La Gazette de la Cité - Cité Saint
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Numéro 33 - Printemps 2015 Page 1 La Gazette de la Cité Année 2015… 60ème anniversaire de la Cité Saint-Pierre ! "La Charité" est un feu dévorant allumé au cœur du Christ. "La Charité" est un feu qui précède et illumine la route. "Pourquoi le Secours catholique ? Pour allumer le feu de la Charité". J’ai horreur de cette expression "faire la charité". Je veux bien que l’on dise "faire du bruit" ou faire "du calme". Mais la Charité n’est pas un objet à fabriquer ou à distribuer. C’est une vie. Alors dites : "Vivre la Charité". Jean Rodhain A la lumière de Pâques, après cette semaine sainte qui nous entraînés sur les pas de Jésus plongé dans l’effroi de la solitude, de la souffrance et de la mort humiliante de la croix, nous pouvons mieux peser le poids de ce mot Charité, Amour donné jusqu’au dernier souffle sans réserve. Il en est ainsi de nos vies traversées d’épreuves mais aussi de moments de plénitude qui nous transfigurent comme les disciples autour de Jésus. On peut en dire autant de la Cité Saint-Pierre, née du profond désir de Bernadette que les personnes les moins favorisées puissent, comme elle, venir s’ouvrir au sourire de la "Dame" et retrouver espérance et guérison à la "grotte aux cochons"… Son fondateur, Jean Rodhain, en créant le Secours Catholique à la demande de l’Assemblée et cardinaux et évêques de France, désirait ardemment que ce Secours ne soit pas un "organisme de charité", mais la "Charité ordonnée"… c'est-à-dire l’Amour concrétisé dans des gestes fraternels qui durent et permettent aux personnes secourues de reprendre leur vie en mains. Nous comprenons mieux ainsi pourquoi il disait qu’il avait horreur d’entendre dire "faire la charité" et demandait aux membres du Secours catholique de "vivre en Charité"… Et c’est bien ce que s’efforcent de vivre salariés et bénévoles dans l’accueil des nombreuses personnes accueillies à la Cité. "Ici, il y a un climat chaleureux… Ici on se sent reconnus… Ici on compte pour les autres…" et combien d’autres paroles de joie recueillies auprès de ceux qui se sentent "miraculées" au cœur d’une vie fracassée retrouvant la force de vivre et de se reconstruire. Beaucoup de changements cette année. Désirons que tout cela ne nous fasse pas dévier de notre mission de "vivre en Charité" pour être fidèles à l'esprit de notre fondateur. Ce 60ème anniversaire se développera tout au long de cette année avec un point d’orgue du 8 au 11 août, avec le pèlerinage Saint Laurent suivi des fêtes du 15 août. Aujourd’hui, à soixante ans on est encore en bonne forme si l’on prend un peu soin de soi et de sa santé, en sera-t-il ainsi pour la Cité St Pierre ? A nous de le décider et ce sera possible si nous mettons en pratique ce que nous recommande notre fondateur de "vivre en Charité" ! Que cet anniversaire ravive le feu de la Charité au cœur de chacun et de tous. Père Eric Récopé, fils de la charité, aumônier de la Cité Saint-Pierre Numéro 33 - Printemps 2015 Page 2 Départ à la retraite de Michel Bertrand Après plus de 7 années de responsabilité, Michel Bertrand, intendant de la Cité Saint-Pierre est parti à la retraite en ce début d’année. Michel est un ancien hôtelier Lourdais, la Cité Saint-Pierre a ainsi profité de son savoir-faire et son expertise dans ce domaine. En quelques lignes nous rappelons les différents travaux menés à bien. Dans les premiers temps, Michel a fait face à une mission conséquente de classement, de tri de dossiers. Avec doigtée, il a entrepris patiemment de réunifier au niveau cadastral les parcelles. D’un état d’éparpillement, le terrain de la Cité est devenu harmonieux. Par la suite, Michel a mis en place avec brio, indicateurs, tableaux de bord, outils de suivi pour accompagner ses équipes. Dernièrement, Michel s’est investi dans le suivi des chantiers et le plan d’investissement voulu par le Secours Catholique pour rénover la Cité et ainsi poursuivre notre mission d’accueil des plus pauvres. Nous retenons aussi sa forme olympique pour défier ses collègues au babyfoot ou à la trottinette… et désormais, la chasse en pays Bigorre ! Nouveau départ pour Jean-François, dit "Jeff" Au terme d’une aventure de 10 ans à la Cité Saint-Pierre, Jean-François Courtille, surnommé « Jeff », tire sa révérence. Fondateur de la Gazette de la Cité, nous évoquons son expérience à Lourdes et les talents qu’il a mis au service de la Cité Saint-Pierre, notamment en communication. Arrivé à la Cité en août 2005, pour fêter le 50ème anniversaire, Jeff a assumé au fil des années la responsabilité de plusieurs secteurs ou pôles d’activité de la Cité Saint-Pierre. Marqué par Jean Rodhain et l’enracinement du Secours Catholique à Lourdes, il a travaillé à faire rayonner cet homme et son œuvre au travers des différents parcours qu’il a proposés : pas de Jean Rodhain, chemin des Bernadettes d’aujourd’hui et dernièrement la visite du Castel. Véritable entremetteur, il mettait du lien et du liant entre les personnes qui passaient ou donnaient du temps à la Cité Saint-Pierre. Grâce à lui, la presse, la radio et la télévision lors de la dernière messe télévisée en août dernier, sont entrés