un nouveau visage pour les flamands
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un nouveau visage pour les flamands
Reflets Bulletin municipal d’information DE TOURLAVILLE DOSSIER PRU des Flamands Un nouveau visage pour les flamands © photo : Jean-Paul Barbier Lire en pages 6 à 11 Zoom p.11 à 15 Vie des quartiers Portait p.19 Il était une fois Yvon David Septembre Octobre 2012 n° 161 4-5Agenda Sommaire Les dates à retenir 6-10DOSSIER : Les Flamands 6 n nouveau visage pour les Flamands U – interview d’André Rouxel 7 L ’école et Le Point d’accueil des Flamands 8 à 10Les Gens des Flamands : L’expo événement 11-15 ZOOM : Vie des Quartiers 11Interview d’Anne Cren 12Les points d’accueil 13Les couleurs de la loi 14Un jeu sur les addictions 15En route pour le Puy du Fou 16-18 BUISSON T rois questions à Simon Louiset programmateur La programmation 2012 / 2013 19Portrait Il était une fois Yvon David Plus d’informations sur www.mairie-tourlaville.fr ou sur Facebook Ville de Tourlaville (page officielle) Reflets n° 161 - Septembre-Octobre 2012 - ISSN 1627-4849 Directeur de la publication : André Rouxel Textes et photos : service Communication sauf mentions contraires - 02 33 88 15 06 Courriel : [email protected] Conception et mise en page : Spinnaker Tourlaville Impression : Imprimerie Artistique Lecaux 02 33 88 52 52 5 800 exemplaires Superficie 1 719 ha - Population 16 574 habitants Hôtel de Ville - 109 avenue des Prairies Tél. : 02 33 88 15 15 - Fax : 02 33 43 20 79 du lundi au vendredi : 8 h-12 h/13 h 30-17 h 30 Éditorial L es vacances sont finies et semblent bien loin. Beaucoup ont retrouvé leur travail, leur quotidien ou leur établissement scolaire. À Tourlaville, comme ailleurs, la rentrée scolaire est un moment important de l’année. Véritable baromètre démographique de la cité, le comptage des élèves dans les écoles maternelles ou primaires est toujours un enjeu majeur pour la qualité de l’enseignement et la vie des écoles de quartier. Cette année, avec 1 174 élèves nous relevons une hausse de 8 inscriptions par rapport à l’an dernier. L’école Jules Ferry était en « alerte » et une ouverture de classe était en jeu. Fort heureusement, grâce à la mobilisation des parents, des enseignants et de la municipalité, une huitième classe a pu être ouverte pour une école qui compte 194 enfants. C’est pour nous, une grande satisfaction qui reflète la conséquence locale des décisions du gouvernement en matière de dotation de postes. C’est aussi, le résultat d’une politique d’urbanisme que nous avons mise en œuvre depuis plusieurs années à Tourlaville. La rentrée, c’est aussi celle des associations qui se sont rassemblées au Forum des associations qui a connu une fréquentation importante. L’espace culturel Buisson a lui aussi présenté la nouvelle programmation dont plusieurs dates se joueront à guichet fermé. Le traditionnel Triathlon de Collignon du 7 octobre n’a besoin que d’une chose : qu’il fasse beau pour permettre à cette grande fête populaire de battre son plein. Enfin, je vous invite à lire attentivement le dossier de ce journal consacré au Projet de renouvellement urbain du quartier des Flamands. Chacun peut aujourd’hui apprécier la qualité des aménagements réalisés et nous allons célébrer la fin de ce chantier réussi par une inauguration festive le 21 septembre (lire en pages 8 à 10). Je vous invite à venir découvrir l’exposition Les Gens des Flamands qui pendant deux mois va mettre en scène ce quartier de façon très originale. C’est assurément l’événement de ce deuxième semestre tourlavillais et il y a fort à parier que vous serez étonnés en découvrant les surprises qui vous attendent aux détours des Flamands. Une initiative d’autant plus remarquable qu’elle s’est construite avec les habitants, les enfants de l’école Voltaire qui se sont investis sans compter pour que le résultat soit une réussite et je crois qu’ils y sont parvenus. Bonne lecture à toutes et à tous, André Rouxel, Maire de Tourlaville Président de la CUC Conseiller général 3 Agenda Expositions Jusqu’au 30 septembre Affreux, sales et méchants Dimanche 14 octobre à 15h Samedi 13 octobre Le littoral à marée basse Assemblée générale AST Cyclisme De Bertrand Cousin – naturaliste Maison du littoral > 02 33 22 16 16 > 09 77 65 27 42 CPIE – Vallée de l’Orne Maison du Littoral DIVERS > 02 33 22 16 16 Du 2 octobre au 30 novembre Vendredi 21 et dimanche 23 septembre Dimanche 14 octobre Thé dansant Dessin nature Randonnée Rétina Salle de l’Europe Maison du Littoral Céline Lecoq – dessinatrice naturaliste Balade nocturne / Course à pied / Randonnée VTT / Randonnée pédestre / Randonnée VTC > 02 33 22 16 16 Du 18 septembre au 12 octobre Peintures de Michel Folliot Hôtel de ville > 02 33 88 15 07 Du 18 octobre au 9 novembre Salon des peintres indépendants Hôtel de ville > 02 33 88 15 07 Vendredi 28 septembre à partir de 18h30 Trophée des Quartiers (football) Suivi d’un repas Stade Léo Lagrange > Inscriptions : 02 33 54 40 07 Vendredi 28 septembre à 20h Soirée cinéma-débat Projection de Couleur de peau : Miel suivi d’un débat animé par Yung auteur. Cinéma L’odéon à Cherbourg-Octeville > 02 33 20 31 35 (Lieu Parents Enfants) Jusqu’au 26 octobre Inscriptions concours photos