BON ANNIVERSAIRE LES TONTONS FLINGUEURS !
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BON ANNIVERSAIRE LES TONTONS FLINGUEURS !
BON ANNIVERSAIRE LES TONTONS FLINGUEURS ! FLASH DE DERNIÈRE MINUTE Sale temps pour chialer, le papa des tontons Georges Lautner a cané ce 22 novembre. Même pas le temps de voir les cinquante piges des tontons flingueurs ! Georges a préféré rejoindre le terminus des prétentieux, en toute discrétion, sans tapage et sans bougie et retrouver ses compères pour nous refaire un remake, comment on dit de nos jours, mais du paradis, ou c’qu’il en reste. Bon vent l’ami ! T AVERTISSEMEN MERCREDI 27 NOVEMBRE 2013 la BDSL a choisi de célébrer de manière originale les 50 ans de la sortie du film «Les tontons flingueurs». La BDSL a donc repris le principe de ses bibliographies qu’elle publie tous les ans, mais en modifiant la forme. Nous avons donc écrit « à la Audiard». Bon anniversaire les Tontons et bonne lecture! Là puisque je vous dis que je me suis trompé !! Seulement trompé ou pas, maintenant le voilà le dossier !! Et laissez-moi vous dire que vous vous préparez des nuits blanches, des migraines, des nervousses brékdones (nervous breakdowns) comme on dit de nos jours. Et pourquoi ça, hein, j’vous l’demande ? Parce que ça fait 50 piges qu’on sait toujours pas si y’a d’la pomme ou d’la betterave… Tout ça ne s’rait jamais arrivé si l’Mexicain était pas retourné caner au pays…Il a raison Louis, les Amériques c’est bon pour prendre du carbure, mais question de laisser ses os y’a pas mieux que le cimetière de Pantin. Mais non, vous n’y êtes pas ! Tout ça ne s’rait pas arrivé si Le Voyage était pas tombé sur la tête du p’tit Michel ! Enfin, quoi il aurait dû s’méfier Michel de ce médecin de banlieue, qu’avait beaucoup voyagé surtout en Europe du Nord, qu’avait tâté de la paille, était devenu nationalement indigne à cause de ses écrits et de ses mots, insultant son génie…Mais quand on admire, alors là… Alors nous, à la BDSL, pour fêter l’anniversaire, on a décidé de vous présenter un p’tit dossier sur les Tontons façon Audiard. Dans le baveux, vous retrouverez la nécro de tous ces guignols – enfin pour ceux qui ont été renvoyés à la maison mère –, des analyses politiques, une rubrique internationale, des petites annonces façon Tontons, une recette façon Tontons, le courrier des lecteurs sans oublier les mots croisés. Après ça, j’vous l’dis, le bizarre aura plus de secrets pour vous ! Bardamu Rédacteurs : Jérôme, Eric, Pauline, Chantal Christelle, Claudine, Marc, Ophélie, Anne Bibliothèque de Saône-et-Loire BDSL 81, chemin des Prés 71850 Charnay-lesMâcon Tél. 03 85 20 55 71 [email protected] P2 - LE CANARD FLINGUEUR 1963 est une drôle d’année, n’est-ce pas Herr Lautner ? Ça avait pourtant bien démarré avec la signature du Traité d’amitié franco-allemand à l’Elysée entre de Gaulle et le chancelier allemand Konrad Adenauer, qui allait d’ailleurs casser sa pipe quelques mois plus tard. D’ailleurs, je me demande : vous seriez pas un peu précurseur du couple franco-allemand, vous M’sieur Lautner ? Sortir votre film franco-germano-italien la même année, avec deux acteurs allemands, c’est sûr c’est ce qui s’appelle avoir du flair. Ah ! Bien sûr, l’Occup’ est pas très loin, et vous en profitez pour régler une dernière fois vos comptes avec les Allemands. L’Occup’ c’est l’époque de Jo le trembleur qui dispersait les divisions de Panzer à coup de limonade. Donc les Fritz sont devenus vos amis, sauf moi, parce que je veux ma part du gâteau et que je regrette la défaite de Stalingrad. Faut dire qu’il a raison le Paul Volfoni quand il dit que les diplomates prendraient plutôt le pas sur les hommes d’action. L’époque serait aux tables rondes et à la détente. Le téléphone rouge