La boutique d`applications de Microsoft se remplit à un bon rythme
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La boutique d`applications de Microsoft se remplit à un bon rythme
HIGH-TECH & MÉDIAS 14 TÉLÉCOMS PIXELS Huawei prépare la succession de Ren Zhengfei LUCASFILM ENTERTAINMENT LTD La bataille promet d’être féroce avec Activision Blizzard. Le nouveau jeu en ligne, multi-joueurs (MMO), de l’américain Electronic Arts a séduit plus de 1 million de joueurs depuis son lancement le 20 décembre. En tout, plus de 60 millions d’heures de jeu ont déjà été comptabilisées. De quoi représenter la première concurrence sérieuse au leader « World of Warcraft », avec 10,3 millions d’abonnés. EURO « Le Figaro » a décidé d’augmenter son prix de vente de 1,40 à 1,50 euro à partir du 3 janvier, a indiqué la lettre spécialisée « Presse News ». Le quotidien de Serge Dassault, qui s’aligne sur le prix du « Monde » et des « Echos », justifie cette hausse par « le renchérissement des coûts de production et la volonté de maintenir une qualité rédactionnelle équivalente ». Ces dernières semaines, les développeurs Windows se sont mobilisés. « Il a fallu un peu plus d’un an pour parvenir à 40.000 apps, mais seulement 40 jours pour les 10.000 apps suivantes. C’est bon signe pour Windows Phone en 2012 », commente AAWP. Peut-être faut-il y voir un effet Nokia. Le constructeur finlandais a sorti en novembre ses deux premiers Windows Phone, baptisés Lumia. Le groupe a promis de jeter toutes ses forces marketing derrière cette nouvelle gamme. Il y a une semaine, il a d’ailleurs discrètement abandonné le nom « Symbian » pour la plus récente version de son système d’exploitation historique, voué à l’extinction. Comme s’il n’y avait plus qu’une plate-forme, Windows. De son côté, Microsoft aussi a fait le ménage chez soi, en décidant dès juillet de pétrifier la boutique en ligne de la génération précédente de smartphones, Windows Mobile. Elle sera fermée dès que possible. MOBILES DR « Il a fallu un peu plus d’un an pour parvenir à 40.000 “apps”, mais seulement 40 jours pour les 10.000 “apps” suivantes. » L’ÉTUDE D’AAWP Reste que le petit nouveau sur le marché des « apps » est encore loin derrière ses concurrents. Selon Distimo, en novembre, les 7 principaux « appstores » cumulaient plus d’un million d’applications, et Marketplace n’était qu’au sixième rang. La boutique d’Android est six fois plus fournie, et celle de l’iPhone huit fois plus.Toutefois,entermesdejeuxen ligne, Windows Phone a dépassé Nokia (Ovi Store) et Blackberry. La croissance rapide de Marketplacecontrasteaveclesuccèsmitigé des Windows Phone. Selon Gartner, Le « petit nouveau » sur le marché des « apps » court derrière les pionniers Google et Apple. C’est l’un des premiers arguments de vente. la part de marché mondiale de Microsoft dans les smartphones est tombée de 2,7 %, au troisième trimestre 2010, à 1,5 % un an plus tard, avec seulement 1,7 million d’unités vendues. Le décollage poussif de cetteplate-formenetientpasàWindowsPhone7,arécemmentdéclaré Charlie Kindel. Selon l’ex-évangéliste de Microsoft, ce logiciel est le meilleur. La faiblesse des ventes serait due aux règles rigides qu’impose le groupe aux constructeurs et aux opérateurs télécoms pour séduire le consommateur. L’alliance avec Nokia devrait aider à résoudre cette difficulté culturelle. SOLVEIG GODELUCK Les syndicats du constructeur automobile ont signé un accord avec la direction : les managers dotés d’un smartphone ne recevront plus d’e-mails professionnels en dehors des heures de bureau. Volkswagen réglemente l’utilisation des BlackBerry de ses managers hors du lieu de travail L 78 % es smartphones attribués par l’entreprise aux cadres sont-ils une forme moderne d’esclavagisme ? Les syndicats de Volkswagen en ont eu assez de se sentir corvéables