Sedimag n°235

M E N S U E L
D U
S E R V I C E
E T
D E
L A
D I S T R I B U T I O N
D U
M A C H I N I S M E
A G R I C O L E
Juillet/Août 2012 - n° 235
Philippe PONS
Membre du Bureau Exécutif du SEDIMA
édito
La garantie : une clause trop souvent négligée dans nos contrats
Depuis quelques mois a été mise en place une commission “Garantie des matériels
d’accompagnement” au sein du SEDIMA. Elle a pour but de travailler sur ce thème
important, source de litiges avec nos clients et fournisseurs.
En préalable, rappelons que la garantie légale de 2 ans, connue de tous, est réservée
aux seuls consommateurs définis comme étant des personnes physiques non
professionnelles. Pour une concession, les agriculteurs sont des professionnels.
En conséquence, dans nos entreprises, la garantie légale de 2 ans n’est applicable
que pour la vente de matériels d’espaces verts à des particuliers.
Seule, la garantie légale dite de vices cachés est obligatoire dans nos contrats de
vente avec les agriculteurs.
Toutefois les constructeurs, pour des raisons commerciales, décident souvent
d’accorder des garanties contractuelles facultatives dont les modalités sont
généralement mentionnées dans les conditions générales de vente. Ils doivent
préciser le contenu de cette garantie : durée, exclusions, etc… De ce fait, tout
constructeur est libre de choisir ses clauses de garantie contractuelles et l’on peut
constater de larges disparités entre eux.
Posons-nous la question suivante : combien d’entre nous ont pris le temps d’étudier
les modalités de garantie de nos fournisseurs ?
Nos négociations d’achat se focalisent souvent sur le prix, les remises et ristournes,
plus rarement sur les conditions de garantie alors que leurs coûts pour nos entreprises sont importants et loin d’être négligeables, faute de remboursement suffisant
de nos constructeurs.
En effet, la plupart des agriculteurs considèrent qu’un matériel neuf est d’office
garanti 1 an pièces et main-d’œuvre. Pour eux, c’est la loi ! C’est faux.
Le fait de stipuler sur nos bons de commandes l’application de la “garantie
constructeur” peut certes nous protéger juridiquement mais nous amène à des
litiges sans fin avec nos clients que nous voulons conserver.
Il arrive régulièrement que nous assumions cette garantie 1 an sans savoir exactement quel sera le remboursement de notre constructeur.
Faute de règles applicables à tous, nous constatons une dérive qui fait que le
distributeur assume souvent des coûts de garantie qui ne lui incombe pas :
✔ Que dire des malfaçons, des manquants au moment de la préparation des
matériels ?
✔ Doit-on payer les frais de retour de pièces en garantie ?
✔ Les taux de remboursement de “main-d’œuvre garantie” accordés par nos
constructeurs sont-ils suffisants ?
✔ Est-il normal que les distributeurs prêtent gratuitement des matériels aux
agriculteurs en panne pour cause de rupture de pièces de rechange chez leurs
fournisseurs ?
Ces questions sont légitimes et méritent d’être discutées avec nos fournisseurs.
Pour cela, la commission “Garantie des matériels d’accompagnement” du SEDIMA
a besoin de faire une synthèse de la situation, grâce à l’analyse des réponses au
questionnaire adressé aux adhérents SEDIMA.
N’hésitons pas à apprécier les mérites et les efforts dans ce domaine de certains
de nos fournisseurs, mais soyons plus exigeants avec ceux qui nous font assumer
à leur place des coûts de garantie qui pénalisent de plus en plus nos entreprises.
Enquête 2012 : “Indice de satisfaction
Classement 2012
des concessionnaires envers leurs tractoristes”
1
6
2
7
3
8
4
9
5
10
Lire dossier
en pages 4 et 5
I
n f o r m a t i o n s
ACTUALITÉS
en bref
on parle d’eux...
Claas : Arion 500 et 600
new génération
Kverneland mise sur
l’agriculture de précision
Dans le segment des puissances moyennes, les
nouvelles séries Claas Arion 500 et 600 héritent
de la technologie des Axion 900 et Xérion.
Les tracteurs 500 se déclinent en 3 modèles de
145 à 163 ch et accueillent un moteur 4 cylindres de 4,5 l de cylindrée. Quant aux 600 (photo
ci-dessus), ils comptent 4 modèles de 158 à
184 ch et un moteur 6 cylindres de 6,8 l de
cylindrée.
Ceux-ci sont dotés de 4 soupapes par cylindre,
d’une injection par rampe commune, d’un turbo
à géométrie variable et d’un intercooler.
