L`Echo du Sdis 25 n°42
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L`Echo du Sdis 25 n°42
L’ÉCHO DU SDIS25 #42 JUILLET-AOUT-SEPTEMBRE 2015 L’ÉCHO DU SDIS 25 LA REVUE DU SERVICE DÉPARTEMENTAL D’INCENDIE ET DE SECOURS DU DOUBS PORTRAIT Fanny Simon PAGE 3 OPÉRATIONNEL Les caméras thermiques PAGE 6 DOSSIER Le plan d’action pour le volontariat PAGE 7 télécharger gratuitement l’application flashcode sur votre mobile WWW.SDIS25.FR Au revoir Fanny EDITORIAL I I y a quelques semaines, nous avons rendu un hommage solennel au caporal Fanny SIMON du centre de secours de Saint-Hippolyte, décédée en service commandé alors qu’elle se rendait sur les lieux d’un accident de la circulation à bord du fourgon pompe tonne secours routier, le dimanche 20 septembre. Ce dimanche marquera d’une pierre noire l’histoire des sapeurs-pompiers du Doubs, touchés dans leur chair par la perte de l’une des leurs, fauchée dans la fleur de l’âge au service de la mission. Cet événement tragique nous a tous réunis et rapprochés autour de nos valeurs fondamentales de solidarité et d’entraide, dans un esprit emprunt d’une dignité et d’une sobriété dans la douleur qui honore notre corps. Nous souhaitons remercier et féliciter l’ensemble des personnels, sapeurs-pompiers et personnels administratifs et techniques, pour leur présence, leur mobilisation, et pour le soutien apporté aux familles et à nos camarades de Saint-Hippolyte. Même si l’irréparable s’est produit, nous devons rester humbles dans nos jugements et tirer, collectivement, les enseignements de ce tragique accident. En effet, tous autant que nous sommes, nous devons garder à l’esprit que le moindre écart peut anéantir des années d’engagement exemplaire au service des autres pour conduire au pire, et que le respect intangible des règles d’hygiène et de sécurité, comme des procédures techniques et opérationnelles, constitue le garant de nos vies et de celles des autres. Madame Christine BOUQUIN Présidente du Conseil départemental du Doubs Présidente du Conseil d’administration du SDIS du Doubs Colonel René CELLIER Chef de corps des sapeurs-pompiers du Doubs 2 « L’écho du SDIS 25 » Publication interne du Service départemental d’incendie et de secours (Sdis) du Doubs – 10 chemin de la Clairière 25042 BESANCON CEDEX • Directrice de la publication : Christine BOUQUIN • Rédacteur en chef : Colonel René CELLIER • Comité éditorial : F. Bringout, P. Colard, M. Crépiat, O. Deschampt-Monot, C. Fournerot, M. Guichard, E. Honor, M. Jehlen, R. Jeser, I. Kleinhans, FX. Lagré, N. Meyer, L. Touraisin • Ont participé à ce numéro : R. Faivre, S. Freidig, W. Jouve, C. Onillon, G. Royer, Y. Sauget • Crédit photos : PE. André, M. Chaours, J.F. Grimm, P. Louis, F. Maurice, F. Michel, F. Rouhier, Sdis 25, Est Républicain • Conception-impression-routage : IME by Estimprim – ZI la Craye, 25110 AUTECHAUX • Dépôt légal Novembre 2015 • Tirage à 4170 exemplaires Pour toute remarque ou suggestion, vous pouvez contacter le service communication du SDIS : [email protected], tél. 03 81 85 37 10. PORTRAIT ■ HOMMAGE À NOTRE COLLÈGUE DISPARUE, FANNY SIMON A L’AUBE DE SES 19 ANS, FANNY SIMON NOUS A QUITTÉS TRAGIQUEMENT DANS L’ACCIDENT DU FOURGON SECOURS ROUTIER QUI LA CONDUISAIT SUR UNE INTERVENTION AVEC SES COLLÈGUES DU CENTRE DE SECOURS DE SAINT-HIPPOLYTE, DIMANCHE 20 SEPTEMBRE 2015. N ée le 28 novembre 1996 à Montbéliard, elle s’installe avec sa famille à Saint-Hippolyte au terme d’une dizaine d’années passées à Valentigney. Après l’école primaire, Fanny fréquente le collège Jacques-Courtois, puis le lycée des Huisselets à Bethoncourt où elle obtient son bac professionnel avec mention. Ensuite, son projet de travailler auprès de jeunes enfants se réalisera à l’école maternelle de Saint-Hippolyte où elle préparait en alternance son CAP petite enfance. Cette orientation professionnelle convenait particulièrement bien à son sens de la pédagogie et à sa capacité d’encadrement, qualités dont elle faisait aussi bénéficier la section de jeunes sapeurs-pompiers de Saint-Hippolyte, aux côtés de son chef de centre. Fanny avait choisi dès l’âge de 17 ans de s’engager au centre de secours de Saint-Hippolyte, après un cursus de lièrement des stages de spécialisation, et notamment tout dernièrement une formation feux de forêts. Elle était pour son chef de centre, « un exemple d’engagement, le plus beau que l’on puisse donner », animée d’une détermination à toute épreuve, d’un sens des responsabilités et d’une maturité rares pour son âge. Par son engagement déterminé, son exemplarité et son dévouement pour les autres, elle était un modèle pour les plus jeunes et faisait honneur au corps des sapeurs-pompiers. Elle rêvait de devenir maître-chien… plusieurs années comme jeune sapeur-pompier, représentant ainsi la 3e génération de sapeurs-pompiers volontaires après son grand-père Marcel et son oncle Gilles. Elle effectuait régu- Fanny incarnait la foi en l’avenir, l’idéal et la vitalité de la jeunesse, et communiquait sa joie de vivre à tous ceux qui la côtoyaient. Cette jeune femme dynamique, enjouée et tournée vers les autres restera dans toutes les mémoires. Sa disparition brutale laisse un grand vide.