante-neuf articles scientifiques ont été publiés dont vous trouverez la liste à la fin de cet ouvrage. L’unité expérimentale d’Entomologie est particulièrement à l’honneur pour avoir contribué à la rédaction d’un article sur les abeilles désorientées par une faible dose d’insecticide, paru dans la prestigieuse revue Science en mars 2012, impliquant aussi l’unité Agripop de Chizé. à l’automne, plusieurs événements organisés ou co-organisés par le centre ont permis de diffuser et partager nos connaissances avec différents types de publics. Sur nos sites, nous avons organisé des portes ouvertes et accueilli nos partenaires du territoire pour échanger autour de nos quatre expérimentations-système. à Poitiers, un Carrefour de l’innovation agronomique a été consacré aux systèmes de polyculture-élevage, et le colloque Polinov a fait état des relations entre abeilles et systèmes de grandes cultures. Je vous invite, par le biais de cet ouvrage, à découvrir les différentes facettes de notre activité et des connaissances produites en 2012 au bénéfice de la société et du monde agricole. Jean-Marc Chabosseau Président du Centre Inra Poitou-Charentes 2 n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n L’Inra en Poitou-Charentes Franck Madani - Inra 1. Construction du bâtiment Patuchev à Lusignan Les femmes et les hommespage 5 Les moyens financierspage 7 L’organisation et les structurespage 12 Les temps forts 2012page 14 n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n 3 Le centre Inra Poitou-Charentes est l’un des 19 centres de recherche régionaux de l’Inra. Il compte aujourd’hui dix unités : sept unités Inra, une unité sous contrat CNRS/Inra et deux unités du Groupement d’intérêt public Geves (Groupe d’étude et de contrôle des variétés et des semences). Unités du centre Inra Poitou-Charentes (au 1 septembre 2013) er • Unité de recherche pluridisciplinaire Prairies et plantes fourragères (URP3F) • Unité sous contrat CNRS/Inra Agripop • Unité expérimentale Fourrages, environnement, ruminants de Lusignan (UE Ferlus, ex-UEFE et UEICP) • Unité expérimentale de Saint Laurent-de-la-Prée (UESLP) • Unité expérimentale d’Entomologie • Unité expérimentale Elevage alternatif et santé des monogastriques (UE EASM) • Unité expérimentale Génétique, expérimentation et systèmes innovants (UE Genesi, ex-UE Gepa et UEICP) • Unité expérimentale Secteur d’étude des variétés (SEV) du Geves • Laboratoire BioGeves • Services déconcentrés d’appui à la recherche (Sdar) Quatre implantations Le centre regroupe quatre sites implantés dans trois départements : le site de Lusignan-Rouillé dans la Vienne (86), l’unité sous contrat à Chizé dans les Deux-Sèvres (79) et les sites du Magneraud et de Saint Laurent de la Prée en Charente-Maritime (17). 4 n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n Deux thématiques et des plateformes expérimentales d’excellence En Poitou-Charentes, les recherches de l’Inra se concentrent sur deux thématiques : la gestion durable des prairies, systèmes fourragers et territoires, et la gestion durable des productions animales. Le centre gère des plateformes expérimentales d’excellence, ouvertes aux partenaires scientifiques et agricoles : des plateformes expérimentales d’élevage innovant (Alteravi, Patuchev, Oasys, St Laurent), un Système d’observation et d’expérimentation pour la recherche en environnement (SOERE), un dispositif d’observation des abeilles en milieu ouvert (Ecobee), une plateforme de chirurgie pré-clinique porcine, des conservatoires de ressources génétiques, un dispositif d’évaluation des variétés en vue de leur inscription au catalogue national (Geves) et un laboratoire d’analyse sensorielle. > Les femmes et les hommes Effectif : 234 agents permanents Le centre Inra Poitou-Charentes compte 234 agents permanents en 2012. L’effectif est réparti sur quatre sites : 130 à Lusignan-Rouillé (dans la Vienne), 4 agents à Chizé (dans les Deux-Sèvres), 84 agents au Magneraud et 16 agents à Saint Laurent-de-la-Prée (en Charente-Maritime). Une moyenne d’âge de 46 ans et 38 % de femmes La moyenne d’âge du centre est de 46 ans et près d’un tiers des agents du centre a entre 41 et 49 ans. L’effectif total est composé de 90 femmes et 144 hommes. n Hommes 60 ans et + 50-59 ans 40-49 ans 30-39 ans 5 n Femmes 4 Une population majoritaire en techniciens et adjoints techniques Suite à la création de l’unité CNRS/Inra Agripop de Chizé, la population scientifique du centre se stabilise à 6 % en 2012. Mais chercheur n’est pas le métier majoritaire dans le centre Inra Poitou-Charentes, essentiellement composé d’unités expérimentales. Le centre compte 70 % de techniciens et adjoints techniques, qui travaillent auprès des animaux, dans les serres, dans les parcelles d’essai ou en laboratoire. A. Chercheurs 6% C. Adjoints techniques 27% A. Ingénieurs 24% 20 54 46 33 31 27 8 20-29 ans 6 Répartition hommes-femmes par tranche d’âge. Des petites ou moyennes unités La population des agents est répartie dans une unité de recherche, sept unités expérimentales – dont le SEV du Geves et le BioGeves – une unité sous contrat et une unité d’appui à la recherche. L’unité de recherche compte à elle seule 21 % des agents. Cinq unités sur dix comptent moins de 20 agents. 83 % des métiers représentés appartiennent à deux branches d’activité professionnelle : les sciences du vivant (68 %) et la gestion et le pilotage (15 %). Répartition des agents par unité (au 1er janvier 2013). B. Techniciens 43% Répartition par catégorie de la Fonction Publique (A, B, C). 88 agents non permanents Les 88 agents non permanents recrutés ou accueillis en 2012 représentent 22 équivalents temps plein (ETP). Ce sont des doctorants, des chercheurs étrangers, des formateurs, des agents recrutés en CDD ou en CDI, mais essentiellement des stagiaires (31) et des salariés en main d’œuvre occasionnelle (37) recrutés en renfort pour les travaux saisonniers. L’Inra mène une politique active de recrutement de travailleurs en situation de handicap pour, au moins, atteindre l’obligation d’emploi de cette catégorie de salariés (6 %). A l’échelle du centre, un agent recruté en septembre 2011 en contrat d’un an a été titularisé dans l’emploi de technicienne en gestion financière et comptable à Lusignan. En 2012, dix agents sont reconnus en situation de handicap dans le centre. n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n 5 La formation des agents Développer les compétences des agents dont le métier est en évolution Le centre Poitou-Charentes dispose d’un dispositif unique de quatre expérimentations-système : Patuchev, Oasys, Saint Laurent, Alteravi. Le groupe Esprit (Expérimentation-système pour la recherche et l’innovation dans les territoires) constitué à l’initiative du président de centre pour tirer le meilleur parti de cette situation inédite, vise à accroître l’efficience des expérimentations par la mutualisation des compétences, le partage des connaissances ou la conduite d’actions communes. Il est composé des quatre ingénieurs en charge des expérimentations-système, des directeurs d’unité concernés et du président de centre auxquels viennent ponctuellement se joindre certains spécialistes (gestionnaires des données par exemple). Parmi ses actions, le groupe Esprit a décidé d’organiser un séminaire afin de répondre aux besoins des techniciens d’être informés et formés pour l’exercice d’un métier en évolution. Un des temps forts de l’année 2012 a été la préparation sur plusieurs mois de ce séminaire pour et en grande partie par les techniciens en charge de mettre en œuvre sur le terrain les expérimentations-système. Les objectifs de ce séminaire étaient de connaître et comprendre les fondamentaux d’une expérimentation-système (ES) ; mieux comprendre le rôle de l’expérimentateur dans une ES ; découvrir les autres ES du centre ; faire connaissance des autres agents du centre travaillant en ES. Armelle Pérennès - Inra 219 agents, permanents ou non, ont bénéficié de 109 actions de formation en 2012. Le taux d’accès à la formation des agents permanents est de 76 %. Le centre Inra Poitou-Charentes a organisé 75 formations : 56 formations individuelles, 23 formations collectives – commanditées par le président de centre ou par les directeurs d’unité – et géré 5 parcours diplômants. Cela représente un total de 7 364 heures de formation suivies par les agents du centre dans les principaux domaines suivants : parcours diplômants, prévention, informatique, statistiques et techniques expérimentales. 42 % du budget a été consacré à la mise en œuvre d’actions en appui à la politique scientifique, 25 % à la promotion des droits individuels, 17 % à l’appui à l’animation et à la gestion collective. 76 % des agents permanents ont suivi une formation en 2012. 6 n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n > Les moyens financiers Budget du centre : 20,9 millions d’euros Ressources Le budget est principalement constitué par une subvention d’Etat. Viennent ensuite les recettes propres des unités expérimentales qui résultent de la vente de leurs produits végétaux et animaux (fourrages, lait, viande, miel, œufs…), et les ressources issues de partenariats publics et privés. Subvention d’Etat : 71 % • salaires des personnels permanents ; • subventions d’exploitation et d’investissement accordées par les ministères de tutelle, principalement le Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche (y compris les salaires des personnels non permanents). Investissements : 16 % Leur part importante tient en grande partie à l’effort significatif consenti sur les investissements immobiliers, pour mettre en place un dispositif expérimental d’excellence : une porcherie expérimentale et un dispositif expérimental caprin en 2012. Fonctionnement : 18 % Ce poste comprend l’ensemble des achats des unités de recherche et unités expérimentales (hors équipements) ainsi que les dépenses collectives (restauration, entretien des locaux…). Investissement 16 % Fonctionnement 18 % Partenariats publics et privés : 14 % • c ontrats de recherche et soutiens finalisés à l’activité de recherche. Personnel (permanent et non permanent) 66 % Ressources propres : 15 % • produits valorisés de l’activité de recherche et de prestations de services ; • autres produits (non affectés à un projet ou un programme de recherche). Destination des dépenses 2012 Partenariat public 12 % Partenariat privé 2% Ressources propres 15 % Subvention d’état 71 % Origine des crédits 2012 DEPENSES Salaires : 66 % Pour l’année 2012, les salaires du centre s’élèvent à 12 943 k€. Ceux des personnels non permanents représentent 420 k€, soit 3,2 % des salaires du centre, et sont gérés sur place par l’unité d’appui à la recherche. n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n 7 Les ressources contractuelles 2012 : origine et usage (en k€) Europe (dont Feder) Etat (dont ANR & Casdar) Région Secteur privé Investissement 883 1 644 0 Fonctionnement 194 204 307 442 Personnel 63 58 62 34 Tous usages 1 140 263 1 013 476 65 116 0 181 1 592 1 263 218 3 073 Autres partenaires (CHU, CNRS, Geves…) Toutes origines Partenariat public et privé : 3 millions d’euros A l’Inra, de nombreux programmes de recherche associent des chercheurs de l’Institut à des équipes d’autres établissements publics, aux collectivités locales, à l’Europe, à l’Etat, aux professionnels, aux coopératives, aux associations… La plupart de ces programmes sont cofinancés par différents intervenants (publics et privés) et sont gérés par l’établissement sous forme de contrats de recherche ou de prestation de service. En 2012, le partenariat public et privé a généré 3 073 k€ de ressources contractuelles. En termes d’emplois, cela représente une douzaine de contrats de travail, dont quatre boursiers de thèses. Région peut également octroyer des bourses destinées à favoriser le séjour à l’étranger de chercheurs confirmés rattachés aux laboratoires de recherche régionaux, ou subventionner l’organisation de colloques, comme le colloque Polinov sur les abeilles et les systèmes agricoles de grandes cultures (voir page 49). Autres partenaires (CHU, CNRS, Geves…) 181 k€ Personnel 7% Secteur privé 476 k€ Fonctionnement 41 % Europe (dont Feder) 1 140 k€ Investissement 52 % Région 1 013 k€ Destination des financements du partenariat 2012. Un engagement fort de la Région Poitou-Charentes Dans la continuité des années précédentes, le partenariat avec la Région Poitou-Charentes s’est traduit par l’implication de celle-ci dans le financement du dispositif de recherche du centre Inra : immobilier et équipements majoritairement au travers du Contrat de projets Etat-Région (CPER 2007-2013), soutien aux projets de recherche et aux bourses de thèse. Quatre doctorants étaient notamment cofinancés par la Région PoitouCharentes en 2012 : Fabrice Requier et Amel Maamouri pour leur deuxième année de thèse, Hélène Deraison et Vincent Migault pour leur première année de thèse. La 8 n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n état (dont ANR & Casdar) 263 k€ Origine des crédits de partenariat 2012. > Financement d’un séjour dans un laboratoire britannique Philippe Barre, chercheur à l’URP3F, a séjourné quatre mois au sein de l’Institute of biologicial environment and rural sciences à Aberystwyth (Grande-Bretagne) grâce à une bourse de la Région. Son séjour lui a permis de développer des outils de marquage moléculaire et d’acquérir des compétences en bio-informatique. Une implication dans des projets de recherche européens Le centre Inra Poitou-Charentes contribue activement à des initiatives internationales et européennes. Les projets européens dans lesquels il s’implique sont essentiellement financés dans le cadre du 7e Programme cadre de recherche et développement (PCRD) de l’Union européenne, et par le Fonds européen agricole de garantie (Feaga). Projets au financement européen impliquant le centre Inra Poitou-Charentes comme partenaire ou coordonateur Nom PHC PRAD 2010 Reforma Expeer Flockreprod Animalchange Ecofinders Multisward GHG Anaee Qualité mâle Techbee Extraits pollen Nourrissement Objectif Etudier la dormance estivale des hybrides issus de croisements entre dactyle dormant et non dormant Développer des fourrages résilients, économes en eau et en énergie pour des systèmes agricoles méditerranéens 7e PCRD Fédérer les infrastructures de recherche sur les écosystèmes continentaux Proposer des méthodes alternatives de reproduction caprine Proposer une vision prospective de l’élevage tenant compte du changement climatique Fonction écologique et indicateurs de biodiversité dans les sols européens Proposer des innovations pour utiliser les prairies et conduire le pâturage des ruminants Améliorer notre compréhension et notre capacité à budgétiser le carbone terrestre et les gaz à effet de serre Analyser et conduire des expérimentations sur des écosystèmes Feaga Mettre au point une méthode pour évaluer les effets des insecticides sur la fertilité mâle Mesurer les effets non intentionnels du thiamethoxam chez l’abeille domestique Etudier les interactions et synergies entre les différents facteurs de pression et leurs possibles effets conjugués sur les colonies d’abeilles Pratiques de nourrissement et composants exogènes : conséquences sur la composition des gelées royales produites et impact biologique sur les larves Début 2010 Fin 2012 Coordonnateur Inra Poitou-Charentes 2012 2015 CRA-FLC, Italie 2010 2014 2011 Inra Poitou-Charentes 2013 Inra PoitouCharentes/Tours 2015 Inra Clermont 2011 2014 Inra Dijon 2010 2014 Inra Rennes 2010 2013 2009 2012 2010 Thünen Institut, Allemagne 2016 Inra Poitou-Charentes 2013 2010 Inra Poitou-Charentes 2013 Acta 2010 2013 Inra Poitou-Charentes 2011 2012 CNRS Solaize n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n 9 Participation à plusieurs projets nationaux Le centre Inra Poitou-Charentes participe à de nombreux projets financés au niveau national, principalement par l’Agence nationale de la recherche (ANR), le Compte d’affectation spéciale développement agricole et rural (Casdar) du Ministère chargé de l’agriculture, et le métaprogramme Adaptation au changement climatique de l’agriculture et de la forêt (Accaf) de l’Inra. Projets nationaux impliquant le centre Inra Poitou-Charentes Nom Biodivagrim Pig Feed Porcinet Susflora Dynrurabio Farmbird Advherb Landscaphid Pig Heat Farmland Anaee Services Stress bio blé tendre Esa UEFE Polinov Effilolium AviAlimBio Objectif Agence nationale de la recherche Comprendre