La dépendance affective
Transcription
La dépendance affective
LA DÉPENDANCE AFFECTIVE LA DÉPENDANCE AFFECTIVE C'EST PAS DE L'AMOUR! Trop de personnes aux prises avec une dépendance affective pensent réellement aimer l'autre alors qu'il s'agit plutôt d'un attachement malsain. Cet attachement malsain peut nous mener à toutes sortes d'excès pour combler l'autre dans le but de ne pas le/la perdre. On peut également devenir dépendant de la dépendance de l'autre. C'est-à-dire que le plus l'autre dépend de moi, le plus je lui suis attaché(e) car j'ai besoin qu'on ait besoin de moi... Voilà un bien triste manège dans lequel plein de couples bien intentionnés sont embarqués. D'assumer plus de 50% de la responsabilité du couple dénote également une tendance à la dépendance affective. Par ailleurs, si les deux partenaires ont réellement à coeur de partager le plus également possible leur vécu de couple et que les deux sont au devant des besoins de l'autre, on ne parlera plus ici de dépendance affective mais plutôt de réciprocité amoureuse. Donc, la dépendance amoureuse naît dans un climat où c'est toujours le/la même qui donne et qui, plutôt que de se faire gâter en retour sent que l'autre le/la prend pour acquis. Le besoin de sauver l'autre de lui-même fait également partie du tableau de la dépendance affective. Mais, seule la personne elle-même peut et doit mobiliser toutes les forces nécessaires pour s'aider elle-même. Gare à qui tente de sauver quelqu'un qui n'est pas prêt ou qui ne voit pas son problème. Non seulement les bonnes intentions seront-elles mal comprises mais vous serez aussi accusé(e) d'être contrôlant(e). Vous pouvez être certain(e) que vous êtes engagé(e) dans une dépendance affective lorsque non seulement vous voulez sauver l'autre mais que vous êtes prêt(e) à attendre, à espérer et vous vous appliquer encore davantage à plaire et à 'aider' l'autre. Si vous avez la profonde conviction que vous devez gagner le droit de jouir de la vie et que vous ne méritez pas d'être heureux, vous pourrez être une proie facile pour ceux et celles qui ne demandent pas mieux que de vous le prouver. Si, dans votre relation de couple, malgré toute une histoire d'événements plus terribles les uns que les autres, vous rêvez au scénario idéal plutôt que de voir la situation avec réalisme, vous êtes victime d'une dépendance affective. Vous vous souvenez de moments merveilleux du début de la relation et vous savez que vous pourrez, grâce à votre amour, raviver ces beaux moments. Vous vous engagez dans un sentier fort périlleux car, si l'autre a su être qui vous vouliez qu'il/elle soit au début, il se peut que ce n'ait été qu'illusion. Le naturel qui revient au galop, il faut en tenir compte une fois pour toute et se dire qu'une personne en amour et en mode de séduction n'est pas dans son état 'normal'. Donc, de s'attendre à ce que cette façon d'être revienne de façon soutenue n'est pas réaliste. Ca fait par contre partie des beaux souvenirs, mais on ne peut et on ne doit pas vivre de souvenirs si, dans les faits, le rêve est devenu cauchemar. Si, pour vous, l'amour est synonyme à souffrance, vous aurez avantage à vous reformuler une nouvelle définition de l'amour et de vous y tenir. Sinon, la souffrance sera au rendez-vous et vous convaincrez que c'est normal plutôt que d'exprimer vos besoins et vous affirmer lorsque l'autre ne répondra pas à votre définition minimale du bonheur en couple. Si vous souffrez d'autres dépendances, telles qu'à l'alcool, à la drogue, au tabac, au sucre, au travail, aux dépenses, ou à la nourriture, vous pouvez faire partie de ceux et celles qui vivent des dépendances multiples dont la dépendance affective. Il s'agit pour vous, dans un premier temps, de vous désintoxiquer de substances chimiques tel l'alcool et la drogue, pour pouvoir être en mesure de vraiment analyser votre situation amoureuse avec réalisme. Ensuite, vous pourrez décider ce que vous allez faire, quand et comment. VED05.doc Si vous êtes le/la partenaire d'une personne qui s'adonne à la drogue et/ou à l'alcool, la situation se prête tout à fait à une dépendance affective poussée. Comme le déni fait partie de la toxicomanie, vous serez seul(e) à travailler sur le problème et ses conséquences familiales, financières et professionnelles. Faites attention que la personne qui se noie (et prétend pouvoir nager facilement) ne vous entraîne avec elle dans des eaux très dangereuses et profondes. Si, vous évitez vos propres souffrances en vous concentrant sur les problèmes des autres, vous ne réglez ni les leurs mais, encore plus grave, ni les vôtres. Une relation très exigeante qui prend toute votre attention et toute votre énergie vous laissera vidée et épuisée. Si vous prenez 50% de l'énergie que vous utilisez à sauver l'autre pour vous aider vous-même, votre vie entière en sera transformée. Peut-être avez-vous appris que tout est mieux qu'une rupture et qu'une façon de compenser pour les manques de votre enfance consiste à aimer et être aimé(e) comme vous l'auriez tant voulu enfant. Si tel est le cas, vous êtes à risque car la façon de se guérir soi-même est de prendre soin de soi. Il ne s'agit pas d'égoïsme, mais plutôt de charité bien ordonnée! Sortir de ce monde malsain de relations amoureuses obsessives est aussi difficile que pour un alcoolique de quitter l'alcool ou pour un drogué de lâcher la drogue. La semaine prochaine, nous regarderons ensemble des moyens concrets et efficaces pour contrer la dépendance affective. VED05.doc