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La Compagnie Comme Si présente La Barbe Bleue Théâtre, Ombres et Conte musical D’après le texte de Charles Perrault et la musique d’Isabelle Aboulker Pour tous à partir de 5 ans Contact : La Compagnie Comme Si, Caroline Maydat 36 rue de Paris – 91090 Lisses 06 70 43 53 58 – 01 60 86 14 14 [email protected] [email protected] 1 Distribution Mise en scène Caroline Maydat Conteuses Coraline David Aurore Déon Caroline Maydat Capitaine B Grégory Veux Direction musicale Sophie Maydat Benjamin Woh Costumes Emeline Leroux Décors Pierre Perrégaux Lumières Jean-Yves Perruchon 2 Avertissement à l’attention du spectateur ! Méfiez vous de l’homme qui vient d’entrer. Qui est-il ? Que vient-il faire ici ? Sommes-nous chez lui ? Nous l’ignorons. Appelons-le, Capitaine B. Une boîte est posée là – cercueil ? Boîte à musique ? Coffre à jouets ? À souvenirs ?... ses souvenirs ? Le Capitaine B est un ogre qui se nourrit d’histoires. Cette boîte qui lui appartient, en fabrique. Le tiroir s’ouvre, d’où s’échappent des poupées conteuses un rien rouillées, mais bien obligées d’aller au bout de l’histoire à raconter. Le couvercle de la boîte se dresse, apparaît un écran pour les ombres, la manivelle se tourne, la boîte se change en piano. Les dés sont jetés : Ce coffre devient l’antre du château de la Barbe Bleue, le théâtre des péripéties de Douce, sa dernière femme. Le Capitaine B. se comporte comme un deus ex machina, un espion, un voyeur, un metteur en scène, un cambrioleur : un écrivain en somme ! Mais surtout, très chers spectateurs, ne le froissez pas ! Nous pourrions tous le regretter. « Il était une fois, un homme qui avait de belles maisons à la ville et à la campagne, de la vaisselle d’or et d’argent, des meubles en broderies, et des carrosses tout dorés… Mais par malheur cet homme avait la barbe bleue. Cela le rendait si laid, et si terrible, qu’il n’était ni femme, ni fille qui ne s’enfuient de devant lui. … » 3 Note d’intention La Barbe Bleue, ou le Grand Méchant Loup. L’Ogre ou le Croque-mitaine, ou encore la sorcière… Tout ces méchants de contes de fées ne font qu’un. Un seul sous plusieurs formes, plusieurs noms, s’habillant différemment pour être le plus effrayant possible, et être sûr de toucher tous les enfants. La légende et le conte ne sont-il pas la tragédie des enfants ? Pourquoi les contes nous procurent-ils du plaisir ? Nous avons en chacun de nous une part qui prend un infini plaisir à se faire peur. Les personnages de ce spectacle ne vont pas plus loin, restant coûte que coûte dans la joie de se raconter une histoire. On a beau y croire une fraction de seconde, finalement La Barbe Bleue n’est qu’une marionnette, son ombre nous a joué des tours, son couteau est en carton. Tout ceci n’est qu’un jeu où rien est grave. On fait juste « comme si » le temps d’un conte. Transmettre un auteur, donner à rêver, réveiller l’imaginaire des grands et des petits … Tel sera notre propos. Vivre un vrai voyage Caroline Maydat 4 Un conte « Je lui présentais l’air, le feu, l’eau et la terre comme de belles princesses, et tout dans la nature prenait un sens profond. Nous inventions des chemins parmi les étoiles et parlions des grands esprits que nous y rencontrerions… Il me dévorait des yeux ; et si le sort de l’un de ses héros favoris n’était pas de son goût, je pouvais le voir à la colère qui se peignait sur son visage, ou aux efforts qu’il faisait pour ne pas éclater en sanglots. De temps en temps, il m’interrompait pour me dire : « Mère, ce n’est pas possible ! La princesse ne va pas se marier avec le méchant tailleur, même s’il tue le géant ! » Alors je m’arrêtais, remettant la catastrophe au lendemain soir. C’est ainsi que mon imagination était souvent remplacée par la sienne ; et quand, le lendemain, j’arrangeais le destin de son héroïne selon ces suggestions en disant : « Tu as deviné juste… voici ce qui c’est passé… » Il était tout excité, et on