les conséquences des évolutions paysagères sur la biodiversité des agro-écosystèmes Comprendre le déterminisme génétique de l’efficacité alimentaire du porc Améliorer la maturité des porcelets à la naissance par la sélection génétique Influence de la flore intestinale sur la résistance des porcs aux maladies Dynamiques de développement de l’agriculture biologique pour une écologisation des territoires Etudier les conditions d’une conciliation entre production agricole et conservation de la biodiversité Gérer la flore adventice dans des systèmes à bas niveau d’herbicide Comprendre l’impact du paysage sur les pucerons ravageurs des cultures Déterminisme génétique de l’adaptation des porcs à la chaleur Tester le rôle de l’hétérogénéité des cultures pour la biodiversité et les services ecosystémiques dans les paysages agricoles Analyse et expérimentation sur les écosystèmes - Réseau français Casdar Tolérance du blé tendre aux stress biotiques et abiotiques Concilier productivité et services écologiques par des associations céréales légumineuses Concevoir des systèmes de culture innovants concilliant les enjeux de protection des abeilles et de durabilité de l’agriculture Etude la diversité génétique pour des critères intégratifs d’efficience de l’eau et de l’azote chez le ray-grass anglais Proposer des solutions et outils techniques pour accompagner le passage à une alimentation 100 % bio en élevage avicole biologique 10 n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n Début Fin Coordonnateur 2008 2012 CNRS Chizé 2009 2012 Inra Jouy 2010 2013 Inra Toulouse 2011 2014 Inra Jouy 2011 2015 Inra Avignon 2009 2013 Inra Versailles 2009 2013 Inra Versailles 2010 2013 Inra 2012 2016 2012 2014 Inra Antilles Guyane CNRS CEFE 2012 2019 Inra Avignon 2008 2012 EGC Versailles Grignon 2009 2012 Esa Angers 2010 2012 Acta 2010 2013 2011 Inra Poitou-Charentes 2014 Chambre régionale d’agriculture des Pays de la Loire Contaminants sol/culture 2011 2013 Inra Bordeaux Faciliter les évolutions d’exploitations 2011 2013 Inra Nancy vers des systèmes herbagers économes et favorable à la préservation de l’environnement Blés tendres à hautes performances 2011 2015 Inra Versailles Innovation économiques et environnementales Grignon nationale variétale Evaluation environnementale et optimisation 2011 2013 Chambre Casdar Parcours de la conduite des aménagements de parcours d’agriculture de de volailles de chair Label Rouge et Biologiques la Sarthe Les associations graminées-légumineuses : la diversité 2011 2014 Inra Aglaé génétique pour accroître les services écosystémiques Poitou-Charentes permis par les prairies Influence de Cipan produisant du nectar et du pollen 2012 2014 Itsap - Institut de Interapi en zone de grandes cultures sur la dynamique l’abeille de colonies d’abeilles domestiques hivernantes Evaluation des variétés nouvelles 2012 2014 Inra Cultures pour un usage en interculture Poitou-Charentes intermédiaires Programme national de recherche sur les perturbateurs endocriniens (PNRPE) Muticontamination Praiface Suivre les réponses individuelles et populationnelles des 2010 2012 CTIS abeilles aux perturbateurs endocriniens xénobiotiques Cipan Geves Inra – Adaptation au changement climatique de l’agriculture et de la forêt (Accaf) Evaluer les capacités de l’agriculture mondiale 2011 2013 Inra Agmip à satisfaire les besoins alimentaires de la planète Poitou-Charentes dans un contexte de réchauffement climatique Analyser et valoriser des stratégies agroécologiques 2012 Inra Climagie pour adapter les communautés prairiales Poitou-Charentes au changement climatique ECOPHYTO Construire des rotations de cultures en polyculture2012 2013 Inra Dijon Resopest élevage n’utilisant pas de produits phytosanitaires Perturbateurs endocriniens n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n 11 > L’organisation et les structures Conseil scientifique Il donne son avis sur les actions conduites par le centre en liaison avec des partenaires extérieurs implantés dans la région, sur la mise en œuvre des projets impliquant plusieurs départements de recherche et directions scientifiques de l’Inra, sur les projets de thèse ainsi que sur la politique de valorisation des travaux conduits au sein des unités du centre. Président Jean-Marc Chabosseau, président de centre Membres nommés Joëlle Fustec (ESA Angers) Catherine Disenhaus (AgroCampus Rennes) Patrick Dudoignon (CNRS-Université de Poitiers) Benoit Biteau (Région Poitou-Charentes) Pascale Pelletier (Arvalis-Institut du végétal) Membres élus Abraham Escobar-Gutierrez (URP3F) Jean-Louis Durand (URP3F) Marc Ghesquiere (URP3F) Didier Combes (URP3F) Jean-François Odoux (Entomologie) Représentation syndicale CFDT CGT 12 n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n Conseil de gestion Il délibère sur les questions relatives au fonctionnement et à l’organisation du centre, et à l’exploitation des résultats de la recherche. Président Jean-Marc Chabosseau, président de centre Membres de droit Corinne Frot, responsable formation Elodie Carcouët, déléguée prévention Françoise Macouin, correspondante handicap Un(e) représentant(e) du comité d’entreprise Membres nommés Lilian Giry, directeur des services d’appui Evelyne Bruneteau (Ferlus) Bruno Richard (SEV Geves) Véronique Cadic (Centre Inra Angers-Nantes) Olivier Schmit (Saint Laurent de la Prée) Membres élus Bernadette Julier-Koubaiti (URP3F) Guillaume Audebert (Ferlus) Elzbieta Frak (URP3F) Didier Barreau (SEV Geves) Jean-Paul Massacret (Sdar) Représentation syndicale CFDT CGT Président de centre et directeurs d’unité Présidence Jean-Marc Chabosseau Président de Centre Gestion durable des prairies, systèmes fourragers et territoires Gestion durable des productions animales François Gastal Jean-Claude Emile Karine Germain Yvon Billon Adjointe : Bernadette Julier Adjoints : François Gastal UE EASM, Magneraud Adjoint : Stéphane Ferchaud URP3F, Lusignan et Philippe Guillouet UE Genesi, Magneraud-Rouillé UE Ferlus, Lusignan-Rouillé éric Kernéïs Adjoint : Olivier Schmit SEV Geves BioGeves Vincent Bretagnolle Bernard Aizac René Mathis USC Agripop, Chizé Magneraud Magneraud UE Saint Laurent de la Prée Appui à la recherche Pierrick Aupinel Lilian Giry UE Entomologie, Magneraud Sdar, Lusignan-Magneraud n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n 13 Les temps forts 2012 Schéma de centre Les schémas de centre permettent d’établir les spécificités et les plus-values du dispositif territorial de l’Inra : interactions scientifiques locales ; dispositifs collectifs ; liens entre recherche, formation, développement et innovation en région ou partenariat avec les acteurs des territoires. Ils viennent compléter les autres documents constitutifs de la stratégie Inra : le document d’orientation 2010-2020 de la Direction générale et les schémas stratégiques des départements de recherche. En Poitou-Charentes, plusieurs collectifs du centre Inra se sont mobilisés pour construire les cinq chapitres du schéma de centre, véritable feuille de route du centre à l’horizon 2020. Des échanges ont également eu lieu avec les principaux partenaires du centre et les chefs de département de l’Inra. Le président de centre a remis une première version du document à la Direction générale de l’Inra en mars 2012. Cette version a fait l’objet de discussions avec le collège de direction de l’Inra pour aboutir, après un nouvel échange avec les conseils de centre, à une version finale en octobre 2012. Ce document, interne à l’Inra, sera prochainement décliné dans une plaquette institutionnelle de six pages à l’intention des partenaires extérieurs. Création d’un comité d’éthique en expérimentation animale Depuis le 7 février 2013, tout projet scientifique faisant appel à des animaux au sens de la directive européenne 2010/63 UE sur la protection des animaux utilisés à des fins scientifiques, doit être autorisé par le ministère chargé de la recherche après avoir reçu l’avis favorable d’un comité d’éthique. A l’initiative du président de centre, les structures concernées en Poitou-Charentes ont créé en 2012 un comité d’éthique en expérimentation animale. Il est composé de 24 personnes : des scientifiques et des techniciens des deux universités (Poitiers et La Rochelle), du CHU, de l’Inserm, du CNRS, de l’Ifremer, de Bioprotein, de Cerep et de l’Inra, ainsi que des représentants de la société civile. Il est présidé par Hervé Juin, ingénieur de recherche Inra basé au Magneraud. 14 n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n Christophe Maitre - Inra > Tout projet scientifique faisant appel à des animaux doit être autorisé par le ministère chargé de la recherche, après avis d’un comité d’éthique. Immobilier : livraison des bâtiments Patuchev Le dispositif expérimental de l’Inra est unique en Europe par sa taille dans les domaines de l’agriculture, de l’environnement et de l’alimentation. Riche de nombreuses unités expérimentales, le centre Inra Poitou-Charentes, en cohérence avec la politique de l’institut, a choisi d’y développer des outils structurants, ouverts à la communauté scientifique et aux partenaires agricoles. Une chèvrerie expérimentale économe en énergie Pour le programme Patuchev – concevoir et évaluer des systèmes d’élevage caprins performants et durables – l’Inra a construit à Lusignan une chèvrerie expérimentale économe en énergie, avec le concours financier de l’Europe (Fonds européen de développement régional), de l’Etat (Fonds national d’aménagement et de développement du territoire) et de la Région Poitou-Charentes. L’ensemble immobilier de 1 970 m² comprend une chèvrerie, une salle de traite et un séchoir à foin (1 540 m²), ainsi qu’un bâtiment annexe de 430 m² pour stocker le fumier, la paille et loger des boucs, et un filtre à roseaux pour traiter les effluents d’élevage. Les travaux se sont achevés en août 2012. Région 22 % Inra 44 % Europe (Feder) 24 % Participation des partenaires à la construction de la chèvrerie expérimentale de Lusignan (2 232 k€). L’exigence d’excellence environnementale est à la base du projet. Les locaux techniques bénéficient d’une isolation performante. Le bois a été privilégié dans la construction du bâtiment. Le nettoyage de la salle de traite et les sanitaires du personnel utilisent de l’eau de pluie récupérée. Le traitement de l’eau est assuré par un filtre à roseaux et le fumier produit est transformé par compostage et épandu. Des solutions économes en énergie fossile ont été recherchées, comme l’optimisation de la mécanisation et le recours à l’énergie solaire. Séchage du foin en grange et chauffage de l’eau par l’énergie solaire Le séchage en grange permet de récolter le foin au stade optimal de sa valeur alimentaire, et de conserver les qualités nutritives de l’herbe. Il consomme moins d’énergie fossile et représente moins de travail que d’autres modes de conservation. La grange est équipée d’une double toiture permettant de réchauffer par le soleil l’air qui y circule. Cet air chauffé est repris dans un collecteur par quatre ventilateurs qui le propulsent sous le foin, dans un espace vide de 40 cm de hauteur. Un capteur solaire permet de produire de l’eau chaude pour les douches et les sanitaires du personnel et pour le nettoyage de la machine à traire et du tank à lait. Le séchage en grange permet d’obtenir un foin de très bonne qualité, qui conserve non seulement les tiges mais également les feuilles et les fleurs. Région Poitou-Charentes - Françoise Roch Pour limiter la mécanisation, la chèvrerie de Lusignan est située à proximité des prairies destinées à nourrir les chèvres. Limiter la mécanisation Le foin est séché et stocké à proximité du lieu d’approvisionnement des auges. Une griffe hydraulique à fourrage sert à la fois à remplir et vider les cellules de stockage du foin, il n’est donc pas nécessaire de démarrer un tracteur pour affourager. Armelle Pérennès - Inra Etat (FNADT) 10 % n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n 15 L’Inra en Poitou-Charentes Christophe Maitre - Inra 2. Conférence de presse de la revue Science pour la publication d’une étude sur la désorientation des abeilles, cosignée par l’Inra, l’Acta, l’Itsap-Institut de l’abeille et le CNRS (Paris, 29 mars 2012). Gestion durable des prairies, systèmes fourragers et territoirespage 17 Gestion durable des productions animalespage 34 16 n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n Gestion durable des prairies, systèmes fourragers et territoires Concevoir des prairies productives et bénéfiques à l'environnement Améliorer lA valeur agronomique, lA pérennité et les services ecosystémiques des prairies Modéliser la distribution environnementale de la diversité naturelle des espèces fourragères et à gazon Cultivées comme fourrage ou comme gazon, les graminées poussent également de façon naturelle en différents endroits. La distribution spatiale à grande échelle de la diversité phénotypique d’une graminée fourragère a été étudiée en 2012 en collaboration entre le centre de ressources génétiques des espèces fourragères de l’Inra à Lusignan et le centre de ressources génétiques homologue de l’IPK en Allemagne. Cette analyse a porté sur des données phénotypiques recueillies sur une collection de 352 populations collectées par le centre de ressources génétiques allemand dans plusieurs régions d’Europe situées en Bulgarie, Croatie, Irlande et Espagne. A l’échelle de l’Europe, l’analyse des corrélations canoniques montre que la diversité phénotypique des populations collectées est fortement structurée par la latitude et la longitude. Les latitudes septentrionales et les longitudes occidentales sont associées à une faible alternativité, une date d’épiaison tardive, une bonne tolérance au froid en fin d’hiver, une faible résistance aux rouilles mais une bonne résistance aux autres maladies. L’analyse des corrélations canoniques réalisée à l’échelle des Localisation des sites d’origine de 352 populations naturelles de ray-grass anglais étudiées par les deux centres de ressources génétiques des espèces fourragères de l’Inra à Lusignan et de l’IPK en Allemagne. Jean Weber - Inra > Les populations naturelles de ray-grass anglais pourront être une source de diversité pour améliorer les populations cultivées, dans un contexte de réchauffement climatique. régions visitées montre que l’altitude des sites de collecte est associée positivement avec la biomasse aérienne des plantes, la vigueur au printemps et la tolérance au froid en fin d’hiver. Les corrélations entre caractères phénotypiques et coordonnées spatiales des populations qui ont été observées sont cohérentes avec des patrons d’adaptation le long de gradients climatiques majeurs. Cette collection de populations naturelles de ray-grass anglais prélevées dans des conditions environnementales très diversifiées pourra être une source de diversité pour les programmes d’amélioration visant à accroître la résilience des variétés de ray-grass anglais face aux aléas climatiques. Associations graminées-légumineuses fourragères : la diversité génétique pour accroître les services écosystémiques permis par les prairies (Aglaé) Les cultures fourragères, et surtout les associations de graminées et de légumineuses, contribuent de façon essentielle à la nutrition des ruminants et assurent certains services écosystémiques en limitant l’apport d’engrais azotés de synthèse, en améliorant la qualité de l’eau et en contribuant au stockage de carbone. L’inscription n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n 17 Jean-Louis Durand - Inra des variétés fourragères au catalogue officiel repose sur une évaluation en culture pure, un mode d’utilisation qui ne maximise pas ces services agronomiques et écosystémiques. Le projet Aglaé (2011-2014), financé par le Casdar, a été construit avec l’Inra, l’ACVF (Association des créateurs de variétés fourragères) et le Geves. Des essais luzerne-dactyle et ray-grass anglais-trèfle blanc comprenant huit variétés de légumineuses testées et trois variétés compagnes, ont été implantés en sept lieux de France métropolitaine en 2012, en culture pure et en culture associée. Rendement fourrager, hauteur des plantes, proportion de chaque espèce, nutrition azotée et valeur alimentaire sont collectés à chaque coupe jusqu’à fin 2014. Les résultats de ces essais, en fournissant de nouveaux éléments sur le fonctionnement de ces peuplements plurispécifiques, permettront de revoir les modalités d’étude des variétés fourragères pour leur demande