Biographie et Contes Charles Perrault

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Biographie et Contes Charles Perrault
BIOGRAPHIE ET 3 CONTES DE CHARLES PERRAULT
Charles Perrault (1628-1703)
Grand écrivain français, connu pour être à l'origine de la querelle des Anciens et des Modernes,
est né en 1628. Il est le quatrième fils d'un parlementaire parisien. Sa famille était très bien vue
sous le règne de Louis XIV. Après avoir fait des études littéraires brillantes au collège de
Beauvais à Paris, il finit par obtenir une licence en droit et s'inscrit alors au barreau en 1651.
Il est ensuite longtemps contrôleur général des bâtiments du roi, ainsi que membre de la
Commission des inscriptions publiques. C’est en 1671 qu’il est élu à l'Académie française.
Mais cet écrivain et conteur célèbre est principalement connu pour avoir contribué à relancer le
genre littéraire des contes de fées. On lui connaît une œuvre très réputée et courte en même
temps : Les fameux Contes de ma mère l'Oye ou Histoires et Contes du Temps Passé de 1697,
ainsi qu’un recueil de huit contes merveilleux. Cet enthousiasme pour les contes permet à
Charles Perrault de transmettre à travers ses mots l’univers légendaire et traditionnel des
contes, en se réappropriant l'imaginaire médiéval, chevaleresque et courtois, ainsi que paraît-il
des textes narratifs de la Renaissance italienne.
On lui connaît les contes les plus lus et racontés encore aujourd’hui. Il a repris non pas des
contes adressés à des enfants, mais des contes appartenant à une littérature orale. Il a réécrit
l’histoire du Petit Chaperon Rouge, de Cendrillon dans des versions beaucoup moins terribles
que celles des légendes d’antan. Charles Perrault transforme le récit et l'adapte à la société de
son temps, ajoutant des éléments de temps à autre. On citera aussi La Barbe Bleue, Le Petit
Poucet, La Belle au bois dormant, etc. On peut aussi préciser que Charles Perrault est un
auteur très sérieux qui a préféré sortir la première édition du recueil de contes sous le nom de
son fils. Le succès des Contes de ma Mère l'Oye rend le reste de sa production littéraire moins
connue.
On lui connaît pourtant une collaboration au genre parodique avec L'Enéide Burlesque en 1648 ;
Les Murs de Troie ou l'Origine du burlesque en 1649), et au genre galant avec Dialogue de
l'Amour et de l'Amitié en 1660 et Le Miroir ou la Métamorphose d'Orante en1660. On peut
encore ajouter Le Siècle de Louis le Grand en 1687 ou bien encore Parallèle des Anciens et des
Modernes entre 1688 et 1692.
Charles Perrault s’éteint au cours de l’an 1703
Peau d'âne
Il était une fois un royaume où l'on vivait très heureux.
Le peuple se félicitait de couler des jours tranquilles sous la protection d'un si bon souverain et
d'une reine si belle .
Pour comble de joie, la reine mit au monde une belle petite fille, la princesse grandissait en beauté
et en gentillesse, comblée par l'amour de son père et de sa mère. Dans ce palais où tout n'était que
luxe et magnifiscence, une chose remplissait les visiteurs d'étonnement.........
C'étaient les égards prodigués à un âne qui logeait dans une pièce voisine de la salle du trône.
Cet âne fabuleux, déposait chaque matin, sur sa litière de paille fraîche, un tas de beaux écus d'or.
Aussi, l'on pense bien que ce précieux fournisseur du trésor était sévèrement gardé par des
sentinelles et faisait l'objet des attentions les plus assidues.
Or voici que le malheur s'abattit un jour sur le palais.
La bonne Reine tomba malade d'un mal mystérieux et vit venir ses derniers jours. Avant de rendre
l'âme, elle dit à son époux: " Jurez-moi, que s'il vous prend envie de vous remarier, vous ne le ferez
que si vous rencontrez une femme plus belle, et plus sage que moi.
Le Roi jura, les yeux baignés de larmes.
Au bout de quelques mois de deuil, il songea à reprendre femme, mais ni son royaume ni ceux de
ses voisions ne purent lui faire rencontrer une personne qui dépassât la beauté et le charme de son
épouse.
