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Axel Breun est le patron du design de
Renault Sport Technologie.
Cette cellule très dynamique enfante
les variantes RS de la gamme Renault
et s’est éclaté avec la conception de la
Mégane Trophy. Interview.
Axel Breun a pris la direction de la petite
cellule de Renault Design Technologie
voici trois ans. « Aujourd’hui, j’ai la
responsabilité d’une équipe de dix
personnes. Notre premier bébé fut la
Twingo RS, ensuite nous avons travaillé
sur la Mégane RS dévoilée à Genève, la
Clio RS restylée et, comme cerise sur le
gâteau, nous avons créé la Mégane
Trophy.» Cette variante est
exclusivement dédiée à la compétition
(voir légende page suivante). Désormais
bien structurée, l’équipe de design
Renault Sport suit les programmes très
en amont et il est vrai que les designers
de Renault Sport sont impliqués de plus
en plus tôt sur les projets.
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Physiquement, la petite cellule est
implantée au cœur même du Design
Renault à Guyancourt, ce qui implique de
nombreux déplacements vers l’autre
cellule, celle de Renault Sport
Technologie, implantée aux Ulis. Qui la
compose ? Que des fadas du sport
automobile ? «Il est clair que l’équipe est
constituée de passionnés de compétition,
mais j’ai autour de moi des designers
également très épris de l’aspect
conceptuel du design. J’aime ce côté là
du travail, et j’ai toujours connu ça chez
Renault.» Quant à savoir si l’équipe se
contente d’élaborer des variantes
sportives où si elle est capable de
concevoir un projet 100% sportif, Axel ne
répond pas mais son sourire en dit long.
Ce n’est plus un secret, le Nessie de
Renault, le fameux Loch Ness, a pour
nom Berlinette, ou Alpine. Tôt ou tard, il
faudra bien que Renault accouche d’un
produit dans cet univers de gamme.
Mais ce n’est pas trop le moment… Pour
l’heure, le design de Renault Sport
Technologie peut être fier de présenter
la Twingo RS, la Clio RS restylée, la
Mégane RS révélée à Genève et la
Trophy. «La première génération de
Mégane Trophy était assez sage
finalement, pas trop sculptée. Nous
avons voulu, avec sa remplaçante, offrir
une véritable sculpture tout en
répondant aux contraintes sportives,
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notamment celles de l’aérodynamique.
nous avions évidemment le dessin du
coupé Mégane lorsque nous avons
entrepris les travaux sur la Trophy. Si
cette dernière évoque fortement le coupé
de série, il ne s’agit en fait que d’une
interprétation car, en dehors du parebrise et des optiques, aucune pièce n’est
commune entre les deux modèles !» Le
développement d’un tel programme,
assez spécifique, ne suit pas forcément
la chronologie d’un projet de grande
série. La principale différence, c’est bien
sûr les délais. «C’est beaucoup plus
court. Il n’y a pas plusieurs maquettes et
pas de jalons classiques comme pour un
programme de la gamme. Au départ,
trois designers ont été mis en
compétition et au terme de trois
semaines de croquis, nous avons
présenté les sketches à Patrick Le
Quément (patron de Renault Design
Industriel) et Rémi Deconninck (Renault
Sport Technologie).» Le choix du style de
la Mégane Trophy s’est donc effectué sur
dessin. «Ensuite, le designer travaille
avec un concepteur numérique afin
d’envoyer une première numérisation du
projet aux Ulis, chez Renault Sport, afin
de travailler sur l’aérodynamique. Dès le
début, on avait quelque chose qui était
assez fiable sur ce plan.» Axel Breun a
même réussi à imposer un semblant de
planche de bord alors que d’habitude,
ces sportives s’en passent sans aucun
problème. Quant à la maquette de style,
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mégane RS
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contrairement à la Trophy, vous pourrez acheter et conduire sur route
cette Mégane là, la RS. Plus typée que la précédente génération, elle
reçoit un deux litres turbo 16 soupapes de 250 ch à 5500 tr/mn et offre
le choix entre deux châssis, Sport ou Cup avec différentiel à glissement
limité. à bord, de splendides sièges Recaro complètent la panoplie.
