Histoire de la musique noire

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Histoire de la musique noire
HISTOIRE DE LA MUSIQUE NOIRE
NICOLAS MERCIER
[email protected]
INTRO
22 OCT
2010
!
Chaque époque est tributaire des rapports existant entre la musique et la société. La musique
contribue à la détermination sociale entre les peuples. Au début du siècle dernier, le peuple noir,
considéré comme une sous-race, n'était bon qu'aux taches dévalorisantes. Un des moyens pour
leurs intégration fut la musique. Elle a rythmé pendant plus de trois siècles le combat pour leur
émancipation.
LA DÉPORTATION DES NOIRS EN AMÉRIQUE
!
La période coloniale se situe entre 1619 et 1776. Les portugais furent les premiers à déporter
les africains relayés rapidement par les espagnols qui venaient conquérir l'Amérique. L'émigration
européenne ne suffisait pas. Les populations amérindiennes locales succombaient au sort des
blancs. L'Afrique allait donc fournir une main d'œuvre illimitée.
!
Les européens du nord eurent recours très rapidement à l'importation des noirs qui étaient
pour eux bon marché, corvéables à volonté et renouvelables. Tous ces facteurs furent décisifs pour
une déportation en masse.
LES CONDITIONS
!
DE LA DÉPORTATION
!
La traversée de l'océan pour les noirs fut une épreuve terrifiante (maladie, torture,
malnutrition...). Les noirs étaient marqués au fer rouge et entravés par des chaines tels des bêtes.
Lorsque les premiers quotas étaient atteints, de nombreux bateaux jetaient leurs excédants à la mer.
LES NOIRS EN TANT QUE NON AMÉRICAIN
!
Arrivés aux USA, ces noirs étaient par définition des africains et les maîtres ne considéraient
pas cette main d'œuvre comme humaine. Il n'y avait aucune communication entre les maîtres et les
esclaves. Personne ne s'était intéressé à traduire les dialectes africains. Le refus de toute
considération des blancs a contribué, dès le début, à déterminer la place d'esclave pour les noirs. Ils
ne pouvaient trouver aucune référence culturelle chez les blancs. Il faut tenir compte de la diversité
culturelle des colonies, avec comme exemple la différence des noirs au nord et au sud.
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RECONTRE AVEC LA MUSIQUE RELIGIEUSE
!
Dans les colonies du nord, les esclaves sont en petit nombre à l'opposé du sud avec ses
immenses terres agricoles. Au nord, les esclaves vivent chez leur maître dans la maison familiale. Ils
apprennent à lire, à écrire et participent aux cérémonies religieuses protestantes. Les maîtres n'ont
pas pu leur interdire l'église. Lors des réunions familiales, pendant que les maîtres dansent le
Menuet, les esclaves inventent le Cake Walk. A l'église les esclaves apprennent les cantiques et les
psaumes en vigueur. Ils chantent à l'église mais aussi lors de cérémonies usuelles (mariage,
baptême…), rappelant ainsi le rôle prépondérant de la musique dans les communautés africaines où
chaque activité est rythmée par un chant approprié. Les psaumes, tirés de la bible, ne possèdent pas
de mélodie définie. Les instruments accompagnateurs ne sont que très peu utilisés. Cette
approximation mélodique laisse alors champ libre aux interprétations personnelles et permet aux
esclaves africains nourris d'une autre culture musicale de faire leurs propres versions.
!
A partir de 1730, avec ce qu'on appelle le réveil religieux, les psaumes traditionnels furent
peu à peu remplacés par des poèmes religieux, appelés hymnes, qui étaient plus faciles à
comprendre et à retenir. Le recueil intitulé Hymns & Spiritual Songs du docteur Isaac Watts est
publié en 1707 et réédité aux USA en 1739. Ce recueil rencontre un fidèle succès auprès des noirs
grâce à des paroles plus vivantes, élevant l'être humain dans la spiritualité. Les diverses sectes
protestantes adoptèrent peu à peu ces hymnes, délaissant les psaumes de la bible.
NAISSANCE DES ÉGLISES NOIRES
!
