Amiante, termites, plomb, gaz, les obligations en
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Amiante, termites, plomb, gaz, les obligations en
IMMOBILIER Les diagnos immobiliers nostic ue diag À chaq sa duré e! es : 3 mois • Termit plomb : 1 an es : 6 mois • Gaz et te : illimitée nologiqu • Amian s naturels et tech e : 10 ans • Risque ance énergétiqu c diagnosti • Perform e vente leà jour devra d te c a l’ ocument nature de Si à la sig te, un nouveau d est obsolè i. être fourn Page 50 - février 2006 Amiante, termites, plomb, gaz, les obligations en matière de diagnostics immobiliers se sont multipliées ces dernières années. D’autres sont en cours d’élaboration. Gros plan sur ces mesures qui, depuis l’ordonnance du 8 juin 2005, sont regroupées dans un dossier global de diagnostic technique... L’IMMOBILIER DES NOTAIRES - www.immonot.com stics L e contenu du dossier de diagnostic technique varie en fonction de la nature du bien et des obligations locales. Il doit être présenté lors d’une vente et, dans certains cas, lors d’une location. L’intervention du notaire est primordiale : il informe ses clients de la portée des nouvelles réglementations et valide que les diagnostics et autres contrôles sont bien annexés à l’avant-contrat ou à l’acte de vente. Avec pour objectif, la sécurité et la transparence de la transaction immobilière. Que contient le dossier technique ? L’ordonnance du 8 juin ne crée pas d’obligations nouvelles ; elle rassemble la liste des obligations jusqu’alors accumulées au fur et à mesure de leur création. Le contenu de ce dossier, fixé par la loi, n’est pas figé et pourra évoluer en fonction des nouveautés. Ce devrait d’ailleurs être le cas d’ici peu avec les prochains textes relatifs au diagnostic de l’installation électrique (dans le cadre de la loi “habitat pour tous”) et à l’obligation de fournir un certificat de raccordement au réseau collectif (projet de loi sur l’eau et les milieux aquatiques). Le dossier de diagnostic technique doit aujourd’hui comporter : risques” sont concernés. Le contrôle consiste à identifier les murs, cloisons, plafonds et autres surfaces du logement comportant une peinture au plomb et, le cas échéant, à mesurer sa teneur en plomb. Si un état d’accessibilité au plomb existe, un rapport est transmis au préfet qui peut imposer des travaux pour supprimer ce risque. - Un constat d’amiante pour les immeubles collectifs, maisons et bâtiments à usage professionnel ou commercial, dont le permis de construire a été délivré avant le 1er juillet 1997. Il s’agit d’un acte purement informatif signalant la présence (ou l’absence) d’amiante dans une série de matériaux et produits. Le vendeur ne fournissant pas ce constat ne bénéficie pas de la garantie des vices cachés. - Un constat de risque d’exposition au plomb. Actuellement, seuls les immeubles d’habitation construits avant 1949 situés dans les départements “ à - Un état relatif à la présence de termites lorsque le bien est situé dans une “zone à risque”. On compte actuellement 54 départements, situés dans le sud-ouest, sur la côte atlantique, sur la côte méditerranéenne, en Ile de France ainsi que dans les vallées du Rhône, de la Loire et de la Garonne. Depuis le 3 juillet 2000, les occupants des maisons infestées doivent déclarer en mairie, par lettre recommandée avec accusé de réception, la présence de termites dans leur immeuble ou leur terrain. Une fois informé, le maire propose une cartographie des zones infestées Les obligations actuelles au préfet et, si nécessaire, délimite les secteurs où les propriétaires devront, dans les six mois, procéder à la recherche de termites et réaliser des travaux de traitement ou d’éradication. En fonction des éléments fournis, le préfet fixe, par arrêté, les zones infestées ou susceptibles de l’être. En cas de vente d’un immeuble situé dans une zone contaminée, un état parasitaire de moins de trois mois doit être joint à l’acte de vente. C’est pour 2006 ! De nombreux diagnostics vont venir, dès 2006, compléter le dossier technique. Voici un rapide aperçu de ce qui vous attend... - Un état de l’installation intérieure de gaz naturel, de moins d’un an, devra bientôt être annexé à l’acte de vente d’un appartement ou d’une maison individuelle. À défaut, le vendeur ne pourra pas s’exonérer de la garantie L’IMMOBILIER DES NOTAIRES - www.immonot.com février 2006 - Page 51 des vices cachés. Les modalités d’application de cette disposition doivent faire l’objet d’un prochain décret. - Un état des risques naturels, technologiques ou sismiques des logements se trouvant dans une zone à risques va rendre obligatoire l’information de l’acheteur ou du locataire sur la situation de son logement. Cette mesure sera applicable, au plus tard le 17 juin 2006. Sur le plan pratique, c’est le préfet qui arrêtera la liste des risques naturels prévisibles (feu de forêt, avalanche, mouvement de terrain...) et des risques technologiques (proximité d’installations contenant des substances dangereuses par exemple) auxquels une commune est exposée sur tout ou partie de son territoire. Il déterminera également la liste des documents auxquels le vendeur ou le bailleur pourra se référer et, le cas échéant, les arrêtés ayant porté reconnaissance de l’état de contrat. Cette obligation sera étendue aux locations à partir