un nouveau visage pour les flamands

Transcription

un nouveau visage pour les flamands
Reflets
Bulletin municipal d’information DE TOURLAVILLE
DOSSIER
PRU des Flamands
Un nouveau
visage pour
les flamands
© photo : Jean-Paul Barbier
 Lire en pages 6 à 11
Zoom p.11 à 15
Vie des quartiers
Portait p.19
Il était une fois Yvon David
Septembre
Octobre 2012
n° 161
4-5Agenda
Sommaire
Les dates à retenir
6-10DOSSIER : Les Flamands
6
n nouveau visage pour les Flamands
U
– interview d’André Rouxel
7
L ’école et Le Point d’accueil des
Flamands
8 à 10Les Gens des Flamands :
L’expo événement
11-15
ZOOM : Vie des Quartiers
11Interview d’Anne Cren
12Les points d’accueil
13Les couleurs de la loi
14Un jeu sur les addictions
15En route pour le Puy du Fou
16-18
BUISSON
T rois questions à Simon Louiset
programmateur
La programmation 2012 / 2013
19Portrait
Il était une fois Yvon David
Plus d’informations sur
www.mairie-tourlaville.fr ou sur Facebook
Ville de Tourlaville (page officielle)
Reflets n° 161 - Septembre-Octobre 2012 - ISSN 1627-4849
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Hôtel de Ville - 109 avenue des Prairies
Tél. : 02 33 88 15 15 - Fax : 02 33 43 20 79
du lundi au vendredi : 8 h-12 h/13 h 30-17 h 30
Éditorial
L
es vacances sont finies et semblent bien loin. Beaucoup ont retrouvé
leur travail, leur quotidien ou leur établissement scolaire.
À Tourlaville, comme ailleurs, la rentrée scolaire est un moment
important de l’année. Véritable baromètre démographique de la cité, le
comptage des élèves dans les écoles maternelles ou primaires est toujours
un enjeu majeur pour la qualité de l’enseignement et la vie des écoles de
quartier.
Cette année, avec 1 174 élèves nous relevons une hausse de 8 inscriptions
par rapport à l’an dernier.
L’école Jules Ferry était en « alerte » et une ouverture de classe était en jeu.
Fort heureusement, grâce à la mobilisation des parents, des enseignants et
de la municipalité, une huitième classe a pu être ouverte pour une école qui
compte 194 enfants.
C’est pour nous, une grande satisfaction qui reflète la conséquence locale
des décisions du gouvernement en matière de dotation de postes. C’est
aussi, le résultat d’une politique d’urbanisme que nous avons mise en œuvre
depuis plusieurs années à Tourlaville.
La rentrée, c’est aussi celle des associations qui se sont rassemblées au
Forum des associations qui a connu une fréquentation importante.
L’espace culturel Buisson a lui aussi présenté la nouvelle programmation
dont plusieurs dates se joueront à guichet fermé.
Le traditionnel Triathlon de Collignon du 7 octobre n’a besoin que d’une
chose : qu’il fasse beau pour permettre à cette grande fête populaire de battre
son plein.
Enfin, je vous invite à lire attentivement le dossier de ce journal consacré
au Projet de renouvellement urbain du quartier des Flamands. Chacun
peut aujourd’hui apprécier la qualité des aménagements réalisés et nous
allons célébrer la fin de ce chantier réussi par une inauguration festive
le 21 septembre (lire en pages 8 à 10). Je vous invite à venir découvrir
l’exposition Les Gens des Flamands qui pendant deux mois va mettre en
scène ce quartier de façon très originale. C’est assurément l’événement de ce
deuxième semestre tourlavillais et il y a fort à parier que vous serez étonnés
en découvrant les surprises qui vous attendent aux détours des Flamands.
Une initiative d’autant plus remarquable qu’elle s’est construite avec les
habitants, les enfants de l’école Voltaire qui se sont investis sans compter
pour que le résultat soit une réussite et je crois qu’ils y sont parvenus.
Bonne lecture à toutes et à tous,
André Rouxel,
Maire de Tourlaville
Président de la CUC
Conseiller général
3
Agenda
Expositions
Jusqu’au 30 septembre
Affreux, sales et méchants
Dimanche 14 octobre à 15h
Samedi 13 octobre
Le littoral à marée basse
Assemblée générale
AST Cyclisme
De Bertrand Cousin – naturaliste
Maison du littoral
> 02 33 22 16 16
> 09 77 65 27 42
CPIE – Vallée de l’Orne
Maison du Littoral
DIVERS
> 02 33 22 16 16
Du 2 octobre au 30 novembre
Vendredi 21 et dimanche 23 septembre
Dimanche 14 octobre
Thé dansant
Dessin nature
Randonnée Rétina
Salle de l’Europe
Maison du Littoral
Céline Lecoq – dessinatrice naturaliste
Balade nocturne / Course à pied /
Randonnée VTT / Randonnée pédestre /
Randonnée VTC
> 02 33 22 16 16
Du 18 septembre au
12 octobre
Peintures de
Michel Folliot
Hôtel de ville
> 02 33 88 15 07
Du 18 octobre au 9 novembre
Salon des peintres
indépendants
Hôtel de ville
> 02 33 88 15 07
Vendredi 28 septembre à partir de 18h30
Trophée des Quartiers (football)
Suivi d’un repas
Stade Léo Lagrange
> Inscriptions : 02 33 54 40 07
Vendredi 28 septembre à 20h
Soirée cinéma-débat
Projection de Couleur de peau : Miel
suivi d’un débat animé par Yung auteur.
