magdalena kozená lumineuse.

Transcription

magdalena kozená lumineuse.
appoggio 2
mai 2009
appoggio ( n.m )
appui, soutien, support.
Venelles - avril 2009
Ateliers de construction
des décors du Festival
d’Aix-en-Provence
magdalena kožená
lumineuse.
lumineuse. c’est ainsi qu’apparaît la voix de magdalena kožená, ainsi que toute
sa personne. mezzo-soprano tchèque, elle est adulée dans son pays, où elle fut
nommée à plusieurs reprises
« personnalité de l’année ». mère de deux enfants,
elle vient de rendre hommage à sa patrie dans son dernier opus discographique,
intitulé songs my mother taught me ( « chansons que m ’ apprenait ma mère »,
deutsche grammophon, 2008 ), qui réunit des mélodies des plus grands
compositeurs tchèques ( dvorák et janáček, notamment ) revisitant le folklore
musical de leur pays.
la douceur maternelle qui émane de ce disque est absolument en harmonie
avec l ’ art de la belle magdalena : douée d ’ une voix à la fois large et légère ,
avec une souplesse dans l ’ aigu qui lui permet de mettre à son répertoire
quelques rôles de soprano , elle s ’ attache à concilier rigueur stylistique
et naturel , refusant les démonstrations de force auxquelles se complaisent
d ’ autres artistes lyriques . elle dit veiller à ce que tout semble facile
aux auditeurs , même les plus flamboyantes vocalises des arias de haendel
qu ’ elle a enregistrées en 2007 , et ne laisse pas son statut de star entamer
la simplicité qui caractérise son chant et sa présence scénique .
Refus des effets de manche, recherche de l’émotion
la plus authentique : telles sont les qualités qu’exigent
les deux cantates de Haydn que Magdalena Kožená
a choisi d’interpréter cette année au Grand Théâtre
de Provence avec la Camerata Salzburg.
Deux œuvres qui lui vont comme un gant. Si elle a
souvent incarné dans la première partie de sa carrière
des personnages juvéniles ou éthérés, comme
le page Chérubin ou la Mélisande de Debussy,
Magdalena se fera ici véritable tragédienne,
abordant des œuvres qui, dans le parcours des plus
grandes cantatrices, viennent couronner l’entrée
dans l’âge de la pleine maturité artistique.
Partenaire Officiel
Elle incarnera deux figures mythiques de femmes
amoureuses et abandonnées : Ariane, abandonnée
par Thésée sur l’île de Naxos, et Bérénice, princesse
d’Égypte qui voit celui qu’elle aime, le jeune prince
Démétrius, promis à la mort par son propre père,
Antigonus, roi de Macédoine, à qui elle est
contrainte de donner sa main.
Ces cantates de Haydn présentent une progression
dramatique spectaculaire, conduisent l’auditeur
de surprise en surprise comme sait si bien le faire
Haydn, et offrent à la chanteuse la possibilité
de décliner tous les registres des émotions violentes
qui agitent ces femmes seules et blessées :
« Où suis-je ? », demandent tour à tour Ariane
et Bérénice, passant du plus profond égarement,
avoué d’une voix éteinte, aux explosions d’une
douleur qui culmine dans le délire et l’hallucination.
Grand Partenaire
Le thème de la passion amoureuse dominera
déjà le programme plus intimiste, intitulé
« Lettere amorose », que la mezzo-soprano donnera
au Théâtre du Jeu de Paume, en compagnie
des six musiciens de l’ensemble Private Musicke :
elle nous y fera entendre le raffinement
des madrigaux italiens du 17e siècle, et chantera
en particulier des œuvres de Barbara Strozzi,
cantatrice et compositrice vénitienne, comme elle
« célèbre pour sa beauté, séduisant les cœurs
et les esprits des nobles vénitiens en chantant… ».
magdalena kožená
private musike
lettere amorose
Théâtre du Jeu de Paume
6 juillet — 21h
magdalena kožená
camerata salzburg
louis langrée
joseph haydn
Grand Théâtre de Provence
10 juillet — 20h
idomeneo
Festival d’Aix-en-Provence
création 2009
olivier py . entretien
Vous abordez l’œuvre de Mozart avec Idomeneo.
Comment voyez-vous les personnages féminins ?