amateur Thème Collignon Hôtel de ville > 02 33 88 15 07 Samedi 29 septembre Trail Tue Vaques AST Athlétisme Du 15 au 25 novembre Vente artisanale internationale Salle de l’Europe CONFÉRENCES Vendredi 21 septembre dès 14h30 Ateliers Santé visuelle Conférences, débats, prévention Salle Adrien Girettes > 02 33 78 18 12 Vendredi 19 octobre à 18h Réunion publique « Les énergies marines renouvelables » Salle de l’Europe > 02 31 53 34 61 > www.pna-emr.fr Samedi 20 octobre de 9h30 à 11h30 Atelier cuisine Pour les 3/6 ans Semaine du goût Ludothèque Fermanville > 02 33 44 38 47 > 02 33 22 07 58 > 02 33 20 45 53 > 06 16 61 51 99 4 Fan-club Anthony Delaplace Salle de l’Europe Samedi 29 septembre Fête patronale St-Gabriel Association St-Gabriel Samedi 20 et dimanche 21 octobre Loto AST Omnisport Salle de l’Europe > 02 33 22 42 00 > 02 33 22 01 84 Samedi 6 octobre Vendredi 26 octobre à 20h Critérium départemental toutes séries Soirée jeux Ludothèque EVVT Collignon > 02 33 44 38 47 > 02 33 44 67 84 Samedi 6 octobre de 9h30 à 11h30 Atelier peinture pour les 0/3 ans Ludothèque > 02 33 44 38 47 Samedi 6 et 13 octobre de 14h à 17h30 Inscriptions Salsa des Quartiers Point accueil Northeim > 06 77 11 30 72 ou 02 33 43 75 64 Agenda IR ÀSAVO Planète 21, six Agendas 21 pour l’Agglomération Planète 21 comporte d’une part une exposition interactive « Une seule planète » et d’autre part une présentation concrète des actions mises en place par la Communauté Urbaine et les cinq villes de l’agglomération dans le cadre de leur Agenda 21. Vous pourrez également assister à des ateliers-débats et des conférences sur le thème du Développement Durable et participer à des animations gratuites organisées par les cinq villes de l’agglomération. Ainsi, la Ville de Tourlaville vous propose de découvrir la faune et la flore des zones humides de l’espace Collignon le mercredi 26 septembre 2012 à 9h30, à la Maison du Littoral et de l’Environnement. Le nombre de places est limité à vingt personnes pour cette animation d’une durée de deux heures. > Inscriptions au 02 33 22 22 16 Point d’accès au droit (PAD) Pour vous aider dans vos démarches légales Inauguré fin juin, le PAD est un lieu d’accueil, d’écoute et de conseil juridique à destination de toute personne ( y compris les mineurs) confrontée à des difficultés dans ce domaine. C’est un service libre, anonyme et gratuit qui vous propose une aide y compris pour la compréhension de documents juridiques. Si besoin, le PAD vous oriente vers une structure mieux adaptée à votre attente. Des bons de consultations gratuites vers un avocat, notaire ou huissier de justice peuvent être délivrés après vérification des conditions de ressources. Contact : PAD - 4 rue de Cambrésis app. n° 3 à Cherbourg-Octeville dans les locaux de l’ACJM > 02 33 78 00 30 > mail : [email protected] Réunion publique Une première réunion publique « Fabrique de la Manche » aura lieu le jeudi 27 septembre à 20h salle polyvalente de Chantereyne à CherbourgOcteville, une seconde se déroulera au nouvel espace culturel de Les Pieux le 2 octobre prochain. L’objectif est de demander aux manchois de préciser leur image de la Manche de demain, ceci selon une organisation assez ludique. Une forte participation à cette réflexion collective est souhaitable, afin que la parole soit donnée au plus grand nombre de manchois possible. > Renseignements au 02 33 05 98 67 > http://demain.manche.fr 5 Dossier Un nouveau visage pour les Flamands Grâce aux travaux qui s’achèvent, l’esplanade des Flamands devient l’un des lieux de promenade préférés des Tourlavillais mais aussi et surtout un lieu de rencontre pour tous les jeunes qui disposent désormais de deux aires de jeu. ball et du basket. « Nous avons choisi un revêtement à base de bitume. La structure est équipée de différents panneaux. » À proximité, un second espace réunissant une balançoire, un toboggan, un tourniquet et une maison que les plus jeunes peuvent tenter d’escalader. Les concepteurs ont souhaité des couleurs vives. « On a voulu offrir aux plus jeunes un véritable petit royaume qui leur soit propre. Nous l’avons doté d’un revêtement spécial qui amortit les chutes. Depuis que nous avons ouvert ces deux espaces au public, la fréquentation est très importante » remarque avec satisfaction André Rouxel. Ces deux aires sont ouvertes en permanence afin que les jeunes puissent les utiliser comme bon leur semble. Des toilettes publiques viennent compléter le dispositif ainsi que les deux canisettes, ces petits espaces sablés clos, réservés aux chiens. « Ce sont les riverains qui nous l’ont demandé. Ils espèrent ainsi résoudre en partie au moins le problème des déjections canines. » Le parc à bateaux a, lui aussi, profité d’une cure de rajeunissement. L’aire d’accueil a été entièrement bitumée. Une nouvelle clôture a été posée, ce qui a eu comme conséquence directe d’augmenter la surface au sol et le nombre de places. « Il nous semblait primordial de valoriser ce secteur, véritable trait d’union entre la mer et la ville ». Pour André Rouxel, toutes les opérations qui viennent d’être menées vont renforcer le caractère de ce quartier et inciter les gens à le découvrir. Premier élément structurant : l’esplanade