à merci week-ends et jours fériés. Ils ont donc signé un accord avec la direction du constructeur automobile réglementant l’utilisation de leur BlackBerry. Environ 1.150 cadres du groupe allemand sont concernés : leurs e-mails ne seront plus envoyés sur leur BlackBerry professionnel en dehors des heures de travail. A la demande d’IG Metall, les serveurs de l’entreprise ne dirigeront désormais plus les e-mails de ces collaborateurs vers leurs smartphones tous les jours de 18 h 15, une demi-heure après le départ du bureau des derniers INTERNET Le groupe de presse va vendre ses 16 journaux locaux ainsi que diverses autres activités d’édition au groupe Halifax Media Holdings détenant le « Daytona Beach NewsJournal » pour 143 millions de dollars. Il souhaite « poursuivre sa transformation vers un ensemble de médias multiplateformes centré sur le numérique ». INQUIÉTUDE SUR LES VENTES DU LUMIA 800 Exane BNP Paribas a jeté un froid. La firme de courtage a revu à la baisse mardi ses perspectives sur Nokia, en raison d’un sondage peu encourageant sur les ventes du Lumia 800, commercialisé début décembre. « Avec seulement 2,2 % des personnes interrogées qui désirent fermement acheter le Lumia, le premier téléphone vedette de Nokia est loin derrière les actuels blockbusters, l’iPhone 4S et le Galaxy SII de Samsung », écrit Alexandre Peterc. Selon l’analyste, il ne s’en vendra pas 2 millions mais 800.000 durant le trimestre. En comparaison, la vedette précédente de Nokia, le N8, a atteint 3,5 à 4 millions d’exemplaires d’octobre à décembre 2010. DENIS/REA D Laurent Schlosser, responsable du mobile chez Microsoft France, croit quant à lui à un effet « Windows 8 ». Cette nouvelle version du fameux système d’exploitation pour PC, qui équipera également des tablettes, peut toucher une cible potentielle de 1 milliard d’ordinateurs dans le monde. « Grâce aux outils que nous avons mis à la disposition des développeurs, et à la simplification de nos interfaces, il sera très facile de concevoir à la fois une application pour Marketplace et pour le futur Windows Store », assure-t-il. Cette boutique en ligne devrait ouvrir en version bêta en février. SIMON DAWSON/BLOOMBERG IMAGINECHINA éjà 50.000 applications sur Marketplace. Quatorze mois après son lancement, la boutique en ligne d’applications ou « apps » de Windows Phone est déjà bien remplie. Ces chiffres non confirmés par Microsoft ont été publiés par AAWP, une société qui recense les nouveautés (bémol : elle ne tient pas compte des retraits d’applications). En comparaison, Android Market, la boutique de Google, a mis dix-neuf mois pour atteindre 50.000 applications, et iOS App Store, celle d’Apple, l’a fait en un an. Développeurs mobilisés Star Wars a déjà conquis plus de 1 million de joueurs Le New York Times cède ses journaux locaux à Halifax Avec près de 50.000 applications, Marketplace est encore loin derrière les boutiques en ligne de l’iPhone ou celle d’Android. Le succès de cette plate-forme contraste pour l’instant avec les faibles ventes de Windows Phone. La boutique d’applications de Microsoft se remplit à un bon rythme « Un système de rotation vaut mieux que de se reposer sur une seule personne pour le succès de l’entreprise. » La petite phrase adressée par Ren Zhengfei, le fondateur de Huawei, à ses 130.000 salariés signifie qu’il veille à sa succession. A 67 ans, il a initié cette année une direction tournante de six mois pour les principaux cadres de la société. 