VETEMENTS ET FOTOGRAPHIE: MÉMOIRES D`UNE PSYCHIATRE
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VETEMENTS ET FOTOGRAPHIE: MÉMOIRES D`UNE PSYCHIATRE
Moda Documenta: Museu, Memória e Design – 2015 VETEMENTS ET FOTOGRAPHIE: MÉMOIRES D’UNE PSYCHIATRE AU MAROC. Izabel Haddad Marques Massara (UFMG/ UNA) [email protected] Le médecin et photographe Gaëtan Gatien de Clérambault a été un personnage impair qui a vécu dans la deuxième moitié du XIXéme siècle et a survécu comme combattant à la Grande Guerre, en laissant une vaste oeuvre éthnographique sur lês vêtements féminins arabes, en plus d’une riche oeuvre psychiatrique. Ayant un regard aigu, il s’est lié surtout à quelques thèmes improbables de son cotidien, tels que ses pacientes qui volaient des soies dans les magazines de Paris pour se masturber, et les mulsumanes et leurs gestes sous les burkhas. Clérambault était diplômé aux Beaux Arts par l’École de Paris et s’alterne entre son travail de médecin chef de l’Infirmerie des Aliénés et ses leçons sur la draperie. Il se dédiait aux pacients nommées par le discours psychique de son époque des détournants. Il éprouvait une attraction particulièrer pour toute espèce de sujet qui représentait de dérèglement affectif – les dégénerés mentaux. Cependant, peu à peu Clérambault a pris courage pour écrire des textes qui démontraient son intérêt pour la tissanderie. Il a redige des articles notables, tels que “Sur la tissanderie comme mode de travail pour les malades mentaux” (1929), “Le métier à tisser japonais (1932), “Les noyaux inclus attachés et les gaines fistulés dans les plissures grecques” et “Note sur l’office de tisser parmi les Chinois” (1931). À l’époque de la Première Guerre mondiale il a servi aux fronts français au Maroc, mais il a été mis en retraite après avoir souffert une blessure dans l’épaule. Donc, c’est à partir de cet épisode que commencent nos élocutions sur l’histoire de cet aliéniste, pendant sa convalescence, à Fez, quand il a capture plus de 4.ooo images des mulsumanes et leurs vêtements plissés. Leurs photos ont été postérieurement source de matière prime pour l’étude du vêtement vivant et de la forme par laquelle le plissement avait évolué depuis l’Antiquité jusqu’à l’Âge Moderne. Il y voyait une science occulte des gestes sur les tissus. Il a décide de proposer aux mulsumanes qu’elles se posaient dans des lieux pittoresques où l’on voyait les mélange d’intimité et d’extériorité, de reserve ou de sensualité. Parmi lês éléments qui composent leurs images Il y a des céramiques colorées de motifs árabes, des paravents en bois ornés, de fentes et d'une profusion de textures ou se mélangent des murs, des meubles aux motifs orientaux, des champs de fleurs. En plus de ces lieux, le regard des femmes sous les tissus est profondément instigant et nous attire comme l’abîme des sombres. Les femmes ont été prises en flagrant dans leurs gestes les plus subtils: des bras leves libre de pendre sur le corps, en laissant les habits prendre des lieux au-delà de la tête, des paniers camuflés sur les tissus pour former des volumes sous le tissu, de dos, simplement immobiles, entrevues par une fine fente de vêtement, courbées, de côté, ayant les mains et les pieds entourés à travers lês limites du tissu, cachés dans une profusion de textures. Dans des décors extérieurs, parmi les champs coouverts, de fleurs, des femmes se mélangent comme une tissanderie ondulée. ISSN: 2358-5269 Ano II - Nº 1 - Maio de 2015 Moda Documenta: Museu, Memória e Design – 2015 Clérambault leur propose de faire des mouvements sous le tissu, ou simplement de rester paralysées, le regard figé sur son câmera. C’etait avec ces éléments que l’artiste du regard s’inspirait pour composer ses images. Les photos prises dans cette période racontent l’histoire de ces femmes au début du siècle; quelques-unes solitaires chez elles, d’autres en groupe, démontrent vraiment la curiosié qu’elles ont permi au médecin convalescent de voir, au-delà de la surface, leur intimité. La beauté de cette série éthnografique et la curiosité qu’elle réveille em nous prennent leur origine dans quelques éléments. Le premier est le questionement sur comment cet aliénist,soldad, artiste, obtenait permission pour photographier l’intimité des femmes dans leurs vêtements les plus intimes, une fois que la burkha est le symbole de la pudeur. Dans quelle mesure peut-on s’approcher de si près d’um peuple si ortodoxe pour prendre des photos des gestes subtils de leurs femmes? Comment faisait-on pour les photographier toutes seules, si la culture árabe a renforcé tout le long de son histoire de la civilisation, des mesures qui soutenaient l’isolement de leurs épouses, leurs mères et leurs jeunes filles? Comment ont-elles été cédées à l’étranger pour un travail qui porte un aura d’érotisme? Comment ce voyeur au regard épuré a-t-il pu occuper un lieu central dans la vie de ce peuple pendant de longs mois, jusqu’à