Mieux connaître le métier de chaudronnier

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Mieux connaître le métier de chaudronnier
GRAND ANGLE
LA CHAUDRONNERIE INDUSTRIELLE
Est-ce que c’est un métier récent ?
« NON, les origines de la chaudronnerie sont très anciennes, elles remontent
à l’antiquité avec la fabrication de casques et d’armures. Vers le XII e siècle
« les batteurs de cuivre » s’établirent dans la ville de DINANT (Belgique) et
prirent le nom de dinandiers. La dinanderie qui désigne donc la fabrication
d’ustensiles en cuivre, fut prospère jusqu’au XVIIIe siècle où elle fut
remplacée par la chaudronnerie dite « moderne » avec une utilisation des
machines plus importante. »
D’accord, mais aujourd’hui le métier de chaudronnier c’est quoi ?
« Le chaudronnier trace, perce et découpe des métaux comme le cuivre, le
laiton ou l’aluminium pour leur donner une forme avant de les assembler
par pliage, soudage ou emboutissage. Il fabrique ainsi des pièces diverses
aux formes demandées. Par ex: des cuves de stockage, des gaines d’aération,
de la tuyauterie ...
Et n’importe qui peut faire ce métier ?
« Oui, mais si tu es habile manuellement que tu as une bonne vision dans
l’espace et que tu n’as rien contre la géométrie c’est mieux ! Il faut aussi
être robuste car on travaille debout et on est amené à soulever des
charges lourdes. »
Ce n’est pas trop un métier de fille ?
« Si car les méthodes ont évolué, il existe aujourd’hui des appareils de
levage et de manutention. Tout est donc fait pour accueillir les filles ! »
Les conditions de travail ont-elles évolué ?
« Oui car l’informatique est devenue très présente dans notre métier, les
machines à commandes numériques sont majoritaires dans nos ateliers.
Et pour la partie étude tout est réalisé à l’aide de logiciel C.A.O
(conception assistée par ordinateur).Cela rend le travail très précis au 10è
de millimètre près ainsi toutes les pièces s’emboitent parfaitement ! »
Est-ce que c’est recherché comme métier ?
« Oui énormément car c’est un métier qui te permet de travailler dans des
secteurs très variés comme l’aéronautique, l’automobile, le nucléaire ou même l’armée. Les entreprises ont des
Les chaudronniers aux doigts de fer ont entre les mains un métier d’avenir
difficultés à recruter du personnel qualifié pour ce métier qui reste peu connu. Il y a des places disponibles pour des gens
qui auront su montrer leurs savoir-faire. En plus c’est un métier bien payé !
UN SECTEUR DYNAMIQUE, UN METIER D’AVENIR
Quelle est la meilleure formation à choisir ?
« La filière classique reste encore la meilleure solution et
la plus accessible :
-
CAP RCI (2ans) avec 12 semaines de formation
en milieu professionnel
-
BAC PRO TCI (3 ans) avec 22 semaines de
formation en milieu professionnel
-
BTS CRCI (2 ans) avec 8 semaines de formation en
milieu professionnel
La formation te permettra de t’approprier des
compétences et des savoir-faire très demandés sur le
marché et les périodes de formations en milieu professionnel ont l’avantage de t’immerger dans le monde du travail
avec à la clé peut-être une embauche après l’obtention de ton diplôme !
Et puis si tu hésites sur le choix du lycée je te conseille le lycée Charles de Gaulle de Pulversheim, je le connais bien et je
sais que les enseignants sont très compétents dans leurs domaines. »
Et si je voulais aller encore plus loin que le BTS?
« Tu peux toujours passer une licence technique sur un an ou avec de l’expérience tu peux devenir chef d’équipe, chef
d’atelier, technicien méthodes, dessinateur, préparateur de fabrication… Et encore mieux tu peux même t’installer à ton
compte et ouvrir ton entreprise. »
(Questions posées à un professeur de chaudronnerie)
Franck nous décrit son travail :
Après avoir pris connaissance des plans de l’ouvrage à exécuter, j’établis le
« développement » du volume à obtenir c’est-à-dire la représentation
plane, je prévois aussi la quantité de matière à utiliser et je choisis les
outillages.
Je trace ensuite sur une feuille de métal les divers éléments à fabriquer, à
partir du développement obtenu, puis je procède au découpage de chaque
élément et je lui donne la forme souhaitée par pliage, martelage,
emboutissage…
Certaines de ces opérations sont effectuées manuellement mais je peux
aussi utiliser des machines automatisées que je dois d’abord régler, puis
surveiller.
Cela demande une connaissance de l’informatique appliquée à la
commande numérique.
Une fois toutes les pièces fabriquées, je réalise leur assemblage provisoire,
à l’aide de points de soudure, je corrige les défauts constatés puis je
procède à l’assemblage définitif des éléments et participe aux opérations
de contrôle de qualités.
Ce qui est très gratifiant dans ce métier c’est de travailler sur une pièce, de
la voir terminée, prête à partir pour être livrée ou même de la voir
s’installer sur le chantier !
Les illustrations (poêle canadien, lampe de mineur, remorque pédagogique pompiers, sculpture « Le Rêve ») sont des réalisations d’élèves du lycée de Pulversheim

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