d’inscription de façon à mieux prendre en compte leur utilisation en culture associée. Fabien Surault – Inra Prélèvement simultané de plantes et de sol en fin de nuit dans un rhizotron contenant une association luzerne-fétuque en comparaison avec la fétuque en culture pure. La face transparente du rhizotron permet d’observer les racines (collaboration CNRS Bioemco - Inra URP3F). Les associations graminées-légumineuses (ici ray-grass anglais – trèfle blanc) limitent les besoins en engrais azotés et le risque de lessivage de nitrate. Compétition ou entre-aide : comment les plantes se partagent-elles l’eau dans le sol ? L’ascenseur hydraulique est un processus qui provoquerait, par l’intermédiaire des racines, une redistribution de l’eau dans le sol depuis les couches les plus humides vers les couches les plus sèches, généralement de bas en haut. Ce processus n’interviendrait qu’en conditions de très faible transpiration (nuit, journées à très faible déficit de saturation de l’air en eau). Ceci permettrait de limiter les contraintes hydriques pour des graminées, des arbustes ou des arbres dont l’enracinement est limité aux couches 18 n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n superficielles du sol. Si les volumes d’eau ainsi mobilisés étaient conséquents, le maintien de l’humidité dans ces couches de sol aurait des retombées importantes, dans le contexte de régions à saisons contrastées, pour la conservation de flux photosynthétique et évapotranspiratoire conséquents. Il s’agirait d’un cas de coopération entre espèces (ou facilitation) interne à l’écosystème, permettant à des plantes de grande taille d’alimenter en eau des voisines de taille plus modeste. Ce processus a été étudié pour un mélange de graminées et pour une association luzerne-fétuque, dans le cadre d’un projet Inra-CNRS soutenu par la Région Poitou-Charentes. Les quantités d’eau mobilisées se sont avérées faibles et la compétition pour la lumière a fortement dominé les processus en jeu dans l’équilibre des espèces. Les effets induits sur la nutrition et la compétition azotée restent à analyser. Améliorer l’adaptation de graminées fourragères au réchauffement climatique, notamment grâce aux écotypes d’origine méditerranéenne Le projet Elargir (Elaboration de réponses génétiques innovantes au réchauffement climatique) a démarré en 2013. Financé par le Compte d’affectation spéciale du développement agricole et rural (Casdar) du Ministère de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt, le projet va engager sur les trois prochaines années, outre l’URP3F de Lusignan, l’UMR Environnement méditerranéen et modélisation des agro-hydrosystèmes (Inra et université d’Avignon), Arvalis-Institut du végétal, la filiale Agri-Obtentions de l’Inra et le Grand plateau technique régional de génotypage du Cirad à Montpellier. Région Poitou-Charentes – Françoise Roch L’objectif consiste à étudier les moyens de mitigation des effets du réchauffement climatique sur la production fourragère par la génétique et l’amélioration des plantes. Pour cela, le projet va exploiter les ressources génétiques de deux espèces de graminées pérennes – dactyle et fétuque élevée – et en particulier celles d’origine méditerranéenne. Avec le développement croissant des modèles de prévision du changement climatique, il s’agit de préciser conjointement les idéotypes de variétés fourragères à sélectionner dans le futur et pour quelles grandes zones géographiques. La région Poitou- Avec le réchauffement climatique, le Poitou-Charentes devrait connaître des sécheresses estivales plus fréquentes et plus sévères. Charentes est une région concernée au premier plan de ce point de vue, par des sécheresses estivales qui seront à la fois plus fréquentes et plus sévères. Les approches expérimentales ont débuté par l’étude de la réponse génétique en parcelle agronomique suite à l’application de scénarios climatiques réalisés dans le cadre du programme ANR Validate (2008-2010). Elles vont se poursuivre par l’observation en pépinière et sous abris à pluie d’une diversité génétique augmentée au moyen de croisements inter et intra écotypes de dactyle, pour certains originaires du Maghreb. A l’échelle individuelle, le niveau phénotypique de l’évaluation/sélection sera également couplé à un marquage génomique pour en augmenter la précision. A l’échelle parcellaire, c’est par modélisation que sera précisé le rôle de la phénologie et de la morphogenèse sur l’équilibre productivité/résilience des graminées pérennes et sa réponse aux variables climatiques. Des dactyles productifs dormants l’été adaptés aux climats méditerranéens Sous les climats méditerranéens, différentes stratégies permettent de produire du fourrage sans irrigation. Une stratégie consiste à éviter la période de sécheresse en utilisant des espèces annuelles comme des céréales ou du ray-grass d’Italie. Une autre stratégie consiste à utiliser des espèces de graminées pérennes hautement résistantes à la sècheresse comme le dactyle ou la fétuque élevée. L’avantage de cette stratégie est une repousse rapide quand les conditions redeviennent favorables après l’été et une bonne couverture du sol permettant d’éviter l’érosion. La dormance estivale, définie comme une absence de croissance durant l’été sous irrigation, confère une excellente capacité de survie en conditions de sècheresses extrêmes, ce qui a été particulièrement observé chez le dactyle. Cependant, chez cette espèce la dormance estivale est associée à une faible productivité. Les chercheurs de l’URP3F ont analysé les déterminismes génétiques et éco-physiologiques de la dormance estivale et de la production chez le dactyle. Pour cela, ils ont étudié la descendance d’un croisement entre un génotype de la variété dormante l’été Kasbah et un génotype de la variété non dormante l’été Medly. Il ressort que la corrélation entre la production de printemps et la dormance estivale n’est pas significative et qu’il existe des génotypes aussi dormants l’été que Kasbah mais plus productifs que Medly. Ces résultats sont encourageants pour la création de variétés de dactyles à la fois productives et dormantes l’été ce qui leur confère une excellente résistance à la sécheresse. Une recherche des régions du génome (QTL) impliquées dans la variabilité de dormance estivale et de productivité est en cours. Relation entre la dormance estivale et la production de biomasse au printemps dans une population de dactyle issue du croisement de génotypes dormant et non-dormant en été. n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n 19 évaluer les impacts environnementaux des prairies semees La prairie pâturée stocke plus de carbone dans le sol que la prairie fauchée L’un des objectifs du dispositif SOERE ACBB de Lusignan est d’évaluer l’impact des pratiques de gestion des prairies (durée de vie, retournement, fauche ou pâture) sur les flux de gaz à effet de serre et le stockage de carbone et d’azote dans les sols. « Le calcul des bilans de carbone sur les six années d’expérimentation, révèle que les parcelles pâturées accumulent une quantité de carbone beaucoup plus importante que les parcelles fauchées. » Le stockage de carbone dans le système sol-plante a été évalué à partir de la mesure continue des flux de CO2 par « tour à flux », sur deux parcelles de 3 ha chacune, de 2006 à 2011. La première parcelle était fauchée trois à quatre fois par an et la seconde était pâturée par des vaches laitières (pâturage tournant, huit à dix périodes de pâturage par an). L’intégration des flux de CO2 entre la végétation et l’atmosphère, complétée de l’évaluation des quantités de carbone exportées par fauche ou ingérées, respirées et déposées par les animaux, a permis d’évaluer le bilan en carbone des deux parcelles. Si l’assimilation photosynthétique brute de CO2 est comparable entre les deux parcelles, la respiration plus élevée de la parcelle pâturée conduit à un flux net d’assimilation du CO2 plus faible. Néanmoins, les quantités de carbone ingérées par les animaux sont plus faibles que les quantités exportées par la fauche. De plus, les déjections animales et les refus conduisent à une restitution importante de carbone sur les parcelles pâturées. De ce fait, le calcul des bilans de carbone sur les six années d’expérimentation, révèle que les parcelles pâturées accumulent une quantité de carbone beaucoup plus importante que les parcelles fauchées. Ces résultats originaux seront à confronter à la mesure directe, sur le long terme, des quantités de carbone dans le sol. Flux annuels (GPP : Photosynthèse brute ; NEE : photosynthèse nette) et bilans de carbone sur prairie pâturée (droite) et fauchée (gauche). Valeurs annuelles moyennes sur la période 2006-2011 (gC m-2 an-1). 20 n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n Concevoir et évaluer des systèmes fourragers d’élevage durables l’utilisation des légumineuses, et en recyclant l’eau et les nutriments. L’agencement dans le temps et dans l’espace de cette diversité et des strates herbacées, arbustives et arborées sera organisé de manière à sécuriser l’approvisionnement en fourrages et à constituer une ration équilibrée pour les ruminants. L’ajustement des besoins des animaux grâce aux périodes de vêlage, à la durée de lactation ou à un type génétique animal mieux adapté est également étudié. Enfin, la gestion de l’eau et de Afin de répondre aux nouveaux défis auxquels l’élevage laitier doit faire face, un groupe de réflexion comportant des chercheurs de l’Inra, un représentant du Groupement d’intérêt scientifique « Elevages demain » ainsi que des partenaires du monde professionnel et associatif, a co-construit un projet de recherche sur des systèmes fourragers innovants dans un cadre de polyculture-élevage. La méthodologie mise en œuvre a consisté en une fertilisation croisée des idées. Ce groupe a préconisé de concevoir de nouveaux systèmes tirant le meilleur parti des facteurs du milieu et des effets du changement climatique, tout en économisant les ressources en voie de raréfaction (énergie fossile, eau) et en maintenant ou en améliorant la fertilité du sol. Ces nouveaux systèmes fourragers, qualifiés de « bioclimatiques », ont également pour objectifs de préserver les différents compartiments de l’environnement et de contribuer à atténuer le réchauffement climatique, tout en assurant la satisfaction des besoins des troupeaux et les attentes des éleveurs et de la société civile. Le groupe a également réfléchi à la construction d’un tel système sur l’unité expérimentale Fourrages, environnement, ruminants de Lusignan (UE Ferlus). L’unité dispose d’un troupeau de 70 vaches laitières Prim’Holstein et peut mobiliser une centaine d’hectares pour tester un système fourrager bioclimatique. Les conditions climatiques actuelles de Lusignan préfigurent celles qui prévaudront vraisemblablement dans une vingtaine d’années dans le Grand Ouest, principal bassin laitier français. Pour l’UE Ferlus, l’objectif général sera de concevoir, mettre en œuvre et évaluer un système bioclimatique adapté aux conditions climatiques futures du Grand Ouest. Le système, associant cultures et élevage, est conçu en utilisant une approche agro-écologique basée notamment sur une diversification des fourrages en termes d’espèces et d’associations, de périodes de production et de modes d’exploitation afin de favoriser la résilience du système. Des arbres et arbustes seront introduits pour sécuriser l’approvisionnement fourrager en période de stress hydrique, limiter le stress thermique des animaux et des couverts végétaux, valoriser l’eau présente dans les couches profondes du sol, et pour stocker du carbone. Le système est également conçu en maximisant le pâturage, en élargissant Christian Dupraz - Inra OASYS : Co-construction de Systèmes fourragers bioclimatiques Vers un système fourrager bioclimatique à Lusignan : diversifier les fourrages, introduire des arbres et arbustes, maximiser le pâturage. l’énergie sera optimisée à l’échelle de l’exploitation, afin d’économiser ou de recycler au maximum ces deux ressources. Le travail de co-conception se poursuit afin de proposer un système de production cohérent qui sera mis en œuvre au second semestre 2013 à Lusignan. A plus long terme, ce projet vise également à cristalliser les réflexions scientifiques sur les systèmes fourragers bioclimatiques. Systèmes favorables à la biodiversité des marais atlantiques Suivi de l’un des indicateurs de biodiversité de l’expérimentation système de Saint Laurent : les oiseaux Depuis 2009, l’unité expérimentale de Saint Laurent de la Prée a mis en place une expérimentation-système intitulée : « Conception et évaluation d’un système de polyculture-élevage autonome produisant et valorisant la biodiversité en marais ». Elle implique les 200 ha de l’exploitation (dont 40 ha de cultures) et les 120 bovins de race maraîchine. Il s’agit de faire progresser le sysn L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n 21 tème initial de 2009 vers ses nouveaux objectifs d’autonomie et de biodiversité en agissant sur les techniques, les aménagements, les pratiques, les assolements, les successions… dans un cadre d’ingénierie agro-écologique. Cette évolution est mesurée par une analyse multicritère d’indicateurs environnementaux, technico-économiques et sociaux. Les oiseaux, passereaux et limicoles (petits échassiers nichant au sol dans les prairies humides), font partie des indicateurs de biodiversité suivis depuis 2009. Jusqu’à 63 espèces de passereaux comptées sur l’exploitation de Saint Laurent de la Prée mais des nicheurs limicoles en régression De 2009 à 2012, plusieurs espèces d’oiseaux ont été comptées selon les méthodes d’Echantillonnages ponctuels simples (EPS) pour les passereaux et « parcelle par parcelle » pour les limicoles. Pour les passereaux, les habitats assez variés à l’échelle de l’exploitation (depuis un milieu très ouvert et dégagé de type marais à un milieu plus fermé, plus bocager en « terres hautes ») favorisent une richesse spécifique importante. Elle varie selon les années, de 41 à 63 espèces sur l’ensemble de l’exploitation, et selon les milieux – les marais ouverts étant moins riches que les bocages en bordure de « terre haute ». Les espèces fréquentant l’exploitation de l’Inra peuvent être regroupées en trois cortèges en fonction du type d’habitat qu’elles fréquentent : • espèces inféodées au marais ou au milieu intermédiaire (beaucoup de limicoles et d’anatidés, quelques passereaux tels que l’alouette des champs, la bergeronnette printanière), Référentiel vendéen • espèces généralistes que l’on retrouve dans les trois types de milieu (ex : héron cendré), • espèces de milieu plus bocager (ex : pic vert). Le nombre annuel d’espèces est relativement stable de 2009 à 2011 (58, 63, 56) et chute fortement en 2012 (41). Cette chute n’est pour l’instant pas expliquée. En termes d’abondance, la comparaison des résultats de l’unité expérimentale de Saint Laurent de la Prée à un référentiel extérieur (marais vendéen, avec un paysage similaire), montre que plusieurs espèces fréquentant l’exploitation se portent bien : alouette des champs, bergeronnette printanière ou bruant proyer. L’exploitation reste cependant peu attrayante pour des espèces telles que le tarier pâtre, la cisticole des joncs, le bruant des roseaux ou la rousserolle effarvatte. La rareté – voire l’absence dans certains secteurs – d’éléments verticaux (haies, arbres isolés, roselières, etc.) semble expliquer ce constat. En conclusion, la richesse spécifique baisse à l’échelle de l’exploitation agricole. Il convient de surveiller si cette baisse se généralise ou non dans les années qui viennent. L’examen en détail des résultats des espèces indicatrices de milieux agricoles montre cependant que leurs abondances se maintiennent. Pour les limicoles, les espèces prises en compte sont : le vanneau huppé, le chevalier gambette, l’échasse blanche, la barge à queue noire, le courlis corlieu et la bécassine des marais. Le bilan des quatre dernières années montre que le nombre de couples de vanneaux huppés est en régression sur l’exploitation. Excepté une fréquentation Comptage à Saint Laurent de la Prée Evolution dans le temps des indices ponctuels d’abondance de quelques espèces indicatrices de milieux agricoles. 