revue de presse - jean marc poignot
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Design { KB STUDIOS } www.kbstudios.fr LORELEI Production présente POIGNOT loup commun REVUE DE PRESSE ALBUM DISPONIBLE WWW.POIGNOT.FR découverte POIGNOT Article réalisé par t o n g i o P Florence Marek a © Lara Herbini s e i s é o p s e Fauv -Marc ne quand Jean la au Studio Audio : s é tr n co n re s e m n premier album m o s o s e d s u s o e n tr ti s u s o e N ns d ois plus rock, sur quelques-u rf it a p la il , s va re a d tr n re te t o is rfo Poign de chansons pa m u lb a n U . n u m . Loup com tions profondes o m é s e d à rs u touchant toujo O n écrit parfois des chansons comme on écrit des poèmes, sur un fil, sur la corde sensible. On y jette ses émotions, on crie, on hurle même parfois, on raconte aussi des histoires sur un ton plus doux. Jean-Marc Poignot est de ces artistes qui savent mettre en mots un kaléidoscope de sentiments amoureux, certes, mais aussi glissant doucement vers le chemin de la révolte, comme ce loup pas si commun qui vit quelque part en lui, en bordure d’une société parfois incompréhensible. 36| AOUT/SEPTEMBRE 2013 Au commencement était la rime La musique, il a toujours rêvé d’en faire. Dès les années 80, ado, il avait créé un groupe avec son frère : Natig. L’envie d’écrire était déjà présente depuis longtemps. Dans un sourire, il se souvient, qu’enfant, il avait déjà écrit des poèmes. Mais Denis Vercellino découverte POIGNOT Ainsi, Jean-Marc Poignot fait les premières parties de Jamait, de Thiéfaine, se frotte avec bonheur à l’odeur des planches. Parfois seul à la guitare, parfois accompagné d’un autre guitariste, il offre à un public de plus en plus nombreux ses poèmes en manière de chansons. c’est pour son groupe qu’il a réellement commencé à écrire sur des histoires d’amour « sans doute ce qui a fait chanter les hommes », déclare-t-il. Il s’est toujours frotté à la poésie, à la littérature. Grand lecteur, il a écumé les pages de nombreux auteurs classiques tels Jules Verne, Victor Hugo ou encore Romain Gary ainsi que les poètes maudits du XIXe siècle, bien sûr. Mais très vite, comme il l’explique, il a eu : « le choc des textes chantés. Jacques Brel tournait en boucle chez nous, Johnny aussi. Pour un gamin de l’époque, il venait mettre un peu de frime dans tout ça. Après, il y a eu le choc des groupes punks et le hard rock. Même si je ne comprenais pas ce qu’ils disaient, je sentais l’énergie de chacun de ces mots, le mélange de tout cela me faisait vibrer. Puis, j’ai travaillé pour quelqu’un qui, comme pour beaucoup d’adolescents, a marqué ma jeunesse : Hubert-Félix Thiéfaine. Cela m’a permis de rentrer à nouveau dans ses textes : un maître absolu. » Effectivement, suite au fait que son groupe n’a pas connu le développement qu’il aurait voulu, Jean-Marc s’est alors lancé dans la musique mais, autrement, en commençant roadie et en devenant régisseur général. En studio Si l’album ressort cette année avec une nouvelle conception graphique (assurée par Lara Herbinia) et quelques titres retravaillés, il avait été enregistré à l’origine en 2011. La guitare de Yan Péchin tantôt planante, tantôt mélodique, parfois très rock vient souligner ces mots qui « piquent un peu ». L’aventure du studio a été parfois rocambolesque, avec des dizaines d’instruments qui venaient s’ajouter, autant de pistes qu’a dû mixer Bruce Cherbit qui assure aussi la batterie. L’album, enregistré en une semaine, a été auto-produit avec les moyens du bord. Puis, de