à plusieurs reprises sur les terres de la Cité Saint-Pierre. De nombreux groupes ont été touchés par sa passion de la Cité Saint-Pierre : la cathédrale de verdure ou la salle Padre Pio vont résonner encore longtemps de sa présence. Il a su transmettre un don qu’il vivait à plein : l’attachement aux plus faibles, aux plus pauvres. Jean François a repris son métier de journaliste indépendant, pour aller à la rencontre des personnes de tous horizons. Spécialement celles qui se battent pour la justice sociale et la dignité de l’être humain. Page 3 Numéro 33 - Printemps 2015 « Jean Rodhain : quelle interpellation pour le Secours Catholique ? » C’était le thème de la session organisée par le Secours Catholique à la Cité Saint-Pierre du 23 au 26 février 2015. Cette session était ouverte aux salariés et bénévoles du Secours Catholique. Le père Luc Dubrulle, théologien, délégué général de la fondation Jean Rodhain et auteur d’une thèse sur Jean Rodhain et le Secours Catholique était l’intervenant de cette session. Elle était attendue, c’était une première à la Cité Saint-Pierre ! Les 82 participants découvraient le programme : une thématique par jour avec des interventions, différents ateliers (jardinage, land-art, peinture fresque, photos anciennes de la Cité, lecture de textes de JR, etc…), visite du sanctuaire avec des mots de Jean Rodhain et visite de la Cité. Les premiers mots du Père Luc Drubulle donnaient le ton de la session : "Jean Rodhain c’est le Secours Catholique, le Secours Catholique c’est Jean Rodhain, on ne peut pas dissocier les deux." Mieux connaitre Jean Rodhain, pour mieux comprendre son action. Pour Jean Rodhain, il ne s’agissait pas de "faire la charité" mais de "vivre en charité" nous explique Luc. La charité signifie l’amour, celui de Dieu. Autrement dit "vivre la charité, c’est vivre de l’amour de Dieu ". Regarder la misère, Révéler la charité, Réaliser contre la misère, Réunir les charitables, ce sont Les 4 R dont Luc nous donne le sens : "Il s’agit bien de comprendre le fonctionnement de Jean Rodhain. Il voulait une charité "organisée", après avoir vérifié souvent par lui-même, pour donner l’action à mener." « Dans le peuple de Dieu voici le large cortège de ceux qui n'ont jamais été initiés ou embauchés au service du prochain. Ils attendent une proclamation ou bien ils ont besoin comme le paralytique d'un entraînement vers le partage réel. *...+ C'est une masse d'ouvriers qui attendent une invitation, fut-elle de la onzième heure sur le chantier du service des plus pauvres. Cette masse dispose de capacités providentielles de don et de partage. Elle attend un éveil. Elle attend une pédagogie. » " Il s'agit d'abord d'éveiller, ou de réveiller, d'allumer ou de rallumer chez les fidèles (et chez ceux qui ne nous paraissent pas fidèles) cette charité qui est la vraie religion. « Soyons des multiplicateurs. Au lieu de distribuer cent pommes, il vaut mieux planter dix pommiers. Chercher moins à venir en aide à tous, chercher plus à susciter des "charitables" » « Notre souci n’est pas l’outillage, qui est facile, mais l'éducation, qui est difficile. Notre travail n’est pas la technique du secours, qui s’apprend vite, mais la pédagogie de la charité, qui est aventure illimitée. » « L'aspect essentiel, c'est la pédagogie de la charité. C'est uniquement pour cela que j'ai fondé le Secours Catholique ». Jean Rodhain Concernant la Cité Saint-Pierre, le guide qu'était à ses heures Jean Rodhain, disait aux visiteurs : "Et surtout, mesdames, messieurs, il faudrait n'y point passer vingt minutes. Il faut y vivre avec les pauvres. Deviner leur misère. Écouter leurs confidences. Mesurer leur simplicité. La véritable Cité-Secours n'est pas seulement un paysage et une architecture. C'est le pauvre qui se sent chez lui." Présidée par Dominique Fontaine aumônier national du Secours Catholique, la célébration eucharistique du dernier jour de la session s’est déroulée devant la fresque du restaurant des pèlerins. C’est ce dernier moment que nous retiendrons dans cette photo : "Le Christ c’est le pain partagé ". A la lecture des témoignages des participants à cette session on peut imaginer que d’autres suivront. Un grand merci à l’équipe qui a pris le soin de bien préparer cette session. De gauche à droite, les célébrants : Jean-Louis Favard, Luc Dubrulle, Éric Récopé, Pierre Favier, Dominique Fontaine et André Lacrampe. Serge Blans, Service des guides Numéro 33 - Printemps 2015 Page 4 Jubilé de la maison d'Abraham à Jérusalem La Maison d’Abraham, “ambassade” du Secours Catholique à Jérusalem, a fêté en 2015 ses cinquante ans d’accueil, de partage et de soutien aux populations fragilisées par le conflit israélo-palestinien. Pour fêter cet anniversaire, une délégation du Secours Catholique composée d'administrateurs, de directeurs du Secours Catholique, de bénévoles et de Gonzague Amyot d'Inville, directeur de la Cité Saint-Pierre, a passé quelques jours à Jérusalem en décembre dernier. Nous vous partageons ici quelques mots de ce qui a été vécu durant ce séjour. Avant tout, quelques mots sur la Maison d'Abraham : Au sommet de la colline Ras-el-Amoud voisine du mont des Oliviers, une robuste bâtisse en