Seule la princesse, sa fille, éclipsait la défunte Reine.
Aussi, le Roi décida-t-il de l'épouser.
Horrifiée, la jeune fille se confia à sa marraine,
qui était une fée.
Il faut gagner du temps, dit celle-ci.
Dis à ton père qu'avant d'accéder à sa demande,
tu le pries de t'offir une robe couleur de soleil.
Le Roi commanda la robe au meilleur tailleur du royaume
L'homme se procura une soie brodée d'or et de diamants et se mit à l'ouvrage.
Sept jours plus tard,
la robe fut présentée à la cour.
Elle était d'un éclat insoutenable.
Confondue, la jeune fille ne sut que répondre, mais sa marraine lui vint de nouveau en aide. Ton père
possède l'âne qui sans cesse remplit les caisses de trésor. Demandes-lui la peau de l'animal, tu ne
l'obtiendras pas et le Roi renoncera à son projet.
Contrairement à toute attente, la peau fut galamment accordée à la jeune fille. Tout est perdu, se dit
celle-ci et elle se mit à pleurer amèrement. Heureusement, la fée sa marraine, ne manquait pas
d'imagination.
Quand on veut le bien il ne faut jamais craindre, dit-elle.
Ressaisis-toi, nous allons organiser ta fuite.
Je pense à un déguisement
sous lequel personne ne te reconnaîtra.
Couvre-toi de la peau de cet âne et barbouille-toi de cendres. Jamais on ne croira qu'une belle jeune
fille se cache sous ce vilain masque. Prends ma baguette magique afin que tes robes et tes bijoux
puissent t'être rendus dès que tu en exprimeras le désir.
C'est donc sous ce déguisement que la princesse s'échappa du palais avant le lever du jour. Elle finit
par arriver dans une ferme où l'on avait besoin d'une souillon pour s'occuper des cochons.
Humblement, Peau d'Ane accepta ce travail.
Elle devint le souffre-douleur de tous les valets, qui la harcela de leurs moqueries.
Seul le dimanche apportait un peu de repos à la malheureuse.
Alors, elle se retirait dans sa chambrette, elle se décrassait et appelait son coffre d'un coup de
baguette magique. Elle retirait l'une de ses merveilleuses toilettes et après s'être parée de ses
bijoux, elle se contemplait dans le miroir. Ce doux plaisir l'aidait à supporter la tristesse de son
existence.
Or, il advint qu'un jeune prince, au retour de la chasse, fit halte dans la cour de cette ferme. Ayant
par hasard aperçu la merveilleuse jeune fille, il en demeura ébloui. Il revint à la ferme, mais lorsqu'il
posait des questions personne ne semblait connaître cette jeune beauté.
Il n'y a que Peau d'âne qui vive là, et elle est plus laide qu'une taupe. Le Prince se retira chez lui et il
était si abattu qu'il perdit l'appétit et ne voulut plus voir personne.
Sa mère se désola.
Pressée par elle, le jeune homme déclara enfin que la seule chose qui lui ferait plaisir serait un
gâteau confectionné pour lui par cette Peau d'Ane.
Sur l'ordre de la Reine, Peau d'Ane prit la farine la plus fine, du beurre, des oeufs frais et pétrit le
gâteau.
En travaillant la pâte, hasard ou non, une de ses bagues y tomba...... Le Prince trouva la galette si
bonne qu'il faillit avaler le mince anneau d'or. En le voyant, il sentit son coeur se gonfler de joie.
Qu'on me donne pour épouse, dit-il, la jeune fille qui pourra glisser cet anneau à son doigt.
La nouvelle s'ébruita et l'on vit bientôt accourir des jeunes filles de tout rang. aucunes d'elles n'avait
la main assez fine, Princesses, comtesses, baronnes, tout à tour présentèrent leur main. Leurs
doigts étaient trop gros.
Vinrent des demoiselles bourgeoises, des couturières, des dentellières. La bague était toujours trop
petite. Après les servantes, les cuisinières, il ne resta que
Peau d'Ane au fond de sa basse-cour.
Couverte de sa peau d'âne,
elle apparut devant le Prince.