Cinéma L’odéon à Cherbourg-Octeville
> 02 33 20 31 35 (Lieu Parents Enfants)
Jusqu’au 26 octobre
Inscriptions concours photos
amateur
Thème Collignon
Hôtel de ville
> 02 33 88 15 07
Samedi 29 septembre
Trail Tue Vaques
AST Athlétisme
Du 15 au 25 novembre
Vente artisanale
internationale
Salle de l’Europe
CONFÉRENCES
Vendredi 21 septembre
dès 14h30
Ateliers Santé
visuelle
Conférences, débats,
prévention
Salle Adrien Girettes
> 02 33 78 18 12
Vendredi 19 octobre à 18h
Réunion publique
« Les énergies marines
renouvelables »
Salle de l’Europe
> 02 31 53 34 61
> www.pna-emr.fr
Samedi 20 octobre de 9h30 à 11h30
Atelier cuisine Pour les 3/6 ans
Semaine du goût
Ludothèque
Fermanville
> 02 33 44 38 47
> 02 33 22 07 58
> 02 33 20 45 53
> 06 16 61 51 99
4
Fan-club Anthony Delaplace
Salle de l’Europe
Samedi 29 septembre
Fête patronale St-Gabriel
Association St-Gabriel
Samedi 20 et dimanche 21 octobre
Loto
AST Omnisport
Salle de l’Europe
> 02 33 22 42 00
> 02 33 22 01 84
Samedi 6 octobre
Vendredi 26 octobre à 20h
Critérium départemental toutes
séries
Soirée jeux
Ludothèque
EVVT Collignon
> 02 33 44 38 47
> 02 33 44 67 84
Samedi 6 octobre de 9h30 à 11h30
Atelier peinture pour les 0/3 ans
Ludothèque
> 02 33 44 38 47
Samedi 6 et 13 octobre de 14h à 17h30
Inscriptions Salsa des Quartiers
Point accueil Northeim
> 06 77 11 30 72 ou 02 33 43 75 64
Agenda
IR
ÀSAVO
Planète 21, six Agendas 21 pour l’Agglomération
Planète 21 comporte d’une part une exposition interactive « Une seule
planète » et d’autre part une présentation concrète des actions mises en
place par la Communauté Urbaine et les cinq villes de l’agglomération dans
le cadre de leur Agenda 21.
Vous pourrez également assister à des ateliers-débats et des conférences
sur le thème du Développement Durable et participer à des animations
gratuites organisées par les cinq villes de l’agglomération.
Ainsi, la Ville de Tourlaville vous propose de découvrir la faune et la flore des
zones humides de l’espace Collignon le mercredi 26 septembre 2012 à
9h30, à la Maison du Littoral et de l’Environnement. Le nombre de places
est limité à vingt personnes pour cette animation d’une durée de deux
heures.
> Inscriptions au 02 33 22 22 16
Point d’accès au droit (PAD)
Pour vous aider dans vos démarches légales
Inauguré fin juin, le PAD est un lieu d’accueil, d’écoute et de conseil juridique
à destination de toute personne ( y compris les mineurs) confrontée à des
difficultés dans ce domaine. C’est un service libre, anonyme et gratuit qui
vous propose une aide y compris pour la compréhension de documents
juridiques. Si besoin, le PAD vous oriente vers une structure mieux adaptée
à votre attente. Des bons de consultations gratuites vers un avocat, notaire
ou huissier de justice peuvent être délivrés après vérification des conditions
de ressources.
Contact :
PAD - 4 rue de Cambrésis
app. n° 3 à Cherbourg-Octeville
dans les locaux de l’ACJM
> 02 33 78 00 30
> mail : [email protected]
Réunion publique
Une première réunion publique « Fabrique de la Manche » aura lieu le
jeudi 27 septembre à 20h salle polyvalente de Chantereyne à CherbourgOcteville, une seconde se déroulera au nouvel espace culturel de Les
Pieux le 2 octobre prochain. L’objectif est de demander aux manchois de
préciser leur image de la Manche de demain, ceci selon une organisation
assez ludique.
Une forte participation à cette réflexion collective est souhaitable, afin que
la parole soit donnée au plus grand nombre de manchois possible.
> Renseignements au 02 33 05 98 67
> http://demain.manche.fr
5
Dossier
Un nouveau visage
pour les Flamands
Grâce aux travaux qui s’achèvent, l’esplanade des Flamands devient l’un des lieux de promenade préférés des
Tourlavillais mais aussi et surtout un lieu de rencontre pour tous les jeunes qui disposent désormais de deux
aires de jeu.
ball et du basket. « Nous avons choisi un revêtement à
base de bitume. La structure est équipée de différents
panneaux. »
À proximité, un second espace réunissant une balançoire,
un toboggan, un tourniquet et une maison que les plus
jeunes peuvent tenter d’escalader. Les concepteurs ont
souhaité des couleurs vives. « On a voulu offrir aux plus
jeunes un véritable petit royaume qui leur soit propre.
Nous l’avons doté d’un revêtement spécial qui amortit
les chutes. Depuis que nous avons ouvert ces deux
espaces au public, la fréquentation est très importante »
remarque avec satisfaction André Rouxel.
Ces deux aires sont ouvertes en permanence afin que
les jeunes puissent les utiliser comme bon leur semble.
Des toilettes publiques viennent compléter le dispositif
ainsi que les deux canisettes, ces petits espaces sablés
clos, réservés aux chiens. « Ce sont les riverains qui
nous l’ont demandé. Ils espèrent ainsi résoudre en
partie au moins le problème des déjections canines. »
Le parc à bateaux a, lui aussi, profité d’une cure de
rajeunissement. L’aire d’accueil a été entièrement
bitumée. Une nouvelle clôture a été posée, ce qui a eu
comme conséquence directe d’augmenter la surface au
sol et le nombre de places.