■ ■ U N HOMMAGE NATIONAL La cérémonie d’honneurs funèbres s’est déroulée le jeudi 24 septembre à Saint-Hippolyte. Elle était présidée par Monsieur BARTOLT, Préfet de la Région Franche-Comté, Préfet du Doubs, et placée sous l’autorité du Colonel CELLIER, directeur départemental, en présence de Madame BOUQUIN, présidente du Conseil départemental, présidente du Conseil d’administration du SDIS 25, de Monsieur PREVOST, directeur général de la Direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises, du capitaine PERUSIN représentant le président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France et du lieutenant MAURICE, président de l’Union départementale des sapeurs-pompiers du Doubs. Plus de 600 sapeurs-pompiers du Doubs et d’autres départements étaient présents pour rendre ce dernier hommage. LE SAPEUR FANNY SIMON A ÉTÉ : ■ promue au grade de caporal ; ■ citée à l’ordre de la nation ; ■ faite chevalier de la légion d’honneur ; ■ décorée de la médaille d’or de la sécurité intérieure, de la médaille d’or pour acte de courage et dévouement, de la médaille d’honneur pour services exceptionnels avec rosette échelon argent, de la médaille d’or du mérite fédéral et des médailles de mérite des sapeurs-pompiers de l’union régionale et départementale. 3 L’OPERATIONNEL ■ D OUBS : UN ÉTÉ PLACÉ SOUS LE SIGNE D’INTENSES BRASIERS ■ INCENDIE VOLONTAIRE DE L’HÔTEL DE VILLE DE BESANÇON Le 25 juin 2015, un spectaculaire incendie met en émoi les bisontins. A 12 h 12, le CTA reçoit de nombreux appels. Un individu vient de jeter un cocktail molotov dans le hall de l’Hôtel de Ville. Dopé par cet hydrocarbure, l’incendie se développe rapidement, trouvant dans les planchers en bois un combustible de premier choix. Immédiatement, un départ normal incendie est sonné, accompagné de l’alerte de la chaîne de commandement jusqu’au directeur d’astreinte au vu de l’évidente portée médiatique de l’évènement. Les dégâts sont considérables sur la structure, mais la célérité et l’efficacité des soldats du feu permettent d’éviter la propagation à l’ensemble de l’édifice datant du XIVème siècle. Rapidement, toutes les actions se concentrent sur le sauvetage et la protection des biens. Des bâches sont déployées et un véritable défilé d’œuvres d’art s’organise. Tour à tour, tableaux et mobiliers d’une valeur historique inestimable sont évacués pour ne pas subir les affres de l’incendie, des fumées et de l’eau. Classé monument historique en 1912, ce monument est cher aux sapeurs-pompiers bisontin : il a en effet abrité le « poste central d’incendie » et une autopompe jusqu’en 1959, date à laquelle ils ont emménagé dans la caserne Canot. 4 ■ SPECTACULAIRE INCENDIE DANS LE CENTRE VILLE BISONTIN Il est 15 h 50 ce 8 juillet lorsque le CTA reçoit un appel pour fumée anormale dans un appartement au 20 rue de la Préfecture à Besançon. Un fourgon du CSP Besançon-Centre est engagé. Avant même son arrivée, au regard des éléments complémentaires reçus, le CTA engage un chef de groupe, une EPA du CSP Besançon-Centre, un FPTGP et le BEA du CSP Besançon-Est. NOUVELLE MONTÉE EN PUISSANCE De nouveaux renforts sont engagés rapidement : 3ème fourgon, VSAV, OAG, VPC et OAD. Une sectorisation est définie, avec un secteur SAP et un secteur incendie divisé en 3 sous-secteurs (1 par cage d’escalier et un troisième en façade pour les moyens aériens). Pendant que les sapeurs-pompiers luttent contre le sinistre qui a percé en toiture A son arrivée sur les lieux, le premier chef d’agrès est confronté à un violent feu d’appartement situé au R+2 dans un immeuble R+4+combles avec un fort risque de propagation aux étages supérieurs. et protègent les immeubles alentours, les bâtiments voisins sont évacués et 30 enfants sont confinés dans l’école Granvelle. Au plus fort du sinistre, 8 LDV sont en manœuvre, dont 3 sur EPA. L’action efficace des moyens aériens et la progression des binômes dans les combles ont permis d’éviter la propagation du feu aux appartements des immeubles mitoyens. A 18 h, l’incendie est circonscrit et tout risque de propagation est écarté. Des moyens de tout le groupement viennent pour relever les personnels engagés. UN IMMENSE BRASIER Une fumée épaisse s’échappe des fenêtres tandis que les flammes lèchent la façade et se propagent à l’appartement supérieur dans la cour intérieure. Tous les habitants ont évacué l’immeuble. Le propriétaire, légèrement blessé et choqué, est pris en charge par les pompiers. Le chef de groupe positionne ses moyens : il fait établir deux lances dans chaque cage d’escalier afin d’attaquer le sinistre et atténuer l’intensité du feu, tandis qu’une 5ème lance est établie dans la cour pour stopper la propagation par la façade. La chaleur du foyer empêche les personnels de s’engager à l’intérieur de l’appartement, qui n’est plus qu’un immense brasier. Les moyens aériens