La transmission Hexashift procure aux tracteurs
6 rapports sous charge et 4 gammes robotisées,
le passage se fait automatiquement via la
fonction Hexactiv.
Ils adoptent une cabine à 5 montants à vision
panoramique, une suspension 4 points, une
colonne de direction réglable et l’ordinateur
de bord Cebis avec accoudoir multifonctions
CMotion.
La filiale France du Groupe Kverneland a présenté en avril dernier à l’ensemble de son réseau
Vicon et Kverneland le concept IM Farming, sa
toute nouvelle offre dédiée à l’agriculture de
précision.
Au cœur de ce dispositif innovant, on trouve le
centre d’études Mechatronics. Créé en 1984 à
Nieuw-Vennep (en Hollande) par Kverneland Group,
ce centre membre de l’AEF (Agricultural Electronic
Foundation) travaille entre autre sur la norme
Isobus 11783 qui permet à l’agriculteur de
connecter tous ses outils à un seul terminal
tracteur, un mode universel plus communément
appelé “plug and play”.
Le concept IM Farming comprend le terminal
IsoMatch Tellus (dont la seconde génération a
été lancée en 2011) et une antenne dGPS.
Il offre de nombreuses applications GeoControl
de guidage, de gestion de recouvrement en plein
champ, d’automatismes de bout de champ, de
modulation de dose,… et des applications plus
sophistiquées comme GeoSeed ou GeoSpread
pour le semis et la pulvérisation de précision,…
C’est un axe majeur de développement pour le
Groupe Kverneland, c’est pourquoi il a créé une
gamme très longue : plus de 50 machines (pulvérisateurs, semoirs, distributeurs d’engrais,
charrues, andaineurs, presses, autochargeuses,
enrubanneuses) sont compatibles Isobus.
L’IM Farming peut intéresser toute exploitation
à partir de 80 ha et a plusieurs avantages : le
confort d’exécution (nuit et jour), la traçabilité
des tâches, la réduction du temps d’amortissement, et une économie des coûts d’énergie et
d’intrants de 5 à 10 % soit de 27 à 124 € par ha
et par an.
Des sessions de formation “Certification IM” sont
en cours pour les distributeurs souhaitant promouvoir cette offre.
AB Volvo : principal actionnaire de Deutz AG
Claas inaugure un centre SAV en Roumanie
L’ouverture du Regional Center Claas en Roumanie,
à Afumati près de Bucarest, a pour but de favoriser
proximité et rapidité d’intervention en SAV et livraison
de pièces de rechange, auprès des agriculteurs de cette
région d’Europe de l’Est à forte dominante agricole.
Le bâtiment d’une surface de 1850 m 2 comporte
8000 références.
Great Plains constitue son réseau France
Basé au Kansas, l’expert américain du matériel de semis
Great Plains va établir en France son propre réseau de
distribution. Cette stratégie concerne aussi les produits
de travail du sol Simba, Great Plains ayant racheté la
firme anglaise en 2010.
Depuis 2007 c’est la société Bonnel qui commercialisait la marque Simba en France. Cette distribution
prendra fin en décembre 2012, Bonnel assurant toutefois le SAV et les pièces détachées jusqu’à fin 2013.
Lely rachète Aircon
Lely, spécialiste des machines de récolte de fourrages
et des systèmes d’alimentation automatisés, vient
d’acquérir la société allemande Aircon qui fabrique
des éoliennes à haute densité énergétique et faible
niveau sonore. Avec ce rachat, Lely s’engage dans la
distribution d’équipements en faveur de l’agriculture
durable.
Same Deutz-Fahr France déménage
Le siège social de Same Deutz-Fahr France basé à
Senlis (60), qui compte 50 salariés, sera transféré d’ici
fin 2012 à Châteaubernard, près de Cognac, à l’emplacement de l’entreprise Grégoire rachetée par le groupe
SDF en 2011.
Totalisant 175 employés sur une superficie de 82.000 m2,
le site subira des aménagements avec la création de
nouveaux bureaux et d’un centre de formation.
D’après le groupe, ce déménagement ne sera pas suivi
de réduction d’effectifs.
Thiévin célèbre ses 30 ans
Le fabricant de remorques Thiévin a reçu en juin dernier
300 distributeurs et partenaires au siège de son entreprise à Saint Mars la Jaille (Loire-Atlantique).
L’occasion de fêter ses 30 ans d’activité et d’inaugurer
une nouvelle chaine de peinture.
Avec un chiffre d’affaires de 25 M d’€ en 2011 (+ 47 %
par rapport à 2008), l’entreprise poursuit le développement de son réseau de distribution en France et à
l’étranger et l’optimisation de son outil industriel.