mégane trophy
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Avec son moteur en position centrale arrière, ses dimensions impressionnantes
et sa silhouette bodybuildée, la Mégane Trophy en impose. Vous pourrez la
voir évoluer cette année sur les pistes, notamment lors des World Series by
Renault à l’occasion des courses Eurocup Mégane Trophy. Voir le site officiel
http://www.renault-sport.com/fr/
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Même pas en rêve !
Catherine et
Christian rêvent de
se retrouver au
volant de la Mégane
Trophy sur une route
déserte... impossible :
la Trophy est réservée
à la compétition.
Mais son design a
influencé l’équipe
pour enfanter celui
de la Mégane RS.
axel breun
Axel Breun est un fidèle de Patrick Le Quément. C’est ce dernier qui le repère alors
qu’Axel dessine des... illustrations de sujets scoops dans une revue allemande ! Axel
Breun suit alors Patrick Le Quément lorsque celui-ci quitte Ford pour Volkswagen,
avant de lui rester fidèle lorsqu’il rejoint Renault 1987. Depuis, Axel s’est forgé une
certaine légitimité dans le domaine de la voiture sportive, en dessinant la première
Clio V6 et le projet Berlinette qui n’a hélas jamais vu le jour. Mais c’est aussi -et
surtout- en participant au design de l’intérieur de la Fiftie de 1996, qu’Axel s’est fait
connaître, notamment en implantant du rotin à bord de ce concept-car. Rappelons que
la Fiftie fut dessinée par Benoît Jacob, un designer aujourd’hui chez BMW. à gauche,
Bénédicte de Sainte-Marie et Isabelle Charles aux côtés d’Axel Breun.
à bord de fiftie...
il n’y en a pas eu. Ou plutôt, si, mais
c’était en fait le… show-car du Mondial
de Paris d’octobre dernier !
C’est ainsi que l’on a pu découvrir un tic
esthétique que l’on retrouve sur
–presque- toute la lignée des RS : l’aile
de type F1 qui barre le large bouclier
avant. «C’est à la suite d’une demande
de Carlos Ghosn. Il voulait que le design
s’inspire quelque part de la F1 et c’est à
ce moment là que nous avons trouvé et
imaginé cette lame ondulante, comme
les ailerons avant des F1 de l’an dernier.
Je l’ai ensuite conservée sur la Mégane
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Pourquoi pas
une Mégane
break RS ?
J’en rêve
depuis dix
ans !
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RS, en la modifiant sur la voiture de
série et nous l’avons même reconduite,
sous une forme différente, sur la phase
2 de la Clio RS. » Pour le projet du coupé
Mégane RS de série, les contraintes
étaient bien différentes ! «Des
contraintes de coût essentiellement »,
confirme Axel. « Nous avons réussi un
coupé bien plus expressif que la
précédente Mégane RS simplement
parce qu’il était prévu dès l’origine du
projet, à l’inverse de la Mégane II. Sur la
nouvelle Mégane RS, les ailes avant sont
spécifiques, les ailes arrière sont
composées d’élargisseurs rapportés
alors qu’on trouve un large diffuseur à
l’arrière et le fameux bouclier à lame F1
à l’avant. Plutôt prisé de l’autre côté du
Rhin, ce type de véhicule s’accorderait
très bien avec la variante de carrosserie
de la Mégane break !
«C’est un rêve que j’ai depuis dix ans»,
s’amuse Axel. «Je peux imaginer qu’il y
a quelque chose dans les tuyaux…
Personnellement, ça me fait rêver
encore plus que le coupé. C’est peut-être
mon côté allemand !»
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