22 n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n Guy Renaud – Inra Le nombre de couples de vanneaux huppés est en régression sur l’exploitation Inra de St Laurent de la Prée. record en 2010 avec quinze couples nicheurs, seuls sept couples ont niché en 2009, neuf en 2011 et trois en 2012. On constate une grande disparité dans la fréquentation des parcelles par le vanneau selon les habitats (plus grande en marais). Les raisons de cette chute des effectifs nicheurs sont actuellement à l’étude. Evaluer l’intérêt des bandes enherbées pour les insectes en zone humide : 21 espèces de carabes identifiées La réglementation relative aux BCAE (Bonnes conditions environnementales et agricoles) des terres agricoles du département impose la mise en place de bandes enherbées autour des parcelles cultivées (voir page 30). Dans le cadre de l’expérimentation-système de Saint Laurent de la Prée, une réflexion a été engagée sur leur utilité et leur gestion tant du point de vue agricole que de la performance environnementale. En effet, sur l’exploitation les bandes enherbées représentent une surface de 4,7 ha. Leur intérêt au regard des objectifs de l’expérimentation-système est triple : • améliorer la biodiversité de manière générale. Elles constituent un important réservoir de biodiversité, abritant des espèces d’insectes, d’araignées, d’oiseaux, de mammifères, etc. et servent de corridors écologiques à de nombreuses espèces (notamment marcheuses), favorisant les échanges entre milieux à l’échelle du paysage. • fournir des services écosystémiques car, étant non traitées, elles abritent la faune auxiliaire des cultures. Elles peuvent ainsi créer un micro-milieu favorable à l’attraction, au développement et au maintien de la faune auxiliaire des cultures (dont les pollinisateurs). Cette biodiversité dite « utile » (ou à fonction agronomique) pourrait participer à la protection des cultures contre les ravageurs identifiés sur le domaine (principalement pucerons sur céréales, taupins, limaces) via leur intervention dans les phénomènes de régulation biologique (lutte biologique). Les carabes, par exemple, sont de redoutables prédateurs des limaces. • créer un complément de fourrage (à base de graminées et légumineuses) pour alimenter le troupeau. Le produit des bandes enherbées peut donc participer à l’autonomie alimentaire du système. Un essai analytique « bandes enherbées » a été mis en place à l’automne 2011 à travers le semis de plusieurs mélanges de graminées et légumineuses dans le but d’identifier le ou les mélange(s) optimisant les services rendus par ces bandes enherbées (en mettant l’accent sur leur intérêt pour les auxiliaires des cultures et les pollinisateurs). En 2012, les agents de Saint Laurent de la Prée ont réalisé des suivis d’arthropodes – notamment carabidés – dans sept types de cultures différentes et dans les n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n 23 Guillaume Bouger (CNRS), Olivier Jambon (CNRS) et Jean-Luc Roger (Inra) Trechus gr. quadristriatus, carabidé capturé dans les cultures. des concentrés. L’unité expérimentale de Saint Laurent de la Prée cherche à tester l’amélioration de la qualité des prairies par des sur-semis de diverses espèces de légumineuses. Diverses modalités de fertilisation en azote, phosphore et potassium seront également testées afin de déterminer la (les) plus favorable(s) face à la difficulté de maintenir des légumineuses pérennes en prairies de marais. Nebria brevicollis, carabidé capturé dans les cultures et les bandes enherbées. Guillaume Bouger (CNRS), Olivier Jambon (CNRS) et Jean-Luc Roger (Inra) les bandes enherbées, quatre espèces principales représentent 70 % des individus capturés : Poecilus purpurascens, Nebria brevicollis, Phyla obtusa, ainsi que Chlaenius chrysocephalus. Dans les cultures, on retrouve les trois premières espèces, auxquelles s’ajoute Trechus gr. quadristriatus (le tout représentant 85 % des individus capturés). L’analyse statistique des deux autres périodes est en cours. Les résultats devraient apporter des informations complémentaires sur les cortèges d’espèces rencontrées au cours du temps dans les agro-écosytèmes en zones humides. Sur-semer des légumineuses pour améliorer la qualité des prairies en zone humide Améliorer l’autonomie alimentaire à l’échelle de l’exploitation agricole peut impliquer d’améliorer la qualité de la ration du troupeau en vue de diminuer l’utilisation 24 n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n Christophe Rossignol – Inra bandes enherbées adjacentes à quatre céréales d’hiver. Ils ont utilisé la méthode des pièges Barber, à raison de trois périodes de piégeage (deux au printemps, une à l’automne), soit 264 pots-pièges au total. La détermination des 636 carabidés collectés sur la première période de printemps, a permis d’identifier 21 espèces dans les bandes enherbées et 15 espèces dans les cultures. Dans Bande de trèfle de Michéli sur-semée sur une prairie naturelle de marais. Un essai a été implanté à l’automne 2011. Au total, seize espèces ont été sur-semées sur une prairie naturelle de marais, seules ou en mélanges, légumineuses accompagnées ou non de quelques graminées. Détail des 16 espèces sur-semées sur une prairie naturelle de marais, seules ou en mélanges. Espèce Fétuque élevée Fléole des prés Ray-grass anglais Ray-grass hybride Dactyle Luzerne Minette Variétés Elodie, Soni Climax Themis Enduro, Pletor Brennus Galaxie Lotier corniculé Trèfle blanc Trèfle de Micheli Trèfle de perse Trèfle hybride Trèfle incarnat Trèfle violet Vesce d’hiver Vesce velue Aran, Aberdai Paradana Cirrho Aurora Cegalo Diplo Pepite Savane Des engrais sont épandus fin février-début mars 2012 selon plusieurs modalités de fertilisation. Les 16 espèces (pures ou en mélanges) sont croisées avec chacun des six traitements et avec quatre répétitions. Soit un total de 384 placettes de 9m x 3m. Type d’engrais et répartition Scories 15-15-15 0-25-20 20-16-0-21 33,5 Témoin Niveau de fertilisation 60 U 48 U 45 U 45 U 45 U 0U Moyenne des productions par espèce semée, tous types de fertilisation confondus. Détail des six modalités de fertilisation testées. Mi-mai, chaque placette fait l’objet d’une analyse floristique, d’une mesure de biomasse et de prélèvements pour analyse fourragère. Les premiers résultats concernant la biomasse mettent en évidence les effets des espèces et mélanges semés, du type de fertilisation et de leur croisement. Moyenne des productions par type de fertilisation, tous types de semis confondus. En ce qui concerne l’effet du type de fertilisation, on constate que l’effet du 0-25-20 est très important sur la biomasse. Ensuite les scories, le 33,5 et le 20-16-0-21 ont des effets comparables. Le 15-15-15 est nettement en dessous des autres et le plus proche du témoin. En ce qui concerne l’effet des espèces et des mélanges semés, les trèfles blanc, de Perse et de Michéli ont un comportement particulier en termes de production. Ils se sont montrés les plus agressifs à l’implantation et les plus présents quantitativement dans le couvert à la récolte. Le trèfle hybride et la vesce Savane également mais sans provoquer une augmentation significative de la biomasse. « Améliorer l’autonomie alimentaire à l’échelle de l’exploitation agricole peut impliquer d’améliorer la qualité de la ration du troupeau en vue de diminuer l’utilisation des concentrés.» n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n 25 Atouts et contraintes de l’élevage en zones humides environ 180 partenaires dans un réseau large d’échange d’informations visant à diffuser des informations sur le projet, partager la bibliographie et faciliter les échanges entre les partenaires. Au sein de ce réseau large, 70 personnes ont été intéressées pour participer à un réseau restreint afin de participer aux réflexions, aux réunions de travail et à la construction d’un programme de recherche. Ces deux groupes rassemblent des acteurs de la recherche, de la protection de l’environnement, du développement agricole et de l’animation des territoires. Depuis octobre 2011, un ingénieur de recherche (Sarah Chadefaux) a été recruté à Saint Laurent de la Prée dans le cadre la convention « atouts et contraintes de l’élevage en zone humide : bilan et pistes pour l’innovation » signée par l’Inra et le MEDDTL (Ministère de l’écologie, du développement durable, des transports et du logement) en juillet 2011. Ce projet fait partie du Plan national d’action en faveur des zones humides. Cette convention vise à identifier des pistes d’innovation pour l’élevage en zones humides. Le type d’élevage ciblé est essentiellement l’élevage bovin et les zones humides retenues sont les marais littoraux atlantiques, les vallées alluviales et les zones humides de tête de bassin en France métropolitaine. L’étude s’articule autour de trois 40 partenaires ont défini quatre priorités de recherche autour de la santé animale, la valeur fourragère des prairies, la biodiversité et la viabilité économique de l’élevage bovin en zone humide. axes de travail : mettre en place et animer un réseau de partenaires concernés par l’innovation en élevage en zone humide ; faire une synthèse bibliographique sur les atouts et contraintes économiques et environnementaux des pratiques et système d’élevage bovin en zones humide ; préparer un projet de recherche, avec les partenaires du réseau, permettant d’éclairer les points faibles repérés dans la synthèse bibliographique et à travers les échanges au sein du réseau. Axe 1 : un réseau de partenaires La diffusion large au niveau national d’une proposition de constitution de réseau a permis de rassembler 26 n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n Axe 3 : préparer un projet de recherche 40 partenaires du groupe restreint se sont réunis le 27 septembre 2012 et ont défini quatre thématiques de recherche prioritaires : gestion durable de la santé animale ; valeur fourragère et gestion agro-écologique des prairies humides ; effet des pratiques d’élevage sur la biodiversité et la préservation des zones humides ; conditions de viabilité économique des systèmes d’élevage utilisant les zones humides. Un groupe de travail a été constitué pour chaque thématique. L’objectif de ces groupes est de réaliser un diagnostic de l’état des recherches et des connaissances par thème, de juger de la possibilité de réaliser une synthèse des données existantes ou de la nécessité d’acquérir de nouvelles données. Si c’est le cas, ils travailleront sur la construction d’un programme de recherche développement spécifique permettant de répondre à un appel d’offre. L’Inra et le ministère en charge de l’écologie cherchent à identifier des pistes d’innovation pour l’élevage bovin en zone humide. Claire Le Chanony – Inra Bertrand Nicolas - Inra Axe 2 : synthèse bibliographique Une recherche bibliographique a permis de rassembler 400 références sur le sujet. Ces références font l’objet d’une analyse bibliométrique et d’une analyse thématique dans un cadre à deux entrées : • En quoi les caractéristiques naturelles et humaines des zones humides sont-elles des atouts ou des contraintes pour le fonctionnement et la durabilité des systèmes d’élevage ? • En quoi les caractéristiques de fonctionnement des systèmes d’élevage représentent-elles des atouts ou des contraintes pour les services écosystémiques et la multifonctionnalité des zones humides ? n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n 27 Gérer durablement les territoires et préserver la biodiversité Les agro-systèmes céréaliers Les recherches de l’équipe Agripop, unité sous contrat CNRS/Inra du Centre d’études biologiques de Chizé (CEBC), visent à évaluer l’impact des pratiques agricoles et de leurs changements sur l’évolution dans l’espace et le temps des populations d’oiseaux, d’insectes, de plantes adventices et de micro-mammifères, et à suggérer des mesures de conservation de la biodiversité patrimoniale des oiseaux et de la biodiversité ordinaire. Ces recherches allient des problématiques en écologie des populations et des communautés et des problématiques de sciences sociales dans le cadre conceptuel de la conception innovante comme appui à une gestion collective des services écosystémiques. Adrien Pinot Conséquences de l’agriculture intensive sur les populations de campagnols : une mosaïque agricole hétérogène et des habitats pérennes leur sont favorables Une étude a été réalisée sur le Système d’observation et d’expérimentation pour la recherche en environnement (SOERE-ACBB), à l’Inra de Lusignan, en collaboration avec l’UE Ferlus. Le but était d’estimer précisément la réponse démographique d’une population de campagnols Des campagnols ont été capturés sur 20 parcelles aux degrés différents d’intensification agricole. des champs à l’intensification de l’agriculture en la suivant au cours d’un calendrier complet de pratiques agricoles. Ce travail a été réalisé sur huit hectares du SOERE constitués de vingt parcelles organisées en quatre répétitions de cinq parcelles ayant différents degrés d’intensification de pratiques agricoles. L’équipe Agripop a étudié au cours d’une année complète l’impact de la saison, des 28 n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n intrants chimiques, des pratiques mécaniques et des flux individuels de campagnols entre les parcelles, sur la dynamique de population du campagnol. Les animaux ont été capturés avec des pièges Ugglan disposés en quatre grilles correspondant aux quatre répétitions du SOERE. Les pièges étaient espacés de 15 m et chaque parcelle contenait 15 pièges (pour un total de 300 pièges). Onze sessions de piégeage d’une semaine ont été réalisées. Les campagnols capturés ont été examinés afin de déterminer leur sexe, statut reproducteur et masse. Les individus pesant plus de 14 g ont été marqués avec un transpondeur passif sous-cutané à leur première capture afin de pouvoir réaliser des analyses de Capture-marquage-recapture (CMR). Des modèles multi-état ont été utilisés pour modéliser la probabilité de capture, la survie et les taux de transition entre les différents traitements. Les résultats de cette étude font l’objet d’une publication récemment acceptée dans la revue Agriculture Ecosystems & Environment. L’abondance de campagnols dans les parcelles est liée au type de culture ainsi qu’au niveau d’apport d’azote. Une plus grande quantité de ressource (grâce à l’apport d’azote) ainsi que la présence d’une meilleure protection contre les prédateurs (liée à une hauteur de végétation plus importante) expliquent la plus forte abondance de campagnols dans les prairies avec engrais (N +) par rapport aux prairies sans engrais (N-). Les plus fortes abondances au printemps ont été observées dans les orges mais suite à la moisson, plus aucune capture n’a été faite dans cette culture et un seul individu a été capturé au cours des cinq sessions de piégeage ultérieures. Ces résultats démontrent que la moisson rend les céréales défavorables pour les campagnols. De plus, l’abondance dans les orges avait diminué de moitié la semaine avant la moisson ce qui pourrait s’expliquer par une baisse de la qualité des aliments. Ces observations ainsi que les transitions estimées entre les orges et les prairies suggèrent que la disparition de campagnols après la moisson est principalement due à leur émigration plutôt qu’à leur mortalité. Une expérimentation spécifique visait également à estimer les conséquences du labour sur la survie des campagnols, grâce à un dispositif permettant d’intercepter les campagnols fuyant les parcelles suite au labour. Seuls 15 des 57 campagnols estimés dans les parcelles labourées ont été interceptés dans les jours suivant le labour. Ainsi, à l’échelle de la population, 74 % peut être considéré comme une estimation minimale de la mortalité due au labour. La proportion de survivants étant faible Nombre de campagnols capturés par parcelle pour chaque niveau d’azote (axe de gauche) et estimation de la survie par saison (Intervalle de confiance à 95%, axe de droite). Prairi’nov : effets des modes de conduite de la luzerne sur la production agricole en plaine céréalière Les plaines céréalières connaissent depuis 50 ans une évolution vers l’intensification de l’agriculture accompagnée d’une spécialisation dans les grandes cultures, au détriment des productions pluriannuelles telles que la luzerne et les prairies de graminées. L’intensification des systèmes de production, l’absence de politique de soutien en faveur de ces productions ainsi que la mise en place d’accords commerciaux favorisant la dépendance en protéines végétales de la France, ont contribué à la diminution des surfaces en légumineuses