pierre de taille domine la Ville sainte depuis la partie orientale de Jérusalem. Construite en 1903 pour des bénédictins, discrète derrière un rideau de pins maritimes, elle accueille des pèlerins de tous pays et de toutes confessions. C’est là que se sont retrouvé pendant une semaine les administrateurs du Secours Catholique-Caritas France. Créée le jour de Noël 1964, la Maison d’Abraham a été voulue par Paul VI. L’année précédente en effet, le pape était venu à Jérusalem et avait demandé à Mgr Rodhain d’y ouvrir une maison d’accueil pour les pèlerins pauvres souhaitant se rendre aux sources de la foi. Maintenant, les mots de notre directeur, à la date du 1er décembre 2015 : "Jérusalem Est", c’est le quartier palestinien de la ville "trois fois sainte" (appellation dûe à la présence des 3 grandes religions monothéistes) où est implantée la maison d’Abraham. La maison d’Abraham est un havre de paix au cœur d’un environnement surprenant et sensible : Le site est entouré d’un cimetière où s’entassent les tombes de personnes de confession juive qui veulent être enterrées au plus proche du grand temple car il est dit qu’elles seraient les premières à entrer au paradis, "Jérusalem Est" est majoritairement palestinien, donc arabe musulman (et quelques chrétiens) exceptés quelques ensembles de maisons colonisées où résident des juifs. Il y a quinze jours, à proximité, les maisons de deux familles où résidaient deux kamikazes ont été rasées par l’état Israélien. Hier soir des coups de feu ont retenti, vraisemblablement pour fêter un événement heureux… 1964-2014 : 50 ans au service des plus pauvres. Ce Jubilé est un jour de fête. Des administrateurs, des collègues du département international, des bénévoles sont là pour cet événement. J’ai eu la joie de retrouver certains bénévoles de la Cité qui vous saluent tous. Le programme de la journée a été dense. Messe dans un monastère bénédictin, inauguration d’un parcours "le chemin de la prière" et un ensemble d’interventions de partenaires du Secours Catholique-Caritas France dans ce pays. Au cours de cette journée du Jubilé, la Cité Saint-Pierre a été mentionnée à plusieurs reprises notamment dans le discours de Véronique Fayet, présidente du Secours Catholique. J’ai pu rencontrer un moine bénédictin qui a vécu une des premières ordinations au diaconat permanent à la Cité Saint-Pierre au début des années 70 (peut-être la 1ère ordination au diaconat permanent en France après le concile Vatican II). Nous sommes aussi allé nous recueillir au mémorial du Cardinal Aron Jean Marie Lustiger, homme très respecté ici. Des partenaires du Secours Catholique sont venus témoigner de leur condition de vie, de leurs réalisations et de leurs lueurs d’espoir. Je suis heureux de représenter toute l’équipe, salariés, bénévoles et communautés religieuses de la Cité SaintPierre dans ce lien fort qui unit nos deux antennes. Gonzague Amyot d'Inville, directeur Numéro 33 - Printemps 2015 Page 5 Projet Grotte, coeur de Lourdes Dans ses Orientations pour le sanctuaire, communiquées le 11 février 2014, Mgr Nicolas Brouwet, évêque de Tarbes et Lourdes, a résolument fixé les caps de l'avenir de Lourdes sur le plan pastoral : l'annonce de l'Evangile, l'internationalisation, la création d'une "place de l'Eglise" et d'un pôle développement, l'aménagement de l'espace Grotte. Cette dernière orientation se concrétise à travers le "Projet Grotte, cœur de Lourdes". Ce qui guide ce projet est la volonté de Mgr Brouwet : "Nous devons prendre soin de ce lieu de grâce pour un meilleur accueil des pèlerins." Voici la démarche que souhaite proposer ce nouveau projet d'aménagement de la Grotte et l'impact sur les lieux du sanctuaire : De l'esplanade jusqu'à la grotte : création d'un espace arboré, comme lieu de préparation intérieure et déplacement des fontaines et des appareils distributeurs afin de mieux se préparer intérieurement ; A la Grotte, le sol sera légèrement incliné pour dissocier la Grotte en elle-même du lieu de rassemblement des pèlerins lors des célébrations. Le mobilier et l'éclairage vont également être changés afin d'entrer dans la Grotte où naît la source, toucher le rocher, se recueillir en silence ; Les fontaines vont être déplacées : elles se situeront après la Grotte et seront taillés dans de gros blocs de granit brut issus des carrières locales pour permettre d'accomplir le geste de l'eau : boire et se laver, c'est à dire ce que la Vierge Marie a demandé à Bernadette. Le remplissage de bouteilles avec de l'eau se fera de l'autre côté du gave ; Pour les piscines, rien ne sera changé à l'intérieur, seule la façade sera modifiée avec ajout d'un auvent ainsi que le parvis pour contribuer à la sérénité de ce lieu d'attente ; Un nouveau pont sera créé et pourra se lever en cas de crue L'espace des cierges sera déplacé de l'autre côté du gave et orienté vers la Grotte. Le réaménagement de l'espace Grotte répond au défi pastoral de rendre ce lieu plus silencieux et plus cohérent pour les millions de pèlerins et visiteurs qui viennent s'y recueillir. Il est également la réponse aux conséquences des crues d'octobre 2012 et juin 2013, afin de protéger autant que possible la Grotte contre