René
DIEDERICH
Il succède à Gilbert METHIVIER (Groupe Méthivier - 45)
à la Présidence européenne
de l’enseigne Promodis.
Il a démarré sa carrière dans
l’entreprise familiale WolffWeyland en 1985. Concessionnaire New Holland, sa
société comporte aujourd’hui 3 sites (2 au Luxembourg
et 1 en Belgique). Il aura en charge les marchés polonais,
suisse et luxembourgeois.
Il sera secondé par 2 Vice-Présidents : Philippe BERNARD
(Président du groupe Bouchard - 77) pour le marché
français et Javier PERAL (Directeur des Ets Basilio Peral)
pour le marché espagnol.
Florent
GUILLEMAN
Depuis le 2 juillet c’est le
nouveau Directeur Commercial de Same Deutz-Fahr
France.
Il a effectué son parcours
professionnel dans le machinisme agricole en tant que Chef produit chez Kverneland,
puis Chef produit Europe chez John Deere et Directeur
des Ventes France Challenger chez Agco.
Pierre-ARNAUD
NOIRET
Il vient de rejoindre la nouvelle entité Simba Great
Plains comme Responsable
Commercial France.
Il a précédemment exercé
des fonctions de Responsable Marketing et Export chez Agrisem et Berthoud.
François
THABUIS
Manitou
fait son festival
Photo D.R
Le groupe suédois, spécialiste du poids lourd et des
machines TP, a acquis 22.117.693 actions du fabricant
de moteurs diesel Deutz AG, portant sa participation
dans l’entreprise de 6,7 % à 25 %. AB Volvo devient
donc le principal actionnaire de Deutz AG.
A 31 ans, c’est le nouveau
Président des Jeunes Agriculteurs. Elu pour un mandat de 2 ans le 6 juin dernier lors du 46 ème congrès
national, il est agriculteur
à Serraval en Haute-Savoie. Il produit du reblochon fermier et du fromage de chèvre. Son exploitation compte
60 vaches laitières de race Abondance, un atelier caprin
et un gîte en alpage.
Guillaume
de VULPIAN
MENSUEL DU SERVICE ET DE LA DISTRIBUTION
DU MACHINISME AGRICOLE
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION
REDACTRICE EN CHEF
Jacques GARNIER
Laurence ROUAN
REDACTION / PUBLICITÉ : Place Maurice Loupias - BP 508 - 24105 Bergerac cedex
Tél : 05 53 61 65 88 - Télécopie : 05 53 61 65 90
ADMINISTRATION / FACTURATION : 6 bd Jourdan - 75014 Paris
Tél : 01 53 62 87 10 - Fax : 01 45 88 42 18
Imprimerie GDS - 87 LIMOGES - DEPOT LEGAL JULLET/AOUT 2012 - ISSN 1259-069 X
Il succèdera à Jean-François
SZABLEWSKI à la Direction
du groupe Promodis après
son départ à la retraite fin
août.
Agé de 51 ans, il a occupé
depuis 1987 différents postes de Direction chez Renault
France (Directeur Renault Bordeaux, Directeur réseau
Sud-Est, Directeur Formation et RH).
De 2010 à 2012 il a été Directeur Général de Renault
Autriche .
Du 29 mai au 1er juin le groupe Manitou organisait dans le sud de l’Espagne une manifestation
réunissant près de 1000 partenaires venant de
80 pays (clients, concessionnaires, fournisseurs,
financiers, journalistes…) sur le thème “Comment
grandir ensemble et être la référence de la
manutention ?”.
Durant ces 4 jours se sont succédées conférences,
tables rondes, convention plénière et convention
fournisseurs, ainsi qu’une exposition dynamique
de machines sur 12.000 m2.
salons
Foire de Châlons
31 août au 10 septembre
Châlons en Champagne (51)
Innov-Agri
4 au 6 sept. Outarville (28)
Foire de Lessay
7 au 9 sept. Lessay (50)
Space
11 au 14 sept. Rennes (35)
Salon Vert
18 au 20 sept. St Chéron (91)
MecaSol
25 septembre Martigné (50)
27 septembre Adriers (86)
Sommet de l’Elevage
3 au 5 oct. Clmt-Ferrand (63)
2
Sedimag’ • n° 235 • Juillet/Août 2012
P
r o x i m i t é
ACTUALITÉS
Rolland élargit
sa gamme de bétaillères
Le constructeur finistérien présente dans sa gamme
V une nouvelle série de bétaillères grandes longueurs comprenant 4 modèles pour le transport
porcin de 8,50 m / 10 m et 12 m en version semiportée, tourelle ou sellette et 2 modèles pour le
transport bovin de 10 et 12 m en version semiportée et sellette. Ces bétaillères se caractérisent par un revêtement intérieur en résine andidérapante et anti-bruit, un pont arrière hydraulique, le freinage sur tous les essieux et des barrières de séparation intérieures coulissantes sur
rail avec sécurité anti-retour.
