La poudrière de Vauban

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La poudrière de Vauban
La poudrière de Vauban
Quel est donc ce vague bâtiment coincé entre
l’arrière de l’Hôtel de Police et l’emprise de la Cité
Administrative, rue Cdt L’Herminier ? C’est le seul
témoignage qu’a laissé dans notre ville le célèbre
ingénieur Vauban, commissaire général aux
fortifications du royaume. En effet, le 21
septembre 1692, Vauban arrive à Grenoble, Louis
XIV lui ayant demandé d’aller y inspecter la place
forte. Le 4 octobre de la même année, il fournit un
projet complet de rénovation, comprenant la
construction de la poudrière « du bastion de
Morges », celle que nous voyons aujourd’hui.
Lorsqu’il revient à Grenoble, en juillet 1700, elle est achevée et il la juge « bien faite ».
Le bâtiment, de plan rectangulaire, ne comporte
qu’une salle voûtée, de 28 x 8 m et de plus de 7 m de
hauteur. La voûte et les murs ont 3 m d’épaisseur !
C’est pourquoi la poudrière est renforcée, de chaque
coté, par 5 gros contreforts. A l’intérieur, la poudre
était enfermée dans 600 tonneaux reposants sur un
plancher de bois soutenu par des dés en pierre. A
l’origine la poudrière était recouverte d’un toit de
tuiles. Elle est restée en service jusqu’en 1918, puis
elle a abrité les stocks d’un charbonnier du quartier.
En 1971, sur l’initiative du Comité de Sauvegarde du Vieux Grenoble, elle est sauvée de la
destruction, puis, en 1973, elle est inscrite à l’inventaire supplémentaire des Monuments
Historiques. L’Etat est propriétaire du bâtiment et, le 1 janvier 2002, la Préfecture de l’Isère l‘a
mise à la disposition du C.S.U.G. qui est devenue Patrimoine et Développement. Ceci à charge de
définir un programme d’utilisation, de procéder à des études techniques pour obtenir un projet
cohérent et d’obtenir, enfin, des subventions des services de l’Etat , de la Région, du
Département et de la ville de Grenoble, en vue de sa réhabilitation.
Aujourd’hui c’est l’Association pour la Restauration et la Réutilisation de la Poudrière de
Vauban de Grenoble qui travaille sur ce projet sous la présidence de Jean Cognet, architecte,
auteur du croquis.
François Mercier, membre de P3D et ARRPVG