de tels phénomènes. Après la phase de travaux de Noël à Pâques, l'accès à la grotte est de nouveau possible et ce, depuis le 2 avril. Une messe le jour de Pâques, 5 avril, a marqué solennellement cette ré-ouverture. Plus d'informations sur : http://www.projetgrottecoeurdelourdes.com/ et sur : http://fr.lourdes-france.org/ Numéro 33 - Printemps 2015 Page 6 Point sur le travail de promotion de la Cité Saint-Pierre Depuis septembre 2014, la Cité Saint-Pierre développe des actions de promotion et de développement vers les acteurs ecclésiaux et associatifs. Une réflexion en équipe : Ce qui a guidé le travail de l'équipe promotion sur l'univers graphique souhaité pour les outils de promotion de la Cité Saint-Pierre reflète le cadre verdoyant de la Cité, dans des nuances jeunes et "peps" !, et que soit visible la belle réalité de la rencontre qui se vit à la Cité, par des visages et des sourires. De nouveaux outils : Plusieurs outils ont été réalisés : des roll-ups, des dépliants (présentation de la Cité Saint-Pierre pour les lycéens et étudiants, pour les collégiens, pour les séminaristes, pour les familles et l'accueil pour un temps de ressourcement spirituel), des cartes postales publicitaires, une brochure de présentation des infrastructures de la Cité Saint-Pierre. Nous avons également souhaité être davantage en dialogue avec la culture d'aujourd'hui : création d'une fiche "visite passion" diffusée dans 150 points touristiques du département, inscription de la Cité SaintPierre sur le site de geocaching. D'autres outils sont à venir pour promouvoir le bénévolat. Le site internet de la Cité Saint-Pierre est également objet d'un gros travail de refonte et sera en ligne pour l'été, même adresse que jusqu'alors : www.citesaintpierre.net Des rencontres : Des temps de présentation de la Cité Saint-Pierre émaillent l'année auprès de partenaires ecclésiaux : les services pastoraux nationaux (tourisme, famille, santé, monde du handicap, vocations, jeunes, enseignement catholique etc…), des institutions ou mouvements éducatifs (Scouts et Guides de France, Scouts Unitaires de France, Mouvement Eucharistique des Jeunes, Enseignement Catholique, Jeunesse Ouvrière Chrétienne, Action Catholique des Enfants, Orphelins Apprentis d'Auteuil, etc…), des mouvements de spiritualité conjugale ou familiale (CPM, CLER, Espérance et vie, etc…), des mouvements portés sur le monde du handicap (Office Chrétien des personnes Handicapées, Simon de Cyrène, etc…) et vers les congrégations religieuses. Un travail similaire est également opéré auprès d'associations qui travaillent avec et pour des personnes en situation de précarité : Société Saint Vincent de Paul, ATD Quart Monde, l'Ordre de Malte etc… Ces rencontres révèlent combien la Cité Saint-Pierre est bien souvent assez connue pour son intuition initiale, mais finalement assez peu quant à ses possibilités d'aujourd'hui. L'accueil de groupe pour des sessions, l'accueil de personnes vivant des situations d'exclusion, quelles qu'elles soient, mais aussi, la possibilité de monter de nouveaux projets. C'est tout ce travail qui s'engage et qui nécessitera de remettre continuellement l'ouvrage sur le métier ! Et c'est sans compter toute la communication rendue possible par les bénévoles de la Cité Saint-Pierre, auprès de leurs paroisses et leurs diocèses. La promotion de la Cité : une affaire d'équipe ! Jeanne-Marie Boudant, Chargée de promotion et de développement Numéro 33 - Printemps 2015 Page 7 Bénévoles à la Cité Saint-Pierre… Quand les mots ont un visage "Accueillir l'autre, rencontrer, apporter mon soutien, donner de mon temps, de mes compétences, travailler en groupe et dans la bonne humeur, partager avec le sourire, m'émerveiller, écouter les différences… les souffrants… servir les plus démunis, dans la fraternité… être au service des bénévoles eux-mêmes au service des pèlerins, donner et recevoir, retrouver des énergies, rendre tout ce que j'ai reçu… servir avec joie, amabilité, humilité… reconnaitre les différentes cultures, dépasser les préjugés, c'est une école de vie… discuter, rigoler, faire la fête". Des visages plus jeunes expriment leur désir "de maîtriser la langue française, de se faire de nouveaux amis de différents pays", d'autres expriment leur quête d'insertion par le travail et les liens sociaux. Et ils mènent leurs recherches. Plusieurs en chemin, recherchent du sens à donner à leur vie, parfois dans un parcours chaotique et violent. "Qui suis-je ? Comment orienter ma vie ? Je cherche..." La rencontre, le compagnonnage, le service, le dialogue, le silence, la prière, rendre témoignage par mon attitude aimante… autant de chemins qui conduisent du service à la Cité jusqu'à à la Grotte. Un va et vient… "Elle m'a regardée comme une personne regarde une autre personne" dit Bernadette en parlant de Marie. "Je regarde celui que je sers, et je vois en lui le visage du CHRIST", ose dire le bénévole. "Prier, écouter ce que Marie veut nous dire… Le bénévolat est une démarche personnelle. C'est ma façon de prier. Je ne sais pas prier… Donner du sens à un mot qui devient rare, le mot : gratuit. A la Cité, tout le monde est au même niveau..." Quand les mots ont un visage ! Vos visages de bénévoles. Quand les mots ont du poids ! Le poids de la Justice, car nous donnons à l'autre ce qui lui appartient. Père ROGER, Fils de la Charité, Aumônier à la Cité Seigneur, apprends-moi Apprends-moi Seigneur, à poser mon regard sur tous ceux qui m'entourent. A ne pas les regarder sous leur formes humaines, si attrayantes soient-elles, mais à voir ce qu'il y a au plus profond d'eux-mêmes. Apprends-moi à regarder leurs yeux et que dans leurs regards, je découvre tes yeux qui me regardent. Apprends-moi à regarder leur visage et voir, dans leurs sourires, le reflet de leur âme. Apprends-moi l'amour, non pas celui que nous donne la chair, mais celui que Tu as mis au plus profond de nous, et à le partager avec tous ceux qui en ont besoin. Apprends-moi à tendre la main et à partager un geste d'amitié, un regard ou un sourire qui parfois, réconforte plus que des paroles. Apprends-moi la sérénité, malgré les évènements qu'il m'a été donné de vivre, à donner, partager et ne pas haïr même si parfois le chagrin m'envahit. S'il-te-plaît Seigneur, apprends-moi tout cela… Prière de Jean-Marie, bénévole, février 2015 http://jesus.catholique.fr/questions/ou-est-jesus-aujourdhui/le-christ-aux-mille-visages/ Vous nous le dites lors de votre demande écrite, en signant la charte du bénévolat ou lors de la rencontre d'accueil en partageant vos motivations : "Je viens pour servir." Numéro 33 - Printemps 2015 Page 8 Le mot du patron ! "Un livre où l'on mange tout le temps !" La Mélanie a son franc parler. Quand elle dit "cette créature-là", il n’y a pas besoin d’adjectif. La "créature" est classée chez elle pour toujours, et le ton employé en dit plus long qu’un long réquisitoire. La Mélanie, dans le quartier, "fait les ménages et les lessives". Elle sait tout mais elle lit peu. Les veilles de grandes fêtes, le Curé emploie la Mélanie pour le balayage de l’église et l’astiquage des candélabres. Habitué aux mots à l’emporte-pièce de la Mélanie, le curé était cependant suffoqué hier matin : il lui avait prêté au début de l’année une édition abrégée des Evangiles. La Mélanie vient de lui rendre le volume avec son appréciation à elle : "Curieux livre, on y mange tout le temps". "Un livre où l’on mange tout le temps". La définition fit en 48h le tour de la paroisse. Elle fut jugée triviale et irrespectueuse vis-à-vis de la Sainte Ecriture par le Président du Tribunal. Le professeur de philosophie estima que les Evangiles étaient marqués, en effet, par ce réalisme du corps humain, signe typique d’une civilisation méditerranéenne. Le curé, se référant à l’enseignement de Saint Irénée, rappela que les multiples repas dans les textes sacrés devaient être regardés d’un œil eschatologique, car ils préfiguraient le futur banquet céleste. Quant au sacristain Sidoine, il ne dit rien. Mais son caractère méfiant et méticuleux le conduisit à vérifier, crayon-feutre à la main, cette soi-disant densité alimentaire de l’Evangile. Mon Sidoine prit donc deux cahiers quadrillés d’écoliers. Sur la couverture du premier il écrivit : "versets décrivant un repas du Seigneur". Sur le second il marqua : "versets évoquant une nourriture ou une boisson". Et Sidoine entreprit de relire intégralement Marc, Luc, Matthieu et Jean notant sur l’un ou l’autre cahier chaque fois qu’un verset correspondait à l’une ou l’autre catégorie. Je soupçonne Sidoine d’avoir passé trois nuits entières à ce dépouillement complet des quatre évangélistes. Sidoine nous a livré le résultat de ses statistiques. Le premier cahier totalisait 231 versets. Le second 291. Total : 522 versets des Evangiles se rapportent à l’action de manger. Mélanie avait raison : "Un livre où l’on mange tout le temps". Sœur Verveine, notre religieuse infirmière, rentrait d’un mois de recyclage socio-psychiatrique. Cela n’avait en rien altéré son bon sens. Elle compara ce "livre où l’on mange tout le temps" avec nos thèses actuelles remplies de hautes considérations, pensées profondes et vastes perspectives d’avenir. Pour Sœur Verveine, tout cela paraissait factice, irréel et fumeux en face de Celui qui n’a pas écrit une seule ligne de sa main, mais dont elle savait - par 522 versets - qu’Il mangeait chez Lévi et qu’Il se faisait inviter à dîner dans la famille de Lazare. Comme Il est "dans la vie" remarquait Sœur Verveine, Celui qui a dit : "Je suis la Vie…". Quant à moi, ces 522 versets me causent un choc. Un choc contre tous ces échafaudages compliqués qui m’entourent. Il me semble qu’autour de moi c’est tout un décor qui s’écroule. Une fois tous nos papiers actuels envolés, tous nos discours oubliés, nous voici face-à-face avec ce Seigneur du grand Jugement : « J’ai eu faim et vous m’avez donné à manger. » A manger, c’est cela qui comptera. A manger, c’est cela qui crève toutes les pages des Evangiles. Et derrière le décor écroulé, devant moi surgit le cortège d’avril 1973 : ces milliers d’hommes qui fuient sur les sables du Sénégal et du Niger parce qu’ils n’ont plus à manger. Ces milliers d’enfants vietnamiens qui demandent du riz. C’est cela, la réalité aujourd’hui. Comment oser nous réclamer de l’Evangile si nous venions à oublier qu’à cette heure