sont mis en œuvre afin de limiter le développement du sinistre en toiture, dû à l’accumulation des gaz chauds. Entre la violence de l’incendie et la chaleur estivale, les premiers binômes engagés sont rapidement victimes de coups de chaud. Après s’être hydratés, ils repartent à l’assaut. L’HEURE DU BILAN A 19 h 30, les secours sont maîtres du feu et peuvent constater que deux appartements, une cage d’escalier en bois et les combles ont été ravagés par les flammes. L’état du premier logement montre la puissance de l’incendie puisqu’il ne reste rien à l’intérieur. Deux autres appartements ont été sinistrés par les eaux d’extinction. Une partie de la toiture du bâtiment a été touchée par le feu et les avancées se sont effondrées dans la cour intérieure, ne faisant fort heureusement aucune victime. La nuit suivante et une partie de la matinée seront consacrées au déblai et à la sécurisation des lieux. Ce type de sinistre, heureusement rare par son intensité, nous rappelle la complexité L’OPERATIONNEL des interventions dans le centre ville bisontin en raison de la densité de l’habitat et de la difficulté des accès. Cet incendie, sans l’action efficace des premiers intervenants et leur capacité à repousser leurs limites, aurait pu se transformer en feu de quartier. Il est à noter que l’heure du sinistre a certainement permis de limiter le nombre de victimes, qui aurait pu être beaucoup élevé si l’incendie avait eu lieu en pleine nuit. En effet, seuls deux blessés légers, le propriétaire et un sapeur-pompier, ont été transportés au CHU. A CONSTITUTION PARTICULIÈRE L DU QUARTIER L’appartement de plus de 100 m² est situé dans un immeuble en U. A l’intérieur du bâtiment se trouvent, à chaque étage, deux appartements de plus de 100 m² chacun en L, desservis par un escalier central. A chaque extrémité de l’immeuble, dans l’arrière cour, un escalier accessoire dessert les appartements. L’accès à l’escalier central se fait par un porche étroit donnant sur une cour intérieure. L’immeuble est encadré, à sa droite, par des locaux du conseil départemental, et à sa gauche par un immeuble d’habitation du même type. ■ UNE INTERVENTION DE LONGUE HALEINE Pour décrire l’intervention du 18 juin 2015 à Ornans, on ne sait trop par quel bout commencer… Peut-être par le début, en disant que les sapeurs-pompiers sont engagés à 10h50 pour un feu dans une habitation mitoyenne, totalement embrasée, avec notion de victime ? Ou alors par la fin, avec un bilan assez impressionnant : au 2 rue Saint-Laurent, se sont relayés pendant 2 jours près de 90 sapeurs-pompiers, répartis dans 35 engins en provenance de 16 casernes. Et même là, il reste beaucoup à dire… On ne peut pas oublier cette violente explosion survenue après l’arrivée des secours, qui, bien que spectaculaire, n’aura heureusement fait que marquer les esprits, sans faire de victimes. Il y aura aussi eu cet effondrement partiel de la façade, après plusieurs heures d’intervention. Ainsi que l’arrivée de l’équipe Sauvetage Déblaiement et de l’architecte des bâtiments de France, pour juger de la stabilité de l’habitation... Finalement, on retiendra peut-être surtout que l’action des secours, après plusieurs sauvetages et avec 6 lances à incendie dont 2 sur échelles, a permis de stopper la propagation aux maisons attenantes. Le bilan humain s’est ainsi limité à une personne légèrement blessée…■ ■ PLUS DE TRANSVERSALITÉ POUR LA GESTION DES POINTS D’EAU EN DÉBUT D’ANNÉE, LE SDIS 25 S’EST DOTÉ D’UN LOGICIEL DE GESTION DES POINTS D’EAU PERMETTANT UN MEILLEUR SUIVI DE L’ÉTAT DES RESSOURCES SUR L’ENSEMBLE DU TERRITOIRE DÉPARTEMENTAL. CE LOGICIEL S’APPELLE « CR+ » ET EST DÉVELOPPÉ PAR LA SOCIÉTÉ ESCORT. L e logiciel est avant tout rensei- ■ le CTA/CODIS (connaissance de l’ingné par les sapeurs-pompiers des disponibilité des points d’eau, décentres d’incendie et de secours clenchement de départs renforcés). dans le cadre de la reconnaissance opérationnelle des points d’eau (ROPE) où Les référents prévision des centres chaque commune est visitée tous les concernés cette année par les ROPE deux ans, mais également ponctuelle- ont été formés de mars à mai, pour ment, suite à une manœuvre ou à une leur permettre de disposer de tous les information en provenance du service conseils et informations nécessaires à gestionnaire des eaux ou de la com- la saisie des données sur le logiciel ; mune. les référents des autres centres seront Ce travail de terrain est très précieux quant à eux formés en début d’année pour : prochaine. ■ les mairies (maintien en état de la dé- Accessible depuis l’ensemble des fense incendie du secteur), centres de secours, le logiciel a princi■ l es groupements territoriaux (conseils palement une vocation opérationnelle. L’appartement de plus de 100 m² est situé dans un immeuble cessoire dessert en matière de défense incendie aux Toutefois, il permettra très prochaineen U de type haussmannien. A l’intérieur du bâtiment se les appartements. communes), ment aux maires trouvent, à chaque