fourragères, avec comme conséquence directe une érosion de la biodiversité. Le mémoire d’étude d’Yvon Billon – au cours d’un stage encadré par Vincent Bretagnolle et Gilles Lemaire – s’inscrit dans ce contexte. Plus spécifiquement, le Centre d’études biologiques de Chizé (CEBC-CNRS) développe depuis plus de 10 ans des recherches sur les intérêts agro-écologiques de l’insertion de la luzerne dans les assolements et rotations céréalières sur la zone atelier Plaine et Val de Sèvres. De nombreuses études montrent l’intérêt de la luzerne comme couvert herbacé pluriannuel et ses fonctions régulatrices écologiques, agronomiques et économiques dans les plaines de grandes cultures céréalières. Malgré une réduction des surfaces, la région PoitouCharentes a toujours cultivé de la luzerne. Cette proUne enquête a été menée sur 31 exploitations de la zone atelier Plaine et Val de Sèvre, pour connaître les différentes conduites de luzerne. Armelle Pérennès – Inra dans cette étude expérimentale, on peut se demander comment les populations de campagnols persistent dans les paysages agricoles, comme sur la zone atelier Plaine et Val de Sèvre, où près de 90 % des parcelles sont labourées annuellement. Ce paradoxe s’explique par le fait que les campagnols quittent les céréales rapidement après la moisson, c’est à dire plusieurs semaines avant que le labour n’intervienne. Ainsi, le nombre de campagnols subissant le labour se trouve réduit. Ces résultats suggèrent que l’hétérogénéité de la mosaïque agricole et la présence d’habitats pérennes sont des facteurs favorables pour le campagnol et soulignent le rôle crucial joué par les prairies qui agissent comme habitats refuge pour les campagnols. Ceux-ci sont capables d’exploiter les milieux éphémères comme les céréales grâce à une forte mobilité. n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n 29 Les bandes enherbées : un habitat stable pour les criquets dans les paysages agricoles intensifs En France, les bandes enherbées ont été rendues obligatoires en 2005 pour limiter la dérive des produits phytosanitaires et des nitrates dans les eaux superficielles. Ainsi, la majorité des bandes enherbées est-elle implantée le long des cours d’eau. Les bandes enherbées sont des bandes d’une largeur minimum de 5 mètres, implantées en bordure d’une parcelle agricole cultivée, 30 n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n et semées en mélanges de graminées ou de graminées/ légumineuses. D’un point de vue réglementaire, les bandes enherbées ne reçoivent aucun engrais ni organique, ni minéral, et ne subissent aucun traitement phytosanitaire. Une hypothèse forte est que ces zones semi-naturelles, en constituant des habitats pérennes gérés de manière extensive, peuvent également remplir un rôle crucial pour la biodiversité dans les agro-écosystèmes intensifs. L’étude menée vise à évaluer les bénéfices des bandes enherbées pour les communautés d’orthoptères des paysages agricoles intensifs. Ces insectes herbivores à Isabelle Badenhausser – Inra duction cohabite depuis longtemps avec l’importante filière céréalière et de nombreux éleveurs laitiers où les élevages caprins occupent une place importante (23 % de la collecte laitière française et 72 % du tonnage fromager national). Les atouts de la luzerne dans ce cadre géographique et économique ont conduit la Coopérative entente agricole (CEA), acteur local, à créer une filière courte de production de luzerne en partenariat avec le CEBC et l’Inra de Lusignan entre autres. Un des enjeux majeurs de ce programme Prairi’nov est de concilier production – en quantité et en qualité – et services environnementaux. Phase préalable à ce programme de recherche, un diagnostic a été mené auprès de différents producteurs. Il visait à recenser les divers modes de conduite de la luzerne – à l’échelle de l’exploitation et de la parcelle – et à comprendre leur impact sur la production. Au sein de la zone atelier, 31 exploitations, regroupant des éleveurs laitiers et des céréaliers, ont été enquêtées en 2012. La luzerne représente 15 % de la surface agricole utile et 57 % de la surface fourragère. 52 % des surfaces sont soumises à des mesures agro-environnementales. La qualité du fourrage est une préoccupation permanente, même si ses services agronomiques et environnementaux sont reconnus. Des mesures de biomasse et de teneur en azote ont été effectuées sur 56 parcelles. La date de fauche a un impact sur le rendement en matière sèche et la teneur en azote, contrairement au type de sol et à l’âge de la culture qui ont peu d’effets. Les parcelles conduites sans intrants ne sont pas pénalisées pour le rendement tout en maintenant la présence de plantes adventices. Celle-ci était assez faible en 2012 (10-15 % de la biomasse). La première coupe a été très productive (en moyenne 6-8 tonnes de matière sèche à l’hectare), mais très variable (de 2 à 12 tonnes !). Il ressort de cette étude une très grande variabilité des pratiques, des itinéraires techniques et des rendements en luzerne sur la zone atelier, constat déjà fait avec Gilles Lemaire en 2007, lors d’un autre stage. On trouve environ deux fois plus de criquets dans les bandes enherbées que dans les prairies. habitats préférentiels – les prairies – sont très sensibles à la structure des communautés végétales qui les hébergent ainsi qu’aux modes de gestion agricole. Les scientifiques de l’équipe Agripop ont évalué : • s i les communautés de criquets sont favorisées dans les bandes enherbées en comparaison avec les prairies ; • l ’influence des pratiques agricoles menées à l’échelle de la bande sur l’abondance et la richesse spécifique des criquets (type de mélange semé, nombre de coupes, mode d’exploitation avec ou sans exportation des coupes, âge des habitats) ; • l ’influence du paysage au voisinage de la bande enherbée sur l’abondance et la richesse spécifique des criquets. L’étude repose sur un dispositif de 48 bandes enherbées de la zone atelier Plaine et Val de Sèvre observées durant deux années consécutives. Elle a été menée en collaboration avec Stéphane Cordeau de l’unité mixte de recherche Agroécologie (Agrosup Dijon, Inra, université de Bourgogne), qui a réalisé les inventaires bota- niques dans les bandes tandis que l’équipe Agripop a réalisé les échantillonnages de criquets dans des prairies de la zone atelier et dans les bandes enherbées. Les résultats de cette étude ont été publiés en 2012 dans la revue Agriculture, Ecosytems & Environment. Ils révèlent que les effectifs de criquets dans les bandes enherbées sont environ le double de ceux observés dans les prairies au même moment, et ceci en tenant compte de l’âge des habitats qui est un facteur important. Les effectifs de criquets adultes sont plus élevés tandis que les effectifs de juvéniles sont identiques dans les deux types d’habitat. Plusieurs hypothèses sont avancées pour expliquer ce résultat : une meilleure qualité de la ressource dans les bandes enherbées qui conduit à un développement plus rapide et une meilleure performance des criquets ; une plus forte immigration dans les bandes enherbées en raison de la forme étroite et allongée de l’habitat. L’étude montre également que la richesse des espèces de criquets n’est pas affectée par les pratiques à l’échelle de la bande enherbée, tandis qu’elle dépend du contexte paysager. La proximité d’un cours d’eau adjacent a un effet négatif sur le nombre d’espèces de criquets, sans doute car les espèces dominantes de criquets dans la zone atelier sont des espèces des milieux chauds et secs. La richesse en espèces de criquets dans les bandes enherbées est plus élevée quand les bandes enherbées sont situées dans les paysages qui comportent beaucoup de Différences d’abondance des criquets en fonction du mélange semé (GL = graminées et légumineuses ; FrLp = Fétuque rouge et Ray-grass ; Fa = Fétuque élevée) et de l’exportation ou non des coupes. chemins permettant les déplacements dans leurs bordures enherbées, tandis que la quantité de prairies dans le paysage a un effet négatif. Celui-ci pourrait s’expliquer par un effet de dilution durant la dispersion. Concernant la densité de criquets, les pratiques dans la bande enherbée sont les principaux facteurs explicatifs tandis que le contexte paysager intervient peu et de manière indirecte au travers de ses effets sur le nombre d’espèces de criquets. Le facteur déterminant est le type de mélange semé. Ainsi, les mélanges comportant des légumineuses comme la luzerne sont moins favorables que les mélanges de graminées, en particulier les mélanges à base de fétuque rouge. Le type d’exploitation est également important, notamment l’exportation des coupes qui affecte l’abondance des criquets par rapport à des coupes non exportées. Ce résultat peut s’expliquer par une mortalité accrue lors du ramassage du foin et par une plus forte exposition aux prédateurs. Effet positif des bandes enherbées par rapport aux prairies et effet de l’âge de l’habitat sur l’abondance des criquets au maximum des populations. n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n 31 Evaluer l’impact du milieu et des pratiques agricoles sur les abeilles lations mathématiques. Ce travail publié dans la revue américaine Science en mars 2012 apporte un nouvel éclairage sur la dangerosité des néonicotinoïdes sur les abeilles. Il a conduit au plan national à une suspension immédiate d’autorisation d’utilisation de ce produit. Les résultats de l’expérimentation Plus récemment, l’Union menée en Poitou-Charentes par l’Inra et le CNRS sur le dispositif Ecobee européenne a proposé de en collaboration avec l’Acta, l’Itsap – Institut suspendre l’utilisation de l’abeille et l’Adapi, ont été publiés dans la revue internationale Science. de trois néonicotinoïdes, dont le thiametoxam, sur une période de deux ans. Christophe Maitre – Inra Les abeilles désorientées par une faible dose d’insecticide Le programme Techbee regroupe trois partenaires : Acta (Réseau des instituts techniques), Inra (Avignon et PoitouCharentes), et Adapi (Association pour le développement de l’apiculture provençale). Ce programme – dont une partie des expérimentation utilise le dispositif Ecobee – vise à étudier les effets du thiamethoxam (insecticide de la famille des néonicotinoïdes utilisé en enrobage des semences de colza) sur le comportement de vol des abeilles. Les techniciens de l’unité expérimentale d’Entomologie collent sur le thorax d’abeilles ouvrières des puces électroniques RFID qui possèdent un identifiant unique. Des lecteurs placés à l’entrée de la ruche permettent d’identifier automatiquement et en temps réel les entrées et sorties d’un nombre important d’abeilles préalablement équipées de puces RFID. En 2011, l’étude a porté particulièrement sur le vol de retour à la ruche. 650 butineuses ont chacune été équipée d’une puce électronique pour suivre leurs déplacements. 650 butineuses ont été capturées sur la planche d’envol et équipées de puces RFID. Certaines de ces abeilles ont été préalablement exposées en laboratoire à une dose de 1,35 ng/abeille, dose correspondant à l’exposition journalière moyenne d’une butineuse, et comparées à des abeilles non exposées. Elles ont ensuite été relâchées sur plusieurs sites distants de 1 km de la ruche. Ce travail a permis de mettre en évidence un effet significatif du traitement qui se traduit, au plan individuel, par une diminution de plus de 30 % du taux de retour. Cette perte, ajoutée à la mortalité naturelle des butineuses évaluée à 14 %, peut entraîner un déclin irréversible de la colonie comme on a pu le montrer au travers de simu32 n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n Vers une reconnaissance internationale de la méthode d’élevage larvaire in vitro développée au Magneraud Une méthode d’élevage larvaire in vitro a été développée initialement à des fins strictement réglementaires pour évaluer a priori les effets non intentionnels des pesticides sur les larves d’abeilles ouvrières. Cette méthode consiste à élever des larves dès le premier stade en conditions contrôlées de laboratoire, permettant ainsi de maîtriser totalement l’exposition à un pesticide. Cette technique peut s’appliquer à d’autres facteurs, tels que des pathogènes ou divers facteurs de stress (température, parasites…), mais peut aussi permettre d’étudier tout simplement le développement larvaire sous divers aspects (physiologie, génétique…). Le succès de cette méthode auprès d’un nombre conséquent de chercheurs a suscité l’intérêt de groupes internationaux tels que la Setac (the Society of environmental toxicology and chemistry) et Coloss (prevention of Colony losses). L’Inra a profité de ce courant favorable pour déposer la méthode à l’OCDE afin qu’elle intègre les tests officiels internationaux sur les nouvelles molécules avant leur mise sur le marché. Un comité d’experts internationaux d’une dizaine de pays membres de l’OCDE s’est réuni en novembre 2012 pour statuer sur cette méthode. Pierrick Aupinel et Jean-François Odoux, respectivement auteur de la méthode et expert, ont participé à cette rencontre. Le comité d’experts a proposé que cette méthode – dans sa modalité « exposition aiguë et observation de la mortalité à 7 jours » qui a fait l’objet d’un test inter laboratoires en 2007 – fasse l’objet d’une ligne directrice OCDE (TG 237, en cours de publication). Le mode « exposition chronique et observation sur les stades nymphe et adulte » n’ayant pas été validé par un test circulaire, il fera l’objet dans un premier temps d’un document guide OCDE. La publication officielle est attendue fin 2013. Thierry Tamic – Inra Interapi : évaluer l’impact sur les abeilles des Cultures intermédiaires pièges à nitrates (Cipan) Ce programme, coordonné par l’Itsap – Institut de l’abeille, regroupe une dizaine de partenaires, dont l’Acta (Réseau des instituts techniques), l’Inra (Avignon et Poitou-Charentes), Arvalis – Institut du végétal, ainsi que des chambres d’agriculture et des lycées agricoles. Il vise à préciser le rapport coûts/bénéfices des Cipan chez l’abeille domestique, pour mieux identifier et diffuser les solutions techniques liées à cette mesure (choix des couverts et des itinéraires techniques). Les impacts positifs attendus reposent sur la collecte d’une alimentation stratégique pour le développement des colonies lors de leur préparation à l’hiver. Les impacts négatifs Les cultures intermédiaires pièges à nitrates pourraient offrir une alimentation aux abeilles lors de leur préparation à l’hiver. possibles peuvent être liés aux conditions climatiques si la météorologie est inappropriée au butinage (basses températures) ou à la présence de résidus d’insecticides issus des traitements des cultures précédentes. Plus globalement, le projet produira un outil d’aide à la gestion de la ressource mellifère et permettra une concertation entre acteurs des mondes apicoles et agricoles. En Poitou-Charentes, l’unité expérimentale d’Entomologie intervient dans ce programme à deux niveaux : • l’analyse palynologique des pelotes de pollen prélevées sur les butineuses au cours de la floraison des Cipan, afin d’évaluer l’intérêt des abeilles pour les plantes testées ; • la création d’un outil informatique accessible sur internet, d’aide à la gestion des aménagements flo- ristiques rassemblant l’ensemble des références sur l’identification des espèces végétales (phénologie, caractéristiques mellifères et pollinifères) utilisées en Cipan et en jachères mellifères. Cet outil utilisera la structure de la base Apibotanica développée par l’unité expérimentale d’Entomologie. Programme national de recherche sur les perturbateurs endocriniens (PNRPE) Alors que les perturbateurs endocriniens sont de plus en plus mis en cause pour les effets qu’ils produisent sur divers organismes, leurs effets sur les invertébrés terrestres ont fait l’objet de très peu d’études. Leurs effets sur le système endocrinien de l’abeille sont pratiquement inconnus malgré l’importance écologique et économique de cet insecte. Les tests obligatoires sur les abeilles pour les insecticides inhibiteurs de croissance sont réalisés dans un cadre législatif précis, à partir d’un protocole de plus en plus critiqué, permettant mal de voir les effets adverses de ces substances sur les larves et sur les populations. Pour pallier ce problème, une approche méthodologique originale permet de suivre en continu les effets perturbateurs endocriniens potentiels de tous les xénobiotiques chez l’abeille au cours de l’ensemble