scène en scène, de réseau en réseau, la diffusion s’est avérée moins confidentielle pour arriver aujourd’hui à une belle audience. Il jouera d’ailleurs près de chez lui, à Dijon, les 13 et 14 septembre prochains, accompagné de Yan Péchin. Il défendra son album mais aussi ses convictions. Souvent, en souriant, il dit que nous « faisons de la musique et pas la guerre » mais ses morceaux renferment parfois une dent contre cette société injuste dans laquelle on se sent parfois piégé. C’est bien là, la force de la musique de savoir parfois hurler, de devenir, comme le dit Poignot : « un acteur total de [sa] vie, de faire qu’une chanson devienne [sienne] ». C’est peut-être pour cela qu’ils ont tous écrit, chanté, dans un élan de liberté aux confins des orées sauvages. À l’aventure Loup commun (JMP Prod) CD - 12 titres 01/2013 Obs. : Sorti dans une première édition avec une pochette différente en 2011. Poignot accompagné par Yves Jamait © Christian Chagot Cependant, l’envie est restée là, latente et ne l’a jamais quitté. Écriture, assemblage de mots, de rimes qui surgissent, assonances. Une rupture amoureuse donne naissance à un titre, un autre se dessine puis, peu à peu, un album se fomente telle cette petite révolution que l’on peut lire dans le titre Loup commun. « Le titre, explicite-t-il, s’est imposé instinctivement. Originellement Canis lupus en latin, le loup, c’est pour sortir de la famille des chiens, du côté meute. Il reste en périphérie, il crée sa propre société en ajoutant une dose de lutte mais en restant solitaire. En deuxième lecture, cela fait aussi référence au loup de L’homme qui rit de Victor Hugo : Homo, le compagnon d’Ursus. » L’homme qui rit se révèle d’ailleurs une chanson phare de l’album. À l’origine, Jean-Marc était tombé sur le discours de Gwynplaine devant la Chambre des Lords. Saisi par la justesse et par la force de cette véritable plaidoirie, il a écrit une chanson dans laquelle il exprime précisément ses doutes sur la société, se présentant finalement tel un loup solitaire. Si l’amour jalonne l’album, l’inspiration se fait aussi parfois plus personnelle comme dans La bulle, un titre très émouvant au cours duquel il évoque la folie qui a affecté sa mère. C’est ce titre qu’Yves Jamait a choisi de reprendre en duo avec lui, notamment dans une très belle incarnation au Casino de Paris en 2012 ainsi que sur bon nombre de dates de sa tournée. DISCOGRAPHIE SITES : www.poignot.fr www.facebook.com/POIGNOT Denis Vercellino FrancoFans Le Bimestriel n°42|37 MUSIQUE PORTRAIT jean-marc Poignot Un train à prendre DIJON, PORT D’ATTACHE PARMI TANT D’AUTRES POUR JEAN-MARC POIGNOT. LE CHANTEUR, NÉ À BESANÇON, NAVIGUE ENTRE DEUX EAUX : CELLES DE LA TAMISE À LONDRES ET CELLES DE LA SAÔNE À CHALON. TOUR À TOUR ROADIE, PUIS RÉGISSEUR POUR DE GRANDS NOMS DE LA MUSIQUE, L’HOMME A CHOISI DE POURSUIVRE UN RÊVE QUI LE HANTE DEPUIS SA PRIME JEUNESSE… RETROUVER LA SCÈNE. TEXTE ET PHOTO : CLÉMENT BONVALOT I l a une vraie gueule. Pas celle d’un caractère exécrable, mais un visage reconnaissable entre mille. Celui des hommes marqués, dont le regard transperce davantage qu’un beau discours. Les yeux noirs, boucle d’oreille solitaire au lobe gauche et quelques bonbons à la nicotine dans son sac de cuir, l’homme aura pas mal bourlingué et vécu. Mais n’allez pas lui dire que c’est une rock star, sinon vous pourriez tâter de son poing. On n’oublie pas 25 ans de boxe comme ça ! Sous ses airs de vrai-faux dur, l’artiste se raconte sans sourciller. Il commence l’apprentissage