Malgré cet accoutrement, il trouva que sa beauté était telle qu'il trembla de joie. Il reconnut celle,
qu'un jour, il avait vu au fond de la basse-cour.
Il lui passa la bague au doigt sans effort et déclara que le mariage aurait lieu sans tarder.
Le père de la jeune Princesse, pris de remords, accourut avec la fée sa marraine.
Le Prince et la Princesse se marièrent, eurent beaucoup d'enfants et furent heureux jusqu'à la fin de
leurs jours.
Il était une fois....
fois.. ..
une petite fille qu'on appelait Chaperon Rouge,
on lui avait donné ce nom parce sa maman lui avait fait un très joli bonnet
rouge. Et, à l'époque, les bonnets s'appelaient des chaperons.
Au village, quand on la voyait arriver, on disait: Tiens voilà le Petit Chaperon
Rouge.
Le petit Chaperon Rouge avait une grand-maman qui vivait seule à l'autre bout de la forêt. La
vielle dame très âgée, ne sortait pas beaucoup de sa maison.
Un jour sa maman lui dit:
Grand-maman est malade, j'ai fait ce matin des galettes que ta grand-maman aime tant, sois
gentille, va donc les lui porter avec ce fromage
et ce petit pot de confiture
Mais ne quitte pas le sentier, car papa a vu des loups qui rôdaient dans la forêt.
Le Petit Chaperon Rouge promit de se méfier puis, toute joyeuse,
elle mit sa cape rouge, son bonnet rouge et elle prit son petit panier.
Ne traine pas en chemin recommanda la maman.
Ne parle à personne et reviens avant la tombée de la nuit.
Le Petit Chaperon Rouge lui donna un gros baiser et partit en sautillant.
Or, tout près de là, un loup affamé rôdait dans le bois.
Soudain il vit l'enfant. Miam! miam! l'eau lui monta à la bouche
et il se lécha les babines en pensant au succulent dîner qu'il allait faire.
Mais pas ici, pensa-t-il. On pourrait me voir de la maison.
Il s'approcha de la petite fille. Bonjour! lui dit-il.
Le Petit Chaperon Rouge se mit à trembler en apercevant le loup,
mais celui-ci reprit en souriant jusqu'aux oreilles.
Comment t'appelles-tu?
Le Petit Chaperon Rouge, répondit peureusement l'enfant.
Et où vas-tu comme cela? demanda le loup d'une voix douce.
Une voix si douce que la petite fille se sentit aussitôt rassurés.
Je vais chez ma grand-mère, expliqua le Petit Chaperon Rouge.
Elle habite tout au bout du sentier.
Le loup connaissait très bien la petite maison.
Excuse-moi, dit-il, je suis pressé. J'ai été ravi de faire ta connaissance. A bientôt!
A ces mots, il s'enfuit à toutes jambes dans la forêt et, ayant pris un raccourci,
il arriva bon premier devant la maison de la grand-mère.
Toc, Toc, il frappa.
Qui est là? demanda la vieille dame, du fond de son lit.
Le Petit Chaperon Rouge!
sursurra le loup, qui était très doué pour les imitations.
Tire la chevillette et la bobinette !
s'écria la grand-mère, toute joyeuse de voir sa petite fille.
Le loup tira la chevillette et la porte s'ouvrit.
La grand-mère sursauta d'effroi.
Laisse-moi en vie, supplia-t-elle.
Je te donnerai toutes mes provisions.
Mais le loup avait un projet plus urgent.
Il se précipita sur la grand-mère, lui arracha sa chemise de nuit, son bonnet de dentelle,
et il enferma la vieille dame dans une armoire.
Sans perdre une seconde, il enfila la chemise et le bonnet,
puis se coucha dans le lit, tira la couverture de laine jusqu'à son nez, et il attendit.
Pendant ce temps, le Petit Chaperon Rouge,
arriva avec son panier de provision et un beau bouquet de fleurs
qu'elle avait prit le temps de ceuillir.
Elle frappa à la porte. Toc, Toc!
Qui est là?
demanda le loup, imitant la voix de la grand-mère.
Le Petit Chaperon Rouge.
Tire la chevillette et la bobinette! s'écria le loup.