est installé entre Washington et Moscou à la fin de l’été 1963. Avant de s’faire dézinguer au pays des cowboys, le 22 novembre, 5 jours avant la sortie en France des Tontons, JFK nous fait l’aumône d’un scoop « Ich bin ein Berliner » et règle la seconde crise de Berlin. Tout va mieux, l’Empire français n’existe plus, on a décolonisé à tout va. Mais la nostalgie est là. Restent les souvenirs de la petite taule de Bien Hoa, pas tellement loin de Saïgon. «Les volets rouges»... et la taulière, une blonde comac... Comment qu’elle s’appelait, nom de Dieu ? Lulu la Nantaise. Théo PETITES ANNONCES You don’t speak english and you want to learn english. Yes sir ! Contact Sir Jean le british! P3 - LE CANARD FLINGUEUR Explosion de joie Le mariage de Patricia et d’Antoine a été célébré hier en l’église de St Germain-de-Charonne en région parisienne, église réputée pour son cimetière très bien fréquenté. Fernand Naudin, gugus de Montauban, dit « Fernand l’emmerdeur » pour les intimes, moitié mère poule et moitié voyou, concessionnaire d’une marque de matériel de travaux publics à d’autres heures, devenu depuis peu oncle et tuteur de Patricia, a pu in extremis assister au mariage Ainsi Patricia fille de Suzanne dit « Beau Sourire » élevée à Bagneux dans la zone, vedette chez madame Reine, prostituée, sous maitresse d’un bordel, disparue on ne sait quand, et de Louis dit « le Mexicain » chef de bande, proxénète, propriétaire de tripots clandestins et fabricant d’alcool frelaté, interdit de séjour sur le territoire national, décédé depuis peu. s’est unie à Antoine fils d’Adolphe Amédée Delafoy, haut fonctionnaire de l’Etat dit « le président » et vice président du FMI (fonds monétaire international), grand honnête homme pas du tout ennemi des revenus annexes, porté sur la morale, les soubrettes, la religion, et les jetons de présence, grand collectionneur d’œuvres d’art et de pendules. La population remercie les familles de l’explosion de joie liée à cet évé- nement qui a ventilé et expulsé un carrosse garé devant l’église, elle affirme que ces gugus ne manquent pas d’air ni de fantaisie. « Le cave s’est rebiffé une dernière fois….» en 1957 un dictionnaire de l’argot Le Petit Simonin illustré, Le cave se rebiffe (1954), Grisbi ou not grisbi (1955). Il est également l’auteur Du mouron pour les petits oiseaux (1963) et de souvenirs Confessions Albert Simonin a vu les pissenlits pousser par la ra- d’un enfant de la Chacine en ce 15 février 1980. pelle (1977). Il travailla re « faites leur entend renvoyez les chanter les anges, étentieux en au terminus des pr ec notre toute discrétion av x nouveau silencieu TONTON FLINGOS » Romancier et scénariste reconnu, Albert Simonin a turbiné comme calicot, fleuriste, fondeur, électricien, négociant en perles, chauffeur de taxi avant de devenir journaliste puis écrivain. Devenu célèbre en 1953 pour la sortie de son premier bouquin Touchez pas au grisbi, Albert Simonin a su reproduire dans ses babillards le monde des truands parisiens, et notamment leur langage si coloré et leur truculence. Expert de l’argot, il publie également en tant que scénariste et plusieurs de ses babillards furent adaptés au cinoche. Il participa notamment au scénario des Tontons flingueurs, adapté de son roman Grisbi or not grisbi. N’oublions pas néanmoins le passé trouble d’Albert Simonin et sa condamnation, à la Libération, à cinq ans de gniouf pour son travail au sein d’un journal collaborationniste durant la Seconde guerre mondiale. Il fut amnistié en 1954. P4 - LE CANARD FLINGUEUR Jean Lefebvre (Paul Volfoni), cet ex-chanteur d’opéra, comique dans la célèbre troupe des Branquignols, joue le petit frère de Raoul, un dur à face lunaire enclin au « jus de pomme », un professionnel du