J’ai accepté d’emblée et sans aucune réticence alors que j’ai déjà refusé
Così fan tutte. Si j’avais choisi un ouvrage de Mozart, cela aurait été
spontanément Idomeneo, de préférence même à Don Giovanni. Les récitatifs
d’Idomeneo sont moins longs, très dramatisés, et le rôle qu’y joue le chœur
le rapproche du théâtre de Gluck. Cette œuvre me passionne. Elle m’a permis
de me plonger dans l ’Idoménée de Crébillon et dans la tragédie du XVIIIe siècle,
qu’on a malheureusement oubliée. Le personnage est fascinant car il pose
la question de l ’infanticide du point de vue du père. Or autant la postérité
du thème vu du point de vue de la mère ( Médée ) est riche, autant le point
de vue du père reste peu exploité. Parce qu’il touche au religieux sans doute :
le christianisme est construit sur le rapport père-fils et la nécessité
pour le père de tuer le fils.
Ilia n’est pas une jeune première mais au contraire le génie politique
de la pièce. Elle veut redonner sa dignité à son peuple non par une révolution
mais par l’action politique. C’est elle qui inspire à Idamante son projet
de paix, elle l’aime car il peut libérer son peuple mais elle pourrait tout aussi
bien se tourner vers son père. À l’opposé, Électre représente le vieux monde
construit sur la violence et qui ne sait que la répéter. Enfermée dans
ce recommencement, elle est magnifiquement tragique. Elle permet
la rencontre au sein de l’œuvre de différents univers dramatiques : la scène
baroque, la tragédie française, l’évocation du théâtre antique et la présence
conjointe du Christ et de Neptune, ce double héritage de la pensée baroque
qu’on est plus habitué à voir sous sa figuration féminine : Marie et Vénus.
La dimension autobiographique de l’œuvre
vous intéresse-t-elle ?
Disons qu’elle ne m’échappe pas car je sais, en tant qu’auteur, ce qu’on peut
mettre de soi dans une œuvre de commande, et que je peux associer d’autre
part le malaise des enfants de la génération de 1968 au conflit qui oppose
Idamante à son père. Comme lui, Mozart s’est demandé ce qu’il devait
faire de son père. Mais ce qui m’intéresse par-dessus tout, c’est la question
abrahamique et la façon dont elle est posée dans un décor classique ou plutôt
hellénistique. Dans le monde chrétien de Mozart ( où l’obscurité apparaît… ),
Idomeneo médite sur le sacrifice du fils par le père, donc sur le Christ en croix.
À lui est dévolue la réflexion, à son fils Idamante revient l’action, une poursuite
éperdue de l’action par ce jeune homme qui ne comprend rien et dont le corps
est l’enjeu de toute l’œuvre.
C’est pourquoi vous avez souhaité un Idamante ténor ?
J’aurais compris que Marc Minkowski ne puisse renoncer à la voix de mezzo
de la création munichoise et je suis pour ma part à l’aise avec le travesti.
Même si je suis d’avis de toujours choisir la dernière version d’une œuvre,
correspondant à la dernière volonté de l’auteur, c’est surtout pour rendre
sensible le rapport père-fils que j’ai souhaité adopter la version viennoise
de 1786. J’attends quelque chose de la présence virile d’Idamante et aussi
de la ressemblance vocale des deux protagonistes : cela m’intéresse qu’on
se demande par moment qui chante. La violence de la scène finale est
désamorcée si Idamante est interprété par une femme.
Le thème central, c’est l’infanticide ?
Le thème central, c’est l’origine de la violence, de toutes les violences. Ainsi que
René Girard l’a analysé, l’acte sacrificiel est toujours réclamé par l’inconscient
des peuples, pour se construire comme communauté. S’il n’est pas assouvi,
le monstre intervient. Neptune incarne cette violence primitive avec ses monstres
qui tuent massivement et méconnaissent l’individu. Avec Idomeneo, je veux
montrer que notre monde demeure celui où des peuples asservissent d’autres
peuples. Or Idamante apparaît comme un prophète de paix et réclame,
pour reconstruire la société, la réconciliation par-delà la violence. C’est pourquoi
il ne peut songer, lui, à tuer son père. Il rend à la religion sa vraie fonction
qui est de dénouer la violence sacrale et en aucun cas de se confondre avec elle.
Je trouve donc le « happy end » - le « lieto fine » de l’opéra seria –, avec cette
société apaisée où se rétablit le rapport père-fils, bien plus intéressant qu’une
fin tragique qui serait complaisante. Eschyle enseigne que la tragédie doit
aboutir à une résolution harmonique.