aurait pu entendre battre son cœur. » Ces quelques lignes écrites par la mère de Goethe, décrivent la relation privilégiée qui existe entre le conteur et l’enfant. Écouter un conte, c’est y participer, en s’identifiant aux personnages, en espérant de toutes ses forces une heureuse issue, mais pas si facile à obtenir… en dessinant mentalement les protagonistes de l’histoire, les décors… Comment faire de l’imaginaire de l’enfant, un grand livre ouvert fait de pages blanches ? Et ensemble, y déposer des couleurs, des sons, images fabuleuses et fantastiques ? Par la force du récit. Tout passe par les mots, ici, pour ce conte, la langue de Charles Perrault. Dans ce spectacle nous avons avant tout chercher à faire glisser le conte vers une chose théâtrale, sans pour autant en changer la forme qui le caractérise si bien. Le texte de Charles Perrault restera intact tout le long du spectacle. Mais lorsqu’un texte écrit par un homme, est raconté par des jeunes femmes, peut-il rester vraiment inchangé ? L’imaginaire des interprètes ne pourra s’empêcher de recolorer ce conte. Et de la même manière que Goethe enfant, elles protesteront, trembleront, et se 5 battront de toutes leurs forces pour leur héroïne… et qui sait ? Peut-être réussirontelles à faire flancher l’écrivain ? Dans La Barbe Bleue, les mots sont créés au présent : L’homme, le Capitaine B, les invente ici et maintenant, à la fois soutenu et perturbé par ces créatures sorties du mécanisme de son imaginaire. Une boîte posée-là… cercueil, boîte à musique, coffre à jouets, à trésors, à souvenir, non lieu … magique. Le tiroir s’ouvre d’où s’échappent des poupées-conteuses un rien rouillées, mais bien décidées (obligées ?) à aller au bout de l’histoire à raconter. Le couvercle de la boîte se dresse, apparaît un écran pour les ombres, la manivelle se tourne, et la boîte se change en piano. Ce coffre deviendra au fil de l’histoire, l’antre du château de La Barbe Bleue, le cabinet interdit… Le théâtre des péripéties de Douce, sa dernière épouse. 6 La musique Dans ce spectacle, les chants interprétés sont extraits de l’opéra Douce et Barbe Bleue, composé par Isabelle Aboulker sur un livret de Christian Eymery. Douce et Barbe Bleue a été donné à Paris par la maîtrise de Radio France en création mondiale, en septembre 2002. Isabelle Aboulker sources : www.isabelle-aboulker.com Issue d'un milieu à forte tendance artistique – son père Marcel Aboulker est cinéaste et écrivain, son grand père Henry Février, compositeur – elle se destine très tôt à une carrière de création musicale. Parallèlement à des études d'écriture et d'accompagnement au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris (CNSM), elle compose pour le théâtre, le cinéma, la télévision. Accompagnatrice, chef de chant, puis professeur auprès des jeunes chanteurs au CNSM, c'est autour de la voix et de l'opéra que se concentre à partir de 1981 son activité créatrice. Elle compose pour le festival d'Evian, adapte Mishima et Cinq Nô modernes pour l'Opéra Bastille, et évoque la première guerre mondiale dans L'Homme qui titubait dans la guerre. Le nom d'Isabelle Aboulker est également indissociable d'opéras pour enfant, avec entre autre son conte musical Le Petit Poucet en 1998. En 2000, elle initie la nouvelle collection Grand répertoire pour les éditions Gallimard, en signant en 2003 un livre-disque de son Douce et Barbe Bleue. Elle continue de s'adresser aux plus jeunes, notamment par le biais d'ouvrages pédagogiques. Isabelle Aboulker est une compositrice dont la musique est jouée régulièrement un peu partout en France. Pour raconter l'histoire de La Barbe Bleue, les conteuses vont jongler entre récit parlé et chanté. Tel un écrin, la musique met en valeur les mots, ravive la couleur des phrases, sublime la tension du récit. Un jeu subtil s 'articule entre texte et musique. Le récit emporte l'énergie des interprètes jusqu'au chant : Dans les moments de tensions extrêmes, lorsque la