Dés 1770, les Quakers de la nouvelle Angleterre, membres dʼun mouvement appelé la
Société religieuse des Amis, s'interdisent toutes pratiques esclavagistes. Quelques Etats du nord
s'engagent rapidement dans la voie de l'abolition de l'esclavage.
!
En 1780, on entre dans le 2e réveil religieux. Cette époque s'accompagne de l'évangélisation
massive de la population noire. Des paroisses noires autonomes avec des pasteurs noirs se créent,
ce qui rend possible une évolution des chants religieux, désormais appelés des Spirituals. Les
églises Baptiste sont celles qui rassemblent le plus de fidèles noirs. George NEAL fut le premier
esclave noir autorisé à prêcher et à créer la première église noire aux USA. Ce processus
d'élaboration de la musique religieuse afro-américaine est accéléré par les Camp Meeting et les
Bush Meeting.
CAMP MEETING & BUSH MEETING
!
Ce sont des rassemblements de masse dans les forêts ou les champs où plusieurs milliers de
fidèles – noirs et blancs – souvent d'origines très modestes se rassemblent pour communier
ensemble. Ils se réunissent souvent après la messe pour réinterpréter suivant leurs propres
sensibilités les hymnes religieux avec une formule que l'on appelle Call & Respons, héritée des
traditions africaines. Un meneur lance une phrase à laquelle l'instance répond avec ferveur. Ces
réunions peuvent durer plusieurs jours.
!
Petit à petit, les noirs imposent leurs propres hymnes, rythmes et habitudes. Ces chants
religieux se transforment en Tabernacle Songs avant de se transformer en Spiritual Songs. Ces
réunions se passent en grande partie à l'insu des maîtres blancs. Et ce n'est qu'après la guerre de
sécession (1861-1865) que sortiront de l'anonymat les Negro Spirituals.
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“Go down moses”
“Same train”
“Nobody knows the trouble Iʼve seen”
“Wade in the water”
WORK SONG : CHANSON DE TRAVAIL
!
Lors du travail dans les champs, la seule liberté des esclaves est le chant. Ils s'en servent
pour cadencer le travail, tenir le coup et créer une union entre les esclaves, toujours sur le système
des Call & Respons qui perdurera jusqu'à la première musique enregistrée.
!
En 1807, le congret américain interdit la traite des noirs. Et dans le nord, dès 1830, les noirs
sont libres et émancipés.
SITUATION DANS LES ÉTATS DU SUD DES ÉTATS UNIS
!
Dans les Etats du sud, le nombre d'esclaves est bien plus élevé. Les noirs ne reçoivent
aucune éducation et elle est même interdite, qu'elle soit religieuse ou dans l'apprentissage de
l'anglais. C'est seulement après la guerre d'indépendance que la situation s'inverse avec une
évangélisation des noirs du sud qui aura d'énormes conséquences sur le plan musical.
!
Les activités religieuses noires sont soumises à un contrôle très strict et à des limitations
excessives. Au seins de la communauté noire, le prêcheur représente un médiateur entre les
esclaves et le pouvoir. Il sert de guide, de chef spirituel, de professeur, de meneur de chants et
souvent de guide politique.
!
Beaucoup de Spirituals Songs voient alors leurs paroles acquérir un sens nouveau. Les
thèmes d'origine biblique qui étaient déjà transformés en chants folkloriques dans les campagnes
deviennent alors des appels à la Terre Promise, dans le nord. Les noirs y accèderont en passant par
l'Underground Railroad.
BLACKFACES & MINSTREL SHOWS
!
Les Blackfaces existaient bien avant les Minstrel shows. L'apogée des spectacles Blackface
fut une grande période de 1750 à 1843. A cette époque, plus de 5000 théâtres et cirques jouaient ce
type de spectacles. C'étaient les blancs qui se peignaient le visage en noir, utilisaient un dialecte
nègre, dansaient le Cake Walk, jouaient du banjo, du tambour et des castagnettes (souvent
remplacées par des os). Frederic DOUGLAS est un célèbre artiste de spectacles Blackface.
!