Est-ce délicat de mettre en scène un opéra seria ?
La seule difficulté dans l’opéra seria, c’est qu’on entend la succession
des numéros musicaux. Il faut donc dramatiser tout le déroulement musical.
Les répétitions de texte ne me gênent pas, au contraire : elles sont très
vraisemblables psychologiquement, on se répète tellement dans la vie !
Elles sont révélatrices d’une pathologie chez certains personnages, provoquent
chez d’autres une prise de conscience de leur propre parole. Quant au chœur,
il permet d’exprimer l’inconscient collectif, grand absent de la dramaturgie
moderne auquel l’opéra, après le théâtre antique grec, a su accorder un rôle
majeur.
saison picasso-cézanne
« J’habite chez Cézanne » se plaisait à dire Picasso.
En 1959, Pablo Picasso emménage au pied de la
Sainte Victoire dans le château de Vauvenargues où
il installe son atelier, expose la majeure partie de ses
peintures et de ses bronzes. Vauvenargues s’apparente ainsi à une retraite où il embrasse le paysage
cézannien et tente de retrouver son Espagne natale.
Opération de préfiguration de Marseille-Provence
2013, la saison Picasso-Cézanne célèbre le cinquantenaire de l’installation de Picasso dans le Pays
d’Aix. Cinquante ans après, en effet, le Pays d’Aix se
souvient de Picasso : spectateur assidu du Festival
d’art lyrique d’Aix-en-Provence auquel il assistait en
compagnie de Francis Poulenc et d’Henri Saguet,
on le voyait régulièrement à la Brasserie des Deux
Garçons. Lorsqu’en 1958 Picasso acquiert le château
de Vauvenargues et son domaine, il téléphone à son
marchand d’art Kahnweiler et lui dit ces mots :
- « J’ai acheté la Sainte Victoire de Cézanne ».
- « Laquelle ? » lui demande son correspondant pensant à un tableau.
- « L’originale » répond Picasso.
L’ouverture du Château de Vauvenargues s’annonce
comme un événement inédit de la saison PicassoCézanne. Situé entre le village de Vauvenargues et
la montagne Sainte Victoire, le Château, dont l’histoire remonte aux Comtes de Provence, est un des
fleurons du patrimoine aixois classé monument historique depuis 1929. Le circuit d’une heure quarante
cinq minutes comprendra la visite de l’atelier de Picasso faisant face à la Sainte Victoire, la salle de bain
ornée d’une fresque murale réalisée par Picasso, les
couloirs jonchés de bronzes monumentaux ainsi que
le tombeau de Picasso.
L’hommage rendu, cette année, à Picasso se poursuit
avec l’exposition « Picasso-Cézanne, le soleil en face »,
événement central de la saison, qui se tiendra au Musée Granet du 27 mai au 27 septembre 2009, qui vise
à souligner l’influence de Cézanne sur l’artiste espagnol. Cette exposition rassemble près d’une centaine
d’œuvres de Picasso et de Cézanne et permettra d’apporter un éclairage sur la filiation thématique de ces
deux artistes. Cézanne qui recommandait de « traiter
la nature par le cylindre, la sphère, le cône » a inspiré
Picasso dont les créations de jeunesse de 1900 à 1917 picasso-cézanne
sont qualifiées de « cubistes cézaniennes ». Picasso
qui a largement étudié et décortiqué les œuvres et les exposition
techniques de Cézanne est devenu grand collection- 25 mai - 27 septembre
neur de Cézanne dont les œuvres tiennent une place Musée Granet
de choix dans sa collection privée à la fois par l’importance et le nombre. En effet, Picasso qui disait de Cé- une année-évènement
zanne qu’il « était son seul et unique maître ! » avait en Pays d’Aix :
en partage avec Cézanne un goût pour certains sujets spectacles
tels que le compotier de porcelaine blanche, le crâne visites
et la pomme pour ce qui est des natures mortes, les rencontres
Baigneurs et Baigneuses, des hommes accoudés et
fumeurs, des portraits de femmes assises dans un www.picasso-aix 2009.fr
fauteuil, l’Arlequin. Ainsi à Vauvenargues, au cœur
du pays du maître d’Aix, Picasso s’approprie les couleurs et la lumière de Cézanne et réalise la série de
portraits de Jacqueline Roque, la série du buffet Henri II, des séries de natures mortes ainsi que des séries d’interprétations du Déjeuner sur l’herbe de Manet
et le thème du peintre et son modèle. De ce temps
de création dans le Pays d’Aix, Picasso dira « J’ai de
moins en moins de temps et de plus en plus à dire ».