de son cycle de vie, en s’intéressant aussi bien aux effets adverses observables sur l’individu qu’à ceux qui peuvent se manifester sur les populations. Cette approche qui combine des tests de laboratoire originaux, des essais en conditions semi-naturelles et une modélisation individu-centrée sera testée sur cinq xénobiotiques présentant des structures et des utilisations variées. Ce programme, financé par le Ministère en charge de l’Environnement sur trois ans (2010-2012) était coordonné par le CTIS (Centre de traitement de l’information scientifique), en partenariat avec l’Acta (Réseau des instituts techniques). Il a permis – au travers de tests de six molécules – de révéler des effets de certaines d’entre elles sur le développement des glandes hypopharyngiennes ainsi que sur le comportement, après une exposition durant le stade larvaire. Ainsi il a été montré que le pyryproxyfène, insecticide classé parmi les régulateurs de croissance d’insecte, provoque à des doses sublétales une inhibition du développement des glandes hypopharyngiennes chez des adultes exposés durant leur développement larvaire. Ces mêmes abeilles manifestent des comportements non sociaux significativement plus nombreux lorsqu’elles sont réintroduites dans une ruche. n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n 33 Gestion durable des productions animales Concevoir et évaluer des systèmes d’élevage alternatifs durables Pour répondre à cet enjeu, l’unité expérimentale Elevage alternatif et santé des monogastriques (EASM) dispose d’un ensemble de dispositifs expérimentaux et de laboratoires d’analyses (biologiques, chimiques et sensorielles). Une partie du dispositif est dédiée aux expérimentations dans le domaine de la nutrition et de la santé des volailles. Les expérimentations en nutrition visent à optimiser la gestion des ressources alimentaires et à proposer des aliments plus efficaces et plus respectueux de l’environnement. Les expérimentations en santé visent à trouver des alternatives à l’utilisation d’anticoccidien. L’autre partie du dispositif est dédiée aux expérimentations sur les systèmes d’élevage avec accès à un parcours. Il s’agit de la plateforme Alteravi. Plusieurs projets ont été menés en 2012 sur ces différentes thématiques : le projet Dynrurabio pour développer et pérenniser une agriculture biologique productive et écologique, un projet sur la recherche de nouvelles sources de protéines biologiques pour l’alimentation des volailles, un projet sur la résistance génétique à la coccidiose et un projet sur la digestibilité de nouvelles matières premières. Dynrurabio : évaluer l’effet d’un avancement de l’âge d’abattage chez les poulets biologiques Les études menées dans le cadre du projet Dynrurabio avaient pour objectif de déterminer les conséquences de l’intensification sur les concepts de l’agriculture biologique et sur les performances productives et écologiques. Dans ce projet, l’intensification a porté sur une durée réduite d’élevage de poulets de chair. Les ingénieurs et techniciens de l’EASM ont étudié comment la réduction de l’âge d’abatage autorisée par l’Europe entraîne de nouveaux choix techniques et quels sont les impacts de cette intensification sur la qualité des produits, l’état sanitaire des animaux (pathogènes du tube digestif) et l’environnement (quantité de déjections et répartition entre le bâtiment et le parcours). Quatre systèmes d’élevages ont été étudiés avec des âges d’abattage différents : 56, 70, 84 et 100 jours. 34 n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n Christophe Maitre – Inra > L’âge d’abattage du poulet a un effet sur la tendreté de la viande. Les premiers résultats ont montré un effet de l’âge d’abattage sur la qualité sensorielle et notamment la tendreté du produit. L’indice de consommation diffère significativement, allant de 2,7 à 4 sur la période croissance-finition. De plus, les poulets ayant un comportement explorateur sont plus parasités que les poulets casaniers (qui sortent peu des bâtiments) mais les différents systèmes d’élevage n’ont pas d’effet sur le niveau d’infestation. Les durées de séjour des poulets sur les parcours étaient pourtant très différentes. Recherche d’alternatives au soja pour nourrir les poulets de façon 100 % biologique Le règlement européen de l’agriculture biologique impose le passage à une alimentation 100 % biologique en élevage monogastrique, engendrant des conséquences possibles sur les résultats technico-économiques, la qualité de la viande et des œufs, le prix et l’accessibilité pour le consommateur, et plus largement sur le développement de l’aviculture biologique en France. Un projet de recherche visait à : • identifier des matières premières originales ou innovantes et les caractériser notamment sur leurs valeurs réponse à une infestation par Eimeria maxima entre des animaux indiquent que les variations individuelles trouvées sont probablement causées par des différences génétiques. La perte de poids a été considérée comme le trait le plus important pour expliquer la réponse des poulets à une inoculation par Eimeria maxima. Christophe Maitre – Inra nutritives, leur disponibilité et les formes sous lesquelles elles pourraient être valorisées dans l’alimentation des poulets de chair et des poules pondeuses ; • tester différentes formules alimentaires. Ces formules ont été évaluées sur différents critères : performances zootechniques et économiques de la ration, niveau de proximité/accessibilité des matières premières avec l’enjeu d’une utilisation minimale de matières premières importées, impact sur l’environnement et le bien-être animal. 12 régimes alimentaires à base de matières premières biologiques innovantes ont été testés sur des poulets de chair. Les premiers essais de digestibilité testaient 22 matières premières innovantes sur poulets de chair. Les matières premières présentant des valeurs nutritionnelles intéressantes ont été incorporées dans différents régimes alimentaires. Les performances zootechniques des animaux nourris avec 12 régimes différents ont été suivies. Etudier la résistance génétique à la coccidiose La coccidiose est une maladie parasitaire du tube digestif des volailles qui cause des pertes économiques importantes. Elle est due à une coccidie appelée Eimeria. La coccidiose diminue la prise de poids, provoque des lésions et dans les cas les plus graves, la mort de l’animal. Une solution pour contrôler cette maladie serait de sélectionner des animaux résistants. Une étude visait à observer la réponse d’une population de poulets de chair à une inoculation à Eimeria maxima et de trouver des marqueurs pour prédire le statut de l’animal. Pour cela, 2 000 animaux ont été élevés jusqu’à 23 jours. Une partie a été infectée à 16 jours. Les performances zootechniques des animaux, le niveau d’infestation en coccidies et d’autres critères ont été mesurés. L’étude a montré des différences significatives dans la prise de poids. Ces différences de Rechercher des coproduits issus de la fermentation Les volailles élevées en bâtiment consomment des aliments riches en énergie comme les céréales, et des protéines comme le tourteau de soja. Ces matières premières ont un coût important. De nouvelles sources de matières premières sont donc recherchées. Les coproduits sont des matières inévitables créées au cours du même processus de fabrication que le produit principal. Il s’agit par exemple de tourteaux de colza issu du biodiesel ou de drèches issus de la brasserie. Ces matières riches en fibres sont moins utilisées car peu digestives et peuvent contenir des composés antinutritionnels. Une étude a comparé, chez le poulet, la digestibilité de différents régimes contenant des drèches. Contribuer à une production animale durable par la sélection génétique La sélection génétique porcine s’est longtemps focalisée sur des critères de production : la quantité de nourriture consommée par l’animal, sa croissance, la quantité de porcelets par portée. Depuis 3 à 4 ans, les recherches se diversifient vers des caractères impliqués dans la qualité des produits et dans les processus d’adaptation et de comportement pouvant favoriser le bien-être animal. En génétique animale, l’objectif prioritaire de l’Inra est d’étudier et gérer la composante génétique de la robustesse des animaux. Pour des systèmes de production innovants et durables, les scientifiques recherchent des animaux performants, robustes et adaptables : rejetant peu d’effluents, résistants aux maladies, ou plus matures à la naissance par exemple. Le pôle d’expérimentation porcin de l’Inra, situé en Poitou-Charentes, est entré dans sa phase de croisière avec la mise en service des dernières infrastructures en mai 2012. En effet, le bâtiment reproducteur permet l’hébergement des adultes et la réalisation des naissances dans les locaux maternité. D’une capacité de 280 truies en reproduction, ce dispositif permet d’assurer des programmes scientifiques ambitieux et originaux nécessitant des effectifs importants tout en respectant les normes de bien-être animal au-delà de la réglementan L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n 35 tion en vigueur et des conditions de travail satisfaisantes pour les expérimentateurs. Ce dispositif est composé d’équipements spécifiques tels qu’un système d’alimentation automatisé et personnalisé pour les truies et la mise en groupe de 35 truies durant leur gestation. porcelets. L’héritabilité de la flore intestinale à 60 jours et les corrélations avec les paramètres de la réponse immunitaire ont été calculées. Les données issues du phénotypage des animaux montrent que les variations d’un grand nombre de caractères immunitaires sont bien héritables. Le séquençage du gène ribosomique 16S montre que la flore intestinale des porcs âgés de 60 jours a des genres bactériens divers. Les premiers résultats suggèrent que la flore intestinale se stabilise entre 36 et 48 jours de vie. Des analyses encore préliminaires mettent en évidence des corrélations entre la fréquence de certains genres bactériens et des paramètres immunitaires. Christophe Maitre – Inra Rôle de la flore intestinale sur le système immunitaire porcin Dans un contexte économique difficile et un cadre réglementaire de plus en plus contraint, la diminution des antibiotiques en élevage devient une priorité. Dans cette optique, la sélection d’animaux plus robustes et capables de mieux faire face aux pathologies devient incontournable. La flore digestive a un impact très important sur l’immunité. Le programme Susflora soutenu par l’Agence nationale de la recherche (ANR) aborde la caractérisation de la diversité de la flore intestinale chez le porc, afin d’estimer ses paramètres génétiques et de calculer les corrélations avec les paramètres de l’immunité. Par des approches de génétique et de génomique, le projet vise l’étude simultanée de la variabilité du génome de l’hôte et de celle du métagénome de la flore intestinale. L’unité expérimentale Genesi a conduit les expérimentations pour ce projet sous la responsabilité scientifique de l’unité mixte de recherche Gabi (Inra/AgroParisTech) et impliquant cinq autres unités de recherche et La flore intestinale des porcelets se stabiliserait entre 36 et 48 jours de vie. le partenaire professionnel Bioporc. Le projet inclut, d’une part une étude globale des porcs avec leur phénotypage et leurs analyses génétiques et, d’autre part, une étude des interactions locales entre la flore et l’épithélium intestinaux. La flore des 540 porcelets à 60 jours et celle de leurs mères après la mise-bas est caractérisée, et les variations de la flore entre la naissance et la période de croissance sont étudiées pour un sous-groupe de 36 36 n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n Recherche de régulateurs clés de la plasticité lipidique en relation avec l’adaptation de nouveaux génotypes aux futures contraintes alimentaires L’adiposité corporelle et la répartition des lipides dans les tissus corporels des animaux sont des caractéristiques phénotypiques importantes à considérer pour garantir la compétitivité et la durabilité des filières de production de viande. Les facteurs génétiques et les régimes alimentaires sont susceptibles de modifier l’adiposité corporelle, par leurs actions sur le métabolisme des lipides et des acides gras dans et entre les tissus corporels. La flexibilité du métabolisme lipidique influence ainsi l’adaptation des animaux vis-à-vis de perturbations de leur environnement, incluant la distribution des régimes formulés en-deçà des besoins spécifiques pour répondre à des situations économiques. Le programme Fatinteger soutenu par l’Agence nationale la recherche (ANR) vise à caractériser la réponse du métabolisme lipidique et de l’adiposité corporelle à des régimes plus ou moins riches en fibres chez des génotypes divergents. Ce projet est conduit entre l’unité expérimentale Genesi et l’unité mixte de recherche Pégase (Inra/Agrocampus Ouest). L’unité expérimentale Genesi a sélectionné deux lignées de porcs divergentes sur l’efficacité alimentaire. Ces deux lignées soumises à des régimes alimentaires différents (par leurs taux de fibres et de lipides), permettent de mesurer des interactions entre facteurs génétiques et régimes alimentaires. La fertilité de la semence congelée de bouc est très variable non seulement entre boucs mais surtout entre éjaculats d’un même bouc. Parmi les voies possibles d’amélioration de cette fertilité, l’optimisation de la méthode de congélation est une piste possible. Actuellement le tri des éjaculats, pour leur utilisation en insémination artificielle, se fait sur deux critères in vitro : la motilité et la mobilité. Ces mesures s’effectuent en observant au microscope le déplacement des spermatozoïdes à partir d’une paillette de chaque éjaculat produit, 5 minutes après sa décongélation. Cependant, de précédentes expérimentations ont montré que le lien entre la fertilité des paillettes inséminées et ces mesures effectuées à 5 minutes est peu avéré. La possibilité de pouvoir prédire la fertilité d’un éjaculat par un test de laboratoire reste un enjeu important. C’est pourquoi depuis 2004, une expérimentation vise à créer un jeu de données permettant la recherche de variables plus prédictives de la fertilité. Le meilleur modèle qui en est ressorti est la variable de mobilité mesurée à 120 minutes, celle-ci permettant d’expliquer 50 % de la variation de la fertilité des éjaculats congelés de boucs. Sur les éjaculats de ses boucs, l’unité expérimentale Fourrages, environnement, ruminants de Lusignan (UE Ferlus) a montré que l’élimination des seuls éjaculats dont le pourcentage de mobiles est inférieur à 7,5 % à 120 minutes d’incubation à 37°C, soit 30 % des éjaculats, conduirait à une augmentation de la fertilité de 18 points, par rapport à la fertilité obtenue avec le critère de tri actuel de 30 % de spermatozoïdes et 3 de motilité à 5 minutes. Lors de l’étude qui a mis en évidence la pertinence de la mobilité à 120 minutes, l’unité a également montré que les mesures par analyse d’image (Ivos) pouvaient être au moins aussi intéressantes à condition d’en améliorer la répétabilité. Un nouveau protocole de préparation des échantillons pour la mesure Ivos a été mis au point et testé. En 2012, la poursuite de cette étude visait à valider cette variable comme critère de choix d’un éjaculat pour l’insémination artificielle. Des essais d’inséminations à partir d’éjaculats remplissant ou non le critère ont donc été réalisés dans le réseau d’éleveurs de l’UE Ferlus sur les deux principales races caprines (Alpine et Saanen) lors de la campagne d’insémination 2012. La mobilité des spermatozoïdes de bouc 120 minutes après leur décongélation serait un bon indicateur de fertilité. Bertrand Nicolas – Inra Concevoir des méthodes alternatives de reproduction animale n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n 37 Partenariat Christophe Maitre - Inra 3. Le Système d’observation et d’expérimentation pour la recherche en environnement (SOERE) de Lusignan fait partie des infrastructures coordonnées par le projet européen Anaee piloté à Lusignan. étude et contrôle des variétés et des semencespage 39 Lancement du projet europeen Anaeepage 44 38 n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n Étude et contrôle des variÉtÉs et des semences Le Geves est un Groupement d’intérêt public constitué par l’Inra, le Ministère en charge de l’agriculture et le Gnis (Groupement national