Ces shows évoluent vers 1829, lorsqu'un artiste blanc, Thomas “Danny” Rice, cause une
émotion nationale en jouant la chanson Jump Jim Crow de Jim Crow qu'il avait volé a ce vieux noir
dans les rues du sud. Elle devient plus quʼune chanson populaire. Jim Crow fut le personnage
principal des Minstrel shows et devient un mot pour définir l'oppression raciale à la fin du XXe siècle
dans le sud.
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DÉBUT DES MINSTREL SHOWS
!
Vers 1840 le groupe The Tyrolese Minstrel Family fait une tournée aux USA avec au
programme des chansons européennes traditionnelles folkloriques.
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Quatre blancs américains, sʼappelant eux-même Dan Emmettʼs Virginia Minstrels, décident
de copier leur style en version afro-américaine. Ils présentent leur show à New York en 1843, durant
lequel ils s'assoient sur des chaises disposées en arc de cercle. Le quatuor jouait ainsi des
combinaisons de chansons et de danses caricaturant la culture noire. Leur jeu était si naturel que
tout semblait improvisé. Habillés de costumes trop grands, les yeux grand ouverts, s'insultant et se
tapant dessus, ils rendaient le public hilare. Sous cette forme, ces spectacles mélangeaient
fascination et racisme.
!
Vers 1856, New York accueille 10 compagnies Minstrel show en même temps. Les moqueries
à l'égard des noirs sont racistes la plupart du temps. Ces shows affichent la suprématie blanche, et
de façon non intentionnelle, ils participent à l'élaboration de la culture afro-américaine.
!
Durant la guerre civile, l'hymne non officiel des confédérés était la chanson Dixie. Ce n'est
qu'après la guerre que sont apparues des chansons plus mélancoliques qui parlent de guerre et
dʼesclavagisme. Les noirs étaient interdits dans ce type de spectacles en tant que spectateurs ou
musiciens. Certaines compagnies en incluaient en clandestinité. Le premier noir dans un de ces
shows est un percussionniste en 1843 : Master JUBA. Lorsque la loi fut changée, des compagnies
entièrement composées de noirs firent des tournées mondiales. Les noirs se peignaient le visage en
noir pour être encore plus noirs. En dépit de tous les inconvénients, ces spectacles permirent aux
noirs de s'affirmer sur scène. Ils se réclamaient en tant qu'esclaves libérés, mais les spectateurs
blancs, plus racistes que jamais, ne venaient que pour se moquer. Malgré des budgets plus réduits,
les Minstrel shows noirs amènent plus de monde que les Minstrel shows blancs.
!
Jusqu'en 1890, les interprètes étaient exclusivement masculins. La première femme apparaît
dans The Creole Show.
!
Les Minstrels Show durent jusqu'en 1920 alors que les spectacles Blackface durent plus
longtemps. Le dernier Minstrel show connu est Dock Staler Troup.
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Cʼest le Christy Minstrels qui a pour la première fois créé un spectacle en
trois parties et qui devint un standard dans le théâtre américain :
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partie : Minstrel live. Les musiciens sont placés en demi-cercle. Au centre, le
• Première
personnage est lʼinterlocuteur. Dans les show mixtes, lʼinterlocuteur est joué par un blanc. Aux
extrémités, deux personnages appelés les end men, en mode Blackface : Mister TAMBO qui joue
avec des tambours et Mister BONES qui joue avec des os ou des cuillères. Lʼinterlocuteur
présente la troupe, les end men prennent le relais avec des blagues racistes, des chansons et des
danses. Les end men parlent un noir caricatural des colonies alors que lʼinterlocuteur parle avec
éloquence comme les grands propriétaires de Floride. Tous ces blacks et ces airs sont toujours
actuels dans la culture du XXIe.
partie : The Olio. Elle se déroule sans Blackface. Diverses chansons sont interprétées
• Deuxième
uniquement par des blancs dans les show mixtes. La fin de cette partie est conclue par un
Blackface qui fait un Stump speech : critiques satyriques du monde politique.
partie : One Act Musical. Partie très comique et très populaire du Minstrel show, avec à
• Dernière
nouveau chansons et blagues, interprétée par deux Blackfaces : Jim CROW, rôle dʼun
campagnard inculte du sud, et Zip COON, dandy black des villes pour rendre jaloux les blancs
grâce à son côté très pin. Lʼun des derniers artistes des Minstrel shows connus est blanc : Al
JOLSON. Il immortalise les Blackfaces dans un film : The Jazz Singer.