crime qui sait se ranger du côté de la force. Francis Blanche (Maître Fo- Lino Ventura (Monsieur Fernand), l’ancien champion d’Europe de lutte, découvert dans Touchez pas au grisbi de Jacques Becker, prête sa carrure de dur taciturne tout en force contenue à un gars du « mitan » rangé à Montauban. Rappelé au chevet du caïd mourant (le Mexicain), il hérite de la succession des « affaires » ainsi que de l’éducation de sa fille Patricia : « On ne devrait jamais quitter Montauban.» Bernard Blier (Raoul Volfoni), cet élève de Louis Jouvet, joue de sa silhouette ronde et inoffensive au visage fermé : un décalage réussi avec les dialogues mordants d’ironie d’Audiard, pour ce petit caïd méchant, fielleux et drôle, tout en contrastes. lace), farceur incorrigible, poète et père du canular téléphonique et radiophonique ; il se glisse naturellement dans le costume sur-mesure taillé par Audiard : un notaire véreux, amateur de grisbi et de vitriol, gérant avec scrupule les « affaires» et la cave du Mexicain : « Le lion est mort, les chacals se disputent l’empire… ». Robert Dalban (Jean, « my name is John »), l’acteur au palmarès de plus de deux cents films, doubleur de Clark Gable dans Autant en emporte le vent nous réconcilie avec la langue de Shakespeare (façon Assimil) d’un perceur de coffre reconverti en majordome dévoué. «On demande monsieur au téléphone. Un appel de Montauban. L’interlocuteur me semble, comment dirais-je, un peu rustique. Le genre agricole. » (Pascal), cet italien élégant, ami de Georges Lautner, joue la première gâchette du Mexicain, sa psychologie simple et sa redoutable efficacité professionnelle Venantino Venantini sont totalement engagées au service de la sécurité des affaires : une tradition familiale. Claude Rich (Antoine Dela- foy), homme de théâtre flegmatique et matois, il incarne un fiancé de Patricia plein de suffisance intellectuelle, d’ironie cultivée et de fantaisie affichée, un monde de « caves » étranger aux gars du Mexicain : «Monsieur Naudin, vous faites sans doute autorité en matière de bulldozer, de tracteur et Caterpillar, mais vos opinions sur la musique moderne et sur l’art en général, je vous conseille de ne les utiliser qu’en suppositoire. Voilà ! Et encore, pour enfants… » Henri Cogan (Freddy), ancien adversaire de ring de Lino, il lui brisa la jambe ainsi que sa carrière de catcheur en 1950. Monsieur Fernand prendra sa revanche : Freddy, homme de main du Mexicain reçoit force « bourre-pif » du nouveau patron qui l’envoie finalement ad patres au travers d’un mur de briques. Sinjen (Patricia), Jeune vedette allemande de 20 ans, imposée par la Gaumont, elle incarne une jeunesse française libérée mais bien-élevée. Bien que son arbre généalogique mentionne un père proxénète (Louis le Mexicain), une mère « sujet-vedette » chez madame Reine (Suzanne beau sourire) et Sabine P5 - LE CANARD FLINGUEUR quelques tontons mafieux veillant sur son éducation, Patricia fréquente le beau monde : « Tu sais qu’ils sont tous d’excellentes familles ? Celui qui vient de t’offrir du scotch, tu sais qui c’est ? Jacques Tellier, le fils du contre-amiral. » L’expression « musique contemporaine » désigne en général les différents courants de musique savante apparus après la fin de la Seconde Guerre mondiale : recherchant et expérimentant des voies en dehors du système tonal. On distingue la musique dodécaphonique (Arnold Schönberg), la musique sérielle (Alban Berg, Anton Webern, Pierre Boulez), la musique électroacoustique (Pierre Henry, Karlheinz Stockhausen, Edgar Varese) et la musique concrète (Pierre Schaeffer, Pierre Henry, Ivo Malec, Antoine Delafoy, etc.) Le terme de « musique concrète » s’oppose à celui de « musique abstraite » (musique qui nécessite le concours d’une