qui longe ce qu’on appelle la gare. Un espace vert a été créé. Celuici est désormais entouré de plantations mais aussi d’un sentier piéton et d’une piste cyclable. « Ce site doit devenir espace d’animation et de promenade. On y vient en famille. On profite à la fois des aménagements et de la mer voisine. » Deux aires de jeux viennent d’être aménagées. Les adolescents disposent d’un terrain multisports permettant notamment la pratique du football, du hand- 6 Mais, pour André Rouxel et son équipe, le quartier des Flamands, c’est un ensemble. Après le côté « terre », il faut maintenant agir coté « mer ». En collaboration avec PNA (Ports Normands Associés), la municipalité a co-financé une étude portant sur la réorganisation de l’espace portuaire : port des Flamands, la Gare et tout le périmètre autour de l’exmusée Chantereyne. « Nous avons l’ambition d’utiliser ces anciens bâtiments et de les dédier aux activités liées à la mer. » Les résultats de l’étude seront connus en octobre prochain. « Nous devrons par la suite voir ce qu’il est possible de faire et ensuite inclure les travaux au fil des ans dans notre programme municipal. » Affaire à suivre. Les Flamands Un nouveau point d’accueil aux Flamands Situé en plein cœur de la cité, le Point Accueil des Flamands vient s’ajouter aux deux points d’accueil (Northeim et Églantine) déjà existants. Son ouverture coïncidera avec l’inauguration des travaux et de l’exposition (lire en pages 8,9 et 10) qui occupera une bonne partie du rez-de-chaussée pendant deux mois. Ouvert à tous, ce nouvel équipement vise également à ouvrir le quartier sur la ville. Dans un premier temps, une enquête auprès des riverains devra faire émerger les attentes de celles et ceux qui feront vivre ce nouveau point de rencontre élégamment réhabilité. Contacts : > Nicolas Vallognes : 06 79 34 96 67 > Florent Lerouvillois : 06 32 60 32 68 L’ÉCOLE VOLTAIRE Une place « centrale » dans la cité L’école Voltaire est entourée par les bâtiments des Flamands. Cette particularité lui confère un rôle central dans l’animation du quartier. Les travaux de réhabilitation de l’entrée de l’école, l’aménagement d’une placette agrémentée de végétaux et de mobilier urbain mettent en valeur l’endroit. Au-delà d’un aménagement urbain et social, c’est une mise en valeur de l’environnement appréciable et appréciée. 7 Dossier Les gens des Flamands du 22 septembre au 10 novembre Une exposition épatante L’inauguration des travaux des Flamands (PRU) aura des airs de fête. Pendant deux mois, la surprise sera au coin des bâtiments, près de l’école ou sur le front de mer. Nous avons questionné quelques-uns des « artisans » de cette exposition hors normes. Impressions. Les travaux de la métamorphose réussie des Flamands n’ont pas été un chantier comme les autres. Pendant que pelleteuses et pioches sculptaient un nouveau visage à l’esplanade du port et aux abords de l’école, d’autres outils - plus discrets - écrivaient, photographiaient, enregistraient ou filmaient ce qui fut, est (sera ?) l’histoire du quartier. Intitulé Les gens des Flamands, ce projet original, imaginé par l’association « Mémoires et terroirs », est allé à la rencontre des habitants, toutes générations confondues, des usagers du port ou des enseignants ayant travaillé à l’école Voltaire. Les archives n’ont pas été oubliées et Florent Lerouvillois (chargé de mission développement urbain à la Ville de Tourlaville) s’est littéralement fait happer par cette cité au charme discret. « L’idée était vraiment de donner la parole à beaucoup de monde, d’explorer le quartier dans tous les sens et par tous les moyens, pour obtenir une vision au grand angle du quartier, et je crois que nous avons réussi. L’exposition a pour ambition de mettre en lumière ce quartier si particulier, et de le découvrir à travers le regard de ses habitants. » 8 Les Flamands Pour clore en apothéose cette belle histoire de chantier, Les gens des Flamands, qui a déjà « commis » un superbe livre-objet remis aux habitants en juillet dernier, met les petits plats dans les grands. Pendant deux mois, une exposition qui constitue une véritable mise en scène du quartier permettra de le voir comme personne ne l’a jamais vu. « À mon sens, il s’agit plutôt d’un parcours dynamique ou d’un cheminement qui emmène les gens de l’intérieur du Point d’Accueil au coeur de la cité jusque sur la jetée du port et l’église. » Vendredi 21 septembre : Inauguration festive du PRU des Flamands esplanade du port des Flamands Scénographiste et architecte, David Hélaine a utilisé le quartier comme support « naturel » pour la présentation de documents qui racontent l’histoire du quartier. « Ce type de bâtiments correspond à une époque, un style. Les immeubles ne sont pas très hauts et l’ensemble reste à dimension humaine. Ce qui est remarquable, c’est que la cité semble repliée sur elle-même, elle enveloppe l’école, c’est très particulier. » Ouvrir vers la mer, rendre sa vocation passante au quartier… autant d’idées qui n’ont pas fini de faire leur chemin. Lecture de quelques pages de l’histoire du quartier par Michel Beurton. 19h-22h : concerts (rap, karaoké live par Damapeupré et Sylvapeupré, chants de marins par Amarrage). 