interprofessionnel des semences et des plants). Il évalue et caractérise les nouvelles variétés végétales créées chaque année par la recherche publique ou privée. Ces variétés peuvent ainsi être protégées juridiquement et inscrites au catalogue officiel français qui autorise leur commercialisation. En Poitou-Charentes, des unités du Geves sont basées sur les sites Inra de Lusignan et du Magneraud : le Secteur d’étude des variétés (SEV) et le laboratoire BioGeves. étudier les variétés au champ L’unité de Lusignan coordonne en routine les réseaux nationaux d’essais de valeur agronomique, technologique et environnementale du Comité technique paritaire de la sélection (CTPS) pour les variétés nouvelles de plantes fourragères, de féverole et de lupin. Elle programme et met en œuvre également 70 essais officiels de fourrages, protéagineux et sorghos, et homologue des essais locaux ou extérieurs de fourrages, gazons et protéagineux. évaluation des nouvelles variétés pour un usage entre deux cultures L’unité de Lusignan coordonne un programme triennal (2012-2014) financé par le Casdar (Compte d’affectation spéciale développement agricole et rural) qui associe experts et équipes d’une dizaine de laboratoires et d’organismes de recherche et développement (Inra, Ecole supérieure d’agriculture, Arvalis – Institut du végétal, Institut technique de la betterave, Chambre régionale d’agriculture, Carneau, Geves). Lancé le 25 janvier 2012, ce programme propose de déterminer les indicateurs et traits variétaux prédictifs des fonctions associées aux cultures intermédiaires, d’adapter les méthodologies existantes et d’élaborer les protocoles expérimentaux correspondants, d’évaluer la variabilité génétique existante et de définir les idéotypes variétaux répondant aux fonctions ciblées. Il comprend trois sous-projets distincts et complémentaires : • facilité d’installation en conditions limitantes ; • capacité à capter et restituer l’azote en conditions limitantes ; • lutte contre les bioagresseurs. Denis Leclercq – Geves > Essai pour déterminer les indicateurs d’évaluation des fonctions d’installation du couvert (octobre 2012). « Nouvelle » espèce et nouveau dispositif en évaluation variétale de plantes fourragère Une variété de vesce de Pannonie a été déposée au Comité technique permanent de la sélection, et implantée en octobre 2011 dans un réseau d’essais constitué à cette occasion pour évaluer sa Valeur agronomique, technologique et environnementale (VATE). La vesce de Pannonie offre une grande souplesse sur les dates d’implantation de fin d’été à fin d’automne, une bonne résistance au froid et un fort développement végétatif au printemps. C’est une espèce couvrante et nectarifère, utilisable en interculture longue et favorable à l’entomofaune. Si la variété passe avec succès les épreuves de Distinction, homogénéité et stabilité (DHS) et VATE, elle inaugurera le catalogue national pour cette espèce. Une variété de pois fourrager d’hiver a également été déposée en 2011, après 20 ans sans nouveauté au catalogue. A la demande de l’obtenteur, une expérimentation spéciale a été conçue et mise en œuvre en semis n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n 39 Fabrice Dinet - Geves d’automne 2011 sur différents sites français dont Lusignan. Cet essai de pois fourrager est conduit en association avec du triticale en parallèle à l’expérimentation classique en culture pure. Variété de vesce de Pannonie en cours d’étude au CTPS. Un nouveau protocole d’évaluation des betteraves permet de diminuer les traitements fongicides Dans le réseau national des essais VATE d’inscription de betteraves et de chicorée industrielle, un nouveau protocole est mis en place depuis 2010. Il comprend des modules pour suivre les maladies du feuillage et déclencher les traitements fongicides, et des modules «azote» pour contrôler la fertilisation azotée et caractériser le statut azoté de l’essai. S’agissant des maladies du feuillage, l’année 2012 a confirmé que ce protocole avait conduit à réduire le nombre moyen de traitements sur les essais par rapport aux pratiques antérieures, et par rapport à ce qui est recommandé en culture. S’agissant de l’azote, le protocole permet d’encadrer les pratiques et contrôle la fertilisation azotée afin d’éviter tout écart vis-à-vis des pratiques recommandées en cultures. La réflexion se poursuit sur la mise en relation du statut azoté de l’essai et le comportement des variétés. L’évaluation des variétés de sorgho prend en compte les pratiques agricoles limitant l’irrigation et les engrais Depuis sept ans déjà, les réseaux d’expérimentation des variétés de sorgho grain demi-précoces et demi-tardives à tardives, sont subdivisés en deux sous-réseaux correspondant à deux types de conduite. La première reste sur le principe d’une conduite raisonnée, la seconde suit une conduite limitante : pas d’irrigation (sauf éventuellement pour assurer la levée) et avec une adaptation des intrants au potentiel (limitation des engrais azotés en particulier) et densité plus faible. La règle de décision tient compte du comportement des variétés dans ces deux types de conduite. Pour le sorgho fourrager « monocoupe », le protocole et le règlement technique ont beaucoup évolué, notamment avec la création de nouvelles rubriques d’inscription au catalogue : usage non alimentaire, double usage, ensilage. Les variétés seront jugées sur le rendement, la précocité, la valeur alimentaire et la verse. Nombre moyen de traitements fongicides avant et après le nouveau protocole d’évaluation des betteraves. 40 n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n Démarches transversales de qualité La certification Iso 9001 du Geves renouvelée pour trois ans Début avril 2012, s’est tenu l’audit pour le renouvellement de la certification Iso 9001 du Geves, obtenue pour la première fois en 2009. Cette certification prouve que le Geves a mis en place un système efficace de management de la qualité, dans une démarche d’amélioration continue visant à satisfaire ses clients et ses partenaires. Plusieurs unités du Geves ont été auditées, dont au Magneraud le Secteur d’étude des variétés (SEV) et le laboratoire BioGeves. Les auditeurs ont relevé un système mature, une politique qualité bien suivie par les outils mis en place au Geves, une documentation riche et disponible et une Les essais menés par le Geves suivent bien les recommandations de l’OCVV et, en leur absence, celles de l’Upov (Union internationale pour la protection des obtentions végétales). L’audit a mis en évidence les forces du Geves mais aussi des recommandations et améliorations à apporter. Par rapport à l’audit Iso, l’audit de l’OCVV était plus technique, réalisé par des gens du métier, homologues européens du Geves. Ils ont vérifié la cohérence du système, la mise en œuvre des procédures, la traçabilité des dossiers, les enregistrements, les compétences des agents audités. Le Geves, un des derniers offices d’examens à être audité, fait maintenant partie du cercle des offices habilités. Toutes les opportunités d’amélioration seront passées en revue afin de permettre au Geves de se maintenir à un haut niveau de compétences et de continuer à évoluer. Le prochain audit de l’OCVV aura lieu en 2015. Gérer des collections de semences de référence Christophe Maitre - Inra L’unité SEV du Magneraud gère les milliers d’échantillons de semences implantés ensuite dans un réseau national d’essais VATE afin d’évaluer le progrès géné- grande maîtrise de la traçabilité des dossiers ainsi que l’implication et le professionnalisme des agents. Sur l’ensemble des quatre sites du Geves audités en France, quatre non conformités mineures ont été mises en évidence, comme l’inventaire du matériel métrologique au Magneraud. Elles feront l’objet d’améliorations avec un plan d’action défini. Habilitation technique à évaluer la Distinction, homogénéité, stabilité (DHS) des variétés Mi-avril 2012, suite à un audit technique, l’OCVV (Office communautaire des variétés végétales) a habilité le Geves à réaliser des examens DHS pour différentes espèces. Au Magneraud, l’audit a porté sur la DHS du tournesol, du colza et du triticale, sur la gestion de collections de référence, sur le domaine expérimental et sur les activités de laboratoire (électrophorèse de maïs et de colza). Christophe Maitre - Inra L’audit de certification Iso 9001 au Geves a révélé un système efficace de management de la qualité, avec une grande maîtrise de la traçabilité des dossiers. Près de 30 000 variétés sont stockées au Magneraud : essentiellement des maïs et sorghos, des crucifères, oléagineux, protéagineux et des céréales. tique apporté par une nouvelle variété. 30 451 lots de semences sont stockés en chambres froides au Magneraud, dont 8 585 inventoriés en 2012. Ils représentent 27 727 variétés dont 1 644 nouvelles variétés stockées en 2012. 213 000 sachets environ sont gérés dans les collections. 503 demandes de travaux ont été effectuées, ce qui a engendré 24 608 interventions dans les chambres froides pour les divers besoins : préparations de semis, préparations des germinations, prélèvements pour BioGeves ou d’autres organismes, maintenance. 7 521 tests n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n 41 Marquage moléculaire sur abricotier Le laboratoire BioGeves a initié en 2012 une collaboration avec l’Inra d’Avignon pour développer le marquage moléculaire sur abricotier. Cette collaboration a permis de mener une étude de la diversité génétique chez l’abricotier provenant de plusieurs zones géographiques telles que le bassin méditerranéen, l’Asie, le Japon ou les EtatsUnis. De plus, ces travaux vont permettre de proposer une nouvelle prestation de contrôle d’identité variétale sur abricotier aux différents acteurs de la filière. Céréales 5 575 • 18 % Betteraves 1 206 • 4 % Crucifères, Oléagineux Protéagineux 7 570 • 25 % Fourrage-Gazon 2 709 • 9 % Maïs-Sorgho 13 391 • 44 % Lots de semences stockés par groupe d’espèces. de faculté germinative ont été effectués en 2012 par la SNES ou le Magneraud concernant les lots de semences conservés en chambre froide à 5°C et 30 % d’humidité. Environ 90 % des échantillons préparés sont expédiés vers les réseaux nationaux d’essais. Le reste de ces échantillons est conservé à titre de «kits de secours » pour pallier les problèmes éventuels rencontrés lors de la mise en place des essais. Caractériser les variétés et les semences en laboratoire Le laboratoire BioGeves étudie les variétés végétales (grandes cultures, espèces potagères, ornementales et forestières), détecte les organismes génétiquement modifiés et conduit des programmes de recherche pour développer des marqueurs et des critères d’utilisation de ces marqueurs. En 2012, BioGeves a traité au total 11 500 échantillons, soit 1,8 % de plus qu’en 2011. 61 % ont été traités dans le cadre d’une activité d’analyse et 34 % dans le cadre d’activités de recherche finalisée. 42 n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n Technologies de génotypage Le laboratoire a poursuivi en 2012 son effort de recherche sur le projet de marquage moléculaire SNP sur maïs afin d’offrir un nouvel outil de gestion des collections de référence, de description des lignées nouvelles, de contrôle de maintenance et de conformité d’hybride. Technologies NIRS : spectroscopie proche infra rouge Dans le cadre des études variétales, le travail de développement de calibration NIRS s’est poursuivi en 2012 pour évaluer spécifiquement les teneurs en eau et en protéines du blé dur, soja, pois, féverole et lupin. Par ailleurs, le laboratoire a intégré un nouveau caractère technologique : la « finesse » de l’avoine. L’activité OGM évaluée au niveau européen L’Office alimentaire et vétérinaire de l’Union européenne a mené en 2012 un audit visant à évaluer le dispositif français de contrôle des OGM sur son territoire. La Direction générale de l’alimentation du Ministère chargé de l’agriculture a choisi BioGeves comme représentant des laboratoires nationaux de référence dans le domaine de la détection d’OGM. Cet audit a été l’occasion de confirmer la conformité du processus de détection des OGM réalisé au laboratoire BioGeves avec les référentiels qualité et les exigences règlementaires communautaires et nationales. Le haut niveau des compétences présentes a été souligné. Une collaboration entre BioGeves et l’Inra d’Avignon (PACA) a permis d’étudier la diversité génétique chez l’abricotier provenant de plusieurs zones géographiques (bassin méditerranéen, Asie, Japon, Etats-Unis). Christian Slagmulder - Inra Quantité d’échantillons de semences préparés et expédiés chaque année au réseau national d’essais VATE (2007-2012). n L’Inra en Poitou-Charentes n L’Inr a en Poitou-Charentes n Rapport n R apport d’activit d’ac tivités és 2010 2012 n 43 Lancement du projet europeen Anaee Le projet européen Anaee (Analysis and experimentation on ecosystems) a démarré le 14 novembre 2012 lors d’un colloque réunissant les 12 pays participants. Coordonné par l’URP3F, Anaee vise à améliorer les dispositifs existants et à construire de nouvelles infrastructures pour la recherche sur les écosystèmes. Il a pour objectif de mettre en place, à l’échelle européenne, un ensemble coordonné de plateformes d’expérimentation et d’observation in situ ainsi qu’en milieu contrôlé (comme les écotrons du CNRS), qui seront associées à des plateformes d’analyse et de modélisation. Ces plateformes de haute technologie s’intègrent en France aux Systèmes d’observation et d’expérimentation au long terme pour la recherche en environnement (SOERE) et à l’infrastructure nationale en biologie et santé « Anaee Services » financée dans le cadre des Investissements d’avenir. Ce réseau de plateformes performantes et durables à l’échelle européenne permettra notamment : • de prendre en compte une variété de conditions de sols et de climats ; • d’expérimenter des modes de gestion contrastés (forêts, prairies, cultures alimentaires ou non), susceptibles d’engendrer diverses trajectoires d’évolution des écosystèmes ; • d’enregistrer l’évolution sur le long terme des variables relatives à la végétation, au sol et à la biodiversité ; • de mesurer les flux de matière et d’énergie, en particulier vers l’atmosphère et l’hydrosphère et de les relier aux changements globaux ; • ou encore de modéliser le fonctionnement et la dynamique des écosystèmes selon les différents scénarios de changements globaux. 