UNDERGROUND RAILROAD
!
60.000 noirs ont gagné le nord des Etats-Unis entre 1830 et 1860. Underground Railroad est
une métaphore qui désigne le système par lequel les esclaves fugitifs étaient pris en charge. Fugitifs
comme passeurs couraient un grand risque et ces évasions étaient accompagnées de champs
religieux.
SITUATION APRÈS LA GUERRE DE SÉCESSION (1861-1865)
!
A fin de la guerre, lʼesclavage est aboli sur tout le territoire. 4 millions de noirs au sud se
retrouvent libres. Les douze ans qui suivent donnent lieu à la période de reconstruction. Les noirs
vont tout faire pour réussir leur intégration. On constate un abandon brutal de la plupart des traditions
africaines. Ils ont adapté leurs diverses expressions vocales pour être plus accessibles par la classe
blanche. Les noirs sont désormais devenus américains.
CRÉATION DES LOIS JIM CROW
!
Les lois Jim Crow est le surnom donné à toute une série dʼarrêtés et de règlements
promulgués dans le sud des USA entre 1876 et 1964, politique ségrégationniste appliquée
illégalement par peur du métissage. Ces lois distinguent les citoyens selon leur appartenance raciale.
Elles ont instauré un développement égal de droit mais séparé. On est à lʼépoque de la création de
lʼorganisation terroriste Ku Klux Klan.
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LE BLUES
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Cʼest la première musique née sur le sol américain. Par rapport aux Negro Spirituals, le Blues
a ramené les noirs sur terre : douze mesures qui portent lʼexpression de la plainte des esclaves. A la
fin de la guerre civile, via lʼUnderground Railroad, les anciens esclaves ramènent le Blues aux
noirs. Le Blues parle des héros de la classe ouvrière noire sans oublier la femme.
!
Les années 20 et 30 virent lʼapparition de lʼindustrie du disque avec lʼaccroissement de la
popularité de plusieurs chanteurs de Blues : Blind Lemon JEFFERSON, Blind BLAKE. Ces artistes
sʼenregistrent à lʼépoque chez Paramount Record ou Ok! Record et ces disques apparaissaient
sous lʼappellation Race Music. Quelques chanteuses de Blues sʼenregistrent aussi : Bessie SMITH
et Victoria SPIVEY.
!
Dans les années 40 et 50, cʼest lʼurbanisation croissante et lʼapparition des premiers
amplificateurs... donc dʼun blues plus électrique, avec Muddy WATERS. Cʼest ce Blues électrique qui
donne ses racines au Rock. Mais le Rock est aujourdʼhui attribué à des musiciens du leader THE
WHO, Ike TURNER et Little RICHARD.
!
Dans les années 60, une nouvelle génération dʼenthousiastes du Blues apparait en Europe,
en particulier en Angleterre. THE ROLLING STONES, THE BEATLES and co. nʼont cessé de piller le
répertoire de la musique noire américaine, sans scrupule, ni poursuite. Les premiers samplers étaient
donc des anglais.
LE GOSPEL
!
Chant dʼinspiration religieuse chrétienne qui sʼest développé en même temps que le Jazz. Il
est parti du sud avant de conquérir le monde entier. Le Gospel est une mutation des chants religieux
des protestants blancs.
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Depuis 1870, il a accompagné lʼoffice : instrument pendant la messe. Il est avant tout un
combat contre lʼamérique raciste et un partage de souffrance des noirs.
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Les afro-américains ont créé le Jazz en mélangeant leurs cultures traditionnelles avec les
influences des USA. C'est une musique que l'on appelle Suis Generis.
LE JAZZ
!
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musique qui ne ressemble à aucune autre.
!