« Il nous semblait primordial de valoriser ce secteur,
véritable trait d’union entre la mer et la ville ». Pour André
Rouxel, toutes les opérations qui viennent d’être menées
vont renforcer le caractère de ce quartier et inciter les
gens à le découvrir.
Premier élément structurant : l’esplanade qui longe ce
qu’on appelle la gare. Un espace vert a été créé. Celuici est désormais entouré de plantations mais aussi d’un
sentier piéton et d’une piste cyclable. « Ce site doit
devenir espace d’animation et de promenade. On y
vient en famille. On profite à la fois des aménagements
et de la mer voisine. »
Deux aires de jeux viennent d’être aménagées.
Les adolescents disposent d’un terrain multisports
permettant notamment la pratique du football, du hand-
6
Mais, pour André Rouxel et son équipe, le quartier des
Flamands, c’est un ensemble. Après le côté « terre », il
faut maintenant agir coté « mer ».
En collaboration avec PNA (Ports Normands Associés),
la municipalité a co-financé une étude portant sur
la réorganisation de l’espace portuaire : port des
Flamands, la Gare et tout le périmètre autour de l’exmusée Chantereyne. « Nous avons l’ambition d’utiliser
ces anciens bâtiments et de les dédier aux activités liées
à la mer. »
Les résultats de l’étude seront connus en octobre
prochain. « Nous devrons par la suite voir ce qu’il est
possible de faire et ensuite inclure les travaux au fil des
ans dans notre programme municipal. »
Affaire à suivre.
Les Flamands
Un nouveau point d’accueil
aux Flamands
Situé en plein cœur de la cité, le Point Accueil des
Flamands vient s’ajouter aux deux points d’accueil
(Northeim et Églantine) déjà existants. Son ouverture
coïncidera avec l’inauguration des travaux et de
l’exposition (lire en pages 8,9 et 10) qui occupera une
bonne partie du rez-de-chaussée pendant deux mois.
Ouvert à tous, ce nouvel équipement vise également à
ouvrir le quartier sur la ville.
Dans un premier temps, une enquête auprès des
riverains devra faire émerger les attentes de celles et
ceux qui feront vivre ce nouveau point de rencontre
élégamment réhabilité.
Contacts :
> Nicolas Vallognes : 06 79 34 96 67
> Florent Lerouvillois : 06 32 60 32 68
L’ÉCOLE VOLTAIRE
Une place « centrale »
dans la cité
L’école Voltaire est entourée par les bâtiments des Flamands. Cette particularité lui confère un rôle
central dans l’animation du quartier. Les travaux de réhabilitation de l’entrée de l’école, l’aménagement
d’une placette agrémentée de végétaux et de mobilier urbain mettent en valeur l’endroit. Au-delà d’un
aménagement urbain et social, c’est une mise en valeur de l’environnement appréciable et appréciée.
7
Dossier
Les gens des Flamands du 22 septembre au 10 novembre
Une exposition épatante
L’inauguration des travaux des Flamands (PRU) aura des airs de fête. Pendant deux mois, la surprise sera au
coin des bâtiments, près de l’école ou sur le front de mer. Nous avons questionné quelques-uns des « artisans »
de cette exposition hors normes. Impressions.
Les travaux de la métamorphose
réussie des Flamands n’ont pas
été un chantier comme les autres.
Pendant que pelleteuses et
pioches sculptaient un nouveau
visage à l’esplanade du port et
aux abords de l’école, d’autres
outils - plus discrets - écrivaient,
photographiaient, enregistraient
ou filmaient ce qui fut, est (sera ?)
l’histoire du quartier.
Intitulé Les gens des Flamands,
ce projet original, imaginé par
l’association « Mémoires et
terroirs », est allé à la rencontre
des habitants, toutes générations
confondues, des usagers du
port ou des enseignants ayant
travaillé à l’école Voltaire. Les
archives n’ont pas été oubliées
et Florent Lerouvillois (chargé
de mission développement
urbain à la Ville de Tourlaville)
s’est littéralement fait happer
par cette cité au charme discret.
« L’idée était vraiment de donner
la parole à beaucoup de monde,
d’explorer le quartier dans tous
les sens et par tous les moyens,
pour obtenir une vision au grand
angle du quartier, et je crois que
nous avons réussi. L’exposition
a pour ambition de mettre en
lumière ce quartier si particulier,
et de le découvrir à travers le
regard de ses habitants. »
8
Les Flamands
Pour clore en apothéose cette belle histoire de chantier,
Les gens des Flamands, qui a déjà « commis » un
superbe livre-objet remis aux habitants en juillet dernier,
met les petits plats dans les grands. Pendant deux
mois, une exposition qui constitue une véritable mise
en scène du quartier permettra de le voir comme
personne ne l’a jamais vu. « À mon sens, il s’agit plutôt
d’un parcours dynamique ou d’un cheminement qui
emmène les gens de l’intérieur du Point d’Accueil au
coeur de la cité jusque sur la jetée du port et l’église. »
Vendredi 21 septembre :
Inauguration
festive du PRU
des Flamands
esplanade du port des
Flamands
Scénographiste et architecte, David Hélaine a utilisé le
quartier comme support « naturel » pour la présentation
de documents qui racontent l’histoire du quartier. « Ce
type de bâtiments correspond à une époque, un style.
Les immeubles ne sont pas très hauts et l’ensemble
reste à dimension humaine. Ce qui est remarquable,
c’est que la cité semble repliée sur elle-même, elle
enveloppe l’école, c’est très particulier. » Ouvrir vers la
mer, rendre sa vocation passante au quartier… autant
d’idées qui n’ont pas fini de faire leur chemin.
Lecture de quelques pages de
l’histoire du quartier par Michel
Beurton.