produire une magnifique série d’images de ce mélange de femmes et des voiles? La culture des pays arabes se caractérise par un discours d’exclusion et de réclusion de sés femmes. Le vêtement porte une valeur symbolique puisqu’il surgit au long de l’histoire comme la toile où la repression est peinte d’une façon plus énergique. rensérées dans leurs burkhas, leurs hijabs ou xandors,les mulsumanes sont empêchées de montrer, n’importe quelle partie, de leurs corps. Dans quelques endroits, même le regard est renfermé derrière une fenêtre de tissu aux fermes même sur la burkha elle-même. Par l’Alcoran, Ala leur apprend que le corps féminin ne peut pás être exposé au regard masculin, ni à l’effet du désir provoque par cette vision. Ce qui est surprenant c’est que l’essai photographique de Clérambault, executé au début du siècle, à l’intérieur d’une atmosphère de tension de la guerre puísse avoir apporté aux nombreux musées une collection d’images surprenantes intimistes et sensuelles si on lés prend à contre coeur de la culture et du moment historique où elles étaient insérées. Il y a dans ce paradoxe qui illustre la division même vécu par l’artiste, entre l’espace mental réclu du médecin aliéniste qui scrutait les ames des malades mentaux, et l’espace public de l’art qu’il voulait transmettre au monde. Dans sés photos on aperçoit chez les femmes et dans leurs vêtements la limite entre ce qui peut être vu et ce qu’il faut être caché du regard d’autrui. Ce qu’on voit dans lês images capturées par le français ne sont pas seulement les femmes et l’évolution de leurs habits, mais Il y en a, à la surface de leurs gestes, des mystères qui deviennent davantage proéminents grâce à la loupe du psychiatre. Habitué a inquérir les pacients et à forger des confessions en arrachand des profondeurs de l’âme, des tares et des symptômes. Clérambault avait le don d’appoter la lumière rosée vers les ombres des désirs humains les plus refoulés. ISSN: 2358-5269 Ano II - Nº 1 - Maio de 2015 Moda Documenta: Museu, Memória e Design – 2015 Les images laissent entrevoir des femmes, leurs fantaisies les plus voilées et leurs décors, conduites par la lumière et l’ombre d’une personnalité reservée comme celle de Clérambault. On entrevoit des mains avec des anneaux et des bracelets, des pieds chaussés de sabots, des regards profonds et sombres, des gestes larges ou moderes, des tissus plissés, d’un tissu rustique en faisant des frontières et limite à la peau. À partir de cette histoire pittoresque racontée à travers les images par rapport au thème des vêtements féminins maroquins et de la manière de se rapporter à cette couverture par les femmes à l’intérieur d’une psychiatre français Gaëtan de Clérambault, nous faisons une réflexion de cette situation si hostile et la guerre par elle-même representais déjà un décor de tension. Mais la religion árabe, même avant ça, avait institué sa propre guerre. Dans cette dispute, Le corps féminin était entre la voix impérieuse d’Ala et le choeur des hommes communs, scène des conflits plus insidueux. Mais la présence de Clérambault, sans aucun doute, y a produit un paradoxe. Comment un homme pourrait-il être entre dans l’ambiance intime pour observer de façon si proche la vie et la culture de ces femmes-là dans leurs délicats détails? Si au début du siècle lês burkhas étaient un índice de cloître symbolique et religieux où vivaient les mulsumanes, aujourd’hui, après plus de cent ans, ce rapport entre femmes et vêtements change trés peu dans cette culture. Dans ce sens, notre plus grand intérêt pour la collection éthnographique et sa valeur esthétique et temporale puisque la forme de repression sur la sexualité féminine n’a pas souffert de grandes transformations puisque les recherches sont um remanescent vivant de cette relation tense avec le corps et le désir féminins, d’autre part la façon par laquelle ce psychiatre a réussi à s’infiltrer dans la vie et dans les habitudes d’um peuple de culture religieuse obtuse et même la seduction exhalée par ces images révèlent deux enigmes. Le tabou sur la femme dans la culture mulsumane et même la façon par laquelle les vêtements ont été et sont utilisés pour tensionner la nudité, nous fait entrevoir que dans l’ entre lignes de toute repression de la culture árabe, ce type de voile manipulable a été capture par Clérambault comme índice et frontière de la tension entre les sexes. Ainsi comme ils font avec les bandes de terre de disputes symboliques. Dans ce sens le vêtement cachê l’érotisation qui pourra être éprouvée par nous dans les,détails et dans l’aura des images capturées par Clérambault. Si d’un côté les habits árabes ont une forme bien définie de la domination masculine sur les femmes, d’autre cote, chacune semble cacher sous le plissage une forme de sensualité qui a été de façon perspicace, capture par le regard vivant de notre médecin aliéniste. ISSN: 2358-5269 Ano II - Nº 1 - Maio de 2015