de la guitare classique à l’âge de 8 ans avant de découvrir durant son adolescence le son british des eighties : Exploited, Sex Pistols, The Clash… il préférait à cette époque le pogo aux chansons de Ferré ou Brel. Quoique. Il y viendra très vite. Avec son frère et deux copains, il monte le groupe de rock Natig et roule sa bosse de concert en concert, sans connaître le succès escompté. Ce sera comme « pousseur de caisses » qu’il fera finalement son trou dans les coulisses du monde musical. Puis vint le temps de la maturité et des rencontres. Il traversera les années 90 et 2000 en tant que régisseur sur les tournées d’Hubert-Félix Thiéfaine, Yves Jamait, Kassav’ (Afrique et Antilles), Catherine Ringer ou Paul Personne – rien que ça ! –, et se forgera dès lors une belle réputation. Dijon lui servira aussi de tremplin professionnel, avec Jamait ou Thiéfaine, par l’intermédiaire de Pyrprod ou Lorelei Productions. Il s’y installera une année, mais reviendra sans cesse par la suite. 30 • Dijon-Beaune Mag Pourtant l’amoureux des mots n’oublie pas son idéal. Il compile, se régale de textes philosophiques : « J’étais pris à la gorge. Impossible de mettre mes sentiments en musique, en même temps que mon activité professionnelle. De temps à autre, je profitais des afters pour faire un peu de gratte et chanter dans les loges… j’ai amassé nombre d’histoires dans des calepins qui m’ont servi pour écrire, mais j’ai dû attendre avant de me lancer. » Il fera ses premiers pas vers les marches de la création en 2009. LE DÉBUT D’UNE AVENTURE Alors qu’on lui fait propose de suivre le groupe Indochine, il décline, mettant fin à des mois intenses, au cours desquels ce besogneux pouvait organiser jusqu’à 25 dates par mois. « Trop, c’est trop ! » avoue-t-il. Evocant souvent – mais avec pudeur – sa passion auprès de ses amis musiciens, ils finiront par le pousser à se lancer. Bruce Cherbit, un de ses amis, dirige un studio d’enregistrement à la Garrenne-Colombe. Après avoir écouté « deux-trois titres, comme ça, vite fait », il lui dira banco. Le chanteur part donc en quête d’une reconnaissance du public et décide d’autoproduire son album. « Je quittais une situation confortable avec un bon salaire, mais l’envie de jouer était trop forte… il me fallait alors recomposer ma vie. » L’album Loup Commun achevé (voir encadré), il envoie deux maquettes à deux de « ses pères » comme il aime les appeler, lui qui n’a jamais connu le sien : Jamait et Thiéfaine. Le premier l’invitera à jouer lors de ses concerts. Pareil pour le second… mais c’est par la voix de son chauffeur qu’il faut prendre la mesure du retour. « Il m’a avoué qu’Hubert écoutait le disque durant les trajets de tournée tout en lisant avec précision les paroles de mes chansons. Je ne m’attendais pas à ça ! » A Dijon, Jean-Marc Poignot trouve un soutien de poids : Lorelei Productions et sa directrice Francine Nicolas. « Je suis tombée en pâmoison sur ses textes. Il y a là une écriture très forte. Je ne pouvais pas faire autrement que de lui donner sa chance ! » La boîte de production va donc mettre les bouchées doubles pour faire connaître son poulain, qui n’a rien d’un jeune premier… Et pourtant c’est maintenant que l’aventure commence, avec une première date dijonnaise au Bistrot de la scène les 13 et 14 septembre prochain. « Entre Londres et Chalon où vit mon fils, il y a Dijon… j’y ai eu mes attaches. Mais c’est surtout une ville où j’ai pu faire de grandes rencontres », conclut-il ainsi, le regard perdu au milieu des