partition, d’interprètes pour concrétiser l’œuvre composée ). C’est à partir de prises de sons que le compositeur travaille (en l’écoutant au travers des haut-parleurs notamment) : il s’agit de sons de la vie courante souvent détournés de leur signification. Henry, Pierre Variations pour une porte et un soupir / Pierre Henry, comp. - Harmonia Mundi, 1987. - cd. Références : Harmonia Mundi HMC905200. Henry, Pierre Mix Pierre Henry 04.0 / Pierre Henry, comp. - Philips Music, 2002. - 6 cd. Ni gourou de l’avant-garde, ni maître à penser de la musique concrète, le compositeur s’est forgé peu à peu un style au contact de la danse, de la poésie, des plasticiens et du cinéma, sans jamais s’isoler du public ni couper le lien entre l’auditeur et la création. Références : Philips 4722022. Les Grandes heures de la radio, 1942/1952 : 10 ans d’essais radiophoniques, une anthologie des arts et techniques radiophoniques de Pierre Schaeffer / Pierre SCHAEFFER, real. - Phonurgia Nova, 1989. – 4 cd. Références : Phonurgia Nova-INA PN0461/5. Malec, Ivo Sonoris causa ; Ottava alta ; Exempla / Ivo Malec, compositeur ; Raphaël Oleg, violon ; Orchestre philharmonique du Luxembourg ; Arturo Tamayo, direction. - Timpani, 2004. - 1 cd. Dans trois partitions inédites pour orchestre, Ivo Malec, en fidèle disciple de Pierre Schaeffer, joue sur les blocs orchestraux, les grands contrastes, les irisations, les résonances... Des jeux de timbres inouïs, dont naît souvent l’émotion. Diapason 524. Références : Timpani 1C1086. Tonton ascendant tonton : Quelques nuages dans votre relation avec votre nièce. Vous en serez contrarié et déçu. Tonton ascendant nerveux : Ne vous dispersez pas ! Pensez à bien ventiler avant toute décision. Tonton ascendant bourre pif : Méfiez vous !!! De vieilles connaissances vous veulent du mal. Tonton ascendant truand : Attention, vos amours ne sont pas au beau fixe. Le jus de pomme pourra être à la source de disputes au sein de votre couple. Tonton ascendant chef : Excellente journée pour le grisbi. Pensez à récolter. Tonton ascendant Mexicain : Privilégiez le court terme. L’instant n’est pas propice aux grands projets. Tonton ascendant Raoul : Quelques problèmes de pif sont à prévoir. Garanti 100% pommes et betteraves, plus de risques de devenir aveugles ! Un petit coup de mou, un début de nervous breakdones comme on dit de nos jours. Remontez vous le moral et goûtez notre dernière nouveauté: le Bizar 2013 re le Bizarre 2013. P6 - LE CANARD FLINGUEUR La bande à Gabin : Blier, Audiard et les autres Philippe Durant. - Sonatine, 2009 Un livre qui nous fait partager l’intimité d’une petite bande : Gabin, Ventura, Blier, Audiard et Carmet, où fusaient sans cesse les répliques assassines. C’est toute une époque et un art de vivre que l’auteur nous restitue, celui des « tontons flingueurs « du cinéma français. Le grisbi / Albert Simonin. - la Manufacture de livres, 2010 Cette trilogie, parue au début des années 1950, apporta un ton nouveau au polar, avec son style argotique haut en couleur et riche en métaphores. Elle dévoile le monde des truands parisiens de l’époque, qui s’étendait de Montmartre à la place Clichy en passant par Pigalle. Bernard Blier : entre Jeanson et Audiard / Christian Dureau. - D. Carpentier, 2012. - (Stars de l’écran). Cette biographie revient sur la carrière de Bernard. Blier, constituée de 179 films et de 34 pièces de théâtre, abordant également ses amitiés et ceux qui l’ont influencé. Lettre ouverte aux voyous / Albert Simonin. Arléa, 2006. - (Arléa-poche ; 104) Par l’auteur des Tontons flingueurs et autres ouvrages policiers adaptés à l’écran. Il s’interroge, en argot, sur un monde interlope en voie de disparition. Bernard Blier, un homme façon puzzle / Jean-Philippe