même, des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants crient leur faim : l’Evangile, "ce livre où l’on mange tout le temps". Véronique Camy, Service réservation Numéro 33 - Printemps 2015 Page 9 Je suis une vieille dame… On me dit que je suis belle ! Quand on me voit pour la première fois, les gens sont surpris par cette beauté et ils ajoutent qu’en me voyant on ressent la Paix ! Tout orgueil mis à part, j’ai envie qu’on me connaisse ! Quel est mon secret ? Je n’ai pas l’air âgée parce que j’ai tenté de m’adapter à l’évolution du monde, du moins dans ce qu’elle a de bon ! Par contre j’ai une devise qui n’a jamais changé depuis que j’existe parce que c’est elle qui fait toute ma raison de vivre au quotidien ; c’est « La Charité n’a pas d’heure ». Cette devise me caractérise vraiment et fait de moi une dame qui est heureuse chaque fois qu’elle accueille une personne, quelle que soit l’heure, mais aussi quels que soient le nombre, l’âge, la nationalité, la religion, la couleur de la peau… Cependant, un trait caractéristique auquel je tiens tout particulièrement et qui me comble de joie c’est que je garde au cœur la préférence pour les plus petits, les plus fragiles, les plus pauvres…parce que je suis née avec les paroles de l’Evangile, celles de Matthieu quand il écrit : « tout ce que vous faites aux plus petits… » Ces paroles m’habitent toujours, je dirais même, elles s’incarnent en tous ceux qui m’aiment et ne font qu’un avec moi. Pour vous préciser qui je suis, je vous livre l’impression d’une personne qui est venue me voir. Elle avait hésité parce que je suis sur les hauteurs ! Mais sur le conseil d’une amie qui me connait et lui a dit « courez-y… » Elle est venue, nous avons fait connaissance et voilà ce qu’elle dit à qui veut l’entendre : « La Cité Secours est tout accueil. Elle est belle sur sa colline, au milieu des châtaigniers centenaires. Elle s’est assise au milieu d’eux sans déranger le paysage. Ses pierres sont gris-bleu comme les palombes qui se posent ici, l’automne venu, sur les arbres. Les pauvres y sont chez eux. C’est pour ceux que notre civilisation appelle des « économiquement faibles » que tout ici a été fait. Mais pas à la manière utilitaire et concentrationnaire qui est habituellement celle de la société. La Cité Secours, j’y ai pénétré un jour de grâce comme dans un havre de paix, émue de la trouver si souhaitable, si humaine, si conforme à ce que demande ce pays des Pyrénées qui est paisible et mesuré. Havre de paix où ceux qui n’ont rien sont accueillis et reçoivent tout… » Maintenant vous savez qui je suis sauf que mon identité s’est elle aussi adaptée et que maintenant on m’appelle « La Cité Saint-Pierre ». Venez me voir, vous me ferez plaisir. Cette année je fête mes 60 ans, il est question de faire un bel anniversaire avec de nombreux amis tout au long de l’année. Nous avons commencé la fête le 1er février. Finalement je ne suis pas si vieille ! Je compte rester « bien verte » encore très longtemps et continuer ma mission. Sœur Marie-Sabine, religieuse de l'Immaculée Conception de Castres, Service bénévolat Numéro 33 - Printemps 2015 Page 10 Ils ont rejoint la Cité ! Mylène ou l'enthousiasme d'une ouverture à tous ! Mylène Castell, est arrivée le 1er avril, comme saisonnière au service de l'accueil à la Cité. Elle prend ses marques à son poste qu'elle habite avec un sourire rayonnant ! Née à Tarbes, Mylène est aujourd'hui lourdaise. Tout juste âgée de 25 ans, elle fait partie de cette génération des citoyens du monde ! Une année d'études en Allemagne pour finir son cursus universitaire en Langues Etrangères Appliquées en 2012, puis un an en Nouvelle Zélande en 2013, elle choisit Lourdes, ville cosmopolite, pour débuter sa vie professionnelle en 2014, en faisant une saison dans un hôtel lourdais. C'est avec beaucoup d'enthousiasme que Mylène arrive à la Cité cette année, heureuse de découvrir le travail avec les bénévoles et de s'ouvrir aux personnes et aux groupes aux parcours et horizons divers. Bienvenue à Mylène ! Chantal ou les découvertes du travail avec des bénévoles C'est avec joie que la Cité accueille de nouveau Chantal Lafforgue pour sa 6 ème saison à la cuisine ! Vivant à Paréac, non loin de Lourdes, Chantal a, depuis l'âge de 5 ans, toujours voulu travailler en cuisine. "Je me plais à la Cité ! Nous sommes une bonne équipe, il y a une bonne ambiance. Entre collègues, on se chipote mais on s'apprécie bien !" La grande découverte de Chantal en arrivant il y a 6 ans, a été le travail avec des bénévoles. "Il a fallu que j'apprenne à parler plus doucement et à avoir plus de patience !" Aujourd'hui encore, elle nous confie son secret : "faire un petit tour dehors quand je sens que les tensions montent " ! Cette année, Chantal s'est vu confier la responsabilité du service de la plonge. Elle porte le souci de ne pas laisser les bénévoles de ce service seuls ; aussi, dès que son service cuisine est fini, elle file à la plonge aider les bénévoles. Des journées bien remplies à la Cité… et qui sont complétées par le soin des brebis qu'elle a chez elle, d'autant qu'en ce moment, matin et soir, il faut nourrir les petits agneaux aux biberons ! Nous sommes heureux de faire de nouveau route