étage, deux appartements de en plusplus de 100 L’accèsetà syndicats l’escalier ■ l es services prévention et prévision de gestion des eaux d’avoir à une m² chacun en L, desservis par un escalier central. A chaque centralaccès se fait par (avis rendus sur E.R.P ou construcinformation de qualité régulièrement extrémité de l’immeuble, dans l’arrière cour, un escalier ac- un porche étroit tions nouvelles), mise à jour et facilement exploitable. ■ ■ L ES POINTS D’EAU L’appellation «point d’eau» regroupe toutes les sources d’alimentation en eau susceptibles d’être utilisées par les sapeurs-pompiers : poteaux incendie, bouches incendie, citernes, réserves enterrées ou hors sol, points d’aspiration sur rivière, poteau d’aspiration (poteau bleu relié à une réserve nécessitant l’utilisation d’aspiraux)... 5 L’OPERATIONNEL ■ F ORMATION SAUVETAGE DÉBLAIEMENT C’est en ce début d’été que l’équipe d’intervention Sauvetage Déblaiement a choisi de former ses nouveaux équipiers et chefs d’unité. Dans un premier temps, 8 équipiers ont été formés pendant une semaine au commandement, à l’encadrement et à la gestion d’une unité afin de passer le niveau 2. Une formation nécessaire pour l’harmonisation des pratiques et la mise à jour des connaissances et de la documentation, sur une base réglementaire. Puis ils ont été rejoints par 15 sapeurs-pompiers désireux de se former dans cette spécialité. Les cours et les manœuvres se sont donc enchaînés sur le site du Fort du Lomont, pendant une deuxième semaine, pour les 23 stagiaires. Ils ont notamment appris les conditions rudes de la spécialité, en dormant plusieurs nuits sur le terrain, tout en étant régulièrement réveillés par des exercices de nuit. Ainsi les futurs chefs d’unité ont pu se former à la gestion complète d’une unité tant sur le point technique que sur la gestion de la fatigue. Le stage s’est terminé par une manœuvre avec l’ensemble des stagiaires et la rencontre des autres équipes spécialisées, partenaires de l’équipe SD (GRIMP, CYNO, SSSM….).■ 6 ■ DÉPLOIEMENT DES CAMÉRAS THERMIQUES LA TEMPÉRATURE EST-ELLE SUFFISAMMENT REDESCENDUE ? A-T-ON GRATTÉ TOUS LES POINTS CHAUDS ? LAISSE-T-ON UNE SURVEILLANCE OU SEULEMENT DES CONSIGNES AUX OCCUPANTS ? A chaque feu, ces questions traversent l’esprit du commandant des opérations de secours (COS) lorsqu’après le déblai, il se prépare à quitter les lieux d’un incendie. C’est pour l’aider dans sa quête de réponse que le SDIS 25 a augmenté l’accès à cet outil fiable et polyvalent qu’est la caméra thermique. Chaque secteur opérationnel en a été doté dès cet automne. UN OUTIL SIMPLE ET ADAPTÉ La caméra thermique permet de visualiser une différence de température entre deux objets. Elle retranscrit en temps réel l’image thermique de l’environnement des intervenants sapeurs-pompiers. Cet outil est simple d’utilisation, robuste et plus aisé à manipuler que n’importe quel smartphone utilisé quotidiennement par nombre d’entre-nous. Le modèle retenu par le Sdis 25 - la FLIR K45 - possède une plage de travail comprise entre -20°C et +650°C, et peut aisément se rendre utile dans de nombreuses situations opérationnelles. Manipulable à une seule main, la K45 est en mesure de garder en mémoire les images thermiques réalisées sur intervention, comme un appareil photo ! Un binôme de reconnaissance peut ainsi présenter une situation à son chef d’agrès ; un COS peut aussi conserver cette image sous forme informatique dans l’hypothèse d’une demande ultérieure de renseignements (retour d’expérience, contentieux…). La résistance aux chocs et à la chaleur émise par un incendie est garantie par le constructeur, rendant la caméra thermique opérationnelle même dans les situations les plus extrêmes.U UNE MISE EN OEUVRE AU QUOTIDIEN L’utilité de la caméra thermique peut se révéler sur différentes interventions, telles que : ■ les feux de cheminée ; ■ les incendies dans les bâtiments anciens où la propagation peut être difficile à déceler ; ■ les incendies avec notion de victime, car en plus de faciliter la progression du binôme, elle accroît la probabilité de retrouver une victime piégée en milieu clos ; ■ lors des phases de déblai sur tous les incendies, la caméra thermique permettant de donner des indications fiables et utiles au COS pour adapter son idée de manœuvre et son dispositif ; ■ certaines interventions pour risque chimique : il devient possible de visualiser le niveau de liquide contenu dans un récipient soumis à une source de chaleur, afin d’estimer le risque qu’il représente ; ■ certaines interventions sur voie publique, pour rechercher une personne en milieu naturel ou hostile, comme une victime éjectée lors d’un AVP ou une personne égarée en danger… Et cette liste n’est pas exhaustive, le champ d’utilisation de la caméra thermique est large. Elle pourra être mise en œuvre dès que le COS le jugera utile afin de lever le doute. ELLES ARRIVENT ! Le SDIS 25 a commandé quatorze caméras thermiques pour compléter son potentiel opérationnel. D’ici la fin de l’année, chaque