19h-22h : concerts (rap, karaoké live
par Damapeupré et Sylvapeupré,
chants de marins par Amarrage).
22 heures : feu d’artifice sur le port
Restauration sur place
Venez nombreux !
Contact : Florent Lerouvillois, chargé
de mission développement urbain
> 06 32 60 32 68
> [email protected]
Remise du livre-objet Les gens des Flamands à l’école Voltaire en juin dernier.
9
Dossier
L’école donne du
volume au projet
Parmi les explorateurs des Flamands, les enfants et les
enseignants de l’école Voltaire n’ont pas été les moins
intrépides, utilisant leur curiosité et leur imagination pour
écrire, peindre, photographier, sculpter, slamer sur le
quartier, avec l’aide de talentueux sherpas (CLT, Karine
Bourdonnais, Marinade, Jean-Christophe Bordier, Claire
Lebreton et Tony Durand). Des réalisations remarquables
qui donneront du volume à l’exposition qu’ils ont eu à cœur
de rendre vivante, colorée et belle.
Des images de toutes sortes
© Baptiste Almodovar
En plus de nombreuses photos d’archives ou issues
de collections familiales, vous pourrez également
admirer des travaux photographiques inédits.
Ceux d’enfants qui ont immortalisé leur quartier
lors d’ateliers photo, mais aussi les magnifiques
clichés signés Baptiste Almodovar : « Je connais
bien la cité puisque mes grands-parents vivaient
ici. Enfant je suis souvent venu jouer chez ma
grand-mère, sur le port ou à Collignon. » Alors,
forcément, pour l’enfant du pays, pas question de
faire un reportage classique. « Je voulais donner
une dimension poétique aux images, sans toutefois
utiliser de « trucages ». J’ai amené beaucoup de
matériel lumière chez les habitants. Parfois, ils
étaient surpris, mais partout nous avons été super
bien accueillis. J’ai même rencontré des gens qui
m’ont parlé de mon grand-père que je n’ai pas
connu ! » Le résultat est bluffant.
Films et sons
Il y a aura de quoi voir et de quoi entendre. Des témoignages audio, recueillis par Mémoires et terroirs, mais aussi des
interviews filmées, signées Jacques Jean (CLT) : « En temps qu’ancien professeur de sport, je n’ai pas eu de mal à
retrouver la trace des enseignants qui ont travaillé à l’ouverture de l’école. Leurs témoignages sont très émouvants et
racontent une ambiance spécifique qui régnait à l’école. Comme les immeubles surplombent la cour de récréation, les
parents suivaient les matchs de football de leurs fenêtres et commentaient. Il régnait alors dans la cité, une ambiance
de solidarité et de respect que tous ont gardé en mémoire. » Les pêcheurs ont également témoigné leur attachement
au port, au quartier. Pour Jacques Jean, ce travail sur les Flamands restera à part : « Ce qui fait la particularité du
film, c’est qu’il n’y a que des témoignages. C’est peut-être le plus « humain » de tous ceux que nous avons réalisé. »
10
Zoom : Vie des Quartiers
« Aller au-devant des habitants »
Anne Cren est responsable, en tant qu’adjointe au Maire, chargée de la Politique de la Ville, de la Vie des
Quartiers. Elle nous parle de sa mission.
Participation à la « Croisière des îles en mer » dans le golfe du Morbihan en août dernier pour six jeunes tourlavillais.
Une action concoctée par le service « Vie des Quartiers ».
Comment vivez-vous
votre mission au
quotidien ?
Anne CREN : Avoir en
responsabilité le service Vie
des Quartiers, c’est être au
plus près des habitants et
des jeunes de la cité. Nous allons au-devant d’eux, pour
établir un dialogue, renouer un contact perdu, mais aussi
les accompagner dans tous leurs projets. Pour mener
à bien cette mission de tous les jours, on s’appuie en
particulier sur les deux points d’accueil existants, notre
accueil en mairie, et bientôt l’ouverture d’un troisième
point sur le quartier des Flamands.
Que représentent pour vous ces points d’accueil ?
A.C : Ils sont ouverts à tous, distincts, ceci afin de
répondre au mieux aux attentes des habitants. Celui des
Églantines est reconnu pour son accueil des familles et
celui de Northeim est principalement fréquenté par les
adolescents. Quant au point d’accueil des Flamands, la
formule est encore à l’étude.
Nous pouvons ainsi, avec l’équipe d’animateurs de
quartier, mettre en place des activités qui peuvent durer
plusieurs semaines ou quelques mois. Et surtout, nous
pouvons les aider à monter des projets plus ambitieux.
À l’exemple des Couleurs de la Loi ?
A.C : Tout à fait. Ce projet, dont l’objectif principal était
d’engager les jeunes dans une citoyenneté active, a
généré plus de dix mois d’efforts. Sept jeunes des
quartiers se sont impliqués sur la durée du projet, et
ont pu être en contact avec différentes institutions telles
que la Protection Judiciaire de la Jeunesse et bien
d’autres encore… Ils ont pu visiter le commissariat de
Cherbourg, mais aussi l’Assemblée Nationale. La finalité
d’un tel projet pourrait même se traduire par une visite
du Parlement Européen à Bruxelles, et ce pour une
quarantaine de jeunes des quartiers. Côtés jeunes,
et toujours dans le cadre des projets menés, ils ont
également construit un jeu de société sur les addictions.
Côté habitants, et ce afin d’apporter une continuité dans
les projets menés sur l’année, un séjour au Puy du Fou a
été organisé. Pour nous, cette sortie avait pour objectif
d’apporter une reconnaissance aux habitants investis
toute l’année sur les projets de la Ville.