avec Chantal ! Clotilde ou la fidélité à la mission d'accueil ! Ca n'est plus une tête inconnue pour les pèlerins de la Cité ! Clotilde Gernigon est arrivée depuis le mois de mars pour la 3ème année comme saisonnière à la Cité. Cette jeune lourdaise de 25 ans a d'abord connu la Cité Saint-Pierre comme bénévole en 2012. Issue d'une formation dans le tourisme, Clotilde a souhaité cet hiver, développer ses connaissances en italien. Ce qu'elle aime dans son travail à la Cité, c'est l'accueil des pèlerins dans leurs diversités : "ce qui me touche, c'est que ça n’est pas l'accueil comme une réceptionniste lambda. Quelquefois, les pèlerins se livrent sur leurs soucis matériels, humains et même spirituels. Ça, ça me touche vraiment." Comme un poisson dans l'eau, Clotilde connaît maintenant les moindres recoins de sa fonction et c'est avec le sourire qu'elle vous accueillera lors de votre prochaine venue à la Cité ! Heureux de te retrouver Clotilde ! Sandrine ou l'action au service du Réseau Saint Laurent Sandrine Foissac est arrivée à la Cité il y a quelques semaines pour une mission bien précise : la coordination de la préparation du pèlerinage Saint Laurent qui aura lieu du 6 au 11 août prochains. Sandrine habite Bram, non loin de Carcassonne. Engagée pendant 2 ans et demi dans la préparation du rassemblement Diaconia 2013 à Lourdes, elle a rapidement dit "Oui !" lorsque le Secours Catholique lui a proposé de travailler à mi-temps pour la préparation du pèlerinage Saint Laurent. La Cité aura donc la joie d'accueillir Sandrine régulièrement d'ici août. Entre la gestion des inscriptions, la préparation logistique du pèlerinage, le lien entre le sanctuaire, la mairie, la Cité et le réseau Saint Laurent, Sandrine ne va pas chômer ! Au cœur de ces activités trépidantes, l'équipe de la Cité lui réservera, à chacun de ses passages, un accueil douillet ! Bruno ou la découverte d'un nouveau cadre professionnel Bruno Figueiredo est arrivé le 15 avril à la Cité Saint-Pierre où il a rejoint comme saisonnier l'équipe cuisine. Agé de 32 ans, Bruno est originaire du Portugal mais vit et travaille en France depuis 2005 comme commis de cuisine. C'est un métier qu'il aime et qu'il a pratiqué pendant 4 ans dans le pays basque, précisément dans une ville qui accueille 30 000 touristes par jour en pleine saison. Le nombre de personnes à servir ne lui fait pas peur ! Trés disponible et mobile pour le travail, Bruno est heureux d'arriver à la Cité Saint-Pierre où il découvre le travail avec des bénévoles : "C'est une bonne expérience où j'essaie à m'adapter à chacun selon son caractère, son humeur et sa personnalité. Ca n'est pas facile tous les jours…!" Nous souhaitons une bonne acclimatation à Bruno et une bonne saison ! Numéro 33 - Printemps 2015 Page 11 Chronique Appel bénévolat La Cité Saint-Pierre est heureuse de voir son calendrier de réservation 2015 se remplir ! Avec cette joie, perce l'inquiétude du nombre de bénévoles annoncés pour cette année : n'hésitez pas à communiquer autour de vous cet appel à bénévolat et vousmêmes, si quelques jours se dégagent dans votre emploi du temps, nous serons heureux de vous accueillir ! Pour cela, contacter Yvette SEYED-DJAVADI au service bénévolat : 05 62 42 71 16 / [email protected]. Travaux de rénovation… suite ! Après le pavillon Saint Jacques en 2014, nous avons repris possession les lieux d’hébergement Sainte Anne et Saint Martin, flambants neuf. La livraison a été reçue avec un renforcement de l’isolation thermique, une mise en valeur d’un espace convivial, l’aménagement d’espaces sommeil famille, la reprise de tous les sanitaires. Une bonne partie des remarques faites par les bénévoles ont été prises en compte. Dès le 6 avril, la Cité battait son plein ! Aire de jeux Longtemps réclamée, une aire de jeux va sortir de terre prochainement ! Cet espace situé entre le pavillon Ozanam et le parking haut sera aménagé d’espaces jeux pour les petits, de table de tennis de table et d’un terrain de pétanque. De plus, l’espace jeux de Tibériade sera redessiné et équipé de buts multisports. Bois Saint François Le Bois Saint François a souffert cet hiver des eaux de ruissellement, le revêtement goudronné est soufflé et très endommagé à certains endroits, la voirie doit être reprise au printemps et ainsi permettre aux nombreux groupes de s’y installer à nouveau. Externalisation Pour des raisons de mise en conformité à la législation en vigueur, le service du pré-accueil constitué par l’équipe des "anges gardiens" va être externalisé à une entreprise extérieure à compter du 1er juin. Eric et Dominique devraient poursuivre la mission de sécurité gardiennage imprégnée de l’esprit d’accueil de la Cité avec cette nouvelle entreprise. Michel va rejoindre l’équipe des services techniques de la Cité Saint-Pierre. Claude a suivi une formation de chauffeur pour trouver du travail dans les transports en commun. Prévisionnel L'année 2015 s'annonce une année belle et bien occupée à la Cité SaintPierre : nous nous en réjouissons ! Les chiffres des réservations pour cette nouvelle année sont très optimistes et donnent une moyenne annuelle du taux de remplissage (en hébergement) bien au dessus de l'an