Guérand. - R. Laffont, 2009 Première biographie complète et documentée consacrée à Bernard Blier, dont la carrière est riche de plus de 180 films et trente pièces de théâtre. Il se révèle un personnage aussi singulier que ceux qu’il a incarnés. Le dico flingueur des tontons : de Audiard à Volfoni / textes, Stéphane Germain ; illustrations & bulles, Géga, Stéphane Germain. - Hugo & cie, 2011 Dictionnaire consacré au film sorti en 1963 et réalisé par Georges Lautner, comprenant les coulisses du film, des anecdotes de tournage, des quizz, des scènes et des dialogues inédits créés pour l’occasion, et l’analyse de 10 films méconnus mis en dialogue par Audiard. L’encyclopédie Audiard : du primus, du brutal et de l’harmonie / Stéphane Germain. Hugo & Cie, 2012 Cette encyclopédie rassemble des histoires, des analyses, des citations et des anecdotes autour de l’univers du cinéaste français. La France de Michel Audiard / Alain Paucard. Xenia, 2013. - (Collection Indigo ; 2) Ecrit dans une perspective populiste, au sens noble du terme, à partir de l’idiosyncrasie française et parisienne, cet essai biographique, qui va de l’Occupation à la mort de M. Audiard en 1985, est aussi une histoire des dernières années d’une certaine France. Prix Simone Genevois 2001. Francis Blanche : le tonton flingué / Claude Villers. - Denoël, 2000 Claude Villers a connu Francis Blanche dès le début des années 60. Cette biographie est un hommage à Francis Blanche, qui écrivait poésies, chansons, pour la radio, le cinéma et la télévision. Avec des témoignages de Gérard Calvi, Georges Lautner, Jean-Pierre Mocky, Pierre Grimblat, Michel Serrault, Darry Cowl... Lino Ventura / Bernard Boyé. - Autres temps éd., 2010. - (Les légendes du cinéma français, 2104-6565) Biographie de Lino Ventura (1919-1987), qui, après des débuts dans le monde de la boxe, commença sa carrière dans le film Touchez pas au grisbi, face à Jean Gabin. Complétée par des photographies de plusieurs tournages avec Claude Rich, Bernard Blier, Mireille Darc, Charles Bronson, etc. Michel Audiard, le maître du dialogue [Enregistrement sonore] / entretiens avec André Asséo, Jacques Chancel, Jacques Paugam... [et al.] ; Michel Audiard, participant. - Radio France , 2008. - (Archives sonores INA. Les grandes heures) Dialoguiste qui fit parler toute une époque du cinéma français, Michel Audiard s’est prêté plusieurs fois au jeu de l’interview, à la fin des années 1960 et dans les années 1970. Avec un entretien inédit avec Antoine Blondin. (CD audio) Le monde des «Tontons flingueurs» et l’univers d’Audiard / Marc Lemonier. - City, 2012 Livre hommage à un classique du cinéma français. Les coulisses et tous les secrets du film d’Audiard y sont présentés, sans oublier les plus grandes répliques. La nuit, le jour et toutes les autres nuits : roman / Michel Audiard. - Denoël, 2010 Au cours d’une nuit d’errance dans les rues de Paris, entre Montsouris et Montparnasse, l’auteur invoque ses souvenirs et ressuscite la faune disparue d’un Paris populaire marqué dans sa chair par les années noires de l’Occupation. On y retrouve Quenotte, fille d’un «charbon, vins, liqueurs» de la rue Saint-Jacques, Myrette la prostituée aux yeux couleur d’huître, la grosse Sophie Clodomir, etc. On aura tout vu / Georges Lautner ; avec José-Louis Bocquet ; [dessins de Charles Da Costa]. - Flammarion, 2005. - (POPculture) Le réalisateur des Tontons flingueurs raconte à travers des chapitres classés par ordre alpphabétique, sa vie, P7 - LE CANARD FLINGUEUR sa carrière d’assistant et de cinéaste, les films auquels il a participé, le travail sur les plateaux de cinéma, sa collaboration avec des scénaristes, techniciens et acteurs. Parole de truand : une anthologie des basfonds / [textes