secteur chef de groupe en sera doté. Cela portera à 19 le nombre de caméras en service, judicieusement réparties sur le département. Avec cette acquisition, le SDIS se dote d’un outil opérationnel permettant d’accentuer très nettement son efficacité et de conforter les COS dans leurs prises de décision. ■ LE DOSSIER ■ PLAN DE DÉVELOPPEMENT DU VOLONTARIAT : LE BILAN APRÈS 3 ANS ADOPTÉ PAR LE CONSEIL D’ADMINISTRATION DU SDIS DU DOUBS LE 10 FÉVRIER 2012, LE PLAN D’ACTION POUR LE DÉVELOPPEMENT DU VOLONTARIAT COMMENCE À PORTER SES FRUITS. EN EFFET, DEPUIS DEUX ANS LES EFFECTIFS DU SDIS AUGMENTENT, EN RAISON DE L’ACCROISSEMENT DU NOMBRE D’ENGAGEMENTS MAIS AUSSI DE LA DIMINUTION DES DÉPARTS. • RCS B 349125072 • Crédit Photo : Jack Varlet Julien SAPEUR-POMPIER VOLONTAIRE Partager d’autres choses www.pompier25.fr : Jack Varlet - Jérôme TISSOT/SDIS 25 « Hier en ré u aujourd’h nion, ui en interve ntion. » Corinne • Crédit Photo Dans une société où mobilité et instabilité augmentent, le pari de la pérennisation du volontariat est osé. Cependant, au-delà des besoins du SDIS pour assurer de façon équitable sa mission d’assistance et de secours à tous les habitants du Doubs, l’enjeu est aussi de maintenir la richesse et l’apport social du volontariat sur le territoire départemental. Autre action-phare du plan, la formation des chefs de centre et de leur adjoint dispensée à 140 chefs de centre et adjoints depuis fin 2012. En matière de formation toujours, le SDIS a d’ores et déjà acquis un outil mobile d’entraînement au port de l’appareil respiratoire qui tourne dans les CIS depuis septembre. Il se dotera en outre, en 2016, d’un caisson à feu également mobile ainsi que de toitures pédagogiques, afin de rapprocher la formation des SPV. Le plan continue de se mettre en œuvre progressivement dans toutes ses composantes (cf. 4). « Hier en révisions, aujourd’hui en intervention. » 349125072 Le deuxième enjeu du plan est de disposer des compétences et de la disponibilité nécessaires, notamment en journée. Aussi, les actions du plan portent à la fois sur le recrutement, la formation et sur tous les facteurs de motivation du SPV à maintenir son engagement dans la durée (cf. 2). UN PLAN PLURIANNUEL COMPLET Devançant la campagne nationale de promotion du volontariat lancée en 2014 par l’Etat, le SDIS a conçu et décliné depuis 2012 une politique de communication se traduisant par la mise à disposition d’outils et de supports professionnels, afin notamment de susciter des vocations. Par ailleurs, pour renforcer le portage de cette politique, a été structuré un réseau d’ambassadeurs SPV dont le rôle est d’aider à la mise en œuvre des actions de valorisation du volontariat auprès de la population et des employeurs (cf. 3). • RCS B TROIS ENJEUX MAJEURS La fidélisation des sapeurs-pompiers volontaires (SPV) du corps départemental constitue l’un des trois enjeux majeurs du plan d’action. L’ambition est donc d’allonger la durée d’engagement dont la moyenne actuelle est de 11 ans et 10 mois. En effet, sur les 2 572 SPV présents au 01/08/2015, un tiers a moins de 5 ans d’ancienneté et plus de la moitié moins de 10 ans (cf. 1). SAPEUR Partager -POMPIER VOLON TAIRE d’autres choses www.po mpier25 .fr 1) ANCIENNETÉ DES SPV AU 01/08/2015 1000 2) NOMBRE D’ENGAGEMENTS DE SPV 865 800 522 600 360 400 200 0 s de in mo 253 210 183 112 67 ANNÉE 2010 2011 2012 2013 2014 ENGAGEMENTS DÉPARTS 211 286 247 243 229 225 238 183 257 183 SOLDE - 75 +4 +4 + 55 + 74 s s s s s s s s 5 an à 10 an à 15 an à 20 an à 25 an à 30 an à 35 an e 35 an 5 30 lus d 25 20 15 10 p 7 AGGLO EST PLATEAU Lt Philippe BRISBARD secteur PLATEAU Cne Claude VIENNOT secteur Lt Christophe SPARAPAN PLAINE Cne Frédéric MAURICE secteur Lt Christian GAIFFE PLAINE Lt Samuel RESTELLI secteur AGGLO EST A/C Dominique MARTIN secteur A/C Vincent MOSSARD Lt Christophe DECRAENE secteur BESANCON secteur BLD secteur BLD secteur ORNANS Cne Patrick PETITCOLIN secteur ORNANS secteur VALDAHON Adj Thierry GROSLAMBERT Lt Miguel FERNANDEZ secteur VALDAHON secteur SANCEY Cne Dominique ROUHIER secteur SANCEY secteur ST VIT Lt Corinne GIRARD Lt Jean-Luc ROUSSEY Lt Gilles MAUFFROY secteur ST VIT Lt Emmanuel ENGONIN Mme Véronique FAIVRE secteur BESANCON A/C Emmanuel SAUGET DV - EMPLOYEURS DV - POPULATION Lt Gilles MAUFFROY DV - EMPLOYEURS Chef de bureau Développement du Volontariat Lt D.BILLOD EMPLOI D'AVENIR EMPLOI D'AVENIR DU OUDOT Nadège secteur PONTARLIER Ltn René FAIVRE-PIERRET secteur MORTEAU Ltn FAIVRE -PIERRET René Adj Didier COULINGE secteur MOUTHE Sgt Florian COMTE secteur FRASNE Capitaine William GUYOT Chef de service RH - Formation - Volontariat CHEF DE GROUPEMENT SUD Ltn FAIVRE -PIERRET René secteur PONTARLIER DV - EMPLOYEURS Adj Didier COULINGE secteur MOUTHE Sgt Florian COMTE secteur FRASNE Ltn René FAIVRE-PIERRET secteur MORTEAU Ltn FAIVRE -PIERRET René Chef de bureau Développement du Volontariat DV - POPULATION VOLONTARIAT En cours de recrutement DEVELOPPEMENT Chef de bureau Développement du Volontariat