1,50 JEUDI 29 DÉCEMBRE 2011 LES ECHOS Plus d’e-mails professionnels redirigés entre 18 h 15 et 7 h du matin... salariés, jusqu’à 7 heures le lendemain, une demi-heure avant l’arriv é e d e s p re m i e r s. « En t a nt qu’entreprise, nous avons besoin des moyens de communication moderne et les utilisons, d’un autre côté, nous avons trouvé cet accord équilibré », a expliqué un porte-parole du constructeur automobile. En novembre, le patron du chimiste Henkel avait lui décrété une trêve d’e-mails entre Noël et le jour des cadres français jugent que ce type de technologie a fait croître les tâches à traiter en dehors du travail. de l’An. « Je n’ai pas à lire mes e-mails simplement parce que, quelque part, quelqu’un s’ennuie » et en rédige, avait déclaré le patron d’Henkel, Kasper Rorsted, à la « Frankfurter Allgemeine Zeitung ». En France, le problème est comparable. dans un sondage réalisé en mai par OpinionWay pour la CFE-CGC, 78 % des cadres interro- gés estiment que les nouvelles technologies de l’information « engendrent un nombre croissant de tâches à traiter en dehors des horaires ou du lieu de travail ». Dans l’Hexagone, les entreprises commencent à réguler timidement. Ainsi, les syndicats de France Télécom ont signé l’an dernier un accord avec la direction, qui stipule qu’« il n’y a pas d’obligation de répondre à la messagerie professionnelle les soirs, les weekends et pendant les congés ». L’envoi de messages différés est ainsi « recommandé pendant ces périodes ». Aux Etats-Unis, une association tente de rallier la foule à son projet : organiser un jour sans connexion le 24 mars prochain. GUILLAUME DE CALIGNON La société, créée en Israël, a ouvert un bureau en France il y a deux ans. Spécialisée sur la publicité ciblée, dans le sillage du français Criteo, elle a multiplié par trois son chiffre d’affaires cette année. MyThings, concurrent de Criteo dans le ciblage publicitaire es sociétés spécialisées sur le ciblage publicitaire ont le vent en poupe. Dans le sillage de Criteo, une société française implantée en Californie depuis 2 0 0 9 e t q u i d e v ra i t ré a l i s e r 200 millions de dollars de chiffre d’affaires cette année, plusieurs autres acteurs connaissent une croissance exponentielle. L’une d’elles vient même défier Criteo sur ses terres natales. MyThings, société créée en Israël, a ouvert un bureau français il y a deux ans et L est désormais implanté sur les principaux marchés européens, y compris la Russie. Née en 2004, la société était d’abord positionnée sur le stockage en ligne. Avec l’exemple Criteo, les fondateurs ont toutefois décelé le potentiel de la publicité ciblée, confortés par l’arrivée au capital du géant de l’e-commerce Pixmania. A la recherche d’outils de recrutement efficaces, les acteurs du secteur se tournent alors vers des sociétés spécialisées, capables de leur apporter une audience qualifiée. Naissent alors des concepts comme celui de MyThings, qui se rémunère sur chaque transaction apportée au client e-commerce, et non au simple clic comme la plupart des acteurs. Propriétaire de sa technologie Le but est donc de diriger une cible très précise vers le client et d’en savoir un maximum sur les goûts des internautes. Pour cela, la société exploite des données ano- nymes fournies par des sociétés spécialistes de la data. « Nous n’exposons pas l’utilisateur à des dizaines de bannières tous les jours, explique Eric-Alexis Forties, directeur général de MyThings France. L’essentiel est de délivrer une bonne publicité, au bon moment. » MyThings a développé sa propre technologie, mise au point dans ses laboratoires de recherche et développement en Israël, afin de distribuer les publicités de ses clients aux bons sites et aux bons internautes. Résultat : la société revendique des taux de conversion neuf fois supérieurs à la moyenne. Il y a un an, Deutsche Telekom est également entré au capital de MyThings, qui reste silencieux sur son chiffre d’affaires (il serait de plusieurs dizaines de millions d’euros), mais est passé en un an de 25 à 65 salariés. En France, la société emploie 4 personnes mais travaille avec plusieurs grands comptes de l’e-commerce. NICOLAS RAULINE