joie, l’excitation, la colère ou la peur sont trop fortes, on ne peut plus parler le texte, on le chante. Mais n'oublions pas le pianiste, toujours présent. Il accompagnera les chants, et le récit comme un chef d'orchestre impitoyable. Son piano ne fait qu'un avec la boîte. Au milieu des mots, sa musique sera moins une illustration, que le véritable fil conducteur de l'histoire. Personnage au caractère lunatique, il mènera ce récit musical, et ses interprètes au grès de son humeur, se croyant (nous verrons jusqu'à quand) maître de l'image, et des mots. 7 L'ombre Quoi de plus éphémère, de plus effrayant et de plus mystérieux qu'une ombre? De par sa nature de contour, l'ombre ne donne pas tout à voir, elle suggère, laissant une part de liberté à l'imaginaire des spectateurs. L'ombre, c'est aussi une marionnette qui naît d'un dessin, et restant en deux dimensions, ne s'en éloigne que très peu. Les personnages apparaissent. Ils sont tantôt images sorties d'un songe, contours sur un drap, tantôt bien vivants, faits de chair. Un dialogue jubilatoire s'établit entre ces deux formes d'appréhension du réel : l'image créée sous nos yeux et la parole incarnée. Petit à petit, l'ombre devient un jeu, qui gagne les conteuses et déborde. Elle s'échappe de l'écran blanc qui l'a vu naître, et vient se glisser dans les costumes, leur tendre des pièges... C'est un personnage à part entière, aussi difficilement contrôlable qu'un animal capricieux. L'ombre est à la fois l'outil principal des conteuses, mais pour leur malheur, elle est aussi l'alliée secrète de la Barbe Bleue, et gardienne de la chambre interdite. 8 La Compagnie Comme Si Comme Si … le début Comme beaucoup d'histoires d'amitié, celle de la Compagnie Comme Si commence sur les bancs de l'école. Ceux de l’École Départementale De Théâtre de Corbeil Essonnes (EDT91), sous la direction de Christian Jéhanin. Pendant ces deux ans de cursus, nous nous sommes construits, en tant que comédiens, qu'êtres humains, en tant qu'individus, en tant que groupe. Au sein de cette école, nous avons eu la chance, et le temps, de fouiller, de développer par tous les moyens, d'approfondir continuellement notre exploration du théâtre. Nous étions les premiers élèves, la première promotion (2005/2007). Nous avons ainsi participé, enseignants, membres du bureau, et élèves, aux premiers chapitres de cette école, et simultanément, l'histoire d'une compagnie s'est écrite. En sortant de l'EDT, il ne restait plus qu'à continuer à explorer, travailler, essayer... Donner de la voix à notre imaginaire. Construire une troupe c'est aussi se construire une identité. Une recherche, une esthétique Faire un groupe, une troupe, à trois personnes, c'est mélanger trois histoires, trois corps, trois voix, trois sensibilités. C'est cette diversité qui s'impose à nous que nous cherchons à développer, à enrichir. Diversité qui existe aussi dans nos parcours, nos bagages et spécificités, que nous avons eu envie de faire découvrir aux autres. C'est par le théâtre que nous nous sommes rencontrées mais c'est également le chant, la danse, le conte, le mime et la musique qui nous rassemblent aujourd'hui et constituent les outils de notre esthétique théâtrale. Elle se forge au fil des mois, des années, grâce à nos expériences, nos tentatives, notre travail, et nos rencontres : nous sommes parties à trois, et très vite, la troupe s'est agrandie. apportant de nouvelles énergies, de nouvelles personnalités... tout ceci ne fait que commencer. 9 Dans nos premières créations, la recherche autour du mot, du récit, d'un auteur, nous a amenés à interroger le conte, le théâtraliser et en tirer un langage propre. Par nos tentatives, nous tachons de nous façonner un univers commun, puisant nos idées dans une énergie et un imaginaire propre à l'enfance: faire « comme si », tout en nous s'appuyant sur les moyens d'expression qui nous sont chers : le théâtre, l'ombre, le conte, la musique, le chant, la danse. 