22 heures : feu d’artifice sur le port Restauration sur place Venez nombreux ! Contact : Florent Lerouvillois, chargé de mission développement urbain > 06 32 60 32 68 > [email protected] Remise du livre-objet Les gens des Flamands à l’école Voltaire en juin dernier. 9 Dossier L’école donne du volume au projet Parmi les explorateurs des Flamands, les enfants et les enseignants de l’école Voltaire n’ont pas été les moins intrépides, utilisant leur curiosité et leur imagination pour écrire, peindre, photographier, sculpter, slamer sur le quartier, avec l’aide de talentueux sherpas (CLT, Karine Bourdonnais, Marinade, Jean-Christophe Bordier, Claire Lebreton et Tony Durand). Des réalisations remarquables qui donneront du volume à l’exposition qu’ils ont eu à cœur de rendre vivante, colorée et belle. Des images de toutes sortes © Baptiste Almodovar En plus de nombreuses photos d’archives ou issues de collections familiales, vous pourrez également admirer des travaux photographiques inédits. Ceux d’enfants qui ont immortalisé leur quartier lors d’ateliers photo, mais aussi les magnifiques clichés signés Baptiste Almodovar : « Je connais bien la cité puisque mes grands-parents vivaient ici. Enfant je suis souvent venu jouer chez ma grand-mère, sur le port ou à Collignon. » Alors, forcément, pour l’enfant du pays, pas question de faire un reportage classique. « Je voulais donner une dimension poétique aux images, sans toutefois utiliser de « trucages ». J’ai amené beaucoup de matériel lumière chez les habitants. Parfois, ils étaient surpris, mais partout nous avons été super bien accueillis. J’ai même rencontré des gens qui m’ont parlé de mon grand-père que je n’ai pas connu ! » Le résultat est bluffant. Films et sons Il y a aura de quoi voir et de quoi entendre. Des témoignages audio, recueillis par Mémoires et terroirs, mais aussi des interviews filmées, signées Jacques Jean (CLT) : « En temps qu’ancien professeur de sport, je n’ai pas eu de mal à retrouver la trace des enseignants qui ont travaillé à l’ouverture de l’école. Leurs témoignages sont très émouvants et racontent une ambiance spécifique qui régnait à l’école. Comme les immeubles surplombent la cour de récréation, les parents suivaient les matchs de football de leurs fenêtres et commentaient. Il régnait alors dans la cité, une ambiance de solidarité et de respect que tous ont gardé en mémoire. » Les pêcheurs ont également témoigné leur attachement au port, au quartier. Pour Jacques Jean, ce travail sur les Flamands restera à part : « Ce qui fait la particularité du film, c’est qu’il n’y a que des témoignages. C’est peut-être le plus « humain » de tous ceux que nous avons réalisé. » 10 Zoom : Vie des Quartiers « Aller au-devant des habitants » Anne Cren est responsable, en tant qu’adjointe au Maire, chargée de la Politique de la Ville, de la Vie des Quartiers. Elle nous parle de sa mission. Participation à la « Croisière des îles en mer » dans le golfe du Morbihan en août dernier pour six jeunes tourlavillais. Une action concoctée par le service « Vie des Quartiers ». Comment vivez-vous votre mission au quotidien ? Anne CREN : Avoir en responsabilité le service Vie des Quartiers, c’est être au plus près des habitants et des jeunes de la cité. Nous allons au-devant d’eux, pour établir un dialogue, renouer un contact perdu, mais aussi les accompagner dans tous leurs projets. Pour mener à bien cette mission de tous les jours, on s’appuie en particulier sur les deux points d’accueil existants, notre accueil en mairie, et bientôt l’ouverture d’un troisième point sur le quartier des Flamands. Que représentent pour vous ces points d’accueil ? A.C : Ils sont ouverts à tous, distincts, ceci afin de répondre au mieux aux attentes des habitants. Celui des Églantines est reconnu pour son accueil des familles et celui de Northeim est principalement fréquenté par les adolescents. Quant au point d’accueil des Flamands, la formule est encore à l’étude. Nous pouvons ainsi, avec l’équipe d’animateurs de quartier, mettre en place des activités qui peuvent durer plusieurs semaines ou quelques mois. Et surtout, nous pouvons les aider à monter des projets plus ambitieux. À l’exemple des Couleurs de la Loi ? A.C : Tout à fait. Ce projet, dont l’objectif principal était d’engager les jeunes dans une citoyenneté active, a généré plus de dix mois d’efforts. Sept jeunes des quartiers se sont impliqués sur la durée du projet, et ont pu être en contact avec différentes institutions telles que la Protection Judiciaire de la Jeunesse et bien d’autres encore… Ils ont pu visiter le commissariat de Cherbourg, mais aussi l’Assemblée Nationale. La finalité d’un tel projet pourrait même se traduire par une visite du Parlement Européen à Bruxelles, et ce pour une quarantaine de jeunes des quartiers. Côtés jeunes, et toujours dans le cadre des projets menés, ils ont également construit un jeu de société sur les addictions. Côté habitants, et ce afin d’apporter une continuité dans les projets menés sur l’année, un séjour au Puy du Fou a été organisé. Pour nous, cette sortie avait pour objectif d’apporter une reconnaissance aux habitants investis toute l’année sur les projets de la Ville. Ces 3 exemples résument à eux seuls toute la démarche de notre action et nous l’estimons particulièrement positive. Les points d’accueil sont localisés dans la ville. Sontils réservés aux personnes qui sont domiciliées dans un périmètre proche ? A.C : Absolument pas. Les points d’accueil sont ouverts à tous les tourlavillais quel que soit leur lieu de résidence. De plus, on travaille avec nos services la notion de transversalité. Il est important que toutes les personnes qui fréquentent nos points d’accueil, puissent se retrouver pour participer à des projets collectifs, à l’exemple du « Trophée des Quartiers » ou du « Noël Ensemble », qui réunissent à la fois les associations, les habitants, les jeunes, mais aussi les différents services de la Ville. 