château de vauvenargues
picasso à la porte d’entrée
du château de vauvenargues
Pablo Picasso y vécut de 1959 à 1965
photo ©David Douglas Duncan - 1959
service éducatif
Festival d’Aix-en-Provence 2009 - Ateliers de pratique artistique
parade[S]
évènement artistique et éducatif
En écho à l’exposition « Picasso-Cézanne, le soleil en face », le Festival
d’Aix-en-Provence crée
un évènement artistique et éducatif
nourri de l’œuvre et de l’esprit de Pablo Picasso initié et conduit par
le service éducatif du Festival d’Aix-en-Provence.
projet initié par
le festival d ’ aix - en - provence
s’inscrit dans l’espace urbain et rend hommage à Picasso tout en explorant son œuvre picturale
ainsi que ses relations à la musique, la danse, les arts du spectacle et la littérature à des fins d’art total tel
que cela a pu être le cas en 1917 avec le Parade des Ballets russes. Ainsi
conserve cette dimension
interdisciplinaire et emploie des objets usuels du quotidien. Cet événement rassemble un grand nombre
d’élèves et d’étudiants. On compte ainsi 8 classes d’écoles primaires, une classe de collège, 3 classes de
lycées, 20 étudiants de l’Université de Provence, de l’École d’art et du Conservatoire d’Aix-en-Provence, 8
jeunes slameurs et des dizaines de musiciens, chanteurs et danseurs professionnels. Soit des centaines de
personnes travaillant sur l’univers plastique de Picasso tel que le portrait et sa forme musicale, la représentation cubiste des instruments de musique et l’utilisation des matériaux de récupérations dans le procédé
de création artistique. Ces ateliers de création donnent lieu à des installations visuelles et sonores. D’autres
créent un spectacle musical inspiré du cubisme de Picasso et de la musique de Satie, ou bien revisitent
l’univers espagnol Picasso dans une rencontre croisée avec la musique arabo-andalouse et le flamenco, ou
encore s’inspirent des poèmes de Picasso et de sa méthode d’écriture dans le cadre de la création de slams
sur sons et images numériques sur le thème de la guerre, en référence à Guernica et sur des textes de Valère
Novarina.
se déroulera le samedi 27 juin de 17h30 à 21h et sera orchestré en 3 actes :
1 - l’acte 1 du projet propose des performances, des concerts, des installations résultats d’ateliers
de pratique artistique qui ont été conduits pendant près d’un an auprès de publics scolaires et associatifs.
Ces performances et installations d’une durée de 20 minutes sont présentées dans neuf lieux au cœur d’Aixen-Provence et répétées 3 fois.
2 - l’acte 2 invite les spectateurs à rejoindre le cortège de Josette Baïz, chorégraphe de la Compagnie Grenade pour une déambulation sur le thème de Picasso et l’Espagne, sur le cours Mirabeau de la place
de la Rotonde à la statue du Roi René.
3 - l’acte final : concert d’instruments à vent et de percussions sur le cours Mirabeau, rassemblant près de 200 musiciens sous la direction de Michael Hasel, et proposant une interprétation de Parade
d’Erik Satie.