La petite fille se haussa sur la pointe des pieds,
tira la chevillette et elle entra.
Toute souriante, elle se dirigea vers le lit de la vielle grand-mère.
Mais, en s'approchant, elle se dit, que, sous son bonnet,
sa grand-mère avait vraiment une drôle de tête ce jour-là.
Oh, grand-mère! Tu en as de grands yeux!
C'est pour mieux te voir, mon enfant! dit le loup en gloussant.
Tu en as de grandes oreilles!
C'est pour mieux t'entendre, mon enfant.
Et tes dents! s'écria le Petit Chaperon Rouge.
Tu en as de grandes dents!
C'est pour mieux te manger, mon enfant ! hurla le loup.
Il rejeta la couverture, et griffes en avant, il se précipita vers la petite fille.
Criant de toutes ses forces, elle s'échappa vers la porte, mais elle tremblait tellement
qu'elle n'arrivait pas à l'ouvrir.
Or, le papa du Petit Chaperon Rouge
coupait du bois tout près de là.
Entendant des cris, il courut à toute allure vers la maisonnette,
en arrivant, il aperçut le loup et le Petit Chaperon Rouge à travers la fenêtre,
Il se précipita et, d'un coup de hache, tua le loup. Il était temps!
Avec ses griffes, l'animal avait déjà accroché la robe du Petit Chaperon Rouge.
Le bûcheron serrait son enfant contre son coeur,
lorsqu'ils entendirent des coups frappés dans l'armoire.
C'était la grand-mère, bien sûr !
La grand-maman était très heureuse de les voir et les embrassa tous les deux.
Le bûcheron apporta le loup très loin de la maison.
La grand-maman fit promettre au Petit Chaperon Rouge
de ne plus jamais parler à aucun loup, même s'il avait l'air très gentil.
Heureusement, les galettes,
le fromage et le pot de confiture étaient encore dans le panier.
Le Petit Chaperon et sa grand-maman s'en régalèrent tout en se promettant
de se voir plus souvent.
Mais sans le loup cette fois dit grand-maman.
Le Chat Botté
Il était une fois, voici bien longtemps, un pauvre meunier qui avait trois fils.
Les deux ainés étaient très paresseux, mais le plus jeune travaillait dur.
à sa mort, le meunier ne laissa à ses enfants que son moulin, son âne et son chat.
Le plus vieux reçut le moulin le second, l'âne et le troisième n'hérita que d'un chat.
Ses frères l'auraient probablement noyé.
Les aînés s'empressèrent de vendre le moulin et l'âne.
Et, comme ils ne travaillaient pas, ils eurent vite dépensé tout leur argent.
Le plus jeune se désolait.
Que ferais-je avec ce matou ?
Je pourrais me confectionner des gants avec sa fourrure
mais celà ne m'empêchera pas de mourir de faim."
Le chat qui avait d'autres projets,......prit la parole:
Vous avez tort de vous plaindre, mon bon maître!
lui dit le chat, à sa grande surprise.
En échange de ce que vous avez fait pour moi, je vous apporterai le bonheur !
Donnez-moi seulement un sac et une paire de bottes,
et je ferai votre fortune! insista le chat.
J'ai juste assez d'argent pour t'acheter ce que tu demandes, dit le garçon.
Lorque le chat eut chaussé les bottes, son maître éclata de rire:
Te voilà un vrai chat botté !
Le chat le salua, jeta le sac sur son épaule et s'en alla dans les bois.
Après avait fait un piège avec son sac, il attendit.
Un lapin se présenta bientôt et entra dans le sac.
Il se rendit aussitôt au palais
et demanda à être reçu par le roi.
Sire le roi, dit-il en s'inclinant profondément,
voici un lapin que mon maître le marquis de Carabas, vous envoie.
Je n'ai jamais entendu parler du marquis de Carabas, répondit le roi.
Mais le lapin est mon plat préféré!
Le lendemain, le chat prit deux perdrix au piège et les porta au roi.
Majesté, je vous apporte deux perdrix de la part de mon maître, dit le chat.
J'aime beaucoup les perdrix, fit le roi, ravi.
Dis au marquis de Carabas que je le remercie.