11 Zoom Les points d’accueil, véritables laboratoires d’idées Implantés au cœur de la cité depuis plusieurs années, les Points d’accueil sont au service de la population. Véritables laboratoires d’idées et à initiatives, ils permettent aux habitants de devenir les acteurs de leurs projets. lais) dulte re rdon (a l’Églantine u o B l Chanta t accueil de au Poin Le Point accueil Northeim « Nous avons créé les points d’accueil afin d’être à la fois au cœur des quartiers et à proximité de tous les habitants, quel que soit leur âge. Nous sommes là pour aider les gens à aller au bout de leurs projets, à pratiquer des activités, à apprendre à travailler ensemble dans les quartiers mais également de façon transversale avec d’autres structures communales. » La jeunesse, comme le rappelle souvent Anne Cren, est au cœur de ces structures originales. « Les points d’accueil permettent aux adolescents de développer leur autonomie en réalisant leurs projets, tout en apprenant à travailler avec les autres. Nos animateurs les accompagnent dans leurs démarches. Ils leur permettent de rencontrer des partenaires tout en respectant leur rythme de travail. Suivant la demande, ils peuvent également organiser des cycles de découverte dans des domaines très variés. Ils peuvent prendre différentes formes comme les stages, les journées formation, les ateliers. » Les deux Points d’accueil sont ouverts quotidiennement en journée et parfois en soirée. Les gens s’y retrouvent pour diverses raisons. Les uns pratiquent des activités, d’autres ont simplement envie de parler, d’échanger. C’est ainsi que la plupart des projets prennent naissance. Les actions proposées ont souvent un caractère éducatif. Elles s’inscrivent dans le droit chemin de ce qui est fait dans le collège et le lycée. Aux équipes d’animation d’évoquer des sujets aussi différents que la prévention des conduites à risque, l’éveil culturel, la pratique de certains loisirs ou encore l’orientation professionnelle. « On voit bien qu’il s’agit avant tout d’un lieu d’écoute, d’éducation et de partage » résume Anne Cren. Ces dernières années, beaucoup de projets ont pris naissance dans les deux Points d’accueil. « Ce sont de véritables viviers à la citoyenneté. Les jeunes ont donné naissance à des initiatives aussi riches que les Couleurs de la loi ou la création d’un jeu contre les addictions. Non seulement les jeunes réfléchissent mais ensuite ils créent et surtout ils partagent avec les autres le fruit de leur travail ou de leur réflexion. » Les points d’accueil à Tourlaville Point accueil Northeim : rue Augustin Le Maresquier > 02 33 54 40 07 12 Point accueil de l’Églantine : 158 rue de l’Églantine > 02 33 22 18 94 Point accueil des Flamands : 83 rue Jean-François Millet > 02 33 44 34 58 Vie des Quartiers Les couleurs de la loi pour mieux s’intégrer dans la cité Rien ne vaut le dialogue pour apprendre à se comprendre. Depuis presque un an, une dizaine de jeunes sont partis à la découverte des couleurs de la loi. Une réussite. « Trop souvent, il y a inadéquation entre les jeunes et les lois. Nous sommes partis de ce constat pour monter avec les jeunes qui fréquentent le Point Accueil Northeim un projet original et particulièrement intéressant » résume Anne Cren qui suit ce dossier débuté il y a presque un an. Tout a commencé le 2 décembre dernier. Une conférence-débat a été organisée sur place. Elle réunissait des jeunes, leurs familles ainsi que les représentants de nombreuses institutions. L’objectif ? Présenter les missions des uns et des autres et surtout dédramatiser les clichés que peuvent avoir les adolescents. Des représentants de la police, du tribunal, des pompiers ou d’organismes comme Zéphir-Bus y ont participé. Fort de cette première rencontre, des jeunes, avec l’aide de l’association Passeurs d’images, ont réalisé un petit documentaire baptisé Vues lumière. L’étape suivante s’est déroulée au commissariat où dix jeunes ont été reçus. Ils ont pu rencontrer un agent de l’unité d’investigation et du contrôle routier. Ont également été évoquées sur place des questions liées aux conduites addictives et aux prises d’empreinte. Les participants ont pu également découvrir le laboratoire de recherche. Dans la foulée, onze adolescents se sont rendus à Paris afin de visiter l’Assemblée Nationale. Ils ont été reçus par Bernard Cazeneuve qui leur a présenté notamment l’hémicycle et la bibliothèque. Ajoutons à cela les ateliers graff organisés pendant les vacances de Pâques et