L`ESPRIT D`OXFORD
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L`ESPRIT D`OXFORD
GRANDE-BRETAGNE LAS VEGAS L’ESPRIT D’OXFORD BERLIN La ville, qui abrite l’une des universités les plus célèbres du monde, soigne son aura, insensible FONTAINEBLEAU BANGKOK au temps qui passe. Enfin presque Le prestigieux Christ Church College a vu défiler de nombreuses personnalités. AVIGNON GORDES OXFORD Des Premiers ministres (Margaret Thatcher, David Cameron), des personnalités politiques (Bill Clinton, Aung San Suu Kyi), des physiciens (Stephen Hawking), des réalisateurs et acteurs (Ken Loach, Richard Burton, Hugh Grant), des écrivains (Tolkien, Oscar Wilde, Lewis Carroll) y sont nés ou y ont étudié, des tournages de films s’y sont déroulé (« Harry Potter », « X-Men »). Oxford, petite ville du sud-est de l’Angleterre qui abrite l’une des plus anciennes et prestigieuses universités du monde, cultive le mythe. Architecture somptueuse, pelouses soignées, murailles crénelées, clochers… Quant à sa fameuse université, c’est en fait un ensemble de 38 colleges historiques, répartis un peu partout dans la cité et n’accueillant pas moins de 30000 étudiants. A Oxford, les clichés ne meurent jamais : les entraînements à l’aviron sur la Tamise (contre l’ennemie jurée Cambridge) et, en période d’examens, tous ces jeunes gens en chemise blanche, parcourant la ville à vélo, cape noire au vent et œillet à la boutonnière… « Une visite à Oxford est un voyage au cœur du cerveau de la nation », dit-on ici. En toute modestie bien sûr. L’OBS/N°2680-17/03/2016 À L’ÉCOLE DES SORCIERS Pour créer son personnage d’Alice au pays des merveilles, Lewis Carroll s’est inspiré d’Alice Liddell, la fille du doyen du Christ Church College. Christ Church ? Décor de choix de la saga Harry Potter, cet établissement fondé en 1546 vit passer pas moins de treize Premiers ministres britanniques. A ne pas manquer, le Dining Hall, immense réfectoire tout en boiseries sombres où les élèves viennent prendre leur repas. Le soir, tout y est : les professeurs en toge noire sur l’estrade, les tables avec chandeliers en argent, les portraits anciens aux murs et même un vitrail représentant Y ALLER Paris-Londres en Eurostar, à partir de 78 € A/R, puis train pour Oxford. www.eurostar.com Alice et le Lapin blanc. Ça change du resto U. Autre incontournable, la Divinity School (école de théologie) par laquelle on accède à la célèbre Bodleian Library, l’une des plus vieilles bibliothèques d’Europe (1602) avec ses 14 millions de livres et 200 km de rayonnages ! SE LOGER The Tower House, B&B de 8 belles chambres installé en plein centre-ville. A partir de 95 € la nuit, avec le petit déjeuner, www.towerhouseoxford.co.uk A deux minutes à pied, le Turl Street Kitchen propose d’excellents lunches & breakfasts à base de produits bio. www.turlstreetkitchen.co.uk “TEA TIME” AVEC TOLKIEN ET WARHOL À VOIR La librairie Blackwell’s Bookshop. 48-51 Broad Street. Le musée Modern Art Oxford, installé dans une ancienne usine à bière. www.modernartoxford.org.uk DU ROCK PAS TRÈS CATHOLIQUE INFOS Visitor Information Centre, 15-16 Broad St et www.visitoxford.org VisitBritain, www.visitbritain.com England’s Heritage Cities, www.heritagecities.com Le must ? S’attabler devant des sausages and mash au Eagle and Child (Saint Giles’ Street), pub historique où Tolkien et Lewis, pères respectifs du « Seigneur des anneaux » et du « Monde de Narnia », se retrouvaient autour d’une bonne pinte. Autre ambiance au Macdonald Randolph Hotel (Beaumont St, www.macdonaldhotels.co.uk), un hôtel Belle Epoque réputé pour son afternoon tea délicieusement old school. Juste en face, l’Ashmolean Museum, fondé en 1683, propose jusqu’au 15 mai, une belle expo sur Andy Warhol (www.ashmolean.org). Oxford a longtemps été scindé en deux. A l’ouest, le monde universitaire et l’arrogance poshy des fils à papas ; à l’est, les quartiers ouvriers et ses usines de construction automobile. Un clivage social qui a fait naître sa propre contre-culture. Au Catweazle Club, dans le quartier populaire de Cowley, on écoute à la fois des joueurs de mandoline et des performances de beatbox. A Jericho, ancienne zone industrielle transformée en repaire bobo, on refait le monde au Phoenix Picturehouse (57 Walton Street), un cinéma indépendant, avant d’aller écouter du blues au Freud (119 Walton Street), bar musical installé dans une ancienne église au look de temple grec. Quand au Jericho Tavern (56 Walton Street), avis aux fans, il accueillit le premier concert de Radiohead en 1986. ISTOCK-IMAGO/STUDIO X PAR DORANE VIGNANDO