Ces 3 exemples résument à eux seuls toute la démarche
de notre action et nous l’estimons particulièrement
positive.
Les points d’accueil sont localisés dans la ville. Sontils réservés aux personnes qui sont domiciliées dans
un périmètre proche ?
A.C : Absolument pas. Les points d’accueil sont
ouverts à tous les tourlavillais quel que soit leur lieu de
résidence. De plus, on travaille avec nos services la
notion de transversalité. Il est important que toutes les
personnes qui fréquentent nos points d’accueil, puissent
se retrouver pour participer à des projets collectifs, à
l’exemple du « Trophée des Quartiers » ou du « Noël
Ensemble », qui réunissent à la fois les associations, les
habitants, les jeunes, mais aussi les différents services
de la Ville.
11
Zoom
Les points d’accueil,
véritables laboratoires d’idées
Implantés au cœur de la cité depuis plusieurs années, les Points d’accueil sont au service de la population.
Véritables laboratoires d’idées et à initiatives, ils permettent aux habitants de devenir les acteurs de leurs projets.
lais)
dulte re
rdon (a l’Églantine
u
o
B
l
Chanta t accueil de
au Poin
Le Point accueil Northeim
« Nous avons créé les points d’accueil afin d’être à la
fois au cœur des quartiers et à proximité de tous les
habitants, quel que soit leur âge. Nous sommes là pour
aider les gens à aller au bout de leurs projets, à pratiquer
des activités, à apprendre à travailler ensemble dans les
quartiers mais également de façon transversale avec
d’autres structures communales. »
La jeunesse, comme le rappelle souvent Anne Cren,
est au cœur de ces structures originales. « Les points
d’accueil permettent aux adolescents de développer
leur autonomie en réalisant leurs projets, tout en
apprenant à travailler avec les autres. Nos animateurs
les accompagnent dans leurs démarches. Ils leur
permettent de rencontrer des partenaires tout en
respectant leur rythme de travail. Suivant la demande, ils
peuvent également organiser des cycles de découverte
dans des domaines très variés. Ils peuvent prendre
différentes formes comme les stages, les journées
formation, les ateliers. »
Les deux Points d’accueil sont ouverts quotidiennement
en journée et parfois en soirée. Les gens s’y retrouvent
pour diverses raisons. Les uns pratiquent des activités,
d’autres ont simplement envie de parler, d’échanger.
C’est ainsi que la plupart des projets prennent naissance.
Les actions proposées ont souvent un caractère éducatif.
Elles s’inscrivent dans le droit chemin de ce qui est fait
dans le collège et le lycée. Aux équipes d’animation
d’évoquer des sujets aussi différents que la prévention
des conduites à risque, l’éveil culturel, la pratique de
certains loisirs ou encore l’orientation professionnelle.
« On voit bien qu’il s’agit avant tout d’un lieu d’écoute,
d’éducation et de partage » résume Anne Cren.
Ces dernières années, beaucoup de projets ont pris
naissance dans les deux Points d’accueil. « Ce sont de
véritables viviers à la citoyenneté. Les jeunes ont donné
naissance à des initiatives aussi riches que les Couleurs
de la loi ou la création d’un jeu contre les addictions.
Non seulement les jeunes réfléchissent mais ensuite ils
créent et surtout ils partagent avec les autres le fruit de
leur travail ou de leur réflexion. »
Les points d’accueil à Tourlaville
Point accueil Northeim :
rue Augustin Le Maresquier
> 02 33 54 40 07
12
Point accueil de l’Églantine :
158 rue de l’Églantine
> 02 33 22 18 94
Point accueil des Flamands :
83 rue Jean-François Millet
> 02 33 44 34 58
Vie des Quartiers
Les couleurs de la loi pour mieux
s’intégrer dans la cité
Rien ne vaut le dialogue pour apprendre à se comprendre. Depuis presque un an,
une dizaine de jeunes sont partis à la découverte des couleurs de la loi. Une réussite.
« Trop souvent, il y a inadéquation entre les jeunes et les
lois. Nous sommes partis de ce constat pour monter avec
les jeunes qui fréquentent le Point Accueil Northeim un
projet original et particulièrement intéressant » résume
Anne Cren qui suit ce dossier débuté il y a presque un
an.
Tout a commencé le 2 décembre dernier. Une conférence-débat a été organisée sur place. Elle réunissait
des jeunes, leurs familles ainsi que les représentants
de nombreuses institutions. L’objectif ? Présenter les
missions des uns et des autres et surtout dédramatiser
les clichés que peuvent avoir les adolescents. Des
représentants de la police, du tribunal, des pompiers ou
d’organismes comme Zéphir-Bus y ont participé.
Fort de cette première rencontre, des jeunes, avec l’aide
de l’association Passeurs d’images, ont réalisé un petit
documentaire baptisé Vues lumière.
L’étape suivante s’est déroulée au commissariat où
dix jeunes ont été reçus. Ils ont pu rencontrer un agent
de l’unité d’investigation et du contrôle routier. Ont
également été évoquées sur place des questions liées
aux conduites addictives et aux prises d’empreinte. Les
participants ont pu également découvrir le laboratoire
de recherche.
Dans la foulée, onze adolescents se sont rendus à Paris
afin de visiter l’Assemblée Nationale. Ils ont été reçus
par Bernard Cazeneuve qui leur a présenté notamment
l’hémicycle et la bibliothèque.
Ajoutons à cela les ateliers graff organisés pendant les
vacances de Pâques et la journée « Les couleurs de la
loi », le 23 juin dernier, qui a réuni tous les participants à la
base nautique de Collignon. Lors de cette rencontre dite
de clôture, le public a pu découvrir le film de Catherine
Rechard intitulé Une prison dans la ville. On y découvre
la maison d’arrêt de Cherbourg.