Sulky inaugure
sa nouvelle usine
Le M.A.C dans de nouveaux locaux
Les dirigeants du M.A.C. Fabrice et Jacques GABILLET.
Créée en 1953 par la famille Huard, la concession
New Holland Matériel Agricole Castelbriantais
est dirigée jusqu’en 2009 par Richard TACHET, date
à laquelle elle est rachetée par les Ets Gabillet
(distributeur New Holland dans le Morbihan) codirigés par Fabrice et Jacques GABILLET, seconde
génération de l’entreprise familiale.
C’est le 7 juin dernier, en présence de 250 invités,
Chevillard Agri :
action commerciale
Après avoir célébré en 2011 son 75ème anniversaire,
l’entreprise Sulky inaugurait le 14 juin, en accueillant plus de 500 distributeurs français, sa nouvelle
usine de Châteaubourg (35).
Elle s’étend sur une surface de 20.000 m2 couverts
(sur un terrain de 7,5 ha) et a été conçue de façon
innovante et écologique en espaces évolutifs de
24x36 m et avec une toiture à pans verticaux captant la lumière naturelle.
Sulky adopte sur ce site de production la méthode
du “lean manufacturing” (inspirée du japonais
Toyota) qui consiste à synchroniser les flux depuis
la réception des matières premières jusqu’à l’expédition des machines en évitant tout gaspillage
de stocks, accessoires,…
Les 20 M€ investis pour la construction ont permis à Sulky de moderniser son parc de machines
outils et de créer un nouveau pôle de peinture
par cataphorèse.
L’entreprise totalise 250 salariés répartis sur les
usines de Châteaubourg (175 personnes), Fontenay/
Eure (28) et Carvin (62). Elle a réalisé en 2011 un
chiffre d’affaires de 42 M€ dont 30 % à l’export.
que les nouveaux locaux du M.A.C, situés à Louisfert
à 5 kms de Châteaubriant, ont été inaugurés.
Construits sur une parcelle de 20.000 m2, les bâtiments couverts font 2500 m2 et comprennent un
libre-service Promodis de 300 m2.
L’inauguration a été suivie de 3 journées commerciales qui ont accueilli plus de 2500 personnes.
La holding Gabagri (Gabillet + M.A.C) rayonne sur 3
départements : le Morbihan (56), la Loire-Atlantique
(44) et le Maine & Loire (49) ; elle compte 9 bases et
130 salariés. Elle a réalisé en 2011 plus de 50 M d’€
de chiffre d’affaires, soit près de 1500 matériels
vendus parmi lesquels 240 tracteurs neufs, 280
tracteurs d’occasion, 74 matériels de récolte (neuf
L.R.
et occasion confondus).
Rocha s’implante à Sézanne
Après avoir inauguré sa filiale Chevillard Bugey
dans l’Ain (01) en janvier 2012, Les Ets Chevillard
ont organisé fin avril leurs portes ouvertes
annuelles au siège de la société à Saint Jean de
Gonville (01). Près de 2500 visiteurs étaient présents et ont pu entre autre parcourir l’espace
d’exposition où étaient réunies 500 machines neuves
et occasion.
Rappelons que les Ets Chevillard, concessionnaire
Valtra, Landini et McCormick, couvrent le secteur de
l’Ain, de la Savoie, Haute-Savoie et une partie du Jura.
L.R.
Photo Matériel Agricole
Le 11 mai 2012, le groupe Rocha a inauguré à
Sézanne dans la Marne (51) une nouvelle base où
sont associées les activités agricole et espaces verts.
Le bâtiment se dresse sur 3000 m2 sur un terrain
de 7500 m2.
Fondée en 1965, le groupe Rocha devient distributeur Massey Ferguson en 1986. Il totalise aujourd’hui 7 bases dédiées à l’agricole et 22 magasins,
situés en règle générale près de grandes agglomérations, orientés espaces verts.
Le groupe dirigé par Bernard ROCHA (PDG) et
ses 2 filles : Karine SCHNEIDER-ROCHA (Directrice Agricole) et Stéphanie SIMON-ROCHA
(Directrice Parc & Jardin) s’étend sur 3 régions :
la Champagne-Ardenne (dpts 51, 52, 10, 08),
une partie de la Picardie (02) et de la Lorraine
(dpts 54, 55, 57). Il possède un effectif de 190
salariés et a réalisé en 2011 un chiffre d’affaires
de 58,6 M d’€.