secteur MONTBELIARD Lt Alain BATTEL DU CHEF DE GROUPEMENT OUEST POLITIQUE Capitaine Charlotte FORESTIER LA Chef de service RH - Formation - Volontariat DE PILOTAGE DE LA POLITIQUE DU DEVELOPPEMENT DU VOLONTARIAT Cne Frédéric MAURICE CHEF DE BUREAU DEVELOPPEMENT DU VOLONTARIAT EMPLOI D'AVENIR C BRIOIS Madeline DV - POPULATION secteur D PLACE J Commandant Patrice ALBERT CHEF DE SERVICE DEVELOPPEMENT DU VOLONTARIAT Capitaine Céline POIRET EN Arnaud SUGNY Nadège OUDOT Florian ROUHIER Patrick PETITCOLIN Quantin GUILLAME Michael POURCELOT Chef de service RH - Formation - Volontariat CHEF DE GROUPEMENT EST MISE secteur MONTBELIARD 8 Véronique CRAVE 3) ORGANIGRAMME DU SERVICE DEVELOPPEMENT DU VOLONTARIAT SABRIA Emma EMPLOI D'AVENIR LE DOSSIER LE DOSSIER 4) LE PLAN D’ACTIONS EN SYNTHÈSE COMMU NICATIO ■ Semer N des petite ■ Elargir s graines l’assiette de rec à des pro fils plus d rutement iversifiés ■ Faire c onnaître, v aloriser et promo uvoir les SPV ENTRES NT DES C s centres et E M E G A MAN ement de e centre fonctionn le r e it il c de chef d a n o ■F ti c n de la fo ment l’exercice r l’encadre é le e v u o n e nnit ■R de la sole r e ré c s centres e R ■ u sein de a n io s é h rer la co ■ Amélio NT s EME echerché T U R r C s l E R profi aires res r les s déficit s les aut JSP e t u r e n c r ■ Re les cent ique da ctions de m se a sur n s y e ed la d u r i q i ique n nam polit ainte ■ M enir la dy grer à la es SPV aint et l’inté ement d ■M crut de re COMPÉTEN CES DES SP ■ Améliore V r le dispositi f de formati (en lien ave on c la réforme nationale d ■ Mieux acc e 2 013) ompagner le s SPV en cours de formation in ■ Renforcer itiale les outils et matériels pédagogiqu es en les ra des SPV (CE pprochant PARI et cais son à feu m ■ Reconnaît obiles) re les comp étences des SPV « SUPPLÉMENT D’ÂME » DU VOLONTARIAT ■ Renforcer l’intégration du CIS à la vie de la commune ■ Mieux accueillir et accompagner les nouveaux SPV ■ Renforcer la convivialité au sein des CIS ■ Renforcer le lien avec les familles ■ L A FORMATION INITIALE DES SAPEURS-POMPIERS VOLONTAIRES Cette formation, d’une durée de 240 heures, comprend un module transverse (96 heures), requis avant tout module opérationnel, et 4 modules opérationnels (144 heures), qui correspondent aux missions de secours à accomplir : secours à personne, secours routier, opérations diverses, incendie. Depuis 2010, le SDIS organise une formation initiale d’équipier concentrée sur 6 semaines consécutives en juillet-août. Le sapeur-pompier volontaire peut ainsi, selon son souhait et sa disponibilité, se former à l’ensemble des modules, ou seulement à certains (complément d’une formation débutée antérieurement par exemple). Cette année la formation s’est déroulée du 15 juillet au 25 août, dans 11 centres du département. Elle a rassemblé au total 146 stagiaires, dont 48 titulaires du brevet de jeune sapeur-pompier. Cela représente une moyenne de 49 stagiaires par jour de formation et un total de 11 648 heures de formation dispensées. 9 VIE DU SDIS ■ LE CEPARI MOBILE LA GENÈSE Il y a quelques dizaines d’années, un bon sapeur-pompier devait savoir s’accoutumer à respirer de la fumée. Aujourd’hui, la progression dans des fumées d’incendie toujours plus toxiques ne peut se faire sans utiliser un Appareil Respiratoire Isolant (ARI) : le sapeur-pompier doit maintenant s’accoutumer à porter un ARI. Un simulateur appelé Centre d’Entrainement au Port de l’ARI a été construit en 1999 au sein du CSP Montbéliard. Au regard des nécessités de maintien des acquis, cette seule installation est devenue insuffisante pour accueillir tous les sapeurs-pompiers du Doubs avec une fréquence acceptable. En outre, sa position géographique occasionne d’importants délais de déplacement pour les personnels du sud du département. Suite à ce constat, le SDIS a mené une réflexion sur l’acquisition d’un CEPARI mobile, complémentaire à cette structure fixe. Elle s’inscrit dans une volonté plus globale d’offrir aux sapeurs-pompiers des simulateurs entièrement sécurisés et de proximité, afin d’augmenter la fréquence de pratique. ■ D ÉPLOIEMENT DE LA FORMATION L’objectif du service formation est d’offrir à chaque sapeur-pompier du département la possibilité de réaliser la progression pédagogique au moins une fois tous les 18 mois. La maille de déploiement choisie est le secteur « CS ». 29 d’entre eux ont été retenus pour bénéficier du CEPARI mobile, soit près de 1 900 sapeurs-pompiers. Les autres secteurs continueront à utiliser le CEPARI fixe (Montbéliard, L’Isle-sur-le-Doubs, Bethoncourt-Sochaux, Audincourt-Valentigney, Pontde-Roide, Saint-Hippolyte, Hérimoncourt). La cellule sera donc positionnée alternativement dans chacun des secteurs, suivant une planification établie par le groupement territorial. Elle pourra être stationnée aussi bien au CS que dans un CPI sous réserve de disposer d’une place suffisante. Il est prévu de la mettre à disposition à raison d’une semaine par tranche de 60 stagiaires du secteur (6 séquences de 4 h). 