10 Nos créations: A ce jour, la compagnie possède trois spectacles à son actif, dans lesquels elle s'attache à s'inscrire dans une démarche artistique pluridisciplinaire. La Barbe Bleue, théâtre d'ombre et conte musical, d'après le texte de Charles Perrault et la musique d'Isabelle Aboulker, a déjà été jouée depuis sa création, pour 100 représentations : Théâtre aux Mains Nues, Paris 20eme (décembre 2008) Péniche Antipode, Paris 19eme (avril, octobre 2009) Auditorium Noureev, St Geneviève des Bois, 91 (juin 2009) Théâtre Paul Eluard de Choisy le Roi, 91 (novembre 2009) Théâtre des Sablons de Fontainebleau, 77 (décembre 2009) l'Atelier de la Bonne Graine Paris 11eme (décembre 2009, janvier 2010) Carré Belle-Feuille de Boulogne Billancourt, 92 (février 2010) Médiathèque Roger Gouhier de Noisy le Sec, 93 (avril 2010) Centre culturel Jean Villard de Marly le Roi, 78 (octobre 2010) Salle du Val de Seulles d'Audrieu, 14 (novembre 2010) représentations en milieu scolaire: Collège Lycée Notre Dame de Sion, Evry, 91(2 repr, 10 décembre2010) Salle de l'Odyssée de St Fargeau Pont Thierry, 77(4 repr, 13,14 décembre2010) arbre de noël : Opéra Comique de la ville de Paris (11 décembre 2010) Cinéma Jean Marais du Vézinet, 78 (18 décembre 2010) Cendrillon, conte musical, danse et théâtre d'objets, d'après le texte de Charles Perrault et l'opéra d'Isabelle Aboulker. Tourner avec un spectacle, c'est jouer dans plusieurs lieux, faire la rencontres des équipes qui nous accueillent, du public; L'une de ces rencontres fut pour nous déterminante. Nous jouions La Barbe Bleue au Carré Belle Feuille de Boulogne Billancourt, le dynamisme de cette équipe, la chaleur de leur accueil, le curiosité, et l’intérêt qu'ils ont portés à notre compagnie, nous ont beaucoup touché. C'est sur une proposition de Chantal de Charmoy, que nous organisons une co-réalisation pour notre deuxième création: Cendrillon. C'est donc tout naturellement, après avoir créé et répété le spectacle dans leur mur, que nous inaugurons notre Cendrillon au Carré Belle Feuille de Boulogne Billancourt. Carré Belle-Feuille de Boulogne Billancourt, 95 (20,21,22 janvier 2011) En attendant l'orchestre, spectacle de rue musical, mêlant théâtre, danse et percussion. Festival des Arts dans la rue de Vert le Grand, 91, (25 mai 2011) Concert à la ferme festival de musique , Alpes (août 2011) 11 Nos parcours Coraline David En complément de sa formation, elle participe à de nombreux stages sous la direction de Claire Aveline, Robin Renucci et Serge Lipsick. Elle est assistante à la mise en scène de Christophe Laluque à l'Amin Compagnie Théâtrale pour les pièces Vagabonds de Marc Soriano et Le Manuscrit des Chiens III : Quelle Misère ! de Jon Fosse. Comédienne et marionnettiste dans Un Jour Mémorable pour le Savant Monsieur Wu m.s.c Christian Jehanin, elle poursuit sa carrière sous la m.s.c de Sophie Fontaine, La Force de Tuer de Lars Noren dans le rôle de Radka ; dans le spectacle Savantes ! par la Compagnie Dans le Ventre et joue dans Groenland de la compagnie des enchantées , qu'elle met en scène avec Noémie Géron. Elle donne également de nombreux ateliers théâtre pour les scolaires. Aurore Déon Comédienne formée dix ans dans la troupe du Théâtre de Sarah, trois ans au conservatoire de l’Éclipse, puis diplômée des Arts du Spectacle à Paris III, elle est également danseuse. Elle possède une formation jazz, hip-hop et claquettes (Michel Onomo, Brian Footwork Green, Victor Cuno...) acquise entre Paris et New York. Elle anime depuis des ateliers autour de ces deux disciplines, le théâtre et la danse. Elle travaille parallèlement avec la Compagnie Entrés de Jeu sur le débat théâtral Pas Si Simple, dans le spectacle Savantes ! de la Compagnie dans le Ventre et Tupperware par la Compagnie du Veilleur. Enfin, elle collabore avec la Scène Nationale de Sénart pour des lectures de textes jeunes publics et des ateliers en milieux scolaires. Caroline Maydat Comédienne et danseuse, elle