L.R.
économie
DELAIS DE PAIEMENT
Chiffres clés en Europe
au 1 er semestre 2012
Altares vient de publier sa dernière étude trimestrielle
sur les retards de paiement en Europe au 1er trimestre
2012. On notera que 41 % des entreprises européennes paient leurs fournisseurs en retard.
Le retard moyen en Europe se situant à 13,2 jours.
Mais ce chiffre masque des disparités.
Pour la France, les retards de paiement se situent
en moyenne à 11,9 jours, tandis que l'Allemagne
affiche une moyenne de seulement 6 jours, quand
le Royaume-Uni dépasse les 16 jours et l'Espagne
les 20 jours.
source Altares 30/05/12
Sedimag’ • n° 235 • Juillet/Août 2012
3
E
n q u ê t e
I S C
PROFESSION
Comment les concessionnaires
On pourrait croire qu’après 8 années consécutives au cours desquelles les concessionnaires sont régulièrement interrogés sur leur ressenti dans les relations qu’ils
entretiennent avec leurs tractoristes, une certaine fatigue s’instaure et que la
participation s’étiole.
Or, il n’en est rien, tous les ans le nombre de participants reste stable si l’on
prend en compte les phénomènes de fusions et les rapprochements suscités par
les tractoristes qui conduisent mécaniquement à une diminution du nombre de
concessionnaires, ou plus exactement une réduction du nombre d’entrepreneurs
patrimoniaux. La règle de l’enquête veut en effet que les questionnaires ne soient
pas adressés à chaque concession mais au chef d’entreprise, qui n’en reçoit donc
qu’un seul même s’il a plusieurs contrats de concessions dans une même marque.
Classement général 2012
Si FENDT et VALTRA caracolent
en tête depuis toujours, quelques
mouvements de classement
confirment que les situations des
uns et des autres ne sont pas
immuables ce qui conforte tout
l’intérêt de cette enquête.
CLAAS prend pour la première fois
la 3ème place, gagnant 3 places par
rapport à 2011.
Les autres mouvements les plus
marquants concernent CASE IH qui a contrario en perd 3. C’est ensuite MASSEY FERGUSON
qui recule de 2 places pendant que McCORMICK en gagne 2, laissant sa place de dernier qu’il
occupait en 2011 à SAME dont la note régresse de 1,5 point.
Sur les 10 tractoristes, 7 ont au moins 10 sur 20 mais la moyenne des notes des 10 constructeurs
évolue peu sur les 8 années de l’enquête : s’il peut y avoir des progrès ponctuels chez les uns,
ils sont négativement compensés par la dégradation des notes chez les autres. C’est la raison
pour laquelle, au-delà des classements auxquels les tractoristes sont les plus sensibles, ce sont
les progrès ou au contraire les dégradations auxquels les concessionnaires attachent le plus
d’importance. C’est l’objet des graphiques qui suivent et qui font ressortir pour chaque marque
l’évolution de sa note globale au cours de ces 8 années d’enquête.
L’évolution des notes des marques
L’évolution de la note de chaque marque est comparée à l’évolution de la note moyenne
(tracé pointillé rouge) des 10 tractoristes sur 8 ans. A noter que cette note moyenne après
avoir progressé entre 2005 et 2007 n’a pas cessé de se détériorer depuis pour retrouver en
2012 un niveau sensiblement identique à celui de son point de départ en 2005.
Mais cette moyenne ne reflète pas la diversité des évolutions et elles ont été très fortes chez
la majorité des tractoristes, dans un sens comme dans l’autre.
Les marques ont été analysées par groupe.
AGCO
AGCO regroupe trois marques
dont deux, FENDT et VALTRA,
emportent chacune leur tour la
1ère place. Néanmoins ces trois
marques ont connu des chemins
différents.
Premier au début de l’enquête,
VALTRA a vu sa note baisser à
partir de 2008 ce qui l’a d’ailleurs
conduit à la 3ème place en 2011.
Le petit sursaut de cette année
lui permet de retrouver la 2nde place. Les postes “commercialisation des pièces de rechange”,
“publicité et supports produits” ainsi que “les relations” lui font gagner chacun 2 places au
classement. Dommage que le non-respect des délais de livraison soit venu ternir ce palmarès.
FENDT a remplacé VALTRA sur la première marche du podium en 2008 puis depuis 2010
ne l’a pas lâchée. La constance de la note à un niveau élevé est remarquable. Le meilleur a
quand même un défaut qui s’est aggravé : son site internet est totalement inadapté à une
meilleure rotation des stocks d’occasion de son réseau qui s’en plaint.