10 ■ LA SÉRIGRAPHIE La carrosserie a été couverte de photographies visant à promouvoir les sapeurs-pompiers du Doubs. Elles illustrent différentes facettes du métier : l’intervention, de l’incendie spectaculaire à la « bobologie » quotidienne, sans oublier la technicité, ni les aspects empathiques et humains qui animent les sapeurs-pompiers. Certaines images ont pour cadre des lieux connus de tous pour bien situer l’action à l’échelle départementale. Composé de modules de 80 cm de long, 80 cm de large et 1 m de haut, placés dans une semi-remorque, le nouveau CEPARI mobile permet de créer des situations opérationnelles variées notamment par la présence d’obstacles intégrés au parcours. UNE PROGRESSION PÉDAGOGIQUE Le but du CEPARI est de permettre à chaque sapeur-pompier de mieux connaitre ses limites lors d’une progression sous ARI et d’améliorer ses perceptions. Pour cela, l’appréhension des difficultés se fait progressivement. ■N iveau I : découverte du schéma corporel. Le parcours, éclairé, est réalisé sur 40 m, sans masque. Le stagiaire voit les obstacles et apprend à les franchir. ■N iveau II : découverte des sensations du toucher. Le parcours est réalisé sur 40 m, avec masque, dans le noir. Le stagiaire apprend à repérer son environnement par le toucher. ■N iveau III : découverte des milieux enfumés. Le parcours est réalisé sur 40 m, dans la fumée avec masque et dans le noir. Les lampes individuelles sont autorisées mais elles produisent un effet de halo comme des phares dans le brouillard. Le stagiaire doit s’adapter à la contrainte respiratoire et à l’opacité. ■ Niveau IV : confirmation en milieux enfumés. Le parcours est réalisé dans les mêmes conditions. Le stagiaire confirme ses capacités développées préalablement, mais cette fois sur 55 mètres tout en mémorisant une série de consignes et en étant soumis à des tests de lucidité. UN OUTIL SÉCURISÉ La séquence de formation dure 4 heures. Elle est dispensée pour un groupe de 10 à 12 stagiaires maximum, encadré par deux formateurs. L’un se tient prêt à intervenir au plus proche du stagiaire, l’autre est posté au pupitre de contrôle. La sécurité est assurée par différents dispositifs : - suivi permanent du stagiaire par une caméra infrarouge et des capteurs de plancher ; - présence du duo de formateurs et d’un binôme de sécurité prêts à intervenir ; - grilles facilement amovibles ; - activation de toutes les fonctions d’arrêt par un bouton « coup de poing » sur le pupitre. Outil novateur, moderne et assez ludique, le CEPARI mobile a rencontré un franc succès lors de ses premières mises en œuvre. Gageons qu’il améliorera encore le niveau de compétence des sapeurs-pompiers du département. ■ CÉRÉMONIES EN BREF ■ PASSATION DE COMMANDEMENT AU CPI LA CHAUX-DE-GILLEY La cérémonie de passation de commandement entre le lieutenant François Querry et l’adjudant Emile Jeannier s’est déroulée le 27 août, en présence notamment de Alain Loriguet, vice-président du conseil d’administration du SDIS, représentant Christine Bouquin, présidente, Gilles Bolle-Reddat, maire de La Chaux-de-Gilley, et le colonel René Cellier, directeur départemental. Le CPI compte 19 sapeurs-pompiers volontaires et a été sollicité à 43 reprises en 2014. ■ LE CS ORCHAMPS-VENNES SORT DE TERRE INFORMATIONS La première pierre du futur centre de secours d’Orchamps-Vennes a été posée le 9 octobre 2015, en présence notamment de Christine Bouquin, présidente du Conseil général, présidente du conseil d’administration du SDIS, de Thierry Vernier, maire d’Orchamps-Vennes et conseiller dépar- temental, et du colonel René Cellier, directeur départemental. Le bâtiment devrait être achevé à la fin du printemps 2017. Dirigé par l’adjudant Jean-Louis Jouillerot depuis plus de six ans, le CS compte 35 sapeurs-pompiers et a été sollicité à 343 reprises en 2014. ■ SAUVEZ DES VIES AUTREMENT... DONNEZ VOTRE SANG Chaque année 17.000 nouveaux donneurs sont recrutés par l’établissement français du sang de Bourgogne Franche-Comté, pour répondre aux enjeux de diversité génétique. Dans le cadre d’un partenariat avec l’EFS, le SDIS du Doubs invite l’ensemble des agents au don de sang. Le site www. rendezvousefs.fr/promessededon permet de prendre rendez-vous en amont et d’être ensuite informé directement du lieu et de la date de collecte le plus proche de chez vous. En outre, le SDIS participe au challenge inter-organismes pour le don de sang, les 12, 13 et 14 novembre. L’établissement qui rassemblera le plus grand nombre de donneurs sur ces 3 jours remportera le challenge ! Rendez vous à l’EFS à Besançon. ■ L’ECHO DU SDIS 25 A 10 ANS ! NOUVEAUX VÉHICULES Le numéro 0 est paru en septembre 2005. Créée sous la direction du colonel Moreau et du lt-colonel Ferlay, la revue était à l’origine bimestrielle et comptait 8 pages. Les maquettes se sont succédées au fil des ans. La dernière refonte (2014) visait à la rendre toujours plus proche de vous. Bonne lecture et le service communication est toujours ouvert pour toute contribution ! Tous les numéros sont disponibles sur Intranet, rubrique Vie du SDIS. 5 VLU Renault Kangoo livrés aux CSP Pontarlier, Montbéliard, Besançon-Est, BesançonCentre et au groupement Est. 1 FPTL livré au CSP Besançon-Est 11 HISTOIRE EN BREF ■ IL Y A 10 ANS… LE FEU DE « PICASSO » Le 3 novembre 2005 à 0 h 13, le CTA engage un FPTGP, une EPA, un VSAB et une VLPC pour un feu de parking souterrain au 6 rue Pablo Picasso à Besançon. En transit, un message annonce une situation dramatique : « A tous les véhicules qui se déplacent sur l’intervention de Besançon, nombreux appels, 2 personnes se seraient défenestrées, les logements concernés seraient des logements étudiants ». SOUVENIR SPORTS Le feu concerne en effet un parking souterrain, au sous-sol d’un immeuble contenant 74 studios occupés par des étudiants taïwanais arrivés en France depuis quelques jours. A l’arrivée des secours, 4 personnes se sont défenestrées et 4 grands brûlés gisent au sol. Une femme est pri- sonnière des flammes au sous sol. 12 autres étudiants menacent de se jeter par les fenêtres du 2ème étage et le gardien de l’immeuble voisin ayant tenté d’éteindre l’incendie au moyen d’extincteurs manque à l’appel… Les équipages de l’EPA et du FPTGP concentrent leurs actions sur les sauvetages. Ils en réaliseront brillement 13. La montée en puissance s’effectue : le chef de site prend le commandement de l’opération de secours, un secteur INC et un secteur SAP sont créés, un PMA est installé au « forum », un bâtiment situé à proximité. Malgré l’efficacité des sauvetages, le bilan humain est lourd. Une personne sans vie est retrouvée au sous-sol, 8 blessés graves, 5 blessés légers et 93 impliqués transitent par le PMA. A l’issue, tous les impliqués sont transportés vers le gymnase de la Malcombe ■ CHAMPIONNAT DE FRANCE DE TREKKING SAPEUR-POMPIER Les traces et vêtements retrouvés dans la cage d’escalier attestent de la panique des occupants tentant de fuir cet incendie virulent. où ils passeront la nuit en présence d’une CUMP. Suite à ce terrible incendie, 3 médailles de bronze pour acte de courage et dévouement et 9 lettres de félicitations ont été attribuées par le préfet du Doubs aux premiers intervenants. LEXIQUE ARI : appareil respiratoire isolant AVP : accident de la voie publique CEPARI : centre d’entrainement au port de l’appareil respiratoire isolant 400 concurrents étaient engagés sur ce championnat de France pour parcourir 3 500 m de dénivelé positif, les 20 et 21 juin dernier dans le Jura. 3 équipes du Doubs ont participé. Félicitations à Alain Grimani, Sylvain Richard, Florent Rognon et Sylvain Cohadon pour leur 3ème place ! CIS : centre d’incendie et de secours CTA-CODIS : centre de traitement des alertes – centre opérationnel départemental d’incendie et de secours COS : commandant des opérations de secours CUMP : cellule d’urgence médico-psychologique CYNO : cynotechnie (spécialité) EPA : échelle pivotante automatique ■ BRUNO CORDIER ■ ADIEU RAYMOND Notre collègue s’est éteint le 3 octobre dernier, à l’âge de 62 ans. Rédacteur principal de 1ère classe, il occupait dernièrement les fonctions de responsable de la plateforme logistique située à Mamirolle. Bruno avait intégré le service d’incendie et de secours du Doubs en 1988. Il était alors chargé de la mise en place et du développement du système informatique. Il avait reçu la médaille d’honneur régionale, départementale et communale d’or le 1er janvier 2013, pour 35 ans de services. Il avait en effet débuté sa carrière dans la fonction publique en 1978, comme agent de bureau en Préfecture, avant de rejoindre le Conseil général du Doubs en 1982. Passionné de nature, il partageait son temps entre les randonnées à pied et en VTT, et ses 6 petits-enfants. Le 15 septembre 2015, le Lieutenant Raymond Laville nous a quittés à l’âge de 95 ans. Sapeur-pompier à Besançon de 1936 à 1979, il a participé à plusieurs interventions remarquables, tels le bombardement de la gare Viotte, l’incendie du dépôt de munition allemand au fort de Planoise, du train d’hydrocarbures à la gare de la Mouillère, de la Kommandantur allemande, du théâtre Ledoux ou encore des raffineries du midi à Rochelez-Beaupré. Président de l’Union Départementale de 1973 à 1976, il lancera la revue « Le Sapeur-Pompier Comtois ». Nous garderons de lui le souvenir d’un homme vaillant, droit et profondément humain. ERP : établissement recevant du public FPTL : fourgon pompe-tonne léger FPTGP : fourgon pompe-tonne grande puissance GRIMP : groupe de reconnaissance et d’intervention en milieu périlleux (spécialité) LDV : lance à débit variable OAD : officier d’astreinte départementale OAG : officier d’astreinte groupement PMA : poste médical avancé ROPE : reconnaissance opérationnelle des points d’eau SD : sauvetage déblaiement (spécialité) SDIS : service départemental d’incendie et de secours SPV : sapeur-pompier volontaire VLU : véhicule de liaison utilitaire VPC : véhicule poste de commandement VSAV : véhicule de secours et d’assistance aux victimes