rails qui s’enchevêtrent en entrée de gare. Pour lui, il est temps de reprendre le train. Celui qui le mène vers son fils à Chalon… et celui d’un premier succès qui se fait encore attendre. ■ LOUP COMMUN LÂCHE LA MEUTE Oscillant entre les univers de Miossec ou de Bashung, le son de Poignot nous invite au voyage ou « à l’échappée », comme le chanteur aime le préciser. Sombre, sa folk léchée permet au chanteur d’expérimenter ses doutes et ses expériences avec une justesse certaine, sans tomber dans la facilité. Le verbe prend ainsi une belle hauteur sur certains titres phares, comme L’homme qui rit ou Ça pique un peu, où la voix cassé de Poignot prend tout son sens. Au-delà des textes, il y a aussi un accompagnement instrumental de qualité avec d’anciens frères d’armes de Thiéfaine, devenus au fil du temps des amis de JeanMarc Poignot. Les guitares de Yann Péchin, la rythmique de basse par Guy N’Sangué ou les partitions de claviers de Christopher Board nourrissent chaque titre de l’album. Aussi, les arrangements et le jeu de batterie de Bruce Cherbit font quelques miracles permettant à l’ensemble d’avoir des contours plus que cohérents. Avec Loup Commnun, Poignot se charge ainsi de tenir le rôle de chef de meute en prenant le rôle « Lead Voice » d’un premier album prometteur. 30 LE BIEN PUBLIC ARTS & LOISIRS Dimanche 15 septembre 2013 CHANSON FRANÇAISE. Dijon, Bistrot de la Scène Poignot perce la bulle Yves Jamait est venu soutenir son ami JeanMarc Poignot sur scène. Photo Didier Taberlet CRITIQUE PAR JEANYVES ROUILLÉ Dans un Bistrot pratique ment rempli, Poignot a livré une prestation convaincan te pour sa première scène en solo, vendredi soir. L orsque Jamait est monté sur la petite scène du Bistrot le rejoindre pour un duo autant enivrant qu’émouvant (la Bulle), cela a été comme une sorte d’adoubement musical. Poignot s’est senti libéré. Juste avant, il avait chanté Thiéfaine, sous les yeux de l’artiste “himself”, seul avec sa guitare acoustique. Comme s’il fallait cet hommage, cette com- munion avec ces deux parrains pour lancer la machine. Car hier soir, c’est lui qui régalait. Pourtant habitué à la scène, au public, le trac latent du départ, bien compréhensible, s’est envolé, s’est évanoui dans les coulisses du Bistrot. Et Poignot est redevenu Poignot. Livrant un premier set de belle facture, soutenu par un quatuor de musiciens magnifiques : Yan Pechin aux guitares, Bruce Cherbit à la batterie, Christopher Board aux claviers et Guy N’Sangué à la basse. Tour à tour grave, drôle, danseur singulier, bavard. Tout simplement heureux d’être là, jonglant avec ses guitares acoustique et électri- que devant son pied de micro. Sur cette scène qu’il a su apprivoiser et faire sienne. Lui l’habituel “guest” est en quelque sorte passé de l’ombre à la lumière en l’espace d’une heure trois quarts. Et puis les morceaux ont défilé, nourris par les riffs nerveux de Yan Pechin. Dans la revendication (Lettre à nous), dans l’hommage (Manèges), ses textes bien ciselés et plus souvent très noirs ont fait mouche. Comme quoi rock très électrique et chanson française peuvent très bien se marier. Même si cela, on le savait déjà. Et comme le dit le titre d’une de ses chansons, Je vais bien, vendredi soir, Poignot allait très bien. MUSIQUE. Une compilation de la scène bourguignonne Le meilleur du jazz régional réuni Indépendamment de sa série “Burgundian Sessions”, dont le dernier volume en date est sorti en mars dernier, La Scène Bourguignonne sort également des compilations