du 1er juillet 2007. Dans tous les cas, le diagnostic devra avoir été établi depuis moins de 10 ans. L’ordonnance du 8 juin précise que le diagnostic de performances énergétiques n’a qu’une valeur informative. Il est, d’ores et déjà, à noter que le projet de loi “habitat pour tous” pourrait rendre obligatoire, lors de la vente, la remise d’un diagnostic concernant les installations électriques de plus de 15 ans. Cette obligation concernerait les locaux à usage d’habitation et les parties privatives à usage d’habitation des copropriétés. Par ailleurs, le vendeur sera bientôt obligé de fournir un diagnostic de conformité aux prescriptions techniques pour les installations d’assainissement non collectif ou leur raccordement au réseau collectif. Certaines communes l’appliquent déjà. À noter Les diagnostics concernant le plomb et l’installation au gaz ne sont requis que pour les immeubles à usage d’habitation. En copropriété, les documents concernant le plomb, les installations au gaz ou les termites ne concernent que les parties privatives. En cas de non fourniture de diagnostics concernant le plomb, l’amiante, les termites et l’installation au gaz, la sanction est l’impossibilité de s’exonérer de la garantie des vices cachés. S’il manque l’état des risques technologiques et naturel, l’acquéreur pourra demander l’annulation de la vente ou une diminution du prix. catastrophe naturelle ou technologique sur le territoire de la commune. Cet état devra être établi moins de six mois avant la date de conclusion du contrat de location écrit, de la promesse de vente ou de l’acte réalisant ou constatant la vente d’un bien immobilier auquel il est annexé. - Un diagnostic de performance énergétique devra être communiqué aux acquéreurs d’immeubles à compter du 1er juillet 2006. À compter de cette date, le vendeur devra remettre à l’acquéreur un certificat de performance énergétique mentionnant la quantité d’énergie consommée (ou son estimation) pour une utilisation normale du bâtiment. Ce certificat devra être annexé à la promesse de vente, voire à l’acte définitif s’il n’y a pas eu d’avant- Page 52 - février 2006 Les diagnostiqueurs sous contrôle Depuis janvier 2003, les diagnostiqueurs doivent fournir une attestation de compétence délivrée par un organisme de formation certifiée. L’ordonnance du 8 juin 2005 renforce cette obligation. Bientôt, un décret fixera les niveaux d’exigence relatifs à la compétence et à l’organisation de ces “experts”, ainsi que leurs obligations en matière d’assurance, seule véritable garantie pour les acquéreurs en cas de diagnostic erroné ou mensonger. Les dispositions relatives à l’indépendance des diagnostiqueurs seront également précisées et harmonisées. l’intervenant ne doit avoir “aucun lien de nature à porter atteinte à son impartialité et à son indépendance ni avec le propriétaire ou son mandataire qui fait appel à lui, ni avec une entreprise pou- L’IMMOBILIER DES NOTAIRES - www.immonot.com vant réaliser des travaux sur les ouvrages, installations ou équipements pour lesquels il lui est demandé d’établir l’un des documents mentionnés”... En cas d’erreur, c’est au vendeur de réparer le préjudice. À charge pour lui de se retourner ensuite contre le professionnel ayant effectué le diagnostic. En copropriété L’achat d’un logement en copropriété répond à des obligations particulières. La constitution du dossier de diagnostic technique en tient compte... Diagnostic et carnet de santé La loi SRU de décembre 2000 impose que toute mise en copropriété d’un immeuble de plus de 15 ans soit précédée d’un diagnostic technique constatant “l’état apparent de solidité du clos et du couvert et celui de l’état des conduites, canalisations collectives ainsi que des équipements communs et de sécurité”. Le notaire doit faire connaître ce diagnostic à tout acheteur lors de la première vente suivant la mise en copropriété et lors de toute nouvelle vente intervenant dans les trois ans suivant le diagnostic. Par ailleurs, le syndic doit établir et tenir à jour un carnet d’entretien de l’immeuble où figurent notamment les dépenses relatives à certains travaux (remplacement de la chaufferie ou d’un ascenseur). Le diagnostic technique et le carnet de santé sont consultables depuis le 1er juin 2001, sur demande, par tous les candidats à l’acquisition d’un lot. La superficie (loi Carrez) Dans le cadre de l’achat d’un lot de copropriété, la loi Carrez impose d’indiquer la superficie du bien vendu dans l’avant-contrat et l’acte de vente. Si cette mention fait défaut, l’acheteur peut demander la nullité de l’acte dans le mois qui suit la signature de l’acte. Si la superficie réelle est supérieure à celle mentionnée dans l’acte, le vendeur ne peut pas, après coup, réclamer un supplément de prix. En revanche, si la superficie réelle est inférieure de plus de 5 % à celle indiquée dans l’acte, l’acquéreur peut demander une diminution du prix proportionnelle aux mètres carrés manquants. L’acheteur a un an à compter de la signature de l’acte de vente notarié pour agir. Le tribunal de grande instance peut être appelé à trancher en cas de désaccord entre les parties. Seuls sont concernés les lots de copropriété dont la superficie est d’au moins 8 m2, sans les annexes, caves et garages, et quel qu’en soit l’usage (habitation, bureau, commerce).