MASSEY FERGUSON a longtemps suivi une évolution conforme à la moyenne le situant ainsi
régulièrement à la 4ème place. L’appréciation s’est dégradée cette année et a relégué MASSEY
FERGUSON à la 6ème place. C’est avant tout le manque de disponibilité des tracteurs ainsi que
le non-respect des délais de livraison qui a pénalisé la marque. Les notes sur la garantie ont
peu régressé mais d’autres tractoristes ayant progressé dans ce domaine, MASSEY FERGUSON
perd ici 3 places comme d’ailleurs dans les supports produits.
4
Michel BOMBON Secrétaire Général du SEDIMA, Alain DOUSSET Président, et Anne FRADIER future Secrétaire Général...
CLAAS
Pour la 1 ère fois depuis 8 ans,
cette marque intègre le trio de
tête après que sa note ait fait un
bond de 1,2 point d’une année
sur l’autre.
Elle progresse sur la quasitotalité des 53 questions posées
aux concessionnaires, mais c’est
surtout le poste “relations
constructeur-concessionnaire”
qui s’envole.
Avec une note améliorée de 3 points, CLAAS gagne 5 places au classement sur ce thème
avec une amélioration très marquée des concessionnaires dans la confiance envers les dirigeants qui viennent de changer.
Démonstration une nouvelle fois de l’importance du rôle des hommes dans cette profession.
D’autres postes méritent d’être signalés notamment au niveau de la commercialisation mais
aussi de la garantie qui font dire au réseau que la volonté de s’améliorer s’est très nettement
manifestée chez ce tractoriste.
CNH
CASE IH et NEW-HOLLAND
sont les 2 marques du groupe
et il est intéressant de noter
combien leur évolution a été
distincte.
CASE IH qui, les 2 premières
années de l’enquête, a partagé la
dernière place en alternance avec
NEW HOLLAND s’est redressé
pour atteindre ses meilleures
notes en 2009 et 2011, année
qui lui a permis de figurer en 2nde place du classement général.
Là encore c’est la commercialisation des tracteurs et surtout le non-respect de délais de livraison
qui plombe la note. A cela s’ajoute un affaiblissement de la publicité et supports produits qui
fait à lui seul perdre 4 places à CASE IH tout comme d’ailleurs la formation où la qualité des
formations commerciales semblent s’être fortement dégradée.
NEW HOLLAND s’est fait distancé par CASE et ne l’a jamais rattrapé même si les années
2005 à 2009 ont enregistré une amélioration. Mais depuis la situation n’a cessé de se détériorer
ave néanmoins un sursaut en 2012 mais qui n’a pas permis à NEW HOLLAND de s’élever audelà de la 7ème place qu’il occupe depuis maintenant 4 ans.
Cette marque reste très mal notée dans la commercialisation des pièces de rechange, ses
services informatiques sont classés parmi les derniers, y compris le site internet qui ne répond
pas aux besoins d’écoulement des occasions des concessionnaires. Les procédures et délais de
paiement demeurent complexes et peu rapides.
Pour terminer sur une note positive, NEW HOLLAND est au-dessus de la moyenne de ses
concurrents pour les offres de paiement intégrés.
Sedimag’ • n° 235 • Juillet/Août 2012
E
n q u ê t e
I S C
PROFESSION
jugent-ils leurs tractoristes ?
Dossier réalisé par Michel BOMBON - Secrétaire Général du SEDIMA
SDF
...s’adressent à la presse spécialisée commentant l’enquête ISC 2012.
JOHN DEERE
Après 2 premières années difficiles, la note de ce constructeur a
faiblement mais régulièrement progressé pour se situer en 2012 près
d’un point au-dessus de son niveau
le plus bas enregistré en 2007.
Dans le même période il est ainsi
passé de la 7ème à la 4ème place.
Le handicap majeur de JOHN DEERE
selon son réseau est la forte
ingérence de ce constructeur dans
le fonctionnement des concessions
ce qui porte ainsi atteinte à l’autonomie du chef d’entreprise.
Parallèlement lui est reprochée son inflexibilité en matière de négociation des objectifs de vente.
A contrario que ce soit en matière de commercialisation des matériels et des pièces, de services
informatiques ou de publicité ou supports produits, les notes sont parmi les meilleures.
McCORMICK
C’est une des marques du groupe
ARGO, mais LANDINI ne compte
pas assez de participants pour
figurer dans cette enquête, au
moins pour la France.
Cette marque a connu les variations
les plus importantes au cours de
ces 8 années.
4ème au classement général en 2006,
elle est restée dernière de 2008
à 2011, mais un sursaut en 2012
la remonte à la 8ème place.