dernier ! Le mois d'avril nous confirme dans cette tendance : le nombre de personnes accueillies (avec ou sans logement) est le plus élevé de ces 10 dernières années ! Ce chiffre dépasse même légèrement celui de 2008 (150ème anniversaire des apparitions, année jubilaire) qui restera dans les annales. Avril 2008 : 3 577 personnes accueillies ; avril 2015 : 3 593 personnes accueillies. Encore un grand merci à tous les bénévoles qui permettent cet accueil ! Recrutements en cours Un nouvel intendant, nom savant "RAF" -Responsable Administration Finance-, a intégré l’équipe de la Cité Saint-Pierre le 11 mai dernier, il s'agit de M. Marc Chanliau. De formation ingénieur, il était dernièrement l’économe diocésain du diocèse de Coutances (Manche-50). La Cité est aussi dans une phase de recrutement de chargé de communication et promotion pour succéder à Jean-François Courtille. La prochaine Gazette donnera la parole à nos deux nouveaux arrivants. Chasse au trésor Nouveauté de cette saison à la Cité Saint-Pierre : une chasse au trésor pour les enfants au coeur des 35 hectares de la Cité ! Une belle proposition qui séduit les enfants comme les parents et qui permet de découvrir le trésor de la Cité ! Navette della ditta Guiraud Afin de faciliter et d'encourager les bénévoles et les pèlerins accueillis à la Cité à participer aux processions aux flambeaux du sanctuaire, une navette supplémentaire, en nocturne, est mise en place pour cette nouvelle saison : départ de la Cité à 20h30 et départ du sanctuaire à 22h15. Numéro 33 - Printemps 2015 Page 12 Des bénévoles ont rejoint la maison du Père Michel SESTERO, bénévole à la Cité Saint-Pierre depuis 2002 jusqu’en 2012, originaire du Tarn et Garonne, est décédé accidentellement le 23 janvier 2015 à l’âge de 76 ans. Michel était un fidèle au poste du pré-accueil ; il disait : "J’aime particulièrement le pré-accueil, j’aime bien m’isoler cela me permet une certaine méditation." Cependant, il acceptait de compléter son temps de service dans l’équipe du ménage. Ce qui le caractérisait à travers les divers services auxquels il était affecté, c’était son humilité, sa simplicité et sa disponibilité, autant de qualités qui lui facilitaient l’intégration. Professeur à l’Ecole Nationale de Musique à Tarbes, il maniait avec la même dextérité et le même amour, le clavier de l’orgue quand il accompagnait les offices, que le crayon et le balai...! Son désir était avant tout d’être là où on avait besoin de lui. Merci Michel pour votre sens profond du bénévolat accompli fidèlement dans l’esprit de Mgr Rodhain. Véronique BERNARD nous a fait part du décès de son mari Yves BERNARD, 74 ans, bénévole à la Cité Saint-Pierre depuis 2002 jusqu’en août 2014. Ils venaient ensemble se mettre au service des pèlerins. Bernard a pratiquement toujours travaillé dans les pavillons. Nous adressons à son épouse toute notre sympathie et nos remerciements ainsi que l’assurance de notre prière reconnaissante. Nous apprenons la triste nouvelle du départ d’Antoine SPECIALE, le 25 avril, il avait 65 ans. Bénévole à la Cité Saint-Pierre depuis 2008, il venait 2 à 3 fois par an et travaillait essentiellement au service du transport mais également au pré-accueil, aux services techniques ou encore à la permanence lors de son dernier séjour en 2013. Antoine nous laisse le souvenir d’un bénévole disponible et accueillant, apprécié de tous. Nous l’avons accompagné par la pensée et notre amitié tout au long de sa maladie. Dans la mouvance de Pâques, Bernard VIAL, 60 ans, est parti. Il nous laisse le souvenir d’un bénévole généreux et amoureux de la Cité. Il est venu de Blois se mettre au service à la Cité Saint-Pierre depuis 2012 à raison de trois séjours chaque année. Il touchait beaucoup les pèlerins par son attitude de service joyeux au self. Gardons de lui un sentiment de reconnaissance. Dans notre prière... A l'heure où nous bouclons cette Gazette de printemps, nous apprenons le départ soudain vers le Père de Mgr André Lacrampe. Retiré à la Cité Saint-Pierre depuis l'automne 2013, le Père Lacrampe en était un compagnon fidèle et convivial ! Sillonnant les routes des Hautes Pyrénées et du monde entier (Wallis et Futuna en décembre dernier), il se faisait l'ambassadeur actif de notre Cité. Nous gardons de lui, le son de son accent du Sud Ouest et le sourire d'un homme bienveillant. Il aimait "à regarder chacun, comme une personne", comme Bernadette le dira de ses rencontres avec la Vierge Marie, et posait un regard positif sur chacun. Notre prochaine Gazette offrira un dossier plus long et détaillé sur le parcours et les paroles de Mgr Lacrampe. La Gaette de la Cité est publiée par la Cité Saint-Pierre – Secours Catholique Caritas France – 33 avenue Mgr Rodhain - 65100 Lourdes – tél (0033) 05 62 42 71 11. Mail : [email protected] – Site : www.citesaintpierre.net – Twitter : @citesaintpierre.net – Facebook : Cité Saint Pierre – You Tube : Cité Saint Pierre Ont participé à la réalisation de ce numéro : Giorgia Innocenti, Louisa Mazzoleni Colzani, Gonzague Amyot d’Inville, Marie-Sabine Fauquenois, Véronique Camy, Alice Sanz, Eric Récopé, Serge Blans, Jeanne-Marie Boudant Rédacteur en chef : Gonzague Amyot d’Inville