C'est le Jazz qui a fait découvrir la musique noire dans le monde. Parti de la Nouvelle Orléans,
il s'est exporté à partir de 1920-1930. Bill ROBINSON, Shirley TEMPLE, Charles “Buddy”
BOLDEN sont des pionniers. Ils se sont fait connaître dans un club de la Nouvelle Orléans : Funky
but hall.
“Be bop” de Charlie PARKER
“Grooving Hight” de Dizzy GILLESPIE
LE DOO-WOP
!
Le Doo-wop s'est inspiré des quartets de Barbershop (quotuors de salon de coiffure aux
USA). Composé d'un lead, d'un ténor pour harmoniser, d'un baryton pour compléter l'accord et d'une
basse.
!
En 1950, il y avait 1500 groupes de Doo-wop aux USA. Certains titres sont très proches du
Gospel, à cause de leurs connotations religieuses.
“Job” de Golden Gate Quartet
“Swing Dowon Chariot” de Golden Gate Quartet
!
avec accompagnement musical
LA STAX
!
La Stax est un label créé en 1957 à Memphis par deux frère et sœur : Jim STEWART et
Estelle AXTON. Ils ont monté un premier label qui sʼappelait Satellite Records et ont fusionné leurs
noms pour le renommer par lʼappellation Stax.
!
La musique de la Stax est appelée Deep Soul ou Southern Soul (en référence à Deep
South, le sud profond). Elle est issue du Blues et du Gospel, mais aussi de la Country.
!
En décembre 1967, Otis REDDING et la quasi-totalité du groupe The Bar-Kays meurent dʼun
accident dʼavion. La Stax ferme ses portes en 1975.
!
Ce label est la collaboration de plusieurs artistes : Isaac HAYES, David PORTER, Steve
CROPPER, amis d'Otis REDDING, qui les fit enregistrer à la Stax et participer à des concerts. Ils ont
conquit l'Europe lors d'une tournée de la Stax en 1967. Leur plus gros succès Soul Man a été écrit
par David PORTER et Isaac HAYES. Le duo se sépare en 1970.
“I Take What I Want” de Sam & Dave
“Hold On! I'm a Comin” de Sam & Dave
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Sam MOORE a ré-enregistré Soul Man en 1987 avec Lou REED.
“Soul Man” de Sam & Dave
“Wrap It Up” de Sam & Dave
“Knock It Out The Park” de Sam & Dave
!
Un autre artiste, Wilson PICKETT, totalise une quarantaine de tubes et plusieurs disques d'or.
Il devient le chanteur leader du groupe The Falcons en 1961. Après 4 années, il entame une carrière
solo avec le label de Lloyd Price, Double L Records. Il connaît son premier succès en 1963 avec
Itʼs too late. Il a été samplé par tous.
!
Il est alors remarqué par le label Atlantic Records et part à New York pour enregistrer sous la
direction de Jerry WEXLER. Ces deux premiers titres passent inaperçus et se retrouvent donc à la
Stax en 1965. Il enregistre In The Midnight Hour en 1987 avec la Tamla Motown, basé sur un riff
de deux accords et dont le résultat est un succès. Il a fait aussi des reprises célèbres dont Hey Jude.
Il fut le premier artiste du sud à retourner en Afrique — au Ghana — avec des musiciens américains
et africains. Un film est réalisé pendant un concert : Soul To Soul.
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Il décède en janvier 2006.
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THE FUNK BROTHERS
19 NOV
2010
Joe HUNTER, Johnny GRIFFITH, Earl Van DYKE (claviers)
James JAMERSON, Bob BABBITT (basse)
Richard “Pistol” ALLEN, Benny BENJAMIN “Papa ZITA”, Uriel JONES (batterie)
Jack ASHFORD (tambourin), Eddie “Bongo” BROWN (congas)
Paul RIDER (trombone, arrangeur/producer à la Motown)
Smokey ROBINSON, Eddie WILLIS, Joe MESSINA, Robert WHITE, Dennis COFFEY (guitare)
LA MOTOWN
21 JAN
2011
!
La Motown a été créée en 1959 par Berry GORDY à Detroit dans le Michigan. Hitsville est le
nom du studio.
!
Un trio de producteurs a pondu tous les tubes jusquʼen 1968, sous la direction de Smokey
ROBINSON :
HOLLAND
• Edouard
DOZIER
• Lamont
Brian
HOLLAND
•
!