C’est la commercialisation tant des pièces que des matériels qui lui fait gagner des points avec
des disponibilités et des respects de délais de livraison qui emportent l’adhésion de son réseau.
Mais c’est également une amélioration des services informatiques et de la formation qui y
contribuent. Les relations au total s’en trouvent améliorées même si des progrès sont attendus
en matière de respect des engagements et lisibilité de la stratégie.
Sedimag’ • n° 235 • Juillet/Août 2012
DEUTZ et SAME étaient en
queue de peloton dès la 1 ère
enquête, ils s’y retrouvent à
nouveau cette année.
Mais ces marques sont passées
par des évolutions très différentes
pour en arriver là.
En 2007-2008 pendant que SAME
s’effondrait aux dernières places,
la marque DEUTZ atteignait la
note honorable de 12 et se hissait
à la 3ème place qu’elle a occupée
pendant 2 ans. Mais à partir de 2009, la dégradation de la note n’a pas cessé pour se situer
aujourd’hui à 9,3 ce qui conduit la marque à la 9ème place devant SAME 10ème.
Pourtant DEUTZ a enregistré des progrès notamment au niveau de la garantie et de la formation.
Mais cela n’a pas suffi pour compenser les autres postes et notamment la forte dégradation
constatée en matière de délais de paiement tant en matériels qu’en pièces. SAME quant à lui
voit tous ses postes se dégrader à l’exception de la garantie ce qui explique sa dernière place.
Les offres de financement
C’est une nouvelle série de 6
questions que la France a intégré
cette année dans son enquête.
Elle répond aux préoccupations
liées aux conséquences de la
réduction des délais de paiement
et aux restrictions bancaires en
matière de crédit.
Elles permettent de mesurer la
contribution du tractoriste aux offres de financement, tant au bénéfice des clients pour le
neuf ou le service, qu’au bénéfice des concessionnaires en matière de financement de stocks
d’occasion ou d’aide à la location. Si tous les tractoristes ont un bon niveau d’offre pour le financement au bénéfice du client, ils sont très faibles dans tous les autres postes à l’exception de FENDT
et CLAAS en matière de location de matériels. Il s’agit là de points à approfondir à l’avenir.
ISC Europe 2012
9 pays vont participer cette année à cette grande
enquête qui permet à chaque tractoriste de mesurer
son image dans son réseau. En 2011 ce sont 1200
concessionnaires qui ont ainsi noté leur concédant
sur 53 points.
Réalité toutefois différente d’un pays à l’autre et
les résultats européens ne doivent pas pour autant
occulter les problèmes ou difficultés que chaque
réseau rencontre dans son pays.
La dimension européenne intègre et complète l’enquête France mais sans s’y substituer : les directions
européennes des tractoristes ont certes un rôle de
plus en plus important, mais les directions de chaque
pays continuent d’avoir une part d’autonomie, donc
une responsabilité dans le fonctionnement de la
relation concédant/concessionnaire.
6 nouvelles questions ont été intégrées au questionnaire français et devraient l’être l’an prochain
au niveau de l’Europe : toutes sont relatives à la
contribution du tractoriste aux solutions de financement qu’il propose à son réseau.
Aujourd’hui, les adhérents accèdent librement aux
résultats français de tous les fournisseurs de tracteurs
à l’exception du chapitre 1 “impact de la marque”
en raison de sa trop grande sensibilité en matière
de concurrence. Pour les résultats européens, il n’y
a aucune restriction, ils sont tous accessibles. Ces
informations se trouvent en ligne sur la partie du
site SEDIMA réservée aux adhérents.
Il est envisagé d’accroître la communication autour
des enseignements de cette étude pour lui donner
davantage de dynamique. L’idée pourrait être,
comme en matière automobile, de décerner des prix
par thème aux tractoristes ayant obtenu les meilleures notes, et pourquoi pas “des prix citrons” aux
moins bien notés…
Alain DOUSSET - Président du SEDIMA
5
V
i e
i n t e r n e
&
F
o r m a t i o n
PROFESSION
Fédés 2012
à vos agendas !
Ces rencontres régionales d’infos et
d’actualités sont à ne rater sous
aucun prétexte !
