nouveauté - Galerie du Jour

Transcription

nouveauté - Galerie du Jour
nouveauté
Futur antérieur
rétrofuturisme, steampunk, archéomodernisme
collectif
caractéristiques
18,5 x 26,5 cm • 186 pages
plus de 200 illustrations quadri
reliure cartonnée
Paru le 3 mai 2012
35 euros • ISBN : 978-2-360540-61-7
Coédition Le Mot et le Reste / Fonds de dotation agnès b.
Distribution : Harmonia Mundi
© Stéphane Halleux, Matthew Buchholz, Laurent Grasso, Hugues Reip et Adrien Beau… © photo : Marc Domage
Catalogue de l’exposition collective Futur antérieur à la galerie du jour agnès b., 2012
Catalogue of the group exhibition Future Perfect at la galerie du jour agnès b., 2012
Textes/Texts : Jean-Luc BOUTEL, Frédéric JACCAUD, Xavier LEHERPEUR, Arnauld PIERRE, Simon REYNOLDS,
Jean-François SANZ
The intense fascination for the future revealed by certain past works is reciprocated by the equally intense appeal that these past
works have for contemporary artists, notably through the historical form of modernism. From the way in which we previously
imagined the future, and the retrospective gaze that the present era levels at the past – particularly at its vision of modernity and
its often naive or fantastical anticipation of the future – come the questions behind the exhibition Future Perfect.
Avec les œuvres de/ With artwork by : Dove Allouche et Evariste Richer, Jesse d’Angelo, Bob Basset, Emile Bayard,
Adrien Beau, Léon Benett, Franco Brambilla, Matthew Buchholz, Ray Caesar, Caro, Bill Domonkos, Llyod Dunn,
Léon Gimpel, Didier Graffet, Laurent Grasso, Maurice Grunbaum/Redstar, Stéphane Halleux, Henri Lanos, Elise
Leclercq, Laurent Montaron, Henri de Monthaut, Sam van Olffen, Plonk et Replonk, Hugues Reip, Franck Rezzak,
Albert Robida, Lucien Rudaux, Rupert et Mulot, Markus Schinwald, Keith Thompson, Etienne Léopold Trouvelot,
Xavier Veilhan, Jean-Luc Verna…
L’intense fascination pour le futur dont témoignent certaines œuvres du passé trouve sa réciproque à l’heure actuelle dans
l’attrait, non moins intense, que ce dernier exerce sur de nombreux artistes contemporains, notamment à travers la figure historique
du modernisme. La manière dont on envisageait autrefois le futur et le regard rétrospectif que l’époque actuelle porte sur le passé
– plus particulièrement sur sa conception de la modernité et ses tentatives souvent naïves ou fantaisistes d’anticipation de l’avenir
–, constituent les bases du questionnement à l’origine de l’exposition Futur antérieur.
Cette approche transversale se compose de différentes strates esthétiques et temporelles entremêlées, à travers une sélection
de travaux d’artistes contemporains associée à un ensemble d’œuvres et de documents anciens – les uns remettant les autres en
perspective et réciproquement.
Rétrofuturisme, steampunk et archéomodernisme ont en commun l’attrait pour les manifestations précoces de la modernité,
pour l’esthétique de l’ère industrielle, pour cette idée d’un futur qui aurait pu, et, par le biais de créations contemporaines, pourrait
encore à tout moment faire irruption plus tôt que prévu dans la chronologie de l’évolution humaine, donnant lieu à des disruptions
esthétiques et autres paradoxes temporels savoureux et porteurs de sens.
Au-delà de ce constat, on peut légitimement se demander pourquoi, au cours des années 80, et continuellement depuis, des
auteurs de SF se détournent délibérément d’une composante a priori essentielle de leur discipline : le futur. De même, que signifie
pour un artiste visuel, un musicien, ou même un concepteur de jeux vidéo, le fait d’utiliser dans son travail des esthétiques, des codes
graphiques, des contenus théoriques ou même des couleurs sonores rattachés au passé ? Faut-il y voir une démarche réactionnaire ou
nostalgique ? Un déni du futur – et donc, en filigranes, de notre contemporanéité – tel que ce début du XXIe siècle l’incarne ? Une
réfutation de la fameuse tradition de la nouveauté instituée en dogme, précisément par la modernité artistique ? Les symptômes d’une
allergie viscérale au postmodernisme flippé des années 10 ?
Ce sont autant de questions auxquelles Futur antérieur tentera d’apporter des réponses, forcément anachroniques…
The exhibition takes a transversal approach, intersecting different aesthetic and temporal veins. A selection of work from
contemporary artists will be grouped with older work and documents – each giving perspective to the others.
Retrofuturism, steampunk and archeomodernism therefore share this attraction for certain forms of modernity, for an industrial
age aesthetic, for this idea of a future which could have, and through contemporary creation, could still explode at any time (and
much earlier than expected in the chronology of human evolution), causing frictions and temporal paradoxes both delightful and
meaningful.
Beyond this observation, we could legitimately ask ourselves why, during
the 1980s and constantly since, writers of science fiction have deliberately
turned away from a supposedly essential component in their work – the
future. By the same token, what does it mean for a visual artist, a musician or
even a video game developer to use an aesthetic, sound or graphic reference
connected to the past? Are we to imagine a reactionary approach in all this?
A denial of the future – and implicitly a denial of the contemporary, as it is
incarnated by the beginning of the 21st century? A negation of the famous
‘cult of the new’ established in dogma precisely by artistic modernity? A
visceral allergy to the freaked out postmodernism of the noughties?
These, among others, are the questions for which the exhibition Future
Perfect will try to provide (inevitably anachronistic) answers…

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