le musée granet
parade [ S ]
en collaboration avec
27 juin
de 17 h 30 à 21 h
future @ bphil
service éducatif du Berliner Philharmoniker
et de nombreux partenaires aixois
acte 1
17 h 30 à 19 h 30
avec le soutien de
la ville d ’ aix - en - provence
la communauté du pays d ’ aix
acte 2
ministère de l’éducation nationale
19 h 30 à 20 h 30
-------------------------------------------------
acte final
participants de l ’ acte
1
20 h 30 à 21 h
université de provence
école d ’ art
le conservatoire d ’ aix - en - provence
lycées
future @ bphil
accès gratuit
aux manifestations
sur présentation
d’une contremarque
service éducatif du Berliner Philharmoniker
écoles primaires
sous la direction de benjamin lunetta
le chœur ibn zaydoun
sous la direction de moneim adwan
gilles jonemann artiste plasticien aixois
travaille avec des élèves du cours élémentaire
centre socio - culturel des amandiers
seconde nature
association anonymat
musiciens du berliner philharmoniker
concerts pour instruments solistes et pour quintette à vent
informations pratiques :
www.festival-aix.com
dominique millour . entretien
leurs mécènes, les citent rarement, et les intègrent
peu dans leur activité. La création du Club
Campra marque en quelque sorte une « révolution
mentale » où la relation avec le monde de
l’entreprise n’est plus « honteuse », mais est vécue
au contraire comme source de développement et
d’enrichissement mutuel. Son deuxième point fort
consiste dans le fait que c’est un club de dirigeants
d’entreprise, qui grâce à ses manifestations tout
au long de l’année favorise la rencontre, l’échange,
Directeur Général
le relationnel dans un contexte informel. Enfin,
du Crédit Agricole Alpes Provence
le troisième point fort vient du soutien du Club
Campra pour les actions du programme éducatif
du Festival. Nous y sommes très sensibles, car
nous sommes un acteur coopératif déjà impliqué
dans le soutien des activités sportives des jeunes
générations, principalement le football, où
Pourriez-vous nous rappeler l’histoire du nous soutenons les efforts des bénévoles et des
partenariat de Crédit Agricole Alpes Provence associations qui animent les championnats de
et du Festival ?
football dans les petites classes. Plusieurs milliers
d’élèves portent donc le maillot avec notre sigle.
Dès mon arrivée en 2000, j’ai considéré le Festival
C’est en quelque sorte pour nous un prolongement
d’Aix-en-Provence comme un merveilleux moyen
naturel dans le domaine culturel.
de communication et de relation avec les acteurs
économiques régionaux. En s’appuyant sur
cet évènement de forte notoriété, nous pouvons
Comment s’intègre votre partenariat
organiser des soirées à la belle saison, avec nos
avec le Festival au sein de vos autres activités
correspondants parisiens, en invitant les chefs
de mécénat et sponsoring ?
d’entreprises et les représentants institutionnels
de la région. Nous leur offrons un moment
Nous intervenons dans trois domaines principaux :
de plaisir et leur présentons notre entreprise
le domaine culturel dans lequel nous sommes
dans un environnement favorable. Comme
présents depuis très longtemps à la fois avec
le Festival est une manifestation de plein air,
la Fondation Pays de France » qui est une
nous les recevons sur nos terrasses. Cela nous
fondation nationale du Crédit Agricole Groupe et
a permis de mieux nous faire connaitre, de nos
où participent Crédit Agricole SA et les Caisses
clients, mais également de nouveaux prospects
régionales. Avec cette fondation, nous avons
ainsi que de représentants des institutions
beaucoup contribués au soutien du patrimoine
économiques ou politiques.
historique à travers les rénovations de lieux
Par ailleurs, en tant qu’acteur économique majeur
historiques ( châteaux, édifices religieux ).
de la région ( nous sommes le premier financeur
Egalement avec la Fondation d’entreprises de
de l’économie régionale - nous avons la première
la Caisse Régionale Alpes Provence à laquelle
part de marché en crédit, la seconde en collecte et
nous dédions 1 % de nos résultats annuels. Cette
la première en densité de notre réseau d’agences ),
Fondation soutient à la fois des manifestations
il nous a paru important d’être associé, en tant
culturelles des plus simples( fête de village ) au
que partenaire, à une manifestation prestigieuse
plus renommées ( Festival d’Aix-en-Provence,
et dont la couverture presse est particulièrement
Festival de la Roque d’Anthéron ) mais également
riche.
des associations sociales impliquées dans
Nous avons d’ailleurs renforcé ce partenariat
l’apprentissage des jeunes dans les milieux ruraux
avec l’arrivée de Monsieur Foccroulle qui a développé
et agricoles.
la relation entre le Festival et ses partenaires
de manière plus efficace et plus motivante.
Une part des 1 % de resultats annuels est
également investie dans une société de capitalamorçage, « CAAP Création », afin de soutenir
Depuis 2008, le Crédit Agricole Alpes
des créateurs d’entreprise ayant des projets qui ne
Provence est membre du Club Campra.
trouvent pas de contreparties dans l’offre classique
Qu’est-ce qui a motivé cette participation ?
de prêt bancaire. La Fondation intervient en soutien
de cette société de capital risque avec des prêts
Je pense que le principal atout du Club Campra
d’honneur qu’une banque ne peut pas réaliser,
réside dans le fait qu’il réconcilie les mécènes
c’est-à-dire des prêts sans garantie. Cela s’apparente
avec le monde économique. Trop souvent, les
à du microcrédit, et nous avons aidé comme ça à la
institutions qui ont recours au mécénat ignorent
création d’une trentaine d’entreprises en 18 mois.