la journée « Les couleurs de la loi », le 23 juin dernier, qui a réuni tous les participants à la base nautique de Collignon. Lors de cette rencontre dite de clôture, le public a pu découvrir le film de Catherine Rechard intitulé Une prison dans la ville. On y découvre la maison d’arrêt de Cherbourg. L’opération n’est pas encore arrivée totalement à son terme puisqu’avant la fin de l’année, 45 jeunes se rendront à Bruxelles afin de visiter le Parlement Européen. Encore un grand moment en perspective. « Nous sommes parvenus à impliquer les jeunes dans une citoyenneté active, à les informer sur leurs droits et devoirs dans la cité et à leur faire découvrir différentes structures et institutions. Nous ne pouvons que nous réjouir d’une telle initiative » conclut l’adjointe au maire. 13 Zoom Quand les jeunes se prennent au jeu… Ils sont jeunes, volontaires et particulièrement imaginatifs. Une douzaine de tourlavillais sont en passe de créer un jeu de société consacré aux addictions. Cela mérite un coup de chapeau. Certains projets nécessitent des années d’effort. Depuis quatre ans, le service Vie des quartiers, avec les jeunes qui fréquentent le point d’accueil Northeim, ont dans l’idée de créer un jeu de société. Mais pas n’importe lequel. Pas question d’adapter un jeu de l’oie ou un Trivial Pursuit. Pour bien comprendre le fonctionnement des jeux de société, l’équipe s’est mise au travail. Elle en a pratiqué un grand nombre afin de s’en imprégner. « On peut diviser les jeux de société en trois grandes familles : ceux qui utilisent les cartes, les plateaux ou les dés » explique Nicolas Potin, l’animateur. Il a fallu ensuite définir un thème. Tous voulaient créer un jeu autour de la prévention contre les addictions. Un groupe d’une douzaine de jeunes, âgés de 16 à 23 ans, s’est porté volontaire et depuis presque un an, ils rivalisent d’ingéniosité. Ils ont souhaité créer un jeu de plateau. Avec comme point de départ des personnages ayant un certain nombre de points correspondant à l’espérance de vie actuelle pour les hommes et pour les femmes. Les concurrents doivent effectuer un tour complet. Le parcours est divisé en quatre tranches de vie : l’enfance, l’adolescence, l’âge adulte et la vieillesse. Lorsque le 14 joueur se trouve sur une case, il doit répondre à une question. Sont évoqués des sujets aussi différents que la drogue, le sexe, la cigarette, l’alcool ou les risques en discothèque. « On demande, par exemple, si l’on multiplie les risques d’accident en consommant en même temps de l’alcool et du cannabis. La réponse se passe de commentaire puisqu’on multiplie quatorze fois les risques » précise Nicolas Potin. Actuellement, les jeunes disposent déjà de quatrevingts questions-réponses. Ils estiment avoir parcouru la moitié du chemin. « Rechercher des questions et se procurer tous les éléments de réponse peut prendre beaucoup de temps. » Si tout se passe comme prévu, le jeu sera terminé d’ici quelques mois. Les jeunes ne lui ont pas encore donné un nom définitif mais on parle de « Panaddiction ». L’objectif, pour le moment, n’est pas de le commercialiser à grande échelle mais d’en fabriquer simplement quelques exemplaires qui seraient confiés aux différentes structures accueillant des jeunes dans l’agglomération cherbourgeoise. Vie des Quartiers En route pour le Puy du Fou Depuis plusieurs années, des familles tourlavillaises se transforment en couturières lors de toutes les grandes occasions. qu’on les aide à monter un projet susceptible de leur faire découvrir le Puy du Fou. Cela fait un an qu’on y travaille » résume l’adjointe au maire. Elles prennent un réel plaisir à réaliser bénévolement les costumes portés dans des manifestations comme Noël Ensemble. « Elles multiplient les prouesses. Les costumes vénitiens par exemple, fabriqués l’an dernier, étaient de toute beauté » reconnaît Anne Cren, admirative. Le service Vie des quartiers, qui a porté l’opération, n’a pas ménagé ses efforts depuis douze mois. Financer un tel voyage pour une cinquantaine de personnes, c’est multiplier les demandes de subventions, les recherches de financeurs. Beaucoup se sont laissés convaincre. La Ville a également participé. Tant et si bien que le budget a pu être bouclé. Le week-end du 1er et 2 septembre, ce sont cinquante-trois personnes qui ont pu ainsi, en famille, réaliser leur rêve, à savoir découvrir le spectacle nocturne du Puy du Fou et passer la journée du lendemain dans l’immense parc d’attractions. À de nombreuses reprises, les bénévoles ont évoqué le spectacle du Puy du Fou et le travail de toutes les petites mains qui confectionnent l’ensemble des habits portés lors du fameux spectacle. « De fil en aiguille, nous sommes arrivés à la conclusion qu’il serait bien Buisson Trois questions à Simon Louiset programmateur et responsable de structure Comment pourriez-vous résumer la saison 2012/2013 ? Simon Louiset : Nous n’avons pas de ligne directrice particulière. Notre seul souci est d’offrir des spectacles de qualité et surtout de proposer à notre public la plus grande diversité dans la programmation. Ce qui explique que nous ayons un concert de reggae, plusieurs pièces de théâtre, un one man show et beaucoup d’autres choses. Avec