thématiques, toujours gratuites. Après le reggae en juin 2012, qui a d’ailleurs remporté un très grand succès avec même des relais à l’étranger (Croatie, Roumanie), et la chanson en novembre 2012, c’est maintenant le jazz au sens large qui est mis à l’honneur en cette rentrée 2013. Onze morceaux pour 80 minutes, c’est le contenu proposé par La Scène Bourguignonne, en partenariat avec le Centre Régional du Jazz en Bourgogne. Onze morceaux qui balaient le jazz bourguignon sous toutes les coutures, du jazz classique au jazz expérimental en passant par le jazz fusion ou une musique plus improvisée, comme une photographie, forcément parcellaire mais néanmoins assez foisonnante, du jazz régional, avec nombre de formations soutenues à un moment ou à autre par le CRJ, mais pas seulement. On y retrouve La Zone de Ramsay Hunt, groupe missionné par le Centre Régional du Jazz en 2013, Quostet et Octopulse (les formations du chalonnais Timothée Quost), le trio de Caroline Schmid, Homagassey, le Crescent Quartet (collectif né dans le jazz club du même nom), T3 Bis, le Trio Esposito, Exultet, Big Mik Groove Factory ou encore l’Orchestre des Jeunes Jazzmen de Bourgogne, dirigé par Franck Tortiller. RÉSULTATS DES JEUX 8LE BIEN PUBLIC Vendredi 30 août 2013 LES SORTIES MUSIQUE CHANSON FRANÇAISE. Poignot en concert à Dijon les 13 et 14 septembre. « Je suis un fils de l’absurde » Avec son premier album, Loup commun, JeanMarc Poignot sera sur la scène du Bistrot de la scène les 13 et 14 septembre. Rencontre avec un artiste authentique. “ J’ai la prétention de dire que j’ai un réseau de gens qui m’aiment.” S amedi. Début d’après midi, une terrasse de café à Dijon. Les pluies matinales ont cessé et le soleil a repris possession du ciel. Le rendez-vous est fixé pour 14 heures. Nous arrivons avec un petit quart d’heure d’avance. Jean-Marc Poignot est déjà là, attablé devant un Perrier rondelle même si la rondelle se fait attendre. Anneau de pirate à l’oreille gauche, une barbe de deux jours, l’homme est détendu, grand sourire, franche poignée de main. Son premier album Loup commun est sorti au printemps. Dans trois semaines, il l’étrennera au Bistrot de la scène. À 48 ans, pour ce Bisontin de naissance et Dijonnais de cœur et d’amitié, qui vit la majeure partie du temps à Londres, c’est un peu comme une deuxième vie qui commence. « C’est exactement ça. Je suis complètement à fond depuis que je suis rentré de vacances. » Ses premières depuis une éternité. Ce premier album, il l’a conçu et réalisé il y a trois ans. Fruit d’un travail de quelques années sur les routes alors qu’il est régisseur de tournées. Au fil des jours, des mois, des kilomètres, les petites annotations consignées dans un carnet sont devenues des chansons, des textes forts, des textes sur sa vie. « Ce ne sont que des histoires vécues. Une rupture amoureuse, le décès de ma mère… Je n’arrive pas à écrire sur le petit quotidien. » Ce n’est pas de la prétention, mais juste sa façon de faire. Il continue : « Il y a des tex- Jean-Marc Poignot À 48 ans, JeanMarc Poignot est prêt pour une nouvelle carrière d’auteurcompositeur. Photo Lara Herbinia tes que tu ne peux pas dire si tu n’es pas passé par certaines choses. J’ai un fond supernoir mais je ne suis pas dépressif pour autant. Et puis écrire joyeux, je trouve ça superdur. » Malgré l’adoubement de ces deux mentors et surtout amis Hubert-Félix Thiéfaine et Yves Jamait, ce disque reste confidentiel. « À sa sortie en 2010, un titre a interpellé Jamait, La Bulle. Et il m’a proposé