mène en parallèle de sa formation et de dix ans au Théâtre du Pax, un travail du corps et de la voix par le biais du chant, du mime corporel, de la danse sportive, des claquettes et du flamenco (Thomas Leabhart, Cyril Cerveau, Victor Cuno, Adrian Galia) lors de cours et stages intensifs à Châteauroux, Paris, Séville et Madrid. Sa première expérience artistique est celle du conte, qu'elle découvre auprès d'Abbi Patrix, et qu'elle pratique régulièrement dans les écoles primaires. Comédienne de l'Amin Compagnie Théâtrale pour le spectacle Le Manuscrit des Chiens : Quelle Misère ! De Jon Foss dans le rôle de Loliletta, elle joue également avec la Compagnie du Veilleur pour le spectacle Tupperware. Grégory Veux Auteur, compositeur, interprète et pianiste, il multiplie depuis quelques années les expériences musicales, sur scène et sur disque, en tant que chanteur (Zèbre de Belleville, Sentier des Halles, La Filature Scène Nationale de Mulhouse, semaines de la francophonie en Slovaquie…) et en tant que pianiste, compositeur ou arrangeur (Claire Elzière, Pierre Louki, Anna, Demain j’arrête, Frederico Alagna, Les Primitifs du Futur, Virginie Seghers…). Il intervient également comme directeur musical, compositeur et pianiste dans le domaine du théâtre (Les Courtes Lignes de Monsieur Courteline – Théâtre du Beauvaisis et Athénée Théâtre Louis Jouvet – Bastringue d’Alexis Ragougneau, création mondiale à Aigle (Suisse) et reprise à L’Étoile du Nord (Paris). Il compose des musiques pour des spectacles jeune public (Les contes de Perrault, Les voyages de Gulliver, Théâtre des Roches - Montreuil) et écrit de la musique à l’image (Le fantôme de l’opéra, projection live au cinéma le Balzac). Il est l’un des co-fondateurs, chanteur et arrangeur du groupe Têtes de Chien (six voix d’hommes a capella) qui se propose d’inventer un folklore imaginaire et urbain autour des chants populaires de France. 12 Dossier pédagogique Afin d'explorer le spectacle en classe, avec les enseignants, ou avec l'équipe de comédiens, nous proposons quelques pistes de travail: La Barbe Bleue est une pièce qui mêle diverses formes artistiques tels le chant, le conte, le théâtre d'ombre. Tout ces moyens d'expression peuvent faire l'objet d'atelier d'initiation. Le chant La Barbe Bleue se partage en deux formes de récit : Le récit « parlé », qui respecte le texte original de Charles Perrault, et le récit « chanté » extrait de l'opéra pour enfant d'Isabelle Aboulker, Douce et Barbe Bleue. Comment une phrase du conte, un événement, les mots de l'histoire, le caractère ou l’émotion d'un personnage peuvent-ils être mis en valeur par la musique? Comment le chant peut-il exprimer la peur, la joie, la colère éprouvées par les personnages de l'histoire? Nous proposons l'apprentissage d'une des chansons du spectacle. Cet atelier est à la fois une initiation au chant choral et un exercice d'interprétation : Comment exprimer l'émotion du personnage qui chante? Si l'atelier précède le spectacle, les enfants participent à l'histoire et chantent avec les comédiens lors de la représentation. 13 L'ombre Nous proposons une initiation à l'ombre portée. Dans un premier temps, chaque enfant imagine par le dessin un des personnages de l'histoire: La Barbe Bleue, sa jeune femme, la sœur Anne … Il se confronte alors aux contraintes techniques du théâtre d'ombre: Pertinence d'un choix entre dessin de profil ou de face. Comment faire apparaître de la couleur? Comment animer sa marionnette et concevoir des mouvements d'articulation simples ou plus complexes? Les personnages façonnés, les enfants les animent derrière un drap, expérimentent les différences obtenues suivant les positions et la distances de la silhouette par rapport au drap et à la lumière. L'atelier se termine par de petites représentations simples, à partir d'extrait du conte. Le théâtre Le conte de Charles Perrault La Barbe Bleue est un récit riche et plein de rebondissements. A travers l'atelier