44 n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n Le coût de préparation et de construction de ce projet est estimé à 281 millions d’euros, financés par les Etats membres. La commission européenne a octroyé 3,5 millions d’euros pour la mise en place du réseau. Opérationnel dès 2015, Anaee permettra à 200 chercheurs en France et plus de 2 000 en Europe de profiter de la mutualisation des ressources des plateformes européennes. D’envergure internationale, Anaee sera le noyau qui permettra le développement des programmes de recherche européens et mondiaux. Au niveau national, Anaee contribuera avec Anaee-Services à l’harmonisation et à la pérennisation des SOERE portés par l’Alliance nationale pour la recherche en environnement (Allenvi). Christophe Maitre – Inra > Le projet Anaee vise à coordonner les infrastructures européennes de recherche en environnement sur les écosystèmes (ici : le SOERE de Lusignan). Partage des connaissances Sébastien Blugeon - Inra 4. Pendant quatre jours, le laboratoire de biotechnologies de l’URP3F a accueilli et formé 15 étudiants du lycée agricole Xavier Bernard de Venours. Diffusion des connaissances vers le monde agricole et l’enseignementp 46 Rencontres avec le grand publicp 51 Publications scientifiquesp 52 n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n 45 Diffusion des connaissances vers le monde agricole et l’enseignement Congrès scientifiques et techniques Philippe Grimaud - Chambre d’agriculture Maine et Loire Sabrina Peyrille – Chambre d’agriculture de la Charente 2e journée technique régionale Fourrages L’Inra et les Chambres d’agriculture du Poitou-Charentes ont organisé la deuxième journée technique régionale Fourrages dans le cadre du Programme régional de développement agricole (PRDA) en matière de recherche, développement et formation. Elle s’est tenue le 29 mai 2012 au lycée agricole de Melle, sur le thème «Associez les espèces pour mieux sécuriser votre système fourrager». Une centaine d’agriculteurs, techniciens et conseillers agricoles, enseignants et étudiants rences. Le centre Inra Poitou-Charentes présentait un poster sur l’élevage biologique de porcs avec la Chambre d’agriculture Pays de la Loire, et animait une conférence avec la Chambre d’agriculture de la Sarthe sur l’élevage de poulets de chair biologique. Stéphane Ferchaud (UE Aux Rendez-vous interrégionaux Tech&Bio, l’Inra présentait deux résultats en agriculture biologique, sur l’élevage de porcs et de poulets de chair. Le 29 mai 2012 à Melle, la deuxième journée technique régionale Fourrages mettait l’accent sur les associations d’espèces. en agriculture y ont participé. La journée se déroulait en deux temps : des présentations scientifiques et des témoignages d’éleveurs le matin, puis des ateliers techniques sur une plateforme fourragère présentant des légumineuses, des graminées et des mélanges multiespèces. Rendez-vous Tech&Bio Les rendez-vous interrégionaux Tech&Bio « Elevage et cultures associées » du Grand Ouest se sont déroulés les 6 et 7 juin 2012 au lycée agricole du Haut-Anjou à Château Gontier (53). Durant deux jours, 4 500 visiteurs et professionnels de l’agriculture sont venus découvrir ou approfondir leurs connaissances des techniques agricoles biologiques et alternatives. Organisé par les Chambres d’agriculture, ce salon regroupait 72 exposants professionnels, 10 ateliers techniques et 19 confé46 n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n Genesi) a présenté une expérimentation conduite sur deux types génétiques de truies mieux adaptées à l’élevage biologique. Karine Germain (EASM) a restitué les résultats du projet Alteravibio. Cette étude avait pour but de comprendre comment le comportement exploratoire des poulets sur les parcours influence les autres paramètres du système d’élevage (performance, parasitisme, consommation de végétaux du parcours, gaz à effet de serre…). La Chambre d’agriculture de la Sarthe présentait ensuite les aménagements nécessaires des parcours de volailles (plantation d’arbres, protection des vents…) pour optimiser leurs élevages. Colloque de restitution du projet Alteravibio Les acteurs concernés par les productions biologiques avicoles ont été invités à participer à un colloque pour connaître les résultats du programme de recherche Alteravibio le 16 février 2012 à l’Ecole supérieure d’agriculture d’Angers. Le projet Alteravibio (2009-2011) a bénéficié d’un soutien financier dans le cadre du programme Pour et sur le développement régional - Grand Ouest Intégralement filmées, les interventions du Ciag sur la polyculture-élevage le 24 octobre 2012 à Poitiers, sont disponibles sur internet. Armelle Pérennès - Inra > n L’Inra en Poitou-Charentes n L’Inr a en Poitou-Charentes n Rapport n R apport d’activit d’ac tivités és 2010 2012 n 47 (PSDR-GO). De nombreux partenaires ont participé à ce projet pluridisciplinaire : Inra, université, Chambre d’agriculture, instituts techniques (Itab, Itavi), syndicats de professionnels (Synalaf, Sysaaf). Intitulé «Pour un développement territorialisé de l’élevage de poulets biologiques», le colloque de restitution a abordé des thèmes biotechniques (l’animal, l’environnement, l’état sanitaire, etc.), socio-économiques (potentiels de développement et stratégies des acteurs). Karine Germain, directrice de l’EASM, a présenté une vision intégrée du système d’élevage. Le colloque s’est terminé par une table ronde sur les différents scenarii de développement de la filière avicole dans le Grand Ouest. Armelle Pérennès – Inra Carrefour de l’innovation agronomique sur la polyculture-élevage La spécialisation des territoires depuis 30 ans – séparant territoires d’élevage et territoires de grandes cultures – pose des problèmes environnementaux : ap- Le Ciag polyculture-élevage présentait des systèmes innovants associant élevage et cultures, puis évaluait dans quelles mesures ils pourraient contribuer à préserver l’environnement. pauvrissement de la fertilité des sols et de la biodiversité et, dans certaines zones, pressions très élevées en azote et potassium et émissions d’ammoniac et de gaz à effet de serre. Le 24 octobre 2012 au centre de conférence de Poitiers, en partenariat avec l’Acta, l’Inra proposait un colloque national intitulé « Associer productions animales et végétales pour des territoires agricoles performants ». Organisé dans le cadre des Carrefours de l’innovation agronomique destinés à diffuser les résultats de recherche au service de l’innovation, ce colloque a rassemblé environ 180 participants. Le colloque présentait des systèmes innovants associant élevage et cultures à différentes échelles territoriales, 48 n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n puis évaluait dans quelles mesures leur développement pourrait contribuer à préserver l’environnement. Plusieurs interventions du centre Inra Poitou-Charentes ont mis en avant les bénéfices des prairies dans les systèmes de culture sur les émissions de gaz à effet de serre, l’eau, la qualité des sols et la biodiversité. D’autres analysaient les conditions pour que le développement de systèmes de polyculture-élevage à l’échelle d’un territoire soient acceptables, assurent le revenu des exploitants et maintiennent le dynamisme et la compétitivité des filières. Comme pour tous les Carrefours de l’innovation agronomique, les vidéos et diaporamas du colloque sont accessibles sur le site web de l’Inra (www. inra.fr : rubrique Entreprises, monde agricole/Ciag). Rencontre avec les partenaires des filières sur les expérimentations-système du centre Les expérimentations-système permettent de tester « grandeur nature » une combinaison de techniques, d’améliorer leur cohérence et de développer une approche multicritères pour en évaluer les effets sur plusieurs années. Elles nécessitent de mobiliser plusieurs disciplines scientifiques et de partager les données. L’Inra souhaite co-construire les projets de recherche et partager les acquis avec les acteurs du territoire. Les quatre expérimentations-système conduites en PoitouCharentes visent à concevoir et évaluer des systèmes d’élevage ou fourragers durables pour répondre aux enjeux d’une agriculture durable : • Patuchev : systèmes caprins laitiers utilisant la prairie ; • Oasys : systèmes bovins laitiers économes en eau et en énergie et anticipant le changement climatique ; • Saint Laurent de la Prée : système de polyculture-élevage autonome, produisant et valorisant la biodiversité en territoire de marais ; •A lteravi : systèmes d’élevage de poulets avec accès à un parcours en plein air. Le 20 novembre 2012, le centre Inra conviait ses partenaires à découvrir ces quatre expérimentations et à définir de façon participative les critères économiques, environnementaux et sociaux à retenir pour évaluer la durabilité des systèmes étudiés. La journée s’articulait entre réunions plénières, ateliers de travail et visite des installations expérimentales. Elle a accueilli une quarantaine d’acteurs du développement agricole (chambres d’agriculture, Civam, instituts techniques), d’associations de l’environnement et de la consommation, de coopératives, d’organismes de formation ou de collectivités. Armelle Pérennès – Inra systèmes de culture innovants favorables aux abeilles, avec neuf autres partenaires : Acta (Réseau des instituts techniques), Itsap – Institut de l’abeille, Unité mixte technologique Prade (Protection des abeilles dans l’environnement), Arvalis – Institut du végétal, Cetiom, Centre d’études biologiques de Chizé du CNRS, Université de Lorraine, Chambre d’agriculture des DeuxSèvres, Ada (Association pour le développement de l’apiculture) Poitou-Charentes. Définition participative des critères de durabilité à retenir pour évaluer des systèmes d’élevage et fourragers innovants. Colloque de restitution du projet Polinov proposant des systèmes de cultures innovants favorables aux abeilles Les abeilles contribuent à la pollinisation de 80 % des espèces de plantes à fleurs nécessaires pour nourrir les hommes mais elles connaissent un fort déclin. L’Inra a participé au projet Polinov pour concevoir des Le suivi de 250 ruches sur le dispositif Ecobee situé dans la zone atelier Plaine & Val de Sèvre a montré qu’en plaine céréalière, la flore dont se nourrissent les abeilles de mars à septembre est très irrégulière dans le temps et peut contenir des traces de pesticides. Entre la floraison des champs de colza en avril-mai et celle des champs de tournesol en juillet-août, les ressources alimentaires s’amenuisent alors que les abeilles connaissent leur pic démographique. Les plantes sauvages, essentielles pour les abeilles sauvages, nourrissent également les abeilles Christophe Maitre - Inra Le suivi de 50 ruches par an pendant 5 ans, sur le dispositif Ecobee en zone atelier Plaine et Val de Sèvre, a montré qu’en plaine céréalière, la flore dont se nourrissent les abeilles est très irrégulière dans le temps et peut contenir des traces de pesticides. n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n 49 domestiques à cette période. Le paysage idéal pour les abeilles associe cultures (colza, tournesol, luzerne) appréciées des abeilles domestiques et haies, lisières ou bords de champs offrant une flore plus variée et régulière dans le temps. A partir d’observations en plaine céréalière, le projet a permis de concevoir six systèmes de culture innovants alliant réduction des insecticides, gestion adaptée de la surface et implantation de plantes à pollen et/ou nectar, en culture ou en couloirs fleuris dans les cultures. Le 29 novembre 2012 à Poitiers, l’Acta organisait un colloque de restitution du projet Polinov, en collaboration avec l’Istap – Institut de l’abeille et l’Inra, avec le soutien financier de la Région Poitou-Charentes et du Casdar. Le colloque a réuni 120 personnes et les actes sont disponibles sur les sites internet des partenaires. Les propositions issues de Polinov seront mises à l’épreuve en exploitations agricoles, dans le cadre d’un nouveau projet, Dephy-abeilles. Enseignement et formation En 2012, les agents du centre Inra Poitou-Charentes ont formé plus de 300 personnes. Des chercheurs et ingénieurs ont dispensé 54 heures de cours pour 160 professionnels ou étudiants en lycée agricole, à l’université ou en école supérieure d’agriculture. Les différentes unités de recherche et expérimentales du centre ont organisé 15 visites-formations au sein de leurs installations pour 136 chercheurs étrangers, professionnels ou étudiants. Enfin, elles ont accueilli 39 stagiaires dans leurs équipes : 6 collégiens, 3 professionnels et 30 étudiants (de bac + 2 à bac + 4). Stage 39 Visites 136 Cours 160 120 personnes ont débattu sur les résultats du projet Polinov, le 29 novembre 2012 à l’Espace Mendès France de Poitiers. Le centre Inra formera chaque année la classe de BTS Productions animales du lycée agricole de Melle. 50 n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n Les élèves en productions animales du lycée agricole de Melle se forment à l’Inra Les deux unités expérimentales porcines du centre ont accueilli pendant six jours, début 2012 à Rouillé, 25 élèves en BTS Productions animales du lycée agricole de Melle. Sa porcherie ayant fermé en 2011, le lycée agricole a sollicité l’Inra pour dispenser à ses élèves une formation pratique en production porcine. Collecte et conditionnement de la semence, détection des chaleurs, insémination des truies, échographie, identification et castration des porcelets… les élèves ont pu suivre les étapes successives de la reproduction porcine, entourés des conseils de onze agents mobilisés. L’opération devrait se reproduire tous les ans. Cette action s’inscrit dans le cadre du partenariat entre l’Inra Poitou-Charentes et la Draaf responsable de l’encadrement des formations dans les lycées agricoles. Karine Chevet – Inra Armelle Pérennès – Inra Nombre de personnes extérieures formées par des agents du centre Inra en 2012. > Rencontres avec le grand public Fête de la science : l’Inra était présent à Lusignan, au Magneraud, à Jarnac et à La Rochelle Dans le cadre de la Fête de la science, le centre Inra Poitou-Charentes invitait le public à visiter le site de Lusignan pendant trois jours, et participait également à trois autres actions : une visite d’étudiants étrangers à l’unité expérimentale EASM au Magneraud, un débat sur l’eau à Jarnac et une conférence sur les abeilles à La Rochelle. Ces différentes propositions ont touché 645 personnes au total et ont mobilisé 64 agents du centre. et d’Espagne pour découvrir les habitudes alimentaires des Français. Le 5 octobre à Jarnac, dans le cadre du Forum de l’eau organisé par l’Espace Mendès France, Jean-Louis Durand de l’URP3F a participé à un débat sur les usages de l’eau animé par Pascal Chauchefoin de l’université de Poitiers. Mercredi 10 octobre au Muséum d’histoire naturelle de La Rochelle, Pierrick Aupinel, directeur de l’unité expérimentale d’Entomologie, a tenu une conférence intitulée «Abeilles et pollens : une source d’informations nouvelles pour caractériser la biodiversité territoriale». Images de sciences, sciences de l’image : participation à deux débats sur l’eau en Charente Pour la quatrième année, durant la deuxième quinzaine de novembre, l’Espace Mendès France organisait la manifestation Images de sciences, sciences de l’image qui touche en moyenne 2 600 participants. Sur un thème donné, la manifestation propose aux établissements scolaires, maisons rurales et centres socioculturels de la région, une sélection de films dont la diffusion est suivie d’un débat avec un ou plusieurs intervenants locaux. Sur le thème 2012 de l’eau, Jean-Louis Durand de l’URP3F a débattu avec 110 lycéens de Ruffec et Angoulême, à l’issue du film Pour quelques grains d’or sur les questions d’irrigation. Du 11 au 13 octobre 2012 à Lusignan, l’Inra a organisé des visites guidées de ses installations sur le thème «Des recherches pour une agriculture durable» pour les scolaires (de collège, lycée agricole et BTS), les personnels de l’Inra et le grand public. Jeudi 11 octobre, le laboratoire d’analyse sensorielle de l’EASM a accueilli au Magneraud des élèves européens venus d’Italie, de Pologne n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n 51 > Publications scientifiques Ouvrages ou chapitres d’ouvrage Articles dans des revues scientifiques Gourdine J.L., Gilbert H., Riquet J., Renaudeau D., Bidanel J.P., San Cristobal M., Liaubet L., Labrune Y., Gress L., Feve K., Villa-Vialaneix N., Fleury J., Anais C., Giorgi M., Silou F., Bructer M., Bocage B., Bénony K., Beramice D., Billon Y., Bailly J., Gerbe P., Meslier F., Epagneaud P., Le Bourhis C., Ferchaud S., Staub C., Marie-Magdeleine C., Philibert L. 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Université Montesquieu - Bordeaux IV 64 n L’Inr a en Poitou-Charentes n R apport d’ac tivités 2012 n Tout juste paru, sous presse ou en préparation Crailsheim K., Brodschneider R., Aupinel P., Behrens D., Genersch E., Vollmann J., Riessberger-Galle U. (2013-UE Entomologie) Standard methods for artificial rearing of Apis mellifera larvae. Journal of Apicultural Research 52(1). doi: 10.3896/ibra.1.52.1.05. Durant D., Chadefaux S., Kernéïs E. (2013-UE Saint Laurent de la Prée) « Grasslands of the French Atlantic littoral marshes ». Chapitre d’ouvrage à paraître dans le cadre du projet européen « Multisward ». Ferchaud S., Boulot S., Furstoss V., Manceau P., Boutin J., Michel S., Guillouet P. (2013-UEICP) Quels paramètres liés à l’insémination peuvent expliquer les variations des performances de reproduction en élevage ? 45. Journées de la Recherche Porcine, Paris (France), 5-6 février 2013. 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Directeur de la publication : Jean-Marc Chabosseau Conception , coordination : Armelle Pérennès Rédacteurs : Bernard Aizac, Pierrick Aupinel, Yvon Billon, Vincent Bretagnolle, Jean-Marc Chabosseau, Jean-Claude Emile, Corinne Frot, François Gastal et les scientifiques de l’URP3F, Karine Germain, Lilian Giry, Philippe Guillouet, Eric Kernéïs, Denis Leclercq, Françoise Macouin, Eric Marchoux, René Mathis, Jean-François Odoux, Laëtitia Pacaly, Armelle Pérennès, Aurélia Priet, Daniel Rémy, Amandine Vogt Appui iconographique : Delphine Descombes • Graphiste : Fred Briand • Photo couverture : Pérennès – Inra • Impression : Imprimerie Rochelaise • Septembre 2013 10-31-1240 Centre de Poitou-Charentes Le Chêne – RD 150 - CS 80006 86600 Lusignan Tél. : 05 49 55 60 00 Fax : 05 49 55 60 03 www.poitou-charentes.inra.fr