de grands temps forts ? S.L : Depuis l’ouverture de Buisson, nous sommes en contact avec Emily Loizeau. Elle nous a enfin dit oui. Ce sera un très grand moment. Nous allons également accueillir l’une des légendes du reggae avec lequel nous étions en discussion depuis longtemps. Qu’on ne s’y trompe pas, Clinton est de la trempe de Bob Marley. Accueillir un spectacle de Xavier Durringer est toujours un événement. Nous allons également recevoir Yoann Bourgeois (art de la fugue), l’artiste circassien le plus doué de se génération. Sans oublier bien entendu les Chiche Capon que nous aurons la joie d’accueillir en résidence, Pierre Richard et surtout Canned Heat, l’un des groupes mythiques des années soixante-dix, l’une des têtes d’affiche du festival de Woodstock aux cotés des Who ou de Jimi Hendrix. Quel bilan tirez-vous de la saison passée ? S.L : Face à l’engouement du public, nous avions décidé avec la municipalité d’ajouter de nouvelles représentations. Nous disposions de 1 500 places supplémentaires. Malgré cela, plus de 80 % des places ont été vendues le jour de l’ouverture de la billetterie. Tous les spectacles se sont joués à guichets fermés. Nous avons vécu notamment avec Brigitte, Jacques Weber ou Mariama de grands moments. Que demander de plus ? Tous les sièges refaits cet été Le problème était récurrent depuis l’ouverture de la salle de spectacle. Au bout d’un moment, les sièges se révélaient durs et n’apportaient pas le confort prévu initialement. D’où la décision des élus de corriger ce défaut, d’engager des travaux et de demander à l’entreprise tourlavillaise Héleine de remplacer toutes les mousses des sièges. L’opération, lancée en début d’été, est aujourd’hui terminée. Nul doute que les spectateurs remarqueront vite la différence. 16 Buisson Emily Loizeau Vendredi 12 octobre 2012 à 20h45 The Philippine Madrigal Singers Jeudi 1er novembre 2012 à 17h00 Depuis la sortie de son premier album en 2006, Emily Loizeau s’est solidement incrustée dans la chanson française. Nominée à deux reprises aux Victoires de la Musique, ayant donné plus de trois cents concerts, elle reprend la route à l’occasion de la sortie de Mothers et Tygers, son troisième album. Ce rendez-vous exceptionnel avec l’une des plus belles voix du moment, Buisson l’attendait depuis longtemps. L’un des temps forts de la saison. Fondé en 1963 par Andréa O.Veneracion, figure majeure de la vie musicale aux Philippines, l’ensemble est composé d’étudiants et d’anciens élèves des différentes facultés. La formation, qui réunit vingt choristes, puise son répertoire dans la musique du monde entier. Elle a obtenu à plusieurs reprises le grand prix européen de chant choral. © Remy Ogez Clinton Fearon et les Gladiators Mardi 30 octobre 2012 à 20h45 Pendant de nombreuses années, les Gladiators ont écumé les plus grandes salles européennes. Aussi importants que Bob Marley, ils ont observé une longue trêve qui a permis à Clinton Fearon, l’un des chanteurs, de faire une carrière solo et acoustique. L’homme est de retour avec les fameux Gladiators et un album absolument remarquable. Sa tournée française débute à Tourlaville et ne dure que deux semaines. Un rendez-vous à ne manquer sous aucun prétexte. Pierre Richard III Mercredi 14 novembre 2012 à 20h45 Après Détournement de mémoire et Franchise postale, Pierre Richard propose le dernier chapitre de ses mémoires. À partir d’extraits vidéos, notamment Le grand blond avec une chaussure noire, La chèvre ou Le coup de parapluie, l’acteur se confie et raconte entre deux éclats de rire, ses rencontres, ses coups de cœur, les amis, l’envers du décor. Ex-voto Vendredi 7 décembre 2012 à 20h45 Léa et Gus se rencontrent à la fin d’un concert. Ensemble, ils décident de rependre la route en direction de la mer. Perdus dans une société fondée sur la productivité qui emprisonne leurs rêves et leur joie de vivre, ils font le choix de la liberté et crient à tout va leur bonheur de vivre l’instant présent. Ils nous entraînent dans leur univers fait de précarité, d’excès, de déceptions, de joies. Un spectacle signé Xavier Durringer. Pour le meilleur et pour le pire Mercredi 19 décembre à 19h30, jeudi 20 et vendredi 21 décembre 2012 à 20h30 Loin des paillettes du cirque, cette histoire est racontée au milieu d’une piste en terre. Au rythme de l’autoradio, un couple nous plonge dans une mise à nu de la vie de cirque, de vie de couple au sein d’un cirque. Il y a les déplacements, la route, les voitures, les chiens. Il y a l’amour, le travail, la prouesse…. Spectacle présenté sous chapiteau plage verte à Cherbourg. Format Vidéo Vendredi 18 janvier 2013 à 20h00 À Buisson, c’est le classique de l’année. Pour cette nouvelle édition de format vidéo, vous découvrirez quatre cours métrages dont L’automne de Pougne, un film d’animation de 26 minutes signé Pierre-Luc Granjon et Antoine Lanciaux. L’entrée est gratuite. 