L’opération n’est pas encore arrivée totalement à
son terme puisqu’avant la fin de l’année, 45 jeunes
se rendront à Bruxelles afin de visiter le Parlement
Européen. Encore un grand moment en perspective.
« Nous sommes parvenus à impliquer les jeunes dans
une citoyenneté active, à les informer sur leurs droits et
devoirs dans la cité et à leur faire découvrir différentes
structures et institutions. Nous ne pouvons que nous
réjouir d’une telle initiative » conclut l’adjointe au maire.
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Zoom
Quand les jeunes
se prennent au jeu…
Ils sont jeunes, volontaires et particulièrement imaginatifs. Une douzaine de tourlavillais sont en passe de créer
un jeu de société consacré aux addictions. Cela mérite un coup de chapeau.
Certains projets nécessitent des années d’effort. Depuis
quatre ans, le service Vie des quartiers, avec les jeunes
qui fréquentent le point d’accueil Northeim, ont dans
l’idée de créer un jeu de société. Mais pas n’importe
lequel. Pas question d’adapter un jeu de l’oie ou un
Trivial Pursuit.
Pour bien comprendre le fonctionnement des jeux de
société, l’équipe s’est mise au travail. Elle en a pratiqué
un grand nombre afin de s’en imprégner. « On peut
diviser les jeux de société en trois grandes familles : ceux
qui utilisent les cartes, les plateaux ou les dés » explique
Nicolas Potin, l’animateur.
Il a fallu ensuite définir un thème. Tous voulaient créer
un jeu autour de la prévention contre les addictions.
Un groupe d’une douzaine de jeunes, âgés de 16 à 23
ans, s’est porté volontaire et depuis presque un an, ils
rivalisent d’ingéniosité.
Ils ont souhaité créer un jeu de plateau. Avec comme
point de départ des personnages ayant un certain
nombre de points correspondant à l’espérance de vie
actuelle pour les hommes et pour les femmes. Les
concurrents doivent effectuer un tour complet. Le
parcours est divisé en quatre tranches de vie : l’enfance,
l’adolescence, l’âge adulte et la vieillesse. Lorsque le
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joueur se trouve sur une case, il doit répondre à une
question. Sont évoqués des sujets aussi différents que
la drogue, le sexe, la cigarette, l’alcool ou les risques en
discothèque.
« On demande, par exemple, si l’on multiplie les risques
d’accident en consommant en même temps de l’alcool
et du cannabis. La réponse se passe de commentaire
puisqu’on multiplie quatorze fois les risques » précise
Nicolas Potin.
Actuellement, les jeunes disposent déjà de quatrevingts questions-réponses. Ils estiment avoir parcouru
la moitié du chemin. « Rechercher des questions et se
procurer tous les éléments de réponse peut prendre
beaucoup de temps. »
Si tout se passe comme prévu, le jeu sera terminé d’ici
quelques mois. Les jeunes ne lui ont pas encore donné
un nom définitif mais on parle de « Panaddiction ».
L’objectif, pour le moment, n’est pas de le commercialiser
à grande échelle mais d’en fabriquer simplement
quelques exemplaires qui seraient confiés aux différentes
structures accueillant des jeunes dans l’agglomération
cherbourgeoise.
Vie des Quartiers
En route pour le Puy du Fou
Depuis plusieurs années, des familles tourlavillaises se
transforment en couturières lors de toutes les grandes
occasions.
qu’on les aide à monter un projet susceptible de leur
faire découvrir le Puy du Fou. Cela fait un an qu’on y
travaille » résume l’adjointe au maire.
Elles prennent un réel plaisir à réaliser bénévolement
les costumes portés dans des manifestations comme
Noël Ensemble. « Elles multiplient les prouesses.
Les costumes vénitiens par exemple, fabriqués l’an
dernier, étaient de toute beauté » reconnaît Anne Cren,
admirative.
Le service Vie des quartiers, qui a porté l’opération, n’a
pas ménagé ses efforts depuis douze mois. Financer un
tel voyage pour une cinquantaine de personnes, c’est
multiplier les demandes de subventions, les recherches
de financeurs. Beaucoup se sont laissés convaincre. La
Ville a également participé. Tant et si bien que le budget
a pu être bouclé. Le week-end du 1er et 2 septembre,
ce sont cinquante-trois personnes qui ont pu ainsi, en
famille, réaliser leur rêve, à savoir découvrir le spectacle
nocturne du Puy du Fou et passer la journée du
lendemain dans l’immense parc d’attractions.
À de nombreuses reprises, les bénévoles ont évoqué
le spectacle du Puy du Fou et le travail de toutes les
petites mains qui confectionnent l’ensemble des habits
portés lors du fameux spectacle. « De fil en aiguille,
nous sommes arrivés à la conclusion qu’il serait bien
Buisson
Trois questions à
Simon Louiset programmateur et
responsable de structure
Comment pourriez-vous
résumer la saison 2012/2013 ?
Simon Louiset : Nous n’avons pas de ligne directrice
particulière. Notre seul souci est d’offrir des spectacles
de qualité et surtout de proposer à notre public la
plus grande diversité dans la programmation. Ce
qui explique que nous ayons un concert de reggae,
plusieurs pièces de théâtre, un one man show et
beaucoup d’autres choses.
Avec de grands temps forts ?