Concours Général des Métiers 2012
Bac Pro “Maintenance des matériels”
1
2
3
4
5
6
Pour tout renseignement :
SEDIMA 01 53 62 87 00
mardi 6 novembre
mercredi 7 novembre
jeudi 8 novembre
A
Bourgogne-Fr.Comté
B
C
Voici la liste des 9 élèves avec mention des 3 premiers prix et des 2 accessits (photo ci-contre) :
Rhône-Alpes
1er prix (A) Bastien Le NAOUR - LP Narcé - Brain/Authion (49)
Limousin-Auvergne
2ème prix (B) Alexandre CHARTIER - LP Lehec - St Hilaire du Harcouët (50)
mardi 13 novembre
Nord Picardie
3ème prix (C) Yoann LEMENAND - LP Lehec - St Hilaire du Harcouët (50)
1er accessit (1) Augustin LANGE - LP Cormier - Coulommiers (77)
mercredi 14 novembre
2ème accessit (2) Thibault MARIS-BUTTIENS - LP Cormier - Coulommiers (77)
Champagne-Ardenne
(3) Paul LEVILAIN - LP Narcé - Brain/Authion (49)
jeudi 15 novembre
Lorraine-Alsace
mardi 20 novembre
Ile de France
mercredi 21 novembre
jeudi 22 novembre
Centre
Poitou Charentes
mardi 27 novembre
Normandie
mercredi 28 novembre
Bretagne
jeudi 29 novembre
Pays de Loire
mardi 4 décembre
Aquitaine
mercredi 5 décembre
Midi-Pyrénées
jeudi 6 décembre
Méditerrannée
AGENDA juin 2012
C
B
Elèves, jurys et professionnels étaient présents
du 22 au 24 mai pour la 15 ème édition du
Concours Général des Métiers “Maintenance des
Matériels” et la 3ème au Lycée Georges CORMIER
de Coulommiers.
En 2013, ce sera le lycée Gustave Eiffel de Gannat
(03) qui prendra le relais et accueillera le Concours
Général pour 3 ans.
La sélection des épreuves écrites a réuni courant mars
117 candidats provenant de 28 établissements.
Les 9 élèves (représentant 4 académies et 4 lycées)
A
admissibles aux épreuves pratiques ont relevé le défi
de 3 jours et 9 épreuves face à un jury de professionnels, professeurs et techniciens.
9 postes d’évaluation ont été mis en place et
correspondaient chacun aux spécialités agricole,
TP/manutention, parcs et jardins.
Pour les matériels agricoles, les épreuves étaient
basées sur le dysfonctionnement du relevage du
palonnier d’un tracteur enjambeur, sur la direction
défaillante d’un tracteur articulé, et sur le dysfonctionnement de l’autoguidage d’un tracteur agricole.
Vous dé veloppez votre force de vente ?
Embauchez 1 jeune de 18 à 25 ans
Formez-le via le CQP mis en place
par le SEDIMA
(4) Valentin BERARD - LP Lehec - St Hilaire du Harcouët (50)
(5) Dylan VERGER - LP de Narcé - Brain/Authion (49)
(6) Louis CHALONS - MFR - Montbozon (70)
Les 3 lauréats ont été invités à la remise officielle
qui a eu lieu le 10 juillet dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne, en présence du ministre
de l’Education Nationale Vincent PEILLON.
Les prix ont été remis par Bernard PROLONGEAU
(photo ci-dessus) Président Délégué Général d’AFTIFTIM. Tous les participants reçoivent en fonction
de leur classement une dotation de la profession.
Gilbert DAVERDISSE
Vendeur de matériels
agroéquipements
Promotion 17 - 2012/13
démarrage le 24 septembre
450 h en alternance sur 10 mois (de septembre à juin)
Interne
Renseignement & Inscription : Laetitia MEDINA au 05 53 61 65 88 • [email protected]
■ Répartition de la taxe d’apprentissage au bénéfice des
établissements de formation.
■ Commission Sociale.
■ Finalisation et tests de fonctionnement du nouveau
logiciel de traitement des ratios.
■ Groupe technique taxe d’apprentissage.
■ Réunions de la Filière pour préparer un nouvel accord
dérogatoire en matière de délais de paiement.
■ Réunion cote SIMO récolte.
■ Réunion du groupe de travail Espaces Verts pro.
■ Réunion cote SIMO tracteurs.
■ Commission Sociale inter patronale.
■ Conseil d’Administration.
■ Commission Garantie.
■ Commission Paritaire.
■ Commission Installateurs lait.
■ Rencontre presse SEDIMA.
■ Réunion cote SIMO machines à vendanger.
Externe
■ Conseil d’Administration d’AGEFIDIS.
■ Réunion avec l’Education Nationale sur le BTS Agroéquipement.
■ Commission sociale CGPME.
■ Rencontre avec les responsables des centres de formation
des constructeurs.
■ Réunion Filière en vue de la préparation du Pôle Agroéquipement au SIMA 2013.
■ Participation à une commission départementale des
impôts.
■ Réunion COFOM en vue de la finale des Olympiades
des Métiers.
■ Participation aux audits en entreprise sur la pénibilité
des métiers.
6
Sedimag’ • n° 235 • Juillet/Août 2012