Smokey ROBINSON quitte la Motown en 1968 pour fonder le label Hot Wax Records. Pour
ces trois producteurs, la réussite dʼun morceau dépend de deux paramètres :
refrain
• Le
Le
• gimmick
!
Donald BUCHLA a découvert en 1963 le contrôle par tension (exploité par Robert MOOG).
Les artistes de la Motown :
GAYE, embauché comme batteur à la Motown pour le groupe THE MIRACLES (hymne
• Marvin
international pour la NBA)
• TEMPTATIONS, relancés par Rick JAMES dans les années 70
• Stevie WONDER
Lʼalbum Talking Book a remporté plusieurs prix en 1974 :
performance vocale (en Pop Music et R&B)
• Meilleure
chanson R&B avec le titre Superstition
• Meilleure
Meilleur
album
de lʼannée avec Innervision
•
1975, seule année où il nʼa pas sorti dʼalbum : préparation de lʼalbum Songs in the key of life.
Arthur GARFUNKEL a remercié Stevie WONDER pour avoir gagné un titre dû à son absence.
JACKSONS
• THE
Diana
ROSS
•
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FATBACK : New York en 1970. Ils ont été connus grâce à leur album Soul March.
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28 JAN
2011
SHUGGIE OTIS : Kooper Session, 1er album en 1969.
“Inspiration Information”
THE NATURAL FOUR : début de carrière en 1967 à San Francisco. Second essor entre 1973 et
1976.
Curtis MAYFIELD :
“Whatʼs Happening Here?”
“Count On Me”
THE METERS : Nouvelle Orléans, 1960.
: Art NEVIL
• claviers/chant
: George PORTER
• basse
batterie
Joseph MODELIST
• guitare ::Leo
NOCENTELI
•
“Look- Ka Py Py”
“9 Tills”
“Cissy Strut”
“I Need More Time”
Curtis MAYFIELD
“Pusherman”, BO de Superfly
11 FÉV
2011
!
Sous le nom de RAW SOUL, le groupe MAZE a fait les premières parties de Marvin GAYE
jusquʼen 1975-1976.
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HISTOIRE DE LA MUSIQUE NOIRE!
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18 FÉV
2011
George CLINTON est un ancien chanteur de Doo-Wop, un des pères fondateur de la musique
GEORGE CLINTON
!
Funk.
!
En 1967, il fonde un premier groupe : THE PARLIAMENTS qui a produit le single I Wanna
Testify.
Musiciens de son groupe :
THOMAS
• Grady
“Fuzzy” HASKINS
• Clarence
Stingray
DAVIS
•
!
En 1968, il perd les droits du nom THE PARLIAMENTS. Il fonde alors le groupe
FUNKADELIC. Cʼest la même base de musiciens, rejointe par :
Billy NELSON
• lele bassiste
guitariste
Eddie HAZEL qui est à la base du son FUNKADELIC.
•
!
Le premier album de FUNKADELIC sort en 1970.
En 1971, le groupe est complété par :
Bernie WORRELL
• lelesclavier
• frères COLLINS : le bassiste William “Bootsy” COLLINS et Catfish COLLINS
En 1972 :
PARKER au saxophone
• Maceo
Fred
WESLEY
au trombone
•
!
FUNKADELIC, cʼest 13 albums dont 5 produits entre 1970 et 1974. Parallèlement, George
CLINTON récupère des sous et fonde PARLIAMENT : 10 albums sous le nom de PARLIAMENT. Il a
produit de nombeux autres groupes et a sorti 6 albums solo dont les deux derniers ont été produits
par PRINCE à Paisley Park (structure fondée en 1986). Il a aussi produit 5 albums sous le nom de
BOOTSYʼS RUBBER BAND.
Bootsy COLLINS a participé aux projets des groupes :
• BUCKETHEAD
• DEE-LITE
Il a formé aussi :
avec les chœurs de PARLIAMENT
• PARLET
THE
BRIDES
OF FUNKENSTEIN
•
Concert : Mothership Connection Tour en 1977.
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