S.L : Depuis l’ouverture de Buisson, nous sommes en contact avec Emily
Loizeau. Elle nous a enfin dit oui. Ce sera un très grand moment. Nous
allons également accueillir l’une des légendes du reggae avec lequel
nous étions en discussion depuis longtemps. Qu’on ne s’y trompe pas,
Clinton est de la trempe de Bob Marley. Accueillir un spectacle de Xavier
Durringer est toujours un événement. Nous allons également recevoir
Yoann Bourgeois (art de la fugue), l’artiste circassien le plus doué de se
génération. Sans oublier bien entendu les Chiche Capon que nous aurons
la joie d’accueillir en résidence, Pierre Richard et surtout Canned Heat, l’un
des groupes mythiques des années soixante-dix, l’une des têtes d’affiche
du festival de Woodstock aux cotés des Who ou de Jimi Hendrix.
Quel bilan tirez-vous de la saison passée ?
S.L : Face à l’engouement du public, nous avions décidé avec la municipalité d’ajouter de nouvelles représentations. Nous disposions de 1 500
places supplémentaires. Malgré cela, plus de 80 % des places ont été
vendues le jour de l’ouverture de la billetterie. Tous les spectacles se
sont joués à guichets fermés. Nous avons vécu notamment avec Brigitte,
Jacques Weber ou Mariama de grands moments. Que demander de plus ?
Tous les sièges refaits cet été
Le problème était récurrent depuis l’ouverture de la salle de spectacle.
Au bout d’un moment, les sièges se révélaient durs et n’apportaient pas
le confort prévu initialement. D’où la décision des élus de corriger ce
défaut, d’engager des travaux et de demander à l’entreprise tourlavillaise
Héleine de remplacer toutes les mousses des sièges. L’opération, lancée
en début d’été, est aujourd’hui terminée. Nul doute que les spectateurs
remarqueront vite la différence.
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Buisson
Emily Loizeau
Vendredi 12 octobre 2012
à 20h45
The Philippine Madrigal Singers
Jeudi 1er novembre 2012
à 17h00
Depuis la sortie de son premier
album en 2006, Emily Loizeau
s’est solidement incrustée dans
la chanson française. Nominée à
deux reprises aux Victoires de la
Musique, ayant donné plus de trois
cents concerts, elle reprend la route
à l’occasion de la sortie de Mothers
et Tygers, son troisième album.
Ce
rendez-vous
exceptionnel
avec l’une des plus belles voix du
moment, Buisson l’attendait depuis
longtemps. L’un des temps forts de
la saison.
Fondé en 1963 par Andréa
O.Veneracion, figure majeure de
la vie musicale aux Philippines,
l’ensemble est composé d’étudiants
et d’anciens élèves des différentes
facultés. La formation, qui réunit
vingt choristes, puise son répertoire
dans la musique du monde entier.
Elle a obtenu à plusieurs reprises
le grand prix européen de chant
choral.
© Remy Ogez
Clinton Fearon et les Gladiators
Mardi 30 octobre 2012 à 20h45
Pendant de nombreuses années,
les Gladiators ont écumé les plus
grandes salles européennes. Aussi
importants que Bob Marley, ils ont
observé une longue trêve qui a
permis à Clinton Fearon, l’un des
chanteurs, de faire une carrière
solo et acoustique. L’homme est de
retour avec les fameux Gladiators et
un album absolument remarquable.
Sa tournée française débute à
Tourlaville et ne dure que deux
semaines. Un rendez-vous à ne
manquer sous aucun prétexte.
Pierre Richard III
Mercredi 14
novembre 2012
à 20h45
Après Détournement de mémoire
et Franchise postale, Pierre Richard
propose le dernier chapitre de ses
mémoires. À partir d’extraits vidéos,
notamment Le grand blond avec
une chaussure noire, La chèvre ou
Le coup de parapluie, l’acteur se
confie et raconte entre deux éclats
de rire, ses rencontres, ses coups
de cœur, les amis, l’envers du décor.
Ex-voto
Vendredi 7 décembre 2012
à 20h45
Léa et Gus se rencontrent à la fin
d’un concert. Ensemble, ils décident de rependre
la route en direction de la mer.
Perdus dans une société fondée sur
la productivité qui emprisonne leurs
rêves et leur joie de vivre, ils font le
choix de la liberté et crient à tout va
leur bonheur de vivre l’instant présent. Ils nous entraînent dans leur
univers fait de précarité, d’excès, de
déceptions, de joies. Un spectacle
signé Xavier Durringer.
Pour le meilleur et pour le pire
Mercredi 19 décembre à 19h30,
jeudi 20 et vendredi 21 décembre
2012 à 20h30
Loin des paillettes du cirque, cette
histoire est racontée au milieu
d’une piste en terre. Au rythme de
l’autoradio, un couple nous plonge
dans une mise à nu de la vie de
cirque, de vie de couple au sein
d’un cirque. Il y a les déplacements,
la route, les voitures, les chiens. Il y
a l’amour, le travail, la prouesse….
Spectacle présenté sous chapiteau
plage verte à Cherbourg.
Format Vidéo
Vendredi 18 janvier 2013
à 20h00
À Buisson, c’est le
classique de l’année. Pour cette
nouvelle édition de
format vidéo, vous
découvrirez quatre
cours
métrages
dont L’automne de Pougne, un film
d’animation de 26 minutes signé
Pierre-Luc Granjon et Antoine Lanciaux. L’entrée est gratuite.
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Buisson
Le porteur d’histoire
Jeudi 24 janvier 2013 à 20h45
Canned Heat
Jeudi 28 mars 2013 à 20h45
Par une nuit pluvieuse, au fin fond
des Ardennes, Martin Martin enterre
son père. Il est alors loin d’imaginer
que la découverte d’un carnet
manuscrit va l’entraîner dans une
quête vertigineuse à travers l’Histoire
et les continents. Quinze ans plus
tard, au coeur du désert algérien,
une mère et sa fille disparaissent
mystérieusement.