théâtre que nous proposons autour du texte, nous tentons de traduire toute la diversité et l’énergie présente dans l'écriture, à partir de jeux collectifs sur l'écoute du plateau, et des partenaires, sur l'espace, le corps et la voix. Ludique et dynamique, le récit prend forme et corps. En partant de l'imaginaire des participants, nous reconstituons les aventures de Douce et Barbe Bleue dans des improvisations. Raconter une histoire, c'est effectuer des choix. Nous amenons donc les participants à se questionner sur la valeur du récit: Quels choix scéniques, dramaturgiques et artistiques pourraient étayer mon propos? Comment traiter la narration? A quel moment apparaissent les personnages? Comment faire théâtre de ce conte? 14 Revue de presse Article du Souffleur.net par Gaëlle Amour - décembre 2008 " Trois chipies vêtues de rose, un étrange pianiste et une énorme malle à tout faire. De là naît l'histoire bien connue de la jeune femme qui épouse l'homme à la barbe aussi bleue que les mers, et qui lui inspire une terreur sans précédent. Les trois conteuses font revivre au public la peur démesurée, la peur absolue, la peur de l'inconnu que les enfants connaissent si bien. Quel terrible conte que celui-ci, dans lequel la jeune épouse, poussée par une curiosité par irrépressible, découvre le cabinet interdit de la Barbe Bleue, qui abrite les corps égorgés de ses épouses précédentes. L'horreur absolue s'empare alors d'elle qui tente de fuir sans succès; sauvée finalement de justesse par ses valeureux frères. Le conte questionne la peur, la soumission à l'autorité, la mort. Même pour les adultes, il fait écho à un ressenti profond et universel. Pour raconter aux spectateurs, des moyens aussi magiques les uns que les autres sont déployés, comme on pouvait s'y attendre au Théâtre au Mains Nues. En ombres chinoises se découpent les personnages, qui prennent aussi vie dans le corps des conteuses, ou dans des voix terribles. La musique est à l'honneur, enveloppant le public dans l'atmosphère aussi douce qu’ambiguë du conte de fées. Des trouvailles de toutes sortes viennent enrichir l'imagination et surprendre l'assistance. Le suspens est porté à son comble, et le rire ne manque pas à l'appel. Car bien que le spectacle soit visible à partir de 5 ans, la salle n'en est pas moins pleine d'adultes qui savourent les mots, les expressions, la terreur et la finesse des trois coquines et de leur musicien bizarrement menaçant . . . La Barbe Bleue donne envie, envie de rire, envie de crier, d'ouvrir de grands yeux, envie de créer et d'imaginer toujours plus loin. Avis aux artistes, aux enfants de tous âges, et à ceux qui croient en la magie..." Extraits de l'interview radiophonique par Véronique Soulé - Aligne FM - décembre 2008 Véronique Soulé : Qui a oublié le terrible conte de Barbe Bleue, celui qui égorge ses femmes l'une après l'autre et qui effraie ses jeunes auditeurs ? Le texte de Charles Perrault se mêle aux chants d'Isabelle Aboulker, mais pas tous. Quelques inventions se sont glissées sur scène, surtout humoristiques, des trois comédiennes de la Compagnie Comme Si, également chanteuses et manipulatrices de marionnettes ; mais il ne faut pas non plus oublier le pianiste, discret fil conducteur de tout le spectacle. C'est lui qui ouvre et ferme la représentation, déployant la grande boîte posée sur la scène et de laquelle vont surgir les filles, enfin d'abord leurs jambes et leurs pieds ! Comme de grandes marionnettes lancées dans l'aventure de la fiction. Une invitation au public à entrer dans l'histoire, une sorte d'avant propos au conte. Elles interprètent tous les rôles, tour à tour Douce, la sœur, les voisines, Barbe Bleue ou les frères sauveurs, tout comme d'ailleurs les grandes marionnettes d'ombre, entre autre un Barbe Bleue, très bleue ! Et la grande boîte, elle, est à la fois coffre à tiroir secret, castelet pour les marionnettes, écran pour les projections d'ombres, comme les robes de satin léger aux couleurs passées qui deviennent elles aussi écrans pour les ombres à certains moments. D'un tableau à l'autre, le mode de narration change, insistant sur tels passages, plus léger pour d'autres, pour un jeu subtil entre réel et imaginaire mais inventif du début à la fin. Les parties chantées, peu présentes au début de spectacle, ponctuent harmonieusement la représentation, qu'elles soient légères ou graves elles aussi. Ce spectacle, c'est la première création de la Compagnie Comme Si, la première mise en scène de Caroline Maydat et c'est une belle réussite ! 