de l’interpréter sur scène avec lui. » Un bien bel hommage et plein de souvenirs, ce soir-là au Grand Rex où il chante sous les yeux d’Aznavour. « Étant régisseur de sa tournée, c’était assez simple pour moi. » Ce duo quotidien lui permet d’écouler une vingtaine de disques chaque soir. Une manière de se faire connaître. « La musique, c’est la liberté » Mais cela ne suffit pas à son bonheur. Alors, il y a quel- Jamait, Thiéfaine et l’amitié « Comme tout le monde, j’ai écouté HubertFélix Thiéfaine lorsque j’étais jeune. J’avais un peu oublié et puis, en 2004, je dois me retrouver sur sa tournée solo. Il m’a dit de venir chez lui et il m’a joué tous ses morceaux. J’ai alors redé couvert ses textes et ça a été un choc. C’est une personne pour qui j’ai un profond respect et également beaucoup d’amitié. » « Yves Jamait, je le connais depuis 2006. Je reçois un appel de Pyrprod qui me demande de travailler sur sa tournée. Je n’avais jamais entendu parler de lui. Je me retrouve à un concert dans le Nord de la France et, là, j’ai eu un coup de cœur pour ses mots. Cela a été début d’une belle amitié. » ques mois, il décide de tout remettre en cause et de se lancer pour de bon dans la carrière de chanteur. Son disque originel est ressorti des cartons, son visuel relooké par sa manageur, Francine Nicolas, mais pas sa musique, ni ses textes. Et en avant toutes. ! Un sacré défi mais un pari qui sied parfaitement au personnage. « La musique, c’est la liberté, c’est quelque chose que j’aime, que j’ai envie de vivre », explique-t-il très sûrement. Il poursuit : « Moi, je suis un fils de l’absurde. Quelque part tout est absurde, la vie, la mort, la peur, le monde qui nous entoure… L’absurde, c’est mon moteur positif. Le principe de l’absurde est de ne pas se suicider car là tu tues ta confiance. Sans doute est-ce pour toutes ces raisons que je n’ai pas peur d’attaquer une carrière maintenant. » Une carrière qui a pourtant démarré très tôt. Avec son frère et un pote, il monte son premier groupe à l’adoles- cence, Natig, du côté de Besançon. On est alors très loin de la chanson française. Le credo du moment, c’est plutôt les Sex Pistols, AC/DC et tutti quanti. L’aventure durera dix ans mais ne débouchera sur rien de probant. Mais Poignot est tout sauf quelqu’un qui baisse les bras. « Dans le groupe, j’étais le seul à vouloir faire ça en tant que pro. » Alors, il prend son baluchon et devient roadie, puis chef d’équipe et bientôt régisseur de tournée. « Grâce à ce métier, j’ai fait le tour du monde, rencontré des tas de gens. » Des tournées aux ÉtatsUnis avec Kassav, au Japon avec Candeloro, avec Thiéfaine en 2006, 2011, 2013… S’il ne regrette rien, bien au contraire, il lui manquait un petit quelque chose. Car à la longue, les tournées, c’est sympa, « mais on tourne un peu en rond », comme il le dit lui-même. Cette petite dose d’adrénaline, il va la retrouver sur la scène du Bistrot à la mi septembre. Là, il ne sera plus un simple invité sur une chanson mais bien la tête d’affiche de la soirée, entouré de quatre musiciens. JEANYVES ROUILLÉ PRATIQUE JeanMarc Poignot en concert au Bistrot de la scène, à Dijon, vendre di 13 et samedi 14 septembre à 20 h 30. Tarifs : 13,30 €. Réser vations au 03 80 67 87 39. £ Avant de se produire au Bistrot, il sera à Cultura Dijon le 31 août à partir de 14 heures pour un show case. Partenariat, interview et diffusion Design { KB STUDIOS } www.kbstudios.fr Interview et diffusion CONTACTS Scène : LORELEI PRODUCTION [email protected] WWW.POIGNOT.FR