Canned Heat a
été l’un des
phénomènes
musicaux les
plus en vue de
la planète dans
les années 60
et 70. Renaissant de ses cendres il y a dix ans,
grâce à la ténacité du batteur Adolfo
« Fito » de la Parra, Canned Heat a
décidé de reprendre la route. Larry
« The mole » Taylor et Harvey « the
snake » Mandel qui étaient déjà à
Woodstock, ont rejoint la formation
qui se fera une joie de reprendre
quelques-uns de ses tubes légendaires comme On the road again ou
encore Going up the Country. Un
immense moment de blues en perspective.
Lettre de délation
Mardi 5 et mercredi 6 février
2013 à 20h45
Les Chiche Capon
Jeudi 14, vendredi 15 et samedi
16 février 2013 à 20h45
Ils nous avaient fait hurler de rire
en 2006, un peu moins en 2008.
Les Chiche Capon reviennent à
Tourlaville avec la ferme intention de
vous montrer le meilleur. Accueillis
en résidence à l’Espace culturel
Buisson, ils s’intéressent cette foisci à la musique, son charme, son
envoûtement mais aussi l’exil qu’elle
représente.
Chœur de Cordoue
Samedi 23 février 2013 à 20h45
Après Résister c’est exister, François Bourcier revient cette saison
avec une nouvelle pièce coup-depoing qui aborde un aspect obscur
de l’Occupation : la délation. Il y interprète avec le talent et la conviction
qu’on lui connaît, la brave mère de
famille, le vieux facho, la bourgeoise
indignée ou le concierge curieux.
Autant de personnages qui ont tous
en commun d’avoir dénoncé leurs
voisins juifs, franc-maçon ou communiste dans des milliers de lettres
de délation.
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Ils ont en commun la passion de la
musique et le goût du métissage.
Elle chanteuse à la voix d’or et au
talent étincelant ; lui, guitariste à la
virtuosité rare et aux compositions
éclectiques. Ensemble, ils forment
un duo exceptionnel. Sur scène,
ils sont accompagnés par cinq
musiciens et un danseur.
L’art de la fugue
Samedi 30 mars à 20h45
À la fois jongleur, trampoliniste et
danseur Yoann Bourgeois s’est
entouré pour sa dernière création
d’une danseuse et d’un pianiste
pour travailler sur L’art de la fugue
de Jean-Sébastien Bach. Sur
scène, un gigantesque cube de bois
blanc de cinq mètres de haut que
les acteurs poussent, tirent, portent,
déconstruisent pour le modifier
indéfiniment.
Portrait
Il était une fois Yvon David
Son nom incarne à lui seul le monde de la pêche. Pendant plus d’un demi-siècle, Yvon David a passé le plus
clair de son temps en mer. Homme d’avant-garde, il a révolutionné les techniques de travail en automatisant
son chalutier. C’est toute sa vie que le tourlavillais raconte dans son livre.
© Baptiste Almodovar
L’esprit vif, le regard perçant, la mémoire infaillible,
Yvon David est un véritable monument. Né à Fécamp,
« presque par accident », il arrive à Tourlaville, il a à peine
six mois. Fils et petit-fils de Terre-Neuva, il va être très
rapidement aspiré par l’air du large. « J’ai mis les bottes
à 14 ans, je les ai retirées à 71 ans » aime rappeler avec
une pointe d’humour celui qui a fait du Becquet son
véritable port d’attache.
« J’ai toujours vécu à Tourlaville, c’est une commune que
j’adore » reconnaît l’ancien pêcheur qui a commencé
sa carrière au Becquet comme mousse sur une
vaquelotte. « On pêchait généralement la nuit. »
Il fait ses classes, gravit tous les échelons. Marin
de caractère, il aspire rapidement à avoir son
bateau. « Cela n’a pas été facile. Quand on
n’a pas d’argent, il est difficile d’en obtenir.
Pensez donc, il m’a fallu dix ans pour pouvoir
acheter un moteur neuf… »
Cela ne va pas empêcher Yvon David de
suivre la voie qu’il s’était tracée, d’acquérir
très régulièrement de nouveaux bateaux
et de s’offrir le luxe d’en faire construire
sept dont le fameux La Belle Poule, un
beau chalutier qu’il va être le premier à
transformer et qui va lui permettre d’entrer
dans la légende. « Je suis parti en Norvège. J’ai
découvert la pêche automatisée. Ils avaient plus de dix
ans d’avance sur nous. »
De retour à Tourlaville, Yvon David, comme il le raconte
dans son livre, n’a plus qu’une idée en tête : transformer
la Belle Poule. Seul problème, cela coûte à l’époque
l’équivalent de 800 000 euros. Les banques se montrent
frileuses. Il n’a pas d’autre choix que de vendre les
appartements qu’il a achetés au cours de sa carrière
et de faire un emprunt. « On m’a regardé comme un
fou. Grâce au système automatisé, l’homme n’avait
pratiquement plus à intervenir. L’appât était coupé,
accroché aux hameçons. Le décrochage du poisson se
faisait automatiquement. Celui-ci allait aussitôt en cale.
Un gain de temps énorme qui nous a permis d’augmenter
considérablement notre pêche. Nous disposions grâce
à ce système de 25 000 hameçons alors qu’auparavant,
nous n’en avions que 8 000. Cela a changé notre vie
et celle des autres équipages qui n’ont pas hésité à
nous emboîter le pas » avoue avec une pointe de fierté
Yvon David qui aime toujours prendre son bateau pour
aller en mer, lui qui vit toujours à quelques encablures
simplement du Becquet.
À lire
Les marées du Père Yvon d’Yvon David et Catherine Ecole-Boivin
est publié aux éditions de la Rue. L’ouvrage de 235 pages est vendu 20 euros.
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 Lire en pages 8 à 10