réunis par] François Morice ; illustré par Yann Legendre. - Ed. Inculte, 2011 Cette anthologie présente des extraits de romans dans lesquels se retrouve la langue particulière, fleurie, jubilatoire et codifiée des truands, affranchis et autres gars du mitan, reprise par des auteurs aussi différents que Hugues Pagan, Albert Simonin, André Héléna ou Mario Puzo. Le p’tit cheval de retour : roman / Michel Audiard. - Julliard, 1998 Des visages amis, des morceaux d’enfance, des corps de femmes passent en filigrane à travers le rideau des bombes. Le temps des cerises durant l’été 1940. Un roman d’une enfance peuplée de héros. Non Monsieur Audiard, je vous le dis franchement, vous n’êtes pas drôle. Vos dialogues ? Blagues potaches en série, dictons poisseux blasés tout juste bons à décorer des gaufrettes de comptoir de bar. Bêtise appliquée, brutalité imbécile, la fameuse sagesse populaire façon « dézingueur de bistrot ». Vous n’aimez pas les femmes, pas plus que les homosexuels, ou les intellectuels ; Sans doute pas mieux les étrangers, ni les minorités. Misogyne, misanthrope, qui aimez-vous Monsieur Audiard ? Et d’ailleurs aimez-vous ? Dans votre cinéma Monsieur Audiard, les femmes n’existent pas ou si peu. Elles décorent la maison, nettoient à longueur de journée la toile cirée de la salle à manger, servent la goutte, le café. Un grand avenir leur est promis, mariage ennuyeux, prostitution exotique. Parler pour ne rien dire ou bien se taire, voilà tout. Un pastiche de roman noir sur fond de «cinéma à la papa». Du grand comique en somme. Rappelez-vous Monsieur Audiard, le 27 novembre 1963, le public français découvrait Les Tontons flingueurs, réalisé par Georges Lautner, d’après un roman d’Albert Simonin et dont vous avez écrit les dialogues. Six mois après sa sortie, seulement 450 000 personnes s’étaient déplacées pour le voir dans les salles de cinéma parisiennes. Autant dire que ce ne fut pas un évènement. Les frères Volfoni, Fernand Naudin, Maître Folace ne semblaient pas voués à la postérité, j’en étais persuadé. Le savoir vivre chez les truands / Albert Simonin. - Arléa, 2006. - (Arléa poche, 1270-9204 ; 103) Que faut-il faire pour éviter la gaffe, l’impair, la médisance, l’indélicatesse ou le mot blessant dans un monde qui pratique le refroidissement définitif des relations avec les indélicats ?. Les tontons flingueurs : l’album culte / PierreJean Lancry. - Milan, 2009. - (Beaux livres) Des photographies, des anecdotes et des détails racontés par les protagonistes du film, acteurs, équipe technique, metteur en scène. Avec des fac-similés d’objets cultes : affiche du film, dossier de presse de l’époque, carton d’invitation à la première du film en 1963... Touchez pas au grisbi ! / Albert Simonin ; préf. de Pierre Mac Orlan. - Gallimard, 2000. - (Folio policier ; 183) «Chateaubriand de la pègre», comme l’appelle Léo Malet, Albert Simonin s’illustrera particulièrement comme scénariste-dialoguiste du cinéma auquel il laissera quelques souvenirs inoubliables dont Touchez pas au grisbi !. N’aviez-vous pas vu Monsieur Audiard que la même année, dans ces mêmes salles de cinéma, on pouvait voir d’autres films, Le mépris de Jean-Luc Godard, La jetée de Chris Marker ou encore Muriel d’Alain Resnais. Quelque années plus tôt, François Truffaut sortait Tirez sur le pianiste (1960) et Les 400 coups (1959), Alain Resnais Hiroshima mon amour, Louis Malle Ascenceur pour l’échafaud (1957), Jean Rouch Moi un noir (1957). Ne l’aviez-vous pas senti, en 1963, la Nouvelle Vague était là, emportant tout sur son passage, et je m’égarais dans votre film quand l’heure n’était plus au cinéma comique. Pourtant, 50 ans après, Les Tontons flingueurs sont toujours là. Et peut-être finalement sont-ils drôles. Ce qui