15 Qu'est-ce qui vous a plu dans le conte de Barbe Bleue ? Caroline Maydat : La chose qui m'a fait penser à Barbe Bleue quand j'ai voulu mettre en scène un conte, ça a été sa thématique, qui est la curiosité. C'est un thème qui me touche beaucoup, qui m'a beaucoup touché enfant et qui je pense touche tous les enfants et peut-être même encore les adultes. Et aussi parce que c'était un conte qui faisait peur. J'avais envie qu'on s'amuse à se faire peur, tous les quatre, mais ça reste un jeu . V.S. : On invite aussi le spectateur à entrer petit à petit dans cette histoire ? C.M. : C'est juste ; cette boîte dont vous parliez, vous l'avez très bien dit, c'est à la fois un coffre à trésor, une boîte à musique ou à jouets ; on est peut-être dans un grenier, peut-être sur une scène de théâtre. Tout s'ouvre de manière un peu magique, avec ce personnage tout aussi mystérieux et énigmatique qu'est le pianiste. On sort, comme des poupées de chiffon, qui sont restées dans cette boîte on ne sait pas combien de temps, peut-être un siècle, peut-être beaucoup plus ; et c'est la pulsion de vie qui va nous faire parler, c'est ce bonheur d'être sorties, de pouvoir re-bouger, qui fait qu'on démarre le conte. On s'aperçoit alors qu'on est quatre à raconter et que nous ne sommes pas complétement libres : il y a ce pianiste qui est là, qui nous impose des choses ou nous piège. Les ombres, parfois aussi, s'échappent et nous tendent des pièges. Il y a Barbe Bleue, qu'on prend en charge, mais qui parfois nous fait peur nous même. Et cette bataille à la fin, avec le point de vue des filles qui veulent absolument sauver leur héroïne, leur personnage et le point de vue du garçon, qui aimerait bien la punir. Peut-être que demain, les marionnettes vont recommencer, peut-être qu'à chaque fois qu'on ouvre le tiroir, elles racontent la même histoire. Le chant vient vraiment quand Barbe Bleue arrive. Et c'est délicat de faire arriver le chant... Il faut vraiment choisir le moment où parler ne suffit plus, où l'excitation est telle qu'il faut chanter ! J'ai trouvé que c'était un juste rythme : plus on avance dans l'histoire, plus on en a besoin de ce chant, pour crier notre désespoir, les prières, la peur ou l'excitation, la joie . 16 Fiche technique Principaux éléments de la fiche technique, dossier complet sur demande. Toutes les conditions technique et d'accueil se discutent et peuvent être adaptées suivant la configuration du lieu, le matériel disponible et l'organisation de l'évènement. Durée du spectacle : 1h00 jauge maximale : 250 spectateurs, 200 pour les scolaires. Prix de session : 2000 euros net/représentations tarif dégressif pour plusieurs représentations. (1500 la deuxième, 1000 les suivantes) Tarif spécifique pour les écoles, centres de loisirs et petites structures. Dimension du décor: L 2m40/Prof 1m20/H 2m40 montage/démontage : 30 minutes Plateau Dimension minimum : Ouverture : 5m50 / Profondeur : 4m / hauteur sous perche : 3m Noir salle indispensable lumière 13 à 15 circuits de 2 kW (12x2kW + public = minimum ; 15x2kW id l) Jeux d’orgues séquenceur ou à mémoires (40 pas) 4 Découpes courtes 1kW 8 à 12 PC 1kW (8 version 12circuits / 12 version 15 circuits) 2 directs au plateau Gaffeur alu noir SON 1 lecteur CD 1 table de mixage 4/2/2 Enceintes adaptées à la salle, amplification et filtres Contact technique Jean-Yves Perruchon : 06 07 13 24 87 17