17 Buisson Le porteur d’histoire Jeudi 24 janvier 2013 à 20h45 Canned Heat Jeudi 28 mars 2013 à 20h45 Par une nuit pluvieuse, au fin fond des Ardennes, Martin Martin enterre son père. Il est alors loin d’imaginer que la découverte d’un carnet manuscrit va l’entraîner dans une quête vertigineuse à travers l’Histoire et les continents. Quinze ans plus tard, au coeur du désert algérien, une mère et sa fille disparaissent mystérieusement. Canned Heat a été l’un des phénomènes musicaux les plus en vue de la planète dans les années 60 et 70. Renaissant de ses cendres il y a dix ans, grâce à la ténacité du batteur Adolfo « Fito » de la Parra, Canned Heat a décidé de reprendre la route. Larry « The mole » Taylor et Harvey « the snake » Mandel qui étaient déjà à Woodstock, ont rejoint la formation qui se fera une joie de reprendre quelques-uns de ses tubes légendaires comme On the road again ou encore Going up the Country. Un immense moment de blues en perspective. Lettre de délation Mardi 5 et mercredi 6 février 2013 à 20h45 Les Chiche Capon Jeudi 14, vendredi 15 et samedi 16 février 2013 à 20h45 Ils nous avaient fait hurler de rire en 2006, un peu moins en 2008. Les Chiche Capon reviennent à Tourlaville avec la ferme intention de vous montrer le meilleur. Accueillis en résidence à l’Espace culturel Buisson, ils s’intéressent cette foisci à la musique, son charme, son envoûtement mais aussi l’exil qu’elle représente. Chœur de Cordoue Samedi 23 février 2013 à 20h45 Après Résister c’est exister, François Bourcier revient cette saison avec une nouvelle pièce coup-depoing qui aborde un aspect obscur de l’Occupation : la délation. Il y interprète avec le talent et la conviction qu’on lui connaît, la brave mère de famille, le vieux facho, la bourgeoise indignée ou le concierge curieux. Autant de personnages qui ont tous en commun d’avoir dénoncé leurs voisins juifs, franc-maçon ou communiste dans des milliers de lettres de délation. 18 Ils ont en commun la passion de la musique et le goût du métissage. Elle chanteuse à la voix d’or et au talent étincelant ; lui, guitariste à la virtuosité rare et aux compositions éclectiques. Ensemble, ils forment un duo exceptionnel. Sur scène, ils sont accompagnés par cinq musiciens et un danseur. L’art de la fugue Samedi 30 mars à 20h45 À la fois jongleur, trampoliniste et danseur Yoann Bourgeois s’est entouré pour sa dernière création d’une danseuse et d’un pianiste pour travailler sur L’art de la fugue de Jean-Sébastien Bach. Sur scène, un gigantesque cube de bois blanc de cinq mètres de haut que les acteurs poussent, tirent, portent, déconstruisent pour le modifier indéfiniment. Portrait Il était une fois Yvon David Son nom incarne à lui seul le monde de la pêche. Pendant plus d’un demi-siècle, Yvon David a passé le plus clair de son temps en mer. Homme d’avant-garde, il a révolutionné les techniques de travail en automatisant son chalutier. C’est toute sa vie que le tourlavillais raconte dans son livre. © Baptiste Almodovar L’esprit vif, le regard perçant, la mémoire infaillible, Yvon David est un véritable monument. Né à Fécamp, « presque par accident », il arrive à Tourlaville, il a à peine six mois. Fils et petit-fils de Terre-Neuva, il va être très rapidement aspiré par l’air du large. « J’ai mis les bottes à 14 ans, je les ai retirées à 71 ans » aime rappeler avec une pointe d’humour celui qui a fait du Becquet son véritable port d’attache. « J’ai toujours vécu à Tourlaville, c’est une commune que j’adore » reconnaît l’ancien pêcheur qui a commencé sa carrière au Becquet comme mousse sur une vaquelotte. « On pêchait généralement la nuit. » Il fait ses classes, gravit tous les échelons. Marin de caractère, il aspire rapidement à avoir son bateau. « Cela n’a pas été facile. Quand on n’a pas d’argent, il est difficile d’en obtenir. Pensez donc, il m’a fallu dix ans pour pouvoir acheter un moteur neuf… » Cela ne va pas empêcher Yvon David de suivre la voie qu’il s’était tracée, d’acquérir très régulièrement de nouveaux bateaux et de s’offrir le luxe d’en faire construire sept dont le fameux La Belle Poule, un beau chalutier qu’il va être le premier à transformer et qui va lui permettre d’entrer dans la légende. « Je suis parti en Norvège. J’ai découvert la pêche automatisée. Ils avaient plus de dix ans d’avance sur nous. » De retour à Tourlaville, Yvon David, comme il le raconte dans son livre, n’a plus qu’une idée en tête : transformer la Belle Poule. Seul problème, cela coûte à l’époque l’équivalent de 800 000 euros. Les banques se montrent frileuses. Il n’a pas d’autre choix que de vendre les appartements qu’il a achetés au cours de sa carrière et de faire un emprunt. « On m’a regardé comme un fou. Grâce au système automatisé, l’homme n’avait pratiquement plus à intervenir. L’appât était coupé, accroché aux hameçons. Le décrochage du poisson se faisait automatiquement. Celui-ci allait aussitôt en cale. Un gain de temps énorme qui nous a permis d’augmenter considérablement notre pêche. Nous disposions grâce à ce système de 25 000 hameçons alors qu’auparavant, nous n’en avions que 8 000. Cela a changé notre vie et celle des autres équipages qui n’ont pas hésité à nous emboîter le pas » avoue avec une pointe de fierté Yvon David qui aime toujours prendre son bateau pour aller en mer, lui qui vit toujours à quelques encablures simplement du Becquet. À lire Les marées du Père Yvon d’Yvon David et Catherine Ecole-Boivin est publié aux éditions de la Rue. L’ouvrage de 235 pages est vendu 20 euros. 19 Lire en pages 8 à 10