vous sauve Monsieur Audiard , c’est la jeunesse des comédiens, c’est votre goût pour la subversion. C’est aussi l’incroyable capacité de résorption du nez de Bernard Blier, le style onctueux, si peu anglophone de Robert Dalban, et puis cette lueur d’amusement dans le regard de Lino Ventura qui ne parvient jamais vraiment à avoir l’air méchant, le POP ! délicieux des batailles de pistolet, les souvenirs d’enfance, l’élégance du noir et blanc sur grand écran. Visiblement, vous n’avez pas fini de tourner, Monsieur Audiard. Antoine Delafoy, compositeur P8 - LE CANARD FLINGUEUR Prenez de la pomme, d’la belle de Normandie, celle de Paname y’en a plus depuis que la dernière s’est mise à chanter au Casino pour l’oncle Fritz; trouvez une distillerie si possible dans une ferme isolée, je n’dis pas question de goût j’dis question tranquillité. Confier les pommes à des amis de confiance ; se méfier des mecs équivoques, les branques plutôt tendance pommes de terre que pommes tout court et j’me comprends…ensuite laissez causer les magiciens de l’alambic, les Modigliani du 3 étoiles, les Rembrandt de la fontaine à jouvence, les anges de la création, les tutoyeurs des arts divins, les aristocrates de la maison Cointreau. Pour les produits de base, y a débat chez les gens qu’ont du savoir vivre, on peut y mettre de la betterave, ça aide à masquer l’odeur Across 3. Jus préféré des Tontons 4. Disperser façon Tontons 9. Réalisateur des Tontons 12. Boisson favorite des Tontons 13. pif Coup de poing selon les Tontons 14. Fruit préféré des Tontons de la sciure, mais question gout c’est la pomme qui domine, c’est comac ; question de tradition. Pour le transport faut pas trop secouer, l’ feu peut prendre dans certaines circonstances que même les gonzs de l’Académie des sciences ont du mal à comprendre ; j’dirais de manière générale que le transport de nuit et dans la discrétion convient mieux ; en plus ça attire moins les envieux. Laisser tranquille quelques années, par exemple à l’occasion d’une petite cure de santé à l’étranger, faut bien que tout le monde y trouve son compte. Au moment du passage à l’acte, il faut admettre que le premier contact avec ce qu’est plutôt une boisson d’hommes, est assez brutal et que les lendemains peuvent être un peu pénibles, type ner- Down 1. Bernard Blier selon les Tontons 2. Dynamiter, disperser… selon les Tontons 5. Ne pas répliquer selon les Tontons 6. Ceux qui osent tout 7. Notaire des Tontons 8. Argent selon les Tontons 10. Nièce des Tontons 11. Chef des Tontons vousse breque daunes, mais quand l’heure est à la diplomatie et qu’il est question d’ oublier les motifs qui fâchent les amis, faut pas être bégueule sur la limonade. Allez, à la bonne tienne Fernand. L'avis des lecteurs : A déguster de préférence à proximité d’un toubib des yeux, sinon c’est direct la canne blanche ; bon, en même temps, ça garantit une place assise dans le bus. Lulu de Nantes Idéal pour débuter la journée, ça vivifie les gencives. Une lectrice polonaise Boisson à réserver uniquement aux hommes. Le mexicain La Mexicaine nous écrit Chez moi, quand les hommes parlent, les gonzesses se taillent ! Et puis quoi encore, tu ne connais pas Louise la Mexicaine ! La Mexicaine ne se taille pas, la Mexicaine cause, la Mexicaine se rebiffe, la Mexicaine dynamite, disperse et ventile aussi si on ne la respecte pas ! Courrier de Patricia Mon cher Antoine, Suite à votre concert, je ne peux vous oublier depuis que je vous ai vu jouer de votre si belle musique. Mes casseroles, mes robinets et toute ma précieuse verrerie sont à votre disposition pour vos compositions. Je serai enchantée de pouvoir apporter ma maigre contribution à votre œuvre. S’il vous plaît écrivez-moi, je brûle de vous rencontrer. Patricia