Et le Chat Botté continua à offrir au roi des présents de la part du marquis de Carabas.
Un matin, le Chat Botté apprit que le roi allait voyager avec sa fille et traverser la forêt.
Le chat emmena son maître au bord de la rivière et lui dit:
Désormais, vous vous appellerez le marquis de Carabas !
Et maintenant, prenez un bain!
Comme il lui faisait confiance, le prétendu marquis de Carabas obéit,
même s'il ne savait pas ce qui se passait.
Ensuite, le chat cacha les vêtements rapiécés du fils du meunier
Quand le carosse approcha, il se mit à crier:"Au secours !
Mon maître le marquis de Carabas, se noie! cria le chat.
Sauvez-le! Je vous en supplie, sauvez-le! ;
Gardes, sauvez le marquis de Carabas! commanda-t-il.
Il a été si bon pour moi!
Pendant qu'on tirait le jeune homme de l'eau, le chat murmura à l'oreille du roi:
Majesté, des voleurs ont emporté les habits de mon maître!
Le roi ordonna à l'une de ses servantes de retourner au palais
et d'en ramener un costume pour le marquis de Carabas.
Quand le fils du meunier eut revêtu ces beaux habits,
il aurait pu passer pour un prince.....
Dès qu'elle le vit, la fille du roi en tomba amoureuse.
Le roi invita le jeune homme dans son carosse.
Me ferez-vous l'honneur de venir au château du marquis de Carabas, Majesté?
proposa le chat. Le roi accepta: le chat partit devant.
Le Chat Botté était ravi de la manière dont s'exécutait son plan.
Tandis que le roi, la princesse et son maître roulaient carosse.
Il s'élança sur la route de toute la vitesse de ses bottes.
et annonça aux paysans qu'il rencontraient:
Bonnes gens, le roi arrive!
Dites-lui que ce champ appartient au marquis de Carabas
sinon, vous aurez la tête tranchée.
Il en fut comme il le souhaitait.
Partout où il passait le roi demandait: à qui donc appartient toutes ces terres?
et on lui répondait, à notre maître le marquis de Carabas.
Ce marquis possède un vaste domaine et une grande fortune pensa le roi, très heureux.
Le marquis de Carabas n'avait pas la moindre idée de ce qui se passait.
Le chat arriva enfin dans un château appatenant à un ogre
qui possédait toutes les terres que le roi avait traversées.
Il entra dans le château......
Le chat salua respectueusement l'ogre.
Je suis très honoré de voir l'homme le plus puissant du monde.
Je suis venu vous informer que des bruits courent sur vous Seigneur!
Quels bruits?
On prétend que vous êtes trop vieux
pour avoir encore des pouvoirs magiques, répondit le chat .
Ces mots rendirent l'ogre furieux.
On m'a assuré que vous aviez le don de vous changer en lion, autrefois!
Est-ce encore possible? interrogea le chat.
Tu vas en juger par toi-même!
Un instant après, un lion féroce rugissait devant le chat.
Le chat tremblait de peur, mais il dit encore:
On m'a aussi assuré que vous aviez le pouvoir de vous changer en souris!
C'est impossible!
Impossible? cria l'ogre.
C'est d'une grande simplicité!
Un instant après, une souris courait sur le plancher.
Aussi rapide que l'éclair, le chat se jeta dessus et la mangea.
Ainsi périt l'ogre.
Le carosse royal arriva au château.
Le chat courut au-devant et dit au roi:
Que votre Majesté soit la bienvenue au château
du marquis de Carabas!
Si vous voulez bien entrer!
La maison est à vous!
Je n'ai jamais vu une cour aussi magnifique!
dit la princesse, ouvrant de grands yeux éblouis.
Un festin digne d'un roi les attendait.
Le roi fut enchanté par l'immense fortune et les qualités du marquis.
Marquis de Carabas, il ne tient qu'à vous d'épouser ma fille,
proposa-t-il.
Epouser une aussi jolie princesse ressemble à un beau rêve,
se dit le fils du meunier, et il se hâta d'accepter.
Un grand mariage eut lieu le jour même.
Le chat botté était très heureux pour son maître.
Le marquis de Carabas le remercia
et lui assura à jamais une vie heureuse.