Notre dernier volet d’intervention est dans le
domaine de la santé. Grâce au président du conseil
d’administration, nous sommes à l’origine d’une
opération de soutien au cancéropôle de Marseille,
Paoli-Calmettes, pour la création de chambres
stériles d’un nouveau genre qui permettent une
vie plus normale aux greffés de cellules souches
et pour doubler la capacité de traitement de PCM.
Sans ce soutien, le projet aurait été retardé de cinq
ou six ans avec le risque de perdre l’équipe en place
au profit du Canada ou des Etats-Unis.
Comment vos équipes vivent-elles
cette collaboration avec le Festival ?
Nous organisons chaque année un concours
avec des places à gagner pour assister à des
représentations du Festival d’Aix-en-Provence.
Nous avons parmi nos collaborateurs de véritables
spécialistes du lyrique et qui viennent au Festival
depuis 20 ans. Plus généralement, il y a une vraie
appropriation, de la part de nos collaborateurs, de
la « culture provençale » qui va de la Feria d’Arles au
Festival d’Aix et au Festival de la Roque d’Antheron.
Cette intensité culturelle est relayée en interne et
donne du sens à notre mécénat.
Pourriez-vous nous raconter votre
première fois à l’opéra ? ou un beau
souvenir d’une production d’opéra
que vous aimeriez partager avec nous ?
Mon premier souvenir de l’opéra est plutôt un
souvenir ennuyeux. J’ai découvert l’opéra jeune
lycéen, à l’opéra de Marseille avec Iphigénie en
Aulide de Gluck que j’ai trouvé mortellement
ennuyeux. Mais je suis vite revenu à l’opéra, que
j’adore, notamment grâce à Mozart ! Lorsque
j’étais jeune Mozart était considéré comme un
musicien un peu mièvre, alors que je trouvais cette
musique délicieuse. Je ne m’en lasse toujours
pas. Les deux opéras qui me procurent toujours
un plaisir renouvelé sont Les Noces de Figaro et La
Flûte enchantée. Les Noces, c’est le plaisir pur, la
légèreté, la passion. La Flûte, c’est Mozart, serviteur
d’un prince mais qui en même temps est francmaçon. C’est l’esprit des Lumières, qui préfigure
la République, et la laïcité. Gluck ne m’a donc pas
définitivement éconduit.
calendrier
avril
mai
juin
juillet
4 | Siegfried | Festival de Pâques de Salzbourg
15 | Concert de printemps du Club Campra
20 & 24 | Concert Jeunes Voix Lyriques
3 | Ouverture du Festival d’Aix-en-Provence
11 | Passion | Cité de la Musique - Paris
au Grand Théâtre de Provence
27 |
13 | Siegfried | Festival de Pâques de Salzbourg
29 mai > 5 juillet | Così fan tutte | English
27 & 28 | Colloque européen : travail éducatif
National Opera | Londres
des orchestres et maisons d’opéras
30 | Ouverture
de l’Académie européenne de musique
direction de la publication Bernard Foccroulle - direction de la rédaction Catherine Roques - rédaction Anne Roubet - Agnès Terrier - Sylvie Tossah - Catherine Roques - design graphique Céline Gillier
photos © Elisabeth Carecchio | photo magdalena kozena © Mathias Bothor | photo château de vauvenargues © Henry Ely | photo picasso © David Douglas Duncan, Photography collection Harry Ransom Humanities Research Center /
The University of Texas at Austin - impresssion Espace Imprimerie, 9 bd Ricoux, 13 014 Marseille.
appoggio est édité par l’Association ( loi 1901 ) Festival international d’art lyrique d’Aix-en-Provence, Palais de l’Ancien Archevêché, F - 13 100 Aix-en-Provence, tél. 04 42 17 34 00, représentée par Bernard Foccroulle.
Journal gratuit - n° ISSN en cours, © Festival international d’art lyrique d’Aix-en-Provence 2009
dépôt légal en cours